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P. Agati · N.

Mattera

DEUG TI • IUT • STS

Mécanique appliquée
Résistance des matériaux
Mécanique des fluides
Thermodynamique

DUNOD
CHEZ LE MÊME ÉDITEUR

Mécanique
Mécanique du solide, P. Agali, Y. BrémontetG. Delville.
Liaisons et mécanismes, P. Agati et M. Rosseto.

Technologie
Construction mécanique. Transmission de puissance. 1. Principes, F. Esnault
Construction mécanique. Transmission de puissance. 2. Applications micaniques. F. Esnault.
Construction mécanique. 3. Transmission de puissance par liensflexibles, F. Esnault.

Éledronique
TMorie du signal et composants, F. Manneville et J. Esquieu.
Systèmes bouclés linéaires de communication et defi/trage, F. Manneville etJ. Esquieu

Informatique
Transmissions et réseaux, S. Lohier et D. Présent.

Ce pictogramme mérite une 'expiico· ments d"enseignem9'lt supérieur. provç.-


tion. Son objet est d'alerter le lecteur quant une baisse brutale des ochats de"
~ur 10 mena!::e que reprelan!e pour livre; et de revues., ou point oue la passi.
l'oveni' de '·écrit. parliculière. r.:C::==0'I bililÊ! même pour les auteurs de
ment dons le domaine de l'édi· DANGER créer des œuvres nouvelles et
tion technique el universitaire, ~ de les faire éditer correctement
le développement massif du - eSlaujourd'hui menacée.
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~tion des oyants droit Or cette pra· droit de copie [CFe, 3 rue Hautefeuille
tique ~'esl géneralisee dons le~ établisse- 75006 Parisl

© DUNOD. PariS. 1996


ISBN 2 10 003217 8
iD Bordas, Paris, 199Opout la Ire édition
Toute l'lIpl'6Hntation ou reproduction intégrale ou p8l'\II!Ille tale .ana le OOI\&eI'Itement .... l'auteur ou de ses

.mée
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Ul'lll contreftl9O" par 1& Code p6na1.• Seules sont autori.... (Art l 122-5) lM c:q:lieI ou repmdUdion
strictement r'servfMle .. l'uNge priv6 du copiste et non deet:inée& • une utihation coIlectiYe, ainsi que 1.
analy... et court. citations justifiées par 1& Clll'al:Üre critique, P'dagogique ou d'informalion de l'œuvre à
a.qu.""
122·12 du
e11. aonl inOC)l'))Ofiel., ,oua réeenIe, tcuteIoêl, du reepect dM dispositionl des article& l 122·10 à L
marne Code, relalNe. .. la reproduclioft par reprOfilRll)hie.
A la suite du cours de Mécanique du solide de P. Agati, Y. Brémont et G. Delville, il était normal de réunir
dans un même ouvrage l'ensemble de la Mécanique appliquée, nécessaire aussi bien aux étudiants de BTS que
ceux d'IUT.
• La première partie de ce livre concerne la Résistance des Matériaux. Les connaissances acquises en terminale y
sont approfondies et complétées, notamment par des notions d'élasticité plane. Le chapitre 10 concerne la mise
en œuvre de logiciels de Résistance des Matériaux et leur utilisation à travers trois exemples simples.
• La deuxième partie concerne la mécanique des fluides et la thermodynamique appliquées. Les automatismes
hydrauliques ou pneumatiques sont suffisamment utilisés industriellement pour qu'un technicien, quelle que
soit sa spécialité en ait quelques notions. Nous avons cherché à éviter les développements mathématiques trop
abondants et pas toujours correctement maîtrisés à ce niveau. Nous avons par contre insisté très largement sur
les applications industrielles: Dimensionnement et commande des vérins; fonctionnement des compresseurs,
etc.
• De nombreux exercices, tous avec réponse permettront aux étudiants de tester l'avancement de leurs
connaissances.
• Nous serons très honorés de recevoir les critiques et les suggestions, aussi bien de nos collègues que des
étudiants qui auront utilisé cet ouvrage.
PREMIÈRE PARTIE
MODÉLISATION, RÉSISTANCE J)ES MATÉRIAUX, NOTIONS D'ÉLASTICITÉ
Chapitre 1. Modélisation des liaisons et des actions mécaniques de liaison
Chapitre 2. Axes principaux d'une section
Chapitre 3. Notion de contrainte. Loi de Hooke
Chapitre 4. Extension compression
Chapitre 5. Cisaillement simple
Chapitre 6. Torsion simple
Chapitre 7. Flexion plane simple
Chapitre 8. Sollicitations composées
Chapitre 9. Le flambage
Chapitre 10. Utilisation de logiciels en résistance des matériaux.

DEUXIÈME PARTIE
HYDRAULIQUE ET THERMODYNAMIQUE APPLIQUÉES
Chapitre 1. Mécanique des fluides, rappels d'hydrostatiques, écoulement des fluides réels
Chapitre 2. Notion de quantité de chaleur. Principe de l'éqùivalence
Chapitre 3. Transformations thermodynamiques. Principe de Carnot. Applications
,
MODELISATION
RÉSISTANCE DES MATÉRIAUX
NOTIONS D'ÉLASTICITÉ
modélisation des liaisons
et des actions mécaniques
de 1iaison

Une liaison mécanique entre deux pièces (ou deux groupes


de pièces) est un ensemble de dispositions constructives
permettant à ces deux pièces d'avoir -l'une par rapport à
l'autre, certaines libertés de mouvement et de permettre la
transmission de certains efforts.
Nous savons que pour réaliser une liaison, au sens cinémati-
que, il est en général nécessaire d'associer un certain
nombre de liaisons mécaniques élémentaires. Nous savons
également, nous l'avons vu en technologie, que pour réaliser
une liaison, plusieurs solutions, c'est-à-dire plusieurs systè-
mes de liaisons mécaniques élémentaires sont possibles.

1.2. DIFFÉRENTS TYPES DE


CONTACT

Dans ce paragraphe, les deux solides en contact sont


supposés indéformables.
1.1. REMARQUE PRÉLIMINAIRE La géométrie des contacts ne peut se décrire facile-
ment qu'en utilisant un repère local associé au
contact.
La poutre dont on étudie la résistance ou la déforma- Pour chaque cas particulier, ce repère :R(A, X, y, z)
tion est en contact avec le milieu extérieur. Ce sera défini très clairement. Notons que :R n'est lié à
contact peut se réaliser de différentes façons; exem- aucun des deux solides en présence. Le choix de :R va
pie: soudure, roulement à billes, emmanchement dépendre des caractéristiques géométriques du
forcé, clavetage etc... Il convient d'analyser correcte- contact:
ment chaque contact en vue d'en donner un modèle
qui, tout en étant simple, ne s'éloigne pas trop de la - L'origine A de :R est le centre géométrique du
réalité. contact. Quand les deux surfaces de contact ont un
Notons qu'en résistance des matériaux, le calcul des centre de symétrie, ce point sera le centre A du
contraintes et des déformations n'a de sens que si on repère local associé.
place la coupure fictive assez loin des forces concen- - La base locale associée est en général construite à
trées. partir d'un vecteur unitaire x qui constitue le vecteur
Notons également qu'en résistance des matériaux, le caractéristique du contact de la liaison. x sera tou-
principe de calcul des déformations exclut la possibi- jours porté par la normale au plan tangent commun
lité de modéliser une action mécanique répartie par ou par l'axe de symétrie de la liaison.
les éléments de réduction d'un torseur. - Notons que la base $(x, y, z) sera toujours
Suivant le but poursuivi, il est donc évident que la
modélisation des actions mécaniques de liaison pren- orthonormée directe.
dra une forme différente et il faudra faire preuve de - Si une seconde direction privilégiée existe, nor-
discernement avant d'entreprendre ce travail. male à x,
elle sera repérée par y.

8
Modélisation des liaisons et des actions mécaniques de liaison

L'arc de cercle de contact appartient au plan


1.2.1. Contact ponctuel (A, ji, z).
Deux solides 1 et 2 sont en contact au point
A s'ils sont indéfonnables et si en A, et quel que soit Notons que l'effort de contact de 1 -+ 2 est dans les
le plan de coupe passant par A, ils ont un rayon de deux cas réparti sur la «ligne de contact». La
courbure différent. modélisation ne peut se faire que si l'on connaît la
Soit P (A, ji, z) le plan tangent commun en A et densité linéique de force et la façon dont elle est
(A, x) la noimale en A à ce plan P (fig. 1.1). répartie.
Notons qu'au contact en x 2 Comme dans le cas du contact ponctuel, un contact
A, l'effort de contact de 1 linéique est une vision purement théorique puisqu'il
engendrerait un écrasement local autour de la ligne
sur 2 noté A(1 -+ 2) s'exerce de contact.
nécessairement au seul
point A. Un tel contact est
.- une vision purement théori- 1.2.3. Contact surfacique
que puisque cet effort provo-
querait une pression de Si nous supposons qu'autour du point A, il existe
contact théoriquement infi- pour les solides 1 et 2 deux surfaces SI et S2 qui ont la
nie et donc un écrasement même fonne géométrique et qui coïncident parfaite-
local autour du point A, Fig. 1.1. ment, alors on peut dire que le contact 1-2 est
qui doit nécessairement surfacique (fig. 1.4).
conduire à considérer une surface de contact finie, Pratiquement, ces surfaces de contact ont une fonne
même si celle-ci est très petite. qui peut être générée par des outils:
- surfaces planes;
- surfaces cylindriques ou coniques de révolution;
1.2.2. Contact linéique - surfaces sphériques;
On se limitera à deux types de ligne de contact - surfaces hélicoïdales (filets).
- contact linéique rectiligne (fig. 1.2) La définition du repère associé à ces contacts obéit à
- contact linéique circulaire (fig. 1.3). la règle énoncée au paragraphe 1.2.
L'effort de contact de 1 -+ 2 est réparti sur la surface
Contact linéique rectiligne de contact (S) (fig. 1.4).
(/J) est la génératrice de contact
A est le milieu de la ligne de contact.
(A, x) est la nonnaie au plan tangent commun.
(A, ji) est l'axe porté par la génératrice (.s).

Fig. 1.2.
z
Fig. 1.4.
Contact linéique circulaire
Au point P E S, notons d](1 -+ 2) l'effort élémentaire
On se limitera géométriquement au cas du contact
de contact qui s'exerce sur la surface élémentaire
d'une bille sphérique de centre 0 dans une gorge ds qui entoure P :
cylindrique droite de même rayon.
L'arc de cercle de contact appartient au plan nonnai
en 0 à l'axe de la gorge.
.s~(1-+ 2) = d](1-+ 2)
ds
A est confondu avec le centre 0 de la bille.
(A, x) est porté par l'axe de la gorge cylindrique. est la densité surfacique de force au point P lorsque
ds -+ o.
z
2 S'il est possible d; connaître dans :R(A, x,
ji, z) les
composaRtes de .s (1 -+ 2) en tout point P E S, alors
la modélisation de l'action mécanique de contact est
y possible. Notons qu'en général, un cas de contact
surfacique ne peut se modéliser que si
11 8(1 -+ 2) Il = Cte ou répartie linéairement et si la
surface de contact (S) présente des axes ou des plans
Fig. 1.3. de symétrie.
9
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité

Nota: Quant le nombre de degrés de liberté est égal à


zéro, les deux pièces sont en liaison complète; on dit:
liaison d'encastrement.
Quand le nombre de degrés de liberté est égal à six, les
deux pièces n'ont aucune liaison; on dit: liaison libre
(ce cas ne sera pas étudié).

2.1. DÉFINITION D'UNE LIAISON


2.3. PARAMÉTRAGE DES
PARFAITE
LIAISONS
Une liaison parfaite est une liaison telle que:
Si l'on veut analyser plus finement les mouvements,
- les possibilités de mouvement relatif sont obte- ou les possibilités de mouvement, de l'une des pièces
nues à partir de surfaces de contact, géométrique- constituant la liaison par rapport à l'autre, il faut
ment parfaites, qui ont entre elles un jeu de pouvoir repérer la position de cette pièce par rapport
fonctionnement supposé nul, au repère local associé :R.
- le contact de ces surfaces est supposé sans Si 1 est la pièce dont on se préoccupe, on associe à 1
adhérence. un repère :RI(B, XI' YI' zl) et l'on définit la position
Une liaison parfaite est donc une liaison théorique, relative de :RI par rapport à :R.
tant du point de vue géométrique que du point de :RI est défini par son origine B et par sa base
vue de la nature pbysique du contact. (xI' YI' zl)' Dans le cas général, on montre que la
position relative de :RI par rapport à :R dépend de six
paramètres qui sont
2.2. NOTION DE DEGRÉS DE - les trois coordonnées dans :R de l'origine B,
LIBERTÉ - les trois angles appelés «angles d'Euler» qui
permettent d'orienter la base de :RI par rapport à la
Considérons deux pièces 1 et 2 liées, sans que soit base de :R.
précisée la nature de cette liaison. Soit :R(A, X, y, z) Les liaisons que nous allons étudier sont des liaisons
le repère local associé à cette liaison (voir paragra- dites simples, pour lesquelles beaucoup de ces para-
phe 1.2). mètres de configuration sont nuls. Nous traiterons
Nous pouvons dans :R définir les possibilités de donc ce problème uniquement sur les cas particuliers.
mouvement relatif de 1/2 (ou de 2/1) de la façon
suivante (fig. 1.5).

z
Rz

Tz t Ty

:fA -
Il Ya Il liaisons usuelles entre solides (cette liste n'est
évidemment pas limitative). La définition de celles-ci
Y
a fait l'objet de normes: NF E04-015 et ISO 3952.
Ry Pour chaque modèle de liaison qui est une référence
x théorique, nous donnerons:
Rx
- la définition;
Fig. 1.5. - la forme des surfaces de liaison;
- le paramétrage;
• T x définit une liberté de mouvement de translation - la schématisation;
d'axe (A, x) de 1/2 et réciproquement de 2/1. - le torseur d'action mécanique de liaison;
- les cas particuliers de symétrie.
• R x définit une liberté de mouvement de rotation
d'axe (A, x) de 1/2 et réciproquement de 2/1.
• De la même façon on définit: Ty , Tz' Ry ,
R z• 3.1. LIAISON ENCASTREMENT
Définition
Définition
Le nombre de degrés de liberté d'une liaison est le

I . nombre des mouvements relatifs indépendants que Considérons un repère st associé à la liaison des
la liaison autorise entre les deux pièces considérées.

Ce nombre est au plus égal à six.

10
1 solides 1 et 2. On appelle liaison encastrement 1-2
.• toute liaison dont les degrés de liberté dans st sont
nuls.
Modélisation des liaisons et des actions mécaniques de liaison

Forme des surfaces de liaison Le torseur d'action mécanique de liaison en A


comporte donc six inconnues algébriques dans :R.
Les surfaces de liaison sont quelconques. Notons que la connaissance de ces six inconnues ne
nous renseig~ne en rien sur la répartition de la densité
y surfacique .5(1 -+ 2).
1
La forme particulière de ce torseur est conservée en
tout point de l'espace.

Cas particulier
Si le plan (A, x,
Ji), par exemple, est plan de
symétrie aussi bien pour les surfaces de liaison que
pour le sy~me des forces extérieures appliquées à 2,
~
df(1-->2) alors les d/(l -+ 2) sont réparties symétriquement
par rapport à ce plan et:
Fig. 1.6.
1(1 -+ 2) est parallèle à ce plan (A, X, Y)
Paramétrage MA (I-+2)estportépar (A, i).
Le repère local associé :R(A, X, Ji, z) n'a pas de
position particulière, toutefois, quand il y a (et c'est le
cas le plus souvent) une section plane de liaison Alors, dans le repère local :R(A, x,
Ji, z) on obtient
(S), on choisit A au centre de cette surface et pour les composantes du torseur d'action mécanique
(A, x) perpendiculaire à (S). de liaison:

X(I-+2) 0 )
Schématisation normalisée
• Plane (fig. 1.7 a) .
{1J(I -+ 2)} =
A
j
Y(1 -+ 2)
0
0
N(I-+2) (x,y,n
.

• Perspective (fig. 1.7 b). La forme particulière de ce torseur n'est conservée


que pour tout point E (A, Ji). x,
(a)
f /
* S'il n'y a pas d'ambiguité
3.2. LIAISON PIVOT
(b)
Définition
Fig. 1.7. Considérons un repère :Il associé à la liaison des
solides 1 et 2. On appelle liaison pivot 1-2 toute
liaison dont le degré de liberté dans :Il est:
Torseur d'action mécanique de liaison Rx (fig. 1.8).
L'ensemble des dj(l -+ 2), voir figure 1.6, est quel- z
conque. Les densités surfaciques

ne sont, en général, pas connues. On peut exprimer x


en A les éléments de réduction du torseur d'action A
mécanique de liaison:

Fig. 1.8.

Dans :R(A, x, Ji, z) on peut écrire:


Exemple de surfaces de liaison directe
X(I-+2) L(I-+2)]
{1J(I -+ 2)} =
A
j
Y(I -+ 2)
2(1-+2)
M(I -+ 2)
N(I-+2) (x,y,;)
. Soient deux surfaces de révolution, non cylindriques
en contact. Le repère local :R(A, x,
Ji, z) associé à
,
11
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité

cette liaison 1-2 est tel que (A, x) soit confondu avec Cas particulier
l'axe de révolution de ces surfaces (fig. 1.9).
Si le plan (A, y, z), voir figure 1.9, est plan de
symétrie aussi bien pour les surfaces de liaison que
pour le système des forces extérieures appliquées à 2,
alors les ëij(l
-+ 2) sont réparties symétriquement
par rapport à ce plan et :

x A(1 -+ 2)..l X

MA (I-+ 2) = Ô
Fig. 1.9. Alors, dans le repère local :R(A, x,
y, Z) on obtient
pour les composantes du torseur d'action mécanique
Paramétrage de liaison-:
supposons que :R soit z
lié à 1; définissons:R 2
lié à 2 tel que son origine
z2 {1l(1 -+ 2)} = l~(l 2)
-+
0)
o .
soit confondue avec A
A Z(1-+2) o (x,y, z)
et que 2 = x x La forme particulière de ce torseur n'est conservée
(fig. 1.10). L'angle qu'au point A.
orienté a = (y, Y2) per- A @ x y
met de définir la position
de :R2 /:R et donc de 211. Fig. 1.10.
3.3. LIAISON GLISSIÈRE
Schématisation normalisée
Définition
• Plane (fig. 1.11 a).
• Perspective (fig. 1.11 b). Considérons un repère ~ associé à la liaison des
solides 1 et 2. On appelle liaison glissère 1-2 toute
'liaison dont le degré de liberté dans st est:
(a) Tx (fig. 1.12).

(b)
Fig. 1.11.

Torseur d'action mécanique de liaison A y

x Fig. 1.12.
Les ëij(1 -+ 2) sont sécantes avec l'axe (A, x) où
1/ à x,voir figure 1.9,' leur moment par rapport à,
Exemple de surfaces de liaison directe
(A, x) est donc nul. Par conséquent, la résultante
1
 (1 -+ 2) est quelconque et le moment résultant en Soient deux surfaces cylindriques, non de révolution,
A, MA (1 -+ 2) est perpendiculaire à x en contact. (Surfaces engendrées par une droite

Dans :R(A, x, y, Z) on peut écrire:


X(1 2)
-+ 0 ) y
{1l(1 -+ 2)} = Y(1 -+ 2) M(1 -+ 2) .
A
1
Z(I-+2) N(1-+2) (x,y,n

Le torseur d'action mécanique de liaison en A


comporte donc 5 inconnues algébriques dans :R.
La forme particulière de ce torseur est conservée en
tout point de (A, x). Fig. 1.13.

12
Modélisation des liaisons et des actions mécaniques de liaison

génératrice qui s'appuie sur une courbe quelconque Le torseur d'action mécanique de liaison en A
(fig. 1.J3). comporte donc cinq inconnues algébriques dans
L'axe (A, x) de .'R est parallèle aux génératrices. .'R.
La fonne particulière de ce torseur est conservée
pour tout point de l'espace,
Paramétrage
Le repère local associé .'R (A, x,
y, i) est tel que Cas particulier
(A, x) soit parallèle à une génératrice de la surface
cylindrique. Supposons que .'R soit lié à 1, définissons Si le plan (A, x, z), voir figure 1.13, est plan de
:Jt2 d'origine B lié à 2 tel que BE (A, x) et que symétrie aussi bien pour les surfaces de liaison que
X2 = x, Y2 = Y et z2 = z (fig. 1.12). L'abscisse pour le sY$ème des forces extérieures appliquées à 2,
alors les d/(l ...... 2), qui sont déjà perpendiculaires à
XB de l'origine B de .'R 2 pennet de définir la position
X, sont réparties symétriquement par rapport à ce
de .'R 2/.'R et donc de 2/1.
plan et:
z
A(l 2) est parallèle à (A, z)

MA (l 2) est porté par (A, y)


Dans le repère local .'R(A, x, y, z) on obtient pour
les composantes du torseur d'action mécanique de
A y liaison:

{bel ...... 2)} = f~ ~(l ...... 2)) .


A lZ(l ...... 2) 0 (x, y, ï)
X,!<2
Fig. 1.14.
La fonne particulière de ce torseur n'est conservée
que pour tout point du plan (A, x, z).
Schématisation normalisée
• Plane (fig. 1.15 a).
• Perspective (fig. 1.15 b). 3.4. liAISON HÉLiCoïDALE

(a) Définition
Considérons un repère :Il associé à la liaison des
solides 1 et 2. On appelle liaison hélicoïdale 1-2
toute liaison dont les degrés de liberté dans
(b) :Il sont Tx et R x tels que Tx = kR x (fig. 1.16).

Fig. 1.15.
x
Torseur d'action mécanique de liaison
tTx
En tout point -l de la surface de contact, voir Rx
figure 1.13, les dl (1 ...... 2) sont perpendiculaires à la
génératrice. Par conséquent, la résultante A(1 ...... 2) A z
est perpendiculaire x
et le moment résultant en
A: MA(l ...... 2) est quelconque.
Tx = k R x
y
{b(1 ...... 2)} =
A
1~(lM A (l 2)
1
2) avec A(l ...... 2)..L X. Fig. 1.16.

Dans .'R(A, x, y, z) on peut écrire: Exemple de surfaces de liaison directe


o L(l 2)) Soient deux surfaces hélicoïdales en contact. Le
{b(1 ...... 2)} =
A
j Y(l
Z(l
2)
2)
M(l
N (l
2)
2) (x, y, ï)
. repère .'R(A, x, y, z) as~ocié à cette liaison est tel que
(A, x) soit porté par l'aJ5.e des hélicoïdes conjugués.

13
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité

Torseur d'action mécanique de liaison


Soit il le vecteur unitaire tangent en P à l'hélice
(H) (voir fig. 1.17~ 1.18). L'action élémentaire de
contact en P: df(l -+ 2) est perpendiculaire à
u:

Dans 3t(A, x, y, z) on peut écrire:


x

(b)
û
{"b(l -+ 2)} =
A
j
X(l-+2)
Y(l -+ 2)
Z(l-+2)
L(l-+2))
M(l -+ 2)
N(l-+2) (X.Y,Z)
.

avec X(l -+ 2) = k. L (l -+ 2). Compte tenu de la


relation entre X(l -+ 2) et L(l -+ 2), ce torseur de
z 2n:r liaison en A comporte cinq inconnues algébriques
indépendantes dans 3t.
(c)
Fig. 1.17. La forme particulière de ce torseur est conservée en
tout point de (A, x).
Paramétrage
Supposons que 3t 3.5. LIAISON PIVOT GLISSANT
soit lié à 1 ; définis-
sons 3t2 lié à 2 tel que Définition
son origine B soit
portée par (A, x) et Considérons un repère St associé à la liaison des
que X2 = X. solides 1 et 2. On appene liaison pivot glissant 1-2
Soit a l'angle toute liaison dont les degrés de liberté dans
orienté: St sont Tx et R x (fig. 1.20).
a = (y, Y2)
z
(fig. 1.18). z
L'abscisse XB de
l'origine B et l'angle
--ofîenté· {rsuffisent
pour définir la posi-
tion de 3t 2 /3t et Fig. 1.18.
y
donc de 2/1. xB et
a sont liés par la
relation: x Fig. 1.20.

(a en radian) . Exemple de surfaces de liaison directe


Soient deux surfaces cylindriques de révolution en
Schématisation normalisée contact. Le repère local 3t(A, x,
y, z) associé à cette
liaison 1-2 est tel que:
• Plane (fig. 1.19 a). L'axe (A, x) est porté par l'axe de ces surfaces
• Perspective (fig. 1.19 b). (fig. 1.21).
z

(a)
-r'<:~ A droite

-r<:~ A gauche

(b) # Fig. 1.19.


y

Fig. 1.21.
1A
Modélisation des liaisons et des actions mécaniques de liaison

Paramétrage Le torseur d'action mécanique de liaison en A


comporte donc 4 inconnues algébriques dans :R.
Supposons que :R soit lié à 1 ; définissons :R 2 lié à 2 tel La forme particulière de ce torseur est conservée
que son origine BE (A, x) et que X2 = x (fig. 1.22). pour tout point de (A, x).
Soit a l'angle orienté: a = (y, Y2)'
L'abscisse Xe de l'origine B de :R 2 et l'angle a Cas particulier
permettent de définir la position de :R 2 /:R et donc de
211. Si le plan (A, y, i) (voir fig. 1.21) est plan de
z symétrie aussi bien pour les surfaces de liaison que
pour le système des forces extérieures appliquées à 2,
alors 1 (1 -+ 2) est parallèle à ce plan et MA (1 -+ 2)
est nul.

1(1-+2).lX
y
MA (1-+2) = O.
Dans le repère local :R(A, x,
y, i) on obtient pour
les composantes du torseur d'action mécanique de
liaison:

Fig. 1.22. {lJ(1-+2)} = J~(I-+2) o0) .


A lZ(I -+ 2) o (x, y, i)
Schématisation normalisée La forme particulière de ce torseur n'est conservée
qu'au point A .
• Plane (fig. 1.23 a) .
• Perspective (fig. 1.23 b).

(a) 3.6. LIAISON SPHÉRIQUE A DOIGT

Définition
(b)
Considérons un repère fi associé à la liaison des
solides 1 et 2. On appelle liaison sphérique à doigt
1-2 toute liaison dont les degrés de liberté dans
Fig. 1.23. fi sont: R x et R y (fig. 1.24).

Torseur d'action mécanique de liaison x


En tout point P de.a surface de contact (voir
fig. 1.21) le support de df(l -+ 2) coupe perpendicu-
lairement l'axe (A, x). Par conséquent, la résultante
A(l -+ 2) est perpendiculaire à x
et le moment
AJ- ----II~
résultant en A : MA (l -+ 2) a une composante nulle z
suivant X.

{lJ(l-+2)} = (~(l-+2) J
. A MA(I -+ 2)
Fig. 1.24.

avec 1 (1-+2).lX
1MA (1 -+ 2) .l x. Exemple de surfaces de liaison
Dans :R(A, x, y, i) on peut écrire: Soient deux surfaces sphériques de même centre
o et de même rayon. Complétons la sphère pleine 1
.
{lJ(l -+ 2)} = (0Y(I -+ 2) 0M(I -+ 2) J .
par un ergot cylindrique radial et la sphère creuse 2
par une rainure complémentaire dont le plan moyen
A Z(1-+2) N(I-+2) (X,y,l) contient le centre 0 (fig. 1.25).

15
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité

Compte tenu des degrés de liberté en rotation


R x et Ry , le moment résultant en A : MA (1 --+ 2) est
porté par (A, z). Dans :R(A, X, y, z) on peut écrire:

{'b(1--+2)} =
A l X(1 --+ 2)
Y(1--+2)
2(1--+2)
0
0
N(1--+2)
l (x.y,i)
.

Le torseur d'action mécanique de liaison en A


comporte donc 4 inconnues algébriques dans :R.
La forme particulière de ce torseur n'est conservée
qu'au point A.

3.7. LIAISON APPUI PLAN

Fig. 1.25. Définition


Considérons un repère :Il associé à la liaison des
Paramétrage 'solides 1 et 2. On appelle liaison appui plan 1-2
toute liaison dont les degrés de liberté dans
Soit :R (A, X, y, Z) le repère local associé à la liaison :Il sont: RX' T y et Tz (Dg. 1.28).
1-2.
Soit :RI(A, xI' YI' Zl) le repère lié à 1. x
x
Soit :R 2(A, 2, Y2' Z2) le repère lié à 2.
Les origines A de ces trois repères sont confondues
avec les centres 0 des surfaces sphériques de liaison.
Posons xI = X et Y2 = Y (fig. 1.26).
Les deux angles orientés al = (y, YI) et
AJ- --L .-

a 2 = (z, Z2) permettent de définir les positions relati- Z

ves de la façon suivante:


al = CY, YI) et XI = X donne la position de :RI/:R. y Fig. 1.28.
a 2 = (z, Z2) et Y2 = Y donne la position de :R 2/:R.
Donc al' a2 avec XI = X et Y2 = Y permettent de
Exemple de surfaces de liaison directe
_défmiI la position de :R 2/:R I et donc de 2/1.
--> Soient deux surfaces planes en contact. Le repère
Z, local :R(A, X, y, z) associé à cette liaison 1-2 est tel
que (A, x) soit perpendiculaire au plan de contact
-->
·Z (7T) (fig. 1.29).

x
--> 2
Z
-->-->
Y,Y2
Fig. 1.26.

Schématisation normalisée
Plane et perspective (fig. 1.27)
X Z

Fig. 1.27. Fig. 1.29.

Torseur d'action mécanique de liaison Paramétrage


Soit 'b(1 --+ 2) le torseur associé à la liaison sphérique
à doigt 1-2. Exprimons ses éléments de réduction en Supposons que :R soit lié à 1 ; définissons :R 2 lié à 2 tel
A, centre de la liaison: que son origine BE (A, y, z) et que X2 = X
(fig. 1.30).

1~(l--+2)).
Les coordonnées YB et zB de l'origine B dans
{'b(1--+2)} = :R ainsi que l'angle orienté a = (y, Y2) permettent de
A M A (1 --+ 2) définir la position de :R 2/:R et donc de 2/1.

16
Modélisation des liaisons et des actions mécaniques de liaison

x forces extérieures appliquées cl 2 (voir fig. 1.29), alors


les d] (1 -+ 2) sont réparties symétriquement par
rapport à ce plan et le moment résultant en
A: MA (l -+ 2) est porté par (A, Ji) et:

A ~-----I---il~ 1 (l -+ 2)/1 X
z
1MA (l -+ 2) porté par (A, Ji) .
y Dans le repère local :R(A, x, ji, z) on obtient pour
les composantes du torseur d'action mécanique de
liaison:

y X(l -+ 2) 0 )
Fig. 1.30. {~(l -+ 2)} =
A
j
0
0
M(l -+ 2)
0 (x,y,ï)
.

Schématisation normalisée Il existe un point J particulier du plan (TT) pour


• Plane (fig. 1.31 a). lequel MAI -+ 2) = O.
• Perspective (fig. 1.31 b). La forme particulière de ce torseur est conservée
pour tout point de (1, Z). x,
(a)

3.8. LIAISON SPHÉRIQUE (OU


ROTULE)

(b)
Définition
Fig. 1.31. Considérons un repère associé à la liaison des
solides 1 et 2. On appelle liaison sphérique 1-2
Torseur d'action mécanique de liaison toute liaison dont les degrés de liberté dans
:Il sont: R~ R y et R z (fig. 1.32).
En tout po.m.t P de la surface plane de liaison (voir
fig. 1.29), df(I-+2) est parallèle à (A, x). Par z
conséquent, la résultante 1 (l -+ 2) est parallèle à
(A, x) et le moment résultant en A : MA (1 -+ 2) est
perpendiculaire à (A, x).

{~(l-+2)}= (!(l-+2)j y
A MA(l -+ 2)

avec
1 (l -+ 2)/lx Fig. 1.32.

MA(l -+ 2) 1.. (A, x) Exemple de surfaces de liaison directe


Dans :R(A, x, Ji, z) on peut écrire: Soient deux surfaces sphériques de même centre
o et de même rayon. L'origine A du repère local
{~(l -+ 2)} =
X(l-+2) 0
0 M(l -+ 2)
1 .
:R(A, x, ji, z) associé à la liaison est confondue avec
le centre 0 de la sphère de contact (fig. 1.33).
A
(0 N(l-+2) (x,y,i)
--7
z df(1--+2)
Le torseur d'action mécanique de liaison en A
comporte donc 3 inconnues algébriques dans :R.
La forme particulière de ce torseur est conservée @ x
pour tout point de l'espace.

Cas particulier y

Si le plan (A, x, z) est plan de symétrie, aussi bien


pour les surfaces de liaison que pour le système des Fig. 1.33.

17
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité

Paramétrage 1-2 toute liaison dont les degrés de liberté dans


~ sont R~ R" Tyet Tz (fig. 1.35).
Le paramétrage de cette liaison fait intervenir les
trois paramètres indépendants, "', (), If! qui sont les x
angles d'Euler. Nous n'aurons pas à les utiliser dans
le cadre de cet ouvrage.
Schématisation normalisée
Plane et perspective (fig. 1.34). ~ Fig. 1.34. z

Torseur d'action mécanique de liaison


y
Fig. 1.35.
En tout point P de la surface sphérique de liaison,
(voir fig. 1.33), d](l -+ 2) passe par A. Par consé-
quent la résultante A(1 -+ 2) est quelconque et le Exemple de surfaces de liaison directe
moment résultant en A : MA (l -+ 2) est nul. Soient deux surfaces en contact suivant une droite
(..::1) qui reste située dans un plan tangent commun
{1'J(1 -+ 2)} = I~(l-+ 2) )
(1T). Par exemple: contact théorique entre une
surface cylindrique et une surface plane (fig. 1.36).
A MA(l -+ 2) L'origine A du repère :R est au milieu du segment de
contact appartenant à (..::1).
avec MA (l-+2) = O. (A, x) est perpendiculaire à (1T).
(A, y) est porté par (..::1).
Dans :R(A, i, y, z) on peut écrire:

0)0 x ~

l
X(l -+ 2) dt (1-+2)
{1'J(l -+ 2)} = Y(l -+ 2) .
A Z(l-+ 2) 0 (x,y,n

Le torseur d'action mécanique de liaison en A


comporte donc 3 inconnues algébriques dans :R.
La forme particulière de ce torseur n'est conservée
qu'au point A. z

Cas particulier
Si le plan (A, i, y) est plan de symétrie, aussi bien
pour les surfaces de liaison que pour le système des Paramétrage
forces extérieures appliquées à 2, alors les d](l -+ 2)
sont réparties symétriquement par rapport à ce plan Supposons que :R soit lié à 1 ; définissons :R2 lié à 2 tel
et la résultante A(l -+ 2) est parallèle à (A, i, y). que son origine BE (A, y, z). Une rotation d'angle
orienté al = (y, Y2) autour de (B, i) permet de
A(l-+2)..lz. définir (B, Y2) E (1T). Une rotation d'angle orienté
a2 = (z, z2) autour de (B, y) permet de définir
Dans le repère local :R(A, i, y, z) on obtient pour
z2 (fig. 1.37).
les composantes du torseur d'action mécanique de
liaison:
x
X(l -+ 2)
{1'J(l-+ 2)} =
A 0 I
Y(l -+ 2) o 0)
o (x, y, E)
.

3.9. LIAISON LlNÉIQUE


RECTILIGNE

Définition

1 Considérons un repère associé à la liaison des


solides 1 et 2. On appelle liaison Iinéique rectiligne Fig. 1.37.

18
Modélisation des liaisons et des actions mécaniques de liaison

Les coordonnées YB' ZB de l'origine B dans :R ainsi Dans le repère local :R(A, x, y, z) on obtient pour
que les deux angles orientés al et a2 permettent de les composantes du torseur d'action mécanique de
définir la position de :R 2 par rapport à :R et donc de liaison:
2/1. Notons que la position de la génératrice de
contact est donnée par (B, Y2)'
{'l'>(1-+2)}
X(1 -+ 2)
0 0
0l .
A
(0 0 (x. y, Z)
Schématisation normalisée
La forme particulière de ce torseur n'est conservée
• Plane (fig. 1.38 a) . que pour tout point de (A, x) .
• Perspective (fig. 1.38 b).

3.10. LIAISON LlNÉIQUE


(a) CIRCULAIRE (OU LINÉAIRE
ANNULAIRE)

(b) Définition
Considérons un repère associé à la liaison des
Fig. 1.38. solides 1 et 2. On appelle liaison Iinéïque circulaire
1-2 toute liaison dont les degrés de liberté dans
~ sont: T., R., R y et R z (fig. 1.39).
Torseur d'action mécanique de liaison
En tout point P dUJegment de contact porté par z
(J), (voir fig. 1.36), df(l -+ 2) est située dans le plan
(A, X, y) et est parallèle à (A, x). Par conséquent, la
résultante A(I-+2) est parallèle à (A, x) et le
moment résultant en A: MA (1 -+ 2) est porté par
(A, z). y

{'b(l-+2)}= 1~(I-+2)1 x
A MA(I -+ 2)
Fig. 1.39.

avec
A(1 -+ 2)//x
MA (1 -+ 2) porté par (A, z) .
Exemple de surfaces de liaison directe
Dans :R(A, x, y, Z) on peut écrire: Soient deux surfaces en contact suivant un arc de

{'b(l -+ 2)} =
X(1 -+ 2)
0
0
0
1 .
cercle. Par exemple, une surface cylindrique de
révolution et une sphère de même rayon dont le
centre décrit l'axe du cylindre (fig. 1.40).
A
l
0 N (1 -+ 2) (x, ;, i) L'origine A du repère :R est le centre de la sphère et
(A, x) est porté par l'axe du cylindre.
Le torseur d'action mécanique de liaison en A
comporte donc 2 inconnues algébriques dans :R. z
La forme particulière de ce torseur est conservée
pour tout point de (A, j). x,
Cas particulier
Si le plan (A, X, Z) est plan de symétrie, aussi bien y
pour les surfaces de liaison que pour le système des
forces extérieures appliquées à 2 (voir fig. 1.36), alors
MA (1 -+ 2) est nul et:
A(I -+ 2)//x
lM A (1-+2) = o. Fig. 1.40.

19
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité

Paramétrage Exemple de surfaces de liaison directe


Supposons que :R soit lié à 1, définissons :R z lié à 2. Soient deux surfaces qui admettent, théoriquement
L'origine B de :R z appartient à (A, x) donc l'abscisse un seul point commun A et un plan tangent commun
X B de B dans :R est un paramètre. Les trois autres ('TT) au point de contact A. Par exemple, une bille sur
paramètres qui définissent l'orientation de :Rz/:R sont un plan.
les trois angles d'Euler f/1, (), rp. Nous n'aurons pas à L'origine du repère associé :R est le point de contact
les utiliser. A et (A, x) est la normale en A au plan ('TT)
(fig. 1.43).
Schématisation normalisée x
• Plane (fig. 1.41 a) .
• Perspective (fig. 1.41 b).

(a)

1
(b) Fig. 1.43.

Fig. 1.41. Paramétrage


Torseur d'action mécanique de liaison Supposons que :R soit lié à 1, définissons :R z lié à 2.
L'or~ine B de :R z appartient au plan de contact
En tout po1l!t P de l'arc de cercle de contact, (voir (A, y, z). Les coordonnées YB et ZB de B dans
fig. 1.40), df(1 -+ 2) passe par le centre A et est
:R sont des paramètres. Les trois autres paramètres
perpendiculaire à (A, x). Par conséquent la résul-
qui définissent l'orientation de :Rz/:R sont les trois
tante  (1 -+ 2) est perpendiculaire à (A, x) et le angles d'Euler: f/1, (), rp; nous n'aurons pas à les
moment résultant en A : MA (1 -+ 2) est nul. utiliser.

Schématisation normalisée
{'D(I-+2)}= (!(I-+2)!
A MA(I-+ 2) • Plane (fig. 1.44 a)
• Perspective (fig. 1.44 b)
avec Â(1-+2)-.LX

1MA (1-+2) = O'


(a)
Dans :R(A, X, ji, z) on peut écrire:

{'D(1-+2)} = J~(1-+2) o0) . (b)


A 1Z(I-+2) o (x, y, Z) Fig. 1.44.
Le torseur d'action mécanique de liaison en A,
comporte donc 2 inconnues algéb.r:iques dans :R. Torseur d'action mécanique de liaison
La forme particulière de ce torseur n'est conservée
que pour le point A. . La force de contact de 1 sur 2 est localisée en
A et, le contact se faisant sans adhérence, cette force
est perpendiculaire à ('TT).
3.11. LIAISON PONCTUELLE

Définition {'D(1-+2)} = 1~(1-+2)!


x A MA (1 -+ 2)
Considérons un
repère associé à la
avec  (1 -+ 2)//x
liaison des solides 1
et 2. On appelle liai- MA (1 -+ 2) = 0 .
son ponctuelle 1-2
toute liaison dont les
z
Dans :R(A, x, ji, Z) on peut écrire:
degrés de liberté
dans :Il sont X(I-+2) 010
Rx' Rr Tl' R z et Tz
(fig. 1.42).
y {'D(I -+ 2)} =
A
j 0
0 0 (x, y,"i)
.

20
Modélisation des liaisons et des actions mécaniques de liaison

Le torseur d'action mécanique de liaison en A


comporte donc une seule inconnue algébrique dans 4.1.1. 1 er cas: V(P E 211) #= Ô
:/t. (fig. 1.46)
La forme particulière de ce torseur est conservée
pour tout point de (A, x).

Fig. 1.46.
4.1. RAPPEL DES LOIS DE Il Y a glissement relatif de 2 sur 1 en P.
COULOMB SUR LE
Alor~e support de la force. élémentaire de contact,
FROTTEMENT ET [P, df(l-+ 2)] appartient au plan
L'ADHÉRENCE
[P, ri, V(P E 2/1)] ; ce support est incliné de l'angle
cp par rapport à la normale (P, ri) au plan (7T), du
Considérons deux solides 1 et 2 en contact suivant côté opposé à V(P E 2/1) d'où:
une certaine surface (s), un point P de la surface de
contact et d}(1 -+ 2) la force élémentaire de contact
en P qu'exerce 1 sur 2. Nous admettons l'existence en
P d'un plan tangent commun (7T) défini par sa d}(1-+ 2). V(P E 2/1) <: 0
normale (P, ri) (fig. 1.45).
-> Nota: Le produit scalaire est négatif quand l'angle
n
il = [V(PE2/1),dj(1-+2)]

est compris entre 'TT /2 et 'TT. Ici: il = %+ If'.

L'angle cp caractérise la nature du contact en


(1t) P des solides 1 et 2 ; il ne dépend que de la nature des
matériaux et de l'état des deux surfaces en contact.
Fig. 1.45.
Définition
Définitions
- En P on dit qu'il y a adhérence s'il n'y a pas de
f = tan li'
mouvement relatif au point de contact entre 1 et 2,
alors: V(p E 2/1) = O. est appelé facteur de frottement.
- En P on dit qu'il y a frottement s'il y a
mouvement relatif au point de contact entre 1 et 2, Densités normale et tangentielle.
alors: V(P E 2/1) "" O. Pression locale de contact
- V(P E 2/1) est appelé vecteur vitesse de glisse-
sffectuons la projection du vecteur densité de force
ment de 2 sur 1 au point P.
ri) au plan (7T) et sur le
8 p(1 -+ 2) sur la normale (P,

REMARQUE IMPORTANTE plan (7T) lui-même; soit (P, î) l'axe qui est le
support de cette projection dans (7T) (fig. 1.47).
V(P E 2/1) est appelé improprement « vecteur»
vitesse; en fait il s'agit du représentant d'origine ->
n
P du vecteur V(P E 2/1) tel que [P. V(P E 2/1)].
Dans la suite de l'ouvrage, on se conformera à un
usage très répandu et on continuera à désigner la
vitesse du point P appartenant à 2 par rapport à 1 1t
par le vecteur V(P E 2/1).
L'étude que nous allons faire suppose que le
support et le sens du vecteur vitesse de glissement de
2/1 en P est connu. Ce vecteur est dans le plan
(TT ). Fig. 1.47.

21
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité

Définitions 4.1.3. Cas particulier important


i a, p (1 -+ 2) est appelée: densité normale de force On considère habituellement le cas limite appelé
en P. « cas de l'équilibre strict» pour lequel il y a équilibre
i t , p (1 -+ 2) est appelée: densité tangentielle de « limite» ou « tendance au mouvement». Alors,
force en P. () = cp tel que tan cp = f. En toute rigueur il faudra
alors définir un angle cp 0 tel que tan cp 0 = f 0 ;
118-:, p (1 -+ 2) Il est appelée: pression locale de fo est alors appelé facteur d'adhérence. Comme
contact en P. fo = f, nous ne ferons pas cette distinction.
Il découle de notre étude que si V(P E 2/1) = Ô
Conséquence de la loi de Coulomb c'est-à-dire pour les deux cas:
- équilibre.
Quand deux solides glissent 1'!!1! sur l'autre, le - équilibre strict.
support de la force de contact df(l -+ 2) en P se
trouve sur la surface d'un cône de sommet P d'axe
(P, ri) de demi angle au sommet cp tel que
tan cp = f; ce cône est appelé cône de frottement en
P (fig. 1.48). --.
\
n
--. --.' --. /
n
Op (1--.2) on.p(1--.2)/ /
--. \1
op(1--.2) , 1
/
/
\1 /
l' /
/
1
/
1 /
(x)

Fig. 1.50.
--. P Fig. 1.48.
ot'p(1--.2)

L'angle cp est appelé angle de frottement.


Notons alors que: 4.2. LIAISON APPUI PLAN RÉELLE
A PLAN DE SYMÉTRIE (fig. 1.51)
1lit, p (1 -+ 2) Il = filin. p (1 -+ 2) Il
Repère local associé
:R.(A, x,
y, ï) tel que:
4.1.2. 28 cas: V(P E 211) = 0 (A, x) = normale au plan de contact 1-2.
(fig. 1.49) (A, x, ï) = plan de symétrie de la liaison et des
charges appliquées.
Il Y a alors adhérence de 2 sur 1en P.
Alors le support de la force élémentaire de contact
[P,d}(1-+2)] fait avec l'axe (P,ri) un angle
() inconnu mais tel que :

--.
V(Pe 2/1)

Dans ce cas, on sait seulement que le support


d f
A
de cette F' 15
Ig. . 1. P A 0 Y z
force se trouve à l'intérieur du cone e rottement.

Hypothèses
Le facteur de frottement, f = tan cp est connu et on
peut supposer que toutes les forces élémentaires
[P, d}(1-+ 2)] sont appliquées dans le plan de symé-
trie. Dans ce mouvement relatif de 2/1, supposons
connu le vecteur vitesse de glissement et supposons
que quel que soit P E 2, celui-ci puisse s'exprimer
par:
Fig. 1.49. V(P E 2/1) = Il V(P E 2/1)11 ï.
22
Modélisation des liaisons et des actions mécaniques de liaison

Force élémentaire de contact en P Repère local associé :ft. (A, X, y, i)


Elle est inclinée par rapport à la normale (P, ii) de Tel que:
l'angle lp en sens contraire de V(P E 2/1).
(A, x) = axe de la liaison
TOI~seur d'action d~ liaison (A, y, Z) = plan de symétrie de la liaison et des
{1J(1 -+ 2)} se définit ainsi, si (8) est la surface de charges appliquées.
liaison entre 1 et 2 :
Hypothèses
ft>(1 -+ 2)} =
1(1 -+ 2) = L d1(1 -+ 2) Le facteur de frottement 1 = tan lp est connu et on
(S)
'peut supposer que toutes les forces élémentaires
[P, d}(1 -+ 2)] sont appliquées dans le plan de symé-
A
1M (I-+2)
A = L[APAd1(1-+2)]
(S)
trie. Supposons connu, en un point P, de la surface
de contact (8), situé dans le plan (A, y, Z) le vecteur
vitesse de glissement: V(P E 2/1).
La résultante 1 Q.-+ 2) de toutes les forces élémentai-
res de contact dl (1 -+ 2) fait, elle aussi, un angle
IF par rapport à la normale Force élémentaire de contact en P
1(1-+ 2) = X(l -+ 2) x + Z(I-+ 2) Z Elle est inclinée sur la normale (P, ii) de l'angle
lp en sens contraire de V(P E 2/1).
IZ(l -+ 2) 1
avec tan lp = 1X( 1 -+ 2) 1
Torseur d'action de liaison
et V(A E 2/1). 1 (1 -+ 2) < 0 .
{1J(1-+2)} se définit ainsi, si (8) est la surface de
Le moment MA (1 -+ 2) est porté par l'axe (A, y). On liaison entre 1 et 2 :
peut donc exprimer dans :R(A, x,
y, z) les composan-
tes des éléments de réduction en A du torseur
{1J(1 -+ 2)} des actions de liaison:

l
X(I-+ 2) 0 )
{'G(1 -+ 2)} = 0 M(1 -+ 2)
A Z(1 -+ 2) 0 (x, 1, i) La résultante 1 (1 -+ 2) de toutes les forces élémentai-
res de contact est perpendiculaire à (A, x).
avec V(A E 2/1). Â(1 -+ 2) < 0 Le moment MA (I-+2) est porté par l'axe (A, x) et
Z(1 -+ 2) . ... ... son sens est opposé au sens de rotation de 2/1. On
X(1 -+ 2) =- f SI V (A E 2/1) . Z :> 0; peut donc exprimer dans :R(A, x,
y, Z) les composan-
tes des éléments de réduction en A du torseur
Z(I-+ 2) . ... ...
(
Xl-+2
)= f SI V (A E 2/1) . Z < O. {1J (1 -+ 2)} des actions de liaisons:

{'G(1 -+ 2)} =.
0Y(I-+ 2) L(1 -+ 2))
4.3. LIAISON PIVOT RÉELLE A 0 .
PLAN DE SYMÉTRIE (fig.J.52) A
1
Z(I-+2) 0 (x,1,i)

4.4. LIAISON GLISSIÈRE RÉELLE


A PLAN DE SYMÉTRIE (fig.J.53)

Repère local associé :ft. (A, X, y, i)


Tel que:

(8 ) (A, x) = axe de la liaison


(A, x, y) = plan de symétrie de la liaison et des
Fig. 1.52. charges appliquées.
23
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité

y
4.5. LIAISON LlNÉIQUE
RECTILIGNE RÉELLE À PLAN
DE SYMÉTRIE (fig. 1.54)

Repère local associé 3l (A, X, j, i)


Tel que:
(A, x) = normale au plan tangent commun au
contact.
(A, y) = porté par la droite de contact (L!)
(A, x, ï) = plan de symétrie de la liaison et des
Fig. 1.53. forces appliquées.

Hypothèses
Hypothèses Le facteur de frottement f = tan If! est connu. On
peut suppos~ que toutes les forces élémentaires de
Le facteur de frottement f = tan If! est connu et on contact [P, df(l ...... 2)] se ramènent dans le plan de
peut supposer que toutes les forces élémentaires
[P, dl(l ...... 2)] sont appliquées dans le plan de symétrie et sont donc modélisables par une force
symétrie. unique  (1 ...... 2) appliquée en A (fig. 1.54).
Supposons connu le vecteur vitesse de glissement et
supposons que quel que soit P E 2, celui-ci puisse --+
s'exprimer par: A (1--+2) x

V(P E 2/1) = Il V(P E 2/1)11 . x.


Force élémentaire de contact
En un point P de la surface de contact de 1 sur 2,
supposons connu le vecteur vitesse de glissement
V(P~ 2/1). Alors, la force élémentaire Fig. 1.54.
[P, df(l ...... 2)] est inclinée, par rapport à la normale
(P, fi), au contact d'un angle If! dans le sens opposé
de V(P E 2/1) (fig. 1.53). Dans le mouvement relatif de 2/1, supposons connus
les vecteurs vitesse de glissement des points P E (L!).
Ceux-ci sont tels que:
Torseur d'action de liaison
V(P E 2/1) parallèle à ï.
{b(l ...... 2)} se définit ainsi, si (S) est la surface de
liaison entre 1 et 2 :
Force de contact
A (1 ...... 2) = L df (1 ...... 2)
{b(1 ...... 2)}=
- (S)
- ) Â (1 ...... 2) est inclinée par rapport à la normale
(A, x) de l'angle If! en sens contraire de V(P E 2/1).
j
A MA(l ...... 2)= ~ [AP "d](l ...... 2)] Le torseur d'action de liaison {b(l ...... 2)} se définit
alors par:

La résultante  (1 2) est perpendiculaire à (A, z). {b(1 ...... 2)} = J~(1 2) _)


Le moment MA (1 2) est porté par l'axe (A, z). On A lM (1A 2) = 0
peut donc exprimer dans .'R(A, x,
y, ï) les composan-
tes des éléments de réduction en A du torseur tels que: { V(A E 2/1) . .4 (1 ...... 2) < 0 .
{b (1 ...... 2)} des actions de liaison: IZ(1 ...... 2)1 =fIX(l ...... 2)1

X(1 2) 0 ) On peut donc exprimer dans .'R(A, y, Z) les x,


{'G(1 ...... 2)} =
A
j
Y(1
0
2) 0
N (1 ...... 2) (i,;, i)
. composantes des éléments de réduction en A du
torseur {b(l ...... 2)} :
24
Modélisation des liaisons et des actions mécaniques de liaison

X(1-+2) 0) Définition
CG (1 -+ 2 n = 0
( Z(l
0
A -+ 2) 0 (x. J. i) On appeUe centre de gravité du solide indéfonnable
(S) le barycentre G de tous les éléments (M, Il p Il )
avec V(A E 2fl). A(l -+ 2) < 0 qui constituent (S). Il se défInit par conséquent
par:
Z(l -+ 2)
--,,-:..,--~=-
f'
SI V-CA E 21"
11 ) .z>
- 0
X(l-+ 2)
Z(l -+ 2)
X(l-+ 2)
=f si V(A E 2fl) . i < O. ±(IIpll AM)
1
= IIPII AG (1)

Notons que si le point A est pris en G, la relation (1)


prend la forme simplifiée (2) :
n __

l (Ilili GM) = 0 (2)


.• 1

5.1. CHAMP DE PESANTEUR


Sur un espace restreint, on peut admettre que l'action
C'est l'action mécanique à distance, exercée par la de la Terre, c'est-à-dire le champ de pesanteur, est
Terre T sur un système matériel S. On a une uniforme; on admettra alors que le centre de gravité
perception visible de ce phénomène en abandonnant et le centre de masse sont confondus. On les désignera
un solide à une certaine distance du sol: il tombe. Si indistinctement par G.
l'on fractionne ce solide en un certain nombre
d'éléments (ou fragments) et qu'on abandonne ceux-
ci à une certaine distance du sol, on voit qu'ils
tombent de la même manière et ceci, quelle que soit la
petitesse de ces fragments.
On peut donc affinner que l'action mécanique de
pesanteur est répartie sur toutes les particules élémen-
taires Sj de S.
5.3. PROPRIÉTÉ DU CHAMP DE
PESANTEUR

5.2. CENTRE DE GRAVITÉ D'UN Considérons les éléments de réduction en un point


A quelconque du torseur {'tJ(T -+ sn, associé aux
SOLIDE INDÉFORMABLE S actions mécaniques de la pesanteur sur le solide
(S):
Soit un solide (S) et un petit élément de (S) situé
autour du point M. Notons p l'action mécanique R(T -+ S) = If = fi
élémentaire de pesanteur exercée par la Terre sur ce
petit élément (fig. 1.55). {'tJ(T -+ Sn 1
n
A MA(T -+ S) = l (ilL,f)
1

Si nous avions choisi le centre de réduction du torseur


{'tJ(T -+
obtenu:
Sn au centre de gravité G, nous aurions
G

{'tJ(T -+ S)}
-->
p

Fig. 1.55.

Supposons que (S) soit constitué de n petits éléments. Ceci se démontre en remarquant que pour tout point

Nous noterons P= ±p,


1
le poids de (S).
M:
- ~+-
AM=Au GM.

25
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité

5.4. MODÉLISATION DU CHAMP


5.4.2. Modélisation
DE PESANTEUR D'UNE Cas particulier de la résistance des
POUTRE matériaux
En résistance des matériaux, la répartition des forces
5.4.1. Rappel d'hypothèses (fig. 1.56) extérieures appliquées à la poutre conditionne les
déformations locales et globales de celle-ci. On
La poutre est homogène, rectiligne, horizontale et comprend bien par exemple que si une toiture
possède une section constante. supportant deux tonnes de neige de façon uniformé-
ment répartie (densité surfacique de force constante)
y
r-
J
résiste à cette charge, il est bien plus improbable
qu'elle résiste de la même façon à une charge de deux
tonnes localisée en son milieu!
dx
0
Quand une charge répartie s'exerce sur une poutre,
x dont on cherche à calculer les contraintes ou les
déformations, il n'est pas possible de considérer le
torseur associé à cette charge et d'en prendre les
-7
dp éléments de réduction en un point quelconque.
Fig. 1.56. Notons cependant que dans l'étude statique prélimi-
naire au cours de laquelle la poutre est supposée
L'action de la pesanteur peut alors se modéliser par indéformable. et qui conduit seulement à l'étude de
une charge uniformément répartie telle que, sur une l'équilibre de celle-ci, une charge répartie pourra
longueur élémentaire dx de la ligne moyenne continuer à se modéliser par un glisseur.

dP = 8-(pes -+ 1 ) dx
:vec ili(pes -+ 1 )11 = Cte.
8 (pes -+ 1) est une densité linéique de force que les
constructeurs de profilés indiquent dans leur catalo- BRIDE HYDRAULIQUE
gue sous la forme: (<< poids au mètre linéaire »). Cette
densité linéique s'exprime en newton par millimètre La figure 1.57 représente une bride hydraulique
(par exemple) : pour montage d'usinage.
(fig. 1.56) . On donne la nomenclature de cet ensemble.

15

Alimentation

3 Y
Fig. 1.57a.
4

26
Modélisation des liaisons et des actions mécaniques de liaison

Fonction principale
La bride permet d'exercer un effort de bridage sur
une pièce P à usiner, ceci en vue de la rendre
solidaire temporairement d'une table de machine-
outil. L'organe moteur permettant d'assurer la
force de bridage est un vérin hydraulique; corps 1,
piston 19, à rappel automatique par le ressort
d'extension 20.
50 mm Fonction secondaire
Dans le but d'effectuer un changement rapide de
la pièce P après usinage, l'espace autour de celle-
ci peut être dégagé par rotation de 90 degrés de la
bride 12. Le pied de positionnement 9 et les deux
trous réalisés à 90 degrés dans la pièce 2 permet-
tent d'assurer cette fonction.
But de l'étude
Analyser les différentes liaisons rencontrées dans
ce mécanisme; schématiser celui-ci et étudier
quelques torseurs d'action mécanique de liaison.
Hypothèses
z Certaines pièces ayant une fonction annexe ne
sont pas prises en compte dans notre étude: 9,
Fig. 1.57b. 11...

Rep .Nb Désignation Matière Observations


1 1 Vérin hydraulique (corps) Power Jacks-5000 daN
2 1 Semelle
3 1 Rondelle plate MIOU Normalisée
4 1 Vis CHC-MIO-30 Normalisée
Longueur réduite à 12
5 1 Chape
6 1 Rondelle ressort ondulée Cribo-018
7 1 Rondelle plate Hors norme
8 1 Ecrou spécial MI8 Hors norme
9 1 Pied de positionnement
10 1 Ressort cylindrique hélicoïdal Vanel
C-080-100-0320-A
Il 1 Vis CB-M6-20 Normalisée
Longueur réduite à 16
12 1 Bride
13 1 Pion
14 1 Vis à tête hexagonale bombée Hors norme
15 1 Ecrou Hm-14 Normalisé
16 2 Anneau élastique 7102-18 Truarc « E »-7102-18
17 1 Axe
18 2 Rondelle plate Z18U Normalisée
19 1 Piston de vérin
20 1 Ressort de traction

27
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité

On décide de regrouper en « classes d'équiva- Hypothèse pour l'étude des liaisons


lence» les pièces qui n'ont aucun mouvement Le plan (A, x,
ji) est un plan de symétrie, pour la
relatif les unes par rapport aux autres. (Les pièces géométrie des liaisons et pour les forces extérieu-
élastiques ne peuvent entrer dans une telle classifi- res.
cation.) On rencontre ainsi:
Classe a : (l, 2, 3, 4) QUESTION 2
Classe {3 : (5, 7, 8,16,17,18)
La liaison (a - fJ ) est supposée parfaite et sans
Classe 'Y : (12,13,14,15) adhérence.
Classe 8 : (19) Ecrire en A le torseur d'action mécanique de
Classe P : (pièce à brider) liaison; caractériser la résultante A(a -+ fJ ) et le
moment MA (a -+ fJ ).
QUESTION 1 Ecrire en A et dans :Il (A, X, y, i) les composantes
Identifier les liaisons suivantes et donner dans le algébriques de la résultante et du moment.
repère défmi sur la figure 1.57 les degrés de liberté Indiquer l'ensemble des points M(x, y, z) pour
qu'eUes pennettent: lesquels la forme particulière du torseur
{ü (a -+ fJ)} est conservée.
(a-fJ); (a-6); (fJ-y);
(y-6); (y-P). RÉPONSE
Donner le schéma spacial du mécanisme. (a - (3 ) est une liaison pivot sans adhérence d'axe
(A, x) donc, avec notre hypothèse de symétrie:
R~PONSE
Liaison (a - (3 ): liaison pivot d'axe (A, x) ;
degré de liberté: R x ' {"b(a-+{3)}= l~(a-+{3) 1
Liaison (a - 8 ): liaison pivot glissant d'axe A M A (a-+{3)
(B, x);
degrés de liberté: R x , T x ' A(a -+(3).LZ
tels que
Notons que si on admet, et c'est plausible, que le
MA(a -+ (3) porté par (A, z)
ressort 20 supprime la liberté en rotation alors
(a - 8) est une liaison glissière d'axe ({3, x).
Liaison ({3 - 'Y): liaison pivot d'axe (C, z);
Dans :R(A, x, ji, z) :
degré de liberté: R z • {"b(a -+(3)} =
Liaison ('Y - 8 ): liaison ponctuelle de normale x(a -+ (3)
(D, x);
degrés de liberté: RYe' R y , Ty , Rz ' Tz .
Liaison ('Y - P ): liaison ponctuelle de normale
(E, x);
=
A
l
Y(a -+ (3)
0
o
N (a -+ (3)
)
(1, y, Z)
(1)

degrés de liberté: RYe' R y , Ty , Rz , TZ" Soit M(x, y, z) un point quelconque, effectuons la


réduction du torseur {"b(a -+ (3)} en M:
Schématisation spaciale du mécanisme (fig. 1.58).
MM( a -+ (3 ) = MA (a -+ (3 ) + MA /1 A (a -+ (3 ) .

Soit:
E {"b(a -+ (3)}
x(a-+{3)

l
zY(a-+{3) )
Y(a -+ (3 ) - zX (a -+ (3 ) ~ _ ~
M 0 T (x, y, z)

avec
T=N(a -+(3)-xY(a -+(3)+yX(a -+(3).

Pour que la forme particulière écrite en (1) soit


conservée, il faut et il suffit que quels que soient
X(a -+ (3) et Y(a -+ (3) on ait z = O.
La forme particulière de {"b (a -+ (3 )} est donc
conservée pour tout point M appartenant au plan
Fig. 1.58. de symétrie (A, ji).x,
28
Modélisation des liaisons et des actions mécaniques de liaison

QUESTION 3 QUESTION 4
La liaison (a - 8) peut être considérée, nous La liaison (fJ - 'Y) est supposée parfaite et sans
l'avons vu à la question 1 comme une liaison adhérence.
glissière d'axe (B, x). Supposons que cette liaison Ecrire en C le torseur d'action mécanique de
soit une liaison réeUe avec frottement de facteur liaison; caractériser la résultante ê (fJ ..... 'Y) et le
f = tan ((J. moment Mc (fJ ..... 'Y ).
Ecrire en B le torseur d'action mécanique de
Ecrire en C et dans :R.(C, X, j, i) les composantes
liaison; caractériser la résultante B( a ..... 8 ) et le algébriques de la résultante et du moment.
moment MB(a ..... 8 ). Indiquer l'ensemble des points M(x, y, z) pour
Ecrire en B et dans :R.(B, x,
j, i) les. composantes lesquels la forme particulière du torseur
algébriques de la résultante et du moment. {'G (fJ ..... 'Y)} est conservée.
Indiquer l'ensemble des points M(x, y, z ) pour
lesquels la forme particulière du torseur
{'G(a ..... 8)} est conservée.
RÉPONSE
(f3 ..... 'Y) est une liaison pivot sans adhérence
d'axe (C, z). Donc avec notre hypothèse de
RÉPONSE symétrie:
(a - 8) est une liaison glissière réelle d'axe
(B, x).
Donc avec notre hypothèse de symétrie et en fin
{1J (,B ..... 'Y)} =
c
1~ (,B
MCC,B
'Y)
'Y)
1
de serrage:
z
1~(a
C(,B ..... 'Y) 1..
{1J(a ..... 8)}= 8)1 tels que
M'cC,B ..... 'Y) = {)
B MB(a 8)

B(a ..... 8)1..z


Dans :R(C, x, ji, z) :
tels que
'Y)

I
X(,B
M'B(a ..... 8) porté par (B, z)
{1J(,B ..... 'Y)} = Y(,B 'Y)
c 0
Dans :R(B, x, ji, z)
{1J(a ..... 8)} = Soit M(x, y, z) un point quelconque; effectuons
X(a 8)
la réduction du torseur {1J(,B ..... 'Y)} en M:
=
B
j
Y(a
0
8) o
N(a ..... 8)
)
(x,y,Y)
(2)

soit dans (x, ji, z)


Soit M(x, y, z) un point quelconque, effectuons la
réduction du torseur {1J(a ..... 8)} en M. {1J(,B ..... 'Y)} =
1
I
X(,B 'Y) zY(,B ..... 'Y)
Y(,B 'Y ) - zX(,B 'Y)
M 0 -xY(,B 'Y) +yX(,B ..... 'Y)
soit
{1J(a ..... 8)} Pour que la forme particulière écrite en (3) soit

l
X(a 8) zY(a ..... 8) ) conservée il faut et il suffit que quels que soient
Y(a 8) - zX(a ..... 8) . X(,B ..... 'Y) et Y(,B ..... 'Y) on ait: x = 0 et y = 0 et
M 0 T (x, y, Y) z = O.
La forme particulière de {1J(,B ..... 'Y)} n'est donc
avec conservée qu'au seul point C.
T=N(a ..... 8)-xY(a ..... 8)+yX(a ..... 8).

QUESTION 5
Pour que la forme particulière écrite en (2) soit
conservée, il faut et il suffit que quels que soient La liaison (8 - 'Y) est supposée parfaite et sans
X(a ..... 8 ) et Y(a ..... 8) on ait z = O. adhérence.
La forme particulière de {1J (a ..... 8 )} est donc Ecrire en D le torseur d'action mécanique de
conservée pour tout point M appartenant au plan liaison; caractériser la résultante .0(8 ..... 'Y) et le
de symétrie (A, x,
ji). moment MD ( 8 ..... 'Y ).

29
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité

Ecrire en D et dans 3t(D, X, f, i) les composantes Dans 3l,(D, x, y, z) :


algébriques de la résultante et du moment.
Indiquer l'ensemble des points M(x, y, z) pour X (ll -+ 'Y)
lesquels la forme particulière du torseur {'b(ll-+'Y)}= 0 o01 . (4)
{~ (B -+ 'Y)} est conservée.
l
v 0 o (x, y, 2)
Soit M(x, y, z) un point quelconque; effectuons
la réduction du torseur {'b (ll -+ 'Y)} en M:

RÉPONSE MM(ll -+ 'Y) = Mv(ll -+ 'Y) + MD A D(ll -+ 'Y)

(ll - 'Y) est une liaison ponctuelle sans adhérence {'b(ll -+ 'Y)} =
de nonnale (D, x). Donc avec notre hypothèse de
symétrie: ;(ll -+ 'Y)
o- zX (ll
-+ 'Y ) ) .

{'b(ll -+'Y)} = 1~(ll -+'Y) 1 M 1 0 yX(ll -+ 'Y) (x,y,n

v Mv(ll-+'Y) Pour que la fonne particulière écrite en (4) soit


conservée il faut et il suffit que quel que soit
D(ll-+'Y)l!x X( II -+ 'Y) on ait: y = 0 et z = O.
tels que La fonne particulière de {'b (ll -+ 'Y)} est donc
Mv(ll -+ 'Y) =0 conservée en tout point ME (D, x).

EXERCICES AVEC RÉPONSES

[TI Manchon de dilatation La douille 5 a pour rôle d'assurer la coaxialité des deux
arbres et se trouve emmanchée à force dans un alésage
Fonction
du plateau 1.
Transmettre une certaine puissance entre deux arbres en Hypothèse
prolongement en laissant une possibilité de déplacement Le plan (A, X, ji) est un plan de symétrie pour les formes
relatif axial pour compenser la dilatation (fig. 1.59). des pièces 1, 3 et 5, mais pas pour les forces qui leur sont
appliquées. Les liaisons étudiées sont parfaites et sans
y adhérence.
1
QUESTIONS
r Etudier la liaison 1-3.
Analyser les degrés de liberté.
Nature de la liaison.
Expression du torseur {'B(1 .... 3)} en A dans
.(A, i, J, il.
2" Etudier la liaison mécanique élémentaire 5-3.
Analyser les degrés de liberté.
Nature de la liaison.
Expression du torseur {'B(5 .... 3)} en A dans
.(A, i, J, il.
Fig. 1.59.
RÉPONSES
Réalisation l' (1-3): glissière d'axe (A, x)
Le plateau 1 possède deux crabots et se trouve en liaison
encastrement avec l'arbre 2. o L(1 3)}
Le plateau 3 possède deux crabots et se trouve en liaison {1J(1 .... 3)} = Y(l 3) M(l 3) .
encastrement avec l'arbre 4. A
{ Z(l 3) N(l 3) Cx,;,I)

30
Modélisation des liaisons et des actions mécaniques de liaison

2' (5-3): Pivot glissant d'axe (A, x) 2" Schématiser le mécanisme en utilisant la représenta-
tion plane normalisée.

{1J(5_3)} = {~(5_3) oM(5_3) }


N(5 _ 3) (x,y,n
.
3' La liaison (3-2) est réeUe, avec adhérence; défInir en
A et dans :Il(A, X, f, i) les composantes des éléments de
A Z(5_3)
r~duction du torseur {'G (3 _ 2)}, dans l'hypothése où:
V(A E 2/3). x< O.
!Il Porte-balais pour moteur
à courant continu RÉPONSES
La figure 1.60 représente un porte balais utilisé sur un l' (1-3): Liberté nulle: liaison encastrement.
moteur électrique à courant continu équipant certaines (2-3): Liberté T x : glissière d'axe (A. S),
locomotives de la SNCF. (2-9) : Liberté R x , T .. T, : plane de normale (A. S'l,
(3-7): Liberté R, : Pivot J'axe (e :),
Les balais 2 en graphite sont maintenus au contact du (3-4) : Liberté R, : Pivot d'axe (B. :l,
collecteur 9 par un système de basculeur 4 et la pression 3'
de contact est assurée par l'intermédiaire d'un ressort S X(3 _ 2) 0 }
{1J(3 _ 2)} = Y(3 _ 2) 0 .
et d'une lame élastique 8. Les balais 2 sont fractionnés {0
en vue d'assurer un contact balai-collecteur satisfaisant· A N(3_2) (x,y,n
ils ont une section droite rectangulaire. '
Hypothèses
La liaison balais 2-collecteur 9 est modélisée par une
liaison plane réelle de normale (A, x).
rn Joint de cardan-glaenzer spicer
La liaison balais 2-lame élastique 8 est modélisée par une Un joint de cardan réalise une double articulation
liaison pivot glissant parfaite sans adhérence d'axe cylindrique à axes concourants et perpendiculaires
(E, z). (fig. 1.61).
Le plan (A, x, y) est un plan de symétrie pour toutes les
liaisons et pour toutes les forces appliquées. Les pièces 1 et 3 ont sensiblement la même forme:
(chape).
La pièce 2 est appelée croisillon et comporte essentielle-
QUESTIONS ment quatre portées cylindriques à 90 degrés équipées
l' Pour chacune des liaisons suivantes:
de cages à aiguilles.
Hypothèses
(1-3); (2-3); (2-9); (3-7); (3-4) Le repère :Jt 2 ( 0, ~, Y2' z2) est lié au croisillon 2.
La liaison 1-2 est une liaison pivot d'axe (0, ~).
défInir les degrés de liberté et la nature de la liaison. La liaison 2-3 est une liaison pivot d'axe (0, Y2)'

Fig. 1.60.

31
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité

A-A

J
Y2

Fig. 1.61.

QUESTIONS y
Plateau support
r
Etudier la liaison 1-3 et indiquer pour celle-ci :
d'outillage
- les degrés de liberté.
- la nature de la liaison.
r Donner le schéma spacial normalisé de la liaison 1-3.
0
3 Donner le schéma spatial normalisé du mécanisme
constitué par les liaisons (1-2) et (2-3).

RÉPONSE
0

1 R X2 et Rn: Liaison sphérique à doigt.


o

~ Machine de Conditionnement
La figure 1.62 représente une partie d'une machine de
conditionnement de produit liquide. Cette partie
concerne la chaîne cinématique dont l'effecteur est le
- x

plateau support d'outillage de remplissage et de bou- 1

chage 8. Fig. 1.62.

32
Modélisation des liaisons et des actions mécaniques de liaison

Cette chaîne cinématique comprend essentiellement: Données numériques:


- Un réducteur, entraîné par un moteur, (non repré-
senté) qui provoque la rotation de l'arbre 1. Cet arbre 1 e = OA = 22 mm; R = AB = 47,3 mm .
est en liaison pivot d'axe (0, x) avec le bâti o.
Masse à soulever: flacons + 8 + 4: m = 4 kg.
- Sur l'arbre 1, un exentrique 2 est en liaison encastre- Le centre de gravité de cette masse est défini par
ment par l'intermédiaire de la clavette 9. BG = 158 mm.
L'excentricité est e = OA. On prendra (} = 10 m/s2 .
- Une bielle 3 (fig. 1.63) est en liaison pivot d'axe On donne dans la position de la figure 1.63 : () = 30 et
0

(B, x) avec l'arbre 4 porte-plateau et également en Be = 90 mm.


liaison pivot glissant d'axe (A, x) avec l'excentrique 2. Le mouvement est lent et on pourra négliger les effets de
l'inertie.

QUESTIONS
0
1 Donner une représentation spàciale. normalisée du
mécanisme en indiquant clairement:
1
!
- Le repère de définition des liaisons (0, x, j, i).
- Les pièces principales: 0, 1, 2, 3, 4.
- Les centres de liaisons: 0, A, B, C.
r On définit le paramètre 8 = (i, il) et on étudie la
liaison parfaite sans adhérence (2-3).
Donner dans :Il(O, X, j, i) les composantes des éléments
de réduction en A puis en 0 du torseur { 'G (2 --+ 3 )} .
3 On étudie la liaison parfaite sans adhérence (3-4).
0

Donner dans :Il(O, X, j, i) les composantes des éléments


de réduction en B puis en 0 du torseur {'G (3 --+ 4)} .
4 On étudie la liaison parfaite sans adhérence (0-4).
0

Donner dans :R(O, X, j, i) les composantes des éléments


de réduction en C puis en B du torseur {'G (0 --+ 4)} .
50 Dans le but de calculer, pour la position de la
ligure 1.63, c'est-à-dire pour 8 30 le couple fourni= 0
,

par l'arbre moteur 1, on étudiera successivement:


- l'équilibre strict du système {flacons + 8 + 4 }
- l'équilibre strict de 3 ;
Calculer Moi2 --+ 3), puis M o,(1 --+ 2).

RÉPONSES

2
0

{1>(2-+3)} = {~(2-+3) ~}
A Z(2 --+ 3) 0 (x, v, Z)
{1>(2 --+ 3)}

o 11 Z(2 --+ 3) - II J3 Y(2 --+ 3)}


Y(2--+3) 0 .
o.{Z(2 --+ 3) 0 (:x.Y,Z)

3
0

{1>(3-+4)} = {~(3-+4) ~}
B Z(3 --+ 4) 0 (x, .v, 1)
Fig. 1.63.
o 54,3 Z (3 --+ 4)}
{1>(3 -+ 4)} = Y(3 --+ 4) 0 .
- L'arbre porte plateau 4 est en liaison pivot glissant
o
{Z(3 --+ 4) 0 (x,v,1)
d'axe (e, ji) avec la pièce 5 en liaison encastrement avec
le bâti O.
On obtient ainsi depuis l'arbre de sortie du réducteur la 0
o L(O--+4)}
4 {1>(O --+ 4)} =
transformation du mouvement circulaire uniforme de 1 c {0Z(O --+ 4) 0
0 (x, y, 1)
en mouvement de translation rectiligne alternatif du
plateau 8. {1>(O --+ 4)} =
Lafigure 1.63 représente la coupe du dispositif par son o L(O--+4)+90Z(O--+4)}
plan de symétrie vertical (0, ji, z).
B
{0
Z(O --+ 4) 0
0 .
(x, y, 1)
Le plan (0, ji, z) est également un plan de symétrie
pour les forces extérieures appliquées. 50 M o,(2 --+ 3) = Mo,(1 --+ 2) = - 955,7 (N mm),

33
• •
axes principaux
o d'une section
En projection sur (0, x) on obtient:

fLYd'~YGS~ W(O, Xli. (2)

En projection sur (0, y) on obtient:

1.1. DÉFINITION (fig. 2.1) fL x ds = XG S = W(O, y)


Le moment statique W(O, x) de la surface plane
y
(8) par rapport à l'axe (0, x) de son plan est défini
par la relation:

W(O, x) = fLYdS (1)


Fig. 2.2.

y
0'------------___x
x

Fig. 2.1.

o x
Le moment statique de (S) par rapport à l'axe
(0, y) s'écrit alors:
2.1. DÉFINITION (fig. 2.3)
W(O, y) = fL xds
Le moment quadratique 1(0, x) de la surface
plane (8) par rapport à l'axe (0, x) de son plan est
Unités: longueur en mètres, surface en mètres carrés, défini par la relation:
W( 0, Y) en mètres cubes.

Nota: Le moment statique peut être positif, négatif ou


nul.
1(0, x) = fLrds (1)

1.2. PROPRIÉTÉ DU CENTRE DE Le moment quadratique de (S) par rapport à l'axe


(0, y) s'écrit:
SURFACE G DE (S) (fig. 2.2)

D'après la définition du centre de surface, on peut


écrire:
Unités: longueur en mètres, surface en mètres carrés,
/(0, X) en (m 4).
Nota: Un moment quadratique est toujours positif.

34
Axes principaux d'une section

Nota: Un moment quadratique polaire est toujours


2.2. PROPRIÉTÉ (fig. 2.3) positif.
Le moment quadratique d'une surface plane (S) par
rapport à un axe (0, z) perpendiculaire à son plan est
égal au moment quadratique polaire de (S) par
moment quadratique 1(0, x) de la surface rapport au point 0 où l'axe coupe le plan.
(S) par rapport à l'axe (0, x) de son plan est égal
au moment quadratique 1 (G, x) de (S) par rapport
à J'axe (G, x) augmenté du produit de J'aire de la
surface par le carré de la distance des axes
3.2. PROPRIÉTÉ
1(0, x) = I(G, x) + Sd 2
1. (2)
Le moment quadratique polaire d'une surface
plane (S) par rapport à un point de son plan est
On peut écrire de même: égal à la somme des moments quadratiques par
rapport à deux axes rectangulaires de son plan
I(O, y) = I(G, y) + Sd,2. passant par ce point

y
d'
1 0 =1(0,x)+1(0,y) 1. (2)

s
o x
Fig. 2.3.

