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“Alchemist in His Workshop” (circa 1650) par David Teniers the Younger.
Contents
5 L’Azote 61
5.1 Caracteristiques Générales de l’Élement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61
5.2 Le Diazote, N2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61
5.3 Les Composées Hydrogénées de l’Azote . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63
5.4 Les Oxydes d’Azote . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67
5.5 L’acide nitrique, HNO3 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70
5.6 L’Azote en Biologie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71
6 L’Aluminium 73
6.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73
6.2 L’Aluminium Métallique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73
6.3 Les Composés de l’Aluminium . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74
6.4 Synthèse de l’Alumine et de l’Aluminium . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75
6.5 Utilisations de l’Aluminium Métallique (Alliages) et de ses Composés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79
3
L’alphabet grecque
alpha A α
bêta B β
gamma Γ γ
delta ∆ δ
epsilon E
zêta Z ζ
êta H η
thêta Θ θ
iota I ι
kappa K κ
lambda Λ λ
mu M µ
nu N ν
ksi X x
omicron O o
pi Π π
rô P ρ, %
sigma Σ σ, ς
tau T τ
upsilon Υ υ
phi Φ φ, ϕ
khi Ξ ξ
psi Ψ ψ
ômega Ω ω
Quelques constantes
Constate de la loi de gaz idéel R 8,314 J.mol−1 .K− 1
Constate de Faraday F 96 500 Coul
Moment magnétique de Bohr µB 9,3 ×10−24 Tesla
Quelques formules
Constante d’équilibre
νA A + ν B B ↔ ν C C + ν D D (1)
νC νD
a aD
K= C (2)
aνAA aνBB
pK = − log10 K (3)
Constante d’ionisation d’eau
H2 O
H2 O(`) → H+ (aq) + OH− (aq) (4)
H2 O
2H2 O(`) → H3 O+ (aq) + OH− (aq) (5)
Ke = 10−14 (7)
pKe = 14 (8)
Constante d’acidité
HB ↔ H+ + B− (12)
+ −
[H ][B ]
Ka = (13)
[HB]
Constante de solubilité
H2 O
Mn Xm (s) ↔ nMy+ + mXz− (14)
ny − mz = 0 (15)
y+ n z− m
Ks = [M ] [B ] (16)
Potentiel de réduction
0 RT
E = Eox/red + ln Kredox (17)
nF
Moment magnétique
p
µ = n(n + 2)µB (18)
Preface
CHI120 (Chimie Inorganique et Organique) est la suite du cours CHI110 (Structure de la Matière). Le contenu de
CHI110 est considéré comme acquis et on continue avec une étude de la réactivité des éléments, d’abord au niveau
général et ensuite en choisissant trois éléments à titre d’exemple pour des études approfondies. Ces trois éléments sont
l’oxygène, l’azote, et l’aluminium.
Un tableau approximatif d’emploi du temps est :
Remerciements
CHI120 est enseigné par un équipe d’enseignants et la coordination de l’enseignement entre les eneseignants est
très importante. Mes notes de cours sont largement basées sur les notes de cours initiellement préparées par Mr
Abdelkader HAMMOU.
Mark E. CASIDA
31 décembre 2004
7
Chapter 1
9
Étape 2 : Eq. (1.8) → -Eq. (1.8).
3
2Al(s) + O2(g) → Al2 O3(s) (1.9)
2
1
FeO(s) → Fe(s) + O2(g) (1.10)
2
(1.11)
Dans cette exemple, la réaction se passent dans des conditions dites stoechiométriques quand la ratio molaire de
FeO à Al est 3:2. La réaction est dite totale s’il ne reste plus de réactants en fin de réaction. Par contre, si la réaction
est totale mais pas stoechiométriques, l’un ou l’autre des réactants sera entièrement consumé. Il s’appele le réactant
limitant. Les autres réactants sont en excès.
Exemple :
Soit la réaction (1.15),
• Al est le réactant limitant quand 1 mole de Al est réagi avec 3 moles de FeO. FeO est le réactant en
excès.
• FeO est le réactant limitant quand 2 moles de FeO est réagi avec 2 moles de Al. Le Al est le réactant
en excès.
1.1.2 Réactions équilibrées
Les réactions totales sont plutôt rares. Normalement les réactions avancent de plus en plus lentement jusqu’au
point où il s’arrête malgré la présence des réactants en fin de réaction. On dit que la réaction est équilibrée. En fait,
quelque chose devient constante à la fin d’une réaction. Il s’agit en fait, d’une ratio des puissances de concentrations.
Quand on fait dissoudre une solide dans une liquide pure pour faire une solution, la solide s’appele la soluté et la
liquide pure s’appele le solvant. Dans le cas d’une solution aqueuse d’un sel, il y a dissociation et on fait une distinction
entre la concentration analytique d’un composé et la concentration d’une espèce en solution.
Exemple :
La sulfate de potassium dissocie completement dans l’eau,
H2 O
K2 SO4(s) −→ 2K(aq) + SO2−
4(aq) . (1.16)
est une constante indépendente des quantités initielles des réactants dans la réaction,
νA A + ν B B → ν C C + ν D D . (1.23)
Les quantités aA , aB , aC et aD sont des activités. L’activité de X est essentiellement la ratios de sa concentration par
rapport à un état standard,
• aX = [X] / [X]pure = 1 pour une liquide pure (ou le solvent en solution diluée).
• aX = pX /1 atm pour un gaz de pression partiel pX (état standard est une pression partiel de 1 atmosphère).
Les activités n’ont pas d’unités! K est la constante d’équilibre. Elle est aussi sans unités! Par abuse nous écrivons
souvent,
ν ν
[C] C [D] D
K= ν ν , (1.24)
[A] A [B] B
où c’est entendu que les concentrations doivent être replaçées par des activités. Des noms spécifiques sont souvent
utilisés pour les constantes d’équilibre spécifique qui se trouve dans des situations spécifique.
Exemple :
À 298K la constante d’ionisation de l’eau, K = 10−14 , est la constate d’équilibre,
pour la réaction,
H2 O
H2 O −→ H+ + OH− . (1.26)
À cause de la formation des liaisons hydrogène dans l’eau l’espèce n’existe réellement pas comme H + mais
plutôt comme H3 O+ ou même H5 O+ 2 . Mais même si on écrit la réaction plus correctement comme,
H2 O
2H2 O −→ H3 O+ + OH− , (1.27)
• Empiriquement les acides ont un goût aigre (vinègre, CH3 CO2 H) et donne une sensation de brûleur sur la peau.
• Les bases ont un goût amère (la soude, NaOH) et donne une sensation glissant sur la peau (savon).
• Le mélange d’un acide avec une base donnée un sel (NaOH + HCl → NaCl, sel de table)
L’origine moléculaire de la différence entre ces substances était initiellement un mystère. Peu à peu la mystère
devenait peu claire. Antoine Laurent Lavoisier, considéré par beaucoup comme le père de la chimie moderne, a
hypothésisé que c’était la présence de l’élément oxygène dans une molécule qui donnait l’acidité. Il a donc nommé
(incorrectement) la molécule de dioxyde de carbone, CO2 , comme l’acide carbonique. En fait, chimiquement le vrai
acide carbonique (H2 CO3 = 2H+ +CO2− 3 ) est formé par la dissolution de CO2 dans l’eau à cause des réactions,
H2 O
CO2 (g) + H2 O(`) −→ H+ (aq) + HCO−
3 (aq)
H2 O
HCO−
3 (aq) −→ H+ (aq) + CO2−
3 . (1.29)
Antoine Laurent Lavoisier, chimiste français, 1743-1794, “père de la chimie moderne”. Ses mesurements
précises stoechiométriques et thermodynamiques basés sur les principes de conservation de matière et
d’énergie ont formés la base d’une nouvelle compréhension de la chimie en opposition de l’ancienne théorie
de la phlogistène. Antoine Lavoisier a été guillotiné pendant la revolution française. Sa femme, Marie-
Anne, est remariée plus tard avec Lord Rumford (né Benjamin Thomson), le fondateur de la Société Royale
en angleterre, la plus anciens des societés scientifiques moderne. Pour plus d’informations voir par exemple
la page http://www.taleb.net/auteurs/Lavoisier/lavbio.html .
Aujourd’hui plusieurs définitions d’acidité sont accepté selon les applications visées. Ceux sont :
• la définition de Arrhenius
• la définition Brønsted-Lowrey
• la définition de Lewis
H2 O
HCl(g) −→ H+ (aq) + Cl− (aq) . (1.30)
H2 O
NaOH(s) −→ Na+ (aq) + OH− (aq) . (1.31)
Svante Arrhenius, chimiste suédois, 1859-1927, a proposé une théorie d’acidité en solution aqueuse basée
sur la production de H+ dans le cas des acides et sur la production de OH− dans le cas des bases. Arrhenius
était le premier de proposé l’existance des ions en solution. Il est également connu pour la loi de Arrhenius
décrivant la dépendance de la température pour les constantes de vitesse des réactions.
J.N. Brønsted, chimiste danois, 1879-1947. La théorie d’acido-basicité dite Brønsted-Lowry a été proposé
indépendement par le chimiste anglais Thomas Martin Lowry (1874-1936) et les chimistes danois J.N.
Brønsted et Niels Bjerrum (né 1879).
H2 O
HCl(g) + H2 O(`) −→ H3 O+ (aq) + Cl− (aq) . (1.32)
(Dans la définition Brønsted-Lowry le proton est cédé à une autre molécule. Dans l’eau, le proton est cédé à l’eau car
le proton est solvaté. Souvant on écrit H3 O+ pour indiquer cette solvatation, mais souvent je ne le ferai pas pour des
raisons explicitées plus loin.)
