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Cet ouvrage a pour objectif d’aider les étudiants des universités et des classes préparatoires.
Bensalloua Cheniti
Maître de conférence
Université de M’sila
1
Table des matières
I. Les séries numériques
IV.1.Généralités………………………….…………………………………………..123
IV.2. Calcul des coefficients ……………………..………………………………….125
IV.3. Les séries de Fourier.…………………...……………………………………..126
IV.4. Convergence des séries de Fourier….………………………………………..129
. IV.5. Propriétés des coefficients …………………...……………………………….131
IV.6. Approximation d’une fonction au moyen d’un polynôme trigonométrique
…………………………………….…………………………………………133
V.1. Généralités……………….………..…………………………………………….148
V.2. Critères de convergence ……………………………………………………….152
V.3.Cas des fonctions positives ……………………………………………………..153
V.4. Techniques pour le calcul des intégrales généralisées ………………...……..155
. V.5. La convergence absolue …………....…………………………………...……..157
2
V.5. Exercices ……………………………………………………………………..163
V.6. Solutions ………………………………………………………….………….164
3
CHAPITRE I
Les séries numériques
(I.1.1) Définition :
u une suite numérique. On pose S u u u u
n
Soit n n k 0 1 2
..... u n .
k 0
- Si S n’est pas convergente, on dit qu’elle est divergente et c’est le cas lorsque lim S
n n
n
ou lim S n
n’existe pas.
n
En cas de convergence, on appelle reste partiel d’ordre n le scalaire :
Rn S S n u
k n 1
k
u
k n 1
k
(I.1.2) Remarques :
La convergence de la série u
n 0
n
vers S signifie :
0, IN : n
n
0 0
u
k 0
k
S S n
S R n
4
Déterminer la nature d’une série, c’est déterminer si elle est convergente ou divergente. C’est un
problème différent que de calculer la somme de cette série en cas de convergence. Parfois les deux
problèmes peuvent être traités simultanément. L’énoncé pourra demander de prouver la convergence,
puis de calculer la somme. Enfin il est fréquent qu’on puisse prouver la convergence d’une série mais
qu’on soit incapable d’en calculer la somme.
En cas de convergence, S n peut être considéré comme une approximation de S et Rn peut fournir une
évaluation de cette approximation.
Si l’on considère la suite a n des chiffres qui compose le développement décimale de ( a0
n0
On ne modifie pas la nature (convergence ou divergence) d’une série en modifiant un nombre fini
de ses termes. En revanche, s’il y a convergence, on modifie la somme de cette série.
Démonstration :
Soit u n une série de terme général u n et soit vn la série obtenue à partir de u n
en
modifiant un nombre fini de termes.
Donc, il existe IN tel que pour tout n on ait un vn un vn 0 .
0 0
n n
Soit S u et T
n
k 0
k n
vk . La suite de terme général
k 0
S T
n n
est stationnaire, donc
0 0 1
1 0 1 01
n n n n
Sn T n uk vk uk uk vk vk uk vk .
k 0 k 0 k 0 k k
k 0 k 0 k 0
0 0
Si l’une des deux suites S n ou T n possède une limite finie, il en est de même de l’autre.
(I.1.4) Exemples:
n
1 1
1. Soit la série de terme général u n défini par un n!
; alors Sn k 0 k!
et on a
1 1
S lim S n e . La série n! est donc convergente de somme S e .
n n 0 n! n 0
lim S n
n’existe pas et la série est divergente.
n
n
nn 1
3. Soit la série de terme général u n
défini par u n
n ; alors S k 1 2 3 ....... n
n
k 0 2
et
5
On appelle série géométrique toute série de terme général
un a r , a, r C ², n IN , a 0
n
n 1
n 1 r
( a est le premier terme et r est la raison). On a S n u k a , r 1.
1 r k 0
k 0 k 0 k 0
n n
1 r r r r
k k 1
1 r
n 1
.
k 0 k 0
n
Si r 1 , alors S a an 1 et lim S
n
k 0 n
n
a lim n 1 ; donc la série est divergente.
n
n 1
1 lim r
n 1
1 r n
Si r 1 , alors S n a lim S n a .
1 r n 1 r
On distinguera les cas suivants :
(i) Si r 1 alors lim S n donc la série est divergente.
n
a
(iii) Si r 1 alors lim S donc la série est convergente. Dans ce cas, son reste est
n
n
1 r
donnée par :
n 1
R n
u a 1r r
k n 1
k
n 0 n
Démonstration:
S n ak ak 1 a0 a1 a1 a2 a2 a3 ........ an an1 a0 an1
n
n 0
Par passage à la limite on a :
lim S a lim a
n
n 0
n
n 1
(I.1.7) Exemples:
6
1) Soit à étudier la série suivante :
1
nn 1
n 1
On remarque que son terme général s’écrit (par décomposition en éléments simples) sous la forme
suivante
1 1 1
nn 1 n n 1
n
1 n
1 1 1 1 1 1 1 1
n IN *, S n 1 ......... 1 et par
k 1 k k 1 k 1 k k 1 2 2 3 n n 1 n 1
conséquent
1
lim S 1 lim 1.
n
n
n n 1
La série est convergente de somme S 1 .
1
2) Soit la série . On peut écrire son terme général (multiplication par l’expression
n0 n 1 n
conjuguée) sous la forme suivante :
1
un n 1 n n n 1
n n
1
n IN *, S n k k 1
k 0 k 1 k k 0
0 1 1 2 ......... n n 1 n 1 .
n
La série donnée est divergente.
(I.1.8) Remarques:
1) C’est l’unique cas où l’étude d’une série revient à l’étude d’une suite !
La proposition précédente nous permet de passer de l’étude d’une série à l’étude d’une suite et
réciproquement. Soit par exemple à étudier la suite an définie par
n
an k 1 k ln n, n IN * .
1
On calcule la différence
n 1
n
1 1 1 1
an an1
1
ln n
1
ln n 1 ln 1
1
k 1 k k 1 k n n 1 n n 1 2n ²
Qui est la somme de deux séries convergentes donc convergente. Par conséquent la série de terme
général an an1 est convergente ce qui équivaut à dire que la suite an est convergente.
2) Soit f une fonction telle que f t dt existe et est finie. Si l’on considère la suite u
0
n
de terme général
n 1
Soit u
n 0
n
et v
n 0
n
deux séries convergentes. Alors
u v est convergente et on a u v u v
(i) La série n n n n n n
.
n 0 n 0 n 0 n 0
u est convergente et on a u u
(ii) La série n n n
.
n 0 n 0 n 0
Démonstration:
(i) Soient S u n et T vn . Alors :
n 0 n 0
n
n 1
1
S 0 IN n S S n
lim S
2
lim T n 2
2
S 0 IN n T T n
2
n
n
0
max , S T S n T n S S n T T n
1 2
lim Sn S 0 1
IN
n 1
S
Sn
n
n S u k S S n
n
1
k 0
(I.1.10) Remarques:
L’ensemble des séries convergentes (muni des lois usuelles des suites) est un sous espace vectoriel
des suites muni des lois usuelles (réel ou complexe suivant le cas).
La somme de deux séries l’une convergente, l’autre divergente est une série divergente.
u v peut être
Si u
n 0
n
et v
n 0
n
sont deux séries divergentes, alors la série somme
n 0
n n
u n vn
k 0 n 0
8
u v est convergente.
Par conséquent n n
n 0
(I.1.11) Proposition :
Démonstration:
u u
1
précédente (1.5) (ii) on trouve que la série n n
est convergente.
n 0 n 0
(I.1.12) Corollaire :
b
n 0
n
sont convergentes.
Démonstration :
Cauchy:
q
0, N IN , p, q IN ² : q p N u k
.
k p 1
(I.1.15) Remarques :
S m S n1 uk uk
k 0 k 0
uk uk uk
k 0 k n k 0
u
k n
k
9
m
0, N IN : m n N Sm Sn u k
k n 1
n p
0, N IN : n N et p 0 S n p S n1 u k
k n
q
Si l’on pose S n u
q
k
, le critère de Cauchy devient :
k n 1
0, N IN : n N et p 0
n p
S n
La négation du critère de Cauchy est :
0, N IN : m n N et S m
Sn
(I.1.16) Exemples :
1
1. La série harmonique n
n 1
est divergente car elle ne vérifie pas la condition de Cauchy.
En effet ;
1 2 n 1
1
N IN p n, q 2 p 1 IN ² et u
2 k n 1
k
2
1
2. La série n²
n 1
est de Cauchy.
Pour p q :
p q p
1 1 1
0 S p Sq
k 1 k ² k 1 k ² k q 1 k ²
(ii) La convergence de la suite du terme général u vers 0 n’entraîne pas la convergence de la série
n
u
n 0
n
.
Démonstration :
10
(i) Soit u
n 0
n
une série convergente, donc elle vérifie la condition de Cauchy.
p 1
0, N IN , p, q p 1 IN ² : q p N u k
k p 1
p N u p 1
lim u p 1 0 .
p
(ii) Mais la réciproque n’est pas vraie, en d’autres termes si u converge vers 0 ceci n’entraîne pas
n
1
nécessairement la convergence de la série u
n 0
n
(Par exemple la série harmonique n
n 1
est
Si lim u n 0 ou si
n
lim un n’existe pas, alors la série
n
u
n 0
n
est dite grossièrement divergente. (C’est
1 cos n , etc.
1
n n
n 1
n ,
n 1
n! ,
n 1
,
n 1
Car leurs termes généraux ne tendent pas vers 0.
La série géométrique de terme général un u0 k , k C ne tend pas vers 0 dès que k 1 et u0 0
n
(I.1.19) Condition suffisante pour la convergence d’une série :(Règle d’Abel ou de Weierstrass)
a et v telles que :
Pour qu’une série u
n 0
n
soit convergente il suffit qu’il existe deux suites n n
(i) u a v , n IN
n n n
Démonstration:
11
n
On pose V n v p et démontrons que
p 0
u
n 0
n
vérifie la condition de Cauchy.
u
p n
p
a v
p n
p p
a v a v
n n n 1 n 1
an 2 vn 2 ............. am vm
a V V a V V a V V ............. a V V
n n n 1 n 1 n 1 n n2 n2 n 1 m m m1
a V a a V ...................... a a V a V
n n 1 n n 1 n m 1 m m 1 m m
M a M a a .................. M a a M a 2M a .
n n n 1 m1 m m n
lim a
n
n 1
0 0 IN n an
1
2M
m n u p 2M an 2M
m
1
p n 2M
(I.1.20) Exemple:
int
décroissance.
e
n n n
On pose vk a ; avec a e .
k k
it it
k 0 k 0 k 0
n 1
n n 1 a
On a 1 a a a
k 1 n 1
1 a
k
. On en tire
k 0 k 0 1 a
n 1 i n 1t
n 1 a 1 e 2 1
v
k 0
k
1 a
1 e
it
21 cos t
t
sin
2
1 n
M
t
0 n IN : v M
k
sin
k 0
2
int
En utilisant la condition suffisante de la convergence d’une série, on voit que la série e converge
n 1 n
si t 2k ; k Z .
On appelle série alternée toute série numérique de terme général de la forme suivante :
12
u n
1na , n
n IN où a est une suite réelle à termes positifs.
n
décroissance. Dans ce cas sa somme est égale à la limite commune des deux suites adjacentes S et 2n
Démonstration :
C’est un cas particulier de la règle d’Abel en prenant vn 1 et donc la série est convergente. Soit
n
n
S n u k sa somme partielle et
k 0
Rn u
k n 1
k
son reste d’ordre n.
1 1
2n2 2n 2n2 2 n 1
S 2n2 S 2n uk uk u2n2 u2n1
k 0 k 0
a 2n2
a 2 n 1
a2 n 2 a2 n1 0 Donc
1 1
2 n 1 2 n 1 2 n 1
uk uk u2n1 u2n1 a2 n1 a2 n 0 Donc
2n
S 2n1 S 2n1 k 0 k 0
a 2 n 1
a 2n
S S 1 a a 0
2 n 1
2 n 1 2n 2 n 1 2 n 1
S l S S 2 n 1 2n2 2n
a a a a a ......
2n2 2 n 3 2n 4 2 n 5 2 n6
S l a
2 n 1
a a a a ...... a
2n2
S
2 n 3
S . 2n4 2 n 5 2 n 6 2n2 2n2 2 n 1
De même :
13
S 2n
l a 2 n 1
a2 n2 a2 n3 a2n4 a2 n5 ...... a2 n1 S 2 n 1
S 2n
On obtient donc pour tout n IN , S n
l S n 1
Sn R
n
u n 1
.
(I.1.23) Exemple:
La suite alternée
1 n
est convergente.
n 1 n
convergente.
Démontrons que S est croissante et majorée.
n
S est convergente si et seulement si elle est majorée. Soit la borne supérieure de S ; alors
n n
S S donc S est un majorant de la suite S . Or est le plus petit des majorants de S , alors
n n n
S . On en déduit finalement que S .
Démonstration :
14
n n
On pose S n u k , T n vk et supposons que la série v n
est convergente. Alors
k 0 k 0 n 0
n n
S n u k vk T n v k T
k 0 k 0 k 0
Par conséquent la suite S n est majorée par T donc elle est convergente.
Le reste de la démonstration est la contraposée de la précédente.
n
On veut étudier la série a
, a IR .
n 1 n
n
(I.2.5) Remarques :
v
n 0
n
est divergente (ou u
n 0
n
est convergente).
(I.2.6) Proposition :
u
n 0
n
diverge v
n 0
n
est aussi divergente.
(ii) Si 0 k , les deux séries u
n 0
n
et v
n 0
n
sont de même nature.
15
(iii) Si k , la convergence de la série u
n 0
n
entraîne la convergence de la série v
n 0
n
La divergence de la série v
n 0
n
entraîne la divergence de la série u n .
n 0
Démonstration :
(i) lim u n 0 0 IN
n
n u n
vn 0
0
v n
n k u n k
1
v n
Supposons que la série u
n 0
n
est convergente, donc pour bien choisi on obtient 0 a k et on
en déduit
n u n vn
1 a
Et par conséquent d’après le théorème de comparaison la série v
n 0
n
est aussi convergente.
Si la série u
n 0
n
est divergente, donc pour bien choisi on obtient 0 b k et on en déduit :
n u n vn .
1 b
Et par conséquent d’après le théorème de comparaison la série v
n 0
n
est aussi divergente.
(iii) lim u n A 0 IN
n
n u n
A
vn
2
2
v n
n u n vn
2 A
Le théorème de comparaison nous permet alors de conclure.
