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Mahjoub Mi. K.

Bergaoui M. Régionalisation de
I

Souissi A.
Ekole Supérieure dcs @ïI eiurs de
I'Equipenient Rural. kilij. Route du Kef. Medjez
El Bab. Tuiiisie
l'envasement des lacs
Bouf'eroua M.
Direction de la C o n s e n m i o n des Eaux et des
,colli.nai-res-
l
.
au niveau
. - .. .. I
Sols, 30 Rue Alain Savary. Tuiiis. Tuiiisie

,de'la dorsaleztunisienne

RÉGIONALISATIONOF THE SEDIMEMATION


IN SlvLAU DAMS LOCATED ON THE TUNISIAN
DORSAL
La niesiire de I'eiivaseiiieiit des petites retenues préseii- nées. La preiiiitrc classe présente des bassins caractéii-
te un intérêt certain pour la gestion et l'exploitation des sés par d e foites valeiirs des coeffciciits d'écoiileiiient The aiin o f the present study \vas IO iiiiprovesedinienta-
lacs collinaires. L'objectif de cette étiide est de coiitri- et des taus d'abrasion. La sccoiidc caractérise les bas- tioii estiinates in order IO define proper hydrotechnical
buer à la quantification des sédiiiieiits et priiicipaleiiieiit sins dont les caractéristiques iic présentent aiiciin carac- slnichires? 10 increase their lifetiiiie and to rediice the
le dép8t solide dans les reteiiiies poiirla gestion dorable tère particulier sauf pour les faibles vàleiirs des coeffi- costs of tlieir realisation. \\'e coiisidered 23 Tunisian
des ouvrages hydrauliques, d'accroitre lciir durée de vie cients d'écouleiiieiit. Cette classification a été coiifir- siiiail daim located on the senii-and regioiis. A first ana-
et de réduire les coiiis de i.éalisatioii. iiiée par l'analyse ci1 coiiiposaiiies principales, demie- Iysis Ied IO the identification of the variability of the
nie niéthode; des doiiiiées I~dioiiioiplioniétriquesdes Iiydroiiiorplionietiic cliaracteiisiics (fomi index: slope
'

