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Promotion [2011-2012]
Etude d’impact environnemental et social du projet de construction de bitumage des voies d’accès de
l’aéroport international de Ouagadougou/Donsin (tronçon de la RN3, bretelle Est et bretelle Ouest)
DEDICACE
Je dédie ce mémoire à :
REMERCIEMENTS
Nos remerciements vont à l’endroit des personnes qui de près ou de loin ont contribué par
leur soutien moral, matériel et financier à la réalisation de ce travail, en particulier :
Monsieur ZIO Issiaka, Maître de stage, pour nous avoir fait confiance en nous confiant cette
étude. Monsieur KOUAKOU Marcelin, Directeur de ce mémoire, pour avoir accepté de nous
suivre. Malgré vos multiples occupations, vous n’avez ménagé aucun effort pour la réussite de
ce travail. Vous avez participé considérablement à notre formation par vos critiques,
suggestions et conseils. Que le SEIGNEUR vous le rende au centuple.
Tout le personnel de AGEIM-IC, pour l’esprit de fraternité qui règne dans cette structure.
Tous nos amis stagiaires à AGEIM-IC, en particulier, KOUANDA Dénis et NIKIEMA Joël.
Tous nos frères et sœurs, en particulier DJE Kouadio Maurice, LOUKOU Kouassi Lucien,
DJE Ahou Ivonne, DJE Affoué Simone, DJE Amenan Cécile, DJE Ndri Blandine, pour
leur soutien moral et financier. Que le SEIGNEUR vous le rende au centuple.
La réalisation de ce travail a été rendue possible grâce aux secours permanent de notre
SEIGNEUR JESUS CHRIST, qui depuis notre naissance nous assiste et apporte le succès à
nos études. Gloire lui soit rendue aux siècles des siècles. Amen!
RESUME
Elle s’est déroulée du 01/02 au 31/05/2012 et a consisté à une recherche documentaire, à des
visites de terrain, à des réunions d’informations et de consultations publiques, à des enquêtes
socio-économiques des personnes affectées, au dépouillement des fiches d’enquête et
traitement des données collectées, à l’identification et l’évaluation des impacts avec les
matrices de Léopold et de Fecteau, puis à la rédaction du rapport.
Il ressort de cette étude que le projet occasionnera l’abattage de 2214 arbres dans l’emprise
des routes, entrainant ainsi un déboisement d’importance majeure. Au plan socio-économique,
il occasionnera une perte de revenu d’importance majeure, par la destruction de 384
infrastructures économiques et l’occupation de 50,5 ha de parcelles de culture. Egalement, il
occasionnera la destruction de 9 concessions; de 3 bois et une colline sacrés, d’un cimetière et
5 tombes, et l’augmentation de la propagation des IST et VIH/SIDA. Ces impacts sont
d’importance majeure. Toutefois, le développement d’activités économiques en bordure des
voies et la création d’emplois contribueront significativement à la réduction de la pauvreté.
Aussi, l’amélioration de la fluidité sur la RN3, des évacuations sanitaires et des produits
agricoles dans la zone seront d’importance majeure.
On retiendra de cette étude que le projet présente des impacts négatifs et positifs aussi bien en
phase de construction qu’en phase d’exploitation. Ainsi, des mesures de prévention,
d’atténuation, de compensation et de bonification ont été proposées pour que sa réalisation
contribue au développement durable de la zone. Ces mesures sont résumées dans un plan de
gestion environnemental et social dont le coût de mise en œuvre est estimé à trois cent seize
millions huit cent cinquante-cinq mille (316 855 000) francs CFA.
Arsène YAO Master d’ingénierie en environnement Fondation 2iE 2011-2012 Page iii
Etude d’impact environnemental et social du projet de construction de bitumage des voies d’accès de
l’aéroport international de Ouagadougou/Donsin (tronçon de la RN3, bretelle Est et bretelle Ouest)
ABSTRACT
This study which concerns the environmental impact caused by the building of infrastructures
and access roads to the new international airport, aims to analyse the project’s impact in order
to elaborate an Environmental and Social Management Plan.
The study was realised from February 2nd to June 5th 2012 and consisted in documentary
research, in site visits, in information and talk meetings, in economical and social survey of
affected people, in treating the collected data, in the identification and evaluation of the
impacts using the Leopold and Fecteau matrices and the final writing of the report.
It comes from this study that the project will make a cutting of 2214 trees in the roadway, thus
causing a great deforestation.
On the socio-economic plan, it will cause an important loss of income by the destruction of
384 economic infrastructures and occupation of 50.5 hectares of farm land. It will also cause
the destruction of 9 households, of 3 sacred woods, of one (1) sacred hill, of one (1) cemetery
and 5 graves, as well as promote the spread of sexually transmitted diseases and HIV/AIDS.
However the development of economic activities at the road borders and job creations will
contribute significantly to poverty reduction. Also, the improvement of the fluidity on the
National Road n°3, the sanitary and farming product evacuations would be important.
To conclude, we note from this study that the project shows negative and positive impacts
both during the construction phase as well as the exploitation phase. As such, measures to
prevent, reduce, compensate and improve have been summed up so that the realization of the
project contributes to a sustainable development of the area. These measures have been
resumed in the ESMP for an estimated execution cost of about three hundred sixteen
millions eight hundred fifty-five thousand (316 855 000) francs CFA.
CM : Centre médical
PM : Premier Ministère
PRES : Présidence
RN : Route Nationale
Arsène YAO Master d’ingénierie en environnement Fondation 2iE 2011-2012 Page vii
Etude d’impact environnemental et social du projet de construction de bitumage des voies d’accès de
l’aéroport international de Ouagadougou/Donsin (tronçon de la RN3, bretelle Est et bretelle Ouest)
Arsène YAO Master d’ingénierie en environnement Fondation 2iE 2011-2012 Page viii
Etude d’impact environnemental et social du projet de construction de bitumage des voies d’accès de
l’aéroport international de Ouagadougou/Donsin (tronçon de la RN3, bretelle Est et bretelle Ouest)
Tableau II: Répartition des marchés existants dans le Kadiogo et l’Oubritenga ..................... 26
Tableau VI: Matrice de prévision et d'évaluation des impacts sur le milieu physique ............ 36
Tableau VII: Matrice de prévision et d'évaluation des impacts sur le milieu physique (suite) 37
Tableau VIII: Matrice de prévision et d'évaluation des impacts sur le milieu socio-
économique .............................................................................................................................. 38
Tableau IX: Matrice de prévision et d'évaluation des impacts sur le milieu socio-économique
(suite) ........................................................................................................................................ 39
Figure 7: Répartition des principales langues parlées dans le Kadiogo et l’Oubritenga .......... 23
Figure 10: Evolution de la production animale annuelle dans le Kadiogo et l’Oubritenga ..... 28
Figure 11: Répartition des infrastructures économiques affectées sur la RN3 ........................ 45
Photo 8: Bois sacré et cimetière dans l’emprise de la bretelle Est à Dogomnogo ................... 48
I INTRODUCTION
I-2 Problématique
Les activités du projet de construction et de bitumage des voies d’accès du nouvel aéroport
international sont susceptibles d’avoir des incidences significatives sur l’environnement.
décrire le projet;
décrire les aspects institutionnels et légaux pertinents en relation avec le projet;
décrire l’état initial du milieu physique et du contexte socio-économique de la zone
d’influence du projet;
Cette étude s’est déroulée du 01/02/2012 au 31/05/2012. Elle a consisté à une recherche
documentaire; à des visites de terrain; à des réunions d’informations et de consultations
publiques; à des enquêtes socio-économiques; au traitement des données; à l’identification et
l’évaluation des impacts, puis s’est terminée par la rédaction du rapport.
Le présent rapport est structuré en neuf parties. La première constitue la présente introduction,
suivie d’une deuxième partie de définitions. La troisième partie est une description du projet,
suivie d’une quatrième partie de présentation du cadre politique, légal, règlementaire et
institutionnel du Burkina Faso. La cinquième partie est quant à elle consacrée à la description
du matériel et des méthodes utilisées. La sixième partie traite de l’analyse des impacts
environnementaux. Quant à la septième partie, elle présente les mesures de prévention,
d’atténuation, de compensation et de bonification, suivie d’une huitième partie de plan de
gestion environnementale et sociale. Le rapport se termine par une neuvième partie de
conclusion.
