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Journées Nationales de Géotechnique et de Géologie de l’Ingénieur JNGG2014 – Beauvais 8-10 juillet 2014

LE TRAITEMENT CONTRE LA LIQUEFACTION DES SOLS EN


FRANCE METROPOLITAINE

LIQUEFACTION MITIGATION IN CONTINENTAL FRANCE

Stéphane BRULE1, Emmanuel JAVELAUD1

1 MENARD, NOZAY, FRANCE

RÉSUMÉ — L'évolution du contexte réglementaire des métiers de la construction


stimulée par les Eurocodes et le zonage sismique de la France se traduit par une
évolution de l'analyse du potentiel de liquéfaction des sols. Pour un projet donné, le
seul changement réglementaire de zone sismique peut se traduire par la nécessité
de prendre en considération un aléa liquéfaction. Cet article présente une synthèse
des observations post-sismiques sur les phénomènes de liquéfaction décrits lors du
séisme exceptionnel de magnitude 9 de Tohoku au Japon en 2011 ainsi qu'un retour
d'expérience sur deux projets à risque normal situés en France Métropolitaine pour
lesquels l'aléa a été suspecté en cas de séisme, caractérisé par sondages
géotechniques adaptés puis, traité par une technique choisie d'amélioration de sol.

ABSTRACT — The new regulatory framework that came into application together
with the utilization of the Eurocodes and the french seismic hazard map also implies
an upgrade of the liquefaction evaluation procedures. For a given project, the change
of the seismic zone can impose to take into account the soil liquefaction hazard. This
paper proposes a summary of soil liquefaction post-seismic observations following
the gigantic Mw 9.0 off the Pacific Coast of Tohoku Earthquake in 2011. We share
our experience feedback for two worksites in Continental France, for which the soil
liquefaction was suspected. Specific site investigation was realized first to design the
ground improvement treatment.

1. Introduction
Pour les ouvrages à risque normal, les critères et méthodes d'évaluation du potentiel
de liquéfaction des sols en France ont évolué récemment sous l'effet d'un triple
changement : législatif (JO, arrêté du 22 octobre 2010; décret n°2010-1254; arrêté
du 25 octobre 2012), de code de dimensionnement technique avec l'application des
Eurocodes (NF EN 1998-1, 3 et 5), et de par l'utilisation d'une nouvelle carte
délimitant les zones de sismicité du territoire (JO, décret n°2010-1255). Ces textes à
caractère réglementaire ont, par exemple, été complétés par le Guide Technique des
procédés d'amélioration et de renforcement des sols sous actions sismique (Collectif,
2012). Ce Guide, fournit notamment des informations sur les possibilités d'interaction
du signal sismique entrant avec le sol susceptible de se liquéfier : augmentation de la
résistance au cisaillement des sols par réalisation d'inclusions cylindriques (en béton,
en ballast, etc.) ou par densification, de cellules (figure 2) à base de "murs" ou
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panneaux verticaux (en béton ou béton de sol) se recoupant, de drainage vertical.


Chacun de ces modes d'action peut être combiné avec l'un ou plusieurs d'entre eux
(figure 1). Pour des ouvrages tels que des maisons existantes, des solutions à base
de drains en plastique placés verticalement dans le sol, et autour des existants,
commencent à être regardées au stade des essais sur modèles réduits en
centrifugeuse (Tokimatsu et al., 2013).

a b c d
) ) ) )

Figure 1. Principe de traitement des sols contre la liquéfaction. a) Densification des


sols dans la masse par compactage dynamique ou vibro-compactage. b) Réalisation
d'inclusions rigides verticales. c) Drainage vertical par colonnes ballastées. d)
Solution mixte de renforcement par éléments verticaux rigides et drainage vertical
par colonnes ballastées.

Figure 2. Principe de réalisation de cellules dans le sol, ici avec des colonnes de sol-
mixing pour augmenter la résistance au cisaillement des sols lors de séisme (Uchida
et al. 2012).

