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Revue de presse

Mardi 24 avril 2018

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SOMMAIRE

A la une .................................................................................................................................................................. 4
 Assises nationales de l'agriculture: message du Président Bouteflika (Texte intégral)
(APS)........................................................................................................................... 4
 Assises de l'agriculture: moderniser l'irrigation et structurer l'économie agricole
(Président Bouteflika) (APS) ...................................................................................... 7
 Le président Bouteflika appelle au développement des industries agroalimentaires
(APS)........................................................................................................................... 8
 Assises de l'agriculture: moderniser l'irrigation et structurer l'économie agricole
(Président Bouteflika) (APS) ...................................................................................... 9
 Président Bouteflika: vieillissement inquiétant des agriculteurs (APS) ................... 10
 L'inexploitation effective des terres, un des principaux obstacles entravant le
développement de l'agriculture (APS) ...................................................................... 11
 Les agriculteurs appelés à opérer "une révolution de mentalités" pour la relance du
secteur (APS) ............................................................................................................ 12
 Le projet de loi de finances 2019 maintiendra le même volume de soutien de l'Etat à
l'agriculture qu'en 2018 (APS) .................................................................................. 13
 L'inexploitation effective des terres, un des principaux obstacles entravant le
développement de l'agriculture (APS) ...................................................................... 14
 Loi d'orientation agricole 2008: premier texte législatif visant à garantir la sécurité
alimentaire du pays (ENCADRE) (APS) .................................................................. 15
 Agriculture: des évolutions significatives de la production prévues à l’horizon 2022
(APS)......................................................................................................................... 16
 Assises nationales sur l’agriculture : En quête d’un modèle de développement (El
Watan) ....................................................................................................................... 17
 Slimane Bedrani. Professeur à l’ENSA et chercheur associé au Cread : «Le secteur
agricole est mal connu parce qu’aucune (El Watan)................................................. 19
 DIFFÉREND COMMERCIAL ENTRE LES DEUX PARTIES : Alger et Bruxelles
calment le jeu (L’Expression) ................................................................................... 24
 Publication prochaine de la liste assainie des produits suspendus temporairement à
l’importation (APS) .................................................................................................. 25
 CHERTÉ DES MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION : Temmar appelle les
producteurs à baisser leurs prix (L’Expression) ....................................................... 26
 LES PRODUCTEURS AU 21E BATIMATEC : "Oui pour les taxes sur les
importations" (L’Expression).................................................................................... 27
 Route transsaharienne: réalisation de 1.600 km par l'Algérie (APS) ........................ 28
 Consommation énergétique : Importante hausse (El Moudjahid) ............................ 30
 Téléphonie fixe et mobile : Près de 50 millions d’abonnés (El Moudjahid) ............ 31
Banque/bourse/Assurance .................................................................................................................................. 32
 Natixis lance sa première banque mobile dans le monde en Algérie (TSA) ............ 32
Commerce ............................................................................................................................................................ 33
 Ramadhan 2018: un nouveau système d'information pour relever les prix de certains
produits en temps réel (APS) .................................................................................... 33
Coopération ......................................................................................................................................................... 35
 Raouya rencontre à Washington la communauté d’affaires américaine (APS) ........ 35
 Algérie - Biélorussie : Consolider la coopération bilatérale (El Moudjahid) ........... 36
Veille ..................................................................................................................................................................... 37

2
 La 7e édition des assises nationales du commissariat des comptes les 6 et 7 mai
(APS)......................................................................................................................... 37

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A la une

Assises nationales de l'agriculture: message du Président


Bouteflika (Texte intégral) (APS)

Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a adressé, lundi, un


message à l'occasion des Assises nationales de l'agriculture, dont voici la
traduction du texte intégral.
"Mesdames, Messieurs,
C'est pour moi un réel plaisir de m'adresser à vous, communauté des
agriculteurs participant à ces Assises aux côtés d'une pléiade d'experts et
de compétences nationales.
Comment en serait-il autrement alors que notre campagne a été, au fil
des siècles, le creuset de toutes les mobilisations nationales depuis
l'opposition aux envahisseurs jusqu'à la glorieuse Révolution du 1er
Novembre en passant par les mouvements de résistance contre le
colonialisme français.
Parler de la campagne et de l'agriculture dans notre pays ne peut être
limité au seul aspect économique. C'est, en effet, une occasion de
réaffirmer la reconnaissance de l'Algérie, peuple et Gouvernement, envers
la campagne et ses honorables familles qui ont porté la Révolution à bras
le corps, renforcé ses rangs et enduré avec courage la répression du
colonialisme barbare pour la patrie et la liberté. Cette même campagne
qui a souffert également des affres du terrorisme abject et des épreuves
de la tragédie nationale.
Mesdames, Messieurs,
Partant de cette reconnaissance et de l'intérêt de l'Etat pour nos
campagnes et notre agriculture, l'Algérie indépendante a fait de ce dossier
l'une de ses priorités fondamentales pour le recouvrement de la
souveraineté nationale sur son territoire et l'appui au fellah dans ses
efforts et sa contribution à la relance économique du pays.
Il est vrai que le secteur de l'agriculture a énormément pâti de la crise
qu'a traversée l'Algérie deux décennies en arrière, les difficultés
financières ayant contraint l'Etat à se désengager de l'activité agricole

4
sans qu'une alternative suffisante ne soit mise en place. Des difficultés
exacerbées par les affres du terrorisme abject et les souffrances
engendrées par la tragédie nationale, dont la désertion des campagnes.
Mais, Dieu merci, l'Algérie a pu, après toutes ces épreuves, recouvrer sa
stabilité grâce à la concorde civile et à la réconciliation nationale, et elle a
su se mobiliser pour mener à bien la reconstruction nationale dans tous
les domaines, y compris le secteur névralgique de l'agriculture et du
développement rural.
Mesdames, Messieurs,
J'ai veillé, depuis mon investiture à la magistrature suprême dont m'a
honoré le vaillant peuple algérien, à placer le secteur de l'agriculture et du
développement rural au coeur des priorités de l'Etat.
Aussi, avons-nous mis en place, en 2000, un plan national de
développement agricole visant à encadrer le renouveau agricole et à
relancer le secteur en encourageant les agriculteurs et en mettant à
contribution les initiatives privées à travers la mise en valeur des terres
et l'investissement.
Cet intérêt de l'Etat pour la campagne s'est traduit par l'allègement des
charges sur les exploitations agricoles collectives, la mobilisation du
soutien et des mesures incitatives en faveur de l'activité agricole dans les
différentes régions et à la plupart des créneaux, de l'élevage à la
céréaliculture en passant par la conservation des forêts ainsi que la
redynamisation de l'activité halieutique.
L'effort de l'Etat envers le secteur de l'agriculture s'est consolidée par la
révision des lois et règlements en vigueur.
En effet, la loi d'orientation agricole et le texte définissant les modalités
d'exploitation des terres agricoles du domaine privé de l'Etat ont donné
une impulsion significative à l'activité agricole en garantissant les droits
des propriétaires d'exploitations collectives et en mettant en place des
jalons clairs pour favoriser l'investissement dans le domaine de
l'agriculture.
En couronnement de cet encadrement et de l'intérêt porté par les pouvoirs
publics, j'avais annoncé, lors de notre rencontre début 2009, un
programme de soutien financier de l'Etat à toutes les filières de l'économie
agricole ainsi qu'au développement rural.
Mesdames, Messieurs,
En m'adressant à vous aujourd'hui, je me réjouis des avancées réalisées
par l'Algérie, grâce à vous tous, en matière de développement agricole,
même si ces accomplissements nécessitent encore davantage d'efforts
afin de parvenir à garantir la sécurité alimentaire à notre peuple et à
augmenter l'apport de l'agriculture à la croissance nationale et à la
diversification de l'économie.
Les résultats enregistrés par le secteur de l'agriculture sont louables
compte tenu des difficultés et des entraves entourant cette activité.
En effet, l'agriculture demeure largement tributaire de la pluviométrie en
dépit de l'effort consenti par l'Etat pour la construction de barrages, et ce,
parce que notre pays est confronté aux changements climatiques et que

5
l'activité agricole nécessite le recours à grande échelle aux techniques
modernes en matière d'irrigation et d'économie d'eau.
Par ailleurs, l'économie agricole souffre d'une faible structuration qui
expose cette activité fondamentale à la spéculation. Un problème qui doit
interpeller et le secteur et ses acteurs pour accorder davantage d'intérêt à
leurs cadres, notamment aux chambres et associations professionnelles
afin de préserver leurs intérêts et permettre à notre société de bénéficier
de l'effort des agriculteurs et du fruit de leur labeur.
A ces lacunes, s'ajoutent le désintérêt des jeunes pour l'activité agricole et
le recours insuffisant aux moyens techniques garantis par l'Etat.
Oui, nous notons avec inquiétude le phénomène du vieillissement dans le
milieu agricole, et c'est pourquoi nous exhortons nos jeunes à s'intéresser
davantage à cette activité lucrative pour les agriculteurs et capitale pour
nous tous, en tant que peuple et en tant que pays.
A ce propos, j'appelle l'ensemble des concernés dans l'Etat à promouvoir
la formation dans le domaine de l'agriculture et ses filières dans les
différents cycles de notre système universitaire et de formation.
J'appelle également les instances en charge du soutien à l'emploi de
jeunes à orienter leurs efforts vers le secteur agricole.
J'exhorte aussi notre système bancaire à encourager les exploitations
agricoles et les investisseurs dans ce secteur à l'acquisition des moyens
modernes, qu'ils soient mécaniques ou à caractère utilitaire.
En évoquant l'agriculture et l'évaluation de sa performance, nous ne
devons pas oublier les soucis de l'agriculteur quant à un marché stable et
profitable à ses produits tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays.
Il est vrai que l'Etat a initié des mesures pour réguler le marché de
certains produits. Néanmoins, l'amélioration de notre produit agricole
nécessite aujourd'hui une plus forte participation des industries
agroalimentaires à l’exploitation de notre produit agricole afin de couvrir
les besoins du marché local, d'une part, et offrir des débouchés au produit
agricole, d’autre part.
J'exhorte, à ce titre, les hommes d'affaires et les investisseurs à un plus
grand intérêt pour la promotion de nos exportations agricoles.
L’exportation qui, faut-t-il le rappeler, est une activité à part entière
nécessitant des capacités et des compétences complémentant le travail
des agricultures et contribuant à la préservation des équilibres financiers
extérieurs.
Mesdames, messieurs,
A travers ces observations que j’ai jugé opportun de partager avec vous
en cette occasion, j'aspire à consolider l'intégration de l'économie
nationale, une intégration dont l'agriculture est partie intégrante et dont
elle a grandement besoin.
Cette complémentarité entre les différents secteurs de l'économie
nationale est à même d'assurer un environnement incitatif pour
l'agriculture dans notre pays, un environnement exploitant davantage le
potentiel de nos terres immenses et qui élève le rang social des
travailleurs et travailleuses ruraux et de l’agriculture en général.

