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élasticité plane
Yves Debard
Université du Maine
Master Modélisation Numérique et Réalité Virtuelle
e-mail : yves.debard@univ-lemans.fr
http://iut.univ-lemans.fr/ydlogi/index.html
2 Forme différentielle 4
A Programmes Maple 27
A.1 tri3 int : triangle à 3 nœuds . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
A.2 tri6 int : triangle à 6 nœuds . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
A.3 quad4 int : quadrangle à 4 nœuds . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
A.4 quad8 int : quadrangle à 8 nœuds . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
A.5 quad9 int : quadrangle à 9 nœuds . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
A.6 Qualité du jacobien : quadrangle à 4 nœuds . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
A.7 Qualité du jacobien : triangle à 6 nœuds . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
Références 32
Élasticité plane 1
Introduction
Dans ce texte nous présentons la résolution d’un problème d’élasticité plane par la méthode des élé-
ments finis.
Le repère {O; x, y, z} est un repère orthonormé. ~ı, ~ et ~k sont les vecteurs unitaires des axes.
1 Rappels
1.1 Hypothèse contraintes planes
Un solide (figure 1) est en état de contraintes planes par rapport au plan {O; x, y}, s’il existe un
repère {O; x, y, z}, tel qu’en tout point M du solide, le tenseur des contraintes soit de la forme :
où σxx , σyy et σxy = σyx sont indépendants de z. L’axe ~k est donc, pour tous les points du solide,
direction principale et la contrainte principale associée est nulle.
Dans la formule (1.1), T~ (M, ~n) est le vecteur contrainte sur la facette ~n en M .
2 Méthode des éléments finis
où :
2 Forme différentielle
Le solide V limité par la frontière S est soumis à :
½ ¾
fV x
– un champ de forces volumiques : {fV } =
fV y
½ ¾
uP
– des déplacements imposés sur la frontière Su : {uP } =
vP
½ ¾
fσx
– des forces surfaciques sur la frontière : Sσ = S − Su : {fσ } =
fσy
tel que :
∂2u ∂σxx ∂σxy
ρ = + + fV x
∂t 2 ∂x ∂y
(2.1b)
∂2v
∂σxy ∂σyy
ρ = + + fV y
∂t 2 ∂x ∂y
en tout point du solide avec :
De même :
Z µ ¶ Z Z µ ¶
∂σxy ∂σyy ∗ ∗ ∂v ∗ ∂v ∗
+ v dV = v fσy dS − σxy + σyy dV (3.6)
V ∂x ∂y Sσ V ∂x ∂y
6 Méthode des éléments finis
En portant les expressions (3.4), (3.5) et (3.6) dans l’équation (3.3), vient :
Z Z Z Z
∗ T ∗ T ∗ T
ρ {u } {ü} dV + {ε } {σ} dV − {u } {fV } dV − {u∗ }T {fσ } dS = 0 (3.7)
V V V Sσ
où l’on a posé :
∗
εxx ∂u∗ ∂v ∗ ∂u∗ ∂v ∗ ∂2
{ε∗ } = ε∗yy , ε∗xx = , ε∗yy = , ∗
γxy = + , {ü} = {u} (3.8)
∗ ∂x ∂y ∂y ∂x ∂t2
γxy
{ε∗ } est le champ de déformations virtuelles induit par le champ de déplacements virtuels {u∗ }.
– Les fonctions {u} et {u∗ } doivent être suffisamment régulières pour que les expressions ci-dessus
aient un sens.
– La fonction {u∗ } est appelée champ de déplacements virtuels.
– Le champ de déplacements {u} est dit cinématiquement admissible (CA).
– La formulation intégrale (3.9) est l’expression du principe des travaux virtuels.
– Dans l’équation (3.3) la fonction {u}] doit être dérivable deux fois et une fois dans l’équation
(3.9). Ces équations sont dites respectivement forme intégrale forte et forme intégrale
faible de l’équation différentielle (2.1).