L'étude porte sur un échantillon de 23 lacs collinaires lacs étiidiés. iiides, tiiiie concentration, iiiiioff coefticient; etc.). The
situés eii .iones seiiii-arides! répailis sur la dorsale tuiii- evaluation o f the volumes o f sediineiits froni tao topo-
sienne. L'identification des caractéristiqiies Iiydroiiior- Mots clés: envaseiiiciit. lac collinaire. seiiii-aride. ACP bailiyiiietric iiieasiireiiieiits. which w r e canied out on
phiques (indice de foriiie. indice de pente globale. coef- diRereiit dates shows a niean variation o f 2.9% per year.
ficient d'icouleiiient ...) et I'é~aliiatioiides voltiiiies de This sedirneiitatioii results on a loss of initial capacity
sédiments à partir des niestires topo-batliyiiiétriqiies a nhicli caused the end of tlie life for some reservoirs.
des dates différentes montrent une perte dans la capaci- Tliese data were esploited with the aiiii to classify these
té initiale du voluiiie a stocker. soit 2.9% de la peite en siiiall daim and to do the regionalkation o f the sediiiien-
voluine total en inoyeniie par an. qui arrive à l a limite tation.Two iiiethods o f classificatioii ivere developed.
de la durke de vie pour eeiiaiiis lacs collinaires. Ces
données ont été exploitées dans l'objectif de classifier In the first: ive deteniiine by grapliics. iising the iiiiiltiple
ces lacs collinaires et faire iiiie réiioiialisatioii de I'cii- regressioii, the preferential links betwcen sedinientatioii:
vaseinent. Cene étiidc rentre dans le cadre de la straté- sorface ara and the differciit Iiydroiiiorphoiiietric fac-
gie, nationale en Tunisie qui cniisiste i constiiiire priii- tors. Tliree deteniiiiiing factors ivcre ideiitified: tlie surfa-
cipalenient mille lacs collinaires. 20.3 barrages colli- ce ofdraiiiage basiii, the global slope indes and the,ninoff
naires ainsi que de grands barrages en terre. coetlicieiii. Tliese latter paranieters alloned a spatial par-
- .
titioiiiiig o f the exaiiiiiied saiiiple iiito two yoiips. The
Nom avoiis fondé notre étiidc ct approche afii d'ideii- first class iepreseiits tlie catcliiiieiits \vit11 Iiigli values of
tifier des groupes de lacs ayant le iiihic coiiipoi'teiiieiit siirface. iuiioffcoefficieiit and abrasion rates. The secoiid
vis a vis dii dépd de sédiiiiciiis. DNY iiiCtliodcs de clas- clnss is specified by loi\, \'nIiies o l siii'facc aiid iuiioff
sification des lacs colliiinircs ont ttt dé\.eloppi'es. 1.3 coefticieiii. I n order 10 \.alidatc tlicse tirsi rcsiilts. \ve fur-
preiiiière iiiétliode coiisi5tc i d?iei.iiiiiiei- gi'nppliiqiic- tlier aiialysed ilie data table correspoiidiiig IO tlie Iiydro-
iiieiit. en iitilisaiit la i'égrcssinii. les liciis iprél"'ciiiicls iiioiplioiiietric factors and the abrasion rates. This siiidy
entre l a sédiiiieiitaiioii ci Icz tlifhciits tàcieiirs Iiydi-o- is carried out by iiiieipretaiioii oiiiiforiiiatioii by iiieaii of
. .
iiioi~lioiiietriques.l'oiciiparioii du 501 et la siipei'ficie. ilic principal coiiipoiieiiis aiialysis (PC'A). This second
.On distingue un lacieiir di:tci'iiiiiiaiii : Ic cocfticieiii iiieiliod nlso corroboiaied tlic foiiiiiilatcd obsciyatioiis in
d'ecouleiiient. Ce deriiicr ;i pcriiiis (Ic iiieilrc aii poiiii ille classiticatioii aiialysis (-rapliiçal analyses).
, ilne ciassihcatioii (ies lacs coiiiiiaircs ci1 foiiciioii tiii
contexte giiogapliiqiie. I>etix c l m c s ont été ddei'iiii Key word: sediiiieiitatioii. siiiall daiiis. sciiii-aride .ACP