6
Je veillerai, dans ce sens, à ce que l’Etat soutienne, par toutes ses
capacités, l'activité agricole afin de la propulser vers plus de progrès.
Il me plaît, à ce propos, de vous réitérer la nécessite de poursuivre le
programme de soutien de l'Etat au secteur agricole dans toutes ses
composantes, un programme que je vous ai annoncé en 2009 et que le
Gouvernement s'emploiera à continuer sa mise en oeuvre en dépit des
contraintes financières actuelles.
Ce soutien constitue, en effet, une reconnaissance constante de l’Algérie
envers ses zones rurales et ses agriculteurs qui ont tant apporté à ce pays
chaque fois qu'il est confronté à des difficultés ou à des défis.
Ce soutien est également un investissement rentable par notre pays dans
un secteur économique vital, fructueux et prometteur en même temps.
Un secteur vital que nous avons oeuvré à consolider pour assurer notre
sécurité alimentaire, qui exige de nous davantage d’efforts et d’efficacité.
C’est un secteur rentable également de par l'énorme potentiel d'emploi
noble qu’il offre à nos jeunes et sa contribution à l’amélioration des
conditions de vie dans nos campagnes.
Prometteur il l’est aussi par sa grande contribution à la diversification de
nos exportations partant de l’immensité de nos terres et de la variété de
leurs produits agricoles.
Ainsi et au regard de toute l’importance que représente le secteur
agricole, j’appelle le Gouvernement à prendre en charge les précieuses
recommandations qui sanctionneront, par l’aide de Dieu, les travaux de
votre rencontre.
En conclusion, je tiens à souhaiter le plein succès à vos assises au service
du développement de notre pays et la consécration de l’Algérie de la fierté
et de la dignité à travers toutes ses contrées.

Assises de l'agriculture: moderniser l'irrigation et structurer


l'économie agricole (Président Bouteflika) (APS)

Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a appelé lundi à


recourir à grande échelle aux techniques modernes en matière d'irrigation
agricole et à remédier à la faible structuration de l'économie agricole.

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"L'économie agricole souffre d'une faible structuration qui expose cette
activité fondamentale à la spéculation", a souligné le Chef de l'Etat, dans
un message lu en son nom par le ministre de la Justice, garde des sceaux,
Tayeb Louh, à l'occasion des Assises nationales de l'agriculture.
Ce problème "doit interpeller les acteurs de ce secteur pour accorder
davantage d'intérêt à leurs cadres, notamment aux chambres et
associations professionnelles, afin de préserver leurs intérêts et permettre
à notre société de bénéficier de l'effort des agriculteurs et du fruit de leur
labeur", a-t-il insisté.
Concernant l’irrigation, le président a déploré que l’agriculture demeurait
largement tributaire de la pluviométrie en dépit de la réalisation de
nombreux barrages.
Il a ainsi recommandé le recours à grande échelle aux techniques
modernes en matière d'irrigation et d'économie d'eau.
Pour rappel, le ministère de l'Agriculture, du développement local et de la
pêche avait avancé que les superficies irriguées à travers le territoire
national passeront à 2 millions d'hectares vers la fin de l'année 2018
contre 1,3 million d'hectares actuellement.
Cette stratégie vise à accroître la production des différentes récoltes à
l'échelle nationale, notamment des légumineuses, des fruits et légumes.
Le pays compte actuellement 80 barrages opérationnels dont 4
réceptionnés en 2017, tandis que 5 autres sont en cours de réalisation
pour être réceptionnés à l'horizon 2021.
Ce qui permettra d'augmenter les capacités de stockage à 9 milliards m3.
Selon le ministère des Ressources en eau, il est prévu de réaliser un
programme d'un (1) million d'hectares supplémentaire des superficies
agricoles irriguées, sachant que 184.000 hectares dédiés à l'exploitation
ont été aménagés et réceptionnés jusqu'en mars 2018.
Les travaux se poursuivent sur 225.000 hectares, tout en achevant les
procédures de lancement de projets d'irrigation de 100.000 hectares.

Le président Bouteflika appelle au développement des industries


agroalimentaires (APS)

Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a appelé lundi au


développement des industries agroalimentaires et à la promotion des
exportations agricoles.
Dans un message lu en son nom par le ministre de la Justice, garde des
sceaux, Tayeb Louh, le Président Bouteflika a assuré qu'en dépit des
mesures initiées par l'Etat pour réguler le marché de certains produits,
"l'amélioration de notre produit agricole nécessite aujourd'hui une plus
forte participation des industries agroalimentaires à l’exploitation de notre
produit agricole afin de couvrir les besoins du marché local, d'une part, et
d'offrir des débouchés au produit agricole, d’autre part".
Le Chef de l'Etat a appelé, dans le même contexte, "les hommes d'affaires
et les investisseurs à un plus grand intérêt pour la promotion des

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exportations agricoles", relevant, à ce titre, que "l’exportation est une
activité à part entière nécessitant des capacités et des compétences
complétant le travail des agricultures et contribuant à la préservation des
équilibres financiers extérieurs".
Pour le Président Bouteflika, ces observations visent à consolider
l'intégration de l'économie nationale, soulignant que l'agriculture "a
grandement besoin" de cette intégration.
"Cette complémentarité entre les différents secteurs de l'économie
nationale est à même d'assurer un environnement incitatif pour
l'agriculture dans notre pays, un environnement exploitant davantage le
potentiel de nos terres immenses et qui élève le rang social des
travailleurs et travailleuses ruraux et de l’agriculture en général", a-t-il
ajouté.
Assurant son attachement au soutien de l’Etat par toutes ses capacités à
l'activité agricole, le Président Bouteflika a réitéré la nécessité de
poursuivre le programme de soutien de l'Etat au secteur agricole dans
toutes ses composantes qu'il a annoncé en 2009 en dépit des contraintes
financières actuelles.
Pour le Président Bouteflika, ce soutien constitue "une reconnaissance
constante de l’Algérie envers ses zones rurales et ses agriculteurs qui ont
tant apporté à ce pays chaque fois qu'il est confronté à des difficultés ou à
des défis" et "un investissement rentable par notre pays dans un secteur
économique vital, fructueux et prometteur en même temps".
La production agricole passée de 360 à 3.000 milliards de DA entre
2000 et 2016
Pour rappel, en 2016, la production agricole a représenté près de 3.000
milliards DA contre près de 360 milliards DA en 2000, une hausse qui a
contribué à l'augmentation de la part du secteur agricole dans le Produit
intérieur brut (PIB), passant de 8% en 2000 à 12% en 2016, selon les
chiffres du ministère de l'Agriculture.
Cette augmentation sensible de la production agricole exige toutefois le
renforcement des capacités nationales dans les secteurs de la
transformation, la conservation et le stockage pour valoriser le produit
agricole, et ce, à travers davantage d'investissements dans les industries
agroalimentaires.
Les industries agroalimentaires représentent, selon l'Agence nationale de
développement des investissements (ANDI), 16% des investissements
enregistrés en 2016 et 2017.

Assises de l'agriculture: moderniser l'irrigation et structurer


l'économie agricole (Président Bouteflika) (APS)

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Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a appelé lundi à
recourir à grande échelle aux techniques modernes en matière d'irrigation
agricole et à remédier à la faible structuration de l'économie agricole.
"L'économie agricole souffre d'une faible structuration qui expose cette
activité fondamentale à la spéculation", a souligné le Chef de l'Etat, dans
un message lu en son nom par le ministre de la Justice, garde des sceaux,
Tayeb Louh, à l'occasion des Assises nationales de l'agriculture.
Ce problème "doit interpeller les acteurs de ce secteur pour accorder
davantage d'intérêt à leurs cadres, notamment aux chambres et
associations professionnelles, afin de préserver leurs intérêts et permettre
à notre société de bénéficier de l'effort des agriculteurs et du fruit de leur
labeur", a-t-il insisté.
Concernant l’irrigation, le président a déploré que l’agriculture demeurait
largement tributaire de la pluviométrie en dépit de la réalisation de
nombreux barrages.
Il a ainsi recommandé le recours à grande échelle aux techniques
modernes en matière d'irrigation et d'économie d'eau.
Pour rappel, le ministère de l'Agriculture, du développement local et de la
pêche avait avancé que les superficies irriguées à travers le territoire
national passeront à 2 millions d'hectares vers la fin de l'année 2018
contre 1,3 million d'hectares actuellement.
Cette stratégie vise à accroître la production des différentes récoltes à
l'échelle nationale, notamment des légumineuses, des fruits et légumes.
Le pays compte actuellement 80 barrages opérationnels dont 4
réceptionnés en 2017, tandis que 5 autres sont en cours de réalisation
pour être réceptionnés à l'horizon 2021.
Ce qui permettra d'augmenter les capacités de stockage à 9 milliards m3.
Selon le ministère des Ressources en eau, il est prévu de réaliser un
programme d'un (1) million d'hectares supplémentaire des superficies
agricoles irriguées, sachant que 184.000 hectares dédiés à l'exploitation
ont été aménagés et réceptionnés jusqu'en mars 2018.
Les travaux se poursuivent sur 225.000 hectares, tout en achevant les
procédures de lancement de projets d'irrigation de 100.000 hectares.

Président Bouteflika: vieillissement inquiétant des agriculteurs


(APS)

Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a déploré lundi dans


son message aux Assises nationales de l’agriculture "le désintérêt des
jeunes pour l'activité agricole et le recours insuffisant aux moyens
techniques garantis par l'Etat".
Dans son message lu en son nom par le ministre de la Justice et garde des
sceaux, Tayeb Louh, le Chef de l'Etat a noté avec inquiétude le
phénomène du vieillissement dans le milieu agricole et a ainsi appelé à

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encourager les jeunes "à s'intéresser davantage à cette activité lucrative
pour les agriculteurs et capitale pour nous tous".
Dans ce sens, il a appelé à promouvoir la formation dans le domaine de
l'agriculture et ses filières dans les différents cycles du système
universitaire et de la formation, et à soutenir l'emploi de jeunes et à
orienter leurs efforts vers le secteur agricole.
Pour rappel, depuis 2011, l’Etat a octroyé plus de 20.000 actes de
concessions des terres agricoles relevant du domaine privé de l'Etat.
Le ministère de l’Agriculture a recensé, à ce jour, 2 millions d'hectares de
terres agricoles non exploitées, soit 33% de la superficie totale des terres
agricoles estimées à 8 millions d'hectares.
A ce propos, le ministre de l'Agriculture, Abdelkader Bouazghi, avait
affirmé récemment que conformément aux orientations du président de la
République, l'Etat ne ménagera aucun effort pour la récupération de
"chaque mètre carré" de terres agricoles non exploitées et qui avaient été
attribuées au début des années 80 à des opérateurs privés.
Actuellement, des commissions sillonnent les différentes wilayas du pays
afin de recenser les terres non exploitées et les récupérer en appliquant la
loi, avait fait savoir le ministre, faisant état de la récupération de 300.000
hectares de terres agricoles non exploitées.

L'inexploitation effective des terres, un des principaux obstacles


entravant le développement de l'agriculture (APS)

Le ministre de l’Agriculture, du développement rural et de la pêche,


Abdelkader Bouazghi a indiqué lundi a Alger que l'inexploitation effective
des terre était l'un des principaux obstacles qui entravent la croissance du
secteur de l'agriculture dans notre pays.
S'exprimant lors des Assises nationales de l'Agriculture, M. Bouazghi a fait
état de 300.000 hectares exploités sur un total de 1,7 millions d'hectares
octroyés dans le cadre des contrats de concession ou de mise en valeur.
Il a indiqué, à ce titre, que cette situation était "un réel obstacle" au
développement du secteur, appelant tous les walis à intervenir en vue de
récupérer les terres agricoles inexploitées pour les orienter vers les partes
désirant les mettre en valeur, en vertu du principe de "la terre appartient
à celui qui l'exploite", a-t-il ajouté.

