Professional Documents
Culture Documents
Vigier Philippe. Diffusion d'une langue nationale et résistance des patois en France au XIXe siècle. In: Romantisme,
1979, n°25-26. Conscience de la langue. pp. 191-208;
doi : https://doi.org/10.3406/roman.1979.5281
https://www.persee.fr/doc/roman_0048-8593_1979_num_9_25_5281
plus ou moins périodiques qui utilisent l'occitan » 50. Tous les historiens,
en effet, qui ont étudié des régions patoisantes sous la Seconde
République — qu'il s'agisse de l'Alsace, du Var, de la région alpine ou du
Limousin — ont été frappés des efforts accomplis par les partis en
présence pour traduire en patois les chansons, les poèmes, les
journaux, les almanachs, qui véhiculent les mots d'ordre nationaux ou
les revendications locales. Tandis que La commune d'Avignon publie
les poèmes provençaux de Roumanille, Le Démocrate du Rhin, comme
Le Démocrate du Var — tous deux farouches partisans, pourtant, de
la « vulgate jacobine » — offrent à leurs lecteurs, en 1849-1850, des
chroniques, ou des suppléments dominicaux, rédigés en alsacien ou
en provençal51.
NOTES
1. Actes publiés par Christian Gras et Georges Livet, aux P.U.F., 1977, 594 p.
La communication d'A. Armengaud, intitulée « Enseignement et langues régionales
au xixe siècle. L'exemple du Sud-Ouest toulousain », figure dans ce recueil, de la
page 265 à la page 272. D'une façon plus générale, on verra que les communications
faites et les discussions tenues à ce Colloque strasbourgeois constituent l'une
des sources principales de cet article (source mentionnée dorénavant sous le titre :
Régions et régionalisme en France).
2. Je tiens à remercie M. Agulhon, A. Corbin, A. Faure, P. et F. Gerbod, J.
Gaillard, P. Guiral, B. Matron, M. Perrot, et, surtout, P. Sauzet, qui ont bien
voulu s'intéresser, de diverses façons, à ce travail.
3. Histoire des passions françaises, 1848-1945, tome II (Ed. française,
Recherches, 1978), pp. 22-23.
4. Robert Lafont et Ch. Anatole, dans leur Nouvelle histoire de la littérature
occitane (P.U.F., 1970, 2 volumes), parlent d'une « surestimation délirante de la
culture française ».
5. L'Introduction de la langue française en Béarn et en Roussillon (Paris,
1923), p. 60. Voir, également, la thèse principale du même A. Brun : Recherches
historiques sur l'introduction du français dans les provinces du Midi (Paris, 1923).
6. Voir F. Furet et J. Ozouf, Lire et écrire. L'alphabétisation des Français
de Calvin à Jules Ferry (Les éditions de minuit, 1977), t. I, pp. 69 à 96.
7. C'est, en tout cas, l'avis de R. Balibar et D. Laporte (Le français national.
Politique et pratique de la langue nationale sous la Révolution française, Hachette,
1974), lesquels sont loin, pourtnt, d'adhérer à « la problématique de Brunot, qui
relève du radicalisme politique de la petite bourgeoisie républicaine [...] et qui
représente une variante extrême, progressiste, de l'idéologie dominante » (op. cit.,
p. 18).
8. Editions Gallimard, Bibliothèque des Histoires, 1975, 317 p. (nous
désignerons dorénavant cet ouvrage sous le titre : La Révolution française et les patois).
9. La Révolution française et les patois, pp. 136 à 154.
10. Ibid., pp. 155 à 169 : « le patois au féminin » et « politique et folklore ».
11. F. Brunot, Histoire de la langue française, t. IX, p. 181 ; André Armengaud,
article cité, note I, pp. 266-267. Le texte intégral du rapport sur les idiomes présenté
à la Convention par Barère au nom du Comité de Salut Public figure en Annexe de
la Révolution française et les patois, pp. 291 à 299.
