You are on page 1of 137

LE PERFECTIONNEMENT SUR

LES PROBLÈMES DE
GÉOTECHNIQUE ET DE
FONDATION DES OUVRAGES

Fondations Profondes

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 1


Programme de la Journée

¾ Partie 1 : Généralités

¾ Partie 2 : Les différents types de fondations profondes

¾ Partie 3 : Détermination de la capacité portante

9 3-1 : Paramètres de charge d’une fondation profonde isolée


9 3-2 : Calcul de Qpu et Qsu – Méthode pressiométrique
9 3-3 : Calcul de Qpu et Qsu – Méthode du pénétromètre statique
9 3-4 : Exemple avec la méthode pressiométrique
9 3-5 : Dimensionnement par les formules de battage
9 3-6 : Comportement des groupe de pieux
9 3-7 : Dispositions particulières concernant le béton

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 2


Programme de la Journée

¾ Partie 4 : Pieux soumis à des efforts horizontaux et


parasites

¾ Partie 5 : Exécution des pieux – Précautions de mise en


œuvre

¾ Partie 6 : Spécifications particulières aux micropieux

¾ Partie 7 : Contrôles et essais de pieux

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 3


Programme de la Journée

¾ Partie 8 : Dispositions constructives vis-à-vis du séisme

¾ Partie 9 : Pathologie des fondations profondes

¾ Partie 10 : Conclusion – Bilan – Le contrôleur technique


et les fondations profondes

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 4


Partie 1 - Généralités sur les fondations
profondes

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 5


Définition des fondations profondes

¾Les fondations profondes permettent de


reporter les charges au-delà des couches
de surface lorsque celles-ci sont peu
résistantes ou trop compressibles.
¾Ce sont des fondations élancées

Sol peu résistant et/ou compressible

D
Sol résistant
h

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 6


Limite entre fondation superficielle et profonde
• Soit
– B = largeur ou diamètre de la fondation
– D = hauteur d'encastrement de la fondation
D/B : élancement

• Selon le DTU 13.1 et le Fascicule 62 on distingue :


– si D/B ≤ 6 et D ≤ 3m :
– les fondations superficielles

• si D/B > 6 ( ou De/B > 5) et D > 3m :


– les fondations profondes (ou pieux)

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 7


Limite entre fondation superficielle et profonde

D/B ≤ 6 et D < 3 m

D/B > 6 et D ≥ 3 m

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 8


Le « fonctionnement » d’une fondation profonde
V
H
Tête ¾ V et H : efforts
appliqués en tête du
pieu par la structure

Fût
¾ Qs : Frottement
D latéral
h B
¾ Qp : Effort de pointe

Pointe

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 9


Partie 2 - Les différents types de
fondations profondes

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 10


Classification des pieux au sens du DTU 13.2
Battu préfabriqué
Pieux façonnés à l’avance Métal battu
Tubulaire précontraint
Battu enrobé
Battu ou vibrofoncé injecté haute pression
Battu pilonné
Pieux à tube battu exécutés Battu moulé
en place
Foré simple
Pieux forés Foré tubé
Foré boue
Tarière creuse
Vissé moulé
Injecté haute pression

Puits Fondations semi-profondes dont la justification s’apparente à


celle des fondations superficielles

Béton foncé
Pieux foncés Métal foncé

Type I
Micropieux Type II
Type III
Type IV

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 11


1 – Les pieux façonnés à l’avance

¾ les pieux métalliques battus (type PH)

¾ les pieux préfabriqués battus (en B.A.)

¾ les pieux tubulaires précontraints

¾ les pieux battus enrobés

¾ les pieux foncés en béton ou métal

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 12


1 – Les pieux façonnés à l’avance - Exemples

Pieux H battus

Pieu préfabriqué battu


Pieu tubulaire battu

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 13


2 - les pieux à tube battu exécutés en place

pieux battus pilonnés


(type FRANKI)

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 14


2 - les pieux à tube battu exécutés en place

pieux battus moulés

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 15


3 – Les pieux forés

¾ foré simple
¾ foré tubé
¾ foré boue
¾ tarière creuse
¾ vissé moulé (dans DTU 13.2 uniquement)
¾ injecté haute-pression

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 16


3 – Les pieux forés - Exemples

Foré simple

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 17


3 – Les pieux forés - Exemples

Foré tubé

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 18


3 – Les pieux forés - Exemples

Foré boue (ici barrette)

