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Dictée 2017

De temps en temps, je m’arrête, je tourne la tête et je regarde vers le bas de la rue où Paris
s’entasse : des foyers éclatants et des tâches de ténèbres piquetées de points d’or. Des flammes
blanches ou rouges flambent d’en bas comme d’une vallée nocturne où s’est arrêtée la caravane des
nomades. Et le bruit : bruit de fleuve ou de foule. Mais les flammes sont fausses et froides comme
celles de l’enfer. En bas, dans un de ces parages sombres est ma rue du Dragon, mon hôtel du
Dragon. Quel ordre sournois, le soir déjà lointain de ma première arrivée, m’a fait mystérieusement
choisir cette rue, cet hôtel au nom dévorant et enflammé ?
Il me serait facile, d’ici, d’imaginer le monstre aux écailles de feu.

Jean Giono,Les Vraies Richesses, 1936

nombre de mots : 126

où ou où
sournois sournoi, sournoie
écailles écaile,écailes

où​ : le terme “ou” est une conjonction de coordination, dans une phrase, le mot “ou” pourrait être
remplacé par “ou bien” sans en changer le sens. ​Exemple : ce soir, nous pourrions aller au cinéma ou
au théâtre > ce soir, nous pourrions aller au cinéma ou bien au théâtre.
Le terme “où” est un pronom relatif, employé comme un complément adverbial, souvent de temps ou
de lieu. ​Exemple : la ville où nous vivons est agréable

sournois​ : pour se souvenir qu’il y a un “s” au mot “sournois”, on regarde son féminin ; sournoise. Puis
on enlève le “e” du féminin et on obtient “sournois”.

écailles​ : pour se souvenir qu’il y a deux “l” dans le mot écaille, on pense que les animaux on plusieurs
écailles, donc deux “l”.

Dictée 2016
 

Mais il est six heures du soir. La nuit vous entre dans les yeux. On n’a plus que ses mains nues,
que toute sa peau offerte à la boue. Elle vous effleure les doigts, légèrement et s’évade. Elle effleure
les marches rocheuses, les marches solides qui portent bien les pas. Elle revient, plus hardie, et claque
sur les paumes tendues. Elle baigne les marches […], les engloutit : brusquement, on la sent qui se
roule autour des chevilles… Son étreinte d’abord n’est que lourdeur inerte. On lutte contre elle, et on
lui échappe. C’est pénible, cela essouffle ; mais on lui arrache ses jambes, pas à pas…

Particularités phonologiques
*Les liaisons euphoniques : vou​s e​ffleure
*Quelques homophones : remplacez par les éléments surlignés !

- ​Sa​ peau : ne peut pas être remplacé par « ​cela​ »


- ​à​ la boue : ne peut pas être remplacé par « ​avoir ​»
- on ​la​ sent = COD, pronom personnel
- ​s​’évade = se + évader (voix pronominale)

La syntaxe

1) PI
2) PI
3) 2PI
4) 2PPI
5) PP+PS relative
6) 2PI
7) PP+PI+PS relative
8) PI
9) 2PI
10) 3PI
 

Dictée 2015

Il ​n’ y​ av​ait​ rien d’autre sur la terre, rien, ​ni​ personne. ​Ils​ ét​aient​ nés du désert, aucun autre chemin
ne pouvait les conduire. ​Ils​ ne dis​aient ​rien. ​Ils​ ne voul​aient ​rien. Le vent passait sur eux, à travers
eux, comme s’​il​ ​n’y​ av​ait ​personne sur les dunes. ​Ils ​march​aient​ depuis la première aube, sans
s’arrêter, la fatigue et la soif les enveloppaient comme une gangue. La sécheresse avait durci leurs
lèvres et leur langue. ​La faim​ les ​rongeait​. ​Ils​ n’aur​aient ​pas pu parler. ​Ils​ ét​aient​ devenus, depuis si
longtemps, muets comme le désert, pleins de lumière quand le soleil brûle au centre du ciel vide.