– Sous certaines conditions de régularité, les formulations (2.1) et (3.9) sont équivalentes.
Élasticité plane 7
La solution analytique de l’équation (3.9) est en général inaccessible. On est donc conduit à chercher
une solution approchée par une méthode numérique : la méthode des éléments finis. Cette méthode
est un cas particulier de la méthode de Galerkin : le champ de déplacements cherché {u} et les
fonctions test {u∗ } appartiennent au même espace de dimension finie.
Le domaine V est décomposé en sous-domaines V e de forme géométrique simple (les éléments) reliés
entre eux en des points appelés nœuds (figure 4). Cette opération s’appelle maillage.
Figure 4 – Domaine plan discrétisé en 12 éléments (8 triangles, 4 quadrangles) reliés entre eux
par 15 nœuds
Le champ déplacements dans chaque élément est défini en fonction des déplacements des nœuds de
l’élément : l’approximation est dite nodale. Dans l’élément (e) (figure 5) :
e
u1 (t)
e (t)
½ ¾ · e ¸
v 1
u(x, y; t) N1 (x, y) 0 . . . Nnee (x, y) 0 .
= e e
.
. (4.1)
v(x, y; t) 0 N1 (x, y) . . . 0 Nne (x, y) e
une (t)
e
vne (t)
où
on déduit :
{ü} = [N ] {Ü } (4.6a)
∂N
i
0
∂x
£ ¤ ∂Ni
{ε} = [B] {U } avec [B] = B1 . . . Bi . . . Bn , Bi =
0
(4.6b)
∂y
∂N ∂Ni
i
∂y ∂x
{u∗ } = [N ] {U ∗ } , {u∗ }T = {U ∗ }T [N ]T (4.6c)
{ε∗ } = [B] {U ∗ } , {ε∗ }T = {U ∗ }T [B]T (4.6d)
En portant ces relations dans l’équation (3.9b), il vient :
³ ´
{U ∗ }T [M ] {Ü } + [K] {U } − {F } = 0 (4.7)
Élasticité plane 9
où : Z
[M ] = ρ [N ]T [N ] dV (4.8)
V
Z
[K] = [B]T [D] [B] dV (4.9)
V
Z Z Z
T T
{F } = [N ] {fV } dV + [N ] {fS } dS + [B]T [D] {εth } dV (4.10)
V Sσ V
Remarques :
– les matrices [M ] et [K] sont par construction symétriques (car la matrice des coefficients élas-
tiques [D] est symétrique).
Effectuons une partition des degrés de liberté en déplacements inconnus (L) et imposés (non
nuls : P , nuls : S) ([1], [14], [15]) :
{UL } = ? {UL∗ }
{U } = {UP } 6= {0} d’où {U ∗ } = {UP∗ } = {0} = {δU } (4.11a)
∗
{US } = {0} {US } = {0}
Les déplacements nodaux inconnus {UL (t)} sont donc les solutions de l’équation :
Si le nombre de liaisons est suffisant, la matrice [KLL ] n’est pas singulière (det [KLL ] 6= 0) et les
déplacements inconnus sont égaux à :
où ω est une pulsation propre de la structure et {UL } le vecteur propre associé.
on déduit :
{ü} = [N e ] {üe }
∂N e
1
0
∂x
(4.20)
£ ¤ ∂N1e
{ε} = [B e ] {ue } , [B e ] = B1e . . . Bie . . . Bne e , Bi =
e
0
∂y
∂N e ∂N1e
1
∂y ∂x
{ε∗ } = [B e ] {ue∗ } , {ε∗ }T = {ue∗ }T [B e ]T
En portant ces expressions dans l’équation (3.9b), il vient :
X
{ue∗ }T ( [me ] {üe } + [k e ] {ue } − {f e } ) = 0 (4.21)
e
où : Z
[me ] = ρ [N e ]T [N e ] dV (4.22)
V e
Z
e
[k ] = [B e ]T [D] [B e ] dV (4.23)
V e
Z Z Z
e e T e T
{f } = [N ] {fV } dV + [N ] {fS } dS + [B e ]T [D] {εeth } dV (4.24)
Ve Sσe Ve
Figure 6 – Élément e
Dans ces formules, V e représente le volume de l’élément (e) et Sσe la partie de Sσ qui appartient à la
frontière de l’élément (e) (figure 6).
