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01/02/2018 – 31/05/2018
Thème:
Présenté par:
BELLA Salma
YAAKOUBI Boutaina
Promotion : 2016/2018
Remerciement
Au terme du présent travail, nous remercions notre seigneur ALLAH qui nous a permis de vivre
jusqu’ici et qui nous a accordé cette possibilité de retenir les connaissances que nous avons
acquises. Sans lui nous ne pourrons rien faire.
Nous adressons nos premiers remerciements à nos parents pour leurs patiences et leurs
encouragements qu’ils n’ont cessé de nous prodiguer durant toutes nos études.
Nous tenons à exprimer notre reconnaissance et nos plus vifs remerciements à notre encadrante
externe Madame BEN SKOURA Chaimaa, pour ses directives, son écoute, son soutien précieux,
son aide à l’élaboration du présent travail, ainsi que notre parrain industriel Mr. RANNANE
Mohammed pour son aide et son suivi.
Nous avons l'honneur et le plaisir de présenter notre profonde gratitude et nos sincères
remerciements à nos encadrants internes de nous avoir encadrés pendant la réalisation de ce
stage de fin d’études et pour leurs très utiles suggestions et soutiens.
Nous profitons de cette occasion aussi pour remercier le groupe de LPEE, pour son aide, et ses
précieux conseils au cours de cette période de notre formation dans laboratoire.
Nos adressons nos sincères remerciements aux membres du jury qui ont accepté de nous honorer
par leur présence et d’évaluer notre travail.
Enfin, nous réservons des remerciements particuliers à toute personne ayant contribué de près ou
de loin, au succès de ce travail.
Résumé :
Ce présent travail, a été entrepris en vue d’étudier et de contrôler la qualité d’eau de mer au
niveau de l’usine de dessalement dans le complexe de l’OCP de Jorf Lasfar, qui a pour mission
de produire une eau potable à partir de l’eau de mer pour répondre aux besoins de la plateforme
en eaux.
Dans le cadre de ce travail nous avons essayé de synthétiser des informations bibliographiques
de base sur la composition de l’eau de mer et le procédé de dessalement qui comprend plusieurs
étapes : Pompage d’eau de mer, le prétraitement, osmose inverse et post traitement.
Puis nous avons entamé le voleté pratique orienté autour d’une étude de la part qualité physico-
chimique et microbiologique d’eau de mer, couplée à une étude de différentes facteurs et
phénomènes marins influençant sur la qualité d’eau, qui nous a permis par confrontation de deux
couches d’information d’interpréter les résultats et de proposer des bonnes pratiques et un
modèle de reporting sur la qualité d’eau de mer ainsi que les performances en résultant de l’usine
de dessalement.
La liste des abréviations :
UF : ultrafiltration
FC : filtre à cartouche
RO : osmose inverse
PH : Potentiel d’hydrogène
BW : Back Wash
FF : Forward flash
La Liste des Figures :
Figure III-1 : Schéma de la taille des matières organiques dans l'eau de mer
Figure IV-1: Mélange des hydrocarbures avec les autres déchets dans la mer
Tableau III-1: Concentration des éléments majeurs présents dans une eau de mer
Tableau III- 2: Concentration moyenne des principaux éléments traces métalliques présents dans
une eau de mer.
Tableau III-3 : les teneurs moyennes en éléments nutritifs dans l’eau de mer
Tableau III-4 : les analyses physico-chimiques dans chaque étape de dessalement d’eau de mer
Le groupe OCP est un opérateur international dans le domaine de l’industrie du phosphate et des
produits dérivés. Le phosphate brut. Extrait du sous sol marocain est exporté tel quel ou livré aux
industries chimiques à SAFI ou Jorf lasfar pour être transformé en produits dérivés
commercialisables : acide phosphorique de base, acide phosphorique purifié, engrais solides. Le
groupe OCP livre aux cinq continents de la planète, ses exportateurs représentent 25% à 30% du
commerce international du phosphate et ses dérivés, en effet c’est le premier exportateur et le
troisième producteur mondial après les états unis.
En 2013, l’office Chérifien des phosphates à Jorf Lasfar a réalisé son propre usine du
dessalement d’eau de la mer pour subvenir à ses besoins en eau et être indépendant de l’office
national d’eau potable (ONEP) et réduire ses dépenses.
Dans ce sens j’ai eu de la chance de profiter d’un stage au sein de cette usine de
dessalement de l’eau de mer dans OCP Jorf Lasfar d’une période de 4 mois. Ce stage est une
expérience très importante permettant la découverte de milieu professionnel, et c’est un
rapprochement entre le monde de la formation universitaire académique et le monde de travail.
Dans mon rapport de stage, je vais décrire dans un premier temps l’entreprise d’accueil et
les analyse faites dans chaque unité de traitement : Pompage d’eau de mer, prétraitement, osmose
inverse et post traitement. Ensuite, je vais parler sur d’autres analyses complémentaires pour
bien contrôler la qualité d’eau de mer , puis, une partie est réservée au thème de mon sujet de
stage qui consiste à faire une étude sur les effets des phénomènes marins sur la qualité d’eau de
mer. Par la suite je vais proposer des bonnes pratiques pour mieux cerner les fluctuations de la
qualité d’eau de mer.
En fin je vais réaliser un modèle de Reporting sur la qualité d’eau de mer ainsi que les
performances en résultant de l’usine de dessalement.
1
Chapitre I : Présentation de l’organisme
d’accueil
I-1 Présentation:
Le groupe Office Chérifien des Phosphates est un établissement public à vocation industrielle et
commerciale, il a le monopole de l’exploitation et de la
valorisation des phosphates du royaume depuis la prospection
minière jusqu’à la commercialisation du minerai et de ses
dérivés transformés localement [1].
Le phosphate provenant des sites d’exploitation minières limités
à Khouribga, Benguérir, Youssoufia et Boucraâ (Laâyoune)
subit plusieurs opérations de traitement. Le phosphate ainsi
traité peut suivre deux orientations :
-Exportation comme matière première à une quarantaine de pays à travers le monde.
