You are on page 1of 482
TRAITE LAHARMONIE Reduite a fes Principes naturels; DIVISE EN QUATRE LIVRES. LIVRE I. Du rapport des Raifons & Proportions Har- moniques. LIVRE II. De la nature & de la proprieté des Accords; Et de tout ce qui peut fervir 4 rendre une Mufique parfaire. LIVRE III. Principes de Compofition. LIVRE IV. Principes d’Accompagnement. Pav Monfiewt RAM EAU, Organifte de la (athedrale de Clermont en Auvergne. DE LIMPRIMERIE De Jean-Barrisre-Curistopue BALLARD, Seul Imprimeur de Roy pour la Mufique. A Paris, rué Saint Jeane vais, au Mont-Parnaffe. / DCC XXII. AVEC PRIPILEGE DU ROY. enatassceantartnenneenste rds 22020640: SAOASARMERPEAALLES CAURL ERMA PIERCE READ? See ti ane 0036 tie 0 OE OTE OTH TENT INE DIDI IIH BOK AO Ae ER AUTERE ESTES TESTED RIGS ESTES TESTES STIESEDS TES ESTESTEORES OUTS TEVIES TESTES PREFACE. VELQUE progres que la Mufique ait fait jufques a IRCRMA | ous, 2 femble que Vefprit ait eté moins curicux den HEA apronfondir les veritables principes , 4 mefure que Lo- reille oft devenué fenfible aux merveilleux effets de cet Art ; de Sorte qu'on peut dire, que la raifon y a perdu de fes droits , tan- dis que T'experience s'y eft acquife quelque autorité. Les Ecrits qui nous reftent des Anciens nous font voir affex Sinfiolement que la feule raifon leur a procuré les moyens de découvrir la plus grande partie des proprietez de la Mufique: Cependant , quoique Texperience nous faffe encore approuver La plipare des Regles quils nous en ont données, on néglige au- jourd buy tous les avantages qu'on powrroit tirer de cette raifon, en faveur dune experience de fimple pratique. Si Vexperience peut nous prévenir fur tes diferentes proprie- 0x de la Mufique , elle n'eft pas d'aillenrs feule capable de nous faire découvrir le principe de ces proprictex avec toute la préci- fron qui convient a la raifon: Les confequences qu'on en tire font Souvent fauffes , ou du moins nous laiffent dans un certain doute, quil nappartient qu'a la raifon de diffiper. Par exemple, com- ment pourrions-nous prouver que nétre Mufique eft plus pa:faite que celle des Anciens , pendant qu'elle ne nous parote plus fief ceptible des mémes offets quils ont attribuer a la leur ; feroit-ce en difant , que plus les chofes deviennent familieres , moins elles canfene de firprife ; & que Vadmivation oi elles peuwent nous jetter dans leur origine , dégencre infénfiblement & mefure que nous nous y accofitumons , © fe tourne a la fin en un (imple amufiment? Ce firoit-ld tout an plus Sippofer Légalite, @ now pas la fuperiorite. Mais fe par Lexpofition d'un principe évident, dont on tire enfuite des confequences juftes @ certaines , on peut PREFACE, faire voir que notre Mufique eft dans fon dernier degré de per- feltion, 6 quil s'en faut bien que les Anciens ayent atteint a cette perfeition ; (on peut voir fur ce fajet le Chapitre XXI. de Second Livre,) on fgaurs pour lors a quoy sen tenir, on fentira bien mieux la force de La reflexion prectdente ;@ fgachant parce moyen les bornes de I Art, on s’y livrera plus volontiers ; les peifonnes d'un got @& dun genie fupericur dans ce genre, ne craindront plus dy mangquer des connoiffances neceffuires pour 2 reuffir: Et en un mot , les lumieres de la raifon diffipant aint Les dowtes ot Lexperience peut nous plonger a tout moment , Séront de firs garants du faces qu'on pourra fe promettre dans cet Art. Si Les Muficiens Modernes (¢'cft-a-dire , depuis Zarlino *) s'é- sojent appliquex , comme ont frit les Anciens , a rendre raifon de ce quils pratiquent, ils aurotent fait ceffer bien des préjuger, qui ne font pas a leur avantage, y) cela les auroit méme fait revenir de ceux dont ils font encore vemplis , @ dont ils ont beaucoup de peine a fe défaire : experience leur eft donc trop favorable, elle les feduit en quelque maniere, puifqu'elle ef? caufe du pen de foin quwils prennent de s'infiruire a fond fur les beauter, qwelle leur fait découvrir chaque jour ; leurs connoiffances ne Sont propies qu'a eux feuls , ils n'ont pas le don de les commu niquer ; @ comme ils ne s'en appergoivent point , ils font fou- vent plus étonnex de ce quion ne les entend pas , que de ce quils ne fe font point entendre. Ce reproche eft un peu vif, je Lavowes mais je le vapporte tel que je le merite peut-écre encore moi-mé- me, malgré tout ce que j ay pi faire pour m'en mettre a coupert. Quoiqu'il en frit , je voudrois toijours qu'il pat produire fur eux Leffer quil a produit fur moy : Et eft principalement auffe pour vanimer cette noble émulation qui regnoit autrefois , que fai bazardé de faire part au Public de mes nouvelles recherches, dans un Art anquel je tache de donner toute la fimplicité qui * Zorlino, Auteur celebre en Musique, qui a écrit 4 peu-pris depuis sso. ans, & dont on re trouve que de trésfoibles Copies, dans les Ouvrages qui ont part apr les fens , far le mieé~ sme figer PREFACE Ini eff naturelle , afin quel efprit en congoive Les proprietez, auffi facilement que Toreille les fent. ; Un feul homme n'eft pas capable d épuifer une matiere auf profinde que celle-cy ; il oft profque impoffible quil n'y oublie toujours quelque chofe, malgré tous ses Soins mais du moins , Les nouvelles découvertes qu'il peut joindre a ce quia déja paru far le méme fajet, font autant de routes fiaydes pour ceux qui peuvent aller plus loin. | ; La Mufique eft une feience qui doit avoir des regles certaines 5 ces vegles doivent Etre tirées d'un principe évident , & ce principe ne pent gueres nous étre conntt fans le fecours des Mathematiques: Auf dois-je avoiter que , nonobftant toute experience que je pou- wois w'bere acquife dans la Mufique , pour Lavoir pratiquée pendant une