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Un scientifique, c’est une personne sérieuse pour toi, non ? Un professeur Tournesol, avec les lunettes sur le nez
et la regard concentré sur son microscope. Eh bien, tous les scientifiques ne sont pas comme ça. Certains d’entre
eux font des recherches complètement folles et inutiles. Alors, c’est pour eux que chaque année, on donne les « Ig
nobel’, c’est-à-dire les prix Nobel de l’ignoble
Très sérieux!
Chaque année, la cérémonie de remise* des Ig Nobel a lieu dans la très sérieuse université américaine de Harvard.
Un jury, rassemblé par Marc Abrahams, l'éditeur d'une revue scientifique humoristique, donne les prix Ig Nobel
pendant une soirée... pas très sérieuse. Les vrais prix Nobel. n'hésitent pas à y participer aussi. Le but est de
donner un prix à des recherches scientifiques folies, étonnantes, drôles... Les recherches sur les spaghettis qui se
cassent en trois ou sur les bombes aérosols* qui provoquent une attirance* sexuelle chez l'ennemi, ça fait rire
évidemment. Mais, comme le dit le slogan de la soirée des Ig Nobel, ce sont 'des recherches qui font rire et puis
réfléchir'. Alors, Déclic a fait une sélection parmi les derniers Ig Nobel.
Effet placebo
Dan Anely de la très sérieuse Duke University, a gagné l'lg Nobel de médecine. Après des tests sur de nombreuses
personnes, il a prouvé une chose étonnante. Quand on donne un placebo (un 'médicament' qui n'en est pas un)
très cher à un patient, il se sent mieux soigné qu'avec un placebo moins cher. L'effet de ce 'médicament' cher est
donc meilleur que celui d'un placebo bon marché. Mais ce que l'étude de Dan Anely ne dit pas, c'est si c'est la
même chose avec les vrais médicaments!
Coca-Cola:;:: danger ?
Deux Américains, Joseph Hili et Deborah Johnson ont fait des recherches sur te Coca-Cola. lis ont prouvé que
cette boisson consommée dans le monde entier est en fait un efficace... spermicide*! Le problème, c'est que
des chercheurs taïwanais ont, de leur côté, prouvé...le contraire! Le prix
Ig Nobel de chimie a donc été décerné aux deux équipes de chercheurs pour leur recherches pas très
fertiles*.
En octobre 2009 aussi, les Ig Nobel sont assez surprenants... Envie d'en savoir plus? Rendez-vous sur le site
http://improbable.com/.
Mayu Yamamoto 5japan) reçoit le prix Ig Nobel de chimie. Elle a fait des recherches pour sortir de la vanilline (parfum de
vanille) de la bouse de vache
Le Laboratoire Air force à Dayton (USA) reçoit l'Ig Nobel de la paix pour une nouvelle arme chimique, la
'bombe gay'. Cette bombe diffuse des gaz qui rendent les soldats ennemis sexuellement irrésistibles.
Howard Stapleton et Merthyr Tydtil reçoivent le prix de la paix pour l'invention d'un appareil qui fait un son
INSUPPORTABLE que seuls les jeunes de moins de 20 ans peuvent entendre.
Prix de la paix pour trois chercheurs de l'univesité de chicago qui expliquent pourquoile crissement
des ongles sur un tableau est désagréable à l’oreille.
la recette de la survie
Si Tilly n'avait pas pensé à son cours de géo et si Barney
était resté paralysé, comme les autres passagers, il est
certain qu'ils seraient morts tous les deux et beaucoup
d'autres personnes aussi. Alors, pourquoi eux ont-ils eu
la bonne réaction? John Leach, un psychologue et
instructeur de survie à la Royal Air Force a écoute de
nombreux témoignages de survivants. «La personnalité
du survivant, je I’ ai cherchée pendant des années avant
de comprendre que ça n'existait pas.» Ce n'est pas à
cause d'un 'truc' de naissance. «En fait, la façon dont les
gens réagissent à une catastrophe, dépend surtout de
leurs expériences passées. S'ils ont déjà vécu quelques
chose qui ressemble à ce qu'ils vivent au moment de la
catastrophe, le souvenir peut les aider, les guider.» Paul
Barney n'avait pas encore vécu ce type de catastrophe,
mais iI faisait de I’ alpinisme. Et avec I’ expérience de
ses aventures en montagne, du froid. des risques, il était
un peu plus prêt que les autres pour avoir les bons
réflexes de survie. Dans le cas de Tilly, c'était le souvenir
de son cours de géo qui l’a aidée.
jeune veut avoir ce qui appartient* au plus âgé, même si cela ne l'intéresse pas vraiment.
Ainsi par exemple, Dominique, 18 ans, cache les petites voitures de son petit frère Yannick,
rien que pour l'embêter.