SUD SClENC-ES & T E C H N O L O G I E S NO7 - novernbre'2001


La présente étude poi-te sur un sion. Les paramètres qui ont plus
échantillon de vingt trois lacs col- de poids nous permettent de clas-
La mesure des sédiments au linaires répartis en Tunisie centra- sifier les lacs collinaires en fonc-
niveau des barrages est un résul- le, dans la dorsale semi-aride, tion du contexte géographique.
tat intégrant tous les processus comprise ente les isohyètes 250 et La deuxième méthode est basée
d’érosion des sols, le dépôt aux 500 inm. Elle est située, à l’ouest, sur l’utilisation de l’analyse en
pieds des versants, la substitution entre la frontière algérienne composantes principales des
des charges, le sapement et l’ef- (région de Kasserine vers le sud- données hydromorphométriques
fondrement des berges, le trans- ouest et région de Thala vers le des lacs étudiés.
port dans le réseau hydrogra- nord-ouest) et à l’est, entre la
phique par le charriage de fond, presqu’île du Cap Bon au nord-est
la transformation et l’eutrophisa- et la zone Kairouannaise au sud-
tion des cuvettes, l’ensemble des est @g.1). s ~aracté~~s~~ques
estuaires et la formation des del- nior phoin ét ri q ues d
tas. L‘inconvénient réside dans Ces retenues ont des impluviums coilinaires étudiés et de
la difficulté à évaluer le taux des très diversifiés allant d’un milieu leurs bassins vers
sédiments déversés vers l’aval semi-forestier plus ou moins
par les évacuateurs de crues anthropisé à un milieu totalement Les caractéristiques physiques
(Kassoul et al., 1997). Ce taux consacré à l’activité agricole. La que nous présentons sont celles
est évalué entre 3 % et 10 % du superficie de leur bassin versant des bassins et des retenues cor-
volume global des sédiments varie de quelques hectares à respondantes. Le tableau 1
emmagasinés à l’échelle mondia- quelques dizaines de km’. montre l’ensemble de leurs para-
le (Gazzalo et Bassi, 1969 ; L‘évaluation des volumes des mètres hydromorphométriques.
Karaouchov, 1977). sédiments est réalisée à partir des
mesures bathymétriques effec- - L‘indice de compacité (Ic) per-
L‘infrastructure hydraulique des tuées par l’Institut de Recherche met de comparer le temps de
pays du Maghreb est amputée de pour le Développement (IRD) en concentration de divers implu-
2 à 2,5 % de la retenue globale coopération avec la Direction de viums. Les valeurs de Ic sont
(Kassoul et al., 1997). En la Conservation des Eaux et des comprises entre 1,15 et 1,84 et
Tunisie l’expérience acquise au Sols du ministère de l’agricultu- montrent que la majorité des
cours des dernières décennies re. Ces mesures (prises dans les bassins versants sont allongés.
qui ont vu la création de nom- quatre dernières années succes-
breux barrages et lacs collinaires sives, 1994- 1995, 1995- 1996, - L‘indice de pente globale (Ig)
pour des objectifs divers, montre 1996-1997 et 1997-1998), ont été permet de déterminer le relief du
que le problème d’envasement exploitées dans l’objectif de bassin versant.
entraîne une perte importante de contribuer à la quantification de
la capacité de ces ouvrages, en l’envasement, et ce dans une - Le dénivelé spécifique (Ds)
raison d’une érosion hydrique perspective de régionalisation. nous spécifie la classe du relief
importante favorisée par l’agres- du bassin versant.
sivité des pluies, l’alternance de MÉTHODOLOGI E
périodes sèches et humides, la - Le coefficient d’écoulement
fragilité des formations géolo- Deux méthodes de classification (Ke) est le rapport entre la lame
giques et l’action de l’homme. des lacs collinaires sont dévelop- d’eau interannuelle écoulée
Cette perte est évaluée à 5 pées. La première méthode (observée) et la pluviométrie
tonnes/ha/an pour les petits bas- consiste à déterminer graphique- interannuelle calculée au niveau
sins versants (lacs collinaires) et ment les liens préférentiels entre des bassins versants. Les bassins
15 t/ha/aii pour les grands bas- la sédimentation et les différents versants des oueds Saadine et
sins versaiits (barrages) facteurs hydroiiioi~l7oiiiétriques Kaniech possèdent les plus forts
(Boufaroua et al, 1997). en utilisant la méthode de régres- coefficients d’écoulement : cela

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Lacs collinaires étudiés 1998.
- Le rapport capacité initiale du
barrage - apport liquide inter-
annuel ( U A ) nous renseigne
sur la rentabilité des différents
lacs collinaires et le type de
régularisation effectué par
l’ouvrage. Il présente des
valeurs considérables pour les
barrages des oueds Fidh Ali,
M’richet El Anze et El
Gouazine, dont les bassins ver-
sants sont caractérisés par des
faibles apports liquides, et est
minimal pour les barrages
Saadine et Brahiin Zaher.

A Les 23 lacs collinaires ont été


équipés en matériel hydro-plu-
viométrique performant. A la
demande de la Direction de la
Conservation des Eaux et des
Sols et à la fin de 1994, l’équi-
pe IRD a mis en place le même
type d’équipement sur ces 23
lacs collinaires, ce qui permet
donc d’avoir des observations
de même type à une échelle dif-
férente et permettra sans doute
une meilleure adéquation des
O 50 Iaklnetern
résultats à l’ensemble des rete-
! 1
nues de cette zone semi-aride.