affex longue faite de temps, ce weft cependant que par le fecours des Mathematiques que mes idées fe font débronil. Lées, @ que la lumierey a fuccedé a une certaine obfiurité , dont je ne m'appercevois pas auparapant. Si je ne fcavois pas faire la difference du principe a la regle , bien tét ce principe s eff offere & moi avec autant de fimplicité que d'évidence ; les con- Sequences quiil m'a fournies enfuite , m’ont fait connottre en elles autant de regles , qui devoient fe rapporter par confequent a ce principe ; le veritable fens de ces vegles, leur jufte application , Leur rapport , @& Lordre qu'elles doivent tenir entr elles (la plus Simple y fervant totijours @introdu€tion a la moins fimple , @ ainfi par degrez) enfin le choix des termes ; tout cela, dis je, que 7 ignorois anparavant,s of développé dans mon efprit avec tant de netteté © de precifion, que je n'ai pil mempéchoqde convenir qu'il Lirvit a foubaiter (comme on me le difoit , un jour que j'4pplau- diffois a la perfection de ndtre Mufique moderne ) que les connoif- Sances des Muficiens de ce fiecle répondiffent aux beautez de leurs Compofitions. Il ne fiuffit donc pas de fentir les'effers dune Science ou d'un Art, il faut de plus les concevoir de facon qu'on puiffe Jes vendre intelligibles'; © Ceft a quoi je me fuis principalement appliqué dans le comps de cet Owvrage , que fai diftribud en quatre Livres. : PREFACE, LE PREMIER, Contient un abregé du rapport des Sons, des (jonfonances , des Diffonances , & des Accords en general. Le prin. cipe de P Harmonie s'y décowvre dans un Son unique , © [es pro- prieter les plus effentieles y font expliquées : Ony voit , par exemple, comment par fa premiere divifion ce Son unique en en- gendre un autre , quien eft '0ffave , & qui femble ne faire qu'un avec [ui s Comment il s'approprie enfiite cette Offave pour former tous’ les Accords ; Que tous ces Accords ne font compoféx que de ce principe, de fa Tierce, de fa Quinte, 6 de fa Septiéme , €t que ceft la force de LOfave que nate toute la diverfité dont ces Accords font fifieptibles : On y trouve encore plufeurs autres proprietex, moins interreffantes , a la verité , pour la pratique , mats necoffaires , au refie , pour nous y conduire ; le tout y étant démontré d'une maniere affex fimple. LE SECOND LIVRE, Regarde également la Théorie @& la Pratique : Le principe y ef? pour lors repréfinté dans la Partie de Mufique qu'on appelle Balle, a laquelle on ajotite Pépithete de Fondamentale : Toutes fes proprietex, © celles des Intervales , des Accords @& des Modes qui en dépendent uniquement , y font ex- pliquées : On y parle auffi de tout ce qui peut fervir a rendre une Mufique parfaite dans Lexecution : On y rappelle pour cet effet, lorfau'il eft a propos, les rsifons du Livre précedent , expe. vience , @ Lautorité des meilleurs Auteurs en ce genre, fans les épargner néanmoins , lorfqwils ont pi fé tromper ; car dans les nonveauter qu'on y trouvera, on thche de fatisfaire les Scavans, par La vaifons ceux qui ne s'en rapportent qu'a leus oreille , par experience ; © ceux qui ont trop de condefiendence pour les vegles de leurs Materes , en leur découvrant les erreurs qu elles pewvent contenir : Enfin, on tache dy préparer le Lecteur a re- cepoir fans contrainte les regles qui y font prefirites, &@ qui fe srowoens déduites par ordre @& plus aw long dans les Livres Saivants. ELE TROISIEME LIVRE , Renferme une Methode parti- culieve pourapprendre la Compofitionen trés.peu de temps 3 1 éprew- PREFACE. ween a déja été faite: Mais comme on ne fe laiffe gueres perfuader en pareil cas que par Sa propre experience , je gardcrat le Silence Li.deffus , & je me contenterat de prier les perfonnes 4 qui cette Methode ne fera point familiere , de voir les fruits qu'on peut ex tirer, apant que de la combattre. Tel qui veut apprendre Se mes pew en prine de la maniere dont on Linftruit , pourvit qwil réu- Li on On n'a point encore vit de vegles qui enfeignent la Compoft- tion dans la perfoition ott elle eff aujourd'bui ;il n'y a pas méme un habile homme dans ce genre, qui wavoué fincerement quwil doit prefque toutes fes connoiffances a fa feule experience 5&9 Lorf- quil veut les procurer aux autres , il fe trowve fowvent contraint dajotter a feslecons ce Proverbe familier aux Muficiens, Catera docebit ulus. J/ eff vrai qu'il y a de certaines perfettions qui dépendent du genie @ du goit, aufquelles L experience ef? en- core plus avantagenfé que la ference méme : Mais cela n'empéche pas quune voarfte connoiffance ne doive todjours nous éclairer, Wainte que cette experience ne nous trompe ; quand ce ne feroit que pour {gavoir appliquer a leur veritable principe , les nouveau- tex quelle pourroit nous faire produire : Dailleurs cette parfuite™ connoiffance fert a faire mettre en euvre le genie @& le got , qui fans elle deviendroient fouvent des talens inutils, C'eft pour~ quoi j'ai cri devoir chercher les moyens de procurer plus facile. ment & plus promptement ceste perfettion , a laquelle on n'a pu encore atteindre que par une experience de fimple pratique, en donnant d'abord une intelligence raifonnée , précife , © diftinite de toute Harmonie , par la feule expofition de trois Intervales, dont fe forment deux Accords principaux , @ couse la Progref: fron de la Baffe-Fondamentale , qui détermine en méme temps celle des autres Parties ; de forte que de cette feule intelligence qs peut Sacquerir a la premiere lefture de ce Livre, depend tout le vefte, comme il eft facile de sex éclaircir. LE QUATRIEME LIV RE, Contient des Regles d’ Accom- Pagnement , tant pour le Clavecin que pour L'Orgue ; oi La pofition PREFACE, dela main, Varrangement des