3.1. DÉFINITION (fig. 2.4) a4 a4 a4


12 12 6
Le moment quadratique polaire 10 de la surface
plane (S) par rapport au point
défini par la relation:
de son plan est °
nd 4 nd 4 nd 4

1
10 = fL p 2 dS

(1) 64 64 32

Unités: longueur en (m), surface en (m2), I o en (m4).

y !:..(D4 _d 4 ) !:..(D 4 _d 4 ) !:..(D 4 _ d4 )


64 64 32

Nota: Tous les constructeurs de profilés donnent les


moments quadratiques des sections de ceux-ci dans
o x leurs catalogues. L'unité employée est généralement le
Fig. 2.4. cm4 •

35
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité

avec
MOM& ff s Xo Yo ds = XGYG ff ds = XGYG S
DELA
PAR RA
(0, x) ET fL XG YI ds = XG fLYl ds = 0 car G E (G, YI)

ffsXIYOds=YG ffsx1ds=o carGE (G,x l )


5.1. DÉFINITION (fig. 2.3)
fL Xl YI ds = 1 (G, XI' Yd
Le moment produit 1(0, x, n
de la surface plane
(8) par rapport aux axes (0, x) et (0, de sonn d'où
plan est défini par la relation:

1(0, x, n = ffs xyds (1) y

Unités: longueur en (m), surface en (m2 ), 1 (0, X, y)


en (m4 ).

5.2. CAS PARTICULIER (fig. 2.5)


o Fig. 2.6. x

Si les axes (0, x) et (0, y) sont orthogonaux et si Le moment produit 1 (0, x, n


de la surface plane
l'un d'eux est axe de symétrie de (S), on obtient (8) par rapport au repère (0, x, n
de son plan est
alors: égal au moment produit 1 (G, x, n
de la surface
I(O,x,Y)=O. plane (8) par rapport au repère (G, de son x, n
plan augmenté du produit de l'aire S de la surface
par les coordonnées de son centre de surface G

1(0, x, n = I(G, x, n + SXGYG 1. (2)

5.4. CONSÉQUENCE (fig. 2.7)


Fig. 2.5.
Si les axes (G, x) et (G, y) sont situés dans le plan de
la surface plane (S) et sont orthogonaux et si l'un des
5.3. PROPRIÉTÉ (fig. 2.6) axes est axe de symétrie de (S), le moment produit
1 (0, X, y) a pour valeur :

On considère la surface plane (S) et les axes


(0, x,
y) et (G, XI' YI) de son plan tels que 1(0, X, y) = SXG YG 1. (3)
XI = X et YI = Y-
On peut écrire que: DM = DG + CM y

d'où: x = XG + XI et y = y G + YI
1 (0, X, y) = fL (xG + xl)(YG + YI) ds
X1

1 (0, X, y) = fL xG yGds + fL xGYI ds


o x
+ ff s XI YG ds + ff s Xl YI ds
Fig. 2.7.

36
Axes principaux d'une section

1(0, X) = 1(0, x) cos 2 ({J + 1(0, ji) sin2 ({J


. (1)
- 1(0, x, ji) sin 2 ({J
En fonction de l'angle 2 ({J on obtient:

~) = 1(0, x) + 1(0, ji)


1 (0 , X 2
On considère une surface plaEe (S) et deux systèmes 1(0, x) - 1(0, ji) 2
d'axes (0, X, ji) et (0, X, Y) de son plan tels que + 2 cos ({J . (2)
(fig. 2.8) :
(x, X) = ~.
- 1 (0, x, ji) sin 2 ({J
Supposons que les moments quadratiques 1(0, x) et Le moment quadratique 1(0, Y) s'écrit
1(0, ji) et le moment produit 1(0, X, ji) soient
connus.
On se propose de déterminer 1(0, X), 1(0, Y) et 1(0, Y)= ffs(XCos({J+ysin({J)2ds
I(O, X, Y).
1(0, Y) = ffs x2 COS 2 ({J ds + ffsy2sin2 ({J ds

+ ff s 2 xy sin ({J cos ({J ds

1(0, Y) = 1(0, ji) cos 2 ({J + 1(0, x) sin 2 ({J . (3)


+ 1 (0, x, ji) sin 2 ({J
En fonction de l'angle 2 ({J on obtient:
Fig. 2.8.
Par définition on peut écrire que: 1(0, Y) = 1(0, x) ~ 1(0, ji)
2
1(0, X) = ffs y ds; 1 (0, Y) = ffs X2 ds; 1(0, x) - 1(0, ji) 2
- 2 cos ({J (4)

1(0, X, Y) = ffs XYds. +1(0, x, ji) sin 2 ({J


Ecrivons les relations de changement de base Le moment produit 1(0, X, Y) s'écrit

x = cos ({J X - sin ({J Y et ji = sin ({J X + cos ({J Y 1(0, X, Y)


~ .... .... .... ....
aM = xx + yy = XX + YY = ff s (x cos ({J + y sin ({J) x (y cos ({J - x sin ((J) ds
aM = x(cos ({JX - sin ({J Y)
+ y(sin ({JX + cos ({J Y) = XX + YY 1(0, X, Y) = ffs xy co~ ({J ds - ffs xy sin2 ({J ds
d'où
X = x cos ({J + y sin ({J et Y = Y cos ({J - x sin ({J . + ffsy2sin ({J cos ({J ds
Le moment quadratique 1 (0, X) s'écrit:
- ff S x2sin ({J cos ({J ds .
1(0, X) = ffs (y cos ({J - x-sin ({J)2 ds
En fonction de l'angle 2 ({J on obtient:

1(0, X) = ffsy2COS2 ({J ds + ffs x 2 sin2 ({J ds 1(0, X, Y) = 1(0, X); 1(0, ji) sin 2 ({J
. (5)
- ff s 2 xy sin ({J cos ({J ds +1(0, x, ji) cos 2 ({J .

37
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité

Regroupons les résultats précédents sous la forme la plus utilisée:

1(0 X) - 1(0, x) + 1(0, y) + 1(0, x) - 1(0, y) cos 2 ffJ 1(0 ~ ~) . 2 (2)


,- 2 2 - , x, y sm ffJ

1(0 Y) _ 1(0, x) + 1(0, y) 1(0, x) - 1(0, y) cos 2 ffJ 1(0 ~ ~) . 2 (4)'


,- 2 - 2 + , x, y sm ffJ

~ ~ 1(0, x) - 1 (0, y) . ~ ~
1 ( 0, X, Y) = 2 sm 2 ffJ + 1 (0, x, y) cos 2 ffJ (5)

7.2. PROPRIÉTÉ

Si (0, X) et (0, Y) sont les axes principaux en Ode


Soient (0, x,
y) et (0, X, Y) deux systèmes d'axes la surface plane (S), la relation (1) du paragraphe 7
concourants situés dans le plan de la surface plane est vérifiée; dans ce cas la relation de définition du
(S) et tels que (x, X) = ffJ (fig. 2.19). moment produit 1 (0, X, Y) (relation (5) du paragra-
Nous avons vu (relations (2) et (4) paragraphe 6) que phe 6) permet d'écrire que:
1(0, X) et 1(0, Y) varient en fonction de l'angle ffJ.
Les valeurs extrêmes 1max et 1min sont obtenues pour:
1 (0, i, Y) =0 .
a/(O, X) a/(O, Y) Réciproquement, si 1(0, X, Y) = 0, les axes (0, X)
- - - = 0 et ---=0. et (0, Y) sont axes principaux de (S), d'où le
affJ affJ
théorème:
A partir de la relation (2) paragraphe 6 on obtient:
Les axes rectangulaires (0, i) et (0, Y) situés
X) ~
a/(O,
-----:-----:- = -
affJ
[1 (0, x) - 1 ( 0, y) 1sin 2 ffJ principaux en °
dans le plan de la surface plane (8) sont les axes
si et seulement si le moment
produit 1(0, i, Y) est nul
-2/(0, x,y)cos2ffJ =0
d'où: 1(0, i, Y) =0 = (0, i) et (0, Y)

tan 2 ffJ
- 21(0,
= ------'---
x, y) (1)
sont les axes principaux en O.
1(0, x) - 1(0, y)
La relation (1) définit deux valeurs de ffJ: ffJI et
TT
ffJI+"2'
a/(O, Y)
A partir de la relation = 0 on obtient la
affJ
même relation (1).
Dans le repère (0, X, Y), en remplaçant dans la
Il existe donc deux axes rectangulaires (0, X) et
x,
y) par sa valeur
(0, 9) passant par °
pour lesquels le moment
relation (2) paragraphe 6, 1(0,
définie par la relation (1) paragraphe 7 on obtient:
quadratique de (S) est maximal pour l'un et minimal
pour l'autre. 1(0, X) = 1(0, x) + 1(0, y)
2
1(0, x)-/(O,y) [ Sin 2 2 ffJ ]
7.1. DÉFINITIONS + 2 cos2ffJ+ 2
cos ffJ
Les deux axes rectangulaires passant par
situés dans le plan de la surface plane (8) pour
et ° soit
lesquels le moment quadratique de (8) est maximal 1(0, X) = 1(0, x) + 1(0, y)
principaux en °
pour l'un et minimal pour l'autre sont appelés axes
de la surface (8).
Les axes principaux au centre de surface G de
2

+ 1(0, x) - 1(0,
.v)
(8) sont appelés axes centraux. 2cos2ffJ

38
Exprimons cos 2 fP en fonction de 1(0, x), 1(0, ji) 22 [1(0, x) - 1(0, ji)f
etI(O, x,
ji): cos fP = - - - - - - - : - - : : - - - - - -
[/(0, x)-/(O, ji)f+4/(0, x,ji)2
La relation (1) paragraphe 7 s'écrit
d'où
22 4/(0,x,ji)2
tan fP = - - - - - ' - - - - - - : ± [/(0, x) - 1(0, ji)]
[/(0, x) - 1(0, ji)f cos 2 fP = -;==============
J [/(0, x) - 1(0, ji)]2 + 4/(0, x, ji)2
On peut écrire que
En portant chacune des deux valeurs possibles de
cos 2 2 fP = _ _1--;;-_ cos 2 fP dans l'expression de 1(0, X) déterminée ci-
1 + tan 2 2 fP dessus on obtient les formules encadrées ci-dessous.
1
4/(0, x,ji)2
1 + --'------'------: Nota :-+On retrouve les mêmes valeurs à partir de
[/(0, x) - 1(0, ji)]2 1(0, Y).

1
max
=/(O,x)+/(O,ji)
2 +2V
! /[/(0 -+)-/(0 -+)]2
' X , Y +
4/(0 -+ -+)2
, X, Y (1)

1 min =/(O,x)+/(O,ji)_!
2 2V
/[/(0 x)-/(O -+)]2+4/(0 x -+)2.
' ,y , ,y

Sur l'axe (0, x) construisons:


OH = 1(0, x)
OE = 1(0, ji)
OJ = 1(0, x)+ 1 (0, ji)
---2;0----

1er cas (J est le milieu de HE).


On obtient alors:
On connaît 1(0, x), 1(0, Y) et 1(0, y) d'une x,

I
. section (8) par rapport aux axes rectangulaires _ I(O,x)-/(O,ji)
.•. (0, ~ Y) et on-+ recherche les directions principales JH= 2 .
(0, X) et (0, Y) ainsi que 1max et 1nU. correspon-
dants. Parallèlement à (0, ji) construisons le point A tel
que:
HA = -/(0, x,ji).

Nous remarquons alors que (fig. 2.9) :

tan (Jii,JÂ) = HA = -2/(0, X,y)-+


JH 1(0, x) - 1(0, y)

D'après la relation (1) paragraphe 7 on en déduit


que:

1 (;m :TA) = 2 ~ 1 1 avec (Di, Dl) = ~ 1 •


Fig. 2.9.
Construisons le cercle de centre J et de rayon
R =JA.
Dans le repère (0, x,
ji) portons en abscisse les Ce cercle est appelé cercle de Mohr.
moments quadratiques et en ordonnées les moments Soient Cet D les intersections du cercle de Môhr avec
produits changés de signe (fig. 2.9). l'axe (0, x) tels que OD:> OC.

39
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité

On remarque alors que:

R= J JH2 + HA 2 = ~) [1(0, x) - /(0, ji')]2 + 4/(0, X, ;)2

on = OJ + R = /(0, x) ~ /(0, ;) + ~ )[/(0, x) - /(0, y)f + 4/(0, x, ;)2

0
oc = OJ - R = / ( , x) + / ( 0 , y) - !) [1 (0, x) - / (0, ji') f + 4 / ( 0, x, Y? .
2 2

D'après les relations (1) paragraphe 8, on en déduit La figure 2.10 représente le cas où
que: /(0, y):> /(0, x). Sur cette figure on note:

I max = on et 1 min = OC. (JH, JA) = (JÉ, JE) = 2 CPI •


Sur le cercle de M6hr l'angle 2 cp 1 est défini par:

Dans une section (S) on connait les directions


d'où les directions principales: principales (0, x,
Y) ainsi que 1(0, i) 1 max et =
(Ox, OK) = CPI et
~ ~
(Ox, 0 Y) = cp 1 +
7T
2" . =
1(0, Y) 1 min et on recherche pour les axes
(0, x,
y) définis par
A I(D,x)
--.
(i, x) =~
y --.--.
1-1 (D,x,y)
les valeurs de 1(0, x), 1(0, Y) et 1(0, x, Y).

Nota: Ce deuxième cas se rencontre lorsque l'un des


axes (0, X) ou (0, :f) est axe de symétrie de la
section.

Les relations (2), (4) et (5) du paragraphe 6 permet-


--. tent d'exprimer /(0, x), /(0, ji') et /(0, x,;) à
B l'(D,Y) condition de :
--.--.
1(D,x,y)
Fig. 2.10.
- permuter la désignation des axes: x ..... K et
; ..... Y;
- d'écrire que (K, x) = cp ;
L'angle ~I est orienté: Le sens positif sur le cercle de
- d'écrire que /(0, K, Y) = O.
M6hr est défini par (Ox, 0 y) = + ~.
On obtient:

~ /(0, K) + /(0, Y) /(0, K) - /(0, Y)


/(0, x) = 2 . + 2 cos 2 cp (1)

~ /(0, K) + /(0, Y) /(0, K) - /(0, Y)


/ (0, y) = 2 - 2 cos 2 cp (2)

/(0 , x,
/(0
,
K) - /(0 Y)
'.
~ ~)
y = 2 sm 2 cp. (3)

40
Axes principaux d'une section

Sur l'axe (0, X) construisons (fig. 2.]]) D'après les relations (1), (2) et (3) paragraphe 9 on en
déduit que:
OD =/(O,X)=/ max
= OH,

l
1(0, x)
OC = 1(0, Y) = l mio 1(0, j) = OE,
_ 1(0, X) + 1(0, Y) 1 (0, x, j) = HA .
OJ = ----=-2---

(J est le milieu de CD).


y

La figure 2.12 représente la section d'une cornière.


On se propose de déterminer la position des axes
principaux et la valeur des moments quadratiques
maximal et minimal relatifs à cette section.

y y

Fig. 2.11.
S1
Construisons le cercle de centre J et de rayon

1(0, X) - 1(0, Y) 0
R=JD=---"""'2--- .
~ G1

~

Ce cercle est le cercle de Mohr. 12!?. G x


Construisons le point A (x) sur le cercle de Mohr tel
que:
(CD, CA)
~1
= lp . S2. G 2
1
1
Soit H la projection orthogonale de A sur (0, X). 0 x
Soit E le symétrique de H par rapport à J. 80
Sur la figure 2.11 on remarque que:
Fig. 2.12.
JH = R cos 2lp
1(0, X) - 1(0, Y) QUESTION 1
= 2 cos 2 lp
Détenniner le centre de surface G de la section S.
OH = OJ+ JH
1(0, X) + 1(0, Y)
2 RÉPONSE
1(0, X) - 1(0, Y) On peut décomposer la section S en deux surfaces
+ 2 cos2lp Sl etS2 :
2
SI = 140 x 20 = 2800 mm
OE = OJ + JE
S2 = 60 x 20 = 1 200 mm 2
1(0, X) + 1(0, Y)
S . = SI + S2 = 4000 mm 2 .
2
1(0, X) - 1(0, Y) Les coordonnées de Giet G 2 dans (0, x,.Ji) sont:
- 2 cos 2 lp 10 50
G 1 170 G 2 1 10'
HA = R sin 2 lp
Le centre de surface G de S est défini par la relation:
1(0, X) - 1(0, Y) .
= 2 sm2lp.
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité

En projection sur x on obtient: La relation (2) paragraphe 5 permet d'écrire: .

10 x 2 800 + 50 x 1 200 I)(G, x, ji) = I)(G), x, ji) + S, x G) YG,


4000 I](G, x, ji) = 0 + 2 800(10 - 22)(70 - 52)
x G =22mm. I)(G, x, ji) = - 604 800 mm'
Iz(G, x, ji) I Z(G 2, x, ji) + S2XGZYGZ
=
En projection sur y on obtient:
Iz(G, x, ji) = 0 + 1 200(50 - 22)(10 - 52)
YG\ S) + YGz Sz 70 x 2 800 + 10 x 1 200
YG = S Iz(G, x, ji) = - 1411200 mm'
4000
d'où:
YG= 52mm.
I(G, x, ji) = - 604800 - 1411200

QUESTION 2
I(G, x, j) = - 2 016 000 mm'.

Pour fa section (S) déterminer les moments quadratiques


QUESTION 3
I(G, x) et I(G, j) et le moment produit I(G, X, j).
Déterminer par la méthode algébrique la position des axes
principaux au centre de surface G de la section (S) et la
RÉPONSE valeur des moments quadratiques maximal et minimal corres-
pondants.
On désigne par I](G, x) et Iz(G, x) les moments quadrati-
ques de S, et Sz par rapport à l'axe (G, x). On peut écrire
que: RÉPONSE
Les directions principales au centre de surface G de la
section (S) sont définies à partir de la relation (1) paragra-
phe 7, d'où:
La relation (2) paragraphe 2 permet d'écrire:
tan 2 'P
- 2 I(G, x, ji)
I)(G, x) = I)(G), x) + S) dr I(G, x) - I(G, ji)

I,(G, x) = 20 ~;403 + 2 800 x (70 - 52i tan 2 'P


- 2( - 2016000)
7 637 333,3 - 1 797 333,3 = 0,6904 ,
I)(G, x) = 5480533,3 mm' d'où;
Iz(G, x) = 60 ~2203 + 1 200 x (52 _ lO)z ~I = (X, X) = 17,31' et ~2 = (x, Ï) = 107,31'
Iz(G, x) = 2 156800 mm' Les moments quadratiques maximal et minimal au centre de
d'où: surface G de la section (S) sont définis par les relations (1)
paragraphe 8, d'où:
I(G, x) = 5480533,3 + 2156800
I(G, x) = 7637333,3 mm'. 1 = I(G, x) + I(G, ji)
max 2

De la même façon on définit + ~ J[I(G, x) - I(G, ji)]z+ 4 I(G, x, ji)z.


I(G, ji) = I)(G, ji) + Iz(G, ji).
La relation (2) paragraphe 2 permet d'écrire:
1 . = I(G, x) + I(G, ji)
I)(G, ji) = I)(G), ji) + S) dr mm 2

1 1 (G ' Y-) -- 140 12


X 20
3
2800 (22 ~ lO)z -~J[I(G, x)-/(G, ji)]z+4/(G, x,ji)z.
+ x
l, (G, ji) = 496 533,3 mm' On obtient: I mm = 1169001,9 mm 4 •
3
1 z(G ,y4) = 20 X1260 + 1 200 x (50 _ 22)z
QUESTION 4
Iz(G, ji) = 1 300800 mm'
Déterminer par la méthode graphique de Mohr la position
des axes principaux au centre de surface G de la section
d'où: (S) et la valeur des moments quadratiques maximal et
I( G, ji) = 4965333,3 + 1 300800 minimal correspondants.
I(G, j) = 1 7'Y7 333,3 mm'. RÉPONSE
On désigne par I,(G, x,ji) et Iz(G, x,ji) les moments Dans le repère (G, x, ji) et en fonction de l'échelle choisie
produits de S) et Sz par rapport aux axes (G, x, ji). On peut sur l'axe (G, x) on porte (fig. 2.13) :
écrire que:
GH = I(G, x) = 7637333 mm'
I(G, x, ji) = I)(G, x, ji) + Iz(G, x, ji). GE = I(G, ji) = 1797333 mm' .

42
Axes principaux d'une section

y On note J le milieu de EH.


Parallèlement à (G, y) on porte :
-->
A(X)I/(G,X~--> HA = -/(G, X, y) = 2016000 mm4 .
-/ (G,x,y)
1
On trace le cercle de M6hr de centre J et de rayon JA. Ce
1
1
cercle coupe l'axe (G, x) en Cet D.
On trace CA et on mesure:
o x
(CD, cA) = 'P, = 17,5° .
Echelle: On construit (G, X) parallèle à CA puis (G, h tel que
10 6 mm 4 (X, Y) =~.
t----<
Sur l'axe (G, x) on mesure:
GD = lmu = S,28.10" mm 4
Fig. 2.13. Ge = lmin = 1,IS.10 6 mm 4 •

EXERCICES AVEC RÉPONSES

1 (G, x) = 233 285,68 mm 4


[I] La figure 2.14 représente la modélisation de la
2"
1 (G, y) = 233285,68 mm 4 ;
;

sectIOn d'une cornière 60 x 60 x 6 NF A45-009.


I(G, x, y) = - 138 126,32 mm 4•
y
3° 'PI = (x, X) = 45°; 'P2 = (x, h = 135°.

lm.. = I(G, X) = 371412mm4 ;


I min = I(G, Y) = 95159,36 mm 4 .
o
<0

[1] La figure 2.15 représente la modélisation de la


section d'une cornière 90 x 70 x 8 NF A45-009.
o 60 l 1 x

Fig. 2.14. y

--- 8

QUESTIONS
r Déterminer les coordonnées, dans le repère (0, x, y), o
en
du centre de surface G de la section.
r Déterminer les moments quadratiques I(G, x),
I(G, y) et le moment produit [(G, X, y).
<Xl
3° Déterminer par la méthode algébrique la position des
axes principaux au centre de surface G de la section et la l
valeur des moments quadratiques maximal et minimal 0 x
correspondants. 70 1
4° Déterminer par la méthode graphique de Môhr la
position des axes principaux au centre de surface Fig. 2.15.
G de la section et la valeur des moments quadratiques
maximal et minimal correspondants.

QUESTIONS
RÉPONSES
1° Déterminer les coordonnées, dans le repère (0, x, y),
r xa = 17,21 mm; Ya = 17,21 mm. du centre de surface G de la section.

43
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité

r Déterminer les moments quadratiques I(G, x), REPONSES


I(G, j) et le moment produit I(G, X, j).
l' 1(0, x) =9698130mm 4 ;
3' Déterminer par la méthode algébrique la position des
axes principaux au centre de surface G de la section et la I( 0, ji) = 3628672,5 mm 4 ;
valeur des moments quadratiques maximal et minimal
correspondants. 1(0, x, ji) = 4 517 640 mm4 •
4' Déterminer par la méthode graphique de Miihr la
position des axes principaux au centre de surface Le centre de surface G est situé au centre de symétrie 0
G de la section et la valeur des moments quadratiques de (S).
maximal et minimal correspondants.
2' (Ch, GX) = - 28,06 degrés;
RÉPONSES (Ch, GY) = 61,94 degrés.
-
l' xG = 18,276 mm; YG = 28,276 mm. I(G, X) = I max = 12105703 mm 4 ;

2' I(G, x) = 982328,49 mm 4 ; I(G, Y) = Im;n = 1221099,5 mm 4 •


1 (G, ji) = 522488,49 mm 4 ;
I(G, x, ji) = - 421436,84 mm 4 • 141 La figure 2.17 représente la section droite (S) d'un
~lé.
3' (x, X) = 'P 1 = 30,69' ; (x, h = 'P2 = 120,69' ;
y
-
I(G, X) = l ma • = 1232483,7 mm 4.,
-,...--
I(G, Y) = 1 m;n = 272 333,27 mm 4 •
8

œ La figure 2.16 représente un profilé d'aluminium de


section droite (S) .. 0 est le centre de symétrie de
o
(S). Les cotes sont exprimées en millimètre. en ,...~

8
y 0
co v

en
~~ 1 0 x
78
9 III
Fig. 2.17
1'-

G QUESTIONS
0 X
r Déterminer dans le repère (0, x, j) les coordonnées
III du centre de surface G de la section (5).
1'-
2' Déterminer les moments quadratiques 1 (G, x),
~t I(G, j) et le moment produit I(G, X, j).
3' Déterminer par la méthode algébrique la position des
89 axes principaux au centre de surface G de (5) et la valeur
des moments quadratiques maximal et minimal corres-
Fig. 2.16. pondants.
4' Déterminer par la méthode graphique de Miihr la
position des axes principaux au centre de surface
G de (5) et la valeur des moments quadratiques maximal
QUESTIONS et minimal correspondants.
l' Déterminer les moments quadratiques 1(0, x) et
1(0, j) et le moment produit 1(0, X, j) de la section
RÉPONSES
droite (5). l' xG = 29,885 mm; YG = 26,552 mm.
Déterminer la position du centre de surface G de
(5). 2' I(G, x) = 1042347,8 mm 4 ;
2' Déterminer par la méthode algébrique la position des I(G, ji) = 1310827,8 mm 4 ;
axes principaux au centre de surface G de la section I(G, x, ji) = - 538 270,83 mm 4 •
droite (5) et la valeur des moments quadratiques maximal
et minimal correspondants.
3' (x, X) = 'P 1 = - 38' ; (x, Y) = 'P2 = 52'.
3' Déterminer par la méthode graphique de Miihr la
position des axes principaux au centre de surface I(G, X) = 1 m;n = 621 830,32 mm
4
;
G de la section droite (5) et la valeur des moments
quadratiques maximal et minimal correspondants. I(G, Y) = 1 ma. = 1 731 345,3 mm 4 •

44
notion de contrainte
o loi de Hooke
Un système matériel est une quantité de matière, homogène
ou non, dont la masse reste constante pendant son étude; il
peut donc, de façon conventionnelle, être constitué par une
portion de solide.
Dans un solide, il est nécessaire d'admettre l'existence d'un
système de forces internes de cohésion; actions intermolécu-
laires, qui permettent entre autres à celui-ci de conserver sa
forme propre.
En résistance des matériaux, nous serons amenés très
souvent à effectuer une coupure fictive d'un solide donné
(E) par un plan (P) (fig. 3.2). Ce plan divise le solide en deux
parties et on peut par exemple considérer comme système
matériel la partie (E1 ) de (E).

- La poutre possède un plan de symétrie.


- Les points disposés de façon identique sur les
sections droites jouissent de certaines propriétés
communes; on dit qu'ils appartiennent à des fibres.
- La ligne moyenne ou fibre moyenne possède des
propriétés particulières.
Supposons provisoirement que la poutre (E) ait une
1.1. DÉFINITIONS. REPÉRAGE DE ligne moyenne droite (fig. 3.2).
LA COUPURE
Considérons une poutre (E) et rappelons les principa-
les définitions qui concernent celle-ci.
On appeIJe poutre (fig. 3.1) un solide engendré par
une surface plane (S) dont le centre de surface
G décrit une courbe plane appelée ligne moyenne.

x
1 Fig. 3.2.

~.J _ _ Rbm ~Ig"~ x


Soit :Ro(A, o, ;0' zo) un repère lié à la poutre. Ce
repère est choisi tel que (A, xo) soit porté par la ligne
moyenne moyenne. Ce repère (:R o) appelé repère de position
Fig. 3.1. est utilisé:
- pour l'étude de l'équilibre de (E) et la détermina-
- La ligne moyenne est droite ou son rayon de tion des actions mécaniques extérieures qu'elle sup-
courbure est grand par rapport aux dimensions de la porte;
section.
- pour repérer la section droite (S) de (E) dans
- La section droite (S) de centre de surface laquelle nous analyserons les contraintes. Dans
G est constante ou varie progressivement. (:R o) :
- La poutre a une grande longueur par rapport aux
dimensions transversales. AG= x. xo -
45
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité

Notons également que: (E) désigne la poutre, etc. Notons {TJ(E -+ El)} le torseur associé à ces
(E) désigne le milieu extérieur à la poutre, c'est-à- actions;
dire essentiellement les pièces mécaniques de liaison, - les actions mécaniques que (E z) exerce sur
de celle-ci avec le reste du mécanisme. (El) à travers la section (S). Ces actions mécaniques,
La coupure fictive par le plan (P) qui définit la inconnues a priori. sont des forces, extérieures pour
section (S) de centre de surface G, partage la poutre (El)' mais intérieures pour la poutre (E). La connais-
(E) en deux tronçons (El) et (E z). On convient de sance de ces forces de cohésion et leur répartition à
déplacer le plan de coupure (P) d'une extrémité à travers (S) constituent l'un des buts poursuivis en
l'autre de la poutre et toujours dans le même sens. Il résistance des matériaux. Notons {TJ coh } le torseur
en résulte que le volume d'un des tronçons augmente associé à ces actions.
et que celui de l'autre diminue.
On appellera (E)) le tronçon dont le volume croît.
Yo

1.2. ÉTUDE DE L'ÉQUILIBRE DE LA


POUTRE (~
(R o

(E) est soumise en général à:


- des actions à distance; ex. : son poids; Fig. 3.3.
- des actions de contact; ex. : actions mécaniques
des liaisons avec le milieu extérieur.
L'ensemble des actions mécaniques de (E) sur - L'équilibre de (El) se traduit par:
(E), qu'il s'agisse de forces concentrées ou réparties,
ponctuelles, linéïques ou surfaciques sera désigné
par:
Torseur des forces extérieures de (Ë) sur (E) et noté:

Considérons les éléments de réduction en G de ces


deux torseurs :
- L'équilibre de (E) se traduira donc par:

En tout point, et en particulier en A, origine de


(:R o)' la relation (1) entraîne que:
Dans le but de simplifier l'écriture des équations
que nous rencontrerons ultérieurement, nous
R(E -+ E) =0 conviendrons de désigner seulement par il et
(2)
( MA(E -+ E) = 0 MG les éléments de réduction ~u torseur des forces
de cohésion dans la poutre, que le tronçon
(Ez ) exerce sur (E)) à travers la section droite
(S). il et MG sont des fonctions de l'abscisse
où: R(E -+ E) désigne la résultante des actions
x du centre de surface G de (S).
mécaniques extérieures de (E) -+ (E) et MA(E -+ E)
désigne le moment résultant en A des actions mécani- La relation (3) entraîne alors que:
ques extérieures de (E) -+ (E).
R(E-+El)+R

1.3. ÉTUDE DE L'ÉQUILIBRE DU 1 MG(E -+ El) + MG


TRONÇON (E1 ) (fig. 3.3) Par conséquent, exprimons les éléments de réduction
en G du torseur des forces de cohésion.

Le tronçon (El) de la poutre (E) est soumis à un


système de forces extérieures qui comprend: il =- il(Ë -+ E))
(4)
- les actions mécaniques du milieu extérieur (E) sur
(El)' par exemple: pesanteur, actions de liaison,
MG =- MG(Ë -+.. E))

46
Notion de contrainte loi de Hooke

REMARQUE Considérons le repère :R(G, X, y, z) lié à (S) tel que


(G, x) soit confondu avec la normale extérieure en G
La poutre (E) étant considérée comme l'ensemble à (S).
1 des deux tronçons (El) et (E 2 ), la relation (1) ci-
dessus entraîne que: Normale extérieure signifie, perpendiculaire en
G à (S) orientée vers l'extérieur de la matière de
(El)' (G, y, i) définit par conséquent le plan
(P) de la section droite (S).
Soit en G: Chaque fois que cela sera possible, et dans le but
d'éviter des changements de base, nous choisirons
R(E - E]) + R(E - E 2) = 0 (3l 0 ) parallèle à (:Il) et ces deux repères seront
toujours directs. Ce repère 3l(G, X, y, i) lié à la
1MdE - El) + MG(E - E 2 ) = O. section droite (S) sera appelé: repère de définition
des sollicitations.
Par conséquent, les éléments de réduction en G du
torseur des forces de cohésion pourront également
s'exprimer par:
2.2. ÉTUDE DES COMPOSANTES
~L9ÉBRIQUES D~NS (3t) DES
R = R(E_E2 ) ELEMENTS DE REDUCTION
(5)
DE {bcOh}.
I MG = MG(E - E 2 )
Supposons connus, d'après les relations (4) ou (5) du
Pour effectuer les calculs pratiques de R et de paragraphe J.3, les éléments de réduction en G du
MG on pourra donc utiliser, soit les relations (4), soit torseur des forces de cohésion de (E 2 ) sur (E]) à
les relations (5). Le choix dépendra uniquement de travers la section droite (S) (fig. 3.5).
l'expression plus ou moins compliquée des éléments
de réduction en G de {TJ(E _ E])} ou de
{TJ(E _ E 2 )} •

Nota: R et MG sont des fonctions de ('abscisse x de G.

2.1. DÉFINITION DU REPÈRE


LOCAL LIÉ À LA SECTION
DROITE (S)
Fig. 3.5.
Considérons le tronçon (E]) de la poutre (E) et soit
~(A, xo,
Yo, zo) le repère lié à celle-ci (fig. 3.4). Définitions

Ya y • Effort normal il: c'est la projection de R sur la


normale extérieure (G, x).
• Effort tranchant T: c'est la projection de
R sur le plan de la section droite (G, y, i).
• Moment de torsion Mt: c'est la projection de
MG sur la normale extérieure (G, x).
• Moment de flexion Mf: c'est la projection de
Fig. 3.4. MG sur le plan de la section droite (G, y, i).
Nous avons vu que G, centre de surface de la section
droite (S) était repéré par son abscisse x dans Par conséquent: R=N+f
(:R o) : AG = x . xo. IMG = M,+ Mf'
47
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité

Notons que T = Ty • ; + Tz • z; • Les actions mécaniques de la liaison 4 --+ 1 sont modélisa-


bles en A par le torseur {T:> (4 --+ I)}
Mf = M fv '; + M fz ' Z.
Â(4--+1)}
{T:>(4--+1)}= -
Par conséquent: A { M A (4--+ 1)

l li =N.
MG =Mf' i
i + T y • Y+ Tz • i
+ Mfy . Y + Mfz . i
(1)
tel que dans le repère 3io :

{T:>(4--+1)} =
A
{
- 625
0
0
- 24}
0
0 (:'o,?o. 10)
N, Ty , Tz , M" Mf et Mf, sont les composantes
-+ y -+ ~

algébriques de R et Mc dans (:R,). Ce sont des (ces efforts sont les efforts réciproques des efforts de
coupe).
fonctions de l'abscisse x du centre de surface G de
(S).
• L'arbre 1 est guidé en rotation dans le carter 0 par
l'intermédiaire de deux roulements à billes:
2.3. APPLICATION 5 en C :12BC02
6 en B :15BE32 .
Une unité d'usinage est équipée d'une tête multibroche. La
figure 3.6 représente à échelle réduite une de ces broches et
plus particulièrement la commande et le guidage de l'arbre Le choix de ces roulements et le type de montage utilisé ont
porte-mandrin 1. Unités utilisées: longueurs en mètres, permis de modéliser les actions de liaison par les torseurs :
forces en newtons. {T:>(5--+ l)} et {T:>(6--+ l)}.

Cet arbre reçoit la puissance par un engrenage 2-3 à denture C(5 --+ l)}
{T:>(5 --+ I)} = c { Ô
droite. Les actions de liaison de (3 --+ 2) sont modélisables
en D par le torseur {T:> (3 --+ 2)} :

DO --+ 2)} tel que dans 3io :


{T:>(3 --+ 2)} = D
{Ô 0
{T:>(5 --+ l)} - 85
tel que dans le repère 3io : c { 240

{T:>(3 --+ 2)} = D L~go ~ L'0'?0'10)


et

{T:>(6--+1)}
B {
B(6 --+ 1) }
MB (6 --+ 1)
unités: newtons et mètres.

Yo
2 5 6

A··-··-··ll-·
.' : :l ~. ---
-H#t-j~
.;;~~--~ . Y~

Fig. 3.6.

48
Notion de contrainte loi de Hooke

~I
A

Fig. 3.7

tel que dans :Il.o : L'équilibre de (El) entraîne qu'en G:

{1>(6-+1)} = {~~5 ~,2 }


{
R=-[D(3-+2)+ë(6-+1))
MG =-[GDIID(3-+2)+Gëllë(6-+1))
B - 40 0,075 (xo. Jo. 10)

unités: newtons et mètres. (Notons que Mc (6 -+ 1) = 0).


On donne à la figure 3.7 le schéma de 1, la modélisation de Avec dans (:Il.) = (:Il. o) :
son guidage et les cotes.

ë(6-+1)1-~5
0,015-X
QUESTION ; Gë 0
240 o
1
Définir ie torseur des forces de cohésion dans les sections
Donc dans (:Il.):
droites de 1 entre 0 et A et construire les diagrammes des
composantes algébriques des éléments de réduction en
G des efforts de cohésion dans 1. R= 0. x + 20 . ji - 40 . Z
{ MG = -2,4. x+ (-40x+3,6)ji+ (-20x+ 1,275)Z.
RÉPONSE
On en déduit les composantes algébriques des éléments de
Considérons une section droite (S) de 1 et soit G réduction en G des efforts de cohésion:
d'ahscissc x dans (:Il ll ) le centre de surface de (S). Considé-
rons le repère :Il.(G, x, ji, z) de définition des sollicitations M, = - 2,4
et soit (El) le tronçon de 1 compris entre 0 et G. N = 0
Ty = 20 ; Mfy = - 40 x + 3,6
Etude de la zone OC: 0.,.
Unités: newtons et mètres.
X <: 0,015.
I T,=-40 M f ,=-20x+I,275
L'équilibre de (El) entraîne qu'en G:

R = - 13(3 -+ 2) Etude de la zone BA: 0,06.,. x <: 0,13.


Unités: newtons et mètres.
{ MG GD 13(3 -+ 2)
= - Il L'équilibre di:: (El) entraîne qu'en G:

(Notons que MD (3 -+ 2) = 0).


Avec dans (:Il.) = (:Il. o) :
-x
13(3 -+ 2) 1 ~5 ; GD - ~,012 . avec dans (:Il.) = (:Il. o).

Donc, dans (:Il.):


- 200 I
A(4-+1)
1
- 625
~ ,
-I
GA
O
0 '13-X
o
R = 0. x- 65 . ji + 200 . Z
{ MG = - 2,4. x + 200 x • ji + 65 x . z. Donc dans (:Il.):

On en déduit les composantes algébriques des éléments de ~R = - 625 : x + 0 : ji + 0 : z


réduction en G des efforts de cohésion. { MG = - 2,4 x + 0 . y + 0 . z .

N = 0 M, = - 2.4 On en déduit les composantes algébriques des éléments de

IT y = - 65 ,
T, = 200
Mfy =
Mf, =
200
65 x
x réduction en G des efforts de cohésion:

N = - 625 M, = - 2.4
Ty = 0 • Mfy = 0
Etude de la zone CB: 0,015.,. x
Unités: newtons et mètres.
<: 0,06.
I T, = 0 Mf, = 0

49
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité

N Mt
C B A C B A
,
0 0
x x
-2,4

-625 -------------

Ml y
Ty 3 - - --

1,2
20 ,
0 0
:c B A x C B A x
-65

Tz Mlz

200 0,975

0
:c B A 0,075
0
x C B A x
-40

Fig. 3.8.

La figure 3.8 donne les diagrammes des composantes algé- Considérons une seconde section droite de centre de
briques N, T y , T" M" Mfy et Mf, fonctions de l'abscisse x de surface G' distant de .:1x de G et donnons les
G. nouveaux éléments de réduction en G' du torseur des
forces de cohésion. Notons avant cela, qu'entre G et
G' nous n'appliquons aucune charge concentrée.
2.4. RELATIONS ENTRE EFFORT
TRANCHANT ET MOMENT
DE FLEXION
R' = R- p .:1x y 1
G'
1 if.G' -- if.G + G'G 1\ R + --2-
p(.:1X)2_
z
Soit une poutre rectiligne supportant des charges
concentrées quelconques ainsi qu'une charge unifor-
mément répartie définie par son coefficient de charge Exprimons R = N. x + T Y + T z.
y • z •
p (fig. 3.9). Nous choisissons p = Cte pour la simpli- Notons que:
cité des calculs, ce qui ne change rien au résultat.

y (R)

x ~x Soit:

x ~MG
... =
T z· A -
... xy - Ty A
....
p(.:1x)2_
xz- +--2- z . (2)
At-"""T'""T"""T""",....,"""T'""T""+,....,..L..r----l---

P Fig. 3.9. On peut également exprimer la variation du moment


Exprimons en G, centre de surface d'une section XMG :
droite, les éléments de réduction du torseur des
forces de cohésion. XMG = .:1M{ • x + .:1MJy ' Y + .:1MJ, • z . (3)

D'après les relations (2) et (3), et après projection sur


les axes du repère lié à la section, :R(G, x, y, z):
50
Notion de contrainte loi de Hooke

ilMt= 0 3.2. UNITÉ


ilMfy = T z • ilx
j ilMfz = -
p(ilX)2
T y • ilx + - 2 - .
La dimension d'une contrainte est le quotient de
l'unité de force par l'unité de surface:
2
Si t1x tend vers zéro, le terme p (ilx )2 est un [Cl = [F]. [Ll- .
2
infiniment petit du second ordre que nous pouvons Dans le système légal, cette unité est le pascal:
négliger. A la limite, et en employant l'écriture
différentielle: 1 Pa = 1 N/m2 •

On utilisera le plus souvent son multiple: le méga-

d~, d_:~:_z_=_-_T_Y----.J1
pascal
(4)
1 0 T, 1;1_ _ 1 MPa = 106 Pa = 1 N/mm2 •
On rappelle que 1 MPa = 10 bar.
Nota: Si nous n'avions pas choisi un coefficient de
charge p = ete, le résultat aurait été identique, le
terme p(x). (a;)2 pouvant également être négligé.

3.3. EXPRESSION DES ÉLÉMENTS


DE RÉDUCTION EN G DU
TORSEUR DES FORCES DE
COHÉSION

Les efforts de cohésion, dont on connait les éléments D'après la relation de définition (1) de la contrainte
de réduction en G, sont des actions mécaniques que
le tronçon (E 2 ) de (E) exerce sur (El) à travers la
section droite fictive (S). La loi de répartition dans -
ë(M, ri) on peut écrire:

~
df= C(M,n).dS. -
(S) de ces efforts élémentaires est inconnue. Notons
Fjl'action mécanique élémentaire au point M et
ilS l'élément de surface entourant ce point. Soit
ri la normale extérieure en M au plan de la section
On peut donc exprimer {l'J coh } =
et dans la section droite S écrire que:
G
I!1
MG
(S) orientée positivement vers l'extérieur de la
matière de (El) (fig. 3.10).
li = iJ (S)
ë(M,ri).dS

....
MG = rr
)) (S)
GXÏtJ5 (M, n) . dS
l "'Fr----n
(voir fig. 3.10).

Fig. 3.10.
3.4. CONTRAINTE NORMALE ii ET
CONTRAINTE TANGENTIELLE
3.1. DÉFINITION
-
T

On appelle vecteur contrainte en M, relativement à Nous noterons, relation (1) que la contrainte est une
la surface élémentaire 118, orientée par la normale grandeur vectorielle. Sa direction est généralement
différente de celle de la normale extérieure orientée
extérieure n, le vecteur noté ë(M, n) tel que: ri à la facette ilS (fig. 3.11).
On appelle contrainte normale ù la projection de
i ' -M =df
C-(M,n-) = l mite - (1) ë(M, n) sur la normale extérieure n.
48_0 118 dB On appelle contrainte tangentielle T la projection
de C(M, n) sur Je plan de la facette 118.

51
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité

3.5. RÉCIPROCITÉ DES


-->
C(M,n)
--> CONTRAINTES
TANGENTIELLES. THÉORÈME
I~!IF---+-""_-
-->
n DE CAUCHY
-->
cr
Dans une poutre sollicitée de façon quelconque,
considérons un prisme droit élémentaire de centre M,
(fig. 3.12).
Fig.3.11.

t
Supposons (fig. 3.11) que désigne-le vecteur unitaire
de la direction sur laquelle est projetée T. On peut
alors écrire :

ë(M, li) = 0' • Ii + 'T. t 1 (2)

(J' et T sont alors les composantes algébriques de la

contrainte ë(M,n) dans le repère (M,n, t).

Propriété Fig. 3.12.


En statique, nous avons mis en évidence le théorème
des actions réciproques. Les facettes de ce prisme droit sont rectangulaires et
Si 1 exerce sur 2 en Aun effort noté Â (1 -+ 2), alors on définit pour chacune d'elles un centre et un
réciproquement, 2 exerce sur 1 en A un effort noté vecteur unitaire de normale extérieure.
 (2 -+ 1). Ces deux efforts sont tels que: Exemple: facette de centre Ml de normale nI de
surface dSI = dl 2 X d1 3•
 (1 -+ 2) = -  (2 -+ 1) . Si dl l , d1 2, dl 3 tendent vers zéro, on peut écrire:

En résistance des matériaux on peut écire en M ë(MI , nI) = ë(M, ni)


n
centre de la facette orientée par (voir fig. 3.10) :
ë(M;, - nI) = ë(M, - nI)

et d'après la relation (3) ci-dessus:


On écrirait de la même façon en M centre de la
facette orientée par - n:
Considérons les éléments de réduction en M du
torseur {bl coh} des forces de cohésion qui s'exercent
sur la facette de centre Ml :
Si nous appliquons le théorème des actions récipro-
ques:
II
dSI
ë (M, ni) ds

soit en simplifiant par dS: M II dS]


MMI/\ ë(M, ni) ds

ë(M, n) =- ë(M, - n)
On peut écrire les six torseurs de la même façon.
ou bien • Le prisme de centre M est en équilibre, on peut
donc écrire que la somme en M des six torseurs de
cohésion qui s'exercent sur les six facettes est un
torseur nul.
ë(M, - i) =- (;(M, li) (3)
{b!coh} + {b2coh} + ... = {Ô} .

52
Notion de contrainte 101 ae HOOKe

Ecrivons seulement l'équation des moments en grou- Dans les facettes de surface dSI et dS2, les contraintes
pant deux à deux les termes relatifs aux facettes C(M, n]) et C(M, n2) sont constantes
opposées; en effet: ds] = dsi

[MMi /1 C(M, n]) ds + MMi /1 C(M, - nI) ds] C(M,n]).n2fJ dllds


fJ dSj
dS,

+ ... = 0 (3 termes) - C(M, n2)' n] IJ dS2


dl 2 ds = O.
soit d'après la relation (3) :
On peut en désignant par dV le volume du prisme
IJ dS]
[MM] /1 C(M, ni) ds - MÀfi /1 C(M, ni) ds] élémentaire écrire que:

+ ... = 0 (3 termes)
IJ dSI
dl] ds = fJ d~
dl 2 ds = d V
on peut mettre C(M, n]) en facteur:
et donc:
(3 termes)
(4)
Considérons la projection des trois vecteurs de cette
somme sur n3 par exemple: ou que:

IJ dSI
(MiM] /1 C(M, n]) ds). n3
Cette relation traduit le théorème de Cauchy.
+ ft~ (M2M2 /1 C(M, n2) ds). n3 En un point M d'une poutre, si on considère deux
facettes perpendiculaires dont les sections sont
+ fJ (M]M3 /1 C(M, n3) ds). n3 = O.
orientées par les normales extérieures ni et
n z auxquelles correspondent les contraintes
dS3

Utilisons la propriété de permutation du produit


ê(M, nd
et ê(M, nz), la projection de ê(M, 1 ) °
sur nz est égale à la projection de ê(M, oz) sur
mixte:
n p

Notons que ces contraintes tangentielles doivent être


disposées symétriquement par rapport à l'arête des
On peut donc écrire: facettes (fig. 3.13).

,, ê(M';2)
IJ dS]
(n3 /1 MiM]) . C(M, ni) ds
~2~ ê(M,;1)
+ ft~ (n3 /1 "MfM2)' C(M, n2) ds .!:===+--
'-->
't21

+ fL SJ
(n3/1 "lJiM3)' C(M, n3) ds = O.

Les trois produits vectoriels s'expriment simplement:

n~3 /1 M'" -
IMI = dl] n2

n3/1 MfM2
~
n3 /1
-
M]M3 = O.
= -
~
dl 2 n]

Donc:

IJ dSj
dll ds C(M, ni)' n2

-ft~ dl 2ds C(M, n2) • ni = O.


Fig. 3.13.

53
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité

Les trois facettes S, Sx, Sy sont infiniment petites et on


voit que:

Sx = S cos lp et S y = S sin lp .

Soit M le centre de surface de la facette S orientée par


la normale n. Exprimons la contrainte C(M, n) en
fonction de l'angle lp orientant la facette et des
4.1. LIMITES DE L'ÉTUDE contraintes C(M, - x) et C(M, - y) sur les deux
facettes perpendiculaires.
L'élasticité plane concerne théoriquement les corps à Soit (E) le prisme en équilibre. Traduisons cet
deux dimensions; plaques minces soumises à des équilibre par:
forces extérieures situées dans leur plan.
Ce cas limite peut être étendu à des corps dont les
déformations s'effectuent parallèlement à un plan.
Soit (0, X, y) ce plan. On conçoit que les contraintes Soit pour la résultante:
et les déformations en M(x, y, z) sont indépendantes
de z. C(M, n) S + C(M, - x) Sx
L'étude se fait alors sur un corps d'épaisseur unité
suivant z (fig. 3.14). + C(M, - y) Sy = Ô. (1)

dx Convention de signe pour les contraintes


Nous allons adopter pour les contraintes normales et
x tangentielles une convention d'indice et de signe qui
permet de respecter le théorème de Cauchy
(fig. 3.16).

Fig. 3.14.

4.2. EXPRESSION DE LA
CONTRAINTE EN FONCTION
DE L'ORIENTATION DE LA
FACETTE

Considérons un prisme droit (E) dont la section est


un triangle rectangle élémentaire et dont l'épaisseur
parallèlement à (0, z) vaut l'unité (fig. 3.15).
Fig. 3.16.

Sur les deux facettes perpendiculaires au point M,


construisons les deux contraintes C(M, x) et
C(M, y), xet y orientent les deux facettes.
On peut écrire:

avec pour convention d'indice:


1Te indice = le vecteur unitaire de la normale exté-
rieure à la facette.
2e indice = le vecteur unitaire de l'axe sur lequel
est projetée la contrainte.
Pour les contraintes normales, les deux indices sont
ë(M,-Y) Fig. 3.15. toujours identiques, on n'en met qu'un seul.

54
Notion de contrainte loi de Hooke

Pour les contraintes tangentielles, les deux indices


sont toujours différents. -; xy signifie: contrainte tan- 4.3. DIRECTIONS PRINCIPALES
gentiel1e relative à la facette orientée par (premier x ET CONTRAINTES
indice) et projetée sur y (2e indice). PRINCIPALES
On écrira donc (fig. 3.15) :

C(M, - x) = u -xx + T -xyY, Une contrainte est dite principale lorsque sa direction
Demême: est normale au plan de la facette. Sur la figure 3.15, la
condition pour que C(M, ri) soit contrainte principale
est que Tnt = O. Cette condition permet de définir
l'angle q; pour qu'il en soit ainsi. Soit q; 1 cette valeur
particulière de q;. D'après (3) :
D'après le théorème de Cauchy:

T -xy = T -yx'
(4)
Nous avons vu au paragraphe 3.4 et d'après le
théorème des actions réciproques que

C(M, - ri) =- C(M, ri). L'équation (4) donne les deux directions principales

On pourra donc écrire:


perpendiculaires q; 1 et q; 1 + T'
Ces deux directions
définissent le repère principal :RI = (M, X, Y) tel
que: q;1 = (x, X).

et donc pour l'équation (1) ci-dessus:

(u. ri + Tnt t) S - (u x x + T xy y) Sx
- (u y y + T yx x) Sy =0. Calcul des contraintes principales
Remplaçons sin 2 q; et cos 2 q; en fonction de leur
Projetons les vecteurs de cette équation sur les axes valeur dans les expressions (3) et en fonction de (4) :
x et y de (:R o) en remarquant que:

x + sin q; y 2 1
ri = cos q; cos 2 q; 1 = ------;;---
2
l + tan 2 q; 1 (u x y)2 + 4 T';y
t =- sin q; x + cos q; y
- U

4 T~y
2
Sx = S cos q; . 2 tan 2 q; 1
sm 2 q;1 = ------;;---
Sy = S sin q; . 2
l + tan 2 q; 1

On obtient alors: On trouve successivement:


u. cos q; - T .t sin q; - u x cos q; - T yx sin q; =0 (2)
{ u. sin q; + T .1 cos q; - T xy cos q; - u y sin q; =0

Pour calculer u. et T nt composantes, dans le repère


:R = (M, ri, t) lié à la facette (S), de la contrainte
ë(M, ri), on peut résoudre le système (2). Notons On montre également que u x et u y sont les extre-
qu'il est commode d'utiliser les lignes trigonométri- mums de la fonction u. ; pour cela il suffit d'écrire
ques de l'arc 2 q;. Posons T yx = T xy du. 2T~
que -d = 0, ce qui donne tan 2 q; 1 = ---'---
Exprimons C(M, ri) dans (:R): q; ux - uy

ë(M, ïi) (3)


dans (9\)

55
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité

On remarque alors que:


4.4. CONSTRUCTIONS
GRAPHIQUES DE MOHR

Deux problèmes se posent successivement; pour


chacun d'eux, nous indiquerons: donc: POS = 2 lp l'
le procédé de calcul;
la construction graphique qui conduit plus rapidement D'où le repère principal en M: 3t 1 = (M, X, Y).
au résultat.
D'autre part, construisons le cercle de Môhr de
centre 0 et de rayon R = OS:
4.4.1. Premier problème
Dans un repère initial qui n'a en général rien de
particulier 3to = (M, X, y) on connaît l'état de
contrainte a X' a y et T xy Déterminer les directions soit
principales et les contramtes principales.

Procédé de calcul Soit AB le diamètre du cercle de Môhr pris sur


(M, x).
D'après les relations (3), (4) et (5) ci-dessus, on On remarque que:
trouve:
MA = MO + R, MB = MO - R,
lp 1 = (x, X).
soit

3t 1 = (M, X, Y) est le repère en M des directions --


MA =
ax+a y
2 +2
IJ(a x - a y)
2 2
+ 4 T xy = a x
principales.
Les contraintes principales a x et a y s'expriment
alors par:

4.4.2. Deuxième problème


Construction de Môhr(fig. 3.17)
Supposons maintenant qu'au point M on connaisse
Sur (M, x) construisons les contraintes principales a x et a y; par définition
on sait que T XY = O. Déterminer pour une facette
orientée par n tel que (X, n) = lp les contraintes
an et Tnt correspon.dantes.

- ax - ay
On aura donc: OP = 2 .
Parallèlement à (M, y) construisons PS = T xy Procédé de calcul

x Utilisons les relations (3) pour exprimer ë (M, n)


y
dans le repère 3t = (M, n,
ï).
Les contraintes connues sont alors a x et a y et l'angle
lp vaut alors (X, ri) = lp.

Exprimons ë(M, n) dans (3t):

(6)

Fig. 3.17.

56
Notion de contrainte loi de Hooke

Contrainte tangentielle maximale Notons sur la figure 3.18 que sur (M, X) les contrain-
D'après les relations (6), 1 Tnt 1 est maximale quand tes normales a sont algébriques et que sur (M, Y) on
. 2 cp = lSOIt
sm ' pour cp = "4 'TT
' lit les contraintes tan~entielles (changées de signe).

alors l 'T nt 1max = I UX-Uyl


2 •
4.5. APPLICATION

Construction du cercle de Mohr Dans un repère initial :Ro = (M, X, ji) on connaît les
valeurs des contraintes normales et tangentielles sur
Notons a priori que dans les relations (5) : a x > a y.
Sur l'axe principal (M, X) construisons (fig. 3.18) :
x
les facettes orientées par et ji (voir fig. 3.15).
On donne: a x = l, a y = 1, T xy = 2.
MA Nota: Ces valeurs ont été choisies dans le but de
simplifier les calculs.
MB
QUESTION 1
Soit en M une facette orientée par fi tel que (i, fi) = f('.
Exprimer la contrainte ê(M, fi) par ses composantes
u. et T.t dans le repère associé :Il = (M, fi, t).

RÉPONSE
D'après les relations (3) :

é(M, fi) { un = 1 + 2 sin 2 cp .


(:Il, ) 7 nt = 2 cos 2 cp

QUESTION 2
Déterminer le repère :Il. = (M, X, Y) des directions principa-
Fig. 3.18. les et calculer les contraintes principales u x et u y .

RÉPONSE
Le cercle de centre 0 et de diamètre AB a un rayon D'après la relation (4)
égal à:
'11'
tan 2 cp 1 = 00, donc 2 cp 1 = 2" + k'1l' .

Directions principales
Soit en M une facette orientée par ri tel que
(X, il) = cp.
Construisons par B la parallèle à ri et soit C son Contraintes principales
intersection, avec le cercle de M6hr. D'après les relations (5) :
U X =3 .
Soit H la projection de C sur (M, X). { u
y = - 1

Calculons M H:
QUESTION 3
MH= MO+ OH Calculer la contrainte ê (M, fi) pour une facette orientée par
a x + a y ax- a y fi tel que eX, fi) = f(' = - ~ .
---- +
2 2
cos 2 cp = an'
RÉPONSE
Calculons HC:
D'après les relations (6) :
-. aX-ay .
HC = 2 . sm 2 cp = - Tnt· é(M, fi){U n = 1
(:Il,) 7.,=2
Le cercle de M6hr permet de lire directement:
QUESTION 4
an = MH
{ Retrouvons le résultat précédent en utilisant la construction
Tnt = - HC graphique de Môhr.

57
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité

RÉPONSE (fig. 3.19) -->


t
Le repère .'Jt l = (M, X, Y) est connu ainsi que les contrain-
tes principales correspondantes.
Sur l'axe (M, X) construisons:

y X(R 1 )

Fig. 3.20.

Pour cela posons:

ri = cos qJX + sin qJ Y


--> -->
(X,n ) = <Il = -
1t
4" t =' - sin qJ X + cos qJ Y.

Fig. 3.19.
Dans :R, ë (M, ri) s'écrit:

Le cercle de centre 0 et de dimaètre AB a pour rayon: C(M, ri) = fT n fi + T ni t


ux -
R=--2-=2.
U y Dans :RI' C(M, ri) s'écrit:

C(M, ri) = (fT n cos qJ - T ni sin qJ ) X


On mesure: + (fT n sin qJ + T ni cos qJ) Y.
Soit d'après (7) et après simplifications:
Conclusion
Cet exercice montre qu'à partir de la connaissance
des contraintes sur deux facettes perpendiculaires, on
peut déterminer graphiquement la contrainte sur une
facette quelconque. Recherchons dans le plan, le lieu de l'extrémité du
vecteur C(M, ri).
Ses coordonnées dans :RI = (M, X, Y) sont:
4.6. RÉPARTITION DES
CONTRAINTES. ELLIPSE DE -
C(M,n)
_ {X = fTxCOS qJ
.
LAMÉ Y=fTysJnqJ.

Eliminons le paramètre qJ en écrivant que:


Supposons connues les directions principales cos2 qJ + sin 2 qJ = 1 soit
:RI =' (M, X, Y) ainsi que les contraintes principales
correspondantes fT x et fT y.
Considérons une facette centrée en M et orientée par (9)
ri tel que (X, ri) =' qJ.
Les relations (6) du paragraphe 4.4 permettent
Cette équation est l'équation de l'ellipse de Lamé
d'écrire les composantes de la contrainte C(M, ri) dont les axes sont portés par les axes du repère
dans le repère :R lié à la facette: :R =' (M, ri, t) principal (fig. 3.21).
Exprimons C(M, ri) dans (:R):
y
Ellipse de Lamé
Oy

(7)
fTx-fT y .
T nl =- 2 sm2qJ x
M

Nous allons effectuer un changement de base et


exprimer les composantes de C(M, ri) dans le repère
principal :RI = (M, X, Y) (fig. 3.20). -Oy Fig. 3.21.

58
Notion de contrainte loi de Hooke

5.3. EXTENSION ET
COMPRESSION SUIVANT
DEUX DIRECTIONS
PERPENDICULAIRES
5.1. RAPPEL DE RÉSULTATS
EXPÉRIMENTAUX Considérons une plaque rectangulaire soumise à des
actions mécaniques réparties sur ses 4 faces perpendi-
culaires au plan de la figure 3.23.
Dans un solide à.l'état naturel, c'est-à-dire ne suppor- y
tant aucune charge on admet que les contraintes et les
déformations sont nulles.
Pour les matériaux tels que aciers, fontes, alliages...
les métaux en général et à condition de rester dans le ->
domaine élastique, nous admettrons que les contrain- C F2
-> ->
tes sont proportionnelles aux déformations unitaires.
- - - -01
-Fj A ~
B
-,----
1 (S1)
0 ->
-F2
5.2. ÉTUDE DES DÉFORMATIONS
LIÉES À L'EXISTENCE D'UNE Fig. 3.23.
CONTRAINTE NORMALE u x
Sur la face (S]) de centre A, les actions mécaniques
extérieures se réduisent à un glisseur {od tel que:
Considérons une plaque rectangulaire de faible épais-
seur soumise à une extension selon une direction
principale de contrainte (fig. 3.22).

y De la même façon, sur les trois autres faces:

-F r r Î- ->
F
{02} = avec 12 = - F2 Y
1 c (:')
...--0'-;-----1-----+-- , . -....._--1... ;
~ j~
(-{')
1-

1
{03 } ,
Fig. 3.22.

x
On observe dans la direction principale un allonge-
{°4}

Le repère (0,
J:')x,
y) est un repère principal et les
ment et dans la direction principale perpendiculaire contraintes iix et ii y sont des contraintes principales.
y une contraction. Les déformations unitaires suivant et y s'expriment x
On note:
par Ex et Er
D'après le principe de superposition, la déformation
Ux=E'E x globale est due, d'une part à l'effort normal d'exten-
Ey=-V'E x
x
sion N] suivant d'autre part à l'effort normal de
compression N 2 suivant y
avec
contrainte normale principale (en MPa) ;
allongement relatif suivant x (sans unité) ; • Exprimons les déformations 15] x et El y dues à
N]:
module de Young (en MPa);
contraction suivant y (ou raccourcissement)
(sans unité) ; suivant x:
li coefficient de Poisson. Suivant les matériaux
0,1 ~ li ~ 0,5. Pour les aciers on prend généra- suivant y :
lement li = 0,3.
59
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité

• Exprimons les défonnations E2x et E2y dues à Y; (0, X, Y) étant alors le repère principal
N2 : (fig. 3.24).

suivant y: h
1

suivant x: ~~~~~~~~~~~I~~~~~~~~~~~
,
____ 9-+-_____
• Appliquons le principe de superposition pour écrire
les défonnations totales suivant x et suivant y: i
tttttttttt~tttttttt,tt
suivant x: 1· Fig. 3.24.

Supposons que les contraintes principales suivant


suivant y: X et suivant Y soient telles que (J' y = - (J' x.
Les relations (2) ci-dessus s'écrivent alors dans le
Regroupons les résultats concernant les déforma- repère .'R = (0, 7) : n,
tions :
(J'x - (J'y
2 cos 2 'P
1 (3)
• Ex =E(u x- PUy) (J'x - (J'y •
(1) Tnt = - 2 sm 2 'P
E: y =-E1 (0' -
y PO' x )

Notons que pour une facette orientée par li, tel que
(X, li) = 'P et pour les valeurs particulières
A partir de ces relations, exprimons les contraintes: 'TT
'P=±-;(

(J' n =0 et 1 Tnt 1 = 1a xl·

(1') La construction graphique de Môhr pennet de visuali-


ser ce cas très particulier. Pour 'Pl = + par exem- i
ple, (fig. 3.25).
--+
y
--+
n

5.4. ÉTAT DE CISAILLEMENT PUR


--+
Nous avons vu au paragraphe 4.4.2 (relations 6) ---::B+------'7'JIf~:-i---+-:---- X
qu'en élasticité plane les contraintes normales et
tangentielles relatives à une facette oreintée par
n tel que (X, li) = 'P s'expriment dans le repère
.'R = (M, n,
t) par;
Exprimons G(M, n) dans (.'R) :
Fig. 3.25.

Construisons sur l'axe (M, X) du repère principal:

(2) MA = (J'x
(J'x- (J'y .
T m =- 2 sm 2 'P MB = (J'y=-(J'x

MO = (J'x + (J'y = 0
2
(J'x et (J' y sont les contraintes principales.
Plaçons-nous dans le cas très particulier où et le cercle de Môhr de diamètre AB et de rayon
(J' y = - (J' x pour cela, considérons une plaque rectan- (J'x - (J'y

gulaire tendue suivant X et comprimée suivant R = 2 = (J'x·

60
Notion de contrainte loi de Hooke

Alors, pour la facette orientée par n tel que Exprimons le module d'élasticité transversale (ou
~ ~ TT module de Coulomb) en fonction du module d'élasti-
(X, n) = 'Pl = + -;(
cité longitudinale E (ou module de Young).
Nous venons de voir que:
C(M, n) {u = MH = 0
UX=-Uy=T.
( 'P 1 = -i) T:I = - HC = - U x
Désignons par a les côtés du carré et du losange. Il
De la même façon, pour la facette perpendiculaire existe entre la déformation relative des diagonales et
l'angle y une relation que nous allons établir. Soit
orientée par n' tel que (X, n') = 'P2 = - -i: EX la déformation relative suivant X

C(M, n') {U, =0 EX =-


U x
(1
T
+ /1) = - (1 + /1) .
( 'P2 = - -i) r:, l' = UX .
E E
D'autre part:
Si à l'intérieur de la plaque nous isolons un carré
élémentaire ABC D de centre 0, dont les facettes AA'=ay, A'A" = AA' cos 45 0

sont inclinées à 45 par rapport au repère principal,


celui-ci est en équilibre sous la seule action d'efforts soit: A'A" = ay J2
2
(3)
de cohésion tangentiels. Le carré ABCD se déforme
et devient le losange A'B'C'D' (fig. 3.26). or donc A'A" = Exa J2. (4)
-->
n'
En égalant (3) et (4) : y = 2 EX'
T T
Nous avons vu que: y = G et EX = E (1 + /1).
En éliminant T, yet EX:
--1---1- ___
c' X
G= E
2(1 + v)

Fig. 3.26.

L'état de contrainte très particulier examiné ici est 5.5. LOI DE HOOKE GÉNÉRALISÉE
appelé état de cisaillement pur. EN ÉLASTICITÉ PLANE
Examinons la déformation de cisaillement pur dans le
carré ABCD. Visualisons cette déformation en super-
posant les deux figures du carré, avant et après Regroupons les relations obtenues entre les contrain-
déformation. Faisons coïncider pour cela les côtés tes et les déformations relatives.
CD et C'D' (fig. 3.27). Expression des déformations relatives:

B B'
1
Ex = ï;(u x - vU y)
1
EY=ï;(uy-vu x ) (4)
,
,, T
8
,: y = c"
,,,
,, Expression des contraintes:
Fig. 3.27.
1<:- ..::8 ----J 0
D'
u x =- -E2 (E x + VEy)
I-v
E
La déformation relative s'exprime par y = AfiA'. U Y =--2(Ey +VE x ) (5)
D'après la loi de Hooke relative aux contraintes 1- V
tangentielles T : T Gy. =
Notons que les relations ci-dessus sont vraies, pour
T = Gy les axes principaux ainsi que pour des axes quelcon-
ques.

61
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité

QUESTION 2
5.6. PRINCIPE DE Retrouver les résultats de la question précédente en utilisant
SUPERPOSITION DES EFFETS la construction graphique de Môhr.
DES FORCES
RÉPONSE (fig. 3.28)
Si n systèmes de forces extérieures indépendants
• Pour 'P. = (X, B.) = 60'
provoquent séparément des déformations élastiques
et des contraintes, leur application simultanée (à Construisons sur (M, X) :
condition de rester dans le domaine élastique)
= <T X = 300 (MPa)
provoquera des déformations élastiques et des
contraintes qui seront les sommes géométriques des = <T Y = - 100 (MPa)
déformations et des contraintes prises séparément. <T x + <T y
= - - 2 - = 100 (MPa) .

Nous nous limiterons à cet énoncé, conséquence des


démonstrations précédentes. Nous utiliserons très
souvent ce résultat.
Construisons:
CI sur X:
----
ABC 1 = '1' 1 = 60' et H" projection de

On mesure: MH,=<Tnl=O
- H,C I = T n ,/, = -173,2(MPa).

5.7. APPLICATION

Un état plan de contrainte est défini par les contrain-


tes principales CT x et CT y exprimées en mégapascal :

CT X = 300, CT y =-100.

QUESTION 1
Calculer les composantes normales et tangentielles de la -->
contrainte en M sur une facette orientée par la normale
X
n telle que: (X, n) 'P. =
Dans les deux cas:

'P 1 = 60', normale nI;


'P z = - 30' ,normale Bz •
Fig. 3.28.

RÉPONSE
n
• Pour 'Pz = (X, z) = _ 30'.
D'après les relations (6) du paragraphe 4.4, on peut calculer Construisons: ABC2 = '1'2 = - 30' et H 2 projection de
les composants de ë (M, n) dans le repère :Jt = (M, n, t) lié C 2 sur X:
à la Facette lorsqu'on connaît les contraintes principales.
Pour (X, n) = 'Pi = 60' : On mesure: MH 2 = <T n2 = 200 (MPa)
<Tx+<Ty <Tx-<T y - H 2C 2 = T n2 / =
2
173,2 (MPa).
_ <T n, = --2-- + --2-- cos 2'1' 1
C(M, n,)
j
T n'/I = -
<Tx-<T y .
--2-- sm 2 '1' 1 QUESTION 3
Donner la représentation sur deux facettes orientées par
avec <T X = 300 (MPa); O:y = - 100 (MPa); '1' 1 = 60', on
obtient: nI et BZ des deux contraintes ë(M, nI) et ê(M, Bz) ainsi que
leurs projections daus le repère lié à chaque facette. Vérifier
le théorème de Cauchy.

RÉPONSE (fig. 3.29)

_ { CT .z = 200 (MPa) ë(M,n,). n2 = - Tnll) = 173,2 (MPa).


C(M, Bz)
T. tz = 173,2 (MPa) .
Z ë(M, n2 ). n, = T n2/2 = 173,2 (MPa).

62
Notion de contrainte loi de Hooke

pales: (M, X, Y) telles que (X, x) = Ip, les contrain-


tes principales u x et u y.

(a) (b)

Fig. 3.30.
Fig. 3.29.

Définissons les angles des directions de la rosette


(fig. 3.31).
5.8. NOTIONS D'EXTENSOMÉTRIE

Lorsqu'une pièce mécanique est sollicitée de façon


complexe, aucune mesure ne permet de déterminer
les contJ:aintes dans le matériau; par contre, il est -->
toujours possible à l'aide de dispositifs amplificateurs U
appropriés de mesurer dans telle ou telle direction de
la surface extérieure de la pièce, les déformations
linéaires (extension ou compression). Ces dispositifs
sont des jauges de contrainte ou plus précisément des
extensomètres à fils résistants. Le principe en est que
la variation relative de résistance R est proportion-
nelle à la variation relative de sa longueur: -->
M ~'--_----r_-+_-1_ _-Ix~
Ii.R = À li.!
RI'

"
D ans une d Irechon d"fi' ~ T
e Illie par x: li.! = Ex'
Fig. 3.31.

Soit un point M de la surface extérieure non chargée Nous avons vu qu'une contrainte normale u x peut
de la pièce et soit (M, z) la normale extérieure à la
s'exprimer en fonction des contraintes principales
surface, (M, z) est une direction principale:
(M, z) = (M, Z). u x ' uyet de l'angle Ip = (X, x)
Sur une telle surface, non chargée, il est possible de
coller des extensomètres et de faire une étude plane (6)
des contraintes à la surface. Les paramètres qu'il faut
déterminer sont:
l'angle Ip des directions principales; • Pour la direction (M, y) avec l'angle Ip + ~, on
les contraintes principales u x et u y. notera en tenant compte que
Pour déterminer ces trois inconnues (Ip, u x' u y) il cos 2 ( Ip +~ ) = - cos 2 Ip :
est nécessaire d'avoir trois mesures suivant trois
directions connues et d'exploiter les résultats. On
utilise industriellement des « rosettes ». Une ux- Uy
2 cos 2 Ip • (7)
« rosette» est un ensemble de trois extensomètres
dont les directions de mesure sont définies.
On rencontre ainsi des rosettes à 120" ou des rosettes
à 45" par exemple (fig. 3.30).
• Pour la direction (M, u) avec l'angle Ip + i' on
notera en tenant compte que
Supposons qu'une rosette à 45" soit collée à la surface
d'une pièce et que la lecture du résultat d'extensomé-
cos 2 ( Ip + i) = - sin 2 Ip :

trie dans les directions (M, x); (M, y); (M, u)


u x - Uy .
donne EX' E y ' Eu' A partir de ces trois résultats de U = 2 sm21p. (8)
ll
mesure nous devons déterminer: les directions princi-

63
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité

Les relations contrainte-déformations (loi de Hooke)


permettent d'écrire:

E
a x =--2(cX +vc y );
I-v
E
a y = - - - 2 (cy + v c x) .
1- v 6.1. CONDITIONS THÉORIQUES
E DE RÉSISTANCE
a x =--2(cX+ vc y);
1- v
E
a Y =--2(cy+ vc x)' La résistance des matériaux permet, après avoir pris
1- v en compte un certain nombre d'hypothèses simplifica-
trices de calculer les contraintes nominales maximales
Dans les équations (6), (7) et (8) ci-dessus, rempla- a max ou T max que peuvent subir les pièces, tout en
çons a x' a Y' a x et a y en fonction des relations restant dans le domaine des déformations élastiques.
ci-dessus.
On obtient:
Critère de Rankine
cx+cy cX-cy
Cx = - - - + - - - cos 2 IF (9) La contrainte normale a en tout point du matériau
2 2
cx+ cy cx- cy
doit être inférieure ou égale à la contrainte limite
c y = - - - - - - - cos 2 IF (10) élastique à l'extension a e (ou à la compression,
2 2 lorsque c'est le cas et que celles-ci sont différentes) :
cx+ cy cx- cy .
CU = - - 2 - - - - 2 - sm 2 IF . (lI)

Les équations (9), (l0) et (lI) ci-dessus constituent


un système de trois équations à trois inconnues
( IF, c x' c y).
En additionnant membre à membre (9) et (l0) on Critère de Guest
remarque que:
La contrainte tangentielle T en tout point du matériau
doit être inférieure ou égale à la contrainte limite
élastique au glissement Te' déterminée par l'essai de
torsion
puis en soustrayant membre à membre (9) et (l0) on
remarque que:
T ~ Te

Ces deux remarques permettent de simplifier grande-


ment les calculs. .
Les résultats de ceux-ci sont:

tan 2 IF 6.2. COEFFICIENT DE SÉCURITÉ


Cx - cy

cx+c y cx-c y Pour tenir compte d'un certain nombre d'incertitu-


c x = --2- + 2 cos 2 IF des; incertitudes relatives à la composition réelle du
cx+c y cx-c y matériau, à ses propriétés mécaniques, à la confor-
cy = --2- - 2 cos 2 IF . mité de la forme de la pièce avec les hypothèses de la
résistance des matériaux, ou même aux états de
surface de la pièce ainsi qu'à son vieillissement; les
concepteurs sont conduits à adopter un certain coeffi-
cient de sécurité s qui s'exprime par:

REMARQUE ou
Aujourd'hui, un programme de calcul existe pour
résoudre ces problèmes, mieux, le calculateur est le et 7" p sont appelées contraintes pratiques alors que
CT pe

1 plus souvent couplé à la chaîne de mesure et donne


directement le résultat.
ae et Te sont les limites élastiques.
En construction mécanique: 1,2.,;; s .,;; 5 en général.
64
Notion de contrainte loi de Hooke

Pour une pièce travaillant en extension


6.3. CONDITIONS RÉELLES DE

~
RÉSISTANCE 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8

Les limites de contrainte que nous venons d'évoquer


sont en fait théoriques et il existe bien des cas où les
critères de résistance définis ainsi sont insuffisamment 0,1 2,3 2,X 2,9 3,1 3,3
contraignants. Nous allons examiner successivement 0,2 1,8 2 2,2 2,4 2,6
deux paramètres qui viennent restreindre sensible- 0,5 1,4 1,5 1,7 1,8 2
ment ces conditions. 1 1,2 1,3 1,4 1,5 1,6
- Les modifications brusques de section des pièces
qui conduisent à adopter un coefficient k de concen-
tration de contraintes. ~ _
- Les sollicitations périodiques qui introduisent la Pour une pièce travaillant en flexion
notion de fatigue du matériau et qui conduisent à
utiliser une limite dite d'endurance (J' D'

~
0,4 0,5 0,6 0,7 0,8

6.4. CONCENTRATION DE
CONTRAINTES 0,1 1,9 2,1 2,4 2,6 3
0,2 l,55 1,7 1,9 2,1 2,3
Lorsqu'une pièce mécanique présente un accident de 0,5 1,3 1,35 1,5 1,6 1,8
forme: congé, filetage, trou de goupille, etc., la 1 1,15 1,2 1,3 1,4 1,5
contrainte réelle, mesurée par photoélasticimétrie ou
calculée en utilisant une modélisation basée sur les
éléments finis est sensiblement plus grande que la
contrainte nominale. Dès lors, on convient, pour une
contrainte normale par exemple, d'écrire: Pour une pièce travaillant en torsion

~
k = (J' max réelle
(k> 1) . 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8
U max nominale

k désigne alors le facteur théorique de concentration


de contrainte. Précisons que ce facteur théorique ou 0,1 1,5 1,6 1,75 2 2,3
coefficient, ne peut s'appliquer que si les charges sont 0,2 1,3 1,4 1,5 1,65 1,85
statiques et si (J'max réelle reste plus faible que la limite 0,5 1,15 1,2 1,25 1,35 1,5
élastique. Notons également que pour une même 1 1,1 1,1 1,15 1,2 1,3
pièce, présentant le même accident de section, k est
différent suivant le type de sollicitation que supporte
la pièce. Nous en prendrons un exemple (fig. 3.32).
Nota: Les trois tableaux ci-dessus ne sont donnés qu'à
r titre d'exemple. Il existe des procédés de calcul, des
abaques, etc. Tout bureau d'études doit posséder cette
documentation.

Cl

O-d
t=-2-

Fig. 3.32. 6.5. RÉSISTANCE À LA FATIGUE


OU ENDURANCE
Connaissant pour une forme donnée et une sollicita-
tion donnée le coefficient de concentration de Nous savons que les essais statiques (extension,
contraine k, on écrira, pour une contrainte normale torsion, etc.) permettent de définir deux zones de
par exemple: déformation pour un matériau:
- la zone élastique qui permet la définition de la
(J' max réelle = k(J' max limite élastique «(J' e ou Te);
- la zone plastique qui permet la définÏtion de la
avec U max = U max nominale" limite de rupture «(J', ou T,).

