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ET DE CONSULTANTS PRESCRIPTEURS
FRANÇAIS INTERVENANT DANS LA CHAÎNE DU
RECYCLAGE
ET DE LA VALORISATION DES DECHETS
DEUXIEME ANNEE
SECOND YEAR
Décembre 2012
Coordination technique
Jérôme BETTON – Département DCDD/SFRR
ADEME (Angers, Paris, Valbonne)
11/2012
REMERCIEMENTS
Nous remercions ici Jérôme BETTON pour la coordination technique de ce projet ainsi que
l’ensemble des membres du groupe de travail Equipementiers intégré au groupe thématique
Valorisation industrielle des déchets du Comité stratégique des éco-industries (COSEI)
coordonné par Jean-Jacques NARDIN - PELLENC Selective Technologies et co-animé par Loïc
LEJAY - Ministère de l’Écologie, du Développement Durable et de l’Energie et Marc DUFAU -
Ministère du Redressement Productif ;
Nous remercions également la Junior consulting de Sciences Po qui nous a aidés, par ses
enquêtes, à renseigner le fichier ; en particulier Marie-Hortense VARIN, Clément GERTHOFFERT
et Marine DIOT du Pôle Finance, Stratégie et Entreprenariat.
Sommaire
I. Présentation ........................................................................................................................... 4
V. En conclusion ...................................................................................................................... 21
Questionnaire ......................................................................................................................... 23
I.Présentation
Dans le cadre de la mise en œuvre des politiques de développement du recyclage et de la
valorisation des déchets ainsi que dans le cadre de la mise en œuvre des investissements
d’avenir, l’ADEME souhaite disposer d’un panorama des entreprises de type PME
(équipementiers, ensembliers) qui disposent d’une entité de R&D, de conception ou de
production sur le territoire national et qui sont présentes sur le recyclage matière, le
compostage, la méthanisation, la récupération de biogaz, etc.. Ce panorama doit être complété
par l’identification des principaux laboratoires et centres de recherche susceptibles de
contribuer aux programmes de recherche, développement et innovation de ces PME et des
bureaux d’études susceptibles de prescrire les innovations.
Le travail réalisé sur le fichier en 2012 a permis de faire ressortir, en plus des informations
légales collectées et mises à jour sur les entreprises et organismes sélectionnés, des
informations économiques et stratégiques précieuses pour mieux appréhender ce secteur.
1
Il s’agit des bases des Greffes des tribunaux de Commerce et des bases de déclaration d’Annonces judiciaires et légales (AJL). Les
informations que ces bases contiennent sont compilées sur un mode déclaratif. L’absence de déclaration expose le contrevenant à
des amendes ou des poursuites en responsabilité. Malgré tout, un nombre non négligeable d’entreprises ne dépose pas, par exemple,
leurs comptes annuels. Enfin, les bases AJL sont saisies sur un mode : Scan + OCR. La qualité de la retranscription n’est pas
toujours bonne. Des erreurs peuvent apparaitre (chiffres, lettres, etc.).
II.Equipementiers
Les 171 entreprises identifiées comme équipementiers du recyclage et de la valorisation des
déchets constituent le panel 2012.
Sur ces 171 entreprises, 97 soit 57% ont répondu au questionnaire et aux relances téléphoniques
des enquêteurs sur leurs activités et les types de déchets qu’elles ciblent.
Le marché semble être relativement éclaté entre les acteurs. 50% du chiffre d’affaires du
panel est réalisé par 20 entreprises (soit 11,6%), sans qu’aucun leader ne se détache
clairement en termes de chiffre d’affaires. Le premier acteur du secteur, « Machines de triage et
broyage » (MTB), réalise seulement 4% du chiffre d’affaires global du secteur.
Une analyse par segment de chiffre d’affaires apporte les informations suivantes (voir infra le
tableau complet des résultats) :
14 entreprises, soit 8% du panel, réalisent un chiffre d’affaires compris entre 30 et 50M EUR.