II QUELQUES DEFINITIONS
Terme créé en 1980, il se définit comme un développement qui répond aux besoins du
présent, sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs (Rapport
Brundtland, 1987). Ainsi, ce développement prend en compte simultanément l'équité sociale,
l'efficacité économique et la qualité environnementale. Il s'appuie sur quatre principes
fondamentaux que sont: la solidarité, la précaution, la participation et la responsabilité.
II-2 Environnement
II-3 Impact
Les mesures d’atténuation sont des actions proposées par l’étude d’impact environnemental,
visant à prévenir les impacts négatifs que le projet est susceptible de générer sur
l’environnement ou à réduire leur importance. Quant aux mesures de bonification, elles
constituent les dispositions visant à amplifier les impacts positifs sur l’environnement.
Ce sont des mesures qui apportent une contrepartie aux impacts négatifs résiduels ou non
réduits. Elles sont de deux natures à savoir:
financière ou matérielle, lorsque les personnes affectées par le projet sont indemnisées en
monnaie ou en nature.
environnementale, dans ce cas l’élément endommagé par la réalisation du projet est
remplacé.
Ainsi, AGEIM ingénieurs conseils dispose d’un département environnement qui est chargé de
la réalisation des études d’impact environnemental. C’est ce département qui nous a accueillis
dans le cadre de notre stage de master d’ingénierie en environnement.
Les caractéristiques des routes proposées par le promoteur sont les suivantes:
Deux situations se présentent, à savoir une situation sans projet où on décide de ne pas réaliser
le projet et une autre situation avec projet où on décide de réaliser le projet.
Pour la RN3, c'est laisser la route telle qu’elle est actuellement. Ainsi, les activités
économiques, les arbres, poteaux électriques et téléphoniques demeureront au bord de la
route. Egalement, il n’aura pas de pollution de l’air, du sol et des eaux. Cependant, la
destruction déjà amorcée de la bande va continuer progressivement. Les habitants de la zone
du projet vont manquer une opportunité de création d’emplois et de développement socio-
économique. Aussi, la présence du nouvel aéroport international va engendrer des problèmes
de fluidité routière et occasionner des accidents de circulation.
Quant aux bretelles, si elles ne sont pas réalisées, les arbres et concessions dans l’emprise ne
seront pas détruits. Egalement, il n’aura pas d’occupation de parcelles de culture. Cependant,
l’accès à l’aéroport international sera impossible. Les difficultés de circulation des
populations et d’écoulement des produits agricoles demeureront. Aussi, les difficultés de
transfert des malades vers les centres de santé resteront. Par ailleurs, les villages riverains
seront toujours confrontés aux problèmes de développement socio-économique.
Au regard des retombés socio-économiques des routes ainsi que leur insertion dans leur
environnement, cette variante a été retenue.
Son objectif global est de réaliser une croissance économique forte, soutenue et de qualité,
génératrice d'effets multiplicateurs sur le niveau d'amélioration des revenus, la qualité de vie
de la population et soucieuse du respect du principe de développement durable.
Quatre (4) axes stratégiques ont été identifiés pour relever le défi de la SCADD, se sont:
Adoptée par le Gouvernement en 2002, l’une des visions du monde rural qu’elle s’efforce de
promouvoir est que les populations aient la responsabilité du développement local par
l’intermédiaire des collectivités décentralisées.
Adoptée en janvier 2007 par le Gouvernement, elle vise à créer un cadre de référence pour la
prise en compte des questions environnementales dans les politiques et stratégies de
développement. Parmi les orientations qui y sont définies, on note:
la gestion rationnelle des ressources naturelles;
l’assurance de la qualité de l’environnement aux populations afin de leur garantir un cadre
de vie sain.
Elle vise à assurer à l’ensemble des acteurs ruraux, l’accès équitable au foncier, la garantie de
leurs investissements et la gestion efficace des différents fonciers, afin de contribuer à la
consolidation de la paix sociale et à la réalisation d’un développement durable.
Adoptée en mars 2003 par le Gouvernement, elle vise quatre objectifs globaux parmi lesquels,
on note:
la prévention des maladies et intoxications;
la garantie du confort et de la joie de vivre.
Adoptée depuis 1996, elle a pour objectifs la sauvegarde des milieux naturels et humains, la
prévention de la détérioration des milieux et la protection des espèces vivantes et des biens.
Elle comprend trois composantes:
l’assainissement des eaux usées et excréta;
la gestion des déchets;
le drainage des eaux pluviales.
La législation environnementale prend appui sur la constitution du Burkina Faso qui stipule à
son article 14 que "Le peuple souverain du Burkina Faso est conscient de la nécessité absolue
de protéger l’environnement". Par ailleurs, l’article 29 dispose que "Le droit à un
environnement sain est reconnu. La protection, la défense de l’environnement et la promotion
de l’environnement sont un devoir de tous".
Elle dispose en son article 17 que les activités susceptibles d’avoir des incidences
significatives sur l’environnement sont soumises à l’avis préalable du Ministre chargé de
l’environnement. L’avis est établi sur la base d’une Etude d’Impact sur l’Environnement
(EIE) ou une Notice d’Impact sur l’Environnement (NIE).
Elle dispose en son article 50 que toute réalisation de grands travaux entrainant un
défrichement d’une certaine ampleur, est soumise à une autorisation préalable du Ministre
chargé des forêts sur la base d’une Etude d’Impact sur l’Environnement.
L’article 24 de cette loi stipule que sont soumis à autorisation ou à déclaration les
aménagements hydrauliques et d'une manière générale, les installations, ouvrages, travaux et
activités réalisés par toute personne physique ou morale, publique ou privée, et entraînant, selon
le cas:
des prélèvements d'eau superficielle ou souterraine, restitués ou non;
une modification du niveau ou du mode d'écoulement des eaux;
des déversements, écoulements, rejets ou dépôts directs ou indirects, chroniques ou
épisodiques, même non polluants.
Elle dispose en son article 65 que l’Etat, les collectivités territoriales, les personnes morales
de droit public et privé sont tenues au strict respect des dispositions du Schéma Directeur
d’Aménagement et d’Urbanisme approuvé. Le Schéma directeur d’aménagement et
d’urbanisme(SDAU) étant défini à l’article 2 comme: l’instrument de planification à moyen et
long termes qui fixe les orientations du développement des agglomérations urbaines.
Ouverte à la signature le 22 mars 1989, elle est entrée en vigueur le 5 mai 1992. Elle vise à
réduire la circulation des déchets dangereux entre les pays, particulièrement des pays
développés vers les pays en développement. La convention a trois grands principes qui sont:
réduction des mouvements transfrontaliers de déchets dangereux;
réduction au minimum de la production des déchets;
interdiction de leur envoi vers les pays n’ayant pas les moyens d’éliminer les déchets
dangereux de façon écologique rationnelle.
Cette convention complète la Convention sur la Diversité Biologique de Rio de 1992, qui
précise que les Etats ont le droit d’exploiter leurs propres ressources selon leur politique en
matière d’environnement et de faire en sorte que les activités exercées dans les limites de leur
juridiction ou sous leur contrôle ne causent pas de dommages à l’environnement dans leur
Etat ou dans des régions ne relevant d’aucune juridiction nationale.
IV-3-5 Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques
Entrée en vigueur le 21 mars 1994, son objectif est de stabiliser la concentration des gaz à
effet de serre dans l’atmosphère pour lutter contre le réchauffement de la planète.
Conclue à Paris le 17 juin 1994, pour les pays gravement touchés par la sécheresse et/ou la
désertification, elle est entrée en vigueur en décembre 1996. Elle repose sur les principes de la
participation, du partenariat et de la décentralisation. Ses objectifs sont de combattre la
désertification et d’atténuer les effets de la sécheresse dans le cadre de programmes d’actions
nationaux qui sont des orientations de politique à long terme formulées par les pays touchés.
IV-4-1-2 Décret n° 2001-185/PRES/PM/MEE portant sur les normes de rejets dans l’air,
l’eau et le sol
Le décret fixe en ses articles 6; 10; 11 respectivement les normes de rejets des émissions
fixes, les normes de déversement des eaux usées dans les eaux de surface, les normes de
déversement des eaux usées dans les égouts.