doigts , @ tout ce qui peut fervir 4 en acquerir la pratique le plus promtement quil eff pofible, fe trouve déduit. Le fond de ces vegles peut également fervir pour les Inftru- ments fur lefquels on accompagne a peu-prés de méme que fur le Clavecin. (es deux deriers Livres ont beaucoup de rapport enfemble ; ceft pourquoi ils feront également utiles aux perfonnes qui ne voudront s'attacher qu'a la pratique de la Compofition, ou a celle de I’ Accompagnement ; @& l'on ne fera pas mal de confitlter Le fecond Livre, fi lon veut ne rien ignorer, fuppofé que je w aye sien oublié : (ar je ne doute pas qu'on ne puiffe encore en. cherir far moi, malgré le foin que j'ai pris d ne rien laiffer échapper , comme mes longs diftours @ mes repetitions le pron. went affex: Défaut qui vient autant de mon attention a rendre Jes chofes claires @ intelligibles , que de la foiblefve de mon genie. Pour ce qui eft du premier Livre, il ef, en quelque facon , inu. tile pour la pratique, & Ton en fera tel ufage qu'on jugera a propos , nel ayant mis a latéte de ce Traité , que pour la preuve de tout ce quil contient touchant I Harmonie, Comme il ne mia pas été poffible, pour fatisfaire a mon Em- ploy, de voir imprimer cet Owvrage , j'ai été obligé de le relire avec une nouvelle application , @& j'ai trouvé que je devois y faire quelques changemens © quelques correttions neceffaires , qu on trouvera ala fin dans un Supplement, Fai mis au com- mencement deux Tables ; Lune des Matieres de ce Traité 5 L'au- tre , contenant une Explication des Termes , dont l'intelligence eft neceffaire, pour fervir d Introdultion & tout cet Owvrage, que je dédie au Public. Les Citations de Zarlino dans fes Inftitutions Harmoniques , Sint de Vimpreffion de Venife Van 1573. 8 Table PwwwE WIPED TABLE DES MATIERES CONTENUES Dans ce Traité, divifé en quatre Livres. LIVRE PREMIER. Du rapport des Raifons & Proportions harmoniques. Cuar. 1. E la Mufique & du Son. Page r Cuar. I. Des diferentes manieres dont. le rapport des Sons peut nous étre connu. 2 Cuar. IIL, De Corigine des Confomances Gr de lenr rapport. 3 ARTICLES. I. Du principe'de tHarmonie ow du Son fonda: mental, 5 Il. De rUniffon. 6 Ill. De rOave. ibid. IV. Dela Quinte & dela Quarte, yo V. Des Tictces & des Sixtes. in LVI. Abregé du contenu de ce Chapitre, oi les Pro- ptietez dela démonftration précédente fe wou- vent renfermées dans une feule corde. 15 Cuar.1V. — Remarques fur la proprieté des Proportions Harmo~ niques, & Arithmetiques, 17 Cuar. V. De Porigine des Diffonances & de lewr rapport. 2h Cuar. VI. Des Intervales doublez., & for tons , dela Newviéme G de Is Onziéme. 28 Cuar. VII, Dela Divifion Harmonique ow de Porigine des Accords, 29, a if Cwar. VIIL. Cuar. IX, Cuar. X, Cuar. XL TABLE Du remverfement des Accords, Page 34 ARTICLES. I. De l’Accord parfait majcur , & de fesdérivez. 34 Il. De l'Accord parfaic mincur , &¢ de {es dérivez, 36 Ill. De l'Accord de 1a Septiéme , compofé d’unc Tierce mineure ajoitée 2 TAccord parfait majeur , & de {es dérivez. 37 IV.De l’Accord dela Sepriéme , compofé de addi- tion d'une Tierce mincure, 3 Accord parfait mincur , & de fes dérivez. * Y. DelAccord de la Septiéme , compofé de l'addi- tion dune Tierce-majcure 3! Accord parfaic majeur , & dees dérivez. 40 VIL De !’Accord de la Septiéme , compofé del'addi- tion d'une Tierce-mincure au-deffous de PAc- cord parfait mineur , & de fes dérivez. 4u VH. De l’Accord de Ia Septiéme-diminuée , compote deVaddition d’unc Tierce mineure a la fauffe- Quinte divifée harmoniquement , & de {es dé- 39 rivez, ibid. Remargues fur tons les Accords préstdents. 45 Remarques {ur les differentes raifons quel on pent done ner aun mime Accord. 46 La maniere de pouvoir vapporter aux Vibrations G aux Multiplications des longueurs, les raifons données far les Divifions. 47 LIVRE SECOND. De Ia nature & de la propriet¢ des Accords ; Et de tout ce qui peut fervir 4 rendre une Mufique parfaice. nar. 1 Card. Crap. IT, nar. lV. D’ Son fondamental de t Harmonie, G de fa progreffion. Page 49 De Accords. Affedtex. aux. Sons fandamentaus 5 de leur progrelfion. 52 De la nature & de la propriett de Poctave. 54 De la nature G de la proprieté de ta Quinte G de is gure t = ibid, DES MATIERES. ij Cae. V. Dela Cadence parfuite , olla nature cr Ua propriett de tous les Intervales fe rencomrent. Page 54 Cuar.VI. De la Cadence romput. if Cuar. VII. De la Cadence irreguliere. 64 Cuar. VIII. Delimitation des Cadences par venverfement. 67 GuarIX, De la maniere d’éviter les Cadences , en les imitant. 68 Cuar.X. Des Accords par uppofition , avec lefquels on peut encore éviter les Cadences , en les imitant, on Cuar.XI. De ls Quarte & de la Onzitme. 7 Cuap. XII. Des Accords par emprunt , avec le/quels on peut éviter les Cadences parfaites , en les imitant. 7 Cuan. XII. Regle pour la progreffion des Diffonances , tirte de celle des Accords fondamentans. 81 Cuar. XIV. Remarques far la progrefion des Tierces & des Sixtes. 87 Cuar. XV. Des occafions om la Septiéme doit etre retranchée de Laccord de la Newviéme. 93 Caar.XVI. Des Confonances difonantes , oh ileff parlé dela Quara 40, & de la fanffe idée qu on y a attachée par des Rew gles hors dewures, 95 ARTICLES. 1. Duprincipe dela Diffonance; Lequel des deux Sons un Incervale doit étre pris pour Diffonant,, & pour lequel dees deux Sons la Regle de prépa- rer, & de fauver la Diffonance ,a ére éxablic. 97 IL. Quefet Accord original de tous les Accords dif fonans ; La quantiefifles Diffonanccs , & des Sons qu'il contiene ; Et quelles en font!es bornes, too TIT. Que fi on traite Ia Quarte de Diffonance , lorf- que Ja Baffe fyncope , Yon décruit la Regle la plusbelle, && la plus générale qu'il y ait dans la Mufigue. 