Elles représentent plus du tiers du CA global du secteur (548M EUR, soit 36,9% du CA global).
42 entreprises, soit 25% du panel, réalisent un chiffre d’affaires supérieur à 10M EUR.
44 entreprises, soit 26% du panel, réalisent un chiffre d’affaires compris entre 2 et 5M EUR.
21 entreprises, soit 13% du panel, réalisent à elles seules plus de 50% du chiffre d’affaires
du secteur (7,5%+36,9%+7,9%, voir tableau).
2
L’estimation du chiffre d’affaires de ce panel correspond à la somme des chiffres d’affaires
contenus dans les derniers bilans publiés par chaque entreprise. Il a été ainsi considéré qu’une
entreprise qui avait publié pour la dernière fois son chiffre d’affaires en 2006 avait réalisé au
moins ce même chiffre d’affaires en 2011. L’estimation se décompose de la manière suivante :
2006 = 3 012 890 EUR ; 2007 = 15 451 367 EUR ; 2008 = 5 056 437 EUR ; 2009 = 49 619 254
EUR ; 2010 = 1 121 029 318 EUR ; 2011 = 290 061 854 EUR)
Enfin, sur les 171 entreprises recensées, l’effectif moyen est de 46 employés.
Néanmoins, il faut affiner cette moyenne en analysant les entreprises de taille comparable :
- pour les 14 entreprises réalisant un chiffre d’affaires compris entre 30 et 50M EUR, la
moyenne du nombre d’employés est de 172 personnes.
- pour les 42 entreprises réalisant un chiffre d’affaires supérieur à 10M EUR, la moyenne du
nombre d’employés est de 115 personnes.
- pour les 44 entreprises réalisant un chiffre d’affaires entre 2 et 5M EUR, la moyenne du
nombre d’employés est de 19 personnes.
- pour les 28 entreprises réalisant un chiffre d’affaires de moins de 1M EUR, l’effectif est
renseigné pour 22 d’entre elles. La moyenne du nombre d’employés est de 4 personnes.
En termes de chiffre d’affaires réalisé par employé, « l’effet taille » semble être important. On
observe que les entreprises les plus performantes dans ce domaine sont les grandes sociétés.
Ainsi, les entreprises dont le chiffre d’affaires est supérieur à 20M EUR, affichent un chiffre
d’affaires moyen par employé de 239.800 EUR tandis que les entreprises dont le chiffre
d’affaires est compris entre 5 et 10M EUR ont un chiffre d’affaires moyen par employé de
182.000 EUR et que les 22 entreprises dont le chiffre d’affaires est inférieur à 1 M EUR ne sont
qu’à 90.500 EUR réalisé par employé.
MACHINES DE TRIAGE
ET BROYAGE
4,0%
INDRA SAS
CITEC ENVIRONNEMENT
% des ventes totales
3,5%
SOCIETE
D'EQUIPEMENT
SCHROLL MANUTENTION
LEGRAS
INDUSTRIES
3,0%
BRETAGNE NICOLAS
MANUTENTION INDUSTRIE
MAGUIN SAS
2,5%
DELTA-NEU
2,0%
45 95 145 195 245 295
Effectif relevé 2012
600
La taille de la bulle est proportionnelle au chiffre d’affaires 2010 (sauf Legras Industries :
CA 2011) de l’entreprise.
Ci-dessous, la répartition géographique des entreprises du secteur étudié par région en France,
en fonction de leur chiffre d’affaires :
Nombre de sociétés par région – la taille de la bulle est proportionnelle au chiffre d’affaires
réalisé par les entreprises d’une région donnée. – plus la couleur est foncée, plus le nombre
d’entreprises est élevé.
Secteur d’activité
Les réponses ont été collectées pour 91 entreprises, soit 53% du panel total (les 88
entreprises qui ont répondu à quasiment tout le questionnaire auxquelles s’ajoutent Broyeurs
Poittemill, Captels et D. Hantsch).