I iziiii 1 I < x . i i i u i i o i i (les lac9 \ut 1.1 c;ii’tc di. Iiiriisit. Toutes ces retenues coinpren-
est dû à l’importance des préci- contre la plus faible capacité est lient une batterie d’échelle de
pitations mesurées et aux pentes attribuée à El Melali( 19 875 crue, un limnigraphe type
brutes des versants. m3>. CHLOE, et d’un pluviographe
OEDIPE. La plus grande partie
- La capacité initiale (C) des - L‘apport liquide interannuel de ces retenues ont dé-jà été
lacs collinaires présente le volu- (A) constitue les apports (en dotées d’un bac d’évapoi-atioii,
me d’eau maximal que peut vo lu me d ’eau ) int e ra n IIu e 1s c a 1- 1a c o m a i s s aiic e de 1’ év a po 1-21-
contenir le bai-i-agcau début de culés a partir des bilans liydro- tioii étant aussi importante en
sO n exp 1o i ta t i on (a v aII t 1 env a- * logiques. sur une période terme de bilan que celle de la
seineiit). Le bai-rage collinaire s’étendant ~énéralement de la p 1u Y i oin e t r i e . E ii fi II ra 17 p e 1o n s
d’El Ogla possède une forte date de la mise en senice du que 10 stations parmi les 22
capacité ( 5 887 080 in’) : par barrage ~ L I S ~ L Il’année
’ ~ 1997- sont dotées d’un éiiietteur

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Nodu lac Nom du lac oued Surface IC

collinaire S (ha)
1 Saadiiie 1 Zoliitine 384,O 1,39
(Makter)
2 Saadine 2 Gattar 653,O I,84
(Maktar)
3 Fidli ben Nacei Naceur 169,O I,24
(Haffouz)

4 Fidh Ali Ali 412,5 1,19


(Haffouz)

5 M'richet El Anzf M'richet 158,O 1,23


(Bargou)
6 El Gouzine Gouazine 1810 I ,70
(Oueslatia)

7 Hdada Hadada 469 1,28


(Makter)
8 Jannet Janet 52 1 1,59
(Makter)
9 El Hnach Medjerdha 395 I ,35
(Siliana)
10 Abdessadok Abdessadok 307 1,27
(Makter)

II Dekikira Dekikira 307 1,22


(Oueslatia)
12 Es seiiga Seniga 363 1,25
(Sbiba)

3 Echar Medjerda 917 I,43


(Thala)

4 Abdeladhim Baiech 642 1,28


(Feriana)
I
5 Arara Arara 708 1.46
(Foussana)
6 El inoudlii Afaf 266 I,32

1 (Nasralla) 1
7 Sbaihia Rmel 324 1.15

(Zaghouan)
18 Saadine Saadine 272 1,4
(Nadhour)

9 Es Segliir Srir 43 1 1.36


(Nabeul)

'O El hlelah Melah 85,O 125


(Nabeul)
'1 K.iiiiecli Kaiiiecli 245.5 I.3

(El Iiaciiiaiia)

!Z 1 Braliiiii Zalier 1 Fei-clia 1 464.4 I,66

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f-

Méthode de mesure d e
l’envasement dans les lacs
collinaires
La méthode de mesure est celle
mise au point en 1996 par le
laboratoire d’hydrologie de la
mission IRD-Tunis (Pépin, 1996).
Elle est basée sur le levé bathy-
métrique des fonds de la retenue
le long des profils transversaux
préalablement repérés (Bergaoui
et al., 1998). Les profondeurs
sont mesurées manuellement à
l’aide d’une perche graduée en
centimètre. La première s’ap-
plique sur le niveau supérieur de
la vase, la seconde correspond au
fond de la retenue en enfonçant à
refus la mire. La différence entre
les deux valeurs permet d’obtenir
dans de bonnes conditions, la
puissance de sédimentation.