Jean-Marie Gustave Le Clézio, Désert,1980

nombre de mots: 108

Particularités phonologiques:
*la conjugaison

ils​ -à l’imparfait​-aient-
il-​à l’imparfait​ -ait-

*les règles orthographiques


on utilise​ “n’y”​ ​quand on peut le remplacer par “ne...à cela ou ne...là”.
on utilise ​“​ni”​ ​quand on peut le remplacer par “et pas de, et aucun “.
on utilise ​“à”​ quand on ne peut pas le remplacer .

Dictée 2014
Beaucoup ​parmi les gens de la résistance passent la plupart de ​leur temps dans les trains.
On ne peut rien confier au téléphone, au télégraphe, aux lettres. ​Tout courrier doit être porté.
Toute confidence, tout contact ​exigent un déplacement. Et ​il y a les distributions d’armes, de
journaux, de postes émetteurs, de matériel de sabotage. Ce qui explique ​la nécessité d’une armée
d’agents de liaison qui tournent à ​travers la France comme des chevaux de manège. Ce qui explique
aussi les coups terribles qui les atteignent. L’ennemi sait aussi bien que nous l’obligation ​où nous
sommes de voyager ​sans​ ​cesse​.

​ Joseph KESSEL, ​L’Armée des ombres, 1963.

Parmi parmis, parmit

Leur leur s

Tout tou s

Exig​ent​ toute confidence + tout contact

Il y a on peut dire ​avait

La nécessité nécessité e

Travers traver d

Où = Ou

Sans = sens = sent

Cesse ce​s​e, c​è​sse

Parmi :
Signifie « au milieu de », ce n'est pas un verbe donc il s'écrit sans « t » ni « s ».

Leur :
On écrit « leur » sans « s » car le texte parle du « temps », et le « temps » est au singulier. « Leur » ne
prend jamais de -s quand il est pronom personnel COI.

Tout :
« tout » s'écrit ainsi car le nom qui le suit est au singulier (sens distributif de « chaque »). À ne pas
confondre avec « tous » déterminant de la pluralité suivi d'un pluriel (« tous les chiens »).

Exigent :
«Exigent » est le verbe conjugué d' « exiger » et s'écrit au pluriel car il rassemble deux sujets, pourtant
au singulier : « toute confiance » et « tout contact ».

Il y a :
« a » s'écrit sans accent car on peut dire « avait ».
La nécessité :
Ce mot s'écrit sans « e » à la fin car il se finit en « té » mais il y a quelques « exceptions » comme : la
dictée, la montée ou encore la pâtée. En réalité, ce ne sont pas des exceptions : leur suffixe ne
provient pas du suffixe latin -tas, comme « nécessité », « liberté », « vérité », etc.

Travers :
« Travers » ne s'écrit pas avec un « d ». Penser à « traverser ».

Où :
« Où » avec un accent désigne un lieu alors que « ou » sans accent désigne un choix.

Sans : homophonie

* « C'en » est la réduction de l'expression de « cela en ». « C' » est un pronom démonstratif.


* « Cent » est le nombre 100. Penser à « centime », « centième », « centaine ».
* « S'en » remplace « se… de cela ». « S' » est un pronom personnel réfléchi.
* « Sang » est un nom qui désigne bien sûr le liquide rouge que nous avons dans notre
corps.(« sanguin », « sangsue »).
* « Sans » est une préposition marquant l'absence, le manque.
* « Sent » est le verbe sentir conjugué.
* « Sens » désigne la direction. On prononce le « s » final.
Dictée 2013

Tous les émigrants n’​étaient pas oblig​és de passer par Ellis Island​. Ceux ​qui ​avaient suffisamment
d’argent pour voyager en première ou en deuxième classe ​étaient rapidement inspect​és à bord par
un médecin et un officier d’état civil ​et ​débarquaient ​sans problèmes. ​Le gouvernement fédéral
estimait ​que ces émigrants ​auraient de quoi ​subvenir à leurs besoins et ne ​risqueraient pas d’être à
la charge de l’État​. ​Les émigrants ​qui ​devaient passer par Ellis ​étaient ceux ​qui ​voyageaient en
troisième classe [...] dans ​de grands dortoirs non seulement sans fenêtres mais pratiquement sans
aération et sans lumière​, ​où deux mille passagers ​s’entassaient sur des paillasses superpos​ées.