93%, soit 85 entreprises de l’échantillon, se déclarent « équipementiers » (au moins pour une
partie de leur activité), 7%, soit 6 entreprises déclarent être concepteurs, ensembliers et bureau
d’études.
Les résultats de l’analyse des réponses sont représentés dans le graphique ci-dessous :
1 2 3 4 – 2%
On peut imaginer qu'après avoir acquis pendant quelques années une certaine expertise par
l'activité d’équipementier, les entreprises développent par la suite une activité « bureau
d’études/ingénierie ». C’est ce que précise par exemple l’entreprise Eurobenne.
Enfin, 6 sociétés du panel (soit 7%) déclarent ne pas avoir d’activité « équipementier ». Elles
se définissent plus comme concepteurs et ensembliers de lignes de tri, de recyclage ou
d’élimination des déchets.
Les équipementiers purs réalisent 47% du chiffre d’affaires de l’échantillon ayant répondu.
12 entreprises, soit 13% de l’échantillon, évoluent à la fois sur les activités d’équipement et
de bureau d’études. Ces entreprises réalisent 21% du chiffre d’affaires de l’échantillon, soit
plus que leur représentation nominale. On peut en déduire que les entreprises présentes sur
ces deux activités réalisent un chiffre d’affaires généralement plus élevé que la moyenne.
Nomenclatures
1- Equipementier
2- Ensemblier % total panel
Nombre de % CA de
3- Bureau d’études Nombre de CA cumulé
sociétés l’échantillon ?
4- Centres de recherche sociétés
Laboratoires
1 53 58 % 323 859 413 47 %
1, 3 12 13 % 147 209 378 22 %
1, 2 10 11 % 34 669 052 5%
1, 2, 3 8 9% 68 805 535 10 %
1, 2, 3, 4 2 2% 54 657 000 8%
2, 3 6 7% 55 602 189 8%
Total 91 100 % 684 802 567 100 %
Activités ciblées
Les réponses ont été collectées pour 91 entreprises, soit 53% du panel total (les 88
entreprises qui ont répondu à quasiment tout le questionnaire auxquelles s’ajoutent Captels et
D. Hantsch et Environnement SA).
Premier constat : 69% des entreprises de l’échantillon combinent des activités variées.
Toutefois, parmi les 10 premières entreprises (classées ci-après selon leur chiffre d’affaires), on
remarque que 4 d’entre elles sont spécialisées dans le développement des équipements
destinés à une seule activité (en gras dans le tableau).
Remarque : ces 10 premières entreprises ne sont pas les mêmes que celles apparaissant dans
le panel total (voir supra page 5). Les entreprises : Machines de triage et broyage, Société
d’équipement manutention et transport, Citec Environnement, Bretagne manutention, Nicolas
Industrie, Maguin SAS et Delta-Neu, apparaissant parmi les dix premières sociétés du secteur,
n’ayant pas répondu au questionnaire.
% CA du
Sociétés Nomenclature CA (EUR)
panel
INDRA SAS BCD 51 456 000 7%
SCHROLL ABCD 47 354 000 7%
LEGRAS INDUSTRIES A-B-C 45 112 700 6%
THYSSENKRUPP KH MINERAL C 34 983 000 5%
DEMAG CRANES & COMPONENTS ABCD 34 221 000 5%
ENVIRONNEMENT SA G 33 521 000 5%
PRECIA MOLEN SERVICE G 32 164 000 5%
AKROS HENSCHEL C 25 258 000 4%
TECHNIQUES ET MATERIELS DE
ABDE 23 348 000 3%
COLLECTE
CARROSSERIE VINCENT ET FILS ABC 23 311 201 3%
Sur l’ensemble de l’échantillon considéré pour cette question, 27 entreprises soit 30% du total
sont des « pure players », c'est-à-dire qu’elles développent des équipements pour une seule
activité. Le tableau ci-dessous en donne le classement :
Nombre % CA
Nomenclatur % de Nomenclature utilisée
Société échantillo
e l’échantillon
s n
A 6 7% 1,5% A Collecte et transport de déchets
B
B 4 4% 3% Manutention, chargement et déchargement
Préparation et conditionnement des
C 5 5,5% 10% C
déchets
Tri et séparation des déchets et des
D 5 5,5% 2% D
matières
F 1 1% 0% F Valorisation énergétique
Caractérisation, analyse, mesure et
G 6 7% 12% G
contrôle
Les deux graphiques ci-dessous présentent les activités les plus ciblées par les entreprises de
l’échantillon (activités uniques représentées par couleur ou activités multiple):
player », sont des activités à plus forte valeur ajoutée (respectivement 5% des sociétés pour
10% du chiffre d’affaires et 7% des sociétés pour 12% du chiffre d’affaires).