-Livraison aux industries chimiques du Groupe localisées à Safi et à Jorf Lasfar pour être
transformé en produits dérivés comme l’acide phosphorique de base, l’acide phosphorique
purifié et les engrais solides.
Pour mieux satisfaire les clients, le groupe OCP compte sur quatre points forts : le capital
humain, le savoir-faire, l’écoute de ses clients et la qualité de ses produits.
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I-2 Missions du groupe OCP :
La prospection :
Elle consiste à faire le forage pour délimiter le gisement, s’informer sur l’épaisseur des
couches et leur teneur.
La production :
L’extraction : Elle s’effectue de deux manières qui dépendent du site, puisque le
phosphate se présente sous forme de couches quasi-horizontales séparés par des
intercalaires stériles) soit par voie souterraine.
La valorisation :
Suivant l’évolution du continu du marché mondial des phosphates de la matière brute
vers l’acide phosphorique et les engrais, le groupe OCP a Concentré ses efforts sur la
transformation sur place des phosphates en produit semi-fini (acide phosphorique) ou fini
(les engrais).
La commercialisation :
Le phosphate est vendu selon la demande des clients aux cinq continents de la planète
soit brut soit après traitement, les exportations représentent 15 à 30% du commerce
international du phosphate et de ses dérivés [1].
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Figure II-1 : position géographique du pole Maroc phosphore Jorf Lasfar
-Le port :
- L’usine :
5
III- Description détaillée de la station de dessalement de l’eau de mer:
o Une unité de pompage d’eau de mer, directement reliée au canal principal, qui alimente la
plateforme de l’océan assurant un débit de 7700 m3/h, ainsi qu’une station de dégrillage
pour l’élimination des algues et impuretés supérieures à 3 millimètres [3].
o Une unité de Flottation à air dissous qui se base sur les principes de la coagulation, de la
floculation à air dissout et de la flottation. Ce triple procédé permet d’éliminer les
matières en suspension, les huiles et graisses ainsi que les matières colloïdales [4].
o Une unité d’ultrafiltration pour éliminer les particules ultrafines (inférieure à 0.03µm) [4].
o Une unité d’osmose inverse qui assure l’élimination des chlorures (à travers une hyper
filtration) composée de six trains comprenant six unités de pompage à haute pression (54-
65bars) et six systèmes de récupération d’énergie (échangeurs de pression permettant de
réduire de 40% l’énergie électrique consommée par l’usine [5].
o Une unité de post-traitement assurant l’ajout de CO2 et de la chaux afin d’ajuster les
caractéristiques requises pour l’eau potable [6].
6
o Une unité de traitements des effluents qui reçoit les effluents chimiques afin de les
neutraliser en ajoutant de la soude ou de l’acide sulfurique [7].
III-2 Schéma synoptique de la station :
Le procédé général de dessalement est schématisé dans la Figure III-1 [2].
L’eau de mer est pompée depuis le port de JORF LASFAR, existe depuis la construction du
pôle chimie et qui alimente toute l’usine avec l’eau de mer d’un débit de 18000 m 3/h utilisé
principalement pour le refroidissement des équipements (Figure III-2).
7
Unité de pompage d’eau de mer :
L’eau de mer est pompée depuis le port de JORF LASFAR et ensuite, transférée vers la station
de pompage par le biais de deux conduites. L’eau de javel (l’hypochlorite de sodium NaCl) est
ajoutée à l’eau de mer, après son arrivée à la station de pompage, afin d’éviter la croissance de la
matière biologique, dans la station de dessalement. Son injection est continue de durée 24h
(1ppm quantité de 0.5 mg/l) et en choc de durée d’une heure chaque jour (10ppm quantité de 20
mg/l) afin d’éviter l’inefficacité du désinfectant. Puis, l’eau passe par quatre dégrilleurs (Trash
Racks), ces derniers vont permettre une première filtration mécanique de l’eau de mer, ils
élimineront les éléments supérieurs à 30mm. L’eau traverse ultérieurement les quatres filtres
rotatifs (Travelling Screens) qui filtreront les éléments supérieurs à 3mm avec des systèmes de
nettoyage automatique inclus dans ce sous-système.
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Figure III-5: Dégrilleur automatique Figure III-6 : Filtres rotatifs
9
Unité de prétraitement de l’eau de mer :
Cette unité comporte deux sous-unités : l’une est destinée à la flottation à air dissout (DAF) et
l’autre est consacrée à l’ultrafiltration UF.
Si la turbidité de l’eau de mer est inférieure à 5 NTU, l’eau passe directement à
l’ultrafiltration par la conduite bypass. Sinon, l’eau est traitée dans la station de flottation à air
dissout DAF (Figure III-8).
Avant l’entrée au DAF, l’acide sulfurique H2SO4 et le coagulant FeCl3 sont injectés dans la
canalisation d’entrée : le premier produit chimique est dosé afin de baisser le pH pour trouver le
point optimal de coagulation et le second dont le but de déstabiliser les particules. Puis, un
floculant est introduit afin de relier les particules déstabilisées pour créer des “micros floc” pour
faciliter la séparation entre la matière solide et l’eau (Figure III-9).
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Pompe de
Recirculatian
Vannes
de
détente
Réacteurd
’air
Air Air
Cette unité comprend six lits de flottation à air dissous. Chaque DAF est constitué de trois
chambres. L’eau circule entre les trois chambres du DAF par débordement, et le débit de l’eau
augmente entre une chambre à la suivante. Le créateur de microbulles d’air se trouve dans la
seconde chambre du DAF, les microbulles créées, en remontant à la surface entraînent dans ce
mouvement les particules qui sont ensuite écrémées par un racleur de surface.
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Figure III-10: Débordement vers les Chambres de traitement Figure III-11: Ponts racleurs
À la sortie du DAF, l’eau est pompée est acheminée vers quatre filtres self-cleaning. L’eau passe
à travers ces filtres. La matière solide cumulée dans les filtres est nettoyée avec l’eau de mer aval
du filtre pendant qu’elle continue à filtrer. Ils permettent de filtrer jusqu’à 150 µm, cela
favorisera la protection de l’UF.