Georges PEREC, Ellis Island, 1980.

Particularités phonologiques

*​Les liaisons euphoniques: le​s é​migrants, pa​s o​bligés, inspecté​s à​, besoin​s e​t, Elli​s é​taient, san​s
a​ération.
*​Nombreux homophones : remplacez par les éléments surlignés !
-​Tous​ les émigrants = Tous ► ​les​ émigrant​s.
-​Ceux​ qui avaient/ ​ceux​ qui voyageaient = il peut se remplacer par ​celui​ au singulier.
-première ​ou​ en deuxième = On met « ou » pour ​proposer un choix​.
-un médecin ​et un officier/ état civil ​et débarquaient/besoins ​et ne risqueraient/ sans aération ​et sans
lumière = on peut remplacer par « ​ainsi que​ / ​et aussi​ / ​et puis ​».
-​ces​ émigrants = « Ces » est un adjectif démonstratif, ​pluriel de « ce »​, « ​cet »​ ou de « ​cette »​.
-​à​ leurs/ d’être ​à​ la charge = est une préposition,indiquant: ​la direction,​ ​la proximité​.
Exemple : Elle prête son magazine ​à​ sa soeur. On ne peut pas dire: « avait sa soeur ».
-​mais​ pratiquement = « mais » ​contredit un fait​ : il est malade ​mais​ il vient travailler.
-​où​ deux mille = On met « où » pour ​parler d'un lieu​, d'une ​situation géographique​.
-​sur des paillasses = sur ou sûr ? On peut remplacer « sur » par « ​dessus​ ». On peut remplacer
« sûr(e) » par « ​certain(e)​ ».

Remarque : si l'on commet les erreurs précédentes, on a ​déjà 0/6 à la dictée. Alors, autant apprendre
ces petits ​trucs

La syntaxe

PP = proposition principale PS = proposition subordonnée complétive


PI = proposition indépendante Proposition subordonnée relative

3 phrases complexes et une phrase simple, construites ainsi :

1) PI
2) 1 PS relative (repérer le pronom relatif « qui ») + 2 PP dont une PI.
3) 1 PP + 2 PS conjonctive complétive
4) 1 PP + 2 PS relatives (repérer les pronoms relatifs « qui » et « où »)
Dictée 2012

Puis une clameur s'éleva, où l'on distinguait les voix aiguës et les sauts de joie des enfants. Et il
y eut une rentrée triomphale : Gervaise portait l'oie, les bras raidis, la face suante, épanouie dans un
large rire silencieux ; les femmes marchaient derrière elle, riaient comme elle ; tandis que Nana, tout
au bout, les yeux démesurément ouverts, se haussait pour voir. Quand l'oie fut sur la table, énorme,
dorée, ruisselante de jus, on ne l'attaqua pas tout de suite.

*Conjugaison du passé simple (fût : subjonctif imparfait)


*Conjugaison de l'imparfait
*Adverbe de lieu : où
*Orthographe des mots rarement employés : aiguës, raidis, rentrée, ruisselante
*Orthographe de l'adverbe « tout » : ne s'accorde que devant un adj. féminin commençant par une
consonne.