Exemple des acides :
HNO3 → H+ + NO−
3 (1.33)
| {z }
acide
NH+ → H+ + NH3 (1.34)
| {z4}
acide
CH3 CO2 H → H+ + CH3 CO−
2 (1.35)
| {z }
acide
HS
|{z}
−
→ H+ + S2− (1.36)
acide
H2 O → H+ + OH− (1.37)
|{z}
acide
H3 O+ → H+ + H2 O (1.38)
| {z }
acide
1.2.3.2 Les bases
Une base est une espèce chimique (neutre ou chargée) susceptible de capter un proton (H + ). NaOH est une base
parce que OH− est une base,
H2 O
OH− (aq) + H+ (aq) −→ H2 O(`) . (1.39)
Exemple des bases :
NO− +H+ → HNO3 (1.40)
| {z3}
base
NH3 +H+ → NH+
4 (1.41)
|{z}
base
CH3 CO− +H+ → CH3 CO2 H (1.42)
| {z 2}
base
S2− +H+
|{z} → HS− (1.43)
base
− +
OH
| {z } +H → H2 O (1.44)
base
H2 O +H+ → H 3 O+ (1.45)
|{z}
base
(1.46)
1.2.3.3 Le couple acide/base
Nous voyons clairement dans ces exemples la notion de couple acide (HA) / base (A − ),
HA → H+ + |{z}
|{z} A− . (1.47)
acide base
Voici les noms de quelques paires acides/bases :
Forme acide Formule Forme basique Formule
acide nitrique HNO3 ion nitrate NO− 3
acide acétique CH3 CO2 H ion acétate CH3 CO−2
ion ammanium NH+4 ammoniac NH3
Acide cyanhydrique HCN ion cyanure CN−
1.2.3.4 Les espèces amphotères
Pourtant il y a des espèces, dite amphotère, qui se comporte comme acide et comme base.
Exemple d’une espèce amphotère : La dissolution de la gaz H2 S dans l’eau,
H2 S → H+ + HS −
|{z} (1.48)
|{z}
acide base
+
HS −
|{z} → H + S2− .
|{z} (1.49)
acide base
1.2.3.5 Sommaire
Une idée importante est que :
Un acide ne se manifeste en temps que donneur de H+ que s’il est en présence d’une base susceptible de
fixer ce dernier.
Donc toute réaction acide-base met en jeu 2 couples I et II fonctionnant en sens inverse.
Exemple :
HCl
|{z} → H+ + |{z}
Cl− (1.50)
acide I base I
NH3 +H+ → NH+ (1.51)
|{z} | {z4}
base II acide II
HCl + NH3 → NH+ Cl−
+ |{z} (1.52)
|{z} |{z} | {z4}
acide I base II acide II base I
Exemple de l’eau :
H2 O → H+ + OH −
| {z } (1.53)
|{z}
acide I base I
H2 O +H+ → H 3 O+ (1.54)
|{z} | {z }
base II acide II
H2 O + H 2 O → H3 O+ + OH −
| {z } (1.55)
|{z} |{z} | {z }
acide I base II acide II base I
On remarque que la molécule de l’eau est amphotère. La constante d’ionisation est,
H2 O
HCl −→ H+ + Cl− (1.57)
+ −
HCl + H2 O −→ H3 O + Cl . (1.58)
On remarque que le vrai acide présent en solution n’est pas le HCl mais le H+ . Il n’y a donc pas d’acide plus fort en
solution aqueuse que l’espèce H+ .
Par définition, une base forte, comme CH3 CH2 O− , réagit totalement en solution aqueuse,
On remarque que le vrai base présent en solution n’est pas le CH3 CH2 O− mais l’espèce OH− .
Comme H+ est le plus puissant acide et OH− est la plus puissante base possible dans l’eau, on parle parfois de la
capacité de l’eau pour niveler la force des acides et bases forts.
1.2.3.7 Acides et bases faibles (pKa)
En contredistinction avec les acides et bases forts, la plus part des acides et bases ne réagient que partiellement en
solution aqueueuse. On dit qu’ils sont des acides et bases faibles. Un exemple est l’acide HF,
H2 O
HF ←→ H + + F− (1.60)
+ −
HF + H2 O ←→ H3 O + F . (1.61)
On peut quantifié la force de cette acide faible par la constante d’équilibre,
[H+ ] [F− ]
Ka = (1.62)
[HF]
[H3 O+ ] [F− ]
= , (1.63)
[HF]
qui s’appele la constate d’acidité. Plus généralement pour un couple HA/A− ,
H2 O
HA ←→ H + + A− (1.64)
+ −
HA + H2 O ←→ H3 O + A . (1.65)
et la constante d’acidité est
[H+ ] [A− ]
Ka = (1.66)
[HA]
[H3 O+ ] [A− ]
= . (1.67)
[HA]
La valeur de la constante d’acidité peut varier sur plusieurs ordres de magnitude. Il est donc commode de faire
reférence à l’exposant,
Ka = 10−pKa (1.68)
pKa = − log10 Ka . (1.69)
Des exemples des valeurs de pKa sont,
Réaction Expression Ka pKa
HNO3 → H+ + NO− 3 Ka = [H+ ][NO− 3 ]/[HNO3 ] ∞ −∞
H3 O+ (aq) → H+ (aq) + H2 O(`) Ka = [H+ (aq)]/[H3 O+ (aq)] 1 0
CH3 CO2 H → H+ + CH3 CO− 2 Ka = [H+ ][CH3 CO−2 ]/[CH3 CO2 H] 1.7×10−5 4,76
NH+ +
4 → H + NH3 Ka = [H+ ][NH3 ]/[NH+ 3] 5.6×10−10 9,25
HCN → H+ + CN− Ka = [H+ ][CN− ]/[HCN] 4,4×10−10 9.36
H2 O → H+ + OH− Ka = [H+ ][OH− ] 10−14 14
On remarque que le plus fort est l’acide, la plus petite est son pKa . Le plus grand est pKa , la plus forte est la base
correspondante.
1.2.3.8 La règle de γ
On considère une réaction acido-basique de forme générale,
HA + B− ↔ A− + HB . (1.70)
On demande si la formation de HB est favorisée,
[A− ][HB]
K= >> 1 , (1.71)
[HA][B− ]
ou si, par contre, la réaction ne s’est passera pas,
[A− ][HB]
K= << 1 . (1.72)
[HA][B− ]
La réponse peut être déterminé à partir des constantes d’acidité,
[H+ ][B− ]
HB ↔ H+ + B− ; Ka (HB) =
[HB]
1 [HB]
H+ + B− ↔ HB ; = + −
Ka (HB) [H ][B ]
[H+ ][A− ]
HA ↔ H+ + A− ; Ka (HA) =
[HA]
Ka (HA) [A− ][HB]
HA + B− ↔ bA− + HB ; = . (1.73)
Ka (HB) [HA][B− ]
En termes des pKa, la formation de HB est favorisée si
Ka (HA)
>> 1
Ka (HB)
Ka (HA)
log10 > 0
Ka (HB)
Ka (HA)
0 > − log10
Ka (HB)
= − log10 Ka (HA) + log10 Ka (HB)
= pKa (HA) − pKa (HB) , (1.74)
ou
pKa (HB) > pKa (HA) . (1.75)
Autrement dit, l’acide HA est plus fort que l’acide HB et donc c’est HA qui donne son proton à HA. Sinon la réaction
inverse est favorisée.
NH+
4 ↔ NH3 + H+ ; pKa (NH+
4 ) = 9, 25
H3 O+ ↔ H2 O + H+ ; pKa (H3 O+ ) = 0, 00 (1.76)
Comme,
pKa (NH+ +
4 ) > pKa (H3 O ) , (1.77)
la reaction
NH+
4 + H2 O ← NH3 + H3 O
+
(1.78)
est favorisée.
Mneumonique : la règle de γ :
La règle de γ est une façon pictoriale de représenter une réaction acido-basique. On met les paires acido-
basiques sur un diagramme avec une position verticale selon le pKa , avec les bases à gauche et les acides
à droite (ou vise verse). On met un cadre autour de la base la plus forte et autour de l’acide le plus fort.
Puis on suit jeu de passe-passe avec le proton. Par exemple pour la réaction,
NH+ 4 + H2 O ↔ NH3 + H 3 O+
acide base base acide , (1.79)
On lit le deiagramme comme ceci : “La base la plus forte (NH3 ) prend le proton de l’acide le plus fort
(H3 O+ ) pour former la base la moins forte (H2 O) et l’acide le moins fort (NH+
4 ).” Par conséquence la
direction de l’équilibrium est,
NH+ 4 + H2 O ← NH3 + H3 O
+
(1.80)
1.2.3.9 pH
De manière semblable à pKa , nous pouvons aussi définir le pH (Sorensen, 1909),
et le pOH,
pOH = − log10 [OH− ] , (1.82)
Étant donné que
H2 O ↔ H+ + OH− (1.83)
Ke = 10−14 = [H+ ] + [OH− ] , (1.84)
on a la relation,
On a pour
H2 O
HA ←→ H+ + A− , (1.89)
que
[H+ ] [A− ]
Ka = . (1.90)
[HA]
Donc
[A− ]
pKa = pH − log10 (1.91)
[HA]
[A− ]
pH = pKa + log10 . (1.92)
[HA]
+ .. .. -- +
H + :O---H -----> H--O--H |
| |
H H
Une base de Lewis est un donneur de doublet d’électrons. Donc OH− est une base, parce qu’il peut donner
undoublet d’électrons,
+ .. -- - ..
H + :O--H | -----> H--O:
.. |
H
Un complexe (de coordination) est une espèce chimique résultant de la réaction d’un acide de Lewis sur une base
de Lewis.
Exemples :
Cu2+ + 4NH3 ↔ [Cu(NH3 )4 ]2+ (1.93)
3+
Al + 6F− ↔ AlF3−6 (1.94)
+
H + H2 O ↔ H 3 O+ (1.95)
Al 3+
+ 2O 2−
↔ AlO− 2 (1.96)
Les molecules [Cu(NH3 )4 ]2+ et [Fe(H2 O)6 ]2+ sont des complexes des métaux de transition. La cation du
métal, Cu2+ et Fe2+ , sont les atomes (ions) centrales. Les molécules NH3 et H2 O sont les ligands.
