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HISTORIQUE

La banque est au centre de plusieurs activités économiques et sociales. On ne peut pas faire le commerce
international sans banque et tous les pays du monde ont des banques. Les banques liaient depuis toujours le
commerce.
La première banque au monde a été créé depuis les années 1500 par une famille de commerçant nommée
Médicis. Après, plusieurs banques se sont créées dans le monde et plusieurs monnaies circulaient entre
plusieurs pays, on trouvait le lire, peseta, Deutsch, franc français, franc marocain, etc.
La première banque au Maroc a été créé en 1802, c’est la banque Moses Parieste à Tanger. La 2 ème banque
est apparue en 1860, la banque Moses Isaac Nahon à Tanger, et la 3ème est la banque Hassan Salvador à
Tanger. La raison pour laquelle les premières banques se trouvaient à Tanger c’est parce que Tanger était
une zone franche où circulaient toutes le monnaies.
Au Maroc, en 1906, il y avait l’acte d’Aljazira ; en 1907, la création de la banque d’Etat au Maroc, en 1912,
le protectorat.
Entre 1912 et 1943, plusieurs banques ont vu le jour, par exemple la banque populaire en 1926, après sont
venues les banques de prêts immobiliers, le crédit agricole dans les années 20 etc. Il y avait aussi les
banques étrangères qui se sont implantées au Maroc.
Plusieurs banques ont été créée alors que le système bancaire n’était pas règlementé, il fallait donc y
remédier, d’où le Dahir du 31 Mars de 1943.
Le 18 Novembre 1955, le Maroc a eu son indépendance.
En 1959, il y avait la création du dirham marocain, de la banque du Maroc et de l’office des changes. En ce
moment, la banque du Maroc avait plusieurs prérogatives comme faire le change manuel, la frappe de la
monnaie etc.
C’est en 1967 qu’il y avait pour la première fois une loi bancaire qui considérait la banque comme une
personne morale qui doit effectuer 3 opérations à savoir recevoir des fonds, octroyer des crédits et assurer
les moyens de paiement.
Les années 60 étaient consacrées pour assurer la souveraineté de l’Etat, ainsi, plusieurs marocains ont
immigré à l’étranger, ce qui fait que plusieurs banques marocaines aussi se sont implantées à l’étranger.
L’Etat a dû créé des établissements financiers comme le BNDE qui finance les investissements, la CMM qui
est appelée société finea aujourd’hui, etc.
Le 9 Mars 1983, l’office des changes ont interdit la domiciliation des titres d’importation car les réserves de
change ne couvrait qu’une journée des importations. Il fallait alors recourir aux banques étrangères pour
financer l’importation.
Le Maroc est un pays importateur, mais il exporte aussi.
Voici les produits importés par le Maroc : (le total dépasse 300 milliards de dirham)
-hydrocarbures (110 à 140 milliards)
-céréales (120 millions de qx)
-sucre
-engins utilitaires
-machine et équipement
Voici les produits que le Maroc exporte : (le total dépasse 200 milliards de dirham)
-voiture (en 2015, il a exporté 26 000 voitures)
-phosphate et dérivés
-textile
-IMMEE (industrie mécanique métallurgique électrique électronique)
-aéronautique
-crustacés, mollusques, produits agricoles
-produit artisanal
Il y a une différence de 100 milliards de dirham entre l’importation et l’exportation, pour équilibrer ce
manque, on trouve deux secteurs qui font entrer les devises au Maroc :
-les MDM (marocains du monde) ; ils résident à l’étranger et font entrer de l’argent au Maroc, ils bénéficient
alors de plusieurs facilités.
-le tourisme : c’est le secteur qui fait entrer le plus de devise au Maroc, en 2015, les touristes ont fait entrer
au Maroc 55 millions de dirham.
En 1987, la banque du Maroc s’est transformée en Bank al Maghrib, son pouvoir s’est élargi.
E, 1993, il y avait une loi bancaire qui parlait les établissements de crédit.
En 2000, il y avait la montée de la mondialisation, les risques à l’international augmentaient, d’où une
nouvelle loi bancaire en 2006.
Il y avait la fusion entre plusieurs banques, donc le nombre des banques a diminué.
En 2014, il y avait une nouvelle loi bancaire et la création de la banque participative.
INTRODUCTION
La politique monétaire permet de contrôler la masse monétaire (MM). Cette dernière est composée de :
-M1 : monnaie fiduciaire (pièce métallique et billet de banque détenue par chaque personne)
-M2 : M1 + monnaie scripturale (dépôt dans les banques par des personnes physiques ou morales). Il s’agit
d’un dépôt bancaire à vue, c’est-à-dire qu’on peut retirer à tout moment.
-M3 : M2 + tous les avoirs bloqués, c’est-à-dire les dépôts à terme.
Les contreparties de la MM sont :
-crédit à l’économie
-crédit à l’Etat et collectivité locale
-encaisse en devise
Il est à savoir que 60% des marocains ont des comptes bancaires. Les 40% qui restent n’ont pas des comptes
bancaires car ils sont des mineurs ou c’est à cause de :
-l’inclusion financière : ils pratiquent la thésaurisation (par exemple placer l’argent dans l’or)
-la pauvreté (4 millions de marocains sont pauvres)
La Bank al Maghrib a un rôle de contrôler la MM tous les jours.
L’office des changes contrôle des changes.
Le ministère de la finance fixe les parités.
PARTIE 1 : REGLEMENT GENERAL ENTRE LE MAROC ET L’ETRANGER
TITRE 1 : LES PRINCIPES GENERAUX
1/ Selon l’article premier de l’instruction générale de l’office des changes, tous les contrats peuvent être
libellés dans n’importe quelle devise à l’échelle internationale, mais le règlement ne doit être faite que par les
devises cotées au Maroc.
Voici quelques devises cotées au Maroc : dollar américain, dollar canadien, euro, livre sterling, yen japonais,
dirham émirati, les 3 couronnes, dinar tunisien, dinar koweitien, etc.
2/ Voici les opérations non autorisées :
-L’opération par voie de compensation : il ne faut pas qu’il y a un transfert de solde pour 2 affaires différentes.
On ne peut pas être réglé sur le solde, tout doit être comptabilisé.
-L’ouverture des comptes à l’étranger pour un résident marocain.
-On ne peut pas régler en devise sur le territoire national.
TITRE 2 : LES COMPTES
1/ Comptes en devises
Les personnes qui peuvent avoir un compte en devise sont :
-toute personne physique ou morale étrangère résidente ou non résidente
-correspondant étranger
-sociétés installées dans les zones franches
-les exportateurs (ils peuvent faire un transfert jusqu’à 75%)
-les entreprises aéronautiques (ils peuvent faire un transfert jusqu’à 85%)
-les entreprises d’assurance et de réassurance
-les MDM
-les marocains résidents au Maroc peuvent avoir des comptes en devise pour 3 raisons :
*dotation touristique (40 000 dh)
*dotation pour un voyage d’affaire (pour prospecter de nouveau marché, client, fournisseur etc.)
*dotation pour les soins médicaux (30 000 dh pour chaque voyage)
On peut avoir plusieurs comptes en devises autant qu’il y a, car on doit avoir un compte pour chaque devise,
on ne peut pas mélanger plusieurs devises dans un seul compte. Exemple : on peut avoir un compte en
devise euro et un compte en devise en yen. Il faut seulement justifier le rapatriement des devises. Donc, ce
compte ne peut être alimenté que par la devise par laquelle il est ouvert.
2/ Compte en dirham convertible
Les personnes qui peuvent ouvrir ce compte sont :
-les personnes physiques ou morales étrangères résidentes ou non résidentes
-les exportateurs