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- L’ultrafiltration UF:
Le liquide brut est envoyé vers un module d'ultrafiltration constitué de membranes perméables
de type membrane a fibre creuse. L'ultrafiltration est utilisée pour la séparation des matières en
suspension, colloïdes, bactéries et virus.
L’unité d’ultrafiltration dispose de 20 trains avec une moyenne de 450 m3/h de débit entrant,
chaque train contient 84 modules filtrants (tubes membranaires) d’une porosité de 0,03μm,
Chaque module à 4 connecteurs :
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L’eau Clarifiée qui traverse l’UF doit avoir une concentration en matières en suspension
inférieure à 10 mg/L et une turbidité inférieure à 5 NTU. A la sortie de l’UF, l’eau aura une
turbidité inférieure à 0,1 NTU (Figure III-14).
Mode Opératoire : L’eau pompée à une pression d’entre 4 et 5 bar pénètre les modules
membranaires pour être filtrée, le perméat est transporté par la suite vers le bassin de stockage de
l’eau filtrée.
14
FF : Forward Flash A chaque début de filtration Eaux de mer
A chaque Baisse de
CIP : Clean In Place performance Eaux permeat + Réactifs
(NaOH ou Acide oxalique)
Après l’ultrafiltration l’eau filtrée est stockée dans un bassin d’une capacité de 2800 m3 divisé
en 4 parties, 2 parties avec une capacité de 400 m3 qui alimentent le système de nettoyage des
modules filtrants de l’UF (backwash), une fois remplies au complet l’eau déborde et remplit les
2 autres pièces qui alimentent l’unité de l’osmose inverse via les filtres à cartouche avec une
pression de 4.5 bar , chacune a une capacité de 1000 m3 (Figure III-15).
15
Avant de subir l’osmose inverse, l’eau ultrafiltrée passe par les filtres à cartouches. Il existe 8
filtres et chaque filtre a 12 cartouches. Ces filtres protègent les membranes de l’osmose inverse,
filtrent jusqu’à 5µm (Figure X). Deux
solutions chimiques sont injectées à
l’entrée des filtres à cartouche. La
première est le bisulfite de sodium qui
permettra l’élimination du chlore pour
éviter l’oxydation des membranes de
l’osmose inverse. La seconde est l’anti-
scalant. Ce produit chimique est injecté
afin de réduire le risque de précipitation
des sels dans le concentrât à la sortie des
membranes (Figure III-16).
L’unité de l’Osmose inverse est composée de 6 trains avec un débit entrant de 1455 m3/h, le
processus se fait en 2 étapes :
16
La deuxième passe : comporte 2 étages, Le 1ér
étage contient 19 tubes de pression et le 2éme 7
tubes de pression avec chaque tubes de pression
comporte 7 membranes (Figure III-18).
Récupération: (Perméat/Débit entrant) 87%
-Si la qualité du perméat de la 1ère passe respecte les exigences (Bore ≤ 1 mg/L) la 2ème Pass
n’est pas nécessaire.
-Si la qualité du perméat de la 1ère passe ne respecte pas les exigences (Bore ≥1 mg/L) le
passage par la 2ème Passe est indispensable
Le mélange entre le perméat de la 1ère et celui de la 2ème passe est réalisé pour respecter les
exigences de qualité du perméat.
Pour maintenir une bonne performance de dessalement, un lavage chimique (Tableau II-2) est
utilisé lorsque la différence de pression entre l’entrée et sortie des trains d’OI atteint 3 bar
(tableau III-2).
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Unité de post traitement :
L’eau produite par osmose inverse est très déminéralisée ce qui augmente son potentiel de
corrosion, et en plus, elle ne peut pas être utilisée directement comme source d’eau potable.
Le post traitement a pour objectif de faire la reminéralisation du perméat de l’OI par l’ajout du
CO2 et de la chaux Ca(OH)2 afin d’obtenir un équilibre calco-cabonique et d’ajuster le pH.
L’eau osmosé déborde dans la chambre d’injection du CO2 puis passe par sa partie inferieur à la
chambre spécifique à l’ajout de la chaux. Finalement l’eau reminéralisée déborde dans la
chambre de transfert vers les 2 bacs de stockage de 5000 m3.
18
Figure III-20: Bacs de Stockage du CO2 Figure III-21: Bacs de préparations de la chaux
19
installations à osmose inverse sont des antitartres, des coagulants et des produits agressifs
de nettoyage (produits acides ou basiques). Enfin, la nature des eaux rejetées dépend
fortement du traitement (nettoyage) réalisé (ou non) sur ces eaux avant leur déversement
à la mer.
L’usine de dessalement d’eau de mer comprend un bassin de neutralisation qui reçoit les
effluents chimiques afin de les neutraliser en ajoutant de la soude ou de l’acide
sulfurique. Ce bassin déverse un autre bassin qui reçoit les effluents de la station de
pompage et le total est pompé vers un décanteur pour séparer les boues des eaux. La
surverse est dirigée vers les REM et la souverse est acheminée vers un bassin qui
alimente deux centrifugeuses pour chasser l’eau des boues. Les résultantes sont ensuite
stockées dans un silo de 130m3.
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Chapitre II: Etude Bibliographique.
Constituants majeurs
Les constituants principaux présentant en concentration supérieure à 1 mg.kg-1. Ils sont énumérés
dans le Tableau 1 [8].
Tableau III-1: Concentration des éléments majeurs présents dans une eau de mer
Les éléments traces métalliques sont définis comme les éléments métalliques présents avec une
concentration d’environ une partie par billion (10-3 mg.kg-1) en masse, ou moins. Le Tableau 2
présente les principaux éléments traces métalliques dans l’eau de mer [9].
22
Les éléments nutritifs
Le Tableau III-3 : les teneurs moyennes en éléments nutritifs dans l’eau de mer
L’océan est le réservoir principal du carbone organique sur terre [10]. La plupart du carbone
organique dans l’océan est sous la forme de matière organique dissoute et principalement de
molécules à faible poids moléculaire. La Figure 6 donne une représentation schématique de la
gamme de taille et des types de matières organiques dans l’eau de mer. La concentration des
matières organiques dissoutes et particulaires dépend de la profondeur de l’océan : l’eau de mer
surfacique a une concentration plus élevée que l’eau en profondeur [10, 11].
