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Introduction générale :

Le Maroc s’est lancé dans des projets ambitieux de modernisation et de mise à niveau
de son économie. L’un des secteurs les plus concernés est le secteur agro-alimentaire.
Les objectifs de ces changements est de stimuler l’économie nationale, et de susciter
chez les entreprises marocaines la volonté de développer leur rendement afin de
réaliser des bonnes performances, dans un monde où la compétitivité est à son apogée.

Étant monopôle dans le secteur de production du sucre au Maroc, et étant donné que
chaque marocain consomme 36,3 Kg du sucre par ans un chiffre nettement plus élevé
que la moyenne mondiale qui est de 23 Kg/ans, le groupe COSUMAR se trouve
confronté par un déséquilibre entre la demande et la production. Pour y remédier à ce
problème les dirigeants de COSUMAR ont adopté une stratégie qui consiste à couvrir
la consommation locale. Bien évidement, une telle stratégie nécessite une énergie
électrique sûre, mois chère et de bonne qualité.

Sur la base de ce constat, l’objet du travail présenté dans ce rapport concerne l’étude et
le dimensionnement de l’installation électrique d’un alternateur de puissance.
L’objectif de cette installation et de garantir une alimentation en énergie électrique
sûre, fiable et moins chère. Cette étude est organisée en cinq chapitres.

Le premier chapitre est consacré à la présentation de l’organisme d’accueil. Le


deuxième concerne la description et l’analyse du réseau électrique HTA actuel. Le
troisième traite le dimensionnement des ouvrages électriques HTA.

Rapport du projet de Fin d’Étude Page 2


Avant –propos

Le travail présenté dans ce rapport a été effectué au sein de l’entreprise COSUMAR-


SUTA filiale du groupe COSUMAR. Ce rapport est le fruit de 4 mois de stage. Ils ont
représenté pour moi une formidable expérience technique et humaine.

Je tiens à remercier particulièrement :

 Monsieur xxxxx, Professeur à l’École Nationale Supérieure d’Électricité et de


Mécanique, pour l’intérêt qu’il a accordé à mon travail par sa fonction de
rapporteur.

 Monsieur xxxxx, Professeur à l’École Nationale Supérieure d’Électricité et de


Mécanique, pour l’honneur et la gentillesse qu’il m’a fait en acceptant de
participer au jury du projet en tant que Président.

 Monsieur EL MOUDDEN, Professeur à l’École Nationale Supérieure


d’Électricité et de Mécanique, pour avoir encadré mon travail. Je le remercie
par sa confiance et son aide. Je le remercie aussi pour ses qualités humaines.
Qu’il trouve à travers ce mémoire ma profonde gratitude et ma grande
admiration.

 Monsieur AHBAIZ, Ingénieur d’État de l’École Nationale des Sciences


Appliquées et chef de service à COSUMAR-SUTA. Pour avoir encadré,
industriellement, mon travail. Qu’il trouve ici l’expression de ma
reconnaissance pour ses précieux conseils et son aide efficace.

J’adresse mes vifs remerciements à mes professeurs du département Génie électrique,


et surtout ceux de la filière Génie des systèmes électriques. Ainsi que tout le corps
professoral de l’ENSEM pour leur inestimable contribution à notre formation.

Je remercie tout le personnel de COSUMAR-SUTA, et tous les membres du service


maintenance électrique et régulation industrielle, qui m’ont permis de profiter
brillamment de ce stage en termes du savoir-faire technique et relationnel.

Toute ma sympathie va aussi à tous les stagiaires du service pour la bonne ambiance
qu’ils ont su préserver au quotidien. Je pense notamment à Mr. NADIR, Mlle
TAHIRI, Mr OULKADI.

Un grand merci à mes amis Mr. BOUHSSINA et Mr.AIT HAMMOU, pour leur
amitié, leur bonne humeur et leur joie de vivre.

Il m’est impossible d’exprimer en quelques mots tous ce que je dois à ma famille, en


particulier à mes parents BRAHIM et ZAHRA, mes frères MOUSSA et SAAD. Sans
vous je n’aurais sans doute pas fait ce travail. Je leur dois énormément et je leur dédie
ce travail.

A tous…Merci

Rapport du projet de Fin d’Étude Page 3


A Wiam
A mio Padre e mia
Madre
A mio fratello
Alla mia famiglia
Con affetto

Rapport du projet de Fin d’Étude Page 4


Résumé
COSUMAR-SUTA est une entreprise équipée d’une petite centrale thermique
contenant 3 alternateurs de puissance 3 MW chacun. La puissance, estimée, installée
dans ce site industriel s’élève à 13 MW. Pour satisfaire le besoin énergétique la
centrale thermique doit fonctionner en parallèle avec le réseau puissant ONEE. Les
trois alternateurs débitent dans un jeu de barre HTA de 5.5 kV, ce jeu de barre est le
départ vers 15 transformateurs de puissance.

Les problèmes engendrés par ce réseau électrique c’est que, après une série des
extensions, la puissance fournie par la centrale ne satisfait plus les besoins
énergétiques du site qui est en état d’extension continu. De plus le kWh issu da la
centrale thermique est moins chère que le kW importé de l’ONEE. Vu l’insécurité de
l’alimentation tel qu’une panne au niveau de la centrale ou une coupure au niveau de
l’ONEE produit un arrêt total de la production. L’entreprise cherche à annuler
l’alimentation de l’ONEE Par l’installation d’un turbo-alternateur supporté par une
alimentation à secours.

Le travail présenté dans ce rapport concerne l’étude et le dimensionnement de


l’installation du turbo-alternateur qui sera capable de supporter des extensions futures
en résolvant les problèmes cités auparavant. L’accent a été mis sur la réalisation des
tâches demandés par l’entreprise, à savoir le dimensionnement des ouvrages
électriques de la moyenne tension : Réseau de terre, Réducteurs de mesure, le
dimensionnement des jeux de barres accompagné de la vérification des contraintes
mécaniques, l’élaboration du plan de protection, ainsi que la basse tension: le
dimensionnement des câbles, des protections, des batteries et chargeurs pour
l’excitation de l’alternateur. Enfin, une étude technico-économique a été faite pour
estimer le coût du projet.

Rapport du projet de Fin d’Étude Page 5


Abstract

COSUMAR-SUTA is a business contains a small thermal power plant of three


alternators 3 MW each. The installed power in this industrial factory is 13 MW. In
order to satisfy energy need, the plant should work in parallel with power network
ONEE. The three alternators debit in a high voltage bar. This latest is the starting of
15 power transformer.

This power network suffers from many problems; one of them is after a lot of
extensions energy produced by power plant becomes insufficient. Second the KWH
produced by thermal power plant is less expensive than that bought from ONEE. Also
power network is insecure. So the business looks for a new alternator installation
supported by emergency power supply.

The work done in this report concern study and sizing of electrical alternator
installation with solving previously problems. The study concern high voltage sizing
elements: grounding, bar sizing, mechanical constraints, achievement of protection
plan. The low voltage: cables sizing, batteries and chargers for alternator excitation.
Finally an economic study has been done.

Rapport du projet de Fin d’Étude Page 6


Sommaire

Introduction générale ............................................................................................ 2


Résumé .................................................................................................................... 5
Liste des tableaux ................................................................................................. 10
Liste des figures .................................................................................................... 11
Liste des abréviations .......................................................................................... 12
Cahier des charges ............................................................................................... 13
Chapitre I : Présentation de l’organisme d’accueil .......................................... 14
I. Le groupe COSUMAR SA ........................................................................ 15
II. Le marché national du sucre ...................................................................... 17
III. L’entreprise COSUMAR-SUTA ............................................................... 21
IV. Processus de production ............................................................................. 23
Chapitre II : Analyse du réseau électrique HTA actuel ................................... 25
I. Vulnérabilités du réseau HTA actuel ......................................................... 26
II. Bilan de puissance ...................................................................................... 26
II.1.Source d’énergie électrique actuelle .......................................................... 26
II.1.1. Énergie produite par la centrale ...................................................... 26
II.1.2. Énergie ONEE ................................................................................. 27
II.2. Taux de charge des transformateurs .......................................................... 29
II.3 Conclusion .................................................................................................. 30
III. Analyse du coût de l’énergie ONEE .......................................................... 30
III.1. Méthode d’analyse par régression ........................................................... 31
III.2.Analyse de la facture ONEE ..................................................................... 31
III.3. Conclusion ............................................................................................... 33
IV. Structure du réseau HTA actuel ................................................................. 34
IV.1 Schéma de distribution actuel ................................................................... 34
IV.2 Couplage des alternateurs avec le réseau .................................................. 34
Chapitre III : Dimensionnement des ouvrages électriques HTA ................................ 35
I. Établissement du nouveau schéma de distribution .............................. 36
II. Dimensionnement de la section du conducteur ............................................ 37
II.1 Méthode de calcule..................................................................................... 37
II.2 Application au câble de l’alternateur ..... ……………………………………..39
II.2.1 Conditions de la canalisation...... ………………………………………..39
II.2.2 Détermination de la section S1 capable de véhiculer Iz ..... …………….39
II.2.3 Détermination de la section S2 qui vérifié la contrainte thermique ... 41
II.2.4 Détermination de la section S3 qui supporte la tenue thermique ....... 42
II.2.5 Détermination de la section S4 qui vérifie la chute de tension .......... 43
II.2.5 Détermination de la section du neutre ................................................ 43
II.2.6 Conclusion .......................................................................................... 43
III. Dimensionnement du jeu de barres ............................................................. 43
III.1 Contraintes Électriques dans le jeu barres ................................................ 43
III.1.1 Sections des barres ............................................................................ 43
III.1.2 Effet thermique sur le jeu de barres ...... ………………………………...45
III.1.2.1Courant thermique équivalent de courte durée .......................... 45
III.1.2.2 La résistance thermique au court-circuit ................................... 46
III.2 Contraintes mécaniques dans les jeux de barres ....................................... 47
III.2.1Effet électrodynamique sur les jeux de barres ................................... 50
III.2.1.1Vérification des contraintes dans le jeu de barres ...................... 51