Dictée 2011

« Je dois vous dire aussi que j'ai ​contracté​, en ​captivité​, une ​dette​ envers les éléphants dont
j'essaye de m​'​acquitter​. C'est un camarade qui avait eu cette idée, après ​quelques jours​ de cachot –
un mètre dix sur un mètre cinquante​ – alors qu'il sentait que les murs allaient étouffer, il ​s'était​ ​mis​ à
penser aux ​troupeaux​ d'éléphants en liberté – et, chaque matin, les ​Allemands​ le trouvaient en pleine
forme, en train de rigoler : il était devenu increvable. »

Les 10 erreurs à ne pas commettre :

- orthographe de « ​captivité​ »

- orthographe de « ​dette​ »

- orthographe de « ​acquitter​ »

- accord «​ quelques jours ​»

- orthographe des ​données chiffrées​ (ici mots invariables)

- pas de « c » à « ​s'était​ »

- orthographe de «​ mis ​»

- orthographe de «​ troupeaux ​»

- majuscule à « ​Allemands​ » (nom)


Dictée 2010

La mer est partie si loin qu’elle ne reviendra peut-être plus jamais ?… Si, elle reviendra,
traîtresse et furtive comme je la connais ici. On ne pense pas à elle ; on lit sur le sable, on joue, on
dort, face au ciel, jusqu’au moment où une langue froide, insinuée entre vos orteils, vous arrache un
cri nerveux : la mer est là, toute plate, elle a couvert ses vingt kilomètres de plage avec une vitesse
silencieuse de serpent. Avant qu’on l’ait prévu, elle a mouillé le livre, noirci la jupe blanche, noyé le
jeu de croquet et le tennis.

Particularités phonologiques :

*Les liaisons euphoniques : peu​t-ê​tre, connai​s i​ci, pa​s à​, momen​t o​ù, vo​s o​rteils.
*Nombreux homophones : remplacez par les éléments surlignés !

est​ partie = ​était​ partie (et non « et puis partie »)


si​ loin = ​tellement​ loin
je ​la​ connais = je ​le​ sais
on​ ne pense, joue, dort, etc. = ​il​ ne pense (et non « avaient ne pense »)
pas ​à​ elle = pas ​d'​elle (et non « pas avait elle »)
jusqu'au moment ​où​ = jusqu'au moment ​auquel​... (relatif ; et non « jusqu'au moment ou
bien »)
la mer est ​là​ = la mer est ​ici​ (et non « la mer est le »)
elle ​a​ couvert ​ses​ kilomètres = elle ​avait​ couvert ​sa​ distance
elle ​a​ mouillé, noirci, noyé = elle ​avait​ fait
avant qu'​on​ l'​ait​ prévu = avant qu'​il​ ​soit​ averti (subjonctif présent d' « avoir », obligatoire)

Remarque : si l'on commet les erreurs précédentes, on a ​déjà 0/6 à la dictée. Alors, autant apprendre
ces petits ​trucs...

La syntaxe :

PP = proposition principale PS = proposition subordonnée


PI = proposition indépendante

4 phrases complexes, construites ainsi :

1) PP + PSCC de conséquence (repérer la conj. de sub. « si loin que »)


2) PP + PSCC de comparaison (repérer la conj. de sub. « comme »)
3) 3 PI + 1 PSCC de temps (repérer la conj. de sub. « jusqu'au moment où ») + 2 PI juxtaposées)
4) 1 PSCC de temps + 3 PI

Les sujets des verbes :

Le plus souvent « la mer », repris par le pronom sg « elle » et « une langue froide ».
À plusieurs reprises, le pronom personnel indéfini « on » (singulier lui aussi).
Une fois, le pronom « je ».

Attention : « vous » n'est pas sujet, mais COI dans l'expression « une langue froide... vous arrache ».

Formes verbales difficiles :


Des présents de l'indicatif, du futur simple.
De nombreuses formes composées, qui expriment ici l'achèvement des actions.
*une forme intransitive (accord entre le sujet et le PPassé avec l'aux. « être » : ​elle​ est parti​e​).
*des passés composés transitifs à la voix active, avec le COD placé après le vb, donc pas d'accord
possible : « elle a couvert..., mouillé..., noiric..., noyé...).
*un subjonctif passé transitif à la voix active, avec un COD avant le verbe, mais l'accord se fait au
masc. sg. (« avant qu'on ​l​'ait prév​u​ »).