Un autre soi-même
Il existe des personnes que tout le monde connaît comme 'les frères...' et elles sont devenues célèbres grâce à ce lien du sang*. Au
cinéma par exemple, on parle toujours des 'frères Dardenne'. 115 ont pu réaliser à deux ce qu'ils n'auraient peut-être jamais pu faire
seuls. Le grand peintre Vincent Van Gogh n'aurait jamais pu produire tous ses magnifiques tableaux sans l'aide financière et
psychologique de son frère cadet* Théo. Dans le monde de la BD, il y a les fameux 'frères Dalton'. La plupart des gens les connaissent
grâce aux albums de Lucky Luke, mais ils n'ont pas été complètement inventés par ('auteur Morris. A la fin du XIXe siècle, ils
terrorisaient déjà les Etats-Unis. Avec leur caractère bête et méchant, ils forment une paire très solidaire. Dans la vraie vie ou dans la
BD, ils formaient toujours un vrai clan dans un domaine négatif.
Avec les parents, nos frères et sœurs sont d'ailleurs les premières personnes à qui nous sommes confrontés dans ce monde. Dans la
Bible et dans le Coran, le mot 'frère' est synonyme
de 'prochain*', un autre soi-même. ('est donc quelqu'un que nous aimons, mais en même temps quelqu'un chez qui on voit tout de suite
la moindre erreur. Et puisque c'est un autre soi-même, on n'a surtout pas peur de la signaler. Place à la discussion et à la grosse dispute!
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A chacun son rang
Etre l'aîné, c'est souvent un avantage, c'est vrai. A la naissance, c'est I’ enfant unique et il
reçoit toute I’ attention de ses parents. A la naissance du deuxième enfant, les parents font
tout pour que l'aîné ne se sente pas mis à l'écart*. Pourtant, la situation de l'aîné n'est pas
toujours comfortable. Il sera le premier qui devra expliquer un échec* à I’ école, le premier
qui demandera de sortir avec les copains. Pour les parents aussi, c'est un début: ils discutent
et ils cherchent comment faire. Voilà pourquoi les parents sont souvent plus stricts avec
l'aîné. Marcel Rufo en est convaincu: «les parents sont plus exigeants avec le premier, car
c'est avec lui qu'ils apprennent leur métier de parent.»
Plus les années passent, moins les parents exigent de la discipline. Ainsi, le cadet sera
sûrement le 'chouchou' de la famille. Surtout quand les autres enfants sont déjà grands, il
profitera de plus d'attention de la part des parents. En plus, iI ne devra plus négocier* pour
avoir un GSM à partir d'un certain âge, pour avoir le droit de sortir ou pour avoir plus
d'argent de poche. L'aîné a déjà fait ce travail à sa place. Malheureusement, le plus jeune
sera régulièrement bloqué par la phrase 'Quand tu seras plus grand...'. Marthe, 14 ans, I’
entend tous les jours: «J'ai deux frères et une sœur, tous plus âgés que moi. Elise, ma
meilleure copine, est un peu jalouse de ma famille nombreuse. Elle pense que le soir, il y a
toujours une bonne ambiance chez no us. Pourtant, c'est plutôt le contraire: je me retrouve
seule avec les parents parce que tous les autres sont partis au cinéma, chez des copains ou à
la discothèque. Moi, je n'ai pas encore le droit de quitter la maison après 20 heures, mais
'quand je serai plus grande...'»
Comme si elles étaient les meilleures copines, Sarah, 15 ans et Maxime, 16 ans, partagent
tous leurs secrets. «On est deux filles, mais moi je suis la seule à avoir un petit copain.
Personne n'est au courant, sauf Maxime.», nous raconte Sarah. «Depuis toutes petites, on
se dit tout. Maxime est toujours là pour me consoler et le contraire arrive aussi. Et puis, elle
est un vrai crack en maths. ('est bien pratique pour moi!»
Enfants uniques
Et les enfants uniques dans tout ça? Faut-il les consoler parce qu'ils n'ont pas de copains
dans la maison? Ou faut-il être un peu jaloux parce qu'ils ont tout à eux tout seuls? 11 est
vrai qu'ils ne doivent pas partager leur chambre ou se battre pour avoir l'occasion d'occuper
la salie de bains. Et I’ attention des parents va entièrement à I ‘enfant unique. S'il a de
mauvaises notes à l'école, on comparera son résultat uniquement au bulletin précédent.1I
n'a donc pas à rivaliser avec ses frères ou sœurs. Pas de concurrence et pas de jalousie non
plus! Même si, à première vue, I’ enfant unique semble être un petit roi, il faut dire aussi
qu'il ne connaitra jamais la solidarité d'un frère ou d'une sœur face aux parents. Avant
d'être en contact avec d'autres enfants de son âge, il n'a pas eu l ‘occasion d'apprendre à
partager ou à négocier. Heureusement, la plupart des parents tiennent compte* de cette
situation et lis font tout pour que leur petit entre en contact avec les autres enfants de la
famille ou des voisins. Ainsi, il se construit une sorte de petite famille lui-même. ('est
exactement ce que Victor, fils unique de 14 ans, a fait: «Depuis que j'étais tout petit, j'ai
toujours eu plus de contact avec mes cousins. Si je n'avais pas été enfant unique, je les
aurais moins bien connus, je crois. Pour moi, ils sont comme des frères.~
Faux frères et fausses sceurs?