Gilbert Newton Lewis, chimiste américain, très connu pour la théorie des octets. On dit que Lewis n’a
manqué du prix Nobel que pour avoir été né trop tôt. Doyenne du département de chimie, il a fait de
l’Université de la Californie à Berkeley une institution modèle pour l’enseignement et la recherche en chimie
aux États Unis. Physico-chimiste acharné il a défini la physico-chimie comme “toute chose intéresante”.
Il est montré ici avec sa règle à calcul (échelle de Napier) — moyen pré calculatrice pour faire des calculs
scientifiques.
Définition : La solubilité, s, d’un corps (soluté) désigne la quantité maximale de ce cours que l’on peut
dissoudre dans un volume donné de solution.
Les unités typique de solubilité sont soit mol.L−1 soit g.L−1 . En générale la solubilité d’un soluté dans un solvent suit
la règle que “qui s’assemble se ressemble” — c’est-à-dire que
• La solubilité d’un composé non polaire est grande dans un solvant non polaire.
Exemples : L’eau, H2 O, est un solvant polaire qui dissout bien les composés ioniques (NaCl, AgNO3 ,
K2 SO4 ) et les composés moléculaires polaires (NH3 ). Le benzène, C6 H6 , est un solvant nonpolaire et
dissout peu ces composés.
am − bx = 0 . (1.101)
où
[Mm+ ] [Xx− ]
s = = (1.104)
a b
[Mm+ ] = as (1.105)
x−
[X ] = bs , (1.106)
on a que
a b
Ks = [Mm+ ] [Xx− ] (1.107)
= (as)a (bs)b (1.108)
= aa bb sa+b . (1.109)
Donc 1/(a+b)
Ks
s= . (1.110)
a a bb
Exemples :
1. Le produit de solubilité pour la réaction,
est
Ks = [Ag+ ] [Br− ] . (1.112)
Comme
s = [Ag+ ] = [Br− ] , (1.113)
on trouve
Ks = s 2 . (1.114)
La solubilité de AgBr est donnée par, p
s= Ks . (1.115)
2. Le produit de solubilité pour la réaction,
est h 2i
Ks = Ca2+ F− . (1.117)
Comme
2+
Ca = s (1.118)
h i
2
F− = 2s , (1.119)
on trouve
Ks = (s)(2s)2 = 4s3 . (1.120)
La solubilité de AgBr est donnée par,
1/3
Ks
s= . (1.121)
4
Maintenant au lieu de considérer la dissolution d’une solide dans de l’eau pure, on veut considérer soit
• la dissolution de la solide dans une solution déjà contenant un des ions de la solide.
Example: AgBr(s) dans une solution aqueuse de HBr (↔ H+ + Br− ).
• la dissolution de la solide dans de l’eau pure suivit par l’addition d’un des ions de la solide.
Example: Ajoute de NaBr (↔ Na+ + Br− ) à une solution aqueuse de AgBr.
Dans les deux cas, l’ajout de l’ion commun (Br− dans ce cas) va réduire la solubilité de la solide (AgBr). On appèle
cette observation, l’effet d’ion common. Il s’agit d’un exemple spécifique du principe plus général,
Principe de Le Châtelier : L’équilibre d’une réaction va toujours s’ajuster pour minimiser les effets d’un
stress appliqué.
Exemples : Pour
νA A + ν B B ↔ ν C C + ν D D . (1.122)
• L’ajout d’un réactant (A ou B) va favoriser la formation des produits.
• L’ajout d’un produit (C ou D) va favoriser la formation des réactants.
• Si la réaction est endothermique (consume de la chaleur), chauffer va favoriser la formation des
produits.
• Si la réaction est exothermique (produit de la chaleur), chauffer va favoriser la formation des réactants.
νC νD
aC aD
K= , (1.123)
aνAA aνBB
est une constante indépendente des quantités initielles des réactants dans la réaction,
νA A + ν B B → ν C C + ν D D . (1.124)
Les quantités aA , aB , aC et aD sont des activités. L’activité de X est essentiellement la ratios de sa concentration par
rapport à un état standard,
• aX = [X] / [X]pure = 1 pour une liquide pure (ou le solvent en solution diluée).
• aX = pX /1 atm pour un gaz de pression partiel pX (état standard est une pression partiel de 1 atmosphère =
105 Pa = 105 N.m−2 ).
Les activités n’ont pas d’unités! K est la constante d’équilibre. Elle est aussi sans unités! Par abuse nous écrivons
souvent,
[X2 ]
K= , (1.125)
pX2
En mettant la solubilité,
s = [X2 ] , (1.127)
on voit que,
s = KpX2 . (1.128)
Cette relation disant que la solubilité d’un gaz est proportionnel à la pression partielle de la gaz au dessus la solution
s’appele la loi de Henry. Dans ce contexte K s’appele la constante de Henry.
1.4 L’Oxydoréduction
1.4.1 Demi-réaction électrochimique (électronique)
Réaction spontanée d’un fil de cuivre avec une solution aqueuse de AgNO3 . La réaction chimique est,
H2 O
Cu +2 Ag+ → Cu2+ + 2 Ag (1.129)
oxydant réducteur réduit oxydé
La réaction inverse n’est pas spontanée (ne se passe pas et donc est un exemple purement hypothétique),
H2 O
Cu2+ + 2 Ag → Cu + 2 Ag+ (1.130)
oxydant réducteur réduit oxydé
Dans les deux cas, les réactions peuvent être décrites par deux demi-réactions,
H2 O
Cu + 2e− → Cu2+
oxydant réducteur
H2 O
Ag + e− → Ag+ . (1.131)
oxydant réducteur
Quand le métal Zn est mis dans une solution aqueuse de CuSO4 (↔ Cu2+ + SO2−
4 ), le surface du zinc est couvert
avec une couche du métal Cu à cause de la réaction,
H2 O
Cu2+ + Zn(s) −→ Cu(s) + Zn2+ . (1.132)
Il s’agı̂t du transfert de la charge 2+ d’un atome à l’autre ou plutôt d’un transfert d’électrons qui peut être décrit par
deux demi réactions,
H2 O
Cu2+ + 2e− −→ Cu(s) (1.133)
H2 O
Zn(s) −→ Zn2+ + 2e− . (1.134)
Exemple : La rouille.
Le fer est Fe0 dans le métal.
Le fer est Fe2+ dans FeO.
Le fer est Fe3+ dans le Fe2 O3 .
Nous pouvons assigner un peu arbitrairement un nombre d’oxydation (NO), qui est la charge apparente d’un atome
dans une molécule, en suivant les quatre règles suivantes :
Exemples :
Exemples :
Exemples :
4. La summation des NO dans une molécule est la charge sur la molécule. Ensemble avec la règle précédente on
peut souvent déduire les nombres d’oxydation des atomes outre que H et O.
charge de SO2−
4 = NO de S + 4(×NO de O) (1.149)
−2 = NO de S + (4)(−2) (1.150)
−2 = NO de S − 8 (1.151)
NO de S = −2 + 8 = +6 (1.152)
Donc SV I O2−
4 .
D’Autres Exemples :
Molécule Élément Nombre d’Oxydation
LiI2 O O -2
Li [0 − (−2)]/2 = +1
H 3 PV O 4 H +1
0 -2
P 0 − (3)(+1) − (4)(−2) = +5
MnV II O−
4 O -2
Mn (−1 − (4)(−2) = +7
CrV2 I O2−
7 O -2
Cr [−2 − (7)(−2)]/2 = +6
Un exemple particulièrement intéressant est l’exemple de la rouille. La rouille peut très bien avoir la formule
empirique, Fe3 O4 . Quel est le NO de Fe dans cette molécule?
charge de Fe3 O4 = 3 × (NO de Fe) + 4 × (NO de O) (1.153)
0 = 3 × NO de Fe + (4)(−2) (1.154)
0 = 3 × NO de Fe − 8 (1.155)
NO de Fe = 8/3 (1.156)
Un nombre nonentier de charge sur un atome ne fais pas de très bon sens physico chimique! Y a-t-il une autre solution?
Oui! Fe3 O4 est une mélange 50:50 de FeII O et de FeIII
2 O3 . Le NO moyen de Fe est donc,
2 + (2)(3) 8
= . (1.157)
3 3
1.4.3 Équilibrage d’une réaction d’oxydoréduction
L’équilibrage d’une réaction d’oxydoréduction comme,
MnO−
4 (aq) + H2 C2 O4 (aq) → Mn
2+
(aq) + CO2 (g) , (1.158)
est accomplie grâce aux principes de
1. conservation de matière (c-à-d conservation de quantité de chaque type d’atome) et
2. conservation de charge.
Mais sans une application très systématique de ces règles, on n’y arrivera qu’avec difficulté! Une bonne façon de
procéder est par les étapes dans la méthode de demi réactions :
1. Reconnaı̂tre que la réaction est de type oxydoréduction. Pour ce faire, il faut calculer les NO.
Dans notre exemple :
MnV II O−
4 → Mn2+ (1.159)
H2 CIII
2 O4 → CIV O2 (1.160)
Mn est réduit et C est oxydé.
3. Utiliser le principe de conservation de la matière.
Dans notre exemple : Il faut ajouter un coefficient de 2 pour conserver le nombre d’atomes de C.
En solution acidique, ajouter des molécules de H2 O pour équilibrer le nombre d’atomes de O. En solution basique,
ajouter des molécules de OH− pour équilibrer le nombre d’atomes de H.
Dans notre exemple : Il s’agı̂t d’une solution acidique (H2 CIII
2 O4 est un acide), donc il faut ajouter
des protons.
MnV II O−
4 → Mn2+ + 4H2 O (1.163)
H2 CIII
2 O4 → 2C IV
O2 (1.164)
En solution acidique, ajouter des atomes de H+ pour équilibrer le nombre d’atomes de H. En solution basique,
ajouter des molécules de H2 O sur une côté et de OH− sur l’autre côté pour équilibrer le nombre ’atomes de H.
(On remarque que le nombre d’atomes de O reste équilibré.)