Dans cet article, nous examinons le retour d'expérience post-sismique formulé par
des auteurs japonais après le séisme de Tohoku 2011. Cette synthèse d'articles
permet de souligner la nature des sols (anthropiques ou naturels) ayant fait l'objet de
désordres visibles suite à ce séisme exceptionnel. Ensuite, nous revenons dans les
conditions de sismicité moins exacerbées de la France Métropolitaine avec une
analyse critique de deux situations réelles rencontrées lors de chantier de
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renforcement de sol. Ces deux exemples permettent d'illustrer l'évolution des


conditions d'exercice de l'ingénierie géotechnique, notamment en termes de
programme d'investigations et d'analyse des données puis de définition des solutions
de traitement.

2. Retour d'expérience sur les phénomènes de liquéfaction des sols au Japon


lors du séisme de Honshu en 2011
Les observations réalisées lors de séismes récents peuvent apporter un éclairage
sur les phénomènes tels que la liquéfaction des sols lors de sollicitations sismiques
ainsi que sur la nature des sols propices à l'occurrence de ce phénomène.
Lors du séisme de Honshu (11 mars 2011 ; 2011 Off the Pacific Coast of Tohoku
Earthquake) au Japon, les observations ont montré que le phénomène de
liquéfaction s'est principalement produit dans les zones de polder récemment
gagnées sur la mer ou sur les plaines alluviales. Ce sont des zones constituées de
dépôts sableux peu denses, avec un haut niveau de la nappe et qui, sous l'action de
fortes sollicitations sismiques, peuvent présenter un phénomène de liquéfaction
(Imakiire, 2012). C'est en particulier le cas dans la baie de Tokyo où les sols se sont
liquéfiés en de nombreux endroits comme le montre par exemple la reconnaissance
post-sismique menée par Tokimatsu et al. (2012a et b).
Bien que des phénomènes de liquéfaction se soient produits dans la région de Tokyo
lors des séismes précédents de 1923 et 1987, le séisme de 2011 est le premier à en
avoir générés sur des zones aussi vastes (Yasuda et al., 2012).
Les accélérations enregistrées dans la région de la baie de Tokyo n'ont pas dépassé
3 m/s² (Yasuda et al., 2012). Ce sont des valeurs d'accélération proches des
accélérations maximales de dimensionnement comparables avec celles en France
continentale pour le dimensionnement d'ouvrages à risque normal (ag x S= 2,6 m/s²
pour une zone de sismicité 4 où agr = 1,6 m/s², pour une classe de sol E où le
paramètre de sol S= 1,8 et pour un bâtiment ayant un coefficient d'importance de II).
Comparée aux séismes précédents, la durée de la sollicitation sismique du séisme
de 2011 a été particulièrement longue du fait de la taille exceptionnelle de la surface
de rupture (~500 km x 200 km), de l'ampleur du mouvement co-sismique le long de
la zone de rupture, (Imakiire et al., 2012) et de larges répliques s'étant produites peu
après le séisme principal. Cette durée très longue de la sollicitation sismique a
généré un nombre de cycles de chargement cycliques particulièrement important et a
conduit à la liquéfaction des sols (Unjoh et al., 2012).
En France, le Guide Technique des procédés d'amélioration et de renforcement des
sols sous actions sismique (Collectif, 2012) précise, adapté à notre contexte et aux
séismes attendus, le nombre de cycles équivalent et la durée de séisme à
considérer.
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3. Les études de liquéfaction en France selon le nouveau référentiel


réglementaire
L'interdépendance entre les différents Eurocodes et les textes nationaux désormais
publiés demande un temps suffisant de pratique pour apprécier la portée de ces
nouveaux outils. Le retour d'expérience de l'analyse du potentiel de liquéfaction des
sols et du dimensionnement de traitements anti-liquéfaction conformément à ce
nouvel ensemble de textes est très récent, mais permet déjà d'en dégager les
principales idées fortes.
La norme EN 1998 demande d'améliorer les sols susceptibles de se liquéfier sous
séisme y compris en cas de choix de fondations profondes.