Les Etablissements Dangereux, Insalubres et Incommodes (EDII) sont ceux présentant des
dangers ou des inconvénients, soit pour la commodité du voisinage, soit pour la santé et la
sécurité publique, soit pour l’agriculture, le cadre de vie, la conservation des sites, des
espaces, des monuments et la diversité biologique. Ils sont répartis en trois classes:
les établissements de première classe comprennent les installations qui, de par la gravité
des dangers et incommodités qu’ils présentent, doivent être obligatoirement éloignées des
habitations;
les établissements de deuxième classe comprennent les installations dont l’éloignement des
habitations n’est pas rigoureusement nécessaire, mais dont l’exploitation ne peut être
autorisée qu’à la conduite que des mesures soient prises pour prévenir les dangers ou les
incommodités;
les établissements de troisième classe comprennent les installations qui, bien que ne
présentent pas d’inconvénients graves ni pour le voisinage, ni pour la santé et la sécurité
publique, sont cependant soumis à des prescriptions générales édictées pour tous les
établissements similaires.
L’Ouverture des établissements de la 1ère et de la 2ème classe est subordonnée à une
autorisation du Ministre en charge de l’activité concernée après avis écrit de non objection
préalable du Ministre en charge de l’environnement.
au niveau central, deux (02) Directions Générales que sont la Direction de Générale de la
Conservation de la Nature et la Direction Générale de l’Amélioration du cadre de vie dont
l’une des directions techniques est le Bureau National des Evaluations Environnementales
(BUNEE) chargé de l’examen et de l’analyse des rapports environnementaux puis de la
surveillance et du suivi environnemental des chantiers;
Dans la mise en œuvre de la procédure de l’étude d’impact sur l’environnement, le MEDD est
représenté par la Direction des Evaluations Environnementales. Pour accomplir ses missions,
elle est organisée en deux (02) services qui sont:
V MATERIEL ET METHODES
V-1 Matériel
V-1-1 Présentation de la zone d'étude
Le projet se situe dans les provinces du Kadiogo, Chef-lieu Ouagadougou et de l’Oubritenga
dont le Chef-lieu est Ziniaré. Spécifiquement, les communes concernées sont: Nongr-
Massom, Saaba, Loumbila, Pabré et Dapélogo.
Le tronçon de la RN3 concerné par le projet, long de 17 km, se situe entre l’intersection de la
connexion RN4-RN3 à Kossodo et l’intersection de la RN3 à la bretelle Est (bretelle de
Loumbila). La bretelle Est, longue de 12 km, traverse les villages Bagré; Loumbila; Zongo;
Kourityaonghin et Dogomnogo de la commune de Loumbila. Quant à la bretelle Ouest (8
km), traverse les villages de Nioniogo, Tanghin- Niandeghin (commune de Dapélogo), les
villages de Koankin et Kodemtoré (commune de Pabré) et le village Tabtenga (commune de
Loumbila).
La zone d’influence comprend d’une part une zone d’influence directe ou zone restreinte:
c’est la zone où les impacts du projet pourraient être directement ressentis. Elle couvre
l’emprise de 30 m, soit un couloir de 15 m de part et d’autre de l’axe de la route. A cela,
s’ajoutent les superficies des zones d’emprunts, des dépôts ainsi que les pistes d’accès à ces
emprunts et aux sites de prélèvement d’eau.
D’autre part, une zone d’influence diffuse ou zone d’étude élargie, concernée aussi par les
impacts du projet. Elle commence par les villages traversés par le tracé et s’étend sur
l’ensemble des communes de Ouagadougou, Ziniaré, Loumbila, Pabré, Dapélogo et Saaba.
Le pouvoir politique décentralisé est représenté par les préfets de départements, les maires,
conseillers des communes et villages et des présidents du Comité de Développement
Villageois.
Au niveau traditionnel, le pouvoir est détenu par les mossis descendants de Naaba
OUEDRAOGO, ainsi que leurs captifs. Les chefs de terre, eux sont descendants de tous les
autochtones (Ninissi et Nyonyonse), qui s’étaient attribués bien avant l’arrivée des mossis, les
droits fonciers et les fonctions religieuses qui reviennent aux premiers occupants du sol
(AGEIM et SETING, 2007).
L’essentiel du pouvoir coutumier est détenu par les chefs de terre. Aucune décision n’est
prise par les chefs de canton sans tenir compte de l’avis des chefs de terre au sein du collège
des sages. Toutefois, le chef de terre reste une autorité morale qui n’a que de pouvoirs
religieux. Il n’a pas de pouvoirs politiques ou administratifs. Il n’est ni possesseur, ni maitre
de la terre au sens occidental du terme.
L’accès à la terre est essentiellement de droit coutumier et se fait par héritage même si de
nouvelles pratiques se développent. Toutefois, le droit foncier moderne existe.
une saison sèche d’octobre à mai, marquée par l’harmattan qui est un vent frais et sec
chargé de particules poussiéreuses soufflant du Nord-Est au Sud-Est, de novembre à
février avec des températures basses;
une saison pluvieuse de juin à septembre, annoncée par la mousson, vent chaud et humide,
soufflant du Sud-Ouest au Nord-Est.
Ces 20 dernières années, le mois le plus venteux se révèle être le mois de juin (2,6 m/s) et le
moins venteux est novembre (1,4 m/s) (DGATDLR/MEF, 2010).
Concernant le régime thermique, il est relativement chaud dans l’année. Les enregistrements
de la station de Ouagadougou (Figure 3) renseignent qu’en dehors des années 1999 et 2008 où
la température annuelle était de 34,9 °C, de 1998 à 2007, elle est restée quasi constante entre
35,4 et 35,7 °C (www.insd.bf).
Au niveau de la pluviométrie, ces vingt (20) dernières années, avec une variation de 594,1mm
à 900,7 mm, la quantité moyenne d’eau tombée est de 722,7 mm de pluies (DGATDLR/MEF,
2010). Ces pluies sont caractérisées par une mauvaise répartition dans le temps et dans
l’espace (Figure 4). De 2006 à 2008, les pluies moyennes annuelles de Ouagadougou
a)
b) Pluviométrie de Ouagadougou b) Pluviométrie de l’Oubritenga
La végétation est de type savane arborée et savane arbustive à densité variable (Zida, 2009;
Zoma, 2009). Les espèces ligneuses les plus rencontrées sont: Vitellaria paradoxa, Parkia
biglobosa, Lanéa microcarpa, Sterculia setigera, Bombax costatum, Tamarindus indica,
Sclerocarya birrea, Anogeissus leiocarpus, Balanites aegyptiaca, Khya senegalensis,
Diospyros mespiliformis, Azardirachta indica, etc. Cette végétation connait dans son
ensemble une dégradation continue liée à l’agriculture extensive. Toutefois, on note la
Le relief correspond dans l’ensemble à une plaine d’altitude moyenne 300m et des basfonds
d’altitude moyenne 200 m y sont présents (DGATDLR/MEF, 2009). Dans la zone du projet,
on note la présence de basfonds dont un à Kourityaonghin et à Loumbila. Par ailleurs, on note
la présence de collines dont une à Tanghin-Niandeghin (commune de Dapélogo) et une autre
à Sansin (commune de Pabré).
les sols peu évolués d’érosion sur cuirasse ferrugineux sur matériaux gravillonnaires;
les sols hydromorphes sur matériaux argilo-sableux;
les sols minéraux bruts ou lithosols;
les sols ferrugineux tropicaux associés aux sols peu évolués Hydromorphes sur les
matériaux gravillonnaire et argilo-sableux.
D’après l’auteur, ces sols présentent un intérêt agronomique faible voir nul. Ils sont toutefois
exploités en agriculture de mil, arachide, niébé, maïs, haricot et sorgho, mais une fertilisation
s’impose pour relever le rendement de ces sols.
V-1-2-6 Faune
La ressource faunique sauvage est quasiment absente dans la zone du projet. Cela à cause de
la végétation clairsemée mais également de la pression des hommes sur les espaces qui réduit
considérablement les zones d’habitat (DGATDLR/MEF, 2010). Toutefois, selon l’auteur, au-
delà de Donsin subsistent encore quelques espèces comme les singes rouges, les lièvres, les
mangoustes, les reptiles et des espèces aviaires comme les perdrix, les piques bœufs et les
charognards.
La répartition de ces populations montre qu’elles sont dominées par les jeunes de 5-14 ans
(figure 6). Par ailleurs, dans le Kadiogo les hommes adultes dominent les femmes adultes
(62 3 834 contre 608 996 habitants) contrairement à l’Oubritenga où les femmes adultes
dominent (76 790 contre 55 207 habitants) (DGISS/MS, 2011).