Dans notre exemple : Il s’agı̂t d’une solution acidique (H2 CIII
2 O4 est un acide), donc il faut ajouter
des protons.
MnV II O−
4 + 8H
+
→ Mn2+ + 4H2 O (1.165)
III
H2 C2 O 4 → 2CIV O2 + 2H+ . (1.166)
4. Utiliser le principe de conservation de charge pour ajouter le bon nombre d’électrons aux réactions.
Dans notre exemple :
5e− + MnV II O−
4 + 8H
+
→ Mn2+ + 4H2 O (1.167)
−
H2 CIII
2 O4 → 2C IV +
O2 + 2H + 2e . (1.168)
5. Multiplier chaque demi réaction par le facteur approprié et les additionner de telle manière que les électrons
libres disparaissent de la réacton.
Dans notre exemple :
10e− + 2MnV II O−
4 + 16H
+
→ 2Mn2+ + 8H2 O (1.169)
5H2 CIII
2 O4 → 10CIV O2 + 10H+ + 20e− (1.170)
2MnV II O− + III
4 + 16H + 5H2 C2 O4 → 2Mn2+ + 8H2 O + 10CIV O2 + 10H+ (1.171)
6. Si nécessaire, annuler les molécules qui apparaissent simultanément comme réactants et produits.
Dans notre exemple :
2MnV II O− + III
4 + 16H + 5H2 C2 O4 → 2Mn2+ + 8H2 O + 10CIV O2 + 10H+ (1.172)
−
2MnV II O4 + 6H+ + 5H2 CIII
2 O4 → 2Mn2+ + 8H2 O + 10CIV O2 (1.173)
à gauche à droite
charge −2 + 6 = +4 (2)(+2) = +4
Nb. Mn 2 2
Nb. C 10 10
Nb. H 16 16
Nb. O 28 28
Un exemple en solution basique est l’équilibration de la réaction,
Cr(s) + ClO− −
4(aq) → Cr(OH)3(s) + ClO3(aq) . (1.174)
En solution acidique, ajouter des molécules de H2 O pour équilibrer le nombre d’atomes de O. En solution basique,
ajouter des molécules de OH− pour équilibrer le nombre d’atomes de H.
En solution acidique, ajouter des atomes de H+ pour équilibrer le nombre d’atomes de H. En solution
basique, ajouter des molécules de H2 O sur une côté et de OH− sur l’autre côté pour équilibrer le
nombre ’atomes de H. (On remarque que le nombre d’atomes de O reste équilibré.)
4. Utiliser le principe de conservation de charge pour ajouter le bon nombre d’électrons aux réactions.
à gauche à droite
charge -3 -3
Nb. Cr 2 2
Nb. Cl 3 3
Nb. H 6 6
Nb. O 15 15
Parfois on trouve des réactions de dismutation ou le même espèce est simultanément oxydé et réduit. Un exemple
est,
Cu+ → Cu2+ + e− (1.190)
Cu+ + e− → Cu (1.191)
2Cu+ → Cu + Cu2+ (1.192)
1.4.4 Potentiel et séries électrochimiques
Dans la thorie des piles et des batteries, le potentiel électrique, E, est divisé dans des potentiels électriques séparés
pour chaque demi réaction qui se passe dans le système électrochimique. Donc pour un paire, Ox/Réd,
aOxydant + ne− → bRéductant (1.193)
aox + ne− → bred . (1.194)
0
Un potentiel standard, Eox/red , est défini telque
0
• Le plus positif est Eox/red , le plus l’oxydant est fort.
0
• Le plus négatif est Eox/red , le plus le réductant est fort.
0
Nous pouvons en fait une série électrochimique avec la convention que E ox/red = 0 pour le couple H+ /H2 .
0
Potentiel standard de réduction, Eox/red , solution aqueuse, à 298 Ka
− −
F2 (g) + 2e → 2F (aq) +2,97 V
Cl2 (g) + 2e− → 2Cl− (aq) +1,360 V
I2 (g) + 2e− → 2I− (aq) +0,535 V
En solution acide ou basique, il faut inclure les espèces H+ ou OH− . Par exemple pour,
aox + ne− + cH+ ↔ bred + dH2 O , (1.200)
on a
0 RT [ox]a [H+ ]
E = Eox/red + ln . (1.201)
nF [red]b [H2 O]d
Mneumonique : la règle de γ :
(Tiré de la page web http://fr.wikipedia.org/wiki/Potentiel d’oxydo-réduction .) La règle de γ peut servir
aussi bien pour une réaction redox que pour une réaction acido-basique. Dans le cas d’une réaction redox,
considérons dexu couples Ox1/Red1 et Ox2/Red2 de potentiel respectifs, E 10 et E20 tels que
E10 < E20 . (1.202)
En utilisant la règle dite du gamme, il est possible de prévoir le sens d’une réaction. En plaçant les couples
sur une échelle par potentiel croissant, l’oxydant le plus élévé (ici Ox2) réagira avec le réducteur placé
dessous (ici Red1) pour donner Red2 et Ox1,
Ox2 + Red1 → Red2 + Ox1 . (1.203)
0
NB: En toute rigeur il faut comparer les EOx/Red au lieu de comparer les EOx/Red .
Chapter 2
2.1 Introduction
2.1.1 Grandeurs caractéristiques des atomes neutres
En Chimie 110 (Structure de la matière), nous avons vu comment la structure électronique des atomes varie à
travers le tableau périodique.
Par exemple, pour aller de la colonne IIA des terres alcalines à la colonne IIIB des métaux de transition on ajoute les
électrons selon la règle de Klechkowski,
ns2 (n − 1)d0 + e− → ns2 (n − 1)d1 . (2.1)
31
La taille des atomes neutres.
Grosso modo,
On ne compte pas la colonne des gaz rares (donc He, Ne, Ar, ...) Donc l’élément le plus électronégatif est le fluor (F).
2.1.2 Grandeurs caractéristiques des ions
L’électronégativité est une mesure de la propensité des atomes d’ajouter un électron. Les atomes à droite du
tableau périodique ont des électronégativités hautes et donc ont une tendance d’ajouter des électrons pour former des
anions avec une structure électronique des atomes de gaz rares. Par exemple,
De règle les anions sont de taille plus grande que les atomes correspondantes.
Les atomes à gauche du tableau périodique ont des électronégativités basses et donc ont une tendence de donner
des électrons pour former des cations avec une structure électronique des atomes de gaz rares. Par exemple,
De règle les cations sont de taille plue petite des atomes correspondantes.
En plus en considérant les structures électroniques des métaux de transition,
• On ajoute les électrons selon la règle de Klechkowski,
Donc les règles pour la taille des ions ne sont pas les mêmes que pour les atomes neutres.
2.1.3 La liaison iono-covalente
Kasimierz Jajans ou Kasimir Fajans est un chimiste américain d’origine polanaise qui a contribué à la
compréhension des liaisons chimiques, de la radioactivité, et des isotopes. Il était né en Warsaw le 27
mai 1887 mais formé à Leipzig, Heidelberg, Zürich, et Manchester. Il travaillait en Allemagne pendant
la période 1911 à 1935 où il était directeur de l’Institute de Chimie Physique de Munich. En chimie
inorganique, il a formulé les règles connues aujourd’hui sous le nom des règles de Fajans qui aident à
expliquer la formation des liaisons de type covalent au lieu d’ionique. En 1913, indépendament mais
simultanément que Frederick Soddy, Fajans proposé la théorie des isotopes. Il l’a utilisé pour expliquer
la transformation radioactive de Uranium-238. Aussi en 1913, Otto H. Gohring et Fajans identifiaient
l’élément Protactinium. Fajans utilisait aussi la radioactivité pour estimer la vie des minérales. Il est
décédé à Anne Arbor, Michigan, USA le 18 mai 1975. Infomormations prises du “Nodeworks Encyclopedia”
(http://pedioa.nodeworks.com/K/KA/KAS/Kasimir Fajans/).
La division entre les liaisons ioniques et les liaisons covalentes est une sursimplification de la réalité. Souvent les
liaisons “covalentes” ont un taux d’ionicité important. Par exemple, la liaison de la molécule de HF est mieux décrite
par une structure de resonance, + −
H F ↔ H-F . (2.6)
En Chimie 110, on a estimé le taux d’ionicité de la liaison d’une diatomique heteronucléaire à partir des moments
dipolaires et des longeurs de liaison. Nous ne sommes pas concerné ici par ce type de calcul mais par des règles pour
estimer les tendences dans les taux de covalence des liaisons ionique. Selon la théorie de Kasimir Fajans (1923) le taux
de covalence augmente avec la polarisation des ions.
Effets de polarisation : (a) liaison ionique idéale sans effet de polarisation; (b) polarisation de la nuage
d’électrons de chaque ion; (c) polarisation suffisante pour former une liaison covalente. (Image prise de la
Fig. 3.21 sur pg. 91 de la Ref. [H78].)
Z+
φ= . (2.7)
r
Le plus grand est le potentiel ionique, le plus dur le cation. Le plus petit est le potentiel ionique, le
plus mou est le cation.
Potentiel Ionique
Configuration Ion Z + /r (r en nm) r correspondant (pm) rayon cristallin de Pauling (pm)
ns1 Li+ 17 59 60
Na+ 10 100 95
K+ 8 125 133
ns2 Be2+ 64 31 31
Mg2+ 31 65 65
Ca2+ 20 100 99
np3 B3+ 150 20 20
Al3 + 60 50 50
Ga3+ 48 62 62
On remarque la resemblance de Li+ avec Mg2+ et de Be2+ avec Al3+ . Cette resemblance se voit aussi
dans les electronégativités.
2. Un anion qui est grand et de charge petit est facile à polariser selon la formule, φ = −Z − /r. Un tel
anion est dite d’être “mou”.