L’ensemble « Multiple » regroupe toutes les entreprises dont les activités recouvrent plus d’une
catégorie (64 entreprises sur un total de 91 analysées). Elles forment un « tout » important
(72% du chiffre d’affaires de l’ensemble de l’échantillon) mais sont très hétérogènes. On trouve
de nombreuses combinaisons d’activités propres à chaque entreprise.
La combinaison d’activités la plus fréquente est celle de Collecte et transport de déchet (A)
avec l’activité de Manutention, chargement et déchargement (B), qui regroupe 10% des
entreprises de l’échantillon, soit 9 entreprises sur 91, représentant 43M EUR de CA sur 717M
EUR, soit 6% du CA de l’échantillon.
Mais ce sont les entreprises combinant les activités de logistique : Collecte et transport de
déchets (A), de Manutention, chargement et déchargement (B) et Préparation et
conditionnement (C) qui, bien que ne représentant que 4 entreprises (soit un peu plus de 4% de
l’échantillon), réalisent la plus grande part du chiffre d’affaires : 13% du CA de l’échantillon -
94M EUR sur 717M EUR.
Enfin, l’activité de Collecte et de transport des déchets (A), seule ou combinée avec d’autres
activités, représente 41% des entreprises de l’échantillon (37 sur 91) mais 49% de son chiffre
d’affaires : 349M EUR sur 717M EUR.
Dans le tableau ci-après, sont analysées les activités développées par les équipementiers
de manière non exclusive, permettant ainsi de cerner les activités incontournables pour les
équipementiers. Il semblerait que les activités A, B, C et D soient des « must have » :
Les activités de Tri et Séparation (D) sont les plus courantes : elles sont ciblées par plus d’une
entreprise sur deux.
Les activités de Collecte et transport de déchets (A), de Manutention, chargement et
déchargement (B) ainsi que de Préparation et conditionnement (C) sont chacune ciblées par
plus de 40% des acteurs
En revanche, seuls environ 20% des entreprises ciblent l’une des deux activités de valorisation
(Valorisation organique (E) et Valorisation énergétique (F)), et seuls 17% ciblent des activités
de Caractérisation, analyse, mesure et contrôle (G)
Nombre de
Nomenclature sociétés % total panel
A (ou A + autres activités) 37 41%
B (ou B + autres activités) 39 43%
C (ou C + autres activités) 38 42%
D (ou D + autres activités) 47 52%
E (ou E + autres activités) 21 23%
F (ou F + autres activités) 19 21%
G (ou G + autres activités) 15 17%
NB : Le pourcentage n’est pas exclusif. Ex : si l’activité « A » est ciblée par 41% des acteurs, ces
mêmes entreprises peuvent également être présentes dans d’autres activités.
Nomenclatures utilisée :
Matières de
Déchets Produits usagés
Recyclage
La très grande majorité des entreprises ciblent plusieurs types de déchets. Il reste
cependant quelques exceptions, parmi lesquelles :
Packmat System ne cible que les déchets ménagers et assimilés (1).
Green Creative ne cible que les déchets non dangereux des entreprises (3).
Erigène ne cible que les déchets organiques (5).
