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12 novembre 2011

1
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!!Association pour le développement des énergies renouvelables


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La biomasse énergie
Table des matières

Page

Définition et buts de la biomasse 3


Energie solaire et rendement de la biomasse 4
Surface des cultures et production mondiale 5

Alimentation ou énergie ? 6
Potentiel de la biomasse 7
Biomasse énergie, le bois 7

Transformation de la biomasse 8
Combustion 9
Gazéification, pyrolyse 10

Thermo électricité avec le bois 11


Stockage du carbone 12
Méthanisation, le biogaz 13

Biogaz à la ferme 16
Biogaz industriel 17
Biogaz de petit-lait Gazolait 18

Biogaz familial Kitagaz 19


Compostage et son bilan 20
Agro carburants Biodiesel 22

Agro carburants Sucroil 23


Agro carburants Alcool Brésil et USA 24
AJURFDUEXUDQWV%HWDOFRROGHO¶$GHU 25

Agro carburants de 2e et 3e génération 26


Algues et micro algues 27
8WLOLVDWLRQUDWLRQQHOOHGHO¶pQHUJLH 28

Production industrielle de biomasse 29


Des chiffres pour la terre 30
Conclusions 31

2
La biomasse énergie
Biomasse: Ce terme désigne tous les matériaux organiques créés directement ou
LQGLUHFWHPHQW SDU SKRWRV\QWKqVH VRLW O¶HQVHPEOH  GX PRQGH YLYDQW YpJpWDX[
animaux et micro-organismes TXL Q¶RQW SDV pWp WUDQVIRUPpV SDU GHV SURFHVVXV
géologiques&¶HVWXQHIRUPHG¶pQHUJLHVRODLUHDans le domaine de l'énergie, le terme
de biomasse regroupe l'ensemble des énergies provenant de la dégradation de la
matière organique, soit par combustion directe, soit après de nouvelles
transformations physiques, chimiques, enzymatiques ou biologiques.

La biomasse est un capital dont on ne doit exploiter que les intérêts.

La photosynthèse RX O¶DVVLPLODWLRQ FKORURSK\OOLHQQH HVW OD UpDFWLRQ ELRORJLTXH OD plus


H[WUDRUGLQDLUH HW OD SOXV LPSRUWDQWH TXH O¶RQ SXLVVH LPDJLQHU VXU WHUUH /H SURFHVVXV
SKRWRFKLPLTXH VRXV O¶DFWLRQ GH O¶pQHUJLH VRODLUH pODERUH GHV PDWLqUHV RUJDQLTXHV j SDUWLU
G¶pOpPHQWV PLQpUDX[ SDU UpGXFWLRQ GX JD] FDUERQLTXH HW SDU SKRWRO\VH GH O¶HDX WRXW HQ
rejetant de O¶R[\JqQH.
Ces matières organiques formées sont des glucides, qui sont les briques initiales de la
substance vivante. Des bactéries sont également capables de produire de la biomasse grâce
à la photosynthèse. Ensuite, grâce à cette énergie stockée dans la plante, ces glucides sont
transformés par synthèse organique en amidon, cellulose, lipides et protéines.

‡ Selon J.-C. Scholle, la réaction chimique est sommairement la suivante :

6 CO2 + 6 H2O + + Ɓ Ÿ C6 H12 O6 + 6 O2


gaz carbonique + eau + minéraux + énergie solaire Ÿ glucose + Oxygène
¶N-

Synthèse organique Ÿ Lipides + protéines + acides gras + amidon + cellulose

Donc, sans soleil, pas de nourriture, pas de vie.

'XUDQWWRXWHODYLHG¶XQDUEUHseule 1 % de sa matière solide est prélevée dans le sol


99% proviennent du CO2, GHO¶DLUHWGHO¶HDXO¶pQHUJLHQpFHVVDLUHpWDQWIRXUQLHSDUle soleil.

Utilisation de la biomasse
x Nourriture humaine et animale
x Matériaux de construction (stockage de carbone, isolation)
x 3URGXFWLRQG¶pQHUJLH (La seule durant des millénaires)
x Industries pharmaceutiques et chimiques
x Agro carburants

3
Les émissions de CO2 GHODELRPDVVHVRQWQHXWUHVF¶HVWXQFLUFXLWIHUPp

Energie solaire et rendement en biomasse


'DQV QRWUH SD\V OD TXDQWLWp DQQXHOOH G¶pQHUJLH VRODLUH DUULYDQW DX VRO VXU XQH VXUIDFH
KRUL]RQWDOHHVWG¶HQYLURQ
N:KSDUPqWUHFDUUpRX0:K
Un hectare (100 m par 100 m ou 10'000 m2) de surface agricole reçoit donc annuellement 10
GWh ou dix millions de kWh.

La nature Q¶HVW SDV FRPSOLTXpH HOOH HVW FRPSOH[H (OOH HVW SHX JRXUPDQGH HQ pQHUJLH
VRODLUH 6RXV QRV ODWLWXGHV HOOH Q¶XWLOLVH HQ HIIHW Tue 0.5 à 1 % de cette énergie pour la
production de biomasse. Sous nos climats, les rendements les plus élevés proviennent de la
culture de la betterave à sucre, soit environ 20 tonnes de matière solide organique par ha.
Pour la majorité des cultuUHV F¶HVt plutôt 10 tonnes sur lesquels nous pouvons compter
durablement. Les rendements les plus bas sont ceux de la forêt, avec 8 m 3 (ou 6 tonnes de
matière solide organique) en exploitation annuelle durable.
/D QDWXUH D VX V¶DGDSWHU DX FRXUVGHVPLOOpQDLUHV HOle est respectueuse du système et de
son équilibre.
6L O¶RQ YRXODLW GRXEOHU OHV UHQGHPHQWV LO IDXGUDLW DXVVL GRXEOHU OHV TXDQWLWpV G¶HDX HW GH
PLQpUDX[ F¶HVW FH TXH IDLW SDUIRLV O¶KRPPH HQ LUULJXDQW HW XWLOLVDQW OHV HQJUDLV FKLPLTXHV
PDLVF¶HVWVRXYHQW OHGpEXWG¶XQGpVpTXLOLEUH

La combustion de cette biomasse, voire sa transformation par méthanisation (biogaz),


représente environ 5 kWh thermiques par kg de matière organique.
3DU UDSSRUW j O¶pQHUJLH DQQXHOOHPHQW UHoXH VRLW  *:K SDU KD OHV UHQGHPHnts de ces
différentes biomasses sont très bas  SRXU OD EHWWHUDYH FHOD UHSUpVHQWH  GH O¶pQHUJLH
GLVSRQLEOHSRXUO¶KHUEHRXOHVFpUpDOHVHWSRXUOHERLV6RXVOHVWURSLTXHVROD
FURLVVDQFHHVWFRQWLQXHVXUO¶DQQpHFHVYDOHXUVSHXYHQWDXPieux doubler.

/¶pQHUJLHVRODLUH photovoltaïque est souvent critiquée, cDUVRQUHQGHPHQWQ¶HVWTXHGH


 HQ PR\HQQH FDOFXOp VXU OH UD\RQQHPHQW VRODLUH 6L O¶RQ FRPSDUH j OD ELRPDVVH F¶HVW
énorme, soit 30 IRLVSOXVTXHO¶KHUEH ! Mieux encore, un panneau solaire thermique avec un
UHQGHPHQWGHF¶HVWIDEXOHX[FDUVXUP2 (carré de10 m sur 10 m), il produit autant
G¶pQHUJLHWKHUPLTXHTX¶XQKDGHFpUpDOHVRXG¶KHUEHVRLWIRLVSOXV ! Mais, cela a aussi
un coût.
4
Surface nécessaire pour 1'000 kWh ou 1 GWh th
(Prix en Suisse)
2010

Herbe, céréales, cultures diverses 200 m2 (5.- fr/m2) 1'000 fr


Forêt 350 « (2.- fr/m2) 700 fr
Betterave à sucre et miscanthus 100 « (5.- fr/m2) 500 fr
Panneaux solaires photovoltaïques 10 « (600.- fr/m2) 6'000 fr
Panneaux solaires thermiques 2 « ¶- fr/m2) 4'000 fr

Surfaces de terres disponibles


Monde (Suisse)
Surface totale du globe 510 millions de km2
Surface de terres émergées 153 «
Surface agricole utile (SAU) totale 50 « ¶NP2
pâturages 34 « 7'600 km2
terres arables 14 « 3'000 km2
vergers, palmiers 1.4 «

Disparition annuelle de terres 300'000 km2 ???


Par : - urbanisation
- cultures intensives
- pSXLVHPHQWGHVUHVVRXUFHVG¶HDX
- surpâturage
- avancée des déserts
- érosion des sols

Production mondiale des cultures alimentaires


Céréales (Source FAO)

Superficie ha Rendement Production

Année 2003 (106 ha) (q/ha) (106 t)

Céréales
Maïs 141,2 45,0 635,7
Riz paddy 150,9 38,8 585,0
Blé 208,1 26,8 557,3
Orge 55,3 25,2 139,4
Sorgho 43,9 13,4 58,9
Millet 34,0 9 8,4 29,4
Avoine 13,0 20,1 26,2
Seigle 8,3 19,6 16,2
Triticale 2,9 34,6 10,0
Fonio 0,4 6,5 0,3

Total céréales 666,5 31,0 2'058

5
Graines oléagineuses (moyenne 2001-2004) sur environ 1 mio km2
(456!$7
Soja 189
Coton 35
Colza 36
Arachides 34
Tournesol 23
Palmiste 8
Coprah 5 Total de 330.!"#$ t (dont 50% huile / 50% tourteaux)

Autres aliments (sur env. 1 mio km2)


Sucre 120 20
Cacao 4 4
Poissons 100 20
Fruits 465 100
Pommes de terre 325 65
Lentilles 3 2
Tapioca 150 30
Viande 280 70
Total 317. 106 t

(Les animaux utilisent environ 4 kg de céréales pour un kg de poids, 2 pour le poulet forcé)
Part bétail et poisson, estimé à 935 millions de tonnes (céréales, sons, tourteaux).
Solde net alimentation environ 1770 mio t pouvant théoriquement nourrir 10 milliards
G¶KDELWDQWV

$OLPHQWDWLRQGHO¶KRPPH :
1 g protéine + 1 g mat .grasse et 5 g hydrates de carbone par kg poids ou 172 kg nourriture
par an. La réalité nous indique au moins le double, car il faut tenir compte des pertes.
/HVSURGXLWVODLWLHUVQ¶RQt pas été pris en compte, sinon il faut diminuer la part consommation
des animaux. De même les boissons alcoolisées, source de calories.
&HWWHSURGXFWLRQQ¶XWLOLVHTXHla moitié des terres arables. La réserve est donc suffisante et
pourrait encore augmenter avec une amélioration des cultures comme on sait le faire.

Production agricole possible


La totalité des terres agricoles utiles, soit 14 millions de km2, pourrait produire cinq fois plus
de biomasse, sans fertilisant et avec un rendement très faible de 6 tonnes de biomasse
solide par ha. Cela démontre que des progrès énormes peuvent être réalisés étant donné les
connaissances et le savoir-faire actuel. Sans engrais, mais avec une irrigation normale, ces
rendements pourraient facilement doubler.

