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VENERIE

CHASSE A COURRE

©2010 Pour la Protection et la Défense des Animaux

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La "Vènerie" / "Chasse à courre" est directement concernée par les articles 10 et 11 de
"La Déclaration Universelle des Droits de l'Animal proclamée le 15 octobre 1978 à la
maison de l'UNESCO. Ecrit de G. Chapoutier, qui "représente donc l'aboutissement
sur un monde moderne _ juridique et rationnel _ d'un grand courant zoophile qui a
traversé l'histoire de l'homme".

Article 10 : "Nul animal ne doit être exploité pour le divertissement de l'homme."

Article 11 : "Tout acte impliquant la mise à mort sans nécessité est un biocide,
c'est-à-dire un crime contre la vie."

C'est sous François 1er que cette pratique s'est transformée en art de vivre et en
séduisant la noblesse Française. La domestication du cheval pour le loisir fait naître
cette discipline de chasse à courre, qui permet de chasser les animaux rapides.
(Enluminures ou tapisserie, peinture ou sculpture, littérature ou architecture), la
vénerie, fleuron de l'architecture Renaissance, fut conçue pour recevoir la Cour, lors
des chasses royales.

La chasse à courre à cor et à cri est un mode de chasse où l'homme assisté d'une meute
de chiens cherche à forcer et à prendre un animal sauvage.

La grande vénerie permet de chasser les grands animaux tels : le cerf, le daim, le
chevreuil, le sanglier ou le loup, tandis que la petite vénerie s'arrête au petit gibier tels
: le lièvre, le renard, le lapin de garenne; ou le blaireau. La petite vénerie offre
l'avantage d'être moins onéreuse, elle est donc plus accessible et attire,
malheureusement, un plus grand nombre : pas de redingote, ni de bottes à chaudron,
la toque de cavalier est généralement remplacée par une simple casquette. Les
équipages de cerf, de chevreuil et de sanglier, appelés vautraits constituent la Grande
vénerie. Les animaux parcourent régulièrement plusieurs dizaines de kilomètres lors
d'une journée de chasse, les veneurs et invités chassent, eux, à cheval.

La petite vénerie consiste à surtout chasser le lièvre et le lapin. Parce que cette chasse,
cependant très physique, mais moins onéreuse est accessible et attire un public plus
jeune, socialement plus diversifiée elle comprend des ruraux, des agriculteurs, des
éleveurs et des villageois.

La vénerie sous terre, elle concerne sutout le renard. Ce canidé nocturne gîte dans des
terriers constitués de multiples galeries qui sont dotées de plusieurs issues. Ils se
nourrissent de rongeurs, lapins, mulots, oiseaux sauvages ou domestiques ce qui lui

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vaut un classement parmi les nuisibles depuis la nuit des temps. Le renard étant gîte,
le veneur va lâcher une meute de chiens de petite taille, (Fox-terrier, Jack russel,
Welsh etc.) qui vont chasser le renard de galeries en galeries jusqu'à l'acculer dans
l'un de ses gîtes en cul-de-sac. Il tiendra tête aux chiens, alors que les veneurs, l'oreille
collée au sol, en suivent la progression, puis transformé en terrassier, le chasseur va
creuser un puits à l'aplomb de l'accul où l'animal est retranché.
Cette chasse se pratique toute l'année.

Le cheval de chasse est un athlète qui se veut robuste, calme et endurant, il est parfois
soumis à de rudes épreuves et peut supporter une distance d'environ 50 km. Le cheval
est déterminant dans la hiérarchie interne de chaque équipage, il est donc tout
naturellement un facteur de hiérarchisation entre équipages.