12. A ceux qui, sous l'impulsion de l'abbé Grégoire, demandaient, lors de la
discussion à l'Assemblée du rapport Barère, que le projet de décret soit renvoyé
au Comité de Salut Public, « afin de le généraliser pour toutes les communes qui
en ont l'indispensable besoin », Barère répondit que « la mesure généralisée exige
un temps et une masse d'homme si considérables que nous ne pourrions, aussitôt
que nous le désirons, remplir l'objet que nous nous proposons ». (op. cit., p. 299).
13. Le texte intégral de ce Rapport figure aussi en annexe de La Révolution
française et les patois, pp. 300 à 317.
14. Le décret de la Convention figure en annexe au Rapport reproduit, nous
le savons, dans La Révolution française et les patois, p. 317. Voir, également, F.
Brunot, ouvr. cit., pp. 207-208.
15. Auguste Brun, Parlers régionaux, France dialectale et unité française (Paris,
Didier, 1946), p. 110. Ceci ne veut pas dire, cependant, que les représentants en
mission n'aient pas, ici et là, dans les régions frontières, fait régner pendant
quelques mois une véritable « Terreur linguistique » : nous en verrons bientôt un
exemple dans le cas de l'Alsace.
16. C'est moi qui souligne.
17. Voir, à ce propos, l'ensemble de l'ouvrage de René Balibar et D. Laporte,
ouvr. cit., note 7.
18. A. Armengaud, ouvr. cit., p. 267.
19. Ouvr. cit., p. 265.
20. Paul Lévy, Histoire linguistique d'Alsace et de Lorraine (Paris, Belles
Lettres, 1929, 2 vol.), tome II : De la Révolution française à 1918.
21. Robert Lafont et Ch. Anatole, Nouvelle histoire de la littérature occitane
(P.U.F., Pubications de l'Tnstitut d'Etudes occitanes, 1970, 2 volumes), t. II, pp. 495
à 498.
22. Voir F. Brunot, ouvr. cit., pp. 430 à 450.
23. F. Brunot, ouvr. cit., p. 450. Le préfet de la Haute-Vienne ajoute que la
situation est pire en Limousin que dans les Basses-Alpes, car « la Révolution a
dans quelques départements, surtout dans ceux qui sont frontières » comme les
206 Philippe V igier
Basses-Alpes,
de la langue ».« et où les armées ont séjourné, hâté la généralisation de l'emploi
24. Société et vie sociale en Provence intérieure au lendemain de la Révolution
française, Paris, Clavreuil, 1970.
25. Voir les remarques présentées par Serge Berstein, dans « le Parti radical
et les problèmes du centralisme (1870-1939) » dans Régions et régionalisme en France,
pp. 225 à 240.
26. Je me permets de renvoyer, ici, au rapport de synthèse que j'ai consacré
à « Régions et régionalisme en France au xix" siècle » et qui est inséré dans le
recueil Régions et régionalisme, pp. 161 à 175.
27. Ces textes sont empruntés à la communication, déjà citée, d'A. Armengaud,
qui conclut ainsi ce développement : « la politique du pouvoir central est
parfaitement claire » (p. 268).
28. R. Lafont et Ch. Anatole, ouvr. cit., II, p. 498; P.-J. Hélias, Le cheval
d'orgueil (Laffont, 1977), pp. 203 à 215.
29. A. Armengaud, ouvr. cit., pp. 268 à 270.
30. Rivet, Histoire politique de la Haute-Loire de 1815 à 1978 (Le Puy, 1979.
31. Mon attention a été attirée sur cet article par P. Sauzet.
32. On consultera, en particulier, la Conclusion de l'ouvrage, déjà cité, de
Furet et Ozouf, t. I, pp. 349 à 369.
33. Voir le rapport du préfet de la Haute- Vienne cité supra, note 23. Dans
son Histoire de la langue française, t. IX. déjà cité, F. Brunot remarque que
diverses Statistiques départementales publiées sous le Premier Empire signalent
les progrès récemment réalisés par le français dans les campagnes, et les attribuent
surtout à la conscription et aux guerres (p. 420).
34. Rapport cité par A. Armengaud, qui conclut ainsi son article : « il semble,
à en juger par cet exemple » [le Sud-Ouest aquitain] « que l'entreprise de diffusion
de la langue française, conçue initialement comme essentiellement politique, comme
un moyen de lutte contre les forces du passé, n'ait finalement abouti que parce
qu'elle servait les mérites et correspondait aux nécessités de la société industrielle
et capitaliste » (art. cité, p. 272).