3URGXFWLRQG¶pQHUJLHjSDUWLUGHODELRPDVVH
/DVROXWLRQUHVSHFWDQWO¶pWKLTXHFRQVLVWHGRQFjQ¶XWLOLVHUTXHOHVGpFKHWV qui sont :
Les déjections humaines et animales qui représentent la totalité des aliments consommés
mais dont il faut déduire la part du CO2 correspondant aux pertes de solides lors du
métabolisme, soit environ 30%.
Il existe cependant HQFRUHEHDXFRXSG¶DXWUHVGpFKHWVKRUVDOLPHQWDWLRQFRPPHOHVSDLOOHV
les écorces, déchets de scieries, déchets de moulins, algues rejetées par la mer, tontes de
gazon et haies, feuilles mortes, épluchures, herbe des bords des routes et le bois non utilisé
en construction.
/¶HQVHPEOHGHODELRPDVVHXWLOLVpHHQFDVFDGHVSHUPHWjODIRLVGHQRXUULUODSRSXODWLRQHW
G¶XWLOLVHUOHVVRXV-produits de façon durable. Par exemple, la vache consomme des aliments
végétaux, donne du lait et aussi de la viande. Avec une partie du lait on produit du fromage
et du petit-lait avec lequel on nourrit des porcs. Avec les déjections des porcs, on produit
encore du biogaz et un engrais naturel. En fermentant directement le petit-lait en biogaz, on
DXUDXQSHXSOXVG¶pQHUJLH, mais moins de viande.
/¶LQFLQpUDWLRQGHVODELRPDVVHGRLWrWUHpYLWpH, voire interdite.
6
Potentiel de cette biomasse
Théoriquement, le potentiel total de la biomasse est très important, même si cette dernière
Q¶DXWLOLVpTXHGHO¶pQHUJLHVRODLUHGisponible.
6LO¶RQSUHQGODVXUIDFHWRWDOHGHV6$8VRLWPLOOLRQVGHNP2, avec un rendement moyen
de 1'000 tonnes de matière solide organique (MSO) par km2 ou 0.005 TWh, on obtient une
valeur énergétique de 250'000 TWh, soit plus de deux fois la consommation actuelle de
toutes les énergies fossiles, pétrole, gaz et charbon.
Pratiquement, LOQ¶HVWSDVSRVVLEOHGHWUDLWHUWRXWHODELRPDVVHFDULOIDXWWHQLU compte des
utilisations non alimentaires, comme le bois de construction, l¶LPSRVVLELOLWp GH Wout recycler
comme les intrants des STEP, qui traitent des déchets très dilués et dont la production
G¶pQHUJLH GHV ERXHV XQLTXHPHQW QH SURGXLW PrPH SDV O¶pQHUJLH pOHFWULTXH GH FHV
LQVWDOODWLRQVG¶XQDXWUHkJHHWTXi méritent une refonte profonde ; dHO¶LPSossibilité aussi de
récupération des déchets des élevages en liberté dont les excréments alimentent
directement les sols ; des pertes de stockage des aliments qui sont énormes (de 15 à 45%
pour les céréales). Si au moins 20% de la biomasse était transformée, cela représenterait
tout de même une énergie de 50'000 TWh thermique.

Le bois
Le bois, première énergie de O¶KRPPH
/HVSUHPLHUVYpJpWDX[OLJQHX[VRQWDSSDUXVLO\DPLOOLRQVG¶DQQpHV/HVIRUrWVRQWpYROXp
sans aucune intervention de O¶KRPPHHWVHVRQWDGDSWpHVjSUHVTXHWRXWHVOHVVLWXDWLRQVVLO¶RQ
pense aux forêts tropicales humides et à celles du Nord- Celles qui ont disparu le doivent à
O¶LQFRQVFLHQFHKXPDLQHWDQWGDQVOHSDVVpFRPPHHQ*UqFHTX¶DFWXHOOHPHQWHQ$PD]RQLHRX
à Bornéo.

/D IRUrW D G¶DERUG XQH IRQFWLRQ VRFLDOH : F¶HVW XQ PLOLHX YLWDO HOOH IRUPH XQH FRPPXQDXWp
YLYDQWHSURFKHGHO¶pWDWQDWXUHOTXLKpEHUJHGHQRPEUHX[DQLPaux et plantes rares et menacés.
&¶HVW XQH IRUPLGDEOH XVLQH GH SURGXFWLRQ G¶R[\JqQH HOOH SXULILH O¶DLU HW O¶HDX SDU ILOWUDWLRQ HOOH
DWWpQXHOHVEUXLWVHWVWDELOLVHOHFOLPDW/DFDSDFLWpG¶DEVRUSWLRQWKpRULTXHPD[LPDOHHVWGH
tonnes de poussières SRXUXQKHFWDUHGHIRUrWG¶pSLFpDHWGHWRQQHVSRXUODPrPHVXUIDFH
de hêtraie (feuillus). Un hêtre de 100 ans, de 25 mètres de haut, avec une cime de 15 mètres
GHGLDPqWUHSRVVqGHG¶DSUqV%HUQDW]N\XQHVXUIDFHIROLDLUHGHTXHOTXHV
P 2. La surface
interne des feuilles ± la somme des parois assimilantes - atteint 160'000 m2. Par heure, cet
arEUH SURGXLW  NJ G¶R[\JqQH FH TXL UHSUpVHQWH OHV EHVRLQV MRXUQDOLHUV G¶DX PRLQV WURLV
SHUVRQQHV 8Q DGXOWH FRQVRPPH HQYLURQ  NJ G¶R[\JqQH SDU DQ HW SRXU OD FRPEXVWLRQ GH
 OLWUHV G¶HVVHQFH LO en faut DXVVL  NJ 3RXU WUDYHUVHU O¶$tlantique, un avion à réaction
FRQVRPPHWRQQHVG¶R[\JqQH ! ! !

7
La forêt a ensuite une fonction protectrice : elle retient la neige et empêche ainsi les
DYDODQFKHV 3DU VRQ HIIHW G¶pSRQJH HOOH HPSrFKH OHV FUXHV HW absorbe O¶HDX /HV DUEUHV
retiennent les pierres et leurs racines retiennent la terre et évitent l'érosion. Les arbres,
retiennent les vents, aussi hors des forêts par des rideaux abris.
&¶HVWVDIRQFWLRQGHSURGXFWLRQTXLQRXVLQWpUHVVH : le bois est une matière première et une
source indigène et renouvelable. En Suisse elle offre 90'000 emplois.
(WDQWGRQQpO¶LPSRUWDQFHGHODIRUrWFHWWHGHUQLqUHGRLWrWUHSURWpJpH/DORLVXUOHVIRUrWV /IR 
et son ordonnance (Ofo) offrent les meilleures garanties.
/¶DUWLFOHSUHPLHUGLW :
La présente loi a pour but :
a. G¶DVVXUHU OD FRQVHUYDWLRQ GHV IRUrWV GDQV OHXU pWHQGXH HW OHXU FRQILJXUDWLRQ
géographique
b. de protéger les forêts en tant que milieu naturel
c. de garantir que les forêts puissent remplir leur fonction, notamment leurs fonctions
protectrices, sociales et économiques (fonctions de la forêt)
d. GHPDLQWHQLUHWGHSURPRXYRLUO¶pFRQRPLHIRUHVWLqUH
/¶DFFqVjODIRUrWTX¶HOOHVRLWSXEOLTXHRXSULYpHHVWpJDOHPHQWJDUDQWL

La forêt suisse en chiffres


Surface forestière (2006): 12 746 km2 = 31% de la superficie du pays 1)
Conditions de propriété: 71% forêts publiques, 29% forêts privées 2)
Accroissement annuel*: 9.5 millions m3/an 1)
Exploitation et mortalité*: 8.6 millions m3/an 1)
Croissance du bois commercialisable: 7.5 millions m3/an
Récolte de bois 2010: 5.1 millions m3/an 2)
Consommation de bois: env. 10 millions m3/an (y compris la
réutilisation)
Main-G
°XYUHGDQVO
pFRQRPLH 5'844 personnes (4878 postes à plein temps) 3)
forestière:
Main-G
°XYUHGDQVO
LQGXVWULHGXERLV 82'627 personnes (dont 69'860 dans l'industrie
de la cellulose et du papier: du bois) 3)
* Bois de tige en écorce, avec la cime et la souche mais sans les branches (IFN3)

Sources:
1) Inventaire forestier national Suisse IFN3
2) Statistique forestière suisse
3) Annuaire La forêt et le bois 2010

Transformation de la biomasse
1) Combustion directe, incinération.
UQNJGHERLVFRQWHQDQWG¶KXPLGLWpQpFHVVLWHXQSHXSOXVG¶XQNJG¶R[\JqQHVRLW
3 m3 G¶DLU SRXU VD FRPEXVWLRQ HW XQ VXUSOXV SUHVTXH pTXLYDOHQW SRXU que celle-ci soit
complète. Il se forme alors 1,5 kg de CO2 et 0,5 NJGHYDSHXUG¶HDX
/DTXDQWLWpG¶pQHUJLHFRQWHQXHGDQVOHERLVHVWLQGLTXpHSDUVRQ pouvoir calorifique
inférieur (PCI), F¶HVW-à-GLUH VDQV WHQLU FRPSWH GH OD FKDOHXU GH OD YDSHXU G¶HDX /H
pouvoir calorifique du bois absolument sec ne varie que très peu entre les essences
et vaut en moyenne 5,15 kWh/kg ou 18,5 MJ/kg. Un kg de sapin sec fournit autant de
FKDOHXUTX¶XQNJGHKrWUHRXGHFKrQH&HSHQGDQWOHSRLGVVSpFLILTXHGXVDSLQHVW
nettement plus bas.

8
Caractéristiques de la combustion

Les caractéristiques de la combustion de bois diffèrent de celles des autres


combustibles solides. Il contient beaucoup plus de substances volatiles, soit environ
85% de son poids. Le bois est le donc combustible le plus riche en gaz et avec les
flammes les plus longues.
Le processus de combustion commence toujours par une phase de séchage qui se
déroule aux environs de 105 °C. Etant donné la faible chaleur spécifique du bois
(environ 0,5 kcal ou 2,1 kJ par kg et °C), seule une quantité minime de chaleur est
nécessaire pour élever la température du bois. Cependant, si le bois contient trop
G¶KXPLGLWpF¶HVWOjTXHOHUHQGHPHQWGLPLQXHFDULOIDXWNFDORX
N-SRXU
pYDSRUHU NJ G¶HDX /D FKDOHXU QpFHVVDLUH DXVpFKDJH HVW DORUV VRXWLUpH GX foyer.
Cette consommation de chaleur nuit à la combustion dans les installations qui ne sont
pas prévues pour brûler du bois humide. Dans pareil cas, la température des
IODPPHVGLPLQXHHWGHVJD]LPEU€OpVV¶pFKDSSHQWGDQVODFKHPLQpH,OHQUpVXOWHXQH
auJPHQWDWLRQ GHV pPLVVLRQV GH SROOXDQWV HW G¶RGHXUV JrQDQWHV DLQVL TX¶XQH
diminution du rendement de 20% pour une humidité du bois de 50%.
Ensuite, la phase de séchage est suivie par une décomposition thermique invisible du
ERLVFHFLMXVTX¶jXQHWHPSpUDWXre de 150 °C, puis par la formation de gaz.
La combustion à proprement parler (quand les flammes apparaissent) commence aux
environ de 225°C et au-GHOj GH FHWWHWHPSpUDWXUH HOOH V¶DPSOLILHUDSLGHPHQW (QWUH
260 et 290 °C la combustion devient tumultueuse et libère de grandes quantités de
FKDOHXU &HWWH SKDVH QH SHXW SDV rWUH FRQWU{OpH SDU XQH DPHQpH G¶DLU PRLQV
importante.
La combustion dégage une grande quantité de gaz qui ne se développera pleinement
que dans un foyer suffisamment grand. La combustion est pratiquement terminée aux
alentours de 800 °C, température que les flammes dépassent largement. Les
résineux brûlent plus rapidement que les feuillus. Les foyers ouverts sont les plus
SROOXDQWV &¶HVW VXU OH SURFHVVXV GH FRPEXVWLRQ ELHQ FRQWU{Op TXH G¶Lmportants
progrès ont été réalisés ces dernières années.
/RUV GH VD FRPEXVWLRQ OH ERLV QH IDLW TXH UHVWLWXHU j O¶DWPRVSKqUH OH &2 2 que les
arbres ont fixé par la photosynthèse durant leur croissance. Ni plus, ni moins &¶HVW
pourquoi on dit que le cycle du carbone est fermé. Ce même phénomène se produit
si le bois reste à pourrir en forêt, sauf que le processus est plus lent, la température
G¶R[\GDWLRQ pWDQW EHDXFRXS SOXV EDVVH &HSHQGDQW OD GpFRPSRVLWLRQ QDWXUHOOH HQ
IRUrWQ¶HVWSDVFRPSOqWHO¶KXPXVHQ résultant est une forme de stockage du carbone.