11
64% des terres arables sont exploitées, soit 8,5 millions d'hectares, ce qui
nécessite d'intensifier les efforts afin d'inciter les opérateurs à investir
dans plus de 3 millions d'hectares inexploités, a indiqué M. Bouazghi,
mettant l'accent sur la nécessité de faire face au phénomène de
détournement des terres agricoles fertiles à d'autres fins.
Evoquant les efforts déployés dans le sens de la régularisation du foncier
agricole, le ministre a souligné que l'opération de reconversion des
contrats de jouissance en des contrats de concession à permis la
régularisation de 180.000 contrats sur un total de 220.000 contrats
concernés, appelant les walis à redoubler d'efforts afin de régulariser les
cas en suspens avant la fin de l'année.
M. Bouazghi a, par ailleurs, réaffirmé l'engagement de l'Etat à libérer les
initiatives, à soutenir l'investissement privé dans le domaine agricole, à
encourager le secteur agroalimentaire qui est mis à profit par les pouvoirs
publics pour absorber et valoriser l'excédent de la production agricole et à
réunir toutes les conditions à même de booster les importations de
produits agricoles, notamment par l'adoption d'un système national du
label de qualité.
Le ministre a invité les agriculteurs à améliorer leurs performances et à
rationnaliser l'utilisation des eaux d'irrigation par le recours aux
techniques d'économie d'eau et aux techniques d'irrigation modernes,
rappelant l'objectif du Gouvernement de porter les superficies irriguées de
1,3 million d'hectare actuellement à 2 millions d'hectare les prochaines
années.
Concernant le bilan du secteur agricole au cours des dernières années, M.
Bouazghi a indiqué que l'Etat avait consacré près de 3.000 milliards de
dinars depuis 2000 à la production nationale auxquels s'ajoutent les
investissements du secteur privé, ce qui a permis d'opérer un bond
qualitatif en matière de production agricole avec une hausse de 200%
dans certaines filières.
Le ministre a également cité les décisions historiques d'effacement de la
dette des agriculteurs, en 2001 et 2009, pour un montant global de 22
milliards de dinars, ainsi que le lancement d'un programme d'appui aux
activités agricoles, en 2009, qui se poursuivra en dépit de la conjoncture
financière difficile que traverse le pays.

Les agriculteurs appelés à opérer "une révolution de mentalités"


pour la relance du secteur (APS)

12
Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a appelé lundi à la clôture
des Assises nationales de l'agriculture, tous les agriculteurs à opérer "une
révolution des mentalités" en vue de relancer et moderniser le secteur de
l'agriculture, affirmant que l'Etat était déterminé à consacrer le principe de
"la terre appartient à celui qui l'exploite".
"Je lance un appel à mes frères agriculteurs et sœurs agricultrices pour
opérer une révolution des mentalités et permettre au secteur d'aller de
l'avant", a déclaré M. Ouyahia devant un parterre d'agriculteurs et
d'acteurs du secteur en présence de membres du Gouvernement.
Le Premier ministre a salué le message du président de la République,
Abdelaziz Bouteflika, adressé aux participants à la rencontre, un message
qui "rassure" le monde rural quant au "souci de l'Etat de se mettre aux
côtés des agriculteurs et de continuer à leur apporter soutien et
assistance".
Cependant, la relance du secteur, poursuit M. Ouyahia, "ne sera pas
possible si nous n'exploitons pas les 3 millions d'hectares de terres
agricoles inexploitées" dans notre pays.
Pour faire face à cette situation, M. Ouyahia a souligné le souci de l'Etat
d'"exploiter réellement l'ensemble des terres agricoles domaniales qui ont
été octroyées, soit dans le cadre de concessions ou pour d'autres projets",
affirmant que l'Etat œuvre à la concrétisation du principe de ‘la terre
appartient à celui qui l'exploite".
Il a mis en avant, à ce propos, la nécessité de réaliser le "développement
agricole" des terres des Hauts-plateaux et du Sud et l'ouverture d'un
"débat national audacieux" au sujet de ce qui est communément appelé
"les terres aarch" afin de sortir avec un consensus visant l'exploitation de
ces terres pour le pâturage ou à des fins agricoles au profit des habitants
de ces régions".
Cette révolution des mentalités exige, selon le Premier ministre, la
modernisation et l'ouverture du secteur sur l'investissement privé,
national ou étranger.
"On ne peut concevoir le développement du secteur de l'agriculture sans
l'entrée de capitaux", a souligné M. Ouyahia, relevant, à ce titre, que 80%
de la production industrielle était assurée par le secteur privé, mettant
l'accent toutefois sur la nécessité de "réglementer et d'encadrer" ces
capitaux.
Pour M. Ouyahia, la révolution des mentalités nécessite également
l'introduction de davantage de technique et de mécanisation, ajoutant que
le désintérêt des jeunes pour le labour était dû au faible taux de
mécanisation, une faiblesse fustigée par le président de la République
dans son message.

Le projet de loi de finances 2019 maintiendra le même volume de


soutien de l'Etat à l'agriculture qu'en 2018 (APS)

13
Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a indiqué lundi à la clôture des
Assises nationales de l'agriculture que le projet de loi de finances 2019
maintiendra le même volume de soutien financier accordé par l'Etat
au secteur agricole et au monde rural qu'en 2018 où une hausse de 50%
a été enregistrée par rapport à l'exercice 2017.
M. Ouyahia, qui a salué le message adressé par le président de la
République, Abdelaziz Bouteflika, aux participants aux Assises nationales
de l'agriculture, a précisé que l'exercice 2018 est marqué par un soutien
important au secteur agricole, s'élevant à près de 130 milliards de dinars,
dont 70 milliards de dinars consacrés à la production agricole par
l'intermédiaire des différents offices et 61 milliards de dinars consacrés au
soutien à l'activité agricole par l'intermédiaire des deux fonds y afférents.
Le Premier ministre a rappelé que le montant du soutien consacré par ces
deux fonds avait augmenté de 100% en 2018 par rapport à 2017.

L'inexploitation effective des terres, un des principaux obstacles


entravant le développement de l'agriculture (APS)

Le ministre de l’Agriculture, du développement rural et de la pêche,


Abdelkader Bouazghi a indiqué lundi a Alger que l'inexploitation effective
des terre était l'un des principaux obstacles qui entravent la croissance du
secteur de l'agriculture dans notre pays.
S'exprimant lors des Assises nationales de l'Agriculture, M. Bouazghi a fait
état de 300.000 hectares exploités sur un total de 1,7 millions d'hectares
octroyés dans le cadre des contrats de concession ou de mise en valeur.
Il a indiqué, à ce titre, que cette situation était "un réel obstacle" au
développement du secteur, appelant tous les walis à intervenir en vue de
récupérer les terres agricoles inexploitées pour les orienter vers les partes
désirant les mettre en valeur, en vertu du principe de "la terre appartient
à celui qui l'exploite", a-t-il ajouté.
64% des terres arables sont exploitées, soit 8,5 millions d'hectares, ce qui
nécessite d'intensifier les efforts afin d'inciter les opérateurs à investir
dans plus de 3 millions d'hectares inexploités, a indiqué M. Bouazghi,
mettant l'accent sur la nécessité de faire face au phénomène de
détournement des terres agricoles fertiles à d'autres fins.
Evoquant les efforts déployés dans le sens de la régularisation du foncier
agricole, le ministre a souligné que l'opération de reconversion des
contrats de jouissance en des contrats de concession à permis la
régularisation de 180.000 contrats sur un total de 220.000 contrats
concernés, appelant les walis à redoubler d'efforts afin de régulariser les
cas en suspens avant la fin de l'année.
M. Bouazghi a, par ailleurs, réaffirmé l'engagement de l'Etat à libérer les
initiatives, à soutenir l'investissement privé dans le domaine agricole, à
encourager le secteur agroalimentaire qui est mis à profit par les pouvoirs

14
publics pour absorber et valoriser l'excédent de la production agricole et à
réunir toutes les conditions à même de booster les importations de
produits agricoles, notamment par l'adoption d'un système national du
label de qualité.
Le ministre a invité les agriculteurs à améliorer leurs performances et à
rationnaliser l'utilisation des eaux d'irrigation par le recours aux
techniques d'économie d'eau et aux techniques d'irrigation modernes,
rappelant l'objectif du Gouvernement de porter les superficies irriguées de
1,3 million d'hectare actuellement à 2 millions d'hectare les prochaines
années.
Concernant le bilan du secteur agricole au cours des dernières années, M.
Bouazghi a indiqué que l'Etat avait consacré près de 3.000 milliards de
dinars depuis 2000 à la production nationale auxquels s'ajoutent les
investissements du secteur privé, ce qui a permis d'opérer un bond
qualitatif en matière de production agricole avec une hausse de 200%
dans certaines filières.
Le ministre a également cité les décisions historiques d'effacement de la
dette des agriculteurs, en 2001 et 2009, pour un montant global de 22
milliards de dinars, ainsi que le lancement d'un programme d'appui aux
activités agricoles, en 2009, qui se poursuivra en dépit de la conjoncture
financière difficile que traverse le pays.

Loi d'orientation agricole 2008: premier texte législatif visant à


garantir la sécurité alimentaire du pays (ENCADRE) (APS)

La loi portant orientation agricole, promulguée en 2008, constitue le


premier texte juridique d'orientation qu'ait connu le secteur depuis
l'indépendance, visant à asseoir les bases garantissant la sécurité
alimentaire du pays et à renforcer la place de l`agriculture dans
l`économie nationale.
Il est venu également doter le secteur agricole d'un cadre juridique pour
protéger les terres agricoles et leur vocation, assurer le développement
agricole à long terme, améliorer et libérer les initiatives dans ce secteur.
Le texte tend en outre à préserver les ressources naturelles, notamment
l'eau et les terres, à moderniser les exploitations agricoles, à
professionnaliser l'activité agricole, étant donné que les dispositions
contenues dans cette loi prévoient le renforcement des établissements
techniques et leur rapprochement des agriculteurs.
Il tend également à assurer le développement durable et cohérent du
secteur et des zones rurales à travers "la consécration du principe de la
concession, en tant que mode unique d'exploitation des terres agricoles,
relevant du domaine privé de l'Etat".
Le texte législatif comprend aussi les dispositions sur le foncier agricole
qui mettent en avant la nécessité d'établir un lien juridique permanent

15
entre le propriétaire et la propriété d'une part, et entre l'exploitant et la
terre qu'il met en valeur, d'autre part, en vue de libérer les initiatives.
La loi met en exergue les mesures structurelles relatives à la valorisation
des productions agricoles, à la protection de la santé animale et végétale,
et ce, par le renforcement et l'adaptation des systèmes de surveillance
des animaux, des végétaux et des produits dérivés, outre le soutien et le
renforcement de l'offre en vue de l'adapter à la demande dans le cadre
d'un marché compétitif.
Pour ce qui est de la protection des agriculteurs et des éleveurs de bétail,
le texte est venu les aider et leur épargner les obstacles bureaucratiques
et les détournements du foncier agricole, véritable "réservoir de l'avenir"
et mettre un terme à l'exploitation des terres agricoles à des fins autres
que l'agriculture et l'élevage de bétail.
Ce texte a été suivi par la mise en place, en 2009, du Programme de
renouveau agricole et rural axé autour de l’accroissement de la production
nationale en produits de large consommation (blé dur, lait),
la modernisation et la diffusion des progrès technologiques dans les
exploitations agricoles (irrigation adaptée, fertilisation, mécanisation,
utilisation des semences et géniteurs améliorés...), la modernisation et
l’organisation des réseaux de collecte et de commercialisation de la
production nationale et d’approvisionnement en intrants et services à
l’agriculture, la mise en place des systèmes de régulation
interprofessionnels, fédérant les différents maillons des filières de
large consommation tels que les céréales, lait, pomme de terre,
oléiculture, viandes, pour créer les conditions de stabilisation des
marchés.
Il s'agit aussi de la généralisation et de l’extension des systèmes
d’irrigation agricole, le développement des capacités nationales pour
atteindre l’autosuffisance dans la couverture des besoins en matière de
semences, plants et géniteurs et le développement des espaces ruraux
équilibrés, harmonieux et durables.