Il est grand temps de mettre fin à cette chasse qui n'est rien d'autre qu'un "spectacle
tragique." La parade des costumes, les "trompes" qui raisonnent, ne suffisent pas à
rendre humaine cette chasse. N'oublions pas les rituels machiavéliques qui heurtent et
doivent heurter la sensibilité de l'être humain ou animal humain, et qui se déroulent à
la fin de chaque chasse. N'oublions pas l'article 4 de la "Déclaration sur l'éthique
alimentaire" où il est précisé : "Tout animal a le droit qu'on respecte sa dépouille.
L'exposition des animaux de consommation écorchés, éventrés ou mutilés constitue
une atteinte majeure à ce droit." Pensons au dépeçage de l'animal chassé, surtout les
plus grands... dépeçage qui est sûrement le moment le plus difficile à supporter,
surtout si des promeneurs au détour d'un chemin deviennent spectateurs malgré eux.
N'oublions pas que cette phase de dépeçage consiste à la déconstruction du corps dont
les diverses parties sont détachées et dispersées : que le corps devient "bouffe"
(viande). C'est dans ces conditions, que l'amour des bêtes, peut conduire
inévitablement à l'abandon de la viande carnée, revenons à la "Déclaration sur
l'éthique alimentaire" et tout particulièrement l'article 6 qui nous indique que : "le
végétarisme chez l'homme aduste constitue une pratique alimentaire respectable qui
exprime le respect absolu de la vie animale. Tout établissement de restauration doit
être en mesure de satisfaire une clientèle végétarienne."
Les cueilleurs de champignons, de fleurs, les différents promeneurs, amoureux et
autres ne doivent plus rencontrer de tels "spectacles" où règne l'odeur de la mort.

La chasse à courre est définitivement abolie et Angleterre et aux Pays de Galles depuis
le 18 février 2005, elle était déjà interdite en Ecosse.

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St : HUBERT (patron des chasseurs)

LEGENDE :

Hubert est né vers le milieu du 7ème siècle, fils d'un Duc d'Aquitaine, il se maria à
Floribanne, fille du Roi Dagobert. Un jour où il se trouvait engagé dans une partie de
chasse, un cerf, qui paraissait plus grand et plus beau que tous les autres de son espèce,
lui apparut avec une croix entre les bois. Une vie monastique s'engagea et il devint
évêque de Maastricht. Il était le père des pauvres et des orphelins et l'épisode du cerf
en fit le patron de tous les chasseurs.
Sa fête est célébrée le 3 novembre de chaque année.

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GLOSSAIRE :

Abois :
L'animal chassé, cerf ou sanglier, tient les abois lorsqu'Il s'arrête et fait face aux
chiens.

Accompagner :
Un animal s'accompagne lorsqu'il cherche à donner le change en rejoignant un ou
plusieurs de ses semblables.

Andouiller :
Il s'agit des pointes latérales des bois d'un cerf ou d'un chevreuil.

Attaquer :
Les chiens attaquent lorsqu'ils sont lâchés dans l'enceinte où l'on suppose que des
animaux
ont pris leur gîte. C'est le moment de l'attaque.

Bat-l'eau :
Il y a bat-l'eau lorsque l'animal de chasse prend l'eau, cherche à semer ses
poursuivants en
entrant dans un étang, une rivière. "Le bat-l'eau" est aussi une fanfare de circonstance.

Billebaude :
On attaque à billebaude lorsqu'on attaque sans avoir fait le bois, sans avoir d'indice sur
la présence d'animaux à cet endroit de la forêt.

Bois (faire le) :


Au petit matin, on part faire le bois avec des chiens de limier. Il s'agit d'essayer de
localiser
des animaux afin de ne pas attaquer à la billebaude.

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Bois :
On désigne ainsi les "cornes" de cerf ou du chevreuil, le terme cornes étant à éviter.

Bouton :
Le terme de boutons est très, usuellement utilisé dans
l'univers de la vénerie pour désigner les membres des
équipages. Tout nouveau membre est autorisé à en
porter la tenue, dont l'élément le plus spécifique, les
couleurs pouvant se retrouver d'un équipage à un
autre, est le bouton des vestes et des gilets qui sont en
métal argenté ou doré. Chaque équipage a donc son
bouton, portant un motif qui lui est propre, et parfois
sa devise. Par extension, le terme désigne les
membres des équipages.

Brame :
Il s'agit du cri nocturne du cerf en période de rut. Au début de l'automne, les veneurs
aiment beaucoup aller en forêt la nuit pour écouter les cerfs bramer.

Brisée :
Branche brisée posée à terre, sur la voie d'un animal, afin d'en signaler le passage et de
permettre de le retrouver. Les brisées (le terme est employé surtout au pluriel) sont
utilisées en particulier par les veneurs qui font le bois pour faciliter l'attaque.

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Buisson creux :
Faire buisson creux, c'est ne pas trouver d'animal dans l'enceinte où est lancée
l'attaque.

Cape :
Bombe d'équitation des veneurs.