Dans les provinces du Kadiogo et de l’Oubritenga, le morée est la langue la plus parlée, et il
domine largement les autres langues (figure 7). Cette dominance du moré est également
observée dans la communication des populations des villages de zone du projet.
Quant à l’Oubritenga, elle abrite également des festivals; notamment le festival de danses
Sagha à Zorgho et le festival de contes à Boussé. Elle dispose aussi des sites touristiques
comme: le Laongo (sculptures sur granite de à ciel ouvert), le musée de Manega, le Parc
animalier de Ziniaré, les Rochers de Pighin à Dapélogo et l’Eglise restaurée de Guilongou.
V-1-3-2-3 Education
Conscient de ce que l’éducation est la base de tout développement, les populations fournissent
beaucoup d’effort pour scolariser leurs enfants. En effet, en 2009 le taux de scolarisation à
l’école primaire était de 80, 44% pour le Kadiogo et 84% pour l’Oubritenga contre 72,6% au
niveau National (DGATDLR/MEF, 2010). Dix (10) infrastructures scolaires ont été observées
dans la zone du projet. Il s’agit des écoles primaires publiques A, B et C de Nioko II, des
écoles primaires publiques de Nabdogo, de Zongo, de Kourityaonghin, de Koankin, du
Complexe ABOUZAR AL GAFARI de Niong warbin, du Collège des jeunes filles de
Loumbila (Pousghin) et du Lycée Départemental de Loumbila.
V-1-3-2-4 Santé
La fréquentation des centres de santé connait une croissance exponentielle dans les deux
provinces. En effet, de 2004 à 2010 les consultations sont passées de 9 83732 à 1799745 et de
79321 à 184270, respectivement dans les formations sanitaires de Ouagadougou et Ziniaré
(DGISS/MS, 2011). Selon le même auteur, de 2008 à 2010, les accouchements assistés sont
passés de 55 317(66,24%) à 58 405(87,4%) et de 8 948(75,42%) à 10 321(84,7%)
respectivement dans les formations sanitaires de Ouagadougou et Ziniaré. Par ailleurs, en
2010, les cas VIH/SIDA ont été plus nombreux chez les femmes (310 contre 175) et 27 contre
12 respectivement dans les formations sanitaires de Ouagadougou et Ziniaré, soit 63,92 et
69,23%.
Le cadre de vie observé est précaire dans la province du Kadiogo est précaire. En effet, 46,8%
des ménages ont encore des maisons en banco (DGATDLR/MEF, 2010).
propre et partagé), 54,9% pour l’eau de fontaine ou forage et 2,2% ont recours aux eaux de
rivières, de lacs, de barrages et de puits. Quant à l’Oubritenga, on dénombre 1181 forages et
seulement 2/7 des communes sont couvertes par le réseau de l’ONEA, avec 795 abonnés et 30
bonnes fontaines pour la commune de Ziniaré. En matière d’assainissement, il signifie que la
majorité des ménages du Kadiogo utilise les fosses septiques contrairement à l’Oubritenga où
la majorité a recours à la nature.
V-1-3-3-1 Transport
Le transport de type privé est plus pratiqué avec une dominance de motocyclettes par rapport
aux véhicules à quatre roues. Par ailleurs, les camions citernes et autres assurent les diverses
provisions des villes. Le transport en commun est toutefois présent avec les taxis et les bus de
la société communale de transport urbain (SOTRACO) dans la ville de Ouagadougou. Les
compagnies de transport relient Ouagadougou à d’autres villes, notamment Ziniaré.
Aujourd’hui, la RN3 (Ouagadougou-Ziniaré) est beaucoup empruntée par les compagnies
minières.
V-1-3-3-2 Commerce
L’activité commerciale est très développée dans les provinces du Kadiogo et de l’Oubritenga.
Les principaux marchés rencontrés sont répartis dans le tableau II. Dans la zone du projet, on
observe des activités commerciales aux abords des routes.
V-1-3-3-3 Agriculture
Les superficies emblavées pour ces productions agricoles sont de plus en plus importantes.
Elles ont été plus importantes en 2009 dans les deux provinces, 65 289 et 74 145 hectares
respectivement dans les provinces du Kadiogo et de l’Oubritenga (DGPER/MAHRH, 2010).
Par ailleurs, les activités maraichères sont beaucoup pratiquées dans la zone. Dans la province
de l’Oubritenga, les productions de cultures maraichères sont passées de 15089 à 18403
tonnes de 2006 à 2008 (DGATDLR/MEF, 2010).
V-1-3-3-4 Elevage
Il vient en seconde position après l’agriculture, et le bétail constitue l’un des produits
d’exportation. Depuis 2003, les productions à l’Oubritenga ont connu une chute et sont
restées relativement constantes. Contrairement dans le Kadiogo, elles ont augmenté depuis
2003 et connaissent une croissance progressive (figure 10).
Dans les villages de la zone du projet, l’élevage d’animaux domestiques est quasiment
pratiqué dans toutes les concessions.
NB: animaux à quatre pattes désignent bovins; ovins; caprins; porcins; asins et volailles
comprend pintades et poules.
V-2 Méthodes
Elle a pour but de faire la connaissance des méthodes utilisées en EIE, de décrire les textes
règlementaires et les lois concernant les projets routiers au Burkina, de décrire également le
milieu naturel et socio-économique de la zone du projet. Nous l’avons essentiellement
effectuée dans les bibliothèques de l’Institut International d’Ingénierie de l’Eau et de
l’Environnement (2iE), de l’Union International pour la Conservation de la Nature (UICN),
du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable, de la Direction de
l’Aménagement du Territoire du Ministère de l’Economie, et de la Direction de la Statistique
du Burkina Faso. Aussi, nous avons consulté l’Internet.
Les visites de terrain visaient à faire l’état des lieux de l’occupation du sol et de dégager les
principaux enjeux du projet. Elles se sont déroulées le 13/02/2012 pour la RN3, le 23/03/12
pour la bretelle Est et le 12/04/2012 pour la bretelle Ouest.
Elles avaient pour but d’informer les populations riveraines des impacts du projet. Pour la
bretelle Est, elles ont commencé le 20/03/2012 à la mairie de Loumbila avec les Conseillers et
Présidents de Comité Villageois de Développement (CVD). Ensuite les 28 et 29/03/2012 se
sont déroulées les audiences publiques dans chaque village. Concernant la bretelle Ouest,
nous avons effectué une réunion d’informations le 12/04/2012 dans les mairies de Dapélogo
et Pabré et les audiences publiques se sont déroulées le 17/04/2012 dans chaque village. Au
cours de ces audiences, l’équipe environnementale explique le projet et ses impacts, puis
recueille les préoccupations et suggestions des populations. Elles se terminent par l’arrêt de la
date des enquêtes socio-économiques des personnes affectées.
Les enquêtes socio-économiques ont été effectuées avec les personnes affectées par le projet.
Elles ont concernées toutes les personnes affectées qui étaient présentes sur les lieux. Pour la
RN3, elles ont consisté à actualiser celles effectuée en décembre 2011 par AGEIM. Les
arbres, panneaux, poteaux électriques et téléphoniques se trouvant dans l’emprise ont été
également comptés. En considérant l’emprise de 30 m, ces éléments sont comptés au fur et à
mesure que nous parcourons le tronçon.
Concernant la bretelle Est et Ouest, elles se sont déroulées respectivement du 02 au
06/04/2012 et du 19 au 25/04/2012. Au cours de ces enquêtes, les superficies des parcelles
affectées ont été mesurées, les arbres, les tombes et lieux sacrés qui s’y trouvent ont été
également recensés.
Notons qu’en vue d’éviter tout litige, les Conseillers et Présidents de CVD de chaque village
étaient présents le jour de l’enquête.
Elle est habituellement effectuée avec plusieurs méthodes, parmi lesquelles on note les
méthodes matricielles (PNUE, 2002). Toutefois, les matrices sont plus utilisées dans les
guides gouvernementaux (Corriveau, 2009).
Dans la présente étude, nous avons utilisé la matrice de Léopold (1971). C’est une matrice
d’interrelation, mettant en relation les activités du projet sources d’impacts, avec les
composantes de l’environnement du projet. Chaque interrelation identifiée représente un
impact probable d’une activité du projet sur une composante de l’environnement.