d’où : X X X
[M ] = [M e ] , [K] = [K e ] , {F } = [F e ] (4.26)
e e e
12 Méthode des éléments finis
Dans les matrices [M e ] et [K e ] et dans le vecteur {F e }, obtenus par expansion respectivement de [me ],
[k e ] et {f e }, les seuls termes non nuls sont les termes associés aux degrés de liberté de l’élément (e).
Remarques :
ce qui s’écrit :
δJ = 0 ∀ δu (5.3)
Les principales propriétés de l’opérateur variation δ sont ([2, 9, 17]) :
2
δ (u) = δ(δu) = 0
µ ¶
∂u ∂(δu)
δ =
∂x ∂x
µ ¶
∂u ∂F ∂F ∂u
δF (u, , . . .) = δu + µ ¶ δ + ···
∂x ∂u ∂u ∂x
∂
∂x
δ(F + G) = δF + δG
∂u ∂u (5.4)
où F (u, , . . .) et G(u, , . . .) sont deux fonctionnelles de u
∂x ∂x
δ(F G) = δF G + F δG (règle de Leibniz)
δ(F n ) = n F n−1 δF
δ(c F ) = c δF où c est une constante
Z Z
δ F dx = δF dx
où :
– Wext ({u}) est travail des forces appliquées pour le déplacement {u} :
Z Z
Wext ({u}) = {u}T {fV } dV + {u}T {fσ } dS (5.7)
V Sσ
soit :
Z Z
δEpot = {δε}T [D] {ε} dV − {δε}T [D] {εth } dV
VZ ZV (5.9)
T
− {δu} {fV } dV − {δu}T {fσ } dS = 0 ∀ {δu}
V Sσ
où
– {δu} est une variation quelconque du champ de déplacements (en particulier : {δu} = {0}
sur Su ).
µ ¶
∂u
∂(δu)
δ
∂x
∂x
δεxx µ ¶
∂v ∂(δv)
– {δε} = δεyy = δ =
∂y ∂y
δγxy µ
¶
∂u ∂v
∂(δu) ∂(δv)
δ +
+
∂y ∂x ∂y ∂x
De plus
1 2
Epot ({uexact } + {δu}) = Epot ({uexact }) + δEpot |{u}={uexact } + δ Epot
2 (5.12)
1
= Epot ({uexact }) + δ 2 Epot > Epot ({uexact }) ∀ {δu} <> {0}
2
14 Méthode des éléments finis
1
Epot ({U }) = {U }T [K]{U } − {U }T {F }
2
½ ¾T · ¸½ ¾ ½ ¾T ½ ¾ (5.14)
1 {UL } [KLL ] [KLP ] {UL } {UL } {FL }
= −
2 {UP } [KP L ] [KP P ] {UP } {UP } {FP }
d’où :
[KLL ]{UL } = {FL } − [KLP ]{UP } (5.16)
Cette équation est identique à celle obtenue au paragraphe (4.5.1).
où :
– elle est nodale : un nœud de l’élément de référence devient un nœud de l’élément réel (les deux
éléments possèdent donc le même nombre de nœuds) :
n
X n
X
xi = x(ξi , ηi ) = Nj (ξi , ηi ) xj , yi = y(ξi , ηi ) = Nj (ξi , ηi ) yj , i = 1, . . . , n (6.3)
j=1 j=1
ce qui implique que l’élément de référence et l’élément réel soient numérotés dans le même sens
(en général positif).