En ce qui concerne les produits usagés, les DEEE sont fréquemment traités (26% des
entreprises) de même que les emballages (22%), là où les véhicules et les consommables de
bureautique sont les produits les moins ciblés (10% et 9% respectivement).
Enfin, en termes de matières, les plastiques sont les éléments les plus ciblés par les
équipementiers et ensembliers (près de la moitié des acteurs). Les déchets du bâtiment
(granulat, plâtre, ciment) sont moins cités par les acteurs de la filière.
Présence à l’international
En demandant aux entreprises de l’échantillon quel était le % de leur chiffre d’affaires réalisé à
l’export et accessoirement sur quelle zone géographique ce chiffre était réalisé, les enquêteurs
ont souhaité mesurer le dynamisme du secteur à l’international.
Les réponses ont été collectées pour 89 entreprises, soit 54% du panel total. Sur les 97
entreprises de l’échantillon, huit entreprises ne se sont pas prononcées quant à leurs
exportations (Schroll, Colmant cuvelier SA, Environnement filtration et tamisage, Broyeurs
Poittemill, Captels, Environnement SA, Thyssenkrupp et D. Hantsch).
Parmi ces 89 entreprises qui ont répondu à la question « Réalisez-vous une partie de votre
chiffre d’affaires à l’étranger ? », 59 entreprises ont répondu par l’affirmative. Sur ces 59
entreprises, seules 15 d’entre elles, représentant 15% du chiffre d'affaires de l’échantillon,
réalisent plus de 50% de leur CA à l’international.
Parmi les entreprises qui n’exportent pas encore, deux d’entre elles prévoient d’exporter dès
2013 : Canibal et Erigene.
Enfin, la plupart des entreprises exportent leurs produits et services vers l’une des zones
géographiques suivantes : Europe, Afrique du Nord, DOM-TOM.
Les réponses ont été collectées pour 89 entreprises, soit 52% du panel total.
Investissement R&D
Parmi les 89 entreprises pour lesquelles les informations ont été collectées :
58 entreprises (65%) investissent en R&D
10 entreprises (11%) affirment ne pas investir en R&D
4 entreprises (4%) précisent que les investissements R&D sont réalisés par la maison-mère
17 entreprises (20%) ne se prononcent pas.
On constate qu’il n’y a aucune corrélation entre l’importance du chiffre d’affaires d’une
entreprise et son investissement en R&D. De même, l’analyse de l’échantillon ne démontre pas
qu’une entreprise créée récemment investit plus en R&D que les autres.
Parmi les 10 premières entreprises ayant déclaré leur activité (voir supra page 10), seulement
deux affirment bénéficier d’un crédit impôt recherche (Indra et Legras Industries), 2 n’ont pas
répondu à cette question (Environnement SA et Thyssenkrupp), enfin 6 déclarent ne pas en
bénéficier (Schroll, Demag cranes, Precia molen service, Akros henschel, Temaco et
Carrosserie Vincent).
Parmi les plus petites entreprises de l’échantillon (chiffre d’affaires <500 000 EUR), 5 d’entre
elles ont obtenu un crédit impôt recherche (Green creativ, Erigene, Canibal, Jeantet sarl, Faun
services).
Parmi les 88 entreprises de l’échantillon ayant fourni des informations, très peu ont récemment
participé à un projet collaboratif. En effet :
25 entreprises (28%) ont été impliquées dans ce type de démarche
63 entreprises (72%) n’ont participé à aucun projet collectif
La participation est cependant légèrement plus élevée chez les grandes entreprises du secteur :
parmi les 10 entreprises de l’échantillon dont le chiffre d’affaires est le plus élevé, trois d’entre
elles ont participé à des projets collaboratifs sur les trois dernières années (Indra sas, Precia
Molen Service et Pellenc Selective technologies).
Note : Un bureau d’études présent dans les DOM n’apparaît pas sur cette carte. La taille des bulles
correspond au nombre de bureaux présents dans chaque région et non au chiffre d’affaires réalisé.