(I.2.7) Corollaire :
16
Si u et v sont deux suites de IR
n n
telles que u n vn , alors les deux séries u n
et v n
sont de
n 0 n 0
même nature et on peut utiliser en particulier les développement limités des fonctions usuelles pour
obtenir un équivalent du terme général de la série à étudier :
3 5 7
sin u u u u u ou
7
3! 5! 7!
2 4 6
cosu 1 u u u ou
6
2! 4! 6!
3 5 7
shu u u u u ou
7
3! 5! 7!
2 4 6
chu 1 u u u ou
6
2! 4! 6!
3 5
6 24.2!².5
3 5 7
Arctg u u u u u ou
7
3 5 7
2 3 4
u u u u
1 ou
u 4
e 1! 2! 3! 4!
1 u u u u ou
1 2 3 4 4
1 u
3 4 5
ln 1 u u u u u o u
u² 5
2 3 4 5
1u
3
u
1 1 2 u o u ; IR
u²
1
3
1! 2! 3!
(I.2.8) Proposition :
Soient u et v deux suites de IR telles que p IN n p vn 1 u n 1 . Alors
n n
vn un
u
n 0
n
converge v
n 0
n
est aussi convergente.
v
n 0
n
diverge u
n 0
n
est aussi divergente.
Démonstration :
n p ; u
n 1
v n 1
u n 1 u n u n 1 .......
u p
k.
u n v n v n 1 v n v n 1 v p
17
n p ,
u n
k u n k vn .
v
n
Le théorème de comparaison permet de conclure.
(I.2.9) Exemple :
v n
2 u n . On cherche à étudier la convergence de la série vn .
Dans un premier temps, on vérifie que la suite u est bien définie et vérifie : 1 u
n n
2 .
La relation est vraie au rang 0. Supposons qu’elle est vraie au rang n : 1 u n 2 , donc
3 un 2 4 1 3 u n
2 4 2 . Par conséquent v n
0 pour tout n .
Soit f la fonction définie sur 1,2 par f x 2 x . f est dérivable sur 1,2
f 2
. On a : vn 1 2u n 1 u n
f
et f ' x
1 1
. D’après le théorème des
2 2 x 2 3 vn 2un un 2
accroissements finis, v
n 1
1
1 pour tout entier n . Or la série géométrique de terme général
v n 2 3
n
1 est convergente (car sa raison 1 v w
w n 1 ), par ailleurs 0 n 1
n 1
pour tout entier n
2 3 2 3 v n wn
Soit f une fonction positive, décroissante et continue sur l’intervalle 1, . On pose
f n un , n IN .
*
La série u
n 0
n
est convergente si et seulement si l’intégrale généralisée f t dt est convergente.
1
Démonstration :
un1 f t dt u
n
n
uk 1 f t dt u k
k 1 k 1 k k 1
Donc
18
n 1
S n 1
u1 f t dt S
1
n
Si on suppose que l’intégrale généralisée f t dt converge et comme la fonction
1
f est positive, alors
n 1
La suite S qui est croissante est donc majorée. Elle est donc convergente et par conséquent la série
n
u
n 0
n
est aussi convergente.
Si la série u n
est convergente, alors la suite de ses sommes partielles S l’est aussi, donc S est
n n
n 0
majorée par une constante positive M et on en déduit
n 1
f t dt M ,
1
n IN *
x
La fonction F définie par F : x f t dt est croissante et majorée par M et par conséquent F x
1
admet une limite finie lorsque x tend vers l’infini ce qui veut dire que l’intégrale généralisée f t dt
1
est convergente.
Applications :
(I.2.11) Définition :
On appelle série de Riemann (resp. série de Bertrand) toute série de terme général
1
un , n IN , IR.
*
n
1
, n IN , IR, IR )
*
n ln n
(resp. u n
(I.2.12) Théorème :
Démonstration :
(i) Si 0 , alors la condition nécessaire pour la convergence d’une série n’est pas vérifiée. En d’autres
termes lim u n 0 et par conséquent la série est divergente.
n
Supposons que 0 et posons pour tout entier naturel n IN *
19
f n
1
n
La fonction f est continue, positive et décroissante sur l’intervalle 1, , donc d’après le critère
1
intégral de Cauchy la série de Riemann est convergente si et seulement si l’intégrale généralisée
n 1
n
dt
converge.
1 t
Or
1 b
t
si 1
lim t dt lim 1
b b
dt dt
1 lim
b 1
t b 1 t b 1
ln t
b
1
si 1
1 1
b si 1
lim 1
b
ln b si 1
1
si 1
1
si 1
dt
L’intégrale généralisée
converge si et seulement si 1 ; il en est ainsi pour la série de Riemann
1 t
1
.
n 1
n
1
(ii) Si 1 , on choisit v n
'
tel que ' 1 . D’après le théorème de comparaison on a
n
'
n lim
1 1
0 . Comme la série de Riemann converge car ' 1 , on
n ln n n ln n
lim ' '
n n
n n 1
u ln t on obtient
dt du
t
2 ln t
ln 2 u
(I.2.13) Définition :
: 1, IR;
1
n 1
n
(I.2.14) Proposition : (Règle de Riemann)
u
(i) Si 1 et lim n u n
A ( 0 A ), la série n
est convergente.
n n
u
(ii) Si 1 et lim n u n
B ( 0 B ), la série n
est divergente.
n n
Démonstration :
Soit u n une suite de nombres réels strictement positifs. On supposera qu’il existe un nombre réel b
tel que
un1 1 b o 1
un n n
Alors
(i) Si b 1 , la série u n
n
est convergente.
(ii) Si b 1 , la série u n
est divergente.
n
Démonstration :
1
Soit 0 . On posera pour tout entier naturel n différent de 0, v n
e »t on trouvera que
n
u b n 1 b 1 1
n 1
vn 1 1 o 1 1 o
u n v n
n
n 1 n n
n n
b 1 b 1
1 1 o o
n n n n n
21
(i) Si b 1 en choisissant tel que 1, b ; la série v n
est convergente et par conséquent la série
n 1
u
n 1
n
est aussi convergente.
u
n 1
n
est aussi divergente.
Soit u n et k n deux suites de nombres réels strictement positifs.
Alors
*. Si
1 u
et si à partir d’un certain rang, k n n 1 k n 1 0 , alors u diverge.
n
n k n u n n
*. Si lim inf k n u n 1 k n 1 0 , alors u n converge.
n un n
série numérique u
n 0
n
est convergente.
(1.3.2) Proposition :
Démonstration :
22
Soit u
n 0
n
une série absolument convergente, alors u
n 0
n
est convergente par définition et donc elle
p
0 0 IN p, q IN IN : p q 0 u k
k q 1
p p
p, q IN IN : p q u k
u k
0
k q 1 k q 1
p
p, q IN IN : p q u k
0
k q 1
La série u
n 0
n
vérifie la condition de Cauchy, comme C est complet, alors u
n 0
n
est convergente.
(1.3.3) Remarque :
int
La réciproque de la proposition précédente est fausse (exemple la série e converge mais n’est pas
n 1 n
absolument convergente).
(1.3.4) Définition :
On appelle série semi convergente toute série qui converge sans converger absolument.
1 , n
IR
*
n 1
n
Toutes les séries de Riemann alternées sont convergentes
(i) Elles convergent absolument si 1 .
(ii) Elles sont semi convergentes si 0 1.
Démonstration :
23
lim
u n 1
0 IN n u n 1
n u n
0
0
u n
n un 1
0
u n
(i) Si 1, en choisissant convenable tel que 1 , il existe alors k 0,1 tel que
u k 1, n
n 1
0
u n
C u k et la convergence de la série u
C k ; où
n
On en déduit que u découle de la
0
n n
0 n
n ,
u n 1
k 1 k u n 1 k ² u n 2 .......... k 0 u
n
0 u n
u n
0
(I.4.2) Remarque :
Si 1 , la règle de D’Alembert ne permet pas de conclure et dans ce cas il faut étudier la série
directement.
D’Alembert
n 1
u n 1
lim z
n!
z lim
1
0 1
lim .
n 1! z n
n 1
n u n n n
: C C, ze z
z z
e n! n0
24
1
2. On pose pour tout x IR ,
*
u n 1
. On trouve
n
x n
x
1
2n
x
n
1 x
2 n 1
x
n n
u n 1
1
. x x x
2n2 2n2
u n 1
1 1 x 1 x 1
n
x n 1
n 1
x x
On distingue trois cas :
1
c. Si x 1, alors lim u 0 , la série est donc divergente n
2 n
(I.4.4) Corollaire :
Si lim u n 1
1 , la série u est convergente.
n
u n n n
Si lim u n 1
1 , la série u n
est divergente.
u n n n
Démonstration
q, n q , n .
n
n
u n 0 u n 0
25
u découle de la convergence de la série géométrique q .
n
La convergence de la série n
n n
(I.4.6) Remarque :
Si 1 , la règle de Cauchy ne permet pas de conclure et dans ce cas il faut étudier la série directement.
Si la quantité n
u n
tend vers 1 par valeur supérieure, on peut conclure directement que la série u
n
n
est divergente.
IN n :
0 0
n
u n
1 u n
1
Par conséquent lim u n
0 u n est divergente.
n n
lim u n
n
lim
nn
k
1
1
n n 2 2
k
La série n n
est donc convergente.
n
2
n²
n
2. Pour tout entier naturel n , on pose u .
n
n 1
En appliquant la règle de Cauchy on trouve
n
n 1 1
lim u lim
n
lim 1
n 1
n
1
n
n n n e
1
n
n²
n
La série est donc convergente.
n
n 1
26
ln n
ln n ln n ²
n e n n
(I.4.8) Corollaire :
Si lim n
n
u n
1 , la série u
n
n
est convergente absolument.
Si lim n
n
u n
1 , la série u
n
n
est divergente.
lim u n
n
1 on ne peut pas conclure sur la nature de la série en général.
n
(I.4.9) Remarque :
L’existence de la limite u n 1
entraîne l’existence de la limite lim n
lim u n
. La réciproque est
n u n n
On passe d’un terme au terme suivant en multipliant une fois par a et une autre par b alternativement.
1 3
1, b 3 1, ab 1 a
4 4
On trouve que la règle de D’Alembert ne permet pas de conclure.
Appliquant la règle de Cauchy
a
b , a b ab
n n n n
u 2n
2n
n 1 n
1n n 1
a b , a b a b ab
n 2 n 1 n
u 2 n 1
2 n 1 2 n 1
On en déduit que lim u ab 1 quelle que soit la parité de n et donc la série est convergente.
n
n
n
On peut résumer les résultats précédents en appliquant les règles de Cauchy ou celle de D’Alembert
dans le tableau suivant
27
1, la série est absolument convergente
1
existe 1, la série est divergente
lim n u
n
n
1, cas douteux On applique une autre règle sauf celle de D' Alembert
n' existe pas On applique une autre règle sauf celle de D' Alembert
u n
1, la série est absolument convergente
1
n
n u n
1, cas douteux On applique une autre règle sauf celle de Cauchy
n' existe pas On applique une autre règle y compris celle de D' Alembert
Si on arrive à démontrer la convergence d’une série par la règle de Cauchy, il est aisé d’avoir une
évaluation du reste de la série :
n 1
k k k 1k k
n 1
u k Rn
n p p
n
p n 1 p 0
n
n
(1.4.10) La Formule de Stirling : Au voisinage de l’infini on a : n! 2n .
e
Pour démontrer la formule de Stirling, on suivra les pas suivants :
Soit la suite u n définie par u n
n!
n
; n IN * .
n n
e
On pose v n
ln u n et a v v . On a
n n n 1
n 1 1
ln u n1 ln n!n ln ln n ln n 1!n 1 ln ln n 1
n 1
a ln u
n n
e 2 e 2
1 1 1 1 1 1 1
an 1 n
ln 1 1 n
2 n 2 n 2n² 3 n 3
12n²
Donc la série an est convergente, d’où l’on déduit que la suite vn est convergente. Soit
n
l lim vn lim u n e
l
n n
p
lim
p! p
p! p
p
p p
p
e
e
2 p! 2 p!
4p 4 2p 2
28
2p
p p
2
2p
2 p! 2 p!
² 2 2
e
2p 2p
2
2 p ! p 2 p 2p
2 2 p ! p
2p
e
On trouve la formule de Stirling
n
n
n! 2n
e
I.5. Produit de deux séries :
(I.5.1) Définition :
général w n
défini par
n
wn u p vn p ; n IN
p 0
u v
1 1 1 1 6
En effet, soit u n
et v n
, on a n n n
.
n n 1 5
2 3 n0 n0
6 1
6
1 1 1 1 3
Or u n n
1
2 et v n n
1
2
.
n0 n0
2 1 n0 n0
3 1
2 3
D’où u n vn
6 3
u n vn 2 3 .
n0 5 n0 n0 2
(I.5.2) Proposition :
w
n
n
u n vn
n n
(I.5.3) Exemple :
29
n n
n
n!
nk
k 0
n
k 0 k!n k ! k 0 k! n k ! k 0
k nk n
a b n n n
w u v an! bn! e e
a b a b
e n0 n! n0
n
n0
n
n0
n
n0 n0
(I.5.4) Proposition :
ui vi u i
vi
i 1
i 1 i 1
Démonstration :
u v ² u ² v ² 2 u v 0 u v u ² 2 v ²
i i i i i i i i
i i
²u ² v ² ;
2
uv i i
i i
0 .
2
Par sommation on trouve
² A² B ²
2
n n n
ui vi ; A ui , B v
2 2
i
i 1 2 i 1 i 1
² A² B ²
2
en supposant A 0 et B 0 on trouve
A² 0 B ²
2 2
n
u vi 1
i i
0
2
A.B
30
Quand on considère des sommes finies, les problèmes d’associativité et de commutativité sont
relativement simples. Lorsque nous considérons des sommes infinies (qui viennent d’être définies en
terme de séries convergentes), le problème est différent et les réponses à ces problèmes sont nuancées.
k 0 k 0
On serait tenté d’en conclure que lorsque n tend vers l’infini cette somme donne la limite de la série
1
n
ce qui est faux.
Une question qui se pose est donc de savoir quand on peut rassembler les termes d’une série par
« blocs » sans changer sa nature ou sa somme.
(I.6.1) Propriété :
Soit une application strictement croissante de IN dans IN . On considère les séries u
n
n
et v
n
n
, où
0 n
v0 u k et
k 0
vn u
k n 11
k
pour tout n 0 .
. Si la série u
n
n
est convergente, il en est de même de la série vn .
n
. Si la série u
n
n u et v
est à termes positifs, les séries
n
n
n
n
sont de même nature. Dans
Etude de la série u n
:
n
Si u
n
n
converge, alors u
n
n
converge.