Parfois, on peut être frères et sœurs sans être
les enfants des mêmes parents. Dans le cas des familles qui ont adopté des enfants, il en
est toujours ainsi. Nicoline et Frédo, 15 et 17 ans, vivent dans la même famille, mais ils ont
été adoptés et sont nés de parents différents. «Chez no us, ce n'est pas le sang, mais c'est
le temps passé ensemble qui fait qu'on est frère et sœur.», explique Frédo. «On a partagé
la même chambre pendant plusieurs années, on s'est disputé et on s'est raconté nos
secrets. Et surtout: on s'est opposé aux mêmes parents.»
On retrouve à peu près la même situation dans les familles recomposées*. Dans ce genre de
familles, la jalousie prend souvent une place plus importante. Parfois, le demi-frère reste
distant* par rapport aux nouvelles sœurs, mais le contraire arrive aussi. Margot a eu un
demi-frère et une demi-sœur quand la copine de son père est entrée dans la maison. Pour
elle, il n'y a aucun problème, au contraire même: «ça se passe super bien! On se retrouve
tous les soirs dans ma chambre et c'est génial. Si un jour, nos parents se séparaient, je suis
sûre que nous, les enfants, on continuerait à se voir.» Hélas, ce genre de bonheur ne dure
pas toujours. Au moment ou
le nouveau couple a un enfant, celui-ci est vu comme un rival par les enfants des deux côtés.
Ces enfants ont I ‘impression qu'ils ne font pas partie de cette 'nouvelle petite famille
modèle' et qu'on commence à les oublier. Ce n'est qu'avec les bons moments que la famille
entière passera ensemble, que ce sentiment changera.
Peu importe donc le tien du sang. L'essentiel, c 'est d'être du même clan. Et ainsi, ce sera
un vrai bonheur d'avoir des frères et des sœurs
! Ils ont I 'air un peu tristes, ces jeunes émos qu'an voit dans la rue. Mais est-ce qu'ils le
sont vraiment? Rencontre avec quelques émos...
Un look bien défini
Les cheveux teints en noir, lisses*, une longue mèche noire devant leur -- visage triste au
teint pale et aux yeux fort maquillés de noir... un look qui ne rend pas heureux, dirait-on à
première vue. Certains parmi eux en rajoutent* encore en se dessinant une petite larme
sous les yeux. lis font un peu penser aux personnages de mangas. Même au niveau des
vêtements, on dirait qu'il existe une sorte d’uniforme émo'. Leur couleur préférée, c'est le
noir. lis mettent souvent des baskets Converse, un pantalon serré, un t-shirt moulant et un
sweat très cintré avec une fermeture éclair*. On trouve ce look aussi bien chez les filles que
chez les garçons. Et ainsi, les garçons ont un look un peu féminin. «Les gens pensent qu'on
est homosexuel», explique Florian. «Mais ce n'est pas toujours le cas.» Sur leurs t-shirts
figure souvent une tête de mort ou un cœur rose fluo. Mais, quelles sont donc leurs
émotions?
Selon Florian, les gens dans la rue ont souvent des préjugés*. «Moi, je veux simplement
m'habiller comme personne ne veut s'habiller, être différent. Au début, mes parents, eux
aussi, avaient mal compris. lis croyaient que j'étais homosexuel et suicidaire.
Et ce n'est pas vrai du tout! Quand j'ai commencé à m'habiller comme ça, je ne savais même
pas que c'était le look émo.» La plupart des jeunes émos interviewés expliquent que c'est à
cause des 'faux émos' qu'on colle l'étiquette de 'dangereux sur leur look. Ce sont des enfants
de 12, 13 ans qui essaient de les imiter, mais qui ne connaissent rien à la culture émo même.
«Ces petits jeunes nous demandent si on est des émos et puis, comment il faut faire
pour le devenir. C’est vraiment absurde.», nous dit Héloïse. <Ils écoutent Tokio Hotel et
Jonas Brothers. Ça n'a vraiment rien à voir avec nous.»
Dur, dur donc de savoir qui sont les vrais émos. Voilà une
de plus pour ne pas les juger au premier regard. Il faut leur parler pour
découvrir comment ils sont vrai ment.