-les marocains résidant à l’étranger
Ce compte est alimenté en devise et convertible en dirham ou en autre devise. Ce compte peut être alimenté
en plusieurs devises.
3/ Compte spéciaux
Ils sont ouverts pour toute activité temporaire, que ce soit pour une personne physique ou morale, à chaque
fois qu’il y a un marché.
Ils peuvent aussi être ouverts pour les sociétés installées dans les zones franches, les représentants
diplomatiques et leurs personnels.
4/ Compte groupement
Lorsque le marché ou le contrat est réalisé par un groupement constitué de sociétés marocaines et étrangères,
l’intermédiaire agréé est habilité à ouvrir sur ses livres à la demande du chef de file, sur présentation d’une
copie de la convention « groupement » et d’une copie du marché ou du contrat, un compte « groupement ».
5/ Compte convertible à terme
Un fond acquis au Maroc à l’occasion d’un investissement ne peut pas être transféré à l’étranger. Comme
solution, on met ce fond dans un compte convertible à terme, ainsi, il y aura un transfert de 25% chaque
année.
Au cas où l’intéressé décède, on partage le reste de la somme en part égal aux héritiers.
Si l’étranger part définitivement, il a droit à 30 000 dhs/an * le nombre d’années de séjour au Maroc.
Exemple : si un étranger a acquis 1 000 000 dhs, et il est resté 30 ans au Maroc, il a droit à :
30 000dhs * 30 ans = 900 000dhs
6/ Compte en devises des entreprises d’assurances et de réassurance marocaines
Les entreprises d’assurances et de réassurance émettant des contrats d’assurances en devises sont autorisées
à ouvrir des comptes « Assurances en devises » pour encaisser les primes et régler les montants des
indemnités de sinistres.
Chaque entreprise ne peut avoir qu’un seul compte par devise auprès d’une seule banque de son choix et elle
est tenue d’informer l’Office des Changes de l’ouverture du comptes 15 jours à compter de la date
d’ouverture.
NB : les comptes les plus utilisés sont les comptes en devise et les comptes en dirham convertible.
Les bénéficiaires n’ont pas besoin d’autorisation de l’office de change pour ouvrir ces comptes car les
banques sont agréées à le faire sans recourir à l’office de change.
TITRE 3 : LE MARCHE DES CHANGES
1/ Le change
C’est le dirham contre devise ou devise contre dirham ou devise contre devise entre la banque et la clientèle
ou entre les banques elles même (interbancaire).
Acheter une devise pour une banque c’est remettre du dirham et recevoir des devises, le contraire pour la
clientèle.
Vendre une devise pour la banque c’est remettre des devises et recevoir du dirham, le contraire pour la
clientèle.
2/ Opérations de change
a) Opération au comptant
C’est une opération de change au jour le jour.
Exemple : le 30/11/2016, 1euro =10,51dh et n fait le change de 1 000euro, on aura 1 051dhs.
b) Opération à terme
Elle consiste à réserver le taux de change actuel pour une opération future.
Exemple : on signe un contrat d’exportation le 30/11/2016, l’euro est à 10.51 ; alors que le paiement se fera
dans 3mois, c’est-à-dire le 28/02/2017. On peut demander à Bank al Maghrib le cours du 30/11/2016 pour
régler le 28/02/2017. Si on ne fait pas cette opération de couverture à terme, on paiera avec le taux de
change du 28/02/2017, on peut être gagnant comme on peut être perdant.
3/ Les personnes qui font le change manuel
-Les banques intermédiaires agréés : elles sont autorisées à effectuer des opérations de change manuel dans
les conditions fixées par la Bank Al Maghrib.
A l’exception des banques intermédiaires agréés, aucune personne n’a le droit de procéder à l’opération de
change manuel sauf si elle a été autorisée par l’Office des Changes. Ainsi, toute personne morale désirant
exercer en qualité de bureau de change et faire des opérations de change manuel doit être autorisée par
l’Office des Changes. C’est le cas pour les personnes ci-dessous :
-Les bureaux de change : à la fin de la journée, ils ne peuvent garder que 250 000dhs comme encaisse.
S’il s’agit des bureaux de change qui travaillent hors douane, dans les aéroports et qui travaillent 24/24h, ils
peuvent avoir une encaisse de 600 000dhs qu’il doit déclarer le lendemain.
-Les sociétés d’intermédiation en matière de transfert de fonds (ex : western union, money gram), qui
transfèrent des fonds à l’étranger et reçoivent des fonds de l’étranger. Ils reçoivent les dirhams et la personne
à l’étranger reçoit la somme dans sa monnaie, et vice versa. Il fait donc le change lui-même mais ne vend et
n’achète pas des devises à la clientèle.
-Les établissements sous-délégataires : ce sont des établissements qui, en raison de la nature de leur activité,
sont amenés à recevoir des billets de banque étrangers et des chèques de voyage de la part de voyageurs,
marocains ou étrangers.
4/ Négociation commerciale
On peut négocier les taux de change auprès des banques, surtout pour les grands investisseurs.
Exemple : si on a 1 000 000 d’euro et que le cours est de 10,51 ; on peut contacter toutes les banques,
négocier le taux et voir qui offre le meilleur cours.
Il est à préciser que la négociation de taux se fait au jour le jour (au comptant) et non pour le futur.
TITRE 4 : INSTRUMENTS DE COUVERTURE CONTRE LES RISQUES FINANCIERS
Il existe 2 risques financiers :
1/ Le risque de change
Le cours de change monte et descend constamment. Les intermédiaires agréés peuvent effectuer pour leur
propre compte ou pour le compte de leurs clients des opérations de couverture contre le risque de change, ils
peuvent utiliser les instruments de couverture ci-après :
*des opérations de change à terme
*des options de change devises contre dirhams et devises contre devises
*des opérations à terme devises contre devises
*des contrats de swap devises contre devises
*des contrats de swap devises contre dirhams
*opération de prêt et d’emprunt
2/ Le risque de fluctuation de prix des produits de base
Il s’agit de la fluctuation de prix de certaines matières premières comme les produits agricoles, miniers et
énergétiques.
Les intermédiaires agréés sont autorisés à proposer aux opérateurs économiques des instruments de
couverture contre le risque de fluctuation du taux d'intérêt. Les instruments autorisés sont :
- le Swap de taux en devises : instrument de couverture qui permet de transformer un emprunt à taux fixe en
un emprunt à taux variable ou inversement.
- le Cap : instrument de couverture qui permet de garantir à l'opérateur économique contractant un crédit
extérieur un taux plafond (CAP) pour un emprunt à taux variable et ce, moyennant le paiement d'une prime.
- le Forward Rate Agreement (FRA) : instrument qui permet à l'opérateur économique de fixer à l'avance le
taux du futur emprunt à une date future précisée sans paiement de prime.
TITRE 5 : INSTRUMENTS OU MOYENS DE PAIEMENT
1/ Les types d’instruments ou moyens de paiement
On peut trouver :
-lettre de change (opération commerciale)
-billet à ordre (opération financière)
-chèque
-chèque de voyage
-mandat de carte
-virement international (électronique et non physique)
-bon de trésor
-bon de financement
-lettre de crédit
-titre de créance
2/ Importation des moyens de paiement
Les étrangers peuvent venir au Maroc doté de n’importe quel moyen de paiement mais ils doivent le
déclarer à la douane lors de son entrée.