Considérations générales
Les 28 entreprises composant le panel « bureaux d’études » ont réalisé un chiffre d’affaires
3
total de 340 millions d’euros .
19 d’entre elles ont spécifié la part de leur chiffre d’affaires réalisée dans l’activité « Déchets et
recyclage » : ces entreprises réalisent un chiffre d’affaires total de 238 millions d’euros, dont 31
millions exclusivement dans l’activité « déchets et recyclage ».
% de CA
% CA lié à
Société / Organisme Région Dernier CA publié
total l'activité
recyclage
SAFEGE ILE-DE-FRANCE 94 351 900 EUR 28 % 10 %
ANTEA FRANCE CENTRE 49 323 327 EUR 15 % 11 %
BURGEAP ILE-DE-FRANCE 30 212 700 EUR 9% 5%
TRIGENIUM RHÔNE-ALPES 25 335 600 EUR 7% NR
INGEROP ILE-DE-FRANCE 23 321 600 EUR 7% 1%
SCE PAYS DE LA LOIRE 20 047 900 EUR 6% NR
BG INGENIEURS CONSEILS ILE-DE-FRANCE 16 077 600 EUR 5% NR
INDDIGO RHÔNE-ALPES 14 177 900 EUR 4% 30 %
VALCO PACA 13 322 509 EUR 4% NR
GIRUS RHÔNE-ALPES 13 194 700 EUR 4% NR
54% du chiffre d’affaires de ce marché est réalisé en Ile-de-France. Là aussi, cette proportion
est bien supérieure à celle constatée chez les équipementiers. La région Rhône-Alpes compte
pour 16% du chiffre d’affaires total.
Sur les 21 entreprises ayant renseigné la part de leur chiffre d’affaires total réalisée par leur
activité « Déchets et recyclage » 5 entreprises seulement affirment réaliser plus de 70 % de leur
chiffre d’affaires dans l’activité déchets/recyclage, dont 2 réalisent l’ensemble de leur chiffre
d’affaires dans le seul domaine des équipements pour le recyclage ou la valorisation des
déchets (Awiplan et Vol-V Biomasse)
La majorité des entreprises (13) réalisent moins de la moitié de leur chiffre d’affaires total dans
cette activité.
Cependant, il ressort que les entreprises au chiffre d’affaires plus faible réalisent généralement
une plus grande partie de leur chiffre d’affaires dans l’activité déchets/recyclage. Les bureaux
d'études de petite taille semblent donc se spécialiser sur une activité.
3
Ce total additionne les CA du dernier exercice déclaré, soit 2009 : 1 150 174 EUR,
2010 : 271 669 785 EUR, 2011 : 66 446 099 EUR
22 entreprises ont répondu aux questions concernant la nature de leur activité. 6 entreprises ne
donnent pas de renseignement particulier sur leur activité.
Les activités de ces entreprises couvrent de nombreux secteurs mais l’activité valorisation
énergétique (F) semble être un « must have » : 86 % des bureaux d’études réalisent des
prestations dans ce domaine.
Sur les 22 entreprises, 3 ciblent une activité unique: pour deux d’entre elles, il s’agit de la
valorisation énergétique (F) (Acr Engineering et Egis Batiments). La dernière est centrée sur la
manutention, chargement et déchargement (B) (Inddigo).
La plupart des entreprises se positionnent sur plusieurs déchets différents (au moins 10) : à ce
titre, les prestations des bureaux d'études semblent très diverses. Sous cette réserve, les
informations suivantes peuvent être déduites :
Sauf quatre exceptions (Astrade, Callisto, Ingerop, Vol-V Biomasse), les bureaux d’études
sélectionnés se positionnent sur quasiment l’ensemble des déchets (de 1 à 6 dans la
nomenclature).