Rapport du projet de Fin d’Étude Page 7


III.2.1.1.1Calcul des forces électrodynamiques ................................. 51
III.2.1.1.2 Calcul des contraintes dans le jeu de barres..................... 52
III.2.1.1.3 Contrainte admissible dans un conducteur ...................... 53
III.2.2 Forces exercées sur les supports du jeu de barres ............................ 50
III.2.3 La fréquence propre appropriée ....................................................... 50
IV Dimensionnement du disjoncteur de protection ..... …………………………...50
IV.1 Introduction............................................................................................... 50
IV.2 Caractéristiques......................................................................................... 50
IV.2.1 Tension assignée .............................................................................. 50
IV.2.2 Niveau d'isolement assigné .............................................................. 50
IV.2.3 Courant assigné en service continu.................................................. 50
IV.2.4 Pouvoir de coupure .......................................................................... 50
IV.2.4 Pouvoir de fermeture ....................................................................... 50
IV.2.6 Durée du court-circuit assignée ....................................................... 50
IV.2.7 Fréquence assignée .......................................................................... 50
IV.2.8 Séquence de manœuvre assignée ..................................................... 50
IV.3 Conclusion ................................................................................................ 50
V Dimensionnement des réducteurs de mesure ................................................ 50
V.1 Introduction ................................................................................................. 50
V.2 Transformateur de courant ...... ………………………………………………..50
V.2.1 Caractéristiques du circuit primaire…………………………………50
V.2.1.1 Fréquence assignée ..................................................................... 50
V.2.1.2 Tension assignée du circuit primaire .......................................... 50
V.2.1.3 Courant primaire assigné ............................................................ 50
V.2.1.4 Courant de court-circuit thermique assigné ................................ 50
V.2.1.5 Coefficient de surintensité 𝐾𝑠 ..................................................... 50
V.2.2 Caractéristiques du circuit secondaire................................................. 50
V.2.2.1 Courant secondaire assignée ....................................................... 51
V.2.2.2 Rapport de transformation .......................................................... 52
V.2.2.3 Classe de précision ...... ……………………………………………..52
V.2.2.4 Puissance de précision ................................................................ 52
V.2.3 Conclusion .......................................................................................... 52
V.3 Transformateur de tension ......................................................................... 52
VI Dimensionnement du système d’excitation .................................................. 52
VI.1 Introduction............................................................................................... 52
VI.2 Système d’excitation statique ................................................................... 57
VI.2.1 Le redresseur PD3............................................................................... 57
VI.2.1.1 Étude théorique du montage PD3 ............................................... 57
VI.2.1.2 Dimensionnement des composantes du PD3 .............................. 57
VI.2.2 Dimensionnement du câble à courant continu .................................... 57
VI.2.3 Dimensionnement du filtre anti-harmonique ...................................... 57

Rapport du projet de Fin d’Étude Page 8


Rapport du projet de Fin d’Étude Page 9
Liste des tableaux

Tableau 1 : Fiche technique du groupe COSUMAR ............................................. 17


Tableau 2 : Fiche technique SUTA ........................................................................ 24
Tableau 3 : Historique des anomalies affectant le réseau ..................................... 27
Tableau 4 : Liste des équipements alimentés par l'ONEE et la centrale............... 28
Tableau 5 : les charges des transformateurs ......................................................... 29
Tableau 6 : La consommation de l’énergie durant la campagne de 2017 ............ 33
Tableau 7 : Les modes de poses HTA .................................................................... 40
Tableau 8 : Influence de la température ambiante ................................................ 40
Tableau 9 : Influence de la température ambiante ................................................ 40
Tableau 10 : Les courants admissibles .................................................................. 41
Tableau 11 : Valeurs du coefficient k .................................................................... 41
Tableau 12 : Section qui supporte la contrainte d’écran ...................................... 42
Tableau 13 : Choix de la section du neutre ........................................................... 42
Tableau 14 : Choix de la section des jeux de barres ............................................. 50
Tableau 15 : Paramétrage du disjoncteur de protection ....................................... 50
Tableau 16 : Condition de fabrication selon 𝐾𝑠 .................................................... 50
Tableau 17 : Paramétrage du TC .......................................................................... 50
Tableau 18 : Paramétrage du TT........................................................................... 50
Tableau 19 : Caractéristiques de l’alternateur ..................................................... 50
Tableau 20 : Caractéristiques du système d’excitation ......................................... 20

Rapport du projet de Fin d’Étude Page 10


Liste des figures

Figure 1 : Organigramme du groupe COSUMAR ................................................. 16


Figure 2 : Les sites industriels du groupe COSUMAR .......................................... 18
Figure 3 : Benchmark de la consommation de sucre par habitant........................ 19
Figure 3 : Benchmark de la consommation de sucre en Afrique ........................... 19
Figure 4 : Consommation nationale de sucre par produit ................................... 20
Figure 5 : Répartition des ventes par segment de clientèle ................................... 20
Figure 6 : Évolution des ventes en valeur de sucre du Groupe ............................. 21
Figure 7 : Production nationale de sucre par produit .......................................... 21
Figure 8 : Organigramme SUTA ........................................................................... 23
Figure 9 : Processus de traitement de la betterave ............................................... 25
Figure 10 : Schéma de principe de la centrale ...................................................... 28
Figure 11 : Taux de charge durant la journée 3/5/2018 ....................................... 31
Figure 12 : Graphe de la méthode d’analyse par régression ................................ 32
Figure 13 : Schéma de distribution actuel............................................................. 34
Figure 14 : Schéma de principe de la synchronisation ......................................... 35
Figure 15 : Nouveau schéma électrique de distribution ........................................ 37
Figure 16 : Algorithme de dimensionnement d’un conducteur HTA ..................... 38
Figure 17 : Les canalisations de l’alternateur G4 ................................................ 39
Figure 18 : Séquences de manœuvre ..................................................................... 50
Figure 19 : Principe de protection ........................................................................ 50
Figure 20 : Les tensions assignées du circuit primaire ......................................... 50
Figure 21 : Principe de l’excitation statique ......................................................... 50
Figure 22 : Schéma d’un PD3 tout thyristors........................................................ 50
Figure 23 : Allure de la tension redressée pour 𝛼 = 45 ....................................... 50

Rapport du projet de Fin d’Étude Page 11


Liste des abréviations

ONEE Office National de l’Électricité et de l’eau potable


SUTA Sucreries raffinerie du Tadla
HTA Haute tension catégorie A
BT Basse tension
TGBT Tableau général basse tension
TC Transformateur de courant
TT Transformateur de tension
G Générateur
Kg Kilogramme
MW Méga Watt
KWH Kilowattheure
KVA Kilovolt ampère
T Tonne
TB Tonne Betterave
RDPS Redevance de dépassement de la puissance souscrite
HT Hors taxes
IACM Intercepteur aérien à commande manuelle
JDB Jeu de barre
CPS Cahier des prescriptions spéciales
J Jour
h Heure
Ω Ohm
STEP Station de traitement des eaux polluées
IEC Commission Électrotechnique Internationale
N Newton
Pa Pascal
MS Machine synchrone
PD3 Pont double triphasé
CPI Contrôleur permanent d’isolement

Cahier des charges

Rapport du projet de Fin d’Étude Page 12


Étude et dimensionnement des ouvrages électriques HTA de la centrale

 Analyse du réseau actuel


 Établissement de la puissance du turbo-alternateur
 Établissement du nouveau schéma de distribution HTA
 dimensionnement des liaisons et des jeux de barres
 Réseau de terre
 Réducteurs de mesures
 Vérification des contraintes mécaniques des Jeux de barres 5,5 kV
 dimensionnement des services auxiliaires
 Élaboration du plan de protection du réseau HTA

Étude de l’installation basse tension de la centrale.

 Bilan de puissance (dimensionnement des sources d’énergie basse tension du poste)


 Canalisations
 Choix de la protection
 Étude de la sélectivité




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Chapitre I :
Présentation de l’organisme d’accueil

Rapport du projet de Fin d’Étude Page 14


I. Le groupe COSUMAR SA

Le Groupe COSUMAR SA , l’unique opérateur sucrier marocain, assure


l’extraction à partir des plantes sucrières locales, le raffinage du sucre brut importé, le
conditionnement, la distribution et l’exportation du sucre blanc sous différentes
formes.

I.1 Organisation

L’organigramme fonctionnel du Groupe COSUMAR se présente comme suit :

Figure 1 : Organigramme du groupe COSUMAR

I.2 Activités du groupe

Selon l’article 3 des statuts, la société a pour objet :

 Le raffinage des sucres importés ou produits localement, leur présentation et


conditionnement ;

Rapport du projet de Fin d’Étude Page 15


 La valorisation, sous toutes formes, des sous-produits provenant de ces
opérations
 L’achat, l’importation, l’exportation et la vente des sucres bruts ou raffinés, ainsi
que tous produits saccharigènes, le commerce en général de ces denrées, le tout
dans le cadre de la réglementation en vigueur.

 La création, l’exploitation de tous laboratoires et bureaux d’études spécialisés :

 dans l’industrie sucrière en vue de la promotion de cette industrie


 dans l’étude des problèmes de la culture de la betterave sucrière et de la canne à
sucre

 Toutes opérations mobilières, immobilières, industrielles, agricoles,


commerciales et financières pouvant se rattacher directement ou indirectement
aux objets ci-dessus et à tous autres objets similaires ou connexes

 La prise d'intérêts par voie d'apport, fusion, participation, souscription, ou de


toute autre manière, à toutes entreprises ou sociétés se rattachant directement ou
indirectement aux objets ci-dessus définis.

Le tableau suivant donne des informations à caractère général

Dénomination sociale COSUMAR SA


Siège social 8 rue Mouatamid Ibnou Abbad, BP 3098 Roches
Noires Casablanca
Téléphone 05.22.67.83.00 – 05.29.02.83.00
Fax 05.22.24.10.71
Site Internet www.cosumar.co.ma
Forme juridique Société Anonyme de droit privé marocain à
Conseil d’Administration.
Date de constitution 1967
Durée de vie 99 ans
Registre de commerce Casablanca – 30.037
Exercice social Du 1er janvier au 31 décembre
Capital social 419 105 700 Dh divisé en 41 910 570 actions de 10 Dh
chacune et
intégralement libérées
Consultation des documents Les statuts, procès verbaux des Assemblées Générales,
juridiques rapports des
Commissaires aux Comptes, rapports de gestion peuvent
être consultés au
siège social de la société.

Tableau 1 : Fiche technique du groupe COSUMAR

I.3 Implantations

Rapport du projet de Fin d’Étude Page 16


Le groupe COSUMAR est présent dans l’intégralité du territoire marocain ci-dessous
sont présenté des chiffres clés :

 Chiffre d’affaires : 7 milliards de DH


 Amonts agricole : 80 000 agriculteurs
 Production de plantes sucrières : 3 400 000 tonnes/ans
 Production de sucre : 1 140 000 tonnes/ans

La figure suivante présente les sites du groupe COSUMAR

Figure 2 : Les sites industriels du groupe COSUMAR

II. Le marché national du sucre

La filière sucrière au Maroc revêt une place stratégique dans l’économie nationale. En
effet, elle contribue dans la sécurité alimentaire du pays en matière de sucre, à la
création d’emplois dans les secteurs agricoles et industriels, à l’émergence de pôles de
développement régionaux et à l’amélioration des revenus des agriculteurs.