3. Mais il y a une faute avec l’idée du potentiel ionique, φ = ±Z ± /r. Il s’agı̂t de la supposition
implicite que la charge nuclaire est totalement écrantée par les électrons. Ceci est surtout une mauvaise
supposition pour les cations des métaux de transition à cause du fait que les orbitales nd sont moins
pénétrant que les orbitales ns et np et donc les orbitales nd écrantent moins bien la charge du noyaux.
Dans ce cas un meilleur approximation est
+
Zef f
φ= . (2.8)
r
+ +
avec Zef f > Z . C’est pour cette raison que, des deux atomes de la même taille (∼ 100 pm) et
charge,
c’est le Hg2+ qui est le plus dur à cause du fait que la charge nucléaire est moins écrantée dans Hg 2+
que dans Ca2+ .
2.1.4 Propriétés
Le taux de covalence se manifeste dans plusieurs propriétés :
1. Les liaisons ioniques sont très fortes. Par conséquences la température de fusion des composantes ioniques est
très élévée. Par contre, quand le taux de covalence des liaisons augmente, la température de fusion décend.
(a) Be2+ est plus petit que Ca2+ donc plus polarisant. Le résultat est que la laison de Be2+ avec un anion
molle comme le chlore, Cl− , est moins ionique que l’analogue avec Ca2+ .
(b) Les charges augmentent dans la série Na+ → Mg2+ → Al3+ et donc le pouvoir de polarisation monte dans
la série.
Composé Tf (◦ C) commentaire rayon cristallin de Pauling(pm) potential ionique
pour Mn+ pour Mn+ (r en nm)
NaBr 747 95 11
MgBr2 700 65 31
AlBr3 97,2 moins ionique 50 60
(c) Hg2+ est plus polarisant (dur) que Ca2+ à cause de l’effet d’écran, malgré le fait que leurs tailles sont
semblables.
Composé Tf (◦ C) commentaire rayon cristallin de Pauling(pm) potential ionique
pour Mn+ pour Mn+ (r en nm)
HgCl2 276 moins ionique 110 18
CaCl2 782 99 20
2. Les molécules ioniques sont très solubles car elles dissocient et forment des ions. Par contre, les molécules
covalentes ne dissocient pas et donc sont moins solubles.
Halogénure d’argent Produit de solubilité, Ks commentaire rayon cristallin de Pauling(pm) potential ionique
pour X− pour X− (r en nm)
AgF soluble 136 -7,4
AgCl 2 × 10−10 181 -5,5
AgBr 5 × 10−13 195 -5,1
AgI 8 × 10−17 moins ionique 216 -4,6
3. La longueur de liaison d’un diatomique avec une liaison ionique est la somme des rayons ioniques. La longueur
de liaison raccoussit par rapport à la longueur de liaison ionique idéele quand le taux d’ionicité augmente.
Halogénure d’argent r+ + r− (pm) rexp (pm) commentaire rayon cristallin de Pauling(pm) potential ionique
pour X− pour X− (r en nm)
AgF 248 246 136 -7,4
AgCl 296 277 181 -5,5
AgBr 311 289 195 -5,1
AgI 320 281 moins ionique 216 -4,6
4. Principe de Pearson (principe HSAB pour l’anglais Hard and Soft Acids and Bases) : Dans les réactions de
types acido-basique de Lewis (réactions typiques entre cations et anions par exemple),
• les acides durs font de preférence des liaisons avec les bases dures
• les acides moux font de preférence des liaisons avec les bases molles.
Nous n’essayerons pas à donner une explication de ce principe ici mais simplement de le mentionner et de donner
des exemples.
(a) Exemple :
HgF2 + BeI2 → BeF2 + HgI2 ∆H = −397 kJ.mol−1
(2.10)
mou-dur dur-mou dur-dur mou-mou
En allant de gauche à droite, on est obliger d’ajouter de plus en plus d’autres composantes pour compenser
que les cations sont de plus en plus durs. (Image prise de la site “An Earth Scientist’s Periodic Table of
the Elements and Their Ions” par L. Bruce Railsback, http://www.gly.uga.edu/railsback/PTAF5.html)
L’hydrogen est un élément particulier seul dans son coin du tableau périodique. Il y a trois isotopes : proton ( 1 H),
deuterium (2 H), tritium (3 H, radioactif avec T1/2 = 12.4 an). Il a une électronégativité moyenne de χ = 2, 1. Son état
standard est la molécule dihydrogène, H2 , qui est une gaz détonant. La réaction
2H2 + O2 → 2H2 O (2.11)
est très exothermique.
Explosion du dirigible Hindenburg à Lakehurst Naval Air Station, New Jersey, USA le 7 mai 1937. (Image prise de la
site http://www.historybuff.com/audio/ )
Hydrogène peut être un réducteur,
2H2 + O02 → 2H2 O−II , (2.12)
ou un oxydant,
H2 + Mg0 → MgII H2 . (2.13)
L’hydrogène peut former
• des composés iono-covalents avec les non-métaux : HCl, HF, HNO3 , ...
• des composés organiques (gaz, liquides, et solides) : CH4 (g), CH3 CH2 CH2 CH2 CH2 CH3 (l) (n-hexane), (-CH2 -
)n (s) (polyethylène).
• des hydrures avec des métaux : LiH, MgH2 , ...
2.2.2 Les métaux alcalins et les métaux alcalino-terreux
Les métaux alcalins forment la colonne IA et ont la configuration électronique n s 1 . Les métaux alcalino-terreux
forment la colonne IIA et ont la configuration électronique n s2 .
Il s’agı̂t des solides cristallines à liaison métalliques. Leur températures de fusion sont faibles.
Élément Température de fusion Tf us (◦ C)
alcalins
Li 180,5
Na 97,8
K 63,6
alcalino-terreux
Be 1278
Mg 649
Il s’agı̂t des éléments électropositifs (électronégativité faible 0.9 < χ < 1) qui sont des réducteurs énergétiques.
1
K(s) + H2 O(l) → K+ + OH− + H2 (2.14)
2
Ce sont des acides de Lewis faibles qui ne forment pas aisement des complexes. Ils se trouvent souvent dans l’état
oxydé (comme cations!) dans les composés chimiques : chlorures, sulfures, nitrates, carbonates ... Le fait qu’il peut
former des alliages ultra-légers est utile dans les industries aéronautiques et automobiles : Mg-Mn, Mg-Zr, ...
Un bombardier nucléaire Convair B-36A comprend 10 000 kg de Mg. Empreunté de les pages web “It’s
Elemental: The Periodic Table” (http://pubs.acs.org/cen/80th/elements.html).
2.3 Les Élements du Bloc p
Métaux en bleu (en bas à gauche), non métaux en vert (en haut à droite), et semi métaux en rose (diagonale au
milieu).
Les métaux ont une électronégativité faible. Ils cèdent facilement leur éléctrons de valence pour former des cations.
Exemples :
Aluminium (Al3+ ) et plombe (Pb2+ ). En forme neutre, ils sont des conducteurs d’électricité.
Les non métaux ont une électronégativité importante. Ils acceptent facilement des électrons pour former des anions.
Exemples :
Oxygène (O2− ) et Chlore (Cl− ). Ils sont des isolants et forment des liaisons covalentes dans des molécules
telque Cl2 , CO2 , et PCl3 .
Les semi-métaux (métalloı̈des) ont une électronégativité intermédiaire.
Exemples :
Silicium (Si) et Germanium (Ge). Ce sont les semi conducteurs de l’industrie électronique. Leur caractère
métallique aguemnte lorsqu’on déscend dans le tableau.
Les orbitales 3d, 4d, et 5d sont remplies respectivement dans ces 3 séries. Ces éléments possèdent un grand nombre
d’éléctrons de valence et souvent un grand nombre d’orbitales vides ou partiellement occupées par les éléctrons de
valence. Ils ont un caractère métallique :
• bons conducteurs de chaleur
• bons conducteurs d’électricité
• malléables et ductiles
• possiblités d’alliages
• possèdent des Tf et des Teb très élévées par rapport aux métaux alcalins.
Exemples :
Tungstène (W, Z = 74, 5d4 ), Tf = 3410◦ C, Teb = 5660◦C. Césium (Cs, Z = 55, 6s1 ), Tf = 28,4◦C, Teb =
678,4◦C.
Ils ont des propriétés réductrices et donc peuvent être attaqué par acides.
Ils ont une gamme très étendue de nombres d’oxydation. (Les nombres en rouges se trouvent plus souvents.)
Ils forment des complèxes dans les quels, l’élément de transition ou son cation constitue l’atome central du complexe.
Il est associé aux ligands par des liaisons de coordinence. Les complexes de métaux de transition sont souvent
hautement colorés.
3.1 Définitions
Dans un complexe de coordination, MLn , il y a de règle un atome central qui est le métal ou cation de métal d, M.
L’atome central est entouré des anions ou molécules q’on appèlent les ligands (coordinat), L. Mon exemple preféré est
le cation [Fe(H2 O)6 ]2+ .
Un complexe de métal de transition, tel que le cation [Fe(H2 O)6 ]2+ , peut être compris comme la réaction d’un
acide de Lewis (le cation, Fe2+ ) et une base de Lewis (H2 O). La molécule d’eau est une base de Lewis à cause du fait
qu’elle est riche en éléctrons à cause de ses paires libres sur l’oxygène. Le cation,
est pauvre en électrons. Avec la donation de deux électrons par chaque H 2 O, le cation peut complèter son configuration
de gaz rare,
Fe10− : [Ar] 4s2 3d10 4p6 = [Kr] , (3.2)
On est mené donc à une espèce de règle de 18 électrons, mais ce n’est pas aussi bon que la règle d’octet car en fait le
cation [Fe(H2 O)6 ]3+ est plus stable en solution aqueuese que le cation [Fe(H2 O)6 ]2+ .