Dictée 2009

Dans les villages, on ne lui donnait guère : on le connaissait trop ; on était fatigué de lui depuis
quarante ans qu'on le voyait promener de masure en masure son corps loqueteux et difforme sur ses
deux pattes de bois. Il ne voulait point s'en aller cependant, parce qu'il ne connaissait pas autre chose
sur la terre que ce coin de pays, ces trois ou quatre hameaux où il avait traîné sa vie misérable. Il avait
mis des frontières à sa mendicité.
Guy de Maupassant.

Particularités phonologiques

*Les liaisons euphoniques : quarante ans ; loqueteu​x et​ ; s'e​n a​ller ; pa​s au​tre ; troi​s ou​ ; frontière​s à​.
*Nombreux homophones : remplacez par les éléments surlignés !

promener ​son​ corps loqueteux = promener ​le​ corps loqueteux (et non « promener étaient
corps loqueteux »)
on​ ne lui donnait guère = ​il​ ne lui donnait guère (et non « avaient ne donnait guère »)
frontières ​à​ sa mendicité = frontières ​de​ sa mendicité (et non « frontières avait sa mendicité »)
où​ il avait trainé sa vie misérable = dans ​lesquels​... (relatif ; et non « ou bien il avait traîné »)
il ne voulait point ​s'en​ aller = il ne voulait point ​se​ retourner (et non « il ne voulait point avec
aller »)
des frontières à ​sa​ mendicité = des frontières à ​la​ mendicité (et non « des frontières à cela
mendicité »)
que ​ce​ coin de pays = que ​le​ coin de pays (et non « que te coin de pays »)

Remarque : si l'on commet les erreurs précédentes, on approche du 0/6 à la dictée. Alors, autant
apprendre ces petits ​trucs...

La syntaxe

PP = proposition principale PS = proposition subordonnée


PI = proposition indépendante

1 phrase simple, la dernière.


2 phrases complexes, construites ainsi :

1) PI + PI + PP + PSCCIRC de temps.
2) PP + PSCCIRC + PSREL.
Les sujets des verbes

Le plus souvent « on », équivalent de « il » ou « elle ».


On ne trouve que des 3​e​ pers. du sg.

Attention : ne pas ajouter de négation à « on était fatigué ».

Formes verbales difficiles

-Des imparfaits et deux plus-que-parfait qui expriment l'antériorité d'une action passée (« avait
traîné » et « avait mis »).
-Une construction infinitive après un verbe de perception (« on le voyait promener ») ; remplacer par
un verbe du 3​e​ groupe (« on le voyait faire »). Un autre après un verbe de volonté (« il ne voulait point
s'en aller »).
DICTEE 2008

Texte
Ce jour-là, ils traînaient le long des chemins et leurs pas semblaient alourdis de toute la
mélancolie du temps, de la saison et du paysage. Quelques-uns cependant, les grands, étaient déjà
dans la cour de l'école et discutaient avec animation. Le père Simon, le maître, sa calotte en arrière et
ses lunettes sur le front, dominant les yeux, était installé devant la porte qui donnait sur la rue. Il
surveillait l'entrée, gourmandait les traînards, et, au fur et à mesure de leur arrivée, les petits garçons,
soulevant leur casquette, passaient devant lui, traversaient le couloir et se répandaient dans la cour.

Louis Pergaud, ​La guerre des boutons

Particularités phonologiques
*Les liaisons euphoniques : semblaien​t a​lourdis ; les grand​s ét​aient ; discutaien​t a​vec ; étai​t i​nstallé
*Nombreux homophones : remplacez les éléments soulignés !

- Ce jour-​là​ = ce jour-ci (adverbe de lieu).