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 19


3 – Les pieux forés - Exemples

Foré à la tarière creuse

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 20


3 – Les pieux forés - Exemples

Vissé moulé

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 21


4 – Les puits

Fondations semi-profondes dont la justification s'apparente


plutôt à celle des fondations superficielles

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 22


5 – Les pieux foncés

Pieux métal vibrofoncés

Pieux béton vibrofoncés

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 23


6 – Les micropieux

Les micropieux : fondations profondes de diamètre ≤ 250 mm

¾ Type I : forage rempli de mortier par gravité, armé ou non


armé
¾ Type II : forage équipé d’une armature, rempli de coulis ou
mortier par gravité ou sous faible pression
¾ Type III : forage équipé d’armatures et d’un système
d’injection. Injection globale et unitaire (IGU)
¾ Type IV : forage équipé d’armatures et d’un système
d’injection. Injection répétitive et sélective. (IRS)

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 24


6 – Les micropieux - Exemples
Micropieux type IV

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 25


Remarques – pieux picots et colonnes ballastées

Pieux "picots"et colonnes ballastées (DTU 13.2) sont à


rattacher à de l'amélioration de sol

Pieux picots
Colonnes ballastées

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 26


Autre classification – plus pratique

Pieux

Avec refoulement du sol Sans refoulement du sol Injectés

Pieux métal battus Pieux forés simple Pieux forés injectés


Pieux béton préfabriqués battus Pieux forés tubés haute pression
Pieux foncés - vibrofoncés Pieux forés boue Micropieux type III et IV
Pieux battus moulés Pieux tarière creuse
Pieux battus pilonnés Pieux vissés moulés

Frottement latéral Frottement latéral


et résistance en pointe « amélioré »
« améliorés »

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 27


Partie 3 - Détermination de la
capacité portante

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 28


3-1 Paramètres de charge d’une fondation
profonde isolée

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 29


Règles de calcul - Référentiel

En France, actuellement, deux règlements :

¾ DTU 13.2 Fondations profondes pour le bâtiment


(norme NF P11-212 de Septembre 1992)

¾ Fascicule 62, Titre V du CCTG – Règles techniques


de conception et de calcul des fondations des
ouvrages de génie civil de décembre 1993.

Dans l’avenir, un seul règlement :

¾ Eurocode 7 et ses normes d’application.

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 30


Charge limite d’un pieu isolé

V
Charge limite Qu du pieu
Tête
sollicité axialement en
compression ou en
traction :
Fût
Qu = Qpu + Qsu
avec
D • Qpu = charge de
h B
pointe limite,
• Qsu = charge limite en
frottement latéral.

Pointe

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 31


Charge admissible d’un pieu isolé en bâtiment

En bâtiment le DTU 13.2 fait référence à la charge limite


avec application des coefficients réducteurs suivants :

– aux E.L.U. : Qa(ELU) = 0.5 Qpu + 0.75 Qsu


– aux E.L.S. : Qa(ELS) = 0.33 Qpu + 0.5 Qsu

Qa est appelée charge admissible ou capacité portante

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 32


Charge admissible d’un pieu isolé en génie civil

En génie civil, d'après le Fascicule 62, la charge axiale


appliquée à un pieu doit être comprise entre :
• Qmin = valeur minimale autorisée pour Qref en
arrachement,
• Qmax = valeur maximale autorisée pour Qref en
compression,
déterminées à partir de:
• Ql = charge limite en compression,
• Qs = charge limite en arrachement,
• Qc = charge de fluage en compression,
• QcT = charge de fluage en traction = Qs / 1.5,
avec les coefficients réducteurs suivants:

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 33


Charge admissible d’un pieu isolé en génie civil

Coefficients de sécurité (suite)

Pieux Micropieux
Détermination de
Qmin et Qmax Qmin Qmax Qmin Qmax

E.L.U Combinaisons -Qs/1.40 Ql/1.40 -Qs/1.40 Ql/1.40


fondamentales
Combinaisons -Qs/1.30 Ql/1.20 -Qs/1.20 Ql/1.20
accidentelles

E.L.S Combinaisons -QcT/1.40 Qc/1.10 -QcT/1.10 Qc/1.10


rares
Combinaisons 0 Qc/1.40 -QcT/1.40 Qc/1.40
quasi permanentes

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 34


Coefficients réducteurs pour les pieux H et tubes

Pour les pieux H, tubes métalliques


ouverts et les palplanches :
• section A
• périmètre P
• coefficients ρp et ρs
à considérer pour les calculs de portance

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 35


Remarque

Soit
• Qpu = charge limite de pointe
• Qsu = charge limite en frottement latéral

On distingue :
• si 0.7 Qsu > 0.5 Qpu
 les pieux sont dits flottants

• si 0.7 Qsu < 0.5 Qpu


 les pieux sont dits travailler en pointe

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 36


Calcul de Qpu et Qsu

¾Méthode pressiométrique
¾Méthode du pénétromètre statique
¾Méthode à l’aide des caractéristiques de
résistance C et ϕ (uniquement dans DTU
13.2)