Figure III-1 : Schéma de la taille des matières organiques dans l'eau de mer
23
II - Les paramètres analysés au sein du laboratoire:
Pour contrôler la qualité d’une eau, il est nécessaire d’effectuer plusieurs analyses. Parmi ces
analyses on trouve :
Analyses physiques :
Le pH :
Le pH de l’eau mesure la concentration des protons H+ contenus dans l’eau. Mesuré par un pH-
mètre.
La température :
La température est une grandeur physique mesurée à l’aide d’un thermomètre numérique.
La conductivité :
La conductivité donne une idée sur la minéralisation. La conductivité est mesurée par le
conductimètre (L’unité de mesure est µS/cm).
ORP :
Le Potentiel redox ou potentiel d’oxydoréduction est une mesure qui indique le degré qu’à une
substance peut oxyder ou réduire une autre substance. Le potentiel Redox se mesure en (mv).
La turbidité :
Une eau turbide est une eau trouble. La turbidité se mesure par la réflexion d’un rayon lumineux
dans l’eau. La turbidité est mesurée par un test optique qui détermine la capacité de réflexion de
la lumière (l’unité de mesure est le « NTU » - unités néphélométriques) [12].
Analyses chimiques :
Alcalinité :
24
Dureté :
La dureté d’une eau correspond à la somme des concentrations en cations métalliques, excepté
celles des métaux alcalins (Na+, K+) et H+. Elle est souvent due aux ions Ca++ et Mg++ [15].
TDS :
Les solides dans l'eau se trouvent soit en solution ou en suspension, et se distinguent par le
passage de l'échantillon de l'eau à travers un filtre de fibres de verre [13].
Mesure de la DCO :
Mesure de la DBO :
La demande biochimique en oxygène (DBO) indique la quantité d’oxygène qui est utilisée pour
la destruction de matières organiques [12].
Azote Total :
L’azote totale comprend l’ensemble des formes azotés, aussi bien minérales qu’organiques [12].
Azote ammoniacal :
L’azote ammoniacal représente l’azote sous la forme (NH4+), ça présence dans une eau traduit
un processus de dégradation incomplète de la matière organique [12].
Nitrate :
L'ion Nitrate est la forme oxydée stable de l'azote en solution aqueuse, Les nitrates représentent
la forme azotée souvent la plus présente dans les eaux naturelles [14].
TOC ou COT :
Le COT est la quantité totale de carbone contenue dans l’eau, soit dans les matières organiques
dissoutes ou en suspension dans l’eau [12].
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MES :
SDI :
Un outil facile et outil pour l’évaluation des particules, largement utilisé pour déterminer les
caractéristiques d’encrassement des membranes.
Silice :
Il constitue l'essentiel des squelettes de divers organismes marins comme les algues siliceuses,
certains radiolaires, les diatomées [14].
Orthophosphate :
Le phosphore minéral dissous dans l'eau de mer est essentiellement présent sous formes d'ions
orthophosphates correspondant à la dissociation de l'acide orthophosphorique. C’est un élément
indispensable au développement de tous les organismes vivants [14].
L’oxygène dissous :
L'oxygène moléculaire dissous est un paramètre important qui gouverne la majorité des
processus biologiques [14].
Fer :
Les ions de fer est parmi les métaux les plus abondants dans la croûte terrestre. Ce sont des
impuretés minérales sans effets appréciables sur la santé. Ces métaux sont à l’origine de depots
dans les réseaux [16].
Bore :
Le bore ne constitue pas en lui-même un élément toxique mais révèle la présence de détergents
[15].
Chlorure :
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Les chlorures présents dans l'eau potable proviennent des eaux usées et des effluents industriels.
Chlore libre :
Le risque de trouver du chlore libre dans les eaux de surface est très limité dans la mesure où
cette molécule est très réactive [15].
Calcium :
Analyses organoleptiques
La couleur :
Une eau naturelle, même une fois traitée n’est jamais rigoureusement incolore. Elle peut être due
à certaines impuretés minérales (fer) mais également à certaines matières organiques. Elle doit
être éliminée pour rendre l’eau agréable à boire. Cette élimination devra alors être effectuée à
l’usine de traitement avant l’entrée de l’eau dans le réseau [16].
Goût et odeur :
Les eaux de consommation doivent posséder un gout et une odeur «non désagréable». La plupart
des eaux, non traitées, dégagent une odeur plus ou moins perceptible et ont une certaine saveur.
Ces deux propriétés, purement organoleptiques, sont extrêmement subjectives et il n’existe
aucun appareil pour les mesurer. Selon les physiologistes, il n’existe que quatre saveurs
fondamentales : salée, sucrée, aigre et amère [16].
Analyses microbiologiques :
Les coliformes Totaux:
Les coliformes totaux correspondant à des bacilles Gram négatif, non sporulés, oxydase négatifs,
aérobies ou anaérobies facultatifs. Sont des germes sensibles au chlore, la présence des
Coliformes totaux dans les échantillons d’eau peut indiquer l’existence d’un biofilm ou un
manque d’efficacité du traitement [17].
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Escherichia coli :
Fait partie du groupe des coliformes totaux et constitue le seul membre de ce groupe que l’on
trouve exclusivement dans les matières fécales des humains et des animaux. La bactérie
Escherichia coli est l’indicateur d’agents entéropathogènes le plus fiable, et donc le meilleur
moyen de détecter une contamination fécale récente dans les réseaux d’eau potable [17].
Ces germes n'ont pas d'effets directs sur la santé mais sous certaines conditions, ils peuvent
générer des problèmes. Ce sont des indicateurs qui révèlent la présence possible d'une
contamination bactériologique [18].
Entérocoque intestinaux :
Sont des bactéries sphériques, de Gram positif, et anaérobies facultatives. Elles ne forment pas
d’endospores et certaines espèces font preuve de mobilité et elles se multiplient rarement dans
l’eau [19].