Change :
Lorsque les chiens prennent la voie d'un autre animal que l'animal chassé, il y a
change. L'animal chassé cherche le change ou pousse au change en essayant de se
mêler à d'autres animaux pour les faire prendre en chasse à sa place. Le chien de
change refuse de suivre une voie qui n'est pas celle de l'animal chassé (ou "de chasse").

Chasse à courre :
Mode de chasse
selon lequel
l'animal chassé
est poursuivi par
une meute de
chiens courants
jusqu'à ce que,
épuisé, il soit
rejoint.

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Chien courant :
Les chiens de vénerie appartiennent à trois des dix groupes de la nomenclature
officielle de la Société centrale canine, qui gère les races de chiens avec l'agrément du
ministère de l'Agriculture. Pour la petite et la grande vénerie, il s'agit du groupe VI,
celui des chiens courants, qui chassent à voix, c'est-à-dire en aboyant, et qui
comprennent plus de cinquante races, dont les anglo-français, très utilisés en grande
vénerie. Les chiens de déterrage appartiennent aux groupes III (celui des terriers, dont
le fox-terrier) et IV, celui des teckels.

Créancer :

un chien est créancé dans la voie d'un animal déterminé, le cerf par exemple, lorsqu'il
ne suit que la voie de cet animal et dédaigne celles des autres animaux de la forêt.

Curée :
A la curée, on donne aux chiens tout ou partie de l'animal pris. La curée chaude se fait
sur le lieu même de la prise, immédiatement après celle-ci, pour récompenser les
chiens d'une chasse difficile. Elle est facultative. La curée froide _cependant on se
contente en général de parler de la curée, sans autre précision_, entourée d'un
cérémonial, se fait après le dépeçage de l'animal.

Dague :
Arme blanche, à large lame, coute et pointue, que
portent les boutons. Elle peut être utilisée pour
servir l'animal, mais on lui préfère l'épée de
vénerie, plus longue, réservée au maître
d'équipage ou au piqueux.

Débucher :
L'animal de chasse débuche lorsqu'il sort de la forêt et se trouve à découvert, dans un
champ par exemple. C'est le débucher, que l'on écrit aussi débuché.

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Découpler :
On découplait les chiens lorsqu'on les détachait quand ils avaient été amenés au
rendez-vous attachés deux à deux (avant que l'on utilise une camionnette pour leur
transport). Par extension, découpler, c'est lâcher les chiens sur la voie d'un animal.
Deux équipages qui découplent ensemble mêlent leurs meutes et chassent de concert.

Défaut :
Les chiens sont en défaut lorsqu'ils ont perdu la voie de l'animal. Les veneurs ont alors
pour tâche de les aider à relever le défaut.

Déterrage :
Forme de chasse qui consiste à traquer renards ou blaireaux au fond de leurs terriers
en y introduisant tour à tour, et non en meute, des chiens de petite taille. Les
déterreurs interviennent en encourageant leurs chiens de la voix et, dans la phase
finale, en creusant des tranchées pour aller chercher l'animal acculé. La vénerie sous
terre ou chasse sous terre, comme on appelle encore le déterrage, fait partie de
l'univers de la vènerie à plusieurs titres : présence dans les institutions, participation
aux fêtes de vènerie, attestations de meutes accordées par l'administration de
l'Agriculture, place occupée dans la revue Vènerie.

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Enceinte :
Partie de la forêt délimitée par des allées, chemins ou layond. L'enceinte d'attaque est
celle où sont lâchés les chiens.

Equipage :
L'ensemble des chasseurs ayant le
bouton, c'est-à-dire pouvant porter
la tenue de l'équipage
durant les laisser-courre. Il existe
encore quelques équipages
familiaux ayant le caractère
d'associations de fait, mais la
plupart sont aujourd'hui des
associations régies par la loi de 1901. Les nouveaux boutons sont cooptés. Les
membres versent une cotisation. C'est souvent le maître d'équipage qui mène la
chasse.

Fanfare :
Air, morceau joué à la trompe de chasse. Les fanfares d'animaux correspondent à un
animal déterminé et signalent la vue d'un daguet ou d'une deuxième tête... Les
fanfares de circonstance signalent les différentes péripéties du laisser-courre :
débucher, change... Ces fanfares servent aux veneurs à communiquer entre eux et à
échanger des informations malgré la distance. Il existe aussi de très nombreuses
fanfares d'équipages ou dédiées.