43
3.1.1 Coordinence (n)
La coordinence est simplement le nombre de ligands autour de l’atome central. Des valeurs typique de coordinence
sont 2, 4 et 6. Dans [Fe(H2 O)6 ]2+ , la coordinence est 6. Aussi dans ce complexe chaque ligand, H2 O, “morde” le
cation une seule fois. On parle d’un ligand monodentate car il a un seule paire de dents (c-à-d paire d’électrons à
coordonner). Certains ligands ont plus qu’une seule pair d’électrons et peut “mordre” plusieurs fois. Un exemple est
le ligand 2,2’-bipyridine qui est bidentate (peut mordre deux fois) à cause des paires libres sur les atomes d’azote.
CH CH
/ \\ // \
CH CH CH CH
|| | | ||
CH C - C CH
\ // \\ /
N: N:
Surtout dans le cas des ligands polydentates, on dit aussi que les ligands sont des chélates et que l’atome central est
chélatés. Le mot chélate vient du mot grec, χλ (orthographe?), qui veut dire “griffe”. Les ligands forment une sphère
de coordination autour de l’atome central.
3.1.2 Charge
Par conservation de charge, la charge du complexe est simplement la summation de la charge d’atome central et
des charges des ligands.
Examples
3.1.3 Nomenclature
Comment nommer les complexes? Pour nommer les sels simples, on suit les règles,
1. En écrivant la formule on met les cations avant les anions. Exemples : NaCl, K 2 SO4
2. En nommant le molécule on donne l’anion d’abord et le cation après. Exemple : chlorure de sodium, sulfate de
potassium.
On continue à suivre ces mêmes règles pour nommer les composées comprenant les complexes, mais maintenant le
complexe peut être un cation, un anion, ou même neutre. Le nom du complexe est composée de quatre parties :
pour [Cu(II) Cl4 ]2− . Regardons les règles pour chaque partie.
préfix nombre
mono 1
di 2
tri 3
tétra 4
penta 5
hexa 6
2. Ligand
(a) Si neutre, le nom du ligand n’est pas modifié. Exemple : (CH3 )3 N est méthylamine
(b) Si la charge est négative, le nom du ligand se termine en -o. Exemple : Cl− est chloro. CN− est cyano.
(c) Dans le rare cas d’un ligand avec une charge positive, le nom du ligand se termine en -ium.
Ligand Nom
H2 O aquo
NH3 ammine
CO carbonyl
NO nitrosyl
3. Métal (ion central). Le numéro d’oxydation est souvant indiqué à la suite du métale (0,I,II,III,...) Si le complexe
est un anion, le nom du métal se termine avec -ate.
4. Dans le cas de complexe contenant plusieurs type de ligands, on nomme les ligands en ordre de charge croissante.
Alfred Werner, prix nobel en chimie 1913. Il a étudié les complexes [Co(NH3 )n (H2 O)l Clm ]Cl3−m avec n+l+
m = 6. Certains de ces complexes avaient la même formule empirique mais des couleurs différents! En cher-
chant pourquoi, Werner est tombée sur une explication moderne de leur structure. http://www.cartage.org.lb/fr/themes/Biographie
3.2.1 Géométries
1. Octaèdrique (n = 6)
2. Carrée (n = 4)
3. Tétraèdrique (n = 4)
La trois dimensionalité de ces structures permettent la possibilité des isomères confirmationnels (cis/trans) et optiques
(enantiomères).
Exemples des isomères des complexes.
Les orbitales 3d. (Figure “empreuntée” de l’excéllente cite web de Mark Winter à l’Université de Sheffield,
http://www.shef.ac.uk/chemistry/orbitron/ . Je vous encourage vivement d’aller visiter la site. Mais
attention la site exige l’installation de certains logiciels (e.g. flash) pour la visualiser correctement.)
Une autre representation des orbitales 3d.
Maintenant on se demande qu’est-ce qui se passera avec ces orbitales si on met des ligands autour? On imagine les
ligands comme des petits charges punctuelles négatives qui vont faire répulser les éléctrons potentiels dans les orbitales
3d. Dans le cas d’un champ octaédrique,
on trouve,
Dans un certain sens c’est l’inverse de ce qu’on trouve pour le cas d’un champ tétraédrique,
Dans ce cas on trouve
---- ---- e
d 2 d 2 2 g
z x -y
La taille de la séparation entre les orbitales 3d perturbées par le champ ligand dépend du ligand. Les ligands peuvent
être arrangés dans une série spectrochimique selon la magnitude de la séparation induite :
En variant le ligand, on peut varier la séparation dûe au champ de ligand avec des conséquences sur le remplissage des
orbitales et donc sur les propriétés magnétiques. Pour prendre un exemple concret, prendre le cas de Fe 3+ entouré de
6 ligands dans une configuration octaédrique. Il y a 5 électrons 3d.
• Dans l’absence des ligands, les orbitales 3d sont dégénérée et le principe de Aufbau nous donnera
^ ^ ^ ^ ^
-|-- -|-- -|-- -|-- -|---
^ ^
-|-- -|--
^ ^ ^
-|-- -|-- -|--
On peut penser que la configuration électronique la plus en énergie aurait été celle avec tous les électrons dans
les orbitales d’énergie la plus base. Ce n’est pas le cas à cause d’un effet de répulsion de Pauli. Les électrons avec
les mêmes spins ont une tendence à s’éviter dans l’éspace et donc de minimiser les répulsions interélectroniques.
Il y a donc une pénalité énergétique à payer pour l’appareillage des électrons (règle de Hund) et les électrons
prefèrent à ne pas payer ce prix dans le cas d’une petite separation d’énergies orbitalaires.
• Dans le cas des ligands à champ fort, l’avantage énergétique de remplir les orbitales plus basses en énergie est
plus importante que le prix d’appareillage.
---- ----
^ ^ ^
-||- -||- -|--
v v
Le remplissage des orbitales à gauche correspond au cas de [Fe(CN)6 ]3− . Le remplissage à droite correspond
+
au cas pour [Fe(H2 O)6 ]3 .
Comme les électrons nonappareillés ont un moment magnétique dû à leur spin, les propriétés magnétique varient aussi
avec la taille de la séparation de champ de ligand. En fait, le moment magnétique d’un complexe est donné par la
formule, p
µ = n(n + 2)µB , (3.8)
où n est le nombre d’électrons célébataires et µB = 9, 3×10−24 Tesla est le moment magnétique de Bohr. En mesurant
le moment magnétique d’un composé de complexe de métale de transition, on peut donc déduire le nombre d’électrons
non appareillés et donc si le ligand est de champ fort ou faible.
Les propriétés optiques varient aussi avec la force de champ de ligand. La séparation champ de ligand, ∆E, est tel
que l’energie d’excitation est souvent dans le visible. En variant les ligands, on varie ∆E et donc le longueur d’onde
de lumière absorbée par le complexe. C’est la même chose que variant le couleur du complexe.
Couleurs des complexes de Werner
[Co(NH3 )6 ]Cl3 : orange-jaune
[Co(NH3 )5 (H2 O)]Cl3 : rouge
[Co(NH3 )5 Cl]Cl2 : mauve
[Co(NH3 )4 Cl2 ]Cl : vert
[[MLn ]n+ ]]
Mn+ + nL ↔ [MLn ]n+ ] ; Kf = (3.14)
[Mn+ ] [L]n
n
[Mn+ ] [L]
[MLn ]n+ ] ↔ Mn+ + nL ; Kd = (3.15)
[[MLn ]n+ ]]
[[ML’n ]n+ ]]
Mn+ + nL’ ↔ [ML’n ]n+ ] ; Kf0 = n (3.16)
[Mn+ ] [L’]
n
Kf0 [MLn+
n ] [L]
Mn+ + nL’ ↔ Mn+ + nL ; Keq = Kd Kf0 = = n . (3.17)
Kf [ML’n+
n ] [L’]
Exemples :
Exemples :
4.1 Généralités
L’élément “oxygène” a été co-découvert, indépendement et presque simultanément, par Carl W. Scheele à Uppsala
en Suède et par le chimiste anglais Joseph Priestley. En fait, Scheele avait fait la découverte avant Priestly mais
priestly a publié en 1774 avant Scheele. Le nom “oxygène” vient des mots grecs oxy genes qui veut dire “formateur
des acides”. Ce nom reflète l’idée incorrecte de Lavoisier que l’oxyg´‘ene était essentiel pour la formation des acides.
L’oxygène, O2 , est un gaz sans couleur et sans odeur à la température ambient. Au plus basses température l’oxygène
devient liquide et même solide. Il est un couleur bleu pâle dans ces formes de matière condensée. L’atomosphère est
composée de 21% oxygène par volume. L’oxygène soutien combustion et réagit avec la plus part des éléments pour
former des oxides solides ou gaz. À part son importance pour la respiration, l’oxygène est utilisé dans la métalurgie
dans la fabrication d’acier et pour la production des flames chaudes pour couper la métale. L’oxygène est utilisé dans
l’industrie chimique pour la production de methanol,
H
|
H--C--O--H
|
H
et l’oxyde d’éthylène,
O
/ \
H--C---C--H
| |
H H
Dans la nature, l’oxygène est l’élément le plus répondu. En forme de O2 ou en combinaison avec d’autres éléments (CO,
H2 O, CO2−
3 ,...), l’élément oxygène forme 50% de la surface de la terre (croûte terrestre, atmosphère, hydrosphère).
Dans la croûte terrestre, l’oxygène est présent dans la forme des silicates, des carbonates, des phosphates, et encore
d’autes minérales — sans oublier l’omniprśence de l’eau (H2 O). Le corps humain est 64,84% composé d’oxygène. Nous
sommes surment devant un élément fondemental pour la compréhension de la nature.
53
4.2 Quelques Propriétés de l’Oxygène
L’oxygène a 3 isotopes importantes dont les abondances sont données dans le tableau suivant.
Isotopes d’Oxygène
Isotope Abondance (%)
16
O 99,758
17
O 0,0374
18
O 0,2039
Il a un éléctronégativité de 3,5 (sur l’échelle de Pauling). L’oxygène est donc un oxydant énergétique. L’oxygène se
trouve surtout dans 3 états d’oxidation.
.. ..
O == O
.. ..