Clostridium :
Les Clostridiurn apparaissent comme des indicateurs de choix pour mesurer une pollution
intermittente ou passée, ou accompagnée de rejets toxiques industriels qui inhibent rapidement
les autres germes indicateurs. Cependant, les Clostridium étant moins nombreux que les E.coli et
streptocoques fécaux dans les matières fécales ou dans les eaux usées, leur recherche a été peu à
peu abandonnée notamment dans les eaux de surface au profit de la colimétrie et de la
streptométrie [19].
Les prélèvements d’échantillons sont effectués en plusieurs points qui sont indiqués par les croix
sur le schéma de l’installation (Figure II-17), le schéma qui montre que les points de prélèvement
sont à l’entrées et sorties de chaque étape du prétraitement du stockage [21].
28
Figure II-1 : Points de prélèvement des eaux
Figure II-1 : les analyses physico-chimiques dans chaque étape de dessalement d’eau de mer
Pour les analyses bactériologiques sont effectuées que pour les eaux traitées.
29
III - Analyses à ajouter pour améliorer la qualité d’eau potable:
Le SDI est un paramètre indicateur du potentiel de fouling des membranes. Il dépend de la nature
et de l’origine de l’eau brute. Les particules, les matières colloïdales et les micro-organismes ont
naturellement tendance à se déposer sur la membrane, ce qui nuit à son efficacité [24, 25].
C'est l'un des paramètres les plus importants pour la conception et le fonctionnement du
processus de membrane d'osmose inverse. Il évalue la quantité d'obturation du filtre causée par le
passage d'un échantillon d'eau à travers le filtre pendant 15 minutes. Le SDI est reconnu comme
le test standard pour estimer le potentiel d'encrassement de la membrane [24, 25, 26].
30
Lorsque l'eau a des propriétés d'encrassement très élevées, elle peut être effectuée sur une
période de 10, 5 ou 3 minutes. Notez que les gammes de valeurs ne sont pas du tout les mêmes
pour différentes périodes de mesure (SDI3: 0 33.3, SDI5: 0 20, SDI10: 0 10, SDI15:
0 6.67). Il est donc exprimé en % / min.
Avec :
Td est le temps total de filtration (3, 5, 10 ou 15 minutes)
Ti est le temps initial (en s) pour filtrer 500 ml d'eau sur une membrane de 0,45μm à 2,05bar
Tf est le temps final (en s) pour filtrer 500 ml après 15 min.
Les fournisseurs de membranes recommandent un SDI inférieure à 3 en amont des membranes
mais acceptent des valeurs épisodiques de 4.
Schippers & Verdouw ont proposé un indice d'encrassement appelé MFI qui prend en compte les
mécanismes d'encrassement [27, 28]. Ils faisant l'hypothèse que le seul mécanisme qui augmente
la résistance apparente au cours du test de filtration est la formation d'un gâteau sur la surface de
la membrane calculé par la relation suivante :
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Le MFI pourrait être représenté par la valeur de la résistance spécifique du gâteau formé par les
composants d'encrassement de l'eau déposée sur une membrane lors d'un test de filtration
standard [28, 29].
Le principal avantage du MFI par rapport à SDI réside donc dans le fait que MFI est un indice
dynamique qui prend en compte l'évolution de l'encrassement membranaire tout au long d'un test
de filtration alors que SDI est uniquement basé sur une mesure initiale et finale.
Puisque la salinité est directement proportionnelle à la quantité de chlore dans l'eau de mer, et
parce que le chlore peut être mesuré avec précision par une simple analyse chimique, la salinité S
a été redéfinie en utilisant la teneur en chlore [30]. La relation suivante est souvent utilisée:
Baryum :
Les conséquences du baryum sur la santé dépendent de la solubilité dans l'eau de ses composés.
Ces composés qui se dissolvent dans l'eau peuvent être nocifs pour la santé. L'absorption d'une
quantité importante de ces composés peut provoquer des paralysies et, dans certains cas, la mort.
De petites quantités de ces composés peuvent provoquer des difficultés respiratoires, des
modifications du rythme cardiaque, une irritation de l'estomac, une faiblesse musculaire, … .
Fer et Manganèse :
Le fer et le manganèse doivent être éliminés avant que l'eau n'alimente la membrane d'osmose
inverse. L'explication est présentée ci-dessous :
Fer (Fe) :
La chimie du fer, comme la spéciation inorganique et les complexes organiques, dans l'eau de mer
est très complexe et n'est pas encore complètement comprise. L'hypothèse que la concentration en
fer dissous est une variable clé qui contrôle les processus du phytoplancton dans les eaux de
32
surface des océans est prouvée aujourd'hui. Le fer est un micronutriment essentiel pour la
croissance du phytoplancton, en tant que composante importante du processus biochimiques tels
que le transport photosynthétique et respiratoire des électrons, la réduction des nitrates et des
nitrites, la synthèse de la chlorophylle et un certain nombre d'autres réactions biosynthétiques ou
dégradantes [32, 33].
Dans l'eau de mer oxique, le fer est présent principalement dans l'insoluble (solubilité
extrêmement faible). Par conséquent, la croissance du phytoplancton est contrôlée par les
solubilités de Fe3+. En général, le fer dans l'eau de mer oxique autour de pH=8 est présent
principalement sous forme l'oxyhydroxyde de fer (FeOOH), qui a une solubilité extrêmement
faible et thermodynamiquement stable [32, 33].
La limite recommandée par les fournisseurs de membranes pour le fer est inférieure à 50 μg/l en
raison de son éventuelle oxydation sur les membranes qui endommage de façon irréversible la
surface de la membrane.
Manganèse (Mg) :
La chimie du manganèse dans l'eau de mer est complexe et dépend largement des conditions de
pH et d'oxydoréduction. Mn2+ domine à un pH et un potentiel redox plus bas, avec une
proportion croissante d'oxyhydroxydes de manganèse colloïdaux au-dessus de pH 5,5 dans les
eaux non dystrophiques [34.35].