Concernant les produits traités, 3 bureaux d’études ne les précisent pas ; les emballages sont
ciblés par quasiment tous les bureaux d’études, tout comme les équipements électriques et
électroniques(11), les piles(12) ainsi que les papiers graphiques (13)
Enfin, les matières les plus « traitées » par les bureaux d’études sont les plastiques, le
papier/carton ainsi que le bois, ce qui correspond bien aux matières les plus fréquemment
ciblées par les équipementiers.
Activités internationales
9 bureaux d'études sont présents à l'international, mais seulement 5 d’entre eux réalisent plus
de 10% de leur chiffre d’affaires à l'étranger (Antea France, Artelia International, Bio Intelligence
Service, Safege et Barrault recherche).
L’exposition internationale constatée est donc bien inférieure à celle des équipementiers.
Autres caractéristiques
Sur 21 entreprises ayant répondu, 57% ne disposent pas d’un crédit impôt recherche et
43% en bénéficient. La proportion d’entreprises ayant bénéficié d’un crédit d’impôt est donc
relativement plus élevée que celle des équipementiers.
Note : le peu d’informations obtenues sur les budgets des laboratoires ne permet pas d’intégrer ce
paramètre dans la cartographie, comme cela a été fait pour les équipementiers.
Parmi les organismes recensés dans le fichier, 35 sont classés dans la catégorie
« Laboratoires et centres de recherche». 21 d’entre eux ont apporté des informations
précises en réponse au questionnaire, soit 60 %. Ce sont leurs réponses qui sont analysées
dans cette dernière partie.
Il faut noter qu’également 5 entreprises du fichier se trouvant dans les autres catégories ont
déclaré une activité de recherche :
2 entreprises de la catégorie « Equipementiers – ensembliers », avaient déclaré une activité
complémentaire de recherche (voir supra page 9). Il s’agit d’Indra SAS et d’Euragglo.
3 entreprises de la catégorie « bureaux d’études », ont fait de même, il s’agit de Callisto,
Groupe IRH environnement et Recyclage valorisation expertise (RVX). Elles ne sont pas
étudiées dans cette partie.
Considérations générales
Peu d’informations sur le budget des laboratoires ont pu être obtenues. Seules dix sociétés le
précisent.
Sur 21 entités ayant répondu aux questions de l’enquête, la plupart effectuent des recherches
dans les domaines de la Valorisation énergétique (F) et de la Caractérisation, analyse,
mesure et contrôle (G). Néanmoins, plus d’un tiers des laboratoires déclarent effectuer des
recherches sur une activité unique : il s'agit soit de la Valorisation énergétique (F) ou de la
Caractérisation, analyse, mesure et contrôle (G) ou encore du Tri et séparation des déchets (D).
En ce qui concerne les types de déchets ciblés (19 entreprises répondantes), l’ensemble des
laboratoires travaille sur plusieurs sortes de déchets. Seul 1 laboratoire sur 19 cible moins de 3
déchets (l’Ecole supérieure d’électronique de l’Ouest – Eseo).
Beaucoup de laboratoires indiquent qu'il n'existe pas de chiffre précis sur leur politique
d'investissement en R&D. Cependant, cinq d'entre eux affirment que 100% de leur budget est
investi en R&D. Il s'agit des établissements suivants :
Plus de la moitié des laboratoires ont participé à des projets collaboratifs lors des trois
dernières années, soit un ratio plus élevé que pour les panels « équipementiers » et « bureaux
d’études »
Enfin, 13 laboratoires ont récemment développé des innovations particulières et déposé des
brevets ou sont en cours de dépôt, ce qui semble indiquer que la recherche effectuée dans ce
secteur déchets/recyclage est effectivement "appliquée" et non seulement fondamentale.
V.En conclusion
Après la première année qui a été celle de l’identification des acteurs, la deuxième année de
travail sur le Fichier des Equipementiers a permis de récolter des informations plus précises sur
les activités des entreprises et organismes de la base, que ce soit des Equipementiers ou
ensembliers (première catégorie), des bureaux d’études et/ou d’ingénierie (deuxième catégorie)
ou des centres de recherche et des laboratoires (troisième catégorie).
