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De temps en temps, je m’arrête, je tourne la tête et je regarde vers le bas de la rue où Paris
s’entasse : des foyers éclatants et des tâches de ténèbres piquetées de points d’or. Des flammes
blanches ou rouges flambent d’en bas comme d’une vallée nocturne où s’est arrêtée la caravane des
nomades. Et le bruit : bruit de fleuve ou de foule. Mais les flammes sont fausses et froides comme
celles de l’enfer. En bas, dans un de ces parages sombres est ma rue du Dragon, mon hôtel du
Dragon. Quel ordre sournois, le soir déjà lointain de ma première arrivée, m’a fait mystérieusement
choisir cette rue, cet hôtel au nom dévorant et enflammé ?
Il me serait facile, d’ici, d’imaginer le monstre aux écailles de feu.
où ou où
sournois sournoi, sournoie
écailles écaile,écailes
où : le terme “ou” est une conjonction de coordination, dans une phrase, le mot “ou” pourrait être
remplacé par “ou bien” sans en changer le sens. Exemple : ce soir, nous pourrions aller au cinéma ou
au théâtre > ce soir, nous pourrions aller au cinéma ou bien au théâtre.
Le terme “où” est un pronom relatif, employé comme un complément adverbial, souvent de temps ou
de lieu. Exemple : la ville où nous vivons est agréable
sournois : pour se souvenir qu’il y a un “s” au mot “sournois”, on regarde son féminin ; sournoise. Puis
on enlève le “e” du féminin et on obtient “sournois”.
écailles : pour se souvenir qu’il y a deux “l” dans le mot écaille, on pense que les animaux on plusieurs
écailles, donc deux “l”.
Dictée 2016
Mais il est six heures du soir. La nuit vous entre dans les yeux. On n’a plus que ses mains nues,
que toute sa peau offerte à la boue. Elle vous effleure les doigts, légèrement et s’évade. Elle effleure
les marches rocheuses, les marches solides qui portent bien les pas. Elle revient, plus hardie, et claque
sur les paumes tendues. Elle baigne les marches […], les engloutit : brusquement, on la sent qui se
roule autour des chevilles… Son étreinte d’abord n’est que lourdeur inerte. On lutte contre elle, et on
lui échappe. C’est pénible, cela essouffle ; mais on lui arrache ses jambes, pas à pas…
Particularités phonologiques
*Les liaisons euphoniques : vous effleure
*Quelques homophones : remplacez par les éléments surlignés !
La syntaxe
1) PI
2) PI
3) 2PI
4) 2PPI
5) PP+PS relative
6) 2PI
7) PP+PI+PS relative
8) PI
9) 2PI
10) 3PI
Dictée 2015
Il n’ y avait rien d’autre sur la terre, rien, ni personne. Ils étaient nés du désert, aucun autre chemin
ne pouvait les conduire. Ils ne disaient rien. Ils ne voulaient rien. Le vent passait sur eux, à travers
eux, comme s’il n’y avait personne sur les dunes. Ils marchaient depuis la première aube, sans
s’arrêter, la fatigue et la soif les enveloppaient comme une gangue. La sécheresse avait durci leurs
lèvres et leur langue. La faim les rongeait. Ils n’auraient pas pu parler. Ils étaient devenus, depuis si
longtemps, muets comme le désert, pleins de lumière quand le soleil brûle au centre du ciel vide.
Particularités phonologiques:
*la conjugaison
ils -à l’imparfait-aient-
il-à l’imparfait -ait-
Dictée 2014
Beaucoup parmi les gens de la résistance passent la plupart de leur temps dans les trains.
On ne peut rien confier au téléphone, au télégraphe, aux lettres. Tout courrier doit être porté.
Toute confidence, tout contact exigent un déplacement. Et il y a les distributions d’armes, de
journaux, de postes émetteurs, de matériel de sabotage. Ce qui explique la nécessité d’une armée
d’agents de liaison qui tournent à travers la France comme des chevaux de manège. Ce qui explique
aussi les coups terribles qui les atteignent. L’ennemi sait aussi bien que nous l’obligation où nous
sommes de voyager sans cesse.
Leur leur s
Tout tou s
La nécessité nécessité e
Travers traver d
Où = Ou
Parmi :
Signifie « au milieu de », ce n'est pas un verbe donc il s'écrit sans « t » ni « s ».
Leur :
On écrit « leur » sans « s » car le texte parle du « temps », et le « temps » est au singulier. « Leur » ne
prend jamais de -s quand il est pronom personnel COI.
Tout :
« tout » s'écrit ainsi car le nom qui le suit est au singulier (sens distributif de « chaque »). À ne pas
confondre avec « tous » déterminant de la pluralité suivi d'un pluriel (« tous les chiens »).