33
Les taux d'oxydation du manganèse augmentent avec l'augmentation du pH, L'ion Mn2+ est plus
soluble que le Mn4+, par conséquent, le manganèse aura tendance à devenir plus bio disponible
avec un pH et un potentiel redox décroissants. La présence de chlorures et de sulfates augmente
la solubilité du manganèse.
La limitation recommandée par les fournisseurs de membrane pour le manganèse est de 20 μg/L,
en raison de son oxydation possible sur la membrane qui endommagera de façon irréversible la
surface de la membrane. Les figures suivantes (figures III-2) montrent les dommages observés
sur la membrane d'osmose inverse en raison de l'oxydation de Mn2+ en Mn4+ [35.36].
Les cours d'eau neutres avec des niveaux élevés de fer et de manganèse peuvent développer des
fleurs de bactéries qui déposent du ferromanganèse avec des zones de dépôt d'oxyde.
Parfois, des déversements d’huiles et de produits chimiques ont été détectés dans l'eau de mer. La
gamme de la concentration est de 0 - 10 mg / L. Ceux-ci peuvent affecter l'usine de dessalement.
L'huile et la graisse émulsifiées sont les principales sources d'encrassement liquide non miscible
dans les installations de dessalement [22].
La limite acceptée par les membranes d'osmose inverse est = 0,1 mg/l.
34
III-4 Les algues :
Les algues sont généralement caractérisées par une surface chargée négativement dans
l’environnement aquatique naturel, c’est pour cela une filtrabilité maximale des algues a été
observé lorsque des cellules algales étaient déstabilisées par neutralisation des charges qui est
obtenue par coagulation chimique et floculation. et tandis que les algues sont naturellement
moins denses que l’eau, ils sont difficiles à les éliminer par un traitement conventionnel tel
que la sédimentation. C’est pour cela le DAF est le moyen principale et le plus efficace pour
une élimination de 99% à 99.9% des algues (Figue III-4). Si non une mauvaise élimination
peut entrainer le colmatage des filtres granulaires et des courts cycles de filtration [37,38].
35
Figure III-4 : Performance de DAF dans l’élimination des algues
Les organismes algales de plus petite taille, comme le picophytoplancton, sont les le plus
susceptible de constituer une menace pour les membranes d'osmose inverse, les comptes de
bactéries et de phytoplancton semblent être positivement corrélés avec (a) la concentration de
polysaccharides, composés organiques fortement encrassés pour l'osmose inverse, et (b) les
valeurs SDI des eaux de mer brutes et prétraitées [37].
Chloropigments :
36
Le phytoplancton se trouve à la base de la chaîne alimentaire marine, il constitue nécessairement
l'essentiel de la biomasse vivante présente dans les océans.
Température
Oxygène dissous
A l’interface air/eau, les molécules d’oxygène peuvent diffuser de l’air vers l’eau, ou de l’eau
vers l’air, selon le degré de saturation de l’eau en oxygène. L’eau à la surface de la mer peut
donc se recharger facilement en oxygène [40].
Turbidité et MES
Déplacement d’une masse d’eau océanique riche en MES sous l’influence du vent [41].
Hydrocarbures :
Sous l’action du vent, les polluants sont très variablement mélangés avec des macro-déchets et
débris, particulièrement les algues. Cependant ils peuvent être répartis suite à l’action de la
renverse du courant d’air [42].
37
Pour les nappes relativement fraiches (de quelques heures à quelques jours), la forme et la
répartition des épaisseurs (faibles, moyennes, fortes) dépendent essentiellement du vent. Le vent
étale et allonge les nappes des hydrocarbures jusqu’à les découper en bandes parallèles puis les
morceler. Les fortes épaisseurs se trouvent sous le vent. Par le vent très fort, les zones irisées
tendent à disparaitre.
Figure IV-1: Mélange des hydrocarbures avec les autres déchets dans la mer
La marée représente un mouvement périodique intervenant sur le niveau de général des mers et
des océans. Il s’agit d’une onde, sa période est de la demi-journée ou de la journée.
La principale cause d’existence des marées est l’attraction des astres la lune et le soleil.
Les houles et les vagues sont des oscillations périodiques du niveau de la mer, qui se manifestant
de façon épisodique en fonction d’inégalités des pressions agissant sur la surface. Elles sont
caractérisées par le fait que leur période, c'est-à-dire le temps qui s’écoule entre le passage en un
point donné de deux crêtes successives, est inférieure à 30 secondes.
Les courants marins sont des écoulements en général Turbulent caractérisés par leur vitesse
instantanée et leur vitesse moyenne, ils sont générés par les marées, les vagues et les courants de
surface [43].
Turbidité et MES :
Les vagues, la houle la marée et les courants marins, sont des agents hydrodynamiques
influençant sur le paramètre de la turbidité par la remise en suspension de sédiment fin présent au
fond de la mer [41].
38
En hiver la concentration en MES est maximale, alors que en été la valeur de MES est minimale.
pH :
Le CO2 diffuse à l’interface air-mer et se mélange dans une couche d’une centaine de mètres
grâce à l’effet mécanique du vent. En se dissolvant, il forme de l’acide carbonique, qui se
dissocie en ions et se mêle autres espèces chimiques du système des carbonates, le CO2 est ainsi
transporté dans les couches profondes de l’océan par les différentes masses d’eau. En se
combinant à l’eau, le CO2 forme un acide faible. Cet acide carbonique tend à faire diminuer le
pH des eaux de surface [44].
La salinité d’eau de mer dépend de deux phénomènes principaux qui sont la précipitation et
l’évaporation. Par action du rayonnement solaire, l’eau contenue dans les mers et les océans va
s’évaporer, l’eau passe de l’état liquide à l’état gazeux (vapeur d’eau) la quantité de vapeur
d’eau que l’air peut contenir dépend de sa température. Plus il est chaud, plus il peut contenir de
vapeur d’eau. Par contre la précipitation se fait quand les gouttelettes sont trop lourdes pour être
portées par l’air, le grossissement des gouttelettes se fait soit par augmentation de la
condensation, soit par réunion de gouttelettes due au mouvement d’air dans le nuage [45].