3.1. Pratique de l'analyse du potentiel de liquéfaction des sols

L'analyse du potentiel de liquéfaction des sols selon le nouveau référentiel est


facilitée car les différentes hypothèses à retenir sont désormais spécifiées quasi
exhaustivement. Par ailleurs, le Guide Technique des procédés d'amélioration et de
renforcement des sols sous actions sismique (Collectif, 2012) propose des méthodes
de calcul détaillées à utiliser pour chaque étape de l'analyse. A ce titre, il faut
mentionner l'effort particulier de synthèse fait par les auteurs de ce guide.
Pour l'analyse du potentiel de liquéfaction des sols, un point fondamental est de
considérer un niveau de la nappe ainsi qu'un niveau de la surface du sol approprié.
L'Eurocode 8-5 (§4.1.4.(2)P) indique précisément que l'étude de la susceptibilité des
sols à la liquéfaction "doit être effectuée pour les conditions de site en champ libre
(niveau de la surface du sol, niveau de la nappe phréatique), prédominantes durant
la vie de la structure."

3.2. Effet du nouveau référentiel à proximité de projets existant

La réalisation de nouveaux projets à proximité immédiate d'existants pour lesquels


une analyse de liquéfaction avait été faite conformément au précédent référentiel
législatif et technique est particulièrement riche d'enseignements.Dans certains cas,
un traitement anti-liquéfaction peut être désormais rendu nécessaire pour augmenter
le coefficient de sécurité vis-à-vis du risque de liquéfaction alors que celui-ci était
précédemment suffisant.
Pour ces projets, l'analyse faite suivant le nouveau référentiel montrera souvent un
coefficient de sécurité inférieur mais proche de celui requis. Dans ce cas, un
renforcement par inclusions de type colonnes ballastées ou inclusions rigides peut
suffire pour augmenter suffisamment le coefficient de sécurité vis-à-vis du risque de
liquéfaction et le rendre conforme à la nouvelle réglementation.

3.3. Cas de projets nouveaux

Pour les nouveaux projets pour lesquels le coefficient de sécurité vis-à-vis de la


liquéfaction est significativement inférieur à celui recherché, le simple renforcement
de sol par colonnes ballastées ou inclusions rigides ne mènera pas dans le cas
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général à une augmentation importante du coefficient de sécurité. Des solutions


d'amélioration des sols dans la masse par compactage dynamique ou
vibrocompactage, ou bien de drainage par colonnes drainantes, peuvent être
envisagées. Des recommandations concernant le dimensionnement de cette
dernière méthode sont données dans le Guide Technique des procédés
d'amélioration et de renforcement des sols sous actions sismique (Collectif, 2012),
en particulier le nombre de cycles équivalent, la durée du séisme à retenir et la
méthode calculatoire préconisée.

4. Exemples de chantiers réalisés en France Métropolitaine pour le traitement


contre la liquéfaction des sols.
4.1. Caractéristiques des sites à l'étude

Nous présentons deux situations de chantier pour lesquelles le traitement contre la


liquéfaction a été requis. Pour des raisons de confidentialité, les chantiers ne sont
pas cités hormis leur localisation géographique à l'échelle communale : Morteau
(Doubs) et Vienne (Isère). Pour les deux sites, il s'agit de bâtiments de type industriel
ou commercial, exposés à un niveau de sismicité 3, modéré, selon le nouveau
zonage français. Dans les ceux cas, il s'agissait de bâtiment de catégorie II selon la
norme EN 1998, ce qui conduit à retenir une accélération maximale de surface de
1.6 m/s2. La magnitude retenue est prise égale à 6.
Ces deux sites ont du faire l'objet d'une analyse géotechnique complémentaire à
base de sondages au pénétromètre statique avant le démarrage des travaux pour
caractériser plus précisément l'aléa liquéfaction. Le maillage initial, voire complété
d'un maillage secondaire, fût compris, in fine, entre 500 et 2000 m2 de surface
construite pour un sondage de reconnaissance de type essai au pénétromètre
statique.
Pour le site de Morteau, les reconnaissances ont permis de mettre en relief des
lentilles sableuses situées entre -3.0 et -7.0 m de profondeur, sans véritable
continuité entre elles et intercalées dans des sols limono-sableux. Pour le site de
Vienne, les sols identifiés comme suspects par les études géotechniques étaient de
consistance sableuse fine, continus latéralement, avec une localisation entre -2.0 et -
7.5 m de profondeur.