16 Méthode des éléments finis
– les deux éléments doivent avoir le même nombre de nœuds sur l’arête.
– les coordonnées d’un point de l’arête ne doivent dépendre que des coordonnées des noeuds de
l’arête ; elles se réduisent à :
na
X na
X
x(α) = Nia (α) xi , y(α) = Nia (α) yi , −1 ≤ α ≤ 1 (6.6)
i=1 i=1
où na est le nombre de nœuds situés sur l’arête et les Nia (α) sont les fonctions d’interpolation
de l’élément à une dimension et na nœuds (figure 15) et (§ 6.2.2 : transformation d’une arête).
Critère de complétude : pour que la solution éléments finis converge vers la solution exacte quand
la taille des éléments tend vers zéro, l’élément doit pouvoir représenter un champ de déplacements qui
correspond à des déformations nulles (mouvement de corps rigide) ou constantes. Considérons donc
le champ de déplacements :
ui = ax + bx xi + cx yi , vi = ay + by xi + cy yi , i = 1, . . . , n (6.9)
On en déduit :
x1 £ ¤ x1
x(ξ, η) = [P ] [C]−1 x2 = N1 (ξ, η) N2 (ξ, η) N3 (ξ, η) x2 (6.15)
x3 x3
Il vient pour les fonctions d’interpolation et leurs dérivées (programme tri3 int) :
1−ξ−η · ¸T −1 · ¸T −1
∂N ∂N
[N ]T = ξ , = 1 , = 0 (6.16)
∂ξ ∂η
η 0 1
18 Méthode des éléments finis
Base polynomiale : £ ¤
[P (ξ, η)] = 1 ξ η ξ 2 η 2 ξ η (6.19)
Fonctions d’interpolation (λ = 1 − ξ − η) (programme tri6 int) :
λ(2 λ − 1) 1 − 4λ 1 − 4λ
4 ξλ 4 (λ − ξ) −4 ξ
· ¸ · ¸
ξ(2 ξ − 1) ∂N T −1 + 4 ξ ∂N T 0
[N ] =
T
4 ξη
, =
, =
(6.20)
∂ξ 4η ∂η 4ξ
η(2 η − 1) 0 −1 + 4 η
4 ηλ −4 η 4 (λ − η)
Élasticité plane 19
Transformation d’une arête : considérons l’arête de l’élément de référence passant par les nœuds 3,
4 et 5 ; elle est définie par λ = 1 − ξ − η = 0 d’où η = 1 − ξ avec 0 ≤ ξ ≤ 1 ; elle devient dans l’élément
réel la courbe d’équation paramétrique :
x1
x2
£ ¤ x3
x(ξ) = 0 0 ξ(2 ξ − 1) 4 ξ(1 − ξ) (1 − ξ)(1 − 2 ξ) 0
x4
x5
x6
= ξ(2 ξ − 1) x3 + 4 ξ(1 − ξ) x4 + (1 − ξ) (1 − 2ξ) x5
α (α − 1) α (α + 1)
x(α) = x3 + (1 − α2 ) x4 + x5 = N̄1 (α) x3 + N̄2 (α) x4 + N̄3 (α) x5
2 2
Les N̄i (α) sont les fonctions d’interpolation de l’élément isoparamétrique à une dimension et trois nœuds.