Une fois les impacts identifiés, les caractéristiques probables des impacts sont déterminés.
Plusieurs méthodes et techniques permettent de le faire également. Dans notre étude, nous
l’avons effectuée avec les méthodes d’études de cas et de jugement professionnel.
Les caractéristiques des impacts environnementaux que nous avons pris en compte sont:
La nature de l’impact est négative lorsque le changement occasionné par l’activité est
défavorable par rapport à l’état initial.
La nature de l’impact est positive lorsque l’activité apporte une amélioration de l’état initial.
Durée : c’est le temps que peut mettre le changement apporté par l’activité.
La durée de l’impact est courte lorsque le temps prévisible mis par le changement est d’une
courte période (cesse après l’arrêt de l’activité). Par exemple le soulèvement de poussières
lors du transport de matériaux de construction.
La durée de l’impact est moyenne lorsque la durée prévisible du changement est continue sur
une période, mais cesse lorsque la réalisation projet est terminée. C’est l’exemple de la
création d’emplois pendant la construction des routes.
La durée de l’impact est longue lorsque la durée de l’impact est continue après la mise en
place du projet et peut causer des changements définitifs sur les milieux récepteurs concernés.
Exemple: les coupes d’arbres dans l’emprise du projet.
La portée de l’impact est dite ponctuelle lorsqu’il est ressenti sur une petite portion d’espace
ou concerne quelques individus.
La portée de l’impact est dite locale lorsqu’il couvre l’espace de l’emprise de la route (30 m)
et concerne un nombre significatif de personnes.
La portée de l’impact est dite régionale lorsqu’il couvre un grand territoire ou affecte une
grande partie de population
Intensité: Elle traduit l'ampleur des modifications observées sur la composante affectée.
L’intensité de l’impact est faible lorsque les modifications apportées à la composante sont
faibles puis ne remettent pas en cause ses caractéristiques et son utilisation
L’intensité de l’impact est forte lorsque les effets engendrent des modifications importantes
de la composante affectée, se traduisant au niveau de ses caractéristiques et son utilisation
L’évaluation d’un impact vise à déterminer son degré d’importance dans la perturbation de
l’environnement. Elle se distingue en importance absolue et importance relative.
L’importance relative d’un impact est évaluée en se référant à la valorisation de la
composante affectée par les populations, au niveau des préoccupations de l'impact pour la
société, à la protection de la composante par les textes de loi et à la vulnérabilité de l’espèce.
Quant à l’importance absolue, elle constitue une indication de l’ampleur générale de
l’impact en prenant en compte tous les critères d’évaluation mentionnés ci-dessus. Elle est
évaluée en s’appuyant sur la grille de détermination de l’importance de Fecteau qui fait
intervenir l’intensité, la portée et la durée.
Longue Majeure
Moyenne Majeure
Régionale
Courte Majeure
Longue Majeure
Moyenne Moyenne
Locale
Courte Mineure
Forte Longue Majeure
Moyenne Moyenne
Ponctuelle
Courte Moyenne
Longue Majeure
Régionale
Moyenne Moyenne
Courte Moyenne
Moyenne Longue Moyenne
Moyenne Moyenne
Locale
Courte Moyenne
Longue Moyenne
Ponctuelle
Moyenne Moyenne
Courte Mineure
Longue Majeure
Moyenne Moyenne
Régionale
Courte Mineure
Faible Longue Moyenne
Moyenne Moyenne
Locale
Courte Mineure
Longue Mineure
Moyenne Mineure
Ponctuelle
Courte Mineure
VI RESULTATS
Les différentes activités du projet qui sont susceptibles de générer des impacts sur
l’environnement sont présentées dans le tableau ci-dessous.
souterraines
Phases du
communi-
Economie
Energie/
Sécurité
surfaces
Eaux de
paysage
Culture
Emploi
projet
Faune
cation
Santé
Flore
Eaux
Air
sol
Installation des chantiers et de la ◙ ◙ ◙ ◙ ◙ ◙ ◙ ◙ ◙ ◙ ◙ ◙ ◙
base vie
Séjournement de la main-d’œuvre ☼ ◙ ☼ ◙ ◙ ☼ ☼ ◙ ◙ ◙ ◙ ◙ ◙
Construction
Tableau VI: Matrice de prévision et d'évaluation des impacts sur le milieu physique
Flore & paysage Perte de 2214 Négative Forte Locale Longue Majeure Pendant les travaux
arbres
Modification du Négative Faible Locale Longue Moyenne
paysage
Perte d’animaux Négative Faible Locale Longue Moyenne Pendant les
par accident travaux et
Faune l’exploitation
Perte d’animaux Négative Faible Locale Moyenne Moyenne Pendant les travaux
par braconnage
Pollution de l’air Négative Moyenne Locale Moyenne Moyenne Pendant les
Air & paysage par la poussière travaux
Pollution de l’air Négative Faible Régionale Longue Majeure Pendant et après
par le rejet de gaz les travaux
(CO; NO2 ; SO2)
Perte de parcelles Négative Forte Locale Longue Majeure Pendant les
70,89 ha de travaux
cultures
Sol Imperméabilisation Négative Faible Ponctuelle Longue Mineure Pendant et après les
de 99, 1 ha de terre travaux
Dégradation des Pendant les
zones d’emprunt Négative Faible Locale Longue Moyenne travaux
par excavation
Tableau VII: Matrice de prévision et d'évaluation des impacts sur le milieu physique (suite)
Tableau VIII: Matrice de prévision et d'évaluation des impacts sur le milieu socio-économique
Tableau IX: Matrice de prévision et d'évaluation des impacts sur le milieu socio-économique (suite)
Phase de construction
La végétation de la zone de type savane étant déjà en dégradation à cause de la pression des
activités anthropiques, l’abattage de ces arbres aura un impact négatif d’importance majeure.
Par ailleurs, le vide crée par l’abatage de ces arbres ainsi que les débris d’arbres terrassés
pourront occasionner une modification moyenne du paysage.
b) Faune
Phase de construction
L’un des principaux impacts des projets routiers sur la faune est la perte d’habitat. Dans une
zone à végétation constituée principalement de savane clairsemée où les activités
anthropiques ont déjà détruit ces habitats, la faune sauvage est quasiment absente. Toutefois,
les employés du chantier pourraient s’adonner à la chasse des quelques espèces sauvages
existantes. Cet impact est négatif et d’importance moyenne.
La faune de la zone du projet est réduite à la faune domestique qui occupe une place
importante. Le passage des engins et véhicules au niveau des villages et zones d’élevage
pourra occasionner des accidents sur cette faune domestique. Cet impact négatif est
d’importance moyenne.
Phase d’exploitation
La circulation des véhicules sur les routes construites pourra occasionner des accidents sur la
faune domestique et quelques fois sur la faune sauvage déjà rare. Cet impact est modéré.
c) Sol
Phase de construction
Dans une zone où le sol ne se prête toujours pas à l’agriculture, l’occupation de ces parcelles
de d’exploitation agricole est un impact négatif et d’importance majeure.
Phase d’exploitation
Le transport de divers produits (hydrocarbures, huile et d’autres substances) sur les routes
construites pourrait entrainer des déversements accidentels, présentant un impact négatif
d’importance majeure pour le sol.
Phase de construction
Bien que nous ne disposons pas de données sur la qualité de l’air, il est sans ignorer que
le carburant utilisé pour le fonctionnent des différents engins produit des polluants
atmosphériques tels que le monoxyde de carbone (CO), le méthane (CH4), le dioxyde d’azote
(NO2) et le dioxyde de soufre (SO2). Les travaux de construction vont donc contribuer au
réchauffement climatique. Cet impact négatif, est d’importance moyenne.
Par ailleurs, les activités telles que terrassement, circulation de véhicules et engins, déblai et
remblai, emprunt de matériaux vont occasionner des soulèvements de poussières et de fumées
pouvant modifier le paysage, mais aussi être à l’origine de maladies respiratoires sur les
employés et populations riveraines. C’est impact est négative et d’importance moyenne.
Phase d’exploitation
Les camions, voitures et motocyclettes qui circuleront sur les routes fonctionnent également
avec du carburant. L’exploitation de la route va donc contribuer aussi au réchauffement
climatique par la production des polluants atmosphériques tels que le monoxyde de carbone
(CO), le méthane (CH4), le dioxyde d’azote (NO2) et le dioxyde de soufre (SO2). Cet impact
négatif, est d’importance majeure.
e) Ressources en eaux
Phase de construction
Dans le village de Koankin, le bouli présent à proximité de la bretelle Ouest risque de ne plus
recevoir les eaux de ruissellement, du fait de modification de la topographie du terrain. Le
projet peut donc entrainer l’assèchement de cette ressource en eau. Cet impact négatif
d’importance moyenne.