— et l’ozone, O3 ,
-- --
| + - + |
| .. .. .. .. |
| O == O :O -- O |
| .. | <--> .. || |
| :O: :O: |
| .. |
| - |
-- --
Il y a une couche d’ozone à 25 km d’altitude dans l’atmosphère qui absorbe une grande partie des radiations UV
venant de l’espace. Sans cette couche d’ozone, il est probable qu’il n’y aura pas de vie sur la terre. O 3 fait aussi parti
de l’équation de pollution. L’ozone réagit avec les oxydes d’azote (NO x ), produit principalement par les voitures et
les chaudières industrielles.
Évolution temporale du trou d’ozone au dessus du continent antarctique.
∆χ = χO − χX . (4.2)
Si
|∆χ| > 0 , (4.3)
la liaison est polaire.
2. L’acidité de Lewis du partenaire (c’est-à-dire la charge partiel, Xδ+ .
3. La facilité d’approche de X à O.
4.3.1 Oxydes ioniques
Dans le cas des oxydes ioniques, ∆χ est élevée (∆χ > 2, 5) et l’acidité de Lewis du partenaire est faible. Il s’agit
• des métaux alcalins et alcalino-terreux : Na2 O, CaO, ...
• des métaux de transition aux nombres d’oxydation faibles : MnO, NbO, ...
Les oxydes ioniques sont des solides dans des conditions normales de température et de pression (énergie de cohésion
est élevée à cause de la forte interaction coulombienne.)
Oxyde ri (pm) Tf (◦ C)
MgO 86 2802
CaO 114 2587
SrO 132 2457
BaO 149 1923
On remarque que la température de fusion diminue (c’est-à-dire que les forces ioniques augmentent) quand le rayon
ionique du métal diminue. Grosso modo, l’énergie d’attraction est donnée par,
4e2
V =− , (4.4)
4π0 r2
où
2+ 2-
M --------- O
r
(Source : Safety manual for researchers in biotechnology laboratories, edited by Dimitri Sossai, Mariangela
Miele et Paola Bet (Erga edizioni, Genoa, 2001), p. 93.) La structure,
O------------
/ | /|
/ | / |
-------------O |
| | VII | |
| | Mn | |
| ----------|--O
| / | /
| / |/
------------O-------------
/ | /|
/ | / |
O ----------- |
| | VII| |
| | Mn | |
| O--------|--
| / | /
| / |/
------------O
est favorisée.
... O O O O O ...
\ / \ / \ / \ /
Si Si Si Si
/ \ / \ / \ / \
... O O O O O...
Exemple :
Ca2+ + O2− → CaO
SiO2 + O2− → SiO−
3 (4.6)
acideLux baseLux
En fait, O2− est une base de Lewis et Ca2+ est un acide de Lewis.
1. O-X avec ∆χ faible (|∆χ| < 1, δ faible, élément à droite sur le tableau périodique). Exemples : Cl 2 O7 , N2 O5
2. oxydes supérieurs des métaux de transition légers (1ère série). Exemples : Mn 2 O7 , Cr2 O3
3. oxydes des éléments post-tansition lourds. Exemples : I2 O7 , PbO2
4.6.2 Réducteurs
1. Oxydes inférieurs des métaux de transition lourds (2ème et 3ème séries). Exemples : NbO 2 , MoO2
2. Oxydes inférieurs des éléments normaux de post-transition légers (bloc p). Exemples : CO, SO 2
oxyde manufacture
H2 O distillation
CO2 liquéfication de l’air
SiO2 sable de Fontainebleau
2. par réaction sur un autre oxyde. Exemple : gazéification du charbon (“gaz à l’eau”),
catalyste
(NH4 )NO3 (s) → −→ N2 O(g) + 2H2 O(g) (4.14)
∆
1
2CuO(s) −→ Cu2 O(s) + O2 (g)
2
∆
Nb2 O(s) + H2 (g) −→ NbO2 (s) + H2 O(g)
TiO2 (s) + Ti(s) → 2TiO(s) (4.15)
∆
CaCO3 (s) −→ CaO(s) + CO2 (g)
∆
HCOOH(g) −→ CO(g) + H2 (g) (4.16)
1200◦C
2Al(OH)3 (s) −→ Al2 O3 (s) + 3H2 O(g) (4.17)
H2 O
Na2 MoO4 (s) −→ 2Na+ (aq) + MoO2−
4 (aq)
MoO2− +
4 (aq) + 2H (aq) → MoO3 (s) + H2 O(`)
∆
MoO3 (s) + 3H2 (g) −→ Mo(s) + 3H2 O(g) (4.18)
Il est à remarqué qu Mo est utilisé dans la fusion thermonucléaire (donc pour faire des bombes à hydrogène!)
Chapter 5
L’Azote
L’élément “azote” a été découverte par le chimiste écossais Daniel Rutherford en 1772. Son nom vient du grec
nitron genes, qui veut dire qu’il est un composant du nitrate de potassium (K2 NO3 ). L’azote a une masse molaire de
14 g/mol. Son numéro atomique est Z = 7 et il fait parti du bloc p. Sa structure électronique est
↑↓ ↑ ↑ ↑ (5.2)
| {z } | {z }
2s2 2p4
On remarque aussi la présence d’un paire libre. L’azote a une électronégativité de 3. À part l’isotope dominant, 14 N,
il y aussi un deuxième isotope, 15 N. 0,36% de l’azote naturel est 15 N.
78% de l’atmosphère est composé de N2 . Diazote est obtenu de l’atomosphère par certaines plantes comme la
luzerne grâce à la présence de certaines bactéries dans les racines. On obtient N 2 industriellement par la distillation
fractionnaire de l’aire liquide. Bien que N2 est peu réactif, l’azote est une composante vitale pour les molécules dans
la nouriture, l’engraisse, et les explosifs.
5.2 Le Diazote, N2
5.2.1 Structure
La structure de Lewis de la molécule diazote a une liaison triple et deux paires libres,
---
: N --- N :
---
Il s’agit d’une liaison très forte, et donc N2 est relativement difficile à faire réagir.
61
diatomique énergie de liaison (kJ/mol)
H2 435
O2 498
F2 155
N2 946
Le diazote a 10 électrons de valence. Selon la théorie des orbitales moléculaires, c’est le schéma 3 qui
correspondent à la bonne configuration de son état fondamentale (les autres schémas sont soit impossible
à cause d’un mauvais nombre d’électrons, d’une violation de la règle d’exclusion de Pauli ou sont des états
excités.) La configuration est donc,
2−2+4−2
= 3. (5.4)
2
H
|
:N--H
|
H
Selona la théorie de répulsion des paires d’électrons de la couche de valence (aussi connu par le nom de la théorie de
Gillespie et par VSEPR pour l’anglais Valence Shell Electron Pair Repulsion), la structure de NH 3 est une pyramide
trigonale avec les trois liaisons et le pair libre dans une configuration tétraèdrique.
------------H
/ | /|
paire / | / |
-----> : ----------- |
libre | | | |
| | N | |
| H--------|--
| / | /
| / |/
------------H
H H H
| | |
H--N: ... H--N: ... H--N:
| | |
H H H
NH+ +
4 + H2 O ↔ H3 O + NH3 . (5.5)
En fait NH3 est une base qui va former des petites quantités de OH− ,
NH3 + H2 O → NH+4 + OH
−
x x
[NH+ −
4 ][OH ] x2
K = =
[NH3 ] [NH3 ]
= [H+ ][OH− ] = 10−14
Ke
[H+][NH3 ]
Ka = = 5, 6 × 10−10
[NH+4 ]
Ke
K = = 1.8 × 10−5
Ka
p
x = [NH3 ]K
p 1 1
pOH = − log10 [NH3 ]K = − log10 [NH3 ] − log10 K
2 2
1
= 2.37 − log10 [NH3 ]
2
1
pH = 14 − pOH = 11, 63 + log10 [NH3 ] . (5.6)
2
Pour une solution de 1 molar NH3 , pH = 11,13 et donc la solution est basique. Comme [OH− ] = 1, 3 × 10−3 mol.L−1 ,
il n’y a pas de contradition avec la règle de gamma,
^ pKa
| +------+
| | - |
H O + 14 | OH |
2 <. | .| |
. . +------+
| .
+------+ . | .
| + .| | .
| NH | + 9,25 NH
| 4 .| | . 3
+------+ .>..>..
|
C’est-à-dire, la réaction de NH3 avec H2 O n’est pas favorisée, et donc il y a peu de produits qui sont formés.
5.3.1.3.2 Acide de Brønsted
Des fois l’ammoniac peut agir comme un acide,
NH3 + H2 O ↔ NH−
2 + H 3 O+ . (5.7)
ion amidure
L’ammoniac est donc amphotère. En ammoniac liquide, il y a une réaction de dismutation,
2NH3 ↔ NH+ −
4 + NH2 . (5.8)
Exemple :
Cu2+ + 4NH3 → [Cu(NH3 )4 ]2+ (5.9)
[Cu(NH3 )4 ]2+
Kst = (5.10)
[Cu2+ ][NH3 ]4
" "
N---N
/ | / |
H H H H
et il y a même une petite barrière à rotation autour de la liaison simple, même si la rotation est toujours relativement
libre.
5.3.2.2 Propriétés physiques
L’hydrozine est une liquide incolore, d’odeur ammoniacale. La présence des liaisons hydrogène est refleté dans ces
températures d’ébullution et de fusion relativement élevées.
4N2 H2 (CH2 )2 (`) + 5N2 O4 (`) → 9N2 (g) + 15H2 O(g) + 8CO2 (g) (5.15)
La ratio,
pousée
ρ= (5.16)
poids
est très élevé. Ce produit est utilisé dans la navette spatiale américaine et dans Ariane IV.