Agriculture: des évolutions significatives de la production prévues


à l’horizon 2022 (APS)

16
Le secteur de l’agriculture et de la pêche prévoit des évolutions
significatives de la production d’ici 2022, selon les données communiquées
lors des Assises nationales de l’agriculture qui se tiennent lundi à Alger.
Ainsi, la production attendue dans la filière céréale est de 53 millions de
quintaux (qx) en 2022 contre une moyenne de 50,1 millions de qx entre
2009 et 2012.
Pour la pomme de terre, la production devrait quasiment doubler en
passant à 69,5 millions de qx en 2022 contre 35,1 millions de qx en
moyenne annuelle de la période 2009-2012.
Concernant les dattes, les prévisions du secteur tablent sur une hausse à
11 millions de qx (contre 6,9 millions de qx).
Quant aux viandes rouges, la production attendue est de 6,3 millions de
qx en 2022 (contre 4 millions de qx).
Pour les viandes blanches, la production devrait augmenter à 6,7 millions
de qx (contre 3 millions de qx).
La production de lait frais devait aussi connaître une hausse significative
pour s'établir à 4,8 milliards de litres en 2022 (contre 2,8 milliards de
litres).
Les données du secteur prévoient, par ailleurs, une nette amélioration de
la production de la filière pêche et ressources halieutiques en 2022 pour
atteindre 200.000 tonnes contre 100.0000 tonnes actuellement, avec la
création de 40.000 nouveaux emplois.
Globalement, le secteur de l’agriculture représente une valeur ajoutée
dans le PIB de 12,3 % en 2016 contre 8,77% en 2000.
L’agriculture est classée ainsi en 3ème position après les hydrocarbures et
les services en matière de contribution au PIB algérien.
La production agricole nationale s'est chiffrée à 3.060 milliards de dinars
avec une valeur ajoutée de 2.140 milliards de dinars.
Le taux de croissance moyen du secteur entre 2010 et 2016 était de 6,3%
contre 1,9% en 2005, selon les mêmes données.

Assises nationales sur l’agriculture : En quête d’un modèle de


développement (El Watan)

S’il est indéniable que la production agricole enregistre des bonds


significatifs ces dernières années, les experts continuent à déplorer
l’absence d’un modèle global de développement à la hauteur des sommes
colossales allouées au secteur.
Environ 3000 milliards de dinars ont été investis dans l’agriculture depuis
le début des années 2000. Le secteur s’est enrichi de cet investissement
public, sa contribution au PIB (produit intérieur brut) s’est envolée, durant
la dernière décennie notamment, et sa croissance progressait d’environ
10% en moyenne l’an.
L’ère du pétrole cher était ainsi pour le moins une période dorée pour
l’agriculture et jamais les investissements publics n’ont été aussi

17
conséquents. C’était aussi une période de performances où le PIB agricole
caracolait à plus de 10% pendant de longues années, finissant l’exercice
dernier à 12,3%.
La croissance de l’agriculture est forte et même nettement supérieure à la
moyenne des secteurs hydrocarbures sous le double impact des
subventions et des dotations budgétaires acheminées vers les filières.
Quant au chômage, il est quasiment nul dans les filières de production,
mais celles-ci souffrent cependant d’une fuite de la main-d’œuvre,
éprouvant aujourd’hui un besoin pressant de 600 000 employés.
Le secteur représente aujourd’hui un véritable gisement d’emplois et pèse
pour un quart dans la population active. Cependant, dans une économie
faiblement, voire pas du tout diversifiée, l’agriculture peine à être le
moteur de croissance que l’on souhaitait. L’impact de ce coup de fouet aux
subventions et aux dotations budgétaires dont a bénéficié l’agriculture a
été limité par des importations sauvages et régressives. Les défis à venir
sont non moins importants.
Ils n’ont jamais été aussi tenaces, à l’heure où la diversification de
l’économie semble une urgence pressante. L’industrie agroalimentaire n’a
pas encore tiré son épingle du jeu, exception faite de certaines filières de
transformation, tandis que l’essentiel de ces industries continuent à
dépendre des importations pour leur fonctionnement.
La filière des intrants n’est pas en forme, ce qui aggrave davantage la
dépendance de l’agro-industrie des matières premières importées. La
valorisation des excédents de certaines filières et le développement de la
filière des intrants contribueront à accroître le rendement de l’industrie
agroalimentaire, estime Cherif Omari, directeur central au ministère de
l’Agriculture, chargé de la régulation et du développement des productions
agricoles.
Selon lui, au-delà des performances réalisées ces dernières années, tant
au plan des rendements qu’au niveau de l’organisation des filières, il y a
un besoin de rechercher l’efficacité, et ce, par l’équipement et la
mécanisation, par la logistique et les infrastructures de stockage, par la
technologie et l’innovation, par la facilitation de l’investissement ainsi que
par l’amélioration des scores en matière d’irrigation et des disponibilités
en foncier agricole. Tels sont en somme les défis auxquels est confrontée
l’agriculture.
A la recherche d’efficacité
Il faut croire que cette recherche d’efficacité doit impérativement prendre
en compte les impératifs de la conjoncture financière, laquelle plaide pour
l’amélioration de la couverture des besoins en produits agricoles,
l’exploitation des marges de productivité existantes, le soutien à
l’investissement privé et dégager des excédents à l’exportation.
Le rendement de certaines filières est encourageant, les cultures
maraîchères flirtent avec l’autosuffisance, idem pour les légumineuses
puisque l’on s’achemine vers l’autosuffisance en lentilles et pois chiches en
particulier. Le rendement des cultures maraîchères est passé de 33
millions de quintaux en 2000 à 130 millions aujourd’hui, la pomme de
terre (de 12 millions de quintaux à 47 millions), la tomate industrielle (de

18
4,7 millions de quintaux à 12,3 millions), les viandes blanches (de 1,9
million de quintaux à 5,1 millions).
Deux «ombres» au tableau, la céréaliculture et le lait cru, dont les
rendements, bien qu’en amélioration nette, peinent à répondre aux
besoins tout aussi croissants des populations. Pour Cherif Omari,
rencontré dans les locaux du ministère de l’Agriculture, du Développement
rural et de la Pêche, il y a indiscutablement des marges de progrès dans la
céréaliculture et le lait, pour peu qu’un effort supplémentaire soit consenti
dans l’amélioration des scores et des techniques d’irrigation et dans le
traitement de la semence.
Fait encourageant : le pays n’importe plus la semence des céréales depuis
maintenant plus de 20 années et compte arrêter l’importation du blé dur à
court terme eu égard aux résultats obtenus ces dernières années. Quant à
la filière lait, le ministère dit investir davantage dans le soutien à la
production de génisses, à la collecte de lait cru et la production de
l’aliment de bétail, dont des dispositifs sont déjà en cours et qui devrait
bénéficier d’un coup de fouet dès cette année.
Pour ainsi dire, à rebours des précédentes politiques qui se concentrent
sur l’investissement budgétaire pour l’amélioration des rendements, la
relance de l’agriculture par l’investissement dans l’ensemble de la chaîne
de valeur, par l’amélioration des rendements des filières à haute valeur
ajoutée et par l’intégration de l’industrie et de l’exportation comme un axe
central de développement se pose en défi, et de taille.
Au plan du commerce extérieur, le pays a exporté l’année dernière pour
348 millions de dollars en produits agricoles en plus des exportations
traditionnelles de dattes, produits de terroirs et aromatiques et plantes
médicinales. Les perspectives s’annoncent prometteuses puisque des
points de fret aérien sont aménagés dans les aéroports d’El Oued et de
Biskra, tandis qu’un autre point frontalier est ouvert avec la Tunisie.

Slimane Bedrani. Professeur à l’ENSA et chercheur associé au


Cread : «Le secteur agricole est mal connu parce qu’aucune (El
Watan)

- A la veille de la tenue des assises nationales sur l’agriculture, peut-on


parler de modèle agricole algérien ?
Sur le plan institutionnel, on peut parler d’un modèle agricole algérien
dans la mesure où l’agriculture algérienne comprend des types
d’exploitations agricoles qui – à ma connaissance – n’existent pas dans
d’autres pays.
C’est le cas des exploitations agricoles collectives (EAC) et des
exploitations agricoles individuelles (EAI), dont le foncier reste propriété
privée de l’Etat mais est donné en concession à des agriculteurs pour une
durée de 40 ans. Pour leur permettre de se développer, le statut de

19
concessionnaires de ces derniers leur permet désormais de s’associer à
des capitaux privés. Sur le plan technique et agronomique, il n’y a pas à
proprement parler de modèle spécifique à l’agriculture algérienne.
- De la révolution agraire à nos jours, le secteur agricole peine à sortir du
cadre purement expérimental, nous passons d’une formule à une autre
sans arriver à adopter un modèle agricole pérenne et efficace. Pourquoi à
votre avis ?
Il est vrai que le secteur agricole a connu beaucoup de changements, en
particulier le secteur agricole d’Etat. La «révolution agraire» n’a duré que
quelques années, puis les terres ont été rendues à leurs propriétaires.
Quant au secteur agricole d’Etat, depuis sa constitution en 1963, il a
connu moult péripéties : coopératives d’anciens moudjahidine dans les
années 1960, gestion centralisée des anciennes fermes coloniales par
l’Office national de la réforme agraire (ONRA), libéralisation de la
commercialisation au début des années 1980, restructuration en 1987
avec la constitution des EAC et EAI, la dissolution des coopératives de
services et la fin de la garantie de l’Etat sur les crédits accordés par la
BADR, tolérance du partage de facto entre les attributaires de nombreuses
EAC, puis remise en cause de la loi de 1987 pour ramener le droit de
jouissance à 40 ans et permettre aux EAC d’avoir des partenaires privés
sans toutefois légaliser le partage des EAC…
Tous ces changements ont amené les agriculteurs du secteur agricole
d’Etat à se sentir peu sécurisés dans leur statut, donc enclins à peu
investir ou même à désinvestir, comme au moment de la création des EAC
et EAI en 1987 (vente du cheptel et de matériels).
Les changements s’expliquent par la contradiction entre deux objectifs du
pouvoir politique dominant depuis l’indépendance : d’une part garder le
contrôle du secteur agricole étatique, d’autre part essayer d’augmenter les
productions de ce secteur. D’où ces tâtonnements – se traduisant par les
changements décrits précédemment – pour essayer de résoudre cette
contradiction.
- Nous partageons des conditions climatiques similaires avec des pays qui
ont réussi le défi de la sécurité alimentaire. Où en est-on et où se situe
notre échec ?
Il ne faut pas confondre autosuffisance alimentaire et sécurité alimentaire.
L’autosuffisance alimentaire signifie qu’un pays produit toute
l’alimentation de sa population. A notre époque, aucun pays n’est
autosuffisant sur ce plan. Quant à la sécurité alimentaire, un consensus a
été trouvé sur sa définition au sommet mondial de l’alimentation, organisé
par la FAO en 1996.
Elle «est assurée quand toutes les personnes, en tout temps, ont
économiquement, socialement et physiquement accès à une alimentation
suffisante, sûre et nutritive qui satisfait leurs besoins nutritionnels et leurs
préférences alimentaires pour leur permettre de mener une vie active et
saine». Autrement dit, la sécurité alimentaire implique donc :
- la disponibilité d’aliments «en quantité suffisante et d’une qualité
appropriée», cette disponibilité provenant indifféremment de la production
nationale et/ou des importations ;