31
REMARQUES :
On s’est intéressé à une somme infini de termes. Le problème peut se poser de façon similaire à un
n
produit infini de termes. Par exemple, pour que u
k 0
k
ait une limite finie quand n , il faut que
lim u n
1 . Cette condition est nécessaire mais pas suffisante. Une solution consiste à remarquer que
n
d’un produit, on peut se ramener à une somme, en utilisant les logarithmes s’il n’y a pas de termes
n n
négatifs ou nuls. En effet, ln u k ln u k .
k 1 k 1
Une extension des séries se trouve dans les limites des sommes doubles ou triples et aussi des sommes
non dénombrables.
La méthode que nous avons utilisée pour définir des sommes infinies semble naturelle. Pourtant il
existe d’autres types de convergence pour une série u n :
1 n 1
Au sens de Césaro. La somme si elle existe est S lim : c’est la moyenne
n k 0 S k
-
n
1
des sommes partielles. En considérant ce type de limite, on a bien S quand
2
u n
1 .
n
Au sens d’Abel, la somme si elle existe est S lim u n r .
n
-
r 1 n 0
Certains disent que ces deux types de convergence sont plus fines que la classique dans le sens où elles
fournissent des convergences à des séries qui n’en ont pas dans la méthode classique.
EXERCICES
Exercice (I.1)
32
Sommation des séries :
i) Série géométrique :
3
x²
e d)
3n
1 x²
a) chn ; b) ; c) ; .
1 x²
n2 n
n 0
7
n2 n 0 n 0
1 1 1
Ind. Pour la série ©, montrer que : Arc tan Arc tan Arc tan , n IN * .
n² n 1 n n 1
Pn
iii) Série de la forme :
n 0 n!
n n
n²
a) ; b) ; *c) .
n 0 n! n 0 n! n 0 n!
Exercice (I.2)
33
1 1 1 1
a) u n ln 1 ; b) u n sin ; c) u exp 1 ; d) u n .
n
n n
n
n
n
2 sin n
4
Exercice (I.3)
de u n .
n n
b) Montrer que si les deux séries de termes généraux a 2n et a 2n 1 convergent, alors la série de
n
a a n 2n
a2 n 1
n0 n0 n0
3 1n
n
c) Application : Calculer
n0
Exercice (I.4)
En utilisant les règles de Cauchy et de D’Alembert, donner la nature des séries numériques aux termes
généraux donnés par :
n n 1
2
n 1 ; d) 2n a ;
n
n!² ; n.n!
a) u n b) u n
2n !
; c) u n un
n 1 3n b
2
n
2
2n n
n ; avec a, b IR ; f) a
u 1 a 1 a² ......1 , a 0 ;
u
n a n b
e) n nb na n n
a
2 3 3
n² 5n 1
n n n
a a
u u ch u 1 e
an²
g) ; h) ; i)
n
n n
n n
n² 4n 2
Exercice (I.5)
1
cosh 1 ; n 1 n² 1 ;
3
1 cos n ;
3
a) b) c)
n 1 n n 1 n 1
n 1 n n
d)
n 1
n 1 n ; e)
n 1 n
; f) u n
n
n 1
1; g)
1 2 2
cos cos 1
un e n e n ; h) un n n
34
Exercice (I.6)
A l’aide du critère de comparaison avec une série géométrique, donner la nature des séries suivantes:
ch2n
n 4
a) u 3 n ; b) u ; c) u thn a thn, a IR .
n
5 3
n n n
ch3n n
Exercice (I.7)
2n 1!! 1
, , IR ²
n!
2n!! n
a) , b)
2
n
n 1 n 1
k
k 1
Exercice (I.8)
sin n² 1 , 1 n
1 . n
u
n 1
a) u n
b) u n
tanhn
, c) n n
Exercice (I.9)
a)
cosn ln n
, IR , b)
cos5n
, c)
1 cosn
n
n 2 n n 2 n ln n n 1 n 1
Exercice (I.10)
Soient
nIN
u n
et v
nIN
n
deux séries numériques dont les termes généraux sont donnés par :
1
n
1
n
u n ln 1 , vn
n n 1 n
1. Donner la condition nécessaire pour la convergence de chacune des deux séries.
2. Déterminer par la méthode des développements limités la nature des deux séries.
3. Etudier la convergence absolue de u n et vn .
nIN nIN
Exercice (I.11)
35
Soit u une suite à termes réels positifs, on suppose n² u convergente, montrer qu’il en est de
2
n1
n n
même de u n .
n1
Exercice (I.12)
même nature.
Exercice (I.13).
n
1
Calculer u sachant que u n .
k 0 n k ! k!
n
n 0
k 0 k! 2 .
SOLUTIONS
a n n 1a et la série diverge grossièrement car son terme général ne tend pas
n
Si z 1 , Sn 0
n0 k
vers 0.
Supposons que z 1.On a :
n
1 z S n a z n a z n1 a z n
k k
n
0
1
1
a z n0 ......a z a z n0 a z n0 .... a z
n 2
n 1
n0 n0
n 1
a z n0 a z .
D’où
n 1
a z n0 a z
S
1 z n
Par passage à la limite lorsque n tend vers l’infini, la série converge si et seulement si z 1 et dans ce
cas on a :
a z n0
a z 1 z , z C : z 1
n
n n0
Applications :
1 1
1
n
3n e e
n
1 n
a) e chn e e 2 e 4
3n n
2
4
n 0 n 0 2 2 n 0 n 0 2 1 e 1 e
2 4
(Somme de deux séries géométriques convergentes de raisons respectivement e 1 et e 1 ).
1
c) la série en question est une série géométrique de premier terme x ² , de raison 1 pour tout
1 x²
x IR * . Donc elle est convergente sur IR * de somme :
S x
x² x² x²
1 x ², x IR *
n 0
1 x² 1
n
1
x²
1 x² 1 x²
n
Si x 0 , S n 0 0 0 lim S n 0 0 , la série et convergente de somme 0.
k 0 n
Sn u vk vk 1 v v 1 v 1 v 2 ...... .
k n0
k
k n0
n0 n0 n0 n0 k k 1
0
k 1
37
lim S n
n
u vn lim v
n
n
0
n
k 1
:
n0
La série en question converge si et seulement si la suite v converge .
n
Applications :
1 1 1 1 1 1 1 1 1
a) u 2n 12n 5 4 2n 1 2n 5 4 2n 1 2n 3 2n 3 2n 5
n
1
4
v v ; avec v
n n 1 n
1
1 .
2 n 1 2n 3
D’après ce qui précède, la série en question converge car lim v n
0 , sa somme est égale à :
n
1 1 1 2
2n 12n 5 v lim v
n 1
1
n
n
.
3 5 15
c) Vérifions d’abord que le terme général de cette série se met sous la forme :
1 1 1
Arc tan Arc tan Arc tan , n IN *
n² n 1 n n 1
En effet, la fonction x tan x est strictement croissante de , sur IR . Elle admet donc une
2 2
fonction réciproque x Arc tan tan x qui est aussi strictement croissante de IR sur , . Posons
2 2
tan n tan
tan n
n
1 tan n tan
n
1
n² n 1 n
D’où :
Arc tan tan n
n
Arc tan n² 1n 1 n n
Arc tan
1
n
Arc tan
1
n 1
Par définition de la suite des sommes partielles, nous avons :
n n
1
S n k 1 uk k 1 Arc tan k Arc tan k 1 Arc tan1 Arc tan n 1
1 1
En faisant tendre n vers l’infini dans l’expression de S n , on trouve :
Arc tan1 lim Arc tan
1
lim S .
n
n
n n 1 4
1 11 2 1 1 1 1 1 1
u
nn 1n 2 2 n n 1 n 2 2 n n 1 n 1 n 2
e) n
1
vn vn 1 , avec vn
2
1
n n 1
1
.
n
1 n 1 1
Sn
k 1
u k
2 k 1 v k
vk 1 v1 vn 1
2 2
En faisant tendre n vers l’infini dans l’expression de S n , on trouve :
38
1 1 1 1 1
lim S n uk
n k 1 2 v1
lim vn 1 1 .
2 n 2 2 4
Pn
iii) Série de la forme
n 0 n!
: Il s’agit de séries convergentes bien sûr (appliquer par exemple la
règle de Cauchy).
n² n nn 1 1 1
a) u n , n IN , n 2 .
n! n! n 1! n 2!
n² n² 1 1
n 1 n!
1 1
n 2 n! n 2 n 1!
n 2 n 2 !
1 e 1 e 2e .
1 1 1 1 1
lim
n
S n
k 1
u k
v1 lim vn 1 1
2 2 n 2 2 4
a) 1. Vrai : Toute sous suite d’une suite convergente est convergente vers la même limite.
2. Faux : La suite u n
1 est divergente, u
n
2n
1 et u 2 n 1
1 sont deux sous
suites extraites stationnaires.
3. Vrai : Fixons 0 , comme par hypothèse la sous suite u 2n
converge vers l , alors il
Existe N 1 : 2 p N 1 u 2 p l .
Et de même, comme par hypothèse la sous suite u 2 n 1
converge vers l , alors il
Existe N 2 : 2 p 1 N 2 u 2 p 1 l .
On prend comme par hypothèse la sous suite u 2n
converge vers l , alors il
Existe N max N 1 , N 2 , alors pour tout n N u n l .
b) Soit S n .la suite des sommes partielles jusqu’à l’ordre n de la série a . On a :
n
n 0
n
39
n n 1 n n
S 2n a2 p a2 p 1 et
p 0 p 0
S 2n1 a2 p a2 p 1 .
p 0 p 0
S 2n et
Si les deux séries a
n 0
2p
et a
n 0
2 p 1
sont convergentes, alors les deux sous suites
n
a2 p a2 p 1
p 0 p 0
a a a
n 0
n
n 0
2n
n 0
2 n 1
31
n n
n 1,
, a 4
11
a .
n 2n 2 n 1
c) Application : a 2 n 1
2
4
n 2n
2
16
1
La série géométrique
n 0
a 2p
est convergente de raison r
16
1 , sa somme est :
1 16
a 2p
1 15
n 0
1
16
1
La série géométrique a 2 p 1 est convergente de raison r ' 1 , sa somme est :
n 0 4
1 1 2
a 2 p 1
2 1 3
n 0
1
4
16 2 26
Par conséquent an a2 n a2 n 1 .
n 0 n 0 n 0 15 3 15
40
Comme la limite du rapport
un 1
est égale à 0 qui est inférieure à 1, la série en question est
u n
convergente.
1 n 1
1 1 1
1 1 1
n 1 n n n 1 1
n 1
n
u exp nln1 ln1
1 1 1 n n
n
n 1 1 1 1
n n n
1 1
1 1
1 1
1
n exp n o n exp 2 o 1
1 1 1 1
1 1 n 2n² n 2n² n² 1 1 n²
n n
Par passage à la limite lorsque n tend vers l’infini, on obtient :
1
1
1
1 1
lim u lim 1
n n exp 2 o 1 .
n² e²
1
n
n n
n
La série en question converge.
Dans l’expression n u n , on pourra poser n 1 , on obtient :
2 2
1
2 2
n
u
exp ln 1 exp 2 ln 1
2 2
n
1
D’où lim n
n
u lim exp 2 2 ln1 2 e² 1 .
n
n
n
n²
1
n
u n a n b
n a n b n a nb
n b a b a
1 1
n n n n
1 1 1
a b
a b b a
1 1 n n a n
b n
n n 1 1
n n
41
1
lim 1
a b
n
1 1
n n
a b
a b ln n
lim n n
lim exp ln n lim exp a b 1
n n n n n
b
a n
b a b a a² 1 ab a ²b 1
lim 1 lim exp ln 1 lim exp
n n
o lim exp
n² n² 2 n
3
o 3 1
n
n n n n n 2n ² n
n
a
b n
a b a b b² 1 ab ab² 1
lim 1 lim exp ln 1 lim exp
n n
o lim exp
n² n² 2 n
3
o 1
3
n
n n n n n 2n ² n
n
lim u n
n
1 , c’est un cas douteux, on ne peut pas conclure.
n
On effectue une comparaison avec une série de Riemann, soit 1 a b , alors d’après la règle de
Riemann on a :
2 n
n
1
1
n u n
n a n b nb na
n
a b nb
a b
na
1 1
n n
nb
a a a a² 1
1 exp n b ln 1 exp n b
n
o
n²
n n 2n ²
a ² ab a ²b 1
exp a o .
2 n n 2n ² n²
na
b b b b² 1
1 exp n a ln 1 exp n a
n
o
n²
n n 2n ²
b² ab ab² 1
exp b o .
2n n 2 n ² n²
1 1
lim n u lim a b
n b na
a b
n
n n
n
1 1
n n
1
lim
ab a ²b b² ab ab²
exp a b ln n exp a
a ²
n
exp b
2n n 2n²
2n n 2n²
1
lim 0.
n
exp a b ln n a b
a ² b ² ab
2
ab a b
2n n 2n²
1
Comme la série de Riemann
est convergente (car 1 a b ), alors d’après le théorème de
n 1
n
comparaison, la série en question est convergente pour a, b IR : 1 a b
42
5 1
n² 5n 1
n
1
lim u lim
n
lim exp n log n n ² .
n² 4n 2
n
4 2
1
n n n
n n²
5 1 4 2
lim exp n log1 n log1 .
n n n² n n ²
On a log 1 u u
u²
2
5 1 5 23 4 2 4 6
log1 et log1
n n² n 2n ² n n² n n²
23 6 9
lim n
u lim exp 5 4 e 1 , la série est convergente.
n
n
n n n
a a² 1 a² 1 a²
lim exp n² o an lim exp an o an exp .
n n 2 n ²
n ² n 2
n 2
Si a 0 , lim u n
1 0 , la série diverge grossièrement.
n
a²
Si a 0 , lim u n exp 1 , la série en question est convergente.