Les résultats obtenus sont donnés


ARGOS, permettant la télétrans- - Ncr : le nombre des crues par le tableau 3. Le paramètre
mission des données par satellite cumulé pour les quatre années, exprimant la sédimentation a été
et leur réception au sein de deux - Ip5: l’intensité de pluie (mm) normalisé en taux d’abrasion
directions techniques du ministè- maximale enregistrée en 5 mn (Ta), c’est à dire que le volume
re de l’agriculture à Tunis : la pendant les quatre années de de sédiments mesuré au niveau
direction de la conservation des suivi, de la cuvette du lac collinaire
eaux et des sols (D/CES) et la - Ip30 : l’intensité de pluie pendant une durée donnée est
direction générale des ressources (min) maximale enregistrée en ramené à une unité de surface du
e n e a u ( D G R E ) d e Montfieury. 30 mn pendant les quatre bassin pour une année hydrolo-
années de suivi, gique moyenne.
Les données m ét é 01-01o g i que s - tc : le temps de coiicentration
acquises pour les quatre années exprimé en iiiii, Cet échantillon des 23 lacs colli-
de suivi successif : 1994-1995, - Ke : le coefficient d’écoule- naires pêche par le manque
1995- 1996, 1996- 1997 et 1997- ment moyen a u cours de la d’uniformité des périodes d’ob-
1998 (tab. 2) sont prises en période de si1iL.i servations, l’irrégularité des
compte : - et Qinax le débit maximum levés topo-bathymétriques et une
entrant dans la retenue au cours distribution aléatoire des
- pluie : la pluie enregistrée de la période de suivi. ouvrages. Le taux d’abrasion
pour les quatre années expri- moyen obtenu montre des valeurs
mée en inm, un peu disparates qui varient

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dans une fourchette allant de 1,2 moyenne d’envasement sur la
m’/ha/an (cas du lac Esseghir période d’observation (1993-
dont la superficie du bassin est 1998) est représentative du régi-
de 4.31 km’) à 17,9 in3ihalân me hydrologique (deux années
(barrage Janet dont la superficie excédentaires, deux années L‘objectif est l’exploitation des
est de 5,2 km’) (tub. 3). Les lacs sèches et une année moyenne), résultats de mesures des volumes
collinaires d’Ecliar, d’El on peut estimer une durée de vie de sédimentation afin de mettre
Gouzine et d’Abdeladhiinm moyenne des barrages (comble- au point un modèle (formule, loi
présentent les plus faibles pertes ment jusqu’à la cote du déversoir) de distribution, ...) qui lie la sédi-
en capacité ; cela est dû à l’in- : 29% des lacs auraient une durée de mentation à des facteurs d’éro-
fluence des caractéristiques vie inférieure à 20 ans et environ sion qui sont quantifiables, dis-
physiques de ces bassins ver- 29% une durée de vie supérieure à ponibles et faciles à déterminer.
sants qui sont couverts d’une 50 ans. La durée de vie moyenne Dans l’étude faite par Bergaoui et
végétation assez dense. face à l’envasement de l’ensemble al. (1998) sur la modélisation du
En faisant l’hypothèse que la des lacs serait de l’ordre de 40 ans. transport solide sur des micro-bas-
Nom 1 Année 1 Dernière Volume Volume Volume Durée de Ta
de mesure Initial de restant d’enva- vie in3lhdan
cons- d’envase- de la en m3 Sement estmée
truction ment retenue en m3 en
en in3 années
Saadinel 1989 Sept-98 35070 2875 32195 11 8,2
Saadine2 1990 Sept-98 82400 20780 61620 8 15,8
Fidh Ben 1990 J~ill-98 47110 35070 12040 29 9,7
Naceur
Fidh Ali 1991 Sept-98 134710 90145 44565 20 16.0
M’richet El 1992 Mars-98 41780 36780 5000 34 73
Anze
El Gouzine 1990 Mai-98
Hdada 1992 Mai-96
Janet 1992 Mai-98
El Hnach 1992 Mai-96
Abdes 1990 Sep-98
sadok
Dekikira 1991 Juin-96
Es Sénéga 199 1 Juin-98
Echar 1993 JLIII~-96
Abdela 1992 Août-97
dhim
Arara 1992 Sept-98
El inoudhi 199 1 Sept-98
Sbahia 1993 Oct-96 135570 125020 10550 39 10.9
Saadiiie 1992 sep-98 35670 8250 27370 8 16.9
Esseghii- 1990 Oct-96 192360 190340 2020 >IO0 1.2
El Melali 1990 No\.-96 15395 13262 2133 36 5,O
Kainech 1991 AIT -98 142560 131180 11380 33 17.5
Brahiin 1992 Sept-98 86190 7 1780 14410 21 8,9
Zaher I 1 I 1
El Ogla 1989 A\T -97 5887080 4971250 915830 I 51 1 14,3

