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Chômage: jeunes et seniors en première ligne
Principales victimes de la dégradation du marché du travail, les jeunes et les seniors font les frais d'une
politique qui privilégie l'insertion dans l'emploi des salariés d'âge intermédiaire.(€)
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Qu'est-ce qu'une génération ? Qu'est-ce qui fait que toutes les personnes d'un même âge se
sentent quelque chose en commun, quelle que soit leur origine sociale ou régionale ? Il y a
plusieurs façons d'entendre le mot « génération ». Il peut désigner les gens ayant eu une
expérience historique commune particulièrement frappante. Ainsi parle-t-on de la guerre de
1914 ou de la Résistance ou de Mai 1968. On peut aussi identifier la génération à une classe
d'âge : tous les gens ayant eu vingt ans dans les années 1950 ou 1970. On peut enfin penser à
l'expérience familiale : la génération des enfants, par opposition à celle des parents et des
grands-parents. Trois approches qui entraînent en fait des définitions et des contenus bien
différents.
Pour qu'un événement crée une génération il faut qu'il ait un caractère global (qu'il touche
pratiquement tous les individus d'un même âge), qu'il soit assez prolongé pour avoir le temps
de marquer et suffisamment éprouvant pour que chacun ait de bonnes raisons de s'en
souvenir. C'est pourquoi une guerre fait particulièrement bien l'affaire. Mais ces conditions ne
sont pas suffisantes. Il faut aussi que « cet événement fondateur » fasse l'objet ensuite d'une
célébration collective, que le souvenir en soit entretenu et magnifié1. C'est l'interprétation
posthume de l'événement qui fait une génération, plus que l'événement lui-même. Aussi peut-
on parler de génération pour les acteurs de la guerre de 1914, mais non pour la guerre de
1939-1945 (sauf pour la tranche très minoritaire de ceux qui ont participé à la Résistance) ou la
guerre d'Algérie. Dans les deux derniers cas, la mauvaise conscience nationale provoquée par
ces événements a entraîné un effet d'oubli, de gommage volontaire. Loin de se regrouper pour
exalter les souvenirs communs, les survivants s'évitent et se taisent.
Ceci montre que l'histoire n'est jamais une succession neutre d'événements, mais une
reconstruction opérée par une collectivité humaine, en fonction d'objectifs particuliers. La
constitution d'un « effet de génération » répond à un programme précis : effacer les différents
sociales ou les rivalités politiques ; forger l'unité d'un groupe autour d'un grand mythe original
; détourner les ressentiments que pourraient susciter les souffrances endurées en exaltant
l'héroïsme des survivants ; affermir le pouvoir d'un clan et écarter les assauts de prétendants
illégitimes (parce que n'ayant pas reçu l'acte de baptême de l'événement fondateur).
De même, si l'on peut - à la rigueur - parler d'une « génération de Mai 1968 », ce n'est
évidemment pas en raison de l'effet politique immédiat de l'événement ou de l'importance
numérique des gens qui y ont participé directement, mais parce qu'il fut pris pendant les dix
années qui ont suivi comme référence symbolique par les médias et par une partie importante
de l'opinion pour désigner un profond mouvement de transformation sociale.
Cet exemple montre que l'effet de génération peut jouer - sur une échelle réduite -pour
désigner des groupes souvent très minoritaires, mais ayant une influence intellectuelle ou
politique décisive.
© Le Monde
1.Glorifier.
2.Yé-yé: phénomène de mode des années 1960 inspiré par la musique américaine (rock, twist).
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Libellés : Génération(s)
Anne Muxel, chercheuse, explique ce que signifie la politique pour ceux qui ont 20 ans
aujourd’hui.
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Ce sont «les enfants du désenchantement». Ceux qui ont 20 ans ont hérité d’une forme de
désillusion à l’égard de l’action politique. Mais sont-ils désintéressés pour autant ? Inactifs ?