104 IV. Du défaue des Aureus dans Meabliffement ds Regles de 'Harmonic : Des differents principes de ces Regles, & des erreurs qu’clles fement. tos Cuar. XVII. De Ja Licence. 109 ARTICLES. I. De LOrigine de fa Licence. ibid. IL Des Licences tirécs de la Cadence rompuf. = 112 a ij iv Il. Iv. Vv. Vi. Cuar. XVII. I. I. Cuar. XIX. Cuap. XX. Cuap. XXI. Cuar. XXII. Cuar. XXIII. Cnap, XXIV. Cuar. XXV. Cuar.XXVI. Cuar.XXVII. “TABLE Comment ‘la Diffonance peut étre fauvée dune autre Diffonance, Page t13 Que Ja Septiéme peut étre encore fauvée de TOaave, Que la Septi¢me peut étre accompagnéc de Ia Sixte. Des occafions, ou il femble que la Diffonance foir preparée d'une autre Diflonance, Obfervations far Uétabliffemens des Regles, ob bon enfeigne la maniere de compefer une Baffe-fonda- mentale. ARTICLES. De Fétabliffement des Regies. De la manicre de compofer une Baffe-fondamen. tale au-deffous de toure forte de Mufique. Suite du Chapisre précédent, ob il parott que a Melo- die provient de Harmonie. De La proprieté dos Accords, Des Modes, ses 22 125 tag ibid, 134 138 14¥ 143 Dioh proviens la Liberté que Pon a de paffer d'un Mode, ou d'un Ton aunantre, De la Mefare. Dela propriesé des Modes ch des Tons. De Lusilité que Lon penttirer de cette nowvelle ma- manicre de miyuer les differentes Mefures, De ta quantité de Mefures dont chaque Air doit étre compoft, & de leur mouvement parsicalier. -Quels fortes de Pers il faut employer pour chacun de ces Airs, & ce quil faus obferver pour mettre des aroles ea chant. Cuar. XXVIII. Dw Deffein , del Imitation, de la Fugue , co de lenrs Cuar.XXIX, proprietex. Des Intervales qui doivent érve diffinguex em ma- jewrs & enmineurs , en juffes ow parfaits; en fiper- flus & en diminuez oe 149 150 157 158 159 164 162 363 DES MATIERES., 7 a ae aaa. LIVRE TROISIEME Principes de Compofition. Cuar.J. Niroduttion, a la Mufique-pratique. Page 169 Cuar. Il. De la Baffefondamentale. 185 Crap. IL. Del Accord parfait, par om commence la Compofition 4 quatre Parties. 186 Cuar. IV. De la fuite des Accords. ibid. Cuar.V. De quelques Regles qu'il fant obferver. 19t Guar VI. Del Accord de laseptitme. Ant. 1.811. 192 Cuar. VIL — Remarques fur la Diffonance. 197 Cuar. VIL Da Ton d du Mode. 198 Cuar. IX. De la maniere de Moduler harmoniquement , lorfgu'on donne a la Bafe une progreffion distonique. 200 Cuap. X. De la Baffe-Continué. 206 Cuar.X1. De la progreffion de la Baffe, qui désermine en méme tems celle des Accords. Et comment on peut rappor- ter wn Accord dérivé , a fon fondement. ibid. Cuar.XIl. suite des Regles tirtes de LExemple présédent. ats Cuar. XIII. De la Cadence parfaite. - . 216 Cuar. XIV. De la Notte fenfible , & de la maniere dont fe fawvent toutes Les Diffonances. a7 Cuar.XV. De la Onzitme dite Quarte. 219 Cuar. XVI. Dela Cadence irreguliere. 221 Cnar.XVIL Des diferentes progreffions d'une Baffe, qui ont rapport enfemble, G dont Harmonie ne change point dans des Parties fuperieures, ny Cuar.XVIIL De la maniere de preparer les Diffinances. 229 Cuar. XIX. Des occaffons oi: Pon ne peut preparer les Diffonances. 233 Cuar.XX. Dénombrement exalt des diffrentes progre(jions de la Baffe, felon les diferentes Diffonances qu'on yemplaye. 235 Cuar.XXI. De f Accord de la Seconde. 240 Cuar. XXII. Des Tons o des Modes en general 244 ARTICLES. I. Des Tons majeurs. ibid, Il. Des Tons mincurs, 24 Cuar.XXIIL. De la maniere de paffer dun Ton awn autre , ce qui Sappelle encore Moduler. 248 Cuar. XXIV. Suite des Regles contennés dans le Chapitre précédent. 15% vj TABLE CHAE.XXV. Comment on pent connoitre les Accords qu'il fant donner aux Notes dune Baffe, dans une progre/- Songuclongee Page 254 RTICLES. I. Des Cadences , & de tout ce qui arapport i une conclufion de Chane. Il. Des Cadences imparfitices. ibid. 257 IIL. Comment on peut dittinguer le Ton dans lequel les progteffions de Cadences imparfaites ont licu. 2258 1V._ Comment on peu diingue dans une progrefion diatonique , fi le Chane va fe repofer far la Notte tonique , ou fur la Dominante. Cuar.XXVI. De le maniere de pratiquer Ia Septitme far toutes tes Nottes d'un Ton, en progreffion diatonique. Cuar.XXVIL. Comment la mime Diffonance peut avoir lien dans plufieurs Accords confecuifs fur des Notes diffe- renses ; Et comment elle pent étre fanvée fur des Nottes qui nous paroiffent étrangeres, Cuar. XXVIII. Desoutes les Licences 3 & premierement de la Caden- ce rompue. Cuar.XXIX. De l'Accord de la Quinte-fiuperflut. Cuar.XXX. De PAccord de la Newviéme. Cuar.XXXI. Del Accord de la Onziéme , dive Quarte, Cuar.XXXIL. Del accord de la Septiéme-fuperfint. Cuap.XXXIII. De PAccord de la Seconde-fuperfut , & de fos dé- river, Cuar. XXXIV. De Chromatique. ARTICLES. 1, Du Chromatique on defendant. I. Du Chromatique en montant. Cuar.XXXV. De le maniere de pratiquer tout ce qui a G1 dit july & prifent. ARTICLES. I. Dela Progreffion de la Baffe. Il. Defufage des Accords confonans & diffonans. LIL. Des Diffonances majeures caufées par la Notte fenfible, & des Nottes fur lefquelles elies fe font. 264 266 267 270 273 275 278 281 282 286 ibid, 288 291 bid. 292 DES MATIERES. vij IV. Des Diffonances mineurcs. Page 194 V. Des Confonances qui doivent étre preferées ,lort: 7 qu'il s'agit de les doubler. 295 VI. De la Mefure g du Temps. ibid. VIL. De la Syncope. 296 Cuar.XXXVI._ De le Compyfition 2 deux Parties. 299 Cuar. XXXVI. Des fauffis Relations. jon Cuar.XXXVIIL. De la maniere de faire un Chant au-deffus dune * Baffe. 303 Cuan. XXXIX. Du Chant figuré ou de la Suppofition. 308 ARTICLES. 1. Du Chane figuré par des IncervalesConfonans, ibid. I. DuChane figuré par des Lntervales diatoniques. 