35. « Enseignement et langues régionales au xixe siècle », p. 272.
36. Deux exemples, parmi bien d'autres. En 1802, dans un rapport que nous
avons déjà utilisé, le préfet de la Haute-Vienne se plaint du fait que « les
ecclésiastiques de la Haute-Vienne ont depuis longtemps l'habitude de ne parler, dans
leurs instructions que le patois... », ce qui lui paraît l'un des principaux obstacles
à la disparition des « différents idiomes qui déshonorent notre langue » (F. Brunot,
ouvr. cit., p. 492). Un demi-siècle plus tard, suivant A. Armengaud, les inspecteurs
primaires du Sud-Ouest toulousain «sont unanimes à incriminer le clergé. Non
seulement celui-ci [prêchait] souvent en langue d'oc, mais surtout utilisait cette
langue pour faire le catéchisme [...]. Quelques prêtres allaient plus loin et
ridiculisaient l'emploi du français » (art. cité, p. 270).
37. Ce qui ne va pas sans poser problème aux « régionalistes de gauche».
Evoquons simplement le témoignage de P.-J. Hélias qui, dans Le Cheval d'orgueil,
résume bien l'étonnement des jeunes Bretons des années 1900 appartenant, comme
lui, à une famille rouge : « l'école, qui est à la République, parle français, tandis
que l'Eglise, qui est blanche, parle breton [...]. J'attendrai d'aller à l'école pour
faire connaissance avec la République rouge. Dommage qu'elle parle français... »
(ouvr. cit., p. 205).
38. Actes cités, note I, p. 189. La communication de G. Cholvy occupe les
pages 187 à 201.
39. Article cité, p. 191. Ainsi s'expliquent, suivant Cholvy, les nombreux cas,
signalés ici ou là, d'usage du patois par le clergé ; il n'est pas nécessaire, suivant
lui, d'invoquer dès cette date une volonté délibérée de « lutter contre l'impiété
française ». \
40. Etudes de sociologie religieuse, t. I, p. 370. Texte reproduit par G. Cholvy,
art. cité, p. 200.
41. Question posée, de façon pertinente, par G. Cholvy, qui cite, à ce propos,
le jugement suivant d'Y. Le Gallo (dans « Aux sources de l'anticléricalisme en
basse Bretagne: un recteur sous la III* République», Société archéologique du
Finistère, t. XCIX, 1972-2) : « Clergé bas-breton dans son ensemble (vers 1900) et
gouvernement au pouvoir se retrouvaient sur le même niveau de médiocrité dans
l'inspiration. Pour celui-ci, la langue bretonne était celle de l'obscurantisme; pour
celui-là, elle constituait la plus efficace des prophylaxies à l'égard des innovations
et des influences délétères issues du monde extérieur ».
42. G. Cholvy, art. cité, p. 192.
Diffusion d'une langue nationale 207
43. Voir Lafont et Anatole, ouvr. cit., pp. 571-572. J'ai personnellement décrit
la petite élite cultivée que constituent la noblesse et la haute bourgeoisie légitimiste
d'Avignon, alors ville blanche, dans La Seconde République dans la région alpine,
t. II, pp. 159 à 163. Sur le problème, plus large, des relations entre les Félibres
et la politique, les querelles et les scissions qu'il a suscitées dans le mouvement,
je renverrai seulement à un article; très pertinent, de Cl. Mesliand («Le Félibrigê,
la République, et l'idée de décentralisation (1870-1892)» dans le recueil La
Décentralisation, Aix, 1964), et à un ouvrage récent de J.-M. Carbasse, consacré à Louisr
Xavier de Ricard, F élibre rouge (Paris, Ed. Mireille Lacave, 1977 ; Préface de Cl.
Goyard).
44. Nous utilisons essentiellement, dans ce développement, la communication
que Victor Nguyen a présentée, à Strasbourg, sous le titre : « Aperçus sur la
conscience d'oç autour des années 1900 (vers 1890-vers 1914) », publiée dans les
Actes, pp. 241-255.