65
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité

Supposons qu'une pièce mécanique supporte des Citons ici l'essai le plus simple:
sollicitations variables provoquant des contraintes Une éprouvette à section circulaire est soumise à des cycles
périodiques (extension-compression alternées par d'efforts périodiques, d'amplitude et de fréquence constan-
exemple). On peut montrer expérimentalement, à tes et on note le nombre de cycles N provoquant la rupture.
condition que l'amplitude, la fréquence et le nombre Sur la courbe de Wôhler on peut distinguer deux zones.
de sollicitations périodiques soient suffisants, que la
rupture de la pièce intervient bien avant la limite Zone 1 dite « zone de fatigue» où la rupture est atteinte
statique de rupture et même que la limite statique après un nombre limité de cycles. Exemple: Pour une
d'élasticité. sollicitation périodique à contrainte maximale
a = 300 MPa, la rupture se produit (avec une probabilité
Un certain nombre d'essais caractéristiques ont été correcte) à N = 2 X 10 5 cycles.
définis:
Zone II dite « zone d'endurance illimitée» où la rupture
-- essai de flexion plane; n'est pas atteinte avant un nombre très élevé de cycle,
- essai de flexion rotative; 108 le plus souvent.
- essai de torsion; Dans de nombreux cas on peut tracer une asymptote à la
- essais divers sous contraintes combinées. courbe de Wôhler. Cette asymptote permet alors de connaî-
Dans tous ces essais, trois paramètres sont pris en tre la limite d'endurance aD'
Suivant le matériau essayé, le passage de la zone 1 à la
compte: zone II est plus ou moins marqué.
- amplitude de la déformation; Exemples:
fréquence d'application des charges; - pour l'aluminium, la courbe de Wôhler ne présente pas
- nombre de sollicitation (nombre de cycles). de coude marqué et on ne distingue pas toujours une
asymptote;
- pour l'acier, la courbe de W6hler présente un coude très
EXEMPLE marqué et l'asymptote est très visible dès 106 ou 107 cycles.
Présentons quelques résultats expérimentaux qui permettent
Essai d'endurance sous amplitude constante. Courbe de de calculer (J" D en fonction des caractéristiques des maté-
W6hler (fig. 3.33). riaux.
Pour les aciers:
a (MPa)
(J" D = 0,40 (J" e + 0,25 (J" , (Rogers)
+ Acier XC 10 (J" D = 0,32 (J" , + 121 (Brand)
+ + + = rupture d'une avec: (J" e= limite d'élasticité (MPa)
350 I---------i éprouvette

~+
a, = limite de rupture (MPa)
(J" D = limite de fatigue (MPa).
300 +1';
aD + hot.... +
+
250 + Condition de résistance à la fatigue
N Dans les conditions données d'amplitude, de fré-
10 5 10 6 10 7 10 8 (nombre de quence, de nombre de cycles:
cycles)
1 \1
0' max ~ U D
Fig. 3.33.

66
Notion de contrainte loi de Hooke

EXERCICES AVEC RÉPONSES

rn Une poutre droite 1 est modélisée à la figure 3.34


par sa ligne moyenne AB.
y avec ë (4 -+ 1) = - 100 x + 600 y-50 Z.
Unités: newtons et mètres.

A
G 7 B ~2 QUESTIONS

~
x
X 1
1 Calculer dans (x, y, i) les composantes des torseurs
0

1 d'action mécanique associés aux liaisons 2-1 et 3-1.


1= 2m Fig. 3.34. r Pour une section droite repérée par son centre de
=
surface G tel que AG 1,5 X, exprimer les composantes
1 est encastrée en B dans un bâti 2, elle supporte en A dans (X, y, i) du torseur des forces de cohésion.
une action mécanique extérieure de 3 -+ 1 modélisable
en A par un torseur {"b(3 -+ I)} tel que: RÉPONSES

{"b(3 -+ I)} = A
Â(3-+1)}
{0
r {"b(2 -+ I)} =
{
100
- 360 O}
o .
A 30 o (x, y. z)

 (3 -+ 1) = 200 x- 800 y.
{-~40g}
avec
1 est également soumise à son poids, modélisé par une {"b(3-+1)}=
densité linéique de force i telle que: B 20 0 (x.y,l)

i = - 200 y. M,= 0

I
N = 0
2' Ty = - 240 , Mfy = - 10 .
Unités: newtons et mètres. (
Tz = 20 M fz = - 120
QUESTIONS
0
1 Exprimer en G défini par son abscisse x, les composan-
rn Un ressort est modélisable par sa ligne moyenne qui
a la forme d'un cercle de rayon R. Ce cercle est ouvert
tes du torseur des forces de cohésion dans :R( G, X, y, i). , en A, B.
r Exprimer en B les composantes du torseur d'encastre- En A et B, ce ressort supporte deux actions mécaniques
ment {ü(2 -+ 1)} dans :R(B, x, y, i). radiales ft et - ft (fig. 3.36),

RÉPONSES -+
F

l l ~:~
N=-200
1 0 Ty = 800 + 200 x,
Tz = 0 M fz = - 800 x - 100 x 2

2
0
{"b(2 -+ I)} = {- î~~o g }
B 0 - 2000 (x, y, 1)
[l]un arbre de machine 1 est modélisé à la figure 3.35
par sa ligne moyenne AB.

B
x

Fig. 3.35.
Fig. 3.36,
1 est guidé en rotation par deux roulements que l'on
peut modéliser en A et B par deux liaisons: QUESTIONS
- en A : liaison 2-1, sphérique de centre A ;
- en B: liaison 3-1, linéique circulaire d'axe (B, x) ; l' Soit une section droite (s.) de centre GI qui définit le
- en C, l'arbre supporte une action mécanique exté- repère :RI = (GI, XI' YI' il)' Exprimer dans :RI les compo-
rieure modélisable par un torseur {"b(4 -+ I)} tel que: santes du torseur des actions de cohésion dans (S.).

67
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité

-->
ZO Soit une section droite (~) de centre G2 qui définit le y
-->
repère :Il 2 = (G2, x 2, Y2' z2)' Exprimer dans :Il 2 les compo- t
santes du torseur des actions de cohésion dans (~).
3° Dans quelle section droite a-t-on théoriquement une
sollicitation de cisaillement simple? -->
X
~--+---

RÉPONSES

1° {bcoh} (SI) =
c, t IIFII
0
0

II F II ~
0
0
IIFII .L,."""
0
QUESTIONS
Fig. 3.37.

1 ° En un point 1W quelconque, soit une facette orientée

II F II ~
par (M, n) et le repère :Il = (M, ii, t) correspondant. En
2° {bcoh} (.\2) = 0
posant (X, n) =~, exprimer les composantes u. et
'T., de è(M, n).
G2 0 IIFIIRf (X2,:>'2. '2)
ZO Calculer la valeur particulière de l'angle ~ pour que
la contrainte tangentielle l 'T ' f 1 soit maximale
3° Dans une section droite diamétralement opposée à
l'ouverture A, B. ( ~ <: -i- ).
Pour cette valeur de ~, calculer u. et
'T .,
man connaît un repére initial :R o = (M, X, Y) et l'état - par le calcul;
plan de contrainte en M défini par: - par la construction graphique de Mohr.
3° Exprimer è(M, n) telle que (X, n) = ~ quelconque
CT x = 60, CT Y = 20, T x)' = - 30 (MPa). dans :Il. = (M, X, Y) et en déduire que quel que soit
~, è(M, n) est parallèle à X.

RÉPONSES
QUESTIONS , CT x
l CT n = 2 (1 + cos 2 'P )
1° Déterminer les directions principales (M, X, Y) telles
que: (X, X) = ~.; (x, Y) = ~ 2 et les contraintes princi- CT X
pales correspondantes' U x et u y . 7" nt = - 2 sin 2 'P.
2° Déterminer les composantes dans le repère
:Il = (M, n, t) de la contrainte è(M, ii) définie par CT X
(X, n) = 45° T nl = - T'
- par le calcul;
- par la construction graphique de Mohr.
3° Donner l'équation de l'ellipse de Lamé dans le repère
principal :Il. = (M, X, Y).
œ Cet exercice concerne seulement l'application
numérique de l'exemple de la rosette à 45° développée
dans le paragraphe 5.8.
On donne les résultats de la lecture des extensomètres
(graduations en mm) :
RÉPONSES 5 5 5
Ex = 100 X 10- , E y = 40 X 10- , Eu = 20 X 10- .
1° 'PI = - 28,15" ; 'P2 = 61,85°. On donne: Il = 0,3 et E = 2 X 10 5 MPa.
fT, = 76 (MPa); CT
I
= 4 (MPa).
2° CT" = 40 (MPa); 7" ni = - 36 (MPa). QUESTIONS
X2 y2
3° - 2+ -2 = 1.
76 4 Calculer l'angle ~ = (X, x) définissant les directions
principales.
~ Une plaque rectiligne de section constante est Calculer les contraintes principales u x et u Y'
sollicitée en extension pure par une action mécanique
provoquant un état de contrainte uniaxial dans chaque RÉPONSES
section droite (S). Soit CT x cette contrainte principale
(fig. 3.37). 'P = 29,52', CT X = 289,7 MPa, CT y = 110,3 MPa.

68

extension compression
Ces deux sollicitations simples sont distinctes et un certain
nombre de matériaux ont un comportement différent en
extension et en compression (par exemple, la fonte grise Ft20
a pour contrainte limite élastique en extension 20 MPa et
pour contrainte limite élastique en compression 150 MPa).
Cependant dans les deux cas nous arriverons aux mêmes
relations de contraintes et de déformations.

Dans un grand nombre d'applications l'une de ces On notera:


sollicitations sur une pièce entraîne l'autre sollicitaton
sur la pièce qui assure la liaison (immobilisation de
deux pièces par vis, boulons ou goujons). Dans le {T:>(1---+E)} A {:(1---+E)}
repère (G, X, y, z) lié à la section, extension et
compression se différencieront par le signe de l'effort
normal: {T:>(2 ---+ E)} = B {:(2 ---+ E)}
N :> 0 extension
N < 0 compression. et, puisque la poutre (E) est un équilibre:

1.2. ÉLÉMENTS DE RÉDUCTION


EN G DU TORSEUR DES
1.1. DÉFINITION FORCES DE COHÉSION
On dit qu'une poutre (E) travaille en extension
Effectuons une section droite (S) de la poutre
simple quand les torseurs associés aux actions
(E) et repérons le centre de surface G de cette
mécaniques de liaison, auxquelles sont soumises
section droite par son abscisse x dans
chacune de ses extrémités, se réduisent au centre
de surface de ses sections extrêmes à une résultante x
:Ro(A, o, Yo, zo) lié à la poutre. Considérons le
axiale qui tend à l'allonger (fig. 4.1). repère :R(G, X, y, z) de définition des sollicitations
(fig. 4.2).

(a)
r::
:Ja._-_?-L_--~ x --+
A (1 --+E)
('1{.) Yo

A
- ( E 1 )-
(1()

G
y

--+
N

(5)

Â(1k-~--~~E~
x
Fig. 4.2.
La poutre est soumise à l'extension simple si le
torseur des efforts de cohésion
i Limite de l'étude i )
(b) • ..

Fig. 4.1.

69
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité

\~
D'après la loi de Hooke, CT x = E. E X' il est alors
(N >0) évident que les contraintes normales u x sont les
est tel que
MG mêmes en tout point de la section droite (S).
par conséquent: Nous avons vu au chapitre 3 que la déformation
unitaire d'extension Ex n'est pas la seule et que dans le
plan d'une section droite il existe une contraction
notée E y telle que: E y = - liE x (V; E section droite)
Il est le coefficient de Poisson (pour les métaux,
Il ... 0,3). En général, dans les calculs de résistance ou
de déformation, on néglige la variation de la section
droite.

1.3. HYPOTHÈSE
1.6. CONTRAINTE DANS UNE
Dans la plupart des applications, de l'extension (et de SECTION DROITE (S)
la compression) le poids de la poutre peut être
négligé. Quand cela n'est plus possible, deux cas
peuvent se produire: Considérons une section droite (S), de centre de
surface G, d'une poutre tendue. Etudions l'équilibre
- la fibre moyenne de la poutre, repérée le plus du tronçon (El) (fig. 4.3).
souvent par l'axe (A, xo) est verticale; nous traite-
rons ce cas au paragraphe 3.4 ;
('JU y
- la fibre moyenne (A, xo) n'est pas verticale, la
poutre est alors soumise à une sollicitation composée ~ (~
d'extension-flexion; nous traiterons ce cas au chapi- A (1...~..E_)_----IrA-,-- ~ ~ _crds ___
tre 8.
(El) G (S) 1 X Xo
1-------1- - 1

x
Fig. 4.3.
1.4. HYPOTHÈSE DE BARRÉ DE
SAINT-VENANT Les actions mécaniques extérieures à (El) sont
modélisées par les deux torseurs :
Torseur des actions de liaison 1 - E que nous avons
Les résultats de la résistance des matériaux ne

I
déjà analysé au paragraphe 1.1.
s'appliquent valablement qu'à une certaine dis-
tance de la région d'application des charges concen-
, trées.
En tout état de cause, et pour l'étude des contraintes,
seule une zone éloignée des perturbations causées par Torseur des actions de cohésion que (E 2 ) exerce sur
les charges concentrées sera prise en considération
(fig. 4.1 b). (El) à travers (S)

1.5. DÉFORMATIONS
{lJcoh } =
G
\~MG j.
L'équilibre de (El) entraîne que:
Rappel de l'hypothèse de Navier et
Bernoulli {lJcoh } + {lJ(I -+ E)} {a}
Les sections planes, normales aux fibres avant soit: {lJcoh } = - {lJ(I E)}

I
-+
déformation, demeurent planes et normales aux
fibres après. et par conséquent (relation 4 du paragraphe 1.3 du
chapitre 3) :
Cette hypothèse, fondamentale pour la résistance des
matériaux élémentaire, est très bien vérifiée par les
mesures de laboratoire dans les sollicitations simples,
donc en extension.
Si l'allongement âx est le même pour tous les points
d'une section droite (S), il s'ensuit que l'allongement
. . âx est 1e meme en tout pomt de
Par conséquent, dans :R(G, x,;, z) :
umtalre Ex = -
A •

x
(S).

70
Extension compression

Nous savons par ailleurs que (fig. 4.3) : • Calcul de 1u D 1


max
et 1 T Dt 1
~x

R= iI (S)
a dS. (1)
1 an 1
({) = O.
est maximale quand cos 2 ({) = 1 soit pour

Alors
D'après l'hypothèse de Navier et Bernoulli:
(a = Cte dans S) et en projetant les vecteurs de la
Rappelons que a x est la contrainte principale.
relation (1) sur (G, x): N = aS.
1T ni 1 est maximale quand 1sin 2 ({) 1 = l, soit pour
Nous écrirons donc: TT
({) = ±4'

1 a=~ 1· alors:

En extension: N :> 0, a:> O.


Montrons que ë (M, fi) est parallèle à X quelque soit
({).
Unités: N en newton, S en mm 2, a en MPa. Dans .'R on peut écrire que:

ë (M, fi) = a n fi + T ni î
1.7. CONTRAINTE DANS UNE avec: fi = cos ({) X + sin ({) Y
SECTION OBLIQUE (fig. 4.4) î = - sin ({) X + cos (() Y
par conséquent:
L'axe de la poutre est une direction principale. Dans
une poutre soumise à une sollicitation simple d'exten- -. Ux --
sion, seule la contrainte principale a x est non nulle. C(M, fi) = T (1 + cos 2 ({) )(cos ({)X + sin (() Y)
Donc quels que soient Y et i du plan de la section
Ux -
droite: ax:>O, ay=O, az=O. - Tsin 2 ({) (- sin ({)X + cos-
(() Y)

('lt o ) Ya t soit:
('lU n
ê(M, li) = u xcos ~X.
-->
A (1-->E) A
Conséquence
Il n'y a extension pure que pour les sections normales
Fig. 4.4. à la direction des forces extérieures (a est maxi pour
(() = 0). Pour toute autre section, il existe en tout
point ME (S) une contrainte tangentielle. Celle-ci
Effectuons une section oblique (s) orientée par sa est maximale en valeur absolue pour ({) = 45°.
normale extérieure (G, fi) et soit (X, fi) = ({).
Soit M un point quelconque de (S).
Exprimons la contrainte ë (M, fi) dans le repère
:R,(M, fi, î).
Nous avons vu au chapitre 3 paragraphe 4.4.2, rela-
tions 6. 1.8. CONDITION DE RÉSISTANCE

Compte tenu de l'existence éventuelle d'un coefficient


de concentration de contrainte k et si on adopte un
coefficient de sécurité s, la condition de résistance
pour une contrainte normale d'extension peut
s'écrire:
avec ici a y = O.
ax U max ~ U pe
ë(M,fi) an=T(I+cos2({)
(.'R) ax N (Je
Tnl=-Tsin2({). avec amax=k
S et a pe = s·
71
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité

1.9. RELATION ENTRE 2.2. ÉLÉMENTS DE RÉDUCTION


L'ALLONGEMENT J1L ET EN G DU TORSEUR DES
L'EFFORT NORMAL N FORCES DE COHÉSION

D'après la loi de Hooke a x = Ee x Effectuons une section droite (S) de la poutre


N I1L (E) . et repérons le centre de surface G de cette
avec a x = set. ex = L' on peut écrire:
section droite par son abscisse x dans
!!...=E.
I1L x
:Ro(A, o, Yo, =0) lié à la poutre. Considérons le
S L repère :R(G, X, y, z) de définition des sollicitations
(fig. 4.6).
soit 4.L = NL
--------'
ES
f Yo ('R...J y
En extension: a x:> 0, N :> 0, I1L :> O.
Nota: L'écriture EX = ~ suppose que l'allongement
est également réparti sur toute la longueur de la
poutre.
A
....
A (1 ....E)

(El)
....
N
-----
G

(S)
x Xo

X
Fig. 4.6.

La poutre est soumise à la compression simple si le


torseur des efforts de cohésion

2.1.
(~J
DÉFINITION
G
On dit qu'une poutre (E) travaille en compression
simple quand les torseurs associés aux actions
mécaniques de liaison, auxquelles sont soumises est tel que: R = Nx (N <0)
chacune de ses extrémités, se réduisent au centre ( MG = Ô
de surface de ses sections extrèmes à une résultante
par conséquent:
axiale qui tend à la raccourcir (tï.g. 4.5).
MI =0

~;~
> 2 ~_ _ Mfy = O.
M fz = 0

(a)

Yo
2.3. HYPOTHÈSES

1 1
• La longueur L de la poutre doit être inférieure à 5 à
A'-foo,oj'o+-I' ~_ _-=. -~""~i-";o.+_,,B,--- -- -__ 8 fois la dimension transversale la plus faible
!Â(1 ....E) B(2.... E)! XO a: L < 8 a.
La section de la poutre ne doit pas présenter une

(b)
!
I~
Limite de l'étude l,
~I
dimension trop petite a par rapport à la plus grande
b: a ~ b ~ 1,5 a.
Fig. 4.5. Si ces deux conditions ne sont pas satisfaites, la
On notera: poutre peut alors être soumise au flambage (ce cas
sera étudié au chapitre 9).
{T>(l-+E)} A {;(l-+E)}; • Dans la plupart des applications de la compression,
le poids de la poutre peut être négligé. Quand cela
n'est pas possible, deux cas peuvent se produire:
{T>(2-+E)} = B {:(2-+E)}; - la fibre moyenne de la poutre (A, xo) est verti-
cale; nous traiterons ce cas au paragraphe 3.4 ;
- la fibre moyenne (A, xo) n'est pas verticale, la
et, puisque la poutre (E) est en équilibre: poutre est alors soumise à une sollicitation composée
de compression-flexion; nous traiterons ce cas au
chapitre 8.

72
• Pour la compression, comme pour l'extension, les Nous savons par ailleurs que:
hypothèses de Barré de Saint-Venant ainsi que de
Navier et Bernoulli seront vérifiées. Nous ne les
rappèlerons pas mais nous en donnerons la conclu-
sion:
R= ff (8) a dS . (1)

Les contraintes normales ü de compression sont D'après l'hypothèse de Navier et Bernoulli:


les mêmes en tout point d'une section droite, (17 = Cte dans S) et en projetant les vecteurs de la
pourvu que celle-ci soit suffisamment éloignée des relation (1) sur (G, x): N = ITS.
points d'application des charges concentrées. Nous écrirons donc:

2.4. CONTRAINTE DANS UNE


SECTION DROITE (S)
1 u=~. 1

En compression: N <: 0, 17 <: O.


Considérons une section droite (S), de centre de Unité: N en newton, Sen mm z, 17 en MPa.
surface G, d'une poutre comprimée. Etudions l'équili-
bre du tronçon (E]) (fig. 4.7).
2.5. CONTRAINTE DANS UNE
('lU Y SECTION OBLIQUE (fig. 4.8)

A
....- ..
Â(1--.E) âds
.:.---~--
(El):
j . - ds
-----
G
(5 )
x Xo
L'axe de la poutre est une direction principale. Dans
une poutre soumise à une soUicitation simple de
compression, seule la contrainte principale 17 x est
non nulle. Donc, quels que soient Yet Z du plan de la
x section droite:

ITx<:o, lTy=O, 172=0.

Les actions mécaniques extérieures à (E]) sont


modélisées par les deux torseurs: y
Torseur des actions de liaison 1 - E que nous avons
déjà analysé au paragraphe 2.1 : n
->
R

(E,)
Torseur des actions de cohésion que (E z) exerce sur Fig. 4.8.
(El) à travers (S):
Effectuons une section oblique (S) orientée par sa

{1'>coh} =
G
1~ 1
MG
normale extérieure (G, ri) et soit (X, ri) = 'P.
Soit M un point quelconque de (S).
Exprimons la contrainte ê (M, li) dans le repère
L'équilibre de (E]) entraîne que: :R(M, li, î).
Nous avons vu au chapitre 3, paragraphe 4.4.2. rela-
{1'>coh} + {1'>(I..-+E)} {D} tions 6 ;

soit: {1'>coh} = - {1'>(1..-+E)} ITx+lTy ITx-lT y


- - c=--- + 2 cos 2 'P
2
et par conséquent (relation 4 du paragraphe 1.3 du
chapitre 3) :

Avec ici lT y = °
Soit dans :R(G, X, y, Z): ê(M, li)
(:R) IT x
Tnt = - Tsin 2 'P

73
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité

• Calcul de 1u Il 1max et 11' lit 1max •


1u Il 1 est maximale quand cos 2 rp = 1 soit pour
rp = O.

Alors
3.1. ENVELOPPES MINCES
Rappelons que u x est la contrainte principale
1 Til/lest maximale quand 1sin 2 rp 1 = 1 soit pour Une enveloppe mince est un organe capable de
TT contenir un fluide sous pression et dont l'épaisseur est
rp=±4" faible par rapport aux autres dimensions (tubes
utilisés dans les transmissions hydrauliques, réservoirs
de gaz comprimé etc...).
alors Nous noterons P la pression effective et nous suppose-
rons que P = Pint - Pext' la pression extérieure est le
Conséquence plus souvent la pression atmosphérique
Il n'y a compression pure que pour les sections Po = 0,1 MPa.
normales à la direction des forces extérieures (1 u 1
est maxi pour rp = 0). Pour toute autre section, il
existe en tout point ME (8) une contrainte tangen- Hypothèse
tielle; celle-ci est maximale en valeur absolue pour
rp = 45·. Nous ne considérerons que le cas d'enveloppes possé-
dant un plan de symétrie, (cylindre) ou un centre de
symétrie, (sphère). Cette hypothèse permet en effet
d'admettre que la répartition des contraintes normales
dans l'enveloppe est uniforme.
2.6. CONDITION DE RÉSISTANCE

Compte tenu de l'existence éventuelle d'un coefficient Cas d'une enveloppe cylindrique
de concentration de contrainte k et si on adopte un
coefficient de sécurité s, la condition de résistance Soit un réservoir cylindrique (E) de diamètre inté-
pour une contrainte normale de compression peut rieur d, de longueur 1 et d'épaisseur e. Soit P la
s'écrire; pression effective.
Effectuons une coupure fictive par un plan de symé-
trie.
Soit :R(G, X, Y ,Z) le repère de définition des sollici-
tations.
Soit S l'aire de la section fictive: S = 2 el.
ue Soit (S') la surface intérieure du demi réservoir
avec: l u max 1 = kINI
·S- et u pc = s' (El) (fig. 4.9).

y. (~)

2.7. RELATION ENTRE LE


RACCOURCISSEMENT AL ET
L'EFFORT NORMAL N (5)

D'après la loi de Hooke u x = E. EX' x


-~
N
avec u x = - et EX = -t:.L .
S L
on peut ecnre:
.. N
S =
Et:..L
. T

soit
Fig. 4.9.

En compression: u x < 0, N < 0, t:.L < O. Chaque ;urface élémenmire dS' de (S') est soumise à
une force de pression d! perpendiculaire en M à la
Nota: L ,ecnture
·· U
ex = L suppose que 1e raccourcIs-
.
paroi, telle que:
sement est également réparti sur toute la longueur de
la poutre. 1Id]1I =p.dS'.

74
Extension compression

Le torseur des forces extérieures agissant sur (El) y!, ('1()


s'exprime par: e

{b(fluide ..... El)} =

R(fluide ..... El)


-fI (S')
di 1
G MG (fluide ..... El) =fI (S')
GAi"di .
Le torseur des actions de cohésion qui s'exercent sur
(S) s'exprime par:

{bcoh} =
G
I!1· MG
Fig. 4.10.

L'équilibre du demi-réservoir (El) entraîne que:


Le torseur des forces extérieures agissant sur (El)

R- fI (S')
di
s'exprime par:

{b(fluide ..... E d} =
MG = - fI (S')
GAi " di
R(fluide ..... El) - fI (S')
di
Compte tenu des symétries de (El) et donc de
(S/) par rapport aux plans (G, X, y) et (G, X, z), les
composantes algébriques des éléments de réduction
G M:dfluide ..... El) = fI (S')
GAi" di
en G du torseur des forces de cohésion se réduisent
à: Le torseur des actions de cohésion qui s'exercent sur

N = p fI (S')
dS' cos a
MI =0
(S) s'exprime par:

Tv = 0 Mfy = 0
Tz = 0 Mf, = 0
L'équilibre du demi-réservoir (El) entraîne que:
x,
avec a = (- di).
On remarque que dS' cos a est la projection de
dS' sur le plan (G, y, z), par conséquent:
R- fI (S')
di
MG = - fI GAi" di = 0 (vecteurs colinéaires).
fJ
~ (S')
dS' cos a =f xd. (S')

L'effort normal s'exprime alors par: Compte tenu des symétries de (El) et donc de
(S/) par rapport aux plans (G, X, y) et (G, X, z), les
N =pld.
composantes algébriques des éléments de réduction
N étant positif, le réservoir subit une sollicitation en G du torseur des forces de cohésion se réduisent
d'extension telle que: à:

CT
N
==-
S
avec S == 2 el N = p fI (S')
dS' cos a
M, =0

et donc: ~. Ty = 0 Mfy =0

~ Tz = 0 Mf, = 0

Cas d'une enveloppe sphérique (fig. 4.10) avec a == (- x, di).


On remarque que dS' cos a est la projection de
Chaque surface élémen~re dS' de (S/) est soumise à dS' sur le plan (G, y, z), par conséquent:
une force de pression d! perpendiculaire en M à la
paroi telle que:
fI
7Td2
dS/cosa = - .
Il di Il = p • dS' . (S') 4

75
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité

L'effort normal s'exprime alors par: D'après la loi de Hooke pour les fibres KL tendues:
17 x =
E Ex peut s,.ecnre:
' 172 =
E~l
T avec
1Td 2
N=PT'
~l KL - IJ
N étant positif, le réservoir subit une sollicitation T- IJ
d'extension telle que:
Ecrivons que:
N
17 = - avec 8 = 7Tde
8 IJ= (R+~) dO, KL= (R+a)dO,

Ea
alors: =---·

u=~
u 2
'2R+a
et donc:
1 1· La contrainte totale d'extension s'exprime alors par:
17=17\+ 17 2

3.2. CONTRAINTES
D'INCURVATION DANS LES
soit: 17=I...+~
ab 2 R + a
1.
.
LIENS FLEXIBLES
Notons que pour les courroies épaisses « chaussant»
Considérons une courroie à section rectangulaire, de une poulie de faible diamètre, la contrainte d'incurva-
section 8 = a x h, qui « chausse» une poulie de tion 17 2 peut être plus grande que 17 \' Les construc-
rayon R. Soit T la tension du brin tendu et teurs de courroie préviennent cela en imposant pour
t la tension du brin mou (fig. 4.11).
une courroie donnée un diamètre minimum de poulie.

Dans sa partie rectiligne, l'effort normal maximal


dans la courroie vaut:
3.3. SYSTÈMES
HYPERSTATIQUES EN
EXTENSION-COMPRESSION
et la contrainte normale d'extension correspondante
s'exprime par:
Lorsqu'un boulon (ou tout autre organe de liaison par
serrage axial) assemble plusieurs pièces en exerçant
soit
un effort de serrage, on peut dire intuitivement que le
boulon est tendu alors que les pièces qu'il serre sont
comprimées.
1 Nous allons modéliser ce problème et montrer que

/if!t~
W
l'effort de serrage ne peut pas être calculé sans faire
appel à la loi de Hooke (fig. 4.13).

->
J?- 7)-
t
o
Fig. 4,11. Fig. 4.12.

Dans sa partie courbe, outre l'allongement dû à la


sollicitation d'extension précédente, la courroie subit
une déformation d'incurvation que nous allons analy-
ser seule (fig. 4.12).
Fig. 4.13.
Considérons un arc de courroie intercepté par l'angle
au centre dO. Supposons que les fibres moyennes de o nominal : dl
la courroie n'aient pas changé de longueur. Soit Pour le boulon 1 : pas :p
1Jl'une de ces fibres. Les fibres telles que KL se sont
allongées alors que les fibres telles que MN se sont section de noyau : 8\
raccourcies. module de young :E\

76
Extension compression

Les deux pièces serrées par le boulon seront modéli- Equilibre du tube 3 (fig. 4.16) :
sées par deux tubes 2 et 3 dans lequel passe le boulon.
3 est en équilibre sous l'action de deux systèmes
section d'actions mécaniques de liaison que l'on peut modéli-
Tube 2: longueur ser respectivement en A et B par deux glisseurs
{1) (1 -+ 3)} et {1) (2 -+ 3)} dont les résultantes sont
module de young directement opposées.
section : S3 (3)
Tube 3: longueur : 13
module de young: E 3

-->
Lors du serrage, et à partir du moment où l'écrou 8(2-->3)
rentre en contact avec le tube supérieur, on effectue
-->: 1
une fraction ~ de tour pour réaliser le serrage. A (1-->3)
Exprimer l'effort de serrage F des pièces 2 et 3 en A
fonction de k. Fig. 4.16.
Considérons le système en position serrée et étudions
séparément l'équilibre de chaque élément 1, 2, 3.
Le système d'équations (1), (2), (3) ne permet pas la
résolution et si nous exprimons les efforts normaux
algébriques NI' N 2, N 3 dans les pièces 1, 2, 3 une
--> étude très simple nous permet d'écrire:
C (2-->1)
NI> 0 extension
N 1 =-N 2 =-N 3
Equilibre de boulon 1 (fig. 4.14) : N 2 -< 0 compression.
1 est en équilibre sous l'action de N 3 -< 0 compression
deux systèmes d'actions mécani- Ces efforts normaux sont donc égaux en valeur
ques de liaison que l'on peut absolue mais nous ne les connaissons pas.
modéliser respectivement en A et Etude des déformations du système
C par deux glisseurs {1) (3 -+ 1) } 1], 12, 13 désignent les longueurs avant serrage donc:
et {1) (2 -+ l)} dont les résultan-
tes sont directement opposées. (4)

1;, 12, 13 désignent les longueurs après serrage donc:

1;=/ 2+/ 3 , (5)


-->
A (3-->1)
Fig. 4.14. Exprimons les variations de longueur:
• Pour le boulon 1 : avant serrage; longueur Il'
En effectuant ~ tour d'écrou, la longueur utile
Equilibre du tube 2 (fig. 4.15) : initiale du boulon devient: (II - t ), c'est cette
2 est en équilibre sous l'action de deux systèmes dernière qui s'allonge pour devenir Il donc:
d'actions mécaniques de liaison que l'on peut modéli-
ser respectivement en C et B par deux glisseurs
{1)(l -+ 2)} et {1)(3 -+ 2)} dont les résultantes sont ~/l=/l- (/I-t) (6)
directement opposées.
(~/l > 0: allongement).
(2) Pour le tube 2: avant serrage, longueur 12
après serrage, longueur 12
donc (7)

(M 2 -< 0: raccourcissement).
• Pour le tube 3: avant serrage, longueur 13
après serrage, longueur 13
donc (8)
Fig. 4.15. (M 3 -< 0: raccourcissement).

77
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité

• Exprimons la loi de Hooke pour les trois pièces l'étude statique initiale l'effort de serrage F est égal à
• Pour le tube 1 : al = El El
Nt:

(Notons encore que l'allongement du boulon n'inter-


vient que sur la longueur: Il - f.)
Donc (9) 3.4. POUTRE À AXE VERTICAL
SOUMISE À SON PROPRE
POIDS
• Pour le tube 2 : a2 = E 2 E2
N2 tJ.1 2 Considérons par exemple un pilier vertical de hauteur
avec a2=- et E2=- 1 dont le matériau a pour poids volumique fiT. Ce
S2 12
pilier supporte à son extrémité supérieure une charge
N 2 /2 que l'on peut modéliser en A par un glisseur
donc tJ.1 2 = E S2 . (10)
2 {bext } dont la résultante ft est verticale:

• Pour le tube 3 : a3 = E 3 E3
ft = llill Xo
(fig. 4.17).
N3 tJ./ 3
avec a3=- et E3=- (50) 1 A
S3 13
Yo
N 3/3
donc tJ./ 3 =ES· (Il)
3 3

• A partir des trois équations (6), (7), (8) calculons


tJ./ I - (M 2 + tJ./ 3) :

tJ./ I -(tJ.1 2 +tJ./ 3)= y

= [li- (/2+ / 3)]- [/ 1 - (/2+ / 3)]+f·


/
d'après (4) et (5), les quantités entre [] du second ,
membre sont nulles, donc: txo
Fig. 4.17.
(12)
Considérons une section droite (S) d'abscisse x de ce
• A partir des trois équations (9), (10), (Il) effec- pilier. A quelle loi S(x) doit-elle obéir pour que la
tuons le même calcul: contrainte normale en tout point du pilier soit égale
en valeur absolue à la contrainte pratique en compres-
tJ.l i - (tJ.1 2 + tJ.I 3) = sion a pc du matériau? On pose: 1a 1 = a pc.
- Soit une section droite (S) d'abscisse x dans
Ni(/i-f) x
:Rv(A, o, Yo, Jo)·
-- Soit :R( G, X, y, J) le repère de définition des
El SI sollicitations relatif au tronçon (El).
- S(x) définit la fonction, aire de la section droite
Sachant que (NI = - N 2 = - N 3) nous pouvons, en
du pilier, fonction de x que l'on recherche.
comparant les relations (12) et (13), écrire que:
- Soit ft le poids du tronçon (El) du pilier et
V son volume.
- Le torseur des efforts de cohésion dans la section
(S) s'exprime par:

Dans cette dernière équation, une seule inconnue:


NI que l'on peut donc calculer. Notons que d'après

78
- Exprimons R dans :R(G, X, y, z) en posant: Intégrons les termes de cette relation:
Ilpll = 'liTV:

N = - [II i Il + 1D' V] . LnS =..:!!....x + A.


a pc
(2)

Ce pilier est donc soumis à une sollicitation de


compression dont la contrainte a (fonction de Calcul de la constante d'intégration A :
x) s'exprime par: a = ~ Pour x = 0, si on désigne par 50 la surface au sommet
du pilier: Ln 50 = A.
La relation (2) s'écrira alors:
donc
Ilili + 'liT V
S
UT

S 'liT -.'
soit (1) Ln-=-x soit: S (x) = So e ",,,
So a pc '
Dans cette relation (1), S est fonction de x et
V également.
On notera plutôt: a pc S(x) = + 1l1V(x). Ilili
Différentions cette expression:
a pc dS = 'liT dV. Une telle section est dite le plus souvent «d'égale
résistance» en compression, il serait plus juste de
Ecrivons l'expression qui permet de définir l'élément dire «d'égale contrainte». Bien entendu, peu de
de volume d V : constructions obéissent rigoureusement à cette loi
mais toutes s'en rapprochent plus ou moins en
dV = Sdx utilisant des formes en tronc de cône (hautes chemi-
et donc: a pc dS = 'liTS dx soit: dS =..:!!.... dx. nées) ou en tronc de pyramide (piles de ponts et de
Sape viaducs)...

EXERCICES AVEC RÉPONSES

[!]Dans un moteur diésel, la bielle est soumise à un


effort maximal de compression à chaque tour:
rn Une transmISSIOn de puissance entre deux arbres
parallèles est assurée par un système de deux poulies et
Fm.. = 60 X 10 3 N. une courroie plate.
La fréquence moyenne d'application de cette charge est Poulie motrice: dl = 90 mm.
2400 tr/min. Poulie réceptrice: d 2 = 125 mm.
Compte tenu de la nature périodique de la charge, un Courroie plate: épaisseur e = 4 mm, largeur = 35 mm.
calcul simple permet de savoir que la durée des Hypothèses
lOS cycles nécessaire à la détermination de la limite de - La contrainte pratique d'extension dans la courroie
fatigue par la courbe de Wohler est de 695 heures est CT 1'<' = 6 MPa.
environ, ce qui est peu pour la durée de vie d'un moteur. - Le facteur d'adhérence au contact poulie-courroie
On choisit donc pour la construction des bielles un acier est f = 0,3.
spécial à haute résistance à la fatigue: - La contrainte d'incurvation est négligée.
14 NC 11; CT c = 835 MPa ; - L'angle d'enroulement sur chaque poulie sera pris
égal à a = 1T radians.
CT, = 1 080 MPa; CT D = 604 MPa . - On connaît la relation classique entre les tensions du
brin tendu (n et du brin mou (t) de la courroie:
T= td".
QUESTIONS Ainsi ~ue l'expression de la tension initiale de pose:
l' Quelle doit être la section minimale du corps de T+t
To = -2-'
bielle?
2' Le corps de bielle est modélisé par un prisme de - On se place dans le cas où la courroie supporte un
section S = 160 mm 2 et de longueur 1 = 320 mm. Le effort maximal d'extension correspondant à la contrainte
module de Young de l'acier est E = 2 .10 ~ MPa. Quel est CT = CT pe'
le raccourcissement maxi du corps de bielle?
QUESTIONS
Nota: Nous verrons au chapitre 9 que cette bielle se
calcule au flambage. l' Calculer les tensions T et t des deux brins de la
courroie.
RÉPONSES 2' Calculer la tension initiale de pose To'
2
S"" 100 mm 3' Calculer le couple maximal transmissible au niveau de
2' 6.l = 0,6 mm. la poulie motrice.

79
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité

RÉPONSES QUESTIONS
1° T = 840 N, t = 327,3 N. 1" Donner l'expression des contraintes principales fT x et
fT y '
2' T o = 583,65 N.
3° Mm = 23 Nm. 2° Donner l'expression dans le repère principal
(M, X, Y) d'une contrainte ê(M, li) telle que
_ - -rr
[1] La partie utile d'une éprouvette pour essai de (X, li) = tp avec (n, Z) = "2 .
traction est un cylindre de section droite ~ = 100 mm 2
et de longueur 10 = 100 mm. 3° Donner l'expression de la contrainte tangentielle maxi-
L'effort maximal d'extension permettant de déterminer male, Pour quelle valeur de tp est-elle obtenue?
la contrainte limite élastique est Fe = 32000 N. 4° Application numérique relative aux questions précé-
On donne pour l'acier utilisé: le coefficient de Poisson: dentes, On prendra: e = 5 mm, d = 150 mm,
v = 0,3 ainsi que le module de Young E = 2.10 5 MPa. l = 220 mm, p = 20 MPa.

RÉPONSES
QUESTIONS 10 pd. pd
uX=2e' u Y =4e·
1° Quelle est la limite élastique fT e de cet acier,
2° ê(M,n) = uxcos <pX + uysin <pY.
2° Au cours de l'essai, quelle est la valeur maximale
atteinte pour les contraintes tangentielles? Pour quelle 3 1'T nt 1max = pd
0

8 e pour <p = "4 .


TC

orientation de la facette? 4° U x = 300 MPa; Uy = 150 MPa, l'Tnt 1max = 75 MPa.


3° Quelle erreur relative commet-on sur l'expression de
la limite élastique lorsqu'on néglige la contraction de la ~ Trois barres de même section S, construites dans le
section droite? même matériau de module de Young E sont suspendues
à un bâti supposé indéformable.
Hypothèses (fig. 4.19)
RÉPONSES
1° U e = 320 MPa.
2' l'Tnllmax= 160 MPa, <p =±-i.
/1u e
3° - = 0,017 % (tout à fait négligeable).
u,

[I]un réservoir d'épaisseur e faible devant les autres


dimensions contient de l'air c0!l1primé à la pression
effective p. Ce réservoir a la forme générale d'un
cylindre de diamètre extérieur d et de longueur 1. Les
deux extrémités du réservoir sont deux calottes sphéri-
ques de même épaisseur e.
Considérons un point M de la surface cylindrique a
extérieure. On admettra sans démonstration que l'état
de contrainte est le même en tout point M de la surface
extérieure du cylindre et que les directions principales
-->
des contraintes en M sont (fig. 4.18) : p Fig. 4.19.

-->
Les liaisons en A, n, C,
adhérence d'axe z.
°
sont des liaisons pivot sans
Z
Le poids des barres est négligé.
On donne a = 30° .
En 0, on suspend une masse de poids P.
NI' N 2, N 3 désignent l'effort normal dans les barres.

QUESTIONS
1° Etudier l'équilibre de l'axe 0 et montrer que le
système est hyperstatique.
r Exprimer la relation entre les allongements des trois
barres. On négligera la variation de a,
3° Exprimer les efforts normaux dans les barres.
Fig. 4.18.
4° Ondonne:S=I00mm 2 , IIPII = 6 000 N, a =30°,
Calculer les contraintes d'extension dans les trois barres,
(M, X) tangente au cercle de section droite en M;
(M, Y) parallèle à l'axe du réservoir en M; RÉPONSES
(M, Z) rayon du cylindre en M. 1° Système de 4 résultantes coplanaires et concourantes
On admet que la contrainte principale U z est nulle. En en 0, 3 forces inconnues pour 2 équations algébriques
fait elle est petite par rapport à u x et u y. d'équilibre.

80
2" !1/ 1 = !1/ 3 "" !1/zcos a. QUESTIONS
2
3" N 1 - 3
_ N
_ Pcos a .
NZ= -
-_.:.P_-
l'Exprimer l'effort normal d'extension dans le fil en
- 1 + 2 cos 3 a ' 1 + 2 cos 3 a .
fonction de P et de al.
, 3P 4P
Pour a = 30 : NI = N 3 = 4 + 3 N2 = 4 + 3 J3; J3 . 2" Exprimer l'aUongement relatif~ du fil en fonction
4' CT I = CT 3 = 19,57 MPa; CT 2 = 26,09 MPa. de al.

œ Un fil en acier de longueur / = AB et de section


S est lié en A et B à deux pièces fixes par deux liaisons
3" Exprimer l'aUongement relatif ~ du fil en fonction
de l'effort normal N.
pivot parfaites. On suspend au milieu 1 du fil une masse
de poids ft et le fil prend la configuration élastique 4" Dans le résultat de la 2" question on peut négliger
al 2 par rapport à 2. Exprimer Il' = a en fonction de
AI'B.
Soit E le module de Young de l'acier constituant le fil. P.
Hypothèses (fig. 4.20) 5' Application numérique: l = 320 mm ; P = 200 N ;
Le poids du fil est négligé. Il n'y a pas de tension initiale E=2.10 5 MPa; S=4,9mm 2•
de pose.

RÉPONSES
B
A
ex
-H--~--fr
,8
1" N
P
= 'l";; .
/' !1/ a Z
2"
T=2_a 2 '
--t
p Fig. 4.20. !1/ N
3"
T= ES'
1
Les défonnations sont supposées petites et on écrira:
4" / ( P ) J
a = '2 ES .
tan a s=tI:l: a; sin a ~ a ;
Z
5" a = 9,42 mm; a "" 59 X 10- 3 rad;
a !1/
cos a = 1 - 2" (a radians) . T 5
= 173 X 10- mm; N = 1695 N.

81
o cisaillement simple
Dans le cas particulier d'une poutre droite tendue et compri-
mée suivant ses directions principales X et Y et telle que
cr y = - cr x' nous avons vu au chapitre 3, paragraphe 5.4 que
11'
pour toutes les sections de normale n telle que (X, n) = ±
-+ -+ -

"4
la contrainte en un point quelconque est telle que:
cr n =0 et 1 Tnt 1 = 1 cr xl .
crx est constant pour une poutre tendue, il en résulte que
T ntest constant en tout point d'une telle section.

La définition du cisaillement simple s'applique à


une section droite donnée (S) de la poutre et non à
l'ensemble de cette poutre. La ligne moyenne de la
1.1. ETAT DE CISAILLEMENT PUR poutre peut ne pas être rectiligne.
La section droite (S) peut avoir une forme quelcon-
que.
Dans une section (5) de normale ïi (fig. 5.1) l'état La sollicitation de cisaillement simple est pratique-
de cisaillement pur est caractérisé en tout point de ment irréalisable expérimentalement, on peut
cette section par une contrainte normale nulle et cependant s'en rapprocher dans certains cas.
une répartition uniforme de la contrainte tangen-
tielle

Un =0
'riMe (5) {
'Tnt =ete·
2.1. ACTION D'UNE CISAILLE
(fig. 5.2)

Fig. 5.1.

1.2. CISAILLEMENT SIMPLE

Une section droite (5) d'un solide (E) est sollicitée Fig. 5.2.
au cisaillement simple si la réduction au centre de
surface G de (5) du torseur des forces de cohésion
Sous l'action des deux résultantes F et - F exercées
par les deux couteaux de la cisaille, la poutre

(~l
(E) tend à se séparer en deux tronçons (E 1) et
{'Gcoh } = est telle que (E 2 ) glissant l'un par rapport à l'autre dans le plan de
G MG la section droite (S).
82
2.2. AXES D'ARTICULATION (fig. 53)

3.1. MODÉLISATION (fig. 5.6)

L'étude expérimentale est réalisée avec une poutre de


section rectangulaire parfaitement encastrée, sur
laquelle on applique un effort variable i uniformé-
ment réparti et situé dans une section droite (S') à
une distance très petite .ix de la section d'encastre-
ment (S).
Ya
~x

B
(a) Fig. 5.3. (b)

Dans le cas de la figure 53.a, il y a une seule section A


(S) sollicitée au cisaillement.
Dans le cas de la figure 53.h, il Y a deux sections (S')
(S) et (S') sollicitées au cisaillement.
Dans les deux cas le moment résultant MG du torseur
--> -->
de cohésion {lJcoh } n'est pas nul. F = r,~F
Le calcul au cisaillement des sections (S) et (S') n'est
donc qu'une première approximation. Dans la prati- Fig. 5.6. (P)
que ce calcul n'intervient que pour une vérification de
résistance. Ce sont les conditions de matage (pièces Considérons le tronçon (E]) de (E) (fig. 5.7).
fixes) et de graissage (pièces mobiles) qui vont
déterminer les dimensions d'une clavette ou d'un axe Ya ('1l a ) ('1l) y
d'articulation, d'où par exemple la possibilité d'évider ~x
un axe de piston pour réduire l'inertie des pièces en B
mouvement.

2.3. RIVETS (fig. 5.4)


A
(E 1)
~----

(S')
-~
G

( S)
------ x xa

La section (S) du rivet est principalement sollicitée Fig. 5.7.


au cisaillement. Le moment résultant MG du torseur
--> -->
F= UF
de cohésion {lJcoh } n'est pas nul, il en résulte une La réduction au centre de surface G de (S) du torseur
flexion du rivet (fig. 5.5) dans le cas de glissement des des forces de cohésion s'écrit:
tôles et s'il existe un jeu entre le rivet et son

I
logement.

G
R
-
MG
= -
= - GD "F--
i )

En projection dans le repère :R = (G, x, ;, z) lié à la


section (S) on obtient:
Fig. 5.4. N =0 M1=0
Ty = llill; Mfy = 0
Tz = 0
M fz = - Ilili .ix
soit

Fig. 5.5.
11;11 (1)
G 10
83
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité

Pour que cette modélisation soit conforme à la La valeur de k varie avec les dimensions de l'éprou-
définition de sollicitation au cisaillement de la section vette.
(S), il est nécessaire que .1x soit nul, ce qui n'est pas On constate qu'avec:
possible. On peut par contre réaliser l'essai avec un
.1x très petit, alors on peut négliger M fz = O. - en abscisse, le rapport .1y appelé glissement
.1x
relatif ou déviation y en un point de la section droite
(sans unité) ;
3.2. RÉSULTATS De: L'ESSAI - en ordonnées, le rapport Il ~ Il appelé effort
unitaire de cisaillement (en MPa).
Au cours de l'essai, la section droite (S') (fig. 5.8)
glisse transversalement de .1y par rapport à (S). On Nous obtenons des courbes identiques qui ne dépen-
admet que ce glissement se fait sans déformation dent que du matériau de l'éprouvette.
interne de (S) et (S'). On note:

(1)

(S)
(S') 1 Eprouvette G est le module d'élasticité transversale ou module
A -iG-------
de Coulomb.
1 (E 2 )
/
y = i: est le glissement relatif ou déviation.

--> --> Unités:


F='LI1F
/ Fig. 5.8. Il ft Il (en newton); S (en millimètre carré); .1y et
.1x (en millimètre) ; G (en mégapascal).
Donnons les valeurs moyennes de G pour certains
La courbe enregistrée (fig. 5.9) au cours de l'essai matériaux:
donne la relation entre l'intensité de la force
Aluminium: 28000 MPa
ft et le glissement transversal .1y de la section AS13; AU4G: 32000 MPa
(S') par rapport à (S).
Fontes: 40000 MPa
Cuivre: 48000 MPa
F(N)
Aciers: 80000 MPa
B Tungstène: 160000 MPa
c

l1y(mm)
o Fig. 5.9.

Sur la courbe figure 5.9 on distingue deux zones: 5.1. CONTRAINTE MOYENNE DE
- la zone DA des déformations élastiques ou CISAILLEMENT
domaine élastique;
- la zone ABC des déformations permanentes ou Considérons l'équilibre du tronçon (El) (fig. 5.10).
domaine plastique.
y

Dans la zone des déformations élastiques il y a


proportionnalité entre le glissement transversal .1y et
l'effort de cisaillement Il ft II·
----
x xo

Fig. 5.10.

84
x
:R.o = (A, o, Yo, zo) est le repère lié à la poutre. tangentielle moyenne limite élastique T.
:R. = (G, X, y, z) est le repère lié à la section

"~;
(S).
Nous avons vu au paragraphe 3.1 ci-dessus que la (2)
réduction du torseur des efforts de cohésion au centre l 1
de surface G de la section (S) s'exprime par:
De la même façon on détermine la charge maximale
F max et la contrainte tangentielle moyenne de rupture
'T,..

d'où: ~
~.
(3)

Mf.y = 0;
5.3. CONTRAINTE PRATIQUE DE
Soit di
l'effort de cohésion que (E 2 ) exerce sur CISAILLEMENT
(El) en un point M de la section (S). Si on admet que
.ax est très petit et qu'en conséquence Mf. = 0 on se Elle est définie par :
trouve alors dans les conditions du cisaillêment sim-
ple. Dans ce cas théQ!jque nous admettrons que les
efforts de cohésion d! sont uniformément répartis
dans la section (S) et parallèles à 1'.
On en déduit que:
l "<' 1 (4)

CT x = 0 s est un coefficient de sécurité.


Si l'utilisateur n'a pas la possibilité de réaliser un essai
et
-.
C (M, x)
-. di -. .
= dS = T xy y de cisaillement pour déterminer Te' il est possible
d'utiliser les valeurs approximatives suivantes en
fonction du type de matériau:
Si di
est uniformément réparti dans (S) il en résulte
que T x est uniformément répartie dans la section
droite (S). Cette hypothèse n'étant qu'approximative Acier doux: (CTe ";; 270 MPa)
et pour éviter toute confusion avec la vraie valeur de Alliages d'aluminium T. = 0,5 CT.
la contrainte tangentielle en un point M de (S), nous
noterons: Aciers mi-durs:
(320,,;; CT.";; 500 MPa) T. = 0,7 CT.

(1) Aciers durs: (CT. "" 600 MPa)


Fontes Te = 0,8 CT.

REMARGUE
5.4. CONDITION DE RÉSISTANCE
Si la direction de T est quelconque dans (S) : AU CISAILLEMENT

T = TyY + Tzz La condition de résistance au cisaillement s'écrit:


1 d'où ITI=JT;+T;. Tmax~Tp.

Dans la plupart des cas T max est difficile à déterminer,


on se contente donc le plus souvent de l'expression
approchée:

5.2. CONDITION DE RÉSISTANCE 'Tmoy";;'T p

soit
En utilisant la courbe, figure 5.9 de l'enregistrement
de l'essai de cisaillement on détermine la charge (5)
limite élastique F. et on en déduit la contrainte

85
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité

tel que dans (x, y, i)


A(gaz .... 1) = - Il A(gaz .... 1) Il y
2
'Tf 56
La figure 5.11 représente l'axe d'articulation 4 qui Il A (gaz .... 1) Il
-
= PI S = 0,7 x - 4 - = 1724 N.
dans un compresseur assure la liaison pivot d'axe
(A, x) entre le piston 1 et la bielle 2 par l'intermé- d'où:
diaire du coussinet 3.
{T:>(gaz .... I)}= {-~724~} .
o 3 4 A 0 0 (x,y.z,

• Si on néglige les actions dynamiques sur la bielle 2 celle-ci


est en équilibre sous l'action de deux glisseurs dont les
résultantes ont pour support l'axe de la bielle. On en déduit
que dan~ la position de la figure, le torseur des actions de
contact du coussinet 3 sur l'axe 4 est modélisable en
_ 1:) ___
A par un glisseur:

x {T:>(3 .... 4)} = {A~3 . . ~)} tel que dans (x, y, i)


A MA =0

{T:>(3 .... 4)} = {~(3"" 4) O}


o .
A 0 o (x, y,1)

1= 1Ad • La liaison du piston 1 avec le cylindre 0 est modélisable


par une liaison pivot glissant sans adhérence. L'action du
cylindre sur le piston est donc modélisable en A par le
Fig. 5.11. torseur:

Le plan (A, y, z) est un plan de symétrie pour le X(O"" 1) L(O .... I)}
{T:>(O .... I)}= 0 0 .
mécanisme et pour les charges qui lui sont appliquées. A
{ Z(o .... l) N(O-.l) (x,Y.n
Le diamètre du piston est D = 56 mm et la pression
effective maximale qui s'exerce sur le piston est L'équilibre de E = {l, 4} se traduit par:
Pl = 0,7 MPa (= 7 bar) lorsque l'axe de la bielle est
confondu avec celui du piston. Le but poursuivi est le
calcul du diamètre de l'axe 4.
Le principe de ce calcul est le suivant: ce qui permet d'écrire en A et dans (x, y, i) :
- détermination directe des dimensions de l'axe 4 X(O .... 1) =0
d'après la condition de graissage (la condition de non - 1 724 + Y(3 -.4) = 0
matage étant moins contraignante ne sera pas prise en Z(O -. 1) = 0
compte). L(O .... I) =0
La pression admissible au contact 3-4 est: N(O-.I)=O
d'où Y(3 -.4) = 1 724 (N)
P3 ~4MPa;
soit
- vérification des dimensions trouvées ci-dessus en
calculant la contrainte moyenne de cisaillement dans o O}
l'axe. Le matériau de celui-ci est de l'acier doux XCl8 A
{01724 0
0 (1,y, Z')
.

pour lequel U e = 265 MPa.

QUESTION 1
Déterminer les éléments de réduction en A du torseur des
actions mécaniques { 'G (3 -. 4 )} . QUESTION 2

RÉPONSE En admettant que la pression moyenne sur le coussinet 3 a


pour expression:
On considère l'équilibre de l'ensemble E = {l, 4}.
• L'action de pression des gaz sur le piston 1 est modélisable F
en A par le glisseur: p""'Y = Id

et en adoptant pour la largeur 1 du coussinet la valeur


1 = 1,4 d déterminer le diamètre extérieur d de l'axe 4 en
fonction de la pression au graissage entre 3 et 4.

86
RÉPONSE Mf, dans les sections (8) et (8') qui dans cette hypothèse sont
sollicitées uniquement au cisaillement.
L'expression de la pression moyenne entre 3 et 4 permet On choisit un coefficient de sécurité s = 5. Déterminer le
d'écrire: diamètre intérieur di de l'axe 4.

P moy = RÉPONSE

soit
Il  (3 --> 4) Il La contrainte tangentielle limite élastique 1" e de l'acier doux
XCI8 a pour valeur approximative:
1,4 P moy

d =17,5mm. 1" e = 0,5 U e = 0,5 x 265 = 132,5 MPa .


On en déduit la contrainte pratique de cisaillement dans les
QUESTION 3 sections (8) et (8')

On se propose de vérifier l'axe 4 de diamètre d = 17,5 mm au 1"


p
=~
s
= 132,5
5
= 26 ' 5 MPa .
cisaiUement simple. On adopte pour cette construction un
coefficient de sécurité s = 5.
La condition de résistance au cisaillement a pour expres-
RÉPONSE sion: 1 ~T",; 1"p

La contrainte moyenne de cisaillement dans une section


(8) a pour expression:
soit
ITI (1)
l1"moy\ = 8 ·

Il y a deux sections (8) et (8') sollicitées au cisaillement.


Pour chacune d'elles l'effort tranchant a pour valeur: di ",; d2_ 41 TI = 175 2 _ 4 x 862
TT 1" p , TT x 26,5
Il  (3 -.4) Il = 1 724 = 862 N di"'; 16,2 mm.
ITI = 2 2

la relation (1) s'écrit:


QUESTION 5
862 x 4
11" moy 1 = 2 = 3,58 MPa . En Conction du résultat du 4' la rigidité de l'axe 4 vous paraît-
TTx17,5 eUe convenable? conclusion.
La contrainte pratique au cisaillement a pour expression:
RÉPONSE
L'épaisseur de l'axe 4 est très faible

Pour l'acier doux XCI8 on peut admettre que 1" e = 0,5 U e e = d- di = 17,5 -16,2 = 0 65mm.
d'où: 2 2 '

1" = 0,5 u e = 0,5 x 265 = 26,5 MPa Nous savons que le moment de flexion Mf, dans les sections
p s 5 (8) et (8') n'est pas nul. Il en résulte une déformation en
flexion de l'axe 4. Il faudra donc augmenter l'épaisseur de
1U mOl 1 est très inférieur à 1" p' on peut donc admettre sans l'axe 4 et en déterminer le diamètre intérieur par un calcul
calcu plus précis que l'axe 4 est largement vérifié au de rigidité en flexion.
cisaillement simple. A priori un diamètre intérieur di = 12,5 mm semble plus
convenable, ce qui correspond à une épaisseur e = 2,5 mm
QUESTION 4 pour l'axe 4.
En conclusion de cette étude, dans le cas d'un axe d'articula-
Compte tenu de la trés Caible contrainte tangentieUe moyenne tion avec mouvement relatif au contact de l'axe, la condition
dans la section (8) on décide d'évider l'axe 4. de graissage est prépondérante par rapport à celle de
Dans une première approche on néglige le moment de ftexion résistance au cisaillement.

87
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité

EXERCICES AVEC SOLUTIONS

l1J
La figure 5.12 représente la liaison pivot de la barre
1 avec le support 2 par l'intermédiaire de l'axe 3. L'axe 3
poulie. Cette clavette est en acier E24 pour lequel
U e = 215 MPa et Te = 108 MPa. On adopte un coeffi-
cient de sécurité s = 3.
est en acier E28 pour lequel U e = 250 MPa et
La pression maximale admissible au matage sur le flanc
Te = 125 MPa.
AB du contact poulie-clavette est supposée uniforme et
a pour valeur p = 30 MPa. On donne AB = 4 mm. On
admet que la résultante F des actions de contact sur le
flanc de la clavette est perpendiculaire à la surface de
contact et que son support est situé à la distance
ïd de l'axe de l'arbre 1.

QUESTIONS
l' Déterminer la norme de F.
2' A partir de la condition de non-matage du flanc de la
clavette, déterminer la longueur minimale J de ceUe-ci.
3' Vérifier la longueur de la davette à partir de la
condition de résistance au cisaillement de ceUe-ci.

RÉPONSES
.... l' IIFII = 4062,5 N .
F Fig. 5.12. 2' 1 ~ 33,85 mm.
3' 1 ~ 11,28 mm.
Il Il
L'effort maximal sur 1 est F = 3000 N.
[J] La figure 5.14 représente un plancher 3 en appui
Pour cette construction on adopte un coefficient de plan parfait sur une plaque 2 en acier. Cette plaque est
sécurité s = 2,5. soudée sur un poteau 1 en tube d'acier de diamètre
extérieur d = 300 mm. La liaison 1-2 est obtenue par
QUESTION deux cordons de soudure continus de largeur 6 mm.
L'action du plancher 3 sur la plaque 2 est modélisable en
Déterminer l'effort tranchant dans la section de l'axe 3 A par un glisseur d'axe CA, x) tel que:
sollicitée au cisaillement et le diamètre d de cet axe.

RÉPONSE"

ITI =3000N; d~8,74mm.

œ La figure 5.13 représente la section d'un arbre


cylindrique en acier XCI8 pour lequel u e = 265 MPa.
Le couple transmis par cet arbre a pour valeur
M = 65 Nm. Un calcul préalable de résistance a permis
de déterminer le diamètre d = 32 mm de cet arbre.

3
2
QUESTIONS
1
l' Déterminer la surface de la section sollicitée au
d
cisaillement pour l'ensemble des deux cordons de sou-
dure.
1 l' Détenniner la contrainte moyenne de cisaillement
dans chaque cordon de soudure.
------~-------
Fig. 5.13.
On se propose de déterminer la longueur d'une clavette
RÉPONSES
parallèle, forme B Cà bout plat), de section 10 x 8 l' s= 11309,7mm2•
destinée à la liaison en rotation de cet arbre avec une 2' T moy = 5,3 MPa.

88
[!J p~~r p~~;~~~~ l~-chai~; cinématique U'illle machine On se propose de déterminer le diamètre d de l'axe 13.
La figure 5.16 b précise le repère jl, = (D, X, ji, i) lié à
on utilise au niveau de la liaison des arbres 1 et 2
l'axe 13.
(fig. 5.15) un dispositif de sécurité qui comprend un
Unités: longueur en millimètres, force en newton.
manchon 3 et deux goupilles 4 et 5.
Les actions mécaniques sur l'axe 13 des paliers 14 et 15
et du levier oscillant 5 sont modélisables respectivement
en A, B, C par les glisseurs:

tel que: A(l4-+13)=-3600ji

{'b(l5 -+ 13)} = B {:(l5 -+ 13)}

tel que: B(l5 -+ 13) = - 3 600 ji


Fig. 5.15.
{'b(5 -+ 13)} = c {;(5 -+ 13)}

Le diamètre des arbres 1 et 2 est de 20 mm. On fixe la


valeur maximale du moment du couple à transmettre à
Pl(l -+ 2) Il = 60 Nm. tel que : ë (5 -+ 13) = 7 200 ji.
Les goupilles 4 et 5 ont le même diamètre d, elles sont en La figure 5.16 a montre d'une part que l'axe 13 présente
acier A33 pour lequel fT, = 330 MPa et T, = 150 MPa. deux sections (S,) et (S2) sollicitées au cisaillement et
d'autre part qu'un graissage est prévu pour la liaison
QUESTIONS pivot 5-13 entre les sections (SI) et (S2).
La pression admissible de graissage a pour valeur
1° Déterminer l'effort tranchant 1 TI dans les sections p = 15 MPa.
sollicitées au cisaillement. L'axe 13 est en acier XC 18 pour lequel fT e = 265 MPa et
2° Déterminer le diamètre d des goupilles. Te = 150 MPa. On adopte un coefficient de sécurité
s = 3.
RÉPONSES
1° ITI = 3000N. QUESTIONS
2° d= 5 mm.
~Lafigure 5.16 représente en coupe la liaison pivot 1° Déterminer le diamètre d de l'axe 13 à partir de la
du levier oscillant 5 avec le bâti d'une presse pneumati- condition de graissage.
que. Cette liaison pivot est obtenue à partir de l'axe 13 et r Déterminer T p et vérifier l'axe 13 à partir de la
des paliers 14 et 15 liés au bâti o. condition de résistance au cisaillement.

D
, Y
--> "<t
A (14-->13) A C\J

(Sd
, _(0
C')
-->

ilS,) (0
• C')
C (5-->13)

-->
B (15-->13) "<t
C\J

13

(a) (b)
Fig. 5.16.

89
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité

RÉPONSES QUESTIONS
IOd=15mm. r A partir de la condition de résistance à la compression
2° T p = 50 MPa; T un;fonne = 20,37 MPa. du poinçon et de la condition de cisaillement de la tôle,
On peut donc admettre sans calculer T max que T max <: T p" déterminer la relation littérale liant d et e.
2° Dans ces conditions déterminer l'épaisseur maximale
de la tôle et le diamètre d du plus petit disque qu'on peut
poinçonner dans cette tôle.

œ On se propose d'utiliser une poinçonneuse pour


decouper des disques de diamètre d et d'épaisseur
3° QueUe est l'épaisseur maximale e de cette tôle pour
découper des disques de diamètre d = 10 mm?

e dans une tôle en acier 10FI pour lequel T, = 200 MPa. RÉPONSES
On utilise un poinçon de diamètre d en acier 20NC6 4 eT, S
pour lequel CT, = 980 MPa. On adopte pour le poinçon l"d;,.--
un coefficient de sécurité s = 2,45. CT,

Le poinçon exerce sur la tôle un effort tranchant 2° d;,. 3,57 mm; e". 1,78 mm.
maximal de valeur 1TI = 4000 N. 3' e". 0,636 mm.

90
torsion simple
"
~
\ ~
M Gl G, \ M G2

1
1
1.1. DÉFINITION 1

Considérons un solide E et une section droite « ligne moyenne »


(S) de centre de surface G (fig. 6.1).
Soit :R(G, X, ji, z) le repère de définition des sollici- Fig. 6.2.
tations lié à la section (S).
y --> --> .
M GI et M Gz ont pour support la ligne moyenne et sont
tels que:

--
x

Fig. 6.1.

La section droite (S) de E est sollicitée en torsion


simple si dans st les éléments de réduction du
torseur de cohésion s'expriment par:
2.1. ESSAI DE TORSION SIMPLE
{'Gooh } = (R =Ô )
G AI;; = Mt x (x, J, i)
Le solide de fonne cylindrique de révolution est
parfaitement encastré à son extrémité gauche suivant
la section droite (SI) de centre de surface G I
1.2. HYPOTHÈSES SUR LE SOLIDE (fig. 6.3).

- Le solide est un cylindre de révolution.


- Le poids du solide est négligé.
- La surface du cylindre est parfaitement polie.

1.3. ÉTUDE DE CAS


Un arbre cylindrique de révolution (fig.6.2) est
sollicité en torsion simple dans toutes ses sections
droites (S) lorsqu'il est soumis à ses deux extrémités
à des liaisons dont les torseurs associés se réduisent à
deux torseurs couples opposés. Les moments de ceux-
ci sont parallèles à l'axe du cylindre.

G,lk.l et Fig. 6.3.

91
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité

On trace avant l'essai une génératrice M]MZ du


cylindre. On applique à l'extrémité droite de la 2.2. ANGLE UNITAIRE DE
poutre sur la section (Sz) de centre de surface TORSION
G z un système d'actions mécaniques de liaison modé-
lisable en G z par un torseur couple:
Définition
Dans la zone des déformations élastiques, on
appelle angle unitaire de torsion, la déformation
angulaire relative (J entre deux sections distantes
de l'unité de longueur:
On fait croître I/M;;zllà partir de zéro et on mesure

~.
les déformations de la poutre. On constate que:
(2)
- toute section plane et normale à l'axe du cylindre
reste plane et normale à l'axe;
-- la distance entre deux sections droites données
reste sensiblement constante;
Unités: a en radians, x en millimètres, (J en rad/mm.
- le déplacement d'une section droite (S) est uni-
quement une rotation d'angle a autour de son axe et D'après la relation (1) on note que (J = k = Cte.
Dans la zone DA des déformations élastiques
cette rotation est proportionnelle à sa distance
x à la section encastrée (SI): (fig. 6.4). on peut écrire que: M Gz = Aa
soit
a =kx. (1)
(3)
La génératrice MIMz se déforme donc suivant une
hélice M 1M 2. Lorsque IIM;;zllcroit, un dispositif
enregistreur permet de mesurer a.
La figure 6.4 représente l'enregistrement d'un essai
de torsion simple. La courbe obtenue est semblable à
celle de l'enregistrement de l'essai d'extension.

3.1. EFFORT DE COHÉSION DANS


UNE SECTION DROITE

B La théorie de l'élasticité permet de démontrer que


dans un Jian de section droite (S) les forces de
cohésion d! sont dans le plan de la section droite et
normales au rayon GM (fig. 6.5). On en déduit qu'en
tout point M de (S) la contrainte normale est nulle

Soit M(x, YI' z\) le repère direct tel que x est la


normal~ extérieure à (S) et tel que
~ GM fi )
YI = IIGMII (lg. 6.5 .
Fig. 6.4.

Nota: Pour alléger les écri~es nous désignerons par


M G2 la nonne du vecteur M G2 "

• Dans la zone DA pour laquelle M Gz <: MA' l'angle


a est proportionnel à M Gz ' Si on annule M Gz la
déformation a disparait. La zone DA correspond
donc à une zone de déformation élastique.
• Dans la zone AB pour laquelle M Gz :> MA la
déformation devient plus importante et en partie
permanente. L'essai se termine en B par la rupture de
l'éprouvette. Fig. 6.5.

92
Torsion simple

Dans le repère M(x, YI' 2 1 ) on peut écrire que:

ê(M, x) = T ", • il
TXE,
est la composante algébrique sur il du vecteur
contrainte ê(M, x). _
~ df
Par définition: C(M, x) = d8' x

on en déduit que:

ii1 = T XE
1
dS. il (4) x

Fig. 6.7.

L'effort de cohésion en M a pour expression:


3.2. LOI DE HOOKE
d7 = T xZI dS . il .
Si nous considérons (fig.6.6) un petit élément de
longueur .:1x d'une fibre avant et après déformation, Dans la zone des déformations élastiques, y M est très
on constate que celui-ci a subi une déviation 'Y M tout à petit d'où:
fait comparable à celle que nous avons observé dans
l'étude du cisaillement simple. La loi de Hooke pour arc Mo M = ap = y MX.
les contraintes tangentielles s'exprime par:
La déviation y M s'exprime alors par:

TM = Gy M 1· (5)

G est le module d'élasticité transversale ou module de d'après (2) on obtient:


Coulomb.
'YM= fJp.
y
La relation (5) s'écrit alors:

M1 Mo (6)
-.......t. M

~ - - - - - ~--
--r....

- x T XZ] est la composante algébrique sur 2 1 de la


contrainte ë (M, x). G est le module d'élasticité
transversale ou module de Coulomb. p est la distance
du point M au centre de surface G de (S).
!'J.x () est la valeur algébrique de l'angle unitaire de
Fig. 6.6. torsion.
Unités: T XZI en MPa, G en MPa, () en rad/mm,
Unités: TM en mégapascals, G en mégapascals, p en mm.
y M en radians. Dans l'expression (6) G est constant pour un matériau
donné et () est constant tout le long de la poutre, donc
la valeur absolue de T XZI est proportionnelle à
3.3. RÉPARTITION DES p d'où la répartition de T xzl (fig. 6.8).
CONTRAINTES DANS UNE
SECTION DROITE (S)

Considérons une section droite (S) distante de


xde (S1) (fig. 6.7). Soit Mo un point de (S) situé à la
distance p de G. Après déformation Mo vient en
M tel que

(GAia, GAi) = a

et (A1;Mo, A1;M) = Y M' Fig. 6.8.

93
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité

La contrainte en un point de la ligne moyenne est fréquence d'utilisation. Pour assurer une rigidité
nulle. convenable de la transmission, on impose une limite à
La ligne moyenne est appelée fibre neutre. l'angle unitaire de torsion:
La contrainte est maximale au point M le plus
éloigné de la fibre neutre. On pose généralement:
B ,.:; B limite 1· (8)
Pmax = Il.
On adopte généralement:
Blimite = 0,5' /m

soit B'imite =
TT
0,5 x 180 x 10
- 3
ra d/mm.

4.1. ÉQUATION DE DÉFORMATION


ÉLASTIQUE

Dans une section droite (S) le moment en G du


torseur des efforts de cohésion a pour expression
(fig. 6.7) :

5.1. EXPRESSION DE LA
d'après la relation (4) du paragraphe 3.1 on peut CONTRAINTE DE TORSION EN
écrire que: FONCTION DE Mt
--+
MG - Il
= $(S)PYl T xz1 dSz- j
Nous avons vu au paragraphe 3.3 que dans une
--->
MG = $ (S) pT xZI dS x- . section droite, la contrainte en un point M situé à la
distance P de la fibre neutre s'exprime par la relation:
Le moment de torsion en G a pour expression:
T XZ1 = GBp.
---> -
Mt=M G • X
soit Ml = $(s) pT xZI dS. Nous avons vu au paragraphe 4.1 que le moment de
torsion Ml au centre de surface G d'une section droite
D'après la relation (6) on peut écrire alors que: s'exprime par la relation: Mt = GBJ o.
En éliminant l'angle unitaire de torsion B entre ces
Mt = $(S) GBp 2dS = GB$(S)p 2 dS. deux expressions on obtient:

Nous avons vu au chapitre 2 que $ (S) P 2 dS est le


moment quadratique polaire Jo de (S) par rapport à
l'axe (0, x), d'où: (1)

~ = GfJl o 1. (7)
Dans cette relation (1) :
T xZI est algébrique (T M = T XZj • z,) ;
Unités: Ml en Nmm, G en MPa, B en rad/mm, -+
Jo en mm4 . Ml est algébrique (MI = Mt x) ;
P est positif (distance entre G et M) ;
Nota: Dans la relation (7) MI et 0 sont algébriques.
Jo est positif.
Unités: Mt en Nmm, Jo en mm4 ; P en mm,
4.2. CONDITION DE RIGIDITÉ T XZ, en MPa.

Dans certains cas Mt n'est pas constant tout le long de


Dans les applications où l'arbre de transmission la poutre (arbre soumis à trois torseurs couples).
tourne relativement vite (N:> 750 tr/min) on doit Désignons par 1Mil max le moment de torsion maximal
limiter les déformations de torsion de l'arbre pour dans la poutre. Désignons par v la valeur maximale
éviter les vibrations importantes et surtout pour de p (dans le cas de notre étude v = R, rayon de
éloigner les fréquences critiques de rotation de la l'arbre cylindrique de révolution).

94
Torsion simple

La contrainte maximale de torsion s'exprime alors


par: 5.3. CONDITION RÉELLE DE
RÉSISTANCE A LA TORSION

(2) Validité de l'hypothèse initiale sur le


solide
Les relations précédentes ont été établies dans le cas
d'une poutre cylindrique de section circulaire cons-
Unités: 1T xz1 1max en MPa, IM,I max en Nmm, Jo en tante. Dans la réalité, pour transmettre un couple il
mm4, ven mm. est nécessaire de monter sur l'arbre, des poulies, des
roues dentées, etc.
Nota: Dans le cas de notre étude, la section droite est La liaison en rotation de ces organes de transmission
circulaire de diamètre d. Le rapport (~ ) quelque- du couple est obtenue généralement par l'intermé-
diaire de clavettes, de cannelures ou de goupilles.
fois appelé module de toniÏon a pour expression: La liaison axiale de ces organes de transmission du
10 7Td 3
couple, les conditions d'usinage des portées cylindri-
v=16' ques pour ces organes et pour les paliers de guidage
en rotation de l'arbre, nécessitent des dégagements et
épaulements divers. Pour toutes ces raisons la section
de l'arbre n'est pas constante tout le long de l'arbre.

5.2. CONDITION THÉORIQUE DE Concentration de contraintes


RÉSISTANCE A LA TORSION Les variations de section dues aux rainures de clavet-
tes, épaulements, etc., provoquent localement des
concentrations de contraintes. La contrainte théori-
Contrainte limite élastiqueT e que doit donc être multipliée par le coefficient
k de concentration de contrainte qui dépend essentiel-
C'est la contrainte correspondant au point MA lement des proportions et du type de variation de la
(fig. 6.4J qui limite dans l'essai de torsion simple la section.
plage des déformations élastiques:
Exemples
MA - Variation de diamètre pour épaulement et congé
Te = (~) .
(fig. 6.9 J.

Nota: Cette contrainte limite élastique est sensible-


ment la même que cellé trouvée lors de l'essai de
cisaillement.
Fig. 6.9.

Contrainte limite pratique Tp


C'est le rapport de la contrainte limite élastique par
~Dld
0,1 0,05 0,02

1,7
1,09 1,3 1.5
un certain coefficient de sécurité s:
1,2 1,5 1,7 2,5

1,5 1,7 2,2 2,7


(3)

- Rainures de clavetage (fig. 6.10 J.


Le coefficient s dépend du type de construction
réalisée.

Fig. 6.10.
Condition de résistance
Elle s'exprime par la relation:
rie 0,5 0,3 0,2 0,1
(4) k 2,1 2,7 3.5 5,4

95
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité

Condition réelle de résistance à la


torsion
Elle s'exprime alors par:

kiT xz 1 lmax "" T


p (5)

k est le coefficient de concentration de contrainte de


torsion, déterminé par l'usage de tableaux ou
d'abaques appropriés.

z,
5.4. CAS PARTICULIER DES
MATÉRIAUX POUR LESQUELS Fig. 6.12.

L'état de cisaillement pur suivant les axes (M, X) et


C'est le cas de la fonte pour laquelle la contrainte (M, Y) permet d'écrire que (chapitre 3, paragra-
limite de résistance à l'extension est inférieure à la phe 5.4) :
contrainte limite de résistance au cisaillement. Dans
le cas d'un cylindre de révolution, la sollicitation de
torsion correspond à un état de cisaillement pur
(fig. 6.11). La construction graphique de M6hr (chapitre 3, para-
graphe 4.4.2) permet d'évaluer T xZl au point M.
Sur l'axe (M, X) on porte (fig. 6.13) :

MA = u x avec u X < 0
MB = u y= - ux'
---
Xl y
x

Fig.6.11.
A x
Nous avons vu au paragraphe 3.3 que la contrainte de
torsion est maximale sur la surface extérieure du
cylindre.
Considérons (fig.6.12) un petit élément abcd de
centre M dont les côtés ab et cd sont parallèles aux
génératrices du cylindre et les côtés ad et bc perpendi-
culaires à ces génératrices. La figure 6.12 montre la
disposition des contraintess tangentielles transversales Fig. 6.13.
T XZ, et des contraintes tangentielles longitudinales

T ZIX sur les facettes latérales de l'élément abcd.


Le cercle de M6hr est le cercle de diamètre AB.
On trace (B, x) tel que (X, x) = 45°.
T xZI correspond à la contrainte de torsion au point
(B, x) coupe le cercle de M6hr en e. Soit H la
M dans le plan de section droite (M, YI' z\) passant
projection de e sur (M, X). On en déduit que:
par M. Nous avons vu au paragraphe 5.4 du chapitre 3
qu'à l'état de cisaillement pur sur l'élément abcd
correspond un état d'extension et de compression
He = - T xzl '

d'égale contrainte suivant deux directions perpendicu-


laires (M, X, Y) inclinées de 45" par rapport aux Sur la figure 6.13 on voit que:
facettes latérales de l'élément abcd (fig. 6.12).
U x est la contrainte de compression et u y est la
contrainte d'extension, donc u x < 0 et u y > O. d'où

96
Torsion simple

En un point M de la surface extérieure du cylindre On constate que a est faible par rapport à et donc la '1 '2'
J'état de contrainte est donc tel que: sollicitation de flexion de l'arbre AB est négligeable devant
celle de torsion. Si on ne retient que la sollicitation de
l 'T ut 1torsion = 1 u y 1 extension •
torsion, on peut modéliser les actions mécaniques qui
agissent sur 1 de la façon suivante:

Dans le cas de la fonte on sait que: {T>(2_1)} = {6~} te1quedans:Jl.: M;=MAx


A MA
T r :> Ur extension .

Il s'ensuit que si l'on exerce une torsion jusqu'à .la {T>(3_1)}


{6 } tel que dans :Jl.: M; = MB X
B MB
rupture, celle-ci est due en un point M de la périphérie
à la sollicitation d'extension suivant la direction ~ ft
(M, Y), d'où l'apparition d'une fissure au point
{T>(4_1)} tel que dans :Jl.: E = - "2 = - 2S0 2
E {:}

M suivant une hélice inclinée à 45" par rapport aux


génératrices du cylindre. {T>(S _ I)} tel que dans :Jl.:
H {:}
Dans le cas de la fonte il faut donc choisir pour la
contrainte pratique T p de torsion la valeur correspon- ~ ft
H = -"2 = - 2S0 2
dant à (J" p extension qui est inférieure à T p cisaille-
ment.
{T>(6_1)} = D {:} tel que dans:Jl.: ft = S002.