Phase d’exploitation
Le transport de divers produits (hydrocarbures, huile et d’autres substances) sur les routes
construites pourrait entrainer des déversements accidentels. Aussi, l’entretien des routes
pourra produits des déchets. Cela peut entrainer la pollution des eaux environnantes par
ruissellement. L’impact est négatif et d’importance majeur.
Par ailleurs, les eaux de pluie pourront se stagner dans les zones d’emprunt. Dans une zone
aride où l’agropastoral est beaucoup pratiqué, ces retenues seront d’utilité importante pour
l’abreuvage et l’arroge des plantes. L’impact est positif et d’importance majeure.
a) Santé
Phase de construction
Par ailleurs, les émissions de poussière, de gaz et substances nocives et la production de bruit
pourront engendrer des risques de maladies respiratoires, hydriques et autres pour les
employés et les populations riveraines. C’est un impact négatif, d’importance moyenne.
Phase d’exploitation
Les infrastructures sanitaires ne sont suffisantes pour les villages de la zone du projet et
manquent d’équipement. Leur désenclavement va améliorer les évacuations sanitaires,
notamment les malades du CSPS du village de Tanghin-Niandeghin. Cela présente un impact
positif, d’importance majeure pour les populations riveraines.
b) Economie et emploi
Phase de construction
Les travaux construction pour l’élargissement de la RN3 vont engendrer la destruction de 384
infrastructures économiques, réparties sur la figure 11. Cela va avoir pour conséquence une
baisse du revenu de ces personnes. L’impact est négatif, d’importance majeure.
Toutefois, pendant le déroulement des travaux de construction de la base vie et des routes,
beaucoup d’activités économiques vont se développer dans la zone, réduisant ainsi la
pauvreté. C’est un impact positif d’importance modérée pour l’économie locale.
Par ailleurs, l’exécution des différents travaux pour la construction des routes va permettre la
création d’emplois temporaires pour les populations locales, contribuant ainsi à la réduction
du chômage et de la pauvreté. Cet impact positif et d’importance moyenne. Cependant, ces
recrutements peuvent se faire en faveur des enfants, développant ainsi le travail des enfants.
Phase d’exploitation
Le désenclavement des villages situés dans à proximité des bretelles qui sont des zones de
production céréalières et maraichères va faciliter l’écoulement de ces produits vers les centres
de grande consommation (Ouagadougou, Ziniaré). Il convient de signaler que cela peut
occasionner la cherté de la vie dans les villages. Par ailleurs, les activités économiques vont
se développer dans la zone, contribuant ainsi à la création d’emploi. Ces impacts positifs sont
d’importance majeure.
c) Sécurité
Phase de construction
La construction des ouvrages du projet présente un certain nombre de risques pour les
employés. L’exécution des travaux pourra occasionner des blessures et autres accidents de
travail sur ces derniers. Egalement, la circulation des engins et véhicules de ravitaillement
et de déplacement pourrait occasionner des accidents sur les populations locales et animaux
domestiques. Aussi, l’élargissement de la RN3 va occasionner une perturbation de la fluidité
du trafic, pouvant entrainer des accidents de circulation. Ces impacts négatifs sur la sécurité
sont d’importance moyenne.
Phase d’exploitation
La RN3, reliant Ouagadougou à Ziniaré, elle est très fréquentée. Cependant, cette route est
étroite et les accidents de circulation sont fréquents. Son élargissement va améliorer donc la
fluidité routière. Cet impact positif est d’importance majeure. Cependant, la circulation des
camions, voitures et motocyclettes sur les routes sera à l’origine d’accidents de circulation sur
les populations locales, notamment les élèves des écoles à proximité de la RN3 et de l’école
primaire de Koankin. Aussi, le développement du banditisme sera d’importance majeure.
Phase de construction
Le projet va affecter au total 787 personnes physiques et morales. Parmi les personnes
enquêtées, on note 423 hommes et 119 femmes. L’âge moyen est 36 ans pour les personnes
affectées le long de la RN3 et 46 ans pour celles des bretelles. Ces personnes pratiquent
principalement le commerce au bord de la RN3 et l’agriculture dans l’emprise des bretelles.
La majorité d’entre elles (80,22%) a eu un revenu annuel inférieur à 2 000 000 F CFA en
2011. L’annexe I présente la répartition de ces personnes par tranche d’âges, par activité et
par revenu annuel.
Parmi ces personnes, 208 seront victimes d’expropriation de terres agricoles et 9 verront la
destruction de leurs concessions. La photo 7 présente une concession affectée dans l’emprise
de la bretelle Est. La relocalisation des personnes dont les ménages seront détruits peut être à
l’origine d’une fracture sociale, qui présente un impact d’importance majeure.
Au plan culturel, seront détruits une colline sacrée à Tanghin-Niandeghin, trois (3) bois sacrés
à Nioko II, Dogmonogo et Kodemtoré, affectant ainsi les pratiques coutumières des
populations. Aussi, le projet va nécessiter l’exhumation de 5 tombes et d’un cimetière. Ces
impacts négatifs sont d’importance majeure.
Phase d’exploitation
Phase de construction
Les travaux d’élargissement de la RN3 vont ainsi engendrer le déplacement de 212 poteaux
électriques de bases tension et 42 de moyenne tension. Cela va occasionner une perturbation
de la fourniture d’électricité dans la zone. Cet impact négatif est d’importance moyenne.
Phase d’exploitation
La partie de la végétation détruite sera réhabilitée par la plantation de 1334 arbres en bordure
des bretelles, tous les trente (30) mètre de part et d’autre. Egalement, seront plantés 2500
arbres pour la création de deux bosquets dont un hectare pour le Collège des jeunes filles de
Loumbila et un autre pour le village Nioniogo. Aussi, 600 arbres seront plantés autour des
zones d’emprunt
Les arbres terrassés ne doivent pas constituer de tas de débris, mais seront retirés pour être
valorisés (énergie, artisanat, etc.).
Concernant la faune, un accent sera mis sur la sensibilisation des employés au respect des
espèces animales et au non pratique du braconnage.
Les propriétaires et exploitants dont les terres ont été expropriées seront indemnisés en nature
ou en espèce.
Pour la prévention de la pollution du sol, il sera aménagé une aire pour l’entretien, le
ravitaillement et le nettoyage des engins utilisés. Les effluents d’eaux seront ensuite
canalisés pour être stockés, puis transportés vers un centre de traitement. Ces aires d’entretien
devront disposer de matériel pour la récupération des eaux et huiles usées en vue d’un
traitement adéquat. Egalement, les réserves de carburant seront stockées dans des récipients
qui seront protégés et inspecter régulièrement de de sorte à éviter et à détecter les éventuelles
fuites. La maintenance des engins sera aussi régulière pour éviter les fuites d’huiles, de
carburant ou de bitume.
Par ailleurs, des mesures anti-érosives seront réalisées pour éviter l’érosion du sol. Aussi, les
zones d’emprunt seront restaurées. Cette restauration se fera de sorte à créer dans les sites
éloignés des zones habitées, une cuvette centrale favorable à la formation d’un point d’eau
servant d’abreuvage et même à l’arrosage de cultures.
La protection de la qualité de l’air est possible. Pour y parvenir, les zones de terrassement, la
chaussée, les pistes d’accès aux zones d’emprunt ainsi que les sites d’emprunt seront
régulièrement arrosées. Egalement, il se fera régulièrement l’entretien des engins et véhicules
pour réduire l’émission de fumées.
Les infrastructures seront construites de sorte à éviter le plus que possible les éventuelles
pollutions des rivières traversées. Ainsi, la canalisation des eaux de ruissellement des routes
se fera de sorte à éviter qu’elles se terminent dans un cours d’eau. La base de vie comprendra
également des bacs à ordures pour stocker les déchets solides qui seront incinérées dans des
conditions satisfaisantes au plan environnemental. Aussi, elle devra disposer d’installations
sanitaires adaptées (latrines, caniveaux) pour prévenir toute pollution des eaux.