45. Voir les remarques présentées, à ce propos, par Brigitte Matron, dans sa
Contribution à l'étude du mouvement breton..., citée plus loin, note 60.
46. Typique, à cet égard, est une remarque de l'abbé Rousselot, en 1887 :
« Les patois ne sont plus pour la science ce que l'on a lu et cru trop longtemps,
des jargons informes et grossiers, fruit de l'ignorance et du caprice, des «tares
du français», dignes tout au plus d'un intérêt de curiosité». Cette citation est
extraite (p. 14) de l'ouvrage de Sever Pop, La Dialectologie, aperçu historique et
méthodes d'enquêtes linguistiques (Louvain, 1950), lequel donne de très précieuses
indications sur les principales étapes au cours du siècle dernier, du renouveau
d'intérêt pour les langues» régionales.
47. Dans leur Nouvelle histoire de la littérature occitane, R. Lafont et Ch.
Anatole consacrent, à bon droit, un long développement à Victor Gélu, dont le
Journal a été publié, avec d'intéressants commentaires, par Pierre Guiral, Jorgi
Reboul et Lucien Gaillard, sous le titre : Marseille au XIX* siècle (Pion, 1971).
48. Article cité, pp. 270-271.
49. La Révolution française et les patois, pp. 10 et 287-288.
50. Nouvelle histoire de la littérature occitane, p. 497.
51. Ph. Viney, Le Démocrate du Rhin et l'Alsace rouge sous la Seconde
République (mémoire de maîtrise soutenu en 1979 à Paris X-Nanterre, sous ma
direction) ; M. Agulhon, « La diffusion d'un journal montagnard. Le Démocrate du
Var sous la Deuxième République» (Provence historique, t. X, 1960, pp. 11 à 27).
52. L'incertitude persiste encore actuellement, si l'on en croit la lettre que
M. P. Choffrut, secrétaire général de l'Institut d'Etudes occitanes, a récemment
adressée au Monde, qui l'a reproduite dans son numéro du 28 août 1979 sous le
titre: «Qui a peur de l'Occitanie?» L'auteur proteste contre le chiffre de deux
millions d'occitanophones donné par un lecteur du journal, et l'oppose à celui
de sept ou huit millions avancé en 1968 par l'Encyclopédie de la Pléiade... Mais
que faut-il entendre par « occitanophones » ?
53. Paul Lévy, Histoire linguistique d'Alsace et de Lorraine, t. II, p. 207.
54. Je rappelle que le livre de Sever Pop (cité supra, note 46) fournit un très
précieux inventaire des diverses enquêtes linguistiques menées en Franc au xixe
siècle, depuis l'enquête Coquebert de Montbret de 1807 jusqu'au grand Atlas
linguistique de la France publié par Gilliéron de 1902 à 1910. Mais toutes ces
publications intéressent bien davantage le linguiste que l'historien.
55. Mon attention a été attirée sur cette enquête de 1864 par les auteurs de
La Révolution et les patois. En annexe à leur ouvrage (pp. 270 à 272), ils donnent
le texte de la partie du questionnaire relatif à la statistique de l'instruction primaire
qui concerne «les idiomes et patois en usage», ainsi que deux cartes, «établies
à partir des tableaux globaux tirés des réponses au questionnaire ». Faute d'avoir
pur trouver aux Archives Nationales, les réponses détaillées au questionnaire,
nous avons également utilisé le registre y figurant sous la cote F17 * 3160, et qui,
sous le titre « Statistique. Etats divers ». donne, par département, le résumé des
réponses données à cette enquête de 1864. '••.-. . ■
.
Alsace,le àrecueil
consacrée
dans laà Bibliothèque
« L'enseignement
: L'Alsace Nationale
en 1870-1871
primaire
X 34J38),
(Publications
en Alsace
voir laà de
contribution
la lafinFaculté
du Second
dedesF. Lettres
L'Huillier,
Empirede »,
Strasbourg, Gap, 1971), pp. 44 à 55.
60. B. Matron, Contribution à l'étude du mouvement breton avant la guerre
de 1914. Deux journaux régionalistes bretons en 1911, « Ar Bobi » et « Le pays
breton » (mémoire de maîtrise soutenu, sous ma direction, en 1979, à Paris X -
Nanterre).