20
- l’accès à la nourriture de tous les habitants d’un pays, cet accès pouvant
être obtenu par différents moyens (achat, autoproduction, aide
alimentaire) ;
- l’utilisation de la nourriture «dans le cadre d’une diète adéquate, d’eau
potable, d’assainissement et des soins de santé de façon à obtenir un état
de bien-être nutritionnel qui permette de satisfaire tous les besoins
physiologiques». Tous ces éléments soulignent le rôle des facteurs non
alimentaires dans la sécurité alimentaire ;
- la stabilité de l’accès à la nourriture, c’est-à-dire la permanence de cet
accès (absence de rupture dans l’approvisionnement, quelle que soit la
cause de la rupture éventuelle).
Selon cette définition, la sécurité alimentaire est assurée en Algérie, le
pays ayant les ressources financières – grâce à la rente pétrolière – pour
importer suffisamment de nourriture en complément de ses productions
(en termes de calories, environ 68% de la nourriture de la population sont
importés en année quinquennale moyenne 2009-2013).
- Avec la chute des prix du pétrole, beaucoup ont parié sur un renouveau
agricole. Pourquoi ce renouveau tarde-t-il à venir ?
Je suppose que par «renouveau agricole» vous voulez dire que
l’agriculture doit faire de grands progrès en termes de rendements et de
productions pour compenser un tant soit peu la baisse des recettes
pétrolières par la diminution des dépenses en devises pour les
importations alimentaires ? A mon avis, dans ce sens, le renouveau a
commencé il y a plusieurs années et est toujours en cours, surtout grâce à
des investisseurs privés dont certains ont introduit de nouvelles
techniques agricoles et d’élevage.
Mais, ce renouveau est fortement freiné par la diminution des dépenses de
l’Etat en direction du secteur agricole, du fait de la chute des recettes
pétrolières : la chute des dépenses a concerné les infrastructures
(électrification rurale pour l’irrigation, ouvrages de mobilisation des eaux,
infrastructures de stockage) et aussi les aides à l’investissement à la
ferme (machines, forages, équipements d’irrigation…), et aux intrants
(engrais, semences performantes, produits de traitement…).
- Le foncier agricole demeure l’otage d’une gestion qui manque de
transparence. Quelle est, à votre avis, la meilleure façon de gérer ce
foncier ?
Pour le foncier qui est juridiquement propriété privée de l’Etat (donc
aliénable) (les ex-terres coloniales et la plupart des terres steppiques), la
règle générale est qu’il ne doit pas être privatisé, cela parce qu’il est
souhaitable que la rente foncière (revenu de la propriété du sol) soit
perçue par l’Etat afin que celui-ci l’utilise pour le développement, en
particulier pour le développement agricole et rural.
Le statut de la concession paraît approprié de ce point de vue. Encore
faut-il que l’Etat mette en place les mécanismes pour percevoir
effectivement cette rente, ce qui n’est pas encore le cas pour les EAC et
les EAI dont la plupart ne paient pas la redevance prévue par leur statut.
En outre, les terres du domaine privé de l’Etat devraient être mieux
défendues contre le bétonnage, malgré la réglementation existante

21
pourtant exigeante. Trop souvent, ce sont les représentants de l’Etat eux-
mêmes qui abusent de leur pouvoir d’utiliser ces terres : par exemple, au
lieu de construire les bâtiments publics en hauteur pour minimiser leur
emprise sur le sol, ces bâtiments sont construits en rez-de-chaussée ou
avec seulement un ou deux niveaux et souvent avec des parkings et des
espaces verts extrêmement généreux.
- Doit-on éviter le piège de l’agriculture intensive ? Y arriverons-nous ?
L’agriculture intensive, entendue comme une agriculture très mécanisée
utilisant à fortes doses les engrais chimiques et les pesticides doit être
évitée autant que possible, d’autant plus que certains de nos agriculteurs
– par manque de formation – utilisent mal ces intrants chimiques
(surdosage des engrais qui – ainsi – polluent les aquifères et des
pesticides dont les résidus sur les fruits et les légumes font courir des
risques aux consommateurs, sans compter les risques pour les
agriculteurs eux-mêmes au moment de leur application, utilisation abusive
des antibiotiques dans les élevages…).
L’agriculture intensive (dans le sens où elle réalise de meilleurs
rendements que l’agriculture extensive) est nécessaire parce que les
besoins alimentaires vont croissant et que les superficies cultivables par
tête d’habitant sont de plus en plus faibles. Mais l’intensification doit se
faire en minimisant l’utilisation des engrais chimiques et des pesticides.
Sans chercher à les supprimer radicalement en un court laps de temps, on
peut encourager l’emploi de techniques agronomiques déjà connues pour
limiter leur emploi.
Par exemple, l’assolement céréales-légumineuses reste encore peu
pratiqué alors qu’il permet de diminuer les doses d’azote sur la culture
suivant celle de la légumineuse. Tout ceci nécessite une meilleure
formation des agriculteurs, formation qui demeure très largement
insuffisante à cause des faibles moyens accordés aux services étatiques
de vulgarisation.
Tout ceci nécessite aussi un plus grand intérêt accordé à la recherche,
recherche qui reste anémique à cause des budgets dérisoires qui lui sont
accordés, soit au niveau des institutions supérieures de formation et de
recherche dépendant du MESRS (là ou se trouve la majorité du potentiel
de recherche), soit au niveau de l’INRAA qui dépend du MADR.
C’est pourtant de la recherche qu’on doit attendre les innovations
techniques et agronomiques permettant de créer une agriculture intensive
mais durable, minimisant l’utilisation des pesticides et des engrais
chimiques, créant des variétés résistantes à la sécheresse, aux parasites
et aux maladies. Dans ce sens, le renforcement de la recherche en génie
génétique est une priorité impérative si l’Algérie ne veut pas pérenniser à
jamais sa dépendance des techniques et savoirs étrangers.
- Que faut-il faire pour arriver à une meilleure gestion du secteur
agricole ?
Pour mieux gérer le secteur agricole, il faut d’abord qu’il soit mieux connu
autant par ceux qui le gèrent directement (ministre et fonctionnaires de
l’agriculture) que par les autres parties prenantes dans ce secteur

22
(syndicats agricoles, organisations professionnelles, formateurs et
chercheurs en agronomie…).
Or, ce secteur est mal connu parce qu’aucune statistique fiable n’existe le
concernant. Sans statistiques fiables, il est impossible pour les décideurs
de construire un tableau de bord – comme dans une grande entreprise –
qui agrège les données clefs du secteur, les visualise et permet ainsi aux
décideurs d’être plus réactifs, plus efficaces et de prendre de meilleures
décisions.
Autre point important : les mesures prises concernant le secteur sont très
majoritairement prises sans étude préalable approfondie et ne font l’objet
d’aucune évaluation a posteriori, une fois qu’elles sont appliquées.
Par exemple, le programme Syrpalac a-t-il été conçu après une étude
préalable expliquant ses avantages prévisibles pour les différents groupes
d’agriculteurs et pour la société, les modalités de son application, son coût
? A-t-il été évalué pour savoir s’il a atteint ses objectifs, quel a été son
coût réel pour le budget de l’Etat, quels opérateurs en ont bénéficié
réellement ?
Autre exemple : pourquoi maintient-on la politique consistant à pratiquer
un faible taux de droit de douane (5%) sur l’importation de vaches
laitières et de génisses pleines alors que tout le monde sait que ces
animaux sont mis à l’abattage après un vêlage ou deux ? A-t-on évalué
cette politique qui coûte au pays quelques millions de dollars par an en
période de vaches maigres (c’est le cas de le dire !!!) en matière de
devises ?
Les agriculteurs et les ingénieurs algériens n’ont-ils pas la capacité de
produire ces animaux à moindre coût pour le pays ? Enfin, beaucoup
pensent que l’agriculture a bénéficié de la part de l’Etat de «sommes
considérables» (200 milliards de dinars par an durant le plan 2010-2014
d’après les estimations du MADR). Outre le fait de savoir si ces sommes
ont été utilisées de façon judicieuse, il faut relativiser cela et comparer ces
montants, par exemple, à ceux dépensés pour le maintien à flot des
entreprises publiques.
Ces montants sont très modestes si on prend en compte les risques
énormes que prennent les agriculteurs dans leurs activités de production
d’une partie de la nourriture de la population : une pluviométrie aléatoire,
des maladies et des infestations de parasites et autres nuisibles
imprévisibles, des marchés mal régulés profitant plus aux commerçants
qu’aux agriculteurs…
Ces montants sont aussi très modestes comparés aux soutiens que
perçoivent les agriculteurs des pays développés : rapportés à l’hectare, ils
sont de 20 euros/ha et par an en Algérie contre 288 euros pour l’Union
européenne. D’après un ex-responsable du MADR, «seulement 272
milliards de dinars de soutiens destinés aux exploitations agricoles et à la
protection des revenus des exploitants auront réellement été consommés
de 2000 à 2011, représentant seulement un peu plus de la moitié de
l’enveloppe allouée.
Selon le MADRP (2018), 448 000 exploitations ont été touchées, soit un
ratio de 50 500 DA/exploitation/an (équivalent à 360 euros)». En

23
conclusion, en matière de soutiens à l’agriculture, la collectivité nationale
doit partager plus équitablement les risques encourus par les agriculteurs
dans leurs activités productives.

DIFFÉREND COMMERCIAL ENTRE LES DEUX PARTIES : Alger et


Bruxelles calment le jeu (L’Expression)

Fin des «hostilités» entre l'Algérie et l'Union européenne sur le dossier


commercial?
Tout porte à croire que les deux parties reviennent aux bons sentiments.
Le premier signe de détente a été donné par le ministre du Commerce
Saïd Djellab affirmant que «la liste des produits suspendus
temporairement à l'importation sera assainie et publiée prochainement. La
suspension temporaire à l'importation ne concernera ainsi que les produits
largement couverts». Un message d'apaisement pour tempérer les
craintes exprimées par l'UE franchement gênée par «ces fameuse listes
limitant les importations». Plus rassurant encore, le ministre du
Commerce a ajouté que son département est en train d'identifier tous les
intervenants dans la commercialisation des véhicules, pour constituer une
base de données en matière des prix appliqués. «Nous sommes en train
de travailler pour identifier tous les intervenants dans la commercialisation
des véhicules et voir quels sont les prix pratiqués. Ceci va nous permettre
de constituer une base de données en matière des prix», a-t-il indiqué. Au
sujet de l'importation de la viande bovine, Djellab a indiqué qu'aucune
«discrimination» entre pays n'est faite. «Il y a une réglementation
sanitaire et des autorisations du ministère de l'Agriculture et si un pays
est conforme à cette réglementation, il aura son autorisation pour
importer de la viande bovine», a-t-il souligné. De son côté, l'Union
européenne dépêchera dès jeudi prochain son directeur au niveau de la
direction générale du commerce à la Commission européenne, l'Espagnol
Ignacio Garcia Bercero. «Il y aura certainement un dialogue. Il vient ici
pour parler avec ses homologues», a déclaré John O'Rourke, chef de la
délégation de l'Union européenne (UE) à Alger, dont les propos ont été
rapportées par TSA. «Des déclarations ont été faites. Nous attendons la
visite du directeur M. Bercero pour les discussions. Je pense qu'il est

24
temps maintenant de laisser les experts discuter en toute sérénité. Je ne
fais plus de déclarations à la presse. Et, pour le moment, il faut laisser les
choses se décanter lors de ces discussions qui se tiendront cette semaine
et au-delà. Donc, je n'ai rien d'autre à rajouter», a précisé John O'Rourke.
Le summum de la réplique algérienne a été exprimé par les signataires du
pacte économique et social, Abdelmadjid Sidi Saïd, secrétaire général de
l'Ugta, et Ali Haddad, président du FCE. Dans une déclaration commune
les deux partenaires ont sommé les responsables de l'UE de modérer leurs
critiques répétées contre l'Algérie. A l'évidence, ces mesures de protection
ne remettent nullement en cause la volonté de l'Algérie de consolider sa
coopération économique avec ses partenaires stratégiques dont l'Union
européenne fait partie. Cependant, eu égard à la conjoncture qui peut
produire des conséquences graves sur l'économie nationale, «il nous
paraît que nos partenaires devraient plutôt appuyer les efforts de l'Algérie
tant les réformes introduites sont de nature à renforcer ses performances
économiques, et, de façon corollaire, à intensifier le volume de sa
coopération internationale». Mais l'Union européenne ne l'entend pas de
cette oreille et a qualifié ces actions de «protectionnistes». Pourtant, «la
montée des protectionnismes dans de nombreux pays dits développés et
industrialisés n'a pas provoqué de réactions de cette nature», fait
remarquer le communiqué cosigné par Ali Haddad et Sidi Saïd.