Exigent :
«Exigent » est le verbe conjugué d' « exiger » et s'écrit au pluriel car il rassemble deux sujets, pourtant
au singulier : « toute confiance » et « tout contact ».
Il y a :
« a » s'écrit sans accent car on peut dire « avait ».
La nécessité :
Ce mot s'écrit sans « e » à la fin car il se finit en « té » mais il y a quelques « exceptions » comme : la
dictée, la montée ou encore la pâtée. En réalité, ce ne sont pas des exceptions : leur suffixe ne
provient pas du suffixe latin -tas, comme « nécessité », « liberté », « vérité », etc.
Travers :
« Travers » ne s'écrit pas avec un « d ». Penser à « traverser ».
Où :
« Où » avec un accent désigne un lieu alors que « ou » sans accent désigne un choix.
Sans : homophonie
Tous les émigrants n’étaient pas obligés de passer par Ellis Island. Ceux qui avaient suffisamment
d’argent pour voyager en première ou en deuxième classe étaient rapidement inspectés à bord par
un médecin et un officier d’état civil et débarquaient sans problèmes. Le gouvernement fédéral
estimait que ces émigrants auraient de quoi subvenir à leurs besoins et ne risqueraient pas d’être à
la charge de l’État. Les émigrants qui devaient passer par Ellis étaient ceux qui voyageaient en
troisième classe [...] dans de grands dortoirs non seulement sans fenêtres mais pratiquement sans
aération et sans lumière, où deux mille passagers s’entassaient sur des paillasses superposées.
Particularités phonologiques
*Les liaisons euphoniques: les émigrants, pas obligés, inspectés à, besoins et, Ellis étaient, sans
aération.
*Nombreux homophones : remplacez par les éléments surlignés !
-Tous les émigrants = Tous ► les émigrants.
-Ceux qui avaient/ ceux qui voyageaient = il peut se remplacer par celui au singulier.
-première ou en deuxième = On met « ou » pour proposer un choix.
-un médecin et un officier/ état civil et débarquaient/besoins et ne risqueraient/ sans aération et sans
lumière = on peut remplacer par « ainsi que / et aussi / et puis ».
-ces émigrants = « Ces » est un adjectif démonstratif, pluriel de « ce », « cet » ou de « cette ».
-à leurs/ d’être à la charge = est une préposition,indiquant: la direction, la proximité.
Exemple : Elle prête son magazine à sa soeur. On ne peut pas dire: « avait sa soeur ».
-mais pratiquement = « mais » contredit un fait : il est malade mais il vient travailler.
-où deux mille = On met « où » pour parler d'un lieu, d'une situation géographique.
-sur des paillasses = sur ou sûr ? On peut remplacer « sur » par « dessus ». On peut remplacer
« sûr(e) » par « certain(e) ».
Remarque : si l'on commet les erreurs précédentes, on a déjà 0/6 à la dictée. Alors, autant apprendre
ces petits trucs
La syntaxe
1) PI
2) 1 PS relative (repérer le pronom relatif « qui ») + 2 PP dont une PI.
3) 1 PP + 2 PS conjonctive complétive
4) 1 PP + 2 PS relatives (repérer les pronoms relatifs « qui » et « où »)
Dictée 2012
Puis une clameur s'éleva, où l'on distinguait les voix aiguës et les sauts de joie des enfants. Et il
y eut une rentrée triomphale : Gervaise portait l'oie, les bras raidis, la face suante, épanouie dans un
large rire silencieux ; les femmes marchaient derrière elle, riaient comme elle ; tandis que Nana, tout
au bout, les yeux démesurément ouverts, se haussait pour voir. Quand l'oie fut sur la table, énorme,
dorée, ruisselante de jus, on ne l'attaqua pas tout de suite.
Dictée 2011
« Je dois vous dire aussi que j'ai contracté, en captivité, une dette envers les éléphants dont
j'essaye de m'acquitter. C'est un camarade qui avait eu cette idée, après quelques jours de cachot –
un mètre dix sur un mètre cinquante – alors qu'il sentait que les murs allaient étouffer, il s'était mis à
penser aux troupeaux d'éléphants en liberté – et, chaque matin, les Allemands le trouvaient en pleine
forme, en train de rigoler : il était devenu increvable. »
- orthographe de « captivité »
- orthographe de « dette »
- orthographe de « acquitter »
- pas de « c » à « s'était »
- orthographe de « mis »
- orthographe de « troupeaux »
La mer est partie si loin qu’elle ne reviendra peut-être plus jamais ?… Si, elle reviendra,
traîtresse et furtive comme je la connais ici. On ne pense pas à elle ; on lit sur le sable, on joue, on
dort, face au ciel, jusqu’au moment où une langue froide, insinuée entre vos orteils, vous arrache un
cri nerveux : la mer est là, toute plate, elle a couvert ses vingt kilomètres de plage avec une vitesse
silencieuse de serpent. Avant qu’on l’ait prévu, elle a mouillé le livre, noirci la jupe blanche, noyé le
jeu de croquet et le tennis.