Forcer :
Le but de la chasse à courre est de forcer l'animal, c'est-à-dire de le prendre
uniquement en l'épuisant par la poursuite, sans utiliser d'arme avant le moment de le
servir.

Fouler :
Lorsque l'animal de chasse est rasé dans une enceinte, on la fait fouler, fouiller en
quelque sorte, par les chiens qui essaient de le débusquer dans les fourrés ou les
fougères.

Gueule :
Dans le déterrage, les gueules sont les entrées des terriers, qui peuvent être assez
nombreuses et éloignées les unes des autres.

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Hallali :
Il y a hallali courant lorsque l'animal de chasse, fatigué, ralenti et est sur le point
d'être rejoint. A L'hallali sur pied, l'animal s'est arrêté et fait face aux chiens. Il y a
hallali à terre lorsque l'animal est tombé.

Harde :
Groupe de cervidés ou de sangliers. L'animal chassé cherche à se harder pour pousser
au change.

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Honneurs :
Pendant la curée, le maître d'équipage fait les honneurs à la personne de son choix en
lui offrant le pied avant doit de l'animal, sommairement préparé et tressé quelques
instants avant. C'est une distinction très prisée par les veneurs.

Laisser-courre :
Ce terme est aujourd'hui couramment utilisé pour désigner la journée de chasse à
courre, du rendez-vous à la curée.

Limier :
Chien silencieux, utilisé pour faire le bois. N'aboyant pas lorsqu'il sent la voie d'un
animal, il ne l'effraie pas et le veneur qui l'accompagne peut s'assurer que cet animal
est entré dans telle enceinte et n'en est pas ressorti.

Massacre :
Désigne le crâne et les bois du cerf ou du chevreuil, nettoyés et montés en trophée.

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Meute :
En petite et grande vènerie, l'ensemble des chiens d'un équipage. Ils peuvent être plus
d'une centaine, mais les plus âgés restent au chenil et ils sont au plus un quarantaine à
chasser. Dans le déterrage, la meute, beaucoup moins importante, puisqu'elle peut
compter moins d'une dizaine de chiens, est le plus souvent dispersée, chaque animal
étant la propriété de son maître et non, collectivement à l'équipage.

Mue :
Chaque printemps, les cervidés muent : ils perdent leur bois, qui repousseront durant
l'été. La recherche des bois de mue est fort prisée par de nombreux veneurs et
suiveurs.

Nappe :
La peau du cerf qui servira à recouvrir les abats au moment de la curée.

Piqueux :
Salarié au service de l'équipage de grande vénerie. Il a la responsabilité de la meute
dont il assure les soins. Connaissant parfaitement les chiens, il joue un grand rôle dans
les laisser-courre et même souvent la chasse. L'usage hésite entre piqueux et piqueur,
mais la première occurence semble l'emporter, au moins en Ile-de-France.

Prendre :
L'animal est pris lorsqu'il a été rejoint et mis à mort. Un équipage de cerf prend une
fois sur deux.

Quête :
Désigne l'action de faire le bois. Au rapport, le piqueux rend compte de sa quête.

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Rallye :
Notre détermination des équipages, on a ainsi l'équipage de Bonnelles et le rallye de la
Forêt des Loges, les deux termes étant équivalent. Toutefois on dit toujours maître
d'équipage.

Rapport :
Avant l'attaque, ceux qui ont fait le bois font le compte rendu de leur quête au maître
d'équipage ou à l'équipage rassemblé, ou, comme le plus souvent aujourd'hui, à tous
les participants, suiveurs compris. C'est le premier acte du laisser-courre : en
informant des endroits où des animaux ont été localisés, on donne les moyens de
décider du lieu où l'on attaquera.

Raser :
Ayant pris de l'avance, l'animal de chasse peut se raser dans les herbes ou les fougères
et se tenir coi de façon à laisser passer les chiens et à provoquer un défaut.

Récri :
Les aboiements des chiens sont plus volontiers appelés récris par les veneurs. Les
chiens se récrient avec d'autant plus de vigueur qu'ils se rapprochent de leur proie.

Rendez-vous :
Le rendez-vous est fixé à un carrefour en forêt : à l'heure dite, les boutons, les
suiveurs, la meute et les chevaux s'y trouvent rassemblés et le laisser-courre peut
commencer.