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 37


3-2 Calcul de Qpu et Qsu
Méthode pressiométrique

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 38


Méthode pressiométrique

Terme de pointe Qpu :


Qpu = kp . ple* . πD2/4 avec :

• kp = terme de portance dépendant du sol et du type


de pieu
• ple* = pression limite nette équivalente sous la
pointe
• D = diamètre du pieu

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 39


Méthode pressiométrique

Frottement latéral :
Qsu = Σi (πD . qsi . li) avec :

• i : couche de sol considérée pour le frottement


latéral
• qsi : frottement latéral limite dans la couche i,
déterminé en fonction du sol et du type de pieu
à partir d'abaques,
• li : longueur de pieu dans la couche i,
• D = diamètre du pieu.

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 40


Méthode pressiométrique

Catégorie de sol ( DTU 13.2 )

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 41


Méthode pressiométrique
Calcul de kp ( DTU 13.2 )

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 42


Méthode pressiométrique
Classification des sols (Fasc. 62)

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 43


Méthode pressiométrique
Calcul de kp ( Fasc. 62 )

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 44


Méthode pressiométrique
Choix de la courbe de frottement ( DTU 13.2 )

DTU 13.2

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 45


Méthode pressiométrique
Détermination de qs ( DTU 13.2)

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 46


Méthode pressiométrique
Choix de la courbe de frottement ( Fasc. 62 )

Fasc. 62

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 47


Méthode pressiométrique
Détermination de qs ( Fasc. 62)

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 48


3-3 Calcul de Qpu et Qsu
Méthode du pénétromètre statique

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 49


Méthode pénétrométrique

Terme de pointe Qpu :


Qpu = kc . qce . π.D2/4 avec :

• kc = coefficient de portance dépendant du sol et du


type de pieu
• qce = résistance de pointe équivalente
• D = diamètre du pieu

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 50


Méthode pénétrométrique

Frottement latéral :
Qsu = πD . ∫0h qs(z) dz avec :

• qs(z) = min⎨ qc (z)/ β ; qs max ⎬


– qc(z) : résistance de pointe lissée à la
profondeur z,
– β : coefficient dépendant du type de pieu et
du type de sol
• qs max : frottement latéral maximal

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 51


Méthode pénétrométrique

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 52


Méthode pénétrométrique

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 53


3-4 Exemple avec la méthode
pressiométrique

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 54


Exemple - Méthode pressiométrique

Exemple : pieu foré simple φ 400 mm de 11 m

Calcul suivant DTU 13.2

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 55


Exemple - Méthode pressiométrique

Terme de pointe Qpu :


Qpu = kp . ple* . πD2/4

On cherche kp ?

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 56


Exemple - Méthode pressiométrique

Catégorie de sol ( DTU 13.2 )

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 57


Exemple - Méthode pressiométrique
Calcul de kp ( DTU 13.2 )

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 58


Exemple - Méthode pressiométrique

Terme de pointe Qpu :


Qpu = kp . ple* . πD2/4

kp = 1.6
ple* = 2,5 MPa
D = 0.4 m
Qpu = 1,6.2500. π.(0.4)2/4 = 502 kN

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 59


Exemple - Méthode pressiométrique

Frottement latéral :
Qsu = Σi (πD . qsi . li)

On cherche qsi ?

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 60


Exemple - Méthode pressiométrique
Choix de la courbe de frottement ( DTU 13.2 )

DTU 13.2

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 61


Exemple - Méthode pressiométrique
Détermination de qs ( DTU 13.2)

120

35

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 62


Exemple - Méthode pressiométrique

Frottement latéral :
Qsu = Σi (πD . qsi . li)

qs = 35 kPa dans argile, l = 8 m


qs = 120 kPa dans craie, l = 3 m

Qsu = π.0,4.(35x8+120x3)= 804 kN

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 63


Exemple - Méthode pressiométrique

– aux E.L.U. : Qa(ELU) = 0.5 Qpu + 0.75 Qsu

• Qa (ELU) = 0.5 x 502 + 0.75 x 804 = 854 kN

– aux E.L.S. : Qa(ELS) = 0.33 Qpu + 0.5 Qsu

• Qa (ELS) = 0.33 x 502 + 0.5 x 804 = 568 kN

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 64


3-5 Dimensionnement par les formules
de battage

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 65


Formule de battage

La plus usitée est la formule dite des Hollandais :


Rd = M2.h / F. e.(M + P) avec :
• M : masse du mouton
• h : hauteur de chute
• P : masse frappée ( pieu + casque )
• e : refus ( enfoncement pour 1 coup )
• F : coefficient de sécurité ( = 6 )
d'autres formules existent :
 formule de Crandall
 formule Delmag