Publication prochaine de la liste assainie des produits suspendus


temporairement à l’importation (APS)

La liste, en cours d'assainissements, des produits suspendus


temporairement à l’importation, sera publiée prochainement, a indiqué
dimanche à Alger, le ministre du Commerce, Said Djellab.
"La liste des produits suspendus temporairement à l’importation sera
assainie et publiée prochainement. La suspension temporaire à
l’importation ne concernera ainsi que les produits largement couverts", a
fait savoir M. Djellab en marge d’une rencontre nationale avec les
directeurs régionaux et de wilaya.

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En outre, le ministre a fait savoir que son département est en train
d’identifier tous les intervenants dans la commercialisation des véhicules,
pour constituer une base de données en matière des prix appliqués.
"Nous sommes en train de travailler pour identifier tous les intervenants
dans la commercialisation des véhicules et voir quels sont les prix
pratiqués. Ceci va nous permettre de constituer une base de données en
matière des prix", a-t-il indiqué.
Au sujet de l’importation de la viande bovine, M. Djellab a indiqué
qu’aucune "discrimination" entre pays n’est faite.
"Il y a une réglementation sanitaire et des autorisations du ministère de
l’Agriculture, et si un pays est conforme à cette règlementation, il aura
son autorisation pour importer de la viande bovine", a-t-il souligné.

CHERTÉ DES MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION : Temmar appelle les


producteurs à baisser leurs prix (L’Expression)

Le gouvernement reste déterminé à encourager la production nationale et


à réduire l'importation, en plus de l'importance de relever le défi de la
qualité et la pratique de prix concurrentiels.
Le coût du bâti est considéré comme élevé. Les experts en la matière
avancent le fait que cela est dû en grande partie à la cherté du foncier et
aussi aux prix des matériaux de construction.Sur cette deuxième raison,
Abdelhawid Temmar, ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville a
appelé les producteurs locaux de revoir à la baisse le prix sortie d'usine de
toute leur gamme de production.
C'était lors de son passage au 21e Salon international du bâtiment, des
matériaux de construction et des travaux publics (Batimatec 2018) qu'il a
inauguré dimanche dernier à la Safex (Pins maritimes Alger), en
compagnie des ministres des Travaux publics et des Transports,
Abdelghani Zalène, du Commerce Saïd Djellab, des Ressources en eau,
Hocine Necib et de la Culture, Azzedine Mihoubi, du wali d'Alger
Abdelkader Zoukh et en présence des cadres du secteur et de
représentants du corps diplomatique. Temmar a par ailleurs rappelé à
certains exposants nationaux que «l'Etat est en droit de vous demander
de revoir vos prix à la baisse non sans leur rappeler que pour réaliser
leurs projets ils ont bénéficié de lignes de crédit à des taux d'intérêt bas».
Dans d'autres stands où le ministre s'est réjoui de la qualité de la gamme
de production et de son haut niveau de qualité qui lui a été présenté et
c'est pourquoi il a félicité des patrons d'entreprises non sans les
encourager à faire en sorte que le coût de leur produit baisse «pour que
d'une part votre marge bénéficiaire ne fasse l'objet de recul et d'autre part
devenir concurrentiel et de faire savoir à un producteur de ourdis et de
plaque isolante en polystyrène coûte dans son segment d'activités les
producteurs sont nombreux et donc les grossistes distributeurs iront
s'approvisionner vers le moins-disant». Du côté des promoteurs

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immobiliers, présents en force à ce Batimatec 2018, là aussi le ministre
leur a suggéré de trouver des solutions pour leurs logements, tout en
reconnaissant «que ce n'est pas une mince affaire compte tenu de la
faiblesse de l'offre foncière en milieu urbain». Un promoteur immobilier
profitant du passage du ministre sur son stand lui a précisé que «les
terrains existent, mais ils restent inaccessibles au vu de leur prix du mètre
carré élevé et donc les acheter à des prix fort excessifs c'est prendre trop
de risques de se voir au final ne pas trouver acheteur de nos
appartements et quand bien même nous fournirions beaucoup d'efforts à
tenter de rabattre nos prix de vente en réduisant le coût d'un
appartement et en procédant à des promotions cela restera insuffisant.
C'est pourquoi nous préférons attendre que se présente la bonne affaire
que de nous lancer dans l'aventure». Et le ministre de lui répondre «le
marché immobilier étant ce qu'il est, mais ce que je n'arrive pas à
comprendre c'est que dans votre profession vous cherchez toujours le
terrain qui pourrait vous rapporter le plus une fois votre projet
d'habitation achevé». Poursuivant la visite des stands, le ministre s'est
rendu chez la grande entreprise publique de réalisation Cosider où il a
notamment salué l'engagement de plusieurs entreprises publiques, dont
Cosider, dans la production de matières premières jusque-là importées, en
insistant sur l'importance de relever le défi de la qualité et sur la pratique
de prix concurrentiels. Soulignons que lors d'un point de presse improvisé,
le ministre a déclaré: «Nous venons de visiter les différents stands du
salon et à chaque stand j'ai insisté sur la nécessité de développer des
partenariats avec les entreprises étrangères participantes.» Il a aussi à
cette occasion réitéré la détermination du gouvernement à encourager la
production nationale et à réduire l'importation. Rappelons enfin que des
journées techniques, des conférences, des ateliers, des rencontres B2B et
des concours seront organisés en marge de ce salon relevant de la société
Batimatec Expo et la Safex sur une superficie de 44.000 m2 occupé par
plus de 1000 exposants dont 500 étrangers. Ce salon durera jusqu'au 26
avril prochain.

LES PRODUCTEURS AU 21E BATIMATEC : "Oui pour les taxes sur


les importations" (L’Expression)

Bien que la crise soit passée par là, le bâtiment se porte néanmoins bien,
du moins en ce qui concerne la disponibilité de matériaux de poids comme
le ciment ou le rond à béton. L'on rappelle que la production du ciment
couvre, désormais, largement les besoins du pays et peut même couvrir
les besoins éventuels de l'exportation à laquelle appellent de tous leurs
voeux les patrons algériens du secteur. En effet, et à la faveur de cette
21ème édition du Batimatec, les acteurs de la construction invitent l'Etat à
déployer un lobbying politico-économique percutant pour mieux faire
valoriser les produits algériens sur la scène internationale, notamment en

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Europe et en Afrique. Omar Hasnaoui, directeur général du Groupe
Hasnaoui est de ceux-là. Il va même jusqu'à applaudir les taxes sur les
importations imposées par l'Algérie car elles préservent la production
locale. A l'instar du ciment, le rond à béton est également un matériau
suffisamment produit dans notre pays, qu'il provienne des unités de
production de Tosyali à l'Ouest, ou des complexes sidérurgiques de Bellara
et d'El Hadjar à l'Est. Dire que jusqu'en 2016, l'Algérie était l'un des plus
grands importateurs de rond à béton dans le monde. Le même
responsable milite en outre pour une nouvelle approche du logement,
encourageant à trouver une alternative aux cités dortoirs: «Le logement,
ce n'est pas seulement un toit!», soutient-il, soulignant même la nécessité
de revoir le cahier des charges dans ce domaine, estimant à ce propos
que l'isolation thermique devrait intégrer le logement du pauvre.
L'isolation thermique ne devrait plus être l'apanage des maisons et autres
résidences huppées, car l'économie d'énergie interpelle plus les citoyens
modestes que les propriétaires de villas luxueuses, cette perspective
permettant d'ailleurs d'entrevoir la possibilité de résoudre un gros
problème pour Sonelgaz, ajoute-t-il encore. Dans ce rendez-vous
incontournable des arts de la construction, le Groupe Hasnaoui exhibe sa
carte de professionnel du métier de la pierre, du marbre et du granit.
Dans l'univers foisonnant de la production nationale, cette entreprise
apporte sa pierre à l'édifice. Elle n'a de cesse de susciter l'engouement
pour la qualité du marbre et du granit extrait de ses carrières de
Tamanrasset, ce qui la conforte dans sa démarche d'intégration, par la
valorisation de cette filière, avec de nouveaux investissements permettant
d'augmenter les capacités de production et d'atteindre à moyen terme les
10.000 m2/ jour. L'usine de granit fini fournit 2000 m2/jour et celle de
Sidi Bel Abbès produit15000 m2/jour. «Nous voulons exploiter à bon
escient nos richesses naturelles et bannir les importations», suggère Omar
Hasnaoui qui évoque de nouveaux clients pour le granit algérien, comme
le géant chinois qui passe du statut d'exportateur mondial à celui
d'importateur.

Route transsaharienne: réalisation de 1.600 km par l'Algérie (APS)

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L'Algérie a achevé la construction de 1.600 km de la route
transsaharienne alors que les travaux sur 200 autres kilomètres sont en
cours, a indiqué lundi à Alger le secrétaire général du Comité de liaison de
la route transsaharienne (CLRT), Mohamed Ayadi.
"L'Algérie a construit 1.600 km de la route transsaharienne, avec un
programme de dédoublement en cours sur 800 km, tandis que le
renforcement de certaines sections et l'achèvement de la construction de
200 km pour la liaison avec le Mali sont en cours de réalisation", a précisé
M. Ayadi lors des travaux de la 68ème session du CLRT.
Les travaux de cette session ont été axés autour de la revue de la
situation d'avancement du la route transsaharienne et la concertation sur
les démarches futures à entreprendre avec les pays concernés en vue de
mener à bien sa réalisation et sa livraison dans les meilleurs délais.
Cette rencontre s'est tenue en présence des ambassadeurs des pays
membres du CLRT, de représentants, respectivement, de la Commission
de l'Union Africaine, de la Banque islamique de développement (BID) et
de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique
(BADEA).
Cette infrastructure d'envergure continentale traverse 6 pays de l'Afrique,
à savoir l'Algérie, la Tunisie, le Mali, le Niger, le Nigeria et le Tchad.
Selon M. Ayadi, en Tunisie, cette route s'étirera sur 689 km entre Hazoua
(à la frontière avec l'Algérie) et Tunis, et est aujourd'hui entièrement
bitumée tandis que les travaux de renforcement de cette route sont en
cours sur 65 km entre Gafsa et Nefta.
Au Niger, le linéaire de la route représente 1.886 km dont 1.600 km sont
revêtus et 278 km sont en cours de travaux de bitumage, a précisé le
même responsable en notant que dans ce pays, cette route constitue plus
du tiers du réseau national revêtu lequel est de 4.600 km.
Pour ce qui est du Tchad qui ne comptait, en 1990, aucune route bitumée,
la route relie la capitale N'djamena à la frontière du Niger après Rig-Rig
sur 570 km dont environ un tiers est revêtu, un autre tiers est en cours de
travaux alors que le reste est en phase de lancement.
Concernant le Nigeria, cette route le traverse sur 1.130 km qui sont
actuellement entièrement revêtus et en dédoublement sur plus de la
moitié de ce linéaire, a-t-il souligné.
Au Mali, l'infrastructure s'étire sur plus de 2.000 km dont 700 km sont
aujourd'hui à l'état de piste, a poursuivi M. Ayadi qui a relevé que la
réalisation de ce projet dans ce pays est en proie à des difficultés
financières.
"Le CLRT ne désespère pas de trouver le financement pour conduire une
étude portant plan de développement de la zone d'impact de la route
transsaharienne entre Gao (Mali) et la frontière algérienne pour rattraper
le retard d'équipement", a-t-il avancé.
Par ailleurs, le ministre des Travaux publics et des transports, Abdelghani
Zaalane, a soutenu dans son allocution d'ouverture, lue en son nom par
son secrétaire général, Ali Hammi, que l'Algérie renouvelle l'intérêt
prioritaire qu'elle accorde à la dimension de cette infrastructure en tant
que facteur fondamental pour l'activité et la croissance économiques, le

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commerce et l'investissement, l'interconnexion et l'intégration de l'Afrique
et l'amélioration des conditions de vie des populations.
Dans ce sens, il a fait savoir que cet axe pourrait être élargi à la route
Tindouf-Choum (Mauritanie) pour faciliter la circulation des personnes et
des biens, l'intensification des échanges commerciaux et le
désenclavement de cette zone frontalière.
Par ailleurs, pour offrir un accès direct sur les grands ports de la
méditerranée et promouvoir les échanges entre l'Afrique et l'Europe,
l'Algérie a inscrit le raccordement direct de la route transsaharienne avec
la pénétrante autoroutière reliant le port de Djen-Djen à l'autoroute Est-
Ouest sur 110 km et dont les travaux sont en cours, a-t-il ajouté.