En 2015, le secteur génère un chiffre d’affaires de près de 7 milliards de dirhams, et


participe à la formation de revenu de près de 80 000 exploitants agricoles, 1 600
employés de l´industrie et de nombreux emplois indirects (saisonniers, transport,
système d´irrigation...).

Suite à l'acquisition en 2005 des quatre sociétés sucrières (SUTA, SUNABEL,


SUCRAFOR et SURAC) à l'issue d’un processus de privatisation compétitif,
COSUMAR est devenu l'unique opérateur industriel sucrier marocain. COSUMAR
dispose ainsi de 7 sucreries réparties sur le territoire ainsi que d’une raffinerie à
Casablanca.
Sur le plan organisationnel, le secteur est représenté par la fédération (FIMASUCRE),
qui regroupe l’Association Professionnelle Sucrière (APS), représentée par les 5
sociétés sucrières (COSUMAR, SUTA, SUNABEL, SUCRAFOR et SURAC) et

Rapport du projet de Fin d’Étude Page 17


l’Union Nationale des Associations des Producteurs des Plantes Sucrières du Maroc
(UNAPPSM) représentée par les 6 associations régionales des producteurs.

II.1 Évolution de la consommation nationale


La consommation de sucre par habitant au Maroc s’établit à 36,3 kg par an, soit un
niveau supérieur aux moyennes mondiales et africaines (respectivement 23 kg et 16
kg), telle qu’illustrée par le graphique suivant :

Figure 3 : Benchmark de la consommation de sucre par


habitant dans le monde en 2015 (Kg/habitant)

Le Maroc est le 6ème marché de sucre en Afrique en termes de consommation, telle


que l’illustre le graphique ci-dessous :

Figure 3 : Benchmark de la consommation de sucre en Afrique


en 2015 (millions de tonnes)

Les volumes de sucre vendus au Maroc connaissent une croissance régulière,


soutenue par une croissance constante de la population et une augmentation de la
consommation des produits transformés et du pouvoir d’achat.

La production nationale étant déficitaire, le Maroc a recours à l’importation de


sucre brut qu’il raffine.

Rapport du projet de Fin d’Étude Page 18


L’évolution de la consommation nationale de sucre par produit entre 2012 et
2015 se présente comme suit :

Figure 4 : Consommation nationale de sucre par produit 2012 –


2015 (milliers de tonnes)

Le pain de sucre est le produit de consommation le plus populaire chez la clientèle


particulière, représentant 32% du volume vendu total en 2015.

La croissance du marché est essentiellement soutenue par la croissance du sucre


granulé (représentant 55% du volume vendu en 2015) porté en grande partie par les
clients industriels.

L’évolution des ventes de sucre du Groupe COSUMAR par segment de clientèle entre
2012 et 2015 se présente comme suit :

Figure 5 : Répartition des ventes par segment de clientèle 2012


– 2015 (milliers de tonnes)

Les ventes de sucre destinées aux grossistes et administrations représentent 79,3% des
ventes au Maroc en 2015.

Les ventes de sucre aux industriels et à la grande distribution englobent les ventes
directes, les ventes indirectes via des grossistes ainsi que les ventes aux hypermarchés
et supermarchés.

Rapport du projet de Fin d’Étude Page 19


L’évolution des ventes en valeur de sucre du Groupe COSUMAR entre 2012 et 2015
se présente comme suit :

Figure 6 : Évolution des ventes en valeur de sucre du Groupe


Cosumar 2012 – 2015 (millions de dirhams)

Les ventes en valeur du sucre du Groupe Cosumar ont connu une croissance soutenue
au rythme de 5,3% par an sur la période 2012-2015.

II.2 Évolution de la production nationale

L’évolution de la production nationale de sucre par produit entre 2012 et 2015 se


présente comme suit :

Figure 7 : Production nationale de sucre par produit 2012 –


2015 (milliers de tonnes)

La production nationale s’élève à 508 KT en 2015, pour une consommation nationale


de 1 223 KT. Afin de pallier à ce déficit, le Maroc a recours à l’importation de sucre
brut qu’il raffine.

L’importance des précipitations enregistrées au niveau de l’ensemble des périmètres


(440,4 mm en 2015 contre 380 mm en 2014), a permis le bon développement des
cultures sucrières et la croissance de la production.

Rapport du projet de Fin d’Étude Page 20


Ainsi, la campagne 2015 a connu une hausse de rendement à l’hectare par rapport à la
campagne précédente en passant de 60,5 tonnes à 63,3 tonnes pour la betterave à
sucre et de 55,2 tonnes à 63,0 tonnes pour la canne à sucre.

Quant à la production réalisée, qui s’établie à plus 500 000 tonnes de sucre, elle s’est
nettement améliorée par rapport à 2014 avec une hausse de 4,5% pour la betterave à
sucre et de 39,1% pour la canne à sucre.

III. L’entreprise SUTA

La sucrerie raffinerie du TADLA (par abréviation SUTA) est la deuxième sucrerie à


être édifiée dans le cadre du programme sucrier au MAROC. La construction de la
SUTA par la firme allemande BMA-BW-LUKS a duré 16 mois. Elle a été inaugurée
le 16 Mai 1970.

III.1 Date de clés de SUTA

 1970 : Date de création


 1980 : Augmentation de la capacité 6000TB/J
 1997 : Fusion des trois sucreries SUTA, SUBM, SUNAT
 2005 : Acquisition de la sucrerie par COSUMAR
 2008 : Passage en blanc
 2009 : Augmentation de la capacité 8000TB/J
 2010 : Démarrage des deux lignes du Pain pack
 2012 : Démarrage de la STEP

III.2 Reconnaissances SUTA

 2003 : Accréditation du laboratoire de réception ISO 17025


 2009 : Accréditation du laboratoire de contrôle ISO 17025
Certification SMI QSE
 2010 : 1er prix d’encouragement de la sécurité
 Prix TAKDIR – COSUMAR Qualité, sécurité Edition 2010
 2011 : Certification conformité sociale selon la N.M 00.5.601
Prix national de la sécurité
 2013 : Prix national de la qualité
Certificat de conformité de la STEP
 2015 : Certification 9001 de l’amont agricole

III.3 Organigramme SUTA

Rapport du projet de Fin d’Étude Page 21


Figure 8 : Organigramme SUTA

III.4 Les produits

 Les produits finis

Pain pack Lingot Sucre granulée Morceau


1kg, 2kg et 50kg

 Les co-produits

Mélasse Pulpe sèche comprimée Pulpes ensilés 50kg ,450Kg


Pulpes humide vrac
Radicelles et feuilles

Rapport du projet de Fin d’Étude Page 22


III.5 Fiche technique de SUTA

Siège sociale de l’usine SUTA : Sucrerie appartient à la filière COSUMAR de GROUPE


SNI km 46 route de Marrakech Béni Mellal
Activités Production du sucre blanc, le pain de sucre, le sucre en lingot et
en morceau
Téléphone 523445474, 529800780 et 529800781
Capital 104 million de centime 277 800 DH
Chiffre d’affaire 441 122 000 DH
Forme juridique Société Anonyme.
Date de constitution 1971
Registre de commerce 214087 FQUIH BEN SALAH
N ° de patente 41355041
CNSS N° 1881673
Identification fiscale 06140900
Effectif 163

Tableau 2 : Fiche technique SUTA

IV. Processus de production

 Réception

Le rôle du centre de réception est la détermination du poids net et la


polarisation qui sont la base du paiement de l’agriculteur et l’évaluation de la
qualité de la betterave réceptionnée.

 La diffusion

Le but de la diffusion est l’extraction du maximum de sucre de la betterave


dans les conditions optimales avec l’extraction d’un minimum de non sucres et
permettant une meilleure pressabilité des pulpes.

 L’épuration

Le but de l’épuration consiste à la neutralisation du jus de diffusion avec


l’élimination du maximum des non sucres.

 L’évaporation

Le but de l’évaporation est la concentration du jus épuré ayant un brix de 16 à


18 pour le ramener à un brix de 65 à 68.

 Cristallisation

Rapport du projet de Fin d’Étude Page 23


Son but essentiel est l’extraction avec un rendement aussi élevé que possible,
le sucre dissous dans le sirop sous forme cristallisée. Les non-sucres sont
concentrés dans une solution épuisée : la mélasse.

 Séchage et conditionnement

Le but de séchage est de permettre le stockage du produit granulé dans des bonnes
conditions et le préserver contre toute altération physique, chimique et biologique.
Le séchage permet de diminuer l’humidité de sucre de à 0.6% à 0.03%

Le schéma suivant résume les étapes citées auparavant

Figure 9 : Processus de traitement de la betterave

Rapport du projet de Fin d’Étude Page 24


Chapitre II :
Analyse du réseau électrique HTA actuel

Rapport du projet de Fin d’Étude Page 25


I. Vulnérabilités du réseau HTA actuel

Le réseau de distribution actuel de l’usine est un réseau HTA 5,5 kV en simple


antenne qui pose beaucoup des problèmes :

 Faible continuité de service : un défaut en une partie du réseau implique le


déclenchement total du réseau

 L’insécurité de l’alimentation via l’ONEE : S’il y a une coupure au niveau de


l’ONEE et si les charges qu’il alimente ne sont pas délestées rapidement la
centrale va déclencher, ce qui implique un redémarrage général de l’ensemble
chaudière plus alternateurs, généralement la moyenne du temps de démarrage
est de trois à quatre heures : perte de production

 Le coût élevé de l’énergie importée via l’ONEE : en période de la compagne


l’énergie de l’ONEE varie entre 2.2 MW et 2.4 MW. Étant donné que la
campagne fonctionne 24h/24et 7j/7 ce qui rend impossible d’éviter les heures
de pointes cet à dire des fraies supplémentaires.

 Instabilité du réseau : En période de la campagne souvent des retours de


puissance manifestent au niveau des trois groupes, des écroulements de
fréquence et de tension

Le tableau suivant montre l’historique des anomalies qui ont affecté le réseau
sur les dernières quatre années

2014  Déclenchement de la centrale 2 fois


 Coupure ONEE 35 minutes (cumulées)
2015  Déclenchement de la centrale (écroulement de fréquence)
2016  Retour de puissance : 1 des alternateurs fonctionne en
mode moteur
 Déclenchement de la centrale : dysfonctionnement de la
chaudière
2017  Déclenchement de la centrale : surcharge
Tableau 3 : Historique des anomalies affectant le réseau

Sur la base de l’historique on voit claire que le réseau de distribution en


question présente plusieurs inconvénients, il reste maintenant de faire un bilan de
puissance général pour déterminer la puissance du turbo-alternateur à installer.