Muets ? Dans Avoir 20 ans en politique (1), la politologue Anne Muxel, directrice au
Cevipof, raconte, à rebours des idées reçues, comment cette génération réinvente sa propre
expérimentation de la politique.
On a l’idée que les jeunes sont dépolitisés par rapport à un avant, supposé être le temps de
l’engagement. La mesure étalon correspond à un modèle mythique de la jeunesse des
années 1960. En fait, les jeunes ne sont pas dépolitisés, mais ils sont politisés autrement. Si
on scrute le niveau d’intérêt des jeunes d’aujourd’hui pour la politique il est équivalent à ce
qu’il était il y a trente ans et correspond à peu près à celui du reste de la population. Mais il
est vrai que le lien à la politique se joue dans un nouveau triptyque : la défiance, un rapport
intermittent au vote et des formes de protestation plus actives.
Aujourd’hui, les jeunes qui ne votent pas sont la majorité. Par exemple, seuls 30% des moins
de 30 ans ont voté aux quatre tours de scrutin (présidentielle plus législatives) de 2007. Aux
dernières élections européennes, 7 jeunes sur 10 n’ont pas voté… Mais 6 Français sur 10 ne
se sont pas déplacés non plus.
Leur politisation se fait par le biais des valeurs. Depuis deux décennies, beaucoup de
mobilisations, ponctuelles, se concrétisent pour la défense de certaines valeurs : l’égalité, les
droits de l’homme, le pacifisme, l’antiracisme. Avant, l’engagement se faisait au travers des
organisations et des appareils politiques, avec le carcan des grandes idéologies. Le modèle de
l’engagement a changé.
Ils sont moins à gauche qu’avant, mais ils restent plus à gauche que les autres. Il y a
trente ans, 56% des 18-30 ans se situaient à gauche, en 2007, ils sont 40%. Ils sont moins à
gauche que leurs parents, car ce sont les enfants d’un désenchantement qui a décoloré
l’espérance de gauche. Les jeunes sont porteurs de cet héritage, ils restent plus à gauche que
l’ensemble de la population, mais ils sont aussi plus critiques, moins prompts à endosser toute
la panoplie d’une ligne ou d’un parti. Ils sont plus libres.
En fait, si les filiations à la gauche se rétractent, ce n’est pas en raison d’une droitisation de la
jeunesse, mais à cause du refus de positionnement entre la gauche et la droite. Ce sont les
jeunes qui expérimentent en premier l’affaissement du clivage gauche-droite. Aujourd’hui ils
sont plus de 4 sur 10 à ne se sentir ni de droite ni de gauche. Il faut rappeler que 69% des
Français ne font confiance ni à la droite ni à la gauche pour gouverner. Le climat de défiance
est très fort et les affiliations sont malléables. Au moment de la présidentielle, François
Bayrou a su rallier beaucoup de jeunes en jouant sur le ni droite ni gauche. Pour la gauche, il
y a un boulevard à reconquérir car les jeunes restent très réceptifs. Mais cela implique
d’impulser des choix politiques et de programmes différenciés.
La réponse écologiste par rapport à l’enjeu environnemental peut être une voie de
politisation. Mais pour l’instant, il y a eu peu de grandes mobilisations de jeunes : on n’a pas
vu de grands défilés sur la taxe carbone, le problème de l’eau et le réchauffement du climat.
C’est un enjeu que les jeunes ont incorporé, mais ils ne l’ont pas transformé en véritable
mode d’action politique.
Sont-ils plus protestataires ?