On se propose de déterminer MA et M B ·
Exprimons tous ces torseurs au point C :

On considère une barre de torsion 1 en acier, {T>(2 _ I)} =

constituée par un cylindre de révolution de diamètre


d = 20 mm encastré à ses extrémités A et B dans
deux supports fixes 2 et 3 supposés indéformables
(fig. 6.14). {T>(4_1)}

y 6

a~D a
3 {T>(S _ I)}

x
{T>(6_1)} = { ft~}.
c cDl\F

Le principe fondamental de la statique permet d'écrire en


C:

ft ft
-"2 -"2 + ft = 6 (1)

Fig. 6.14.
..,...,+--
MA + M B + CE 1\ -
ft~
"2 ftcD4~
+ C l i 1\ - "2 + C 1\ F = 0 . (2)
0x z
La relation (1) ne comporte pas d'inconnue.
Une tige rigide CD perpendiculaire à AB permet par Ecrivons dans (A, X, y, 2) les équations de projection relati-
ves à (2) :
une liaison rotule 6-1 d'exercer en D une force
F perpendiculaire à CD et située dans le plan de
section droite passant par C. E et H sont les centres MA + Mn- a Il; Il + a Il; Il + b Il ft Il = 0. (3)
de deux roulements à billes dont l'angle de rotulage
est suffisant pour assimiler ces deux liaisons à deux L'équation (3) comporte deux inconnues MA et M B •
liaisons linéiques circulaires. E et H sont disposés Le système de forces est donc hyperstatique d'ordre 1.
symétriquement à la distance a de C. On obtient une deuxième équation à partir de l'étude des
On note: :R = (A, X, y, z). déformations. Soit a 1 la déformation angulaire de la section
On donne: AC = /1 = 0,30 m; C B = /2 = 0,40 m ; C par rapport à la section A. Soit a2 la déformation
d= 20 mm ; angulaire de la section C par rapport à la section B.
CD = b = 0,20 m; EC = CH = a = 0,02 m; Entre les sections fixes A et B on obtient:
Ilfll = 500 N; G = 8.10 4 MPa.
97
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité

Nous avons vu au paragraphe 2.2 que:

d'où
(4)
On considère un arbre cylindrique creux de diamètre
D'après la relation (7) du paragraphe 4.1 on peut écrire: intérieur d = 20 mm. Sa longueur utile entre les
sections A et B est 1 = 600 mm. Le diamètre extérieur
Mil M'2 D est à déterminer.
fJ'=ill
et fJ 2 =ill' Cet arbre est en acier pour lequel:
o 0
Dans la relation (4) exprimons fJ 1 et fJ 2 et simplifions par
Gl 0' on obtient:
Te = 130 MPa et G =8x 10 4 MPa .

La valeur maximale du couple à transmettre est de


50Nm.
Pour le tronçon AC, on peut écrire La variation de section entre A et B provoque une
concentration de contrainte de valeur k = 1,7. On
s'impose pour cette construction un coefficient de
sécurité s = 3.
Pour le tronçon CB, on peut écrire

Détermination de D à partir de la
d'où condition de résistance
La relation (5) du paragraphe 5.3 exprime la condition
(5) de résistance en tenant compte du coefficient k de
concentration de contrainte:
Les relations (3) et (5) permettent de déterminer MA et (1)
kiT xz 1 1max ,,;; Tp '
Ms'
Les relations (2) et (3) du paragraphe 5 nous permet-
tent d'écrire:

MA = - 42,857 (Nm); Ms = - 57,143 (Nm). et


Exprimons le moment de torsion le long de la poutre
AB:
- entre A et C :
Mil = - MA = 42,857 (Nm) ; La relation (1) s'écrit alors:

- entre C et B: klMtl max v Te


-~;--- ,,;;-
10 s
M '2 = Ms = - 57,143 (Nm) .
7T (D 4_ d 4)

La relation (2) du paragraphe 5.1 permet de déterminer la avec: 10 = 32 ;


contrainte maximale de torsion :
d'où
T 1 = IM,l max = 57143 x 16
16klM,I max D T
I
"'\ max ( ~ ) 1T203 --~-~-";;-.
e
1T (D 4 _ d 4) S

l 'T XZJ 1max = 36,3 MPa . .. t 16 x 1,7 X 5.10 D


4
130
N umenquemen : 4 4 ,,;; - •
L'angle dont a tourné la section C par rapport à la section 7T(D - 20 ) 3
fixe A est défini par la relation (7) du paragraphe 4.1.
130 7T(D 4 _ 20 4 ) - 3 X 16 X 1,7 X 5.10 4 D ~O
al
Mil = GfJ 1 ID avec fJ, =T 408,4 D 4 - 408.10 4 D - 6534,5127 .10 4 ~ O.
1

M'l'l 1Td 4 Notons


d'où al GI avec 10 = 32
o
f(D) = 408,4 D 4 - 408.10 4 D - 6534,5127.10 4 .
al = 42857 x 300 x 32 = 0,01 rad
8.104 x 1T X 20 4 Donnons à D différentes valeurs: a, b, etc.
al = 0,586 degré. Sif(a).f(b) <.0, alors a<.D<.b;

98
Torsion simple

d = 20 mm justifie le choix de départ: a = 24 ;


b = 26 comme valeurs d'essais de calcul:

f(24) =_2,77.~07} = 24<D<26


f(26) = 1,52.10

f(25) =-0,78.l0
f(25,5) = 0,33.10 7
7
}= 25<D<25,5. Nous nous limiterons volontairement à la détermina-
tion d'un ressort de compression à fil rond. Le calcul
d'un ressort d'extension se conduit avec la même
On choisira la valeur supérieure méthode mais celui-ci ne possède pas de limite « à
spires jointives» et les spires d'extrémité n'ont pas la
D=25,5mm.
même forme.

Détermination de D à partir de la
condition de rigidité
Le type de construction nécessite une défo~ation
8.1. DÉFINITION D'UN RESSORT
limite de l'arbre de 0,5· lm. Déterminer le dIamètre
DE COMPRESSION (fig. 6.15)
extérieur D de l'arbre creux.
Les relations (7) et (8) du paragraphe 4 permettent Les caractéristiques, ou paramètres de construction
d'écrire: d'un ressort hélicoïdal à fil rond sont les suivantes
Mt
- :s; (J limite , (2)
GI o

avec
(Jli'
Ill1le
=05x
,
~
180
x _1_ = 8,7266 x 10- 6 rad/mm.
103

Numériquement, (2) permet d'écrire


8.10 4 7T(D 4 _ 20 4 ).8,7266.10 -6 _ 5.10 4 x 32;;;. 0
2,1932 D 4 - 195,092.10 4 ;;;. 0
D~30,7mm.

La contrainte maximale obtenue pour


D
v = "2 = 15,35 mm a pour valeur :

k 1Mt 1"",x D

Tmax = kiT XZI 1""'x = (~)


Fig. 6.15.

1,7 X 5.10 4 x 32 x 15,35


D diamètre d'enroulement de l'hélice moyenne,
7T(30,7 4 _ 204 ) d diamètre de fil (normalisé; c'est un nombre
normal), .
T max = 18,25 MPa . n nombre de spires utiles. C'est le nombre de
La déformation entre les sections A et B s'exprime spires capables de se déformer. Ce n'est pas
par la relation (7) du paragraphe 4.1 ; forcément un nombre entier. Les tronçons
meulés à chaque extrémité et destinés à donner
une assise plane au ressort ne sont pas compris
MI = G(JI o dans la valeur de n,
MIL ho hauteur utile à vide.
a AB = (Jl = - -
GI o Nota: Lorsque tous les paramètres du ressort ne sont
pas définis par une référence au cahier des charges, on
5. 10 4 X 600 x 32 pourra adopter une proportion habituelle entre D et
a AB - --,...----.,....----:-
- 8.10 4 X 7T (30,7 4 - 204 ) d: .

a AB = 5,245.10- 3 rad

a AB = 0,3 degré.
99
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité

Axe de l'hélice~,
l
8.2. RIGIDITÉ moyenne
Ir
On sait que pour un ressort, dans la zone de ses /
déformations élastiques, il y a proportionnalité entre
la charge axiale notée P et la déformation correspon-
dante ou flèche notée f:

P = kE 1 avec f = (ho - h) .

ho = hauteur utile à vide;


----- ----....x
h = hauteur utile sous la charge P.
Le coefficient de proportionnalité k s'appelle la
rigidité du resssort et son unité est le newton par Fig. 6.17.
millimètre (N/mm).
Nota: Quelquefois on utilise la flexibilité du ressort, il
faut savoir qu'elle est égale à ~ et s'exprime en Considérons le torseur des forces de cohésion
millimètres par newton. {Ocah}' que (E z) exerce sur (El) à travers la section
(S) et exprimons ses éléments de réduction en
G.

8.3. SOLLICITATIONS DANS UN


RESSORT HÉLICoïDAL DE
COMPRESSION
Nous savons par ailleurs que (voir chapitre 3) :
Soit un ressort hélicoïdal en équilibre stable sous
(1)
l'action de deux torseurs de liaison d'extrémité se
réduisant à deux glisseurs opposés: {od et {oz} Exprimons {Ol} au point G, centre de surface de
(fig. 6.16).
(S)

D'après (1) on peut alors écrire que:


A est un point quelconque de l'axe de l'hélice
moyenne et P + P' = O.

Axe de l'hélice
moyenne
_1
.A
! R
--+
= -
---
MG = - (GA
P
"P).

Exprimons ces éléments de réduction du torseur de


cohésion dans le repère (G, x,.y, Z) de définition des
sollicitations. Pour simplifier le calcul nous prendrons
comme point A appartenant à l'axe de l'hélice, la
projection orthogonale de G sur celui-ci.
(S)

Ilpll sin a IIp- Il "2D cos a


{Ocah} Ilpll cos a IIp- Il "2D sin a
P'
G 0 0 (x, y, i)
1
Fig. 6.16. Exprimons les composantes dans (G, x,.y, z) du
torseur de cohésion:
Effectuons une section fictive (S) normale au fil et
considérons le système
au-dessus de (S). Soit
matériel {tronçon El} situé
G le centre de surface de la
effort normal :N - Il PIl sin a ;
section du fil dans (S) (fig. 6.17). effort tranchant : Ty = Il ft Il cosa ;

100
Torsion simple

moment de torsion : Mt

moment de flexion: Mf.y =

L'angle a est généralement assez faible; de l'ordre


de 6 à 8
0 0


0

Notons par exemple que sin 6


0
0,10 et que ""
z
cos 6 0,99. Compte tenu de ces valeurs, on peut
""

convenir de négliger l'effort normal et le moment de


flexion et d'exprimer l'effort tranchant et le moment
de torsion par excès. Fig. 6.18.,

N ",,0,
Ty "" Ilpll,
- D
Mt ""IIP/I"2'
Mfy ""0. L'expérience montre que pour les ressorts de très
grande rigidité (suspension de voiture, de camion, de
T.G.V.) pour lesquels le rapport ~ n'est pas négli-
Contraintes dues à la torsion et au
cisaillement geable, les premières fissures apparaissent à l'inté-
rieur de la spire.
Exprimons et analysons les contraintes correspondant Dans le cas d'un ressort de rigidité moyenne pour
aux sol1icitaLons de torsion et de cisaillement. lequel D "" 6 d, les relations (1) et (2) montrent que
Notons pour simplifier l'écriture: p /1 = P. Il

Contrainte maximale de torsion: Tl


ce qui nous permet de négliger T 2 par rapport à
Nous avons vu au paragraphe 5.1 que la contrainte Tl en faisant une approximation de 8 % environ.
Si le ressort doit être calculé avec précision il est
maximale est obtenue pour p = GM = v = ~ . nécessaire d'utiliser la relation (3).
-+ Si on s'autorise les approximations que nous venons
, - - -) te1que YI
Danslerepere(G,x'YI,zl - = GM
-+ on de voir, la contrainte maximale de torsion dans une
II GM I section droite (S) a pour valeur:
obtient:
8PD
1T 1max = 7Td 3 (4)
(1)

Contrainte moyenne de cisaillement : T 2 8.4. CONDITION DE RÉSISTANCE


En supposant en première approximation que la D'UN RESSORT
contrainte de cisaillement est uniformément répartie
dans la section on obtient:
Condition de résistance sous charge
T 4P (2) maximale
T2 = - = -2
.
S 7Td
Il Il
Si P max est la valeur maximale de p en fonctionne-
La figure 6.18 montre la répartition des contraintes ment normal, la condition de résistance à la torsion
TI et T2 dans une section droite (S) du ressort. On
s'écrit :
voit que Tl et T 2 ont même sens au point M situé sur
GA et à l'intérieur de la spire. Au point N situé sur
GA et à l'extérieur de la spire Tl et T2 sont de sens 'Tmax~Tp
contraire. Donc la contrainte résultante 7 définie
par:
7 = Tl + 72 est maximale en M. 8 PmaxD
avec T max = 3
7Td

101
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité

Condition de résistance sous surcharge avec l'angle unitaire de torsion


accidentelle
(7)
Il peut arriver accidentellement qu'un ressort soit
comprimé « à bloc» c'est-à-dire à spires jointives. On
doit s'assurer impérativement que la contrainte ultime Soit t>.f la flèche élémentaire axiale relative à
correspondante ne dépasse pas la limite élastique l'élément de longueur M du ressort:
D
t>.f"""2t>.a.
T ult =::: Te

D'après (7) : t>.f = ~ . () . M.


8 PultD 4
avec T ult = 3' 7Td
7Td D'après (5) et en posant /0 = 32 :
2
t>.f=8PD • M . (8)
Limite élastique de l'acier à ressort 7TGd 4
Les aciers à ressort ont des caractéristiques élastiques
élevées. Citons par exemple l'acier au chrome vana- La flèche totale f est la somme des t>.f pour toute la
dium 50CV4: longueur du ressort.
En prenant pour longueur approximative de celui-ci:
G = 82.10 3 MPa , I t>.l "" n7T D, où n est le nombre de spires utiles, on
Te = 560 MPa , trouve d'après (8) :
(
T p "" 300 MPa (par exemple) .

Avec d'autres aciers plus élaborés on peut atteindre (9)


Te = 800 MPa.

f : mm,
P : N,
D : mm,
8.5. ÉTUDE DE LA DÉFORMATION n : sans unité,
G : MPa,
d : mm.
Isolons un tronçon de ressort, de longueur M très
petite (fig. 6.19). Sur cette longueur, le ressort peut Expression de la ridigité
être assimilé à une poutre droite AB soumise au
moment de torsion:
On sait que: k =]:
et donc d'après (9) :

(5) Gd 4
k=--.
8IYn

' " do "",0"1 REMARQUE

7~,;e.:;~_.J~cx '~ Le nombre de paramètres de définition d'un ressort


hélicoïdal à fil rond est de quatre: D, d, n,
ho. On dispose pour leur détermination des trois
relations:

8 Pm•• D
Tmax::S:::T p avec T max =
7Td 3
8 Pu1tD
T ult ~ Te avec T ult = 7Td 3 '

Fig. 6.19.

D'après l'équation de déformation élastique:


Une condition supplémentaire d'encombrement, de
(6) proportion ou autre est donc nécessaire.

102
Torsion simple

on prendra le nombre normal 1 d = 5,5 mm. 1


8.6. EXEMPLE DE CALCUL D'UN • Méthode ntilisant nn programme de calcul rédigé en
RESSORT BASIC
-- Principe de la résolution de

Déterminer les caractéristiques d'un ressort de Trd 3 + 10 d - 500 "" O.


compression hélicoïdal à fil rond dont le cahier des
charges précise :
1° Le ressort doit être guidé dans un tube de 0 52.
Posons d = V 500 -:. 10 d .

Notons:
r Charge maximale en fonctionnement normal: X valeur de d à substituer dans le membre de droite.
=
P max 500N. On rentrera X = 5 (même justification que précé-
3° Rigidité approximative: k = 18 N/mm. demment).
y valeur de d correspondante dans le membre de
4° Caractéristiques de l'acier de construction uti- gauche.
lisé : r compteur d'itération qui augmentera d'une unité à
chaque itération.
G =84.10 3 MPa; 'T e =600 MPa; N nombre maximal d'itérations autorisées.

'T = 400 MPa .


p Remarqne: La connaissance de d à 0,01 près est très.
suffisante. Nous limiterons également le nombre d'itérations
Solution à N = 10.
• Condition d'encombrement - Organigramme de résolution: (fig. 6.20).
Pour assurer une certaine liberté dans le tube de 0 52, nous
prendrons:

D + d= 50. (10)

• Condition de résistance pratique

soit (II)

• Condition de déformation

8 PD 3 n Gd 4
f = GT avec P = kf donc k = 8 D J n '

soit l2D 3 n=7.IO J d 4 • (12)

Le système (10), (11) permet la détermination des deux


inconnues D et d. Le calcul doit nécessairement commencer
par d car c'est un nombre normal. Après élimination de
D on obtient:

Pour résoudre une telle inéquation on peut utiliser une


méthode graphique; on peut également utiliser un pro-
gramme ou alors procéder par approximations successives.
• Méthode par approximations successives
Notons f(d) = 'TT'd 3 + 10 d - 500.
Le calcul de la fonction dérivée: j'Cd) = 3 Trd 2 + 10,
montre que j' (d) :> 0, quel que soit d.
La fonctionf(d) est donc: définie quel que soit d, continue,
monotone, croissante. Elle admet donc une seule racine
réelle.
Donnons à d différentes valeurs: a, b, etc.

si f(a).f(b)<:O alors a<:d<:b.

D = 6 d justifie le choix de départ: a = 5; b =6 comme « Nc » signifIe:


valeurs d'essais de calcul: « Non convergente»

f(5) = - 57,3} =
f(6) = 238,58
f(5,5) = 77,68 = 5 <: d <: 5,5
f(5,2) = - 6,26 = 5,2 <: d <: 5,5 Fig. 6.20.
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité

- Programme de résolution: Si k devait avoir une valeur exacte on garderait n = 6,057.


10 : REM CALCUL DE RACINES Avec la valeur n = 6, le calcul de k définitif donne:
20 : INPUT X, N
30: LET 1 = 1
40: LET Y = ((500 - 10 * X)/1T) A (1/3) k = 18,17 N/mm 1.
50 : PRINT = LPRINT
(Commande pour imprimante)
60 : IF ABS (Y - X) <: .01 THEN 110 • Calcul de la hauteur libre ho
70 : IF 1 = N THEN 130 Sous P max = 500 N, la flèche maximale est:
80 : LET 1 = 1 + 1
90: LET X = Y P max
100: GOTO 40 1 max = ---r:-' 1 max"" 27,5 mm .
110: PRINT Y
120: GOTO 140 Sous charge ultime, inconnue pour l'instant: Pull' le ressort
130: PRINT « NC»; 1 ; N est à spires jointives.
140: END.
h ull = (n + 1 ) d soit h ult = 38,5 mm .
Résultat affiché: Y = 5.223222201
On retrouve évidemment la valeur approchée de d, soit le La contrainte T ull ne doit pas dépasser]a contrainte limite
nombre normal 1 d = 5,5 mm 1. élastique à la torsion.

Tult~Te
• Suite du calcul du ressort
Reprise des équations (10), (Il), (12). 8 PultD
On calculera maintenant D et n avec T ult = ~ et Te = 600 MPa, ceci permet le calcul
de: P ult = 880,9 N et de la flèche ultime:
D = 44,5 mm 1; n = 6,057 . Pult
luit = T; 1 ult = 48,4 mm.
La rigidité k étant approximative, dans le but de simplifier
les résultats on peut prendre On prendra: ho = h ult + 1 ull 1 ho "" 86,9 mm 1·
On peut également calculer le pas à vide de l'hélice :

n = 6 spires utiles 1. p = ~, 1 p"" 14,5 mm 1 .

EXERCICES AVEC RÉPONSES

[jJ Un arbre cylindrique de diamètre d transmet un


couple de moment M = 50 Nm. Cet arbre est en acier
m Un arbre cylindrique de diamètre d transmet un
couple de moment M = 100 Nm. Le type de construction
E36 pour lequel: u, = 510 MPa, u, = 325 MPa, exige une grande rigidité. On limite la déformation
Te = 175 MPaet G = 8 X 104MPa. On adopte uncoeffi- unitaire à 0,25 degré/m. Une rainure de clavette provo-
cient de sécurité s = 3,5. que une concentration de contrainte de valeur k = 3.
On choisit pour le matériau un acier A33 pour lequel :
QUESTIONS u, = 300 MPa, U e = 155 MPa, Te = 75 MPa et
G=8x 104MPa.
0
1 Déterminer le diamètre minimal de cet arbre à partir
de la condition de résistance à la torsion.
r Déterminer l'angle de déformation en degrés entre QUESTIONS
deux sections distantes de 300 mm si on choisit
d = 18 mm pour le diamètre de l'arbre.
0
1 Déterminer le diamètre minimal de cet arbre.
2' Déterminer la contrainte tangentielle maximale pour
RÉPONSES d= 41 mm.
l' d~ 17,1 mm. 3' Quelle est la valeur du coefficient de sécurité dont on
2' a = 1,04 degré. dispose?

104
Torsion simple

RÉPONSES L'arbre creux est aussi résistant et un peu plus rigide


que l'arbre plein.
l' d",,41 mm. 3' A = 0,7. L'arbre creùx permet un gain de 30 % en
2' IT 1max = 22,17 MPa. masse.
3' S = 3,4.

[l]un arbre cylindrique plein de diamètre dl = 30 mm


ŒJ Un arbre cannelé de boîte de vitesse doit transmet-
tre un couple de 400 Nm. Cet arbre est en acier XC 42f
transmet un couple de moment M = 50 Nm. pour lequel après trempe à l'ellu à 820' et revenu à 550'
Cet arbre est en acier XC 10 pour lequel: lT, = 350 MPa, on obtient les caractéristiques suivantes:
lT e = 215 MPa, Te = 108 MPa et G = 8 X 10 MPa.
4 Te = 1 200 MPa, G = 8 x 104MPa.
Une raimrre de clavette provoque une concentration de Les cannelures provoquent une concentration de
contrainte de valeur k = 3,5. contrainte k = l,57. On adopte pour cette construction
un coefficient de sécurité s = 3.
On envisage deux solutions: un arbre plein de diamètre
QUESTIONS d ou un arbre creux de diamètre intérieur dl = 15 mm.

l' Déterminer l'angle de déformation unitaire de l'arbre


plein en degré par mètre. QUESTIONS
2' Déterminer la contrainte tangentielle maximale pour.
l' Déterminer le diamètre d de l'arbre plein.
l'arbre plein. Quelle est la valeur du coefficient de
sécurité dont on dispose? 2' Déterminer la déformation angulaire de l'arbre plein
entre deux sections droites distantes de 140 mm.
3' Pour alléger la construction on se propose de rempla-
cer cet arbre plein par un arbre creux de diamètre 3' Déterminer le diamètre extérieur D de l'arbre creux.
=
extérieur D 32 mm. Déterminer le diamètre intérieur 4' Déterminer la déformation angulaire de l'arbre creux
d pour que la contrainte tangentielle maximale soit la entre deux sections droites distantes de 140 mm.
même qu'au 2'.
5' Déterminer le rapport A de leur masse.
4' Quel est l'angle unitaire de torsion de l'arbre creux en
degré par mètre si on choisit un tube rond normalisé
NF A49-642 de dimensions D = 32 mm et d = 29,5 mm ?
RÉPONSES
. 5' Quel est le pourcentage de gain en masse ?
l' d= 20 mm.
2' a = 2,55 degrés.
3' D = 21,8 mm.
RÉPONSES 4' a = 2,33 degrés.
l' (J = 0,45 degré/m. 5' A = 0,62.
2' IT 1max = 33 MPa.
3' d = 29,92 mm. [!Jan considère un ressort hélicoïdal de compression à
4' (J = 1,25 degré/m. fil rond qui est guidé à l'intérieur d'un cylindre de
5' 82.9 %. diamètre 75 mm. On adopte pour la condition d'encom-
brement: D + d = 73 mm. La charge maximale en
~ Pour transmettre un couple de 400 Nm on envisage fonctionnement normal est P max = 900 N.
d'utiliser soit un arbre plein, soit un arbre creux. On choisit pour ce ressort une rigidité moyenne
Ces deux arbres sont constitués du même acier pour k = 25 N/mm. Ce ressort est en acier pour lequel
4
Te = 600 MPa et G = 8 x 10 MPa. On adopte un coeffi-
lequel Te = 240 MPa et G = 8 x 104MPa. On adopte
dans les deux cas le même coefficient de sécurité cient de sécurité s = 2.
s = 3.
L'arbre plein a un diamètre d. L'arbre creux a pour QUESTIONS
diamètres D et dl tels que dl = 0,6 D.
l' Déterminer D et d à partir de la condition d'encombre-
ment et de la condition de résistance.
QUESTIONS
2' Déterminer le nombre de spires utiles à partir de la
l' Déterminer le diamètre d de l'arbre plein et la condition de déformation et la valeur définitive de la
déformation angulaire entre deux sections distantes de rigidité k du ressort.
300 mm. 3' Déterminer la hauteur libre ho du ressort de telle façon
2' Déterminer les diamètres D et dl de l'arbre creux et la que à spires jointives la contrainte maximale reste
déformation angulaire entre deux sections distantes de inférieure à 'T ••
300 mm. Comparer avec le 1'. 4' Déterminer le pas à vide ~u ressort.
3' Déterminer le rapport A de leur masse. Conclusion.

RÉPONSES
RÉPONSES
l' 7,9 <: d <: 8. On adopte d = 8 mm d'où D = 65 mm.
l' d = 29,42 mm ; a = 0,0204 rad = 1,168 degré. 2' n = 6 spires utiles; k = 24,86 N/mm.
2' D = 30,81 mm; d, = 18.48 mm ; 3' ho = 130,6 mm.
a = 0,0195 rad = l,II degré. 4' p = 21,7 mm.

105
flexion plane simple

les composantes des éléments de réduction du torseur


des forces de cohésion ont pour valeur:

Mt 0
Mr=O
= 1
Dans le chapitre 3 nous avons donné la définition du Mr~z"""
..... 0 (~~~)
x, y, z
système matériel constitué par le tronçon de poutre
(El) situé d'un même côté d'une section droite
(S). Soit G le centre de surface de la section. Soit EXEMPLE
:R = (G, X, y, Z) le repère de définition des sollicita-
tions tel que y et z soient les axes principaux de Considérons la poutre AB (fig. 7.2). Le plan (A, X, y)
est un plan de symétrie de la poutre. (G, z) est un axe
(S), et N, Ty , Tz , Mt, Mf' M fz les composantes des
de symétrie donc axe principal d'une section droite
éléments de réduction en G du torseur des forces de (S). Les points A, B, C, D appartiennent à la ligne
cohésion dans :R. moyenne portée par (A, x). Les actions mécaniques
On définit différents types de flexion en fonction de la extérieures sont modélisahles respectivement en A,
géométrie de la poutre, de la configuration des B, ç, ~ p~r quatre glisseurs dont on note les résultan-
actions mécaniques extérieures et des valeurs prises tes A, B, C, D. Ces quatre résultantes sont parallèles à
par N, Ty , Tz, Mt, Mfy' M fz ' p. On donne: AC = DB et ë = D.

y
1.1. FLEXION PU RE (fig. 7.1) -->
A
-->
B

Le système des forces extérieures appliquées à la A c


poutre doit pouvoir se réduire à un système coplanaire
et ce plan doit être confondu avec un plan de symétrie a x
de la poutre. D'autre part le torseur des forces de ê
cohésion doit pouvoir se réduire en G à un moment x
de flexion porté par un axe de symétrie de la section
et ceci quelle que soit la section droite (S). Fig. 7.2.

Par raison de symétrie on peut écrire que:

Considérons une section droite (S) entre C et


z D. On peut écrire au centre de surface G de
(S):

{ l>ooh } = {R=-(A+ë)=Ô
_ ~ ~ ~ ~
}.
G MG = - (GA Il A + Ge Il C)

Dans le repère :Jl. = (G, x, y, z) de définition des


Fig.7.1. sollicitations on calcule:

Soit (G, X, y) le plan des forces. Dans le repère GAIIA=


-x
011
0) = 1 0 ~
IIAII 0
(
principal (G, X, y, z) de définition des sollicitations, o 0 -xilAIi
106
Flexion plane simple

réduire à un système coplanaire et ee plan est un plan


de symétrie de la poutre. Toutes les forees sont
perpendiculaires à la ligne moyenne.

d'où MG
:JI
~
1
allëll
et il.
:JI
~
1 .
0

L'expression dans jt de P'ooh} au centre de surface


G d'une section droite (S) située entre C et D est: z

D'après la définition du paragraphe 1.1 la poutre


AB est sollicitée à la flexion pure entre les sections
Cet D. Fig. 7.4.

Soit (G, X, ji) le plan des forees. Notons que


1 .2. FLEXION PLANE (fig. 7.3) (G, ji, z) est le repère principal en G de la section
droite (S).
Dans le repère (G, X, ji, z) de définition des sollicita-
Le système des forees extérieures appliquées à la tions, les composantes des éléments de réduction en
poutre doit pouvoir se réduire à un système coplanaire G du torseur des forees de cohésion ont pour valeur:
et ce plan doit être confondu avec un plan de symétrie

1
de la poutre.
=
Mt 0 )
y Mfr =0
M fz ~ 0 (-x,)',_ z-)

N x 1 .4. FLEXION DÉVIÉE (fig. 7.5)


G z@
La ligne moyenne de la poutre est droite. Le système
des forees extérieures appliquées à la poutre peut se
'--_ _... (S) réduire à un système coplanaire mais ce plan n'est pas
un plan de symétrie de la poutre. Toutes les forees
T sont perpendiculaires à la ligne moyenne.
Fig. 7.3.

Soit (G, X, ji) le plan des forees. Notons que


(G, ji, z) est le repère principal en G de la section
droite (S).
Dans le repère (G, x,
ji, Z) de définition des sollicita-
tions, les composantes des éléments du torseur des
forees de cohésion ont pour valeur:

1
1 Mt 0
Mfr =0
Mf

Nous étudierons ce cas dans le chapitre 8.


$
=
~ 0 (~-~)
x,y, Z

T Fig. 7.5.

1.3. FLEXION PLANE SIMPLE (fig. 7.4) Soit (G, X, jio) le plan des forees. Soit (G, ji, Z) le
repère principal en G de la section droite (S).

La ligne moyenne de la poutre est droite. Le système Dans le repère principal (G, x, ji, z) de définition
des forees extérieures appliquées à la poutre peut se des sollicitations, les composantes des éléments de

107
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité

réduction en G du torseur des forces de cohésion ont - . les liaisons de la poutre avec le milieu extérieur
pour valeur: sont parfaites (sans adhérence);
- les forces extérieures sont situées dans le plan
(0, x, y) ou sont réparties symétriquement par rap-
port à ce plan. Ces forces sont perpendiculaires à
(0, x).
Dans les exemples qui suivent, 1 désigne la poutre et
2 par exemple désigne le solide en contact avec 1. A
Nous étudierons ce cas dans le chapitre 8. est le centre du repère local associé à la liaison 2-1.

3.2. LIAISON LlNÉIQUE


RECTILIGNE D.' AXE (A, z)
(fig. 7.7)

En plus des hypothèses générales vues dans le chapi- Compte tenu des hypothèses générales du paragra-
tre 3 nous ajoutons celles-ci (fig. 7.6) : phe 3.1, les actions mécaniques de liaison de 2 sur 1
peuvent être modélisées en A par le glisseur:
ligne moyenne

Dans notre cas de figure et dans le repère :R, on


obtient:

{l>(2 -+ l)} 0]
o
o (x.- y.- z)-
plan de symétrie longitudinal et plan des charges y 1

- la ligne moyenne de la poutre est rectiligne;


- la section droite de la poutre est constante;
- la poutre admet un plan de symétrie longitudinal;
- toutes les forces appliquées à la poutre sont
perpendiculaires à la ligne moyenne et sont situées
o x
dans le plan de symétrie longitudinal ou réparties
symétriquement par rapport à celui-ci; (a)
- les forces appliquées sont soit concentrées en un
point, soit réparties suivant une loi détenninée ; y 1
- les déformations ne modifient ni les positions ....
relatives des forces ni leur intensité; A (2 ....1)
- au cours de la déformation, les sections droites
restent planes et perpendiculaires à la ligne moyenne
(hypothèse de Navier et Bernoulli).
o x

Fig. 7.7. A (b)

3.3. LIAISON LINÉIQUE


RECTILIGNE D'AXE (A, x)
3.1. HYPOTHÈSES
1er cas : la longueur du contact est courte
On définit le repère (0, X, y, z) lié à la poutre tel (fig. 7.8)
que:
- l'axe (0, x) est confondu avec la ligne moyenne; Soit a la longueur du contact et 1 la longueur de la
- le plan (0, x,y) est le plan de symétrie de la poutre, dans ce cas:
poutre. Il en résulte que (G, y) et (G, z) sont les
axes principaux d'une section droite;

108
Flexion plane simple

Sur un élément de longueur dx appartenant au


y
segment CD, on définit la force élémentaire de
contact dl (2 -+ 1) dont le support est perpendiculaire
à x.
On définit la densité linéique de force par:
o x
8(2 -+ 1) = dl (2 -+ 1) avec dx -+ 0.
(a) dx

y Dans notre cas de figure et dans le repère :R :

A 8(2 -+ 1) = - 118(2 -+ 1) Il y.
c o
On supposera que 118(2 -+ 1) Il est constant entre
o x Cet D.

--> (b)
Fig. 7.8. A (2-->1) 3.4. LIAISON LlNÉIQUE
Compte tenu des hypothèses générales du paragra- CIRCULAIRE D'AXE (A, x)
phe 3.1, les actions mécaniques de liaison de 2 sur 1 (fig. 7.10)
peuvent être modélisées en A par le glisseur :
Supposons que le guidage en rotation de 1 par
{'G(2 -+ I)} = A {;(2 -+ I)} . rapport à 2 soit obtenu à partir de roulements à billes
de type BC ou BS et que ces roulements possèdent un
Dans notre cas de figure et dans le repère :R, on angle de rotulage suffisant pour compenser la défor-
obtient: mation de flexion de 1 (fig. 7.10 a).

{'G(2 -+ I)} = (- IIÂ(~ -+ 1)11 o01


o ~ ~ ~
y
2

A 0 (x, y, z)

2e cas : la longueur du contact est grande


(fig. 7.9)
o X

y (a)

y 2

o x

o X
(a)
y (b)

C dx A 0
y -->
< A (2-->1)
0
~( X

1
Fig. 7.9.
-?
df(2-->1) (b)
o A X

(c)
Compte tenu des hypothèses générales du paragra- Fig. 7.10.
phe 3.1, les actions mécaniques de liaison de 2 sur 1
sont modélisables par une charge répartie le long du Dans ce cas la liaison 2-1 est modélisable par une
segment CD situé dans le plan de symétrie (0, X, y) liaison linéique circulaire d'axe (A, x) (fig. 7.10 b).
de la poutre. Compte tenu des hypothèses générales du paragra-

109
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité

phe 3.1, les actions mécaniques de liaison de 2 sur 1


sont modélisables en A par le glisseur (fig. 7.10 c) : 3.6. LIAISON PIVOT D'AXE (A, z)
(fig. 7.12)

Compte tenu des hypothèses générales du paragra-


phe 3.1, les actions mécaniques de liaison de 2 sur 1
Dans notre cas de figure et dans le repère :R, on peut sont modélisables en A par le glisseur:
écrire:

{TJ(2 ...... 1)} = A {:(2 ...... l)} telquedans:R:

3.5. LIAISON ENCASTREMENT


{l«2 _I)} ,(;'<2 - 1) : L",,,
(fig. 7.11)
y 1
Dans ce cas Jê répartition des actions de contact
élémentaires d/(2 ...... 1) est inconnue.
A
y o x
1
(a)
2
y
--.
A (2--.1) 1
x

(a)
2
o A x
y --. 1 Fig. 7.12. (b)
A (2--.1)

A 3.7. ACTION M~CANIQUE DE LA


o x PESANTEUR (fig. 7.13)

La poutre étant homogène et de section constante,


Fig. 7.11. (b) l'action mécanique de. la pesanteur est modélisable
par une charge uniformément répartie telle que sur
Les actions mécaniques de liaison de 2 sur 1 sont une longueur élémentaire dx de la ligne moyenne:
modélisables en A, centre de surface de la section
d'encastrement par le torseur: --. -
dp = 8 (pes ...... 1) dx

{TJ(2 ...... l)} = 1~(2 1) 1. avec Il i(pes ...... 1) Il = Cte.

r
A M A (2 1)
y
Compte tenu des hypothèses générales du paragraphe
3.1, dans :R on peut écrire:

{TJ(2 ...... 1)} = fi (2 ...... 1) ~ 1 dx •


A 0 x
A lo NA (2 ...... 1) (x, y, Z)

Notons qu'on ne représente pas la portion de poutre --+


encastrée (fig. 7.JI b). dp Fig. 7.13.

110
Flexion plane simple

i(pes --+ 1) est une densité linéique de force que les - la flèche en D diminue lorsqu'on remplace la
constructeurs de profilés indiquent dans leur catalo- charge concentrée ft par une charge répartie telle
gue sous la forme: « poids au mètre linéaire ». que:
Dans le repère on peut écrire que:

- la charge ft étant constante et fixe, la fléche en


D est inversement proportionnelle au moment qua-
Notons qu'il serait faux de vouloir modéliser l'action dratique l (G, Z) de la section.
mécanique de pesanteur par un glisseur appliqué au
centre de gravité G de la poutre.

4.3. ÉTUDE DES DÉFORMATIONS


LONGITUDINALES

Le relevé des variations relatives de longueur ~l des


4.1. ESSAI DE FLEXION PLANE différentes fibres situées sur le flanc de la section
SIMPLE (S) montre que:
- les fibres situées en dessous du plan (G, X, z)
Il consiste à mesurer les déformations de flexion. La s'allongent;
loi de Hooke permet à partir des déformations d'en - les fibres appartenant au plan (G, X, Z) ne chan-
déduire la nature et la répartition des contraintes. gent pas de longueur;
Considérons, figure 7.14, une poutre 1 reposant sur - les fibres situées au-dessus du plan (G, X, z) se
deux appuis sans adhérence 2 et 3. raccourcissent;
- les allongements et les raccourcissements relatifs
Y
y 4 ~l sont proportionnels à la distance y de la fibre
Y
considérée au plan (G, X, Z).
Nous noterons ce résultat sous la forme:
x z
G
(1)
B

(S) ~ Tous ces résultats sont schématisés sur la figure 7.15.


F
y
Fig. 7.14.
(S')~--l
Sur le flanc d'une section droite (S) de la poutre
plaçons des dispositifs extensométriques 4 ou jauges raccourcissemen ts
permettant de mesurer avec précision les variations relatifs -----\-4
de longueur relatives ~l des portions de fibres sur
x
lesquelles ils s'appliquent.
En D plaçons un comparateur 5 qui permet de
mesurer la déformation de la ligne moyenne ou flèche allongements
en D. ~_ _ relatifs

4.2. ÉTUDE DES DÉFORMATIONS


DE LA LIGNE MOYENNE Fig. 7.15.

Au cours de l'essai de flexion on constate que: Tout se passe comme si la section (S) avait pivoté
- la flèche en D est proportionnelle à Il i Il ; autour de l'axe (G, z) d'un angle faible AfP pour
venir en (S').
- la flèche en D augmente lorsque i s'éloigne des La déformation longitudinale peut être accentuée si
appuis A et B. Elle est maximale quand i est nous considérons une poutre composée de plusieurs
appliqué au milieu de la poutre; lames superposées (fig. 7.16).

111
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité

On observe que les lames glissent les unes sur les Considérons deux sections fictives dans la poutre:
autres et que leurs extrémités subissent les unes par (SI) perpendiculaire à la ligne moyenne et (52)
rapport aux autres un petit décalage. On dit que les parallèle au plan neutre (G, X, z). Désignons par
lames constituant la poutre ont subi un glissement uu' l'intersection de ces deux plans et représentons
longitudinal. (fig. 7.18) les contraintes dans ces deux plans.

c y

F
Fig. 7.16.

4.4. CONCLUSIONS DE L'ÉTUDE


EXPÉRIMENTALE
't..,.6S.;
Au cours de la déformation élastique de flexion, les Fig. 7.18.
sections droites restent planes et perpendiculaires à la
ligne moyenne.
En flexion plane simple, les fibres situées dans le plan
contenant la ligne moyenne et perpendiculaire au
plan des charges ne changent pas de longueur. Ce • u,,: contrainte normale dans une section droite.
plan est appelé plan neutre. Le signe de (J" x dépend de la position du point
Les fibres s'allongent ou se raccourcissent proportion- M par rapport au plan neutre.
nellement à leur distance au plan neutre. • T "Y: contrainte tangentielle transversale dans une
La flexion plane simple engendre des contraintes section droite.
normales aux sections droites et proportionnelles à • T yx: contrainte tangentielle longitudinale.
leur distance au plan neutre. Le théorème de Cauchy vu au chapitre 3, paragra-
phe 3.5 permet d'écrire:

ê(M,x).y= ê(M,Y).x
soit d'après la figure 7.18

(1)

5.1. NATURE DES CONTRAINTES Ce théorème démontre ce qu'il est convenu d'appeler
la réciprocité des contraintes tangentielles.
Notons que T xy et T yx sont disposées de façon
Soit une poutre 1 sollicitée en flexion plane simple symétrique par rapport à l'arête d'intersection uu'
(fig. 7.17). (fig. 7.19).
y

r
(S.)

c 1 D
--+
't,x .X ..-- u'
G x S'
X
M !!S
-~(S2) u~
A ~o B

.~ 2~'
FI 't. ,. .y
--+

F2
Fig. 7.17. Fig. 7.19.
112
Flexion plane simple

Dans une section droite (SJ) de la poutre (fig. 7.21)


5.2. ÉTUDE DES CONTRAINTES on peut écrire:
NORMALES U x

5.2.1. Répartition des contraintes


normales dans une section Compte tenu de (5) la projection sur (G, X, y, z) des
droite vecteurs de la relation (6) permet d'écrire :

La relation (1) du paragraphe 4.3 définit la répartition sur (G, x) : 0= t (SI) a x f1S (7)
des déformations relatives longitudinales:
sur (G, y) : Ty = t (SI) T xy f1S . (8)
~/ =Ày (f1/,À,ysontalgébriques). (2)
Dans une section droite (SJ) de la poutre (fig. 7.21)
on peut écrire:
La loi de Hooke a x = Ee x relative aux contraintes
normales permet d'écrire que: MG = t(SI)(GM " a x f1Sx)

(3) + t(SI)(GM" T Xy f1SY). (9)

de (2) et (3) on déduit que y y

ax = EÀY l
soit
z G
{ z0 G x
. a x = ky 1 (a x' k, y sont algébriques) . (4)
y~ M Y! M crx d.5 -;

(
La figure 7.20 représente la répartition des contraintes
normales dans la section droite (S)). M T xy d.5Y
(51)
y
Fig. 7.21.

Dans le ~re (G, x,


y, 2) on détermine les compo-
x santes: GM(O, y, 0).
- Compte tenu de (5) la projection sur (G, y, z) des x,
vecteurs de la relation (9) permet d'écrire:

M fz = - t(SI) a x f1Sy. (10)

(S,l Compte tenu de (4), la relation (7) s'écrit:


Fig. 7.20.
o = kt (SI) y f1S
5.2.2. Relation entre u x et Mf z t(S,) y f1S = WGz est le moment statique de (SJ) par
rapport à l'axe (G, 2), d'où WGz = 0, ce qui montre
La réduction en G du forseur des forces de cohésion que G est nécessairement le centre de surface de la
s'écrit: section droite (S1)'
Compte tenu de (4), la relation (10) s'écrit:
(11)

t(SI)y 2 f1.s:= [(G, z) est le moment quadratique de


Nous avons vu au paragraphe 1.3 que les composantes
la section droite (S1) par rapport à l'axe (G, 2).
dans (G, X, y, z) de fi et MG s'écrivent a
Avec k = -.-:, la relation (1l) s'écrit:
o 0 y
fiT,
y, MGO (5) ax ~
o M fz Mf = - -[(G, z)
. z y

113
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité

soit d'où:
Mf
(12)
CT x = - I(G, 'i)Y
avec: soit
ax valeur algébrique en MPa de la contrainte
normale en M dans le plan de section Mfy
droite; CT =---z (12')
x I(G, J)
y : ordonnée dans (G, X, y, Z) du point M,
(en mm); Nota: On comparera les relations (12) et (12') et on
M fz : valeur algébrique du moment de flexion notera la différence de signe.
par rapport à l'axe (G, z), (en Nmm);
I(G, z) : moment quadratique de la section droite
par rapport à l'axe principal (G, z), (en
mm4). 5.3. RÉPARTITION DES
CONTRAINTES
5.2.3. Contrainte normale TANGENTIELLES
maximale
Nous avons établi au paragraphe 5.1 qu'en un point
I(G, z) est constant le long de la poutre: La M de la poutre, la valeur algébrique de la contrainte
contrainte maximale 1a x 1max est donc obtenue dans tangentielle transversale T xy est égale à celle de la
la section où 1Mf.! est maximal et pour 1y 1max = v, contrainte tangentielle longItudinale T yx (fig. 7.19)
donc: T xy = T yx'
1Mf, 1max La figure 7.22 a représente une poutre sollicitée en
1 CT xl max = (13)
flexion plane simple. Soient (S}) et (52) deux sections
(l(~i) ) droites très voisines d'abscisses XI et -Xi. Les diagram-
mes de l'effort tranchant Ty et du moment de flexion
M fz sont donnés à la figure 7.22 b et c.
5.2.4. Relation entre u x et Mf,
y
Si le plan (G, X, z) est un plan de symétrie pour la X2
poutre et pour les forces qui lui sont appliquées, les X1
éléments de réduction en G du torseur des forces de !:;.x
cohésion:
C G1 G2
{llcoh} =
G
1~ 1
MG
-->
F
(51) (52)
x

ont pour composantes dans (G, X, y, z) :


(a)
{llcoh} = J~ ~fyl . Ty

G lT ° cu.;)
z

Dans une section droite (S}) de la poutre on peut A , ,


:C
,, B x
écrire: (51)' , (52)
,,
,
MG = 2'(SI)(GM " a x tJ.Sx) + 2'(SI)(GM "T xz tJ.SZ) .
(b)
Dans le re~ (G, X, y, z) on détermine les compo-
santes de GM(O, 0, z).
En projection sur (G, y) l'équation ci-dessus s'écrit Mfz
alors:
Mfy = 2'(S,) za x tJ.S

a x est proportionnel à la coordonnée z du point AlC-------L.----!--+------==~---;-


B x
M (52)
(c)
ax = kz Fig. 7.22.

114
En G) et G 2 on obtient: On en déduit que:
T y, = TY2 > 0 I; y J1S
T yx =
Mfz' > 0; M f z2 > 0 et M fz' > M fz2 ' b/(G, Z)

quand J1x tend vers zéro, on peut écrire:


Considérons le tronçon G)G 2 (fig. 7.23) et soit M fz2 - M frl dMfz
(S) une section parallèle au plan neutre (G, X, z)
passant par M d'ordonnée Y. J1x = dx = - T y

L'équilibre du tronçon G) G 2 permet d'écrire: (chapitre 3, paragraphe 2.4).


I; y J1S représente le moment statique par rapport à
I;(u_ x J1Sx + u x J1Sx + T _ xy J1Sy + T Xy J1Sy) l'axe (G, z) de la portion de section droite comprise
entre v et Y, on note:
+ I;:( T yx J1S' x) = O. (14)

Dans le repère (G, x, y, z) on peut écrire successive-


ment: REMARQUE
M fz2 Les bornes du moment statique doivent toujours
U x = -y [(G, Z) être prises par valeur croissante. La relation précé-
dente correspond au cas de la figure 7.23 pour
M fz' laquelle:
U_x=Y /(G, z) y < 0 donc v < 0 avec v < Y
si on considère Y > 0 donc v > 0, on obtient
Le changement de signe pour u _ x est dû au fait que y < v. Dans ce cas, on écrira donc:
(G), x,
y, Z) n'est pas le repère de définition des
sollicitations pour (SI)'
J1x étant infiniment petit on peut supposer que la
contrainte T yx est constante sur la facette supérieure
Compte tenu du calcul et des conventions précédentes
de surface I~ J1S' = b J1x, donc dans la relation on peut écrire en M de coordonnée Y:
(14) :
T W
'T
yx
=- ---::..---
y Gz

bI(G, z)
(15)

En projection sur (G), x) la relation (14) permet


d'écrire: avec

1 (Mf - Mf ) I;y J1S + Tyxb J1x = O. Dans la relation ci-dessus Ty , WGz et T yx sont algébri-
/(G, z) rI r2
ques.
y y

/ \
-->
1 \ 't..,AS.y
1 \
z 1 \ x

Fig. 7.23.

115
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité

Rappel: T yx = T xy (théorème de Cauchy, chapitre 3,


paragraphe 3.5) . 5.4. CONDITIONS DE RÉSISTANCE
Unités: T yx en MPa; Ty en N; WGz en mm 3 ; b en
mm; J(G, z) en mm4 .
5.4.1. Condition de résistance aux
contraintes normales
REMARQUE IMPORTANTE
La contrainte normale a x doit rester inférieure à sa
b définit la largeur de la poutre dans la section valeur limite élastique a e.
(M, X, Z) parallèle au plan neutre et d'ordonnée Y. On définit la limite pratique a p. de la contrainte
Dans le cas d'une section droite rectangulaire normale admissible dans une section droite par:
b est constant lorsque Y varie.
Dans les autres cas b est une fonction de Y.
Psr exemple:
- pour des sections en T, J, H, U, ..., b est une
fonction discontinue de Y;
- pour une section circulaire de rayon R, b est
une fonction continue de Y, dans ce cas: s est appelé coefficient de sécurité.
2 2
b = 2 JR - y • La condition de résistance aux contraintes normales
s'écrit:

APPLICA TION
Considérons une section rectangulaire de hauteur
h et de largeur b. On peut écrire que:

[(G , i)=bh
3 5.4.2. Condition de résistance aux
12 .
contraintes tangentielles
En posant !!iS = b !!iy on trouve La contrainte tangentielle T xy doit rester inférieure à
sa valeur limite élastique Te.
On définit la limite pratique T p de la contrainte
tangentielle admissible dans une section droite par:
d'où:

3T 2 2
T = - _.-y (4 Y - h ).
yx 2 bh 3

Pour Y = ± ~ on obtient: T yx = o.
s est appelé coefficient de sécurité.
Pour Y = 0 on obtient;

31 Tyl La condition de résistance aux contraintes tangentiel-


1 T yx 1max = 2"S"" . (16) les s'écrit :

1Tyl
Ecrivons que; T un;fonne = -S .
Une telle valeur de T unifonne ne peut évidemment être
utilisée qu'à titre tout à fait indicatif. Il serait faux de
calculer la section d'une poutre d'après cette relation.
Notons que cette valeur T unifonne ne représente pas la
contrainte tangentielle moyenne dans la section; il
existe en effet de nombreux cas (section évidée) pour
lesquels T unifonne est supérieure à T max calculée à partir
de la relation (15), ce qui n'aurait aucun sens pour une
valeur moyenne.
Dans le cas d'une section rectangulaire pleine, à partir
de (16) on peut donc écrire que: 6.1. DÉFINITION DE LA
3 DÉFORMÉE
1 T yx 1max. = '2 T uniforme·

Nous venons d'indiquer ci-dessus que cette dernière On considère une poutre reposant sur deux appuis
relation ne doit pas être utilisée dans le cas d'une sans adhérence repérés 2 et 3 et situés respectivement
section rectangulaire évidée. en A et B (fig. 7.24 a).

116
Flexion plane simple

actions mécaniques extérieures qui lui sont appli-


c quées.
On choisit le repère (A, X, y, z) tel que (A, x) soit
porté par la ligne moyenne et que le plan (A, y) x,
soit le plan de' symétrie de la poutre. Les charges sont
A'~ +-__....-J,.B situées dans ce plan et sont perpendiculaires à
(A, x). Ces actions mécaniques extérieures provo-
quent la flexion de la poutre 1. La ligne moyenne se
déforme et la courbe ainsi obtenue est appelée courbe
ê(4-->1)
(a) déformée (fig. 7.24 c).
J' On se propose de déterminer l'équation y = f(x) de
la courbe déformée dans le plan (A, y). x,
-->
B (3-->1)
-->
A (2-+1)
6.2. ÉQUATION DE LA COURBE
c DÉFORMÉE
A (!) z B

Fibre moyenne de 1 Entre A et C on considère deux sections droites


(SI) et (Sz) de centre de surface Giet G 2 distants de
.ix très petit (fig. 7.25).
-->
C (4-->1) ...
(h)
-->
B (3-->1)
-->
A (2-+1)

c
A (!) z B

déformée
y = I(x)
-->
B (3-->1)
(e)
--> -->
C (4-->1) A (2-->1)

Fig. 7.24. \ /' r


A (!)~~~ ...-___ B
..
(St! (5,)

-->
La poutre 1 est soumise à une action mécanique C (4-->1)
modélisable en C par le glisseur:
Fig. 7.25.

Soit 1 le centre de courbure de la ligne moyenne en


Giet R = G JI le rayon de courbure algébrique
Les actions mécaniques de liaison de 2 -+ 1 et de correspondant.
3 -+ 1 sont modélisables respectivement en A et En géométrie analytique on démontre que:
B par les glisseurs :
(1 + y'2)3/2
{'lJ(2-+1)} A {;(2-+1)} R=
Y
"

y et y" sont les valeurs en Gide la dérivée première


1

et de la dérivée seconde de la fonction y = f(x).


et {'lJ(3 -+ l)} = B {:(3 -+ I)} . Les déformations élastiques sont toujours très faibles,
on admettra donc que (1 + y'2)3/2 = l, d'où:
La figure 7.24 b représente la modélisation de la 1
R=/i' (1)
poutre 1 par sa ligne moyenne et la modélisation des Y

117
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité

Nous avons admis dans le paragraphe 2 qu'au cours D'après (1) et (4) :
de la déformation, les sections droites restent planes
et perpendiculaires à la ligne moyenne (fig. 7.26). " 1 J1({J (5)
Y =]i-/1x'

D'après (2), (5) et (3) :

EI(G,i)y"=M,.(x) l, (6)

Nota:
- M fr est une fonction de l'abscisse x de G. On note
Mfr(x).
- Dans (2) et (3), y désigne l'ordonnée de la fibre
considérée.
- Dans (1) et (6) la primitive y de y" désigne la
fonction y = J(x) définissant la courbe déformée.
Avec un minimum d'attention, la confusion entre les
deux y doit être évitée.

6.3. CONDITIONS AUX LIMITES DE


ZONES

Pour chaque zone d'étude, la fonction Mf/X) prend


Fig. 7.26. une forme différente, il existe donc autant d'équations
de la déformée qu'il existe de zones d'étude dans la
Tout ce passe comme si (S2) avait tourné d'un angle poutre.
très petit !:Hp autour de l'axe (G 2, z). S'il y a continuité de la fonction M fr (x) en limite de
Considérons la fibre m 1m2 d'ordonnée y. Cette fibre zone, en C par exemple (fig. 7.27), on peut écrire:
s'est raccourcie et est devenue m 1m 2, sa déformation
unitaire s'exprime par: Y; à gauche = y; à droite
{Ycà gauche = Y cà droite.
~ m~2
Sx==' Ces deux équations permettent de compléter les
mlm2
conditions aux limites nécessaires pour intégrer le
La loi de Hooke u x = Es x appliquée à la fibre long de la poutre l'équation:
m 1m 2 permet d'écrire:
EI(G, z) y" = Mf/x).
m~2
ux=E= (ici u x -< 0)
m 1m2

avec m2m2 =- y !:Hp et m 1m2 = J1x, donc:


y
440 (2)
ux=-Ey 4x' « à gauche» 1 « à droite»
"1-
Nous avons établi au paragraphe 5.2 que x
A
Mfr
(3)
U x = -y I(G, z)'

D'autre part (fig. 7.26) :


tu = RJ1({J . (4) Fig. 7.27.

118
Flexion plane simple

Etude de la déformée dans la zone


6.4. DÉFORMATION D'UNE AC: O~x~a
POUTRE REPOSANT SUR
En un point M d'abscisse x:
DEUX APPUIS ET
SUPPORTANT UNE CHARGE Mfz(x) = 11 1 (2 -+ 1) Il x.
PERPENDICULAIRE A LA
LIGNE MOYENNE La relation (6) paragraphe 6.2 permet d'écrire:

Lafigure 7.28 représente la modélisation d'une poutre


E/(G, z)y" = /11(2 -+ 1)11 x =
1 reposant sur deux appuis sans adhérence repérés 2
et 3 et situés respectivement en A et B.
Il ë (4 -+ 1) Il (l - a)
= 1 x.
Intégrons une première fois:
y
2
E/(G, z) 1 ,
------=----.:..--- y = -
x
+ K l' . (7)
--. Il ë (4 -+ 1) Il (l - a) 2
B (3--.1)
--.
A (2--.1) Intégrons une deuxième fois:
3
A cr 1 C B x _. E/(G, z) 1
Il C (4 -+ 1) Il (l - a)
x
y=-+
6
K )x+ K 2' (8)

Etude de la déformée dans la zone


a
CB: a~x~l
--. En un point M d'abscisse x:
C (4--.1)
1

Soit en exprimant
Fig. 7.28.
- Il Il ë (4 -+1 1) Il a
Il B(3-+1) =
La poutre 1 est soumise à une action mécanique
modélisable en C par un glisseur:
Il ë (4 -+ 1) Il a(l - x)
Mfz(x) = 1 .

La relation (6) paragraphe 6.2 permet d'écrire:

_ " Ilë(4-+1)lI a (l-x)


Les actions mécaniques de liaison de 2 -+ 1 et de E/(G, z)y = 1 .
3 -+ 1 sont modélisables respectivement en A et
B par les glisseurs : Intégrons une première fois:

E/(G, z)l 1 ~ 1 K
{1J (2 -+ l)} = A {: (2 -+ l)} -~---'-----y =--+ x+ 3' (9)
Il ë (4 -+ 1) Il a 2
Intégrons une deuxième fois:
et {'b(3 -+ l)} = B {:(3 -+ l)} .
E/(G, Z) 1 x3 Ix 2 K K
-----=----'----- Y = - - +- + 3 x+ 4' (10)
L'étude de l'équilibre de la poutre 1 permet de
déterminer:
"ë (4 -+ 1) Il a 6 2

- Il Il ë (4 -+ 1)1 Il (l - a) . Calcul des quatre constantes KI' K 2,


Il A (2 -+ 1) = '
K 3, K 4
- Il Il ë (4 -+1 1) Il a . Les quatre conditions aux limites de zones sont:
Il B(3-+1) =
- en A: x = 0 et y = 0 dans l'équation (8) ;

119
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité

-
(9) ;
en C: Y.lgauche = Y.ldroite dans les équations (7) et Il C(4 -+1)" a 2(J - a )2
(13)
Yc=- 3E/(G,1)/ .
- en C: Yà gauche = Yà droite dans les équations (8) et
(10) ;
- en B: x = / et y = 0 dans l'équation (10). • Valeur de y au milieu 1 de la poutre avec
/
Tous calculs faits, on trouve: a>"2:
a Dans la zone AC pour x = ~ à partir de l'équa-
KI = 6 (a - 2 /); K2 =0 ;
tion (11) on obtient:
a2 /2 a2/
K3 = - "6 - "3; K4 =6 . Il C(4 -+ 1) Il (J - a )(/2 - 8 al + 4 a 2)
YI= 48EI(G,1) .(14)
Résultats
• Valeur de y au milieu 1 de la poutre avec
• Equation de la déformée dans la zone AC /
D'après l'équation (8) : a<"2'
Dans la zone CB pour x = ~ à partir de l'équation
IIC(4-+l)II(J-a) _3 (11)
Y= [x--ax(2/-a)]. (12) on obtient:
6E/(G,1)/
Il C(4 -+ Il
1) (3 /2 - 4 a 2 ) a
• Equation de la déformée dans la zone C B YI =- 48 E/(G, 1)
. (15)
D'après l'équation (10) :
• Cas particulier important
Y=-"------~-
\1 C(4 -+1)11 a Si la force C(4 -+ 1) est appliquée au milieu 1 de la
6E/(G,1)/ poutre, dans ce cas a = ~ et à partir de l'équation (14)
x [_~+3/x2_x(a2+2/2)+a2J]. (12) ou de l'équation (15) on obtient:
• Valeur de y au point C Il C(4 -+ 1 )11
/3
Pour x = a à partir de l'équation (11) ou de l'équation (16)
(12) on obtient: YI =- 48 E/(G, 1)

6.5. FORMULAIRE DES DÉFORMATIONS DE FLEXION PLANE SIMPLE

En 1:
y

..
A ,
1
lB ~
11
YI = - 48EI(G,z)
1 11'3
Y 1
- YA=-
en A:
11 1 11
6EI(G,z)
(l-a)(2/+a)
2

rB~
1/2 X

fF' 1 ' II 1 11 /2 A C en c:
YA = - 16EI(G,z) ~ x
__ II 1 II (l __ a )3
en C: r1F' / Yc- 3EI(G,z)
II 1 II (l - a)2
1
II 1 Ila 2(l- a)2 Y~ = Yc =
2EI.(G, z)
y
A C / rB x
Yc =--

en 1 :
3EI(G,z) 1

y 1 enA:

4F' /
Y = __
1
l a
II l1
48EI(G,Z)
(3/ 2 _4a 2) A rB~
'l X
II 1 11 /3
YA = - 3EI(G,Z)
a <//2 -> /

III II a(l - a )(21 - a) F / , II 1 11 /2


Y~ = -
6EI(G,z)1 YA = 2EI(G,Z)

en 1: en A:
y
A /
~~~~~~~~~+H~
lB x
5pl4
YI = - 384EI(G,Z)
y
A
~~~~~~~~~~~ ~
B~
X
YA = - 8EI(G,z)
pl4

, pl3
/ P P , pl3
/
YA = - 24EI(G,z) YA = 6EI(G,Z)

Fig. 7.29.

120
- l'autre en D par le glisseur :
6.6. PRINCIPE DE
SUPERPOSITION DES
DÉFORMATIONS
Les actions mécaniques de liaison de 2 -+ 1 et de
Dans la limite des déformations élastiques, le 3 -+ 1 sont modélisables respectivement en A et
vecteur déformation en un point, dû à un système B par les glisseurs :
de forces extérieures est égal à la somme géométri-
que des vecteurs déformation dûs à chacune des
forces du système agissant séparément. {'b(2-+ I)} A {:(2-+ I)}

La figure 7.30 a représente une poutre 1 reposant sur


deux appuis sans adhérence repérés 2 et 3 et situés
respectivement en A et B. Le plan (A, X, ji) est un
et {'b(3 -+ I)} = B {:(3 -+ I)} .

plan de symétrie pour la poutre 1 et pour les forces


qui lui sont appliquées (fig. 7.30 b). (A, x) est porté L'étude de l'équilibre de la poutre 1 sous l'action de
par la ligne moyenne de la poutre 1. ê (4 -+ 1) et de i3 (5 -+ 1) agissant séparément permet
de déterminer (fig. 7.30 c.d) :

c A' (2 -+ 1) et B'(3 -+ 1)
A"(2-+1) et B"(3 -+ 1)
CD
A L- I -_ _....:.l_ _-I- ~ tels que:

A (2 -+ 1) = A' (2 -+ 1) + A" (2 -+ 1)
ê(4-->1)
B(3 -+ 1) = B'(3 -+ 1) + B"(3 -+ 1).
Â(2-->I)
Notons idC(4 -+ 1)] le vecteur déformation au
A c 1
point C dû à ê (4 -+ 1). Le principe de superposition
permet d'écrire:
y
8~e = 8~d C(4 -+ 1)] + id i3 (5 -+ 1)]
-->
A' (2-->1) ê(4-->1) -->
B' (3-->1)
iD = i D[ê(4 -+ 1)] + i D[i3(5 -+ 1)].

A c 1 D x

y
--- ----- ----- B
(c)
En projection sur l'axe (A, ji) on obtient:

Ye =YdC(4-+ 1)] +Ydi3(5-+ 1)]

--> YD = YD[ê(4 -+ 1)] + YD[i3(5 -+ 1)] .


--> ê(4-->1) B" (3-->1)
A" (2-->1)
CID x La déformation au milieu 1 de la poutre 1 (fig. 7.30) a
A' ---------- -- B pour expression:

(d)
D(5-->1)
Cette méthode permet de ramener l'étude d'une
Fig. 7.30. poutre supportant n forces perpendiculaires à la ligne
moyenne au cas élémentaire où une seule force agit
sur la poutre, en appliquant n fois la formule corres-
pondant à chacune des n forces agissant séparément
(voir fig. 7.29).
La poutre 1 est soumise à deux actions mécaniques
modélisables:
- l'une en C par le glisseur: APPLICA TION
On considère figure 7.31 une poutre 1 reposant sur
deux appuis sans adhérence repérés 2 et 3 et situés
respectivement en A et B.
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité
y Pour simplifier l'écriture on notera:

d'où
c x 6" (pes -+ 1) = - p Ji .

l-------+-----~B La poutre 1 est soumise à une action mécanique


modélisable en C par le glisseur:
~ 3
1/2
{'b(4-+1)} = c {f(4-+1)}
-->
C (4-->1)
tel que C(4-+ 1) = - IIC(4-+ 1)11 y.

(a)
y

-->
Â(2--> 1) B (3-->1) Etude de la déformation de 1 sous l'effet
de la pesanteur
x Lafigure 7.32 représente la modélisation de la poutre
1 et de l'action de la pesanteur.
Les actions mécaniques de liaison en A et B sont
p modélisables par :
112

ê (4-->1)
{1J 1 (2 -+ ln = A 1: 1
(2 --+ 1)1
tel que Â1 (2 -+ 1) = Il  1(2 --+ 1) Il y
(b)

Fig. 7.31. {1J 1(3 --+ ln = B 1: 1


(3 --+ 1)1
tel que B1(3 -+.1) = I B1(3 --+ 1)11 y.

Le plan (A, X, Ji) est un plan de symétrie pour la y


poutre 1 et pour les forces qui lui sont appliquées. Le
point B est situé sur (A, x) et C est le milieu de
AB.
Les actions mécaniques associées aux liaisons 2 -+ 1 et
3 -+ 1 sont modélisables respectivement en A et
B par les glisseurs : x

{'b(2-+ I)} = A {~(2 ..... 1)}


p
tel que A(2 -+ 1) = Il A (2 ..... 1) Il y 1----------=------
Fig. 7.32.
et

{'b(J -+ I)} = B {:(J -+ I)}

tel que B(3 ..... 1) = II B(3-+ 1)11 Ji. Par raison de symétrie on peut écrire que :

L'action de la pesanteur sur la poutre 1 est assimilée à


une charge uniformément répartie tout le long de la
poutre et modélisable par une densité linéique de force Entre A et B, au centre de surface G d'une section
(voir relation (1) paragraphe 3.7) droite (S) de 1 nous pouvons écrire:
8(pes -+ 1 ) = - Il 6" (pes -+ 1) Il y.
122
Flexion plane simple

Soit : y

fi = - li (2 -+ 1) - l i (pes -+ 1) dx (S)
-. -.
A 2(2-.1) ~ B 2(3 -.1)
MG = - GA " li (2 -+ 1) - l Md i(pes -+ 1) 1 G x
C B
A
avec i(pes -+ 1) = - py. x

La composante M fz de MG sur (G, z) s'écrit:


1/2
2
Mf = plx _ px •
z 2 2 -.
C (4-.1)
L'équation de la dérivée seconde de la déformée 1
s'écrit:
EI(G, z) y" = Mfz(x) Fig. 7.33.

2 EI(G, z) " 2 1
soit -----'-----' y = - x + x.
p

L'équation primitive de y" s'écrit: Les actions mécaniques de liaisons en A et B sont


modélisahies par:
2 EI~G, z) y' = _ ~ + 1;2 + KI'
f",(2_1)} ~ ,1:,(2_ 0 )
Au point C: x = ~ et y; = 0, on en déduit que:
tel que 1 2(2 -+ 1) = 1112(2 -+ 1) Il y
13
KI = - TI' {r;,(3 -o} ~ 1:,(3 _1») B

L'équation primitive de yi s'écrit alors:


2 EI(G, z) x4 Ix 3 13 X
tel que B2 (3 -+ 1) = Il B2 (3 -+ 1) Il y.
P Y = - 12 + 6 -12 + K 2.

Par raison de symétrie on peut écrire que:


Au point A : x = 0 et y A = 0, donc K 2 = O.
L'équation de la déformée entre A et B s"écrit :
4 3 3
p (X Ix 1 X )
Y = 2 El (G, Z) - 12 + 6 -12 .
Entre A et C, au centre de surface G d'une section
La déformation YI c en C pour x = ~2 a pour expres- droite (S) de 1 nous pouvons écrire:

sion: G {tJ coh } = - G{tJ 2 (2 -+ l)}

(1) R = - 1 2 (2 -+ 1)
YIC =- 384EI(G, i)· soit
MG = - GA " 12(2 -+ 1) .
La composante M fz de MG sur (G, z) s'écrit:

L'équation de la dérivée seconde de la déformée


Etude de la déformation de 1 sous l'effet s'écrit:
de ë(4 -+ 1)
EI(G, z)y" = M fz
Lafigure 7.33 représente la modélisation de la poutre
1 et de l'action en C de 4 -+ 1 telle que 2EI(G,z) "
soit _ y = x.
c(4 -+ 1) = - Il c(4 -+ 1) Il y . IlC(4 -+ 1) Il
123
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité

L'équation primitive de yU s'écrit: Nous avons vu au paragraphe 5.2 que dans une
section droite la contrainte normale maximale est
2 E/ (G, Z) , x2 K obtenue pour 1y 1max = v.
----'---'-y =-+ 3'
On peut donc écrire:
Il ë\ 4 -+ 1) Il 2
/ IMfzl
Au point C: x = - et Ye = 0, on en déduit que:
2 l a x 1max = /(G, z) =Cte.
V

eXlOn /(G, Z) varie


' 1 te que 1e mo d u1e d e fl'
Il en resu .
L'équation primitive de y' s'écrit alors: V
de la même façon que 1M fz (x) 1 le long de la poutre.
La section de la poutre est donc variable.
Dans une telle poutre, le matériau travaille dans
toutes les sections au maximum de ses possibilités,
d'où une construction plus légère. La déformation
Au point A : x = 0 et y A = 0, donc K 4 = O. d'une telle poutre sera plus grande d'où son utilisation
L'équation de la déformée entre A et C s'écrit : dans le cas des ressorts de flexion.

= Il ë\ 4 -+ 1) Il (~_ ~ x) .
Y 2E/(G, Z) 6 8
7.2. POUTRE REPOSANT SUR
La déformation Yz c en C pour x = ~ a pour expres- DEUX APPUIS ET
sion: SUPPORTANT UNE CHARGE
CONCENTRÉE AU MILIEU
3
11(7(4-+1)11/
Y2 C =- -"----"--
48 EI(G, z)
(2)
On considère figure 7.34 une poutre 1 reposant sur
deux appuis sans adhérence repérés 2 et 3 et situés
respectivement en A et B.
Déformation au point C sous l'effet des
deux charges y

Le principe de superposition des déformations permet


d'écrire au point C : A(2--+1) (5)

YC=YIC+Y2C G

soit d'après (1) et (2) x


/3 ( 5 p/ _ )
yc =- 48 EI(G, _ -8 + Il CC4 -+ 1) Il . (3)
z)
Fig. 7.34.

Le plan (A, X, y) est un plan de symétrie pour la


poutre 1 et pour les forces qui lui sont appliquées. Le
point B est situé sur (A, x) et C est le milieu de
AB.
Les actions mécaniques de liaison en A et B sont
modélisables par:

{TJ(2 -+ I)} = A { : (2 -+ 1) }
7.1. DÉFINITION
tel que: A(2 -+ 1) = Il A(2 -+ 1) Il y
On appelle poutre d'égale résistance à la flexion
simple, une poutre pour laquelle la contrainte
normale maximale dans une section droite de
{TJ(3 -+ I)} = B {;(3 -+ I)}
centre G a la même valeur quelle que soit la
position de G. tel que: H(3 -+ 1) = Il H(3 -+ 1) Il y.
124
Flexion plane simple

Par raison de symétrie on peut écrire que: • En A: x = 0 d'où b = O.


En A, le moment de flexion est nul et l'effort
tranchant a pour valeur:

(3)
Cette symétrie permet de limiter l'étude de la poutre
1 à la zone AC. Entre A et C, aU..$ntre de surface
G d'une section droite (S) tel que AG = on peut xx, Aux extrémités A et B la section sera déterminée à
écrire: partir d'un calcul de résistance relatif aux contraintes
tangentielles (voir paragraphe 5.4).
d'G coh } = - d'G(2 -+ I)}
1 T xy 1 max ~ TP . (4)
soit 1R = - A(2 -+ 1) Dans le cas d'une section rectangulaire pleine, la
MG = - GA A(2 -+ 1) .
1\ relation (16) paragraphe 5.3 permet d'écrire:
La composante M fz de MG sur (G, Z) s'écrit:
3 1 Tyl
1 T xy 1 max = "2 bh . (5)

(1)
A partir de (3), (4) et (5) on obtient:

D'après la relation (12) du paragraphe 5.2.2 la


contrainte normale dans une section droite (S) (6)
s'exprime par:
- Mf/x)
• En C: x =-
"
d ou b =
311 ë (4 -+ 1) Il 1 .
ux = [(G, z) y. 2 2h u p 2

Sa valeur maximale est obtenue pour 1y 1max = V


Une forme possible de la poutre admettant (A, X, ,n
comme plan de symétrie est indiquée en vue de
dessus (fig. 7.35).
1 MfJx) 1
d'où IUxl max = [(G, z) V.

Soit avec 1U xl max = U p (voir paragraphe 5.4)


x
A

z (hauteur h = ete)

Compte tenu de la relation (1) : Fig. 7.35.

(2) Ce type de poutre est très déformable, il peut être


utilisé dans le cas des ressorts de flexion.

Dans ce cas d'étude, le module de flexion est une


fonction linéaire de x. 2e cas: section rectangulaire de largeur
b constante
La relation (2) s'écrit alors:
rr cas: section rectangulaire de hauteur
h constante
La relation (2) s'écrit alors:

d'où

Dans ce cas la hauteur h varie paraboliquement.


• En A: x = 0 d'où h = O.
La condition de résistance aux contraintes tangentiel-
les est déterminée par les relations (3), (4) et (5),
La largeur b est une fonction linéaire de x. d'où:

125
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité

311 ê (4 -.1 ) Il (7) soit R = - 1 (3 --+ 1)


1
h min = 4 bT .
P
MG = .... GA ,,1 (3 --+ 1) .
• En C: La composante Mf. de MG sur (G, z) s'écrit:

D'après la relation (12) du paragraphe 5.2.2 la


contrainte normale dans une section droite (S)
Une forme possible de la poutre est indiquée s'exprime par:
figure 7.36.
.... Mf.(x)
y U
x = [(G, Z) Y

sa valeur maximale est obtenue par 1y 1max = V

x
d'où:

soit avec 1U x 1max = UP (voir paragraphe 5.4),


(largeur b= c te )

Fig. 7.36.
(8)
Ce type de poutre est peu déformable.

Dans ce cas d'étude, le module de flexion est une


fonction linéaire de x.
7.3. POUTRE ENCASTRÉE A UNE
EXTRÉMITÉ ET SUPPORTANT 1er cas: section rectangulaire de largeur
UNE CHARGE CONCENTRÉE b constante
A L'AUTRE EXTRÉMITÉ
La relation (8) s'écrit alors:
On considère figure 7.37, une poutre AB repérée 1,
encastrée en B par rapport à 2.
y

x
A La hauteur h varie paraboliquement
• En A: x = 0 d'où h = O.
-t En A l'effort tranchant s'exprime par:
A (3-t1)

Fig. 7.37. (9)

Le plan (A, X, y) est un plan de symétrie pour la avec les relations (4), (5) et (9) on obtient en
poutre 1 et pour les forces qui lui sont appliquées. Par A:
hypothèse l'action mécanique en A est modélisable
par: 311 1 (3 --+ 1) Il
hmin = 2 bT p ' (10)
{1J(3-.1)} = A {~(3--+1)} • En B: x =1

~ l"Â(~~ 1)11 '.


tel que: 1(3 --+ 1) = - 111(3 --+ 1)11;.
d'où, "mm
Entre A et B, au centre de surface G d'une section
droite (S) on peut écrire:
Une forme possible de la poutre est indiquée
o{1Jcoh } =- G {1J(3 --+ l)} figure 7.38.

126
Flexion plane simple

y y

B
x
x

(Largeur b =ete)
4
Fig. 7.38.

Ce type de poutre est peu déformable, il peut être Fig. 7.40.


utilisé dans le cas des consoles.

2e cas: section rectangulaire de hauteur


h constante
repérés 2, 3 et 4 et situés respectivement en
La relation (8) s'écrit: A, B et C tels que A, B et C soient alignés et
B au milieu de AC.
Le plan (A, X, y) est un plan de symétrie pour la
poutre 1 et pour les forces qui lui sont appliquées.
La poutre 1 est soumise à une action de 5-+1 qui est
assimilée à une charge uniformément répartie sur
toute sa longueur et modélisable par une densité
linéique de force (voir relation (1) paragraphe 3.7) :
La largeur b est une fonction linéaire de x.
• En A: x = 0 d'où b = O. 6(5 -+ 1) = - 116(5 -+ 1)11 y .
Avec les relations (4), (5) et (9) on obtient en
A: Pour simplifier l'écriture, on notera:
3111(3 -+ 1)11 (11)
bnùn = 2 hr p •

• En B: x =, d'où -
6(5-+l)=-pY.
d'où b=
6111(3 -+ 1)11' .
h2 a p Les actions mécaniques associées aux liaisons 2 -+ 1,
3 -+ 1 et 4 -+ 1 sont modélisables respectivement en
Une forme possible de la poutre admettant (A, X, y) A, B et C par trois glisseurs:
comme plan de symétrie est indiquée en vue de
dessus à la figure 7.39.
{l'>(2 -+ ln = A {t(2 -+ l)}
tel que: 1 (2 -+ 1) = 1 1 (2 -+ 1) Il y;
{l'>(3 -+ ln = B {:(3 -+ l)}
x
telque: B(3-+ 1) = IIB(3-+ 1)11 y;
z {l'>(4-+ ln = c {~(4-+ l)}
(Hauteur h = ete) Fig. 7.39.
Ce type de poutre est très déformable, il peut être tel que: ê (4 -+ 1) = Il ê (4 -+ 1) Il y;
utilisé dans le cas des ressorts de flexion.
L'équilibre de la poutre 1 permet d'écrire

Soit en B:

R(l-+l) =0
Considérons figure 7.40 une poutre 1 de section
constante reposant sur trois appuis sans adhérence MB(1 -+ 1) = O.
127
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité

En projection sur y, la première équation permet Ce cas a déja été étudié au paragaphe 6.6.
d'écrire:
La déformation au milieu B s'exprime par (rela-
IIÀ(2~1)II-Lpdx+ IIB(3~1)1I tion (2) paragraphe 6.6) :

+ Il ë (4 ~ l ) Il = o. (1) Il B(3 ~ l ) 11 /3
(4)
Y2 B = -"------"--
48 EI(G, "i)
En projection sur "i la deuxième équation permet
d'écrire:
Le principe de superposition des déformations permet
(2) d'écrire:

YB = YI B + Y2B- (5)
On dispose de deux équations algébriques (1) et (2)
qui comportent trois inconnues. Le système est donc
hyperstatique d'ordre l. Les appuis A, B et C étant de niveau: YB = o.
Pour résoudre ce système, il faut une autre équation D'après (3), (4) et (5) on obtient:
qui peut être fournie par l'étude des déformations de
la poutre 1. Le principe de superposition des déforma- 5pl4 + IIB(3~ 1)11 /3 = 0
tions permet de trouver rapidement cette troisième 384 EI(G,"i) 48 EI(G, Z)
équation.
d'où:
• Si on supprime l'appui au milieu B (fig. 7.41), la
poutre 1 est en équilibre isostatique sous les actions (6)
de 2 ~ l, 4 ~ 1 et 5 ~ 1.

y A partir de (1), (2) et (6) on obtient alors

x
Les actions extérieures étant connues on peut déter-
4 miner les équations du moment de flexion. La
symétrie par rapport à (B, y) permet de n'étudier
Fig. 7.41. que la zone AB.