2
n
n
un 3 1 n² 1
3 3 2
c) n
n n
Au voisinage de l’infini, on a :
1 1
1 1 1 o 1 ,
3
1 2
1 1
1 3 1 2 o 3 u n o 2
1 1 1
1
3 3 2
n 3n n n 2n n
2n 3n²
n
Par conséquent
43
1
u v
n n
2n
1
Comme la série harmonique de terme général w
n
n
diverge, donc la série v n
est aussi divergente,
1 n n n
n
3
a. u 3 n
4
3 3
n
1
5
3
convergente de raison
5
1 convergente ; donc u n
n
est aussi convergente.
n n
b. u
ch2n e e
1 1 e
2n 2 n 4 n
1
qui est le terme général d’une série géométrique
ch3n e e 3 n 6 n
e 1 e
3n
e
n
1
convergente de raison
e
1 convergente ; donc u n
n
est aussi convergente
x 2n a 2n a
1 1 1 e
x 2x 2n 2n
thx e e e u e e 2 e
c. Sachant que
e e
x x
e
2x
1 e
n 2 na
1 e
2n
1 e
2n a
1 e 2n
1
44
e 2 1 e 21 1
n
2 a
1
2n 2a
2 e 2n a e
2 a
u 2n 2n
qui est le terme général d’une série géométrique
e²
n
e e e
1
convergente de raison 1 . Donc la série donnée est aussi convergente.
e²
2
n
k
, u n 1
2
n 1
k 2
n
n 1 2 k 2 n 1 .
k 1 k 1 k 1
u 2 n 1 2
n
1 .
u n 1 n 1 n 1
Donc
u 2n u 2n
n n 1 lim n n 1 lim 1 .
n 1 n 1
u n 1 n u n 1 n
b).Il faut faire attention de ne pas interpréter n!! comme la factorielle de n! , qui serait écrite n!! et est un
nombre largement plus grand. Certain mathématiciens ont suggéré la notation alternative n! pour la
2
double factorielle et d’une façon similaire n! pour les autres multifactorielles, mais cet usage ne s’est
k
e
pas répandu. De façon générale, la k multifactorielle est définie de façon récurrente par :
1 si k n0
n!
k
n nk ! k
si n 0
2n 1!! 1
u ,
2n!! n
n
n
u
n 1
n 1 2n 2 2n!! n 1 u
2n 2 n 1
n
2n 2 !!
D’où
Donc
u u
n n 1 lim n n 1 .
2
u n 1 n u n 1 2
D’après la règle de Raabe, la série en question converge pour 1 et diverge pour 1.
2 2
45
a)Vérifions qu’il s’agit bien d’une série alternée. En effet :
u n
sin
n² 1 n n sin
n² 1 n cosn 1 sin n² 1 n
n
Or n² 1 n
n² 1 n
1
n² 1 n
et 0
1
1
2
, n IN sin n² 1 n 0 .
Donc la série en question est une série alternée.
On a :
lim sin
n² 1 n lim sin sin 0 0 .
n n n² 1 n
1
Comme la fonction x est décroissante pour tout x 1, on déduit que la suite
x² 1 x
sin est aussi décroissante.
n² 1 n
Ainsi, d’après le critère de Leibnitz, la série en question est convergente.
1 n
c) u
1 . Vérifions qu’il s’agit d’une série alternée.
n
n 1
n n
1n
1
1 1 1
n n
u
n 1 n n
n n
En utilisant le DL de la fonction x 1 x 1 x , on obtient :
1 1 1 1
1
n
n n
u n
n
n
n n²
et
1
convergent respectivement d’après
n n²
Leibnitz et Riemann, alors la série u n converge.
46
Solution exercice (I.9)
cos2k ln n ln n
a)Si 2k , k Z , la série numérique n 2 n
n 2 n
est divergente, série de Bertrand.
et vn cos5n .
1
b) On pose u n
n ln n
On a : lim u n lim
1
0 . En outre u n est décroissante voir par exemple le signe de
n n n ln n
u n 1
un .
D’autre part, d’après a) en prenant 5 on a :
n
1
k 1
v k
5
.
sin
2
D’après la règle d’Abel, la série numérique en question converge.
c) Remarquons que 1 cosn , ce qui nous donne
n
et vn cos 1n.
1
On pose u
n 1
n
47
On a : lim u lim
1
0 . En outre u est décroissante voir par exemple le signe de
n 1
n n
n n
u n 1
un .
D’autre part, d’après a) en prenant 1on a :
n
1
k 1
v k
1
.
sin
2
D’après la règle d’Abel, la série numérique en question converge.
lim ln 1
1 0 si 0 et
n
1 0 si 0 . n
lim
n
u n
n
n
lim v lim
n
n
n1n
n
1 n
1
u n 2
2n
n
Or la série alternée
1 est convergente d’après la règle de Leibnitz puisque 0
n
; alors que la
n
1 1
série
converge si et seulement si 2 1 (série de Riemann).
2
2n 2
1 1
Donc la série u converge si et diverge si .
n
nIN 2 2
b) En tenant compte du fait que 1 x
1 x , on obtient :
V 0
1
v
1 n
n 1
n 1
n n n n n n
Or la série alternée
1 est convergente d’après la règle de Leibnitz puisque 0 ; alors que la
n
n
1
série converge si et seulement si 1 1 0 (série de Riemann).
1
n
48
Donc la série v
nIN
n
converge si 0 et diverge si 0 .
1 n
1
u n
n n
1
Or la série alternée
est une série de Riemann qui convergente pour 1 ; alors la série u n
n
converge absolument si 1 .
b) En tenant compte du fait que 1 x
1 , on obtient :
V 0
1 n
1 1n
n
1 n
1
n1n
v n
1
n n n
n
1
Or la série alternée
est une série de Riemann qui convergente pour 1 ; alors la série v n
n
converge absolument si 1 .
1
4. u n
est semi convergente pour
2
1 , v n
est semi convergente pour 0 1 .
Remarques :
u n
alors que la règle
n
d’équivalence n’est valable que pour les séries à termes positifs.
2. On ne pourra rien conclure sur la nature de la série e utilisant le DL à l’ordre 1 de 1 x 1
V 0
49
n n n 2 n 1
a p b p ² u p ² p²u KS
p
p 1 p 1 p 1 p 1 p ²
1 ²
Où K et S p²u ; d’où
2
p 1 p² 6 p 1
p
n
n IN *, u p KS ,
p 1
Majoration qui assure la convergence de u n .
n1
v u
n n
alors v
n 1
n
est aussi convergente.
v n
v 0
On a aussi u n
1 vn
et si on suppose que la série
n 1
n
est convergente son terme général v n
nécessairement. Donc v u
n n
et par conséquent u
n 1
n
est aussi convergente.
Si lim u
n
n
0 (ce qui implique que la série u
n 1
n
est divergente) alors il existe 0 quel que soit
N 0 , il existe n N tel que u (rappelons que u 0 ) donc v 0 lim vn 0 et par
n n n
1 n
conséquent u
n 1
n
est aussi divergente.
n n
1 1 1
an bn u n , avec u n ak bnk ; donc ak bk .
n0 n0 n0 k 0 k 0 k! n k ! k!
1
Par conséquent u n ² e² .
n0 n 0 k!
50
CHAPITRE II
Introduction
Soit f une suite de fonctions de même domaine de définition. On s’intéresse dans un premier temps à
n
la convergence de cette suite vers une nouvelle fonction f et aux propriétés dont f hérite.
On applique ensuite ces idées aux séries de fonctions f x .
n
n 0
Soit E un espace vectoriel sur le corps IK . On appelle norme sur E toute application
N : E IR , x N x ou . : E IR , x x telle que :
(i) x E, N x 0 et N x 0 x 0
(ii) x E, IK : N x N x
(iii) x, y E, N x y N x N y
(II.1.2) Exemples :
(II.1.3) Remarques :
51
3) L’application N est souvent notée . . On lit x norme de x pour x E .
E E
(II.1.4) Définition :
(II.2.2)Proposition :
0, IN , n x n
x
Ou si 0, IN , n d x , x
n
Et on écrit :
lim x n
x.
n
On dit qu’elle diverge si et seulement si :
x E, 0, IN , n et xn
x
Ou si x E, 0, IN , n et d x , x
n
(II.3.2) Remarques :
52
(i) La limite d’une suite dans un espace vectoriel normé si elle existe est unique.
(ii) l’ensemble des suites convergentes dans un e.v.n forme un espace vectoriel sur IK.
(iii) Toute suite convergente est une suite bornée.
(II.3.3) Proposition :
La suite x n d’un espace vectoriel E , . converge vers x E si et seulement si la suite
n
x x est
n
convergente vers 0.
(II.3.4) Proposition :
1. x n
x
x x. n
2. 0 x 0.
x n n
3. x et y y x y x y .
x
4. 0 et y bornée y 0 .
n n n n
n n n n
5. x 0 et n bornée x 0 .
n
n n n n
6. et x x bornée x x ..
n n n n
(II.4.1) Définition :
On dit qu’une suite de fonctions f F E, IK )converge simplement vers la fonction f F E, IK )
au point x si et seulement si la suite numérique f x converge vers f x ; en d’autres termes :
n
0 n 0 0
0, , x0 0, n , x0 f x f x
0 0
n
lim f x f x ;
Et on écrit :
n 0 0
On dit qu’une suite de fonctions f F E, IK )converge simplement vers la fonction f F E, IK )
n
x A, 0, , x 0, n , x f x f x
n
Si x 0,1 , lim f x 0
n
n
53
Si x 1, lim f 1 1 n
0 si x 0,1
f x
1 si x 1
(2) E IR , f x 1 x , n IN *
2n
1 x
n 2n
Si x 1 , lim f x 1
n
n
Si x 1 , lim f 1 1
n
n
Si x 1 , lim f 1 0
n
Par conséquent la suite f est convergente simplement sur IR vers f qui est définie par :
n
1 si x 1,1
f x 1 si x 1
0 si x 1
(3) E 0, , f x 1 nx ,
nx
n IN *
n
Si x 0 , lim f x 1
n
n
Si x 0 , lim f 0 0
n
1 si x 0
f x
0 si x 1
On peut dans ce cas facilement trouver , x :
Si x 0 , f 0 f 0 0 et , x est arbitraire.
n
11
Il suffit de prendre , x = 1 .
x
(4) Déterminer le domaine de la convergence simple de la suite de fonctions f définie par :
n
Cette suite n’admet pas de fonction limite, pour tout x IR . Ainsi D . (la suite diverge).
(II.4.3) Remarques :
54
3. Si f est croissante (resp.décroissante) et convergente vers f, alors f est aussi croissante
n
(resp.décroissante).
(II.4.4) définition :
On dit qu’une suite de fonctions f F E, IK )converge uniformément sur E vers la fonction
n
f F E, IK ) si et seulement si :
0, 0, x E, n
f x f x n
(II.4.5) Proposition :
Si une suite de fonctions convergence uniformément sur E, alors elle converge simplement sur E.
Preuve :
x E, n IN : f x f x sup f x f x .
n n
xE
La réciproque est fausse : Comme contre exemple, on considère la suite de fonctions
f x x , x 0,1
n
n
0 si x 0,1
On sait que f x et par conséquent sup f x f x 1 .
1 si x 1 x0,1
n
(II.4.7) Exemples :
D 0,1 .
55
En effet, la limite simple de cette suite de fonctions est la fonction x f x 0, x 0,1 . (Ainsi la
convergence est simple vers 0 sur D 0,1 .
Vérifions que la convergence est uniforme :
f n x f x x n n , x D.
x 1
1
D’où, pour 0 , f x f x dès que i.e. n . Il suffit de prendre N 1 ,
1 1
n n
d’où on déduit la convergence uniforme vers 0 sur D 0,1 .
f x f x a
n n
, x D et a n
0
Alors la convergence est uniforme.
f x
1
3. Etablir la CU sur D IR de la suite de fonctions : x² .
n n
f x lim f x lim
1
x² x² x .
n
n
n n
f x f x
n
1
n
x²
x x
1
x
1
a ² b² a b .
n n
La convergence de f
n
est uniforme puisque lim
n
1
n
0.
1 1
lim f x f x
1
Remarquons que sin
nx nx n
n x
56
. On a sin t t sin , 0,1 (Théorème des accroissements finis).
1 t²
Posons t
nx 2
sin t t sin sin f x f x
t² 1 1 1
0 , d’où la convergence
2 2n ² x ² n 2nx² 2n
uniforme.
On calcule :
x0 E tq lim f x0 n' existe pas f x ne converge pas simplement sur E
n
n n
lim f x lim f n f 0 pas de lim ite uniforme
x E , lim f n x f x est lim ite simple
n n
n
(II.4.9) Remarques :
(i) Pour qu’une suite de fonctions f converge uniformément sur E vers f il suffit de
n
trouver une suite de nombres réels positifs convergente vers 0 telle que :
n
n IN , x E, f x f x n
n n n n
Pour qu’une suite de fonctions f F E, IK )converge uniformément sur E vers f il faut et il suffit
n
qu’elle vérifie la condition de Cauchy :
0, 0, x E, p , q f x f x
p q
(II.4.11) Définition :
Soient E et F deux e.v.n et f : E F une application. On dit que f est continue au point x 0
si et
seulement si :
0, 0, x x0 E
f x f x0 F
f est continue sur A ( A E ) si et seulement si f est continue en tout point de A.
C E, IK dénote l’ensemble de toutes les fonctions continues de E dans IK.
(II.4.12) Théorème :
n 0 0
57
Preuve :
f continue en x
n 0
: 0, 0, x x0 E
f nx f nx0 F
3
Pour tout n 0
et x x0 E
on a :
f x f x0 F
f x f nx F
f nx f nx0 F
f nx0 f x0 F
Par
(II.4.13) Remarques :
(i) Si la suite de fonctions f CE, IK ) converge vers f telle que f est discontinue sur E,
n
alors la convergence ne peut être uniforme sur E (voir exemple (I.3.13)).
(ii) Le théorème précédent donne une condition suffisante pour que f soit continue, mais la
condition n’est pas nécessaire.
(II.4.14) Exemples :
La fonction f n’est pas continue en 0, la convergence ne peut être uniforme sur 0,1 .
1
nx si 0 x
n
2. Soit la suite de fonctions f définie par : f : 0,2 IR, x nx 2n si x
1
n
2
n
n n
2
0 si x
n
La suite f est continue, simplement convergente vers
n
f 0 ; car si x 0 le résultat est évident et si
f x 0 si n x .
2
x 0, lim
n
n
1
La convergence n’est pas uniforme: sup f x f x f
n
n .
n n
x0, 2
(II.4.15) Théorème :
Soit f F E, IK ) une suite de fonctions uniformément convergente sur A E vers f. On pose
n
58
lim lim f x
n
n
x a
Soit f Ca, b, IK ) une suite de fonctions uniformément convergente sur a, bvers f.
n
b b b b
Alors la suite f IK converge vers Soit f et on a : f t dt lim f t dt .
n
a
n
a a n a
(II.4.17) Théorème :
Soient I est un intervalle de IR, a un point de I et f CI , IK ) une suite de fonctions uniformément
n
convergente vers f sur tout intervalle borné de I.