39
TDS :
La salinité est dépendante, à l’interface air-mer des phénomènes d’évaporation qui tendent à
l’augmenter, et des précipitations qui diluent les eaux. Ainsi le minimum de salinité est observé
dans les régions où les précipitations sont fortes [45].
40
Chapitre III : Etude Expérimentale.
41
III- Effet des phénomènes marins sur la qualité d’eau pompé :
Phénomène de précipitations :
Précipitation avec l’ortho-
120 6
120 0,9 100 5
0,8
100 80 4
0,7
80 0,6 60 3
0,5
60 40 2
0,4
40 0,3 20 1
0,2
20 0 0
0,1
0 0
Précipitations
Ortho-phosphate
Précipitations
La présence des ortho-phosphates dans l’eau de mer est un élément primordial pour la
subsistance des phytoplanctons, la quantité des ortho-phosphates (mg/l) dans le milieu marin est
variable selon des phénomènes physiques (advection, diffusion), chimiques (précipitation,
dilution) et biologiques (consommation, excrétion, régénération). En observant la courbe de
variation des ortho-phosphates avec les précipitations, on remarque que cette variation est
inversement proportionnel, car la concentration en ortho-phosphate est très faible pendant la
période pluviale (Septembre-17 jusqu'à Janvier-18), ce qui explique par la dilution de l’eau de
mer et aux conditions climatiques saisonnières qui déterminent l’activité biologique du milieu.
La variation donne aussi un peak de concentration en Mai-17, cela revient aux rejets industriels
au niveau du port (point de captage en surface).
42
Pour la variation de la silice avec les précipitations, est la même de l’ortho-phosphate. Pour la
présence de Peak au mois de Septembre-17, cela due aux rejets industriels des usines.
120 12
100 10
80 8
60 6
Précipitation
40 4
Turbidité
20 2
0 0
-Phénomène du vent :
Le vent avec la température :
18 19
16 18,5
14 18
12
17,5
10
17
8
16,5
6
4 16
2 15,5
0 15
Vent Température
43
Figure I-3: Variation de la temperature avec le vent
25 12
10
20
8
15
6
10 Vent
4
Turbidité
5
2
0 0
Les variations moyennes mensuelles de la turbidité sont relativement proportionnelles avec les
vents, cela due à la régénération des houles sus l’action du vent provoquant la remise en
suspension du sédiment qui, couplée avec de faibles hauteurs d’eau, entraine une très forte
turbidité.
44
Phénomène des vagues
Les vagues avec la turbidité et l’ortho-phosphate
3,5 12
3 10
2,5
8
2
6
1,5 Vagues
4 Turbidité
1
Ortho-phosphate
0,5 2
0 0
Selon la courbe on remarque une variation proportionnelle entre les vagues et la turbidité,
et cela due à la remise en suspension des sédiments fins au fond de la mer surtout dans la saison
froide (Novembre-17, Décembre-17, Janvier-18) ce qui mène à l’augmentation de la turbidité
d’eau de mer, par contre en ce qui concerne l’ortho-phosphate sa variation est inversement
proportionnelle avec les vagues.
45
IV- Les bonnes pratiques pour mieux cerner les fluctuations de la qualité
d’eau de mer :
Pour bien améliorer la qualité d’eau de mer de cette station, il faut suivre ces bonnes pratiques au
niveau de l’Intake, DAF, UF ainsi que RO.
II-1 Intake :
Au niveau de l’Intake la mesure de SDI est la solution la plus appropriée pour contrôler la
qualité d’eau de mer et contrôler le potentiel d’encrassement et le colmatage des membranes,
cette mesure doit être réalisée par l’installation d’un appareil de mesure de l’SDI (3min).
Suite à cette mesure, si les valeurs sont inférieures à 33, l’eau de mer doit être acceptée pour
alimenter l’usine de dessalement, par contre si elles sont supérieures à 33, l’eau de mer doit être
rejetée par la fermeture des Batardos.
46
Figure II-2 : Batardos au niveau de l’Intake
II-2 DAF :
Le procédé de flottation à air dissous (DAF) s'avère être une option de prétraitement très efficace
et rentable. Plusieurs fournisseurs des grandes usines de dessalement d’osmose inverse ont
sélectionné le DAF comme prétraitement convenable. Pour un bonne perméat, il est recommandé
de suivre c’est règles [22]. :
- La taille des bulles affecte grandement l'efficacité du processus de flottation, avec des
bulles inférieures à 100 μm considéré comme le plus efficace.
- Les bulles d’air de 20 à 50 μm sont considérées comme les meilleures pour la
récupération des graisses.
- La quantité d'air pouvant être dissoute dans un certain volume d'eau dépend de la
pression et la température de l'eau et peuvent être calculées avec la loi de Henry:
Avec :
Cs : Concentration de saturation du gaz dans l’eau (g/m3)
KD: Coefficient de distribution
Cl : Densité spécifique de l’air à la température et à la pression (g/m3)
MW : Poids moléculaire du gaz (g/mol)
P : Pression d’air total (Pa)
47
R : La constante du gaz universelle ; R= 8.3142 (J/°k.mol)
T : Température (°K)
Avec :
II-3 UF :
Les membranes de l’ultrafiltration peuvent subir à l’encrassement, qui a semblé être de couleur
brune à rouge. Après l’analyse, il a été conclu que la couleur de l'encrassement peut s'expliquer
par la présence de niveaux élevés de fer et de matières organiques. La condition de nettoyage la
plus appropriée était la suivante: acide oxalique 2%, température 35 ° C, temps de circulation 2
h, puis trempage 3 h, puis lavage à contre-courant. On peut voir qu'après ce protocole, le module
peut être très bien nettoyé à nouveau et la perméabilité totale peut être restaurée [21].
L’ultrafiltration par adsorption PAC (L’adsorption en poudre activé) montre l'élimination la plus
élevée de la matière organique de l'eau de mer. D’après plusieurs études on a constaté que le
couplage de l’ultrafiltration avec l’adsorption de charbon actif en poudre, permet d’améliorer
l’élimination de la matière organique jusqu’à 70% et de réduire l’encrassement de la membrane
UF [46].