La protestation a gagné en légitimité dans la société. Près de 5 Français sur 10 se disent prêts
à descendre dans la rue pour défendre leurs idées. Pour les jeunes, la protestation est devenue
un outil d’expression politique. Et la manifestation, un rituel. Souvent, cela se joue sur les
enjeux éducatifs, que le gouvernement soit de droite ou de gauche. Il y a d’autres formes de
mobilisations, sur des enjeux plus ciblés, plus concrets, avec des moyens démonstratifs,
ludiques qui appellent une médiatisation. Je pense par exemple aux Enfants de Don Quichotte
sur le mal-logement, ou Génération précaire, sur les stages, les antipubs ou les intermittents
du spectacle… Mais cela se passe sur un temps court. On n’est plus dans l’engagement sur le
temps long : quand on s’engageait pour que nos enfants ou petits-enfants connaissent le grand
soir. Là, ces mobilisations appellent une réponse immédiate et utilisent Internet, les textos,
des outils dont les jeunes sont plus familiers. Pour les partis traditionnels, ces militants
peuvent représenter un vivier.
Comment se caractérise la politisation des jeunes Français par rapport aux jeunes Européens ?
Ils sont plus abstentionnistes que la moyenne, mais ils sont aussi plus protestataires. Il y a une
fracture entre l’Europe du Nord (Scandinavie, Allemagne) où les jeunes sont politisés de
façon plus conventionnelle et votent plus, et le Sud (Grèce, Italie, Espagne) où ils sont moins
présents sur la scène électorale mais plus dans la rue.
On ne peut pas extrapoler à partir du dernier scrutin. Mais le score d’Europe Ecologie (EE)
sera à suivre. Aux élections européennes, 18% des 18-24 ans ont voté EE, 22% des 25-34 ans
(contre, 16% pour l’ensemble de l’électorat). Selon un dernier sondage Ifop pour Paris
Match [réalisé les 21 et 22 janvier auprès de 853 personnes, ndlr], 22% des 18-24 ans
avaient l’intention de voter EE. L’attrait de ce mouvement chez les jeunes semble persister.
Pour le reste des 18-24 ans, toujours dans ce sondage, 28% pensaient voter PS, 17% UMP et
4% FN.
Cette émergence supposait en effet une unification suffisante des rapports à l’action
collective pour que l’effet d’âge l’emporte sur les écarts qui pouvaient séparer un
jeune agriculteur d’un jeune ouvrier ou d’un étudiant issu des classes moyennes
urbaines. Longtemps, notre société industrielle a pensé que les collectifs qui
comptaient étaient d’origine strictement sociale : qu’il s’agisse des « métiers » dans la
France ancienne, des « classes nouvelles » de Gambetta, de la « classe ouvrière » ou
des « paysans » dans la France du premier XXe siècle, on pensait le politique à partir
de groupes sociaux qui transcendaient les effets de génération. L’unité de la jeunesse,
l’Église catholique en avait mesuré les limites lorsqu’elle avait opté, à la fin des
années 20, pour un apostolat d’Action catholique spécialisée par milieux. Et les
évêques ne concevaient pas que ces jeunes puissent faire de la politique, pas plus
d’ailleurs que la très grande majorité de la société française. Pour que « les jeunes »
deviennent des acteurs politiques, il fallait qu’un événement leur permette
d’échapper au statut de minorité civique qui les avait longtemps maintenus à l’écart,
un peu comme il en avait été pour « les femmes » jusqu’à la généralisation du
suffrage universel en 1944.
Sous cet angle, la date clé fut, le 3 juillet 1974, la promulgation de la loi abaissant de
21 à 18 ans l’âge de la majorité civile. Cette loi, qui fit entrer environ 2,4 millions de
jeunes gens dans le corps électoral, était issue d’une promesse du candidat Valéry
Giscard d’Estaing. Elle était surtout la conséquence de l’irruption des « jeunes » au
cœur du débat politique depuis le milieu des années 60, irruption dont les
événements de mai 1968 furent un révélateur et un moment de cristallisation. Le
conflit des générations fut un moteur de ces événements comme il ne l’avait sans
doute pas été en France depuis le temps de la Restauration, lorsque les jeunes
révoltés du romantisme s’étaient bruyamment opposés, dans les salons, les salles de
spectacle et les gazettes, aux vétérans de la Révolution et de l’Empire. Comment
comprendre ce conflit central des années 68, et quelle en est l’ombre portée sur la vie
politique française depuis lors, c’est la question à laquelle j’aimerais répondre dans
les pages qui suivent. La « génération 68 » a en effet joué un rôle central dans la
manière dont s’est défini en France le rapport des jeunes gens à la politique. Mais il
n’est pas sûr que les conditions qui ont alors conduit les Français à penser que « les
jeunes » étaient devenus des acteurs majeurs de la modernisation de la société soient
encore d’actualité quarante ans plus tard.