II. Bilan de puissance

II.1 Source d’énergie électrique actuelle

II.1.1 Énergie produite par la centrale

La puissance nominale des trois turbo-alternateurs est de 9 MW, or la charge


moyenne de la centrale est de 8.2 MW avec des pics de 8.8 MW

Rapport du projet de Fin d’Étude Page 26


Figure 10 : Schéma de principe de la centrale

Cette marge de sécurité est nécessaire pour pouvoir absorber le pic de puissance
maximal dû à des appels de courant au démarrage de certains équipements
(centrifugeuses discontinues) et l’absence de répartition de charge entre les 3
turboalternateurs

II.1.2 Énergie ONEE

Le besoin global de l’usine en énergie électrique est de l’ordre de 11 MW, alors que la
production est limitée à 8.2 MW.L’ONEE permet de satisfaire le besoin de l’usine
(entre 2.2 MW et 2.4 MW en période de campagne)

 Solution actuel adoptée pour éviter le déclenchement de la centrale à cause


de la surcharge

Afin de remédier au problème de déclenchement de la centrale à cause de la surcharge


la solution adoptée actuellement consiste à faire basculer de façon manuelle les
équipements suivants vers l’ONEE

Équipement Puissance en KW
Déchargement mécanique 350
Presse à pellets N°4 200
01 presse à pulpe humide 90
Presse à pulpe humide 980 250
Pompe à gaz HIBON N°6 300
Agitateurs 1er jet 275
Tour de réfrigération N°3 132
Tour de réfrigération HAMON 75
BMA K2300 d'affinage N°1, N°2, N°3, N°4, N°5 5*90
La ligne 50kg + annexes 180
Presse à pulpe sèche 160

Dépoussiéreurs 90

Rapport du projet de Fin d’Étude Page 27


Station sucre déclassé 45

Centrifugeuse N°4 (3ème jet) 90

Tableau 4 : Liste des équipements alimentés par l'ONEE et la centrale

Les problèmes posés par cette méthode sont :

 Risque de court-circuit en cas d’inattention de l’électricien


 le temps d’intervention est lent

Pour déterminer la puissance de l’alternateur à installer il faut passer par un bilan de


puissance général afin de déterminer la puissance installée dans le site et la multiplier
par un facteur de correction qui représente les extensions futures. Le tableau ci-
dessous donne les puissances installées dans les différents ateliers de l’usine ainsi que
les transformateurs qu’il l’alimente

Transformateur Atelier Puissance


En KW
TR Lingot (morceau) 9999
N°13(ONEE) Charges mixtes 910
TR N°1(ONEE) 1600 KVA
5000 KVA 5.5 KV/400V
22kV/5.5kV TR Conditionnement (Pain pack) 1100
N°15(ONEE)
1600 KVA
5.5 KV/400V
TR La STEP 380
N°16(ONEE)
1600 KVA
5.5 KV/400V
TR N°2 (ONEE) Déchargement mécanique (mixte) 345
1250 KVA Presse à pellets N°4 (mixte) 200
22 kV/400 V 3 presses à pulpe humide (mixte) 270
Éclairage 110
TR N°3 Tour 4000 T 1180
1600 KVA Station lavage 164
5.5 kV/400 V Déchargement mécanique 345
Pompes à betteraves N°1 et N°2 500
TR N°4 La sécherie 1080
1600 KVA
5.5 kV/400 V 2 pompes d’abattages 320

TR N°5 Épuration/Évaporation 1200


1600 KVA Compresseurs d’air 300
5.5 kV/400 V Presse BABBINI N°1 350
3 presses à pulpe humide 270
TR N°6 Cristallisation 1650

Rapport du projet de Fin d’Étude Page 28


1600 KVA 2 Compresseurs d’air 220
5.5 kV/400 V
TR N°7 (Charges mixtes) Tour de réfrigération 210
1600 KVA Centrifugeuse continues 350
5.5 kV/400 V La ligne 50kg+annexe 460
Pompe à gaz 300
TR N°8 Chaudière 800
1600 KVA
5.5 kV/400 V Four à chaux 700

TR N°9 Presse à pulpe 980 315


1600 KVA 2 pompes de filtration 160+200
5.5 kV/400 V Coupe racine N°1 132
Tour 6000 T 1800
TR N°10 Pompes à gaz N°1 et N°6 250+300
1600 KVA Presse BABBINI N° 2 350
5.5 kV/400 V Centrifugeuses discontinues (1, 4,5) 275+2*187

Décalcification 555
TR N°11 Malaxeurs verticaux 120
1600 KVA Pompe à vide N°5 315
5.5 kV/400 V 2 éme jet 600
Agitateurs 1 er jet 300
TR N°12 Conditionnement 430
1600 KVA Armoire COMESSA 180
5.5 kV/400 V Centrifugeuses discontinues (2,3) 250*2
Pompe à vide N°6 315
Silo à sucre 180
TR N°14 Pompe à vide N°7 315
1600 KVA 4 pompes alimentaires chaudière 785
5.5 kV/400 V
Centrifugeuses discontinue N° (6, 7,8) 250*3
TR N°17 725
800 KVA Lavage
5.5 kV/400 V
Tableau 5 : Les charges des transformateurs

Pour décider est ce qu’on doit faire un bilan de puissance à travers les charges ou bien
les transformateurs il faut vérifier le taux de charge des ces derniers. S’il est acceptable
la puissance globale du turbo-alternateur sera la somme des puissances nominales des
transformateurs. Sinon un bilan de puissance classique devra s’effectuer

II.2 Taux de charge des transformateurs

Les taux de charge durant la journée du 03/08/2017 pour un traitement de 7440TB est
donnée par la figure suivante
Avec :

Rapport du projet de Fin d’Étude Page 29


𝑃𝑢𝑖𝑠𝑠𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑚𝑜𝑦𝑒𝑛𝑛𝑒
𝑇𝑎𝑢𝑥 𝑚𝑜𝑦 =
𝑃𝑢𝑖𝑠𝑠𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑛𝑜𝑚𝑖𝑛𝑎𝑙𝑒

𝑃𝑢𝑖𝑠𝑠𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑚𝑎𝑥𝑖𝑚𝑎𝑙𝑒
𝑇𝑎𝑢𝑥 𝑚𝑎𝑥 =
𝑃𝑢𝑖𝑠𝑠𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑛𝑜𝑚𝑖𝑛𝑎𝑙𝑒

Taux de charge en %
80
70
60
50
40
Taux moyen
30
Taux maxi
20
10
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18
Axis Title

Figure 11 : Taux de charge durant la journée 3/5/2018

Seul l’éclairage a été alimenté par le TR2 d’où son taux de charge faible

La moyenne du taux moyen est : 36.76%

La moyenne du taux maximal est : 38.94%

La moyenne du taux moyen est de l’ordre de 37 % ce qui vaut dire que les
transformateurs sont extrêmement soulagés. Donc la puissance de l’alternateur se
calcule comme suit :

S= 800 + 14*1600 = 23.2 MVA

Puisque le taux de charge est faible on va introduire un facteur de correction : k=0.8

Donc : 𝑆 ′ = 𝑘 ∗ 𝑆 = 18.56 𝑀𝑉𝐴

Avec un facteur de puissance égale à 0.8 La puissance du turbo-alternateur à installer


est donc 14.85 MW, Par majoration on prend

P= 15 MW

II.3 Conclusion

Rapport du projet de Fin d’Étude Page 30


À travers le bilan de puissance effectué on en déduit que :

 Tous les transformateurs sont sous chargés ce qui vaut dire qu’ils acceptèrent
des extensions futures

 La puissance du turbo-alternateur à installer est de 15 MW et c’est la même


puissance demandée dans le CPS

III. Analyse du coût de l’énergie ONEE

III.1 Méthode d’analyse par régression

La méthode d’analyse par régression est une méthode qui fait partie du prédiagnostic
dans l’audit énergétique. L’objectif de cette méthode est de déterminer le potentiel
d’économies, cet à dire dans quelle mesure on peut faire des économies de l’énergie
électrique par la maîtrise du processus, ainsi que le gaspillage de l’énergie électrique.
Les résultats de la méthode d’analyse par régression vont constituer un argument fort
qui supportera la décision de la potentielle indépendance de l’usine au réseau de
distribution ONEE.

La consommation électrique globale en KWH en fonction du traitement de la betterave


en TB pour l’année 2018 est donnée par la figure suivante :

14,000
y = 0,950x + 1799
12,000

10,000

8,000

6,000

4,000

2,000

0
0 2,000 4,000 6,000 8,000 10,000 12,000

Figure 12 : Graphe de la méthode d’analyse par régression

La consommation électrique est liée au traitement de la betterave par la relation:

𝐶𝑜𝑛𝑠𝑜𝑚𝑚𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 é𝑙𝑒𝑐𝑡𝑟𝑖𝑞𝑢𝑒 = 0.95 ∗ 𝑇𝑟𝑎𝑖𝑡𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 + 1799

D’après le graphe ci-dessus on constate que :

 La consommation fixe (𝑇𝑟𝑎𝑖𝑡𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 = 0) est de l’ordre de 1799 KWH


représenté par la consommation du conditionnement, STEP, et l’éclairage et
représente 15% de la consommation globale

Rapport du projet de Fin d’Étude Page 31


 Les points ne sont pas dispersés autour de la moyenne ce qui montre que le
processus est globalement bien maitrisé.

 Si un audit énergétique aura lieu le gain en énergie électrique ne va pas être


très intéressent ce qui supporte la solution proposée auparavant

III.2 Analyse de la facture ONEE

La consommation en énergie électrique via l’ONEE varie entre 2.2 MW et 2.8 MW


avec une puissance souscrite de 2.5 MW. Le problème c’est que la campagne dure
environ 3 mois durant lesquels la production est actif 24h/24 et 7j/7 ce qui rend
impossible d’immigrer vers les heures creuses. Aussi il semble inintéressant de
diminuer la puissance souscrite, sinon elle sera franchise ce qui ajoutera des pénalités
supplémentaires sous forme de redevance de dépassement de la puissance souscrite
RDPS. En ce qui concerne le facteur de puissance moyen il est supérieur à 0,8. Le
tableau suivant donne l’historique de consommation, le facteur de puissance moyen, le
montant HT payé et autres paramètres durant les trois mois de la campagne de l’année
2017.

Équipement Mai Juin Juillet


Puissance appelée en KW 2400.4 2628.2 2425.8

Consommation ONEE en 1780.8 2138 1979.9


KW

Dépassement de Ps 0 128.2 0
Facteur de puissance moyen 0.91 0.95 0.93
RPS (DH) 115 657.77 115 657.77 115 657.77
RC 1 287 945.79 1 546 287.12 1 431 942.88
RDPS 0 102 165.06 0
Maj.(FP) 0 0 0
Montant total HT en DH 1 403 603.56 1 764 110.6 1 547 600.65

Tableau 6 : La consommation de l’énergie durant la campagne de 2017

La puissance souscrite est de 2500 KW

Définitions :

 Puissance souscrite : c’est la puissance contractuelle fixée dans le contrat de


raccordement au réseau HTA et que le client final peut exploiter du réseau de
distribution. Dans le cas où la puissance souscrite est franchie, une redevance
de dépassement sera facturée.