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sins tunisiens, il s’avère que l’in- constituent la base de nom- pales et les variables sera expri-
tensité maximale de la pluie en 30 breuses formules empiriques, ce mée en coefficient de corréla-
min, le débit maximal et la lame qui nous amène à voir la répar- tion linéaire par exemple.
d’eau ruisselée sont des facteurs tition des lacs vis à vis à cette Quatre ACP ont été effectuées
les plus explicatifs de l’érosion. variable. sur l’ensemble des variables.
Seules les premières compo-
Ta = 0’38 Ke + 0,131g santes principales sont conser-
avec R’= 0,80 et n = 23 vées, car les suivantes sont
Les facteurs d’érosion sélection- dégénérescentes, c’est-à-dire
nés sont : Ce qui veut dire que 80 % des qu’elles constituent un mélange
variations du taux d’abrasion Ta potentiel de modes réels.
- caractéristiques hydromor- sont expliquées par le coeffi-
phiques des bassins versants, cient d’écoulement Ke et l’indi- Les processus et les mesures
- pluviométrie, ce de pente global Ig. Le gra- présentent un caractère régio-
- apport moyen interannuel, phique n”2 montre les variation nal. L‘analyse en composantes
- coefficient d’écoulement’ des valeurs du Ta, observées et principales (A.C.P) est appli-
- rapport capacité du lac collinai- calculées par le modèle de quée en vue de vérifier les résul-
re-appoi-t moyen interannuel. régression. tats obtenus par l’analyse de
régressions. Cette méthode per-
Les facteurs tels que le couvei-t mettrait aussi de préciser les
végétal et la lithologie qui ont relations entre variables hydro-
une influence importante sur m orpli o mé t ri que s , 1es p h éno-
l’érosion, sont globalement inté- mènes à l’origine de ces rela-
grés dans les mesures d’envase- L‘ACP est une méthode d’ana- tions ainsi que les relations
ment. lyse multivariée, c’est-à-dire communes ou spécifiques à
permettant l’étude simultanée cli aque système (Ab de 1ga der,
d’un grand nombre de variables 1994).
(13 variables sur 4 années d’ob-
La recherche des liens préfé- servations) dont l’information
rentiels entre la sédimentation totale ne peut pas être visuali-
et les facteurs retenus est effec- sée, puisque se situant dans un L‘analyse en composantes prin-
tuée par analyse du poids de espace à plus de 3 dimensions . cipales a été appliquée sur l’en-
chaque variable. Comme résultat Le propos de 1’ACP est de déri- semble des données des lacs
de régression, il ressort que, ver un petit nombre de combi- collinaires étudiés. Les
pour les lacs collinaires, le coef- naisons linéaires (les compo- variables prises en compte sont
ficient d’écoulement (Ke) et santes principales) de l’en- les paramètres explicatifs dis-
l’indice de pente global (Ig) semble des 13 variables, qui ponibles qui ont peimis la sub-
sont les paramètres les plus résume le inaxiinum de l’infor- division de notre échantillon en
explicatifs de l’envasement. Le mation initiale . La relation 23 individus (lacs collinaires) et
premier est un facteur qui varie entre les composantes princi- 13 variables (rab. 4 ) .
beaucoup en fonction de la per-
méabilité du sol, de la pente, de
--: 20
m
S
la couverture végétale et de la 15
nature du réseau hydi-ogra- t-
C
$ 10
phique. Le deuxième est une des L!
n
carac t é ri st i q u e s pli y si qu e s du c 5
X
bassin versant étudié ; il permet m n

de déterminer la classe du relief.