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 66


3-6 Comportement des groupes de
pieux

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 67


Groupe de pieux
Lorsque les charges sont importantes en regard de la capacité
des pieux, ceux-ci sont groupés sous des massifs de liaison.
Dans ce cas on ne peut se contenter de vérifier la résistance d'un
pieu isolé et il convient de considérer l'ensemble du groupe
Une couche
compressible profonde
peut être sollicitée par
l'effet d'un groupe de
pieux (tassement voire
poinçonnement)
Le groupe de pieux
peut être assimilé à un
radier fictif
Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 68
Groupe de pieux
Lorsque les pieux sont rapprochés (généralement de moins de
trois fois leur diamètre entre axe), la capacité de l'ensemble
des n pieux = n x capacité de chaque pieu isolé x coefficient
d’efficacité Ce
Sol cohérent :
• Ce = 0.25 (1+d/B)
Sol granulaire compact
• Ce = 1 - ((2 arctan (B/d) / π). (2-1/m-1/n))
formule de Converse-Labarre
avec
B = diamètre d'un pieu
d = entre-axes
m et n = nombre de lignes et colonnes de pieux
• ou bien on considère une pile fictive
Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 69
Groupe de pieux

Pile fictive
• Qp calculé sur la base
d'une fondation fictive
de section S = a.b
et
• Qgs = P.qs.D

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 70


3-7 Dispositions particulières
concernant le béton

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 71


Résistance du béton selon DTU 13.2

Résistance conventionnelle ( f cj ; f c lim )


de calcul : f *c = inf
k1.k 2

Avec :
fcj : résistance caractéristique à j jours
fclim : valeur limite dépendant de la technique de fondation (cf.
tableau ci-après)
k1 : coefficient tenant compte du mode de mise en place
k2 : coefficient tenant compte des difficultés de bétonnage liées à
la géométrie de la fondation

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 72


Résistance du béton selon DTU 13.2

Type de fondation fclim k1

Groupe A Pieux préfabriqués mis en place dans un forage fc28 1.00


Pieux tubulaires précontraints fcj 1.15
Pieux préfabriqués battus en béton armé fcj 1.15
Puits avec béton vibré fc28 1.00
Puits avec béton non vibré fc28 1.20

Groupe B Pieux battus moulés fc28 1.30


Pieux forés simples fc28 1.30
Pieux forés tubés : fc28
- Bétonnés à sec fc28 1.20
- Bétonnés sous l’eau fc28 1.30
Pieux et barrettes forés sous boue fc28 1.30

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 73


Résistance du béton selon DTU 13.2

k2

Groupe A 1.0

Groupe B Pour D/B > 20, k2 = 1.05


Pour B < 0.6 m, k2 = (1.3-B/2)
Pour D/B > 20 et Pour B < 0.6 m, k2 = (1.35-B/2)
Sinon k2 = 1.0

Exemple :
Pieu foré simple, diamètre B = 0.6 m, longueur D =15 m
fc28 = 25 MPa

→ k1 = 1,3 k2 = 1,05
et f*c = 25/(1,3.1,05) = 15.6 MPa

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 74


Résistance du béton selon DTU 13.2
Justification en phase définitive

ELS
¾ Contrainte maximale de compression du béton égale à 0,6.f*c
¾ Contrainte moyenne de compression du béton sur la seule section
comprimée, égale à 0,3.f*c
¾ Etat-limite de fissuration : voir BAEL (A.4.5.33 si fissuration préjudiciable,
A.4.5.35 si fissuration très préjudiciable)

ELU
¾ Sollicitations normales, voir BAEL A.4.3.1 à A.4.3.4
¾ Sollicitations tangentes, voir BAEL A.5.1.1 et A.5.1.1

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 75


Partie 4 - Pieux soumis à des efforts
horizontaux et à des efforts parasites

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 76


Efforts horizontaux et moments de flexion

Lorsque les pieux sont soumis à des efforts horizontaux ou


des moments de flexion en tête (cas des pieux excentrés
par rapport au charges, ou des pieux inclinés par exemple),
il est nécessaire de les dimensionner vis à vis de ces
efforts, ce qui se fait en considérant la réaction élastique du
sol le long du pieu. Le calcul est informatique (programme
PILATE, MH PIEU…).

Les cages d’armatures des pieux sont alors renforcées pour


reprendre les contraintes de traction.

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 77


Efforts horizontaux et moments de flexion

La réaction élastique du sol est donnée


par la relation :
p = kh.y
Avec kh : coefficient de réaction
horizontale (≡ ressort)

Cette réaction est bornée par les


contraintes de poussée (pa) et butée
(pp)

A l’équilibre, on calcule les efforts


EI : produit d’inertie (Moment fléchissant et effort
du pieu caractérise tranchant) et la déformée horizontale
la rigidité de flexion du pieu du pieu.