Entre A et B:
Ce cas a déja été étudié au paragraphe 6.6. La
déformation au milieu B s'exprime par (relation (1)
paragraphe 6.6) :

5 pl4 La figure 7.43 donne la variation de Mf, (x) entre


YlB -- 384 EI(G, Z).
(3)
- A et C .

• Si on supprime la charge répartie (fig. 7.42), la


poutre 1 est en équilibre isostatique sous les actions
de 2 ~ l, 3 ~ 1 et 4 ~ 1.

y
1/2 1/2 c
1 x
y~- -

B -->
c x
B(3-->1}

Fig. 7.42. Fig. 7.43.

128
Flexion plane simple

EXERCICES AVEC RÉPONSES

m On considère figure 7.44 une poutre 1 de section


constante reposant sur deux appuis sans adhérence
mOn considère, figure 7.45, une poutre 1 de section
constante en liaison encastrement en C avec le bâti 2.
repérés 2 et 3 et situés respectivement en A et
B. y
y 800
2000 2000 A B

-->
x A (3-->1)
3
ê(4-->1) Le plan (A, X, y) est un plan de symétrie pour la poutre
Fig. 7.44. 1 et pour les forces qui lui sont appliquées.
Unités: forces en newtons, longueurs en millimètres.
Le plan (A, X, Ji) est un plan de symétrie pour la poutre
1 et pour les forces qui lui sont appliquées.
La poutre 1 a une section rectangulaire de largeur
b = 25 mm et de hauteur h = 100 mm.
Unités: forces en newton, longueur en millimètres. Cette poutre est soumise aux actions mécaniques exté-
rieures suivantes:
1 a une section rectangulaire de largeur b = 30 mm et de
- l'action de 3 --+ 1 est modélisable en A par:
hauteur h = 60 mm.
La poutre 1 est soumise aux actions mécaniques extérieu-
res suivantes: {TI(3 --+ l)} A U(3 --+ I)}
- l'action de 4 --+ 1 qui est modélisable en C par:
tel que: À(3--+I)=-800y;

- l'action de 4 --+ 1 est modélisable en B par:


tel que: ë(4--+ 1) = -1200y;

- l'action de 5 --+ 1 qui est assimilée à une charge {TI(4 --+ I)} = B {:(4 --+ 1)}
uniformément répartie entre A et C et modélisable par
une densité linéique de force :
tel que: li (4 --+ 1) =- 1 000 Y.
5(5 --+ 1) = - py tel que p = 0,8 N/mm .
QUESTIONS
0
1 Déterminer les éléments de réduction en C de
{~(2--+1)}.
QUESTIONS 0
2 Détenniner les équations de l'effort tranchant T y et du
1 Déterminer  (2 --+ 1) et B(3 --+ 1 ).
0 moment de flexion M fz le long de la poutre AC et
r Déterminer les équations de l'effort tranchant T y et du construire les diagrammes correspondants.
moment de flexion M fz le long de la poutre AB et Détenniner la valeur et la position de 1 Ty 1 max et de
construire les diagrammes correspondants. IM fz 1mIXa
Détenniner la valeur et la position de 1 Ty 1max et de 0
3 Déterminer les contraintes 1U . / max et l 'T .y 1max •
IMf,l mu '

RÉPONSES
1
0
ë (2 --+ 1) = 1 800 Y ;
RÉPONSES
Mc (2 --+ 1) = - 2,8 X 10 6 Z.
1 À (2 --+ 1) = 1 800 y; li (3 --+ 1)
0
= 1 000 Y.
2 1 T y 1ma. = 1 800 N en A ;
0

2
0
1T y 1ma. = 1 800 N entre B et C ;
6
1Mf, 1ma. = 2,8 X 10 Nmm en C.
0

3 1 U xl ma. = 67,2 MPa;


1T xy 1ma. = 1,5 MPa. 1 T xy 1 max = 1,08 MPa.

129
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité

rn On considère, figure 7.46, une poutre 1 de section y+ y


47 58

~
constante reposant sur deux appuis sans adhérence 8
repérés 2 et 3 et situés respectivement en A et '0
D. z (')
y G "<t C\I lA 8 C x
1000 500 500 E 4
.....
8(4.....1) J.. ~
Fig. 7.47. .....
x A(3.....1)
2 3 Cette poutre est un profilé en T dont la section est
définie figure 7.47 " eUe est soumise aux actions mécani-
Fig. 7.46. ques extérieures suivantes:
Le plan (A, X, ji) est un plan de symétrie pour la poutre - l'action de 3 ..... 1 modélisable en A par:
1 et pour les forces qui lui sont appliquées.
Unités: forces en newton, longueurs en millimètres.
La poutre 1 est un profilé à section tubulaire rectangle
{T>(3 ..... I)} = A {î(3 . . . I)}
d'épaisseur e = 3 mm, de longueur b = 50 mm et de
hauteur h = 125 mm. tel que A(3 ..... 1) = - 500 ji;
Cette poutre est soumise aux actions mécaniques exté-
rieures suivantes; - l'action de 4 ..... 1 modélisable en B par:
- l'action de 4 ..... 1 est modélisable en B par:
4
{T> (4 ..... I)} = B {: ( ..... I)}
{T>(4 ..... I)} B{:(4 . . . 1)} tel que 8(4 ..... 1) = - 250 ji.
tel que: 8(4 ..... 1)=-2100ji;

- l'action de S ..... 1 est assimilée à une charge uniformé-


QUESTIONS
ment répartie entre A et C et modélisable par une
l' Déterminer les éléments de réduction en C de
densité linéique de force :
{~(2 ..... 1)}.
8(5 ..... 1)=-pji avec p=I,2N/mm. 2" Déterminer les équations de l'effort tranchant T r et du
moment de flexion Mf. le long de la poutre AC et
construire les diagrammes correspondants.
QUESTIONS Déterminer la valeur de la position de 1Tr 1.... et de
l' Déterminer A(2 ..... 1) et D(3 ..... 1 ). 1Mf,I ....·
2" Déterminer les équations de l'effort tranchant Tr et du 3' Déterminer DG définissant la position du centre de
moment de flexion Mf. le long de la poutre AD et surface G d'une section droite (S) et le moment quadrati-
construire les diagrammes correspondants. que 1 (G, i) de cette section.
Déterminer la valeur et la position de 1Tr 1max et de
4' Déterminer les contraintes ux 1 1....
dans la zone
IMf.I ....· tendue, 1u z 1.... dans la zone comprimée.
Déterminer les contraintes 1u z 1.... et l 'T zr 1..... S' Déterminer le moment statique Wc. de la partie de la
section (S) située en dessous de (G, i) et calculer au point
RÉPONSES G où elle est maximale l 'T zr 1....·

l' A(2 ..... 1) = 2 175 ji; 15(3 ..... 1) = l 725 ji.


1 Tyl
RÉPONSES
2' m.. =2l75NenA;
l'ë(2 ..... 1)=750ji; Mc (2 ..... 1)=-67x 103 z.
3
1M fz 1max = 1575 X 10 Nmm enB. 2' ITylmax=750NenC;

3' 1Uxl max "" 50,25 MPa; 3


1M fz 1max = 67 X 10 N mm en C.

1T xy 1max"" 3,65 MPa. 3' DG = 7,9 mm ;

~On considère figure 7.47 une poutre 1 de section [(G, z) = 7 284,65 mm 4 .


constante en liaison encastrement en C avec le bâti 2.
4' Dans la zone tendue, en D,lux 1 x = 72,66 MPa.
Le plan (A, X, ji) est un plan de symétrie pour la poutre Dans la zone comprimée, en E, 1U xl m:: = 138,88 MPa.
1 et pour les forces qui lui sont appliquées. (A, x) est 5' Waz = - 456,02 (mm 3) ;
porté par la ligne moyenne de la poutre.
Unités: forces en newtons, longueurs en millimètres. 1T xyl max = 11,73 MPa (en G).

130
Flexion plane simple

[]Jan considère, figure 7.48. une poutre l à section - l'action de 4 -+ l modélisable en C par:
constante reposant sur deux appuis sans adhérence
repérés 2 et 3 et situés respectivement en A et {T>(4-+ Il} = C {;(4-+ Il}
B.
y
tel que ê (4 -+ 1) = - 2 000 Y;
2000
1300 - l'action de 5 -+ l modélisable en D par:

C----
{T>(5-+1)} = D {~(5-+1)}
--> 3 tel que D(5 -+ 1) = - 3000 ji.
C (4-->1)
Fig.7.48.
Le plan (A, X, y) est un plan de symétrie pour la poutre QUESTIONS
l et pour les forces qui lui sont appliquées.
Unités: Forces en Newtons, longueurs en millimètres. 1° Déterminer le moment quadratique [( G, i) de la
section.
La poutre l a une section rectangulaire tubulaire de .
largeur b = 30 mm, de hauteur h = 60 mm et d'épaisseur 2° Déterminer la valeur de y' en A. En déduire l'angle
ip A de la déformée en A.
e = 3 mm, elle est en acier pour lequel
E = 2 X 10 5 MPa. 3° Déterminer la déformation Y, au milieu [ de AB.
La poutre l est soumise à une action mécanique de 4 -+ l
modélisable en C par: RÉPONSES
r [(G, i) = 1 517 309 mm 4•
{T>(4 -+ I)} C{;(4-+1)} 2° YA = - 5,14 X 10- 3 ; cp A =- 0,29 degré.
3° YI = - 4 (mm).
tel que ê (4 -+ 1) = - 1 200 y.
r7lun quai de chargement d'un magasin d'atelier est·
QUESTIONS Jtss'ervi par un palan électrique 3 qui se déplace sur un
monorail 1.
r Déterminer le moment quadratique [( G, i) de la La figure 7.50 représente le monorail l en liaison
section. encastrement avec le mur 2 du bâtiment en B.
2° Déterminer la valeur de y' en A. En déduire l'angle y
ip A de la défonnée en A. 2000
3° Déterminer la déformation Y, au milieu [ de AB.
~
l.
RÉPONSES lA B ;....-.
X
1° [(G, z) = 225072mm4 • ~ ~ ~ ~ ~ ~ T
2° YA = - 5,46.10- 3 ; cp A =- 0,31 degré. --> p
3° YI = - 3,9 mm. A (3-->1) 2
Fig. 7.50.
[!Jan considère, figure 7.49, une poutre l de section
Le plan (A, X, y) est un plan de symétrie pour la poutre
constante reposant sur deux appuis sans adhérence
l et pour' les forces qui lui sont appliquées. (A, x) est
repérés 2 et 3 et situés respectivement en A et B.
porté par la ligne moyenne de la poutre 1.
Unités: forces en newtons, longueurs en millimètres.
y Cette poutre est soumise aux actions mécaniques exté-
1000 1200 800 rieures suivantes:
- l'action du palan 3 et de sa charge modélisable en
o C A par:
l---+t-..L L+---+-+-----......----l~ x
{T>(3-+ I)} = {;(3-+ Il}
-->
C(4-->1)
-->
0(5-->1)
tel que A(3 -+ 1) = _10 4 y;
Fig. 7.49.
- l'action de la pesanteur est assimilée à une charge
Le plan (A, X, y) est un plan de symétrie pour la poutre uniformément répartie entre A et B et modélisable par
l et pour les forces qui lui sont appliquées. une densité linéique de force :
Unités: forces en newtons, longueurs en millimètres.
La poutre l est constituée par un IPE 100, NF A 45-205 8 (pes -+ 1) = - py avecp = 0,6 N/mm.
en acier pour lequel E = 2 X 10 5 MPa.
La poutre l est soumise aux actions mécaniques extérieu- La poutre l est constituée par un IPN en acier pour
res suivantes: lequel E = 2 X 10 5 MPa, U e = 320 MPa, T, = 160 MPa.

131
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité

Le tableau figure 7.51, extrait des normes, donne les y


caractéristiques des IPN compris entre 220 et 300. 3000 3000
Pour cette construction on adopte un coefficient de 2 4 1 3
sécurité s = 4 et on limite la déformation de la poutre 1 à
1
IYA l "" 500· r----c..----~--

Dimensions : H 220 240 260 280 300


--+
Fig. 7.52.
~Hmm
0(5--+1)
B 98 106 113 119 125
porté par la ligne moyenne de la poutre et B, C et
E 8,1 8,7 9,4 10,1 10,8 D sont situés sur (A, x).
Unités: forces en newtons, longueurs en millimètres.
Section (cm 2) S 39,6 46,1 53,4 61,1 69,1 L'action mécanique sur 1 du palan 5 et de sa charge est
modélisable en D par:
Masse linéique : 31,1 36,2 41,9 48 54,2
(kg/m)
{'b(5 --+ ln = 0 {~(5 --+ I)}
Moment 3060 4250 5740 7590 9800
quadratique: (cm 4 ) 1G ,
tel que D(5 --+ 1) = - 5 X 10 4 y.
Module !!!.... On néglige le poids de la poutre qui est constituée par un
278 354 442 542 653
de flexion: (cm') v IPN en acier pour lequel E = 2 X 10 5 MPa.
Le tableau figure 7.51, extrait des normes, donne les
Fig.7.51. caractéristiques des IPN compris entre 220 et 300.
Pour cette construction on adopte les limites suivantes
QUESTIONS pour les contraintes et pour la déformation en D :
0
1 Déterminer les éléments de' réduction en B de
{"G(2 --+1)},
cr p = 90 MPa; 7" p = 45 MPa ;
r Déterminer les équations de l'effort tranchant T y et du
moment de flexion M fz le long de la poutre AB et QUESTIONS
construire les diagrammes correspondants. 0

Déterminer la valeur et la position de 1 T y 1max et de 1 En appliquant le pnnclpe de superposition et en


)M ,z l'msx" utilisant les relations sur les déformations données dans le
tableau figure 7.29, déterminer les actions mécaniques de
0
3 A partir de la condition de résistance déterminer la liaison .4(2 --+ 1), B(3 --+ 1) et ê(4 --+ 1).
0
valeur minimale du module de flexion [( G, i) . 2 Déterminer les équations de l'effort tranchant T y et du
Il
moment de flexion M fz le long de la poutre AB et
0
4 A partir de la condition de déformation déterminer la construire les diagrammes correspondants.
valeur minimale du moment quadratique [(G, i). Déterminer la valeur et la position de 1 T y 1max et de
50 Choisir l'IPN qui convient dans le tableau extrait des 1M fz 1max'
normes figure 7.51, et préciser la condition qui a conduit 0

à ce choix. 3 A partir de la condition de résistance déterminer la


valeur minimale du module de flexion [( G, i) .
Il
RÉPONSES 0
4 A partir de la condition de déformation limite en
r B(2 --+ 1) = Il 200 y; D déterminer la valeur minimale du moment quadratique
[(G, i).
50 Dans le tableau extrait des normes (fig. 7.51), choisir
0 l'IPN qui convient et préciser la condition déterminante.
2 1 T y 1max = Il 200 N en B ;
RÉPONSES
6
1M fz 1ma< = 21,2 X 10 N mm en B.
.4(2 --+ 1) = 20312,5 y;
3 0
1(G, z) ;;. 265 X 10 3 mm 3. B(3 --+ 1) = - 4 687,5 y;
v
10 4 mm4 .
0

4 I( G, z) ;;. 3 482,5 X ê(4 --+ 1) = 343755'.


50 IPN 240 pour vérifier la condition de déformation.
0
ŒJUn atelier est desservi par un palan électrique 5 qui 2 1Ty 1max = 29 687,5 N en D ;
se déplace sur un monorail 1. 3
Lafigure 7.52 représente le monorail 1 reposant sur trois 1M fz 1max = 30468,75 X 10 N mm en D.
appuis doubles sans adhérence repérés 2, 3 et 4 et situés
respectivement en A, B et C. 3 0
1(G, z);;. 338,541 x 103 mm 3.
v
Le plan (A, X, y) est un plan de symétrie pour la poutre
0
4 1(G, z);;. 2 525 x 104 mm 4.
et pour les forces qui lui sont appliquées. (A, x) est 50 IPN 240 pour vérifier la condition de résistance.

132
soli icitations composées
Dans les chapitres 4, 5, 6 et 7 nous avons étudié les contrain-
tes et les déformations dans une poutre soumise à une
sollicitation simple telle que l'extension, la compression, le
cisaillement simple, la torsion, la flexion plane simple.
Nous avons observé que les conditions théoriques correspon-
dant aux sollicitations simples ne se rencontrent qu'excep-
tionnellement. Pratiquement on admet qu'une poutre est
soumise à une sollicitation simple lorsqu'on peut négliger les
autres sollicitations.

2 •.F
Si la poutre est soumise à plusieurs sollicitations 2.1. DÉFINITION
simples qu'on ne peut pas négliger on se trouve dans
le cas de sollicitations composées. Pour étudier les Une poutre de section circulaire constante dont la
sollicitations composées on utilise le principe de ligne moyenne est droite et portée par (A, X) est
superposition: sollicitée en flexion-torsion lorsque:
- la flexion prise séparément est plane simple;
- la torsion prise séparément est simple et telle
que 1 Mt 1 est du même ordre de grandeur que
Si une poutre est soumise à plusieurs sollicitations
simples telles que l'extension, la compression, le IM,lmaxi"
cisaillement simple, la torsion ou la flexion plane
simple, les vecteurs contraintes et les vecteurs Soit (A, X, y) le plan de la flexion plane simple.
déformations qui en résultent sont respectivement Considérons une section droite (S). Les éléments de
les sommes géométriques des vecteurs contraintes réduction en G, centre de surface de (S), du torseur
et des vecteurs déformations dus à chaque sollicita- des forces de cohésion:
tion simple agissant séparément et telles que les
contraintes maximales résultantes restent inférieu-
res à la limite élastique.

ont pour composantes dans (G, X, y, Z) (fig. 8.1) :

0
Ty
Mt)
0
REMARQUE IMPORTANTE
Les contraintes maximales ne se trouvent pas
G
j0 M fz (x, y, z)

I nécessairement dans les sections droites des sollici-


tations simples correspondantes. y

R
->

Dans ce chapitre nous étudierons les trois cas de


sollicitations composées que l'on rencontre le plus x
souvent:
flexion plane simple et torsion;
flexion plane simple et extension (ou compression) ;
flexion déviée. z Fig. 8.1.

133
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité

Lafigure 8.3 représente la répartition de la contrainte


2.2. ANALYSE DES CONTRAINTES u x dans le plan de section droite (S) pour lequel
1M fz 1 est maximal. La seçtion est un cercle de
diamètre d.
Dans le but ultérieurement d'appliquer le principe de
superposition, nous al10ns définir toutes les contrain- y
tes dues à Ty , M fz ' Mt·

2.2.1. Contrainte tangentielle de


flexion
Nous avons vu au chapitre 7, paragraphe 5.3, relation
l Zone
comprimée

l
(15), qu'en un point M de (S) d'oroonnée Y Zone x
(fig. 8.2) : tendue

T y WGz y _Q. B UBx


T = -_.:...-_- avec W Gz = ~>~S 2 (S)
xy bI(G, ï)
Fig. 8.3.

Dans une section circulaire de diamètre d, on sait que Les valeurs maximales de 1u x 1 sont obtenues en A et
cette contrainte est nul1e pour Y = ± ~ et qu'el1e est B d'ordonnées ~ et - ~.
maximale pour Y = 0 (fig. 8.2).
y y Mf, d
UA =----X-,
+Q. x I(G, i) 2
A
2
l'txyl Mf, d
y
M
>-
U Bx = I(G, i) x "2'
l'txyl
G G
x
2.2.3. Contrainte tangentielle de
torsion simple
'-----lB -Q.
(S) 2 Fig. 8.2. On considère une section droite (S) de centre de
surface G et un point M de (S) situé à la distance p de
G (fig. 8.4). On note (G, X, YI' 2 1) le repère direct
En général 1T xy 1max est faible comparée aux deux tel que:
autres contraintes que nous al10ns rencontrer. En A ---+ ~
et B, là où les deux autres contraintes sont maximales GM=py,.
T xy = O. Nous négligerons donc cette contrainte.

2.2.2. Contrainte normale de


flexion
Nous avons vu au chapitre 7, paragraphe 5.2.2, rela- z
tion (12), qu'en un point M de (S) de coordonnées
M(y, z):

Mf, Fig. 8.4.


u = - y
x I(G, z)
Nous avons vu au chapitre 6, paragraphe 5.1 que la
contrainte tangentielle de torsion au point M
Cette contrainte est à calculer dans la section droite s'exprime par:
(S) pour laquelle 1Mf, 1 est maximal.
1u x 1 est donc maximale pour:

1 Mfzl max et IYlmax = v.

134
Sollicitations composées

Cette contrainte est à calculer dans la section droite - la facette de normale (A, x) est un plan de section
(S) pour laquelle 1Mil est maxima!. droite pour lequel :
1T xz, 1 est donc maximal pour :

(due à la flexion)
ë(A, x)
(due à la torsion)
2.2.4. Zones à contraintes
maximales
- la facette de normale (A, z) est dans le plan de
Si on néglige la contrainte tangentielle T xy due à section longitudinal, qui est également plan de symé-
l'effort tranchant Ty , l'analyse des contraintes montre trie pour les forces extérieures appliquées en flexion
que les contraintes normales u x sont maximales en A et pour lequel :
et B sur l'axe (G, y) de la section droite (S), pour
laquelle 1Mf, 1 est maxima!. D'autre part, les UAz = 0
contraintes tangentielles de torsion T xz sont maxima- ë (A, z) T Azx = T Axz (théorème de Cauchy,
dl
les pour tous les points tels que p = "2 et donc en A et 1 chapi tre 3, paragraphe 3.5)

B. - la facette de normale (A, ri) dans l'état plan


Nous ferons l'étude des contraintes en A et B. (A, Z, x) est telle que:

(i, ïi) = f(' •


2.3. ÉTUDE DES CONTRAINTES La relation (3) du paragraphe 4.2 du chapitre 3 permet
MAXIMALES d'écrire en A dans l'état plan (A, Z, x) avec
uAz=O:

Si on considère en A un plan de section de la poutre


perpendiculaire à y (fig. 8.5), la contrainte normale
U Ay due à la flexion et à la torsion est nulle. Cette
_ -1
C (A, n)
U An = ~ U Ax CI -
1 .
COS 2 Ip ) + T Azx sin 2 Ip
(1)
situation correspond à un état plan de contrainte en A T Ani = "2 U Ax sm 2 Ip + T Azx cos 2 Ip •
dans le plan (A, z, x).

2.3.1. Contrainte normale


, maximale

Soient i et X les directions principales dans le plan


(A, Z, x) des contraintes normales U au point A. On
note:
Fig. 8.5.

Considérons un élément de poutre en A compris


entre deux sections très voisines normales à y et les
trois facettes suivantes (fig. 8.6) : La relation (4) du paragraphe 4.2 du chapitre 3 per-
met d'écrire avec U Az = 0 :
- 2T Azx
tan21p = - - - (2)
U Ax

Les relations (5) du paragraphe 4.2 du chapitre 3


x permettent de déterminer les contraintes normales
principales U AZ et U AX au point A. Avec U Az = 0 on
obtient:
n
z (3)

Fig. 8.6.

135
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité

La construction graphique de M6hr (fig. 8.7) permet X


de déterminer rapidement les directions principales Z
et X et les valeurs de a AZ et a AX' p

/ l
/ :
1
1
1
(TAz ____
(TAX_ IJ
e o z
Fig. 8.8.

En effet, en B : a Bx =- a Ax
-.....z T Bzx =- T Azx .

Fig. 8.7. La relation (2) du paragraphe 2.3.1 montre que les


directions principales en A et B sont identiques. Dans
le cas de la figure 8.8 on note que:
Dans le repère direct (A, Z, x), sur l'axe (A, Z) on (OC, DS') = cp .
porte (fig. 8.7) :
On trace (A, i) et (A, i) tels que:

-
AH=aAxz

HS =- T AzxX, - (z, i) = (x, i) = cp .

Soit J le milieu de AH. L'axe (A, z) représente les variations de la contrainte


Le cercle de M6hr des contraintes au point A est le normale a A au point A. Sur le cercle de M6hr
cercle de centre J et de rayon R = JS. Ce cercle coupe figure 8.7 ou figure 8.8 on observe que 1 a A 1 est
(A, z) en Cet D ; on note C le point proche de A et maximale en D défini par:
D le point proche de H.
Sur le cercle de M6hr on observe que: AD = AJ + JD
HS - - 1- l
-+-
tan (JH, JS) =
--
=
JH
= -- .
a
T Azx

Ax
AJ = 2 AH = 2 a Ax ;
2 JD = R = JS
1
D'après la relation (2), on peut écrire: JS
2
= 2
T Azx +4 a
2
Ax = 4l( a 2
Ax + 4T2 )
Azx

tan (JH, ÏS) = tan 2 cp JD =R = l 2 J 2


a Ax + 4 T Azx
2
.

• Dans le cas où a Ax:> 0, la figure 8.7 montre que:


d'où
JD = + R d'où,
- - - l l /24 2
Dans le cas de la figure 8.7 qui correspond à AD = AJ + JD = 2 a Ax + 2V a Ax + T Azx'

a Ax '?" 0 et T Azx :> 0 on note que:


D'après les relations (3) paragraphe 2.3 on sait que:
(CD, CS) = cp •
l 1 / 2 4 2
a AZ = 2a Ax + 2V a Ax + T Azx
On trace (A, i) et (A, i) tels que:
donc AD = a AZ et a AZ :> 0.
(z, i) = (x, i) = cp .
On en déduit que:
La figure 8.8 correspond au cas où a Ax <:: 0 et
T Azx <:: O. Ce cas correspond à l'état de contrainte au
point B opposé du point A (fig. 8.5).

136
Sollicitations composées

• Dans le cas où a Ax <: 0, la figure 8.8 montre que: D'autre part, on peut observer que

lD =-R tan 2 lp 1 X tan 2 lp 2 = - 1


---1 1/
22 7T
d'où, AD = Al + lD = "2 a Ax -"2 Va Ax + 4 T Azx' et donc que /2 lp 1 - 2 lp 21
2

D'après les relations (3) paragraphe 2.3 on sait que: ou

1 1 / 2 2
a AX = "2 a Ax - "2 V a Ax + 4 T Azx Nous avons rencontré cette particularité du maximum
de la contrainte tangentielle au chapitre 3, paragra-
donc AD = a AX et a AX <: O. phe 4.2.2. Exprimons 1 T Ani 1 max ; pour cela on peut
écrire que:
On en déduit que (puisque a Ax <: 0) :
1 4 T~zx
cos2 2 lp = -----,;---
1 tan 2 2 lp
+

On retrouve donc la même valeur de 1 a A 1 max pour tan2 2 lp a~x


~x + 4 T ~zx .
2
sin 2 lp = 1 + tan 2 2 lp = a
IT Ax > 0 (fig· 8.7) et pour a Ax <: 0 (fig. 8.8) qui corres-
pond nous l'avons vu à l'état de contrainte en B,
d'où: En remplaçant sin 2 lp et cos 2 lp par leur valeur dans
la relation (1) on peut écrire:

a~x 4 dzx
Dans la zone tendue ou dans la zone comprimée on 1 T Ani 1 max = / 2 2 + / 2 2
peut donc écrire: 2V + 4 T Azx
a Ax 2V a Ax + 4 T Azx
1 a~x + 4 dzx
1T Ani 1max = "2 • / 2 2
V a Ax + 4 T Azx
l 'T Ant 1
max
=!2 V / u ~x + 4 'T ~zx •

On en déduit que la contrainte tangentielle maximale


en A ou en B a pour expression:
2.3.2. Contrainte tangentielle
maximale
1'Tl m ax="2 1.J 2
uAx+4'TAzx
2 (5)
Méthode graphique
Sur le cercle de Mohr figure 8.7 ou figure 8.8 on
observe que la contrainte tangentielle maximale est
telle que: 2.4. DÉFINITION DES MOMENTS
IDÉAUX DE FLEXION ET DE
ITAZxlmax = lP = R TORSION
d'où:
2.4.1. Moment idéal de flexion
On a vu que la contrainte normale maximale a pour
expression (relation (4) paragraphe 2.3.1) :
Méthode algébrique
Si nous nous référons aux relations (1) ci-dessus, nous
1a 1max = ~ [1 a Ax 1+ J ~x + 4 ~zxJ.
a T

observons que les extrémums des fonctions a An et


T Am ne sont pas obtenus pour les mêmes valeurs de lp.
En fonction de M fz et de M r on obtient:
En effet:
lal max =
da An - 2 T Azx
• -- =
dlp
0 est obtenu pour tan 2 lp 1 = - - -
a Ax ![
2
1M
fz 1 x
/(G, 2)
1R 1 + 1
\j /(G,
M}z
2)2
R 2 + 4 M; R 2 ]
/8
dTAnl a Ax
• -- = 0 est obtenu pour tan 2 lp 2 = -2-- .
dlp T Azx or pour une section circulaire: / G = 2/ (G, z)

137
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité

d'où: Définition
J
M~. +
1 CT 1

On note:
max
= !2 [1 Mfz 1+ JMf z + M 2 2
1
] 1R 1
x I(G, z) .
l M;, = M;
•est appelé moment idéal de torsion.

(6) 2.5. CONDITION DE RÉSISTANCE

On obtient alors:
2.5.1. Condition limite pour les
contraintes normales
M if CT e

I CTI max -- x IRI (7) On note: CT p = -


I(G, Z) s
avec:
CT e: contrainte normale limite élastique;

Cette relation correspond à l'expression de la


s : coefficient de sécurité;
CTp : contrainte normale limite pratique.
contrainte normale maximale en flexion plane simple,
dans laquelle M fz est remplacé par M if• La condition limite pour les contraintes normales
s'écrit alors:
Définition

M;f = ~ [1 Mf.! + JMt + M;J


1 est appelé moment idéal de flexion.
La relation (7) paragraphe 2.4.1 permet d'écrire
M if
-----'---x
I(G, z)
IRI ~CTp

2.4.2. Moment idéal de torsion d'où:


On a vu que la contrainte tangentielle maximale a
pour expression (relation (5) paragraphe 2.3.2) :

1T Imax = ~ .JCT~x + 4 dzx· (10)

En fonction de M fz et de MI on obtient:

2.5.2. Condition limite pour les


contraintes tangentielles

On note:
avec
Te: contrainte tangentielle limite élastique;
s : coefficient de sécurité;
Tp contrainte tangentielle limite pratique.
:
On note: La condition limite pour les contraintes tangentielles
s'écrit alors:
(8)
ITlmax~Tp.

La relation (9) paragraphe 2.4.2 permet d'écrire


On obtient alors:

(9)
d'où

Cette relation correspond à l'expression de la (lI)


contrainte tangentielle maximale en torsion simple,
dans laquelle MI est remplacé par M;I.

138
- La liaison 3-1 est une liaison pivot glissant courte
2.5.3. Condition de résistance d'axe (B, x) admettant un léger rotulage. L'action
mécanique de 3 sur 1 est modélisable en B par:
La condition de résistance est la condition (10) ou la
condition (11) la plus contraignante, c'est-à-dire celle
qui conduit à adopter l'arbre de diamètre maximal.

tel que dans 3t: ,

2.6. APPLICATION
B(3 -+ 1) 1
ZB
~B
La figure 8.9 représente la modélisation d'un arbre
cylindrique de révolution 1. Cet arbre est guidé en
rotation dans les paliers 2 et 3 et il permet de Cet arbre est en acier XCI8 pour lequel:
transmettre un couple entre les roues à denture droite
4 et 5. Le repère 3t = (A, X, y, Z) est tel que U, = 260 MPa et T, = 130 Mpa.
(A, x) est porté par la ligne moyenne de l'arbre 1.
On adopte pour cette construction un coefficient de
Unités: les longueurs en millimètres, les forces en sécurité s = 2,6.
newtons.
y QUESTION 1
500 500 200
Détenniner les actions mécaniques en A et B.
1
z0 A RÉPONSE
c
x L'étude de l'équilibre de l'arbre 1 permet d'établir sans
difficulté que:

2 Y A = - 2 240; ZA = 0;
Fig. 8.9.
YB = - 560; ZB = O.
- L'action mécanique de la roue 4 sur l'arbre 1 est
modélisable en C par:
QUESTION 2
{T:i(4-+1)} =. {~(4-+1) } Déterminer les équations de l'effort tranchant Tr' du moment
c Md4 -+ 1) de Oexion Mf. et du moment de torsion Mt le long de l'arbre
ABCD et construire les diagrammes correspondants. En
tel que dans 3t : déduire la valeur de 1 TT 1...., de 1Mf. 1max' de 1M, 1.... et la
position des sections droites correspondantes.

RÉPONSE
- L'action mécanique de la roue 5 sur l'arbre 1 est - Entre A et C: 0 ".;.x <: 500
modélisable en D Par: Ty =2240
M fz = - 2240x
{T:i(5-+1)} = {~(5-+1)} M,=O.
D M D (5 -+ 1)
tel que dans 3t : En A: x = 0; M fz = 0
en C: x = 500; M fz = - 112 X 104 •
- Entre C et B: 500 ".; x <: 1 000.
T y = 2 240 - 4 000 = - 1 760 ;
- La liaison 2-1 est une liaison pivot courte d'axe M fz - 1 760 x - 2 X 10 6 ;
(A, x) admettant un léger rotulage. L'action mécani- M, = - 36 4
X 10 •
que de 2 sur 1 est modélisable en A par:
En B: x = 1000; M fz = - 24 X 10 4•
A(2-+1)}
{T:i(2-+1)}= A
{0 - Entre B et D: 1 000 ".; x <: 1 200.

T y = - 1 200;
tel que dans 3t :
M fz = 1 200 x - 144 X 10 4 ;
4
M, = - 36 X 10 •

En D : x = 1 200; M fz = O.

139
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité

La figure 8.10 représente les diagrammes de T y, Mf, et Dans la section C on peut écrire:
M, le long de la poutre AD. Sur ces diagrammes on observe
que: d 3 "" 16X2,6[112X 104 + 104J1122+36n
11" x 260 J
1 Ty 1m'x = 2 240 entre A et C d'où d",,49mm.
JMf ,l m• x =112xI04 enC
IM,l m • x = 36 x 10 4 entre C etD. QUESTION 4
Dans la section la plus sollicitée, déterminer le diamètre
La section la plus sollicitée est donc située en C.
minimal de l'arbre pour que la condition limite relative aux
contraintes tangentielles soit vérifiée. Compte tenu de la
question 3 en déduire le diamètre minimal de l'arbre 1 pour
que celui-ci résiste en toute sécurité aux sollicitations qui lui
2240 sont appliquées.

RÉPONSE
La condition limite pour les contraintes tangentielles (rela-
tion (II) paragraphe 2.5.2) s'écrit:

La relation (8) paragraphe 2.4.2 s'écrit

Mil = JMJz+ M,2.

D'autre part:

1G 11"d 3
TRT=16
d'où

Mt
A c B o Dans la section C on peut écrire:
x 4
d3 "" 16 x 2,6 x 10
~ 11" x 130
J 1122 + 362
4
- 36.10
(c)
d'où d"" 49,2 mm.
Fig. 8.10.
Compte tenu de la question 3 la condition de résistance de
l'arbre 1 est donc:
QUESTION 3
d.,;.. "" 49,2 mm.
Dans la section la plus sollicitée, déterminer le diamètre
minimal de l'arbre pour que la condition limite relative aux
contraintes normales soit vérifiée.

RÉPONSE
La condition limite pour les contraintes normales (rela-
tion (10) paragraphe 2.5.1) s'écrit:

La relation (6) paragraphe 2.4.1 s'écrit 3.1. ÉTUDE DE LA RÉPARTITION


Mif = ~ [1 Mfz 1+ J Ml, + Ml DES CONTRAINTES
NORMALES
D'autre part:
Soit une poutre 1 telle que si l'on considère une
section droite (S) de centre de surface G et de
nonnale extérieure X, le plan (G, X, ji) est un plan de
symétrie pour la poutre et pour les forces qui lui sont
appliquées.

140
5011 icitations composées

La réduction en G du torseur des forces de cohésion La composante Mf, '1 0 provoque une sollicitation de
flexion plane simple. Nous avons vu dans le chapitre 7
que cette sollicitation fait intervenir des contraintes
normales U2 dont la norme est proportionnelle à
l'ordonnée y du point considéré et telles que
(fig. 8.12 b) :
a donc les composantes suivantes dans le repère
G (x, y, z) de définition des sollicitations (fig. 8.11) : Mf
u
2
= - I(G, ~/'
N'IO M,=O
R Ty'lO; MG Mfy = O. La composante Tv '1 0 provoque dans la section
Tz = 0
droite (S) une co"ntrainte tangentielle 7" xy dont la
Mf, '10 valeur en un point M s'exprime par la relation (15) du
§ 5.3 du chapitre 7 :
Y
Ty W Gz
T =T =- .
xy M bI(G, z)

Dans le chapitre 7 nous avons vu que 7" xy est nul pour


x les points tels que Met N (fig. 8.12 c) les plus éloignés
du plan (G, z, x) et que 7" xy est maximal pour les
points situés sur (G, z). Si on considère le plan de
section droite (S), l'application du principe de super-
position pour les contraintes normales (T x montre que
z Fig. 8.11. (fig. 8.12 d) (T x est maximal respectivement en Met N
dans la zone comprimée ou dans la zone tendue.
La composante N '1 0 provoque une sollicitation On note ces valeurs de (T x en M et N: (T Mx et
d'extension si N :> 0, ou de compression si N <: O. (T Nx. Nous venons de voir qu'en Met N, 7" xy = 0 donc
Nous avons vu dans le chapitre 4 que chacune de ces (T Mx et (T Nx sont les contraintes principales en M et
sollicitations fait intervenir des contraintes normales N.
u\ uniformément réparties dans la section droite Bans le cas de la figure 8.12 d :
(S) et telles que (fig. 8.12 a) : • dans la zone comprimée, au point M:
N (T Mx = (T \ M + (T 2 M
Ut = S·
7" Mxy =0
y --> y
/T2M d'où: (1)
M

• dans la zone tendue, en N :


x x (TNx=(T1N+(T2N

7" Nxy = 0
--> d'où:
/T1
N Mf, 1
(2)
(S)
-->
/T2N
Iul max = I S- I(G,z)YN .

(a) Entre M et N, 7" x)' varie et sa valeur maximale reste


faible comparée à (T x max' on peut donc négliger
y y 7" xy dans le calcul de la contrainte normale principale
-->
/TM (T (voir relation (4) paragraphe 2.3.1). Il en résulte
M M
que la répartition des contraintes normales (T entre M
Zone et N est déterminée avec une bonne approximation à
--> comprimée partir de la relation de superposition des contraintes
't xy maxi normales (T x dans le plan de section droite (S)
x
(fig. 8.12 d)
G x --> Zone
/T
tendue (Tx = (Tl + (T2
N
N -->
N M fz
soit: (3)
(S) (S) /TN ux=S- I(G,z/"
(c) (d)
Cette relation (3) permet de déterminer l'ordonnée y
Fig. 8.12. de la fibre neutre pour laquelle (T x = o.

141
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité

QUESTION 2
3.2. APPLICATION Déterminer les composantes dans (G, x,
y, i) des éléments de
réduction en G du torseur des forces de cobésion. En déduire
La figure 8.13 représente une poutre 1 en liaison le type de sollicitation auquel est soumis la poutre 1.
encastrement en B avec le support 2.

y RÉPONSE
1=2000
.... Dans la zone AB pour laquelle 0 "" x "" 2 000, on considère
~
A (3....1) X la section droite (S) de centre de surface G telle que

"- A

G • B ~
AG = xX (fig. 8.13).
Si on considère le tronçon à gauche de (S), on peut écrire

• •df(4....1) --t
~ ~ ~ ~ que:

(S) ~

Fig. 8.13.
avec
Le plan (A, X, ji) est un plan de symétrie pour la x
poutre 1 et pour les forces qui lui sont appliquées. R= -A(3-+1)-Id::i(4-+1)
fi
(A, x) est porté par la ligne moyenne de 1.
x
Unités: forces en newton, longueurs en millimètres. MG = - Md A(3 -+ 1)]- I M dd::i(4 .... 1)].
La poutre 1 est soumise aux actions mécaniques fi
suivantes:
- l'action de 3 .... 1 est modélisable en A par: La première relation s'écrit:

{"G(3-+I)} =
A (3
0
-+ I)} R= - A(3
x
-+ 1) - I dJ( 4 -+ 1)
A
{ fi

R= x- 2 000 ji + 3 xy

il ~~ ~~+3X
soit 5 000
tel que A (3 -+ 1) = - 5000 x + 2000 ji
- l'action de 4 -+ 1 est modélisable par une densité d'où:
linéïque de force constante entre A et B et telle que: T, = O.

dj(4-+ 1) = -pdxji avecp = 3 N/mm. La deuxième relation s'écrit:

La poutre a une section rectangulaire de largeur


b = 30 mm et de hauteur h = 60 mm. Elle est en acier
pour lequel E = 2.10 5 MPa et u e = 380 MPa.
MG = - [GA "A (3 -+ 1)] - [ 0: "-
pxji ]

On considère une section droite (S) de centre de soit MG = 2000 xZ - 1,5 x 2 Z


surface G tel que AG = xx.
M,=O
d'où: MG Mf, = 0
QUESTION 1 M fz
= 2000x-l,5x 2 •
Déterminer les éléments de réduction en B de l'action Il en résulte que la poutre 1 est soumise entre A et B à une
mécanique de 2 -+ 1. sollicitation composée de flexion plane simple et d'exten-
sion.

RÉPONSE
QUESTION 3
L'équilibre de 1 entraîne que: {T:>(1 -+ I)} {Ô}.
La réduction en B permet d'écrire: Déterminer les équations et les diagrammes de l'effort
normal N, de l'effort trancbant T, et du moment de flexion
R(I-+!) =Â(3-+1) Mf, le long de la poutre AB.
1
+ I dj(4 -+ 1) + B(2 -+ 1) = Ô
fi
RÉPONSE
MB(I -+ 1) M B[Â(3 -+ 1)]
1
Entre A et B pour 0 "" X <: 2 000, les résultats de la
+ I M [dj(4 -+ 1)] + M (2 -+ 1) =
B B Ô. question 2 permettent d'écrire:
o Unités: forces en newton, longueurs en millimètres.
Effort normal:
Dans (x, ji, z) on obtient:

B(2 -+ 1 ) = 5 000 x+ 4 000 Y N(x) = 5000


M8 (2 -+ 1) = - 2 X 10 6 i. d'où le diagramme figure 8.14 a.

142
Effort tranchant : - contrainte nonnale due à M fz :

T/x) =- 2 000 + 3 x.
EnA: x = 0; T y = - 2 000.
EnB: x=l=2000; T y = 4000. - contrainte nonnale due à la flexion et l'extension:
l
EnC: x = 3; T y = O.

D'où le diagramme figure 8.14 b.


Dans la section droite en B:
Moment de flexion: N = 5000 (N)
S = bh = 1 800 (mm 2)
Mf/X) = 2000x-l,5x z .
M fz = - 2 X 10 6 (N mm)
EnA: x = 0; M fz = O.
bh 3
EnB: x = l = 2000; M fz = - 2 X 10 6 . 1 (G, fi) = 12 = 54 X 10 4 (mm 4)
l 2 6
5000 2 x 106
EnC: X = 3; M fz = 3 x 10 . d'où:
O"x= 1800+54x104Y
2l
EnD: x = 3; M fz = O.
CT. = 2,78 + 3,7 y. (1)
Pour y = 30 O"M=113,78
D'où le diagramme figure 8.14 c.
Pour y = - 30 0" N = - 108,22.

(N) N(x)
Dans la zone tendue: 1 CT,Of 1mu = 113,78 MPa.
5000 (a) Dans la zone comprimée: 1 CT NI mo. = 108,22 MPa.
1 La figure 8.15 donne les diagrammes de répartition des
A 8 1 x contraintes nonnales al' if 2 et if = a, + a2•
(mm)
Dans la relation (1) ci-dessus pour 0" x = 0 on obtient
l'ordonnée y du plan neutre:
4000 (b) y = - 0,75 (mm) .
x
y y y
(mm) -->
0"

(N.mm)
x

x
8 1 (mm) N N N
1
1 (c) (a) (b) (c)
1
- - - - - - - - - - - - -=- 2.10 6 Fig. 8.15.

Fig. 8.14.

QUESTION 4
Déterminer la répartition des contraintes normales dans la
section la plus sollicitée et en déduire la contrainte normale
maximale dans la zone tendue et dans la zone comprimée. 4.1. DÉFINITION
Déterminer l'ordonnée y de la fibre neutre.

Une poutre de section constante dont la ligne


RÉPONSE moyenne est droite et portée par (A, x) est sollicitée
L'étude des diagrammes de la figure 8.14 nous montre que la à la flexion déviée lorsque:
section la plus sollicitée est en B. 1" Cette poutre supporte des forces concentrées ou
Cette section est sollicitée à la flexion plane simple et à réparties perpendiculaires à (A, x) et disposées
l'extension, d'où: symétriquement par rapport à (A, x, y).
- Contrainte nonnale due à N :
2" Dans le plan de section droite (S) de centre de
N surface G les axes (G, y) et (G, z) ne sont pas des
0"1 = s; axes principaux de la section.

143
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité

Exemples
- Poutre droite de section rectangulaire dont le plan
des charges (G, X, ji) n'est pas un plan de symétrie de
la section (fig. 8.16 a).
- Poutre droite constituée par une cornière à ailes
inégales (fig. 8.16 b).

Fig. 8.17.

Considérons les sollicitations correspondant aux


moments Mf y et MJz pris séparément:
- à MJz correspond une sollicitation de flexion
(a) (b)
plane simple dans le plan (G, X, Y);
Fig. 8.16. - à Mf y correspond une sollicitation de flexion
plane simple dans le plan (G, .C(, Z).
4.2. CALCUL DES CONTRAINTES On peut considérer la flexion déviée comme étant la
superposition de ces deux flexions planes simples.
NORMALES Soit M un point quelconque de la section droite
(S) et y et z ses coordonnées dans (G, ji, Z). Soient Y
4.2.1. Expression de 0' dans le et Z les coordonnées de M dans (G, Y, Z).
repère principal (G, Y, i) Considérons chacune des sollicitations prise séparé-
ment:
Soit (S) une section droite de la poutre et G son - la relation (12) paragraphe 5.2.2 du chapitre 7
centre de surface (fig. 8.17). permet d'écrire:

(G, X, ji) est le plan des charges.


Soit (G, Y) et (G, Z) les axes principaux de la
section (S). Nous noterons (fig. 8.17)'
(j, Y) = (i, Z) = lp (voir chapitre 2. paragraphe 7). - la relation (12') paragraphe 5.2.4 du chapitre 7
Les éléments de réduction en G du torseur des forces permet d'écrire
de cohésion

Le principe de superposition permet alors de détermi-


ont pour composantes dans (G, X, ji, z) : ner dans la section droite (S) la contrainte normale
U x en M

Mf, cos ({) Mf sin (()


ux=ulx+u2x=- Y+ ' Z
f(G, Z) f(G, Y)
~

Le moment de flexion Mf est donc porté par


(G, z)
M [YCOS({) ZSin({)]
ux = - f, f(G, Z) - f(G, Y)
Mf = Mf, =. soit
Notons Mf y et Mf z les composantes de Mf suivant les
axes principaux (G, Y) et (G, Z). On peut écrire
(fig. 8.17) : (1)
Mf y = Mf, sin ({)
- /(G, Z) Zsin lp].
MJz = Mf, cos ({).

144
5011 icitations composées

Les relations (4) permettent d'exprimer les moments


4.2.2. Expression de l'axe neutre quadratiques et le moment produit relatifs aux axes
dans le repère principal (G, y, z) en fonction des moments quadratiques
(G, Y, Z) relatifs à (G, Y, Z) car I(G, Y, Z) = 0 (voir chapi-
tre 2, paragraphe 7.2)
La relation (1) montre que dans le plan de section
droite (S) la contrainte normale a x est nulle pour les I(G, y) = L z2 t1S
points M tels que: (S)

1 (G, Y) Y cos ~ - 1 (G, i) Z sin ~ =0 . (2) = I(G, Z) sin 2 'P + I(G, Y) cos 2 'P (6)

Ces points sont donc situés sur une droite de


I(G, z) = Ly2 t1S
(S)
(S) passant par G. Cette droite est appelée l'axe
neutre de la section (8); on le désignera par = 1 (G, Z) cos 2 'P + 1 (G, Y) sin 2 'P (7)
(G, ri).
On note: (Y, ri) = 1ft (fig. 8.18).
I(G, y, Z) = LYz t1S
(S)

= [I(G, Z)-I(G, Y)]sin'Pcos'P (8)

En fonction de (5) l'équation (2) s'écrit:

I(G, Y) cos 'P (y cos 'P + z sin 'P)


- 1 (G, Z) sin 'P ( - y sin 'P + z cos 'P ) =0
y[I(G, Z)sin2'P +I(G, Y)COS2'P]

- z [1 ( G, Z) - 1 ( G, Y)] sin 'P cos 'P = 0.

En tenant compte de (6) et (8) on obtient:


Fig. 8.18.
yI(G, y) - zI(G, y, z) = O. (9)
La relation (2) permet de déterminer tan 1ft:
L'équation (9) définit l'axe neutre (G, fi) dans le
repère (G, y, Z).
Z I(G, Y) On note: (y, fi) = a (fig. 8.18).
tan 1ft = - = ----,----- (3) La relation (9) permet de déterminer tan a :
y I(G, Z) tan 'P
• I(G, y)
tan a = -z =--'------'---- (10)
y I(G, y, z)
D'après l'hypothèse de Bernoulli la section droite
(S) reste plane après déformation; celle-ci est donc
une rotation de (S) autour de l'axe neutre (G, ri). En remplaçant (2) par (9) la relation (1) s'écrit:
Les déformations ex et les contraintes a x seront donc
maximales pour les points M les plus éloignés de l'axe
neutre (G, fi). Mf,
a x =- [yI(G,y)
Pour calculer u x max on détermine les coordonnées I(G, Y) I(G, Z) (Il)
Yet Z des points Mies plus éloignés de l'axe neutre
(G, n) et on applique la relation (1). - zI(G, y, Z)r

4.2.3. Expression de l'axe neutre Pour calculer u x max on détermine les coordonnées y et
z des points M les plus éloignés de l'axe neutre
dans le repère (G, y, z) (G, n) et on applique la relation (11).
Les formules de changement d'axes entre
(G, X, y, z) et (G, X, Y, Z) s'écrivent: 4.2.4. Détermination graphique de
y = Ycos 'P - Zsin 'P (4) l'axe neutre
{z Y sin 'P + Z cos 'P
=
Soit (G, y, Z) un système d'axes de la section
y = Y cos 'P + z sin 'P (5) (S) tels que (y, Z) = ~. Désignons par (G, Y, Z)
{ Z = - y sin 'P + z cos 'P .

145
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité

les axes principaux de la section (8) tels que L'angle (y, Y) = (i, Z) = ({J est déterminé graphi-
- -
(Y, Z) = 2"'
7T
On note: quement à partir de :

Dans le repère (G, y, i) le point B a pour coordon-


D'après la relation (1) du paragraphe 7 du chapitre 2 nées y et z telles que (fig. 8.19) :
on peut écrire:
z =/(G,y)
tan 2 li' = -2I(G, y, i) (12) y = /(G, y, i)
I(G, "j)-I(G, i)
z /(G, y)
d'où: = = tan a .
Dans l'hypothèse où /(G, y), /(G, Z) et /(G.>-Y, i) y /(G, y, Z)
sont connus, la méthode graphique de Môhr (chapi-
tre 2, paragraphe 9) permet de déterminer les axes Les coordonnées du point B vérifient donc la relation
principaux (G, Y) et (G, Z) ainsi que les valeurs de (10) du paragraphe 3.2.3, il en résulte que le point B
est un point de l'axe neutre (G, ri). GBest donc l'axe
/(G, Y) et /(G, Z) (fig. 8.19). neutre de la section (8). L'angle (y, ri) = a est
déterminé par l'angle (Y, GB).
y

4.3. APPLICATION

On considère figure 8.20 une poutre droite 1 de section


constante reposant sur deux appuis sans adhérence
repérés 2 et 3 et situés respectivement en A et B.
-->
1(:....G..:....,z-=)+----=:...,.+--:~_+_,__~~~~_r_...:....-;:lI...\G
___ y
z D 1=2000
--> -->
A(2-->1) B (3-->1)
lA C B
1 x

G. -->
C(4-->1)
Fig. 8.19.
Fig. 8.20.

Sur l'axe (G, i), on porte à l'échelle choisie: L'axe (A, x) est porté par la ligne moyenne de la
poutre 1 et B et C sont situés sur (A, x).
GH=/(G,i)i et GE=/(G,Y)i. Les forces appliquées à la poutre 1 sont perpendiculai-
res à (A, x) et admettent (A, x, y) comme plan de
Parallèlement à (G, n, on porte avec la même
symétrie. La poutre 1 est une cornière à aile inégale
90 x 70 x 8 NF A 45-009 dont la section droite
échelle: (S) est définie figure 8.21. Les axes (G, y) et
(G, z) ne sont pas les axes principaux de la section
HA = - /(G, y, Z)y et ER = /(G, y, Z)y. droite (S).
Unités: les longueurs en millimètres, les forces en
Il en résulte que dans (G, y, Z) les points A et B sont newtons.
tels que:
y y
GA = I(G, i) i - I(G, y, i ) j 1 70
{ G1J = I(G, y) i + 1 (G,y, i ) j ' z 1 1 0
1 1 ·G, _o.
Le cercle de Môhr est le cercle de diamètre AB, son
centre J est le milieu de HE, son rayon est
z col
R = JA = JB. Ce cercle coupe l'axe (G, Z) en deux G 0
Cl
points Cet D. On note D le point proche de H et Cie
point proche de E. ~. G2
Au chapitre 2, paragraphe 9 nous avons établi que: 8

GD = I(G, i) et Ge = I(G, Y). Fig. 8.21.

146
L'action mécanique de 4 -+ 1 est modélisahle en C Les composantes de R et MG dans (G, X, ji, i) sont:
milieu de AB par:
N =0 Ml =0
{'b(4 -+ I)} = ë(40'-
_ I)} R Ty=IOOO; MG Mfy = 0
C
{
I T, = 0 Mf, = - 1000 x + 2 x 10 6
tel que ë (4 -+ 1) = - 2 000 ji .
La figure 8.22 donne les diagrammes de T y et Mf,' Il en
résulte que la poutre 1 est soumise à une sollicitation de
flexion mais, (G, ji) n'étant pas un axe principal de la
QUESTION 1 section droite (S), cette sollicitation est une flexion déviée.
Détenniner les équations et les diagrammes de l'effort
tranchant Tyet du moment de flexion Mf.
QUESTION 2
QueUe est le type de sollicitation auquel est soumise la poutre
1? Détenniner le centre de surface G de la section droite
(8).

RÉPONSE RÉPONSE
Par raison de symétrie On peut décomposer la section (S) en deux surfaces
SI et Sz de centre de surface G I et G 2 (fig. 8.21)
À(2 -+ 1) = B(3 -+ 1) = 1 OOOji.
SI = 70 x 8 = 560 mm 2
Soit G le centre de surface d'une section droite (S) située
S2 = 82 x 8 = 656 mm 2
entre A et C. Les éléments de réduction en G du torseur des
forces de cohésion S = SI + S2 = 1 216 mm 2 .

G{~G}
Les centres de surface G I et G 2 sont définis dans (0, X, ji, i)
{'bcoh } = par:

sont tels quel J"? = - À (2 -+ ~I)


00 1 = - 4 ji + 35 i
MG = - G1 "A (2 -+ 1) . 002 = - 49 ji + 4 i.

Les composantes de R et MG dans (G, X, ji, i) sont: Les coordonnées du centre de surface G de (S) dans
(0, X, ji, i) s'expriment alors par:

N =0 MI =0 SI + YG2 S2
YGI - 4 x 560 - 49 x 656
R Ty=-IOOO; MG Mfy = 0
I T, = 0 Mf, = 1000 x
YG = S

yG
1216
= - 28,276 (mm) •
EnA: x=O; Mf, = O.
zGI SI + ZG2 S2 35 x 560 + 4 x 656
6
EnC: x=IOOO; Mf, = 10 (N mm). zG = S 1 216

Entre C et B les éléments de réduction en G du torseur des zG = 18,276 (mm) •


forces de cohésion peuvent s'écrire:
QUESTION 3
R =B(3-+1)
IMG = GÊ" B(3 -+ 1). Détenniner les moments quadratiques [(G, y), [(G, i) et le
moment prOdW~[(G']' i) de!a section droite (8). Détermi-
ner l'angle il' (J, Y) = (i, Z) des directions principales de
la section.
1000
RÉPONSE
A Cl
On désigne par /I(G, ji) et /2(G, ji) les moments quadrati-

-1000
x ques de SI et S2 par rapport à l'axe (G. On peut écrire: ,n.

La relation (2) paragraphe 2 du chapitre 2 permet d'écrire:


/1(G,ji)=/I(Gj,ji)+Sjd! avec Id" = IZG-zGII
~ 8 x 70 3
/I(G, y) = -1-2- + 560 x 16,724 2 = 385294,29 mm'

B x /2(G,ji)=/2(G2,ji)+S2d~ avec Id2 1 = IZG-zG21


~ 82 x 8 3
Fig. 8.22.
/2(G, y) = -1-2- + 656 x 14,276 2 = 137194,21 mm'

147
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité

d'où I(G, y) = 385294,29 + 137 194,21 Sur le cercle de Môhr on obtient:


I(G, J) = 522488,5 mm 4.
(JÎl, JA) = (JÊ, JÈ) = 2 'P .
De la même façon on définit:

I(G, z) = II(G, z) + 12(G, z) Sur la figure 8.23 on observe que: 'P = (i, cA).
On mesure: I(J = 30,5° .
Ij(G, z) = l, (G j , z) + SI d;2 avec 1dll On construit (G, Z) parallèle à CA et (G, h parallèle à
C B et orientés de telle façon que
_) 70 X 8 3
l, ( G, z = --12- ?
+ 560 x 24,276-
= 333008,21 mm 4
(y, h = (z, Z) = 'P .

12(G, z) = 12(G 2,z)+s2 d!} avec Idil !YG- Yc 21 Sur l'axe (G, i) on obtient:

12(G, z) = 8 ~~23 + 656 x 20,724 2 I(G, Y) = GC =27 x 10 4 mm 4


= 649320,29 mm 4 • I(G, Z) = GD= 123 x 10 4 mm 4 •

d'où I(G, z) = 333008,21 + 649 320,29


I(G, i) = 982328,5 mm 4. y

Soient lj (G, y, z) et 12( G, y, z) les moments produits de


S, et 52 par rapport aux axes (G, y, z). On peut écrire:
(G,r:Zi
1
I(G, y, z) = 1,(G, y, z) + 12(G, y, z). OM

La relation (2) paragraphe 5 du chapitre 2 permet d'écrire:


-+
I(G,Z)
1,(G, y, z) = Ij(G j, y, z) + SI Yc, ZCj'
z 0
l, (G, y, z) = 0 + 560[ - 4 - (- 28,276 )][35 - 18,276] ,
l, (G, y, z) = 227 355,42 mm 4 .

12(G, y, i) = 12(G 2, y, i) + S2Yc2 ZC2'


12(G, y, i) = 0 + 656 [- 49 - (- 28,276)][4 - 18,276] ,
-1 (G,;Zi
12(G, y, i) = 194081,42 mm 4 • N
Fig. 8.23.
D'où: 1 (G, y, i) = 227355,42 + 194081,42
I(G, y, i) = 421436,84mm 4.

QUESTION 5
QUESTION 4 Déterminer par la méthode graphique l'axe neutre (G, li) de
la section droite (S) et en déduire les coordonnées y et z des
Déterminer par la méthode graphique de Miihr la position points M et N de la section (S) les plus éloignés de l'axe
des axes principaux au centre de surface G de la section neutre.
droite (S) et la valeur des moments quadratiques maximal et
minimal correspondants. RÉPONSE
RÉPONSE On a vu au paragraphe 4.2.4 que dans le repère (G, y, z)
l'axe neutre (G, fi) a pour support â1i, le point B étant
Dans le repère (G, y, z) et en fonction de l'échelle choisie défini par: ~
sur l'axe (G, i) on porte (fig. 8.23):
4
GE = I(G, y) i + I(G, y, z)y.
GE = I(G, y) = 522488 mm ,

GH = I(G, i) = 982328 mm4 • Sur lafigure 8.23, par construction, le point B vérifie cette
condition. L'axe neutre est donc défini par GE. Sur cette
On note J le milieu de EH. figure on mesure:
Parallèlement à (G, y) on porte:
(y, li) = a = 51° .
HA = - I(G, y, z) = -421 436mm 4 ,
La figure 8.23 montre que les points les plus éloignés de
J!lJ = I(G, y, z) = 421436 mm
4

l'axe neutre (G, fi) sont les points repérés Met N. Dans le
repère (G, y, i) on détermine (graphiquement ou géométri-
On trace le cercle de Môhr de centre J et de rayon JA. quement) les coordonnées des points M et N:
Ce cercle coupe l'axe (G, i) en Cet D. On note C le point
proche de E et D le point proc_he de H. YM = 28,27
On désigne par (G, Y) et (G, Z) les axes principaux en G
tels que
- -
(Y, Z) =
'TT
2"'
M I
ZM = -18,27
N 1YN = - 61,73
On note: 'P = (y, h = (i, Z). zN = -10,27

148
QUESTION 6 - pour le point M:

106
Dans la section droite (S) la plus sollicitée, déterminer les U Mx = - 27. 104 X 123. ] 0 4 [28,27 x 522 488
contraintes normales maximales tr. dans la zone tendue et
dans la zone comprimée. + 18,27 x 421436]

tr M. = - 67,66 (MPa) (zone comprimée) ;


RÉPONSE - pour le point N:

Les diagrammes de la figure 8.22 montrent que la section 106


U Nx =- 4 41-61,73 x 522488
droite la plus sollicitée est située en C pour laquelle: 27. 10 x 123. 10
Mf. = 106 (N mm). + 10,27 x 421 436]
Da~s le repère (G, y, z) la relation (II) du paragraphe 4.2.3
permet alors d'écrire: tr N. = 84,08 (MPa) (zone tendue) .

EXERCICES AVEC RÉPONSES

[!J La figure 8.24 représente la modélisation d'un arbre


tel que dans :il. :
intermédiaire de réducteur. Cet arbre 1 de section
constante et circulaire est guidé en rotation dans les
paliers 2 et 3 et il transmet un moment entre les roues à
D(5 ..... 1) 1- ~ 000;
denture droite 4 et 5. Le repère :il. = (A, X, y, z) est tel
que (A, x) est porté par la ligne moyenne de l'arbre 1.
- La liaison 2-1 est une liaison pivot courte d'axe
(A, x) admettant un léger rotulage. L'action mécanique
y de 2 ..... 1 est modélisable en A par:
50 100 50
z À(2 ..... 1)}
e {'b(2 ..... I)} = A 0
1- ."': c o x {

~ \ tel que dans :il. :

4
Fig. 8.24.

Unités: les longueurs en millimètres, les forces en - La liaison 3-1 est une liaison pivot glissant cou~te
newton. d'axe (D, x) admettant un léger rotulage. L'action
mécanique de 3 ..... 1 est modélisable en D par:
- L'action mécanique de la roue 4 sur l'arbre 1 est
modélisable en C par:
{'b(3 ..... 1)} - B {B(30~
_ I)}
{'b(4 ..... 1)}= ë(4 ..... 1)}
c { Mc (4 -.1)
tel que dans :il. :
tel que dans :il. :

I)I~B;
ë (4 ..... 1) 1- ~ 000 ;
B(3 .....
ZB

- L'action mécanique de la roue 5 sur l'arbre 1 est Cet arbre est en acier XC 38 pour lequel:
modélisable en D par:
U e = 335 MPa et Te = 235 MPa .

{'b(5 ..... 1)} =


D
{~(5""'1)}
M (5 ..... 1)
On adopte pour cette construction un coefficient de
D sécurité s = 3.

149
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité

QUESTIONS - L'action mécanique de la roue 2 sur l'arbre 1 est


modélisable en A par:
l' Déterminer les actions mécaniques en A et B.
r Déterminer les équations de l'effort tranchant T,. du
moment de flexion Mf. et du moment de torsion {"G(2-+1)}=
JW; le long de l'arbre AB et construire les diagrammes
correspondants. tel que dans :JI.
En déduire la valeur de 1 Ty 1mu' de 1Mf.! ....' de
1JW; 1mu et la position des sections droites correspondan-
tes.
Â(2 -+ l)1! soo;
3' Dans la section droite la plus sollicitée, déterminer le
diamètre minimal de l'arbre pour que la condition limite
- L'action mécanique de la roue 4 sur l'arbre 1 est
relative aux contraintes normales soit vérifiée.
modélisable en C par:
4' Dans la section droite la plus sollicitée, déterminer le
diamètre minimal de l'arbre pour que la condition limite
relative aux contraintes tangentieUes soit vérifiée. {"G(4-+1)}=
S' A partir des résultats du 3' et du 4', en déduire le
diamètre minimal de l'arbre 1 pour que celui-ci résiste en
toute sécurité aux solliciations qui lui sont appliquées. tel que dans :JI.

C(4 -+ 1 ) 1- ~ soo ;
RÉPONSES - La liaison 3-1 est une liaison pivot glissant courte
d'axe (B, x) admettant un léger rotulage. L'action
l' X A = 0; YA = 1 250 (N); Z A = O. mécanique de 3 -+ 1 est modélisable en B par:
YB = 1 7S0 (N); Z B = O.
{"G(3 -+ I)} = B
{
B(3 -+
Ô
I)}
2' 1 Ty 1max = 1 7S0 N entre D et B; tel que dans :JI.

1Mf, 1max = 87 SOO N mm


1 M, 1max = 6 X 10 N mm
4
en D ;
entre C et D .
B(3 -+ I)I~B;
ZB
3' d;;" 20,6 mm.
- La liaison 5-1 est une liaison pivot courte d'axe
4' d;;" 19 mm. (D, x) admettant un léger rotulage. L'action mécanique
de S -+ 1 est modélisable en D par:
S' d;;" 20,6 mm.
D(S-+I)}
{"G(S -+ l)} = D
{ Ô

m Lafigure 8.25 représente la modélisation d'un arbre


1 de section constante et circulaire. Cet arbre est guidé
tel que dans :JI.
en rotation dans les paliers 3 et S et il transmet un
moment entre les roues à denture droite 2 et 4. Le
repère :JI. = (A, X, ji, z) est tel que (A, x) est porté par
la ligne moyenne de l'arbre 1.
Cet arbre est en acier 18 CD 4 pour lequel:
y fT e = 880 MPa et Te = 680 MPa .
40 30 30
. On adopte pour cette construction un coefficient de

A f B .1 C
"
D
sécurité s = 2,S.

QUESTIONS

t ~
x
.~
l' Déterminer les actions mécaniques en B et D.
2 4 2' Déterminer les équations de l'effort tranchant T,. du
moment de flexion Mf. et du moment de torsion
Fig. 8.25. JW; le long de l'arbre AD et construire les diagrammes
correspondants.
En déduire la valeur de 1 Tylmu' de 1Mf.I ...., de
Unités: les longueurs en millimètres, les forces en 1Mt 1mu et la position des sections droites correspondan-
newtons. tes.

150
Sollicitations composées

3° Dans la section droite la plus sollicitée, détenniner le - L'action de 4 -+ 1 est modélisable en C par:
diamètre mioimal de l'arbre pour que la condition limite
relative aux contraintes nonnales soit vérifiée. ë(4-+1)}
4° Dans la section droite la plus sollicitée, détenniner le {"G(4-+ I)} = c { Ô
diamètre minimal de l'arbre pour que la condition limite
relative aux contraintes tangentielles soit vérifiée. tel que dans :Il.: ë (4 -+ 1) = 990 x- 400 y.
SO A partir des résultats du 3° et du 4°, en déduire le
diamètre minimal de l'arbre 1 pour que celui-ci résiste en
toute sécurité aux sollicitations qui lui sont appliquées.

QUESTIONS
RÉPONSES
1" YB = - 250 (N) 1° Détenniner les équations de l'effort nonnal N, de
l'effort tranchant T~ du moment de flexion Mf. le long du
Yo = 3 250 (N). levier 1 et construire les diagrammes correspondants.
En déduire la valeur de 1NI, de 1Ty l ' de
2° 1 Ty 1max = 3 250 (N) entre C et D ; 1Mf. 1max et la position des section:"droites corresj;ndan-
3 tes.
1Mf, 1max = 97,5 x 10 (N mm) en C; 2° Déterminer la répartition des contraintes nonnales
1M, 1max = 25 x 10' (N mm) entre B et C . dans la section droite (S) la plus sollicitée et construire les
diagrammes correspondants.
En déduire la contrainte nonnale maximale dans la zone
3° d~ 17,4 mm. tendue et dans la zone comprimée.
3° Détenniner la contrainte tangentielle maximale dans
4° d ~ 17,1 mm.
la section droite ~B.
5° d~ 17,4 mm.

[l] La figure 8.26 représente la modélisation d'un RÉPONSES


levier 1 de section rectangulaire. On note
:Il. = (A, X, y, z). L'axe (A, x) est porté par la ligne 1° 1N 1ma, = 990 (N) entre A et C ;
moyenne du levier 1. Le plan (A, x, y) est un plan de 1T y 1max = 800 (N) entre A et B ;
symétrie pour le levier 1 et pour les forces extérieures
3
qui lui sont appliquées. 1Mf, 1ma, = 32 X 10 (N mm) en B .
Unités: les longueurs en millimètres, les forces en
newtons. 2° La section B-B est la plus sollicitée

u = 15 + 16,117 y

Y1 ~B pour y = 8 u = 144 (MPa), zone tendue;

~; 40 h_OO.~ ~rj l'our y = - 8 U = - 114 (MPa), zone comprimée.

Fig. 8.26.

[±)La figure 8.27 représente une poutr~ 1 en liaison


encastrement en C avec le support 2. On note
Le levier 1 est soumis aux actions mécaniques extérieures :Il. = (A, x, y, z). L'axe (A, x) est porté par la ligne
suivantes: moyenne de la poutre 1.
- L'action de 2 -+ 1 est modélisable en A par:

A(2 -+ l)} y
{"G(2-+ I)} = A
{ Ô
50 50
tel que dans :Il.: A (2 -+ 1) = - 990 x- 800 Y.
lA B C x
- L'action de 3 -+ 1 est modélisable en B par:

{"G(3 -+ I)} = B
{
B(3 -+
Ô
l)} -+
A (3-+1) J -+
B 4-+1) \.!
tel que dans :Il.: B(3 -+ 1) = 1 200 y. Fig. 8.27.

151
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité

Le plan (A, X, Yl est un plan de symétrie pour la poutre


rnLafigure 8.28 représente la section droite (S) d'un
1 et pour les forces extérieures qui lui sont appliquées.
profilé en alliage d'aluminium utilisé dans la construction
La poutre 1 a une section rectangulaire constante et elle
des voitures du métro.
est en acier E28 pour lequel:

u,=255MPa et T e =130MPa.

On adopte pour cette construction un coefficient de


sécurité s = 2,5.

Unités: les longueurs en millimètres, les forces en


newtons.

La poutre 1 est soumise aux actions mécaniques extérieu-


res suivantes:
- l'action de 3 -+ 1 est modélisable en A par:

A(3-+I)}
{'G(3-+1)} = A
{ Ô

tel que dans :JI. : A (3 -+ 1) = - 1 200 x- 400 y;


- l'action de 4 -+ 1 est modélisable en B par:

{'G(4-+1)}=B {
B(4 -+
Ô
I)}
tel que dans :JI.: B( 4 -+ 1) = - 200 y.
Fig. 8.28.

La section droite (S) a les caractéristiques suivantes:


- surface: S = 833,5 mm 2 •
QUESTIONS - centre de surface G: ot= 7,48 Y- 8,79 (en mm z
0 dans (0, y, z));
1 Déterminer les composantes dans :il des éléments de
réduction en C du torseur des actions mécaniques de - axes principaux d'inertie en G: (G, Y) et (G, Z)
liaison de 2 -+ 1. tels que:
r Déterminer les équations de l'effort normal N, de
l'effort tranchant Ty> du moment de flexion Mf? le long 'P = (y, Y) = (l, Z) = - 18,42' ;
de la poutre 1 et construire les diagrammes correspon-
dants. - moments quadratiques [(G, Y) et [(G, Z):
En déduire la valeur de 1NI, de 1 Ty 1 ' de
1Mfz 1max et la position des section;"droites corresj:'ndan- [(G, Y) = 42,13 X 10 4 mm4 ;
tes. [(G, Z) = 21,46 x 104 mm4.
3' Dans la section droite la plus sollicitée et à partir de la
condition de résistance relative aux contraintes normales, On désigne par (G, fi) l'axe neutre de la section
déterminer les valeurs minimales de b et h dans le cas où (S). La position de l'axe neutre (G, fi) par rapport à
h 2b.= l'axe (G, Y) est déterminée par l'angle:
4' Déterminer la contrainte tangentieUe maximale dans
la section droite la plus sollicitée.
(Y,fi)=I/J.

Unités: les longueurs en millimètres, les forces en


newtons.
RÉPONSES
On donne les composantes dans (G, x, y, z) des élé-
ments de réduction en G des forces de cohésion dans la
section droite (S):
l'ë(2-+1)=1200x+600y
Mc (2 -+ 1) = - 5 X 10 4 Z N =0 M,=O
2' IN 1max = 1200 (N) entre A et C; R Ty =2000; MG =0
M Jy
1 T y 1max = 600 (N) entre B et C ; I Tz = 0 M fz =4 X 10 5
IMfzimax=5xI04(Nmm) enC.
Ce profilé est en alliage d'aluminium corroyé 7020 pour
3' b = 9,25; h = 18,5. lequel:
4' 1T xy 1max = 5,26 MPa. E = 72 000 MPa; u, = 380 MPa; u, = 240 MPa.

152
Sollicitations composées

QUESTIONS - axes principaux d'inertie en G :


(G, Y) et (G, Z)
1 Détenniner algébriquement la position de l'axe neutre
0

tels que:
(G, Ji) de la section droite (S) en calculant tan 1/1
(relation (3) paragraphe 4.2.Z). cp = (y, Y) = (l, Z) = 38
0

2 Déterminer graphiquement la position de l'axe neutre


0

(G, Ji) et comparer avec le résultat du r. - moments quadratiques /(G, Y) et /(G, Z) :


3 Détenniner graphiquement sur la figure 8.28 les coor-
0

données Y et Z dans (G, Y, Z) des points M et /(G, Y) = 173,13 x 104 mm 4;


N de la section droite (S) les plus éloignés de l'axe neutre "
/(G, Z) = 62,18 x 10 mm.
4 4
(G, Ji). M est situé au dessus de l'axe (G, Ji).
4 Dans la section droite (S) déterminer les contraintes
0

On désigne par (G, fi) l'axe neutre de la section droite


normales maximales u. dans la zone tendue et dans la (S). La position de l'axe neutre (G, fi) par rapport à
zone comprimée. En déduire la valeur du coefficient de l'axe (G, Y) est déterminée par J'angle: (Y, il) = 1jJ.
sécurité dont on dispose. On donne les composantes dans (G, X, y, l) des élé-
ments de réduction en G des forces de cohésion dans la
RÉPONSES section droite (S) :
r tan ljJ = - 5,8946; ljJ = (Y, fi) = - 80,3T.
3
0
YM ",,52mm; ZM",,-8,5mm; N =0 M,=O
YN "" - 37 mm; ZN'" - 3 mm. R Ty = 3200 ; MG Mfy = 0
0
4 En M: u, = - 89,4 (MPa), zone comprimée.
I T, = 0 Mf, = 10
6
En N: u, = 64,5 (MPa), zone tendue.
s = 2.68.
Ce profilé est en alliage d'aluminium corroyé 5086 pour
[!]La/igure 8.29 représente la section droite (S) d'un lequel: E = 72 000 MPa; u, = 310 MPa;
profilé. u e = 230 MPa.
Unités: les longueurs en millimètres, les forces en
newtons.
La section droite (S) a les caractéristiques suivantes: QUESTIONS
1 Déterminer algébriquement la position de l'axe neutre
0

y y (G, Ji) de la section droite (S) en calculant tan 1/1


(relation (3) paragraphe 4.2.Z).
r Détenniner graphiquement la position de l'axe neutre
(G, Ji) et comparer avec le résultat du r.
3 Déterminer graphiquement sur la figure 8.29 les coor-
0

données Y et Z dans (G, Y, Z) des points M et


N de la section droite (S) les plus éloignés de l'axe neutre
(G, Ji). M est situé au dessus de l'axe (G, Ji).
0
4 Dans la section droite (S) détenniner les contraintes
z normales maximales u. dans la zone tendue et dans la
zone comprimée. En déduire la valeur du coefficient de
sécurité dont on dispose.
z

RÉPONSES
Fig. 8.29. 0
1 tan ljJ = 3,5638; ljJ = (Y, fi) = 74,3
0

0
-- centre de surface G : 3 YM ",,37; ZM",,-55;
YN "" - 40; ZN "" - 8.
DG = 26,55 Y + 29,88 Z
0
4 En M: u x = - 66,4 (MPa), zone compnmee.
En N: u x = 47,8 (MPa), zone tendue.
dans (O,y,l); s = 3,46.

153
o le flambage
Le flambage est en fait une sollicitation composée de
compression et de flexion. Comme telle, elle aurait pu être
traitée au chapitre précédent. Nous avons choisi d'en faire un
chapitre à part, non pas pour y apporter plus d'attention mais
simplement parce que les méthodes de son étude sont un
peu particulières.

Lorsqu'une pièce en forme de poutre rectiligne ment, et sur le plan expérimental, comme la flexion
suffisamment longue subit un effort axial croissant se produit dans le plan (A, i, y), les liaisons sphéri-
tendant à la raccourcir, on observe successivement ques en A et B sont remplacées par des liaisons pivot
deux types de sollicitation. x d'axe parallèle à z, plus faciles à réaliser.
- Pour une charge axiale • Considérons le repère 5to = (A, X, y, z), il est tel
F inférieure à une limite -->
notée Fe (charge critique), F que, (fig. 9.1) : (A, x) est porté par la ligne moyenne
la poutre est comprimée, 3 de la poutre avant déformation.
elle reste rectiligne et se • Dans un plan (G, y, z) de section droite, (G, y) et
raccourcit. (G, z) sont axes principaux et /(G, .ï) <: /(G, y)
- Lorsque la charge alors, la déformation aura lieu dans le plan (A, i, y).
axiale F atteint F et la pou-
tre fléchit brusquement et • La liaison 1-2 en A est une liaison pivot sans
se rompt très vite; On adhérence d'axe (A, .ï).
observe que la flexion se • La liaison 1-3 en B est une liaison pivot sans
produit dans le plan per- adhérence d'axe (B, 2).
pendiculaire à la direction • Les actions de liaison se réduisent respectivement
principale de plus faible en A et B à deux glisseurs dont les résultantes sont
moment quadratique de directement opposées.
la section droite de la pou-
tre. Figure 9.1 par exem-
ple, la flexion se produit
dans le plan (A, i, y) per- {'b(2-+ l)} = A {;(2-+ l)},
y
pendiculaire à (G, .ï). / 2
Fig. 9.1.
avec  (2 -+ 1) = Il i Il i.
{'b(3-+1)} = B {:(3-+1)}

avec .8(3 -+ 1) = - llfll i.