Alors la fonction f est continue sur I et la suite g C I , IK définie par : n
x
g n
: I IK , x g x f t dt converge simplement sur I (et uniformément sur tout intervalle
n n
a
x
borné de I) vers la fonction g : g : I IK , x g x f t dt .
a
Preuve :
g x g x f t f t dt f t f t dt
x x
x a, b,
n n n
a a
b
f t f t dt b a sup f t f t
n n
a ta ,b
(II.4.18) Remarques:
b b
1. Pour avoir l’égalité f t dt lim f t dt , la condition de la convergence uniforme de la suite
n
n
f est suffisante mais pas nécessaire : Comme exemple soit la suite de fonctions f définie par :
a a
n n
0 si x 0
: 0,1 IR, x 1 si 0 x
1
f n
n
1
0 si x 1
n
La suite f est simplement convergente vers
n
f 0 ; car si x 0 , mais la convergence n’est pas
uniforme sur 0,1 car: n IN *, sup f x 1.
n
x0 ,1
1 1
59
f est convergente simplement sur IR vers f qui est définie par : f x 10 sisi xx 00
La suite
n
Comme f ne converge pas uniformément vers f, on ne peut déduire l’égalité
n
1 1
La suite f est convergente simplement sur 0,1vers f qui est définie par:
n
f x 0 .
n
converge simplement sur I et
uniformément sur tout intervalle borné de I vers f .
S’il existe un point x 0
de I tel que la suite numérique f x converge, alors f converge
n 0 n
n
n
Preuve :
1) Montrons d’abord que f converge simplement sur a, b.
Soit x a, b , puisque f C a, b, IK ) , on a :
n
1
n
f x f x f t dt
x
'
n IN , 0
n n n
x0
En appliquant le théorème (II.4.17) à la suite de fonctions f ' sur l’intervalle x , x, on
n 0
x x
60
D’autre part, il existe l IK tel que f x converge vers l .
n 0
Donc
f x l f t dt g t dt f x l
x x x x
S : E IK ; x S x lim S n x u nx .
n n0
61
si et seulement si la série de fonctions u x n
de BE, IK converge absolument sur E.
n
(i) Soit u x une série de fonctions de F E, IK qui converge simplement sur E. On définit R , le
n
n n
Rn : E IK ; x Rn x k u k x
n 1
R z z .
k
z
n
k n1 z
La suite des restes n’est pas bornée sur D. Il n’y a donc pas convergence uniforme sur D.
n 1 n 1
uniformément sur Dr . Cet exemple est exceptionnellement simple. C’est un des rares cas où l’on peut
calculer exactement la suite des restes.
(II.5.3) Exemples :
u z : C C; z u z 1 z z .
n
n n
lim z lim 1 z
n 1
n
z 1
u n n z n
62
Si z 1 , alors S z u z 0 lim S z 0 et la série est aussi convergente.
n
0 k n
k
n
n
1 z
, si z 1
S z 1 z
0, si z 1
Etude de la convergence uniforme :
1 z n 1
, si z 1
Rn : A C ; z Rn z 1 z z
0, si z 1
n 1
1 1
1
On remarque que R n
1 1 0 et par conséquent la série n’est pas convergente
n
n
e
uniformément sur A.
Si on pose Ar z C / z r, r 0,1 , R z r 0 et la convergence est uniforme sur Ar .
n
n
1
1
n
n0
x
Si x 0,1 , lim u n x
1
1 0 la série donnée est grossièrement divergente. (
n 1 0
1 ln x
e e 1 ).
0
x n n
n
n
Finalement
n0
x converge si 1 x
x
1 sur D 0, .
n
b) u n
nx
n
a) u n x S n x u k x S x
1 1 1 1 1
1 nx 1 n 1x k 1
1 x 1 n 1x n 1 x
La série converge simplement sur D2 0, et aussi sur D1 ,
63
sup S x S x sup 1 n 1x 1 n 1 0 . La série converge uniformément sur
1 1
n
x
D1 x D1 n
D1 , .
sup S x S x sup 1 n 1x 1 . La série ne converge pas uniformément sur D
1
n 2
.
xD2 x
D2
u x
1
b) Série alternée, n
nx
0 par décroissance suivant n , la série converge simplement sur
n
D 0, .
S x S x R x u x
1 1
n
n 1 x
n n 1
n 1
0 .
n
(II.5.4) Proposition :
(II.5.6) Proposition :
Soit u une suite de fonctions de BE, IK . Pour que la série u converge normalement sur E, il
n n
n 0
faut et il suffit qu’il existe une suite de nombres réels positifs telle que : n
(i) n IN , x E : u x n n
Preuve :
La suite u xest majorée par
n n
, par conséquent un
n , la série un
est convergente
n0
d’après le critère de comparaison.
64
Si la série un
n0
est convergente, il suffit de prendre un
n.
cos nx
1) Etudier la série 3
.
n 1
n
On a u n x u x
cos nx 1 1
3
n 3
, n IN *, x IR . Comme la série 3
est
n n n 1
n
convergente (série de Riemann 3 1) alors la série donnée converge normalement
sur IR.
.
n 1 n² sin nx
On a sup
1 n
1 1
. Donc la série donnée converge normalement sur IR .
xIR n² sin nx n² 1 n²
x² e sur D 0; .
nx
3) Même question pour
n 1
1 sin nx
4) Exercice : Etudier les séries et .
n² n
4 3
n 1 x² n 1
n 2
65
Pour qu’une série de fonctions u x de F E, IK converge uniformément sur E, il faut et il suffit
n 0
n
vers 0 sur E.
Pour qu’une série de fonctions u x de BE, IK converge uniformément sur E, il suffit de trouver
n 0
n
(iii) sup x 0 n
xE
(iv) A 0, x E , n IN : v x A
0 k n
k
(II.5.11)Exemple :
Pour qu’une série de fonctions u x de BE, IK converge uniformément sur E, il suffit de trouver
n 0
n
(iii) x M , x D
n
66
(iv) v x converge uniformément sur D .
n
n
(II.5.13) Exemple :
Soit u une suite de fonctions de CE, IK telle que la série de fonctions u x converge
n n
n 0
uniformément (resp. normalement) sur E. Alors la somme de cette série est une fonction continue sur E.
n
Exemple : Pour tout x 0 et tout entier n 1 , on pose S n x x , il s’agit d’une série de Riemann
1
k 1
k
et l’on sait qu’elle converge pour x réel si et seulement si x 1. Soit la fonction limite définie sur
E 1, : x lim S n x x .
1
n k 1
k
1
Il est clair que pour tout entier n 1 , le terme général x x
est continu sur E. Que dire de la
n
continuité de la fonction ? En vue d’une application du théorème précédent, on étudie la convergence
uniforme sur E ; on compare série et intégrale d’une fonction monotone.
k 1 k
dt 1 dt
Soit x 1, k 1 on a : x x x d’où pour tous entiers n, p 1 ,
k t k k 1 t
n p 1 n p n p
dt 1 dt
x
x
x
n 1 t k n 1
k n t
Après intégration, on obtient
n p
1 1 1 1 1 1 1
x 1 n 1 x 1 n p 1 x 1 k n 1 k x x 1 nx 1 n p x 1
En faisant tendre p vers l’infini, on obtient un encadrement du reste Rn ,
Rn x
1 1 1 1
n1
. x 1
. x 1
x 1 x 1 n
On constate que la fonction S n n’est pas bornée sur 1, . Elle est équivalente à
1
au voisinage
x 1
de x = 1. On voit une obstruction à la convergence uniforme se situe au voisinage du point x = 1. On
exclut donc un voisinage de ce point.
67
R nx S n 1 1
On considère un réel a 1 . L’inégalité précédente donne : . a 1 0 .
a 1 n
On conclut que la suite S converge uniformément sur a, . On peut appliquer le théorème de la
n
Soit u une suite de fonctions de Ca, b, IK telle que la série de fonctions u x converge
n n
n 0
b
uniformément (resp. normalement) sur a, b . Alors la série de terme général u t dt est convergente
n
a
b b
et on a : un t dt un t dt
0 n a 0n a
k 0 1 x
La série converge normalement sur r, r , d’après le théorème d’intégration terme à terme, on a :
r r k 1 k 1
r
S t dt ln 1 r t dt k 1 ; d’où pour tout r 0,1 , ln 1 r k 1 .
r k
0 k 0 0 k 0 k 0
1
sin t dt
sin t
t
n
(II.6 .3) Exercice : Démontrer l’égalité suivante : dt .
0 n 0 0
t
Soit u une suite de fonctions de C a, b, IK telle que la série de fonctions u x converge
n
1 '
n
n 0
convergente uniformément sur a, b , en outre sa somme est de classe C a, b, IK et on a :
1
Exemple pratique : reprenons l’exemple de la fonction Zêta : x
1
x
.
k 1
k
u x sur 1, , pour tout k 1 . La série des dérivées converge
1
Les fonctions k x
sont de classe C
k
normalement sur a, , pour tout a 1 . En effet, soit a 1 , u x
ln k '
. Pour tout x a , on a :
k x
k
68
u x
ln k ln k
et la série major ante est convergente. On en déduit que la fonction est de
'
k a a
k k
k
classe C sur a, , et on a
1
' x
ln k
. x
k 1
k
On peut de même montrer que est de classe C , ' ' x
2 ln ² k
x
…….
k 1
k
EXERCICES
Exercice (II.1)
Etudier sur le domaine D la convergence simple des suites de fonctions définies par :
x
a) f x b) f x n ln 1 , D 0,
x
, D IR ,
n x ² n² n
n
69
n
n
x
c) f x x , D 0,2 , e) f x 1 , D 0,
1 x n
n n n
Exercice (II.2)
Etudier la convergence uniforme de la suite de fonctions f n sur le domaine D :
n
f x x 1 x² , D 0,1, f x nsin x n sin x,
n 1
a) b) D IR
n n
Exercice (II.3)
1 1
1 si 0 x 1
n n
f n x 1 nx 1 si 1 n x 1 n .
1 1
1 1
1 si 1 x 2
n n
1. Tracer dans le même repère orthonormé les courbes représentatives des fonctions
f 4 , f 8 et f 1000 .
2. Montrer que la suite de fonctions f n converge simplement vers une fonction f que
n
l’on déterminera. Tracer le graphe de f dans le même repère.
3. Calculer sup f x f x . La convergence de la suite de fonctions f n est-elle
n n
x0 , 2
Exercice (II.4)
Pour tout n IN * , on considère la suite de fonctions f n définie sur 1,1, par :
n
n 1 1
2 x ² 2n si x n
f n x 1
.
x si x 1
n
On admet sans démonstration que f C1 1,1 , IR .
n
1. Tracer dans le même repère orthonormé les courbes représentatives des fonctions
f et f .
f n converge simplement vers une fonction f que
2 8
70
4. Est ce que la convergence de f 'n est uniforme sur l’intervalle 1,1 ?
n
Exercice (II.5)
Exercice (II.6)
Exercice (II.7)
Etudier la convergence normale sur D des séries de fonctions dont les termes généraux sont donnés
par :
, D 1, , b) u n x x² e , D 0,
n x ² sin x
a) u n x e
nx
Exercice (II.8)
1 1
n
x,
n n
c) , D 0, , d) 1 D 0,1.
n² x
n x n
5
n2 3 n2
Exercice (Ii.9)
1. Etudier la convergence normale de la série de fonctions u n x sur IR et sur
n 1
D a,, a 0 .
2. Etudier la convergence uniforme de cette série de fonctions sur IR .
SOLUTIONS
Solution exercice (II.1)
71
Si x 0 , On a :
. f : IR IR, x f x 0
x x² 1
b) Pour tout x 0,, lim f x lim n ln1 n lim n n 2n² o n²
x
n
n n n
x² 1
lim x o x .
2n n
f n converge simplement sur D
n
f : D IR, x f x x .
n
1 x
n n
1
n
n n n n
1
x
La suite de fonctions f n converge simplement sur 0,2 vers la fonction f définie par :
n
0 si x 0,1
1
f : 0,2 IR, x f x si x 1 .
2
1 si x 1,2
n
x
lim f x lim 1 e . La suite de fonctions f n converge simplement sur 0,
x
e)
n
n n
n n
fonctions
n
72
n 1
x n
0 1
n 1
f ' x
n
+ 0 -
f x
n
n
0 f 0
n 1
n
n 1
n
1 et donc
1 2 2
f x f x n sin x cos n 1 cos x n sin n 1
1 1
Remarquons que pour tout x IR , .
n
1 1
cos 1 sin 1
n n
.
1 1
n n
73
1 1
cos 1 sin
On en déduit que sup f x f x n n 1
xIR
n 1 1
n n
Et que
1 1
cos 1 sin
n n
lim sup f x f x lim
n xIR
n
n 1
1
1 0 .
n n
1 1 1 1 1 1
Ou bien, puisque cos 1 o et sin o lorsque n tend vers l’infini, on a :
n 2n ² n² n n n²
lim sup f x f x 0n
x² x² 4
1
4
1
Si x 0 , f x n ln 1 n x o x ² x o lim f x x² .
n
n n 2n ² n ² 2n n n
n
On déduit que la suite de fonctions f n converge simplement sur IR vers la fonction f x x² .
n
x 0
g ' x
n
_
g x
n
0
74
x² x²
ln 1 n ln 1 n
lim g x lim x² n
1 lim x ²
1 , puisque par la règle de
x
n
x x² x x²
n
ln 1 y 1
l’Hôpital, lim lim 0.
yx y yx 1 y
75
1
2. Soit x fixé dans 0,1 . Il existe N IN * tel que : n N : x 0,1 et f x 1 n . D’où
1
n n
1
Soit x fixé dans 1,2. Il existe N IN * tel que : n N : x 1 ,2 et f x 1 n . D’où
1
n n
Si x 1 , f 1 0 f 0 .
f n converge simplement vers la fonction
n
1 si 0 x 1
f : 0,2 IR, f x 0 si x 1
1 si 1 x 2
3. Comme f n’est pas continue sur 0,2, la convergence n’est pas uniforme.
Remarque : On voit sur le graphe que la convergence n’est pas uniforme sur 0,2 puisque la bande
contenant f x f x est discontinue en x 0 .
n
76
Solution exercice (II.4)
1 1 1 1
x ² 4 si x 2 4 x ² 16 si x 8
1. f x 1
, f x 1
x x
2 8
si x 1 si x 1
2 8
Si x 0 , f 0 0 f 0 .