&¶HVW OH V\VWqPH OH SOXV DQFLHQ FRQQX DYHF GHV UHQGHPHQWV VRXYHQW WUqV EDV
suivant la qualité du foyer. Les chauffages à bois ont été très longtemps les seuls
XWLOLVpV DYDQW O¶XWLOLVDWLRQ GX FKDUERQ 2Q a passé de quelques % de rendement à
près de 90% pour les fourneaux modernes à pellets.

9
Ș 5% Ș VLIHUPp Ș > 80%

/¶LQFLQpUDWLRQ des déchets ménagers et industriels est malheureusement pratiquée


VXUXQHJUDQGHpFKHOOH6LHOOHUpVRXWGHPDQLqUHUDSLGHO¶pOLPLQDWLRQGHQRVGpFKHWV
HOOHGpWUXLWEHDXFRXSWURSG¶KXPXVSUREOqPHSréoccupant à long terme pour les sols.
Le système peut être amélioré par un tri à la source. Le paradoxe est, que si le tri est
effectué correctement en séparant papier, verre, ferraille et déchets compostables, il
ne reste alors plus que des matières plastiques qui elles, ne devraient pas être
brûlées, mais utilisées comme matériaux inertes avec les ballasts. A long terme,
O¶LQFLQpUDWLRQGHVGpFKHWVGRLWrWUHVXSSULPpHPour être rationnelle et utilisant chaleur
HWIRUFHO¶LQFLQpUDWLRQGRLWrWUHSODFpHGDQVRXDX[DERUGVG¶XQHYLOOHFHTXLHVWXQH
autre aberration en rapport avec les transports et les rejets de fumées.
Il serait aberrant de produire ou détourner des déchets pour maintenir en fonction une
XVLQHG¶LQFLQpUDWLRQFHTXLDUULYHPDOKHXUHXVHPHQWVRXYHQWORUVTXHFHVXVLQHVVRQW
surdimensionnées.

2) La gazéification ou pyrolyse

&¶HVW OD GLVWLOODWLRQ j O¶DEUL GH O¶DLU GH OD ELRPDVVH FRPPH HOOH VH IDLVDLW DYHF OH
charbon pour la production du gaz de ville. La chaleur est fournie par la combustion
GX JD] IRUPp HW XQH SHWLWH SURGXFWLRQ G¶pOHFWULFLWp HVW HQFRUH SRVVLEOH /H UpVLGX
formé par la biomasse est un charbon appelé « biochar ». Ce sous-produit est très
intéressant comme additif aux sols. Il permet de stocker du carbone de manière
durable en améliorant les propriétés chimiques, biologiques et physiques des sols
(voir : www.encyclo-ecolo.com/biochar).

Voiture à gaz de bois

10
3) Thermoélectricité

Lors de la manifestation )HVWL¶%RLV en 2009 à Orbe, un petit stand assez discret a


présenté un fourneau à bois thermoélectrique, première mondiale sous cette forme.
Cette nouveauté consiste à produire, avec une simple pipe, un ancien fourneau à
ERLVF\OLQGULTXHGHODFKDOHXUGHO¶HDXFKDXGHHWGHO¶pOHFWULFLWp

&¶HVW HQ  TX¶XQ LQJpQLHXU PHPEUH GX FRPLWp GH O¶$GHU $QGUp 5RVVHOHW V¶HVW
attelé au développement GH FH IRXUQHDX TXL HVW XQH DSSOLFDWLRQ GH O¶HIIHW 6HHEHFN
QRPGHO¶LQYHQWHXUHQCet effet, aussi appelé thermoélectriqueHVWO¶LQYHUVHGH
O¶HIIHW 3HOWLHU XWLOLVp GDQV OHV IULJRV GH FDPSLQJ SDU H[HPSOH /HV pOpPHQWV
WKHUPRpOHFWULTXHVVHSUpVHQWHQWVRXVODIRUPHGHJDOHWWHVFDUUpHV/RUVTXHO¶XQHGHV
IDFHV GH O¶pOpPHQW HVW FKDXIIpH DORUV TXH O¶DXWUH HVW UHIURLGLH XQ FRXUDQt électrique
apparaît. Dans ce fourneau, la chaleur est prélevée dans les gaz chauds par des
échangeurs à ailettes de grande surface. Après avoir traversé les modules constitués
GH QRPEUHXVHV FHOOXOHV FRQQHFWpHV HQ VpULH HOOH HVW pYDFXpH SDU GH O¶HDX TXL est
XWLOLVpHSRXUOHFKDXIIDJHGHODPDLVRQ UDGLDWHXUV RXSRXUO¶HDXFKDXGHVDQLWDLUH
On assiste actuellement à une véritable renaissance de ce procédé qui a bénéficié de
la découverte de matériaux semi-conducteurs beaucoup plus efficaces que les
métaux utilisés auparavant.

Avantages : pas de pièces en mouvement, système peu encombrant et peu coûteux.


Il est possible de produire chaleur et électricité de manière renouvelable au moment
GHVEHVRLQVVXUWRXWODQXLWHWO¶KLYHUHQFRPSOpPHQWDYHFOHVRODire par exemple.
Inconvénient : rendement énergétique faible. Le fourneau à bois présenté au Puisoir
a une puissance de 2 kW thermiques pour obtenir 100 W électriques. Cela semble
peu, mais avec les nouvelles technologies, une pompe à eau pour 400 l/h utilise
PRLQVGH:HWSRXUGHO¶pFODLUDJHDYHFGHVODPSHV/('DXFXQSUREOqPH
/HFR€WGHFHVpOpPHQWVWKHUPRpOHFWULTXHVHVWGHO¶RUGUHGHIUSDUZDWW

André Rosselet et le fourneau thermo électrique GHO¶$GHU

11
Matériaux de construction et stockage de carbone
Le bois a été durant longtemps et reste encore le matériau de construction le plus utilisé.
La raréfaction des énergies fossiles DJLWVXUO¶DPpOLRUDWLRQGHVHQYHORSSHVGHVEkWLPHQWV
(Q6XLVVH OH  GHVEkWLPHQWV OHVSOXVDQFLHQVFRQVRPPHQW OHGH O¶pQHUJLH GH
FKDXIIDJH 2Q VDLW FRQVWUXLUH DXMRXUG¶KXL GHV PDLVRQV WUqV ELHQ LVROpHV TXL QH
consomment que très peu, voire pas du tRXW G¶pQHUJLH &HV DPpOLRUDWLRQV UpVXOWHQW
VXUWRXWG¶XQHPHLOOHXUHLVRODWLRQ&¶HVWOjTXHO¶RQWURXYHGHQRXYHDX[PDWpULDX[FRPPH
simplement de la paille ou un isolant fabriqué par *UDQLWKHUP j&KDYRUQD\ F¶HVW-à-dire
GHVSDQQHDX[UpDOLVpVjSDUWLUG¶KHUEHGRQWRQDG¶DERUGH[WUDLWOHVVXFVSRXUSURGXLUHGX
biogaz '¶DXWUHV LVRODQWV ELRV FRPPH OH FKDQYUH OD ODLQH GH PRXWRQV OH SDSLHU HW OH
liège sont aussi utilisés.

12
Le Biogaz
La méthanisation (production de biogaz)
&¶HVW OH SURFpGp OH SOXV IDFLOH j PHWWUH HQ °XYUH ,O V¶DJLW G¶XQH IHUPHQWDWLRQ
anaérobie très complexe dont on connaît les principes comme les rendements en
ELRJD]HQIRQFWLRQGHODPDWLqUHSUHPLqUHOHUDSSRUWHQWUHOHFDUERQHHWO¶azote, les
WHPSpUDWXUHVGHPpWKDQLVDWLRQHQIRQFWLRQGHVVRXFKHVDFWLYHVGDQVOHPLOLHXHWTX¶LO
y a environ 70 réactions chimiques successives et/ou simultanées, mais le procédé
fonctionne presque toujours naturellement. &¶HVWXQSURFpGpFRPSOH[H
Les différentes méthanisations dépendent de la matière première et sont décrites
séparément.

Généralités sur le biogaz.


La méthanisation est un procédé biologique de transformation de la matière
organique en ELRJD] SDU O¶DFWLRQ GH EDFWpULHV Le procédé se déroule en plusieurs
étapes, avec des bactéries adaptées à chaque étape, exactement comme pour la
digestion des aliments :
‡ /¶K\GURO\VH, qui transforme les molécules complexes (cellulose, lipides, protéines)
en molécules plus simples (acide lactique, acides gras, acides aminés,
maltodextrines) ;
‡ /¶DFLGRJpQqVH, qui transforme ces acides en acide acétique, en gaz carbonique et
en hydrogène ;
‡ La méthanogénèse, qui transforme les différents acides en méthane et gaz
carbonique.

On distingue trois plages de production de biogaz en fonction de la


température.

x 15-25 °C : psychrophile
x 25-45 °C : mésophile (la plus courante)
x 45-65 °C : thermophile

Le biogaz est un mélange composé essentiellement de méthane (typiquement


50 à 70%) et de gaz carbonique.

Formule moyenne 60% de CH4 et 40% de CO2


Masse volumique 1,214 kg/m3
CO2 1 m3 biogaz produit 1,964 kg CO2 HWNJG¶HDX
1 kg biogaz produit 1,618 kg CO2 HWNJG¶HDX
Energie 1 m3 produit 22'032 kJ ou 6,12 kWh
1 kg, 18'148 kJ ou 5,04 kWh

13
Production de biogaz
En moyenne et dans de bonnes conditions, par combustion directe, un kg de
matière organique sèche, sans coUSV JUDV SURGXLW  N:K G¶pQHUJLH
thermique. Ce même kg, par fermentation anaérobie, fournit environ 280 litres de
méthane pur ou 470 litres de biogaz à 60% soit 2.8 kWh th. Pour un produit sec, la
combustion aura toujours un rendement plus élevé, mais la biomasse incinérée
GLVSDUDvW3DUODPpWKDQLVDWLRQRQUHWLUHXQSHXPRLQVG¶pQHUJLHSDUOHELRJD]PDLV
RQ UpFXSqUH GH OD ELRPDVVH VRXV IRUPH G¶KXPXV HW G¶HQJUDLV OLTXLGH ULFKH HQ
minéraux, qui retournent aux cultures.