1 .1. HYPOTH~SES DE L'ÉTUDE • Le poids de la poutre peut être négligé.
• Toutes ces conditions ne peuvent pas être remplies
rigoureusement même dans des essais de laboratoire.
• La poutre a une section constante et une ligne En fait, dès que l'on soumet la poutre à un effort de
moyenne rigoureusement droite avant déformation. compression F, une déformation de flexion apparaît
• Les liaisons de la poutre avec le milieu extérieur et peut être détectée dans le plan (A, i, y) avec des
sont des liaisons sphériques sans adhérence. Pratique- comparateurs suffisamment sensibles.

154
Les constantes A et B peuvent se calculer par les
1.2. ÉTUDE DE LA DÉFORMATION conditions aux limites (fig. 9.2) :
DE FLAMBAGE. CHARGE
CRITIQUE D'EULER • En A: 1=
x
y
= 0
0
ce qui entraîne A = O.
• En B: x =1 ce qui entraîne B sin wl = O.
y =0
Modélisons la poutre par sa ligne moyenne AB et
supposons que sous l'influence des efforts en A et B, A étant nul, il est évident que B #< 0 ;
cette ligne moyenne prenne une très légère courbure. B sin wl = 0 entraîne donc que sin wl = 0
Sur la figure 9.2, cette courbure est évidemment très
et par conséquent: wl = br . (3)
accentuée pour la rendre visible.

Soit G le centre de surface d'une section droite D'après (2) : 1 F br


d'abscisse x. Dans le plan (A, i, ji) les coordonnées
\j EI(G, Z) = -1 .
de G sont G(x, y). La plus faible valeur de F qui satisfait à cette relation
Considérons le repère de est obtenue pour k = 1 ; on désigne cette valeur de F
définition des sollicita- x .
par Fe' ou charge critique d'Euler:
tions en G:
:R = (G, X, y,z).
Compte tenu de la très
faible déformation, :R est B (4)
parallèle à :Ro'
Déterminons le torseur
des forces de cohésion en x_F
G. Notons que le coefficient B #< 0 reste indéfini. B est
indéterminé tant que l'équilibre élastique est réalisé,
c'est-à-dire tant que F "" Fe'

Que représente B?
x Reprenons l'équation générale de la déformée (2)
1
avec: pour A = O.
y = Bsin wx.

y A Le maximum de la flèche y est obtenu pour


Fig. 9.2. . wx = l "
sm c est-a-d·1re pour wx = "2
7T .

7T
Dans le repère :R = (G, i, ji, z) on obtient en écri- Comme par ailleurs dans (3) avec k = 1: w =T '
vant pour simplifier les écritures: F = Il fil.
R = -Fi
B est donc en fait la flèche maximale au milieu de la
I Mc = -Fy. z. poutre.
Etudions la déformation élastique de la poutre sous
l'effet du moment de flexion M fz = - Fy. L'équation de la déformée est alors:
On sait que: EI(G, z) y" = Mfz.
y= B' n T1'
S I'1TX (5)
Soit: EI(G, z)y"+Fy=O. (1)

(1) est une équation différentielle du second ordre,


linéaire à coefficients constants, sans second membre,
dont la solution générale est: Utilisation pratique de la charge critique
y = A cos wx + B sin wx Fe
2 F Si F < Fe: la poutre est et reste rectiligne, elle peut
avec w =---- (2)
être calculée en compression simple.
El (G, z)
Si F = Fe: la poutre fléchit et prend une position
d'équilibre élastique.
Notons que l'unité de w2 est le mm- 2 • Si F > Fe: la flèche augmente jusqu'à la rupture.

155
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité

L'étude de l'équilibre de la poutre 1 conduit à écrire


1.3. CAS D'UNE POUTRE DONT que:
LES EXTRÉMITÉS A ET B (inconnu) .
SONT PARFAITEMENT
ENCASTRÉES (fig. 9.3)
Exprimons en G centre de surface d'une section
droite telle que G (x, y), le torseur des forces de
Nous étudierons ce cas qui est en fait beaucoup plus cohésion:
proche des cas réels et qui pennet de définir la notion
de « longueur libre de flambage ».
Modélisons les actions des deux liaisons encastrement
aux extrémités A et B. La réalisation expérimentale
introduit un plan de symétrie des charges, (A, i, y).
La liaison 3-1 est telle que la résultante du torseur de Avec:
liaison est parallèle à (B, i).
R=B(3-+l)=-Fi
x ( MG = M (3 -+ 1) + GE fi B(3 -+ 1)
B

soit: MG = (- Fy + p., ) z.
MG est donc un moment de flexion suivant Z. On
connaît l'expression de la « défonnée» dans une
sollicitation de flexion:

EI(G, z) y" = Mf,'


__ ~'!(_}__ ...o,G"-+--+-_---.--
y Donc ici: El (G, Z) y" = - Fy + p.,
que l'on peut écrire:

EI(G, Z)" p.,


F y +Y=P' (6)

L'équation (6) est une équation différentielle du


y second ordre, linéaire, à coefficients constants, avec
second membre, dont la solution générale est:
Fig. 9.3.
y = A cos wx + B sin wx + ~
• Liaison encastrement 3-1
2 F
avec
(~(3
w = (7)
{"G(3 -+ l)} =
B
-+1)
M B (3 -+ 1)
1 EI(G, Z)

Notons que l'unité de w 2 est le mm- 2.


que nous exprimerons plus simplement par: Les trois inconnues A, B, p., peuvent se calculer avec
les conditions aux limites:

(
B(3 -+ 1) = - Fi • en A {xy == 0'
O. {x = 0
yi = 0
MB (3 -+ 1) = MB = M B Z .
• en B {xY == 0'
1. {x = 1
yi = O.
L'équilibre de la poutre 1 et la symétrie des liaisons
implique que: Notons que compte tenu de la symétrie de la figure,
Liaison encastrement 2-1 : ces quatre conditions ne sont pas indépendantes.
Ecrivons que:

{"G(2 -+ I)} = (~(2 -+ 1) 1 y = A cos wx + B sin wx + !::.


A M A (2-+1) F
yi = _ Aw sin wx + Bw cos wx
que nous exprimerons plus simplement par:
pour {xy == 00 = 0 = A + !::.
F
(8)
A(2 -+ 1) = Fi
( MA (2 -+ 1) = MA '= - MA z. pour { ~=
y
= 00 = 0 =B (9)

156
Le flambage

- 1
Reprenons l'équation de la déformée (7) et rempla-
pour X -
= avec B = 0;
çons A par - ~ :
{
y = 0

0= A cos wl + ~ (10)
y = ~ (1 - cos w x) .

pour { x = 1 = avec B = 0; 0 = -Aw sin wl. (11) La flèche y est maximale lorsque cos wx = - l, c'est-
à-dire pour wx = 7f, soit pour x = ~ ce qui était
y' = 0

prévisible. Alors:
En comparant (8) et (10) il vient que cos wl = 1 et
donc que: wl = 2 k7f.
La valeur choisie pour k doit satisfaire (11). (13)
Notons que (11) est vérifiée 'If k.
Pour k = 1 : w 1 = 2 7f, comme w 2 = F
El (G, z)
Notons que /L, donc A est indéfini.
On obtient:

1 .5. DOMAINE D'EMPLOI DU


FLAMBAGE. ÉLANCEMENT
On peut garder la même relation (4) pour définir la
charge critique d'Euler, à condition toutefois d'écrire
Nous venons de voir qu'en flambage, la détermination
celle-ci:
de la charge critique d'Euler F c se fait dans tous les
cas de figure en employant la relation
F = 17
2
EI(G, i)
(12)
L2
c
F = 17
2
EI(G, i)
c L2
Dans le cas de notre étude qui correspond à un
encastrement parfait aux deux extrémités il suffit de
, . L 1 à condition de définir L non pas comme la longueur
preciser que: = 2' de la poutre mais comme la longueur libre de
L désigne alors la longueur libre de flambage et
flambage. D'autre part, nous avons vu que la sollicita-
dépend de la nature des liaisons aux extrémités. tion de flambage, suit et se combine à une sollicitation
de compression. La question qui se pose est la
suivante: Quand la poutre doit-elle être calculée
simplement en compression? Quand doit-elle être
calculée en flambage?
En effet, on conçoit qu'une poutre courte et trapue
doit être calculée en compression alors qu'une poutre
1 .4. LONGUEUR LIBRE DE longue et élancée doit être calculée en flambage. On
FLAMBAGE définit donc pour une poutre l'élancement.

• Pour une poutre articulée (liaisons pivot) à ses


deux extrémités: L = 1 (paragraphe 1.2).
[]J. (14)

• Pour une poutre encastrée (parfaitement) à ses


.. , : L = 2
deux extremltes 1 (vOir
" CI-
dessus) . L est la longueur libre de flambage,
p est le rayon de giration de la section:
• Pour une poutre encastrée à une extrémité et en
liaison pivot à l'autre: L = 0,7 1.
• Pour une poutre encastrée à une extrémité et libre
p = J1(G~ z),
à l'autre: L = 2/. etc.
Sur le modèle du paragraphe 1.3, le lecteur pourra avec
retrouver ces deux dernières valeurs de la longueur I(G, z) moment quadratique minimal de la sec-
libre de flambage. tion suivant l'axe principal perpendicu-
Les équations (8), (9), (10), (11) ci-dessus n'étant pas laire au plan de la déformation de
indépendantes ne permettent pas le calcul de A, et /L. flambage.
S aire de la section droite.
On sait seulement que: A = - ~ et B = 0,
Unités: I(G, z): mm4 ; S: mm2 ; p: mm; L: mm;
et que pour F = F c' alors wl = 2 7f. À : sans unité.

157
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité

soit (17)
1.6. CALCUL DE RÉSISTANCE AU
FLAMBAGE (EULER) Dans (17), remplaçons la charge critique d'Euler
'TT' 2 El (G, z) 1 Il
F c par sa va leur L2 dans aque e
1 .6.1. Coefficient de sécurité on fait apparaître l'élancement
L
A = - avec
p
La charge critique d'Euler F c représente une limite
qui ne doit être atteinte en aucun cas. 'TT'2E
Soit F la charge axiale limite que l'on peut adopter -2-=u e ,
A
Fc
k=- Cette relation fait apparaître la notion d'élancement
F critique Ac, élancement à partir duquel la poutre
devra être calculée au flambage.
représente un coefficient de sécurité qui en principe
dépend, des conditions d'utilisation, du type de la
construction etc... On prend en général pour k le
double du coefficient de sécurité habituel s, (18)

Notons que cette valeur de l'élancement critique ne


avec dépend que des caractéristiques mécaniques du maté-
U e contrainte limite élastique riau.
u pc = contrainte pratique de compression. Pour l'acier A33 :
On écrira donc: E = 2 X 10 5 MPa, U e = 155 Mpa A c = 113.
Pour l'acier 45SCD6 :
E = 2 x 10 5 Mpa,U e = 1 370 MPa Ac = 38.
Les valeurs moyennes adoptées sont en général:
A c =100 pour les profilés acier
et par conséquent: (15)
Ac = 60 pour les poteaux en fonte
Ac = 70 pour les poteaux en bois

(ces valeurs ne représentent que des ordres de


1 .6.2. Elancement critique Àc grandeur).
Dans l'expression de la déformée sous sa forme
difTérentielle :
1 .6.3. Condition de résistance au
flambage (Euler)
- Lorsque Mf =0, il s'ensuit que: y" = 0; ce qui Calculons par exemple la force F admissible d'après
'TT'2EI(G, z)
définit les points d'inflexion de la déformée. En ces Euler, en rentrant F c = 2 dans l'expres-
points, seule la contrainte normale de compression L
est à prendre en compte. On notera celle-ci: sion (15) ci-dessus:
F _ u pc 'TT'2 EI(G, z)
u comp = S· (16) F -2u x
e
L2 .

- Lorsque Mf est maximum, on admet pratique- ' . 2 'TT'2 E


ment que la c~ntrainte normale totale atteindra le E n ecnvant que Ac = - - et
ue
double de la contrainte de compression, ceci est un
fait expérimental.
Cette contrainte maximale 2 U comp doit alors être
égale à la contrainte pratique de compression u pc '
2F Il vient après simplification:
' S = u pc '

Soit d'après (15) : Euler: (19)

158
Sous cette forme, l'expression de la charge limite 1er cas: LI = 270 mm.
admissible (selon Euler) est intéressante à plus d'un L
titre: Calculons l'élancement À avec
p
- le numérateur a pc S représente la force axiale que
l'on pourrait appliquer en compression simple;
- le dénominateur apparaît alors comme un terme p = JI(G~ Z).
correctif tenant compte de l'élancement À de la
poutre. 270.' À = 17.
p = 15 ,8 mm; À -- 158
Pour À = 17, la poutr~ doit être calculée en compres-
sion simple:
1.7. RÉCAPITULATION DES FI =40 X 10 3 N.
CRITÈRES DE RÉSISTANCE
r = 900 mm
cas: L 2
900
Suivant la valeur de 'l'élancement À, il est d'usage alors À À = 57.
= --;
d'employer l'une des trois relations suivantes. 15,8
On notera que pour des élancements croissants, la Pour À = 57, la poutre doit être calculée d'après la
charge limite décroît. formule de Rankine:

Poutres courtes: A < 20 (acier)


Calcul en compression simple:

\. F =q pc S 1 compression. F = 40 X 10 3 x 0,75

3" cas: L 3
= 2 000 mm
Poutres moyennes: 20 < A < 100 (acier) 2000
alors À = --8 ; À = 126.
On utilisera la formule expérimentale de Rankine: 15,
Pour À = 126, la poutre doit être calculée d'après la
formule d'Euler:
Rankine.

F 3 = 40 x 10 3 x 0,3 F 3 = 12 X 10 3 N.
Poutres élancées A > 100 (acier)
Calcul au flambage d'Euler:

Euler.
Evidemment, tous les cas de figure possibles peuvent
se présenter, pour lesquels les hypothèses d'Euler ne
sont pas vérifiées. Nous allons traiter deux cas
classiques en précisant bien que seule la méthode
utilisée offre un intérêt.

1 .8. APPLICATION 2.1. POUTRE EN LIAISON PIVOT À


SES DEUX EXTRÉMITÉS ET
POSSÉDANT UNE
Considérons une poutre de section S = 400 mm2 et de DÉFORMATION INITIALE
moment quadratique 1 (G, Z) = 105 mm4 en acier de
contrainte pratique de compression a pc = 100 MPa.
Soit À c = 100 l'élancement critique pour l'acier uti- Nous avons vu au paragraphe 1.2 relation (5) que
lisé. Etudions successivement trois cas, correspondant l'équation de la déformée est de la forme:
à trois valeurs très différentes de longueur libre de
flambage L : LI = 270 mm ; L 2 = 900 mm ; y =
B sm
. -[-.
7TX
L 3 = 2 000 mm.

159
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité

Supposons que, la poutre n'étant pas chargée, la ligne Exprimons la déformation de flexion:
moyenne ait pour équation:
. 7TX EI(G, z) y" = Mf,
Yo = a sm -1-'
soit:
avec a = ordonnée au milieu C de la poutre
(fig. 9.4) : F F. 7TX
y" + y = -- a sm - . (1)
EI(G, z) EI(G, z) 1

en C:
La solution complète de l'équation différentielle (1)
• 2 F
est en posant toujours w = :
x El (G, z)

B
y =
. a . 7TX
A cos wx + B sm wx + ---=---- sm - .
(:1 r- 1 1 (2)

x fi -F
->
Calculons A et B avec les conditions aux limites
eenA: { X = 0 => O=A

----
y = 0
('l{.) G e en B: {X =1 => O=Bsinwl soit B=O.
Y C a y =0
1
Donc, équation de la déformation y :
x

r-
a . 7TX

y
('l{.,,)
\A
->
F

Fig. 9.4.
y =

(:1 1
sm -1-'

Notons que y ne représente pas la flèche totale mais


seulement la déformation élastique de flexion.
Appliquons aux points A et B les deux glisseurs dont . 1 pour sm
y est maXIma 7T x
. -1- = I, ' 'd'ue pour
c est-a-
les résultantes respectives sont:
1 a
x = 2' donc en C : y e = ( 7T ) 2
(3)
Â(2-.I)=Fi
- -1
et B(3 -+ 1) = -- Fi. wl

Et exprimons au centre de surface G d'une section Exprimons la flèche maximale en C: le = Ye + a.


droite le torseur des efforts de cohésion.
Notons que les coordonnées de G dans :R.o s'expriment Notons que nous connaissons w 2 = F ainsi
EI(G, .2)
par:
2
.. 7T EI(G,.2)
que 1a ch arge cntIque d'Euler Fe = ----7---:-.....:.
GIX /2
y + Yo
Exprimons le rapport F :
avec Fe
y déformation de flexion,
Yo flèche initiale.

On obtient donc pour {bcoh} =


G
I~
MG
1 et donc: (4)

R= - Fi
IMG = GJJ 1\ (-- F). Représentons graphiquement la variation de la flèche
maximale le en C en fonction du rapport .!....
Soit pour le moment de flexion suivant z: Fe
(fig. 9.5).
Mf, = -- F (Y + a sin ~x ) . Notons que pour F = Fe la flèche est théoriquement
infinie.

160
Le flambage

avec: 1(2 --+ 1) = Fi


--> --> ~
M A(2 --+ 1) = MA = - hpz .
(k = coefficient de proportionnalité entre le moment
MA et l'angle rp de pivotement de l'encastrement 2-1.)

{'b(3 --+ l)} = 1~3--+ 1) )


B M B (3 --+ 1)
a
avec: B(3 --+ 1) = - Fi
o -->
M B (3 --+ 1) =
-->
MB = krpz.
Fig. 9.5. Exprimons les éléments de réduction en G du torseur
des forces de cohésion:

2.2. POUTRE SOUMISE À SES


DEUX EXTRÉMITÉS À DES
ENCASTREMENTS
IMPARFAITS avec: fi. -- - Fi
{ ----. ~

MG = M B + GB fi
----...
(-
.....
F)
Supposons que ces encastrements génèrent un soit: M fz = - Fy + krp.
moment s'opposant à la déformation et proportionnel
à l'angle de celle-ci. Supposons qu'il n'y ait pas de L'équation différentielle de la déformée est alors:
déformation initiale. Donnons deux figu-
res (9.6 a et b) telles que: EI(G, z) y" = Mf,
9.6 a = configuration avant application de l'effort; soit: EI(G, z) y" =- Fy + krp.
9.6 b = configuration en cours de flexion.
En posant toujours w 2 = F
x x EI(G, z)
y" krp
-+y=-. (5)
3 w2 F

L'équation (5) est une équation différentielle du


B second ordre, linéaire, à coefficients constants, avec
second membre, dont la solution générale est:

_____ ..;:G=-+-+-_ _.-


y
y = A cos wx + B sin wx + 7 (6)

y' = - Aw sin wx + Bw cos wx . (7)

Nous connaissons quatre conditions aux limites;


compte tenu de la symétrie, elles ne sont pas indépen-
dantes.
k rp
eEnA:{X=O ==>O=A+ (8)
y = 0 F
y 2
{
X =0 ==> rp = Bw (9)
(a) (b)
y' = rp
Fig. 9.6. (tan rp - rp )

e En B:
Définissons les torseurs de liaison en A et B
(fig·9.6b)
{
X = !
y = 0
==>O=Acosw!+Bsinw!+ (10) 7
1 X =!
{'b(2--+l)} = 1 (2--+1)) {
==> - rp = - Aw sin w! + Bw cos w! .
y' = - rp
A MA
(2 --+ 1) (11 )

161
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité

kip On remarque que pour k = 0 (articulations pivot


En résolvant ce système, remplaçons A = - F ;
parfaites) Y2 -+ - 00 ; YI -+ - 00 ; x = ~, la relation
B = !f., (10) s'écrit après simplification par <p:
(14) permet d'écrire:
w

k
O= - F 11. 1 k
cos w + ~ sm w + F . Fe = ,"1 EI~G, i) .
1

On peut résoudre cette dernière équation en posant Pour k -+ 00 ; c'est-à-dire pour un encastrement par-
wl wl F .
tan "2 = t; on trouve: tan "2 = - kw . Sion se fait en A et B, Y2 = 0; YI = 0; x = 'TT, la relation (14)
permet d'écrire:
place dans le cas limite du flambage, alors F = Fe et :

wl Fe
tan-=--
2 kw
(12)
F

e
= 'TT 2 EI(G,
( ~ r z) = 'TT 2 EI(G,
L
2
z)

(voir paragraphe 1.4).


La détermination de Fe peut se faire graphiquement Pour k '" 0 l'intersection des courbes YI (x) et
Y2(x) donne une valeur de Xe qui portée dans (14)
(fig. 9.7). Remplaçons w =
J Fe
EI(G, z)
permet le calcul de la charge critique correspondante.

tan
1
- .
[ 2
J Fe
EI(G, z)
]
= -
J EI(G, z) Fe . (13)
k

Effectuons un changement de variable et posons:

1 1 Fe
(14)
2· \j El (G, z) = X • 3.1. PRINCIPE
Le premier membre de (13) prend la forme:
La méthode de Dutheil a ceci de particulier, qu'elle
YI = tan x; est applicable à une pièce comprimée quel que soit
son élancement. Elle est par ailleurs vérifiée avec une
le second membre de (13) prend la forme: précision très acceptable par l'expérience.
Sous l'action d'un effort de compression F, et en
2 EI(G, z) admettant que la poutre fléchisse, les contraintes
Y2 = - kl x. dans une section droite sont les contraintes normales
dues à une sollicitation composée de compresion-
Résolution graphique de YI =Y2 flexion.

N Mf.
S- I(G, i)
Il

Voir relation (1) du paragraphe 3.1 au chapitre 8.

3.2. CALCUL DE RÉSISTANCE

Nous avons vu au paragraphe 2.1, relation (4) que la


flèche maximale au milieu d'une poutre ayant une
flèche initiale a s'écrit:
a
!=--F'
1--
Fig. 9.7. Fe
162
Le flambage

Dans la section supportant le moment de flexion Nota: Cette fonnule de Dutheil est vraie quel que soit
maximal: l'élancement de la poutre.
Notons cependant que la relation (4) ne fait intervenir
aucun coefficient de sécurité.
IMfl z max
=Fx_a_
F
La contrainte 0" ainsi calculée est appelée contrainte
1--
Fe d'affaissement ou contrainte de ruine. Pour un maté-
2
riau comme la fonte ou le béton, la ruine intervient
F = 7( EI(G, z) sur les fibres tendues car:
avec
e L2
0" e(exl) ~ 0" e(comp) .
On écrit alors pour une charge axiale 1N 1 = F :
2
F 7( Eav F
100maxi =S+-U'Fe-F' (1)
3.3. APPLICATION
Dans la suite des calculs on écrira :
Une colonne en fonte a une fonne tubulaire telle que:
F D = 150 mm, d = 120 mm. Sa longueur est! = 3,5 m.
0" e = ; = contrainte critique d'Euler. Cette colonne est parfaitement encastrée à sa base et
libre au sommet.
On donne les caractéristiques mécaniques de la fonte:
Dans la relation (1) exprimant la contrainte normale E = 10 5 MPa, ue(en compression) = 275 MPa.
totale 0", posons pour simplifier les écritures:
7(2 Eav
0"0=---
L2 QUESTION 1
(0"0 est homogène à une contrainte). Calculer l'élaocemeot A de cette coloooe et cooclure quaot
au type de calcul qu'il faut eovisager,
Exprimons comme condition limite que 0" "" 0" e pour
une charge axiale F = o"S, ce qui revient à dire que la
poutre sera calculée en compression mais en majorant
la contrainte pour tenir compte du moment de RÉPONSE
flexion.
(1) s'écrit alors après simplification par S:
Calcul du rayon de giration p =
J/(G ' z)
s
• avec: /(G, z) =~ (D 4 _ d 4 ):
0"2-0"(O"e+O"e+0"0)+O"eO"e~O. (2)
/(G, z) ... 147.10 5 mm4 ;
NotonS' qu'en écrivant 0" "" 0" e aucun coefficient de
sécurité n'intervient; nous devrons en tenir compte
plus tard.
On sait résoudre cette inéquation (2) du second degré S ... 6 362mm 2 ;
en 0".
p=48mm.
Pour simplifier les écritures, Dutheil a proposé
d'écrire L
Elancement: A = -,
p
avec, pour une poutre encastrée à une extrémité et libre à
l'autre, une longueur libre de flambage L = 2 1 = 7 m (voir
D'autre part, le terme 0"0 intervenant en terme paragraphe 1.4).
correctif, Dutheil propose comme expression de
O"t: A_ 7000 . A = 146.
- 48 '
0" 1 ... 0" e + 1,3 0" e (3)
L'élancement est supérieur à 60 (limite pour la fonte).
Le calcul doit donc être fait au flambage. A titre comparatif
ce qui évite le calcul de 0"0' Notons que cette nous utiliserons successivement la méthode théorique
expression (3) repose sur une vérification expérimen- d'Euler puis la méthode de Dutheil.
tale. La résolution de (2) donne alors:

QUESTION 2
(4) Pour DO coefficieot de sécurité s = 5, queUe charge maximale
peut être supportée par la colonne? Utiliser la méthode
d'Euler,

163
Mod~lisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité

RÉPONSE Avec un coefficient de sécurité de 5 :


Nous avons calculé l'élancement A = 146 alors que l'élance-

ment critique pour cette fonte est A, = J 1T 2


CT e
E soit
CT '"
-
34,6 .
5 ' soit CT ""

et par conséquent une charge limite


6,9 MPa

A, "" 60, donc la condition d'Euler est requise:


F = CTS F = 43,9 x 10 3 N.

55 x 6362 3
alors F = 146 2 F "" 29,5 x 10 N. Le plan que nous allons suivre dans ce paragraphe est
2 ( 60 ) le suivant:
4.1 Présentation du problème et hypothèses.
4.2. Justification du calcul de flambage.
4.3. Analyse du torseur des efforts de cohésion.
QUESTION 3 4.4. Equation de la déformée.
4.5 Expression du moment de flexion maximal
Pour le même coefficient de sécurité, calculer la charge et de la charge critique d'Euler.
maximale par la méthode de Dutheil.
4.6 Expression de la flèche maximale quand
F<F",
4.7 Calcul de la charge maximale pour un
coefficient de sécurité s. (Compression, Ran-
RÉPONSE
kine, Euler?)
Expression de la contrainte d'affaissement: 4.8 Calcul de la contrainte d'affaissement de
Dutheil et de la charge maximale correspon-
dante pour le même coefficient de sécurité s.

avec CT r = f J c +l,3a e.

Calculons CT, contrainte critique d'Euler:


4.1. PRÉSENTATION DU
PROBLÈME ET HYPOTHÈSES
2
F = 1T EI(G, z) Une poutre IPE 160 de longueur 1 = 6 m repose sur
c L2 deux appuis A et B. La poutre est horizontale et les
2
F = 1T X 10 x 147
5
X 10
5 appuis A et B sont des liaisons linéiques sans adhé-
c 49 X 10 6 rence d'axes respectifs (A, .î) et (B, z) (fig. 9.8).
3
et CT = 296 X 10 CT c = 46,5 MPa . La poutre est soumise à son propre poids. Le
c 6362
constructeur précise les données suivantes:
Alors CT, = 404 MPa,
[(G, z) = 900 cm 4 ; S = 19,4 cm 2 ;
et pour la contrainte d'affaissement CT: E = 2 x 10 5 MPa ;

CT
~= 202 -
J404 4
2
- 275 x 46,5 ; soit CT "" 34,6 MPa.
Ue = 380 MPa,
On prendra g = 9,81 m/s 2 •
masse par mètre = 22 kg/m.

....
X
8
+-__ F -->
-- --
-->
- - -F-_--1-- A ,,-~~~_......::: .,......8=-_
Al:===============~ 8 x

Fig. 9.8.

11'4
Le flambage

La poutre est chargée axialement par deux actions


mécaniques qui se réduisent en A et B à deux Calculons M fz en notant que Il B" -_pl
2
glisseurs tels que:
pl P

{il
2
M'z=-FY-T x +'2 X '
(1)
avec F= Fi
A Ô Notons que p = 216 N/m, ou 0,216 N/mm.

B {-:} .

On modélise la poutre par sa ligne moyenne AB et on


admet à priori, mais la symétrie le permet, que le
moment de flexion, ainsi que la flèche seront maxi- 4.4. ÉQUATION DE LA DÉFORMÉE
mum en C milieu de AB c'est-à-dire pour x = ~ .

Nota; Pour avoir des flèches positives, ji est orienté Dans une poutre fléchie on sait que:
vers le bas.
EI(G, Z) y" = M fz

et donc:
4.2. JUSTIFICATION DU CALCUL
DE FLAMBAGE EI(G, Z) " p (2 1)
F Y+Y=2F x - x .

Sous l'influence des résultantes i en A, - i en B et Equation différentielle du second ordre dont la


de la densité linéïque p (poids par unité de longueur), solution est:
la poutre AB est fléchie et comprimée.
Calculons l'élancement A de la poutre pour une
flexion dans le plan (A, i, y).
- Calcul du rayon de giration de la section:
y=Asinwx+Bcoswx+ iF (X 2_IX_ :2)
I (G' z)
P
-
=
J s
p = 6,8

Calcul de l'élancement: A
cm soit p

=!:-..
p
= 68 mm.
en posant w2= F
EI(G, z)
_

Pour une poutre dont les extrémités A et B sont soit • Calcul des constantes A et B:
articulées soit appuyées sans adhérence:
L=I=6000mm X = 0 =>
- EnA: {
y=O
À = 88.
Pour une telle valeur de l'élancement on peut envisa- donc: B = ---.!!..-.
ger un calcul au flambage. Le calcul de l'élancement FlJJ 2
critique Ac déterminera la méthode de calcul (4.7). - EnB: {
X
y=O
=1 => = 0 = A sin wl

4.3. ANALYSE DU TORSEUR DES


EFFORTS DE COHÉSION d'où on tire:

A = ---.!!..- x 1 - cos lJJ 1 .


Soit une section dr.QÜ.e repérée par le centre de FlJJ 2 sin lJJI
surface G tel que AG = xx
et soit le repère de
définition des sollicitations :R = (G, x, y, z). Calcu-
lons les éléments de réduction en G du torseur des L'équation de la déformée est donc:
efforts de cohésion:

y
p
= -Fw
-2
[1 - cos 1.
wl .
sm wx
~
R=B-F+p(l-x)
---+ .... .... GB ....
MG = GB Il (B - F) + TIIP(l- x).
- smw

+ cos wx + ~2 (x 2 _/~) _ 1]. (2)

165
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité

wl
4.5. EXPRESSION DU MOMENT DE cos T = 0,76;
FLEXION MAXIMAL ET DE LA p = 0,216 N/mm ;
CHARGE CRITIQUE D'EULER
alors d'après (3): Yc == 2,57 mm .

Par hypothèse Mf max en C milieu de AB donc pour


1 z
x ="2. 4.7. CALCUL DE RÉSISTANCE AU
On trouve alors d'après (1) : FLAMBAGE

wl
1 - cos - 2 Calculons l'élancement critique:
P 2 1
M fe = - 2 x wl + p 8" .
w cos-
2

wl
Ac =72.
On remarque que lorsque cos 2"" = 0, le moment de
L'élancement calculé À = 88 est supérieur à À c' on
flexion en C est infini; cela se produit pour la charge emploiera donc la relation d'Euler:
critique d'Euler F c •
wl wl Ue
cos T = 0 entrame que 2"" = "2; SOIt w
A 7T • 2
avec U pc = s.
Comme par ailleurs nous avions
w
2
= F il s'ensuit que:
EI(G, z) Adoptons un coefficient de sécurité de 5 ; alors:
F = 76 x 1940
Fe

Résultat que nous connaissons bien.


= 11 2 EI(G, i).
12 2( ~~ r
Numériquement: E = 2 X 10 5 MPa;
I(G, z) = 9 X 106 mm 4 ; 1 = 6 X 10 3 mm; 4.8. CALCUL DE LA CONTRAINTE
donc Fe =493 X 10 3
N• D'AFFAISSEMENT DE
DUTHEIL ET DE LA CHARGE
MAXI F max
CORRESPONDANTE

On se souvient que la «contrainte d'affaissement»


4.6. EXPRESSION DE LA FLÈCHE s'exprime par:
MAXIMALE QUAND F -< Fe

Dans la relation (2) ci-dessus, donnant l'équation de


U = ~ Ut - J:;- U eU c avec U 1 = U c + 1,3 U e·

la déformée, faisons x = ~ : • Calcul de la contrainte critique d'Euler Uc

y
c
=L
Fw2
(_1__ 1_
cos
wl
2
1 W2 )
8
. (3)
avec F c

S
= 493 X

= 1 940mm2 ;
103 N ;

T U c = 254 MPa.
alors: U t = 748 MPa , et 0' = 166 MPa .
Pour une valeur inférieure à F c' F = 105 N par
exemple, calculons Yc: Avec le même coefficient de sécurité s = 5, on
On doit effectuer séparément: obtient une charge limite:
2 E.
w = EI(G, i)' F = 64,4 x 10 3 N •

166
Le flambage

EXERCICES AVEC RÉPONSES

[l] Un poteau vertical est réalisé avec un profilé [J] Une colonne creuse en fonte sert à supporter,
IAP 200. partiellement, un plancher rapporté qui sert de plan de
Ses caractéristiques dimensionnelles principales sont: stockage pour des pièces détachées.
longueur: 1 = 6 m ; Cette colonne a pour dimensions D = 180 mm,
aire de la section droite: S = 3 315 mm2 ; (J = 150 mm et sa hauteur est 1 = 3 m.
moment quadratique minimal de la section: A sa base, elle est encastrée dans un socle de béton et
[(G, z) = 170 x 104 mm4; son extrémité supérieure est libre.
module d'élasticité de l'acier: E = 2 X 105 MPa ; On donne les caractéristiques de la fonte: E = 10 5 MPa
contrainte limite élastique: U e = 280 MPa. U e(CDrop) = 350 MPa ; on choisit un coefficient de sécurité
Ce poteau est parfaitement encastré à ses deux extrémi- s = 7.
tés et il supporte une charge axiale F = 65 X 103 N.

QUESTIONS
QUESTIONS
1° Calculer l'élancement critique pour la fonte utilisée.
1° Calculer l'élancement critique A c pour l'acier utilisé.
r Calculer l'élancement du poteau sachant que pour une r Calculer l'élancement de la colonne et choisir la
méthode de calcul: compression simple, Rankine, Euler?
poutre encastrée à ses deux extrénùtés la longueur libre
1 (On rappeHe qu'ici: L = 2/.)
de flambage est L = 2 .
3° Calculer la charge axiale limite que peut supporter la
3° Le poteau doit-il etre calculé au flambage ou à la colonne.
compression simple? 4° Utiliser la méthode de Dutheil et calculer la contrainte
4° Calculer la charge critique d'Euler. Conclusion. d'affaissement. Calculer la charge limite que peut suppor-
ter la colonne avec le meme coefficient de sécurité.

RÉPONSES
1 ° Ac = 84. RÉPONSES
2° A = 132,5. 1° Ac = 53,1.
3' Au flambage. 2° A = 102,44 méthode d'Euler.
3 3' F = 52,03 X 10 3 N.
4° F c = 372,85 X 10 N.
4' U = 68,5 MPa; F = 76 X 10 3 N.
La charge appliquée est très inférieure à la charge
critique. Comme A > 100, on pourra calculer la [!]Un treuil de chantier est suspendu en A à une
contrainte soit avec la relation d'Euler, soit avec la potence articulée constituée de deux barres AB et
méthode de Dutheil (voir exercice 2 suivant). AC en liaison pivot sans adhérence d'axe z en A, B et C

rn On souhaite poursuivre le calcul commencé à


l'exercice 1 auquel on se reportera pour les caractéristi-
(fig· 9.9).

ques dimensionnelles du poteau et de l'acier qui le


constitue. On pourra également utiliser comme données
les réponses de l'exercice 1.
On souhaite adopter un coefficient de sécurité de
s = 2,5.

QUESTIONS
1° Calculer la charge limite par la relation d'Euler.
r Par la méthode de Dutheil, calculer successivement la
contrainte d'affaissement, puis avec un coefficient de
sécurité s = 2,5 la charge limite. Fig. 9.9.

AC est un tirant de diamètre d. La poutre AB est


constituée de deux cornières assemblées dont on donne
RÉPONSES les dimensions en coupe AA (fig. 9.10).
l' F = 74,6 x 103N. Pour l'acier constituant ces cornières, on donne:
2° U = 79,3 MPa ; F = 105,14 X 10 3 N. E = 2 X 10 5 MPa et U e = 300 MPa.

167
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité

A-A
y r Calculer la section S et le moment quadratique
l( G, z) de la section droite de la double cornière.
25 25 3° Calculer pour l'acier utilisé l'élancement critique
Ac"
4° Calculer l'élancement A de la poutre AB et choisir la
méthode de calcul de la poutre AB.
5° Avec un coefficient de sécurité s = 5, calculer la
z charge axiale limite supportée par la poutre AB:
a) par la méthode d'Euler;
b) par la méthode de Dutheil.
6° Quelle masse maximale peut-on suspendre au treuil en
A? (On donne li = 9,81 m/s 2 .)

4 4
RÉPONSES
Fig. 9.10.
1° a = 26,2 mm.
2° S = 488 mm2 ; [(G, z) = 78584 mm 4 .
QUESTIONS 3° À c =81.
4° À = 236,4. Calcul au flambage.
1° Calculer la cote a définissant la position du centre de 5° a): F = 1719 N;
surface G de la section droite de la double cornière b): F = 2593,6 N.
(fig. 9.10). 6° M = 101 kg.

168
utilisation de logiciels
en résistance
des matériaux
Il existe dans le commerce de nombreux logiciels de resls-
tance des matériaux. Nous allons utiliser et commenter dans
ce chapitre un logiciel, relativement simple d'utilisation mais
tout de même suffisamment performant pour résoudre la
plupart des problèmes posés par la résistance (et la déforma-
tion) de poutres rectilignes travaillant en flexion plane simple
ainsi qu'en flexion et extension ou compression.

Le logiciel que nous utilisons ici a été développé par la • Les appuis peuvent être choisis parmi sept types
société ATEMI, 7 bis, rue des Aulnes, 694JO à Cham- d'appuis. Ceux-ci sont définis et schématisés dans le
pagne au Mont d'Or. Nous l'utilisons avec l'autorisa- tableau ci-dessous (fig. 10.2).
tion de cette société et il s'intitule:

POUTRES 2D Schéma Type d'appui


Etude de structures planes
(version 5) l> Simple X

Ô. Simple Y

') Couple

.8. Pivot
Ce logiciel permet de calculer des structures planes de
forme quelconque, structures constituées par des - Glissière X
II
poutres droites dont la déformation s'effectue dans
un plan qui contient une direction principale des [::jl Glissière Y
sections droites.
La structure élémentaire est la poutre à 2 nœuds
(fig. JO.1). D- Encastrement

1 2 Fig. 10.2.
D------...;...------~D
Fig. 10.1.

• Poutre 1 du nœud origine 1


au nœud extrémité 2
• La structure calculée peut être isostatique ou La structure modélisée est présentée sur le listing
hyperstatique, d'ordre quelconque. par:
• Les charges appliquées peuvent être:
- soit concentrées: glisseur ou couple FICHIER DE LA STRUCTURE: (Nom)
- soit réparties, avec un taux de charge, c'est-à-dire
une densité linéique de force, uniforme. Les paramètres à définir sont:

169
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité

2.1. UNITÉS 2.3. SECTION DROITE

• Unité de longueur: Elle est choisie par l'utilisateur La section droite d'une poutre peut être choisie dans
parmi m, dm, cm, mm. Les caractéristiques des une bibliothèque, fournie avec le logiciel et intégrée
1 sur la disquette, qui contient les caractéristiques des
sections: S, I z , sont exprimées respectivement en
....:.-,
profilés standards (1, H, U...).
v
2 4 3 (+ / - ) choisit la position de (+ ) grande rigidité ou
cm , cm , cm car c'est ainsi qu'elles sont fournies par
les catalogues des constructeurs. Le logiciel fait de (- ) grande rigidité.
automatiquement la conversion. La section droite peut également être créée à la
demande.
• Unité de force: Elle est imposée par le logiciel;
c'est le daN.

2.4. MATÉRIAU
2.2. NŒUDS ET POUTRES La seule caractéristique utilisée dans le logiciel est le
module de Young E. Il est défini en daN/cur.
Une poutre est une entité géométrique qui relie deux
nœuds. Les nœuds sont les points de jonction des
poutres.
Toute charge concentrée crée un nœud en son point
2.5. REPÈRES
d'application.
Toute charge répartie crée une poutre entre le nœud On utilise deux repères (fig. 10.5).
début de la charge et le nœud fin de la charge.
y
EXEMPLE y
Poutre: i j
Une poutre AD supportant une charge répartie entre
A et B et une charge concentrée en C (fig. JO.3 1

-->
-->
p
F
AIX;
, Yi
A ~-'-~~....r....1.- _ _....r... "", 0
c z X
Fig. 10.3. Fig. 10.5.

sera modélisée par une succession de 3 poutres numé- Le repère global (ou général) de base eX, Y, Z).
rotées 1, 2, 3 encastrées entre elles aux nœuds de Les repères locaux liés à chaque poutre. Par exemple
liaison 1, 2, 3, 4. On choisit le nœud 1 en appui pivot et (Ai' x, y, z) pour la poutre ij.
le nœud 4 en appui simple Y (fig. JO.4). La présence
d'un appui pivot est nécessaire pour que le logiciel
puisse calculer une structure en équilibre.

y
-->
F

4 Rentrer dans le menu ACQUISITION et indiquer:


2 3 3 X • l'unité de longueur;
• les limites de la structure (encombrement) ;
Fig. 10.4. • les coordonnées des nœuds dans le repère général;
• le type de poutre (s) utilisé;
Le concept liaison traduit la nature de la liaison entre
• la nature et la valeur des charges:
2 poutres (ex.: nœud 2 = encastrement poutre 1- - concentrées,
poutre 2). - réparties;
Le concept appui traduit la nature de la liaison d'un • la position et la nature des appuis;
nœud avec le milieu extérieur (ex. : nœud 4 = appui • la nature des liaisons entre poutres (par défaut ce
simple Y avec le milieu extérieur). sont toujours des encastrements).

170
Utilisation de logiciels en résistance des matériaux

On donnera:
- Dessin de la structure non déformée avec les
charges.
- Dessin de la structure déformée sans les charges.
Il comprend six options: - Diagramme des rotations des sections.
• ACQUISITON: Permet de définir les données de - Diagramme de l'effort tranchant.
la structure (voir paragraphe 3 ci-dessus). - Diagramme de l'effort normal (éventuellement).
- Diagramme du moment de flexion.
• CALCUL: Ordonne le calcul de la structure - Diagramme des contraintes normales maximales.
(déplacements, efforts, flèches, contraintes...).
• RESULT.Nu: Permet l'affichage sous forme de
tableaux des résultats calculés précédemment.
• RESULT.Gr: Permet le dessin de la structure
(déformée ou non) et des différents diagrammes
5.2. REMARQUE
(N, TY' M fz "')'
• LISTE: Affiche à tout moment la liste complète Dans le tableau de résultats des efforts intérieurs dans
des données (à l'écran ou sur imprimante). les poutres, on constate une alternance des signes
(+ ) et (- ) pour les valeurs en un même nœud mais
• DOS: Permet d'effectuer des opérations sur les attribuées à deux poutres adjacentes. Ceci est dû au
fichiers (par exemple d'ajouter une section droite qui fait que ces résultats sont indiqués dans les repères
n'est pas en bibliothèque). locaux liés successivement à chaque poutre. Pour
qu'il y ait concordance entre les tableaux de résultats
et les diagrammes il faut donc changer le signe de
chaque résultat pour le nœud origine de la poutre.

Exemple dans la structure N5


Poutre 2, nœud 2.
5.1. PRÉSENTATION Effort tranchant: lire + 1.850 E + 02 au lieu de
- 1.850 E + 02.
Moment de flexion: lire + 9.250 E -+- 04 au lieu de
Nous donnerons trois exemples de calcul: - 9.250 E + 04.
N8 : Poutre encastrée.
N5 : Poutre en équilibre hyperstatique.
NIO: Portique.
Pour chaque exemple on trouvera dans l'ordre.

Fichier de la structure
- Nœuds
- Poutres
- Charges concentrées 6.1. STRUCTURE N8: POUTRE
- Charges réparties ENCASTRÉE EN 1 (fig. 10.6)
- Appuis
- Liaisons.
y -->
Résultats numériques du calcul de la F
structure
2
- Déplacements des extrémités de poutres. Repère
global. 1200
x
- Déplacements des extrémités de poutres. Repère
local. Fig. 10.6.
- Charges extérieures appliquées aux nœuds.
- Efforts intérieurs dans les poutres. La poutre est un IPE 120, placée dans sa position de
- Flèches maximales. (+ ) grande rigidité c'est-à-dire pour son moment
- Contraintes maximales. quadratique maximum noté lz.
Le module de Young de l'acier est
Résultats graphiques E = 2 X 10 6 daN/cur.
La charge concentrée appliquée en 2 est:
Avec coefficient d'amplification au choix; avec ou
sans représentation des charges. ft = - 200 Y (daN) .
171
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité

6.2. STRUCTURE N5 : POUTRE EN 6.3. STRUCTURE N10: PORTIQUE


éQUILIBRE HYPERSTATIQUE (fig. 10.8)
(fig. JO.7)
Ce portique est constitué de trois poutres liées entre
y elles par soudure.
Les poutres verticales 1 et 2 sont des IPE 120 placées
dans la position de (+ ) grande rigidité.
La poutre horizontale (3 et 4) est un PRCR 12 c'est-à-
dire un profil creux rectangulaire de hauteur 12 cm,
de largeur 8 cm et d'épaisseur 1 cm. Ce profil a été
créé pour cette application.
x Les poutres verticales 1 et 2 sont encastrées respecti-
vement aux nœuds 1 et 5.
Le module de Young pour l'acier est
1000 1000 1000 E = 2 X 10 6 daN/crtr. Cette structure supporte les
charges suivantes:
Fig. 10.7. Pour les poutres verticales 1 et 2, une charge répartie
horizontale (un fort vent par exemple) de densité
Cette poutre de longueur 3 m repose sur 4 appuis de linéique ft:
niveau équirépartis en 1, 3, 5, 7.
El\e est constituée par un profilé IPN 80 placé dans sa ft = 0,2 X (daN/mm) .
position de (+ ) grande ri~idité. Le module de Young
de l'acier est E = 2 x 10 daN/cm2 •
Les charges appliquées à la poutre sont: La poutre horizontale supporte en son milieu
(nœud 3) une charge concentrée:
- une charge uniformément répartie de densité
linéique ft
F=-2000Y (daN) .
ft = - 1 Y (daN/mm);
- Trois charges concentrées:

en 2: FI = - Y 120 (daN)

en 4: F2 = - 200 Y (daN)
Tels qu'ils ont été affichés sur l'imprimante et dans
en 6: F3 = - 80 Y (daN) l'ordre: N8; N5; NIO.

y -->
F

3 3 4

--> --> o
p p
8C\l

x
3000
Fig. 10.8.

172
Utilisation de logiciels en résistance des matériaux

Fichier de la structure: N8

Longueur maximale de la structure 1500.000


Hauteur maximale de la structure 1500.000

Elle comporte 2 noeuds


l Poutres
l appuis
1 charges concentrées
o charges réparties

NOEUDS ~
------~

Unité: MM

Noeud Coordon. X Coordon. y

1 0.00 750.00

2 1200.00 750.00

POUTRES

Unités: CM et daN

N° Or Ex Nom Dim. Pos Section Iz Iz/V Young

1 1 2 IPE 120 + 1.3200E+01 3.1800E+02 5.3000E+01 2.0000E+06

CHARGES CONCENTREES

Unité: MM et daN

N°charg N°noeud Force X Force Y Moment Z

1 2 O.OOOE+OO -2.000E+02 O.OOOE+OO

CHARGES REPARTIES

Il n'y a pas de charges réparties ..

APPUIS

Unité: MM et degrés

N°app N°noeud Dép X Dép Y Dép Z Type appui


1 1 O.OOOOOE+OO O.OOOOOE+OO O.OOOOOE+OO Encastr

LIAISONS

poutr Noeud Type de liaison

1 ENCASTREMENT
1
2 ENCASTREMENT

173
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité

1 RESULTATS du CALCUL de la structure: N8

Déplacements des extrémités de Poutres:GLOBAL

Unités: MM et degrés décimaux


Poutre Noeud Déplacement X Déplacement Y Rotation Z
1 O.OOOE+OO O.OOOE+OO O.OOOE+QO
1
2 O.OOOE+OO -1.811E+00 -1. 297E-01

Déplacements des extrémités de Poutres:LOCAL

Les rotations sont en degrés décimaux


Les déplacements linéaires sont en MM
Poutre Noeud Déplacement X Déplacement Y Rotation Z
1 O.OOOE+OO O.OOOE+OO O.OOOE+OO
1
2 O.OOOE+OO -1. 811E+00 -1.297E-01

Charges extérieures appliquées aux noeuds

Les forces sont en daN


Les moments sont en MM.daN
Noeud Effort X Effort Y Moment Z
~

1 O.OOOE+OO 2.000E+02 2.400E+05


·2 O.OOOE+OO -2.000E+02 O.OOOE+OO

Efforts intérieurs dans les Poutres

Actions des noeuds sur les Poutres


Les foroes sont en daN
Les moments sont en MM.daN
Poutre Noeud E·ffort normal Effort tranch. Moment fléch.
1 O.OOOE+OO 2.000E+02 2.40GE+05
1
2 O.OOOE+OO -2.000E+02 O.OOOE+OO

Flèches maximales

Les flèches sont en MM


Poutre Flèche maxima.
1 1. 811E+00

Contraintes maximales

Les contraintes sont en daN/MM2


Poutre Contrainte maxi
1 4.528E+00

174
Utilisation de logiciels en résistance des matériaux

Struet:tt8 Structure non déformée

lOt DEFIHE

RlIduire
Dihlt.....

[h- - - ·- ·- ·- - - - - - - - - - - -T- - - - - - - - - - - - - - - - - ~

Struet:tt8 Déformée

....
RESlR..TATS

Str~ture
Couleurli

Rot_S~tio

.._..._-------------------j""--_.. _- - - - - - - - - - - - _._~ Eff_T ...anch


EffJlof'NIl
I1o"J hlcl1 i
Cont ...-"on.

AfLCharge
ZOOI'I
ctIyoutres
Pas;
Quitte...

175
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité

lOtruct: NO Rotation des sections

RESULTATS

Structure
Couleurli
O'fon.....

Eff_Tranch
EffJtorKaI
Ho"...Fllichi
Contr..Nor"

AfLChilrge
loDl'l
Ch...Poutres
Pilli
Qui U .. r

stru~t: 118 Effort tranchant

RESULTATS

Structure
Couleurli
D.. for"....
Rot_Se~tio

Ho"...Fllichi
ContrJtor"

AfLChilrge
loo"
Ch...Poutres
Pilli
Qui Uer

176
Utilisation de logiciels en résistance des matériaux

stl"u~t:NB Moment fléchissant

RESULTATS

Stl"~tul"e

Couleul"5
Dëfonoee
Rot_Se~tio

, ï···· ï····· Eff_TI"MlCh


EffJlol"tlal

~-
ContrJton.

Aff_Chill"ge
ZOOl'l
Ch...Poutl"es
Pil5
Quitter

Stl"u~t:N8 Contraintes normales

RESULTATS

Stl"~tul"e

CouleuI"5
D.for......
Rot_Se~tio

"ï "ï . Eff_Trancl>


2 EffJICIl"tlal
Ho......Fhichi

Aff_Chill"ge
Zoo..
Ch...Poutl"e5
Pi15
Qui tt..r

177
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité

Fichier de la structure: N5

Longueur maximale de la struc~ure 3000.000


Hauteur maximale de la structure 3000.000

Elle comporte 7 noeuds


6 Poutres
4 appuis
3 charges concentrées
6 charges réparties

NOEUDS

Unité: MM

Noeud Coordon. X Coordon. y

l 0.00 1500.00

2 500.00 1500.00

3 1000.00 1500.00

4 1500.00 1500.00

5 2000.00 1500.00

6 2500.00 1500.00

7 3000.00 1500.00

POUTRES

Unités: CM et daN

N° Or Ex Nom Dim. Pos Section Iz Iz/V Young


1 1 2 IPN 80 + 7.5800E+00 7.7800E+01 1. 9500E+01 2.0000E+06
2 2 3 IPN 80 + 7.5800E+00 7.7800E+01 1. 9500E+01 2.0000E+06
3 3 4 IPN 80 + 7.5800E+00 7.7800E+01 1.9500E+01 2.0000E+06
4 4 5 IPN 80 + 7.5800E+00 7.7800E+01 1. 9500E+01 2.0000E+06
5 5 6 IPN 80 + 7.5800E+00 7.7800E+01 1.9500E+01 2.0000E+06
6 6 7 IPN 80 + 7.5800E+00 7.7800E+0"1 1.9500E+01 2.0000E+06

CHARGES CONCENTREES

Unité: MM et daN

N°charg N°noeud Force X Force Y Moment Z

1 2 O.OOOE+OO -1.200E+02 O.OOOE+OO

2 4 O.OOOE+OO -2.000E+02 O.OOOE+OO

3 6 O.OOOE+OO -8.000E+01 O.OOOE+OO

178
Utilisation de logiciels en résistance des matériaux

CHARGES REPARTIES

Unité: daN/MM
N°poutre Axes Px Py
1 Globaux O.OOOOOE+OO -l.OOOOOE+OO
2 Globaux O.OOOOOE+OO -1.00000E+OO
3 Globaux O.OOOOOE+OO -l.OOOOOE+OO
4 Globaux O.OOOOOE+OO -1. OOOOOE+OO
5 Globaux O.OOOOOE+OO -l.OOOOOE+OO
6 Globaux O.OOOOOE+OO -1. OOOOOE+OO

APPUIS

unité: MM et degrés
N°app N°noeud Dép X. Dép y Dép Z Type appui
1 1 O.OOOOOE+OO O.OOOOOE+OO Pivot
2 3 O.OOOOOE+OO Simp. y

3 5 O.OOOOOE+OO Simp. y

4 7 O.OOOOOE+OO Simp. y

LIAISONS

poutr Noeud Type de liaison


1 ENCASTREMENT
1
2 ENCASTREMENT
2 ENCASTREMENT
2
3 ENCASTREMENT
3 ENCASTREMENT
3
4 ENCASTREMENT
4 ENCASTREMENT
4
5 ENCASTREMENT
5 ENCASTREMENT
5
6 ENCASTREMENT
6 ENCASTREMENT
6
7 ENCASTREMENT

179
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité

1 RESULTATS du CALCUL de la structure: N5

Déplacements des extrémités de Poutres:GLOBAL

Unités: MM et degrés décimaux

Poutre Noeud Déplacement X Déplacement Y Rotation Z

l O.OOOE+OO O.OOOE+OO -1.043E-Ol


l
2 O.OOOE+OO -4.954E-Ol 1. 9l8E-02

2 O.OOOE+OO -4.954E-Ol 1. 9l8E-02


2
3 O.OOOE+OO O.OOOE+OO 2.762E-02

3 O.OOOE+OO O.OOOE+OO 2.762E-02


3
4 O.OOOE+OO -1.205E-OI -7.671E-04

4 O.OOOE+OO -1. 205E-Ol -7.67lE-04


4
5 O.OOOE+OO O.OOOE+OO -2.455E-02
5 O.OOOE+OO O.OOOE+OO -2.455E-02
5
6 O.OOOE+OO -4.6l9E-Ol -1. 84lE-02

6 O.OOOE+OO -4.6l9E-Ol -1. 84lE-02


6
7 O.OOOE+OO O.OOOE+OO 9.8l9E-02

Déplacements des extrémités de Poutres:LOCAL

Les rotations sont en degrés décimaux


Les déplacements linéaires sont en MM

Poutre Noeud Déplacement X Déplacement Y Rotation Z

l O.OOOE+OO O.OOOE+OO -1. 043E-Ol


1
2 O.OOOE+OO -4.954E-Ol 1. 918E-02

2 O.OOOE+OO -4.954E-Ol 1. 918E-02


2
3 O.OOOE+OO O.OOOE+OO 2.762E-02

3 O.OOOE+OO O.OOOE+OO 2.762E-02


3
4 O.OOOE+OO -1.205E-Ol -7.671E-04

4 O.OOOE+OO -1.205E-Ol -7.671E-04


4
5 O.OOOE+OO O.OOOE+OO -2.455E-02

5 O.OOOE+OO O.OOOE+OO -2.455E-02


5
6 O.OOOE+OO -4.619E-Ol -1.841E-02

6 O.OOOE+OO -4.619E-Ol -1. 841E-02


6
7 O.OOOE+OO O.OOOE+OO 9.819E-02

180
Utilisation de logiciels en résistance des matériaux

Charges extérieures appliquées aux noeuds

Les forces sont en daN


Les moments sont en MM.daN

Noeud Effort X Effort Y Moment Z

1 O.OOOE+OO 4.3S0E+02 O.OOOE+OO

2 O.OOOE+OO -l.200E+02 O.OOOE+OO

3 O.OOOE+OO 1. 290E+03 O.OOOE+OO

4 O.OOOE+OO -2.000E+02 O.OOOE+OO

S O.OOOE+OO 1.2SSE+03 O.OOOE+OO

6 O.OOOE+OO -8.000E+Ol O.OOOE+OO

7 O.OOOE+OO 4.200E+02 O.OOOE+OO

Efforts intérieurs dans les Poutres

Actions des noeuds sur les Poutres

Les forces sont en daN


Les moments sont en MM.daN

Poutre Noeud Effort normal Effort tranch. Moment fléch.

1 O.OOOE+OO 4.350E+02 O.OOOE+OO


1
2 O.OOOE+OO 6.S00E+Ol 9.2S0E+04

2 O.OOOE+OO -1. 8S0E+02 -9.2S0E+04


2
3 O.OOOE+OO 6.8S0E+02 -l.2S0E+OS

3 O.OOOE+OO 6.0S0E+02 1. 2S0E+05


3
4 O.OOOE+OO -1. OSOE+02 S.2S0E+04

4 O.OOOE+OO -9.S00E+Ol -S.2S0E+04


4
S O.OOOE+OO S.9S0E+02 -1. 200E+OS

S O.OOOE+OO 6.600E+02 1. 200E+OS


S
6 O.OOOE+OO -l.600E+02 8.S00E+04

6 O.OOOE+OO 8.000E+Ol -8.S00E+04


6
7 O.OOOE+OO 4.200E+02 O.OOOE+OO
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité

Flèches maximales

Les flèches sont en MM

Poutre Flèche maxima.

l 6.628E-Ol

2 3.280E-Ol

3 3.6l5E-Ol

4 3.347E-Ol

5 3.0l3E-Ol

6 6.226E-Ol

contraintes maximales

Les contraintes sont en daN/MM2

Poutre Contrainte maxi

l -4.849E+OO

2 6.4l0E+OO

3 6.4l0E+OO

4 6.l54E+OO

5 6.l54E+OO

6 -4.522E+OO

182
Utilisationde logiciels en résistance des matériaux

st~t:t16 Structure non déformée

lOt DEFOIltE

IWdutrll
Dil.t...

Quitter

st~t:t16 Déformée

...
RESULTATS

St~ture
CuulllUr5

Rot_Sectlo

Eff_T ...nch
EffJlorKal
tIonJl.chi
Corit .. Jto....

Aff_~r911
ZOOM
ChJ'out 1"4!!5
p-
QuiU...

183
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité

str~t:tl6 Rotation des sections

RESIA.TATS

Str~turl!
CQuhlUr:;;
Doifo........

Eff_Tranch
Eff--"orKaI
Iton....Fllichi
Contr..Non.

Aff_Charge
ZDDI'l
Ch...Poutrl!5
P~
Qui tter

st ruc t : Itli Efforts tranchants

RESIA.TATS

Structurl!
CoulilUr:;;
Doifon.""
Rot_Sect io

,""~1'1i:_!:
""If,""~vvj'/,"
EffJlo,.nal
Iton....Fllichi
Contr..Non.

Aff_Charge
V' Vi Zoo..
Ch"'pout"l!s
Pas
Quitter

184
Utilisation de logiciels en résistance des matériaux

Stru~t:tl5 Moment fléchissant

ReSULTATS

Stru~ture

Couleurs.
D.fo........
Rot_Sectio

Eff_T..-anch
Eff.Jtomal

Aff_Charge
Zoo..
ChJ'outres
PiilO
Qui tt....-

struet:H5 Contraintes normales

RESULTATS

Stru~ture

//\ Couleurs
D.fo..-.....
Rot_Se~tio

Eff_T..-anch
Eff..J!orttal
HottY hi ~h i
Lc"''''c''' ccc "''''cL
IcWU%fJUU'c<fJUfJéfJW

Aff_Charge
Zoo..
ChJ'outres
Pas
Quitt....-

185
odélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité

Fichier de la structure: N10

Longueur maximale de la structure 3000.000


Hauteur maximale de la structure 2000.000

Elle comporte 5 noeuds


" Poutres
2 appuis
1 charges concentrées
2 charges réparties

NOEUDS

Unité: Mt"-

Noeud Coordon. X Coordon. y

1 0.00 0.00

2 0.00 2000.00

3 1500.00 2000.00

3000.00 2000.00
"
5 3000.00 0.00

POUTRES

Unités: CM et daN

N° Or Ex Nom Dim. Pos Section Iz Iz/V Young


1 1 2 IPE 120 + 1. 3200E+01 3.1800E+02 5.3000E+01 2.0000E+06

2 5 IPE 120 + 1. 3200E+01 3.1800E+02 5.3000E+01 2.0000E+06

3
"
2 3 PRCR 12 + 3.6000E+01 6.5200E+02 1.0867E+02 2.0000E+06

3 PRCR 12 + 3.6000E+01 6.5200E+02 1.0867E+02 2.0000E+06


" "
CHARGES CONCENTREES

Unité: MM et daN

N°charg N°noeud Force X Force Y Moment Z

1 3 O.OOOE+OO -2.000E+03 O.OOOE+OO

CHARGES REPARTIES

Unité: daN/MM

N°poutre Axes Px Py

1 Globaux 2.00000E-01 O.OOOOOE+OO

2 Globaux 2.00000E-01 O.OOOOOE+OO

186
Utilisation de logiciels en résistance des matériaux

APPUIS

Unité: MM et degrés

N°app N° noeud Dép X Dép Y Dép Z Type appui


1 1 O.OOOOOE+OO O.OOOOOE+OO O.OOOOOE+OO Encastr
2 5 O.OOOOOE+OO O.OOOOOE+OO O.OOOOOE+OO Encastr

LIAISONS

poutr Noeud Type de liaison


1 ENCASTREMENT
1
2 ENCASTREMENT

4 ENCASTREMENT
2
5 ENCASTREMENT

2 ENCASTREMENT
3
3 ENCASTREMENT

3 ENCASTREMENT
4
4 ENCASTREMENT

1 RESULTATS du CALCUL de la structure: N10

Déplacements des extrémités de Poutres:GLOBAL

Unités: MM et degrés décimaux

Poutre Noeud Déplacement X Déplacement Y Rotation Z

1 O.OOOE+OO O.OOOE+OO O.OOOE+OO


1
2 2.563E+OO -6.976E-02 -2.272E-Ol

4 2.549E+OO -8.175E-02 1. 745E-Ol


2
5 O.OOOE+OO O.OOOE+OO O.OOOE+OO

2 2.563E+OO -6.976E-02 -2.272E-Ol


3
3 2.556E+OO -4.862E+OO 1.281E-02

3 2.556E+OO -4.862E+OO 1.281E-02


4
4 2.549E+OO -8.175E-02 1. 745E-Ol

187
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité

Déplacements des extrémités de Poutres:LOCAL

Les rotations sont en degrés décimaux


Les déplacements linéaires sont en MM

Poutre Noeud Déplacement X Déplacement Y Rotation Z

1 O.OOOE+OO O.OOOE+OO O.OOOE+OO


1
2 -6.976E-02 -2.563E+OO -2.272E-Ol

4 8.175E-02 2.549E+OO 1. 745E-01


2
5 O.OOOE+OO O.OOOE+OO O.OOOE+OO
2 2.563E+OO -6.976E-02 -2.272E-01
3
3 2.556E+OO -4.862E+OO 1. 281E-02

3 2.556E+OO -4.862E+OO 1. 281E-02


4
4 2.549E+OO -8.175E-02 1. 745E-Or

charge~ extérieures appliquées aux noeuds

Les forces sont en daN


Les moments sont en MM.daN

Noeud Effort X Effort Y 1·1oment Z

1 -6.623E+01 9.208E+02 5.898E+04

2 O.OOOE+OO O.OOOE+OO O.OOOE+OO

3 O.OOOE+OO -2.000E+03 O.OOOE+OO

4 O.OOOE+OO O.OOOE+OO O.OOOE+OO

5 -7.338E+02 1. 07~E+03 5.036E+05

Efforts intérieurs dans les Poutres

Actions des noeuds sur les Poutres

Les forces sont en daN


Les moments sont en t~4.daN

Poutre Noeud Effort normal Effort tranch. Moment fléch.

1 9.208E+02 6.623E+01 5.898E+04


1
2 -9.208E+02 3.338E+02 -3.265E+05

4 1. 079E+03 3.338E+02 5.640E+05


2
5 -1.079E+03 -7.338E+02 5.036E+05

2 3.338E+02 9.208E+02 3.265E+05


3
3 -3.338E+02 -9.208E+02 1.055E+06

3 3.338E+02 -1.079E+03 ,-1. 055E+06


1
4
4 -3.338E+02 1.079E+03 -S.640E+05
1

188
Utilisation de logiciels en résistance des matériaux

Flèches maximales

Les flèches sont en MM

Poutre Flèche maxima.

1 5.367E+OO

2 8.641E+OO

3 5.l27E+OO

4 4.445E+OO

Contraintes maximales

Les contraintes sont en daN/I~12

Poutre Contrainte maxi

1 5.463E+OO

2 -1. 032E+Ol

3 -9.799E+OO

4 -9.799E+OO

struct: "10 Structure non déformée

"Ott DEFORIIE

~ii················3··············~·················"f ----r 4
~ -'i Reduire
-.i -.i Di lah.r
-.:-.i -.:-.i
~:1 ~:2
~: ~:

---+j ~:
~: ~:

-6 ~

Cllnnande:

189
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité

Déformée

IESULTATS

Strueture
CuulllU1'"5

Eff_Yr"""
EffJtantal
ltoft....F l'ch 1
Contr....Nono

Aff_~I'"911
ZOOM
lJhJ'outre!l
p~

(juitt.r

Rotation des sections

IESULTATS

Strueture

-
COUIllU1'"5
1)0;(0......

E ff_Yr"""
EffJtantal
"""...Fllichi
Contr....Nono

Aff_Chill'"911
ZOOM
lJhJ'outre!l
p~

(juitt.r

190
Utilisation de logiciels en résistance des matériaux

Struct:lllO Effort tranchant

RESULTATS
..........;'J .
Structurl!!
Cuull1Urii
O';fo,......
Rot_Sl!!etio

EffJlorl'l8l
1torI....F llÏdI i
Contr...NorM

Aff_Chilrgg
ZOOM
Ch..Puutre5
Pilii
Quitter

St ruct : 1110 Effort normal

RESULTATS
..,

lTllTlllT .. Struc:turl!!
Cuull1Urii
O';fo,......
Rot_Sl!!etla

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Contr...No'""

Aff_Chilrgg
.' ZOOM
~ ~ Ch"poutrl!!!s
Pilii
Quith,r

191
Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité

Stl"uc:t: NIO Moment fléchissant

RESULTATS

stl"u~tul"e

Couleurs
Dlifon.li..
Rot_Se~tio

Conir.....on.

Aff_Charge
ZOOl'l

Ch...poutl"es
Pas
QuiU.. r

Stl"ud:NIO Contraintes normales

RESULTATS

stl"u~tul"e

Couleurs
Dlifon.li..
Rot_Se~tio

Eff_Tranch
Eff.....ol"Hal
l'1llI.j'léchi
'Conb"~

Aff_Charge
Zoo..
Ch...Poutl"es
Pas
Qui U .. r

192
mécanique des fluides
rappels d'hydrostatique
écoulement des fluides
réels

Distributeurs, verins, pompes, moteurs hydrauliques sont


aujourd'hui des composants que l'on rencontre dans tous les
automatismes hydrauliques.
Un technicien, même non spécialiste de l'hydraulique, doit
avoir des notions suffisantes pour comprendre le fonctionne-
ment de ces appareils, aussi bien pour les mettre en œuvre
que pour assurer leur maintenance.

c'est la viscosité. La viscosité est définie pour un


fluide réel en mouvement.

Dans le cas d'un fluide réel au repos, on admettra


que les forces de contact sont perpendiculaires aux
éléments de surface sur lesquels elles s'exercent.
1.1. DÉFINITIONS

Fluide parfait Fluide incompressible


Un fluide parfait est un fluide à l'intérieur duquel les Un fluide est dit incompressible lorsque le volume
forces de cohésion sont nulles. occupé par une masse donnée ne varie pas en
L'eau est plus proche de la définition d'un fluide fonction de la pression extérieure. La masse volumi-
parfait que l'huile. que d'un fluide incompressible est constante; celle-ci
s'exprime par: p (kg/m 3). Les liquides peuvent être
considérés comme des fluides incompressibles (eau,
Dans un fluide parfait, les forces de contact sont huile, etc.).

1 perpendiculaires aux éléments de surface sur les-


quels elles s'exercent.
Fluide compressible
Fluide réel Un fluide est dit compressible lorsque le volume
occupé par une masse donnée varie en fonction de la
Dans un fluide réel en mouvement, les forces de pression extérieure. La masse volumique d'un fluide
contact possèdent des composantes tangentielles qui compressible est variable. Les gaz sont des fluides
s'opposent au glissement relatif des couches fluides: compressibles.

194
Mécanique des fluides, rappels d'hydrostatique, écoulement des fluides réels

En mécanique des fluides, on utilise encore très


1.2. PRESSION EN UN POINT D'UN souvent le bar; le bar est égal à peu près à la pression
FLUIDE PARFAIT (ou d'un atmosphérique moyenne:
fluide réel au repos) 1 bar = 0,1 MPa .

Le rapport de la norme du vecteur force sur la


surface de la facette sur laquelle elle s'exerce
s'appelle la pression PA du fluide au point A. 1.5. THÉORÈME DE PASCAL
PA est un nombre positif (fig. 1.1):
Considérons un élément de volume d'un fluide incom-
IIffFli pressible (liquide homogène de poids volumique
PA=-- m). Cet élément de volume a la forme d'un cylindre
dS
d'axe (G, il) qui fait un angle a avec l'axe vertical
(0, z) d'un repère :R(O, X, y, z). Soit lia longueur
avec: de ce cylindre et soit dS sa section droite (fig. 1.2).
dS surface élémentaire de la facette de centre
A (en millimètres carrés) ;
vecteur unitaire en A de la normale exté-
rieure à la facette;
force élémentaire de pression qui s'exerce
sur la facette (en newtons) ;
pression en A (en mégapascals).

Propriété:
La pression en A est indépendante de l'orientation
de la facette autour du point A.

~
dF
Il

rzr
Fig. 1.1.
..n
-->

o
/ dP

Fig. 1.2.
~

Soit G I d'altitude z\ et G z d'altitude Zz, les centres de


surface des sections droites extrêmes.
1.3. FORCE DE PRESSION (fig. 1.1) Etudions l'équilibre du cylindre élémentaire; celui-ci
est soumis aux:
Sur la facette de centre A, d'aire dS, orientée par - actions à distance: son poids:
sa normale ---txtérieure n, la force de pression
élémentaire dF s'exprime par: dP = - ml dS z. (1)

- actions de contact:
forces d~ression s'exerçant sur la surface latérale,
notons dF j l'une d'elles;
forces de pression s'exerçant sur les deux surfaces
planes extrêmes. Soient PI et Pz les pressions du fluide
1.4. UNITÉ DE PRESSION respectivement en G I et en G z :

dF\ = - Pl dS( - il) = PI dS il , (2)


L'unité légale de presion est le pascal (Pa) :
-dF z = - ~
Pz d Su. (3)
1 Pa = 1 N/mz :
Cette unité est très petite, on utilise le plus souvent Le cylindre élémentaire étant en équilibre dans le
ses multiples; en construction mécanique, résistance fluide, écrivons que la résultante des forces extérieu-
des matériaux, etc., l'unité utilisée est le mégapascal : res qui lui sont appliquées est nulle:

1 MPa = 1 N/mnr . (4)

195
Hydraulique et thermodynamique appliquées

En projection sur l'axe de symétrie (G, û) du cylin-


dre, 1.6. POUSSÉE D'UN FLUIDE SUR
UNE PAROI VERTICALE
- 1IT1 dS cos a + Pl dS - P2 dS = O.

Exprimons la différence de pression PI - P2 après Hypothèses


avoir divisé par dSet remarqué que 1 cos a = z2 - ZI
La paroi verticale possède un axe de symétrie
(G, y) ; G est son centre de surface. D'un côté de la
(5) paroi il y a un fluide de poids volumique 1IT, de l'autre
côté, il y a de l'air à la pression atmosphérique
Po' On désigne par PG la pression effective au centre
Unités: Pl et P2 en pascals, 1IT en newtons par mètre de surface G (fig. 1.3).
cube, Zl et Z2 en mètres.

Autre forme plus générale de la relation (5)

En divisant les deux membres de (5) par 1IT : ~


dF

Comme G l et G 2 ont été choisis de façon arbitraire à


l'intérieur d'un fluide de poids volumique 1IT, on peut x
écrire en un point quelconque d'altitude z, où règne
la pression P :

1 ~+z=Cte 1· (6)
Fig. 1.3.

Supposons qu'au point G 2 (fig. 1.2), intervienne une


variation de pression telle que celle-ci devienne
(P2 + flp 2), flP2 étant un nombre algébrique. Calcu- Recherchons les éléments de réduction en G du
lons la variation de pression flPl qui en résulte en torseur associé aux forces de pression sur la paroi.
G,.
Compte tenu de l'existence de l'axe de symétrie
Appliquons la relation fondamentale de l'hydrostati- vertical (G, y) désignons par ME (G, J) le centre
que (5) : d'une facette d'aire dS. En M la pression relative
s'exprime par (voir relation (5)) :
(5)

Entre GIet G 2 , avec le nouvel état de pression:


avec dans le repère (G, X, y, z) défini à la figure 1.3 :
YG = 0 et YM = y, donc
soit
PM=PG- 1ITY·
et d'après (5): flp, - flP2 = 0 Exprimons la force de pression relative en M:

ëi7 = (PG - 1ITY) dS X.


ou
SOI't {"P
"poussée } le torseur associé aux forces de
pression relative:

Théorème de Pascal R =f (S)


M,
Dans un fluide incompressible en équilibre, toute {bpoussée}
"ariation de pression en un point entraîne la même
G
MG = f GM AM
"ariation de pression en tout point. (S)

196
Mécanique des fluides, rappels d'hydrostatique, écoulement des fluides réels

Calcul de la poussée il: Existe-t-iJ un point Go où le moment résultant des


forces de pression est nul?
R= f (PG - 'lITy) dS x, Compte tenu de l'hypothèse de symétrie, si ce point
(S) existe il appartient à l'axe (G, y) et il est tel que:
que l'on peut écrire en mettant en facteur les termes
constants:
Ecrivons alors que:
R= [h IrS) dS - 'lIT IrS) y dS] x.
GGoAR = MG'
On note que f(S) /
dS = S (aire de la paroi), Avec les résultats précédents, on obtient:

YoY Ah Sx = 'lIT/(G, Z) i,

f (S)
ydS = YG S = 0
ce qui conduit à

(moment statique de la surface S par rapport à l'axe


(G, :1) passant par le centre de surface G),

donc

Go existe, il s'appelle «le centre de poussée» de la


Calcul du moment au centre de surface G des forces de paroi, il est toujours au-dessous du centre de surface
pression MG: G.

MG
-> = f- -
(S)
GM AdF,
Applications numériques
Nous allons calculer la résultante R des forces deIl Il
pression et la position Yo du centre de poussée Go pour deux
avec dans le repère (G, x, y,:1) et d'après les parois très différentes par leurs dimensions et par les
pressions qu'elles subissent.
hypothèses de symétrie:

GM = y. y et -
dF = (PG - 'lITy) dS x~ , APPLICATION 1
donc
f
Un barrage peut être assimilé à une paroi de 200 m de long et
de 60 m de hauteur. Le poids volumique de l'eau est
MG = [y. y A (PG - 'lITy) dS x] . 3 3
1:lT = 9,81.10 N/m (fig. 1.4).
(S)

Notons que yA X= - :1: y

MG = [PG f (S)
y dS - 'lIT f (S)
y2 dS] . (- i) .
E
A

(5)

0 G
On note que f y dS = YG S = 0
<D
Il
.c:: Go -------lx, z
(S)

et que f (S)
2
y dS = /(G, :1),
b=200 m

moment quadratique de la surface S par rapport à Fig. 1.4.


l'axe (G, i) passant par le centre de surface G, donc
-->
MG = 'UT/(G, "i)"i.
-
h
En résumé: avec PG = 'Uj"2 (en A, sommet du barrage, la pression
effective de l'eau est nulle),

{'l>poussée} = {PG Si , } S = bh, donc Il R Il


G 'UT/(G,"i)"i
Numériquement: Il fi II = 3,53.10 9 N.

197
Hydraulique et thermodynamique appliquées

Calcul de Yo: Numériquement: Yo"" - 0,44.10 -3 (mm).


On voit que le centre de poussée est très voisin du centre de
'I17/(G, z) surface. Dans les calculs de poussée de vérins il est tout à fait
Yo = - PG S nonnal de les confondre.

bh}
avec /(G, Z) = 12' on trouve

h
Yo = - 6'
1.7. THÉORÈME D'ARCHIMÈDE
Numériquement: Yo = - 10 (m).
On voit que le centre de poussée est très au-dessous du Dans un fluide (E) de poids volumique 'lU, imaginons
centre de surface et dans le calcul de stabilité du barrage il
est hors de question de confondre ces deux points.
un certain volume de fluide (El) délimité par un
contour fermé (5) (fig. 1.6).

APPLICATION 2
Un piston de vérin a un diamètre d = 60 mm. n règne au
centre de surface G du piston une pression effective de
40 bar, soit environ PG = 4 MPa.
L'huile contenue dans le vérin a un poids volumique

'fIT = 9,81 x 0,8 x 10 3 N/m3 (fig. 1.5) .

Compte tenu des faibles dimensions, utilisons le millimètre


comme unité de longueur :
Fig. 1.6.
d=6Omm, P G=4MPa,
'fIT = 9,81 x 0,8 x 10 -6 N/mm 3 •

Si le fluide est au repos, il est évident que (El) est en


y équilibre sous l'effet des actions mécaniques extérieu-
d=60
res suivantes:
- Action de la pesanteur; modélisable par le tor-
seur:

z - Action des forces de poussée du fluide (E2 ) qui


entoure (El) ; modélisable par le torseur:

On peut donc écrire l'équation d'équilibre de (El) :


Fig. 1.5.

Nous savons qu'en G, centre de gravité du fluide


(El) le torseur des forces de pesanteur se réduit à un
glisseur
Calcul de Il il Il :
'Trd 2
IIRII =PG S, avecS = 4'

Numériquement: Il il Il "" Il,3.10 3 N. Il est donc évident qu'au mêm~oint G le torseur des
forces de pression telles que dF (fig. 1.6) se réduira
Calcul de Yo: lui aussi à un glisseur:
'I17/(G, z) _ 'Trd 4
Yo = - PG S avec/CG, z) = 64'

198
Mécanique des fluides, rappels d'hydrostatique, écoulement des fluides réels

L'équation d'équilibre de la portion de fluide (El)


s'écrit:

(El) est ici une portion de fluide et i est le poids du


fluide occupant le volume (El)' Si le volume
(El) est occupé par un solide immergé, les forces de 2.1. ÉCOULEMENT PERMANENT
poussée sur le contour (S) sont les mêmes; ce qui
revient à dire que la force de poussée ne dépend que

1
du volume du « fluide déplacé» et non pas de la L'écoulement d'un fluide est dit permanent si le
nature du solide immergé (plomb, polystyrène, etc., . champ des yecteurs ritesse des pa~cules fluides est
par exemple). indépendant du temps.