Ainsi, la suite de fonctions f
n
77
4. Comme la fonction limite simple f x n’est pas dérivable en 0, on déduit d’après le théorème de
dérivation terme à terme que la suite de fonctions f 'n ne converge pas uniformément sur 1,1.
n
n n
Soit x 0,1 , f x 2 x
2 x
1
0 f x .
n
1 n 2 x²
n
1 nx
1
x nx n
n n
2
n
2 x 2 x
Ainsi, la suite de fonctions f n converge simplement sur l’intervalle 0,1vers la fonction
n
f : 1,1 IR, f x 0 .
ln 1 n 2
1 1 n
2. a) Comme f t dt 2
t 1 1
1
dt n
n
n
1 n 2 t² 2n
ln 1 n 2 t ²n
2n t 0
0 0
ln 1 n 2
1 ln 2 n
Et lim , la suite proposée est convergente. Nous avons alors
n 2n 2
1
f t dt 2 .
ln 2
lim
n
u nn lim
n 0
n
f n t
1 1
b) Comme f nn
est intégrable sur D , et lim dt f t dt 0 , on en déduit d’après le
n 0 0
théorème d’intégration terme à terme que la convergence de la suite de fonctions f n vers la
n
fonction f n’est pas uniforme sur D .
au point x 1 .
En résumé la série converge simplement pour tout x 0,1 .
78
u x exp ln n ln x exp ln x ln n n
ln x 1
b) remarquons que n
ln x
, x 0 .
n
converge si et seulement si ln x 1 x . On en déduit que la
1 1
Or la série de Riemann ln x
e
n
1
série donnée converge simplement pour x 0, ..
e
1
c) Comme pour tout t 0, Arc tant Arc tan , on en déduit que pour tout réel x ,
2 t
Arc tann²1 x² Arc tan
1 1 1
2
n²1 x ² n n²1 x ² n n²
.
1
Comme la série de Riemann est convergente car 2 1, alors il découle que la série de
n²
fonctions Arc tann²1 x ² converge simplement pour tout x IR .
n 0 2
u x x² e D 0,
u x x² e , D 0,
nx nx
b) n
, n
x 2
0
n
79
u x + -
'
n
u x
n
2
Comme un 0 0 et 2 4e
u n n n²
u x 0,
n
x 0 ,
0 0
on déduit que
2 2
sup u x u x
4e 4e
n n
. Puisque la série numérique
n
converge (série de Riemann 2 1
xD n² n²
), alors la série en question est normalement convergente sur D .
n² x ² x² x²
a) remarquons que u n x ln ln 1 , car ln 1 t t , t 0 .
n² n² n²
Or pour tout x a, a, a 0 , on a : u n x
x² a² a²
n² n²
et comme la série numérique n² converge
(série de Riemann 2 1 ), alors la série en question est normalement
(donc uniformément) convergente sur D a, a, a 0 .
Etudier la convergence uniforme des séries de fonctions suivantes sur le domaine D :
2x
u x Arc tan x² sup x²
2x
b) Posons n 3
et étudions la série 3
car Arc tan t t , t IR .
n xIR n
f n x
2x
' x
2 n x²
3
0 3
Notons pour tout x 0,
x² n
3
et donc f n
x² n ² 3 xn n 2 Comme f n
sup f x f n
1 1
3
est impaire, on aura donc . Or la série numérique est
n n 3 3
x IR n n
2x
convergente, on en déduit que la série de fonctions Arc tan x² 3
converge normalement (donc
n
uniformément) sur IR .
1
c) Les conditions de la règle de Leibniz sont vérifiées pour cette série car lim u limn
0
n n 3
n x
R x S x S x u x
1 1
et u n 1
u n . Par suite, on aura ; quantité qui
n 1
3
n 1
n n
n 1 x 3
80
On peut également appliquer la règle d’Abel pour établir la convergence uniforme de cette série de
fonctions en posant u n x
3
1
n x
et vn x 1 .
n
u x tend vers 0 par décroissance (par rapport à n) et v x 1, on déduit d’après la
n
Comme n k
k 1
règle d’Abel que la série de fonctions en question est uniformément convergente sur D 0, .
d) Appliquant la règle de Dirichlet pour établir la convergence uniforme de cette série de fonctions en
1
n
x
n
posant : u x 1 et v x .
n² x
n
n n 5
n
x
Comme u x 1
x x
exp n ln 1 u n x ln 1
' x x
exp n ln 1 .
n x n
n n n
n
x
Sachant que n ln 1
x
0
n x n
x²
(car ' n 0, n IN , lim n , lim n 0 ).
nx n ² n 0 n
suivant n.
La croissance de cette suite s’établit aussi à l’aide de la formule du binôme de Newton :
nn 1n 2.....n k 1
n
a b C n a b , avec C kn k!n k !
n k nk k n!
et du fait que pour tout
k 0 k!
k
1 1 2 k 1
k 1 , on a : C 1 1 .....1
n
. Ainsi :
k
n k ! n n n
n k
x x n
x 1 2 k 1 n
k
n n
n n
k 1 k 1
, m IN , on aura alors u x u x .
m m m m
Comme 1 1 puisque
n n 1 n n 1 n n 1
n n n
x 1
D’autre part nous savons que u x 1 1 , x 0,1 et comme lim 1 e
1
n n n
n
n
sur 0,1 . En effet, cette série est alternée, alors que la suite de fonctions 5
1
est décroissante
n² x
81
suivant n puisque : n 1² x n² x et n 1² x n² x
1
1
. Elle
n 1² x n² x
0 . Par suite, cette série de fonctions est convergente simplement sur 0,1 ,
1
vérifie aussi lim
n
5
n² x
et donc :
On aura :
lim sup
n
R x lim sup
x 0,1
S x S x 0
n
n x 0,1
n
C'est-à-dire que la série de fonctions v x converge uniformément sur 0,1 .
n 1
n
1 1
1
2n 1
2n
n n n n n n 1
xIR x 2 n
IR
n 2
1
et en tenant compte de la divergence de la série numérique 1
, on conclut que la série numérique
n 2
1 1
Comme lim 0 , il existe alors N IN : n N , on a a , a 0 .
n 2n 1 2n 1
82
n
1
sup u x u a
a a
. Or a
1 a² 1 a²
Par suite qui est une série
1 a²
n n n n
x a ,
sup u x
1
géométrique convergente de raison 0 q 1 . Donc la série numérique est
1 a² xa ,
n
convergente, c'est-à-dire la série de fonction en question est normalement convergente sur a, , a 0 .
2. Remarquons que u n CIR,
n
n IN . D’autre part puisque pour tout x 0 , on a :
n
1
S x x u 0 0,
1
et n IN , on obtient alors que S 0 0 .
n
x
1
n 1
x ²
1
si x 0
En résumé S x x
0 si x 0
La fonction somme x S x n’est pas continue au point 0, et par conséquent S x C IR .
On déduit que la convergence de la série de fonctions donnée ne peut pas être uniforme sur IR .
83
CHAPITRE III
En mathématiques et particulièrement en analyse, une série entière est une série de fonctions de la forme
an z , où les coefficients an forment une suite réelle ou complexe.
n
n 0
Une explication de ce terme est qu’au XVII ième siècle, on appelle fonctions entières des fonctions
définies sur tout le plan complexe. On parle de séries entières lorsqu’elles s’expriment sous forme de
n
séries en a n z . Par extension, ce nom s’est généralisé pour les séries entières de rayon de convergence
fini.
Les séries entières possèdent des propriétés de convergence remarquables, qui s’expriment pour la
plupart à l’aide de son rayon de convergence , grandeur associée à la série. Sur le disque de
convergence (disque ouvert de centre 0 et de rayon ), la fonction somme de la série peut-être dériver
indéfiniment terme à terme.
Réciproquement, certaines fonctions indéfiniment dérivables peuvent être écrites au voisinage d’un de
leur points c comme somme d’une série entière de la variable z c : celle-ci est alors la série de Taylor.
On parle dans ce cas de fonctions développables en série entière au point c. Lorsqu’une fonction est
développable en série entière en tout point d’un ouvert, elle est dite analytique sur cet ouvert.
(III.1.1) Définition :
u : C C; z a z , a C, n IN , z C
n
n n n
u : IR IR; x a x , a IR, n IN , x IR
n
Ou n n n
Exemples :
1. z , n IN , 1
n
n 0
a n
2. z
2 n 1
, n IN , a 2n
0, a 2 n 1
1
n0
n
3. z n IN 0,1,
1
nn 1
n0
, a a 0,
0 1 a n
nn 1
Le but de ce chapitre est de déterminer, si possible, le domaine de convergence d’une série entière et
étudier les propriétés de sa somme S . On répondra aussi à la question suivante : Etant donnée une
fonction f x existe –il une série a z f z ?
n
n
n 0
contenant 0 . La borne supérieure de I dans IR est appelée rayon de convergence de la série entière
a z . On remarquera que 0 I I , r I 0, r I
n
n
n 0
L’ensemble I peut être :
n z
n n
(1) égal à 0, exemple
n 1
r 0, v n r . La série v
n n
n
; lim v n
n
n
n
n
est divergente.
n
n
.
1 v
r IR , r 1, v n² lim
n
n 1
r 1. La série v n
est convergente.
v n n n
85
Soit le rayon de convergence de la série entière an z . La série converge absolument en tout point
n
n 0
Preuve :
Considérons l’ensemble des z tel que z ; il existe R D tel que z R . Puisque la suite
a R est bornée, alors le lemme d’Abel permet de conclure que a R est absolument
n
n
n
n
n 0
convergente.
Lemme d’Abel :
r 0, z a r
n
n
n
En d’autres termes, z .
Si maintenant z , alors z D et ainsi a z n’est pas bornée.
n
n
Supposons qu’il existe , vérifiant les conditions du théorème. On peut supposer par exemple
1 2
1 2
.
2 1
86
On pourra aussi utiliser la contraposée : z an z est divergente.
n
Comme exemple pratique, soit la série entière z , son rayon de convergence est 1 .
n n 1
n
(1) sup z , z C :
a z
n 0
n
(2) sup z , z C :
n
n 0
a nz
(3) sup z , z C : a z est bornée
n
(4) supz , a z 0
n
z C :
n
n
1
(5) (Formule D’Hadamard)
lim sup n
n
a n
(6) lim
a n
(Formule de D’Alembert)
n a n 1
Preuve :
lim sup v
n
n
n
1 est vérifiée, alors la série v
n
n
converge absolument. Par contre si
lim sup v
n
n
n
1 , alors la série v
n
n
diverge..
87
Supposons que lim sup n a n
, alors lim sup v n
n
r lim sup n a n
et on trouve que
n n n
1
la série est absolument convergente pour r . Si lim sup a n
n
0
lim sup a
n
n
n
n
lim sup v n
n
0, r 0 et si lim sup a n
n
lim sup n v n
, r 0
n n n
Récapitulation : Soit z C , on a :
z an z converge absolument an z converge
n n
a z 0 .
n
n
n0 n0 n
Et si :
z a z n’est pas bornée a z ne converge pas.
n
n
n
n
n0
(III.I.6) Remarques :
*. Dans les cas faciles, on utilise la règle de Cauchy ou celle de D’Alembert pour étudier la série
a r
n
n
.
n 0
*. Le rayon de convergence d’un polynôme est égal à l’infini.
a z
n
*. Le rayon de convergence d’une série entière n
ne dépend que du module des coefficients a n .
n 0
a z a z
n n
Les séries entières n
et n
ont le même rayon de convergence.
n 0 n 0
(III.1.7) Exemples :
a z
n
Trouver le rayon de convergence des séries entières n
suivantes :
n 0
n 1
n²
n! sin n n
(i) z
n n
2n ! z
(ii) (iii)
n z
n
n
n 1 n 2
2 n 1
n
(iv) tan a z , e z
n
a C
n n n * n
z (v) (vi) .
7
n0 n 1 n 1
Réponses:
n 1
n²
1 1
(i) a , e
n
1
n
n lim a n
lim 1
n
n
nn
88
n!
n 1! ; an
(ii) a , a lim
2 2n! 2 2n 2!
n n n 1 n 1
n an1
n!
2 2n! 2 2n 22n 1
n
lim lim 4.
n n 1! n n 1
2 2n 2!
n 1
n
z n
lim zn
sin n sin n n
(iii) 0 z : z 1, 0 et z : z 1, . La fonction
n
n z n lim
n n z n
sin n n
n sin n ne tend pas vers 0, alors la fonction n
n z
ne tend pas vers 0 aussi.
sup z , z C : a z 0 1.
n
n
0 si n 7k , k Z
tan si n 7k 1, k Z
7
n
(iv) Pour tout n IN , tan 2
7 tan si n 7 k 2, k Z
7
tan 3 si n 7 k 3, k
7 Z
n n n
3
Pour tout n IN , tan z z tan .
7 7
z C : z 1 lim u n 0 .
n
3
z C : z 1 lim u 7 n 3
tan 0 lim u 0
7
n
n n
sup z , z C : a z
n
n
0 1
1
(v) Série géométrique, admet pour rayon .
a
z 0 , z .
n n
(vi) la série donnée admet pour rayon 1. En effet, z 1 e z 1 e
n n
n n
(III.1.8) définition :
n0
89
a z b z
n n
*. La somme de deux séries entières n
et n
est la série entière associée à la suite
n 0 n 0
a n b n n
:
a z b z a b z
n n n
n n n n
n0 n0 n0
a n n
:
a z an z
n n
n
n0 n0
tel que :
n
c n a k bn k
k 0
n n
an z bn z cn z
n
On déduit de ce qui précède que l’ensemble des séries entières complexes (resp. réelles) est une C-
Algèbre (resp. IR-Algèbre) par rapport aux trois lois ainsi définies, commutative.
Soient a z
n 0
n
n
et b z
n 0
n
n
deux séries entières de rayon de convergence 1
et 2
respectivement.
Alors :
1) Si pour tout n IN , a n
b n
1 2
2) Si pour tout n IN , a n
b n
1 2
Preuve :
1) Soit z C tel que z on a : n IN , a z
n n n
2 az n bz
n
et on déduit que la série
n 0
n
(III.1.11) Exemples :
e z
sin n n 1
e e . Comme les deux
sin n 1
1) La série
n 0
a pour rayon de convergence 1. En effet, e
e z e z
1 n 1 n
séries entières et sont de rayons 1, on conclut que le rayon de convergence
n0 n 0
de la série donnée est 1.
90
1 n
n
2) La série 1 e z a pour rayon de convergence 1. En effet,
n0
n
n
1 1 1
1
o 2 exp 1
1
1 1 1
exp n ln 1 exp n o
n
n 2n ² n
n n 2n
n
1 1 e 1
o 1 e
1
e1 o .
2n n n 2n n
On conclut que la série donnée a pour rayon de convergence 1.
Soient a z
n 0
n
n
et b z
n 0
n
n
deux séries entières de rayon de convergence 1
et 2
respectivement.
Alors :
(i) le rayon de convergence de la série (a b ) z
n
n
vérifie
n
n 0
inf , si
1 2 1 2
1 si 1 2
Dans les deux cas, on a : inf , .