Si le nœud 4 est au milieu des nœuds 3 et 5, la transformation se réduit à :
u(α) = N̄1 (α) u3 + N̄2 (α) u4 + N̄3 (α) u5 , v(α) = N̄1 (α) v3 + N̄2 (α) v4 + N̄3 (α) v5
Base polynomiale :
£ ¤
[P (ξ, η)] = 1 ξ η ξ η (6.21)
Base polynomiale : £ ¤
[P (ξ, η)] = 1 ξ η ξ 2 ξη η 2 ξ 2 η ξη 2 (6.23)
Fonctions d’interpolation (programme quad8 int) :
−(1 − ξ)(1 − η)(1 + ξ + η)
2 (1 − ξ 2 )(1 − η)
−(1 + ξ)(1 − η)(1 − ξ + η)
T 1 2 (1 + ξ)(1 − η 2 )
[N ] = (6.24)
4 −(1 + ξ)(1 + η)(1 − ξ − η)
2 (1 − ξ 2 )(1 + η)
−(1 − ξ)(1 + η)(1 + ξ − η)
2 (1 − ξ)(1 − η 2 )
−(1 − η)(2 ξ + η) (1 − ξ)(ξ + 2 η)
−4 (1 − η) ξ −2 (1 − ξ 2 )
(1 − η)(2 ξ − η) −(1 + ξ)(ξ − 2 η)
· ¸ · ¸
∂N T 1 2 (1 − η 2 )
∂N T 1 −4 (1 + ξ) η
= , = (6.25)
∂ξ 4 (1 + ξ)(2 ξ + η)
∂η 4 (1 + ξ)(ξ + 2 η)
−4 (1 + η) ξ 2 (1 − ξ 2 )
(1 + η)(2 ξ − η) −(1 − ξ)(ξ − 2 η)
2 (1 − η 2 ) −4 (1 − ξ) η
Quadrangle à 9 nœuds :
Base polynomiale : £ ¤
[P (ξ, η)] = . . . ξ i η j ... i, j = 0, . . . , 2 (6.26)
Fonctions d’interpolation (programme quad9 int) :
L1 (ξ) L1 (η) DL1 (ξ) L1 (η) L1 (ξ) DL1 (η)
L2 (ξ) L1 (η) DL2 (ξ) L1 (η) L2 (ξ) DL1 (η)
L3 (ξ) L1 (η) DL3 (ξ) L1 (η) L3 (ξ) DL1 (η)
L3 (ξ) L2 (η) · ¸T DL3 (ξ) L2 (η) · ¸T L3 (ξ) DL2 (η)
∂N ∂N
[N ]T =
L3 (ξ) L3 (η) , =
DL3 (ξ) L3 (η)
, =
L3 (ξ) DL3 (η)
(6.27)
L2 (ξ) L3 (η) ∂ξ DL2 (ξ) L3 (η) ∂η L2 (ξ) DL3 (η)
L1 (ξ) L3 (η) DL1 (ξ) L3 (η) L1 (ξ) DL3 (η)
L1 (ξ) L2 (η) DL1 (ξ) L2 (η) L1 (ξ) DL2 (η)
L2 (ξ) L2 (η) DL2 (ξ) L2 (η) L2 (ξ) DL2 (η)
Élasticité plane 21
où :
· ¸ · ¸
ξ (ξ − 1) ξ (ξ + 1) 2ξ − 1 2ξ + 1
[L(ξ)] = 1 − ξ2 , [DL(ξ)] = −2 ξ (6.28)
2 2 2 2
On a la relation :
~a ∧ ~b = ~k dA (6.32)
soit
∂x ∂x
∂ξ
∂η
{a} ∧ {b} = ∂y dξ ∧ ∂y dη = {k} det[J(ξ, η)] dξ dη = {k} dA (6.33)
∂ξ
∂η
0 0
d’où :
dA = det[J(ξ, η)] dξ dη (6.34)
22 Méthode des éléments finis
Remarques :
– on a la relation Z
det [J(ξ, η)] dξ dη = A (6.37)
Aref
où A est l’aire de l’élément réel.
Le champ de déplacements des points situés sur la frontière d’un élément est égal à (élément conforme (§ 6.1.2)) :
n
X n
X
x(ξ) = N̄i (ξ) xi , y(ξ) = N̄i (ξ) yi (6.47a)
i=1 i=1
Xn Xn
u(ξ) = N̄i (ξ) ui , v(ξ) = N̄i (ξ) vi (6.47b)
i=1 i=1
où n est le nombre de nœuds situés sur la frontière et les N̄i (ξ) sont les fonctions d’interpolation de
l’élément de référence à une dimension et n nœuds (figure 15).