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 78


Efforts horizontaux et moments de flexion

On peut également choisir, lorsque c’est possible,


d’éviter ces efforts « parasites » en réalisant un
réseau de longrines pour redresser les charges
(suppression des moments) et répartir les efforts
horizontaux sur l’ensemble des pieux
(diminution de l’effort horizontal).

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 79


Efforts parasites verticaux : le frottement négatif
Lorsqu'un pieu traverse une couche compressible et qu'une
surcharge entraîne un tassement de cette dernière, ce
déplacement du sol provoque au contact sol-pieu un
frottement latéral dirigé vers le bas générant un effort de
compression dans le pieu.
Au delà d'une certaine profondeur le tassement du sol est égal
ou inférieur au tassement du pieu sous l'effet de la charge qui
lui est transmise ; le point situé à cette profondeur est appelé
le point neutre
Le frottement latéral unitaire qui dépend du type de pieu et de la
nature du seul peut être déterminé et la valeur maximale de
frottement négatif estimé par intégration jusqu'au point
neutre. Ce frottement calculé est surestimé si l'on ne tient pas
compte de l'effet d'accrochage

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 80


Efforts parasites verticaux : le frottement négatif
fn = σ'v k tan δ
k = σ'h / σ'v

σ'v est réduit en


profondeur, le poids
des terre étant
transmis dans le
pieu par frottement,
c'est l'effet
d'accrochage

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 81


Efforts parasites horizontaux
Lorsqu'un pieu traverse une couche compressible et que cette
dernière est l'objet d'un chargement dissymétrique, le pieu
est exposé aux effets liés au tassement de cette couche mais
aussi à ceux des mouvements latéraux qui en résultent.
Les efforts de flexions auxquels sont soumis les pieux peuvent
entraîner leur rupture.
2 méthodes permettent de
calculer ces efforts parasites :

1° méthode de Tschebotarioff
Mmax = 0.067 . γ0 . H0 . H2 . B

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 82


Efforts parasites horizontaux
2° méthode dite en g(z)
gmax dépend de :
• cu du sol
compressible
• Fs (glissement
profond)
• β angle du talus de
remblais
• position du pieu par
rapport crête du
remblai

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 83


Partie 5 - Exécution des pieux –
Précautions de mise en œuvre

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 84


Précautions de mise en oeuvre

Bétonnage sous l'eau


Le bétonnage sous l'eau nécessite l'utilisation d'un tube
plongeur
Pour les pieux tubés sous la nappe il convient d'équilibrer,
si nécessaire, la pression de l'eau dans le tubage ( par mise
à niveau ) afin d'éviter les sous-pressions

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 85


Précautions de mise en oeuvre

Curage du fond (pieux forés)

La présence de sol remanié en fond de forage peut être à


l'origine de tassement
Il peut également poser des problèmes lors de l'amorçage
du bétonnage (pieux sous boue)
Il peut être nécessaire d'effectuer un curage du fond

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 86


Précautions de mise en oeuvre

Présence de nappe en charge

La rencontre d'une nappe en charge, outre les problèmes


propre à la réalisation des pieux qu'elle va générer, peut
entraîner des désordres aux avoisinants, par sous-tirage
des matériaux

Traversée de vides souterrains

La présence de cavités naturelles ou anthropiques


nécessite un remplissage préalables de ces dernières ou
un chemisage des pieux, voire les deux

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 87


Précautions de mise en oeuvre

Risques spécifiques aux pieux battus

La présence d'un niveau résistant surmontant une couche


de faible résistance peut être la cause d'un refus prématuré
préjudiciable à la stabilité du pieu ( tassement voire
poinçonnement )
La surpression interstitielle due au battage des premiers
pieux peut entraîner des phénomènes de refus prématurés
Le battage de pieux au sein d'argiles molles saturées peut
entraîner un serrage du béton frais des pieux voisins

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 88


Partie 6 - Spécifications
particulières aux micropieux

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 89


Spécifications particulières aux micropieux

Définition : pieux forés de petits diamètres


(D<250mm) comportant des armatures
centrales scellées par un coulis de ciment ( à
noter que les micropieux type I, qui sont peu
utilisés, ne comportent pas nécessairement
d'armatures )
Ils ne travaillent qu'au frottement latéral

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 90


Spécifications particulières aux micropieux

Ils nécessitent un matériel d'encombrement relativement


réduit
Ils sont principalement utilisés en reprise en sous-oeuvre
Pouvant travailler en traction comme des tirants, ils
permettent de reprendre les sous-pressions s'exerçant
sur un radier
La transmission des efforts se fait par les armatures qui
peuvent être des tubes, des barres, des faisceaux de
barres
Il est recommandé de vérifier le flambement ainsi que le
raccourcissement élastique des micropieux