1 2
(ii) IK * , les deux séries entières a z a z ont même rayon de convergence .
n n
n
et n 1
n 0 n 0
n n
n
(iii) ' le rayon de convergence de la série (c ) z an z bn z , cn C n ak bnk
n p
n0
n
n0 n0 k 0
Démonstration :
n 0
somme de deux séries l’une absolument convergente et l’autre divergente. Donc inf , .
1 2
(ii) La multiplication par un scalaire ne modifie pas la nature d’une série .
(iii) Même démonstration que dans (i) sachant que le produit de deux séries absolument convergentes
est une série absolument convergente.
91
(III.1.13) Remarque :
1 1 n
supérieur à . Par exemple les deux séries entières n! 1 z et 1 z , on trouve ici que
n
n n!
1
n
1 2
1 , alors que . Voir aussi z
n
n
et z .
n
n
(III.1.13) Théorème :
Soient a z
n 0
n
n
et b z
n 0
n
n
deux séries entières de rayon de convergence 1
et 2
respectivement. Alors :
a bn z an z bn z
n n n
n
n0 n0 n0
(ii) z C, z inf , :
1 2
n n n n
ak bn k z an z bn z
n0 k 0 n0 n0
(III.2.1) Proposition :
Démonstration :
La fonction z z est continue et comme A est compact, alors il existe z A tel que :
0
z sup z z D 0 r et z A, n IN : a z a r . La convergence
n n
r 0 0
zA
0 0 n n 0
92
a z une série entière de rayon de convergence 0 . Alors sa somme S z an z est
n n
Soit n
n 0 n0
Démonstration :
z R . La restriction de S z sur le disque fermé
Soit z 0 D , alors il existe R IR tel que
*
0
d’une série de fonctions (continues sur D comme des polynômes) uniformément convergente sur D .R R
au point z . 0
(III.2.2) Remarque :
En général, une série entière de rayon de convergence 0 n’est pas uniformément convergente sur
D .
x
n
Par exemple, le rayon de convergence la série entière est égale à 1.
n 0
x 1,1, S x x
n 1
n 0 1 x
n 1
x
x 1,1, S x S n x x sup S x S n x
k
k n 1 1 x x1,1
a x a
n
une série entière réelle de rayon de convergence 0 . Si la série numérique
n
Soit n n
n 0 n 0
Démonstration :
k
n p n px k
x a et A a ;
k
a
i
S n, p k n (transformation d’Abel).
k
On pose
k k k i
k n 1 k n 1 i n
k k k 1
n p x x x
n p n p 1
S A A A A
n, p k k 1 k k
k n 1 k n 1 k n
n 1
k k 1 n p
x x x
n p 1 x
A A A
n
k n p
k n 1
93
a
n
Comme la série n
est convergente, alors :
n 0
0, 0, n Ak
; kn
0 0 2
x 0, , n , p IN :
0
n 1
k k 1
n p
n 1
x x
n p 1 x x x
S 2
n, p
k n 1
a x
n
Donc la série n
vérifie la condition de Cauchy pour la convergence uniforme sur l’intervalle
n 0
0, . Dans le cas de convergence de la série an , on aura le même résultat que le précédent
n
n 0
En pratique, on peut avoir dans la plupart des cas la convergence uniforme sur l’intervalle 0,
a
n
(lorsque la série n
est convergente) avec des méthodes simples :
n 0
a
n
*. n
converge est alternée :
n 0
x 0, , a x a x a 0 .
n
k n
k n n
k n n
(III.2.5) Théorème :
a x a
n
une série entière réelle de rayon de convergence 0 . Si la série numérique
n
Soit n n
n 0 n 0
(resp. an
n 0
) est convergente, alors sa somme
n
S x an x est une fonction continue au
n0
n
On pose u n x x lim n 1
n² n u x n
94
1
Si 1 , la série est convergente, et si 1 , la série
1 est aussi convergente
n
n 1 n ² n 1 n²
n
On en déduit que la série xn² est normalement convergente sur l’intervalle 1,1 et par conséquent la
n 1
n
G : IR IR; x Gx
1 x
n 1 n
sin n
n
H : IR IR; x Gx x , IR Z .
n 1 n
a x une série entière réelle de rayon de convergence 0 . Alors pour tout x IR tel que
n
Soit n
n 0
0 x , on a :
n 1
n
x x
0 dt an t dt an x
n
n0
a nt
n0 0 n0 n 1
Preuve :
A cause de la convergence normale (donc uniforme) de la série sur le compact 0, x .
(III.3.2) Théorème :
n 1
Soit a x
n
une série entière réelle de rayon de convergence 0 . Alors la série entière a x
n 0
n
n0
n
n 1
a x par intégration terme à terme) admet le même rayon de convergence .
n
(déduite de la série n
n 0
Preuve :
95
n 1
Supposons que , alors il existe deux réels et ' tels que : ' . Comme la série
1 1
n0
n
n 1
n 1
n IN , a n 1 M
n
n 1 n 1
a n 1 ' '
a ' n 1
M
n 1
'
n 1 n 1
n IN ,
n
'
n
n 1
(III.3.3) Remarque :
n 1
de convergence i.e. même nature. Mais aux extrémités, la nature de l’une peut être différente de l’autre.
n 1 n
(par exemple la série x est divergente pour x 1, mais la série x est convergente au même
n 1 n n 1 n²
point).
log 1 x 1 x ,
n
x 1,1
n 1
n n 1
On a :
x 1,1, 1 x
n 1
n
n 1 1 x
On choisit le compact A 0, x, x 0 ; on trouve :
n 1
x 1,1, log 1 x
dt n 1
n
0
1 t n0 n 1
1 xn
n
96
1 n 1
n 1 n x
n n 1 x
1 1
On en déduit que :
n n 1
Même question que la précédente pour :
2 n 1
2n 1
n0
On a :
x 1,1, 1 x
n 1
2n
n0 1 x²
On choisit le compact A 0, x, x 0 ; on trouve :
2 n 1
1 2xn 1
x
x 1,1,
dt
Arc tan x
n
0
1 t ² n0
2 n 1
La série 1 x est uniformément convergente sur l’intervalle 0,1 et 1,0, alors :
n
2n 1
n0
1 n 1
n 1 2n 1 x
2n 1
n 1 4 x
1 1
On en déduit que :
2 n 1
2n 1 n0
(III.3.5) Définition :
a x
n
Soit n
une série entière réelle. La série dérivée première est :
n 0
na x
n 1
n
n 1
n0
n1a n 1 x
n
n2
n
n0
n2 x
De manière générale, si p IN * , la série dérivée p-ième est /
n p !
nn 1.......n p 1a x
n p n
n p
n
n0 n! a xn p
(III.3.6) Remarque :
On pose g x n
n p
n1.......n p 1a x n
n p
, on trouve que :
g 0
g 0 n! an an
n!
97
(III.3.7) Théorème :
a x une série entière réelle de rayon de convergence 0 . Alors toutes les séries dérivées ont
n
Soit n
n 0
le même rayon de convergence .
Démonstration :
a x na x
n n 1
On remarquera qu’on obtient la série n
en intégrant terme à terme la série entière n
n 0 n 1
voit que la série dérivée d’ordre k 1 et la dérivée de la série d’ordre k et ont même rayon de
convergence .
(III.3.7) Théorème :
x , ; d a x d a x
p p
p IN *,
n n
dx
p n p n
dx n 0 n 0
En d’autres termes :
p IN *, x , ;
S x S x
p
p
Démonstration :
x
x , ; S x S 1t dt
0
(III.3.8) Théorème :
Soient 0 le rayon de convergence de la série entière an x . Alors sa somme S est une fonction
n
n 0
n IN , a n
!
n
Démonstration :
p IN *, x , ;
S x S x nn 1n 2.....n p 1 a x
p n p
p n
n p
p
p
S 0
S 0 p! ap ap p!
(III.3.9) Théorème :
98
a x b x deux séries entières de rayon de convergence non nuls et '
n n
Soient n
et n
n 0 n 0
respectivement telles que :
x , ; a x b x
n n
n n
n0 n0
Démonstration :
x , ; a b x 0
n
n n
n0
S 0 n
(III.3.10) Remarque :
Soit g une fonction de IR dans IR . Pour que g soit de classe C au voisinage V d’un point a IR , il
suffit de trouver une série entière telle que sa somme est égale à la fonction x g a x sur V .
Exemple :
est de classe C sur 0, .
ln x
Démontrons que la fonction g : x
x 1
Comme g 1 1 , on trouve un problème en 0. Pour tout u 1, , on pose f u g 1 u ,
ln 1 u
si u 0
f u u
1 si u 0
(III.4.1) Théorème :
Soit f une fonction de IR dans IR , développable en série entière au voisinage de 0 (en abrégé
DES (0)). Alors f C au voisinage de 0, en outre cette série est donnée par :
f 0
n
n
n 0 n! x
(III.4.2) Définition :
99
Soit f une fonction de IR dans IR , f C au voisinage d’un point a IR . On appelle série de
f a
n
x a ..
n
Taylor de la fonction f au point a la série entière :
n 0 n!
n
f 0
Si a 0 , la série
n
(III.4.3) Théorème :
Soit f une fonction de IR dans IR , développable en série entière au voisinage de 0 (resp. au voisinage
de a IR ), alors ce DSE est unique et ce n’est que la série de MacLaurin de f (resp. la série de Taylor
de f au point a ).
(III.4.4) Théorème :
Soit f une fonction de IR dans IR , développable en série entière au voisinage de 0 (resp. au voisinage
de a IR ), alors toutes les dérivées de f sont DSE.
(III.4.5) Exemple :
x1²
Soit f la fonction de IR dans IR , définie par : f x e si x 0
0 si x 0
n 0 n!
. x
Donc les deux conditions :
*. f C au voisinage de 0
*. La série de MacLaurin de f admet un rayon de convergence non nul
Ne suffisent pas pour assurer que f est DSE au voisinage de 0.
Soit f une fonction de IR dans IR , f C sur V a, a, a 0 telle que la série de MacLaurin de f
100
A. Utilisation de la formule de Taylor Lagrange :
On a :
k n
n 1
0,1 : R x f x x f 0 x f x
k n
n IN *, x V , n
k! n! k 0
(III.5.1) Définition :
Pour que f admet un DSE au voisinage de 0 il faut et il suffit qu’il existe 0 tel que :
x , , lim R x 0 n
n
n IN *, x , , f x M
n
x , , R x M
n
n
n!
La relation lim R
n
n
n 0 n!
.
n IN *,
n 1
x V : f x x f 0
x t f t dt
k
k
x
n 1
n
k! k 0 n 1! 0
En utilisant la définition, pour que f admet un DES au voisinage de 0 il faut et il suffit qu’il existe
0 tel que :
x , ,
x
x t n 1
n
x
x t n 1
lim n 1! f t dt 0; avec Rn x t dt
n
n n 1! f
0 0
APPLICATIONS :
1) La fonction x f x cos x est de classe
C au voisinage de 0, en outre
n n 0 si n 2 p 1
f x cos x 2 , f 0 cos 2 1
n n
x IR, n IN p
si n 2 p
n
f x cos x 2 1,
n
x IR, n IN
x IR, f x
f 0
n
n
x IR, cos x
1 p
2p
n0 n! x p 0 2 p ! x
;
101
n n 0 si n 2 p
f x sin x 2 , f 0 sin 2 1
n
n
x IR, n IN p
si n 2 p 1
n
f x sin x 2 1,
n
x IR, n IN
x IR, f x
f 0
n
n
x IR, sin x
1 p
2 p 1
n0 n! x p 0 2 p 1! x
;
x
n
x
R x n! e , 0,1 R x n! e
x x
n n
0
n
n
x IR, x ;
x
e n0 n!
4) La fonction x f x 1 x ;
IR est de classe C
sur 1, ; en outre
1 1
n 1 n!
Pour tout x 1, , le reste intégral d’ordre n 1 de la formule de MacLaurin sur 0, x est :
1....... n 1
x t 1t
x
n 1
Rn1 x
n
dt
n! 0
x t
n
x t 1t 1t
x x
n 1 1
dt
n
dt
0 0
1t
x t 1....... n 1
t 0, x; R x x Ax
n
x
1 t n 1
n!
1t
x
1
Avec : Ax dt quantité qui ne dépend pas de n.
0
1....... n 1
Or x 1,1;
n
x est le terme général d’une série convergente, d’où découle
n!
que lim R x 0 .
n
n
1....... n 1x ;
n
x 1,1, 1 x 1
n 1 n!
1
102
AUTRES METHODES DE DSE :
1 x n0
x 1,1, 1
1 n
1 n x
1 x n0
x 1,1, 1
1 2n
1 n x
1 x² n0
x 1,1, 1
1
x
2n
1 x² n0
n
x 1,1, ln 1 x x 1
n 1 n
x 1,1, ln 1 x 1 x
n
1
n 1
n 1 n
2 n 1
x 1,1, Arctgx
1 n
1
x
2n 1
n0
2 n 1
x 1,1, Argthx x 1
n0 2n 1
1 x n0
p 1
x 1,1, p IN * :
1
1 d 1
1 x p
p 1! dx p 1 1 x
nn 1......n p 1 n p 1 p 1
x C n p 1 x ,
n
1
p 1 n p 1! n 0
x
Du DES de la fonction x e on déduit :
2n
x IR, chx x
2n!
n 0
2 n 1
x IR, shx x
n 0 2n 1!
103
x 1,1, ln 1 x ln 1 x ; et ainsi on obtient le DES de x Argthx à partir du
1
Argthx
2
DES des deux fonctions : x ln 1 x et x ln 1 x .
d) Par multiplication de DSE connus :
x 1,1, ln 1 x 1 x
n
1
n 1
n n 1
x 1,1, 1
1 n
1 n x
1 x n0
ln 1 x
x 1,1,
1 x
n 1
1 1 2 ..... n x
n 1 1 n
1
Soit f une fonction de IR dans IR , f C au voisinage de 0. Supposons l’obtention d’une équation
différentielle E et un intervalle ouvert I tel que 0 I et que la restriction de la fonction f sur I est
la seule solution de E sur I vérifiant des conditions initiales fixées.
a x de rayon de convergence 0 telle que sa somme
n
Supposons qu’on a défini une série entière n
n 0
est solution de E sur , vérifiant les mêmes conditions initiales précédentes. Alors on a :
x I , , f x an x
n
n 0
Exemple :
x
Soit la fonction x e la solution unique sur IR de l’équation différentielle suivante :
E y'y 0 tel que y0 1.
a x de rayon de convergence 0 . Pour que sa somme f soit solution de
n
Soit la série entière n
n 0
n 1 a x
x , , an 0 1
n
n 1
n 0
x , , n 1 an1 an 0 2
De la relation 2 on tire :
n IN ,
a 0
a n
n!