Les corps gras SRXU DXWDQW TX¶LOV WUDYDLOOHQW HQ V\PELRVH DYHF G¶DXWUHV PDWLqUHV
pour équilibrer le rapport C/N, apportent  N:K G¶pQHUJLH WKHUPLTXH par kg,
produisant 10.45 m3 de biogaz à 60% de méthane, soit 6.27 kWh th.

Fermenteurs ou méthaniseurs
Selon la provenance de la biomasse, le type de fermenteur sera différent. Les
biomasses pouvant être méthanisées sont:

1) - très liquide, comme le petit-lait, les lisiers, les eaux de lavage


2) - semi liquide comme les mélanges de fumiers et de lisiers
3) - semi solides ou solides comme le fumier, les déchets de végétaux, de
moulins ou G¶DEDWWRLUVODSDLOOHOHERLV, gazon etc.
4) - solides (fumier non dilué)

Compostage et méthanisation
Le compostage, par opposition à la méthanisation est UpDOLVpHQSUpVHQFHG¶DLUHWOD
réaction est exothermique, c'est-à-GLUH TX¶HOOH SURGXLW GH OD FKDOHXU (Q TXHOTXHV
KHXUHV OD WHPSpUDWXUH j O¶LQWpULHXU G¶XQ WDV GH GpFKHWV SHXW DWWHLQGUH  ƒ& j
FRQGLWLRQTXHO¶DpUDWLRQVRLt suffisante.
La méthanisation pDUFRQWUHGRLWDEVROXPHQWpYLWHUO¶DLUHWODUpDFWLRQQpFHVVLWH
alors un apport extérieur de chaleur.

Durée de fermentation
Ce temps dépend de plusieurs facteurs qui sont :

1) La structure de la matière organique


2) la composition de la biomasse, surWRXWOHUDSSRUWHQWUHO¶D]RWHHWOH
carbone
3) la température
4) le pH
5) la présence de pénicilline ou autres produits peut perturber le processus,
comme les di-terpènes (caveol et cafestol) présents dans les marcs de café.

14
1) Les matières organiques solubles ou en suspension très fines sont rapidement
dégradées, soit en 3 jours seulement. Pour les grosses particules, comme la paille,
O¶KHUEHGHVGpFKHWVJURVVLHUVOHWHPSVGHGLJHVWLRQSHXWGXUHUSOXVLHXUVPRLV
2) Le rapport C/N (carbone/azote) doit être compris entre 25 et 30. Un rapport
incorrect, trop haut ou trop bas diminue la production de biogaz et sa qualité, soit trop
de CO2. La raison est que les micro-organismes, pour se reproduire, ont besoin de
ces deux éléments pour leur cRQVWLWXWLRQF¶HVWOHXUQRXUULWXUHGHEDVH
3) La température est aussi très importante pour cette dégradation des matières
organiques. Plus la température augmente, plus rapide sera la dégradation, ce qui
permet aussi de diminuer le volume du réacteur, G¶R IRUWH GLPLQXWLRQ GHV
investissements. Pour les bactéries mésophiles, cette température peut varier entre
HWƒ&(OOHVHUDSOXVEDVVHG¶HQYLURQƒ&SRXUOHVVXEVWUDWVOLTXLGHVHWYHUV
43 °C pour les masses très concentrées et grossières, mais de 38°C le plus souvent
pour les déchets agricoles.
Il existe aussi des fermenteurs travaillant avec des bactéries thermophiles, vers 56°C,
SRXU OD IHUPHQWDWLRQ G¶RUGXUHV PpQDJqUHV RX DXWUHV SURGXLWV FRQFHQWUpV DYHF GHV
particules grossières. Cette technologie permet de diminuer encore le temps de
digestion, mais est très sensible aux faibles variations de température. Elle est aussi
réalisée pour hygiéniser les effluents DILQG¶pYLWHU éviter des contaminations.

4) Le pHHVWO¶LQGLFDWLRQGHO¶DFLGLWp S+ PRLQVGH RXGHO¶DOFDOLQLWp S+SOXVGH 


Le pH du substrat dégageant un maximum de biogaz doit être compris entre 7,5 et
8,5. &RPPH OHV WURLV UpDFWLRQV GH O¶K\GURO\VH GH O¶DFLGRJpQqVH HW GH OD
méthanogénèse travaillent en symbiose, il faut un équilibre parfait pour maintenir le
bon pH. Si ce dernier diminue trop, on peut ajouter une base pour le corriger et une
solution de soude est alors ajoutée. Cependant, si le pH est trop élevé, il ne faut
MDPDLVDMRXWHUGHO¶DFLGHPDLVDWWHQGUHXQHUpJXODULVDtion naturelle. Des cultures très
DFWLYHV FRUULJHQW IDFLOHPHQW FHV HUUHXUV (Q FDV GH EDLVVH LO SHXW V¶DJLU GH
GpSpULVVHPHQWGHVEDFWpULHVTXLQ¶DUULYHQWSOXVjVHUHSURGXLUH,OIDXWDORUVFKHUFKHU
O¶HUUHXU VXU OH UDSSRUW &1 HW FRUULJHU VL QpFHVVDLUH Dvec un produit plus riche en
azote si ce rapport est supérieur à 40, ou alors avec un produit riche en carbone si le
UDSSRUWHVWLQIpULHXUj8QHFDXVHSRVVLEOHVLO¶RQQHUHQRXYHOOHSDVOHVVRXFKHV
est une attaque de bactériophages, qui détruisent les cultures. Il ne faut jamais
utiliser les effluents sortants pour diluer des intrants secs car avec la recirculation, on
concentre aussi les minéraux et il y a aussi un risque de développement de
EDFWpULRSKDJHVVLO¶RQUHVWHHQFLUFXLWFRPSOqWHPHQWIHUPp
Une alimentation du digesteur régulière en composition et en débit est le meilleur
PR\HQG¶pYLWHUGHVFKRFVGHWHPSpUDWXUHHWGHVGpVpTXLOLEUHVGHQRXUULWXUHSRXUOHV
bactéries.
8QWHPSVG¶DWWHQWHSOXVSURORQJpGDQVODSUpIRVVHSHUPHWDX[SUHPLqUHVEDFWpries
acidogènes de mieux travailler et ainsi de mieux préparer le terrain pour les
méthanogènes. ,OIDXWVXUWRXWpYLWHUGHVHQWUpHVG¶DLUGDQVOHGLJHVWHXUFDUWDQWTX¶LO\
DGHO¶R[\JqQHODSDUWGH&22 dans le gaz sera trop forte.

Rapport carbone/azote
Herbes diverses 12 à 20
Sciure 200 à 500
Paille de blé 130 à 150
3DLOOHG¶DYRLQH 50
Urine 0,8
Sang 3
Epluchures 20 à 30
Papier 1000
)DULQHG¶RV 3,5
Excréments de bovins 18
Excréments de chevaux 25
Excréments avicoles 15
Excréments humains 6 à 10
15
&HUDSSRUW&1SHXWIDFLOHPHQWrWUHFDOFXOpVLO¶RQFRQQDvWWDWHQHXUHQD]RWHHWHQ
FDUERQHYDOHXUTX¶LOIDXWUDPHQHUVXUOHVVROLGHV6LO¶RQ divise la teneur en protéines
par 6,25 pour les végétaux ou 6,38 pour les matières animales, on obtient le taux
G¶D]RWH

Le biogaz à la ferme et son rendement


Données pour une ferme moyenne
Par unité de gros bétail (UGB)
Lisier de bovin 50 litres/jour à 7,5% de MOS (mat. Organique solide)
Fumier, très variable env. 30 kg/jour à 10% de MOS y compris la paille

Rendement en énergie
Un kg de MOS ne contenant pas de matière grasse, fournit par combustion 4,65 kWh
G¶pQHUJLH WKHUPLTXH /RUV G¶XQH SURGXFWLRQ GH ELRJD]  GH FHWWH pQHUJLH VH
trouve sous forme de biogaz, soit 2,8 kWh et le solde sous forme de CO2. Le biogaz
contenant en moyenne 60% de méthane (CH4) soit 6 kWh thermiques par m3, le
FDOFXOGpPRQWUHTX¶XQNJGH02S fournit 2,8 / 0.6 x 100 = 470 litres de biogaz à 60%
ou 280 litres à 100% (méthane pur).
En résumé, tenant compte des pertes de la méthanisation ((formation de 40% de
CO2) on SHXWSURGXLUHGHO¶pQHUJLHWKHUPLTXHWRWDOHGHODELRPDVVHHQpOHFWULFLWp
DYHF XQ JURXSH FKDOHXU IRUFH $X PLHX[  VL O¶RQ XWLOLVH GHV WXUELQHV j JD]
modernes, mais uniquement pour de grandes installations.

Pour les bovins, un troupeau de 25 vaches peut fournir :


Lisier 50 x 25 x 365 x 0,075 x 0,470 = 16'000 m3 de biogaz à 60% par an
Fumier 30 x 25 x 365 x 0,100 x 0,470 = 12'800 m3 »
Total 28'800 m3 par an ou 79 m3 /jour

Autres matières
Un hectare de cultures, soit herbe, légumes, maïs, céréales donne en moyenne 10
tonnes de matière solide. 90% de FHWWH PDWLqUH HVW FRQVWLWXpV G¶HQYLURQ  GH
matière organique solide (MOS), soit 9 tonnes/ha
Un ha de cultures peut donc fournir : 9'000 x 0,470 = 4'200 m3 RX ¶ N:K
thermique en biogaz, soit presque autant que les déchets des 25 vaches. A part
certaines cultures énergétiques, la préférence doit être donnée aux déchets, mais où
est la limite ? La vache fournit en plus du lait et de la viande.

16
8WLOLVDWLRQGHO¶pQHUJLH
Le procédé de méthanisation utilise une partie GHO¶pQHUJLHSURGXLWHSRXUVRQSURSUH
fonctionnement. La solution la plus simple est de brûler ce gaz dans une chaudière.
(Q pWp OD FKDOHXU Q¶HVW XWLOLVpH TXH SRXU O¶HDX FKDXGH /HV  m3 ci-dessus, après
déduction de la part nécessaire au procédé, permeWWHQWGHFKDXIIHU
OLWUHVG¶HDX
GH  j  ƒ& /D VROXWLRQ VRXYHQW XWLOLVpH HVW G¶DMRXWHU j O¶LQVWDOODWLRQ XQ JURXSH
FKDOHXUIRUFHTXLSURGXLWGHO¶pOHFWULFLWp  HWGHODFKDOHXU GRQWXQHSDUWLHVHUW
au chauffaJH GH O¶LQVWDOODWLRQ  $FWXHOOHment, les plus petites installations ont une
puissance de 5,5 kW électriques et 12 kW thermiques, ce qui nécessite une
production de 80 à 120 m3 de biogaz par jour. Sur le marché, le choix des groupes
FKDOHXUIRUFHDXJPHQWHHWLOVHUDSRVVLEOHGHV¶DGDSWHU à toutes les situations.
/¶XWLOLVDWLRQGXELRJD]SRXUXQWUDFWHXUQpFHVVLWHG¶DERUGVDSXULILFDWLRQ pOLPLQDWLRQ
du CO2 et du soufre) et ensuite le comprimer dans des récipients à haute pression.
&H V\VWqPH Q¶HVW HQYLVDJHDEOH TXH SRXU XQH grande installation car les
investissements sont importants.