Pour réduire la pression sur la ressource en eau, la base vie sera dotée d’un forage et les
employés du chantier seront sensibilisés à éviter le gaspillage d’eau. Aussi, un dalot sera
réalisé au niveau du bouli de Koankin pour y permettre la retenue des eaux de ruissellement.
En vue de prévenir les risques de contraction des IST et le VIH/SIDA, un accent sera mis sur
la sensibilisation des employés et populations riveraines. Cela sera suivi de distribution
gratuite de préservatifs aux différents groupes cibles (filles libres, employés du chantier,
lycéens/lycéennes, jeunes).
Pour prévenir les nuisances sonores, les engins utilisés devront respecter les normes en
matière de bruit. Ainsi, le réglage des moteurs de ces engins devra être surveillé afin de
limiter la production de bruit, et il faudra aussi éviter les travaux nocturnes.
Par ailleurs, un accent sera mis sur la sensibilisation des employés à la gestion des déchets
générés et au respect des mesures d’hygiène et de protection, afin de prévenir toute maladie.
Il revient d’indemniser en nature ou en espèces les personnes dont les activités économiques
seront affectées. Par ailleurs, une aire de 150 sur 50 m sera aménagée en bordure de la RN3 à
Pousghin pour les vendeuses de légumes initialement installées.
Pour une bonne tenue des activités de restauration, une sensibilisation sera en faveur des
meneurs, pour éviter les installations anarchiques et les amener à pratiquer l’hygiène.
Par ailleurs, la contribution de la réduction de la pauvreté, devra être ressentie au niveau local.
Ainsi, l’entreprise sera incitée à favoriser l’embauche de la main d’œuvre locale pour
certaines activités, aussi à sous-traiter certains travaux (extraction de sable, réalisation de
petits ouvrages, etc.) avec les entreprises locales. Toutefois, le recrutement sera contrôlé pour
respecter l’âge minimal de travail (16 ans selon le code du travail).
La prévention des accidents se fera par la sensibilisation des employés au respect des mesures
de sécurité au chantier (port obligatoire des équipements de protection individuelle, etc.) et les
conducteurs au ralentissement à l’entrée des villages et aux endroits critiques (ponts, écoles).
Ces endroits bénéficieront de panneaux pour la signalisation. Aussi, des aires de
stationnement seront réalisées dans les villages traversés par les routes.
Pour la sécurité des élèves, l’école primaire de Koankin sur la bretelle Ouest et les
établissements scolaires à proximité de la RN3 (écoles primaires publiques A, B et C de
Nioko II; CEBNF de Nioko II; Complexe ABOUZAR AL GAFARI de Niong warbin;
Collège des jeunes filles de Loumbila et Lycée Départemental de Loumbila) devront
bénéficier de clôture.
Par ailleurs, l’élargissement de la RN3 se fera sur un couloir avant l’autre et des panneaux de
déviation seront mis en place. Aussi, les populations riveraines devront être informées sur les
dangers que présentent les travaux, au cours de réunions d’informations.
En ce qui concerne le banditisme, deux (2) postes de contrôle seront installés respectivement
aux interceptions bretelle Est-RN3 et bretelle Ouest-RN22, avec des fréquentes patrouilles le
long des routes. Egalement les routes devront disposer d’éclairage public.
Les personnes dont les habitations sont affectées seront relogées sur les sites qu’elles
retiendront d’un commun accord avec la MOAD. Par ailleurs, un accent sera mis sur la
sensibilisation des employés au non consommation de la drogue et au respect des uses et
coutumes des populations riveraines.
Au niveau culturel, toutes cérémonies coutumières nécessaires à la désacralisation des sites
sacrés et à la profanation des tombes seront organisées.
Pour réduire les perturbations sur les lignes SONABEL et ONATEL, avant les travaux il
faudra procéder au déplacement des lignes électriques et téléphoniques, en compte l’emprise
du projet. Ce déplacement de fera sur un côté avant l’autre.
En ce qui concerne les panneaux, ils seront retirés avant les travaux, afin d’éviter leur
destruction.
Les activités de surveillance environnementale sont celles que devra mener la mission de
contrôle pour s’assurer que l’entreprise et la MOAD respectent leurs engagements et
obligations en matière de protection et de prévention de l’environnement physique et socio-
économique tout au long de la réalisation du projet.
Cette mission de contrôle élaborera des rapports sur l’état d’avancement de l’exécution du
projet. Ces rapports incluront, en outre, les réalisations physiques des travaux, l’efficacité des
mesures environnementales et sociales, la situation des indemnisations et compensations, les
problèmes rencontrés ainsi que les solutions envisagées.
Les activités de suivi permettent de vérifier la justesse des prévisions, d’observer l’évolution
de certaines composantes affectées et d’évaluer l’efficacité des mesures de prévention,
d’atténuation, de compensation et de bonification proposées. Dans la présente étude, le suivi
portera sur :
la plantation d’arbres;
l’état sanitaire des populations riveraines;
le développement de l’économie locale de la zone;
l’évolution de l’insécurité dans la zone.
Plantation d’arbres Nombre d’arbres, espèces, Echantillonnage sur Service privé Deux fois par année à
densité, diamètre les sites de compter de la date de
reboisement ONG plantation 3 000 000
Echantillonnage
Revenu et niveau de vie d’activités
Développement de des populations économiques Service privé Chaque année à partir 2 500 000
l’économie locale de Enquête auprès des de la fin du projet
la zone Taux de croissance des populations
activités économiques Consultation de
rapports des mairies
Enquête auprès des Chaque année à partir
populations de l’ouverture des
Evolution de Nombre et fréquence des Consultation des travaux 2 500 000
l’insécurité dans la braquages rapports de la
zone gendarmerie Service privé
Consultation de
rapports des mairies
La description du cadre juridique du projet, les visites de terrain, les réunions d’informations
et de consultations publiques ainsi que les enquêtes socio-économiques ont permis sa
réalisation.
Au terme de cette étude, il ressort que le projet présente des impacts négatifs et positifs aussi
bien en phase de construction qu’en phase d’exploitation. Toutefois, ces impacts ne mettent
pas en cause la réalisation du projet.
Un plan de gestion environnementale et sociale dont le coût de mise en œuvre des mesures
est estimé à trois cent seize millions huit cent cinquante-cinq mille (316 855 000) franc
CFA, a donc été élaboré pour que la réalisation du projet puisse contenir les différents
risques de dérapage en matière d’environnement et contribuer également au développement
durable de toute la zone.
En recommandation, nous voulons inviter la MOAD à insister sur la prise en compte de ces
mesures dans le dossier d’appel d’offre (DAO).
Par ailleurs, le temps ne nous a pas permis d’élaborer un plan d’action de réinstallation (PAR)
des populations des neuf (9) concessions qui seront détruites. Nous recommandons donc la
réalisation d’une étude en vue d’élaborer ce plan d’action de réinstallation.
BIBLIOGRAPHIE
CORRIVEAU Carole (2009): Démarche d’Evaluation des Impacts des projets de parc
éolien: Analyse comparative et relevé d’outils. Mémoire de maître en environnement,
Université de Sherbrooke de Québec (Canada), 98 p.
DGPSE /MRA (2007) : Les statistiques du secteur de l’élevage au Burkina Faso, 114 p.
DGPSE /MRA (2008) : Les statistiques du secteur de l’élevage au Burkina Faso, 124 p.
HUSAIN M. Sadar, David BERNOS, Peter JOHNSON (1996): Evaluation des impacts
environnementaux, 2ème édition, publié par Carleton university, 157 p.
VALIQUETTE Luc, 2008 : Méthodes utilisées dans les études d’impact/ Comparaison de
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Québec, application des outils et méthodes d’évaluation environnementale aux projets de
production et de transport d’énergie électrique, 59 p.
Programme des Nations Unies pour l’environnement (2002): Manuel de formation sur
l’Etude d’Impact Environnemental, deuxième édition, 630 p.