Tout document qui porte le nom au porteur ou des devises au-delà de 100 000dhs doivent être déclarer à la
douane aussi.
Au cas où l’étranger ne déclare pas ce que nous avons vu au-dessus, et s’ils ne dépensent pas tout l’argent au
Maroc, ils ne peuvent pas ressortir avec le reste. La déclaration à l’entrée doit être conservée pour justifier
aux services des douanes à la sortie l’origine des devises billets de banque et/ou des instruments négociables
au porteur.
Exemple : un étranger entre avec 12 000euro et dépense 20 000dhs, s’il déclare les 12 000euro à la douane
lors de son entrée, in peut repartir avec les 10 000euro, dans le cas contraire, il ne peut pas repartir avec les
10 000euro.
Les MDM doivent déclarer 50% de l’année écoulée avec un maximum de transfert de 100 000dh s’il
n’a pas un compte en devise et en dirham convertible.
3/ Exportation de moyens de paiement
Les personnes physiques résidentes nationalité marocaine ou étrangère peuvent importer librement au Maroc
des moyens de paiement sous forme de devises billets de banque. Ils sont déclarés par écrit à l’entrée du
territoire national auprès des services douaniers des frontières, lorsque leur contre-valeur en dirhams est
égale ou supérieure à 100.000 dirhams.
Un marocain qui part à l’étranger peut sortir avec 2 000dhs afin de leur permettre de faire face à certaines
dépenses lors de leur retour au Maroc., mais il faut le déclarer à la douane.
Pour la dotation touristique et religieuse, on peut garder les devises pour une durée de 60 jours, pour les
autres dotations, la durée de garde est de 30jours maximum.
4/ Règlement sur le territoire marocain
Tout règlement au Maroc doit se faire en dirham.
A l’intérieur des zones franches, tout règlement doit se faire en devise. Il y a une exception à savoir le
paiement de salaire des personnels qui peut se faire en dirham.
PARTIE 2 : IMPORTATION DES BIENS ET DES SERVICES
CHAPITRE 1 : LA REGLEMENTATION DE CHANGE A L’IMPORTATION
TITRE 1 : IMPORTATION DES BIENS
Section 1 : Principes généraux
1/ En règle générale, toute importation de biens doit donner lieu à une souscription d’un titre d’importation
qui doit être domicilié auprès d’un intermédiaire agréé qu’il a choisi auprès de n’importe quelle banque.
Exception : il y a des importations qui sont dispensées de la souscription d’un titre d’importation. C’est
l’importation par une personne physique marocaine résidente au Maroc, une fois par an, dans la limite de
20 000dhs. Les marchandises ne doivent pas être destinées à l’usage commercial.
2/ Le règlement financier d’un bien est dispensé de l’autorisation de l’office de change.
3/ On ne peut pas régler seulement sous souscription, il faut que le titre d’importation soit accompagné d’un
contrat commercial ; de plus que toute importation de biens doit donner lieu à un contrat commercial. Ce
dernier peut avoir plusieurs formes comme la facture commerciale, la facture pro-forma, bon de commande.
Il faut seulement respecter les mentions obligatoires.
4/ Le titre d’importation doit faire l’objet d’une domiciliation auprès d’une banque. C’est un document en
plusieurs exemplaires.
L’engagement d’importation (EI) doit contenir :
-toutes informations sur les parties (nom, prénom, dénomination sociale etc.)
-toutes informations sur la marchandise
-registre de commerce
-prix unitaire, prix total, modalité de paiement
-code
-pays d’origine
Il doit être accompagné du contrat commercial. Les mentions dans l’EI et dans le contrat commercial
doivent être similaires et concordantes.
Domicilier signifie mettre un cachet sur le titre. Avant, elle se faisait manuellement, actuellement, elle se fait
automatiquement par le Port Net.
Quand il y a un financement étranger, le titre doit comporter les intérêts et les ajouts.
5/ Un titre d’importation souscrit avec paiement doit être domicilié auprès d’un intermédiaire agrée doté
d’immatriculation donnée par l’office de change
6/ En principe, on doit établir un titre d’importation pour chaque type de marchandise. Donc, par exemple, si
on importe 4 types de marchandises, il faut établir 4 titres d’importation.
Pour les industries spatiales et aéronautiques, elles peuvent établir un titre pour plusieurs fournisseurs mais
seulement pour un mois.
7/ Pour pouvoir importer, les personnes physiques ou morales doivent avoir un registre de commerce et un
identifiant fiscal ; sauf les personnes physiques ou morales dans les provinces sahariens car elles ne paient
pas d’impôt.
8/ En cas de perte du titre d’importation pour la douane, on peut faire un duplicata.
9/ S’il y a des charges concernant l’imputation douanière, il faut l’authentifier.
10/ Le transfert d’un titre d’importation d’une banque à une autre est possible si on n’a pas encore procédé
au règlement. La 1ère banque doit délivrer une attestation de non règlement.
11/ L’imputation douanière signifie que la douane reconnait que la marchandise est passée par la procédure
douanière et est entrée sur le territoire national. La douane impose au verso du titre d’importation une date
de sortie de la marchandise, la quantité de la marchandise, le montant et un cachet.
Section 2 : Le règlement
I/ Règlement des marchandises
Il y a deux types de règlements :
1/ Règlement de l’importation après l’entrée effective sur le territoire assujetti
On peut régler l’importation après l’entrée effective sur le territoire national dans les cas suivants :
-au vu de l’imputation douanière et du contrat commercial. C’est la banque qui a domicilié le titre qui peut
régler car c’est elle qui détient le titre. L’imputation douanière est le document justificatif qui atteste l’entrée
de la marchandise sur le territoire.
-on peut régler l’importation avant l’échéance fixée par le contrat commercial car la marchandise peut être
déjà dans le territoire national avant l’échéance du contrat.
-régime économique en douane : lors de l’admission temporaire, normalement on importe la marchandise au
Maroc au vu de sa transformation pour le réexporter, cependant, lors de l’importation, les marchandises
bénéficient du régime suspensif en douane. Dans le cas où le client à qui on doit réexporter les marchandises
désiste, il faut soit chercher un autre client, soit mettre les marchandises à la consommation ; dans le 2ème
cas, il faut régler.
-en cas de dépassement
-règlement de marchandise déclarée manquante
Exemple : si on déclare 100 000 marchandises, alors qu’il y a 99 000 marchandises importées ; on règle
d’abord les 99 000, après, on règle la différence manquante car la marchandise a déjà été embarqué.
-surestaries : débarquement tardif des marchandises. Dans ce cas, l’importateur doit donner l’ordre à sa
banque de régler, mais il faut qu’il soit prévu par le contrat commercial.
Il faut prouver le débarquement tardif par :
*une attestation d’escale (pour voir la date à laquelle le bateau est entré dans le port)
*le contrat d’affrètement
*la facture de surestaries qui peut être donnée par l’armateur ou le fournisseur
-règlement des importations des expositions ventes : on parle des produits importés par les étrangers lors des
expositions, à la fin de l’exposition, les produits restants sont acquis par les marocains, il faut les régler
même s’ils sont acquis sur le territoire national.
-contribution à l’avarie commune. Cependant, chacun paie sa part selon le tonnage de la marchandise.