Le courant électrique pouvant être payé MXVTX¶j39 ct le kWh selon les nouvelles lois,
la production de biogaz peut être très intéressante, sachant qu¶HQ SOXV RQ SHXW
encore produirHVXIILVDPPHQWG¶HDXFKDXGH
Electricité SURGXLWHSRXUO¶H[HPSOHFL-dessus : 24 x 5,5 = 132 kWh/jour ou 48'000 kWh
an, soit la consommation moyenne de 12 ménages.

Remarque : Les installations de biogaz sont des systèmes biologiques, donc du


vivant. Elles demandent un suivi régulier et le gigantisme dans ce domaine est à
éviter ; grandes installations, grands problèmes. Un groupe chaleur force, peut
UDSSRUWHUGHO¶DUJHQWPDLVFHWWHPpFDQLTXHQpFHVVLWHDXVVLGHO¶HQWUHWLHQ7RXWQ¶HVW
pas bénéfice et chaque cas doit être bien étudié.

Biogaz industriel, type Kompogaz


Plusieurs grandes installations industrielles du type Kompogaz produisent du biogaz
de manière industrielle,OV¶DJLWGHWUqVJUDQGHVLQVWDOODWLRQVSRXYDQWWUDLWHUWRQQHV
de déchets verts par jour et ces usines drainent des matières de déchets sur de
JUDQGVUD\RQVG¶DFWLRQ, ce qui peut poser des problèmes de transport des intrants et
des sortants pour lesquels il faut trouver preneur.
La fermentation anaérobie dure de deux à trois semaines ou plus selon la matière à
digérer. Ces installations traitent les déchets verts et riches en cellulose. Chaque
tonne de déchet fournit environ 140 m3 de biogaz qui produit un tiers de courant
électrique et deus tiers de chaleur. La chaleur est utilisée pour le chauffage du
fermenteur travaillant à 56 °C et le solde pour du chauffage et eau chaude. Comme
SRXU OHV XVLQHV G¶LQFLQpUDWLRQ FHV LQVWDOODWLRQVGRLYHQW WURXYHU SUHQHXU GHFKDOHXU j
proximité, sinon pour du chauffage à distance elles doivent être près des habitations
XUEDLQHVG¶RULVTXHG¶RGHXUV&HVRGHXUVSHXYHQWrWUHpOLPLQpHVSDUOHILOWUDJHGH
O¶DLU VRUWDQW DX WUDYHUV G¶XQ JLJDQWHVTXH ILOWUH YHUW FRPSRVp GH UDFLQHV EUR\pHV HW
humidifiées en continu.

Remarque  &HV LQVWDOODWLRQV RQW O¶DYDQtage de pouvoir traiter des déchets comme les
branches et autres déchets verts collectés par les déchetteries. Elles engendrent des
transports sur de grandes distances pour une alimentation journalière de 55 tonnes. Le
canton de Vaud a trois installations de ce type et en prévoit au maximum 4.

17
Chavornay (2010), construction du digesteur de 8,5 m de diamètre et 32 m se long

Gazolait
Le petit-ODLW GH IURPDJHULH pWDLW QRUPDOHPHQW XWLOLVp SRXU O¶HQJUDLVVHPHQW GHV SRUFV
Ce système fonctionne bien, tant que les quantités de petit-lait sont faibles et le
nombre de porcs restreint. Suite à la fermeture de nombreuses fromageries et la
concenWUDWLRQ GDQV GH JUDQGHV ODLWHULHV O¶HQJUDLVVHPHQW GHV SRUFV HVW
problématique, du fait de la forte population porcine et des problèmes inhérents de
EUXLWG¶RGHXUVHWGHWUDLWHPHQWGHVOLVLHUVTXLHQGpFRXOHQW$FWXHOOHPHQWODWHQGDQFH
HVW G¶XWLOLVHU le petit-lait pour la production de poudre de sérum, mais la hausse du

!
SUL[GHO¶pQHUJLHSRXUODFRQFHQWUDWLRQHWOHVpFKDJHSRVHOHSUREOqPHGHVXUFR€WVHW
certaines laiteries sont contraintes de payer pour éliminer le produit dans des stations
G¶pSXUDWLRQ
La transformation du petit-lait en biogaz devient intéressante, sachant que les
quantités journalières sont énormes et, fait intéressant, décentralisées, ce qui évite
OHV WUDQVSRUWV LQXWLOHV HW SHUPHW G¶XWLOLVHU O¶pQHUJLH VXU SODFH  QRWDPPHQW OD FKDOHXU
sXUWRXWHO¶DQQpH

Potentiel du petit-lait
Dans notre pays, les quantités journalières de petit-lait avoisinent les quatre millions
de litres.
6DFKDQWTXH¶OLWUHVGHSHWLW-lait peuvent produire entre 200 et 250 N:KG¶pQHUJLH
thermique en biogaz ou 60 à 80 kWh en électricité, mais dépend de la composition du
petit-lait.
Les quantités de lait YDULHQWEHDXFRXSG¶XQHODLWHULHjO¶DXWUHHWODWHQGDQFHHVWjOD
concentration. On peut prendre comme moyenne, une quantité comprise entre 8 et
10'000 litres par jour. Pour 1
OSDUMRXUO¶pQHUJLHGXELRJD]IRXUQit environ 2'500
kWh thermique (ou l¶pTXLYDOHQW GH  O GH PD]RXW  FH TXL FRXYUH IDFLOHPHQW VHV
besoins en énergie, soit environ 1'000 kWh th par jour. Dans ce cas, il serait
préférable de produire dH O¶pOHFWULFLWp DYHF OH ELRJD] VRLW  N:K et le solde en
WKHUPLTXH&HWWHODLWHULHSRXUUDLWGRQFFRXYULUO¶HQWLHUGHVHVEHVRLQVHQpQHUJLH et de
SOXVH[SRUWHUGHO¶pOHFWULFLWp
En Suisse, des essais de méthanisation sur lit bactérien ont été réalisés, mais le
système est lourd et onéreux. Du reste, la station fédérale du Liebefeld confirme dans
VRQUDSSRUWTX¶DFWXHOOHPHQWDXFXQHLQVWDOODWLRQQHIRQFWLRQQHGDQVOHSD\V
Nos recherches nous ont SHUPLV GH GpFRXYULU TX¶HQ )UDQFH WURLV LQVWDOODWLons
relativement simples et efficaces IRQFWLRQQHQWSDUIDLWHPHQW1RXVDYRQVHXO¶RFFDVLRQ
de visiter et de discuter avec les utilisateurs dans XQH IURPDJHULH G¶XQ FRXYHQW j
Tamié en Savoie. Sur ces bases, une installation pilote est en développement à
O¶$Ger.
18
Kitagaz
Etant donné la flambée des prix des énergies fossiles, l'idée d'un KIT de biogaz pour
YLOOD RX SHWLW LPPHXEOH HVW WUqV LQWpUHVVDQWH HW G¶DFWXDOLWp 3RXU PHWWUH DX SRLQW XQ
module, il est nécessaire de connaître la quantité de déchets en kg MOS (matière
organique sèche) par jour. Sachant qu'un kg de MOS produit 4.65 kWh thermique
(cas du bois si on le brûle). Avec le biogaz, comme il y a aussi production de CO 2 à
raison de 40% et 60% de méthane, on peut compter produire 2.8 kWh th.
La quantité dH 026 HW G¶HDX UpFROWpHV SDU MRXU YD DLQVL GpWHUPLQHU OH YROXPH GX
digesteur.
Par exemple, pour un apport journalier de 10 kg de MSO, on pourrait utiliser un
méthaniseur de 5 m3, et produire 28 kWh th par jour, soit du biogaz pour chauffer 300
à 400 litres d'eau chaude à 60 °C. On pourrait ainsi traiter les toilettes du ménage,
avec les déchets ménagers, du jardin et des pelouses et les fermenter durant 30
jours. Les effluents pourraient finir dans une fosse à compartiments et l'eau sortante
utilisée pour l'arrosage des pelouses, sans risque d'odeur, car la méthanisation
neutralise ces dernières. La masse solide est un excellent compost pour le jardin et
OHVSHORXVHV6¶il y a un surplus d'eau, il n'y aurait qu'à le rejeter dans les égouts.

W
C

Betagaz
/HSURFpGpGHSURGXFWLRQG¶DOFRRO!"#$%&''%, www.betalcool.ch est très intéressant
FDUQHSURGXLVDQWDXFXQGpFKHWHWVHXOHO¶pQHUJLHJULVHGHODFXOWXUHGHODEHWWHUDYH
est nécessaire.
Le nouveau projet !"#$($), soit production de biogaz à partir de la betterave à
VXFUH D O¶DYDQWDJHGH WUDQVIRUPHU O¶HQVHPEOHGH ODEiomasse en énergie, y compris
celle comprise dans les feuilles. Les bactéries méthanogènes ne digèrent pas les
VXFUHV PDLV XQLTXHPHQW OHV DFLGHV RUJDQLTXHV /¶RSpUDWLRQ FRQVLVWH GRQF j
transformer les sucres et partiellement la cellulose, hémicellulose et pectine, par une
K\GURO\VHHQ]\PDWLTXHVXLYLHG¶XQHGLJHVWLRQELRORJLTXHODFWLTXH
/D EHWWHUDYH D O¶DYDQWDJH G¶rWUH OD SODQWH SURGXLVDQW XQ PD[LPXP GH ELRPDVVH j
O¶KHFWDUHFHTXLUHQGOHSURFpGpLQWpUHVVDQWDXVVLFRPPHELRFDUEXUDQWOHVYpKLFXOHV
à gaz étant de plus en plus nombreux. Le rendement en énergie serait très
intéressant ; si on le compare au rendement de la forêt, de 6 tonnes de MSO/ha, il est
nettement plus élevé, soit de 20 tonnes de MSO/ha.
Une première phase consiste à liquéfier la masse des betteraves broyées par le
WUDYDLO GHV HQ]\PHV SHUPHWWDQW GH WUDQVIRUPHU OD FHOOXORVH O¶KpPLFHOOXORVH HW OD
pectine en sucres.

19
Une deuxième phase, effectuée à une température supérieure à celle où se
GpYHORSSHQW OHV OHYXUHV DILQ G¶pYLWHU XQH fermentation alcoolique. Lors de cette
phase, en utilisant des bactéries acidifiantes, comme celle utilisées pour la production
de yogourt, le saccharose et les sucres formés par les enzymes, sont transformés en
acide lactique.
Les essais devront définir les souches lactiques ou autres, les mieux adaptées à
cette acidification.
Méthanisation
La production de biogaz, dans un méthaniseur séparé ne devrait pas poser de
SUREOqPH SDUWLFXOLHU IRUW GH O¶H[SpULHQFH GH ELRJD] GH SXULQV RX GH SHWLW-lait.
/¶XWLOLVDWLRQ G¶XQH GHX[LqPH FXYH GH PpWKDQLVDWLRQ SRXU XQH GpJUDGDWLRQ FRPSOqWH
GHODELRPDVVHSHUPHWWUDLWG¶REWHQLUGHVUpVLGXVVDQVRGHXUVIDFLOHVjpSDQGUHVXU
les champs leur rendant ainsi tous les minéraux puisés par la plante lors de la
croissance et rendant O¶XWLOLVDWLRQG¶HQJUDLVVXSHUIOXH

Algues marines
Les algues marines, provoquées par un excès de nitrates essentiellement dû à
O¶pOHYDJHGHVSRUFVsont un problème majeur en Bretagne. Une solution intéressante
serait de produire du biogaz.
En Suède, unHSURGXFWLRQpQHUJpWLTXHTXLSXLVVHjODIRLVUpGXLUHODSHUWHG¶pOpPHQWV
nutritifs et purifier la mer Baltique de ses algues est actuellement en construction à
Trelleborg. Plusieurs pays voisins et riverains de la mer Baltique pensent aussi suivre
le même exemple.
La centrale biogaz appartient à la société Eon gaz et à la société Skånska
biobränslebolaget.