ANNEXES
Figure 17: Répartition des personnes enquêtées le long de la RN3 selon le revenu annuel
Figure 18: Répartition des personnes enquêtées dans l’emprise des bretelles selon le revenu annuel
1/ Etat civil
2/ Caractéristiques sociales
Taille du ménage________
Type d’habitat : 1. Mur en dur 2. Mur en banco 3. Toit en tôle 4. Toit en paille
3/ Caractéristiques économiques
Total
I. Objectif général
L’étude d’impact environnemental et social (EIES) concernera les zones d’influences directe
et indirecte du tronçon de la RN3, des bretelles Est et Ouest et des sites qui seront identifiés
pour l’emprunt carrière ainsi que les zones contiguës qui peuvent être sensibles aux travaux et
à l’utilisation de la route. L’étude d’impact apportera au maître d’ouvrage les informations
suffisantes. Elle servira de base pour identifier les principales mesures qui doivent
accompagner la réalisation du projet pour répondre aux problèmes environnementaux, aux
problèmes d’insertion de la route dans son environnement, et aux opportunités identifiées. Le
stagiaire exécutera les diverses phases de sa mission en collaboration avec la Service de
Gestion Environnementale et Sociale du Ministère en charge des Infrastructures, les services
et Autorité administratives centrales et locales en charge de la gestion des problèmes
environnementaux ainsi, qu’avec les populations concernées par le projet.
faire une description des aspects institutionnels et légaux pertinents en relation avec les
enjeux du projet;
faire une description du milieu physique et du contexte socio-économique de la zone
d’influence du projet et la situation de référence;
une identification et une analyse des impacts significatifs potentiels du projet et de ses
alternatives;
Le stagiaire portera une attention particulière aux forêts classées éventuelles, aux lieux sacrés,
aux lieux de traversées de la faune, etc.…..
Une attention particulière doit être attachée aux impacts (directs et indirects) qui seront
vraisemblablement les plus significatifs, compte tenue de la sensibilité de l’environnement,
des pressions résultant du projet (dans ses phases de construction et d’exploitation) et des
attentes des populations concernées. Dans le cadre de la présente étude, les situations qui
peuvent avoir un impact sur l’environnement concernent non seulement les impacts du «
nouveau projet »: éventuelles rectifications de tracé, les activités liées au chantier et à son
approvisionnement, la réalisation de nouveaux ouvrages, les aménagements connexes et
l’augmentation du trafic, mais également les impacts de la route comme « ouvrage existant » :
les impacts négatifs existants (le projet constitue alors une opportunité de les atténuer), et les
impacts positifs potentiels non concrétisés (le projet constitue alors une opportunité de les
mettre en valeur). Les impacts classiques à envisager sont notamment ceux issue des sources
suivantes :
prélèvements d’eau ;
déviations ;
entretien et réfection.
Le stagiaire doit identifier les sources d’impact supplémentaires, en particulier celles qui
apportent une bonification pour l’environnement et l’économie locale. Il sera également tenir
compte de l’interaction entre l’ouvrage et des facteurs extérieurs, tels que les catastrophes
naturelles ou des évènements climatiques à caractère exceptionnel. Sur la base de ces
considérations, ainsi que de toute information existante sur l’environnement local et d’autres
évaluations environnementales (y compris les EES), le stagiaire devra identifier les questions
particulières à approfondir comme : Air et climat ; sols et sous-sol ; Eaux ; Végétation ; faune
; Santé et sécurité ; Revenus ; Patrimoine foncier et culturel, construction et équipements ;
agriculture et élevage ; qualité de vie ; mobilité ; relations sociales Pour les effets sur les
groupes humains on tiendra compte de l’impact différencié sur les genres et les groupes
sociaux vulnérables.
Sur la base de l’information obtenue ci-dessus, le stagiaire doit fournir des indications sur
l’espace à couvrir lors de la description de la situation de référence, en fonction de l’aire
d’influence potentielle du projet, y compris ses effets indirects : Détermination de l’aire
d’influence directe et indirecte. Des entités géographiques différenciées pourront être
considérées selon le type d’impact attendu (y compris les impacts indirects). Les entités
géographiques identifiées devraient être justifiées. Il peut s’agir par exemple des populations
riveraines, des sections aval de cours d’eaux traversés, de zones désenclavée (impacts liés aux
activités induites par une meilleure accessibilité, notamment les activités d’exploitations des
ressources naturelles), d’écosystèmes vulnérables aujourd’hui coupés par l’ouvrage. Le long
du tracé un découpage pourra utilement être opéré pour distinguer les sections aux
caractéristiques homogènes. Les zones d’impacts direct et indirect du projet devront faire
l’objet d’une représentation cartographique.
a. Situation initiale
Autant que possible, des indicateurs devraient être identifiés et leur état établi, comme base
pour l’identification des impacts et pour les suivis futurs. Si des alternatives de localisation ou
de tracé sont considérées, l’étude devrait se concentrer sur les différences d’aptitude des
environnements respectifs à recevoir le projet et sur les différences de vulnérabilité aux
pressions résultant du projet.
projet ne serait pas mis en œuvre. Ce scénario « sans projet » sera considéré comme une
référence pour établir les impacts « nets » du projet.
Le stagiaire doit identifier les impacts significatifs potentiels du projet et les impacts sont à
identifier pour chaque phase (construction et exploitation) et comprennent tant les impacts
directs qu’indirects. Il se définisse comme la différence entre la situation avec et la situation
sans projet. Leur caractère significatif est à juger d’après des facteurs comme la vulnérabilité
et les potentialités de l’environnement récepteur, le cadre législatif, les pressions résultants du
projet et les attentes des concernés. Les impacts jugés significatifs sont à décrire selon leur
nature et leurs caractéristiques (par exemple, les impacts peuvent être directs ou indirects,
temporaires ou permanent, continus ou intermittents, réversibles ou irréversibles, positifs ou
négatifs, à cours, moyen ou long terme, de magnitude plus ou moins élevée, plus ou moins
aptes à être corrigés ou compensés éventuellement transfrontaliers, interagissant ou non avec
d’autres impacts). Un tableau récapitulatif sera dressé, montrant les impacts par catégorie de
variable environnementale, avec une distinction claire des impacts positifs et négatifs, ainsi
qu’une hiérarchisation (par exemple en impacts fort, moyen et faible).
L’étude d’impact sur l’environnement a pour objectif d’intégrer dans le projet les éventuelles
mesures supplémentaires à prendre pour réduire ou éliminer les conséquences négatives des
travaux sur l’environnement, améliorer les variables socio-éco-environnementales. Le
stagiaire quantifiera le coût des mesures et avantages pour l’aménagement projeté, afin que
ces coûts puissent être considérés dans l’étude économique et technique d’exécution. Le
stagiaire fournira un Plan de gestion environnemental et social (PGES) qui vise à :
mettre le projet en conformité avec les exigences légales nationales applicables en matière
environnementale et sociale et avec les politiques environnementales et sociales;
proposer des mesures de suivi permettant d’une part de mesurer et d’évaluer les impacts du
projet sur certaines composantes essentielles du milieu biophysique et socio-économique et
d’autres part de mettre en œuvre des mesures correctives au besoin ;
formuler des indicateurs de suivi des impacts selon les phases d’études, de réalisation des
travaux et d’exploitation des infrastructures;
VI. Rapports
Le rapport final de l’EIE devrait être présenté sous le format ci-après. Les rapports de l’étude
d’impact et leurs annexes seront présentés au Maître d’œuvre en nombre et dans les délais
indiqués dans les présents Termes de Référence.
1. Résumé
2. Contexte
3. Approche et méthodologie
7. PGES
8. Conclusion
Annexes :
cartes de la zone du projet et des zones d’impact direct et indirect et autres illustrations ou
photos non intégrées dans le corps du rapport
Méthodologie
Encadrement :
contrôle
Coût total pour mesures de sécurité 80 000 000
Tombes 5 150 000 750000
Cimétière 1 1 500 000 1 500 000
Bois sacré 4 500 000 2 000 000
Forfait
Coût total aspect culturel 4 250 000
forage 1 7 000 000 7 000 000
Réalisation d’un dalot Forfait
5 000 000
pour le bouli de Koankin
Retrait des arbres forfait
2 000 000
terrassés
Restauration des zones - Forfait
d’emprunt en bouli ou
15 000 000
restauration simple des
zones d’emprunt
Prévision de conteneurs - Forfait 10 000 000
Prévision de bacs à -
100 000
ordures
Equipement du CSPS de - Forfait
Tanghin-Niandeghin en 10 000 000
produits sanitaire
Aménagement d’une aire -
20 000 000
de vente
Coût total autres mesures 69 100 000
Surveillance Forfait 12 000 000
environnementale
Suivi environnemental Forfait 16 000 000
Total Coût PGS 316 855 000
Annexe V: Estimation des arbres dans les emprises et dans les zones d’emprunt