Ces deux paramètres Ke et Ig

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Résultats de l’analyse en pourcentage de variance = 33.18) (123) forment le premier groupe,
composantes principales caractérise une opposition entre caractérisé par les fortes valeurs
les variables suivantes: Ta d’une des coeficients d’écoulement et
Nous avons utilisé les données de part et Ig d’autre part. Sur l’axe taux d’abrasion et qui possèdent
23 lacs afin de vérifier l’hypothèse 11” 2, Ta, Ke et lg ont des coor- les plus grandes tailles de bassin.
selon laquelle le ruissellement de données négatives (tub. 6). Le reste des individus forme le
l’eau et le dépôt des sédiments des D’importance moindre que le deuxième groupe.
milieux semi-arides des lacs premier axe, le deuxième axe
dépendent de la répartition du Ta présente une opposition entre Ta, La distribution des variables sur
et du coefficient d’écoulement. Les Ke, Ig d’une part et les autres le plan 1-2 (tab. 6 et Jig. 4),
quatre premières composantes de variables d’autre part. montre que Qmax (débit maxi-
l’analyse des composantes princi- mal), Tc (temps de concentra-
pales expliquaient 79’33 % de la tion) et SUP (superficie) sont
variation totale. Les valeurs de la tirés par le même axe et de
CPl et de la CP2 présentaient une même sens à l’opposé de Ke
corrélation positive avec les Les axes 1 et 2 représentent (coefficient d’écoulement) et de
variables tels que le temps de 57.08 ‘3’0 de la variance expli- Ta (taux d’abrasion). Par contre
concentration (Tc), les débits de quée. La représentation des don- la variable OCSOL (occupation
pointe (Qmax), la superficie nées de base est caractérisée par de sols) sur l’axe1 évolue dans
(SUP), tandis que les valeurs de la ces deux premiers axes factoriels. le sens opposé de Qmax.
CPl présentaient une corrélation
négative avec les variables tels que On range les points explicatifs en Cet axe représente les proces-
l’indice de pente globale (Ig), le deux catégories : contributions sus physiques (apports) issus
coefficient d’écoulement (Ke) et fortes avec coordonnées néga- des écoulements en fonction de
la pluie. En utilisant les 13 tives et contributions faibles avec la superficie et du temps de
variables indiquées dans la liste coordonnées positives. Dans le concentration. Il peut donc être
des données (tub. 4), et avec la tableau n”7 ci après, nous avons baptisé “effet d’écoulement “.
conservation des quatre premiers porté les coordonnées et les
axes, il résulte qu’au seuil de 5%, contributions des variables et Il se dégage qu’il y a une ten-
70.6% de la variance est attribuée individus par rapport aux axes du dance d’évolution de Ta et Ke
aux trois premiers axes factoriels. plan 1-2. On remarque que les dans le même sens, ce qui est
Les poids de ces paramètres sont individus peuvent appartenir à déjà expliqué par l’étude de la
indiqués dans le tableau 5. deux groupes. régression. Après l’analyse gra-
phique et celle en composantes
Dans le cas d’un nuage à une Le graphique n”3 montre bien le principales, on a pu mettre en
direction principal, toutes les comportement des individus sur évidence un regroupement de
valeurs propres seraient égales à les principaux axes. lacs collinaires en deux catégo-
l’unité. Donc les axes à étudier ries dépendant essentiellement
sont ceux dont les valeurs L‘illustration graphique de l’ana- de la superficie et du coefficient
propres sont supérieures à 1. lyse en composantes principales d’écoulement, ce qui nous a
Dans notre cas, on considère (ACP) présenté sur le plan facto- permis d’établir le tableau 8.
donc quatre axes à étudier (tub. riel 1-2 (fig. 3), montre bien
5). Le plan factoriel composé deux groupes distincts d’indivi- Les valeurs de coefficients
des deux premier axes représente dus ( lacs collinaires ). Ce d’écoulement pour la classe 2
57.08 % de la variance expli- regroupement fait sur le plan fac- sont inférieures à O, 12, sauf pour
quée. La qualité d’explication toriel 1-2 est bien coiifii-iné par la les deux lacs Saadiiie (18) et El
semble bien représentée par ces pro-jectioii des individus sur les Kaniech (2 1) dont les valeurs de
deux premiers axes factoriels. Le deux plans factoriels 1-3, 2-3. temps de coiicentration sont
premier axe (valeur propre = 4.3, Les lacs Sadine (12) et El Ogla faibles et celles de coefficients