4.2. Evaluation du potentiel de liquéfaction

Pour l'étude du risque de liquéfaction, nous avons employé des méthodes basées
sur des corrélations entre mesures in situ et contrainte de cisaillement critique sur
des sites ayant ou non liquéfié. Celles–ci sont détaillées dans l'annexe B de l'EN
1998-5. L'EN 1998-5 (§4.1.4 (11) P) impose un coefficient de sécurité minimal de
1.25 entre le taux de résistance au cisaillement cyclique du sol (CRR) et le taux de
contrainte cyclique engendré par le séisme (CSR). L'évaluation du potentiel de
liquéfaction a été menée sur la base d'essais au pénétromètre statique ou Cone
Penetration Test (CPT) en anglais.
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4.3. Résultats des essais CPT avant traitement

Pour la définition du programme contre le phénomène de liquéfaction des sols, la


figure 3 présente le facteur de sécurité calculé à partir de la procédure définie en
§4.2. La valeur minimale du facteur de sécurité selon la norme EN 1998 est de 1.25,
elle est représentée par une droite verticale bleue sur les graphes de la figure 3. La
courbe variable est la valeur calculée du coefficient de sécurité sur la base des
enregistrements des essais au pénétromètre statique.

Figure 3. Etude du potentiel de liquéfaction des sols avant travaux. A gauche : site
de Vienne. A droite : site de Morteau. La courbe représente la variation du coefficient
de sécurité (sans unité) en abscisse en fonction de la profondeur (m) en ordonnée.
Les deux droites verticales représentent respectivement les coefficients de sécurité 1
et 1.25.

Ces études préalables visant à caractériser le potentiel de liquéfaction pour des


bâtiments de catégorie II en zone sismique 3 soulignent que les sols pour lesquels
nous définissons des coefficients de sécurité inférieurs à la valeur minimale de 1.25,
sont des sols naturels et non des remblais comme ceux majoritairement décrits dans
le retour d'expérience du séisme de Honshu en 2011. Pourtant, la valeur
d'accélération considérée pour les deux sites français se situe dans la gamme basse
de la plage de variation de ce paramètre.
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Pour le site de Vienne, presque la totalité de la couche suspectée présente un


coefficient de sécurité inférieur à 1.25 tandis qu'à Morteau, il s'agit plutôt de passées
centimétriques avec des valeurs de coefficient de sécurité parfois très inférieures à
l'unité. Pour ce second site, la non-continuité de ces niveaux moins résistants
pourrait conduire à ne pas envisager le traitement anti-liquéfaction. Cependant, une
campagne de sondages complémentaires en inter-maille de la première campagne a
plutôt confirmé des lentilles d'extensions significatives par rapport à la surface
construite. Le traitement a ainsi été maintenu.
Ces deux sites présentent une potentialité de liquéfaction sous l'effet d'un séisme
caractérisé par les mêmes paramètres réglementaires mais la manifestation du
phénomène ne serait pas comparable. La perte de portance induite et les
tassements en surface seraient plus préjudiciables sur l'ouvrage pour le cas du
chantier de Vienne en raison de la plus grande épaisseur de sol concernée par la
liquéfaction.