 Puissance appelée : c’est la puissance maximale appelée au cours d’un mois.

Rapport du projet de Fin d’Étude Page 32


 Redevances de puissance souscrite (RPS) : La redevance de puissance est
facturée en fonction de la puissance souscrite et la prime fixe. Elle est calculée
pour l’année et est facturée mensuellement comme suit :

𝑅𝑝 = 𝑃𝑠 × 𝑃𝑓 /12

Pf : Prime fixe égal à 494,09 DH/kVA par An


Ps : Puissance souscrite

 Redevance de consommation (RC) : C’est la somme des consommations


multipliées par les prix unitaires dans chaque poste horaire. Sa formule est la
suivante :

RC=Cons HP *pHP + Cons HPL *pHPL + Cons HC *pHC

Cons : Énergie active consommée dans un poste horaire

pHP : prix unitaire dans les heures de pointe

pHPL : prix unitaire dans les heures pleines

pHC : prix unitaire dans les heures creuses

 Redevance de dépassement de la puissance souscrite (RDPS)

Si au cours d’un mois donné de l’année, la puissance appelée dépasse la valeur de la


puissance souscrite, la différence entre les deux puissances sera passible d’une
redevance dite de dépassement de puissance souscrite calculée comme suite :

RDPS=1,5*(PA-PS)*Pf

PA : Puissance appelée
PS: Puissance souscrite
Pf : Prime fixe

 Pénalité due à l’insuffisance du facteur de puissance Maj.(FP)

Si le facteur de puissance mensuel est inférieur à 0.8 (valeur limite imposée par le
contrat HTA), le montant total des redevances dues par le client au titre de sa
consommation mensuelle (redevance de puissance, redevance de dépassement de la
puissance souscrite et redevance de consommation) sera majoré de 2% pour chaque
centième d’insuffisance du facteur de puissance constatée

Maj. (FP) = 2 * (0.8 – cos (phi)) * (RC+RP+RDPS)

RC : Redevance de consommation
RP: Redevance de puissance
RDPS : Redevance de dépassement de puissance souscrite
Cos(phi) : Facteur de puissance

Rapport du projet de Fin d’Étude Page 33


Le seuil 0.8 du facteur de puissance est relatif au type de contrat, il peut prendre la
valeur de 0.9 aussi. Pour la SUTA le facteur de puissance contractuel est de 0.8

III.3 Conclusion

D’après l’analyse par régression et l’analyse de la facture on peut conclure que le


processus de fabrication est bien maîtrisé cet à dire qu’il n’ya pas un gaspillage
important de l’énergie électrique. Aussi les heures de pointes sont inévitables. La
diminution de la puissance souscrite semble illogique et mènera à des frais
supplémentaires. Généralement on peut dire que les paramètres de la facture sont
maitrisés.

D’après tous ce qui est traité auparavant la seule solution qui reste pour optimiser le
coût de l’énergie électrique est de faire une production autonome.

IV. Structure du réseau de distribution actuel

IV.1 Schéma de distribution actuel

Le schéma de distribution actuel est donné par la figure suivante :

Figure 13 : Schéma de distribution actuel de l’usine

Fonctionnement :

 Durant la campagne : les disjoncteurs de couplage se ferment jusqu’à ce que


les 3 groupes G1, G2, G3 se synchronisent avec l’ONEE (synchronisation

Rapport du projet de Fin d’Étude Page 34


directe), puis le disjoncteur de couplage coté ONEE s’ouvre alors que le
disjoncteur de couplage coté centrale doit rester fermé.

 En inter-campagne : le disjoncteur de couplage coté ONEE se ferme, les


groupes G1, G2, G3 se synchronisent avec l’ONEE (synchronisation inverse)
puis la centrale s’arrête et seul l’ONEE alimente une partie des charges de
l’usine.

IV.2 Couplage des alternateurs avec le réseau

Lors de la synchronisation de la centrale avec le réseau infiniment puissant ONEE, la


durée de fermeture du disjoncteur de couplage coté ONEE, imposée par l’ONEE, ne
doit pas dépasser 30 minutes pour éviter l’injection de la puissance produite par la
centrale dans le réseau. C’est ce n’est pas contrôlée, cette injection va être vue par le
réseau comme un déséquilibre, à haut échelle, entre la production et la demande ce
qui mènera à un écroulement de fréquence : passage en quelques secondes de 50 Hz à
0. Ce qui produit le déclenchement du réseau puissant. Pour éviter ce problème le
disjoncteur de couplage est commandé à telle sorte qu’au-delà de 30 minutes il
s’ouvre automatiquement.

Comme toute machine synchrone le couplage des alternateurs de la centrale avec le


réseau nécessite une coïncidence parfaite entre les grandeurs suivant : fréquence,
valeur efficace et déphasage entre tension et courant. Le couplage est une opération
très délicate et dans SUTA se fait d’une manière automatique par un dispositif
particulier : Le SYNCHROTACT.

Figure 14 : Schéma de principe de la synchronisation

U1 : Tension du réseau (du jeu de barres)


U2 : Tension aux bornes l’alternateur
DISJ : Disjoncteur
RTA : Régulateur de tension automatique
RT : Régulateur de la turbine (de fréquence)
COMMAND : Ordre de mise en parallèle

Rapport du projet de Fin d’Étude Page 35


Chapitre III :
Dimensionnement des ouvrages
électriques HTA

Rapport du projet de Fin d’Étude Page 36


I. Établissement du nouveau schéma de distribution

Le nouveau schéma de distribution général doit répondre aux exigences cités


auparavant donc il doit contenir un groupe de 15 MW en parallèle avec une
alimentation à secours constituée de l’ONEE renforcé par les 3 groupes de 3 MW. Le
nouveau schéma de distribution est donné par la figure suivante :

Figure 15 : Nouveau schéma électrique de distribution général

Fonctionnement :

 Durant la campagne (120j) : les disjoncteurs de couplage C1 et C2 se ferment


de même D4 donc toutes les charges de l’usine se trouvent alimenter par
l’alternateur G4.
 En cas de panne de G4 : C1 et D4 s’ouvrent D0, D1, D2, D3 se ferment, le
réseau prend la configuration du réseau actuel.
 En inter-campagne : La centrale s’arrête carrément, D0 se ferme et les charges
de l’usine se trouvent alimenter par l’ONEE (taux de charge très faible)

Remarque :

Le TR 2 est un transformateur qui assure juste l’éclairage et les prises de courant 220
V et il est indépendant du JDB 5.5 kV du coup il sera toujours alimenter par l’ONEE
afin d’éviter les effets du flicker.

II. Dimensionnement de la section du conducteur ( Norme CEI 60 502-2)

II.1 Méthode de calcule

Le câble qui sera dimensionné relie la sortie de l’alternateur G4 au disjoncteur D4, la


méthode consiste à :
 Calculer le courant maximal d’emploi
 Déterminer le facteur de correction global relatif au mode de pose et aux
conditions d’installation
 Déterminer la section nécessaire à l’échauffement en régime normal
 Vérifier la contrainte thermique en cas de court-circuit en fonction de
dispositif de protection
 Vérifier les chutes de tension en régime normal et pendant le démarrage de
gros moteur
 Vérifier la tenue thermique des écrans de câble lors d’un défaut phase-terre
 Déterminer les conditions de mise à la terre des écrans de câbles

La section à retenir est la section minimale vérifiant toutes ces conditions. Une
tolérance de 5% est admise sur les courants admissibles lors du choix de la section des
conducteurs.
L’organigramme suivant résume ces étapes de dimensionnement :

Conditions d’installation Détermination de IB

Rapport du projet de Fin d’Étude Page 37


Détermination de la section
Détermination du facteur S1 du câble pouvant véhiculer
de correction global f à I’z dans les conditions
partir des tableaux Courant équivalent
I’z=IB/k standard d’installation en
fonction de la nature de câble,
son isolation et sa tension
assignée
Contrainte thermique : 𝐼𝑐𝑐 𝑚𝑎𝑥
𝑆2 ≥ √𝑡
𝑘

Contrainte thermique S3=fonction(Id,t)


écran : Id

Contrainte thermique
écran : Id

Vérification de la
chute de tension

Stechnique = max(S1,S2,S3)

Figure 16 : Algorithme de dimensionnement d’un conducteur HTA


II.2 Application au câble de l’alternateur G4

II.2.1 Conditions de la canalisation

La canalisation est constituée de trois câbles unipolaires en nappe 3.6/6 et 6/6 (7.2 kV)
en aluminium isolé au PR, posés dans des goulottes fixées aux parois avec deux autres
circuits dans une température de 35 °C. La réactance linéique de ce câble est de 0.15
Ω/Km et la temporisation de la protection de ce câble contres les courts-circuits entre
phases est de t=0,2 s. On suppose que l’écran doit supporter le courant de défaut
pendant 2 secondes. La longueur du câble est de 600 m.