2/ Règlement avant l’entrée de la marchandise
Il a y 6 cas :
-On peut régler au vu d’un document de transport original, on trouve :
*connaissement (bill of leading) : document émis par l’armateur qui justifie que la marchandise est
embarquée sur le bateau.
*lettre de transport aérien (air way bill)
*lettre de voiture routière internationale (CMR)
*lettre de voiture ferroviaire internationale (CIM)
*lettre de transport multimodal
*colis postal (récépissé d’envoi)
-Crédit documentaire. Il faut une attestation de prise en charge par l’importateur ou son agent qui le
représente dans le pays de l’exportateur.
-Remise documentaire
-Pour les sociétés et industries aéronautiques et spatiales (SIAS), on peut régler sous présentation de titre de
transport et de facture originale.
-Acompte (ce sont des avances). Les banques sont autorisées à les régler à la limite de 30% du montant
global des factures. On n’a pas besoin de l’autorisation de l’office des changes mais il faut que ce mode de
règlement soit prévu dans le contrat commercial.
Pour les SIAS, on peut verser un acompte de 50% du montant global de la facture.
La facture doit indiquer comment il doit être régler, par exemple 30% par acompte et 70% par crédit
documentaire.
-On peut régler les importations des biens d’équipement usagés (ventes aux enchères) sans l’accord de
l’office des changes.
On peut aussi régler avant l’entrée de la marchandises les frais accessoires, frais consulaire, frais de
magasinage etc.
II/ Règlement du fret (frais de transport)
-On peut régler en devise à l’étranger ou en dirham à une société qui représente le transporteur au Maroc
-On le règle en fonction de l’incoterm choisi
-Fret sur importation sans valeur : on doit régler le fret même si on envoie des marchandises sans valeur
comme des échantillons où la facture est nulle.
-Importation temporaire des biens d’équipements ou des engins. Pour les engins, quand il y a un marché, on
les importe et on travaille avec, quand le chantier est terminé, on les renvoie. Ils bénéficient du régime
économique en douane mais il faut régler le fret.
TITRE 1 : IMPORTATION DES SERVICES
Le service est une prestation donnant lieu à une rémunération ; et qui est rendue au Maroc ou à l’étranger, au
profit d’un résident par un non résident.
I/ Les principes généraux
-Les services peuvent être :
*une prestation de service
*une assistance technique (importation d’un savoir-faire)
*concession d’utilisation d’une enseigne, marque de fabrique ou marque commerciale
-Toute prestation de service doit donner lieu à un contrat qui peut prendre la forme d’un bon de commande,
facture pro forma, facture définitif, marché ou convention.
-Les personnes qui sont habilités à bénéficier des prestations de services sont :
*les personnes morales (entreprises commerciales est industrielles)
*administration et entreprise publique
*collectivité locale ou leur groupement
*association d’utilité publique
*personne physique qui a un registre de commerce
*agriculteurs, etc.
En dehors de ces personnes, il faut une autorisation spéciale de l’office de change pour importer des services
(ex : avocat, médecin, etc.)
-Toute prestation doit être effective (réalisée) sous la responsabilité de l’importateur. La banque doit être
vigilante car il y a des détournements. Ainsi, quand on importe un service, il faut qu’il y a besoin réel de ce
service, en d’autres termes, il faut que le service couvre un besoin réel.
-La rémunération se fait après la date du contrat mais on ne règle pas la totalité, il y a la retenue pour le
paiement de l’impôt à savoir la retenue à la source.
Exemple : le prix est de 1 000, sachant que la retenue à la source est de 10%
*si l’impôt est à la charge du prestataire étranger non résidant, l’importateur marocain transfère
1 000 – 10% = 900
*si l’impôt est à la charge de l’importateur marocain, il transfère 1 000 au prestataire et 10% à l’Etat.
II/ Les prestations de service
1/ Assistance technique
*Assistance technique continue : la durée est fixée sur le contrat. Ex : brevet, licence, enseigne,
marque, formule, procédé, transfert de savoir-faire etc.
On doit faire une déclaration du contrat d’assistance technique à l’intermédiaire agrée. Donc, la déclaration
d’assistance technique doit être domiciliée auprès d’un intermédiaire agrée. Au vu de cette déclaration, on
doit régler les redevances.
*Assistance technique ponctuelle : elle est limitée dans le temps ou pour une opération déterminée.
Ex : étude de marché, expertise, analyse, toute prestation liée au génie civile, réception du matériel, son
montage et sa mise en service, location de matériel, formation.
Il y a 30% d’acompte de redevance pour les assistances techniques ponctuelle.
2/ Facilités accordées aux SIAS et CFC (Casablanca Financial City)
3/ Franchise
C’est un contrat entre un franchisé et un franchiseur par lequel ce dernier accorde au franchisé le droit
d’utilisation et d’exploitation du concept qu’il possède.
Cependant, il y a le droit d’entrée et les royalties. Ce dernier peut être un montant forfaitaire ou un
pourcentage du chiffre d’affaire.
Ils sont fixés préalablement dans le contrat, ce dernier doit être déclaré. Le contrat de franchise doit être
domicilié auprès d’un intermédiaire agrée. Il y a l’impôt retenue à la source.
4/ Marchés de travaux ou prestation de service
Il doit avoir une partie dirham et une partie devise, il doit avoir un compte spécial car la prestation est
ponctuelle.
Le marché doit être domicilié auprès d’un intermédiaire agrée, il faut payer l’impôt retenu à la source (par le
résidant marocain).
5/ Centre d’appel
Il s’agit d’une prestation informatique par un résident au profit d’un non résident. Il faut l’accorde de
l’Agence nationale de régulation de télécommunication (ANRT) pour qu’il y ait transfert.
Tous les call center paient avant la prestation informatique, donc il n’y a pas d’acompte mais un déposit.
C’est-à-dire que l’argent est déposé auprès d’un prestataire étranger en attendant la réalisation de la
prestation, si le prestataire étranger ne réalise pas la prestation, le déposit sera retourné.
6/ Importation de services informatiques et télécommunications
*On importe des logiciels (système d’exploitation)
On peut les recevoir par téléchargement par support physique (clé usb ou cd)
On peut régler des acomptes au maximum 50%, quand on reçoit le logiciel, on règle. On peut faire un
règlement par anticipation totale, au maximum 50% (on règle, après on reçoit le lgiciel)
*interconnexion
*liaisons louées
7/ Exploitation de films étrangers au Maroc
Il doit donner lieu à un contrat
Il y a des redevances cinématographiques, il peut être forfaitaire ou par rapport au chiffre d’affaire, mais
généralement, c’est forfaitaire.
Il y a aussi des frais accessoires d’utilisation.
8/ Les autres services
Il y en a 16 mais on peut citer par exemple :
*cachet d’artiste
*indemnité aux journalistes
*Transfert des gains
Au-delà de ces 16 cas, il n’y a pas de transfert.
CHAPITRE 2 : LES MODES DE PAIEMENT A L’IMPORTATION
Nous allons voir dans cette partie les modes de règlement à l’importation que ce soit pour une prestation ou
une marchandise. Il faut savoir que la confiance est un mot qui régit le commerce international, le mode de
paiement dépendra donc de la confiance entre les parties.
Section 1 : LE VIREMENT