4.4. Choix des traitements

Les deux sites ont fait l'objet d'un traitement à base d'inclusions verticales dans le sol
car les sols suspects ne présentaient pas assez de garanties granulométriques pour
répondre aux critères de densification dans la masse (taux en fine supposé trop
élevé, etc.).
Ces inclusions sont constituées de ballasts. Les effets stabilisateurs apportés par les
colonnes de graves peuvent être : une amélioration du module de cisaillement
équivalent donc diminution du taux de contrainte cyclique engendré par le séisme
(CSR), une densification du sol environnant donc augmentation du taux de
résistance au cisaillement cyclique du sol (CRR) et une dissipation des surpressions
interstitielles par drainage.
Cependant, si le premier effet peut exister, il n'est pas nécessairement suffisant pour
obtenir un coefficient de sécurité acceptable, c'est-à-dire supérieur à 1.25. En effet,
le module de cisaillement longitudinal homogénéisé du sol composite (sol et
colonnes) obtenu après traitement n'est que de quelques pourcents supérieur à celui
du sol initial, pour le cas de colonnes de graves selon des maillages carrés de côté
2.5 et 3.0 m. Si le coefficient de sécurité est très inférieur à 1.25, l'obtention de
l'objectif souhaité est faiblement envisageable. En revanche, si le sol peut être
amélioré entre les colonnes lors de la réalisation de celles-ci, et pour cela, il convient
de le vérifier par des essais géotechniques in situ, alors cet effet peut être pris en
considération pour le calcul du module de cisaillement homogénéisé (méthode de
Hashin, Collectif, 2012). C'est cette approche qui a été retenue sur le chantier de
Vienne avec un traitement sur toute la hauteur de sol suspect de liquéfaction par des
colonnes de 0.6 m de diamètre en maille 2.9 x 2.9 m.
Quant au site de Morteau, c'est essentiellement les propriétés de drainage des
colonnes qui ont été retenues pour dimensionner le maillage retenu (maille de 3 x 3
m, diamètre 0.6 m). En effet, même si les passées sableuses à traiter étaient de
faibles épaisseurs, le coefficient de sécurité avant traitement était parfois trop faible
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pour envisager une amélioration significative du module de cisaillement par une


approche d'homogénéisation.

5. Discussion et conclusions.
L’objectif d’harmonisation des documents techniques à l'échelle européenne se
concrétise par la mise en application des Eurocodes.
Le retour d'expérience du récent séisme de Honshu de 2011 montre en particulier
qu'une attention spécifique doit être portée aux sols d'origine anthropique dans la
l'étude du potentiel de liquéfaction des sols. En France, l'évolution du référentiel
réglementaire peut générer des situations où un traitement anti-liquéfaction devient
nécessaire au droit de projets où il ne l'aurait pas été jusque-là. Les sites d'étude
cités dans cette communication (zone de sismicité 3, catégorie d'importance du
bâtiment 2), illustrent cette évolution. Les premiers retours d'expérience pour des
ouvrages dits à risque normal montrent que les situations où la liquéfaction est
suspectée, ne sont pas encore assez examinées en amont des projets. Pourtant, la
prise en compte tardive d'un traitement des sols au droit du projet peut impacter son
économie si ce n'est son avènement lui-même en phase exécution des travaux.
Cependant, les études spécifiques à base de sondages adaptés et d'études plus
spécifiques à la liquéfaction, comme celles décrites dans cet article, sont en mesure
de mieux qualifier et borner le phénomène suspecté. Les effets "stabilisateurs"
pouvant être apportés par les différentes techniques de traitement des sols méritent
d'être hiérarchisés selon le contexte géotechnique.

Références bibliographiques
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internet http://www.afps-seisme.eu.org/index.php/fre/Seismes/Seismes-majeurs (dernière visite
le 7 mars 2014).

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Journal Officiel. Arrêté du 22 octobre 2010 relatif à la classification et aux règles de construction
parasismique applicables aux bâtiments de la classe dite "à risque normal".
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Journal Officiel. Arrêté du 25 octobre 2012 modifiant l'arrêté du 22 octobre 2010 relatif à la
classification et aux règles de construction parasismique applicables aux bâtiments de la classe
dite "à risque normal".

NF EN 1998-5 de septembre 2005 : Eurocode 8 – Calcul des structures pour leur résistance aux
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NF EN 1998-5/NA d’octobre 2007 : Eurocode 8 – Calcul des structures pour leur résistance aux
séismes – Partie 5 : Fondations, ouvrages de soutènement et aspects géotechniques - Annexe
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