Particularités phonologiques :
*Les liaisons euphoniques : peut-être, connais ici, pas à, moment où, vos orteils.
*Nombreux homophones : remplacez par les éléments surlignés !
Remarque : si l'on commet les erreurs précédentes, on a déjà 0/6 à la dictée. Alors, autant apprendre
ces petits trucs...
La syntaxe :
Le plus souvent « la mer », repris par le pronom sg « elle » et « une langue froide ».
À plusieurs reprises, le pronom personnel indéfini « on » (singulier lui aussi).
Une fois, le pronom « je ».
Attention : « vous » n'est pas sujet, mais COI dans l'expression « une langue froide... vous arrache ».
Dictée 2009
Dans les villages, on ne lui donnait guère : on le connaissait trop ; on était fatigué de lui depuis
quarante ans qu'on le voyait promener de masure en masure son corps loqueteux et difforme sur ses
deux pattes de bois. Il ne voulait point s'en aller cependant, parce qu'il ne connaissait pas autre chose
sur la terre que ce coin de pays, ces trois ou quatre hameaux où il avait traîné sa vie misérable. Il avait
mis des frontières à sa mendicité.
Guy de Maupassant.
Particularités phonologiques
*Les liaisons euphoniques : quarante ans ; loqueteux et ; s'en aller ; pas autre ; trois ou ; frontières à.
*Nombreux homophones : remplacez par les éléments surlignés !
promener son corps loqueteux = promener le corps loqueteux (et non « promener étaient
corps loqueteux »)
on ne lui donnait guère = il ne lui donnait guère (et non « avaient ne donnait guère »)
frontières à sa mendicité = frontières de sa mendicité (et non « frontières avait sa mendicité »)
où il avait trainé sa vie misérable = dans lesquels... (relatif ; et non « ou bien il avait traîné »)
il ne voulait point s'en aller = il ne voulait point se retourner (et non « il ne voulait point avec
aller »)
des frontières à sa mendicité = des frontières à la mendicité (et non « des frontières à cela
mendicité »)
que ce coin de pays = que le coin de pays (et non « que te coin de pays »)
Remarque : si l'on commet les erreurs précédentes, on approche du 0/6 à la dictée. Alors, autant
apprendre ces petits trucs...
La syntaxe
1) PI + PI + PP + PSCCIRC de temps.
2) PP + PSCCIRC + PSREL.
Les sujets des verbes
-Des imparfaits et deux plus-que-parfait qui expriment l'antériorité d'une action passée (« avait
traîné » et « avait mis »).
-Une construction infinitive après un verbe de perception (« on le voyait promener ») ; remplacer par
un verbe du 3e groupe (« on le voyait faire »). Un autre après un verbe de volonté (« il ne voulait point
s'en aller »).
DICTEE 2008
Texte
Ce jour-là, ils traînaient le long des chemins et leurs pas semblaient alourdis de toute la
mélancolie du temps, de la saison et du paysage. Quelques-uns cependant, les grands, étaient déjà
dans la cour de l'école et discutaient avec animation. Le père Simon, le maître, sa calotte en arrière et
ses lunettes sur le front, dominant les yeux, était installé devant la porte qui donnait sur la rue. Il
surveillait l'entrée, gourmandait les traînards, et, au fur et à mesure de leur arrivée, les petits garçons,
soulevant leur casquette, passaient devant lui, traversaient le couloir et se répandaient dans la cour.
Particularités phonologiques
*Les liaisons euphoniques : semblaient alourdis ; les grands étaient ; discutaient avec ; était installé
*Nombreux homophones : remplacez les éléments soulignés !
La syntaxe
4 phrases complexes, construites ainsi :
1) PI + PI
2) PI + PI
3) PP + PSREL
4) PI + PI + PI + PI + PI
DICTEE 2007
L’homme baissa la tête, ramassa le sac qu’il avait déposé à terre, et s’en alla.
Il prit la grande rue. Il marchait devant lui au hasard, rasant de près les maisons, comme un
homme humilié et triste. Il ne se retourna pas une seule fois. S'il s’était retourné, il aurait vu
l’aubergiste de La Croix-de-Colbas sur le seuil de sa porte, entouré de tous les voyageurs de son
auberge et de tous les passants de la rue, parlant vivement et le désignant du doigt, et, aux regards de
défiance et d’effroi du groupe, il aurait deviné qu’avant peu son arrivée serait l'événement de toute la
ville.