On en déduit :
à n ! à n !
X ∂ N̄i X ∂ N̄i
dx = xi dξ = Jx dξ , dy = yi dξ = Jy dξ (6.48)
∂ξ ∂ξ
i=1 i=1
p q
ds = dx2 + dy 2 = Jx2 + Jy2 dξ = Js dξ (6.49)
d’où l’expression des composantes des vecteurs ~n et ~t (~n est la normale unitaire à Sσ dirigée vers
l’extérieur de l’élément ; ~t est le vecteur unitaire tangent à Sσ ) :
dx dy
1
½ ¾
1
½ ¾
ds Jx ds Jy
{t} = = , {n} = = (6.50)
dy J Jy dx Js −Jx
s
−
ds ds
Le vecteur force dû à une force surfacique d’intensité f~σ appliquée sur l’une des frontières d’un élément
est égal à :
Z Z Z 1
T
{f } = [N ] {fσ } dS = [N̄ ] {fσ } dS = t [N̄ (ξ)]T {fσ (ξ)} Js (ξ) dξ
Sσ Sσ −1
npi (6.51)
X
T
≈ t [N̄ (ξi )] {fσ (ξi )} Js (ξi ) wi
i=1
où : · ¸
N̄1 0 . . . N̄i 0 . . . N̄n 0
[N̄ ] = (6.52)
0 N̄1 . . . 0 N̄i . . . 0 N̄n
Pour une force perpendiculaire à la surface d’intensité p : f~σ = p ~n , l’expression ci-dessus se réduit
à :
Xnpi ½ ¾
T Jy (ξi )
{f } ≈ t [N̄ (ξi )] p(ξi ) wi (6.53)
−Jx (ξi )
i=1
d’où
8 det [J] = 2 L2 − dL (2 − ξ − η)
det [J] est minimal pour ξ = η = −1 :
La condition det [J] > 0 dans tout l’élément impose donc : d < L/2.
Remarque : si d = L/2, les nœuds 1, 2 et 4 sont alignés. Si d > L/2, la transformation qui fait pas-
ser de l’élément de référence à l’élément réel génère des points en dehors du quadrangle réel (figure 17).
d’où
det [J] = L ( L − 4 h ξ )
La condition det [J] > 0 dans tout l’élément impose : h < L/4.
Remarque : si h = L/4, la parabole qui passe par les nœuds 1, 2 et 3 est tangente à la droite qui passe
par les nœuds 3, 4 et 5.
26 Méthode des éléments finis
– La qualité du jacobien est comprise entre 0 et 1. La qualité maximale est 1 : dans ce cas, le
déterminant du jacobien est constant dans l’élément.
– Dans la pratique, on se contente d’évaluer le déterminant du jacobien aux nœuds de l’élément.
