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“il s’agit là d’une évolution récente, d’une dynamique en marche, et il est vrai que rient,
historiquement, n’a pu préparer l’islam à concevoir une culture de diaspora. La
condition minoritaire constituí en effet pour la majorité des populations musulmanes
une experiénce inédite, et il est probable que les musulmans d’Europe ne se vivent pas
encore comme membres d’une diaspora” (p.8)
“Analyser l’islam d’Europe en tant que diaspora signifie prendre en compte toute une
sèrie de transformations silencieuses. (...) L’islam n’est pas seulement un ensemble de
croyances. Il s’articule autor de normes juridiques, de prescriptions alimentaires ou
sexuelles encore souvent vécues comme incontournables par les membres de la
diaspora. Il interpele ainsi les sociétés d’accueil en remettant en question la conception
de la place et du rôle du religieux dans la société. Il implique aussi pour les musulmans
d’Europe un repositionnement vis-à-vis du respect de leurs normes (...) Modernité,
laïcité et différenciation normative constituent les trois elements clés à l’origine de cette
confrontation” (p.11)
“Pour qu’une diaspora puisse naître, il faut d’abord que la présence des poupulations
d’origine étrangère cesse d’être vécue comme un phénomène transitoire” (p.7)
“La notion de diaspora a le mérite de mettre en lumière que, comme toute autre réalité
culturelle, l’islam est à la fois unitaire, universel mais aussi... pluriel, communautaire et
divisé. Qu’il n’offre pas nécessairement à tous les musulmans une vision unique et
globalisante de l’existence et qu’il se caractérise dans la réalité par une pluralité de
modes d’appartenance. Les musulmans d’Europe forment en effet une veritable
mosaïque ethnique, culturelle et nationale, et si l’islam apparaît comme una
caractéristique commune, un patrimoni paratge, la manière de le vivre et de s’y
rapporter varie d’une communauté àl’autre et d’individu à individu” (p.8-9)
L’islam en migració
“Culture dominante, étroitement liée aux valeurs de la première socialisation, cet islam
traditionnel, plus ou moins rigoristes selon les États, représente un système de référence
et d’identification socioculturelle” (p.9)
L’islam apareix com un patrimoni col·lectiu a transmetre pels estats d’origen. (p.10)
“L’expression “islam transplanté”, souvent reprise, à juste titre dans l’ensemble des
travaux sur l’islam immigré, implique une idée de déracinement irréversible, de rupture
radicale des liens physiques et symboliques avec la culture et la société d’origine, qui, à
notre avis, entrent en contradiction avec le phénomène social en question. Le terme
“transplanté” apparaît chargé d’emotivité ; il traduit l’amertume de l’exil, la nostalgie
des visages, des sons, des odeurs que l’on a laissés derrière soi, mais ne tient pas compte
de toutes les formes de circulation (physique, affective et financière) que l’immigré
entretient encore avec sa propre terre. En revanche, si l’on parle d’”islam immigré”, on
analyse une pratique autour du mythe du retour, et l’on sous-estime alors la réalité d’un
processus de sédentarisation irréversible » (p.16)
« Comment étudier alors un fait social qui combine à la fois une rupture partielle avec la
culture d’origine, le maintien de certains liens avec elle, mais aussi la recomposition de
ceux-ci au sein des sociétés d’immigration ?