Reposée :
Les animaux gagnent leur reposée pour passer le jour. C'est cette reposée, un
confortable tapis de feuilles mortes dans de profonds fourrés, que les hommes qui font
le bois tentent de découvrir.

Sentiment :
L'odeur laissée sur sa trace par l'animal chassé est ainsi appelée par les veneurs. Les
caprices du sentiment, en fonction de la température, de l'ensoleillement, de
l'humidité, font l'objet de savants débats.

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Servir :
L'animal n'est pas tué, mais servi, traditionnellement à l'arme blanche, une arme à feu
n'étant utilisée que dans des cas extrêmes. En petite vénerie et dans la vènerie du
chevreuil, les chiens ont en général mis l'animal à mort avant que les veneurs puissent
intervenir.

Sonneur :
Les joueurs de trompe sont des sonneurs. Ils appartiennent souvent à des sociétés de
trompe qui comprennent de nombreux non-veneurs. On sonne de la trompe plutôt
qu'on en joue.

Suiveur :
Tous les équipages, y compris en petite vènerie et vènerie sous terre, sont
accompagnés par des habitués qui, sans être membres des équipages, sont des fidèles.
Ils suivent les chasses à pied, à vélo ou en voiture, en empruntant chemins et layons
et en abandonnant leurs véhicules si nécessaire. Cette "hospitalité" de la vènerie en est
l'un des traits les plus remarquables.

Taïaut :
Ce cri, poussé par les veneurs, avertit que l'animal de chasse a été vu.

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Tête :
Désigne les bois du cerf ou du chevreuil. Une deuxième tête est un animal qui âgé de
deux à trois ans, a déjà perdu une fois ses bois. Une troisième tête a un an de plus, etc.
On utilise aussi l'expression au masculin ("c'est un troisième tête"). Les appréciations
de l'âge des cervidés en fonction de leur bois donnent lieu à de vives discussions
durant les laisser-courre. Les spécialistes s'accordent pour dire que l'importance des
bois ne donne qu'une indication vague sur l'âge de l'animal.

Trompe :
Le cor de chasse est court, en arc de cercle, et ne donne qu'une note. Il est très peu
utilisé. Les veneurs sonnent de la trompe, instrument de 4,545 mètres de long, enroulé
à trois tours et demi dans sa formule actuelle. Ce n'est pas le cor que l'on entend au
fond des bois, mais la trompe. En revanche, on trouve parmi les instruments de
l'orchestre des cors d'harmonie, disposant d'ailleurs de pistons, mais pas de trompes
de chasse, sauf pour quelques opéras du XVIIe siècle.

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Valet :
Autrefois des valets de chiens et des valets de limier aidaient les piqueux des grands
équipages dans leurs tâches. Leur rôle est aujourd'hui souvent tenu par des bénévoles.
Le valet de limier faisait le bois avec un chien limier.

Vautrait :
Equipage qui chasse le sanglier, ou plutôt le cochon, comme disent les veneurs.

Vènerie :
Action de chasser à courre, pratiqué par les veneurs.

Voie :
Chemin suivi par un animal, lorsqu'il y a laissé la trace de ses pieds ou son odeur, son
sentiment. La voie est chaude lorsqu'il vient de passer. Les chiens sont à bout de voie
quand la voie paraît ne pas continuer, souvent parce que l'animal a rusé, faisant par
exemple un bond de côté, après être revenu sur ses pas.

Volcelest :
Désigne l'empreinte laissée dans la boue par un pied de l'animal. Lorsqu'on fait le bois,
le volcelest permet d'estimer le sexe et l'âge des animaux ayant pénétré dans une
enceinte.

Vue :
"La vue" est l'une des fanfares de circonstances qui signale que l'on vient de voir
passer l'animal chassé.

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LEGISLATION :

Code rural (nouveau)

Article : R.225-2
Modifié par Décret n° 2002-113 du 25 janvier 2002 _ art. 1 JORF 27 janvier 2002
Modifié par Décret n° 2002-113 du 25 janvier 2002 _ art. 2 JORF 27 janvier 2002
Abrogé par Décret n° 2003-768 du 01 août 2002 _ art. 1 (V) JORF 7 août 2003

Dans chaque département et pour chacune des espèces de grand gibier soumis à un
plan de chasse, à l'exception du sanglier, le préfet fixe, sur proposition du directeur
départemental de l'agriculture et de la forêt, après avis du conseil départemental de la
chasse et de la faune sauvage et du président de la fédération départementale des
chasseurs, le nombre minimum et le nombre maximum d'animaux à prélever
annuellement répartis, le cas échéant, par sexe ou catégorie d'âge. Toutefois, la
répartition par catégorie d'âge ne s'applique pas à la chasse à courre, à cor et à cri.