311 Cav. XL. Delamaniere de faire une Baffe-fondamentale fous un Deffus, 313 Cuar.XLE La maniere de compofer une Baffe-Continué fous un Deffus. 323 Cuar.XLIl, — Remargues utiles fur le Chapitre préctdent, 327 Cuar.XLII. Ce que bon doit obferver dans une Compofition a deux, & trois & d quatre Parties. 329 Cuar.XLIV. Du Defein , de U Imitation, & dela Fugue. 33 Ala faite de tous ces Chapitres, on trouvera pluficurs Excmples avec un Quinque, & differents CANON, LIVRE QUATRIEME Principes d’Accompagnement. Cnar. 1 ‘Omment on diftingue les Intervales par la difpa- Sition du Clavier. Page 363 Cuar. I, De ladifference des Intervales majewrs , aux mineurs; de ceux qui font juffes , aux fuperflus & diminuex, 366 Cuar. III. De la Pofition de la Main, G del’ Arrangement des Doigts. : 378 CuartV. Dela maniere de trowver les Accords far le Clavier, 372 Cuar.V. —— Remarques atiles fur tous les Accords. 377 Cuar.VI. Des Tons & des Modes, 38a vii TABLE DES MATIERES, Cuar. VIL. De Lordre qu'il faut fe preferive pour la fuite des Ac- cords qui fe rencontrent dans Vésendué de Potkeve de chaque Ton, Page 388 Cuar, VII Regles generales. Cuar.IX. Des differens Accords qui doivent fuivre celui dele Seplitme fur une Notte en méme degré.Att.. 8 I. Cuar.X. De l'Ascord de la Seconde. Cuar. XI. Des Accords de Sixte, Cuar.XIl. De P Accord de La Seconde fiperfnt , dees dérivex, Cuar.XIIL Des Accords par fuppofition. ARTICLES, 1, Dela Neuviéme. Il. De PAccord de la Quinte-fuperflué, Ii. De l'Accord de la Septiéme-faperflué. IV. Def'Accord dela Onzséme , dize Quarte. Cuan. XIV. Obfervations fur le rapport de tons les Accords prbctdens. Cuar.XV. Delamaniere de priparer & de fauver toutes les Diffo- nances , d'oie Lon sive la connoiffance du Ton dans lequel on off; & des Accords’ que doit porter chaque Notte de ce Ton, ' ARTICLES. *I. Dela Diffonance majeure. Il, De la Diffonance mineure. Cuar.XVI Du Chromatique. Cuar. XVII. Récapitulation des diferentes Cuar. XVIIL Regles mece(faires pour bien accompagner. Cuar. XIX. De le maniere de chifrer une Baffe-Continué , & de connoitre les Accords que chaque chiffre dénotte. CHar.XX. Comment on peut diffinguer dans une Baffé les Nostes qui doivent porter un Accord. FIN DE LA TABLE DES MATIERES, 39% 397 4or 4on 404 406 ibid. 497 ibid, ibid. 408 4 ibid, 4u4 416 41s 4206 428 ALD TABLE ix EH HTN SE SEE MENG Te IESE: SUES SEGA ORL ISELEOR LISLE LESE SILI ESE E S iE: AE AEE Be EAE ASAE HE A TABLE, Contenant une Explication des Termes dont l intelligence eff nccefeaire. CcoMPAGNEMENT. Voyez le quatriéme Livre. page 363 Accorp. IIn’y a qu'un feul Accord dont les autres proviennent, ils peuvent-tous fe réduire en une divifion par Tierces , au moyen du Renverfement , Chap. VI. da Livre I. 102r. 114, 126. 127 é 128 Leprincipe de cous les acerds efi je dans un fon unique. 5 127.6 133 Il my a que lAccord parfait 8 celui de la Septiéme. 45. 61. 378. & 379 Ricn n’eft plus facile que de pra- tiquer les Accords Confonans, & méme les Diffonans , par le moyen des regles fondamenta- les de !'Harmonie, dont on peut tirer tout le Chant imaginable, &c. Par ce moyen l'on nii- gnore jamais les fons qui fer- vent Arendre les Accords com- plets. 72.673 LAcord de la Scptiéme ‘eft toi jours contena dans les Accords Par fuppoficion, & Tout Accord Diffonant ne peut eae compofé que de Iunion des Confonances. 9 Une faue pas feulement exan. net effet que produifene les Sons d’un Accord 3 Végard de IaBaffe , mais encore celui qu’ils produifenc entr’eux, pour pou- voir en tirer de juftes confe- quences. age 96 On peut donner un Accord Confo- fonant 3 toutes les Notes d’u- ne Baffe, qui procede par des Intervales confonans. 395 Viyex. Parfait, Regle , Confonane ce, & Odtave, Arav. C’eft le veritable nom qu’on doit donner aux Sons hauts, de méme que Grave eft celui qu’on donne aux Sons bas. Les Sons Aigus fontcontenus dans le Grave. ao 5 AssE-FONDAMENTALE , ou Son-Fondamental. La Bafé- ‘Fondamentale ne peut fublifter fi elle ne regne totijours au-def- fous des autres parties. page 134. Voyex Sous-entendre 8& Suppofer. Les feuls Incervales affectez 4 la Progreffion de la Baffe-Fonda= mentale font , la Tierce, 1aQuine te, & la Septiéme. 49. jufqu’s st La plus parfaice Progreffion de cet te Baffe confifte en defeendant de Tierce , de Quinte, & de Septi¢me. 132 La plus parfaite de ces Progref- fions eft celle de la Quinte, o& e TABLE x il femble que cette Quinte re- tourne & fa fource, &c. pag. 129 Ceft de cette Progreffion que fe forme la Cadence parfaite. 57 La Diffonance ne peut étre prépa~ rée ni fauvée que dans l'une de ces Progreffions. 81. 87.¢ 110 Lorfque la 84fé-Fondamentale pro- cede par les mémes Intervales en montane, la Diffonance ne peut y étre préparée. 84. jufqua 87 Defcendre de Quinte , ou monter de Quarte, ceftla méme chofe al'égard de ces Progreffions.18 5 Zarlino compare la Baffe a la Terre, & dit quelle doic proceder pat des mouvemens lents & fepa- rez. 49 Les mémes Intervales qui fervent 3 la Progreffion de la Bafé-Fon- damentale, doivent aufli ’accom- pagner. 52 La Baffe- Fondamentale faic un trés- bon effet dans les Cheeurs de Mufique. 138 Foyez Cadence, Principe, & Pro- greffion, AvEnce. La Cadence parfaite 4 fe forme dans la Baife-Fon- damentale d'une Progreffion en defcendant de Quinte, ou cn montant de Quarte. page 50 On peut tirer de la Cadence parfaite une preuve du licu que doit occuper la Diffonance. 53 Ce que c’eft que la Cadence parfai te. - 54 Elle détermine la Progreffion de tous les Intervales , 4’exception de PO€ave & de 1a Quinte &c. page 55 Excmplede la Cadence parfuite. 