G4 Cellule de
Protection
JDB principal
Câble à dimensionner JDB à dimensionner

Rapport du projet de Fin d’Étude Page 38


Figure 17 : Les canalisations de l’alternateur G4

II.2.2 Détermination de la section S1 capable de véhiculer I’z

Le courant d’emploi est donné par la fameuse relation :

𝑆 = 20 𝑀𝑉𝐴
𝑆
𝐼𝐵 = Avec { 𝑈 = 5,5 𝑘𝑉
√3 ×𝑈
cos 𝜑 = 0.75
A.N : 𝐼𝐵 = 2099 𝐴

𝐼𝐵
𝐼′𝑧 =
𝑘

D’après les conditions de la canalisation Tableau 7 le mode de pose est : 31

𝑘1 = 0.82 (𝑇𝑎𝑏𝑙𝑒𝑎𝑢 8 )
Donc 𝑘 = 𝑘1 × 𝑘9 {
𝑘2 = 0.70 (𝑇𝑎𝑏𝑙𝑒𝑎𝑢 9)

A.N : 𝑘 = 0.57
Donc 𝐼′𝑧 = 3682 𝐴

Ce courant fictif est très élevé et ne figure pas dans le tableau, donc on va prendre 3
𝐼′ 𝑧
câbles par phase au lieu d’un seul câble par phase : = 1044 𝐴
3

Par majoration on tombe sur 𝑆1 = 3 × 1200 𝑚𝑚2

Rapport du projet de Fin d’Étude Page 39


Tableau 7 : Les modes de pose en HTA

Tableau 8 : Influence de la température ambiante

Tableau 9 : Influence de la température ambiante

Tableau 10 : Les courants admissibles

II.2.3 Détermination de la section S2 qui vérifié la contrainte


thermique

La section S2 est donnée par l’inégalité :

Rapport du projet de Fin d’Étude Page 40


𝐼𝑐𝑐 𝑚𝑎𝑥
𝑆2 ≥ √𝑡
𝑘
𝑡 = 0.2 𝑠
{
𝑘 = 94 (𝑇𝑎𝑏𝑙𝑒𝑎𝑢 12 )

Tableau 11 : Valeurs du coefficient k


 Calcul de 𝑰𝒄𝒄 𝒎𝒂𝒙 :

Le courant de court-circuit maximal correspond à un court-circuit à proximité


immédiate du borne aval de l'appareil de coupure. Est donné par la relation suivante :
1.1 𝑈
𝐼𝑐𝑐 𝑚𝑎𝑥 =
√3 ×|𝑍𝑡 |
𝑈 = 5.5 𝑘𝑉
𝑍𝑡 = 𝑍𝐺 + 𝑍𝐶
𝑍 = √𝑅 2 + 𝑋 2

Pour le générateur 𝑅𝐺 est négligé et 𝑋𝑐𝑐 = 𝑋′𝑑 = 15% Soit :

𝑈 2 × 𝑋𝑐𝑐 5.52 × 15
{ 𝑍𝐺 = 𝑆 × 100 = 20 × 100 = 𝑗0.23 Ω
𝑍𝑐 = 𝑅𝐿 + 𝑗𝑋𝐿 = 0.21 + 𝑗0.09 Ω

𝑅 = 0.357Ω/𝐾𝑚
Avec : {
𝑋 = 0.15 Ω/𝐾𝑚

Donc : 𝑍𝑡 = 0.21 + 𝑗0.32 Ω

A.N : 𝐼𝑐𝑐 𝑚𝑎𝑥 = 9.19 𝑘𝐴


𝑆2 = 50 𝑚𝑚2

Rapport du projet de Fin d’Étude Page 41


II.2.4 Détermination de la section S3 qui supporte la tenue
thermique des écrans de câbles

Le courant de défaut est limité à 1000 A, d’après le tableau Tableau 12 la section est :

𝑆3 = 50 𝑚𝑚2

Tableau 12 : Section qui supporte la contrainte d’écran

II.2.5 Détermination de la section S4 qui vérifie la chute de tension :

Les chutes de tension dans les câbles moyenne tension des réseaux industriels sont en
général négligeables.

Bien que la norme C 13-220 ne prévoie pas la vérification des chutes de tension, il me
semble utile de donner la méthode de calcul pouvant être appliquée notamment pour
les canalisations de longueur importante.

Pour un circuit triphasé, la chute de tension est calculée par la formule :

𝜌1 𝐿
∆𝑈 = √3( cos 𝜑 + 𝑋𝐿 sin 𝜑)𝐼𝐵
𝑆

ρ1=37 Ωmm2/Km
X=0.15Ω/Km
IB= 2099 A
S=3*1200 mm2
L=0.6 Km

Rapport du projet de Fin d’Étude Page 42


(ᵠ
Cos )=0.8
Tout calcul fait : ∆𝑈 = 214.25 𝑉
∆𝑈
La chute de tension relative 𝑈 = 3.89%
La chute de tension relative est inférieure à la limite admissible :8 %

II.2.5 Détermination de la section du neutre :

Après avoir dimensionné la section du conducteur de phase, il est nécessaire de


dimensionner celle du neutre. Pour cela il faut prendre en considération le taux
d’harmonique dans le réseau. Le tableau 11, distingue les différents cas pour choisir la
section du neutre.

Tableau 13 : Choix de la section du neutre

Dans notre installation, SUTA spécifie dans le cahier des charges que le taux
d’harmonique est inférieur à 15 %.
Donc : 𝑆𝑛𝑒𝑢𝑡𝑟𝑒 = 2 ∗ 1000 𝑚𝑚2

II.2.6 Conclusion :

La section technique de la canalisation à retenir est :

𝑆𝑝ℎ𝑎𝑠𝑒 = 3 × 1200 𝑚𝑚2


{
𝑆𝑛𝑒𝑢𝑡𝑟𝑒 = 2 × 1000 𝑚𝑚2

III. Dimensionnement du jeu de barres

Pour dimensionner le jeu de barre il faut s’assurer que les conducteurs doivent vérifier
les conditions suivantes :

Rapport du projet de Fin d’Étude Page 43


Électriques : Les sections des jeux de barres doivent être dimensionnés pour
supporter le courant d’emploi et résister au courant de court-circuit.

Mécaniques : Les jeux de barres doivent présenter une résistance mécanique aux
conditions imposées par leur emploi : effets électrodynamiques entre les conducteurs.

Pour cela nous nous sommes basés sur la norme IEC 60865-1.

III.1 Contraintes Électriques dans le jeu barres

III.1.1 Sections des barres

 Sections S1 :

Le courant nominal transitant dans le jeu de barres est : 𝐼 = 2099 𝐴


D’après le Tableau 13 la section qui supporte le passage du courant nominal est
𝑆1 = 1335 𝑚𝑚2 .

Tableau 14 : Choix de la section des jeux de barres

 Section S2 :

Cette section est nécessaire pour la tenue thermique du jeu de barre en cas court-
circuit triphasé :

La section du conducteur doit satisfaire la condition suivante :

𝐼𝑐𝑐 𝑚𝑎𝑥
𝑆2 ≥ √𝑡
𝑘
𝐼𝑐𝑐 𝑚𝑎𝑥 = 9.19 𝑘𝐴
{𝑘 = 104 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝐴𝐺𝑆
𝑡 =2𝑠

A.N : 𝑆2 = 150 𝑚𝑚2

La section technique à retenir est 𝑺 = 𝑴𝒂𝒙(𝑺𝟏 , 𝑺𝟐 ) = 𝟏𝟑𝟑𝟓𝒎𝒎𝟐

Rapport du projet de Fin d’Étude Page 44


III.1.2 Effet thermique sur le jeu de barres

III.1.2.1 Courant thermique équivalent de courte durée :

Le courant thermique équivalent de courte durée, doit être calculé à partir de la valeur
efficace du courant de court-circuit et des facteurs m et n relatifs aux effets thermiques
des composantes continues et alternatives du courant de court-circuit en fonction du
temps de court-circuit.

Le court-circuit peut se produire à des intervalles rapprochés, donc Le courant


thermique équivalent de courte durée est exprimé par la formule suivante :
𝐼𝑡ℎ = 𝐼′′𝑘 √𝑚 + 𝑛
m : Facteur relatif à l’effet thermique de la composante continue. Il est donné par la
formule :
1
𝑚= (𝑒 220𝑇𝑘ln(𝑘−1) − 1)
100𝑇𝑘 ln(𝑘 − 1)
𝑅⁄ )
𝑘 = 1.02 + 0.98𝑒 −3 𝑋

n : Facteur relatif à l’effet thermique de la composante alternative :n=1 (d’après la


norme ).

III.1.2.2 La résistance thermique au court-circuit :

Les conducteurs du jeu de barres s’échauffent lors d’un court-circuit. Cet


échauffement dépend de la durée du court-circuit, de son amplitude et du matériel
constitutif du conducteur.

Pour vérifier la résistance à l’échauffement du conducteur il faut calculer la densité du


courant de tenue de court de circuit.

𝐼𝑡ℎ 𝑇𝑘𝑟
𝑆𝑡ℎ = ≤ 𝑆𝑡ℎ𝑟 √
𝐴𝑠 𝑇𝑘

𝑘 𝑘20 𝐶 𝜌 1+𝛼 (𝜃 −20)


𝑆𝑡ℎ𝑟 = 𝑘=√ 𝛼20
√ln( 1+𝛼20 (𝜃−20)
𝑛
√𝑇𝑘𝑟 20

𝐶: chaleur spécifique du métal


𝜌: masse volumique du métal
𝑘20 : Conductivité à 20°C
𝛼20 : Coefficient de dilatation des conducteurs
𝜃𝑛 : Température ambiante: 50 C
𝜃: Echauffement admissible ∶ 100 C
𝑇𝑘 : durée du court − circuit

Application au projet :

Courant thermique équivalent (kA) : 9.26

Rapport du projet de Fin d’Étude Page 45


Résistance thermique (A/mm²) : 6.93
Résistance thermique admissible (A/mm²) : 155

Interprétation :

Lors d’un court-circuit de courte durée, la densité de courant thermique du jeu de


barres est inférieure à la densité limite assignée. En d’autres termes la température du
jeu de barres sera très inférieure à la température limite de fusion.

III.2 Contraintes mécaniques dans le jeu barres

Les forces électrodynamiques sont induites dans les conducteurs par les courants qui
les parcourent. Lorsque de telles forces agissent sur les conducteurs parallèles, elles
provoquent des contraintes qui doivent être prises en compte dans le dimensionnement
du jeu de barres.

III.2.1 Effet électrodynamique sur le jeu de barres

Les forces électrodynamiques induites par le courant parcourant le jeu de barres,


expose les conducteurs à des flexions, tensions, des compressions et des déplacements.
Ce qui nous pousse à prendre en compte les contraintes mécaniques dans l’installation.

III.2.1.1 Vérification des contraintes dans le jeu de barres

III.2.1.1.1 Calcul des forces électrodynamiques

On a une installation triphasée, les jeux de barres sont disposés avec les mêmes
entraxes sur un même plan, la force maximale exercée sur le conducteur principale
central pendant le court-circuit est donnée par la formule suivante :

𝜇0 √3 2 𝑙
𝐹𝑚3 = 𝐼
2𝜋 2 𝑝3 𝑎𝑚

𝐼𝑝3 : la valeur crête du courant de court-circuit 𝐼𝑝3 = 𝑘√2 𝐼𝑐𝑐 𝑚𝑎𝑥


l : l’entraxe maximale des supports
am : la distance entre les barres principaux
𝜇0 ∶ Perméabilité dans le vide.

III.2.1.1.2 Calcul des contraintes dans le jeu de barres

Vu que le conducteur est rigide, les forces axiales sont négligées. Nous ne prendrons
donc en considération que les forces de flexion. Ainsi nous considèrerons que les
contraintes dans le jeu de barres ne varient qu’en fonction du type et du nombre de
supports. L’équation de la force de flexion entre les conducteurs principaux est :

𝐹𝑚3 𝑙
𝜎𝑚 = 𝑉𝜎 𝑉𝑟 𝛽
8𝑍

Rapport du projet de Fin d’Étude Page 46


𝑉𝜎 : Rapport entre les contraintes dynamiques et statiques d′ un conducteur principal
𝑉𝑟 : Rapport entre les contraintes d'un conducteur principal avec et sans
réenclenchèrent automatique tripolaire 𝑉𝜎 𝑉𝑟 = 1.8 d’après la norme
𝛽 : Facteur relatif à la contrainte d'un conducteur principal
𝑍 : Le module de section du conducteur principal et doit être calculé selon la direction
des forces entre conducteur principaux.