-​leurs​ pas = on peut remplacer le déterminant « leur » par l'article pluriel « les ».
-était install​é​ = était pris.
-​et​ = et puis.
-​sa​ calotte : ne peut pas être remplacé par « cela».

La syntaxe
4 phrases complexes, construites ainsi :
1) PI + PI
2) PI + PI
3) PP + PSREL
4) PI + PI + PI + PI + PI

Les sujets des verbes


Des sujets de la 3​e​ pers. (sg ou pl), le plus difficile à repérer étant « les petits garçons », GN séparé des
verbes dont il est le sujet par le groupe participial « soulevant leur casquette ».
Accord du participe passé : un accord au masculin sg (« était installé »).

DICTEE 2007

L’homme baissa la tête, ramassa le sac qu’il avait déposé à terre, et s’en alla.
Il prit la grande rue. Il marchait devant lui au hasard, rasant de près les maisons, comme un
homme humilié et triste. Il ne se retourna pas une seule fois. S'il s’était retourné, il aurait vu
l’aubergiste de La Croix-de-Colbas sur le seuil de sa porte, entouré de tous les voyageurs de son
auberge et de tous les passants de la rue, parlant vivement et le désignant du doigt, et, aux regards de
défiance et d’effroi du groupe, il aurait deviné qu’avant peu son arrivée serait l'événement de toute la
ville.

Particularités phonologiques
*Les liaisons euphoniques : so​n a​uberge / pa​s u​ne seule fois
*Nombreux homophones : remplacez par les éléments surlignés !

– ​à​ terre = ​par​ terre


– qu’il avait ​déposé​ = qu'il avait ​fait​ ( qu'il avait faite, au féminin, donc « t »)
– comme un homme ​humilié​ = comme un homme ​pris
– ​S'il​ = ​si + il
– il s’était ​retourné​ = il s'était ​pris
– il aurait ​deviné / vu​ = il aurait ​pris
– ​et​ le désignant / ​et​ d’effroi = ​et puis​ le désignant
-avant ​peu​ = avant ​un peu [de temps]​ (et non « avant pouvait »)
-Il ​prit​ = Il ​s’engagea
- ​vu​ = ​aperçu​ et ​regard
- ​de​ tous = ​par​ tous
- ​à​ terre ≠ ​avait​ terre
- ​retourné​ = ​mordre

terre
La syntaxe
Cinq phrases :
1- Complexe : 3 PI
2- Simple
3- Simple
4- Simple
5- Complexe : PSCCIRC d'hypothèse + PP + PI

Les accords verbaux


-Le participe passé « entouré » s'accorde avec « l'aubergiste » (accord sans auxiliaire).
-Le participe passé « déposé » s'accorde avec « le sac » (accord du COD placé avant l'auxiliaire
« avoir »).
-Attention aux passés simples : -a pour les verbes du 1​er​ groupe ; -t sans circonflexe pour la 3​e​ pers. sg.
des autres groupes.

La 3​e​ personne du singulier


On la trouve dans les dét. possessif « sa » et « son », dans le pronom personnel réfléchi « s' » (« s'en
alla » ; « s'était retourné »), enfin dans les pronoms personnels sujet « il » ou COD (« le désignant »).
DICTEE 2006

Zambudio avait coupé à droite, par un sentier, une ruelle sans nom, comme le lui avaient indiqué les gosses,

puis il était descendu vers un groupe de cabanes en contrebas. Tous les regards convergeaient vers lui. A

mi-pente, il s’était arrêté, avait pénétré dans une petite allée entre deux huttes de carton. Un homme assez

jeune était occupé à fracasser à coups de marteau une vieille batterie de voiture, tandis qu’un autre, plus

vieux, contemplait le crépuscule naissant dans un fauteuil à bascule qui avait connu des jours meilleurs,

quelques décennies plus tôt.

Patrick Bard, ​La Frontière.