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 91


Spécifications particulières aux micropieux

Les différents types de micropieux se distinguent principalement


selon la mise en place du coulis de scellement :
• micropieux de type I et II où le coulis est mis en place
gravitairement à l'aide d'un tube plongeur
• micropieux de type III pour lesquels le forage est équipé de
tube à manchettes mis en place dans un coulis de gaine;
l'injection est réalisée sous une pression ≥ 1MPa (type I.G.U.)
• micropieux de type IV pour lesquels le forage est équipé de
tube à manchettes mis en place dans un coulis de gaine;
l'injection est réalisée sous haute pression au moyen d'un
obturateur simple ou double (type I.R.S.)

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 92


Partie 7 - Contrôles et essais de
pieux

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 93


Contrôles et essais de pieux
‰ Les essais de reconnaissance
• préliminaires, au stade de la conception
¾ essais de chargement vertical
¾ essais d'arrachement
¾ essais de chargement horizontal
• d'information, en cours de réalisation
¾ recueil de données sur le battage, forage, fonçage...
‰ Les essais de contrôle
• du fût
¾ par carottage sonique, sismique parallèle, impédance mécanique
¾ par carottage mécanique
• de portance
¾ essai de chargement vertical
Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 94
Essais de chargement
Sauf cas particulier, ou
technique innovante, il
n’est généralement pas
nécessaire de procéder
à des essais de pieux
in-situ pour la définition
des paramètres de
dimensionnement.

En revanche pour les micropieux, lorsque leur nombre dépasse


25, le DTU13.2 impose la réalisation d’un essai préalable.
Pour un nombre inférieur à 25, un coefficient de sécurité
supplémentaire de 1.5 peut être pris en compte à défaut
d’essai.
Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 95
Essais de chargement

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 96


Essais de chargement
Essai préalable ⇒ rupture de portance du sol

Essai de contrôle sur un pieu


de l'ouvrage

Charge de fluage Qc

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 97


Essais de contrôle par carottage sonique

Une sonde acoustique émettrice est roue codeuse


descendue dans un tube métallique
et une sonde réceptrice, placée au
valeur de V mesurée

valeur de I injectée

résist max

résist min

même niveau dans un autre tube,


reçoit le signal acoustique

La paire de sonde est remontée à


vitesse constante par un opérateur, le
temps de trajet entre émetteur et
récepteur étant enregistré en continu.

Les tubes d’auscultation sont émetteur récepteur


accrochés à la cage d’armatures.

Permet la détection d’anomalie du béton, d’une striction,


et la détermination de la profondeur du défaut.

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 98


Essais de contrôle par impédance

Un géophone est placé en tête de


pieu et un choc provoqué par un
marteau équipé d’un capteur de
force est appliqué à proximité.

Permet le contrôle de la longueur du


pieu (limite 25 m), la détection
d’anomalie du béton, d’une striction.

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 99


Autres essais de contrôle

• Essai de réflexion (écho)


• Méthode sismique parallèle
• Essai de chargement dynamique
• Carottage du béton
• …

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 100


Partie 8 - Dispositions constructives
vis-à-vis du séisme

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 101


Dispositions constructives en zone sismique

Principes généraux :

¾ Homogénéité du système de fondation :


la fondation doit constituer un système
homogène pour une même unité (l’action du
séisme ne doit pas être aggravée par une
réponse non homogène de la structure au
niveau des fondations), cf. PS92, §4.31.

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 102


Dispositions constructives en zone sismique

Principes généraux :

¾ Solidarisation des points d’appui :


Les points d’appuis d’un même bloc de
construction, doivent être solidarisés par un
système bidimensionnel de longrines tendant à
s’opposer à leur déplacement relatif dans le plan
horizontal, cf. PS92, §4.33.

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 103


Dispositions constructives en zone sismique

Principes généraux :

¾ Liaisonnement avec la structure :


Dans le cas de fondations profondes, il doit être
établi entre la structure et sa fondation, une
liaison tendant à s ’opposer à leur déplacement
relatif, cf. PS92, §4.34.

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 104


Dispositions constructives en zone sismique

¾ Liaison entre les fondations :


Les massifs isolés des éléments de fondations profondes
doivent être reliés par un système de liaisons
parasismiques (longrines, dallages renforcés) situés à
moins de 1,20 m de la sous-face des massifs.