Procédés biologiques et gigantisme ?


La méthanisation est un procédé biologique, donc du vivant et s¶accommode mal du
gigantisme.
Avec un digesteur de 20 m de hauteur, la pression au fond est de 2 bars. Par le brassage,
les micro-organismes sont perturbés par ces différences de pressions.
Les installations de plusieurs milliers de m3 nécessitent des apports extérieurs !
Éviter des transports des matières intrants et sortants sur de grandes distances.
L¶entretien de monstres a un coût et ses maladies n¶ont pas de solutions simples.
Il est donc préférable de méthaniser de manière décentralisée avec des installations d¶une
ferme ou d¶un groupe de fermes proches RXG¶un village.

Compostage
&¶HVW OH SURFpGp OH SOXV FRXUDQW GH OD WUDQVIRUPDWLRQ GHV ELRPDVVHV FDU LO VXIILW
G¶DEDQGRQQHUjO¶DLUOHVGpFKHWVPLVHQDQGDLQVRXHQWDVSRXUTXHODIHUPHQWDWLRQDpURELH
commence. Par oxydation la température V¶pOqYHUDSLGHPHQWHWSHXWDWWHLQGre 80 °C. Lors de
ce compostage, la matière organique est décomposée en humus avec un fort dégagement
GH &2 /¶LQFRQYpQLHQW GHV JUDQGV WDV GH SOXVLHXUV PqWUHV GH KDXW HVW TXH O¶LQWpULHXU GH
O¶DQGDLQ Q¶HVW SDV DOLPHQWp HQ DLU HW TXH VRXV O¶HIIHW GX UpFKDXIIHPHQW SDU OD FRXFKH
H[WpULHXUHOHFHQWUHSURGXLWGXELRJD]TXLV¶pFKDSSHGDQVO¶DWPRVSKqUH&HPpWKDQHpWDQW
EHDXFRXS SOXV GDQJHUHX[ LO IDYRULVH O¶HIIHW GH VHUUH 'RQF OH FRPSRVWDJH LQGXVWULHO HQ
grands tas doit être proscrit.
Les toilettes sèches sont une forme de compostage. Pour équilibrer le rapport C/N. une
adjonction de copeaux de bois est nécessaire pour une fermentation correcte et éliminer les
odeurs. Ce procédé qui a beaucoup de peine à refaire surface est pourtant le premier facteur
G¶pFRQRPLH G¶HDX HW permet G¶pYLWHU GH VXUFKDUJHU OHV 67(3 JUDQGHV FRQVRPPDWULFHV
G¶pOHFWULFLWp
/¶pQRUPHGpJDJHPHQWGHFKDOHXUHWGHYDSHXUORUVGXFRPSRVWDJHSHUPHWWUDLWGHUpFXSpUHU
la chaleur latente de la vapeur par un système de pompe à chaleur, mais ce SURFpGpQ¶HVW
pratiquement pas appliqué, à tort car cette chaleur importante est perdue.
20
Bilan de la décomposition de la biomasse

5 TONNES DE BIOMASSE
(matière solide)

COMPOSTAGE BIOGAZ EPANDAGE

1re phase, anaérobie

* ***
2 tonnes 3 tonnes en 2 tonnes
biogaz et 3 tonnes
en compost en compost en biogaz
CO2 perdus

2e phase, aérobie (oxydation)

** **
** 1 tonne 1 tonne 1 tonne 1 tonne 1 tonne 4 tonnes
en humus en CO2 en humus en CO2 en humus en CO2

x /RUVG¶XQFRPSRVWDJHHQSOHLQDLUVHXOHODSDUWLHLQWpULHXUHGXWDVRXGHO¶DQGDLQ
dégage du biogaz sous forme de méthane (CH4  GX IDLW GH O¶DEVHQFH G¶DLU
(anaérobie). ***
x /D VXUIDFH GH FRQWDFW DYHF O¶DLU SURYRTXH DXVVL XQH IHUPHQWDWLRQ DYHF
décomposition de la biomasse mais avec dégagement de CO2 (aérobie).**
x Le rapport CH4 / CO2 dépend dRQFGHODIRUPHGXWDVF¶HVW-à-dire du rapport en
YROXPHGHODELRPDVVHQRQH[SRVpHjO¶DLUGHFHOOHH[SRVpHjO¶DLU*
x Le compostage en milieu fermé donne le meilleur rendement en méthane.
x Le compostage en présHQFHG¶DLURXPrPHYHQWLOpSURYRTXHXQIRUW
GpJDJHPHQWGHFKDOHXUVRXVIRUPHGHYDSHXUG¶HDX'DQVFHFDVXQH
pompe à chaleur est intéressante pour récupérer la chaleur de condensation
GHODYDSHXUG¶HDXDLQVLTXHODFKDOHXUVHQVLEOHGHO¶DLU
x En conclusion WRXW FRPSRVWDJH LQGXVWULHO GHYUDLW FRPSRUWHU O¶XQH GHV GHX[
YDULDQWHV SUpFpGHQWHV SRXU pYLWHU OD IXLWH GX PpWKDQH GDQV O¶DWPRVSKqUH JD]
environ cinquante fois plus polluant que le CO2 VXUO¶HIIHWGHVHUUH

/HFRPSRVWDJHLQGXVWULHOjO¶DLUOLbre doit donc être proscrit.

21
Agro carburants
ou biocarburants

Plusieurs voies sont possibles soit :

Le biodiesel
,O V¶DJLW GH OD WUDQVIRUPDWLRQ GHV KXLOHV YpJpWDOHV SURGXLWHV GLUHFWHPHQW SRXU FHWWH
filière ou mieux, O¶XWLOLVDWLRQ GHV KXLOHV YpJpWDOHV XVDJpHV /H SURFpGp FRQVLVWH j
HVWpULILHUFHVKXLOHVHQSUpVHQFHG¶XQFDWDO\VHXUHWG¶XQDOFRROPpWK\OLTXHRXpWK\OLTXH
Il en résulte de la glycérine comme sous-produit. Les rendements en biodiesel
dépendent de la teneur en matière grasse des graines oléagineuses utilisées.
Principalement le colza et le tournesol, ce qui rend le procédé peu rentable
économiquement sans aide des gouvernements.
En Asie, de grandes surfaces sont plantées en palmiers à huile, dans le but de
produire des biocarburants. Etant donné la croissance de la population et la diminution
des terres FXOWLYDEOHV OD SUpIpUHQFH GRLW rWUH GRQQpH j O¶XWLOLVDWLRQ GHV GpFKHWV
uniquement.

22
Le Sucroil

&¶HVWun substitut du diesel, mais très différent du biodiesel de colza. Le procédé mis
au point par DDS (Société des sucreries danoises) consistait à émulsionner du sirop
de sucre de betteraves avec du carburant diesel. Ces essais ont été réalisés vers les
années  ORUV GH O¶HIIRQGUHPHQW GHV SUL[ GX VXFUH /D OpJqUH WHQHXU HQ HDX GH
O¶pPXOVLRQ HVW PrPH LQWpUHVVDQWH GDQV XQ PRWHXU GLHVHO FDU HOOH DPpOLRUH OD
combustion, évite la production de particules fines ainsi que du CO (monoxyde de
carbone, très toxique).

Le Sucroil HVW OH UpVXOWDW G¶XQH pWXGH GH O¶$GHU débutée en 1990 pour la production
G¶XQ FDUEXUDQW ELRORJLTXH WLUp GH OD ELRPDVVH DJULFROH &¶HVW XQ SURMHW LQQRYDQW /H
SURFpGp HQWLqUHPHQW SHQVp GDQV OH VHQV G¶XQH pFRQRPLH GXUDEOH XWLOLVH OHV
WHFKQRORJLHV GRXFHV FRPPH O¶K\GURO\VH HQ]\PDWLTXH SRXU OD WUDQVIRUPDWLRQ GHV
DPLGRQVHQVXFUHVHWGHVSURFpGpVpFRQRPHVFRQFHUQDQWO¶XWLOLVDWLRQG¶pQHUJLH$XFXQ
déchet polluant. Le seul sous-produit consiste en un concentré de protéines de haute
valeur alimentaire. /¶pQHUJLHQpFHVVDLUHHVWSURGXLWHSDUODSDLOOH
/H VLURS G¶DPLGRQ HVW FRQFHQWUp pPXOVLRQQp DYHF XQH KXLOH YpJpWDOH RX
pYHQWXHOOHPHQWGXGLHVHO/DFRPEXVWLRQGXPpODQJHFRQWHQDQWGHO¶HDXHVWQHWWHPHQW
plus propre, soit moins de CO et moins de particules fines.
&H SURMHW DXGDFLHX[ HW LQQRYDQW V¶LQVFULW GH PDQLqUH SDUIDLWH GDQV XQ FRQWH[WH GH
développement durable, répondant aux questions cruciales de notre époque.
Il permet de :
- diminuer de manière drastique les émissions de CO2
- UHODQFHUO¶pFRQRPLHHWG¶HQH[SRUWHUODWHFKQRORJLH
- créer des emplois
- GRQQHUXQEDOORQG¶R[\JqQHjO¶DJULFXOWXUH
- G¶rWUHUpDOLVpSDUpWDSHVVXFFHVVLYHV
- c¶HVW un carburant du 21e siècle.

23
/¶DOFRROFDUEXUDQW
,O V¶DJLW VLPSOHPHQW GH SURGXFWLRQ G¶DOcool par fermentation alcoolique de sucres ou
G¶DPLGRQV2QFRQQDvWGHSXLVSOXVLHXUVDQQpHVO¶DOFRROGHFDQQHjVXFUHGX%UpVLOTXL
représente plus de la moitié du carburant de ce pays. Contrairement aux dires de ses
détracteurs, le Brésil ne déforeste pas la forêt amazonienne pour cette production,
ayant actuellement suffisamment de terres vierges avec deus à trois récoltes par an.
/¶pQHUJLH SRXU OD GLVWLOODWLRQ HVWIRXUQLH SDU OD EDJDVVH FDQQH H[WUDLWH FHTXL HQIDLW
un procédé très rentable. Avec cette nouvelle industrie, le pays a pu réguler les prix du
VXFUHHQMRXDQWVXUOHVTXDQWLWpVHQWUHOHVXFUHEODQFHWO¶DOFRROpWK\OLTXH
Les USA ont mis au point un procédé plus complexe à partir de maïs préalablement
K\GURO\Vp SDU XQ SURFpGp FKLPLTXH HW DP\ODVLTXH VXLYL G¶XQHIHUPHQWDWLRQDOFRROLTXH
HWG¶XQHGLVWLOODWLRQ&HSURFpGpQ¶HVWSDVpFRORJLTXHHWQ¶DSDVG¶DYHQLUpWDQWGRQQp
son coût élevé HQUDSSRUWDYHFO¶DOFRROGHFDQQHjVXFUH