​Les difficultés de la dictée

I- Accord en genre et en nombre:


● Masculin singulier​ : le crépuscule naiss​ant​, un faut​euil​,
● Masculin pluriel​ ​: Tou​s​ le​s​ regard​s​, de​s​ jour​s​ meilleur​s​,
● Féminin singulier​ : une petit​e​ all​ée​, une vieill​e​ batteri​e​,
● Féminin pluriel​ : quelqu​es​ décenni​es​.

II- Accord sujet verbes:


Zambudio av​ait​ coup​é
av​aient​ indiqu​é​ le​s ​gosse​s ​(sujet inversé )
il ét​ait​ descend​u
les regards converge​aient
il s’ét​ait​ arrêt​é , ​av​ait​ pénétr​é
Un homme assez jeune ét​ait ​occup​é
un autre, plus vieux, contempl​ait
qui av​ait ​conn​u

ATTENTION​ ​!​ ​Certains compléments du nom pouvaient avoir un ​s​ ou non en fonction du sens de la phrase :
●​ un groupe de cabanes →( avec un ‘s’ à ​cabane​s​ ​ )
●​ deux huttes de carton → ( pas de ‘s’ à ​carton​)
●​ coups de marteau →( pas de ‘s’ à ​marteau )

III - HOMOPHONES GRAMMATICAUX


● à (≠a) fracasser,
● à (≠a) coups
● à (≠a) bascule.
IV - ORTHOGRAPHE LEXICALE
Sentier ( nom masculin, pluriel: s)
ruelle ( nom féminin, pluriel: s)
vieux ( adjectif,invariable)
plus tôt (≠ plutôt).

V - ACCENTS NON GRAMMATICAUX


Arr​ê​t​é​, pén​é​tr​é​.
DICTEE 2005

Le 10 mai 1986, Jean-Louis Étienne touche au but.

Ça y est, je suis passé ! Enfin…il serait exact, et surtout plus noble, de dire que
la banquise vient de m'ouvrir sa porte blanche, pour accéder jusqu'à son centre, le
pôle Nord, que les enfants canadiens appellent le pas du Père Noël, car ils savent bien
qu'il y habite.
Et moi, en contemplant la blancheur insensée de cet univers fabuleux, je suis
tout prêt à croire qu'ils ont raison, que je vais croiser son traîneau au détour d'une
crête enneigée, et que nous nous saluerons au passage !
Jean-Louis Étienne, Le marcheur du pôle (1986)

Les principales difficultés :

- ​les accents circonflexes​ : il y en a quatre : pôle, crête, traîneau, et prêt.


o Pôle : la prononciation constitue un indice (c'est un [o] fermé)
o Crête et traîneau : les accents s'expliquent par l'étymologie ; il vaut mieux les
apprendre par cœur.
o Prêt : il ne fallait pas le confondre avec son homophone : près ; pour cela, le
mettre au féminin : il donne « prête »

- accéder : prend deux « c » comme l'indique la prononciation en [k] puis [s]

- ​présence/ absence de majuscules​ : il fallait en mettre à Nord et Père Noël car ce


sont des noms propres, mais ne pas en mettre à canadiens car c'est un adjectif
qualificatif.

- ​Accord des adjectifs qualificatifs​ : canadiens avec enfants, enneigée avec crête et
insensée avec blancheur

- Serait : présent du conditionnel donc terminaisons de l'imparfait à P3 -ait


- Tout : adverbe ici, on peut le remplacer par « entièrement ou tout à fait» donc
invariable

- Cet : déterminant démonstratif masculin singulier par détermine univers masc.


sing.

- Croiser : on peut le remplacer par coudre donc infinitif –er.