61. P.J. Hélias, Le Cheval d'orgueil, pp. 210-211. Sur la répression du breton
à l'école, voir également A. Burguière, Bretons de Plozevet (Flammarion 1975), et
Elegoet, Mémoires d'un paysan au Léon, Rennes, 1978. Sur le mouvement régiona-
liste breton, enfin, on peut, en attendant mieux, lire Paul Serant, La Bretagne et
la France (Paris, 1970 ; avec, p. 205, une intéressante statistique de 1927 concernant
l'usage de la langue bretonne à l'église), ou Tanguy, Aux origines du nationalisme
breton (Coll. 10/18, 1977).
62. Rapports cités dans l'article d'A. Armengaud d'où j'ai extrait, également
d'autres témoignages qui sont mentionnés ci-dessus, pp. 9 et 13.
63. F. Furet et J. Ozouf déclarent, cependant, après une longue et passionnante
analyse des correspondances qui peuvent exister ici et là, entre zones
non-francophones et régions tardivement alphabétisées, qu'ils sont « beaucoup moins sûrs
que l'usage du français à l'école avec des élèves non francophones soit une
entrave décisive au progrès de l'alphabétisation » (Lire et écrire, ouvr. cit., I, pp. 324
à 348 : « Lire et écrire en français »).
64. L'opposition entre la Haute-Vienne et la Corrèze, d'une part, la Creuse
d'autre part, ainsi que, plus généralement, les problèmes liés à l'usage du patois
et a l'alphabétisation sont bien étudiés par A. Corbin dans sa thèse : Archaïsme
et modernité en Limousin au XIXe siècle, 1845-1880 (Marcel Rivière, 1975), tome I,
pp. 320 à 362.
65. Voir « Particularisme et patronage politique dans le Comté de Nice depuis
1870 », par Paul Gonnet, dans Regions et régionalisme en France, pp. 273 à 286.
66. Le programme de travail du Groupe figure sur la page de couverture
de la revue Lengas, dont j'ai dépouillé les 5 numéros parus à ce jour. Je signalerai
parmi les articles qui intéressent particulièrement notre propos : G. Bazalgues,
« Note : l'occitan dans la vie publique ; Affiches et tracts électoraux » (n° 2, 1977)
et Ph. Gardy, « Contribution à l'étude des représentations de la langue occitane
dans la vie publique ; les élections législatives d'août 1893 à Montpellier » (n° 5,
67. Article cité, pp. 19 à 24.
68. Victor Nguyen, art. cité dans Régions et régionalisme en France, p. 242,
note I.
69. F. Brunot, Histoire de la langue française, tome XIII, L'époque réaliste
(1852-1885), par Ch. Bruneau, II (Colin, 1972), pp. 190 à 192. Pour George Sand, on
consultera le tome précédent, XII, L'époque romantique (1815-1852), du même Ch.
Bruneau, pp. 420 à 450 ( « la langue rustique ».
70. Pierre Pierrard, Les Chansons en patois de Lille sous le Second Empire
(Arras, 1966), pp. 40 à 43, tout particulièrement : « le patois était réellement le
langage propre, naturel, des gens du petit peuple lillois. Il peut légitimement
être regardé, et quels que soient ses défauts, comme le véhicule d'une mentalité,
d'une pensée originales. »
71. Jacqueline Picoche : Un vocabulaire picard d'autrefois : le parler d'Etolfay
(Sommé)presque
comme (Arras, partout,
Publications
« la cause
de lalaSociété
plus brutale
de dialectologie
de la rupture
picarde,
avec 1969).
la langue
Ici,
du passé a été la guerre de 1914 » (p. IX).
72. Voir les remarques présentées, à propos de Balzac, par F. Brunot, ouvr.
cit., t. XII, p. 418 (« les charabias »).
73. Françoise Raison-Jourde, La colonie auvergnate de Paris au XIX* siècle
(Publications de la Sous-Commission de recherches d'histoire municipale
contemporaine, Paris, 1976), pp. 13, 19, 313-314.
74. Renseignements fournis par A. Faure.