III.2.1.1.3 Contrainte admissible dans un conducteur

Un conducteur seul peut supporter les forces qu’on a citées ci-dessus s’il vérifie la
condition suivante:

𝜎𝑚 ≤ 𝑞𝑅𝑝0.2

𝑅𝑝0.2 : la contrainte correspondant à la limite élastique (Rp0, 2 = 180 MPa)


𝑞: Facteur de plasticité

Application au projet :

Forces électrodynamiques : 260 N


Contrainte réelle : 1.24 MPa
Contrainte admissible : 270 MPa

Interprétation :

Pendant le passage du courant de court-circuit dans le jeu de barres, la contrainte


maximale générée par le court-circuit ne dépasse pas la contrainte limite de rupture
supportée par le conducteur.

III.2.2 Forces exercées sur les supports du jeu de barres :

La force dynamique Fd exercée sur les supports des jeux de barres est calculée à partir
de cette équation :

𝐹𝑑 = 𝑉𝐹 𝑉𝑟 𝛼𝐹𝑚3

VF : Rapport entre les forces dynamiques et statiques exercées sur les supports ;
Vr : Rapport entre les contraintes d’un conducteur principal sans réenclenchement
automatique tripolaire avec Vr .VF=2,7 (d’après la norme) ;
α : Facteur relatif à la force sur un support.

Application au projet :

La force doit être appliquée, en tant que charge statique, à la structure, aux isolateurs
et aux connecteurs :

𝑭𝒅 = 𝟑𝟓𝟏 𝑵
Interprétation :

Rapport du projet de Fin d’Étude Page 47


Afin de répondre aux exigences de la norme, l’isolateur utilisé pour supporter le jeu de
barres devrait supporter une charge d’au moins égale à Fd. Ainsi Nous choisirons les
isolateurs suivants:

Isolateur HTA (C10-1050) ayant une force limite de rupture : F= 500 N

III.2.3 La fréquence propre appropriée :

«Le Jeu de barres » est un système mécanique qui présente une oscillation, qui se
caractérise par une fréquence propre. Cette dernière, doit être différente de la
fréquence du réseau (50Hz) afin d’éviter le phénomène de résonnance.
𝐸𝐽
La fréquence propre est calculée à partir de cette équation : 𝑓𝑝= 𝛾 √ 𝑚
𝑙2

E : Module de Young (E= 69GPa) ;


𝛾: Facteur relatif à l’estimation de la fréquence propre ;
m : la masse d’un conducteur principal par unité de longueur en kg/m;
l : Entraxe maximal entre support en m,
J : Moment quadratique de la section d’un conducteur dont l’expression est ci-dessous

Application au projet :

𝒇𝒑= 𝟏𝟔𝟕. 𝟔𝟏 𝑯𝒛

Interprétation :

La fréquence propre est bien très loin de la fréquence du réseau, ce qui assure que le
jeu de barres est bien conforme à la norme en terme de fréquence propre.

IV. Dimensionnement du disjoncteur de protection :

IV.1 Introduction

Le disjoncteur qui sera dimensionné est un appareil qui assure la protection de


l’alternateur. Il est capable d’établir, de supporter et d’interrompre les courants de
service ainsi que les courants de court-circuit.

Le dimensionnement sera basé sur les normes CEI 60 694, CEI 60 056

IV.2 Caractéristiques
IV.2.1 Tension assignée

La tension assignée est la valeur efficace maximale de la tension que le matériel peut
supporter en service normal. Elle est toujours supérieure à la tension de service (5.5
kV).

Valeurs normalisées pour Ur (kV) : 3,6 - 7,2 -12 - 17,5 - 24 - 36 kV.

Donc la tension assignée : 𝑼𝒓 = 𝟕. 𝟐 𝒌𝑽

Rapport du projet de Fin d’Étude Page 48


IV.2.2 Niveau d'isolement assigné

Le niveau d'isolement est caractérisé par deux valeurs :

 La tenue à l’onde de choc (1,2/50 μs)


 La tenue à la fréquence industrielle pendant une minute.

Pour une tension assignée 𝑼𝒓 = 𝟕. 𝟐 𝒌𝑽

 Tenue à l’onde de choc 𝑼𝒑 = 𝟔𝟎 𝒌𝑽


 Tenue à la fréquence industrielle 𝑼𝒅 = 𝟐𝟎 𝒌𝑽

IV.2.3 Courant assigné en service continu (Calibre)

Le courant qui circule dans le disjoncteur est de l’ordre de 𝐼𝐵 = 2099 𝐴

Les valeurs normalisées des courants assignées 𝐼𝑟 en A sont :

400, 630, 1250, 1600, 2500, 3150

Donc le courant assigné : 𝑰𝒓 = 𝟐𝟓𝟎𝟎 𝑨

IV.2.4 Pouvoir de coupure

Le courant de court-circuit maximal calculé dans le paragraphe II.2.3 est


𝐼𝑐𝑐 𝑚𝑎𝑥 = 9.19 𝑘𝐴

Les valeurs du pouvoir de coupure assigné en court-circuit maximale (kA) :

6,3 - 8 - 10 - 12,5 - 16 - 20 - 25 - 31,5 - 40 - 50 kA.

Donc : 𝒑𝒅𝒄 = 𝟏𝟎 𝒌𝑨

IV.2.5 Pouvoir de fermeture

Le pouvoir de fermeture est la valeur maximale qu’un disjoncteur est capable d’établir
et de maintenir sur une installation en court-circuit. Il doit être supérieur ou égal à la
valeur crête du courant de courte durée. La norme CEI fixe la valeur crête de
2.5 𝐼𝑐𝑐 𝑚𝑎𝑥

A.N : 𝐼𝑝 = 22.97 𝑘𝐴
Donc : 𝑷𝒅𝒇 = 𝟐𝟓 𝒌𝑨

IV.2.6 Durée du court-circuit assignée

La durée de court- circuit assignée est : 𝑻𝒓 = 𝟐 𝒔

IV.2.7 Fréquence assignée

Rapport du projet de Fin d’Étude Page 49


La fréquence du réseau est de 50 Hz (fréquence assignée)

IV.2.8 Séquence de manœuvre assignée

Suivant la norme CEI les séquences de manœuvres assignée : O - t - CO - t' - CO.

O : représente une manœuvre d’ouverture


CO : représente une manœuvre de fermeture suivie immédiatement d’une manœuvre
d’ouverture

Figure 18 : Séquences de manœuvre

Trois séquences de manœuvre assignées existent :

Lent : 0 - 3 min - CO - 3 min – CO


Rapide 1 : O - 0,3 s - CO - 3 mn - CO
Rapide 2 : O - 0,3 s - CO - 15 s - CO

Pour notre cas il faut choisir une séquence de manœuvre plus rapide afin d’éviter le
déclenchement de la centrale. La séquence choisie est :

Rapide 2 : O - 0,3 s - CO - 15 s – CO

IV.3 Conclusion

Le tableau ci-dessous résume les caractéristiques du disjoncteur dimensionné :

Paramètre Valeur
Tension assignée 𝑈𝑟 = 7.2 𝑘𝑉
Tenue à l’onde de choc 𝑈𝑝 = 60 𝑘𝑉
Tenue à la fréquence industrielle 𝑈𝑑 = 20 𝑘𝑉
Courant assigné en service continu 𝐼𝑟 = 2500 𝐴
Pouvoir de coupure 𝑝𝑑𝑐 = 10 𝑘𝐴
Pouvoir de fermeture 𝑃𝑑𝑓 = 25 𝑘𝐴

Rapport du projet de Fin d’Étude Page 50


Durée du court-circuit assignée 𝑇𝑟 = 2 𝑠
Fréquence assignée 𝑓 = 50 𝐻𝑧
Séquence de manœuvre assignée Rapide 2 : O - 0,3 s - CO - 15 s – CO

Tableau 15 : Paramétrage du disjoncteur de protection

V. Dimensionnement des réducteurs de mesure :

V.1 Introduction

La centrale de mesure qui sera dimensionnée comporte un TT et un TC. A part le


calcul des grandeurs électriques classiques : 𝑈, 𝐼, 𝑃, Q, cos 𝜑 … de l’alternateur le rôle
de la centrale de mesure se manifeste lors du couplage de la MS avec le réseau.

En distribution électrique, les valeurs élevées de courant et de tension ne permettent


pas leur utilisation directe par les unités de mesure ou protection. Des transformateurs
de mesure sont nécessaires pour fournir des valeurs utilisables par ces dispositifs qui
peuvent être:

Des appareils analogiques, utilisant directement le signal fourni


Des unités de traitements numériques à microprocesseur, après conversion
analogique/numérique du signal en entrée.

Figure 19 : Principe de protection

V.2 Transformateur de courant

Il est destiné à donner au secondaire un courant proportionnel au courant primaire.


Le dimensionnement sera basé sur la norme internationale CEI 185

V.2.1 Caractéristiques du circuit primaire

V.2.1.1 Fréquence assignée

Rapport du projet de Fin d’Étude Page 51


Un TC défini à 50 Hz pourra être installé sur un réseau 60 Hz sa précision est
conservée. L’inverse n’est pas vrai.
Pour notre installation on va choisir : 𝒇𝒓 = 𝟓𝟎 𝑯𝒛

V.2.1.2 Tension assignée du circuit primaire

La tension assignée fixe le niveau d’isolement du matériel. Généralement, nous


choisirons la tension assignée du TC à tension de service U de l’installation, suivant la
figure :

Figure 20 : Les tensions assignées du circuit primaire

Donc : La tension assignée du circuit primaire : 𝑼𝒑𝒓 = 𝟕. 𝟐 𝒌𝑽

V.2.1.3 Courant primaire assigné

Le courant primaire de service 𝐼𝑝𝑠 = 2099 𝐴

Dans le cas de température ambiante supérieure à 40 °C ( 50 °C pour les locaux de la


SUTA) au niveau du TC, le courant nominal du TC (Ips) devra être supérieur au Ips
multiplié par le facteur de déclassement correspondant à la cellule. En règle générale,
le déclassement est de 1 % de Ips par degré au-delà de 40 °C.
10
Donc : 𝐼′𝑝𝑠 = 𝐼𝑝𝑠 + 𝐼
100 𝑝𝑠

Valeurs normalisées :

10 -12,5 - 15 - 20 - 25 - 30 - 40 - 50 - 60 - 75 et leurs multiples et sous-multiples.