Cheminées à alcool !
6H FKDXIIHU j O¶DOFRRO ! /¶DOFRROSXUHVWDXVVLXQFDUEXUDQWLQWpUHVVDQW)DFLOHjVWRFNHUj
transporter et très riche en énergie. S¶LO Q¶HVW SDV FRXUDPPHQW XWLOLVp F¶HVW jFDXVH GH VRQ
prL[ SOXV pOHYp GX PRLQV GDQV OH SDVVp /¶XWLOLVHU FRPPH OH PD]RXW HVW SRVVLEOH HQ se
servant G¶XQEU€OHXUDSSURSULp0DLVDXMRXUG¶KXLRQYRLWDSSDUDvWUHVXUOHPDUFKpGHSHWLWHV
LQVWDOODWLRQVGHFKDXIIDJHjDOFRROWUqVVLPSOHVHWGpFRUDWLYHV,OV¶DJLWde petits bacs de verre
ou de métal où OD IODPPH G¶DOFRRO GH FRXOHXU EOHXWpH DSSRUWH XQ HIIHW WUqV VSpFLDO GDQV
votre salon. Le résultat en terme de chauffage est idéal, aucune perte de chaleur. Même la
YDSHXUG¶HDXUpVXOWDQWGHODFRPEXVWLRQQRUPDOHPHQW perdue dans un chauffage traditionnel
est utilisée, ce qui permet un rendement de 100% sur le pouvoir calorifique supérieur. Alors
V¶DJLW-LOGXFKDXIIDJHGHO¶DYHQLU ?
&RPEXVWLRQGHO¶DOFRRO
/¶DOFRRO pWK\OLTXH GH IRUPXOH &2 H5 OH, lors de sa combustion eQ SUpVHQFH G¶R[\JqQH
dégage du CO2 HWGHODYDSHXUG¶HDX&HODGRQQHHQFKLIIUHVSUpFLV :
8QOLWUHG¶DOFRROjSHVDQWJUDPPHVFRQVRPPHNJG¶R[\JqQH (1.25 m3). Il en
résulte 1,461 kg de CO2 (743 litres) et 937 grammes (1,17 m3) GH YDSHXU G¶HDX /¶pQHUJLH
SURGXLWH HVW GH 
 N- RX  N:K /¶DLU DPELDQW G¶XQ DSSDUWHPHQW j  ƒ& HW G¶XQH
humidité relative de 50% a une densité de 1,290 kg/m3 HWFRQWLHQWG¶R[\JqQHVRLW71
grammes par m3/DFRPEXVWLRQG¶XQOLWUHG¶DOFRRO nécessite donc 5,88 m3 G¶DLU !
Dangers
Imaginez un local de 16 m2 soit environ 40 m3GDQVOHTXHO YRXV EU€OH]  OLWUHV G¶DOFRRO HQ
XQH VRLUpH HQ TXDWUH KHXUHV DYHF XQ SHWLW EU€OHXU G¶XQH SXLVVDQFH de 3,1 kW, il faudra
utiliser 11,8 m3 G¶DLr pour cette combustion, soit 30% du volume de la pièce. Il en résulte une
GLPLQXWLRQGHO¶R[\JqQHjXQQLYHDXG¶HQYLURQHWHQSOXVP3 de CO2 et de la vapeur
G¶HDX A partir de cette concentration, les habitants auront des malaises et des
étourdissements très dDQJHUHX[ YRLUH PRUWHOV VL O¶RQ GLPLQXH HQFRUH FH WDX[ G¶R[\JqQH
+HXUHXVHPHQW QRV PDLVRQV QH VRQW SDV FRPSOqWHPHQW pWDQFKHV HW GH O¶DLU IUDLV SHXW
FLUFXOHUPDLVV¶LOIDXWWURSDpUHURHVWO¶DYDQWDJHG¶XQFKDXIIDJH de ce type ? De plus, ces
installations mobiles et légères peuvent se renverser et mettre le feu à votre maison. Elles
devraient être interdites sous cette forme.
Cependant, plusieurs médias ont fait des reportages sur ces nouveaux types de chauffage
HQ IDLVDQW OHXU DSRORJLH F¶HVW QRXYHDX F¶HVW EHDX F¶HVW XQ FDUEXUDQW UHQRXYHODEOH /HV
spécialistes consultés ont ELHQLQGLTXpTXHOTXHVULVTXHVPDLVVDQVV¶HQRIIXVTXHU
$ERQOHFWHXU«VDOXW

24
!"#$%&''% ou alcool de betteraves
Le Betalcool (www.betalcool.ch HVWXQELRFDUEXUDQWpJDOHPHQWPLVDXSRLQWSDUO¶$GHU
/H SURFpGp FRQVLVWH j SURGXLUH GH O¶DOFRRO j SDUWLU GH EHWWHUDYHV j VXFUH SDU XQ
procédé très intéressant sur le point des rendements et ne générant pratiquement pas
G¶pQHUJLHJULVHSRXUOHSURFpGpH[FHSWpSRXUODFXOWXUHGHVEHWWHUDYHV/HVEHWWHUDYHV
UpFROWpHV DYHF pOLPLQDWLRQ G¶XQH partie des feuilles seulement, elles ne sont pas
lavéeV FH TXL pYLWH G¶avoir une épuration des eaux. Après broyage, la fermentation
alcoolique est combinée avec une hydrolyse enzymatique partielle des celluloses et
hémicelluloses, ce qui permet de liquéfier le mélange pour un travail en continu en
cuves en séries ce qui permet G¶DXJPHQWHUOHUHQGHPHQWen sucres, GRQFSOXVG¶DOFRRO
Les vinasses sont méthanisées avec les déchets non fermentés séparés par
FHQWULIXJDWLRQ DYDQW GLVWLOODWLRQ HW OH PpWKDQH SURGXLW VXIILW FRPPH VRXUFH G¶pQHUJLH
pour la distillation. Les résidus de la méthanisation sont rendus aux cultures, et les sols
UHWURXYHQW DLQVL O¶HQWLHU GHV PLQpUDX[ SUpOHYpV SDU OHV EHWWHUDYHV /¶HQJUDLV DLQVL
récupéré nécessiterait 300 litres de fuel par ha pour sa production. Un point important
GX SURFpGp HVW G¶pYLWHU les transports inutiles, une usine ayant un UD\RQ G¶DFWLRQ
maximal de 30 km. Les communes vaudoises consultées pour cette production ont
VLPSOHPHQW UHIXVp OH SHUPLV HW F¶HVW HQ $OOHPDJQHTXH OH SURFpGp D pWp UHSULV PDLV
malheureusement en ne respectant pas le procédé originel, ce qui le rend moins
intéressant.

/¶DOFRROpeut aussi être produit par tous les déchets sucrés, comme les fruits, du petit-
ODLWRXDXWUHVVXEVWDQFHVFRQWHQDQWGHO¶DPLGRQ3RXUOHSHWLW-lait, sa concentration très
faible et les transports sur de très grandes distances rendent souvent le procédé
impossible sur le plan économique.

www.betalcool.ch

Schpma de fabrication Dpchets = 0


Condenseur, avec Upcuppration
Betteraves non laYpes Colonne de
rectification de l¶eau pour la chaudiqre

Vapeur
Retour aux champs
des effluents (engrais)

Chaudiqre
Broyage Alcool j 95%

Biogaz

Rpcupprateur de chaleur
Vinasses
ADER www.ader.ch
6pvelin 36 1004 Lausanne
Association pour le dpveloppement
Fermentation
et hydrolyse des pnergies renouvelables

Jus fermentp Responsables du projet:


Ernest Badertscher
centrifugation
E-mail; ernest.badertscher@bluewin.ch

ADER 6pvelin 36 1004 Lausanne 6

25
www.betalcool.ch

Recirculation
Transport et pesage
Dpbit: 4'200 kg/h
Betalcool betteravesjVucre
Broyage ou pommes de terre

Centrifuge
Levures et
enzymes

Fermentation alcoolique
et hydrolyse continue

Stockage intermpdiaire Biogaz pour chaudiqrej vapeur Dpchets

Stockage
Corr. du pH pour
Inocc. ppandage

Biogaz, fermentation continue


Alcoolƒ 420 l/h

Vapeur Distillation
ADER Flow-sheet du procpGp
rectification Beta lcool
ADER 6pvelin 36 1004 Lausanne 7

Carburants de 2e génération
On parle beaucoup des biocarburants dits de 2e génération, qui n'utiliseraient que
des déchets de bois, cellulose etc. Il faut rappeler que la biomasse tirée de la forêt a un
rendement très bas. De plus, la forêt est actuellement mieux exploitée par la
production de plaquettes de bois et de pellets et il est difficile de compter sur cette
matière première pour le futur. La biomasse, sous nos climats peut atteindre 20 tonnes
de matière solide organique à l'hectare, ce qui est le cas de la betterave à sucre. Pour
les autres cultures, la moyenne est proche de 10 tonnes par ha, alors que pour la forêt,
ce rendement n'est que de 6 tonnes !
Il est fait mention du roseau de Chine qui, sous les tropiques, arrive à 40 tonnes/ha.
Planté chez nous, il arrive péniblement à 20 tonnes. Dans le cas où l'on voudrait
planter ce roseau chez nous, il faudra bien lui mettre des surfaces agricoles à
disposition. Alors où est l'avantage de cette 2e génération ? De plus, la transformation
de la cellulose et de la lignine n'est pas facile. Les procédés chimique et physiques
sont énergivores. Des voies douces comme l'hydrolyse enzymatique sont envisagées
et c'est là la partie la plus intéressante à mon avis. Dans le cas du Betalcool, nous
utilisons des cellulases et pectinases pour augmenter le rendement en sucres, par
hydrolyse enzymatique des pectines et hémicelluloses, ce qui en fait un procédé à haut
rendement et en plus presque sans énergie grise.

Carburants de 3e génération
3OXVORJLTXHFHVFDUEXUDQWVSURGXLWVjSDUWLUG¶DOJXHVHWGHPLFURSODQFWRQQ¶HPSLqWHQW
pas sur les productions alimentaires agricoles. Les possibilités sont énormes et
plusieurs projets sont en développement.
La société espagnole Bio Fuel Systems (BFS) HVW j O¶RULJLQH G¶XQ SURFpGp GH
conversion accélérée du CO2 en pétrole artificiel. Cette technologie de synthèse
contrôlée est menée en coopération avec les universiWpVG¶$OLFDQWHHWGH9DOHQFHHOOH
a SHUPLVODFUpDWLRQG¶XQHère usine-pilote de production à Alicante.

26
La captation du CO2
La technologie BFS vise à capturer le CO2 rejeté par les industries en installant ses
implantations à proximité.
Le procédé biotechnologique
La culture intensive des micro-algues avec absorption massive du CO2 V¶RSqUHHQ
milieu fermé et dans des photo-bioréacteurs verticaux pour une optimisation des
VXUIDFHVG¶LPSODQWDWLRQXQPHLOOHXUFRQWU{OHGHVSURSULpWpVSK\VLFR-chimiques du
PLOLHXG¶pOHYDJHHWXQHUHQWDELOLWpRSWLPDOH
Coût et rendement
Le faible rendement dû à la photosynthèse et les énormes surfaces nécessaires sont
XQIUHLQjFHSURJUDPPHSRXUWDQWWUqVLQWpUHVVDQWSDUOHIDLWTX¶LOXWLOLVHOH&2 2 rejeté et
SURGXLWGHO¶oxygène.

Projet de micro-algues et énergie à la Heig-vd


Le laboratoire LIVE du professeur J.F Dumas travaille sur ce projet futuriste, ces micro
DOJXHVSRXYDQWSURGXLUHGHO¶K\GURJqQHGHVPpGLFDPHQWVGHVSLJPHQWVGHVDGGLWLIV
alimentaires, des aliments riches en protéines et des biocarburants.