5.3.2.4.2 Propergène
L’hydrazine est aussi utilisé pour la formation des bulles dans les plastiques,
Dans la forme de ses sels métalliques, l’anion azo est un puissant détonateur partiellement à cause de la formation de
la molécule très stable d’azote,
5.4.1.3 Propriétés
2. Agent moussant.
3. Absorption IR dans l’atomosphère (ajoute à l’effet de serre).
5.4.2.2 NO2 et N2 O4
5.4.2.2.1 Structure
Le dioxyde d’azote est formé dans l’atmosphère par la réaction,
:O==N:
" | "
:O--O:
" |
:N==O:
NO + O2 → NO2 + O
hν
NO2 −→ NO + O
2O + O2 → 2O3 (5.27)
CO + NO → CO2 + N2 . (5.28)
1. Oxydes instables
N2 O3 → NO + NO2
1
N2 O5 → 2NO2 + O2 (5.29)
2
2. Oxydes acides
N2 O3 + H2 O → 2HNO2 ; pKa = 3, 2
N2 O5 + H2 O → 2HNO3 (5.30)
3. Sels alcalins, NaNO3 , NaNO2 . Sont très solubles et utilisés comme additifs alimentaires (viandes froides et
charcuterie) pour couleur et prévention de botulisme. Malheureusement ils devient cacérigènes dans la forme
des nitrosamines.
H2 O
HNO3 + H2 O −→ NO−
3 + H2 O (5.32)
5.5.1.1 Sels
Très solubles.
Exemple : nitrate d’ammonium
5.5.1.2 Esters
CH CH
| 3 | 3
C C
/ \\ / \\
H--C C--H O N--C C--NO
|| | + 3 HNO ----------> 2 || | 2 + 3 H O
|| | 3 || | 2
H--C C--H H--C C--H
\ // \ //
C C
| |
H NO
2
toluene
TNT
NH --- CH ---CO H
2 | 2
|
R
Il y en a 20 qui sont naturel. Le plus simple est la glycine, NH2 -CH2 -CO2 H (donc R=H). Les acides aminés forment
des liaisons peptidiques pour créer des protéines,
-- --
| O |
| || |
--NH--CH--C----
| | |
| R |
| |
-- --
5.6.2 Engrais
NH
| 2
|
C==O UREE
|
|
NH
2
Aussi remarquable :
• La nitrogénase. Les bactéries permettant de fixer N2 à 25◦ C sous 1 bar. Bactéries nitrifiantes (biotechnologie).
• Catalyse (Ti, Mo, W ...)
Chapter 6
L’Aluminium
6.1 Introduction
Découvert en 1825 par le chimiste danois Hans Christian Oersted. L’aluminium est un métal léger de couleur
blanc-argent. Il est molle, non magnétique et sans étencelle. L’aluminium pur est facile à former, un bon conducteur
d’électricité et un excéllent refléteur de radiation (“couverteur d’espace”). En général, l’aluminium n’est pas toxique,
mais peut nuire si avalé. En occurance, l’aluminium est le métal le plus abondant dans la croûte terrestre, même s’il ne
trouve pas à son état libre dans la nature. En fait, l’aluminium occupe le 3ème rang des éléments de la croûte terreste,
après l’oxygène et le silicium, avec 7,5% de la masse. Il est présent dans de nombreux minérals comme le granite,
essentiellement formé de quartz (SiO2 ), de mica et feldspaths dans les argiles. Aujourd’hui presque tout l’aluminium
du monde est extrait de la bauxite, minérai à base de Al2 O3 ,nH2 O (n > 3) mélangé des impuretés (silice, oxydes
de fer et de titane principalement). L’aluminium, après l’acier, est le métal le plus utilisé. Sa production mondiale
avoisine 2 × 107 ton/an, plaçant cette industrie électrochimique en seconde position, juste après celle du chlore-soude.
Il a un masse molaire de 26,98 g.mol−1 et un électronégativité de 1,61 (sur l’échelle de Pauling). À condition normale
de température et de pression, l’aluminium est un métal solid blanc argenté avec une structure cristallin cfc.
Il a une conductivité de
σ = 34, 6 MS/m , (6.2)
donc environ 2/3 la conductivité du cuivre. La densité de l’aluminium est
ρ = 2, 7 g/cm3 , (6.3)
à comparer avec l’acier inox (7,9 g/cm3 ) et le laiton (8,5 g/cm3 , un alliage de cuivre et de zinc).
73
6.2.2. Propriétés chimiques rédox
L’aluminium est un réducteur énergétique,
Exemples :
1. Réduction de l’oxygène. La réaction,
3
2Al(s) + O2 (g) → Al2 O3 (g) , (6.5)
2
mène n̆e couche de passivation “naturelle” sur l’aluminium d’épaisseur d’environ,
∂ = 4 − 10 nm . (6.6)
Cette couche est adhérente, continue, très résistante et arrête l’oxydation. L’oxyde d’aluminium est
aussi utilisé en forme de poudre abrasive.
2. Réduction des halogènes X2 ,
2Al + 3X2 → 2AlX3 . (6.7)
Par exemple,
2Al + 3Cl2 → 2AlCl3 . (6.8)
Dans l’état gazeux, il y a dimèrisation pour former Al2 Cl6 .
3. Réduction des acides non oxydants,
2Al(s) + OH− (aq) + 3H2 O(`) → 2Al+ (aq) + 3H2 (g) (6.10)
5. Aluminothermie,
8Al(s) + 3Mn3 O4 (s) → 4Al2 O3 (s) + 9Mn (6.11)
H
|
:O:
| "
deficience d’electrons --> Al--O--H
| "
:O:
|
H
1. Cl−
AlCl3 + Cl− → AlCl−
4 (6.16)
AlCl3 est le catalyseur dans la réaction de Friedel et Crafts,
AlCl3
C6 H6 + Cl2 −→ C6 H5 Cl + HCl (6.17)
benzène chlorobenzène
2. F−
AlF3 + F− → AlF−
4
AlF3 + 3F− → AlF3−
6 (6.18)
Le minérale cryolite est Na3 AlF6 . Elle a été utilisé dans la synthèse électrochimique de Al.
On fait d’abord une processus chimique pour extraire Al2 O3 de bauxite. Et ensuite la conversion électrolytique
de Al2 O3 à Al. (Image prise de la page web de MetSoc, la société canadienne de métallurgie et matériaux :
http://www.metsoc.org/virtualtour/processes/aluminum.asp )
Diagrammatique du processus. (Image prise de la page web de MetSoc, la société canadienne de métallurgie
et matériaux : http://www.metsoc.org/virtualtour/processes/aluminum.asp )
La manufacture d’aluminium commence avec l’extraction de bauxite des mines. (Image prise de la page web
de MetSoc, la société canadienne de métallurgie et matériaux : http://www.metsoc.org/virtualtour/processes/aluminum.asp
)
Dans le procédé de voie humide (Procédé Bayer), la bauxite est pulvérisée et traitée en autoclave (160 ◦ C) par une
solution concentrée de NaOH (40-50%). Le résultant Al2 O3 , amphotère, se dissout sous forme d’aluminate,
Les oxydes de fer et de titane, insolubles en milieu basique, sont éliminés par filtration, forme avec un silicate
d’aluminium et de sodium solide, éliminé par filtration, entraı̂nant une déperdition de Al et de NaOH. Il faut travailler
sur une bauxite pauvre en silice. Par refroidissement et dilution de la solution d’alumnate, précipite
∆
2Al(OH)3 (s) −→ Al2 O3 (s) + 3H2 O(g) . (6.22)
Le bauxite est moulu et mélangé avec une forte solution basique pour crér la soluble Al(OH) − 4 qui est
ensuite séparé de la residue solide boueuse. En sechant à hautre température, la solution de Al(OH) −4
est convertie à Al2 O3 . (Image prise de la page web de MetSoc, la société canadienne de métallurgie et
matériaux : http://www.metsoc.org/virtualtour/processes/aluminum.asp )
Al2 O3 est converti à Al grâce à une méthode électrolytique. (Image prise de la page web de MetSoc, la
société canadienne de métallurgie et matériaux : http://www.metsoc.org/virtualtour/processes/aluminum.asp
)
Il est fait par la méthode d’électrolyse ignée (procédé Hall-Héroult). Al 2 O3 est dissoute dans la cryolite (concen-
tration de 1 à 6 %) entre 940 et 980◦C.
Espèces probablement présentes : AlF3− −
6 , AlF4 , Al2 O2 F4
Schéma de cellule (Péchiney) d’électrolyse de l’alumine à anodes précuites.
Elle se passent à une différence de potentiel de 4,5 V à 280 000 Ampères et à 980 ◦ C.
6.5 Utilisations de l’Aluminium Métallique (Alliages) et de ses Com-
posés
Fabrication des produits en aluminium. (Image prise de la page web de MetSoc, la société canadienne de
métallurgie et matériaux : http://www.metsoc.org/virtualtour/processes/aluminum.asp )
Production : La production d’un tonne de Al nécessite 2 t de Al2 O3 (s) qui nécessite 4 t de bauxite.
Année Afrique Amérique Amérique Asie Europe Europe Océanie Totale Par
du Nord Latine Ouest E. et C. Jour
2000 1 178 6 041 2 167 2 221 3 801 3 689 2 094 21 191 57,9
2001 1 369 5 222 1 991 2 234 3 885 3 728 2 122 20 551 56,3
2002 1 372 5 413 2 230 2 261 3 928 3 825 2 170 21 199 58,1
2003 1 428 5 495 2 275 2 475 4 068 3 996 2 198 21 935 60,1
2004 1 711 5 110 2 356 2 735 4 295 4 138 2 246 22 591 61,7
Production mondiale d’aluminium (en mille tonnes métriques) (de la site web http://www.world-aluminium.org/iai/stats/index.asp
)
6.5.2. Composés de l’aluminium
1. Les aluns
Al2 O3 (s) + 3H2 SO4 (aq) → Al2 (SO4 )3 (aq) + 3H2 O(`) (6.26)
2. L’hydroxyde d’aluminium
Al3+ (aq) + 3[Al(OH)4 ]− (aq) → 4Al(OH)3 (s) (6.27)
réseau gélatineux piège les impuretés (purification de l’eau)
3. Le chlorure d’aluminium hydraté . Désodorisant et contre la transpiration.
Bibliography
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