Théorème Notons cependant que cela ne veut pas dire que le


champ des vecteurs vitesse est uniforme.
Tout corps solide immergé dans un fluide en L'écoulement permanent est le seul que nous aurons
équilibre est soumiUe la part de celui-ci à des à considérer dans ce cours. Un écoulement non-
forces de pression dF dont les actions mécaniques permanent conduirait à considérer les effets d'inertie
sont modélisables au centre de grarité du fluide des masses fluides ce qui n'est pas au programme.
déplacé par un glisseur dont la résultante est
directement opposée au poids du fluide déplacé.

2.2. ÉQUATION DE CONTINUITÉ.


DÉBIT MASSIQUE. DÉBIT
VOLUMIQUE
RE.ARQUE
Considérons une veine fluide animée d'un écoulement
• Si le fluide dans lequel est immergé un solide est permanent. Soient VI et V2 les vecteurs vitesse
homogène, le centre de poussée G du fluide sur le d'écoulement respectivement à travers les sections
solide est confondu avec le centre de gravité
G I du fluide déplacé. SI et Sz de la veine (fig. 1.8). Notons que Il VIII et
• Si le solide immergé est homogène, son centre de v
Il 2 11 ne sont que des vitesses moyennes, tous les
gravité G 2 est confondu avec celui du fluide déplacé points de SI par exemple ne sont pas nécessairement
G I et sa position d'équilibre est indifférente. animés de la même vitesse. La vitesse moyenne
• Si le solide immergé n'est pas homogène (exem- d'écoulement est définie par la relation (4) ci-après.
pie: navire) le centre de gravité G 2 de celui-ci n'est
pas confondu avec le centre de gravité G 1 du fluide A l'instant t, on considère une certaine masse de
déplacé,' l'équilibre du solide n'est alors assuré que fluide (m) comprise entre les sections (SI) et
dans la position pour laquelle le centre de poussée (S2)' Soit p la masse volumique du fluide.
G est au-dessus et sur la même verticale que le A l'instant t + dt, la masse (m) s'est déplacée et se
centre de gravité G 2 du solide (fig. 1.7). trouve comprise entre (Si) et (Si).

~ ~ ~

~F(1-->2) ~F(1-->2) ~F(1-->2)

1 1

2 2

P2
-->
P2 P2

1 =Fluide homogène 1 =Fluide homogène 1 =Fluide homogène


2 =Solide homogène 2 =Solide non homogène 2 =Solide non homogène
Equilibre indifférent Position de non équilibre Equilibre stable
Fig. 1.7.

199
Hydraulique et thermodynamique appliquées

Unités:
qm débit massique en kilogrammes par seconde
(kg/s) ;
p masse volumique en kilogrammes par mètre
cube (kg/m 3) ;
S section de la veine fluide en mètres carrés
(m 2) ;
v vitesse moyenne du fluide à travers (S) en
mètres par seconde (m/s).
Cette relation (3) qui définit le débit massique est
appelée « Equation de continuité» (pour un écoule-
Fig. 1.8. ment permanent).

Écrivons que la masse élémentaire (dm) de fluide qui


s'est écoulée à travers (S]) est la même que cel1e qui Débit volumique
s'est écoulée à travers (S2). Cela traduit la continuité
de l'écoulement : Soit d V le volume élémentaire de fluide compris
entre les sections droites (SI) et (Si) d'une part
(1) (S2) et (S2) d'autre part (fig. 1.9).
On sait que dm == p . dV.
Débit massique Le débit yolumique d'une yeine fluide est la limite
dV
Le débit massique d'une yeine fluide est la limite du rapport - quand dt ---> 0
dm dt
du rapport - quand dt ---> 0 :
dt

1 q, = dV
dt 1

qv est le volume de fluide par unité de temps qui


traverse une section droite quelconque de la conduite.
qm est la masse de fluide par unité de temps qui
traverse une section droite quelconque de la conduite.
Unités:
Unités:
d Ven mètres c~bes (m 3) ;
dm en kil10grammes (kg) ; dt en secondes (s) ;
dt en secondes (s) ;
q v en mètres cubes par secondes (m 3/S).
qm en kilogrammes par seconde (kg/s).

Exprimons le débit massique d'après la relation (1) : D'après la relation (3) et en notant que d V == dm on
p
dm dx] dX2 peut écrire également que qv == qm soit
qm == dt == pSI dt == p S 2 dt' (2) p

avec:
q v == Sv == Cte 1. (4)
~~l == VI == Il VIII: vitesse moyenne d'écoulement
de la veine fluide à travers S] ; Unités:
qv débit volumique en mètres cubes par seconde
~7 == V 2 == Il V2 11: vitesse moyenne d'écoulement (m 3/s) ;
S section de la veine fluide en mètres carrés
de la veine fluide à travers S2 ; (m 2) ;
D'après (2) : v vitesse moyenne du fluide à travers (S) en
mètres par seconde (m/s).

Soit, dans une section droite quelconque S de la veine REMARQUE


fluide à travers laquel1e le fluide s'écoule à la vitesse
La vitesse moyenne d'écoulement est définie par
moyenne v:
(4) :

1 q m == p Sv == Cte 1· (3)
1 qv
v==S'
200
Mécanique des fluides, rappels d'hydrostatique, écoulement des fluides réels

Ici pour une masse m de 1 kg :


2.3. THÉORÈME DE BERNOULLI
POUR UN ÉCOULEMENT
PERMANENT D'UN FLUIDE ~ (1)
PARFAIT INCOMPRESSIBLE L:2J'
avec E cin en joules par kilogrammes et v en mètres
Considérons dans une conduite parfaitement lisse le par seconde.
déplacement d'un certain volume d'un fluide parfait
incompressible (fig. 1.9).
Supposons que la masse fluide comprise entre les
sections SI et S2 se soit écoulée jusqu'en S; et Energie potentielle de pression
Sl de telle façon qu'entre SI et S; d'une part,
.52 et S2 d'autre par la masse du fluide écoulé soit de Cette énergie s'exprime comme le travail des forces
1 kg. Tout se passe comme si cette masse de fluide de de pression à travers la section Spour un déplacement
1 kg était passée de la position 1 à la position 2 ~x (voir fig. 1.9):
(fig. 1.9).
E pres = p • S. ~x ;

notons que S . ~x est le volume occupé par la masse


z de fluide de 1 kg, c'est-à-dire le volume massique.

Si p est la masse volumique du fluide:

m=1 kg et l'énergie potentielle de pression pour une masse de


1 kg:

(2)

avec Ep'res en joules par kilogramme, p en pascals,


p en kilogrammes par mètre cube.
Fig. 1.9.

Energie potentielle de pesanteur


Si aucune énergie n'est échangée entre le fluide et le Cette énergie s'exprime comme le travail possible des
milieu extérieur pendant le trajet de celui-ci, de la forces de pesanteur. Soit g la valeur de l'accélération
position 1 à la position 2 (pas de frottement, pas de la pesanteur du lieu considéré:
d'échange de chaleur etc.) nous savons que l'énergie
mécanique de la masse de 1 kg de fluide est invaria- Epes = mgz,
ble.
Nous allons exprimer cette énergie mécanique. avec z = altitude du centre de masse de la masse
Pour un fluide incompressible, l'énergie mécanique (m = 1 kg) du fluide considéré:
peut prendre trois formes:
- énergie cinétique (E cin ),
1 Epes = gz 1, (3)
- énergie potentielle de pression (Epres )'
- énergie potentielle de pesanteur (Epes )'
avec E pes en joules par kilogramme, g en mètres par
seconde carrée, z en mètres.
Energie cinétique D'où l'équation de Bernoulli pour une masse de
fluide de 1 kg :
Soit V le vecteur vitesse de l'écoulement à travers la
section S. ,,2 P
Il VIl = v (vitesse moyenne de l'écoulement à travers - + - + gz= ete
2 p
(4)
S):
1 2 l'unité de chaque terme de la relation (4) est le
E cin = 2 mv joule par kilogramme (Jjkg).

201
Hydraulique et thermodynamique appliquées

2.4. CAS D'UN ÉCOULEMENT 2.6. PUISSANCE D'UNE MACHINE


1 _ 2 SANS ÉCHANGE DE HYDRAULIQUE NOTION DE
TRAVAIL RENDEMENT

Ce cas se rencontre lorsque, entre les positions 1 et 2


Puissance nette : P n
du fluide, il n'y a aucune machine, ni réceptrice, ni La puissance nette d'une machine hydraulique est
motrice (fig. 1.9). le travail par unité de temps qu'elle échange avec le
D'après la relation (4) on peut alors écrire: fluide qui la traverse.
v~ Pz vi Pl Soient A et B respectivement, les sections d'entrée et
2" + P + gzz = 2" + P + gZI' de sortie de la machine.

ou bien: La puissance nette s'exprime par:

(5) 1 p n = dW"
dt 1

Unités: P n en watts, d WAB en joules, dt en secondes.


Dans le premier membre de cette relation (5) on voit Soit qm le débit massique entre A et B et WAB le
apparaître pour 1 kg de fluide, la variation de l'éner- travail échangé par 1 kg de fluide.
gie mécanique totale du fluide entre les positions 1 et
2: Alors en une seconde:

iJ..E tot = IJ.E ciu + IJ.E pres + IJ.Epes = 0 .


(7)
Dans ce cas particulier, cette variation est nulle.
Unités: P n en watts; WAB en joules par kilogramme;
qm en kilogrammes par seconde.

Rendement
2.5. CAS D'UN ÉCOULEMENT
1 _ 2 AVEC ÉCHANGE DE Le rendement global d'une machine est le rapport
TRAVAIL entre la puissance qu'elle fournit et la puissance
qu'elle utilise.
Suivant que la machine utilise ou produit de l'énergie
Convention de signe
mécanique, Je rendement global, tout en gardant la
Lorsque le fluide traverse une machine (pompe, même définition, s'exprime de façon différente.
turbine ) il « échange» de l'énergie avec cette - Cas d'une machine qui utilise l'énergie mécanique
machine donc du travail mécanique. Soit fJlz ce de son arbre d'entrée et qui fournit au fluide qui la
travail. traverse une énergie (sous forme d'Eciu , d'Epres ,
d'Epes). Ce cas est celui d'une pompe.
Nous conviendrons que: Soit Pa la puissance absorbée sur l'arbre d'entrée.
• W 1Z > 0 si le travail est reçu par le fluide (exemple: Soit P n la puissance nette échangée avec le fluide.
pompes) . Compte tenu des diverses pertes dans la machine
• W 1Z <: 0 si le travail est fourni par le fluide (exem- (frottements, ... etc.) Pn <: Pa.
Le rendement global TI d'une telle machine (pompe)
pie: turbines). s'exprime par:

Ecrivons que le travail W 1Z échangé entre la mase de


fluide de 1 kg et le milieu extérieur (machine) pour
passer de la position 1 à la position 2 est égal à la
variation d'énergie mécanique du fluide:
- Cas d'une machine qui utilise l'énergie du fluide et
qui fournit sur son arbre de sortie une certaine
énergie mécanique. Ce cas est celui d'une turbine.
Soit P n la puissance nette échangée avec le fluide.
Soit Pula puissance utile sur l'arbre de sortie.

202
Mécanique des fluides, rappels d'hydrostatique, écoulement des fluides réels

Compte tenu des diverses pertes dans la machine Application numérique:


(frottements, etc.) Pu < P n'
Le rendement global d'une telle machine (turbine) Il R(3 -+ 3) Il - 36 432 N .
s'exprime par :
• Calcul de la vitesse de sortie Il du vérin
Considérons les débits au niveau du distributeur D
(fig·l.11).
Soient q VI et qV2 les débits
respectifs des tubulures 1
et 2.
On écrira en D:
qVI = qv + qV2
2.7. APPLICATION
avec qVI = S, v; qV2 = (SI - S2) v; qv (connu),

Un vérin différentiel est alimenté par une pompe P à travers d'où le calcul de v = ~.
un distributeur D (fig. 1.10).
Numériquement: Il "" 0,536 mfs.

• Calcul de la puissance du vérin


s, Celle-ci s'exprime de façon générale pour un mouvement de
A translation rectiligne par:

P = F. V,
0, 'r------~----r'

YL x
ici P = Il R(3 -+ 3) Il. v,
• Calcul de la puissance nette de la pompe.
Compte tenu des 8 % perdus en frottements:
soit P"" 19,5 kW.

P n",,21,2kW.

Fig. 1.10.

HYPOTHÈSES ET DONNÉES
- La pompe P assure un débit volumique qv à la pression
relative p de j'huile. 3.1. DÉFINITIONS
- Le distributeur D permet l'alimentation ou le retour au
réservoir des tubulures 1 et 2.
- Le vérin différentiel est tel que le piston principal a une Lorsqu'un fluide parfait s'écoule dans une conduite
section SI et la tige une section S2' plus ou moins lisse, qui peut posséder des variations
brusques de section ou de direction, une partie de
On estime à 8 % la perte de puissance due aux frottements l'énergie du fluide sera utilisée dans les frottements
des joints d'étanchéité. contre les parois, dans les turbulences et décollements
Aucune force n'est appliquée en A et on néglige la masse de de la veine fluide. Cette énergie perdue constitue ce
l'équipage mobile 3.
-Données numÎ!riques: p = 180 bar, SI = 5000 mm 2,
qu'il est convenu d'appeler les « pertes de charge ».
~ = 2 800 mm , qv = 1,5.10- m /s.
2 3 3 Considérons un écoulement 1 -+ 2 d'un fluide parfait
dans une conduite, tel que entre 1 et 2 il n'y ait pas de
machine hydraulique. Notons J l2 la perte d'énergie
• But de l'application.
ou perte de charge du fluide. J 12 est une énergie
On se propose de calculer la force du vérin et sa vitesse de fournie par le fluide donc J 12 < O.
sortie, dans l'hypothèse où le distributeur met en communi-
cation P avec 1 et 2.

• Calcul de la force du vériu.


Soit R(3 -+ 3) la résultante des forces appliquées à l'équi-
page mobile 3.

R(3 -+ 3) = F(huile -+ 3) + F(joints -+ 3),

avec F(huile -+ 3) = P(SI - S2) x,


F(joints -+ 3) = 0,08 P (SI - S2)' (- x),

donc R(3 -+ 3) = 0,92p(SI - S2) x. Fig. 1.12.

203
Hydraulique et thermodynamique appliquées

Entre 1 et 2 (fig. 1.12) on peut alors écrire que Dans une section droite (S) de la conduite, les
l'énergie mécanique totale en 2, E m2 est égale à vecteurs vitesse des différentes particules fluides sont
l'énergie mécanique totale en 1, E m, moins les pertes différents. Les filets fluides en contact avec la paroi
dans la conduite, c'est-à-dire J l2 avec (ll2 ,,;;; 0) : sont très ralentis par le phénomène de frottement. Ce
frottement et donc ce ralentissement dépendra évi-
E m2 <: E m" E m2 = E mj - pertes, demment de la rugosité de la paroi.
Considérons maintenant deux particules fluides très
E m2 = E m1 + J 12 , E m2 - E mj = J\2' voisines Ml et M 2 appartenant à un rayon de
(S) et distantes de dy (fig. 1.13).

y
3.2. THÉORÈME DE BERNOULLI
APPLIQUÉ À UN
->
ÉCOULEMENT AVEC PERTES • V
DE CHARGE

D'après ce qui vient d'être dit au paragraphe 3.1 Fig. 1.13.


précédent, on peut donc écrire pour une masse de
1 kg de fluide s'écoulant de 1 vers 2 :
Le vecteur vitesse de chaque particule est une fonc-
tion de la position de la particule sur le rayon de la
vi
- +-
P2
+ gZ2 = -
vi PI
+ -p + gZI + J I2 ' conduite: v = I(y). On peut modéliser ces deux
2 p 2 particules par deux volumes élémentaires 1 et 2 de
fluide en contact suivant une petite facette d'aire
avec J I2 <: 0 en joules par kilogramme, ou dS. Soit M un point de dS. MI et M 2 n'étant pas
animés de la même vitesse glissent l'une par rapport à
l'autre. Si l'indice 0 est donné à la paroi:

V(MEl/0)=V+dV
et

3.3. DIFFÉRENTES EXPRESSIONS V(M E 2/0) = V.


DE LA PERTE DE CHARGE Appliquons la loi de composition des vecteurs vitesse
associée au point M:
Suivant l'utilisation, les pertes de charge peuvent V(M E 1/0) = V(M E 1/2) + V(M E 2/0)
s'exprimer par: V(M E 1/2) est une vitesse de glissement telle que
- une perte d'énergie cinétique, c'est-à-dire une nous l'avons définie en cinématique du solide:
perte de vitesse du fluide;
- une perte d'énergie potentielle de pression, c'est- V(M E 1/2) = V(M E 1/0) - V(M E 2/0).
à-dire une perte de pression du fluide;
!!p = J I2 et donc: !!p = pJ l2 (!!p <: 0) ; Donc V(M E 1/2) = dV (voir fig. 1.13 et 1.14).
p Considérons la force élémentaire de contact en
-- une perte d'énergie potentielle de pesanteur, M que la particule 2 exerce sur la par!icule 1. D'après
c'est-à-dire une perte d'altitude pour le fluide. C'est les lois de Coulomb on.sait que (fig. 1.14).
très souvent sous cette dernière forme que les pertes
de charge s'expriment: M(2 -..l). V(M E 1/2) <: O.
J l2
g • !!z = J I2 et donc: !!z = - (!!z <: 0).
g 2
->
M IdS V (M E 1/2)

Fig. 1.14.
4.1. VISCOSITÉ
Réciproqueme!!.tet si on revient à l'!.iJgure 1.13 on
Soit une conduite de section circulaire dans laquelle peut dessiner dF (1 -+ 2) opposée-LdF (2 -+ 1) ~vec
on considère l'écoulement permanent d'un fluide ses deux composantes, normale dF n et tangentielle
réel. M, (fig. 1.15).
204
Mécanique des fluides, rappels d'hydrostatique, écoulement des fluides réels

Avec Mn = p dS y (p est la pression en M dans le Déterminons son unité:


lli!ide).·
dFI est proportionnelle à la surface dS de la facette et dFI·dy
au taux de variation de la vitesse entre MI et J.L = dS. dv '
M 2. (Nous avons déjà vu que v = f(Y).)
SI [J.L] désigne l'unité de viscosité dynamique alors:
Donc: -
dF{ =
dV
J.L dS dy . 1 N xl m
[J.L] =
1 2 1 m'
m xTS
Scalairement on écrit si dV = dv • x:
. INxis
SOI t [J.L] = 2;
dv lm
dF{ = J.L dS- (formule de Newton) . . que - 1N il
dy on SaIt - = pasca
1 m2
donc, l'unité de «viscosité dynamique» est le pascal
seconde (Pa.s).

Nota: Jusqu'à ces dernières années, I"unité de pres-


sion, le pascal étant récente), I"unité de «viscosité
y dynamique» s'exprimait par le newton seconde par
mètre carré ou Poiseuille (PI). Il est bon de connaître
ces différentes dénominations.
--> --> A titre indicatif, donnons quelques valeurs de
V+dV
J.L pour différents liquides à 20 "C.
• Eau: 0,001 Pa.s.
• Essence: 0,006 Pa.s.
• Huiles de graissage (courantes) :
x 0,0 1 ~ J.L ~ 0,04 (Pa.s).
Fig. 1.15.

• Notons que si le fluide est au repos, dV = G et 4.3. VISCOSITÉ CINÉMATIQUE


donc MI = G,
par conséquent M(l-+ 2) = Mn = p dS y est nor-
La «viscosité cinématique» (v) d'un fluide est égale
male en M à dS. au rapport de sa viscosité dynamique (J.L) par sa
Conséquence: en hydrostatique, un fluide réel peut masse volumique (p):
être assimilé à un fluide parfait. (Nous avops déjà fait
état de cette propriété.)
• Quand le fluide est en mouvement, il existe une
composante tangentielle élémentair~e contact entre
les filets fluides. cette composante dF I est à rappro-
cher de la composante tangentielle de frottement
[I]
dans le contact solide sur solide; là s'arrête la L'unité de viscosité cinématique, notée [v] s'exprime
comparaison car si entre solides la composante tan- alors par:
gentielle de frottement ne dépend pratiquement pas 2
de la vitesse de glissement, à l'intérieur d'un fluide [v]= INxis 1m
par contre, MI est proportionnelle au taux de varia- 2 1 kg - TS'
1 m x - -3
1m
tion de vitesse des filets fluides: sur le rayon de la
veine fluide. Pour l'eau par exemple: p = 10 3 kg/m3 et donc:
6 2
Veau = 10- m /s (à 20" C).
Industriellement, une unité de viscosité cinématique
est encore très employée: le stokes (St) :

1 stokes = 1 cm 2/s,
4.2. VISCOSITÉ DYNAMIQUE
donc 1 stokes = 10- 4 m 2/s.
dv Pour l'eau: veau"" 10- 2 St.
Dans la formule de Newton, dF I = J.L dS dy
• Notons que la température et la pression agissent
J.L est appelé «viscosité dynamique». sur la viscosité d'un fluide.

205
Hydraulique et thermodynamique appliquées

- La viscosité diminue en général avec la tempéra- • v est la vitesse d'écoulement (vitesse moyenne) à
ture: C'est « l'indice de viscosité» qui est la caracté- travers la section considérée (m/s).
ristique permettant de chiffrer cette variation. Pour • 1 est la largeur de la veine fluide. Pour une
les huiles de graissage de moteur, l'incorporation conduite cylindrique de diamètre d, cas le plus
d'additifs spéciaux permet au contraire à l'huile d'être fréquent: 1 = d (l et d en mètres).
plus visqueuse à chaud qu'à froid. • v est la viscosité cinématique du fluide (en
-- La viscosité augmente avec la pression: Dans le m2 /s).
cas de pressions très élevées on peut utiliser la Si :Il < 2 000 J'écoulement est certainement laminaire.
relation: Si :Il ;> 2 000 J'écoulement peut être turbulent.
Notons qu'en dehors de fluides très visqueux (pétrole
brut par exemple) les écoulement rencontrés en
milieu industriel sont habituellement turbulents.
Vo = viscosité cinématique à la pression atmosphéri-
que Po; a = 1,003.
Considérons par exemple une huile de viscosité 4.5. PERTES DE CHARGES
cinématique 0,5 St à la pression atmosphérique SINGULIÈRES
Vo = 0,5 St = 0,5.10 -4 m 2/ s ,
Quand la conduite subit de brusques variations de
section ou de direction il se produit des pertes de
à la pression P = 180 bar:
charge dites singulières; elles sont généralement
v = 0,5.10- 4 .1,003 179 , ,,= 0,85.10 -4 m 2/s . mesurables et font partie des caractéristiques de
l'installation.
On les exprime par:

4.4. DIFFÉRENTS TYPES


D'ÉCOULEMENTS.
NOMBRE DE REYNOLDS
où S = 1,2,3... indice de l'accident de forme de la
conduite.
Dans une veine fluide, on peut immerger des particu- ( est un coefficient (sans unité) qui dépend de la
les dont il est possible de filmer le mouvement et on nature et de la géométrie de « l'accident » de forme.
peut alors distinguer deux types d'écoulements. La Coude à angle droit: (= l, entrée dans une
trajectoire d'une particule donne l'image d'un filet conduite: ( = D,S, vannes et robinets 0,05 < ( < 0,5
fluide. environ.
- Si les filets fluides sont des lignes régulières, Les constructeurs dans leurs catalogues donnent la
sensiblement parallèles entre elles, l'écoulement est valeur de (.
dit laminaire. v = vitesse la plus grande du fluide dans « l'accident »
- Si les filets fluides s'enchevêtrent, s'enroulent sur de forme.
eux-mêmes etc. l'écoulement est dit turbulent. Des EXEMPLE
études plus fines ont montré qu'il existe encore une
subdivision entre les écoulements turbulents lisses et Pour un coude à angle droit d'une conduite parcourue
les écoulements turbulents rugueux. par une huile à la vitesse v = 2 rn/s.
Pour un coude à angle droit: ç = 1
La limite entre ces différents types d'écoulements est
évidemment difficile à appréhender. 4
Reynolds a trouvé une expression qui permet de Js = -1 x 2' J s = -2J/kg.
distinguer ces deux types d'écoulement:

4.6. PERTES DE CHARGES


SYSTÉMATIQUES OU
LINÉAIRES
ou pour une conduite de diamètre intérieur d:
C'est la perte d'énergie d'un fluide qui se déplace
dans une conduite rectiligne de section constante;
elle est proportionnelle à la longueur 1 de la conduite
et elle est plus importante pour un écoulement
turbulent que pour un écoulement laminaire:

• :Il est appelé le nombre de Reynolds.


C'est un nombre sans dimension. Suivant la valeur de
5t, l'écoulement sera laminaire ou turbulent.
J;, = - A;'I 1 (f.nn.~ d. W.-..).
206
Mécanique des fluides, rappels d'hydrostatique, écoulement des fluides réels

• v est la vitesse moyenne d'écoulement dans la Le second membre de la relation précédente


conduite en mètre par seconde; comporte deux termes:
• 1 est la longueur de la conduite en mètre; Wl2 = travail mécanique échangé entre un kilo-
d est le diamètre de la conduite en mètre; gramme de fluide et une éventuelle machine située
• A est le coefficient de perte de charge linéaire. entre 1 et 2.
• A est sans unité, on peut le vérifier aisément. C'est Wl2 > 0 si la machine fournit de l'énergie au fluide
le coefficient de perte de charge. (pompe) ;
A dépend de la nature de l'écoulement et notamment Wl2 < 0 si la machine reçoit de l'énergie du fluide
du nombre de Reynolds :ft. (turbine) ;
Dans un régime laminaire: :Il < 2 000 : W 12 = 0 si entre 1 et 2 il n'y a pas de machine.
1 -+ 2 est alors un écoulement « en conduite ».
(formule de Poiseuille) . IJ12 = somme des pertes de charge pour 1 kg de
fluide.
IJl2 < 0, car toutes les pertes de charges représentent
Dans un régime turbulent lisse: 2 000 ..::: :Il < 10 5 de l'énergie perdue par le fluide.
A = 0,316:ft -0.25 (formule de Blasius) .
Pour un écoulement turbulent rugueux: :Il > 10 5, 4.8. APPLICATION
on lit généralement la valeur de A sur une abaque
établie par Nikuradse ou Moody. Un oléoduc est une conduite horizontale de diamètre intérieur
Pour une conduite industrielle on utilise le plus d = 105,6 mm et de longueur J 4 km. =
souvent la formule de Blench : On souhaite que le Ruide transporté: masse volumique

A = 0,79 g, p = 0,8.10 3okg/m3 et viscosité Il = 2 St, ait un débit volumi-


que de 1 200 l.min - 1.

QUESTION
avec
E: rugosité conventionnelle (en mm), QueUe est la puissance nette de la pompe assurant cette
D diamètre intérieur de la conduite (en mm).
= fonction?
On sait par exemple que:
RÉPONSES
E: = 0,15 à 0,25 : tuyaux en acier soudé; La puissance à fournir dépend évidemment des pertes de
E:=0,75àl : conduites rivetées; charge linéaires et celles-ci ne peuvent se calculer que si l'on
E: =0,15à2,5 : conduites en béton; connaît le régime de l'écoulement.
• Calcul de la vitesse d'écoulement:
etc. On sait que qv = Sv,
avec

qv = 1 200 l/min = 0,02 m 3/s


S = section de la conduite en mètres carrés.
4.7. THÉORÈME DE BERNOULLI Numériquement.' " = 2,28 mIs.
APPLIQUÉ À L'ÉCOULEMENT
• Régime de l'écoulement. Nombre de Reynolds:
D'UN FLUIDE RÉEL . vd
On salt que :Jt = - ,
avec "
Si IJI2 représente la somme de toutes les pertes de
charge, singulières et linéaires entre les sections v = 2,28 rn/s,
repérées 1 et 2 et si W 12 représente le travail d = diamètre de la conduite en mètres.
mécanique échangé entre le fluide et les machines " = 2 St = 2.10- 4 m 2/s.
(éventuellement) placées entre 1 et 2, alors le théo-
Numériquement.' :Il = 1 204.
rème de Bernoulli prend la forme générale suivante L'écoulement est laminaire.
(pour 1 kg de fluide) :
• Calcul du coefficient de pertes de charge:
D'après la formule de Poiseuille:
64
À=:Jt'
Numériquement.' À = 0,053.
Notons que le premier membre de cette relation • Calcul de la perte de charge J 12 dans la conduite.
exprime, pour un kilogramme de fluide, la variation . V2
On salt que J 12 = - À 2 d /,
algébrique d'énergie mécanique totale du fluide entre
1 et 2. On pouttra écrire: avec À =0,053; v=2,28m/s; d=I05,6.1O- 3 m;
/=4.10 3 m.
Numériquement.' ~2 = - 5,22 kJ/kg.

207
Hydraulique et thermodynamique appliquées

• Appliquons le théorème de Bernoulli à l'écoulement dans


la conduite entre l'entrée 1 et la sortie 2

avec vl = VI ; Pl = PI; Zl = ZI; W1l = travail net fourni par 5.1. ALIMENTATION D'UN VÉRIN
la pompe; .J.l = - 5,22 kI/kg. SIMPLE EFFET (fig. 1.16)
Numériquement: Wu = 5,22 kJ/kg.
• Puissance nette de la pompe:
On sait que P n = q m W 1l, avec le débit massique Données et hypothèses
- Un vérin simple effet V est caractérisé par:
son diamètre intérieur d v = 100 mm;
avec qm = 0,8 X 10 3 x 0,02 et U-;2 = 5,22. son rendement 7J v = 0.9, les pertes étant dues aux
frottements des joints d'étanchéité.
Numériquement: PD"" 83,5 kW.
On souhaite que ce vérin développe une force de 75.10 3 N,
sa tige se déplaçant à la vitesse uniforme de Vv = 0,2 rn/s.

4.9. APPLICATION

La conduite de refoulement d'une pompe a un diamètre


d = 12,5 mm et une longueur de 3 mètres. Le débit assuré A
par la pompe est 60I.min- l . Le fluide transporté est une
huile de masse volumique p = 900 kg/m3 et de viscosité
" = 0,5.10- 4 m 2/s.

QUESTION
QueUe est la perte de charge, exprimée en bar, dans la
conduite de refoulement?
Fig. 1.16.

RÉPONSE Le dispositif d'alimentation du vérin comprend essentielle-


ment une pompe et une soupape de sûreté. On donne
Le calcul des pertes de charges ne peut se faire que si l'on (fig. 1.17) un extrait de la normalisation des schémas pour
connaît le régime de l'écoulement. appareils hydromécaniques.
• Calcul de la vitesse d'écoulement:
Réservoir à l'air libre

~
On sait que qv = Sv,
avec Conduite débouchant au-
dessous du niveau du fluide
qv = 60 l/min = 10- 3 m 3/s;
S = section de la conduite en mètres carrés.

Numériquement: Il "" 8,15 rn/s.


ç' Pompe hydraulique à
cylindrée fixe,à un
sens de flux

• Régime de l'écoulement. Nombre de Reynolds:


. vd
O n salt que 3t = - ,
avec v = 8,15 mis ; d"=
" =0,5.1O- 4 m l /s.
diamètre de la conduite en mètres;
è Moteur électrique

*
Numériquement: :Il "" 2 037; l'écoulement est turbulent. Robinet de sectionnement
• Calcul du coefficient de pertes de charge:
D'après la formule de Blasius À = 0,316 3t - 0.15.

Numériquement: A = 0,047.
• Calcul de la perte de charge ~1 dans la conduite:
0 Manomètre

. Vl

.~
On salt que J 1l =-À l,
2d
avec À = 0,047; v = 8,15m/s; d= l2,5.1O- 3 m; 1 = 3m. Limiteur de pression
(soupape de sureté)
Numériquement: ~1 = - 374,6 J/kg.
On peut exprimer cette perte de charge sous forme de chute

~
de pression

/i.p Filtre-crépine
J Il = - d'où /i.p = pJ 12 .
P
soit environ: Ap = - 3,37 bar. Fig. 1.17.

208
Mécanique des fluides, rappels d'hydrostatique, écoulement des fluides réels

- Une pompe dont on connaît seulement le rendement 6' Exprimons la perte de charge J34 dans la conduite:
approximatif 7J p = 0,82.
- La tuyauterie de refoulement de la pompe a une
longueur l, = 8 m et un diamètre intérieur de d, = 21,6 mm.
- L'huile utilisée a une viscosité v = 0,25 St et sa masse
volumique est p = 850 kg/m 3 .
Numériquement: J34 = - 137 J/kg.
- Les pertes de charges singulières sont négligées, ainsi
que la différence de niveau entre 3 et 4. 7' Exprimons la perte de charge J34 en variation de pression
tJ.p = pJ34, avec tJ.p = P4 - P3'

But du problème tJ.p = - 116450 Pa, soit Âp = - 1,16 bar,

Déterminer la puissance du moteur électrique M. Pour cela, alors P3 = P4 - tJ.p = 107,26 bar.
on adopte le plan de travail suivant: On peut choisir en adoptant un faible coefficient de sécurité:

Po = 110 bar.
QUESTIONS
l' Calcul de la pression Pv dans le vérin. 8' Admettons que la pression à l'aspiration de la pompe soit
égale à la pression atmosphérique.
2' Calcul du débit volumique q" dans la tuyauterie 3-4. Comme les pressions définies dans les questions précédentes
3' Calcul de la vitesse ~" de l'huile dans la tuyauterie 3-4. sont des pressions effectives, on écrira que
4' Calcul du nombre de Reynolds de l'écoulement 3-4.
P3 - P2 = 107,26 bar.
5' Calcul du coefficient de pertes de charges A dans la
tuyauterie 3-4. La variation de pression entre 2 et 3 est très importante,
6' Calcul de la perte de charge J 34 dans la conduite. nous pouvons donc négliger la variation d'énergie cinétique
7' Calcul de la pression Pu de réglage du Umiteur de pressiôn. du fluide entre 2 et 3, de même que la variation d'altitude.
Ecrivons le théorème de Bernoulli entre 2 et 3 :
8' Calcul de la puissance nette de la pompe : PD'
9' Calcul de la puissance utile du moteur : p.' v~ - v~ 1
--2- + - CP 3 - p,) + 9 (z3 - z2) = W 23 '
P -
RÉPONSES
avec les hypothèses précédentes:
l'Exprimons la force F v du vérin, en tenant compte de son
rendement:

Puissance nette de la pompe:


Fv '" d~
donc Pv = -S--' avec Sv = -4- .
v 7J v
Numériquement: Pv = 10,61 MPa ou Pv "" 106,1 bar. Le débit volumique de la pompe a la même valeur que
2' Le débit dans la tuyauterie 3-4 est le même que dans le q,., donc
vérin:

Numériquement: q" = 1,57.10- 3 m 3 /s. Numériquement: PD"" 16,8 kW.


3' Soit v" la vitesse de l'huile dans la tuyauterie 3-4 : 9' Exprimons le rendement de la pompe:

",d 2
Pn
7J p = p.' donc p.
avec SC=T'

qc Numériquement: p. "" 20,5 kW.


alors vc = S; .
Numériquement: ~" = 4,28 mis.
4' Soit :R le nombre de Reynolds de l'écoulement 3-4 : 5.2. ÉTUDE DU CIRCUIT
D'ALIMENTATION D'UN
VÉRIN AVEC AMORTISSEUR
FIXE DES DEUX CÔTÉS
avec v = 0,25 St = 0,25.10 -4 m 2/s.
Numériquement: :il "" 3 698: l'écoulement 3-4 est turbulent
Usse. Buts de l'application
5' Pour un écoulement turbulent lisse, le coefficient de
pertes de charge À est donné par la formule de Blasius: - Analyser les fonctions à assurer par l'organe de puissance
(vérin).
À = 0,316:R -0,25. - Concevoir le circuit de commande hydraulique.
- Calculer les caractéristiques des principaux appareils du
Numériquement: ' A. "" 0,0405. circuit.

209
Hydraulique et thermodynamique appliquées

Données générales
On donne le schéma (fig. 1.18), les dimensions du vérin et
les différentes vitesses de déplacement du piston:

diamètre du piston: dl = 100 mm ;


diamètre de la tige: d = 40 mm.

On désigne par SI la section active correspondant à l'orifice


D, et par S2 la section active correspondant à l'orifice
O 2,

B
Fig. 1.20.

Quand E} est excité (E} = 1) le tiroir du distributeur 2/2 se


_---=a::.::lle"'r___ X déplace vers la gauche.
Fig. 1.18.
Phase 1 : Avance rapide
Dans le sens x (course al1er), le mouvement du vérin est
constitué de deux phases:
- Phase 1: Avance rapide, VI = 0,1 .x (mis).
- Phase 2: Avance lente de travail, v2 ·= 0,02 x (mis)
pendant cette phase, le vérin doit développer une
force ft tel1eque 11 ft Il = 105 N. Phase 2: Avance lente-travail.
E} est désexcité et le tiroir du distributeur 2/2 revient dans
Dans le sens - x (course retour), le mouvement doit être
la position neutre (cel1e de la figure 1.20) :
rapide; soit v} = - v}.x (mis) la vitesse de retour qui sera
calculée.

Analyse fonctionnelle
On choisit d'alimenter le vérin à l'aide de deux distributeurs
à commande électrique et retour en position neutre par Phase 3 : Retour rapide.
ressorts de rappel. On désexcite El et on excite E 2 :
Rôle du premier distributeur 413 (fig. 1.19).

J~~,
1
0 ï -
1 à définir 1
Le schéma est complété par une pompe à cylindrée fixe à
L _ _ 1
un sens de flux, mue par un moteur électrique. Un limiteur
de pression, taré à Po (pression relative à calculer) complète
l'équipement (fig. 1.21).

Fig. 1.19.

On convient que lorsque l'électro-aimant El est excité,


(El = 1) le tiroir du distributeur 4/3 se déplace vers la
droite.
- Phase 1: Avance rapide

Fig. 1.21.
P désigne la pompe, R désigne le réservoir.

Rôle du second distributeur 212 (fig. 1.20).


Schéma général de l'installation
Dans le rectangle « à définir» de la figure 1.19, on place en (fig. 1.22)
paral1èle, un clapet de non-retour et un étranglement
réglable dans le but de réduire la vitesse de déplacement du Notons que, suivant les conventions de la normalisation
vérin, et un distributeur 2/2 commandé par l'électro-aimant (NF E04-05l ; NF E04-056; etc.) le schéma est toujours
E}. représenté avec les appareils en position de repos.

210
Mécanique des fluides, rappels d'hydrostatique, écoulement des fluides réels

_---=a""lIe::..:r___ x

R Fig. 1.22.

avec le même débit volumique q, de la pompe, on peut


QUESTION 1 écrire :
Calculer le débit de la pompe. Le calcul se fera lors de la
phase 1, d'avance rapide.
avec
RÉPONSE
On rappelle que pendant la phase 1 :

Numériquement: 11 3 "" 0,12 mIs.

QUESTION 3
Soit q, le débit volumique de la pompe
Dans le but de réaliser la vitesse réduite de sortie correspon-
dant à la phase 2 (Il, = 0,02 mIs), on règle la perte de charge
dans l'étrangleur à Ap = 4 bars. Analyser les forces qui
1Td~ _6 2 s'exercent sur le piston du vérin et calculer la pression
avec S, = 4"" 7 854.10 m; VI = 0,1 mIs. PI nécessaire sur la surface ~. Toutes les pressions sont des
3
pressions relatives. On donne le rendement global du vérin:
Numériquement: q, "" 785,4.10 -6 m /s
(soit environ 47 l.min - 1).
=
TI v 0,85.

QUESTION 2 RÉPONSE (fig. 1.23)


Câlculer la vitesse 11 3 de retour rapide du vérin correspondant
à la phase 3.

RÉPONSE
On rappelle que pendant la phase 3 :

- - - - -__ x

Fig. 1.23.

211
Hydraulique et thermodynamique appliquées

Le piston du vérin est soumis aux actions mécaniques Numériquement : ~ = 1 783. L'écoulement est laminaire.
suivantes: L'équation de Poiseuille permet le calcul du coefficient de
• Force extérieure appliquée en bout de tige (donnée) : perte de charge linéaire A :

F= - 10 5 X (N). A = 64
:R ' d" ou À
= 0,036 .

• Force FI due à la pressionpi sur la surface SI' Considérant


que le déplacement du vérin est dans le sens x (pendant la QUESTION 5
phase 2 de travail), la force FI réelle est plus petite que le
produit Pl SI' soit, en tenant compte du rendement 'YJ v' Avec les résultats acquis dans les questions précédentes,
calculer la pression relative Po de tarage en sortie de pompe.

RÉPONSE
• Force F2 due à la pression P2 = tlp = 4 bars = 4.10 5 Pa
sur la surface S2 : Calcul de la perte de charge linéaire dans la conduite qui va
de la pompe à l'orifice 01 du vérin:

Le déplacement lent à vitesse uniforme (v 2 = 0,02 mis) du


piston se traduit par:
F + FI + F2 = Ô. avec v e = 3,9 m/s; de = 16.10- 3 m; le = 8 m.
Numériquement: ~ = - 136,89 J/kg.
Soit en projection sur l'axe x: Exprimons cette perte de charge en chute de pression
tlp:
-IIFII +P I SI'YJV-P2 S2=0,

d'où Pl
IIFII +P2 S2
= .:.:.---;:,.--- On règlera donc la pression Po, de telle façon que l'on
SI 'YJ v
obtienne PI = 153,75.10 5 Pa à l'entrée du vénn (question 3).
Numériquement: PI = 153,75.10 ~ Pa.
PI-PO=tlp, ou PO=PI-tlp.
QUESTION 4
Numériquement: Po = 154,93.10 ~ Pa, soit environ:
Dans le but de calculer la pression de tarage Po en sortie de Po = 155 bars,
pompe, on calcule les pertes de charge dans la conduite qui va
de la pompe au vérin en o..
Dans une telle conduite de refoulement, la vitesse de l'huile QUESTION 6
ne doit pas dépasser 4,5 mIs. Choisir le diamètre de la
conduite dans les valeurs normalisées (12,5; 16; 21,6; 27,3) Etude de la tuyauterie d'aspiration de la pompe. L'expérience
et en déduire la nature de l'écoulement. On donne les montre qu'une vitesse d'écoulement de 1,5 à 1,7 mIs est
caractéristiques de l'huile utilisée: p = 860 kglm 3 et optimale pour une conduite d'aspiration.
JI = =
0,35.10 - 4 m 2/s. La longueur de la conduite est le 8 m. Calculer et choisir un diamètre de conduite normalisé si
v = 1,6 mIs par exemple. Recalculer ensuite la vitesse d'écou-
RÉPONSE lement réelle.

On connaît la valeur du débit volumique:


RÉPONSE
qv = 785,4.10- 6 m 3/s. Calcul de la section Sc de la conduite:
Pour un débit: qv = 785,4.10- 6 m 3/s et une vitesse de
l'ordre de v = 1,6 rn/s, on obtient:

qv = Sv ,
6
d'où S = '!.;: = 785,4.10- = 491.10- 6 m 2
Numériquement: S '" 785,4.10- 6 d'où v 1,6 '
e ~ 4,5

Se;,,174,53.10- 6 m 2 soit d e ;,,14,9mm. soit un diamètre d = 25 mm.


On choisit le diamètre nonnalisé immédiatement supérieur,
ce qui aura pour effet d'obtenir une vitesse d'écoulement
On choisit comme diamètre nonnalisé: de = 16 mm.
v un peu plus faible:
Calcul de la vitesse de l'huile: ve
=
alors d 27,3 mm, v 1,34 mIs. =
QUESTION 7
Numériquement: ve = 3,9 mIs. Les caractéristiques de la conduite d'aspiration 1.2 sont les
Calcul du nombre de Reynolds: suivantes: 1. = 3 m; d. = 27,3 mm; v. = 1,34 mIs (résultats
de la question 6) (fig. 1.24).
:R = vede = 3,9 x 16 x 10- 3 \ La perte de charge singulière dans le filtre est J" 4 J Ikg. =-
V 0,35 X 10- 4 La différence de niveau est x 2 - XI = 0,5 m.

212
Mécanique des fluides, rappels d'hydrostatique, écoulement des fluides réels

On rappelle les caractéristiques de l'huile utilisée: RÉPONSE


p = 860 kg/m 3 et JI = 0,35.10 -4 m 2/s.
Calculer la dépression P2 à l'orifice d'aspiration 2 de la Calculons le travail W2J échangé par le fluide dans la pompe
pompe. Notons que si on utilise des pressions relatives, on (fig. 1.24).
posera que PI = =
P.tmo. 0 et alors P2 sera négative. D'après le théorème de Bernoulli:

avec vJ = 3,9 mis (question 4) ; v2 = 1,34 mis (question 6) :


PJ = 154,93. 10 5 Pa (question 5). Pression du tarage Po:
P2= -0,136.10 5 Pa (question 7); zJ-z2=0, alors

W = (3,9)2_(1.34)2 154,93 + 0,136 105


2J 2 + 860 x ,
R
d'où: W 23 = 18,045 kJ/kg .
Fig. 1.24.
La puissance nette de la pompe s'exprime alors par:

RÉPONSE Pn = W2J qm = W2J qvp

Calculons la perte de charge J 12 = J, + JI' avec.l, = - 4 J/kg Pn = 18 045 x 785,4.10 - 6 x 860 (en watts),
(donnée).
Etude du régime de l'écoulement 1-2. soit p. = 12,19 kW .
va da
- Nombre de Reynolds: j{ = - - , soit
JI
QUESTION 9
:ll=1045. Calculer la puissance absorbée par la pompe (puissance
mécanique sur l'arbre d'entrée). Le rendement de la pompe
L'écoulement est laminaire et l'équation de Poiseuille est donné par le constructeur: 'ri p = 0,82.
permet le calcul du coefficient de pertes de charge
A :
64 RÉPONSE
A = jt' A = 0,061.
Le rendement de la pompe s'exprime par:

J =-O,061 (1,34)2 x3=-6J/kg, Pn


I
2x27,3xlO- J donc P =- p. = 14,86 kW.
a 17p
donc J 12 = - 10 J/kg.

Appliquons le théorème de Bernoulli à l'écoulement d'aspi- QUESTION 10


ration 1-2:
Le rendement du moteur électrique est 'ri, = 0,92. Quelle est
la puissance du moteur?

RÉPONSE
Précisons que VI = 0 et Pl = 0 (pression relative).
On obtient: La puissance P du moteur électrique s'exprime par:

P2 = - P [ - J l2 + g (z2 - Zl) + ~] ,
(1,34)2 ]
soit: P2 = - 860 [ 10 + (9,81 x 0,5) + - 2 - . P = Pa = 14,86 = 1615 d' .
SOlt 0 9 2 ' , ou
17, ,
Numériquement: P2 = - 0,136.10 ~ Pa.
P = 16,15 kW.

QUESTION 8 On choisirait évidemment un moteur de puissance supé-


rieure ou égale à cette valeur dans un catalogue de
Calcul de la puissance nette de la pompe. constructeur.

213
Hydraulique et thermodynamique appliquées

EXERCICES AVEC RÉPONSES

4'
[I] Une vanne de sécurité d'une retenue d'eau est
constituée par un secteur cylindrique AB de largeur
/, mobile autour de l'axe horizontal (0, ji). Ce secteur a _jRX=P9/Rsinll< (h~~sinll<),
un rayon R et DA est horizontal. A l'instant considéré,
R R z = pg/R[h(1 - cos lI<)
la hauteur d'eau est h et on suppose que la pression
atmosphérique est la même, à la surface du barrage et au R (
+ '2 li< -
.
2 sm li< + :2l sm
. 2 li<
) ] •
niveau de la vanne. Le plan (0, X, z) de la figure est un
plan de symétrie vertical (fig. 1.25).
Le but de l'exercice est d'étudier la poussée de l'eau sur 5'
la vanne. ,
- R x = 190,10 N,
3

R '
z
lR z =51,854.10 3 N.

rn Dans le but d'étudier la stabilité d'un barrage


« masse », on analyse la poussée de l'eau sur l'ouvrage.
Deux repères sont définis sur la figure 1.26 :
o (0, x,
ji, z) dont on ne représente que l'axe vertical
Z,
(A, X, Y, Z) tel que (A, Z) soit axe de symétrie pour la
paroi inclinée en contact avec l'eau de la retenue.
x

Fig. 1.25.

Application numenque: masse volumique de l'eau:


p = 103 kg/m3, on donne: 9 = 10 m/s2, / = 2 m,
R = 2 m, h = 10 m, li< = 30'.

QUESTIONS
l' Montrer que la résultante Ïl des forces de poussée sur
la vanne passe par O. On choisit un point M de la paroi
appartenant au plan de symétrie et défini par l'angle
./""-.
géométrique AOM = <p.
Z" Exprimer littéralement la pression relative en M
d'altitude z"" Fig. 1.26.
3' Donner littéralement l'expression de la force de pous-
sée en M sur un élément de surface dS = IR d<p.
4' Donner littéralement les composantes dans (x, j, i) de
la résultante Ïl des forces de poussée. Dans (A, X, Y, Z), 2 est l'ordonnée d'un point quelcon-
S' Calculer numériquement ces composantes. que M appartenant au plan de symétrie (A, X, Z) de
l'ouvrage, 2 0 est l'ordonnée du centre de poussée.
On donne:
hauteur de l'eau h = 40 m ;
RÉPONSES inclinaison de la paroi: li< = 72' ;
longueur du barrage (parallélement à (A, Y»:
l' dF en M passe par 0 car DM est perpendiculaire en / = 120m;
M à la paroi de la vanne.
masse volumique de l'eau: p = 10 3 kg/m3;
2' PM-= pg[1! - R(sin li< - sin 'fi )].
la pression atmosphérique Po est la même en tout point
3' dF = pg/R[h - R(sin li< - sin 'fi)] et la pression relative en B est donc nulle: PB = O.
(cos 'fi x + sin 'fi z) d'fi . On donne: 9 = 9,81 m/s 2,

214
Mécanique des fluides, rappels d'hydrostatique, écoulement des fluides réels

QUESTIONS 0

4 (Z2 - Z')'h = 6 m.
0
1 Exprimer littéralement la pression relative en M. 50 J I2 = - 2 J/kg.
r z2- z l.;;5,8m.
0

Donner littéralement l'expression de la force élémen- 6


taire de poussée en M sur un élément de surface
dS = I. dZ.
3 0 Donner littéralement l'expression de la résultante des
forces de poussée: il. @] Venturi, capteur de débit
4 0 Donner littéralement l'ordonnée ~ du centre de
poussée Go'
L'appareil représenté à la figure 1.27 est destiné à
50 Application numérique: calculer Il RIl et~. mesurer le débit q, dans une conduite.

RÉPONSES
0

1 PM=pg(h-Zsina).
0

2 dF=pg(h-Zsina)/dZX.
~
0
h2 _
3 R = pg/ 2 sin a X. o
o 0
4 Z 0
h g 81 qv 82 0
0= 3 sin a . o--------~--------
o 0

50 IIRII =99.10 7 N; Zo=14 (m).


o
o
0

2
A 1 B
[ ] Une pompe est installée à la sortie d'un puits et
Fig. 1.27.
aspire l'eau dans celui-ci.
On désigne par l'indice 1 la surface de l'eau dans le puits
et par l'indice 2 la section d'entrée dans la pompe de la
tuyauterie d'aspiration. Un tronçon AB de la conduite, de section SI est
La vitesse de l'eau dans une conduite d'aspiration doit remplacé par un Venturi. Ce Venturi est essentiellement
être d'environ v = 1,5 m/s. - constitué par un convergent-divergent. Le rapport des
La pression absolue à l'entrée de la pompe ne doit pas sections SI et ~ est connu. Dans les sections 1 et 2, des
être inférieure à 0,4 bar sous peine de provoquer un trous sont aménagés pour permettre de placer deux
phénomène de cavitation, néfaste à la durée de vie de la capteurs de pression reliés à un rack électronique. Ce
pompe. rack permet d'afficher soit PI - P2 (en bar), soit la
Le débit doit être d'environ 4,51/s. vitesse VI (en mis) du fluide dans la conduite, soit
La pression atmosphérique est la même en tout point de directement le débit q, (en I/s). Les pertes de charge
l'installation: Po = 1 bar. dans le Venturi sont négligeables.
On donne pour l'eau: p = 10 3 kg/m3 et Il = 10- 6 m 2/s. Application numérique: Le fluide qui parcourt la
et g = 9,81 m/s 2 . conduite est de l'eau: p = 10 3 kg/m3.
Les caractéristiques du Venturi sont: SI = 7854 mm 2 et
SI
S; = 1,5.
QUESTIONS
Le rack affiche: PI - P2 = 0,108 bar.
10 Calculer le diamètre d de la conduite d'aspiration.
r Calculer le nombre de Reynolds et en déduire la
nature de l'écoulement entre 1 et 2. QUESTIONS
3 0 Calculer le coefficient A de perte de charge linéaire.
r Avec les uuités utilisées, quelle est la relation qui
4 0 En négligeant les pertes de charge, queUe doit être la permet l'affichage de la vitesse ", (m/s) en fonction de
différence de niveau entre l'orifice d'entrée de la pompe (p, - P2) et de p ?
et la surface de l'eau dans le puits: (Z2 - Z, )11>'
r Avec les unités utilisées, queUe est la relation qui
50 Calculer la perte de charge J,2' On néglige les pertes permet l'affichage du débit q, (1/s) ?
de charge singulières.
3 Application numérique: calculer ", et q,.
0

6 0 Calculer la différence de uiveau maximale réelle:


(~- z,).

RÉPONSES

RÉPONSES 1
0

VI =
1 P,-P2
\j1,6-- - x 10.
5
p
0
1 d= 62 mm.
0 2 0 q" = 7 854 J I ,
6-PI -
- P2
-X 10.
5
2 :Jt = 93 000: écoulement turbulent. P
0
0

3 A = 0,oI8. 3 VI = 4,157 m/s; q, = 32,651/s.

215
Hydraulique et thermodynamique appliquées

m On donne le schéma de la conduite d'aspiration


d'une pompe P à engrenage, à un seul sens de flux
QUESTIONS
l' On considère l'ensemble du circuit compris entre les
(fig. 1.28).
points 1 et 2 confondus à la sortie du moteur (par
exemple). Ecrire le théorème de Bernoulli entre 1 et 2 et
en déduire que le travail de la pompe consiste uniquement
à vaincre les pertes de charge.
r Calculer le travail Wl2 de la pompe.
3' Calculer la puissance nette de la pompe et la puissance
absorbée si son rendement est 71 = 0,84.

R RÉPONSES
Fig. 1.28. v~ - v~ 1
l' --2- +- (P2 - PI) + g(Z2 - z,) = W I2 + J 12 ·
Le débit de cette pompe est q, = II/s. La longueur de la '-v--' P '-v--' '--v--I
tuyauterie d'aspiration 1-2 est 1 = 4 m et son diamétre =0 =0 =0
intérieur est d = 27,3 mm.
Le filtre entraîne une perte de charge de - 5 J/kg.
La différence de niveau Z2 - zi = 0,8 m. 2' W I , = 58,86 J/kg .
On donne les caractéristiques de l'huile pompée: 3' P n =117,72W; P =140W.
p = 900 kg/m'et IJ = 0,45.10 -4 m 2/s. a

On donne: g = 9,81 m/s 2 •

QUESTIONS [1] Un venn à double effet, à simple tige, doit


permettre d'exercer une force Il Fil = 12.10 3 N à une
l' Calculer la vitesse d'écoulement de l'huile dans la vitesse que l'on souhaite régler à v = 0,5 rn/s.
conduite d'aspiration. Pour effectuer ce réglage, on choisit de placer en sortie
Oz, un étrangleur de débit réglable (q2 réglable)
r Calculer le nombre de Reynolds et en déduire la (fig. 1.30).
nature de l'écoulement.
3' Calculer le coefficient de perte de charge linéaire.
4' Calculer la perte de charge totale J'2'
5' Calculer la dépression (ou pression relative) à l'entrée
2 de la pompe.

RÉPONSES
l' v = 1,7 rn/s.
2' :It ... 1 031. Régime laminaire.
3' A = 0,062.
4' J l2 = - 18 J/kg.
5' P2'" - 0,245.10 5 Pa (pression relative).

ŒJ Dans un moteur d'automobile, la circulation du


fluide de refroidissement se fait en circuit fermé
(fig. 1.29).

Fig. 1.30.

Soit ql le débit que l'on doit assurer à l'orifice


0 1 pour réaliser cette fonction. Comme on souhaite
pouvoir régler dans une certaine plage, la vitesse de
sortie v et la force \1 ft \1 ' on choisit d'alimenter le circuit
Fig. 1.29. avec une P?mpe capa.bl~ d'~voir un ,débit li :> q l' soit ici
q = 2,10 - m (s ; la hmltatlOn du deblt utile se fait alors
par un limiteur de pression en sortie de pompe, taré à
Le débit de la pompe est q, = 2 l/s. Les pertes de charge Po = P, = 130 bars. Le débit excédentaire qex = q - q 1
singulières de ce circuit sont très importantes et on est évacué par ce limiteur. Un distributeur 4/3 permet
évalue leur somme à az = - 6 m. On donne: d'assurer le fonctionnement du système en aller et retour
p = 103 kg/m3 et g = 9,81 m/s 2 . (fig. 1.31),

216
Mécanique des fluides, rappels d'hydrostatique, écoulement des fluides réels

Fig. 1.31.
0
Données numériques: 7 En gardant Po = PI = 130 bars et en modifiant le
v = 0,5m/s; Ilili
= 12.10 3 N; réglage qz, à quelle vitesse maximale le vérin pourrait-il
SI = 1,8.1O- 3 m 2 ; S2= 1O- 3 m 2 ; déplacer la même charge?
5
Po = PI = 130.10 Pa (pressions relatives); 0
8 On garde Po PI = =
130 bars. Pour déplacer la même
charge Il Il
ft = 12.10 3 N et pour la nouvelle vitesse de
déplacement v = 1,11 mIs, quelle serait alors, la pression
Pz, le débit qz ?

QUESTIONS
0
1 A quelle valeur doit-on régler le débit qz ? RÉPONSES
0
2 Quel doit être alors le débit ql ?
0
r q2=0,5.1O- 3 m 3/s.
3 Quel est le débit excédentaire q.x?
2 ql = 0,9.10- 3 m 3/s.
0

0
4 Calculer la pression Pz,
3 qex = 1,1.1O- 3 m 3/s.
0

50 Quelle est la puissance utile au niveau du vérin?


4 P2 = 114.10 5 Pa.
0

0
6 Etude du circuit d'aspiration de la pompe.
Entre les sections repérées 3 et 4 (voir fig. 1.31) on y Pu = 6 kW.
néglige: la variation d'énergie cinétique du fluide, la 6
0
P n = 26 kW.
variation d'énergie potentielle de pesanteur, les pertes de
charge singulières et linéaires.
T vmax = l,II rn/s.
Calculer la puissance nette de la pompe. 8 P2
0
= 114.10 5 Pa; q2 = 1,11.10- 3 m 3/s.

217
notion de quantité de
chaleur
o principe de l'équivalence
Nous savons que les « machines» prises au sens large sont
capables, soit de transformer une certaine forme de l'énergie
en travail mécanique (moteur à explosion), soit de transfor-
mer un certain travail mécanique en énergie (compresseur).
La Thermodynamique est l'étude des transformations récipro-
ques : chaleur-travail.
Dans les deux chapitres suivants, nous nous limiterons à une
étude simplifiée ne nécessitant pas d'outil mathématique
important mais permettant tout de même à un technicien
d'avoir une idée suffisante de l'évolution d'un fluide compres-
sible dans une machine et de comprendre les notions
essentielles d'échange et de rendement.

référence pour lesquelles x prend les valeurs xI et


~. En fait, la relation (1) peut être représentée par
une droite dont il suffit de connaître deux points.

1 .1. QU'EST-CE QUE LA 1.2.1 Echelle Celsius (ou centésimale)


TEMPÉRATURE?
A la pression atmosphérique normale, la température
d'équilibre entre la glace et l'eau saturée d'air caracté-
La première notion de température est physiologique rise l'état d'équilibre 0 1 = O. Pour () 1 = 0, la grandeur
et on conçoit aisément que le repérage d'une tempéra- thermométrique x prend la valeur 4l (x o est par
ture ne puisse être laissé à l'appréciation de nos sens. exemple la hauteur atteinte par la colonne de mercure
Certaines grandeurs physiques (résistance électrique, pour () 1 = 0).
volume d'une masse donnée d'un liquide, ...) varient A la pression atmosphérique normale, la température
en fonction de la température. On utilise ces varia- d'équilibre entre l'eau pure et sa vapeur caractérise
tions pour élaborer une échelle des températures. La l'état d'équilibre (}2 = 100. Pour (}2 = 100, la gran-
grandeur physique utilisée est alors appelée grandeur deur thermométrique x prend la valeur xlOo (x lOO est
thermométrique. par exemple la hauteur atteinte par la colonne de
mercure pour (}2 = 100) (fig. 2.1).

x
1 .2. ÉCHELLES DE TEMPÉRATURE
_ ~oo
100 °G

Soit x la grandeur thermométrique choisie et () la


température. Toute bijection x = J( (}) définit une x
échelle des températures. Pour une raison de simpli- OOG
cité, la relation adoptée est linéaire et on peut écrire:

x = a + b(} (1)
a e 100 e
a et b sont deux constantes dont la détermination
dépend des valeurs (}I et (}2 des deux températures de Fig. 2.1.

218
Notion de quantité de chaleur, principe de l'équivalence

Autres formes de la relation (1) D'après (5) on écrira:


Calculons a et b :
() p - Po
pour () 1 = 0 => -'1J = a , (6)
100 - PIOO - Po
pour (}2 = 100 => X IOO =a +bx 100,
Le degré légal est la J'ariation de température qui
XIOO - Xo
d'où: x=-'1J+ () (2)" produit, à J'Dlume constant, une J'ariation de la
100 pression d'une masse quelconque de gaz parfait
égale à un centième de la J'ariation obtenue quand
la température passe de 0 à 100.
ou x = xo(1 + a () ) (3)
1.2.3. Échelle des températures
absolues
XIOO - Xo
en posant a = --,-"..".--
IOO-'1J D'après (5) on peut écrire

(a est appelé coefficient thermométrique).


On peut exprimer également la température ():
p=pof30(;o+(})

() x--'1J
On peut définir alors: T = () + -1
(4) f30
100 = x lOO - Xo

et donc (7)
Cette relation (4) permet d'énoncer la définition du
degré Celsius.
T est la température absolue, elle est toujours positive.
Son zéro: T = 0 correspond à la température Celsius
Le degré Celsius est la J'ariation de température de () + -.!.... = 0, soit () = - 273,15 oc.
qui produit une J'ariation de la grandeur thermo- f3 0
métrique égale à un centième de la J'ariation L'unité de température absolue est le kelvin (K).
obtenue quand la température passe de 0 à 100.

REMARQUE
Notons qu'une telle échelle définit une grandeur
1 repérable mais non mesurablé.

2.1. TEMPÉRATURE ET CHALEUR

Si on plonge un corps chaud dans un bac contenant de


1 .2.2. Echelle des gaz parfaits l'eau froide «() *" 0 C), on constate que la tempéra-
0

Aux pressions suffisamment basses, tous les gaz ture de l'eau s'est élevée et que, par contre, la
possèdent la même loi de variation de la pression en température du corps chaud a diminué. Le système a
fonction de la température (à volume constant). évolué vers un équilibre thermique et on dit que le
Quand la pression p tend vers zéro, tous les gaz réels corps chaud a cédé de la chaleur au corps froid (ici
tendent vers un même état limite appelé «état l'eau).
parfait». On peut donc utiliser la pression d'un gaz Si par contre, on plonge le même corps chaud dans un
parfait comme grandeur thermométrique et écrire bac contenant un mélange d'eau et de glace à
() = 0 C, on constate que la température du mélange
d'après (3) : 0

n'évolue pas; la température de l'équilibre thermique


reste () = 0 C, on a seulement provoqué la fusion
0

(5) d'une partie de la glace.


Dans les deux cas, le corps chaud a cédé de la
chaleur. Dans le premier cas, cet échange a provoqué
une variation de température, mais pas dans le
1 deuxième cas.
Pour tous les gaz, f3 0 = 273 15 .
,
C'est cette échelle qui donne la définition légale de la Température et chaleur sont deux grandeurs diffé-
température. rentes.

219
Hydraulique et thermodynamique appliquées

2.2. QUANTITÉ DE CHALEUR

Tout comme le travail mécanique, la chaleur est une


forme de l'énergie. Un système matériel peut recevoir 3.1. CONVENTION DE SIGNE
ou céder de la chaleur comme il peut recevoir ou
céder une énergie mécanique.
La chaleur est donc une forme d'énergie et comme La convention de signe utilisée en thermodynamique
telle, elle peut s'exprimer en joules (1). est la suivante:
L'énergie reçue par un système matériel (travail
mécanique ou chaleur) est positive.
L'énergie fournie par un système au milieu exté-
2.3. CHALEUR MASSIQUE rieur est négative.
Prenons l'exemple d'un électro-frein: l'électro-frein
est le système S.
Soit un système matériel S (par exemple un solide de Il reçoit de l'énergie mécanique du milieu extérieur
masse m). On l'échauffe de 8 1 à 8 2 de telle façon (sous forme d'énergie cinétique), alors Ecin > O.
qu'entre ces deux températures n'intervienne aucune Il cède une certaine quantité de chaleur au milieu
réaction chimique. On appelle chaleur massique extérieur: Q <: O.
moyenne entre 8 1 et 8 2 la grandeur définie par: Lorsqu'un système S évolue vers un équilibre thermi-
que, il échange de la chaleur avec le milieu extérieur.
Le passage de la chaleur des corps chauds vers les
corps froids se fait de trois façons:
(Q est la quantité de chaleur qu'il faut fournir à S • conduction,
pour élever sa température de 8] à 8 2), • convection,
Si 8 2 tend vers 8], C I ,2 tend vers une limite appelée • rayonnement.
chaleur massique vraie pour 8] :
1 dQ
C=_·-
m d8' 3.2. CONDUCTION
relation que l'on retient sous la forme:
Dans un matériau, la chaleur peut se transmettre de
proche en proche; cette transmission s'effectue tou-
dQ = Cmdtl 1. (1) jours du point dont la température est la plus élevée
vers le point où la température est la plus basse. C'est
un phénomène continu. Les matériaux sont plus ou
Dans cette relation (1) : moins propices à ce genre d'échange, on dit qu'ils ont
dQ est en joules (J) ; une plus ou moins bonne conductibilité thermique
C est en joules par kilogrammes par degré À.
Celsius (J.kg-]. oC- 1) ; Considérons une paroi plane d'épaisseur 1; soit S la
m est en kilogrammes (kg) ; surface de paroi à travers laquelle on considère
d8 est en degrés Celsius (ou en kelvins). l'échange. Cette paroi divise le milieu extérieur en
deux parties 1 et 2 dont les températures sont
différentes 8 1 > 8 2 (fig. 2.2).

2.4. UNITÉS DE QUANTITÉ DE


CHALEUR s ®
Dans le système international d'unités (MKSA)
l'unité d'énergie est le joule, l'unité de quantité de
chaleur est donc le joule (J).
D'autres unités employées depuis très longtemps sont
également utilisées: la calorie et ses multiples, kiloca- Fig. 2.2.
lorie et thermie.
Notons 118 = 8[ - 8 2,
Equivalences:
On pourrait écrire aussi en températures absolues:
1 cal = 4,18 J
I1T = T] - T 2
1 kcal = 10 3 cal
1 thermie = lû 6 cal. (avec 8] - 8 2 = T[ - T 2 ).

220
Notion de quantité de chaleur, principe de l'équivalence

Pendant un intervalle de temps donné !:1t, la quantité La quantité de chaleur !:1Q échangée par convection
de chaleur transmise de 1 à 2 s'exprime par: pendant un intervalle de temps donné !:1t est propor-
tionnelle à la surface d'échange S et sensiblement
proportionnelle à la différence des températures
â9 !:1B des deux corps:
âQ = AS 1 (1)
ât l'

âQ
Avec dans la relation (1) : - = K.S.âfJ (2)
ât
!:1Q quantité de chaleur échangée en joules (1).
!:1t intervalle de temps ou « durée de l'échange»
en secondes (s). avec dans la relation (2) :
À coefficient de conductibilité thermique, il !:1Q quantité de chaleur échangée en joules (1).
s'exprime en J.m- L. ç 1. °C- I • !:1t intervalle de temps ou « durée de l'échange»
S surface de paroi concernée par l'échange en en secondes (s).
mètres carrés (m 2 ). K coefficient de convection en J.m- 2. ç 1. °C- 1.
!:1B différence de température entre les milieux Ce coefficient dépend de la nature et des
extérieurs 1 et 2 en degrés Celsius (ou en propriétés du fluide (conductibilité thermi-
kelvins). que À, viscosité, chaleur massique...).
épaisseur de la paroi à travers laquelle se fait S surface d'échange en mètres carrés (m 2 ).
l'échange en mètres (m). !:1B différence de température entre le corps
chaud et le fluide en degrés Celsius Cc) ou
"
Nota: O n d eSlgne f1fJ
souvent T par « grad ' - ue
lent ' en kelvins (K).
température» en degrés Celsius par mètre.
Par exemple. dans l'air calme, à la pression atmosphé-
Donnons quelques valeurs de À pour quelques maté- rique normale (10 5 Pa), !:1B étant faible, on peut
riaux caractéristiques classés par valeur décroissante prendre pour coefficient de convection:
de la conductibilité thermique.
K = 4,2 J.m -2. S -I. °C- 1 .

Matériau À Observation
(1.m- L.S-L. °C-I)

Cuivre 380 Bons


conducteurs
Aluminium 210 thermiques
3.4. RAYONNEMENT
Fonte 60 Moyens
conducteurs
Acier doux 55 thermiques
Le rayonnement est un échange de chaleur par
Caoutchouc 0,18 émission de radiations. Soit SI la surface du corps 1
qui émet la chaleur et soit TI sa température absolue
Amiante 0,18 Isolants en K. Soit !:1QI la quantité de chaleur émise par 1
thermiques pendant le temps !:1t :
Bois 0,10

Liège 0,04
(3)

avec dans la relation (3) :


3.3. CONVECTION !:1QI quantité de chaleur émise par rayonnement
du corps 1 en joules (1).
!:1t intervalle de temps pendant lequel le rayon-
Lorsqu'un corps chaud est placé dans un fluide nement est pris en compte en secondes (s).
(liquide ou gaz), les particules de ce fluide situées à al coefficient d'émission du corps 1. Celui-ci
proximité du corps chaud s'échauffent. Dans un dépend de la nature, de la couleur, de l'état
fluide dont la température n'est pas uniforme, la de surface du corps 1. En J.m- 2 .çl.T- 4 .
masse volumique est variable, il s'ensuit des mouve- SI surface rayonnante de 1 en mètres carrés
ments internes au fluide appelés « courants de convec- (m 2 ).
tion ». TI température absolue en kelvins (K).

221
Hydraulique et thermodynamique appliquées

Dans la relation (1), il est évident que le travail Wet


la quantité de chaleur Q échangés pour passer de
l'état initial A à l'état final B du système matériel sont
mesurés avec la même unité: le joule.

4.1. ÉCHANGES DE TRAVAIL ET • Cas particulier d'un cycle


DE CHALEUR ENTRE UN Lorsqu'un système décrit un cycle thermodynamique,
SYSTÈME ET LE MILIEU c'est-à-dire lorsqu'après avoir suivi un certain
EXTÉRIEUR « chemin », le système matériel revient à son état
initial, le principe de l'équivalence prend la forme
Supposons parfaitement définie la limite (ou fron- suivante:
tière) entre un système matériel et le milieu extérieur Supposons que les transformations 1 et 2 soient
et convenons que ce système et le milieu extérieur ne réversibles et que le système matériel subisse les
peuvent échanger que du travail et de la chaleur. La transformations suivantes (fig. 2.4) :
masse d'un tel système est donc constante.
• Suivant le signe du travail lv, le système matériel
reçoit ou fournit un certain travail du (ou au) milieu
extérieur :
..
W> 0 : le système reçoit du travail ;
W < 0 : le système fournit du travail .
Le travail à prendre en compte est la somme des
travaux de toutes les actions mécaniques extérieures
(à distance et de contact) qui s~exercent sur le système
matériel.
• Suivant le signe de la quantité de chaleur Q, le 1
système matériel reçoit ou fournit une certaine quan- • A -+ B (état initial A, état final B, « chemin 1 »).
tité de chaleur du (ou au) milieu extérieur : D'après (1) :
Q > 0 : le système reçoit de la chaleur;
Q < 0 : le système fournit de la chaleur. (2)

Cet échange de chaleur suppose évidemment que la


frontière entre le système et le milieu extérieur est -2
une paroi conductrice de la chaleur. • A -+ B (état initial A, état final B, « chemin
Nous désignerons par l'indice A, l'état initial du inverse de 2 ») :
système et par l'indice B son état final. Ces deux états
peuvent être différents ou identiques (cas d'un cycle).
Nous désignerons par l'indice 1, 2, ... les transforma-
tions thermodynamiques qui permettent de passer de 2
l'état A à l'état B (fig. 2.3). • B -+ A (état initial B, état final A, « chemin 2 »)
1
(4)

O;~~ 3 Fig. 2.3.


• Cycle A
1
-+ B
2
-+ A (état initial A, état final A)

[W + Q]cycle = [W + Q]~ + [W + Q]~.

4.2. PRINCIPE DE
L'ÉQUIVALENCE D'après (2) et (4) :

Dans toute transformation thermodynamique, la [W + Q]cycle = W I + QI + W2 + Q2'


somme algébrique des quantités de chaleur et de En comparant (2) et (3) on voit que
travail échangées par le système matériel ne dépend
que de l'état initial et de l'état final du système WL+ QI = - (W2 + Q2)'
(fig. 2.3).
il s'ensuit que:
WI + QI = W 2 + Q2 = W3 + Q3 = ...

soit: [W + Q]~ = Cte 1. (1) [W+Q]CYCI.=O J. (5)

222
Notion de quantité de chaleur, principe de l'équivalence

• Principe de l'équivalence
Lorsqu'un système matériel décrit un cycle thermody-
namique,
~ s'il reçoit du travail (W;;> 0), il fournit de la
chaleur (Q -< 0) ;
~ s'il fournit du travail (W -< 0), il reçoit de la
chaleur (Q ;;> 0).
Les échanges de travail et de chaleur du système avec 5.1. TRANSfORMATIONS
le milieu extérieur sont égaux et de signe contraire. RÉVERSIBLES ET
IRRÉVERSIBLES
Lorsqu'un système décrit un cycle, le bilan thermo- MÉCANIQUEMENT
dynamique de ses échanges nec le milieu extérieur
est nul. Distinguer la réversibilité mécanique et la réversibilité
thermique n'a pas beaucoup de sens, puisque nous
venons de voir que travail mécanique et quantité de
chaleur sont « équivalents» (voir paragraphe 4.2).
4.3. ÉNERGIE INTERNE On définit habituellement une transformation comme
« mécaniquement réversible» si on peut négliger tous
les frottements, aussi bien solides que visqueux et si
Reprenons l'expression du principe de l'équivalence l'évolution du système peut être considérée comme
(relation 1) une succession d'états d'équilibre, (ce qui revient à
négliger les effets de l'inertie). Dans ce cours, nous
[W + Ql~ = cte . supposerons que toutes les transformations étudiées
sont mécaniquement réversibles.
Pour passer de l'état A à l'état B, la somme Au chapitre suivant, tout en continuant à supposer
algébrique du travail mécanique W et de la quantité que les transformations étudiées sont mécaniquement
de chaleur Q échangés avec le milieu extérieur est réversibles, nous verrons que la réversibilité thermo-
indépendante du « chemin suivi ». dynamique ne peut que constituer la limite vers
Cette constante est appelée variation de l'énergie laquelle peut tendre une transformation réelle opérée
interne du système pour passer de l'état A à l'état avec beaucoup de soins. On se reportera avec profit
B et on note: au paragraphe 3.4 du chapitre 3 pour approfondir
cette notion.

(6)

5.2. TRAVAIL ÉLÉMENTAIRE


ou bien sous forme différentielle pour une variation
ÉCHANGÉ ENTRE LE
infiniment petite: SYSTÈME ET LE MILIEU
EXTÉRIEUR.
DIAGRAMME DE CLAPEYRON
dU: dW+dQ 1. (7)
Considérons un système constitué par une certaine
masse de gaz enfermée dans un cylindre. Supposons
Unité: L'unité d'énergie interne est la même que que le piston qui ferme le cylindre réalise une
l'unité de travail ou de quantité de chaleur: le joule étanchéité parfaite et qu'il n'y ait pas de frottement
(1). entre le cylindre et le piston. On mesure bien ici la
difficulté qu'il y a à réaliser une transformation
mécaniquement réversible!
• Cas d'un cycle Evaluons le travail reçu par le système dans la
Lorsque l'état final B est confondu avec l'état initial transformation 1-2 (fig. 2.5). On sait avec notre
A, la relation (6) permet d'écrire: convention de signe que W1Z ;;> O.

[W + Q]cycle = o. 1
S
Il
Lorsqu'un système parcourt un cycle, la variation P Il Po
-+
d'énergie interne est nulle. F
1 1
V Il
Pour un cycle 1-2-3-1 par exemple, on peut écrire la Il
variation d'énergie interne totale:
~ dx
~

x 0 Fig. 2.5.

223
Hydraulique et thermodynamique appliquées

Le travail reçu par le système est le travail des forces p


extérieures appliquées au système. Pour un déplace- (Pa)
2
ment élémentaire dx du piston:

p
Algébriquement:

Etudions l'équilibre du piston:


v
ft + Po Si - pSi = 6. o 3
(m /kg)
Algébriquement: (2) Fig. 2.6.

La relation (l) peut donc s'écrire:


- Entre les états 1 et 2 :
dW =pSdx. (3)

Nous pouvons poser: S dx = - dv, où dv est la


variation de volume du système gazeux considéré. W I2 =
'l ' - P dv
Le signe moins s'explique par le fait que si dx :> 0 le "1

volume v décroît et si dx < 0 le volume v croît.


v peut donc être considéré comme un nombre algébri-
que si l'on prend la précaution d'introduire ce signe Graphiquement, le travail échangé W l2 se mesurera
moins. donc par l'aire comprise entre l'arc 1-2 et l'axe des v.
(3) s'écrit alors:

dW= - pdll (4)

Si le système isolé est ramené (comme c'est l'usage) à


5.3. EXPRESSION DU TRAVAIL
un kilogramme de gaz, les unités utilisées pour la ÉCHANGÉ AU COURS D'UN
relation (4) sont: CYCLE
dWen J/kg; p en Pa; dv en m 3/kg.
Un cycle, nous l'avons vu au paragraphe 4.2 peut être
considéré comme une suite de transformations telles
Notons que pour le kilogramme de gaz enfermé dans que l'état final du système soit le même que l'état
le cylindre, les quantités: initial.
p = pression; v = volume massique; Considérons par exemple le diagramme de Clapeyron
T = température absolue; d'un cycle 1.2.3.1 (fig. 2.7).

ne sont pas indépendantes. 11 est donc impossible


d'exploiter la relation (4) pour faire un bilan de p
l'état 1 à l'état 2 par exemple si on ne connait pas la (Pa)
loi de variation de p, v ou T. Supposons connue la loi 2
de variation p = f (v) entre les états 1 et 2. Le P2
diagramme représentatif de cette fonction est très 1
utilisé en thermodynamique; c'est le diagramme de 1

Clapeyron. Dans le plan de ce diagramme, le sens 1

positif est celui qui va de l'axe des volumes (v) à celui - r


des pressions (P) (fig. 2.6). 1

1
1
- Le travail élémentaire échangé entre le système 1
(l kg de gaz) et le milieu extérieur : 1
--
1
---------
1

dW= -pdv 1 v
v, 3
(m /kg)
est représenté par la mesure algébrique de l'aire du
rectangle hachuré. Fig. 2.7.