SUD SCNIYCES & TECHNOLOGIES NO7 - n o v e m b r e 2001


NO7 - n o v e m b r e 2001
Nod'ordre* Valeurs propres** Pourcentage*** Cumul*** *
1 4,3 143 33,18 33,18
2 3.1064 23,90 57,05
3 1,7568 13,51 70,59
4 1,1355 8,73 79,33

1 De ! 0.943 1 1.000 1 0.077 1 0.459 1 0.2111 0.049 1 - 0.184 10.034 1 0.011 1 0.827 1 0.684 1 0.389 1-0.120 10.014 1 0.013 1
1, ] 1
0,832 1,000 1 0,077 1 0,833 1 1 1 1
0,693 0,161 0,214 10,046 0,015 I - O , 0 0 1 1 0,ooO 1 0,000 1-0,305l O . o S 3 1 0,082
09471 1000 1 0077 1 O560 1 0314 I O 0 7 3 1 0 7 9 4 1 0 6 3 0 1 0203 IO030 1 O001 I O 0 0 1 10049 10.002 1 O002
1 O ~ Z 1W0,932 1 1,000 1 0,077 1 0.862 1 0,744 1 0,172 1 0,372 1 0,138 1 0,045 1 0,213 1 0.045 1 0.026 1 0,072 10,005 1 0.005 1

119. 120. 121 . 122

NO7 - novembre 2001


lisatioii. Les mesures topo-batliy-
métriques sur les retenues de 23
lacs collinaires répartis sur la
d O rs a 1e t 11ii i s i eiiiie o II t p e riil i s
4 <-a
1 1 ' ét ab 1i s sement d 'une niét ho de
r:: i
de classification de l'échantillon
étudié, I'ideiitificatioii des fac-
teurs iiiipliqués et la prédiction
du taus d'abrasion.

Le traitement de ces informations


par différentes méthodes a per-
iiiis d'identifier deux catégories
de lacs colliiiaires et leurs fac-
teurs de classification : superficie
et coefficient d'écoulement. La
sé d i iiieii t at i oII dépend do iic
esseiitielleiiieiit de la taille du
bassin versant (superficie), des
précipitations et de l'écouleiiieiit
(c o e ffi c i en t de 1'é c o LI le nie II t ) .
L' effet d ' altitude pourrait être
explicité (Abdelgader et ul.,
1996) car la majorité des bassins
vers ai1t s sont iiioiit aglie LI x . Ce
travail peut être enrichi eii pour-
suivant les études suivantes : ,

- étude systématique des bassins


versants de ces ouvrages par
modélisation numérique du ter-
rain (MNT),

- application d'un protocole


d'exploitation rigoureux et stan-

I Claise< SuperJici? du basiii (ha) Cocfficietit d'écoiilciiieiit dardisé au niveau de ces


ouvrages.

- réalisation des caiiipagnes


'
bath y méi ri q u e s pé r iod i q Lie s

SUD SCIENCES J4 TECHNOLOGLES N"7 - novembre 2001


SUD SCIENCES & TECHNOLOGIES NO7 - novembre 2001

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