1.contrat commercial

IMPORTATEUR
EXPORTATEUR

2. envoi de la marchandise et des documents


3.demande à la banque de régler

4.débit du compte de l’importateur

5.crédit du compte du fournisseur

BANQUE DE
BANQUE DE 4.crédit du compte de la banque de l’exportateur L’EXPORTATEUR
L’IMPORTATEUR
Le mode de paiement par virement est le plus adéquat quand il y a une confiance totale entre les parties.
-1 et 2 : le contrat commercial et l’envoi de la marchandise et des documents sont des opérations qui se font
en dehors de la banque
-2 : c’est avec les documents que l’importateur récupère la marchandise
-3 : la banque vérifie si l’opération est conforme à la règlementation des changes ; elle vérifie aussi les
justificatifs comme la facture définitive, l’identité et l’adresse de l’exportateur, l’identité bancaire (RIB) et la
banque du fournisseur.
Après, la banque contrôle les provisions dans le compte de l’importateur.
Si l’opération est régulière, la banque peut donner l’ordre.
-4 : on crédite la banque du fournisseur et en même temps, on débite le compte de l’importateur. Cette
opération peut se faire par 2 manières :
*directement par SWIFT si les 2 banques se connaissent. Le SWIFT est rapide et sécurisé, le
virement peut se faire en 20secondes.
*par le biais d’un correspondant si les deux banques ne se connaissent pas. Le correspondant est une
banque étrangère. Elle aura pour mission de demander à la banque de l’importateur de débiter le compte de
l’importateur et de créditer la banque de l’exportateur. Elle sert donc d’intermédiaire entre la banque de
l’importateur et la banque de l’exportateur.
Si le correspondant est en retard sur son paiement, il est pénalisé de 16% du montant global par jour. Ce
comportement est justifié par la nécessité de rigueur et de sévérité dans le commerce international.
Section 2 : L’ENCAISSEMENT DOCUMENTAIRE

1.contrat commercial

IMPORTATEUR EXPORTATEUR

2. envoi de la marchandise
3.remise des documents
5.remise des documents

6.débit

7.crédit

6.crédit
BANQUE DE BANQUE DE
L’IMPORTATEUR L’EXPORTATEUR
4.envoi des documents par courriel
L’encaissement documentaire est la brochure 522 sortie par la chambre de commerce international en 1995.
Toutes les banques dans tous les pays doivent se conformer à cette brochure. La banque n’est pas
responsable de la marchandise, seuls les documents l’intéresse. L’encaissement documentaire est utilisé
quand la confiance est partielle entre les deux parties.
-3 : il faut au moins qu’il y ait une facture définitive et un document de transport. L’exportateur donne
d’ordre à sa banque l’envoyer les documents à la banque de l’importateur
-4 : la banque de l’importateur vérifie si les documents sont conformes à la marchandise, il faut qu’il y a une
complétude, une conformité et une harmonie des documents.
Après, il faut voir l’instruction de paiement. Il y a 3 possibilités que nous allons voir ci-dessous.
-5 : *mode de paiement à vue : s’il y a un fond dans le compte de l’importateur, il faut le débiter et lui
remettre les documents ; en même temps, il faut créditer le compte de l’exportateur. Signalons que on ne
doit remettre les documents à l’importateur que s’il règle car c’est avec ces documents qu’il pourra récupérer
sa marchandise.
*mode de paiement contre acceptation : quand l’importateur n’a pas de fond, il signe un effet de
change et accepte de payer à une échéance.
A l’échéance, on regarde s’il y a un fond dans le compte de l’importateur. Si oui, on bloque le fond, on
débite l’importateur. Si non, on se réfère à l’instruction de paiement si on attend ou si on retourne
En attendant l’échéance, on remet les documents à l’importateur pour qu’il puisse récupérer sa marchandise.
*mode de règlement contre acceptation et aval : c’est comme la contre acceptation sauf que arrivée à
l’échéance, la banque va régler l’exportateur que le compte de l’importateur comporte des fonds ou pas.
Donc, c’est la banque qui garantit le paiement.
Section 3 : LE CREDIT DOCUMENTAIRE