Ces informations ont permis de sortir de la base une partie des acteurs initialement retenus en
2011 qui, soit, ne se reconnaissaient pas dans la définition des acteurs de la base, soit ne
pouvaient être retenus pour d’autres raisons (entreprises fusionnées, activité en dépôt de bilan,
par exemple).
Ainsi le nombre d’acteurs de la base est passé de 301 en 2011 à 234 en 2012. Sur ces 234
acteurs, 141 ont répondu au questionnaire, soit 60%.
L’impression générale, à ce stade, est qu’il existe un secteur industriel en formation, conscient
des enjeux stratégiques liés au recyclage des déchets et à l’environnement et qui souhaite
développer de nouveaux produits et services sans toujours en avoir les moyens ni les réseaux.
Parfois par manque de connaissance et de temps. Enfin, tous les acteurs ont marqué de
l’intérêt pour l’export même si une minorité d’entre eux sont présents à l’international, le plus
souvent d’ailleurs en Europe et en Afrique du Nord, voire dans les DOM-TOM.
Espérons que ce regard permettra de voir s’éclore un véritable secteur industriel, proche des
territoires, fonctionnant en recherche collaborative et tourné vers l’international.
VI.Annexe
Questionnaire
I. Quelques renseignements préalables
Nom, prénom
Poste
Téléphone
Adresse e-mail
Parmi les propositions suivantes, à quel type d’acteur correspond votre entreprise ?
(plusieurs réponses possibles)
2 – Ensemblier
Parmi les propositions suivantes, sur quels types d’équipements travaille votre
entreprise/centre de recherche ?
E - Valorisation organique
F - Valorisation énergétique
Matières de
Déchets Produits usagés
recyclage
1 /Déchets ménager et 7/ Emballages 16/ Métaux ferreux
assimilés 8/ Textiles 17/ Métaux non ferreux
2/ Déchet encombrant 9/ Véhicule 18/ Verre
3/ Déchet non dangereux des 10/ Pneus 19/ Plastiques
entreprises 11/ Equipement électrique et 20/ Papier/carton
4/ Déchets dangereux électronique (DEEE) 21/ Bois
5/ Déchets organiques 12/ Piles et accumulateurs 22/ Granulat
6/ Déchets inertes 13/ Papiers graphiques 23/ Plâtre
14/ Ameublement 24/ Ciment
15/ Consommable de bureautique
Nomenclature nationale Ademe / Filières REP pour les produits usagés / Bilan du recyclage
Rappel : vous avez identifié l’(es) activité(s) suivantes comme faisant partie des métiers de
votre entreprise : …………………………………………………………………………………… .
Pour les bureaux d’études : Quel pourcentage de chiffre d’affaires cela représente-t-il par
rapport au chiffre d’affaires global de l’entreprise ? Pour les labos et centres de
recherche : Quelle est la part de votre budget alloué aux activités de recherche sur les
équipements pour le recyclage ?
Quel pourcentage du chiffre d’affaires de ces activités est réalisé à l’export ?
Si pertinent : Dans quelles zones géographiques êtes-vous implantés ? (pays / région, dom
tom inclus)
Quel est votre investissement annuel moyen en R&D dans le domaine des
équipements pour le recyclage?
La R&D (Recherche & Développement) est-elle prise en charge par une personne en
particulier au sein de votre bureau d’études/centre de recherche ? Si oui, pouvez-vous
préciser :
o Nom, prénom
o Intitulé du poste
o Téléphone
o Adresse e-mail
Avez-vous participé à un projet collaboratif dans les trois dernières années ? Si oui, lequel et
dans quel cadre (ex : pôle de compétitivité) ?
Avez-vous bénéficié d’un crédit d’impôt recherche dans les trois dernières années ? Si oui,
de quel type ?
Avez-vous développé une innovation ou un équipement particulier ? Si oui, lequel et quand
a-t-il été mis sur le marché (par votre client)?
L’ADEME EN BREF