Purification de biogaz par les micro-algues


La société allemande Schmack Biogas AG a développé un procédé de purification du biogaz
grâce à des micro-algues. Ce procédé se veut économique et respectueux de
l'environnement.
Les tests sont réalisés afin de déterminer les meilleures conditions de croissance des algues
ainsi que celles où elles captent le plus de CO2, polluant du biogaz. En effet, le CO2 est
nécessaire à la photosynthèse et à la croissance des algues. De même, moins le biogaz
contient de CO2, plus il est riche en méthane et plus il est effectif d'un point de vue
énergétique. Enfin, les algues qui poussent plus vite grâce à l'apport de CO 2, peuvent
ensuite être recyclées en biomasse également pour produire de l'énergie.

27
Utilisation rationnelle de la biomasse
Groupes chaleur force ou cogénération
La transformation de la biomasse par les procédés décrits ci-dessus produit de la chaleur.
Cette chaleur peut être utilisés directement pour du FKDXIIDJH RX GH OD SURGXFWLRQ G¶HDX
chaude, ou de la vapeur ou encore alimenter un moteur pour les biocarburants et le biogaz.
Le moteur entraîQHXQHJpQpUDWULFHTXLIRXUQLWGHO¶pOHFWULFLWpSRXUHWGHODFKDOHXUSRXU
les 2/3. Avec des turbines à gaz, le rendement en électricité est voisin de 55%. Ce procédé
ou cogénération permet un rendement total plus élevé, si la source chaude peut être utilisée
sur place ou dans un rayon limité.

La firme VW en Allemagne a lancé un projet, voir


www.lichtblick.de/h/schwarmstrom_288.php, où le système remplace déjà 2 centrales
nucléaires de 1'000 MW ! ,O V¶DJLW GH OD JHVWLRQ j GLVWDQFH GHV FKDXIIDJHV GHV EkWLPHQWV
DYHF GHV JURXSHV FKDOHXU IRUFH SURGXLVDQW OH FKDXIIDJH HW O¶HDX FKDXGH DLQVL TXH
O¶pOHFWULFLWp/HV\VWqPHHVWUHOLpDXUpVHDXGHVpROLHQQHVHWOHVJURXSHVVRQWPLVHQPDUFKH
en fonction du manque de vent ce qui permet de stabiliser le réseau électrique. &¶HVW XQH
IRUPHGHVWRFNDJHGHO¶pQHUJLHpOHFWULTXH

La cogénération, rendements élevés

Technologie ENEFCOGEN de Eneftech SA

!! !
Turbine Scroll ouverte Schéma de Eneftech SA

28
Production industrielle de biomasse
Protéines du pétrole
Dans le EXW GH SDOLHU j OD SpQXULH G¶DOiments, des cultures industrielles de biomasse avec
comme base des déchets de la distillation du pétrole, ont été testées industriellement à la fin
des années 1960 en Suisse,OV¶DJLWG¶XQ©pOHYDJH» de levures sur paraffine dans un milieu
nutritif minéral adapté. Ces installations sont très onéreuses et demandent à travailler dans
un milieu stérile. Comme la source de matière première est en voie de disparition, ces
procédés ont été abandonnés.

Protéines de biomasse
'DQV OH PrPH RUGUH G¶LGpH TXH OHV SURWpLQHV GX SpWUROH FH SURFpGp GH SURGXFWLRQ GH
biomasse de levures est réalisé avec de la paille, mais seule la partie facilement
hydrolysable de la paille est utilisée. Avec les fibres restantes, cela produit un excellent
papier. Ce procédé est en développement à Grenoble.

Procédé BioHyst
Le système HYST (Hypercritical System Technology) est XQ WUDLWHPHQW UpYROXWLRQQDLUH
LQYHQWpSDUOHVDYDQW italien Umberto Manola, après 40 ans de recherches
scientifiquement documentées et attestées, et qui permet la récupération totale des
biomasses végétales en pURGXLWV GHVWLQpV WDQW j O¶DOLPHQWDWLRQ KXPDLQH TX
DQLPDOH HW j OD
production de bioénergies (www.biohyst.it).
Ce procédé de prétraitement des déchets agricoles permettrait de valoriser ces derniers pour
O¶DOLPHQWDWLRQ KXPDLQH HWRX DQLPDOH DLQVL TXH G¶DXJPHQWHU OHV UHQGHPHQWV HQ ELRJD]
produit à partir de paille et autres déchets.

Procédés biologiques ou chimiques ?


La transformation de certaines biomasses pour leur utilisation en alimentation peut être très
intéressante, comme par exemple, celui décrit dans le procédé Sucroil GH O¶$GHU /HV
VXUSOXVG¶DPLGRQ GHV FpUpDOHV RX DXWUHV SODQWHV ULFKHV HQ DPLdon comme les pommes de
terre, o O¶DPLGRQ HVW K\GURO\Vp GH PDQLqUH ELRORJLTXH SDU GHV HQ]\PHV FRPPH FHOles
présentes dans la salive, les amylases. Ce procédé permet alors de séparer les nutriments
de haute valeur comme les protéines, les matières grasses et les fibres, sans en altérer les
valeurs nutritionnelles. Malheureusement il existe encore de nombreux procédés chimiques
pour atteindre les mêmes buts. Ces procédés chimiques sont incontrôlables et ils forment de
nombreux composés annexes dont les effets ne sont pas sans risque sur la santé. Les
SURFpGpV HQ]\PDWLTXHV  j EDVH G¶HQ]\PHV VRQW VSpFLILTXHV HW FHV GHUQLqUHV Q¶HIIHFWXHQW
TX¶XQHUpDFWLRQFRQQXHHWFRQWU{ODEOH
Les procédés chimiques ne devraient pas être appliqués dans le domaine de la nutrition, tant
DQLPDOHTX¶KXPDLQH

29
Des chiffres pour la TERRE
Etat des lieux : La population mondiale a plus que doublé en 50 ans et une multiplication de
1,5 est prévue G¶LFLO¶DQ

1950 2,5 milliards de personnes


2002 6,2 «
2050 8à9 «
$XMRXUG¶KXLVLODSRSXODWLRQGHODWHUUHpWDLWramenée à 100 habitants, 60 vivraient en Asie, 14
en Afrique, 9 en Amérique du Sud, 9 en Europe, 5 en Amérique du Nord, 2 en Russie et 1 en
Australie.

/DSOXVJUDQGHSDUWLHQ¶DSDVDFFqVjGHVVRLQVRXjXQHpGXFDWLRQVDWLVIDLVDQWH :

Plus de 815 millions de personnes sont sous-alimentées


> PLOOLDUGQ¶DSDVDFFqVjO¶HDXSRWDEOH
¾  PLOOLRQV G¶HQIDQWV QH YRQW SDV j O¶pFROH  GDQV OHV SD\V HQ
développement
¾ PLOOLRQVG¶DGXOWHVQHVDYHQWQLOLUHQLpFULUHGRQWPLOOLRQVGHIHPPHV
¾ 19 % des enfants de 5 à 14 ans travaillent
¾ 40'000 enfants de moins de 12 ans, meurent chaque jour.

/¶DXJPHQWDWLRQGHVEHVRLQVHQpQHUJLHHWOHUHFRXUVPDVVLIDX[pQHUJLHVUHQRXYHODEOHVSRVHQW
des problèmes de durabilité.

Pétrole, gaz et charbon 79,5 % de O¶pQHUJLHSULPDLUH


Nucléaire 6,8 %
Energies renouvelables 13,7 % (essentiellement du bois)

/HPRQGHFRQVRPPHDXMRXUG¶KXLHQVHPDLQHVDXWDQWGHSpWUROHTX¶LOHQFRQVRPPDLWHQXQ
an en 1950.

Les inégalités : Si le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans est de 7 pour mille dans
les pays du Nord, ils sont de 157 pour mille dans les pays les moins avancés et 89 pour les
pays en développement.
Une minorité de la population consomme une majorité des ressources :

20 %de la population habitant dans les pays développés :


- LOVFRQVRPPHQWGXWRWDOGHO¶pQHUJLHPRQGLDOH
- ils mangent 44 %de la viande consommée dans le monde
- ils possèdent environ 80 % des véhicules circulant dans le monde

/DFRQVRPPDWLRQG¶HDXSRWDEOHSDUMRXUHWSDUSHUsonne est de :

590 litres aux Etats-Unis


290 litres en France
88 litres en Chine
12 litres au Mali

Le CO2 ou gaz carbonique/HFKDQJHPHQWFOLPDWLTXHQ¶pSDUJQHSHUVRQQHVXUQRWUHSODQqWH


PrPHSDVFHX[TXLQHSROOXHQWSDVFDUG¶DXWUHVV¶HQFKDUJHQW6LDXFXQHGpFLVLRQQ¶HVWSULVH
pour diminuer de 50 % les émissions de CO2 OD WHPSpUDWXUH PR\HQQH V¶pOqYHUD GH  ƒ& HQ
2100.
Une diminution de 50 % veut aussi dire que les pays riches devraient, eux, diminuer leurs
charges de 80 %. Les émissions de CO2 par habitant, pour un développement dit durable, ne
GHYUDLHQWSDVGpSDVVHUWRQQHVSDUDQHWSDUKDELWDQWFHTXLFRUUHVSRQGjO¶DEVRUSWLRQSDUOD
nature. La situation actuelle, par habitant est la suivante:

30
Etats-Unis 25 tonnes
Allemagne 12 «
France 9 «
Suisse 7 «
Mexique 4 «
Mozambique 1,5 «

Signes de prise de conscience : depuis le sommet de la Terre de Rio en 1992, certains


risques majeurs de dégradation des ressources naturelles et leurs conséquences sont de plus
en plus pris en compte par certains décideurs politiques, mais malheureusement les plus
grands pollueurs de la planète, comme les Etats-Unis et la Russie ne veulent pas prendre le
risque pour leur économie.

Avons-QRXVHQFRUHOHWHPSVG¶DJLU ?

Conclusions
‡ BiomasseODVHXOHVRXUFHG¶pQHUJLHGXUDQWGHVVLqFOHV

‡ /HVpQHUJLHVIRVVLOHVSDUOHXUKDXWHWHQHXUHQpQHUJLHO¶RQW
remplacéePDLVDYHFTXHOVHIIHWVVXUO¶HQYLURQQHPHQW ?

‡ Les énergies propres, O¶hydraulique à roue et les moulins éoliens


RQWGLVSDUXVHXOHO¶plectricité hydraulique a progressé

‡ Le nucléaire, tellement bon marché devait tout remplacer

‡ Après Fukushima, quel est le prix réel du kWh ?

‡ Les puits de pétrole arriveront à sec dans quelques décennies

‡ /HFKDUERQDYHFG¶pQRUPHVUpVHUYHVHVWWUqVSROOXDQW
(3.7KG CO2/kg)

‡ /¶DYHQLUDSSDUWLHQWDX[pQHUJLHVUHQRXYHODEOHVHWODJpRWKHUPLH

‡ La biomasse, principalement de déchets a un potentiel énorme

‡ &HVWHFKQRORJLHVVRQWVRXUFHVG¶HPSORLVdécentralisés, pour les


PME en particulier

Ne pas attendre la fin du pétrole et du nucléaire pour les appliquer

* * * * *
31
Ernest Badertscher
Ader
1350 Orbe

32

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