224
Notion de quantité de chaleur, principe de l'équivalence

Le travail échangé au cours d'un cycle entre le QUESTION 1


système et le milieu extérieur est égal à la somme
algébrique des travaux échangés au cours des transfor- Calculer Il z et tracer le diagramme de Clapeyron de cette
mations qui le composent: transformation.

RÉPONSE
On observe que ces travaux ont des signes différents:
Comme pV = Cte :

I
V2

=
VI
- p dv; dv < 0 =W l2 > 0;

= 0,2 ml/kg.
I
V3 soit :
= - p dv; dv > 0 =W 23 < 0;
IlZ

V2 La courbe 1 -+ 2 du diagramme de Clapeyron est une


portion d'hyperbole (fig. 2.9).

I
VI

VJ - P dv ; dv > 0 = W31 < 0 .

p
(Pa)
Si nous faisons la somme algébrique des aires,
W1231 est mesuré par l'aire 1-2-3 affectée du signe 4,5.10
5
moins. On peut convenir de désigner par «Cycle
moteur» un tel cycle, puisque c'est le système qui 1

fournit du travail mécanique au milieu extérieur. 1

1
On notera, et la règle est très simple à retenir que 1
lorsqu'un cycle est parcouru dans le sens négatif, le 1
travail échangé entre le système et le milieu extérieur 1

est négatif et que lorsqu'un cycle est parcouru dans le 1

10 5 --t--------
sens positif, le travail échangé est positif (fig. 2.8).
1
Cette règle permet de reconnaitre rapidement un 1
v
cycle moteur et un cycle récepteur.
o 0,2 0,9 3
(m /kg)

Fig. 2.9.

QUESTION 2
Calculer le travail échangé Wu au cours de cette transforma-
tion.

RÉPONSE
Cycle moteur Cycle récepteur
On sait que:
Fig. 2.8.

f
'2
W l2 = -pdv.
'1

Comme pv = Cte, on peut écrire: pv = PI VI' soit


PI VI
p=--.
V
Le travail W I2 prend alors la forme:

5.4. APPLICATION

Une masse d'air de 1 kg subit la transformation ouverte soit


1 -+ 2 suivante:

PI = 10 5 Pa (atmosphérique),
Etat initial 1 :
{ VI = 0,9 ml/kg;
Pl = 4,5. 10 5 Pa ; soit encore
Etat final 2:
{ vl = ?
Numériquement: W I2 = 135367 J/kg ou plutôt:
Cette transformation 1 -+ 2 est telle que le produit
pv = Cte. Wu = 135,3 kJ/kg .

225
Hydraulique et thermodynamique appliquées

EXERCICES AVEC RÉPONSES

WUnesuivant
1 --+ 2
masse de gaz de 4 kg subit une transformation
la loi Cte : pv =
RÉPONSES
2' WI2 = 60 kJ/kg.
3' = - 8,36 kJ/kg.
QI2
PI = 105 Pa,
Etat 1 : 4" U 2 - U I = 51,64 kJ/kg.
{ VI = 0,88 m '/kg;

P2 =?
Etat 2 :
{ v = 0,22 m'/kg. ~ Au cours du cycle 1 --+ 2 --+ 3 --+ 1 défini par le
2 diagramme de Clapeyron (fig. 2.10), une masse d'air de
1 kg a échangé du travail et une certaine quantité de
chaleur avec le milieu extérieur.
QUESTIONS
l' Calculer P2 et tracer le diagramme de Clapeyron de p
cette transformation 1 --+ 2. (Pa)
r Quel travail W\2 cette masse de gaz a-t-elle échangé 4.10 5
avec le milieu extérieur au cours de cette transformation?

RÉPONSES
l' P2 = 4. 105 Pa.
2' Wl2 = 488 kJ.

l1J Un kilogramme de gaz est chauffé volume cons-


à
tant et reçoit une quantité de chaleur de 8 000 calories
2

v
CI cal = 4,18 J).
o 0,2 0,8 (m3 /kg)
QUESTIONS
Fig. 2.10.
l' Calculer le travail W\2 échangé.
r Exprimer la quantité de chaleur Q'2 échangée.
3' Exprimer la variation d'énergie interne du gaz.

RÉPONSES PI = 105 Pa,


Etat 1:
{ VI = 0,8 m'/kg;
r = O.
W I2
2" = 33,44 kJ/kg.
QI2 P2 = 105 Pa,
Etat 2:
3' U 2 - U I = 33,44 kJ/kg. { V2 = 0,2 ml/kg.
p, = 4.10 5 Pa,
Etat 3 :
{ V, = 0,2 m'/kg.
mUn fluide subit une transformation ouverte 1 --+ 2 à
pression constante:
Dans la transformation 1 --+ 2 les pertes de chaleur se
5
PI = 2.10 Pa, sont chiffrées à 210 kJ/kg.
Etat 1 : Dans la transformation 2 --+ 3 on a fourni au système une
{ VI = 0,4 m'/kg;
quantité de chaleur de 150 kJ /kg.
P2 = 2.10 5 Pa;
Etat 2:
{ v 2 = 0,1 m'/kg.

Pendant cette transformation, les pertes de chaleur sont


évaluées- à 2 000 calories par kilogramme de fluide QUESTIONS
(1 cal = 4,18 J).
l' Caractériser la transfonnation 1 --+ 2, exprimer pour
celle-ci: W ,2 , Q12' V 2 - V"
QUESTIONS r Caractériser la transformation 2 --+ 3, exprimer pour
celle-ci: W 23 , On, V 3 - V 2 •
l' Tracer le diagramme de Clapeyron de la transforma- 3' Calculer le travail échangé W31 au cours de la
tion ouverte 1 --+ 2. transformation 3 --+ 1.
r Calculer le travail W\2 échangé. Calculer U, - V 3, puis ~I'
3' Exprimer la quantité de chaleur Q'2 échangée. 4' Effectuer le bilan mécanique et thermique de ce cycle.
4' Exprimer la variation d'énergie interne du fluide. Ce cycle est-il moteur ou récepteur?

226
Notion de quantité de chaleur, principe de l'équivalence

RÉPONSES p
(Pa)
1° 1 --+ 2: à pression constante (isobare);
W I2 = 60 kJjkg;
QI2=-210kJjkg;
V 2 -- VI = - 150 kJjkg .

2° 2 --+ 3: à volume constant (isochore) ;


W 23 =0;
Q23 = 150 kJjkg;

V3 - V 2 = 150 kJjkg.
3° W 31 = - 110,9 kJjkg;
V 1 - VJ = 0;
Q31 = 110,9 kJjkg . v
3
W I231 = - 50,9 kJjkg ; 0,8 (m /kg)
QI231 = 50.9 kJjkg; 0,08
W 1231 <: 0, ce cycle est moteur.
Fig. 2.11.

Etat 3 :

~ U ne masse d'air de 1 kg décrit une suite de transfor- Etat 4:


mations constituant le cycle 1 --+ 2 --+ 3 --+ 4 --+ 1 repré-
senté par le diagramme de Clapeyron de la figure 2.lJ.

On donne: QUESTION
Etablir le bilan mécanique et thermique de ce cycle.
Etat 1 :

RÉPONSE
Etat 2 :
Wcyc\, = - Qcyc\, = - 161,2 kJjkg.

227
Transformations
thermodynamiques
Principe de Carnot
o Appl ications

Pour un volume v correspondant à une masse de 1 kg


de gaz la constante a pour unité: p en pascals (Pa) ;
v en mètres cubes par kilogramme (m 3fkg) (ou
volume massique) donc pv en joules par kilogramme
(Jfkg).

1.1. GAZ PARFAITS ET GAZ RÉELS 1.3. LOI DE GAY-LUSSAC

Les gaz parfaits (purement théoriques) suivent les lois A pression constante, un gaz parfait et, approxima-
de Mariotte, de Gay-Lussac et de Charles, ou plus tivement, les gaz réels qui s'en approchent, ont un
exactement, ces lois ont été établies comme lois coefficient de dilatation indépendant de la nature
limites avec des gaz réels mais dans des conditions du gaz, de sa température et de sa pression.
assez particulières: température très éloignée de leur
température de liquéfaction et faible pression.
On constate expérimentalement que ces lois appli- Soit a ce coefficient de dilatation: a 1
- 273'
quées aux gaz réels dans les domaines d'emploi donc:
courants sont très suffisantes (erreur de 2 % environ).
Cette erreur est du même ordre de grandeur que cel1e
que l'on fait en évaluant les pertes de chaleur par les v = vo(l + al) 1(à pression constante)
.parois par exemple.

avec vo : volume du gaz à (0 = 0 C. 0

On rappel1e que T = ( + 273. T est la température


absolue. El1e est exprimée en kelvins.
1.2. LOI DE MARIOTTE Considérons une certaine masse de gaz évoluant
entre l'état 0 (to = 0 C) et l'état 1 (quelconque) à
0

pression constante.
A température constante, les volumes d'une masse On peut écrire:
gazeuse sont en raison inverse de sa pression.
(1 + 273
Considérons une certaine masse de gaz évoluant à 273
température constante entre les états 1 et 2.
D'après la loi de Mariotte: or on sait que:

To = 273 et
donc:
Ou encore plus généralement:

p.v=Cte 1. [8] vl
-
Vo
_- TI
To
(à pression constante) .

228
Transformations thermodynamiques, principe de Carnot, applications

Transformation isotherme: T = Cte


1 .4. LOI DE CHARLES
PI VI = rT} ~pv = C le (Mariotte) .
A volume constant, un gaz parfait et approximati-
Pz Vz = rT
vement les gaz réels qui s'en rapprochent, ont un
coefficient de variation de pression indépendant de
la nature du gaz, de sa température et de sa Transformation isobare: p = Cte
pression.
pv 1 = rT I } _ v_ 1 __ TI
~ (Gay-Lussac) .
1 pV z = rTz Vz Tz
Soit f3 ce coefficient: f3 - 273 ' donc

Transformation isochore: v = Cte


P = Po(l + f3t) 1 (à volume constant) ,
PI V = rT j }
---------' (Charles) .
Pz v = rTz
avec Po pression du gaz à t o = 0 C. 0

Considérons une certaine masse de gaz évoluant


entre l'état 0 (to = 0 oC) et l'état 1 (quelconque) à APPLICA TION
volume constant.
Soit à déterminer la constante r de l'oxygène. On sait
On peut écrire: que la mole d'oxygène a une masse de 32 g et occupe à
PI t1
o oC un volume de 22,41 sous pression atmosphérique
-= 1+- Po = lOI 300 Pa.
Po 273 La masse volumique V o de l'oxygène est donc:
3
soit: v = 22,4 X 10- = 0,7 m3jk ,
o 32 x 10- 3 g

[8J l
- = -
Po
TI
To
(à volume constant) .
d'où la constante r:

r = Po V o
T,
o

d'où r=
101 300 x 0,7
273

r = 260 J .kg - 1 .K - 1

1.6. LOI DE JOULE


1 .S. EQUATION
CARACTÉRISTIQUE DES GAZ Cette loi a été établie expérimentalement. Décrivons
PARFAITS très sommairement cette expérience (fig. 3.1).

Thermomètre
Manomètre
Cette équation permet de résumer les trois lois
précédentes en une seule expression:

p. Il = rT ,.

avec:
p: pression en pascals;
v: volume massique en kilogrammes par mètre
cube;
T: température absolue en kelvins; Fig. 3.1.
r: constante du gaz en joules par kilogramme par
kelvin. Considérons deux récipients repérés par exemple
On peut vérifier que l'équation caractéristique des A et B.
gaz parfaits permet de retrouver les relations caracté- Ces deux récipients sont plongés dans un calorimètre
ristiques des trois lois de Mariotte, Gay-Lussac et c'est-à-dire une enceinte isolée thermiquement du
Charles. milieu extérieur et contenant de l'eau.

229
Hydraulique et thermodynamique appliquées

- Le récipient A contient un gaz et on fait un vide


poussé dans le récipient B. Un robinet ferme la 1.7.1. Définition de C~
conduite qui relie A et B.
Au bout d'un certain temps, nécessaire à l'établisse- Considérons un kilogramme de gaz contenu dans un
ment de l'équilibre thermique entre les réservoirs et cylindre fermé par un piston et évoluant à volume
l'eau on mesure les caractéristiques du gaz contenu constant (fig. 3.2).
dans A: PI' VI et t,.
On ouvre alors le robinet, le gaz se détend et occupe
le volume des deux réservoirs. Lorsque l'équilibre
thermique est atteint on mesure les caractéristiques
1 kg de gaz à
du gaz contenu dans A et B: volume constant

Pz, v z, t z,

=
et on constate que I z Il" Fig. 3.2.
Exprimons la variation d'énergie interne V z - V,
entre les états initial (1) et final (2). D'après la définition précédente:
Nous avons vu au paragraphe 4.3 du chapitre 2 (rela-
tion 6) que:
C O = dQ ('8
L - __ _
1
d_T__ _"_=_c_te_>_ 1.
avec W12 = travail mécanique échangé entre le sys- Evaluons la vanatlOn d'énergie interne du gaz au
tème (gaz) et le milieu extérieur (eau). cours de cette transformation.
Ici Wu O. = Nous avons défini cette variation entre les états 1 et 2
QIZ = Quantité de chaleur échangée entre le système
(gaz) et le milieu extérieur (eau).
Ici, nous avons vu que tz = t,; la température de
l'eau (et de gaz) n'ayant pas changé il est nécessaire ou si nous considérons les états 1 et 2 comme
que les échanges de chaleur soient nuls donc infiniment voisins:
Q12=O, et:
dV=dW+dQ.
Dans les conditions de l'expérience :

dW= -pdv = 0 (v = Cte)


{ dQ = Cv dT.
Le volume du gaz a changé: vz :> v, .
La pression du gaz a changé: Pz <Pl . Donc:
La température du gaz n'a pas changé: t z = t,.
Il résulte de cette expérience que l'énergie interne ne
dépend que de la température. dU= Co·dT 1.
On remarque que la variation d'énergie interne ne
Loi de Joule dépend que de la variation de température.

L'énergie interne d'une masse donnée, constante,


d'un gaz parfait ne dépend que de la température 1 .7.2. Définition de çp
de ce gaz.
Considérons un kilogramme de gaz dans un cylindre
fermé par un piston et évoluant à pression constante
(fig. 3.3) :

1.7. CHALEURS MASSIQUES


Il

(2) _ -=--:-_ ~~:-_:-_:-_


On appelle chaleur massique d'un gaz, la quantité
de chaleur qu'il faut fournir à 1 kg de ce gaz pour
élever sa température de 1 C sans changer son
0
(1) 1;:.:;:.;:.~.;::::;..;::::;.;::1
état. 1 kg de gaz à
pression constante
On distinguera: . .......
. .....
Cv = chaleur massique à volume constant
et Cp = chaleur massique à pression constante. Fig. 3.3.

230
Transformations thermodynamiques, principe de Carnot, applications

D'après la définition précédente: Pour une même variation de température, la variation


d'énergie interne du système isolé est la même. Soit
en comparant les relations (1) et (4)
c = dQ (à p = ete) 1.
P dT .
ou:
Evaluons la variation d'énergie interne du gaz au
cours de cette transformation: cp - C. =r 1 (relation de Mayer) .

dV=dW+dQ.

Dans les conditions de l'expérience : 1.7.5. Variations de Cp et CD en


fonction de la température
dW = - p dv # 0
{ dQ = CpdT. Les chaleurs massiques Cp et Cv et par conséquent
r varient en fonction de la température. Des mesures
Donc: précises ont permis l'établissement de diagrammes de
variation.
On remarque par exemple que dans l'expression de la
variation de l'énergie interne: .

C v est défini par la connaissance de la température


T.
Entre les états 1 et 2.
1.7.3. Unités.
V 2 - VI = C v(T2 - Tl) ,
Dans les deux transformations précédentes nous
avons rencontré: C v représente ici la valeur moyenne de Cv à la
dQ: variation de la quantité de chaleur échangée par température Tl et de C v à la température T2• On
la masse de 1 kg de gaz avec le milieu extérieur. Elle devrait écrire:
s'exprime en joules par kilogramme.
dT: variation de la température absolue du kilo-
gramme de gaz. Elle s'exprime en kelvins.
C v et Cp chaleurs massiques. Elles s'expriment en
joules par kilogramme par kelvin.
• Exemple de variation de Cp et Cv. Cas de l'air
(fig. 3.4).
1.7.4. Relation de Mayer
cp,cvt Cp 1140
Considérons les deux relations précédentes définis- 996
sant la variation de l'énergie interne: (J. kg- 1.K-1 ) 1

dV= Cv.dT (1) 715


1
dV = Cp.dT-pdv (2) 1
1
et soit l'équation caractéristique des gaz parfaits: 1
1
T
pv = rT. 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 (K)
C\J ("') v 10 <0 r--. co C1l 0
Différencions cette relation dans le cas où p = Cte :
Fig. 3.4.
p dv = rdT. (3)

La variation d'énergie interne (relation 2) peut donc 1 .7.6. Application


s'exprimer uniquement en fonction de la variation de
la température: Un volume d'air de 20 litres à la pression atmosphérique
Po = 101 300 Pa et à to = 0 C subit les deux transformations
0

successives suivantes.
Transformation 1-2.' isochore. L'air est chauffé jusqu'à ce
soit: que sa pression soit égale à 3 Po'
Transformation 2-3.' isobare. L'air est chauffé jusqu'à ce
(4) que sa température atteigne 600 oc.

231
Hydraulique et thermodynamique appliquées

QUESTION 1 RÉPONSE
Quelle est la température atteinte par l'air à la fin de la La transformation 2.3 étant isobare:
transfonnation 1-2?

RÉPONSE avec:
Les 20 litres d'air concernés par les transformations étudiées v 2 =0,02m 3 , T 2 =819K, T]=873K,
ont une masse de :
donc:

m=1,293x20xlO- 3 , d'où 1 m=0,026kg·1 V3 = 21,4 litres

La transformation 1.2 étant isochore:

QUESTION 4

avec PI = Po, P2 = 3 Po, TI = 273 K ~alculer la variation de l'énergie interne de l'air dans la
transformation 2-3.

Nota.' on sait que la masse volumique de l'air à 0 oC et sous


pression atmosphérique est p = 1,293 kg/m 3

soit: 1 t2 = 546 C
0 1.
RÉPONSE
Dans une transformation isobare:
QUESTION 2
Calculer la variation de l'énergie interne de l'air dans la
transformation 1-2.
Soit entre les états 2 et 3 :

V3 - V z = CP~~y(T3 - T 2) - P23(V 3 - v 2),


RÉPONSE
+
C pz C p3
Dans une transformation isochore: avec CP moy = -'------=--'--
2-3 2

dV=Cv·dT;
Cpà T 2 = 819K = 1 096J.kg _ I X_ I
}

soit entre et 2 : I I
Cp à T 3 = 873 K = 1 104J.kg- .K-

Cpmoy = 1 100 J.kg- l X -- 1


2-3
avec:
La détermination de Cv 2;y peut se faire en utilisant la
courbe de variation de Cv en fonction de T (voir fig. 3.4) P2] = 3 Po = 303 900 Pa .

C VI + C V2 VJ volume massique de l'air à l'état 3 :


Cvmoy = -----;<'--
1-2 2
0,0214 3.
I VJ = 00260 = 0,82 m /kg,
C v.à273K =720J.k g - .K-'} 1 1
Cvmoy = 770 J.kg- .K- ,
C v à819K =820J.kg- 1 K- I 1-2

V2 volume massique de l'air à l'état 2 :


donc V z - VI = 420,42 kJ/kg,
(pour 1 kg) 0,020 3/
V2 = 0,026 = 0,77 m kg.
soit pour la masse d'air de 0,026 kg :

Soit pour 1 kg d'air:

VJ - V 2 = 44,2 kJ/kg .

Et pour la masse d'air de 0,026 kg étudiée


QUESTION 3
Quel est le volume occupé par l'air à la fin de la transfonna-
tion 2-3?

2::12
Transformations thermodynamiques, principe de Carnot, applications

Donc, quel que soit le produit pv :


pv = PI VI' d'où

Soit en fonction de V seulement:

2.1. REMARQUE Pour toute la transformation 12:

Dans une première étude de la thermodynamique on


peut se contenter d'envisager des transformations en
vase clos, c'est-à-dire que l'on peut considérer les
évolutions d'une masse de un kilogramme de fluide
située toujours dans le même récipient. On conçoit
cependant qu'une telle étude reste très insuffisante
pour aborder les machines thermiques dans lesquelles
le fluide s'écoule.
Nous étudierons successivement:
les transformations d'un kilogramme de gaz évoluant Variation d'énergie interne du système
sans transvasement. isolé
Transformations isothermes :dT = O. Nous savons que la variation d'énergie interne est
Transformations isochores :dv = O. fonction de la variation de température du système.
Une transformation isotherme se fait donc sans
Transformations isobares :dp = O.
variation d'énergie interne:
Transformations isentropiques :dQ = O.
Transformations polytropiques.

2.2. ÉTUDE D'UNE


TRANSFORMATION 2.3. ÉTUDE D'UNE
ISOTHERME TRANSFORMATION
ISOCHORE
Pour T = Cte.
L'évolution du gaz suit la loi de Mariotte: pv = Cte.
Dans une transformation isochore: dv = O.
La courbe représentative de cette fonction sur le
D'après l'équation des gaz parfaits:
diagramme de Clapeyron est donc une hyperbole
(fig. 3.5).
PI vj = rT I et P2 V2 = rT2 ·
P En faisant le rapport membre à membre avec
(A! )
vj = v2 :
2

1
1
1
1 ~ ~~: 1
P2 - - 2
1

-
1
-1- - - - - -
Représentons cette fonction
1
v sur le diagramme de Cla-
o peyron (fig. 3.6).

Fig. 3.5.
P, - - 1
1
Travail échangé avec le milieu extérieur 1
v
Exprimons le travail élémentaire échangé. o V1 =V2 (m3/kg)

dW= -pdv (avecpv =Cte). Fig. 3.6.

233
Hydraulique et thermodynamique appliquées

Travail échangé avec le milieu extérieur


Exprimons le travail élémentaire échangé:
2.4. ÉTUDE D'UNE
TRANSfORMATION ISOBARE
dW= -p.dv
Dans une transformation isobare: dp = O.
Comme ici dv = 0 : D'après l'équation des gaz parfaits:

En faisant le rapport membre à membre avec


une transformation isochore se fait sans échange de PI =P2:
travail.

Variation d'énergie interne du système 1 ~ ~ ~;I


isolé
A volume constant on sait que:
Représentons cette fonction sur le diagramme de
Clapeyron (fig. 3.7J.
dU = Cv.dT.
p
D'après l'équation caractéristique des gaz parfaits (RI)
pv = rT que nous différencions à volume constant:
v. dp = rdT,
,
2 P1=P2

1

1
1
1 1
1
donc: 1
1 V
1
Cv 0 V2 V1 (m 3 /kg)
dU = _·v .dp.
r
Fig. 3.7.

Pour toute la transformation ouverte 1-2:


Travail échangé avec le milieu extérieur
Exprimons le travail élémentaire échangé, avec ici
p= Cte:
dW= - pdv.
Quelquefois, on trouve cette expression sous une
C
autre forme. On désigne par "Y le rapport......!'..: Pour toute la transformation ouverte 1-2
Cv
Cp
"Y = -
Cv
et C p - Cv = r W12 = - P f,2 dv; ou 1 W 12 = - P (v 2 - VI) \.

(voir paragraphe 1.7.4).


et on exprime Cp et C v en fonction de "Y et
r. (Pour les gaz se rapprochant de la définition des gaz Variation d'énergie interne du système
parfaits et à la température normale 0 < t < 200 • C isolé
environ: "Y = 1,4.)
A pression constante on sait que:
r. "yr
CV=--I' CP=--l' dQ = Cp. dT.
"Y- "Y-
Comme d'autre part dW = - p dv:
L'expression de la variation d'énergie interne devient La variation d'énergie interne
alors:
dU=dQ+dW
pourra s'écrire:

dU = CpdT - p dv.
234
Transformations thermodynamiques, principe de Carnot, applications

En différenciant (à pression constante) l'équation Travail échangé avec le milieu extérieur


caractéristique des gaz parfaits: et variation d'énergie interne du système
p. dv ==,. dT
isolé
Exprimons la variation d'énergie interne:
on obtient dU == Cv' dT et, en fonction de la varia-
tion de volume, dU==dW+dQ
dU == Cv, P
- dv , , avec ici dQ == 0, donc dU == dW == - P dv.
Déterminons P fonction de v :
Soit pour toute la transformation ouverte 1.2:
PI vi == pv 'Y == Cte,

Et en tenant compte de la remarque faite précédem- Soit dans l'expression du travail élémentaire:
ment:
dW == - PI vi. dv .
1 u, - U, ~ _P-
y-I
(v 2 - vi) == - ' - (T,- T,)
y-I

v'Y

Pour toute la trànsformation ouverte 1-2:

1
V2
W12 == - PI' vi v- 'Y • dv ,
VI

2.5. ÉTUDE D'UNE


TRANSfORMATION
ISENTROPIQUE Soit:
(ADIABATIQUE)

Une transformation isentropique se fait sans échange


de chaleur avec le milieu extérieur :

dQ == o.
La loi de variation P == f (v) est établie expérimenta-
lement:

pv'Y == Cte 1 avec


2.6. TRANSfORMATION
----- POLYTROPIQUE
Représentons cette fonction sur le diagramme de
Clapeyron (fig. 3.8). Lorsque la température du système isolé varie et que
de plus celui-ci échange de la chaleur avec le milieu
extérieur, la transformation n'est ni isotherme ni
P isentropique, elle est polytropique. Les transforma-
(Pa )
tions réelles sont polytropiques.
P2 La loi de variation se présente sous la forme:
1
pVk == Cte,
1
1
1 k .est un coefficient expérimental. k dépend des
1 conditions physiques de l'expérience.
1

1
1
1 Travail échangé avec le milieu extérieur
1
- - -1- - - - - - - -- 1
1
Exprimons le travail élémentaire échangé:
1
1
1 V
o dW == - P dv,
V1 (m3/kg)
Fig. 3.8. avec ici pVk == Cte.

235
Hydraulique et thermodynamique appliquées

Pour la transformation ouverte 1-2:


2.7. BILAN D'UN CYCLE

Au chapitre 2, paragraphe 4.2 nous avons donné la


définition d'un cycle.
Au chapitre 2, paragraphe 5.2 nous avons exprimé le
travail échangé au cours d'un cycle.
Considérons un cycle 1.2.3.1 par exemple.
Faire le bilan mécanique d'un tel cycle consiste à
1 calculer la somme algébrique des travaux échangés au
W l2 = - k
PlV 1 - - - (v 2-k+l -k+1
- VI)
-k+l cours des transformations qui le composent:

et:

Faire le bilan thermique d'un tel cycle consiste à


calculer la somme algébrique des quantités de chaleur
échangées au cours des transformations qui le compo-
sent

Variation d'énergie interne du système


isolé D'après le principe de l'équivalence (voir chapitre 2,
paragraphe 4.2)
Nous avons vu au paragraphe 1.7 que dV = Cv dT,
donc entre 1 et 2 : [W + Q]cyde = O.

On peut donc écrire:

Cp Q1231 = - W I231 .
Avec C = y et Cp - Cv = r, on obtient:
v
Ces deux bilans ne diffèrent donc que par leur signe.
Rappelons que si
W U31 < 0 le cycle est moteur,
W 1231 > 0 le cycle est récepteur.

Quantité de chaleur échangée avec le


milieu extérieur
2.8. APPLICATION
D'après la définition de l'énergie interne:
Une masse d'air de 1 kg décrit un cycle 1, 2, 3, 4, 1 dont les
V2 - VI = W I2 + Q12 ' caractérisliques (incomplètes) sont les suivantes:
Q12 = (V2 - VI) - WI2 '
Etat 1 : PI = 105 Pa V, = 0,8 m' , T,=
1 1
Ql2 = y _ 1 (P2 v2 - PI VI) - k _ 1 (P2 v2 - PI vd, Etat 2 :P2 = 6.10 5 Pa, V2 = T 2 = T,
Etat 3 :P3 = P2 v 3 = 0,4 m' , T3 =
k-y Etat 4: P4 = T4 =
QI2 = (P2 v2 - P 1 vd (y _ 1 )(k _ 1) ,

Pour simplifier les calculs on admettra que quelle que soit la


Q 12 -- (y r(k-y)
_ l)(k _ 1)
(T
2-
T)
1 • température:

Cp = 1 kJ.kg-'.K- ' ,
Soit en fonction de W 12 : { Cv = 0,714kJ.kg-'.K-'.

k-y Les transformations successives constituant le cycle sont


Q12 = WI2 - - . telles que:
y- 1
1-2 Isotherme; 2-3 Isobare; 3-4 Isentropique ; 4-1 Isochore.

236
Transformations thermodynamiques, principe de Carnot, applications

QUESTIONS 3' Faire le bilan mécanique d'un cycle revient à déterminer


la somme algébrique des travaux échangés entre le système
l' Déterminer les éléments inconnus des caractéristiques du isolé et le milieu extérieur:
cycle défini dans l'énoncê.
2' Représenter le diagramme de Clapeyron relatif à ce cycle.
3' Faire le bilan mécanique et thermique de' ce cycle.
a) Dans la transformation 1-2:

RÉPONSES W 12 = f'2 - P • dv, avec pv = PlV,


'1
l' a) Calcul de la constante r de l'air
D'après la relation de Mayer:

W I2 = 144 kJ(kg 1.
b) Calcul des caractéristiques de l'état 1 :
D'après l'équation des gaz parfaits: pv = rT b) Dans la transformation 2-3 :

T1 = --,
PI VI
r
d"
ou 1 TI = 280 KI W2l =
f
'3

'2
-p. dv, avec P = ete

W23 = - P (v 3 - v 2 ),
c) Calcul des caractéristiques de l'état 2 :
La transformation 1-2 isotherme est telle que PI VI = P2 v2'

v2 = VI • ~, d'où 1 V2 = 0,133 m]. W23 = - 160 kJ(kg 1.

d) Calcul des caractéristiques de l'état 3 : c) Dans la transformation 3-4 :


V T2
La transformation 2-3 étant isobare: .-:. = -T ,
V3 3
Wl4 = f'4 - P dv, avec pv r = P3 vj ,
'3

T3 = T2 • ~:' d'où 1 T3 = 840 K 1 Wl4 = - - 1


1
(P4 v4 - Pl vl ) ,
'Y-
e) Calcul des caractéristiques de l'état 4 :
La transformation 3-4 étant isentropique: Pl vj = P4 vX
Cp
avec 'Y = - = 1,4, W34 = - 150 kJ(kg 1.
C,

d) Dans la transformation 4-1 :

Et d'après l'équation des gaz parfaits: pv = rT: W 41 = f'l -p.dv avec dv = 0 (VI = v 4)
'4

T 4 = P4 v4 d"
--,
r
ou 1 T 4 = 635 K 1·
2' (fig. 3.9).

e) Soit pour tout le cycle:


2 3

1
1

5
1 u--:,ycle = - 166 kJ(kg 1·
2,27.10 -t----- 4
1

1
------------ f) Bilan thermique du cycle:
1
v
o 0,133 0,4 0,8 D'après le principe de l'équivalence:

Fig. 3.9. (W+Q)cyde=O.

237
Hydraulique et thermodynamique appliquées

on voit que la somme algébrique des quantités de chaleur


échangées entre le système isolé et le milieu extèrieur est: 3.3. VÉRIFICATION DU PRINCIPE
DE CARNOT
Qcycle = - Wcycle 1Q cycle = 166 kJjkg 1·
Considérons le cycle représenté par le diagramme de
On note qu'au cours de ce cycle l'air a reçu une certaine Clapeyron (fig. 3.11).
quantité de chaleur et fourni un certain travail. C'est un
cycle moteur.
dp=O 3

1
1
1
1 dv=O
1

3.1. ÉNONCÉ DU PRINCIPE DE 1


1
CARNOT 1
1
P1 -1- - - - - - - - - - 1
1 1
Au cours d'un cycle, le système qui le parcourt doit
échanger de la chaleur, d'une part, avec un milieu
extérieur chaud, d'autre part, avec un milieu
extérieur froid. Fig. 3.11.

3.2. ANALYSE DU PRINCIPE Transformation 1.2 Isentropique


dQ = O. Au cours de cette transformation il n'y a pas
D'après le principe de l'équivalence nous savons d'échange de chaleur avec le milieu extérieur.
que: L'expression de la variation d'énergie interne est:
(W + Q)cycle = O. 1
V2 - VI =--1 (P2 V 2-P I V 1 )·
y-
Considérons une masse de 1 kg de fluide qui évolue
de façon mécaniquement réversible de 1 à 2 puis de 2 (Résultat obtenu au paragraphe 2.5.)
à 3 et de 3 à 1. (1, 2 et 3 représentent des états D'après l'équation des gaz parfaits
successifs de la masse fluide isolée (fig. 3.lO).
P2 V2 = rT2
{
Pl VI = rTI

d'où (1)

Dans la transformation 1-2: V 2 - VI = W 12 ;


puisque Ql2 = O.
Nous avons vu au chapitre 2, paragraphe 5.2 que

1
V2
Wl2 = - P dv;
Fig. 3.10. VI

ici dv < 0 donc Wi2:> O.


Evaluons la variation d'énergie interne du système Nous pouvons donc en déduire, d'après (1) que:
Entre 1 et 2: V 2 - VI = W12 + Q 12 ;
Entre 2 et 3: V 3 - V 2 = W 23 + Q23;
Entre 3 et 1 : VI - V 3 = W 31 + Q31'
Sauf lorsque dQ = 0 (transformation isentropique) il
y a pour chaque transformation ouverte échange de
chaleur avec le milieu extérieur. Dans une transformation isentropique 1-2 (telle que
dv < 0) la température atteinte en fin de transforma-
Vérifions sur un exemple l'existence de la source tion T 2 est supérieure à la température initiale
chaude et celle de la source froide. Tl'

238
Transformations thermodynamiques, principe de Carnot, applications

Transformation 2.3 Isobare


D'après l'équation des gaz parfaits:
3.4. ÉTUDE DE LA RÉVERSIBILITÉ
THERMIQUE DES
TRANSfORMATIONS

Avec Pz = P3 et si nous faisons le rapport membre à On peut rappeler qu'une transformation est mécani-
membre: que réversible lorsqu'elle est infiniment lente et que
les frottements sont négligeables. Autrement dit
lorsqu'on la considère comme une suite d'états d'équi-
libre.
Une transformation est thermiquement réversible
lorsqu'à tout instant il y a équilibre thermique entre le
Les températures absolues sont dans le rapport des système et le milieu extérieur. Ceci suppose que dans
volumes. donc ici: une transformation 1-2 par exemple et dans la trans-
formation 2-1 c'est la même source (chaude ou
froide) qui est utilisée.
On remarque que les sources froides ou chaudes sont
telles que quelle que soit la quantité de chaleur
échangée avec le système, leur température reste
constante.
Evaluons les quantités de chaleur échangées entre le
système et le milieu extérieur : Pour mieux comprendre cela, étudions successive-
ment les cinq transformations que nous connaissons:
Isotherme, Isobare, Isochore, Isentropique et Poly-
tropique.

Au cours de la transformation 2-3 le système a reçu


de la chaleur du milieu extérieur. Il est donc 3.4.1. Transformation isotherme
nécessaire de penser que ce milieu extérieur possède 1.2
une source chaude.
Isolons une masse de 1 kg de fluide et considérons son
évolution sans transvasement entre les états 1 et 2
telle que dT = 0 (fig. 3.12).
Transformation 3.1 Isochore
D'après l'équation des gaz parfaits: P

1
1

Avec VI = v3 et en faisant le rapport membre à 1

1
membre: 1
1
1
1
1

P1 -1- - - - - - - - - -
1
Les températures absolues sont dans le rapport des
pressions, donc: v

Fig. 3.12.

Dans la transformation 1-2:


Evaluons les quantités de chaleur échangées entre le dW12 = - p dv > O.
système et le milieu extérieur au cours de la transfor-
mation 3-1 : Le milieu extérieur a fourni au système un certain
travail, mais l'énergie interne du système n'a pas
dQ=CvdT, donc Q31=C v(T[-T 3)<::O. changé puisque la transformation s'effectue à tempé-
rature constante: dU = O.
Sachant que: dU = d W + dQ
Le système a donc fourni de la chaleur au milieu
extérieur. Il est donc nécessaire de penser que ce et dU =
dW>O
O} =>dQ <:: O.
milieu extérieur possède une source froide.

239
Hydraulique et thermodynamique appliquées

Le système a donc fourni au milieu extérieur une transformation isobare est thermiquement
certaine quantité de chaleur mais sans pour cela que irréversible.
sa température varie. Ceci suppose que la transforma-
tion est très lente et que la paroi du réservoir est
parfaitement perméable. 3.4.3. Transformation isochore 1.2
La transformation inverse 2-1 se ferait de la même
façon dans une succession d'états d'équilibre: Isolons la même masse fluide et considérons son
évolution sans transvasement entre les états 1 et 2
et dU =
dW<O
O} =dQ>O.
telle que dv = 0 (fig. 3.14).
P
Le système recevrait alors du milieu extérieur une
certaine quantité de chaleur, mais sans que sa tempé-
rature varie.
Les transformations 1-2 et 2-1 n'utilisent qu'une seule
source de chaleur.
Une transformation isotherme est thermiquement
réversible.
2

3.4.2. Transformation isobare 1.2


Isolons la même masse de fluide et considérons son
o v Fig. 3.14.

évolution sans transvasement entre les états 1 et 2 Dans la transformation 1-2: d W1Z = - P dv = O.
telle que dp = 0 (fig. 3.13). Le volume du système étant constant il n'y a eu aucun
échange de travail avec le milieu extérieur. Dans une
P Fig. 3.13. transformation isochore 1-2 on sait que:

Pl Tl
donc ici T z < Tl .
P1 =P2 ,
1 ., ,
2 Pz - Tz
1
1

1 1
La variation d'énergie interne: dU = Cv. dT est
1 donc négative.
0 V1 V2 V Sachant que dU = d W + dQ

Dans la transformation \-2: d W]z = - p dv < O. et dU <O}


dW= 0 =dQ<O.
Le système a fourni au milieu extérieur un certain
travail.
Le système a donc fourni de la chaleur au milieu
Dans une transformation isobare \-2 on sait que:
extérieur et sa température s'est abaissée.
VI Tl .. Ceci n'est possible que si ce milieu extérieur est une
- = -T' donc ICI T 2 > Tl . source froide.
V z 2 Par contre dans la transformation inverse 2-\ :
La y~riation d'énergie interne dU = Cp' dT est donc et dU>O}
posItIve. dW=O =dQ>O.
Sachant que dU = d W + dQ
Il faut donc que le système reçoive du milieu extérieur
et dU>O} une certaine quantité de chaleur.
dW<O =dQ >0. Ceci n'est possible que si ce milieu extérieur est une
source chaude.
Le système a donc reçu du milieu extérieur une Les transformations 1-2 et 2-1 ne s'effectuent pas de
certaine quantité de chaleur de telle façon que sa la même façon puisqu'elles utilisent deux sources
température s'est élevée. Ceci n'est possible que si ce différentes.
milieu extérieur est une source chaude.
Par contre dans la transformation inverse 2-1, Une transformation isochore est thermiquement
dU < 0 (la température a baissé) irréversible.

et dU <O}
dW>O =dQ<O. 3.4.4. Transformation isentropique
1.2
Il faudrait donc que le système fournisse au milieu
extérieur une certaine quantité de chaleur. Ceci n'est Isolons la même masse fluide et considérons son
possible que si ce milieu extérieur est une source évolution sans transvasement entre les états 1 et 2
froide. telle que dQ = 0 (fig. 3.15).

240
Transformations thermodynamiques, principe de Carnot, applications

P Nous avons vu au paragraphe 2.6 que le travail


W IZ s'exprimait par:
P2
1 1 r
1 ~z = -k- (Pz Vz - Pl VI) = -k- (Tz - Tl) .(2)
-1 -1
1
1 PVY = ete La quantité de chaleur échangée s'exprime par (para-
1
1 graphe 2.6) :
1
1
QIZ =
k-r
W 12 - - , avec r > 1 Cr"'" 1,4).
1
1
r - 1
P1 -1- - - - - - - - Il
1
Le signe de QlZ dépend donc du signe de k - r.
v Si k > r, Q IZ > 0: le système reçoit de la chaleur.
Si k < r, QIZ < 0: le système fournit de la chaleur.
Fig. 3.15. Plaçons-nous dans le cas W 1Z > 0, Q lZ < o.
Ceci implique l'existence d'une source froide.
Dans la transformation 1-2: dWIZ = - P dv > O. Considérons la transformation inverse 2-1 :
Le système a donc reçu un certain travail du milieu
extérieur. WZl <0,
{
Sachant que dU = d W + dQ QZl >0.

et dW>O} Ceci implique l'existence d'une source chaude.


dQ = 0 => dU > 0 .
Les transformations 1-2 et 2-1 ne s'effectuent pas de
la même façon, puisqu'elles utilisent deux sources
La température de la masse fluide croît: T z > Tl. différentes.
Si la transformation est lente et si le réservoir est
parfaitement calorifugé, cette élévation de tempéra- Une transformation polytropique est thermique-
ture a lieu sans qu'il y ait échange de chaleur avec le ment irréversible.
milieu extérieur.
On comprend que la transformation inverse 2-1
puisse s'effectuer de la même façon et sans échange
de chaleur avec le milieu extérieur.

Une transformation isentropique est thermique-


3.5. CYCLE DE CARNOT.
ment réversible. RENDEMENT

Par définition, le cycle de Carnot est réversible c'est-


3.4.5. Transformation polytropique à-dire qu'il peut être parcouru dans un sens ou dans
1-2 l'autre en conservant les mêmes sources. Il ne peut
donc être constitué que par deux isentropes et deux
Isolons une masse de fluide de 1 kg et considérons son isothermes (fig. 3.17).
évolution sans transvasement entre les états 1 et 2
(fig. 3.16). p

P
P2
1

1
1
1

1 pvk = ete
1
1

1 Fig. 3.17.
1
-1- _
1
1
1

1 1
o v
v Le cycle fonctionne entre deux sources:
Fig. 3.16. Source froide: température T définie par
l'isotherme 1-2.
Source chaude: température T' définie par
Dans la transformation 1-2: dWlz = - P dv > O. l'isotherme 3-4.

241
Hydraulique et thermodynamique appliquées

Considérons le cycle comme moteur, c'est-à-dire, que Transformation 3.4 isotherme à la


le système le parcourt dans le sens 1-2-3-4-1 et faisons température T'
le bilan mécanique et thermique de ce cycle.

Transformation 1.2 isotherme à la


dT = °=dU = °
température T d'autre part:

°
dT = entraîne dU = 0,
d'autre part d W = - P dv > O.
dW= -pdv <O.

Sachant que dU = dW + dQ Sachant que dU = dW + dQ

et dU = O} et dU =
dW<O
O} =dQ>O.
dW>O dQ <O.

Le système fournit donc de la chaleur au milieu Le système reçoit donc de la chaleur du milieu
extérieur (source froide). Pour un moteur c'est de extérieur (source chaude). Pour un moteur c'est
l'énergie perdue. (C'est par exemple la chaleur four- l'énergie consommée.
nie par les gaz d'échappement d'un moteur.) Travail échangé au cours de cette transformation
Travail échangé dans la transformation 1-2
"2
W12 = f", - pdv,

Quantité de chaleur échangée au cours de cette


Quantité de chaleur échangée dans la transformation transformation:
1-2 :
U4 - U 3 = 0, d'où Q 34 = - W 34

Transformation 2.3 isentropique Transformation 4.1 isentropique


Au cours de cette transformation la température du Au cours de cette transformation la température du
système isolé va passer de T (source froide) à système isolé va passer de T' (source chaude) à
T' (source chaude) T (source froide)

T>T=dU>O, T< T' =dU <0


d'autre part dQ = O. d'autre part: dQ = O.
Sachant que dU = d W + dQ Sachant que dU = d W + dQ

et dU>O}
dQ = °
dW>O. et dU
dQ =0
<a} =dW <0,
Le système reçoit du travail du milieu extérieur: le système fournit du travail au milieu extérieur
1
W23 = U3 - U2 = -- (P3 v3 - P2 v2 )
'Y - 1
d'après l'équation des gaz parfaits:
D'àprès l'équation des gaz parfaits:
P3 v3 = rT' et P 2 V2 = rT, Pl VI = rT et p 4 v4 = rT'
donc:

W23 = _r_ (T' - T) 1. W41 = _r_ (T - T) 1.


'Y - 1 . 'Y - 1 .

242
Transformations thermodynamiques, principe de Carnot, applications

• Rendement thermodynamique Si nous faisons le rapport membre à membre des deux


équations définies en (2)
On peut écrire pour l'expression du rendement ther-
modynamique Tlth:
Plvj P4 VX
Pz vI = P3 vj ,
Energie mécanique disponible
Tl th = Energie thermique utilisée

(Le cycle choisi est moteur.)


L'énergie mécanique disponible à la sortie est la D'après le système d'équations (1) :
valeur absolue de la somme algébrique des travaux
échangés entre le système et le milieu extérieur.
Energie mécanique disponible = 1 W cycle 1

D'après le principe de l'équivalence : ce qui entraîne:

(W + Q)cycle = 0 et 1 Wcycle 1 1 Qcycle 1 .


Donc, dans l'expression da rendement:
Energie mécanique disponible:

1
rT ln ~Vz - rT' ln ~v3 1· I··=I-~I·
L'énergie thermique utilisée est égale (en valeur On démontre que, fonctionnant entre deux sources
absolue) à la quantité de chaleur absorbée par le de chaleur à la température T et T', le cycle de
système. Carnot est le cycle à plus haut rendement possible.
Energie thermique utilisée: Pratiquement un tel cycle est irréalisable mais dans
les installations thermiques on cherche à s'en rappro-
1rT' ln ~ 1·
cher le plus possible.
1Q341 =

Le rendement thermodynamique a donc comme


expression en changeant les signes dans la valeur
absolue:

V4 VI
T' ln - - Tln-
v3 Vz
1
Tl th = ---;--------;--- 4.1. ÉTUDE DU TRANSVASEMENT
1T' ln ~1
soit, avec T' > T, Jusqu'ici nous avons étudié les transformations ther-
modynamiques sans transvasement, c'est-à-dire que
l'on n'a considéré que les évolutions d'une masse de
T 1 kg de fluide enfermée dans un cylindre plus ou
Tlth = 1 - T" moins calorifugé. Industriellement de telles évolutions
offrent peu d'intérêt.
Si nous considérons par contre une certaine masse
d'air qui pénètre dans le cylindre, à basse pression par
exemple, puis qui évolue pour être ensuite éjectée
Nous allons simplifier cette expression: vers un réservoir à une pression plus élevée, on étudie
Considérons les deux isothermes 1-2 et 3-4. Nous un compresseur. Le transvasement de l'air du milieu
savons que: extérieur vers le cylindre, puis du cylindre vers le
réservoir doit être étudié; nous ferons cette étude en
choisissant justement u,n compresseur d'air « théori-
que ».
Considérons les deux isentropes 2-3 et 4-1. Nous
savons que:
Un transvasement n'est pas une transformation
thermodynamique

243
Hydraulique et thermodynamique appliquées

et 3 par exemple, c'est une masse d'air de 1 kg qui est


4.2. ÉTUDE DU TRAVAIL refoulée alors qu'entre 4 et 1 c'est une autre masse
MÉCANIQUE ÉCHANGÉ d'air de 1 kg qui est aspirée. On continuera à
employer par extension le mot cycle, tout en sachant
que dans les machines réelles usuelles il y a transvase-
Décrivons succinctement les évolutions du gaz (air). ment.
Considérons un cylindre possédant un clapet d'aspira- Pour le travail échangé:
tion et un clapet de refoulement. Ce cylindre est
fermé par un piston (fig. 3.18).
(1)

I~I
(3-4 n'est pas une transformation).

E
A
Calcul de Wu
Ce calcul dépend de la nature de la transformation.
R Nous avons rencontré dans ce chapitre les transforma-
1 tions 1-2 suivantes:
3-2-- 1 Isotherme:
4 • 1 V2

Fig. 3.18. W l2 = - P 1 VI ln - (paragraphe 2.2).


VI

Cette transformation est théorique.


A = clapet d'aspiration; Isentropique :
R = clapet de refoulement.
1, 2, 3, 4 correspondent à la succession des positions
du piston.
WI2 = -1- (P2 v2 - PI vd (paragraphe 2.5).
'Y - 1
Position 1 : A et R sont fermés, le cylindre contient
1 kg d'air à la pression PI (généralement PI = Cette transformation est théorique.
pression atmosphérique). En position l, on définit Polytropique :
(Pl' v l' TI)'
Position 2: Fin de la compression (P2, v2, T2), WI2 = -1- (P2 v2 - PI VI) (paragraphe 2.6).
ouverture de R et début du transvasement dans le k-I
réservoir où règne la pression P2' Cette transformation est réelle.
Position 3 : Fin du transvasement; fermeture de Quel que soit le modèle choisi, on sait calculer
R.
Position 4 : Ouverture de A, début de l'aspiration. Wi2'
Position 1: Fin de l'aspiration; fermeture de Calcul de W 23
A. Ce transvasement se fait à la pression constante du
Le diagramme de la figure 3.19 permet de suivre les réservoir: P3 = P2
évolutions de la masse d'air. V]

W23 =
J - P dv.
V2

P (Pa) Si l'on admet qu'en position 3, v3 = 0 (pas de volume


résiduel en fond de cylindre) :
3
1
1
W23 = - P2 JO dv = Pz v 2•
1 V2
1
1 Calcul de W 41
1
L'aspiration se fait à la pression constante du milieu
4 - - - I_~ -
1
- - - - - Il extérieur (en général la pression atmosphérique):
1 1 P4 =Pl
1 1
V
0 V2 VI 3
(m /kg)
Fig. 3.19.
Si l'on admet qu'en position 4, v4 = 0 :
1-2-3-4-1 représente le cycle de fonctionnement du
compresseur. Le sens du mot cycle est différent de
celui quia été utilisé jusqu'à présent, puisqu'entre 2

244
Transformations thermodynamiques, principe de Carnot, applications

Calcul de Wcycle avec transvasement Si qm est le débit massique entre l'entrée et la sortie
de la machine et W le travail échangé par 1 kg de
fluide
(2)

~ycle est mesuré par l'aire du cycle 1.2.3.4.1.

Unités: P n en watts; W en joules par kilogramme;


qm en kilogrammes par seconde.
4.3. ÉTUDE DE LA QUANTITÉ DE
CHALEUR ÉCHANGÉE Rendement
Le rendement global d'une machine est le rapport
Reprenons le cycle avec transvasement décrit ci- entre la puissance qu'elle fournit et la puissance
dessus et calculons Qcycle pour la suite des opérations qu'elle utilise.
1-2-3-4-1 décrites par les figures 3.18 et 3.19.
Les transvasements: refoulement 2-3; aspiration 4-1,
sont des opérations purement mécaniques qui sont Si la machine utilise l'énergie mécanique de son arbre
tributaires seulement de l'état (ouvert ou fermé) des d'entrée. (Notons Pa = puissance absorbée.)
clapets A et R. On peut donc dire que pendant les
transvasements il n'y a (théoriquement) aucun
échange de chaleur. Donc:

Ocycle = 0 12 (3)
Si la machine uÜlise l'énergie du fluide. (Notons
Pu = puissance utile sur son arbre de sortie.)
que la transformation 1-2 soit isotherme, isentropique
ou polytropique, nous savons calculer Q 12'
Isotherme:

comme V 2 - VI = 0, Q12 = - W 12 '


d'où

4.5. ÉTUDE D'UN COMPRESSEUR


ALTERNATIF
Isentropique :
Cette étude a été menée aux paragraphes 4.1 .. 4.2 .. 4.3 ci-
par définition Q12 = O. dessus. Nous nous contenterons d'en faire une application
numérique.
Polytropique : Le compresseur d'air à étudier comprime l'air atmosphéri-
que (PI = 10 5 Pa) à une pression Pz = 5.10 5 Pa. Le taux de
k-y . P2
Q 12 = W12 - - 1 (paragraphe 3.4.5). compressIOn est donc: 7" = - = 5.
y- PI
Ce compresseur est un compresseur rapide à refroidissement
par air; la compression 1-2 est polytropique : k = 1,35.
Le débit volumique à l'entrée est:
4.4. PUISSANCE D'UNE MACHINE.
RENDEMENT
On donne les chaleurs massiques de l'air et on néglige leur
Au chapitre 1, paragraphe 2.6 nous avons défini la variation en fonction de la température
puissance nette d'une machine.
La puissance nette d'une machine est le travail par
unité de temps qu'elle échange avec le fluide qui la
traverse

QUESTION 1
Calculer les caractéristiques de l'air au début (indice 1) et à
la fin (indice 2) de la compression polytropique.

245
Hydraulique et thermodynamique appliquées

RÉPONSE RÉPONSE
• Calcul de la constante r de l'air: • Calcul de W 12 :
D'après la relation de Mayer (paragraphe 1.7.4)
1 r
WI2 =k_1 (P2 V 2-PI V j)=k_1 (T2 -TI ) ·
r=Cp-C" d'où r=287J.kg- I .K- I •

• Calcul de 111 : Numériquement:


D'après la loi des gaz parfaits: pv = rT: 287
W I2 = 0,35 (444 - 293) , soit W 12 = 123,8 kJ/kg.
rTI
v1 = - ,
PI
• Calcul de ~z:
1 5
avec r = 287 J.kg- I.K- ; TI = 293 K; PI = 10 Pa. k-y
Q12 = W I2 - - .
Numériquement: 111 = 0,84 m 3/kg. y- 1

• Calcul de ll z : Numériquement:
La loi d'évolution de la compression polytropique est: - 0,05
QI2 = 123,8 x ---04' soit Q12 = -15,5 kJ/kg.
pVk = ete,
Le signe moins exprime que le kilogramme d'air cède de la
donc P2 v~ = PI v~, soit chaleur au milieu extérieur.

QUESTION 4
Calculer le travail échangé" par 1 kg d'air au cours d'un cycle
de fonctionnement du compresseur.
Numériquement:
1 RÉPONSE
v2 = 0,84 x ( "51)ï35 Wcyclc = W 12 +P2 V2-PI V j ,
ou Wcyclc = W I2 + r(T2 - TI) .
• Calcul de Tz :
D'après la loi des gaz parfaits: pv = rT, soit
Numériquement:
P2 v 2
T, = - - .
- r
Wcyclc = 123,8.10 3 + 287(444 - 293),
soit Wcydo = 167,1 kJ/kg .
Numériquement:
5
T - 5 X 10 x 0,255 d'où T = 444 K .
z QUESTION 5
2 - 287 '
Calculer la puissance nette théorique du compresseur.

QUESTION 2 RÉPONSE
P n = Wcyclcxqm'
Quel est le débit massique du compresseur?
Numériquement:

P n =167,lx59,5.1O- 3 , d'où P.=10kW.


RÉPONSE
A l'état initial 1 on sait que: PI = 10 5 Pa et VI = 0,84 m 3/kg,
avec q, = 3 m 3/min, soit q, = 0,05 m 3/s.
1
VI exprime le volume massique à l'état l, donc PI =-
VI 4.6. ÉTUDE SIMPLIFIÉE DU
exprime la masse volumique à l'état 1. MOTEUR A EXPLOSION
Par ailleurs qm = pq" donc:

qm = ~ = ~:~~, soit q m = 59,5.10 -3 kg/s.


4.6.1. Principe
La figure 3.20 pennet de comprendre le fonctionne-
ment du cycle de Beau de Rochas. Ce cycle s'étend sur
deux tours de moteur et concerne une masse de 1 kg
QUESTION 3 d'air. On donne:
Calculer le travail W 12 ainsi que la quantité de chaleur A soupape d'admission,
~z échangée par 1 kg d'air pendant la compression polytro- E soupape d'échappement,
pique. B bougie.

246
Transformations thermodynamiques, principe de Carnot, applications

P (Pa)

- - - - PMB
1 4 5 1

v
o v2

Fig. 3.20.

1 : Le piston est au point mort bas (PMB). Par conséquent,


Les soupapes A et E sont fermées. Le mélange
contenu dans le cylindre est assimilé à de l'air à r= Cp-Cv = 290J.kg- I .K- 1 et 1= C P =I,4.
l'état 1. Cv
1 -+ 2 : Compression supposée isentropi~lue
(pv Y = Cte). A l'état 1 :
2: Le piston est au point mort haut (PMH).
Les soupapes A et E sont fermées. Le mélange
assimilé à de l'air est à l'état 2.
2 -+ 3: Combustion du mélange à volume constant
sous l'effet de l'étincelle de la bougie (v = Cte).
3: Le piston est au point mort haut. (température ambiante t = 27 C). 0

Les soupapes A et E sont fermées. Le mélange a A l'état 2 :


brûlé et sa température s'est considérablement élevée.
Les gaz de combustion encore assimilés à de l'air sont P2 =?
à l'état 3. VI
3 -+ 4: Temps moteur: détente supposée isentropi- v2 = 7"
que (pv Y = Cte).
4: Le piston est au point mort bas. T 2 =?
Les gaz de combustion, toujours assimilés à de l'air,
ont une température encore élevée et une pression (s = 7 est le rapport volumétrique de compression).
nettement supérieure à la pression atmosphérique. A l'état 3 :
Etat 4.
La soupape A reste fermée.
La soupape E s'ouvre.
4 -+ 5: Détente des gaz brûlés.
La soupape E étant ouverte, la pression revient à
l'état initial Ps = PI (pression atmosphérique). (2 000 K correspond à l'élévation de température due
5: Début d'échappement. Piston au PMB. à la combustion du mélange).
5 -+ 6 : La soupape E restant ouverte, la remontée du A l'état 4 :
piston provoque l'échappement des gaz brûlés vers
l'extérieur. Echappement à la pression constante
PI·
6: Fin de l'échappement, E se ferme.
Début de l'admission, A s'ouvre.
Le piston est au PMH. L'état 5 est le même que l'état 1.
6 -+ 1 : Course d'admission à pression constante.
E est fermée A l'état 6 :
A est ouverte. P6 = Pl = 105 Pa
Retour à l'état 1.
VI
Hypothèses de calcul v6 = 7"
Les gaz sont assimilés à de l'air. On supposera que les
chaleurs massiques sont constantes: T 6 = 300 K

(température ambiante t = 27 C). 0

247
Hydraulique et thermodynamique appliquées

4.6.2. Bilan mécanique v 1


avec - 3 = _. 'Y=I,4; P3 = 62.10 5 Pa,
v4 7'
1 ---+ 2: Compression isentropique
• Calculons VI :
D'après la loi des gaz parfaits pv = rT: • Calculons T4 :
D'après la loi des gaz parfaits pv = rT:

P4 v 4 .
T4 = - - , SOIt T 4 = 1 200 K .
r
• Calculons Tz :
Pour une transformation isentropique : On constate qu'en fin de détente isentropique, la
pression et la température du gaz sont encore assez
élevées. On pourrait encore recueillir un certain
travail de détente mais cela conduirait à adopter des
dimensions trop importantes pour le cylindre; on
5
pourrait également entraîner un compresseur de
'Y = 1,4; Pl = 10 Pa suralimentation.

Pz = 15,25.10 5 Pa • Exprimons le travail échangé.


Pour une détente isentropique 3-4: Q34 = 0, alors:
soit Tz = 654 K.

• Exprimons le travail échangé: Numériquement: W 34 = - 1032 kJ/kg.


Pour une compression isentropique 1-2: Q12 = 0,
alors:
4 ---+ 5 Détente des gaz brûlés
L'état 5 est le même que l'état 1.
Numériquement: W12 = 251 kJ/kg. La détente 4-5 étant isochore (dv = 0) on sait que:

W45 = 0, soit W 45 = O.
2 ---+ 3: Combustion à volume constant
VI
V3 = V2 ="'7' d'où V3 =0,124 m 3/kg 5 ---+ 6 ---+ 1 Opérations mécaniques
d'échappement et d'admission
T 3 = T 2 + 2 000 , d'où T 3 = 2 654K.
Ces deux opérations n'intéressent pas le bilan du
cycle
• Calculons P3 :
D'après la loi des gaz parfaits pv = rT:
W 561 =o.
Résultat du bilan mécanique du cycle :
Wcycle = W l2 + W23 + W 34 + W 45 + W 561
• Exprimons le travail échangé : Wcycle = 251 - 1 032,
Dans une transformation isochore 2-3 (dv = 0) on
sait que d'où
W23 = 0, soit W Z3 = 0 . Wcycle =- 781 kJ/kg .

3 ---+ 4: Détente isentropique 4.6.3. Bilan thermique


• Calculons P4 : 1 ---+ 2 Compression isentropique
Pour une transformation isentropique :
Par définition il n'y a aucun échange de chaleur avec

P4 vI = P3 vI, soit P4 = P3 ( 2)'Y ,


le milieu extérieur:

248
Transformations thermodynamiques, principe de Carnot, applications

2 _ 3 Combustion à volume constant


4.6.4. Rendement
A volume constant on sait que W23 = 0 et donc que la thermodynamique du cycle
quantité de chaleur échangée est égale à la variation de Beau de Rochas
d'énergie interne:

Par définition:
avec T 3 = 2 654 K ; T2 = 654 K, Energie mécanique disponible
d'où 71 t h = Energie thermique dépensée

0 23 = 1420 kJ/kg. • L'énergie mécanique disponible est évidemment


1Wcycle 1· L'énergie thermique dépensée est l'énergie
obtenue par combustion de l'essence à partir du
3 _ 4 Détente isentropique moment où l'étincelle de bougie provoque l'explosion
du mélange. L'énergie thermique dépensée est donc
Par définition il n'y a aucun échange de chaleur avec Q23'
le milieu extérieur: Exprimons le rendement thermodynamique en fonc-
v
tian du rapport volumétrique 6 = ~:
0 34 = o. v2

4 _.5 Détente des gaz brûlés


on,a vu que w;,ycle < 0 donc
Cette transformation ramène les gaz à l'état initial 1.
Cette transformation étant isochore W45 = 0 et donc
la quantité de chaleur échangée est égale à la
variation d'énergie interne: • L'énergie thermique dépensée est Q23 :

Q23 = C v (T3 - T 2 )
avec T 5 = Tl = 300 K ; T4 = 1200 K, Tl - T 2 + T3 - T4
d'où d'où 71 th = --=--=---
T - T 3 2

045 =- 639 kJ/kg .


Exprimons T2 , T 3 , T 4 en fonction de Tl et de
s.
Dans 1 -+ 2 isentropique:
5 _ 6 _ 1 Opérations mécaniques
d'échappement et d'admission P2Vr=PlVij
P2 v2 = rT2 => T 2 = Tl . 6 1 - 1 .
Ces deux opérations n'intéressent pas le bilan du
cycle: PI VI = rT I

0 561 =O.
Dans 3 -+ 4 isentropique :
Résultat du bilan thermique du cycle:
P4 vI = P3 VI]
Qcycle = QI2 + Q23 + Q34 + Q45 + Q561 P4 V 4 = rT4
Qcycle = 1 420 -639 , P3 V 3 = rT3

d'où
et donc:
Oeyc1e =781 kJ/kg •
1
Notons que nous avons raisonné sur un cycle en 7Ith=I---.
1 6 1 -
faisant de nombreuses hypothèses. Il est donc normal
d'après le principe de l'équivalence que:

(W + Q)cycle = 0, Application numérique: pour 6 = 7 et 'Y = 1,4:


ce que l'on vérifie aisément. 71th = 0,54.
249
PRINCIPALES RELATIONS CONCERNANT
LES TRANSFORMATIONS THERMODYNAMIQUES

Transformation Isotherme Isochore Isobare Isentropique


Polytropique
1-+2 dT=O dv =0 dp=O dQ=O

pV = Cte Pl Tl VI Tl PV Y = Cte pVk = Cte


Loi d'évolution -=-
V; = Tz
Pz V z = Pl VI Pz Tz Pz vi = Pl vj Pz v~ = Pl v~

Vz WIZ = - p(v z - VI)


Wu Wl2 = - Pl VI ln - W l2 .= 0 W l2 = -r- (Tz - Td W IZ = --
r
(Tz - Tl)
VI Wl2 = - r(Tz - Tl) y-1 k-1

Vz r ry r(k - y)
Qu Q12 = Pl VI In - Q12 = - - (Tz - Tl) Ql2 = --1 (Tz - Tl) Ql2 = 0 Q12=i,. '''1. ,,(Tz-TI )
VI y-1 y-

r r r r
Vz - VI V z - VI =0 V z - VI = - (Tz - Tl) V z - VI =- (Tz - Tl) Vz-VI=-(Tz-T I ) V z - VI =- (Tz - Td
Y -1 Y -1 y -1 y-1
Transformations thermodynamiques, principe de Carnot, applications

4.6.5. Cycle réel Nous noterons: 1 Wcycle 1 le travail théorique et


1 Wind 1 le travail indiqué par l'enregistreur. On distin-
On peut relever directement le diagramme pv pour guera alors les rendements:
un moteur donné. La figure 3.21 pennet de comparer Rendement thermodynamique: 77th (paragraphe 4.6.4)
le cycle théorique en pointillé et le cycle réel enregis-
tré en trait fort. 1 Wcycle 1 1
77 th = , d'où 77 th = 1 - ---y=ï .
Q23 e

Rendement indiqué: 1] ind:

1 Windl
77ind = Q;-'

v Rendement mécanique
Fig. 3.21. (m3 /kg)
Pour tenir compte des frottements, de l'énergie
perdue pour faire tourner l'arbre à came et entraîner
Les différences portent essentiellement sur.: les soupapes etc. Il est évident que le travail disponi-
• Lors de l'ouverture des soupapes, l'écoulement ble réel 1w réel 1 est inférieur à 1 Wind 1·
n'est pas instantané. Il y a laminage du mélange ou
des gaz brûlés et perte d'énergie. 1wréell
77 méca = 1 Wind 1 .
• Lors de l'admission, le déplacement du piston crée
une dépression. (p <: pression atmosphérique Pl)'
Courbe 6.1. Ce rendement mécanique peut dépasser 0,9 sur les
moteurs modernes.
• Lors de l'échappement, la pression des gaz brûlés
reste toujours un peu supérieure à la pression atmos-
phérique. Courbe 5-6. Rendement vrai: 1]
Au niveau du bilan mécanique, on voit que le cycle
comporte deux « boucles» de signe contraire. L'éner- alors
gie mécanique disponible est donc égale à la valeur
absolue de la somme algébrique des deux aires. Cette
valeur est notablement inférieure à l'aire de W123456l 77 = 77 ind X 77 méca
calculée au paragraphe 4.6.2.

EXERCICES AVEC RÉPONSES

mA 5
to=O'C et sous pression
Po = 10 Pa, la masse volumique
atmosphérique
de l'air est
II] Une masse d'air de 1 kg subit une détente isothermi-
que 1-2 à la température t, = t 2 = 20 •C :
3
p = 1,293 kg/m .

QUESTIONS
à 20' la constante r de l'air est 287 J. kg- 1• K - '.
l' Quel est le volume occupé par une masse d'air de l kg
à t o = O'C et sous pression P = 4 Po? QUESTIONS
2' Quelle est la masse volumique de l'air à t. = 50'C et
sous pression atmosphérique Po ?
r Déterminer les volumes ~t et ~2 occupés par l'air aux
états l et 2.
3' Quelle est la masse volumique de l'air à tt = 5O'C et
2' Faire le bilan mécanique et thermique de la transfor-
sous une pression p = 3 Po?
mation ouverte 1-2.

RÉPONSES RÉPONSES
l' v=0,193m 3•
T p = 1,093 kg/m 3•
l' = 0,14 m 3/kg; v2 = 0,84 m 3/kg.
VI

3' p = 3,279 kg/m 3• 2' W ,2 = - 150,5 kJ/kg; Q'2 = 150,5 kJ/kg.

251
Hydraulique et thermodynamique appliquées

2' J-f';2 = 139,75 kJ/kg; QI2 = - 139,75 kJ/kg.


[I]une masse d'air de 1 kg subit une détente à volume
constant: W 23 = 91 kJ/kg; Q23 = O.
Etat 1: PI = 8. lOs Pa, VI = 0,2 m 3/kg. W 34 '= ~ 204,98 kJ/kg; Q34 = 204,98 kJ/kg .
Etat 2: Pz = 2. lOs Pa, v2 = 0,2 m 3/kg. W41 = - 90,75 kJ/kg; Q41 = O.
On donne: r = 287 J.kg-1.K- 1

3' Energie mécanique disponible


71th = Energie thermique utilisée
QUESTION
71 th = 0,317 (cycle de carnot) .
Déterminer les températures de l'air à chacun de ces deux
états.

RÉPONSE

t l = 284,5 'c et t 2 = - 133,6 'c .


œ Un compresseur alternatif monocylindrique doit
aVOir un débit volumique qv = 135 I/min, mesuré dans
les conditions de température et de pression de l'aspira-
tion (fig. 3.22).
[!June bouteille contient 12,7 litres d'oxygène
comprimé à la température de 20 'c. Le manomètre
indique une pression de 60. lOs Pa. A A
ASPiration,_J~I L,R_efOUleme~t
QUESTION Ailettes
de
Quelle est la masse d'oxygène contenue dans la bouteille? refroidissement
(On donne pour l'oxygène r = 260 J.kg - I.K - 1.

RÉPONSE

m = 1 kg.

m On considère un kilogramme d'air à la température


absolue TI = 273 K, à la pression atmosphérique
PI ~ 10 Pa et occupant le volume VI'
5

On comprime cet air à température constante jusqu'à ce


que son volume devienne 6 fois plus faible. Fig. 3.22.
On continue de comprimer cet air mais de façon
isentropique jusqu'à ce que sa température atteigne
T 3 = 400 K.
On lui fait subir ensuite deux détentes successives:
d'abord une détente isotherme puis une détente isentro-
pique de telle façon qu'i) retrouve son état initial. En fin d'aspiration: Etat 1 :
On donne 'Y = 1,4 et la valeur moyenne
= 10 5 Pa (atmosphérique)

!
Pl
r = 286 J . kg- 1 • K - 1 sera utilisèe quelle que soit la
température. VI = ?
t l =15'C.

QUESTIONS
Le refoulement se fera à la pression P2 = 4.10 5 Pa.
l' Déterminer les caractéristiques (p, 11, T) incomplète- • On connait certaines caractéristiques mécaniques du
ment données et correspondant aux quatre états successifs compresseur.
de l'air. - Fréquence de rotation de l'arbre moteur:
2' Pour chacune des quatre transformations calculer les N = 1 500 tr/min.
quantités de travail et de chaleur échangées entre le -- Vitesse moyenne du piston: vrnoy = 1,5 rn/s.
système isolé et le milieu extérieur. - Volume de l'espace mort en fond de cylindre, entre
3' Calculer le rendement de ce cycle. le point mort haut (PMH) et.la boîte à clapets:

Vo = 0,05 V .
RÉPONSES
l' PI = 10 5 Pa ; = 0,78 m 3/kg; TI =
VI 273 K. - V est la cylindrée, c'est-à-dire le volume engendré
Pt = 6. 10 5 Pa ; v2 = 0,13m 3/kg; T 2 = 273 K. par le déplacement du piston.
5
-- Le refroidissement du compresseur se fait par l'inter-
P3 = 22,88.10 Pa ; v3 = 0,05 m 3/kg; T 3 = 400 K. médiaire des ailettes réparties autour du cylindre.
P4 = 3,81 . 10 5 Pa ; v4 = 0,3 m 3 /kg; T 4 = 400 K. • Description du cycle de fonctionnement (fig. 3.23)

252
Transformations thermodynamiques, principe de Carnot, applications

QUESTIONS
0
1 Calculer la course c du piston.
r Calculer la cylindrée V, le volume mort vo'
0
3 Calculer le diamètre d du piston.
4 0 Etude de la compression polytropique 1 .... 2 :
Calculer VI' TI; v2 ' T 2 ; W 12 , QI2'
_r __~,4;;..._.,.. _ _... .....:::::=...; 50 Etude du refoulement 2 .... 3.
, v Exprimer P3' v3' T 3 ; Calculer W 23 , Q23'
6 0 Etude de la détente polytropique 3 .... 4 :

~I--
..-

~
Cylindrée V -
~
Calculer "4' T4 ; W 34, Q34'
0
7 Etude de l'aspiration 4 .... 1.
Calculer W 41 , Q41'
8 0 Bilan mécanique et thermique du cycle:
Calculer Weyd. ' Q<yel<' conclusion.

L.- L.-

PMH PMB

Fig. 3.23. RÉPONSES


0

1....2: Compression polytropique (k = 1,3) jusqu'à la 1 c = 30 mm.


pression P2 = 4. 10 5 Pa.
V=9.1O- 5 m 3 vo =0,45.1O- 5 m 3 .
0
2 ;
2 .... 3: Transvasement (refoulement) à la pression
0
Pl = Pl' 3 d = 61,80mm.
Au point 3 : Le piston est au point mort haut (PMH) et 0
le cylindre contient le volume résiduel vl = V o à la 4 VI = 9,45.10- 5 ml; TI = 288 K.
pression Pl' V2 = 3,25.1O- 5 m 3 ; T 2 = 396 K.
3 .... 4: Le piston commence à descendre.
Détente polrtropique (k = 1,3) jusqu'à la pression Wj2 = 11,83 J; QI2 = - 2,95 J .
P4 = PI = 10 Pa. 50 =4.10 5 Pa; V 3 = 0,45.10- 5 ml; T 3 = 396 K.
Pl
Au point 4: Le clapet d'aspiration s'ouvre.
4 .... 1 : Transvasement (Aspiration) à la pression atmos- It2l = 11,2 J; Qll = O.
phérique PI' 0
6 v4 = 1,3.1O- 5 m 3 ; T 4 = 286 K.
Au point 1 : Le piston est au point mort bas (PMB) et le
W34 = - 1,66 J; Ql4 = 0,415 J .
cylindre contient le volume VI = V + V o à la pression
PI' T W41 = - 8,15 J; Q 41 = O.
Dès le début de la course montante, P :> P 1 et le clapet
d'aspiration se referme. 0
8 Wcycle = 13,22 J; Q cycle = - 2,535 J .
• Hypothèse Q < 0: l'air doit pouvoir céder de la chaleur au milieu
Les transvasements 2 .... 3 et 4 .... 1 se font sans échange extérieur, ceci justifie l'existence des ailettes de refroidis-
de chaleur. On donne l' = 1,4. sement.

253
MODÉLISATION. RÉSISTANCE DES MATÉRIAUX. NOTIONS D'ÉLASTICITÉ

1 Modélisation des liaisons et des actions mécalÛques de liaison 8


1. Etude et modélisation des contacts 9
2. Modélisation et paramétrage des liaisons parfaites 10
3. Etude des liaisons parfaites 10
4. Modélisation de quelques liaisons réelles 21
5. Modélisation de l'action mécanique de pesanteur 25
6. Applications 26
Exercices avec réponses 30

2 Axes principaux d'une section 34


1. Moment statique d'une surface plane par rapport à un axe de son plan 34
2. Moment quadratique d'une surface plane par rapport à un axe de son plan 34
3. Moment quadratique polaire d'une surface plane par rapport à un point de son plan 35
4. Moments quadratiques à connaître 35
5. Moment produit 1 (0, X, y) de la surface plane (S) par rapport aux axes (0, x) et
(0, y) de son plan 36
6. Changement de direction des axes. Moment quadratique par rapport à des axes concourants 37
7. Axes principaux. Axes centraux 38
8. Calcul des moments quadratiques maximal et minimal 38
9. Détermination graphique des moments quadratiques, cercle de M6hr 39
10. Applications 41
Exercices avec réponses 43

3 Notion de cC!ntrainte. Loi de Hooke 45


1. Eléments de réduction des efforts de cohésion dans une section droite 45
2. Composantes des éléments de réduction en G des efforts de cohésion 47
3. Vecteur contrainte en un point 51
4. Etat de contrainte en un point, notions d'élasticité plane 54
5. Loi de Hooke 59
6. Conditions de résistance 64
Exercices avec réponses 67

4 Extension. Compression 69
1. Extension simple 69
2. Compression simple 72
3. Applications 74
Exercices avec réponses 79
254
Table des matières

5 Cisaillement simple 82
1. Définitions 82
2. Exemples 82
3. Etude expérimentale 83
4. Etude des déformations élastiques 84
5. Etude des contraintes 84
6. Application 86
Exercices avec solutions 88

6 Torsion simple 90
1. Définition et hypothèse 90
2. Etude expérimentale des déformations 90
3. Etude des contraintes 91
4. Déformation de torsion. Rigidité 93
5. Condition de résistance 93
6. Système hyperstatique en torsion 96
7. Détermination d'un arbre creux 97
8. Détermination d'un ressort hélicoidal à fil rond 98
Exercices avec réponses 103

7 Flexion plane simple 105


1. Différents types de flexion 105
2. Hypothèses particulières à la flexion plane simple 107
3. Modélisation des actions méèaniques 107
4. Etude expérimentale 110
5. Etude et répartition des contraintes 111
6. Equation de la courbe déformée 116
7. Poutre d'égale résistance à la flexion simple 123
8. Systèmes hyperstatiques d'ordre 1 126
Exercices avec réponses 128

8 Sollicitations composées 133


1. Généralités. Principe de superposition 133
2. Flexion et torsion 133
3. Flexion plane simple et extension ou compression 140
4. Flexion déviée 143
Exercices avec réponses 149

9 Le flambage 154
1. Etude du flambage théorique d'Euler 154
2. Etude de cas réels 159
3. Principe de la méthode de Dutheil 162
4. Calcul pratique d'une poutre 164
Exercices avec réponses 167

10 Utilisation de logiciels en résistance des matériaux 169


1. Présentation du logiciel 169
2. Modélisation d'une structure 169
3. Processus de modélisation 170
4. Menu principal 171
5. Exploitation des listings 171
6. Définition des structures étudiées 171
7. Listings 172
255
Table des matières

HYDRAULIQUE ET THERMODYNAMIQUE APPLIQUÉES

1 Mécanique des fluides. Rappels d'hydrostatique. Ecoulement des fluides réels 194
1. Pression en un point d'un fluide incompressible 194
2. Ecoulement permanent d'un fluide parfait incompressible 199
3. Notions de pertes de charge 203
4. Ecoulement permanent des fluides réels 204
5. Applications 208
Exercices avec réponses 214

2 Notion de quantité de chaleur. Principe de l'équivalence 218


1. Notion de température 218
2. Notion de quantité de chaleur 219
3. Echanges de chaleur 220
4. Premier principe de la thermodynamique 222
5. Notion de transformation thermodynamique 223
Exercices avec réponses 226

3 Transformations thermodynamiques. Principe de Carnot. Applications 228


1. Rappel des lois relatives aux gaz parfaits 228
2. Etude des transformations thermodynamiques en vase clos (ou sans transvasement) 233
3. Principe de Carnot 238
4. Applications. Machines réelles 243
Exercices avec réponses 251

Dépôt légal: septembre 1996


Aubin Imprimeur Dépôt légal de la 1" édition: 2' trimestre 1990
N° d'impression L 52285
LIGUGll, POITIERS Imprimé en France
P. Agati · N. Mattera

Mécanique appliquée
Résistance des matériaux - Mécanique des fluides
Thermodynamique

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même collection.

Destiné aux étudiants de l'enseignement technique


supérieur (DEUG de technologie industrielle, sections
de techniciens supérieurs, instituts universitaires de
technologie, classes préparatoires) et aux auditeurs
de la formation continue, il est centré sur les appli-
cations de la résistance des matériaux, de la
mécanique des fluides et de la thermodynamique.

Tout comme dans le volume de mécanique géné-


rale, les exemples, choisis dans le monde industriel,
font de cet ouvrage une excellente préparation aux
examens, aux concours et à la vie professionnelle.

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9 782100 032174
Code 043217
ISBN 210003217 8

EDITEUi

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