57 Zarlin, aprés avoit dit que fi la Baffle. venoic’ manquer , la Pic- cede Mufique feroit remplie de confufion , & que dans une Ca dence parfaite, \a Bafle devoit def- cendre de Quinte; oublie cette Bafle prefque dans tous fesExem. ples. 58 La Cadence eft appelléc Rompué , lorfque 1a Dominante monte diatoniquement dans la Baffe ou dans les autres Parties. 61. jufqua 63 Cette Cadence n'eft admife que par licence. 110 Les fruits qu'on en peut tirer. 271. 272 La Cadence eft appellée Innegulicre, lorfque la Balle monte de Quine te, &c. Is'y trouve une Diffo- nance dont la Progreffion eft ir- reguliere, mais cette Diffonance peut coiijours en étre retranchée. Voyez /e Supplément. La Cadence elt appellée imparfaite, lorfque Ia Bafle de la Cadence parfaite n'y eft point entendué , dans les occafions of elle peut y étre fous-entendué, 257 La connoiffance de toutes ces Ca- dences cht trés-neceffaire pour Vintelligence de !’Harmoniec. Voyez le Supplément. Le renverfement de ces Cadences donne licu 4 la diverfiré de PHarmonie, & 41a Production de la Melodie. 7 Par quels moyeris on peut entrete- nix une longue fuite de Chane, DES TERMES. x) & d’Accords, fans y introduire aucune Conclufion. page 63 Comment on peut diftinguer une Cadence de fon imitation. 68. 69 Comment on peut évitcr les Ca- dences en les imitant. 70 Lexemple de ceci eff écrit regulicre- ment dans le Supplément. La Progreffion des Accords par fappofition tire fon origine des trois Cadences premicres. 75. e 77 La Modulation fe tire dela Caden- ce parfaite. 144. 145.6 148 La Cadence parfaite faffic pout ren- dre raifon de toutes les regles de la Mufique. 129 Canon, Ce quec'eft que Canon. 359. jufqu’s 362 Centre. Le principe de 'Harmo- nie peut re regardé comme le Centre Harmonique. 127 Cuoc. Il ferencontre un Choc en- tre les Sons, dont l’effer a du rapporta celui desCorps folides. Voyez le Supplément. Ce choc fe fait entre la Diffonan- ce 8 la Confonance dont elle approche Ic plus. wid, Comma. Comment on peut s'in- ftrnire de la quantité de Coma dont I'Intervale du Ton eftcom- ofé. 27 Il y aune raifon fore inferieure & celle du Coma, qui eft neceffai- re 4 la formation des Intervales, Ibid. Curomarraue.Le genre Chroma- tique nait Pune Progreffion par Semni-Tons, II n’aliew principa- Jemene dans I'Harmonie qu’en- tre la fixiéme & la feptiéme Now. tes des Tons Mincurs, page 299 Ceft en rendant la Notte Tonique Dominante Tonique qu’on s’ap- pergoit du Chromatique. 70 Lorfquune Partie procede par Sc- mi-Tons , cela s‘appellc , F70- grefion Chromatique. Composgr. Composition. Ceeft, en termes de Mutique, fga- voit inventer des Chants agree bles , & mélanger pluficurs Sons enfemble , qui produifent un bon effet ; donner 4 chacun de ces Sons une Progrelfion convenable; bien connoitre le rapport que tous les Intervales & tous les Accords ont entrea eux 5 en un mot, Celt {eavoir mettre en pratique tout ce qui peut fervir 3 rendre une Mufi- que parfaite. La Compoftion doit écre enfeignéc @abord 4 4. Parties. 239. 6240. Les qualitez neceffaites pour bien Compofer. 143.0 162 L’Accompagnement eft, en quel- que facon , neceffaire pour arri- ver phurée’S la connoiffance de la Compofition. 140 Consoinr. Progreffion conjointe ou Degrex conjoinss, Corte Progre/- Jfion venferme la Diatonique, & la Chromatique. Vex Diatonique & Chromati- que. Consonance. Creftun Intervale dont union des Sons qui le forment, plait infiniment’ V'o- teille. Toutes Ics Confonances confiftent dans les Intervales de Tierce, de Quarte , de Quinte, eij xij 8 de Sixte;d’oi l'on dit , Pro greffion Confonante , pour donner 3 entendre que le Chant doit proceder par l'un de ces Inter- vales. De Vorigine des Confonances , de Vordre qu’elles y obfervent, de Pordre de leur perfetion” & du rapport qu’elles ont en- welles. page 3.4. 5. 15. G16 Il n’y a que trois Confanances pre- mieres. 13.0 14 Il y ades Con/onances Diffonantes. 96. & lor ConTREPOINT, Ceft-a-dire,Com- ‘pofition, Parmi les gens deT’Are, ‘on entend parle mot de Consre- pointsane Mufique compofée fur ‘un fujet particulicr, qui fe tire ordinairement des Chants de PEglife. Le Contrepoint fe divite en fimple , figuré , Bec. Voyex, le DiStion- naire de Monfieur de Broffard. Il eft bon de feavoir 3 cette oc- cafion , que le Plein-Chane ayant été compofé dans un temps of Ton ne connoiffoit pas encore la bonne Modula- tion, il peche 3 tout moment contre lordre naturel ; de force que, poury affujertir !'Harmo- nic qu’on veut y joindre , on‘eft obligé de fuivre de certaines re- gles, qui nc peuvent participer que des défauts de cc Plein- Chant , puifqu'il en eft Pobjet. Cela n'empéche pas cependant que pluficurs Muficiens ne foient encore prevenus en faveur de ces regles , fans fe mettre en peine de leur principe : aulicu TABLE que ceux qui font un peu fen- fibles A la veritable Harmonie, les regardent comme hors d’ceu- vie; d’autant que la bonne Mo- dulation leur en fournit de plus fimples & de plus juftes, avec lefquelles ils fone feurs de ne fe pas tromper , pourva qu'on Jeur donnne pour fujet (comme cela fe doit abfolument ) un Chant conforme a l’ordre de cet- te bonne Modulation, voyex Plein-Chant cy-aprés , & pour une plus grande farisfadtion , voyez, encore les Chap. XVIII. XIX. & XXI. dufecond Livre. Corpe. C’eft parle moyen d’une Corde tendué de maniere quelle puiffe rendre un Son, qu’on s'in- ftruic du rapport des Sons. page 2 Unya qua Uivifer eevee Conde fe- Jon la Progteffion naturelle des nombres, pour en tirer tous les avantages neceflaires 4 l'égard de I'Hatmonic. 3. 4.15.16.6 21 Le Son eft au Son ce que la Corde eft a la Corde. 