Longrine
Massif Massif
de pieux Max 1,20m de pieux

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 105


Dispositions constructives en zone sismique

¾ Ferraillages
Les pieux et puits sont obligatoirement armés en
zone sismique.
Pour les pieux forés :
Armatures longitudinales Armatures transversales

Nombre minimal de barres : 6 Spires ou cerces, (spires proscrites


Diamètre minimal : 12 mm dans la zone critique)
Section minimale d’acier : Diamètre minimal : 6 mm
• 0.5 % dans sol de type a ou b Pourcentage minimal en volume :
• 0.6 % dans sol de type c • 0.6 % en partie courante
Maximum 3 % • 0.8 % en zone critique

Sauf dispositions techniques spéciales, la zone critique est la partie supérieure des
Pieux sur une longueur de 2,5 x le diamètre nominal.

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 106


Dispositions constructives en zone sismique

¾ Déformation des pieux :


Les pieux doivent pouvoir avoir un comportement flexible
pour se déformer avec le sol. En zone sismique, les
pieux inclinés sont interdits.

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 107


Dispositions constructives en zone sismique

¾Frottement négatif lié à la présence d’une couche


liquéfiable :
Si il existe une couche liquéfiable
traversée par le pieu, il faut :

• Soit tenir compte dans le


dimensionnement du frottement
négatif engendré par le
tassement consécutif à la
liquéfaction,

• Soit traiter la couche liquéfiable


pour la rendre non liquéfiable.

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 108


Partie 9 - Pathologie des fondations
profondes

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 109


Pathologie des fondations
• Reconnaissance de sols insuffisante
¾ longueur des pieux insuffisante
¾ mode de fondation inadapté
• Mauvaise interprétation de l'étude géotechnique
¾ effet de groupe
¾ refus prématuré
¾ frottement négatif
¾ poussée latérale
• Fautes d'exécution
¾ battage ou forage (déviation, rupture, arrêt prématuré...)
¾ bétonnage (délavage, réduction de section...)
¾ mise en place des armatures
¾ recépage
• Agression des pieux par sol environnant
¾ phénomènes de corrosion électrolytique
¾ présence de sulfates
Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 110
Le fonctionnement

• Le transfert des charges


se fait depuis le corps du
pieu vers le sol
encaissant par frottement
latéral et en pointe.
• La disposition des pieux
peut influer sur la
distribution des charges
en profondeur.

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 111


Le fonctionnement

• Un essai de chargement d’un pieu isolé ne peut pas


être représentatif du fonctionnement d’un groupe de
pieu s’il existe une couche compressible en
profondeur.

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 112


Justification des pieux

• La charge admissible peut être, selon les cas,


limitée par les caractéristiques mécaniques
du sol ou celles des matériaux constitutifs du
fût du pieu.

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 113


Reconnaissance de sol insuffisante

• Dans le premier • Dans le second, le pieu


cas il s’agit d’un est arrêté au dessus
pieu arrêté au d’une couche
dessus d’un karst. compressible.
Généralement la reconnaissance a été insuffisamment
profonde en regard de la longueur des pieux
Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 114
Reconnaissance de sol insuffisante

Il est possible également que les outils choisis pour la


reconnaissance aient été inadaptés
Par exemple un forage pressiométrique avec essai tous les
mètres risque de ne pas mettre en évidence des horizons de
sols médiocres intercalés entre des bancs rocheux résistants.
Ex : La Rochelle, hôtel au port des Minimes
Pieux battus moulés. Tassements de près de 20 cm

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 115


Erreur d'interprétation géotechnique

• Généralement la technique des pieux battus est


bien adaptée aux sols de très faibles
caractéristiques mécaniques reposant sur un
substratum.
Cela étant, attention aux faux refus (le cas du
pénétromètre dynamique par exemple).
Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 116
Erreur de conception géotechnique
Non prise en compte des efforts parasites :
• le frottement négatif

Dans le cas de remblais ou


de surcharges apportés à
proximité des pieux, le
tassement important des
sols compressibles va
générer le long du fût du
pieu du frottement négatif
qu'il convient de considérer
pour le pieu comme une
charge supplémentaire.

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 117


Erreur de conception géotechnique
• Exemple de Rouen : 37cm
– Construction ≈1960
– R+7 sur sous-sol
– Pieux battus assis au toit des marnes
– Dissymétrie de chargement d'un
remblais
– Mouvement de basculement de
l'ouvrage depuis la construction 29cm
– Toujours évolutif

Cause : frottement négatif


Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 118
Erreur de conception géotechnique
Non prise en compte des efforts parasites :
• les efforts horizontaux
Toujours dans le cas de
remblais ou de surcharges
apportés à proximité des
pieux des efforts parasites
horizontaux se développent.
Les pieux doivent être
dimensionnés et armé en
conséquence
Attention pour le cas des
pieux inclinés (disposition
proscrite en zone sismique).