- Saluerons : futur d'un verbe du 1er groupe en –er : saluer donc le futur simple
donne saluer + terminaison : ons

DICTEE 2004

« Un livre peut être une ​forêt​ de signes. Mais une forêt non ​tropicale​, une forêt
domestiquée​, ​aménagée​, un parc de loisirs, un ​éden​ à portée des lèvres et des yeux.
Ne ​dit-on​ pas d’ailleurs, quand on parcourt un livre, ne dit-on pas qu’on le feuillette ?
Les livres ​auraient​ donc des feuilles, comme les arbres ! ​On n’oublie jamais​ un livre
parlant des forêts quand il est lu dans les branches d’un arbre. Il ​faudrait​ faire aussi des
livres qu’on pourrait lire sous l’eau quand ils nous parlent de la mer et d’autres
phosphorescents, pour nous ​raconter​ ​chaque nuit​ les étoiles ! Mais je rêve. »

– forêt : prend un accent circonflexe sur le « e ». Il faut penser au s de ​forest qui a


disparu.
– tropicale, domestiquée et aménagée sont trois adjectifs qui s’accordent avec le
nom forêt, féminin singulier.
– éden est ici substantivé : d’un nom propre on a fait un nom commun.
– Ne dit-on : inversion sujet/verbe dans la cadre d’une interrogation. Il ne faut pas
oublier le tiret.
– auraient, faudrait : ces verbes sont au présent du conditionnel ; ce temps est
formé par le radical du futur et les terminaisons de l’imparfait.
– On n’oublie jamais : il s’agit ici d’une phrase négative. Il faut donc marquer la
négation avec ​n’. Ne pas confondre cette situation avec le cas d’une simple liaison faite
à l’oral (Ex: On apprend toujours mieux à deux).
– raconter est à l’infinitif car on peut le remplacer par un verbe du troisième
groupe à l’infinitif : « coudre » .
– chaque nuit : l’adjectif indéfini « chaque » est toujours au singulier. Le mot sur
lequel il porte également, puisqu’il désigne une chose prise individuellement.
DICTEE 2003

“Il m'expliqua que​ ​cet​ appareil ​s'​appelait​ un "stylographe", que​ ​son​ père le lui
avait rapport​é​ d'Angleterre,​ ​et​ qu'il permettait d'écrire pendant une semaine​ ​sans
s'arrêter; enfin,​ ​quand​ ​il était​ vide,​ ​on​ pouvait le remplir de nouveau en tir​ant​ ​sur
une sorte de piston.
Il voulut m'en​ montrer​ le fonctionnement :​ ​mais​ il n'​était​ pas encore très habile
au​ mani​e​ment de​ ​cette​ mécanique anglaise,​ ​et​ ne réussit qu'à​ lancer​ un jet
soudain d'​encre​ ​indélébile​ ​sur​ ​son​ magnifique cahier neuf. J'en ressentis un​ ​si​ vif
plaisir que je lui​ ​pardonnait​ ​aussitôt​ ​la possession d'une merveille dont il ne
saurait jamais​ ​se​ servir.”

​Marcel Pagnol, Le Temps​ ​des​ Secrets.

On dit “​cet​”​ et pas “​cette​” car le mot appareil n’est pas au féminin. Il est au
masculin. On peut remplacer ​cet​ par “​l​’appareil.”

On met un “​e​” a maniement parce que le mot vient du verbe manier.

quand “​se​” est remplaçable par “te” : on sait que c’est ce mot qu’il faut employer
et non pas le déterminant / pronom “ce”

​DICTEE 2002

Je me mets au travail avec l'ardent désir de réaliser un bon devoir. Je décris mon attente près
du poste de garde, la lumière d'automne sur la ville, la pâtisserie, le petit chemin, la maison,
la colline, le silence, parle de mon admiration pour le chef, de sa femme et de leur petite fille,
du plaisir que j'ai eu à manger à ma faim. Ensuite, aux heures que je vis à la caserne, parfois
si grises, si lourdes, si lentes à s'écouler, j'oppose celles que j'ai connues au cours de cet
après-midi, mais qui ont passé si vite que je n'ai pu les savourer. Et je termine en essayant de
recréer l'émotion qui m'a étreint à cet instant où nous étions tous quatre sur la terrasse.

Charles Juliet, L'année de l'éveil, J'ai lu, 1988

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