Consommation énergétique : Importante hausse (El Moudjahid)

Des experts du secteur énergétique réunis hier à Blida, se sont accordés


sur l’importante hausse enregistrée, ces dernières années, dans la
consommation énergétique nationale, mettant en garde contre l’impact de
cette situation sur l’économie nationale à l’avenir.
«Le volume de la consommation énergétique en Algérie est passé de 17
millions de tonnes en 2005 à 58 millions de tonnes en 2017», a indiqué à
l’APS, Kamel Ait Cherif, en marge d’une journée d’étude sur l’«Economie
de l’énergie», abritée par l’Ecole nationale supérieure de l’hydraulique
(ENSH), prévoyant une autre hausse de ce chiffre à l’horizon 2022.
La consommation de gaz naturel représente un taux de 37% de ce volume
d’énergie consommée, au moment où la consommation d’électricité est de
28%, et celle du pétrole estimée à 25%, selon les chiffres fournis par cet
expert en énergie, qui a signalé le classement de l’Algérie parmi les
premiers pays consommateurs d’énergie au monde.
M. Ait Cherif a également mis en garde contre les effets de cette situation
sur l’économie nationale, partant du principe que «le volume d’énergie
produit sera le même que celui consommé à l’avenir». Aussi, a-t-il
préconisé une «orientation vers l’exploitation des énergies renouvelables»,
comme la «meilleure solution possible pour ce problème», d’autant plus,
a-t-il dit, que «leur coût a baissé ces dernières années».
L’exploitation des énergies renouvelables en Algérie demeure minime
(seulement 2%)», a indiqué, à ce propos, Sadek Oukoud, chercheur à
l’Unité de développement des équipements solaires (UDES) de Bou Ismail
(Tipasa), plaidant pour l’impérative exploitation de techniques modernes
pour économiser la consommation énergétique et les frais inhérents. Ce
chercheur a présenté, à l’occasion, une nouvelle technique d’épuration des
eaux usées, consommant moins d’électricité, actuellement en cours de
développement au niveau de l’UDES de Bou Ismail. Une exposition de
photos mettant en exergue différentes formes de gaspillage d’énergie,
tout en leur présentant des alternatives plus économiques, exploitant les

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énergies renouvelables, a été organisée en marge de cette journée
d’étude, initiée par l’ENSH.
Téléphonie fixe et mobile : Près de 50 millions d’abonnés (El
Moudjahid)

Un total de 49,897 millions d’abonnés aux réseaux de téléphonies fixe et


mobile, (GSM, 3G et 4G) a été enregistré en 2017 contre 49,999 millions
en 2016, soit une baisse de 0,21%, a indiqué hier à Alger le président du
Conseil de l’Autorité de Régulation de la Poste et des Télécommunications
(ARPT), Mohamed Ahmed Nacer. «Le nombre d’abonnés aux réseaux fixe
et mobile a atteint 49.897.292 d’abonnés en 2017 contre 49.999.847
d’abonnés en 2016, soit une baisse de 102.555, ce qui représente un taux
de 0,21%», a précisé M. Ahmed Nacer lors d’une conférence de presse
consacrée à la présentation du bilan du marché de la Poste et des
Télécommunications en Algérie durant l’année 2017. Pour ce qui est de la
téléphonie fixe (filaire, WLL et 4G LTE/Wimax), il a relevé que le nombre
d’abonnés en 2017 était de 4,051 millions, comparativement à 2016 où il
était établi à 4,182 millions, soit une régression de 130.374 abonnés,
représentant une baisse de 3,12%.
«Cette situation s’explique par la baisse du parc filaire et WLL, consécutive
aux opérations d’assainissement du parc d’abonnés, opérées par Algérie
Télécom», a-t-il dit, soulignant que «57,60% des ménages disposent
d’une ligne de téléphonie fixe à la fin décembre 2017».
Concernant la téléphonie mobile, il a relevé que ce marché a connu une
«stabilité», passant de 45,817 millions d’abonnés en 2016 à 45,845
millions en 2017, soit une augmentation de 27.819 abonnés (+0,06%),
expliquant cette tendance par la «saturation» du marché de la téléphonie
mobile. S’agissant de la téléphonie mobile, un marché partagé par trois
opérateurs : Algérie Télécom Mobilis (ATM), Orascom Télécom Algérie
(OTA) et Watania Télécom Algérie (WTA), M. Ahmed Nacer a indiqué que
la plus grande part (GSM, 3G et 4G) était détenue en 2017 par ATM avec
un taux de 40,06%, suivi d’OTA (32,06%) et WTA (27,34%). Il a fait
remarquer que pour le segment GSM, le nombre total d’abonnés a atteint
14,385 millions en 2017, soit une baisse de 28,52% par rapport à 2016
(20,125 millions), précisant que l’opérateur OTA détient une part de
41,89%, suivi respectivement d’ATM avec 32,36% et WTA avec 25,75%.
«Cette situation s’explique par le fait qu’OTA, en plus d’être le dernier
entrant sur le marché, disposait du plus grand parc d’abonnés GSM avant
l’avènement des technologies 3G et 4G en Algérie», a-t-il rappelé, Le parc
abonnés 3G a atteint, quant à lui, 21,592 millions en 2017
comparativement à 2016 où il était de 24,227 millions —une diminution
de 11%, une «tendance naturelle» due à une «migration partielle» des
abonnés de la 3G vers la 4G, a-t-il ajouté. «ATM détient la plus grande
part de marché de la 3G avec 10,204 millions d’abonnés en 2017, suivi de
WTA avec 5,925 millions d’abonnés et OTA (5,462 millions d’abonnés)»,
a-t-il précisé. Sur la 4G (en vigueur depuis 2016), il a indiqué que le parc
d’abonnés a enregistré une «forte hausse», passant de 1,464 millions

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d’abonnés à fin 2016 à 9,867 millions d’abonnés à fin 2017, soit une
progression de plus de 570% en une année, a-t-il estimé, expliquant que
cette évolution est due à la «migration» des abonnés GSM et 3G vers la
nouvelle technologie 4G.
La télé-densité aux réseaux fixe et mobile a connu une légère baisse,
passant de 111% en 2016 (avec une population estimée à 41,3 millions
d’habitants), contre 115,49% en 2017 (avec 42,2 millions d’habitants), a-
t-on expliqué auprès de l’ARPT.

Banque/bourse/Assurance

Natixis lance sa première banque mobile dans le monde en Algérie


(TSA)

Le groupe Natixis a lancé, ce lundi 23 avril, Banxy, la première banque


mobile en Algérie qui est également la première du groupe dans le monde.
Le service qui repose principalement sur une application téléchargeable
gratuitement, permet de créer un véritable compte bancaire à domicile,
avec un RIB, un chéquier et une carte interbancaire (CIB), le tout géré à
partir de l’application installée sur un smartphone.
Natixis a choisi l’Algérie pour lancer sa première banque mobile « par
opportunité », selon Gils Berrous ,Directeur du pôle services financiers
spécialisés de Natixis Algérie qui a expliqué lors de la conférence de
présentation du produit les avantages qu’offre l’Algérie pour un tel produit
bancaire.
Le développement des technologies de l’information et de la
communication, la jeunesse de la population, la bonne couverture réseau
et la présence de 20 millions d’abonnés aux trois opérateurs de téléphonie
mobile, sont des ingrédients qui feront le succès de l’application, selon les
dirigeants de Natixis.
Le nouveau service permettra au groupe Natixis de se lancer sur le
marché des clients particuliers en Algérie alors qu’actuellement, son
activité est limitée aux clients entreprises.
Un vrai compte bancaire
Banxy permettra aux clients particuliers de Natixis d’avoir de vrais
comptes bancaires. « Il ne s’agit pas d’un service de paiement mobile
comme il en existe dans certains pays », a précisé le DG de Natixis
Algérie, en ajoutant que le produit est reconnu et agréé par la Banque
d’Algérie.
Les titulaires d’un compte Banxy pourront créer leur compte bancaire
Natixis à partir de leur domicile, en téléchargeant l’application et en
suivant des étapes simples consistant à remplir un formulaire, faire une
visioconférence avec un agent de Natixis et signer le contrat à domicile
lorsqu’il sera délivré par un agent de la banque.

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« Le client recevra trois visites, une première lors de la signature du
contrat, une deuxième lors de la livraison du chéquier et de la carte
bancaire et une troisième fois lors de la livraison des codes », a expliqué
un cadre de la banque.
Une fois le compte activé et les codes reçus, le client pourra gérer son
argent comme il le souhaite et effectuer toutes les opérations bancaires
imaginables sans avoir à se rendre dans une agence bancaire.
Les virements interbancaires seront également possibles, en plus des
virements « P2P » ou de particulier à particulier qu’il sera possible
d’effectuer en temps réel via l’application.
D’autres services gratuits seront également proposés par l’application,
comme un fil d’actualité des transactions des six derniers mois et un
affichage en continu du solde du compte qui est mis à jour en temps réel.
La gestion des chéquiers et de la carte bancaire se feront également à
travers l’application qui permettra de faire opposition ou de suspendre
temporairement ou définitivement une carte CIB ou un chéquier en cas de
perte.
Moins chère qu’une banque classique
Les clients qui opteront pour Banxy profiteront de tous les services
bancaires qui sont habituellement gratuits, comme les retraits aux
distributeurs, le renouvellement de la carte CIB, la consultation du solde
ou encore l’émission de la carte bancaire et du chéquier.
D’autres économies seront faites par les clients de Natixis qui optent pour
sa banque mobile, selon le Directeur Retail de Natixis Algérie , Julien
Jolivet, qui a affirmé que « de la valeur sera créée grâce à Banxy et le
client en profitera », promettant que la banque mobile sera bien moins
chère que les autres types de comptes bancaires.
La sécurité, premier critère de choix des Algériens
Lors de l’étude de marché menée par le groupe Natixis en vue du
lancement de sa banque mobile, il s’est avéré que les Algériens plaçaient
la sécurité des transactions en premier dans leur liste de préoccupations.
Une tendance prise en compte par le groupe qui a veillé à sécuriser au
mieux l’application et le système informatique qui lui est dédié. Celui-ci
est doté de « 7 couches de sécurité », selon un cadre technique de la
banque qui a également expliqué que l’application sera sécurisée par
plusieurs dispositifs dont un « code pin », un « super pin » et la
reconnaissance de l’empreinte digitale.

