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Amplificateurs
1.1 Introduction
ii io P
+ +
Charge
vi vo
− −
On suppose que le signal d’entrée est insuffisant pour commander une charge à lui
seul, et a besoin d’être amplifié. Par exemple, la source peut être un microphone qui ne
génère que quelques millivolts et ne peut pas alimenter un haut parleur nécessitant 5 à
10 V, à une puissance allant jusqu’à quelques centaines de Watts. La charge peut être une
1. Basé sur les notes de cours de Mohsen Ghribi
1
CHAPITRE 1. AMPLIFICATEURS
Dans l’étude des amplificateurs, il est souvent considéré que les signaux sont simples
(1 fréquence, sinusoı̈de) et non des signaux de forme complexe. On utilise le plus souvent
des amplificateurs linéaires, ce qui permet d’exploiter le principe de superposition : la
sortie d’un amplificateur est la somme des sorties obtenues par l’amplification de chacune
des composantes séparée et formant l’entrée.
Entrée Sortie
×2
= =
×2
+ +
×2
1.2 Polarisation
Pour les amplificateurs à base de transistors, l’alimentation possède souvent une seule
polarité. Par contre, la tension d’entrée et de sortie doit souvent être positive ou négative.
Pour accommoder cette particularité, le signal CA devrait être superposé sur un signal
CC. C’est l’objectif de la polarisation :
La figure 1.3 montre un exemple de tension CC ajoutée à un signal pour obtenir une
sortie qui est seulement positive.
vo (t)
vi (t) 5
1.1
1 ×20 3
0.9
1
t t
Figure 1.3 – Ajout d’une composante CC pour l’amplification
Exemple 1
14Vdc
3kΩ
12kΩ
+
2.8 sin(ωt) 6kΩ vo (t)
−
Puisqu’il y a une source CC et une source CA, on peut diviser l’analyse en deux parties.
Le circuit CA est :
3kΩ
12kΩ 12kΩ
+ +
2.8 sin(ωt) 6kΩ vo (t) 2.8 sin(ωt) 2kΩ vo (t)
− −
14Vdc 14Vdc
3kΩ 3kΩ
12kΩ
+ +
Plusieurs gains peuvent être définis pour un amplificateur : gain en tension, gain en
courant, gain en puissance. Le plus commun est le gain en tension. Le gain en tension est
le rapport entre la tension CA de la sortie et la tension CA à l’entrée :
vo (rms) vo (pk) vo (pk-pk)
Av = = = (1.2)
vi (rms) vi (pk) vi (pk-pk)
Il faut s’assurer d’exclure le niveau CC des composantes mesurées.
Les résistances d’entrée et de sortie peuvent affecter les gains. Le diagramme général
d’un amplificateur pratique est donné à la figure 1.4.
Ro
rin
rs
+
rin
vs vin
Selon l’équation 1.5, pour maximiser la tension à l’entrée de l’amplificateur, il faut que
la résistance d’entrée soit la plus grande possible.
vL RL
= (1.8)
vo ro + RL
ro
+
vo vL RL
−
Selon l’équation 1.7, pour maximiser la tension à la charge, il faut que la résistance de
sortie soit la plus faible possible.
Si on combine les équations 1.5 et 1.7, on peut calculer le gain de la source à la charge :
! !
vL rin RL
= A (1.9)
vs rs + rin RL + ro v
Inversion
Les gains des amplificateurs sont parfois négatifs. Ceci correspond à un déphasage de
180◦ à la sortie, comme à la figure 1.7.
vi (t) vo (t)
0 −|Av | 0
ou,
Io (rms) Io (pk) Io (pk-pk)
|Ai | = = = (1.11)
Ii (rms) Ii (pk) Ii (pk-pk)
où le courant est définit selon
vin vo
iin = et io = (1.12)
rin ro
io ro
rin
vs
rs rin io ro RL
rs
En analysant l’équation 1.17 de plus près, on remarque qu’il faut que la résistance
d’entrée de l’amplificateur soit la plus faible possible (idéalement zéro), et que la résistance
de sortie soit la plus grande possible (idéalement infinie), pour maximiser le gain. Ce sont
des caractéristiques complètement opposées à celles de l’amplificateur de tension.
rin = rs entrée
RL = ro sortie
1.6.1 Rendement
Le rendement d’un amplificateur est une caractéristique importante, surtout pour les
amplificateurs qui fournissent des puissances élevées à une charge (ex : amplificateur
stéréo). Le rendement est défini comme :
PL
η= × 100 (1.23)
Pcc
où PL est la puissance dissipée dans la charge, et Pcc est la puissance totale fournie par
l’alimentation de l’amplificateur. Certains amplificateurs nécessitent deux alimentations
(une positive et une négative), et donc la puissance Pcc est la somme de ces puissances.
Si un amplificateur est composé de plusieurs étages, il se peut que les étages n’aient
pas tous la même tension CC à l’entrée et à la sortie. Il faut donc utiliser des condensateurs
de couplage entre les étages. La figure 1.10 montre un exemple d’amplificateur à 2 étages.
Le niveau CC à la sortie de l’étage 1 n’est pas nécessairement le niveau CC voulu à l’entrée
de l’étage 2 pour produire le gain requis.
Vcc1 Vcc2
vcco
vcc2
On ajoute alors des condensateurs de couplage entre les entrées et les sorties. La figure
1.11 montre un exemple du rôle des condensateurs de couplage.
rs +
+ Charge
vo
vi
− −
1 1
|Xc | = = (1.24)
ωC 2πf C
On peut aussi avoir du couplage direct entre les étages : dans ce cas, il faut que la
tension de sortie d’un étage soit égale à la tension d’entrée de l’étage suivant. C’est le cas
des ampli-ops.