3 On dit ordinairement, voila de belles Cordes , pour exprimer Jes beautez qu'on trouve dans V'Harmonie & dans la Melodie. Corps. L'unité qui eft le principe des nombres, nous reprefente le Corps-Sonore , dont on tire la preuve du rapport des Sons. 18 D TA TONIQUE, Progreffion Dia- ronigue, Celt faire proceder fe Chant par les degrez faccef- DES TERMES. fifs de Ja voix naturelle , felon Tordre de la Gamme, ou du Sy& téme Diatonique parfait. page 23 Yoyex Syftéme , & Progreffion. Disio1nt. Progreffion Disjointe , cette Progreffion renferme la Confonante & la Diffonante. Yoyex Confonance & Diffonance. Dissonance.C’eft lenom des In- tervales qui choquent , en quel- ue fagon, Loreille ; doi Pon it , Progreffion Diffonante , pour donner 3 entendre que le Chant doit proceder par 'un de ces In- tervales. De FOrigine des Diffonances , & de leur rapport. 22.24.27 L’Accord de la Septiéme eft Pori- gine de tous les Accords Dif/s- rans. 33.658. julqua 45. 96. 98.0 Tor Toutes les Diffonances fe diftin- guent en majeures &en mineu- Fes,de méme que lesTierces d’ot ellestirent leur origine , & dont elles faivent par confequent les proprietez. 45. 55-816 130 La Notte fenfible eft lorigine de toutes les Diffonances majeures. 56.6 137 La Diffonance maeure n’eft telle que lorfque la mineure y eft jointe. 137 La Septie¢me eft Porigine de vovuces les Diffnances mineures. 98 La Diffinance ne doit étxe employée qu’avec beaucoup de diferetion. 142 Réflexion fur la maniere de fauver les Diffonances. 137 Payex Cadence, Divifion, Raifon, Progreffion, Preparer, Sauver, xi Baffe-Fondamentale , Seconde, Septiéme, &Tri-Ton. Dominante. Ce que ceft que Dominante. PA 56 La diftinéion qu’on cn fait. 68. 69. oe 200 E Mrruwr. Ceft un terme nouveau dans la pratique, par lequel on diftingue un cer tain genre d’Accotds, qui ne pout fe pratiquer que ‘dans Jes Tons mineurs. pag. 43.79. 80. & Sr La preuve de cet Emprunt. 282. julqua 285. Poyez Seconde. EXPERIENCE. — Voyez, Mufique. F ONDAMENTALE, voyer Be/- fe-Fondament il. Fugue. La Fugue ef un ornement fans Ia Mufique , qui n’a pour principe que le bon got. p. 358 Ceft peut-étre en faveur des Pie ces Aquatte Parties, que la Fa gue a &xé inventéc. 351 Si'Vonen veut feavoir daven:age fur ce fujec, il n'y qu’a lire Te Chapicte XLII. du troiiiéme Livre. G Grave. Voyex Aigu. H Armonie. C'eft l’'affembla- ge de plufieurs Sons, qui af- fectent agréablement l’oreille. xiv L'farmonie ne fe fait fentir que dans le premier inftant de cha que Temps de la Mefure.p. 134 La Melodie provient de l'Harmo- nie. 25-138. & 139 La parfaite Harmonie confifte dans les quatre Parties. 140. & 141 La Progreffion Harmonique provient de la Progreffion Arithmetique. 17.6 20 Yoyex, Cadence, Corde , Propor- tion, Melodie, Mefure, Mufi- que, Nombre, & Principe. I ‘Mrtarion, Ce que c'eft qu'se- mitation. 193. & 332 DE eee tatthae que aux Confonances muables, telles que la Tierce & la Sixte, doic s’appliquer auffi aux Ca- dences renverfées de la parfaite. Yoyex, Cadence. Iya des Accords renverfez du Parfait qu'on nomme,lmparfaits. 3S IntEeRware.Ce que ceft qu’Inter- vale, & le nom des Intervales. 2 Comment on diftingue par les ope- rations Arithmetiques les Jnter- ales renverfez de ceux qui ne le font pas. 17 Comment fe forment les Interva- les. 17. Voyez, Raifon,8eTri-Ton. IRREGULIER. Voyex Cadence. L Joence, Diol proviennent Jes Licences dans la Mufi- que, page 110 TABLE Lonaveur, Yyex Raifon, M Exopie. C’eft le Chant d'u- ne feule Partie. On dit ordinairement quune Mufique cht Melodien/2, lorfque le Chant de chaque Partic repond 3 la beauté de l’Harmonie. La Mufique des Anciens n’étoic fondéc que fur la Melodie, felon ce qu'on en peut juger. page 142. 143.6 146 Zarlin S'eft parfaitement bien ex- pliqué li-deflus. 142. Foyex, Cadence , & Harmonie. Mesure. De/cartes dit que les bé- tes pourroient danfer en Me/u- re. T50 La Mefure peut fe tirer du principe de l’Harmonic. sbid. Ce quill feroit 4 propos d’obfer- ver pour fe former lorcille 3 la Mefare. 1st Les feuls Chifftes 2. 3. 8¢ 4. fufti- fent pour défigner toutes fortes de Mefures. bid. L/habitude of Yon eft de marquer des mémes Signes les mouve- mens 3 Temps égaux , & ceux 3 Temps inégaux , empéche de diftinguer ces mouvemens. 356 Une Notte mife avant la Clef peut défigner par fa valeur celle de chaque Temps dela Mefure, & par confequent fait diftinguer Ja lentcur & la viteffe du mouve- ment, 152 Cette Notte mife avant la Clef peut non-feulement donner la eonnoiffance du Ton dans Ic- DES TERMES. quel une Piece de Mufique eft compofée, mais elle donne en- core la facilité de folfier, fans fe mettre en peine de la quantité des ¢ ou des # qui {e trouvent aprés la Clef. page 158 Mone. Ceft ce qui conftitué non- feulement la Progreflion Diato- nique des Sons compris dans l’é- tendué d'une O@ave, mais ce quidétcrmine encore un certain ordre entre les Accords , qui ne peuvent écre compofez d’ailleurs que des Sons compris dans 1é- tendué de cette Octave. Les Modes font tirez du Syftéme Diatonique parfait. 143.c 144 Inya que deux Modes. 143 Les Anciens & Zarlin {c fonttrom- pez dans érabliffement de leurs Modes, & la caufe vrai-femblable de erreur de Zarlin. 145. Jafar’ 148 Lintelligence de Ja Modulation clt dun grand fecours pour con- noitre fi une Piece de Mufique eft bien compoféc. 135. Voyex Cadence, Ton, Tri-Ton, Tierce. Musrque.Ce que ceft que la mu- Sane, &en quoiclle confifte. 1 Sinous pouvons juger des effets de la Mufique par la feule fenfation des organes de loiiie ; lefprit nen peut concevoir les proprie- tez que far le fecours de Ja rai- fon. 135 Comme experience nous offre un grand nombre d’ Accords, & que Ja raifon les raffemble-tous dans un feul,, celle-cy doit prendre le deffus dans nos jugemens. 126 Lexpcrience dans la Mu/igue n’eft xv pas feule eapable de nous con- vaincre. page 106 Mais la raifon peut y fappleer. 