– D’autres définitions sont possibles. On rencontre souvent celle-ci :
A Programmes Maple
n :=3 ;
# base polynomiale
P :=(xi,eta)->[1,xi,eta] ;
# coordonnées nodales
xi_nod :=[0,1,0] :
eta_nod :=[0,0,1] :
# fonctions d’interpolation
C :=matrix([seq(P(xi_nod[i],eta_nod[i]),i=1..n)]) ;
N :=multiply(P(xi,eta),inverse(C)) ;
dNxi :=map(diff,N,xi) ;
dNeta :=map(diff,N,eta) ;
n :=6 ;
# base polynomiale
P :=(xi,eta)->[1,xi,eta,xi*xi,eta*eta,xi*eta] ;
# coordonnées nodales
xi_nod :=[0,1/2,1,1/2,0,0] :
eta_nod :=[0,0,0,1/2,1,1/2] :
# fonctions d’interpolation
C :=matrix([seq(P(xi_nod[i],eta_nod[i]),i=1..n)]) ;
N :=multiply(P(xi,eta),inverse(C)) ;
N :=map(factor,N) ;
dNxi :=map(diff,N,xi) ;
dNeta :=map(diff,N,eta) ;
28 Méthode des éléments finis
n :=4 ;
# base polynomiale
P :=(xi,eta)->[1,xi,eta,xi*eta] ;
# coordonnées nodales
xi_nod :=[-1,1,1,-1] :
eta_nod :=[-1,-1,1,1] :
# fonctions d’interpolation
C :=matrix([seq(P(xi_nod[i],eta_nod[i]),i=1..n)]) ;
N :=multiply(P(xi,eta),inverse(C)) ;
N :=map(factor,N) ;
dNxi :=map(diff,N,xi) ;
dNeta :=map(diff,N,eta) ;
n :=8 ;
# base polynomiale
P :=(xi,eta)->[1,xi,eta,xi*eta,xi^2,eta^2,xi^2*eta,xi*eta^2] ;
# coordonnées nodales
xi_nod :=[-1,0,1,1,1,0,-1,-1] :
eta_nod :=[-1,-1,-1,0,1,1,1,0] :
# fonctions d’interpolation
C :=matrix([seq(P(xi_nod[i],eta_nod[i]),i=1..n)]) ;
N :=multiply(P(xi,eta),inverse(C)) ;
N :=map(factor,N) ;
dNxi :=map(diff,N,xi) ;
dNeta :=map(diff,N,eta) ;
Élasticité plane 29
n :=9 ;
# base polynomiale
P :=(xi,eta)->[1,xi,eta,xi*eta,xi^2,eta^2,xi^2*eta,xi*eta^2,xi^2*eta^2] ;
# coordonnées nodales
xi_nod :=[-1,0,1,1,1,0,-1,-1,0] :
eta_nod :=[-1,-1,-1,0,1,1,1,0,0] :
# fonctions d’interpolation
C :=matrix([seq(P(xi_nod[i],eta_nod[i]),i=1..n)]) ;
N :=multiply(P(xi,eta),inverse(C)) ;
N :=map(factor,N) ;
dNxi :=map(diff,N,xi) ;
dNeta :=map(diff,N,eta) ;
n :=4 ;
# base polynomiale
P :=(xi,eta)->[1,xi,eta,xi*eta] ;
# coordonnées nodales
xi_nod :=[-1,1,1,-1] :
eta_nod :=[-1,-1,1,1] :
# fonctions d’interpolation
C :=matrix([seq(P(xi_nod[i],eta_nod[i]),i=1..n)]) ;
N :=multiply(P(xi,eta),inverse(C)) ;
N :=map(factor,N) ;
dNxi :=map(diff,N,xi) ;
dNeta :=map(diff,N,eta) ;
dN :=matrix([dNxi,dNeta]) ;
coord :=matrix([[d,d],[L,0],[L,L],[0,L]]) ;
J :=multiply(dN,coord) :J :=simplify(%) ;
detJ :=det(J) ;
30 Méthode des éléments finis
n :=6 ;
# base polynomiale
P :=(xi,eta)->[1,xi,eta,xi*xi,eta*eta,xi*eta] ;
# coordonnées nodales
xi_nod :=[0,1/2,1,1/2,0,0] :
eta_nod :=[0,0,0,1/2,1,1/2] :
# fonctions d’interpolation
C :=matrix([seq(P(xi_nod[i],eta_nod[i]),i=1..n)]) ;
N :=multiply(P(xi,eta),inverse(C)) ;
N :=map(factor,N) ;
dNxi :=map(diff,N,xi) ;
dNeta :=map(diff,N,eta) ;
dN :=matrix([dNxi,dNeta]) ;
coord :=matrix([[0,0],[L/2,h],[L,0],[L/2,L/2],[0,L],[0,L/2]]) ;
J :=multiply(dN,coord) :J :=simplify(%) ;
detJ :=det(J) ;
Élasticité plane 31
Références
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32 Méthode des éléments finis
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