1.contrat commercial

IMPORTATEUR
EXPORTATEUR

5. envoi de la marchandise
2.demande d’ouverture d’un crédoc

9.envoi des documents et débit

6.remise des documents

4.notification du crédoc
7.règlement

SWIFT MT 700

9.crédit
BANQUE DE BANQUE DE
L’IMPORTATEUR 8.envoi des documents L’EXPORTATEUR

3.émission d’un crédoc


C’est la brochure 600 (CCI en 2007). Il est utilisé quand il y a une absence totale de confiance entre les
parties.
Le crédoc peut être à vue, contre acceptation ou contre négociation. Ce schéma est le crédoc à vue.
Toutes les mentions et conditions dans le contrat commercial doivent intégrées et figurées dans le SWIFT.
-4 : quand l’exportateur est notifié, soit il accepte le crédoc et expédie la marchandise, soit il ne l’accepte pas
et contacte l’importateur.
-6 : la banque de l’exportateur vérifie les documents, il faut qu’il y a une conformité, complétude et
harmonie entre les documents et le SWIFT. A défaut, il émet des réserves et ne règle pas.
Si la banque constate que tout est conforme au SWIFT MT 700, elle règle l’exportateur.
-8 : La banque de l’importateur vérifie les documents à son tour, si les documents sont conformes, elle
débite l’importateur et lui remet les documents ; elle crédite aussi la banque de l’exportateur.
Il peut arriver qu’on soit face à une intervention d’une banque confirmatrice qui sera une
intermédiaire entre la banque de l’importateur et la banque de l’exportateur. Dans ce cas, la banque de
l’exportateur sera une simple banque notificatrice. Son rôle se limitera à notifier l’exportateur et remettre les
documents à la banque confirmatrice. C’est cette dernière qui va envoyer les documents à la banque de
l’importateur et régler l’exportateur. Mais en général dans la pratique, la banque notificatrice et la banque
confirmatrice est une même banque.
Il y a 4 variantes du crédoc :
-Le crédoc transférable : c’est un crédoc confirmé, irrévocable et transférable : on transfère le crédoc vers un
autre exportateur avec les factures du 1er exportateur avec qui on signe le crédoc sans mentionner les noms
des autres exportateurs sur les factures. Il y a donc un seul crédoc pour plusieurs exportateurs car un
exportateur ne peut pas assurer la totalité de la marchandise
-Le crédoc red clause : la banque de l’exportateur avance 10% du montant global dans le compte de
l’exportateur avant que la marchandise ne soit expédiée, afin que l’exportateur puisse préparer sa
marchandise
-Le crédoc revolving : quand il y a un courant d’affaire continu de longue durée, et pour ne pas ouvrir un
crédoc à chaque opération, on ouvre un crédoc pour plusieurs opérations pour une longue durée déterminée,
ex : pour 3 ans.
-Le crédoc back to back : on renvoie un crédoc et on ouvre un crédoc export parce que la marchandise qu’on
va recevoir va être expédiée, on ne prend que notre commission.
Section 4 : LA LETTRE DE CREDIT STAND BY
Le crédoc est très cher, pour ne pas supporter cela, il y a une autre méthode plus simple à savoir la lettre de
crédit stand-by. En effet, la lettre de crédit stand-by est utilisée quand il y a un courant d’affaire entre les
deux opérateurs économiques mais ils ne veulent pas payer plusieurs frais, mais ils se font confiance. La
lettre de crédit stand-by est alors une variante du crédoc mais elle est moins chère.
Dans la lettre de crédit stand-by, l’exportateur demande une garantie auprès de la banque mais il ne veut pas
être immédiatement régler.
La lettre de crédit stand-by est comme le crédoc sauf qu’il est en suspend jusqu’à ce que l’importateur ne
paie pas suivant le contrat commercial et l’échéance. Elle est exigible quand l’importateur ne respecte pas
les clauses du contrat. Elle peut être à vue ou contre acceptation mais elle ne peut pas être contre négociation
car ce n’est pas un billet commercial.
CHAPITRE 3 : LES FINANCEMENTS A L’IMPORTATION
Section 1 : REFINANCEMENT A L’IMPORTATION (CREDIT FOURNISSEUR)
Lors d’un encaissement documentaire ou d’un crédit documentaire contre acceptation (ex : 90jours), quand
l’échéance arrive et l’importateur n’a pas la somme (provision), il part à sa banque pour lui demander de
contacter un correspondant étranger pour régler son fournisseur.
La banque de l’importateur demande au correspondant (ex : crédit suisse) de régler le fournisseur de sin
client, à savoir l’importateur. La correspondant règle à la place de l’importateur, c’est le refinancement à
l’importation.
Si la marchandise n’est pas encore écoulée et que l’importateur n’a pas encore la somme, il peut demander
un délai supplémentaire au correspondant, mais il a au maximum 12mois pour le régler. Cette opération est
renouvelable 2fois.
Si la marchandise est écoulée et l’importateur n’a pas encore la somme, la banque de l’importateur doit
régler le correspondant. C’est aussi le cas quand l’échéance est arrivée et l’importateur ne règle pas le
correspondant. Par la suite, la banque de l’importateur le débite, mais pour l’heure, elle doit régler le
correspondant.
A la date de l’échéance, il faut régler le correspondant, cependant, l’importateur doit payer : la somme + la
marge (taux d’intérêt) + commission de la banque de l’importateur + commission du correspondant
Section 2 : CREDIT ACHETEUR