Donc : le courant primaire assignée 𝑰𝒑𝒓 = 𝟐𝟑𝟏𝟎 𝑨

V.2.1.4 Courant de court-circuit thermique assigné

Le courant de court-circuit thermique assigné est en général la valeur efficace du


courant de court-circuit maximale de l’installation et la durée de celui-ci est
généralement prise égale à 1 s.

𝑰𝒕𝒉 = 𝟗. 𝟏𝟗 𝒌𝑨

Rapport du projet de Fin d’Étude Page 52


V.2.1.5 Coefficient de surintensité 𝑲𝒔

Le connaître permet de savoir si un TC sera plus ou moins facile à fabriquer.

𝐼𝑡ℎ
𝐾𝑠 =
𝐼𝑝𝑟

𝑲𝒔 = 𝟑. 𝟗𝟕 (Fabrication standard)

Tableau 16 : Condition de fabrication selon 𝐾𝑠

V.2.2 Caractéristiques du circuit secondaire

V.2.2.1 Courant secondaire assignée

Pour une utilisation en local Isr = 5 A

Pour une utilisation à distance Isr = 1 A

Pour notre cas on choisira : 𝑰𝒔𝒓 = 𝟓 𝑨

V.2.2.2 Rapport de transformation

𝑚 = 450/5

V.2.2.3 Classe de précision

On choisi la classe 5P qui garanti la protection homopolaire

V.2.2.4 Puissance réelle qui devra fournir le TC

C’est la somme de la consommation de la filerie et des consommations de chaque


appareil accordé sur le secondaire du TC.

 Consommation de la filerie en cuivre (pertes en ligne de la filerie), sachant


𝐿 𝐿
que : 𝑃 = 𝑅𝐼 2 et 𝑅 = 𝜌 𝑆 alors : 𝑆1 = 𝑘 𝑆
k : 0.44
L= Longueur en mètres des conducteurs de liaison (aller/retour) : 5.8 m
S : 2.5 mm2

𝑆1 = 1.02 𝑉𝐴

Rapport du projet de Fin d’Étude Page 53


 Consommation du relais numérique : 𝑆2 = 2.5 𝑉𝐴

Les valeurs normalisées de la puissance de précision sont : 2,5 - 5 - 10 - 15 - 30 VA.

Donc : la puissance de précision : 𝑺 = 𝟓 𝑽𝑨

V.2.3 Conclusion

Le paramétrage du TC est donné par le tableau suivant :

Paramètre Valeur
Fréquence assignée 𝑓𝑟 = 50 𝐻𝑧
Tension assignée du circuit primaire 𝑈𝑝𝑟 = 7.2 𝑘𝑉
Courant primaire assigné 𝐼𝑝𝑟 = 2310 A
Courant de court-circuit thermique 𝐼𝑡ℎ = 9.9 𝑘𝐴
assigné
Coefficient de surintensité 𝐾𝑠 = 3.97
Rapport de transformation 𝑚 = 2310/5 𝐴
Classe de précision 5P
Puissance de précision 𝑆 = 5 𝑉𝐴
Courant secondaire assigné 𝐼𝑠𝑟 = 5𝐴
Tableau 17 : Paramétrage du TC

V.2 Transformateur de tension (CEI 60 181)

Le transformateur de tension est destiné à donner au secondaire une tension


secondaire proportionnelle à celle qui est appliquée au primaire.

Le paramétrage du TT est donné par le tableau suivant :

Paramètre Valeur
Fréquence assignée 𝑓𝑟 = 50 𝐻𝑧
Tension assignée du circuit primaire 𝑈𝑝𝑟 = 5.5 𝑘𝑉
Tension secondaire assignée 𝑈𝑝𝑠 = 110 𝑉
Classe de précision 1
Puissance de précision 𝑆 = 5 𝑉𝐴
Tableau 18 : Paramétrage du TT

VI. Dimensionnement du système d’excitation :

VI.1 Introduction

La machine synchrone fonctionnant en mode génératrice garantit des bonnes


performances, par contre elle présente deux inconvénients majeurs :

Rapport du projet de Fin d’Étude Page 54


 Excitation : Le rotor de la machine doit être excité de plus par un courant qui
devra être continu.
 Vitesse de synchronisme : Pour que la machine démarre il faut ramener son
rotor à la vitesse de synchronisme à l’aide d’une machine auxiliaire (turbine à
vapeur dans notre cas)

Dans ce qui suit nous allons dimensionner toutes les composantes du système
d’excitation de la machine

VI.2 Système d’excitation statique :

La source de courant continu est constituée par un transformateur, un redresseur PD3


qui convertit le courant alternatif en courant continu et un système de balais et
collecteurs tournants qui transmettent le courant de la source à la bobine du rotor. La
régulation de la tension s’effectue dans le pont de diodes qui peut régler l’amplitude de
la tension de sortie.

L’excitation statique ne nécessite pas l’utilisation d’une machine auxiliaire. Il est


fiable, robuste mais très chers et nécessite un personnel d’entretient compétent. Le
principe est le suivant :

Figure 21 : Principe de l’excitation statique

Les caractéristiques de l’alternateur de puissance sont comme suit :

Paramètre Valeur
Puissance active nominale 𝑃 = 15 𝑀𝑊
Puissance apparente nominale 𝑆 = 20 MVA
Tension nominale entre phases 𝑈 = 5.5 𝑘𝑉
Vitesse de rotation nominale 1500 𝑡𝑟/𝑚𝑖𝑛
Tension d’excitation nominale 𝑈𝑒𝑥 = 361 𝑉
Courant d’excitation nominale 𝐼𝑒𝑥 = 800 𝐴

Rapport du projet de Fin d’Étude Page 55


Tableau 19 : Caractéristiques de l’alternateur

VI.2.1 Le redresseur PD3 :

VI.2.1.1 Étude théorique du montage PD3


Le PD3 nécessite 6 interrupteurs de puissance commandés (thyristors dans notre cas).
Il est constitué d’un commutateur plus positif ++ et un commutateur plus négatif +-.
Le schéma du convertisseur statique est donné par la figure suivante :

Figure 22 : Schéma d’un PD3 tout thyristors

La valeur moyenne de la tension redressée est donnée par l’équation :


𝑉𝑑 = 1.35𝑈 cos 𝛼

𝑈: Tension entre phases d’entrée du convertisseur


𝜋
𝛼: Angle de retard à l’amorçage 𝛼 < 2

Le courant 𝐼𝑑 est supposé constant

L’allure de la tension redressée est donnée par la figure suivante :

Rapport du projet de Fin d’Étude Page 56


Figure 23 : Allure de la tension redressée pour 𝛼 = 45°

VI.2.1.2 Dimensionnement des composantes du PD3

La puissance nominale qui devra fournir le PD3 est : 𝑆 = 𝑉𝑑 × 𝐼𝑑


𝑃 = 289 𝑘𝑊

Soit une puissance normalisée de


𝑷 = 𝟑𝟎𝟎 𝒌𝑾

Soit la puissance normalisée du transformateur d’excitation 𝑺𝒏 = 𝟑𝟏𝟓𝒌𝑽𝑨

La tension inverse maximale aux bornes du thyristor : 𝑽𝒕𝒉 𝒎𝒂𝒙 = √𝟐𝑼 = 𝟓𝟑𝟕 𝑽
𝑰
Le courant moyen qui traverse chaque thyristor est : 𝑰𝒕𝒉 𝒎𝒐𝒚 = 𝟑𝒅 = 𝟐𝟔𝟕 𝑨
Le courant maximal qui traverse chaque thyristor est : 𝑰𝒎𝒂𝒙 = 𝑰𝒅 = 𝟖𝟎𝟎 𝑨

Les caractéristiques du système d’excitation sont regroupées dans le tableau suivant :

Paramètre Valeur
Transformateur Puissance apparente 𝑆 = 315 𝑘𝑉𝐴
d’excitation Rapport de transformation 268
𝑚=
380
Couplage 𝑌/𝑌
PD3 Tension d’entrée 𝑈 = 268 𝑉
Puissance 𝑃 = 300 𝐾𝑊
Tension inverse max. 𝑉𝑡ℎ 𝑚𝑎𝑥 = 600 𝑉
Courant moyen 𝐼𝑡ℎ 𝑚𝑜𝑦 = 267 𝐴
Courant maximal 𝐼𝑡ℎ 𝑚𝑎𝑥 = 800 𝐴
Tableau 20 : Caractéristiques du système d’excitation

VI.2.2 Dimensionnement du câble à courant continu :

Rapport du projet de Fin d’Étude Page 57


Le câble à courant continu relie le redresseur PD3 au rotor de l’alternateur. La section
du câble est donnée par la formule suivante :
𝐿𝐼
𝑆 = 0.017 ∆𝑈

L : Longueur aller+retour du conducteur : 110 m


I : Courant d’emploi : 831 A
∆𝑈 : Chutes de tension admissibles : 1%

𝑆 = 430 𝑚𝑚2
La section normalisée est
𝑺 = 𝟓𝟎𝟎 𝒎𝒎𝟐

Remarque :

Les sections des autres canalisations du système d’excitation seront déterminées dans
la partie basse tension.
VI.2.3 Dimensionnement du filtre anti-harmonique

VI.2.3.1 Introduction

Le convertisseur étudié auparavant est un équipement non linéaire qui absorbe un


courant non sinusoïdal. La déformation de la forme d’onde est caractérisée par
l’apparition des fréquences multiples de la fréquence fondamentale
Les perturbations généralement constatées sont :

 Pertes énergétiques, vibrations, bruits


 Déclenchements intempestifs et arrêts d’installation
 Dysfonctionnement des régulateurs, convertisseurs, CPI, relais de protection
 La perturbation des lignes à courant faible
 Échauffement de moteurs, transformateurs et claquage de condensateurs

VI.2.3.2 Analyse harmonique

Rapport du projet de Fin d’Étude Page 58


Bibliographie

 Note d’information COSUMAR SA 2016


 La norme CEI 60865-1(JDB)
 La norme CEI 60 694, CEI 60 056 (Disjoncteur HTA)
 La norme CEI 60 181, CEI 185 (RM)
 La norme française NFC 13 205 (Câble HTA)
 CEI 60909:(cc)
 Cours de conception des réseaux électriques industriels de Mr ELMARIAMI
2017/2018
 Cours d’audit et efficacité énergétique de Mr. BERDAI 2017/2018
 Cours de distribution de l’énergie électrique de Mr. BELFQIH 2017/2018
 Cours d’appareillage de protection de Mr. BELFQIH 2017/2018
 Cours des machines électriques de Mr. EL MOUDDEN 2016/2017
 Guide technique Merlin Gerin en moyenne tension.

Webographie

 http://www.cosumar.co.ma

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