48
- Etude sur l'adsorption en poudre activée/UF avec de l'eau de mer réelle :
Consiste à étudié l'adsorption en poudre activée (PAC) combiné avec L’UF, avec de l'eau de
mer réelle et pour évaluer sa performance en termes d'élimination des matières organiques et
l'encrassement de la membrane.
Le premier point à noter est que l'UF seule a un taux de rétention égale 8,6%, par contre le taux de
rétention de L’UF avec PAC à concentration de 50 mg/l égale 53,5%, et 69,1% à une concentration de
100mg/l et 70,4 mg/l à une concentration de 70,4%.
Pour évaluer la performance de PAC/UF dans l'élimination de la matière organique de l'eau de mer on ’a
proposé cette étude.
49
Figure II-4 : Chromatogrammes par HPLC de l'eau de mer et des perméats
On observe qu’aucune différence évidente n'est observée entre l'eau de mer et perméat d'UF seul. En
revanche, le couplage UF avec PAC réduit drastiquement le pic de matière organique environ 10 000 Da
MW. Ces résultats confirment que l'adsorption par le charbon actif en poudre a permis une augmentation
de la rétention de la matière organique par membrane UF [46].
II-4 RO :
50
IV. Modèle de reporting sur la qualité d’eau de mer ainsi que les
performances en resultant de l’usine de dessalement
Il s'agit du suivi permanent des résultats de l'activité de l’usine. Il sert à rendre compte du degré
de réalisation des objectifs, il permet donc de savoir à tout moment :
•D’où on vient
•Où on est
•Vers où on va
Un modèle de reporting est un outil :
• de mesure des performances par rapport aux objectifs
• d’alerte et de diagnostic
• de dialogue
• d’information
• de motivation des responsables
Cette recherche doit être faite conjointement par le contrôleur et le responsable opérationnel
Mission du reporting :
Utilisé pour faire remonter les informations des unités élémentaires jusqu'au sommet de la
hiérarchie, le reporting a pour mission principale, l'information de la hiérarchie sur l'état et
l'évolution des unités décentralisées.
Contenu du modèle:
Cette technique permet de mettre en évidence tout écart significatif par rapport aux prévisions.
dans lequel figurent les données significatives de production et des décisions visant à améliorer
la performance à partir d’une comparaison des données réelles aux données préétablies.
51
Il doit contenir toutes les informations permettant à la direction générale d'une part, de suivre
certaines données essentielles, d'autre part de mesurer les performances des unités.
Ce modèle de reporting a été réalisé pour le but de suivre la qualité d’eau de mer avant son entré
à l’unité d’osmose inverse ainsi que les performances en résultant de l’usine de dessalement.
Dans ce sens on ’a consacré notre étude sur les quatre premières unités de filtration qui sont : la
reprise d’eau de mer, après les filtres autonettoyants, après l’ultrafiltration et après Filtres à
cartouches.
D’après plusieurs recherches, on ‘a fixé les paramètres critiques de chacune de ces unités et suite
à plusieurs réunions faites au sein de l’usine avec l’équipe de travail et le groupe de LPEE, on a
fixé les valeurs maximales de ces paramètres critiques, et pour faciliter la lecture de ce modèle
chaque paramètre a sa couleur particulière. Si les résultats dépassent ces valeurs, le modèle va
les afficher avec des couleurs précises. Pour que le contrôleur faire attention et gérer le problème
par des interventions adéquates.
52
Tableau III-2 : les paramètres et leurs valeurs maximales à la sortie des filtres Self-Cleaning
53
Tableau III-4 : les paramètres et leurs valeurs maximales après les filtres à cartouches
Pour compléter ce travail, d’une part, nous avons appliqués les conditions de ce modèle sur les
analyses faites durant le mois Mars, et d’autre part, nous avons attaché la production à ces
analyses au cours de cette période (Voir annexe 2, 3, 4 et 5).
54
Conclusion :
La prise d’eau de mer à Jord Lasfar est surfacique donc la qualité d’eau de mer à l’entrée de la
station de dessalement dépend des variations saisonnières et changements climatiques. Afin
d’améliorer et mieux cerner les fluctuations de la qualité d’eau de mer, nous avons essayé
d’orienter nos recherches vers les phénomènes marins on marquant les effets de chaque
phénomène sur les paramètres physico-chimiques et bactériologiques.
Dans le même sens et pour limiter l’accumulation et agir contre tout type de colmatage plusieurs
techniques et produits chimiques sont recommandés comme l’adsorption par charbon active
avec l’ultrafiltration, Nettoyage chimique CIP …
L’analyse de l’eau a montré qu’il y a une forte augmentation de la turbidité et une forte teneur
du Fer III après l’étape de DAF par l’ajoute du coagulant (FeCl3) et l’entrainement des particules
coagulées avec l’eau clarifiée à la sortie du DAF. Durant cette étape, on remarque un abattage
léger de la teneur en silice, magnésium et l’Ortho-phosphate ainsi qu’une légère augmentation de
la teneur en DCO et Al, ce qui explique l’élévation de l’SDI à l’entrée de l’Ultrafiltration.
Pour l’unité d’osmose inverse, et suite à une comparaison des valeurs du Température,
perméabilité, N perméabilité et le rendement on a constaté que la perméabilité augmente avec
l’augmentation du température et donc le rendement augmente. Dans ce sens on a recommandé
d’installer un système de réchauffement utilisé où la température est minimale.
55
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56
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59
Annexe 1 : Schéma détaillé du processus de dessalement à l’usine de dessalement de JORF LASFAR
60
Annexe 2 : Modèle de reporting pour la première semaine du mois Mars
61
Annexe 3 : : Modèle de reporting pour la deuxième semaine du mois Mars
62
Annexe 4 : Modèle de reporting pour la troisième semaine du mois Mars
63
Annexe 5 : Modèle de reporting pour la quatrième semaine du mois Mars
64