1.contrat commercial

IMPORTATEUR
EXPORTATEUR
5. envoi de la marchandise

2.demande à sa banque d’octroyer


un crédit à son client
6.remboursement

4.règlement

BANQUE DE
BANQUE DE 6.remboursement L’EXPORTATEUR
L’IMPORTATEUR
Le crédit acheteur est utilisé pour les biens d’équipement lourds et couteux, par exemple un bateau (coute
très cher).
L’importateur et sa banque n’ont pas les moyens de payer, le fournisseur demande alors à sa banque
d’octroyer un crédit à l’importateur. Le remboursement se fera suivant un calendrier, l’échéance sera de
longue durée. Le règlement se fait en devise et il y a toujours une marge.
Section 3 : ESCOMPTE SANS RECOURS A L’IMPORTATION
Dans le cadre d’un encaissement documentaire contre acceptation, le fournisseur peut demander l’escompte,
c’est-à-dire qu’il veut être payé avant maturité. Il demande alors l’escompte à la banque de l’importateur.
Cette dernière va le régler immédiatement sans recours et en soustrayant les taux d’intérêt car elle règle
avant l’échéance.
PARTIE 3 : EXPORTATION DES BIENS ET DES SERVICES
CHAPITRE 1 : LA REGLEMENTATION DE CHANGE A L’EXPORTATION
SECTION 1 : EXPORTATION DES BIENS
-Définition : on peut définir l’exportation des biens comme toute expédition de marchandises vers l’étranger
ou une zone franche sur le territoire national que ce soit une vente ferme ou une vente en consignation.
Dans la vente ferme, il y a 2 parties à savoir l’exportateur et l’importateur ; tandis que dans la vente en
consignation, on trouve 3 parties : l’exportateur, le commissionnaire et l’importateur. L’exportateur expédie
la marchandise au commissionnaire, ensuite, le commissionnaire vend la marchandise à l’exportateur.
Lorsque la marchandise est chez le commissionnaire, elle est conservée dans une plateforme après elle est
distribuée vers plusieurs importateurs. La marchandise reste la propriété de l’exportateur jusqu’à ce qu’elle
arrive à l’importateur. Une fois la marchandise est remise à l’importateur, le commissionnaire prélève sa
commission. Notons que tous frais engagé par le commissionnaire en dehors de sa commission doit être
réglé par l’exportateur.
-Toute exportation est dispensée de l’autorisation de l’office des changes. Il y a des produits interdits à
l’exportation comme les produits narcotiques et les animaux sauvages.
-L’exportation doit donner lieu à un titre d’exportation qui peut être sous forme :
*d’engagement d’exportation
*engagement de change (pour les produits libres à l’exportation)
*licence d’exportation (pour les produits qui ont besoin d’une autorisation spécifique).
Il y a des exportations qui sont dispensées du titre d’exportations (5cas) :
*produit marocain acheté sur le territoire national par les touristes
*produit artisanal -50 000 dhs
*produits expédiés dans le cadre d’un régime économique en douane, notamment dans le cadre d’une
exportation temporaire pour perfectionnement actif
*exportation sans paiement -10 000 dhs
*échantillon -20 000 dhs
-Tous les documents et justificatifs de règlement doivent être remis à l’office des changes.
-Sont dispensés du rapatriement des fonds :
*déchet toxique
*surplus de marchandise qui complète un manque précédent
Pour ces cas, il n’y a pas un titre d’exportation mais il y a un avis sommaire de réimportation.
-Les paiements sont obligatoires dans un délai de 150jours après l’imputation douanière.
S’il s’agit d’une vente en consignation, le délai est de 180jours.
Quand il y a un crédit acheteur (importateur étranger), le délai est de 8ans. L’exportateur va être réglé à
l’échéance.
-Modalité de paiement :
*virement
*chèque
*chèque international
*mandat postal
*débit du compte en devise
*débit du compte en dirham convertible
*billet de banque
-La commission d’exportation est la commission qu’un exportateur doit verser à un représentant, courtier ou
intermédiaire non résident. Elle est de 10% et peut être réglée de 2 manières :
*retenue à la source
*après paiement, mais dans ce cas, il faut vérifier que la marchandise est arrivée, il faut donc voir
l’imputation douanière et vérifier aussi que le paiement a été effectué.
-La réduction à l’exportation sont autorisées à un taux de 5% pour tout le monde et de 10% pour le secteur
de l’industrie aéronautique et spatiale.
-Exportation par négociant (négociateur) : L’acquisition par un négociateur résident d’un bien auprès d’un
fournisseur non redisent en vue de sa revente à un client étranger moyennant une marge bénéficiaire sans
que ledit bien ne fasse l’objet d’une importation au Maroc.
Le fournisseur envoie directement la marchandise au client. Ce dernier paie le négociateur qui va régler le
fournisseur, mais avant il va garder sa marge. Il y a donc 2 conventions : entre le négociant et le fournisseur
et entre le négociant et le client.
La marge est la différence entre le prix d’achat et le prix de vente et non une commission.
-Il y a des cas spéciaux dans l’exportations des marchandises, surtout dans la pêche.
Ceux qui pratiquent la pêche portuaire sont autorisés à livrer leur marchandise vers des ports étrangers. Ils
sont tenus de déclarer à l’office des changes la valeur de leur capture et transférer au Maroc la valeur des
ventes transférées à l’étranger.
Il faut l’autorisation du ministère de l’agriculture et de la pêche. La banque est tenue de régler le fournisseur
à l’étranger.
SECTION 2 : EXPORTATION DES SERVICES
-Définition : l’exportation de services est toute prestation rendue au Maroc ou à l’étranger par un résident au
profit d’un non résident et rémunérée en devise ou en dirham convertible. Il faut que la devise soit cotée sur
le marché des changes.
Peu importe la nationalité ou le lieu, il faut que ce soit rendu par un résident au profit d’un non résident et le
paiement doit se faire en devise.
Exemple d’exportation de service rendu au Maroc : organisation de mariage d’un non résident qui se marie
sur le territoire marocain, le paiement est fait en devise.
-Services exportés :
*communication, prestation informatique
*audiovisuel, évènementiel, tourisme
*transport, formation
*ingénierie, études, conseil, BTP (bâtiment travaux publics)
-Toute prestation est dispensée de l’autorisation de l’office des changes
-Il n’y a pas d’engagement de change ou de licence d’exportation. I faut un contrat de prestation pour
matérialiser l’opération. Ce contrat doit contenir des mentions obligatoires :
*identité des parties
*nature de l’opération
*date et durée
*montant et modalité de règlement
*frais d’hébergement
*taxe
*étendue de l’activité
*signature
-L’office des changes doit être informé dans les 15jours qui suivent la signature du contrat, donc un
document doit lui être remis.
-Mode de paiement :
*débit du compte en devise
*débit du compte en dirham convertible
*billet de banque
*virement
Le paiement doit se faire au maximum dans les 30 jours pour qu’il y ait un rapatriement des devises, 60
jours quand un crédit a été accordé au non résident.
Cas particulier : report d’échéance
-Il y a la commission dans l’exportation des services. Rappelons que la commission d’exportation est la
commission qu’un exportateur doit verser à un représentant, courtier ou intermédiaire non résident.
Il faut que la commission figure sur le contrat de prestation ; sinon, il faut qu’il y ait un contrat de courtage
séparé du contrat de prestation.
En effet, le commissionnaire a pour rôle par exemple de collecter des informations à l’étranger. Le
commissionnaire doit être installé à l’étranger, s’il est installé au Maroc, il faut qu’il ait une succursale à
l’étranger et c’est cette dernière qui signe avec l’exportateur.
La commission est de 10%, elle doit être réglée en devise de l’une des manières suivantes :
*débit du compte en devise
*devise du compte en dirham convertible
*virement
*retenue à la source
Quand la commission dépasse 10%, il faut l’autorisation de l’office des changes avant le marché, c’est-à-
dire avant qu’il y ait prestation de service. Dans l’immobilier, il faut l’autorisation de l’office des changes
même si la commission est de 10%. Il faut d’abord recevoir les fonds avant de les transférer à la société de
factoring.
-Dans le BTP, il faut de sommes considérables, il faut alors un préfinancement. On peut demander ce
préfinancement :
*à une banque du pays de l’importateur
*à une filiale d’une banque marocaine installée au pays de l’importateur
On peut demander un crédit (préfinancement) à la banque de 20% du marché en devise en faveur de
l’exportateur.
Il faut l’autorisation spéciale de l’office des changes ou ouvrir un compte pour recevoir le préfinancement. A
la fin du marché, il faut rapatrier le solde et clôturer le compte.
Si le crédit de 20% est déjà transféré alors que l’entreprise importateur a désisté, il faut rapatrier le fond,
solder le compte et le clôturer.
CHAPITRE 2 : LES MODES DE PAIEMENT A L’EXPORTATION
Section 1 : Le virement (confiance totale)
-virement postal
-virement bancaire : normal ou par swift
Section 2 : Encaissement documentaire (comme l’importation)
La remise des documents peut être contre acceptation ou contre paiement.
L’exportateur peut sauter sa banque et il remet les documents directement à la banque de l’importateur ou il
remet les documents à son représentant installé dans le pays de l’importateur.
Dans l’encaissement documentaire, on peut recevoir un chèque et les documents.
Il y a un encaissement simple quand l’importateur reçoit directement les documents ; et un encaissement
documentaire quand la banque reçoit les documents et les remet à l’importateur.
Section 3 : Lettre de crédit stand-by (comme l’importation)
C’est une variante du crédoc, c’est une garantie bancaire.
Section 4 : Chèque (confiance totale)
Le chèque doit être en devise. L’exportateur remet de chèque à sa banque pour encaissement ou escompte
Section 5 : Effet de commerce (confiance totale)
L’exportateur envoie la marchandise et les documents ensemble, ensuite, l’importateur les récupère. Il
retourne l’effet de commerce à l’exportateur. L’exportateur reçoit une lettre de change, il le remet à sa
banque pour escompter ou il attend l’échéance pour l’encaissement.
Section 6 : Débit du compte étranger en dirham convertible ou débit du compte en devise
On utilise ce mode de paiement si l’importateur a un compte étranger en dirham convertible au Maroc, il
donne alors un ordre à sa banque de débiter son compte pour créditer celui de l’exportateur.
Section 7 : Billet de banque
On peut régler par billets de banque si l’importateur se déplace au Maroc, il va alors régler son importation
en devise.
Section 8 : Crédit documentaire (comme l’importation)
MT 700 comprend tout ce qui est mentionnée dans le contrat :
-tout sur la marchandise (nature, quantité etc)
-identité des parties
-incorterm
-assurance
-clause de compétence
-montant et mode de règlement
-date et délai, etc.
En résume, il contient toutes les informations sur l’opération.
Le crédit documentaire révocable est non pratiqué dans la réalité car il peut être annulé par l’une des parties
sans le consentement de l’autre.
La banque confirmatrice intervient seulement si la banque le l’exportateur est seulement une banque
notificatrice, mais c’est rare dans la pratique.
Lors de la vérification du MT 700, si on remarque que le délai de la remise des documents est non conforme
au MT 700, la banque de l’exportateur va remettre les documents à la banque de l’importateur en émettant
des réserves. Une fois notifié, l’importateur décide s’il lève la réserve ou non. Si oui, on procède au
paiement, si non, l’importateur et l’exportateur vont se remettre en contact.
En cas de non-conformité autre que le délai, une anomalie, la banque de l’exportateur lui renvoie les
documents pour qu’il les régularise.
CHAPITRE 3 : LE FINANCEMENT A L’EXPORTATION