Le mouvement est porté par la presse et la radio : l’émission Salut les copains est
lancée en 1959 sur Europe1 par Frank Ténot et Daniel Filipacchi, puis relayée en
1962 par un hebdomadaire qui tire à plus d’un million d’exemplaires l’année
suivante. Il est indissociable d’un certain nombre de progrès techniques, comme la
miniaturisation des transistors et l’invention du « pick-up », qui permettent aux
adolescents d’écouter le « hit-parade » dans l’intimité de leur chambre, à l’écart du
vieux poste de TSF qui continue de diffuser au centre du salon une culture familiale
sans âge. Dans la genèse de mai 1968, la bande des « yé-yé », celle de Johnny
Hallyday et Françoise Hardy, de Sylvie Vartan et Richard Anthony, d’Antoine et
Jacques Dutronc, joue un rôle essentiel en trouvant les mots pour exprimer l’écart
entre la génération de la Résistance et de la reconstruction, d’une part, celle des
sixties et de l’entrée dans la société de consommation, de l’autre.
Scolarisés plus tôt et dans un cadre qui devient plus attentif à leur spécificité
d’enfants ou d’adolescents, les jeunes des années 1960 restent plus longtemps dans le
système scolaire. Depuis 1959, l’enseignement est obligatoire jusqu’à 16 ans. Le
nombre d’adolescents dans l’enseignement secondaire passe d’1,5 million en 1950 à
3 millions en 1960, puis 4,5 millions en 1970. Et c’est une minorité plus importante
qu’auparavant qui peut continuer ses études dans l’enseignement supérieur : la
France comptait 215 000 étudiants en 1960, elle en a 650 000 en 1970. Plus
nombreux, plus autonomes, mieux formés, les « jeunes » des années 1960 sont aussi
mieux armés pour formuler des revendications nouvelles, et prendre en charge,
consciemment ou non, les transformations culturelles provoquées par vingt années
de croissance économique accélérée et par l’entrée dans la société de consommation.
Le gauchisme s’est nourri de ces conflits à répétition, il est au cœur des années 68.
Un de ces traits caractéristiques est la manière dont il formule sur un registre
hyperpolitisé une mutation des systèmes de valeurs et des modes de vie dont les
jeunes issus du baby-boom sont les véritables acteurs. Université, école, famille,
religion, toutes les institutions porteuses de sens collectif, tous les enjeux du
quotidien aussi, se chargent d’un contenu politique, souvent révolutionnaire.
Pendant quelques années, qu’ils soient trotskistes, maoïstes, anarchistes ou chrétiens
révolutionnaires, les jeunes gauchistes travaillent à la politisation de la vie
quotidienne, et croient par là redonner sens au mythe du grand soir et de la
révolution. Le gauchisme est certes ultraminoritaire en France. Mais ses leaders, un
Daniel Cohn-Bendit à la tête du Mouvement du 22 mars, un Daniel Sauvageot à la
tête de l’Unef, etc., parviennent à cristalliser les inquiétudes et les revendications
d’une classe d’âge qui trouve dans leurs discours et leurs slogans un écho à ses
préoccupations.