L'arrêté du préfet doit intervenir avant le 1er mai précédant la campagne cynégétique
à compter de laquelle elle prend effet.

Code de l'environnement

Sous section 1 : Chasse à courre, à cor, à cri et au vol

Article : R.424-4
La chasse à courre, à cor et à cri est ouverte du 15 septembre au 31 mars.
La chasse au vol est ouverte à compter de la date d'ouverture générale de la chasse
dans le département considéré jusqu'au dernier jour de février. Toutefois, pour la
chasse aux oiseaux, ces dates sont fixées par arrêté du ministre chargé de la chasse.

Article : R.424-5
Modifié par Décret n° 2006-665 du 7 juin 2006 - art. 23 JORF du 8 juin 2006
La clôture de la vénerie sous terre intervient le 15 janvier.
Le Préfet peut, sur proposition du directeur départemental de l'agriculture et de la
forêt et après avis de la commission départementale de la chasse et de la faune sauvage
et de la fédération des chasseurs, autoriser l'exercice de la vénerie du blaireau pour
une période complémentaire à partir du 15 mai.

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JOURNAL OFFICIEL N° 0148 du 29 juin 2010 texte n° 11

Arrêté du 14 juin 2010 relatif aux lieutenants de louveterie

Le ministre d'Etat, ministre de l'écologie, de l'énergie, du développement durable et


de la mer, en cahrge des technologies vertes et des négociations sur le climat,
Vu le code de l'environnement, et notamment les articles L.427-1 à L.427-7 et R.427-
1 à R.427-4,

Arrête :

Article 1
Dans chaque département, le préfet détermine des circonscriptions des lieutenants de
louveterie sur la proposition du directeur départemental en charge de la louveterie et
après avis du président de la fédération départementale et interdépartementale des
chasseurs et du représentant de l'Association des lietenants de louveterie de France.

Article 2
Les lieutenants de louveterie ne peuvent exercer la totalité de leurs attributions,
notamment en matière de police de la chasse, qu'après avoir prêté serment devant le
tribunal de grande instance compétent et avoir fait enregistrer leur commission et
l'acte de prestation de serment au greffe dudit tribunal.
Dans les cas de changement de circonscription, il n'y a pas lieu à nouvelle prestation
de serment.
En cas de cessation de fonctions pour quelque motif que ce soit, les commissions
délivrées sont remises au préfet.

Article 3
Dans un délai de trois mois à compter de sa nomination, le lieutenant de louveterie
devra justifier de l'entretien à ses frais, notamment en fonction des usages locaux, soit
de quatre chiens courants réservés exclusivement à la chasse du sanglier et du renard,
soit au moins de deux chiens de déterrage et indiquer le lieu de situation du chenil.

Article 4
Pour remplacer le titulaire dans l'exercice de ses fonctions en cas d'absence ou
d'empêchement, le préfet désigne un ou des suppléants parmi les lieutenants de
louveterie du même département.

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Article 5
Les lieutenants de louveterie dressent procès verbal de chaque battue ou mission
particulière ; ils mentionnent notamment le nombre et l'espèce des animaux détruits
et les incidents éventuellement constatés. Les procès-verbaux sont adressés au
directeur départemental en charge de la louveterie, sous couvert du préfet.

Article 6
le directeur départemental en charge de la louveterie, le président de la fédération
départementale des chasseurs et les lieutenants de louveterie peuvent proposer au
préfet d'ordonner des chasses et battues générales ou particulières. Ces chasses ou
battues sont organisées, commandées et dirigées par les lieutenants de louveterie.

Article 7
Pour tenir ses chiens en haleine, le lieutenant de louveterie a la faculté de chasser à
courre le sanglier, deux fois par mois, dans les forêts domaniales de sa circonscription
et uniquement pendant la période où cette chasse est autorisée. Il lui est interdit de
tirer sur le sanglier, hormis en cas de danger pour lui-même ou ses chiens.