Commerce

Ramadhan 2018: un nouveau système d'information pour relever


les prix de certains produits en temps réel (APS)

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Le ministère du Commerce a mis en place, un nouveau système
d’information relatif au suivi de la tendance des prix au niveau des
marchés de gros et de détail, permettant d’intervenir en cas de pics
enregistrés, et ce, dans le cadre de la préparation du mois de ramadhan
2018, a annoncé dimanche à Alger, le ministre du Commerce, Said
Djellab.
"Au titre du mois de ramadhan 2018, nous avons mis en place un nouveau
système d’information aux stades du gros et du détail, permettant de
relever les prix, en temps réel, et ce, pour les principaux produis
d’épicerie, des fruits et légumes, des viandes rouges et blanches", a
indiqué M. Djellab lors d’une rencontre nationale avec les directeurs
régionaux et de wilaya.
Selon lui, en cas de pics des prix sur certains produits, une enquête sera
déclenchée par une cellule d’analyse devant permettre d’identifier les
causes.
Ce nouveau dispositif se veut ainsi un système d’alerte en cas de pics des
prix, a souligné le ministre selon qui, à partir de ce mardi les services du
commerce commenceront déjà à relever les prix de certains produis.
Parmi aussi les mesures devant permettre d’assurer la disponibilité des
produits de large consommation, à des prix abordables durant le mois de
ramadhan, M. Djellab a cité l’organisation des marchés spécifiques, et ce,
en coordination avec l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA),
l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), les
chambres de commerce et d’industrie (CII) et les chambres de
l’agriculture.
"Nous allons solliciter le ministère de l'Intérieur, des Collectivités locales et
de l'Aménagement du territoire pour mettre en place des marchés
itinérants, à raison de deux (2) à cinq (5) marchés par wilayas", a
expliqué M. Djellab.
Devant permettre aux producteurs de vendre directement aux
consommateurs, ces marchés, selon le ministre, seront ouverts cinq (5)
jours avant le mois de ramadhan, et ce, pour avoir un effet
d’entrainement vers la baisse des prix avant le mois sacré , a-t-il encore
expliqué.
Mieux encore, le département de M. Djellab veut rendre, après le mois de
ramadhan, ces espaces itinérants, des marchés permanents
"hebdomadaires".
Djellab a également mis l’accent sur l’impératif de généraliser l’affichage
des prix, tout au long du processus de commercialisation, et de respecter
également les prix règlementés des produits alimentaires de large
consommation (le lait pasteurisé en sachets, la semoule, l’huile raffinée,le
sucre, etc. ).
Autre instruction donnée aux cadres de son secteur: l’impératif de
mobiliser tous les fonctionnaires appartenant aux services techniques et
les affecter aux opérations de contrôle sur le terrain.

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"Durant le mois de ramadhan, je ne veux aucun agent de contrôle
assermenté dans son bureau" , a lancé M. Djellab à l’adresse des
directeurs régionaux et de wilaya.
Selon lui, les 8.000 agents de contrôle existants doivent être ainsi
mobilisés, durant ce mois, pour assurer le contrôle des prix.
Djellab a également donné des orientations aux cadres de son secteur
pour le gel des congés des responsables et des agents de contrôle, sauf
cas exceptionnel, et ce, à partir du 6 mai.
Des orientations ont été aussi données pour suivre la mise en £uvre de la
permanence et de la reprise des activités commerciales conformément
aux nouvelles dispositions régissant les congés durant les fêtes nationales
et religieuses.
En outre, le ministre a donné des orientations aux responsables de son
secteur pour identifier, les acteurs économiques de chaque wilaya, et ce,
pour aller, selon lui, vers une décentralisation des mesures et des
instruments du commerce.
Selon lui, une réflexion est, à ce titre, engagée. Le ministère va ainsi
revisiter tous les instruments de la politique commerciale pour aller vers
une décentralisation de ces instruments et mesures.

Coopération

Raouya rencontre à Washington la communauté d’affaires


américaine (APS)

Le ministre des Finances, Abderrahmane Raouya, a rencontré à


Washington les représentants de plusieurs grandes compagnies
américaines avec lesquels il a discuté de l’investissement en Algérie et des
opportunités offertes dans plusieurs secteurs d’activité.
Au cours de cette rencontre, organisée par la Chambre de commerce
américaine (AmCham), les entretiens ont porté essentiellement sur le
potentiel d’investissement en Algérie, la réglementation en la matière ainsi
que sur la situation économique et financière du pays, a déclaré le
ministre à l’APS à l’issue de cette rencontre à laquelle a participé
également le vice-président d’AmCham et président de US Africa Business
Center, Scott Eisner.

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Ces discussions, tenues en marge de la participation du ministre aux
réunions de printemps des institutions de Bretton Woods, ont constitué
également l’occasion pour examiner les doléances de certaines entreprises
américaines opérant en Algérie, a fait savoir le ministre.
La discussion a été axée sur "le financement ainsi que sur la stabilité
financière du pays qui tombe à point nommée, puisque la situation
financière est maitrisée", a ajouté le premier argentier du pays, assurant
que " la vision des opérateurs américains de la situation économique en
Algérie demeurait sereine ".
Cette table ronde avec la communauté d’affaires américaine a rassemblé
des géants de l’industrie aux Etats Unis tels que General Electric, Exxon
Mobile, Apple et Pfizer ainsi que l’association PhRma regroupant les
laboratoires pharmaceutiques américains.
Outre les compagnies déjà présentes en Algérie, la rencontre a vu la
participation des entreprises venues s’informer sur les conditions et les
opportunités d’investissement en Algérie.
Evoquant, par ailleurs, sa participation aux réunions du FMI et du Groupe
de la Banque Mondiale, le ministre a relevé qu’il a eu des "discussions
fructueuses" avec les responsables de ces deux institutions financières
multilatérales.
"Les réformes menées actuellement en Algérie ont fait l’objet d’une longue
discussion en vue d’apporter des éclaircissements sur la politique
économique mise en oeuvre actuellement en Algérie", a-t-il dit.
Et d’ajouter: "ces deux institutions nous ont recommandé d’accélérer ces
réformes prometteuses pour le pays".
Pour rappel, le FMI et la Banque mondiale ont relevé leurs prévisions de
croissance pour l’Algérie en 2018 tablant désormais sur un rebond du
produit intérieur brut à la faveur des nouvelles mesures budgétaires
relatives au financement de l’investissement.
Le FMI a anticipé une croissance de 3% en 2018 contre 0,8% prévu en
octobre dernier, alors que la BM a tablé sur une progression de 3,5%
contre 2,1% en 2017.

Algérie - Biélorussie : Consolider la coopération bilatérale (El


Moudjahid)

Dans le cadre du renforcement de la coopération bilatérale et la


diversification des partenaires de l’Algérie, des rencontres d’affaires
algéro-biélorusses seront organisées, ce jeudi, au siège de la CACI. La
délégation de ce pays née de l’effondrement de l’ex-URSS, en 1991, est
composée d’entreprises activant dans les secteurs de l’agroalimentaire et
l’agriculture, le BTPH, l’engineering, l’automobile, l’industrie mécanique
ainsi que l’électronique.
Des segments où les Biélorusses souhaitent monter des partenariats avec
la partie algérienne. Affectée par une grave crise économique et

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financière, depuis 2011, le pays devait connaître, en 2015, une situation
économique préoccupante, aggravée par l’amenuisement des perspectives
économiques dans la région, et par la chute des prix du pétrole, la
Biélorussie cherche à s’ouvrir sur d’autres horizons pour améliorer ses
performances économiques. Cette volonté d’accroître les échanges entre
les deux pays a été formulée à l’occasion de la visite officielle effectuée
par notre ministre des Affaires étrangères, en Biélorussie, en février 2018.
En effet, la visite du chef de la diplomatie algérienne a permis aux
responsables, algériens et biélorusses de relancer les discussions «sur les
relations bilatérales et les voies et moyens de leur renforcement et leur
diversification à travers l’exploration de nouveaux domaines de
coopération». Abdelkader Messahel et son homologue Vladimir Makei ont
ainsi convenu de poursuivre les efforts pour développer davantage les
échanges commerciaux entre les deux pays et promouvoir les
investissements dans les deux sens. Aussi, les potentialités des économies
des deux pays dans divers secteurs d’activité ont été largement abordées
par les deux ministres. Les deux parties ont convenu de cette nécessité de
mettre en place les instruments susceptibles de contribuer à la facilitation
des échanges bilatéraux, notamment à travers l’instauration d’un cadre
institutionnel qui sera chargé de promouvoir la coopération bilatérale et la
facilitation des échanges de délégations entre les deux pays. Les deux
ministres se sont également engagés, pour la circonstance, sur le
maintien de la concertation et sur la nécessité de renforcer la coopération,
entre les deux pays, notamment à travers l’organisation, à Alger, de la
première session de la Commission Mixte de coopération avant la fin de
l’année en cours. À titre de rappel, les principaux secteurs d’activités
contribuant dans le PIB de la Biélorussie, sont l’agriculture, l’industrie et
les services.

Veille

La 7e édition des assises nationales du commissariat des comptes


les 6 et 7 mai (APS)

La 7éme édition des assises nationales du commissariat aux comptes est


prévue les 6 et 7 mai prochain à Constantine, a indiqué lundi à Alger le
président du Conseil national de la chambre nationale des commissaires
aux comptes, Larbi Redjimi.
Ces septièmes assises interviennent après celles
d'Alger,d'Oran,d'Annaba,de Tamanrasset ,de Bejaia et de Tlemcen.
Cette 7éme édition sera organisée sous le thème :"Le commissaire aux
comptes partenaire des institutions publiques" et verra la participation des
intervenants nationaux et internationaux venant de plusieurs pays en

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l'occurrence, la Tunisie, le Maroc , la France et l'Afrique du sud de la
profession.
Ces assises seront ouvertes également aux cadres financiers et
comptables ainsi que des dirigeants des entreprises et sociétés du secteur
public et privé.
Le nombre de participants prévus à cet évènement est estimé à plus de
800 personnes, selon les explications de M.Redjimi, lors d'une conférence
de presse organisée à Alger.
Le même responsable a souligné l'objectif de la tenue de ces assises qui
consiste à dégager des propositions pour les pouvoirs publics à travers
des tables rondes, des panels et des interventions par des experts
algériens et étrangers sur la gestion des institutions publiques et leur
contrôle actuel auquel il est souhaitable de compléter par le contrôle
permanent d'un commissaire aux comptes et dégager des propositions
sous forme de résolutions.
M. Redjimi a fait savoir que 4.600 dossiers contentieux au niveau de la
chambre nationale des commissaires aux comptes nécessitant 524
réunions pour les traiter.
A rappeler que la chambre nationale des commissaires aux comptes
(CNCC) est une institution professionnelle d'intérêt public créée en 2011
par la loi 10.01 2010 relative à l'exercice de la profession d'expert -
comptable, de commissaire au compte et de comptable agrée.
La CNCC est dirigée par un conseil national composé de neuf (9) membres
élus pour un mandat de trois ans renouvelable une seule fois, et un
représentant du ministère des Finances.
Le nombre de commissaires aux comptes inscrits au tableau annuel publié
par le ministère des Finances en 2008 est de 2.215 membres répartis sur
le territoire national dont la mission et d'auditer et de certifier les comptes
des entreprises et sociétés publiques et privées.

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