Il y a bien sûr du jeu dans cette « révolution », et cette dimension ludique crée du
lien entre les groupes politisés, la masse des jeunes gens et le reste de la société
française. Une des premières manifestations étudiantes sur le campus universitaire
de Nanterre a été l’envahissement joyeux de la résidence universitaire des jeunes
filles par les étudiants à l’occasion de la Saint-Valentin de 1967. Dans les universités
occupées, la prise de parole s’accompagne d’un sentiment inédit de liberté. « Sous les
pavés, la plage », « il est interdit d’interdire » : les slogans de 1968 vont dans le sens
de la fête révolutionnaire, au regard de laquelle les brutalités policières et les
discours du pouvoir semblent d’un autre temps. Mai 1968 ne se réduit certes pas à un
mouvement de jeunes, mais il est ressenti comme tel, ce qui revient finalement au
même. Pour la classe politique, pour la société française, c’est une révolte de la
jeunesse, qui se poursuit par une agitation universitaire de quelques années.
Dès 1973 pourtant, alors que lycéens et étudiants descendent dans la rue pour
protester contre la loi Debré réformant le service national, le gauchisme s’épuise. Les
dernières grandes grèves étudiantes datent du printemps 1976, et le
désenchantement vient ensuite. Il s’explique par le vieillissement des acteurs, qui
jettent un regard critique sur leurs engagements passés ; par la crise économique qui
fait monter le spectre du chômage ; par la découverte des camps chinois, du génocide
cambodgien, de la dictature communiste au Vietnam, qui précipite la « crise des
utopies ». Mais ce désenchantement lui-même participe d’une recomposition de
l’espace politique sur la base du conflit des générations. Nourris par un combat
contre le gaullisme et contre le parti communiste qu’ils assimilaient l’un et l’autre à la
génération des pères, les anciens gauchistes et ceux qui se sont reconnus en eux vont
grossir tout au long des années 1970 les rangs du nouveau Parti socialiste, préparant
ainsi la victoire de François Mitterrand aux élections présidentielles de 1981. Le lien
entre la « génération 68 » et la « génération Mitterrand », qui émergera autour des
grèves étudiantes de 1986 et de mouvements de sociétés dont SOS Racisme est
l’archétype, est indissociable de l’irruption des jeunes au cœur du débat politique.
Autrement dit, les enjeux du présent l’emportent toujours sur l’héritage du passé. Les
années 68 ont été suivies d’une recomposition des manières de militer qui a
longtemps été analysée comme une crise de l’engagement parmi les nouvelles
générations. Les mouvements étudiants et lycéens de ces dernières années, tout
comme la protestation violente qui monte régulièrement des banlieues des grandes
villes, prouvent qu’il n’en est rien. La protestation des jeunes travaille toujours de
l’intérieur la société française du premier XXIee siècle. Est-elle aussi facile à identifier
qu’au cours des années 68 ? La réponse est rien moins qu’évidente. D’une part,
l’aggravation de la ségrégation urbaine et spatiale, le grippage de l’ascenseur scolaire
qui met à mal la capacité de l’École à unifier les comportements citoyens,
l’affaiblissement de la légitimité de la sphère politique au profit d’autres ressorts
identitaires, fabriquent de nouveaux clivages susceptibles de l’emporter sur la
communauté d’appartenance à une classe d’âge. D’autre part, il n’est pas sûr que la
protestation des jeunes, fût-elle encore identifiable comme telle, rencontre
aujourd’hui la même attention collective qu’il y a quarante ans. Ne doit-on pas
constater au contraire que, la retraite approchant, la génération 68 est en train
d’imposer la question des seniors comme une nouvelle clé de l’avenir de la société
française ? Si c’est le cas, le conflit de générations a certes encore de beaux jours
devant lui. Mais il n’est pas sûr qu’il tourne désormais à l’avantage des plus jeunes
comme ce fut le cas au cours des années 68.
Denis Pelletier,
Denis Pelletier est historien, membre de l’École pratique des