Article 8
Le lieutenants de louveterie adressent chaque année au directeur départemental en
charge de la louveterie sous couvert du préfet, avant le 30 septembre, un bilan annuel
de leurs activités au cours de la campagne allant du 1er juillet au 30 juin. Ils précisent
notamment le nombre des animaux concernés par les opérations de régulation
prévues aux articles L.427-1 et R.427-1 du code de l'environnement.

Article 9
Pour lui permettre de justifier de sa qualité, le lieutenant de louveterie doit être muni,
dans l'exercice de ses fonctions, de sa commission et porteur d'un insigne spécial. Cet
insigne, de 40 millimètres de diamètre, figure une tête de loup traitée en médaille
dorée mat avec, en exergue, une courroie de chasse émaillée bleu portant l'inscription
"lieutenant de louveterie" en doré.

Article 10
Dans l'exercice de ses fonctions, le lieutenant de louveterie doit porter un uniforme.
Pour les cérémonies et la vénerie il peut porter les tenues appropriées. Les différentes
tenues sont décrites ci-après :

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Tenue obligatoire de mission

Vareuse à cinq boutons en drap de coton de coloris vert bronze, avec col ouvert et
quatre poches à soufflets à un bouton en métal doré portant une tête de loup de face
argentée. Sur la poche droite de poitrine est épinglé l'insigne spécial de 40 millimètres
décrit à l'article 9.
Le képi, de même drap, est garni d'une fausse jugulaire en galon métal doré.
La chemise coton ou polaire ou le polo brodé "lieutenant de louveterie" sur la bande
de poitrine assortis vert bronze.
La cravate de couleur bleu louvetier est parsemée de têtes de loup couleur dorée.
Le pull-over brodé "lieutenant de louveterie" sur la bande de poitrine assorti.
Le pantalon droit ou fuseau est en drap vert bronze de même tissu.
Pour les femmes, le képi est remplacé par un tricorne à l'identique et la cravate par
une lavallière de mêmes coloris et motifs ornée d'une épingle ou de l'insigne de
louveterie, de 18 millimètres..
Tous les lieutenants de louveterie peuvent porter, en outre, sans être obligatoires :
Un blouson polaire brodé "lieutenant de louveterie" coloris vert bronze,
Une casquette, souple assortie à la veste ou polaire assortie au blouson, portant
l'insigne de louveterie réduit de 23 millimètres, en complément du képi, suivant les
circonstances.

Tenue de cérémonie

Vareuse à cinq boutons en drap bleu louvetier avec parements et col ouvert en velours
noir et quatre poches à soufflets à un bouton. Sur la poche droite de poitrine est
épinglé l'insigne spécial de 40 millimètres. Les boutons sont en métal doré portant en
relief une tête de loup de face argentée.
Le képi ou tricorne, également de même drap, est garni d'une soutache de soie noire,
la fausse jugulaire est en galon métal doré.
le gilet est en velours bleu louvetier à sept boutons.
Le ceinturon est en soie bleu foncé, avec, aux médaillons, les insignes des lieutenants
de louveterie
Le pantalon est en drap bleu louvetier.
Chemise blanche, cravate ou lavallière bleu-louvetier à motifs, souliers noirs, gants
blancs.

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Tenue de vénerie

- Redingote de venerie à cinq boutons en drap bleu louvetier à col et parements en


velours noir.

Les boutons sont du même modèle que celui de la tenue de cérémonie. Sur la poitrine
est éplinglé, à droite, l'insigne d lieutenant de louveterie de 40 millimètres.

- Gilet en velours bleu louvetier à sept petits


boutons.

- Culotte en velours côtelé bleu louvetier.

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- Bottes noires sans revers.

- Bombe de veneur en velours


noir.

- Cravate ou lavallière de chasse


blanche.

- Couteau de chase en métal argenté avec un ceituron en cuir fauve.

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Article 11
L'honorariat peut être décerné par le préfet, après avis du directeur départemental en
charge de la louveterie, aux lieutenants de louveterie qui auront exercé leurs fonctions
pendant au moins douze années.

Article 12
L'arrêté du 27 mars 1973 relatif aux lieutenants de louveterie est abrogé.

Article 13
La directrice de l'eau et de la biodiversité est chargée de l'exécution du présent arrêté,
qui sera publié au Juournal Officiel de la République Française.

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