L’exportateur a besoin des financements suivants :


Section 1 : Le préfinancement
Il est en devise en dirham. Il est octroyé avant la fabrication de la marchandise car il est donné justement
pour servir à la fabrication de la marchandise.
1/ Préfinancement en dirham :
Quand la banque accorde un préfinancement en dirham à un exportateur, il faut qu’il soit sûr que la personne
a la qualité d’exportateur, il faut donc le prouver.
En effet, le préfinancement est un crédit de 10% octroyé sur la base du chiffre d’affaire à l’export de l’année
écoulé (N-1). On demande une attestation de rapatriement des fonds par l’office des changes.
2/ Préfinancement en devise
C’est une avance qui peut aller jusqu’à 90% du montant de l’exportation. Il est octroyé par l’importateur.
Section 2 : Avance sur Créance Née sur l’Etranger (ACNE)
Une fois que la marchandise est fabriquée, l’exportateur peut demander à sa banque une ACNE, elle est
octroyée en dirham.
Si les parties se sont convenues sur un crédoc ou un encaissement documentaire, il faut attendre la date
d’échéance pour que l’exportateur soit réglé, mais s’il a besoin d’argent, il peut demander à sa banque une
avance de 70% à 90% selon le document du transport. Si le document de transport est un connaissement,
l’avance peut être de 90%.
La banque avance alors l’exportateur en créditant son compte. Quand l’importateur reçoit sa marchandise, il
va payer sa banque, celui-ci va payer la banque de l’exportateur. La banque de l’exportateur va verser la
totalité de la somme à son client, ensuite il enlève l’avance qu’il a octroyé dans le compte de l’exportateur.
Section 3 : Mobilisation de Créance Née en Devise (MCND)
Elle est octroyée en dirham. C’est quand il y a une lettre de change en devise avec échéance et acceptée.
C’est une opération d’escompte en devise.
Exemple : on débite 90 000 euro dans un compte en devise et on crédite 900 000 dirhams dans le compte
étranger en dirham convertible.

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