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 119


Erreur de conception géotechnique

Si les pieux sont


insuffisamment ancrés ils
peuvent "partir" du pied

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 120


Fautes d’exécution
• Excentrement et inclinaison :
Anomalies rencontrées
notamment pour les
pieux battus

Mais également des


micropieux
Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 121
Fautes d’exécution

• Bétonnage

La remontée trop rapide du


tube de bétonnage peut
entraîner un délavage du
béton (de mauvaise
qualité).

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 122


Fautes d’exécution

• Bétonnage
Pieu foré à la boue.
Dessablage de la
boue insuffisant avant
mise en œuvre du
béton qui a provoqué
la formation de
poches de boue
chargée en sable qui
n’ont pas pu être
chassées lors du
bétonnage.
Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 123
Fautes d’exécution
• Sur ce chantier les essais d'impédance ont permis de déceler
les défauts de bétonnage de nombreux pieux tarière creuse
(sans enregistrement des paramètres)

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 124


Fautes d’exécution

• Reconnaissance de sol insuffisante et dissimulation


par entreprise peu scrupuleuse…(absence de suivi
géotechnique).

Il s'agit bien du
pieu dans son
intégralité !!!

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 125


Fautes d’exécution
• Attention au type de
pieu utilisé en
fonction du régime
hydrogéologique du
site…

• Les circulations d’eau


peuvent être à l’origine de
graves défauts de continuité.

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 126


Fautes d’exécution

• La mise en charge du pieu conduit


inévitablement à sa ruine et à celle de
l’ouvrage supporté.

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 127


Fautes d’exécution

• Recépage
Souvent des erreurs
sont commises lors de
la réalisation de
terrassements
imprudents à proximité
des pieux non armés.

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 128


Fautes d’exécution

• Seule une gestion


rigoureuse des
phases de travaux et
une véritable
surveillance de ces
derniers permet
d’éviter de tels
déboires.

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 129


Fautes d’exécution
• Mise en place des armatures
Il convient de remarquer le soin avec lequel la tête
du pieu a été préparée!

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 130


Fautes d’exécution ou erreur de conception
Sommaire

• Cas de pieux pilonnés réalisés


avec une intensité de battage
trop important.
• A chaque site, chaque
technique!!

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 131


Partie 10 – Conclusion – Bilan – Le
contrôleur technique et les
fondations profondes

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 132


Le contrôleur technique et les fondations
profondes
Question Aléa
Les reconnaissances sont-elles en Variabilité du toit de la couche
nombre suffisant, et bien situées au porteuse
droit des appuis ?
Les reconnaissances sont-elles Présence de couches peu
suffisamment profondes par rapport résistantes ou compressibles, voire
à la longueur des pieux ? (il faut au d’anomalie (cavité) sous la base des
moins 5 x le diamètre pour un pieu pieux
isolé)
La technique de pieux retenue est- Exemples :
elle bien adaptée au sol traversé ? - refus sur blocs pour pieux battus
- éboulement du forage pour pieux
forés simple dans sable sous nappe.

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 133


Le contrôleur technique et les fondations
profondes
Question Aléa
Est-il prévu un remblaiement Efforts parasites : frottement
ultérieur, un talus à proximité ? négatif ou efforts horizontaux.
Les pieux sont-ils suffisamment Effet de groupe, interaction entre
éloignés pour être considérés les pieux → réduction de la
comme isolés ? (en règle capacité portante, augmentation
générale, entraxe ≥ 3 x diamètre, du tassement.
pour les charges verticales)
L’ancrage dans la couche Réduction de la capacité portante.
porteuse est-il suffisant ?
Le pieu est-il soumis à des efforts Fissuration en tête, voire rupture
horizontaux ou à des moments en par cisaillement, due au ferraillage
tête ? longitudinal insuffisant

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 134


Le contrôleur technique et les fondations
profondes
Question Aléa
En zone sismique : existe-t-il une Frottement négatif consécutif à la
couche de sables lâches sous liquéfaction pendant le séisme
nappe traversée par le pieu ?
En zone sismique : les massifs de Déplacements non homogènes de
tête de pieux sont-ils bien reliés l’ouvrage en cas de séisme
entre eux par un réseau de
longrines ?
Comment s’est passée l’exécution Fautes d’exécution, anomalie du
(forage, mise en place des cages, béton, lessivage, mauvais contact
bétonnage, ou battage) ? en pointe,…
(faire des contrôles)

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 135


Le contrôleur technique et les fondations
profondes

Attention, cette liste de vérifications n’est


pas exhaustive, chaque chantier a ses
particularités….

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 136


Merci de votre attention !

Formation CTC Sud – Isabelle DAIGNE HALFON 137

You might also like