114 La Mufique eft fubordonnée a P'A- richmetique. 18, G19 Mais fi la Progreffion Arichmeti- que doit aller en augmentant , celle de Harmonie doie aller en diminuant, 1 Er pour que la Progreffion natu- relle aux Nombres puiffe fervir Acelle de !'Harmonie, il n'y a quas'imaginer que les Nombres y marquent la divifion de l'uni- re, &c. 11. dry Ce qu’un bon Mufcier doit obfer- ver dans fes produétions, 143 Yayex Mode. N Ome. Ona attribué tou- te la force del'Harmonie Reelle des Nombres. page 3 Il n'y a que trois Nombres accor dans , dont fe forme I'Accord parfait. 34.35 Remarques fur la force du Nom~ bre trois. 35 Tout Nombre multiplié geometri- quement reprefente toijours , pour ainfi dire, le méme Son; &c, 7 Le Nombre 5. peut reprefenter !'U- nité 3 Le Nombre 3. ob s'engendre Ia Quarte, ne peut fe trouver Ala téte des Accords, fans en ren- verfer Pordre naturel. 21. & 22 En attachant aux Nombres Vidée gue nous avons die, (celt-2-dire, quills marquent Ja divifion de TABLE xv) TUnité) rout y eft fimple , Fami- lier, précis, jufte & correct. p. 21 Veyex Corde, Corps, & Malique. Notre Towique. Norre SEN- SIBLE. Voyex Son , & Senfible. NeuvieMe, De la difference de la Nenviéme ala Seconde. 218.678 Que Intervale de la Newviéme & VAccord qui en eft compofé , proviennene de laQuinte. 32 Cet Accord nous prouve que la Septiéme pout ere fauvee de Vodave. 118. 119 Lorfqu’on fait entendreun Accord de Newviéme au-deffus d'une Notte Tonique, il faut éviter d’y joindre la septiéme. 94 Voyez Onziéme , Septiéme, Sup- pofer, & Tri-Ton. oO Crave. Ce que ceft que Vodave , & {es proprietez. ‘Pag. 6. jufqu’s 17. & encore 54 Toute la diverfite des Accords qui conlifte dans leur renverfe- ment , provient de la force de Poétave. 15. & 16 Lodave devroit écre appellée Equifonance , plutst que Con- fonance. 7, 15.0 16 Yoyex Principe, & Simulé. Onzreme. De la difference de la Onziéme ila Quarte. 28.8077 La Onziéme & la Newvitme font des Intervales premiers dans leur ef- pece, au licu que la Quarte & Ja Seconde font des Intervales renverfez ; il en eft de méme des Accords of ces Intervales ont lieu. 29. & 78 Comme I’ Accord de la Onziéme cft excrémement dur dans fa com- pofition ordinaire, on en re- tranche ordinairement les Sons moyens, d’o nous l'appeilons pour lots, Héseroclite. page 76 Veyex Suppoler. P Anrarr. L'Accord Parfaitcl compof de la Quinte & des deux Tierces. Les Accords qui provicnnent du renverfcment du Parfait. Page 34. 35-0 36 Sil y a d'autres Accords que le Parfait, il faucqu’ils foient com- pofez du Parfair & de l'une de fes parties. 31. Yoyex Cadence. Prein-Cuan rt. Le Plein-Chant ne convient 31’Harmonie que dans les Tons conformes au Syftéme parfait ; & I'on pour- roitdonner a ce Plein-Chant unc Mélodie plus facile 8 plus cou- lante. 147 Preparer. On ufe de ce terme pour donner 3 entendre que la Diffonance mineure doit étre précédée d'une Confonance cn méme degré. Cependane cela n’eft pas general. $4. jufqu’s 87 In’eft pas vrai que Ja Diffonance doive étre totijonts Preparée dans les mauvais Temps de la Mefu- re, & la Diffonafice majeure ne peut jamais étre Preparée. 86 La Diffonance doit étre abfolu- ment Préparée par une Confo- nance. 123. & 125 Princrpe. Le Pricipe de 'Harmo- nie fubfifte dans un feul Son. 5.6 127 ae DES TERMES. Le Son Fondamental , c‘elt-3-dire, le Principe fe fert de fon O&ave comme d'un fecond terme ot doivent répondre tous les Inter- vales engendrez par fa divifion , pour mieux marquer quil cn eft le commencement & : la fin. page 8 Tout ce qui s'accorde avec le Principe , saccorde également avec fon Oétave. Ibid. Le Principe eft (ous-entendu dang fon Odtave. RES Il faut todjours chercher le Prin~ cipe dans les Accords fonda- mentaux, 117 Le Principe ne refide pas feulement dans Jes Accords fondamen- taux, mais plus précifément en- core dans le Son grave de ces Accords. 133 Comme le Fondement, c’cft-i-di- re, le Principe ne peut fubfitter que dans l'étendué de fon Oc- tave, si] fetrouve des Accords ge en excedent Pérendué, il faut pour lors que cc Fonde- ment ou Principe y foit fuppofe. 32. 33 Voyex Suppofer. Zarlin qui a connu ce Principe , Ya perdu de vaé dans fes ope- rations & dans fes regles, 18. jufqu’a 21 LaDiffonance tite fon Principe de PAccord parfait , &c. & cet Ac- cord tire fon Principe du Son le plus grave, &c. 109 Voyex Viole, 8 Centre. Procressron. Sila Progrefion de Ja Bafle-Fondamentale doit étre, Confonante , celle des Partics xvij fapericures doit étre Diatoni- que. page 52 On peut donner 3 une Partie la Progrejion qui convient 4 Vau- tre. bie La Progreffion de la Diffonance doit étre Diatonique, & il faut mé- me que. les Sons qui la préce- dent & qui la faivene , foienc Confonans. Ibid. Yoyex, Baffc-Fondamentale , Ca- dence , Corde, Harmonie, Mu- fique , Proportion, Raifon, Con- fonance , Diffonance , Chroma- tique , Diatoiiique, Conjoint & Disjoine. Prorortion. Ceft un certain rapport quife trouve entre deux ou pluficurs Sons comparez en- femble. La Proportion Harmonique ou Ari- thmetique donne un certain or- dre aux Confonances , qui plaic infiniment. 4 La Proportion de 2.3 4. qui donne TOdave, faitd peu-prés le me- me effet 3 lorcille que celle de 2,22. qui donne ['Uniffon. 7 La Proportion ow Progrejjion Harmo- nique provient de celle de l'A- rithmetique ; & leur rapport. 17 o 20 Des défauts qui femblent prove- nic de ce qu’on seft plurdt atta- ché & la Proportion Harmonique, qu’ celle de Arithmetique. 18 19. & 20 Des idées juftes que la Proportion Arithmetique donne de !Harmo- nic, 21. 22 La difference des Proportions Hat- moniques & Arithmetiques eft i

You might also like