Particularités phonologiques
*Les liaisons euphoniques : son auberge / pas une seule fois
*Nombreux homophones : remplacez par les éléments surlignés !
terre
La syntaxe
Cinq phrases :
1- Complexe : 3 PI
2- Simple
3- Simple
4- Simple
5- Complexe : PSCCIRC d'hypothèse + PP + PI
Zambudio avait coupé à droite, par un sentier, une ruelle sans nom, comme le lui avaient indiqué les gosses,
puis il était descendu vers un groupe de cabanes en contrebas. Tous les regards convergeaient vers lui. A
mi-pente, il s’était arrêté, avait pénétré dans une petite allée entre deux huttes de carton. Un homme assez
jeune était occupé à fracasser à coups de marteau une vieille batterie de voiture, tandis qu’un autre, plus
vieux, contemplait le crépuscule naissant dans un fauteuil à bascule qui avait connu des jours meilleurs,
ATTENTION ! Certains compléments du nom pouvaient avoir un s ou non en fonction du sens de la phrase :
● un groupe de cabanes →( avec un ‘s’ à cabanes )
● deux huttes de carton → ( pas de ‘s’ à carton)
● coups de marteau →( pas de ‘s’ à marteau )
Ça y est, je suis passé ! Enfin…il serait exact, et surtout plus noble, de dire que
la banquise vient de m'ouvrir sa porte blanche, pour accéder jusqu'à son centre, le
pôle Nord, que les enfants canadiens appellent le pas du Père Noël, car ils savent bien
qu'il y habite.
Et moi, en contemplant la blancheur insensée de cet univers fabuleux, je suis
tout prêt à croire qu'ils ont raison, que je vais croiser son traîneau au détour d'une
crête enneigée, et que nous nous saluerons au passage !
Jean-Louis Étienne, Le marcheur du pôle (1986)
- Accord des adjectifs qualificatifs : canadiens avec enfants, enneigée avec crête et
insensée avec blancheur
- Saluerons : futur d'un verbe du 1er groupe en –er : saluer donc le futur simple
donne saluer + terminaison : ons
DICTEE 2004
« Un livre peut être une forêt de signes. Mais une forêt non tropicale, une forêt
domestiquée, aménagée, un parc de loisirs, un éden à portée des lèvres et des yeux.
Ne dit-on pas d’ailleurs, quand on parcourt un livre, ne dit-on pas qu’on le feuillette ?
Les livres auraient donc des feuilles, comme les arbres ! On n’oublie jamais un livre
parlant des forêts quand il est lu dans les branches d’un arbre. Il faudrait faire aussi des
livres qu’on pourrait lire sous l’eau quand ils nous parlent de la mer et d’autres
phosphorescents, pour nous raconter chaque nuit les étoiles ! Mais je rêve. »
“Il m'expliqua que cet appareil s'appelait un "stylographe", que son père le lui
avait rapporté d'Angleterre, et qu'il permettait d'écrire pendant une semaine sans
s'arrêter; enfin, quand il était vide, on pouvait le remplir de nouveau en tirant sur
une sorte de piston.
Il voulut m'en montrer le fonctionnement : mais il n'était pas encore très habile
au maniement de cette mécanique anglaise, et ne réussit qu'à lancer un jet
soudain d'encre indélébile sur son magnifique cahier neuf. J'en ressentis un si vif
plaisir que je lui pardonnait aussitôt la possession d'une merveille dont il ne
saurait jamais se servir.”
On dit “cet” et pas “cette” car le mot appareil n’est pas au féminin. Il est au
masculin. On peut remplacer cet par “l’appareil.”
quand “se” est remplaçable par “te” : on sait que c’est ce mot qu’il faut employer
et non pas le déterminant / pronom “ce”
DICTEE 2002
Je me mets au travail avec l'ardent désir de réaliser un bon devoir. Je décris mon attente près
du poste de garde, la lumière d'automne sur la ville, la pâtisserie, le petit chemin, la maison,
la colline, le silence, parle de mon admiration pour le chef, de sa femme et de leur petite fille,
du plaisir que j'ai eu à manger à ma faim. Ensuite, aux heures que je vis à la caserne, parfois
si grises, si lourdes, si lentes à s'écouler, j'oppose celles que j'ai connues au cours de cet
après-midi, mais qui ont passé si vite que je n'ai pu les savourer. Et je termine en essayant de
recréer l'émotion qui m'a étreint à cet instant où nous étions tous quatre sur la terrasse.