104
Par ailleurs, la condition initiale f 0 1 nous donne a 0
1 et ainsi il existe une et une seule série
entière de rayon de convergence 0 , sa somme f est solution de E sur , et vérifiant
n
x IR, x
x
e n0 n!
105
EXERCICES
Exercice (III.1)
a x
n
Déterminer le rayon de convergence de la série entière n
avec :
n
n 1 n 1 ,
n² n
1
a) a
, b) a
n 1!
c) a ln 1 sin .
n
n
n n n
Exercice (III.2)
3n 2 x
où x est une variable réelle.
n0
1. Déterminer le rayon de convergence R de cette série ;
x
2. Montrer que sa somme S x
t
dt ;
0 1 t
3
1
3. Donner une décomposition en éléments simples de la fraction sachant que
1 t
3
1 t 1 t 1 t t ² ;
3
n0 3n 2
1
6n 26n 5 .
n0
Exercice (III.3)
n0 2n 1
106
Exercice (III.4)
1. (a) Développer en série entière la fonction f définie par : f x
1
1 x
(b) Préciser son rayon de convergence ;
a x
n 3
© En déduire le développement en série entière sous la forme n
de la fonction
n0
3
.
n 1
n0
2
Exercice (III.5)
Pour chacune des séries entières suivantes, déterminer le rayon de convergence R , calculer la somme
pour x R, R et étudier éventuellement les cas où x R et x R :
n 3 n 1 n
(a) x (b) x (c) x , n x
3 n
, , (d)
nn 1
n 1 3n 1
n 0 2n 1
n 0 n 0
Exercice (III.6)
D 0, et S x sa somme.
nx n 1
3. Vérifier l’équivalence S x
1
.
2x
Exercice (III.7)
2n 1 2 n
Soit la série entière
n! x
, où x est une variable réelle.
n0
1. Calculer le rayon de convergence R de cette série ;
2. En intégrant les termes de cette série, déterminer sa somme S x .
107
Exercice (III.8)
4n 1 x
où x est une variable réelle.
n0
1. Déterminer son rayon de convergence R ;
n0 4n 1
1
Ind. La décomposition en éléments simples de la fonction rationnelle est donnée par :
1
4
x
1 x 2 x 2
.
2 2 x ² 2 x 1 x ² 2 x 1
108
SOLUTIONS
Exercice (III.1)
n 1
n n
1
lim 1
1
a) Comme lim a lim n , on obtient donc R e .
n n
n
n n n e
n
n 1! n n
n 1
1
R .
e
1 1 1
c) Remarquons que ln 1 sin sin , par suite la série proposée est de même nature que la
n n n
n
série entière x , x IR . C'est-à-dire que les deux séries entières ont le même intervalle de
n
convergence et par conséquent même rayon de convergence. Ainsi
R 1.
Exercice (III.2)
1. Soit u n x le terme général de la série entière donnée, c'est-à-dire
x
1 n
3n 2
, x IR . Comme
u n
3n 2 x
u x x 3n 2 x u x
3n 5
n 1
3 3n 2 n 1
3 3n 2 3
lim x x
3n 5 lim
.
u x 3n 5 x
n
3n 2
n u x
n n 3n 5
On déduit d’après la règle de D’Alembert, que la série entière est absolument convergente et donc
3
convergente si x 1 ou si x 1 . Ainsi le rayon de convergence R 1.
Remarquons ensuite que la série entière diverge si x 1 et converge si x 1 , l’intervalle de
convergence de la série entière en question est donc 1,1.
3n 2 x
. En dérivant les deux membres de cette
n0
égalité, on aura alors
S ' x
n0
1 x n 3n 1
x
n0
x3 1 xx , n
3
x 1,1 .
x
Comme S 0 0 , On aura : S x dt , x 1,1 .
t
1 t
3
0
1
3. La fraction se décompose en éléments simples comme suit :
1 t
3
109
t a bt c
1 t
3
1 t t² t 1
1 1
Après réduction au même dénominateur et identification, on trouve a , b c .
3 3
3n 2 n0
La série proposée converge pour x 1, d’après le second lemme d’Abel, on aura alors :
S x
1 n
1
t
lim 3n 2 1 3
dt
1x
n0
t 0
1 2 1
1
3
1
t
t
1 dt
ln 1 t ln 1 t t ² Arc tan
3 2
3
3
0 t 2 2 0
1 1 1 1
ln 2 3 Arc tan Arc tan ln 2 .
3 3 3 3 3
En remarquant que
1 1
1
1 1 1
2n
1
2 n 1
6n 26n 5 3 6n 2 6n 5 3 32n 2 32n 1 2
Il découle que
1 1
1 1 ln 2 .
n
Exercice (III.3)
110
1
1
n 1
1
a 2n 1
1 , alors R 1 . La série en question converge
1. Comme n 1 2n
an 2n 3 1 1 3 n n
2n
absolument dans l’intervalle 1,1 , diverge à l’extérieur c'est-à-dire dans ,1 1, .
Au point x 1 , u n 1
1 1 1
et comme la série harmonique est divergente, la série
2 n 1 2n 2n
entière en question diverge au point x 1 .
Au point x 1 , 1
1 n
u n
2n 1
. La série vérifie la règle de Leibniz, car la série numérique
1
1 est alternée et
n
g x x f x
2 n 1 n
n
(b)
© La série entière g x
1 n
2 n 1
est indéfiniment dérivable dans l’intervalle ouvert de
n0 2n 1 x
convergence 1,1 . Et on a d’après le théorème de dérivation terme à terme :
x 1,1, g ' x x²
n0
n 1
1 x²
(Série géométrique convergente de premier terme 1, de raison x ² 1 car x 1 ).
En intégrant terme à terme sur le segment de droite 0, x 1,1 on aura :
x
g x Acr tanx , x 0,1
dt
0
1 t²
f x f 1
1 Arc tan1 .
n
lim
n0 2n 1 4
x 1
Exercice (III.4)
1. (a) f x
1
1 x n0
x , n
x 1,1 . (Somme d’une série géométrique de premier terme 1 de
raison x 1 ).
111
f 0
n
n0 n! x , avec
f
n
x
1 n! f n
n
0 1 n!
n
1 x n 1
2 x 2 2 2 2 x n 1
.
x
1 n0
2 2 n0
2
u n 1
x
lim
1 x 2
n
x
n 1 n4
converge absolument sur l’intervalle 2,2 , diverge à l’extérieur ; c'est-à-dire que son rayon de
convergence R 2 .
2. (a) Par réduction au même dénominateur et identification on obtient :
x x² x x 2x² 2 x 2
3 3
2 x x2 2 x
2 0 2, 2 0 4, 2 0 8 .
1
t 10 3
2 t dt t ² 2t 4 2 t dt t ² 4t 8 ln 2t 3 8 ln 3 ;
3
8
1 1
(b) t 2
0 0
3 0
1 1
t n 4 n412
n n n
x x
x 2,2, g t dt dt
n 3 x n4
t
0 n0
2
n 1
0 n 42 n0
n 1 0
n0
n 1 x
(b) par passage à la limite lorsque x 1 , on aura :
x 1
1 1 n n
Par conséquent
1 10 8 ln2 d’après 2.(b).
n
n0 n 4 2n1 33
Exercice (III.5)
112
nn 1
n
x a
u x nn 1 et a
1 n 1
(a) On pose . Comme lim lim 1 , donc le rayon
n n
nn 1 n a n n n 1n 2
de convergence est R 1 . La série entière donnée converge absolument sur 1,1 , diverge à l’extérieur
c'est-à-dire sur ,1 1, .
Aux points x 1 , u n 1
1 1
, donc la série converge absolument aux extrémités x 1 et
nn 1 n²
x 1.
n
Calcul de la somme de x :
nn 1 n 1
n n n n n n
n IN *, x 1,1 : u x x x x x x x
nn 1 n n
n 1 nn 1
n 1 n n 1 n 1 n 1
Soit S x x la série entière de rayon de convergence R1 1 . Elle est indéfiniment dérivable sur
n 1 n
1,1 et on a : S ' x xn1
1
, x 1,1 (série géométrique de premier terme 1 et de raison
n 1 1 x
x 1 ). En choisissant le compact A 0, x, x 1 et en intégrant terme à terme on aura :
n
n 1
x x x
S x t dt t dt x ln 1 x
n 1 dt
0 n 1 n 1 0 n 1 n 0
1 t
n 1
Soit H x x la série entière de rayon de convergence R2 1 . Elle est indéfiniment dérivable sur
n 1 n 1
1,1 et on a : , x 1,1 (série géométrique de premier terme x et de raison
H ' x x
x n
n 1 1 x
x 1 ). En choisissant le compact A 0, x, x 1 et en intégrant terme à terme on aura :
n 1
n t 1 1dt 1
x x xx x
H x t dt t dt x 1 dt x ln 1 x .
n
0 n 1 n 1 0 n 1 n 1 0
1 t 0
1 t
ln 1 x
n n 1
Or x x H x 1 x 1,1 , x 0 .
1 1
,
n 1 x
n 1 n 1 x n 1x
n n n
En conclusion, x x x 2 ln 1 x x, x 1,1
nn 1 n n 1
n 1 n 1 n 1
3 n 1
1
1
u n1 x x 3n 1 x 3
3n 4
3n 3 1 x 1 , donc le rayon de
lim lim lim x
n u n x n 3n 4 x3n 1 n
1
4
3n
convergence est R 1 . La série entière donnée converge absolument sur 1,1 , diverge à l’extérieur
c'est-à-dire sur ,1 1, .
113
u 1 3n 1 3n , donc la série diverge.
1 1
Au point x 1 , n
Au point x 1 , u 1
1 est une série alternée qui vérifie la règle de Leibniz,
n
n
3n 1
u 1 3n 1 tend vers 0 par décroissance suivant n donc la série converge en ce point mais ne
1
n
3
x 1,1 (série géométrique de premier terme 1 et
0 n0 n 0 3n 1 0 1t
3
n0 0
identification, on aura :
1
1
a
bt c
a bt ² a b c t a c ,
1 t
3
1 t 1 t t ² 1 t t ² t 1 1 t
3
a b 0 a b, a b c 0 2a c 0, a c 1 a 1, c 2.
1 1 t 2
1t
3
1 t t² t 1
En intégrant on aura
1 t 2 dt 1 2t 1 5
x x x x
dt
0 1 3 0 1 t t ² t 1 0 1 t 2 0 t ² t 1 dt
dt
t
ln 1t 1 2t 1
x x x
ln 1 x ln t ² t 1 0 2
5 dt 1 5 dt
x x
0 2 0 t² t 1 2 0 t² t 1 2 0 1 3
t ² ²
2 2
x x
ln 1 x ln x ² x 1 ln 1 x ln x ² x 1
1 5 dt 1 5 4 dt
2 2 0 1 3 2 2 3 0 2 1
t ² ² t ² 1
2 2 3 2
2 1
d t
3 2
x
ln 1 x ln x ² x 1
1 5 4 3
2
2 3 2 0 2 1
t 2 ² 1
3
114
x
5 2 1
ln 1 x ln x ² x 1
t 2
1
3
Arc tan
3
2
0
5 2 1 1
ln 1 x ln x² x 1
1
Arc tan x Arc tan
2 3 3 2 3
1
1
1 an1 2n 1 2n 1 , donc le rayon de
© On pose an . Comme lim lim
2n 1 an n 2n 3 lim
3
n
1 n
2n
convergence est R 1 . La série entière donnée converge absolument sur 1,1 , diverge à l’extérieur
c'est-à-dire sur ,1 1, .
Au point x 1 , u n 1
1 1
, donc la série diverge au point x 1 .
2n 1 2 n
Au point x 1 , u 1
1 est une série alternée qui vérifie la règle de Leibniz,
n
n
2n 1
u n 1 2n 1 tend vers 0 par décroissance suivant n donc la série converge en ce point mais ne
1
u 1,1, S ' u u u ²
2n n 1
n 0 n 0 1 u²
Série géométrique de premier terme 1, de raison u ² 1 si u 1 .
0 n0 n 0 2n 1 0 1t
2
n0 0
1 1 1 1 1 t 1 1 u
u u
Or S u
dt
dt ln
2 1t ln .
1 t² 2 0 1 t 1 t 2 1 u
0
0
S u u
2n n
1 x
. En posant u x , on obtient x
1
Donc ln .
u n 0 2n 1 n 0 2n 1 2 x 1 x
Si x 0 , on pose u x , donc
x
2nx 1 1 2n 1
n
n
n
1
1
n x 2 n 1
.
n 0 n 0 x n 0 2n 1
115
1 u
2 n 1
n
Soit H u la somme de la série entière : H u de rayon de
2n 1 n 0
u 1,1, H ' u u ²
n 1
n 0 1 u²
Série géométrique de premier terme 1, de raison u ² 1 si u 1 .
1 u
2 n 1
n
1 t
1 t
0 0 0
H u , u 0,1 .
2n dt
dt dt
n
n 2n
0
Or H u
dt
Arc tan u .
u
1 t²
1 u
2n
n
H u
n
x , on obtient x
1
Donc . En posant u Arc tan x .
u n 0 2n 1 2n 1 n 0 x
n0 1 x
Sa première dérivée est donnée par :
1 x x
nx nx x 2 x ², x 1,1
n 1
n n
n 1
nx 1 x ² n1 1 x ² n3 1 x ²
Sa dérivée seconde est donnée par :
n n 1 x
n 3 2
n n1x n 2 x²
n n1x n 2 x²
2 x , x 1,1
2
n2
3
1 x n2
1 x 3
n 3
1 x 3
Donc
n x x 8x² n x 8 x² n x 3 nn 1 x nn 1n 2 x
3 n 3 n n n n
n 1 n 3
x n 3 n 3 n 3
x 6 x
3
x 8x² , x 1,1 .
x 2 x² 2 x²
2x
2
1 x ² 1 x 3
1 x 4
116
Exercice (III.6)
1. (a) Remarquons que le terme général de cette série de fonctions est continue sur D 0, alors
que S n x S x u n 1 x
1 1
; puisque la série alternée
1 vérifie lesn
n 1 x n n 1 nx
1 n
nx
conditions de la règle de Leibniz : 0 et décroît suivant n , pour tout x fixé dans D . Par
n
suite, la série de fonction proposée converge uniformément sur D , ce qui implique que
S x C D
u x ; où
'
(b) Les conditions du théorème de dérivation sont satisfaites. La série n
n 1
1 n 1
x u x n² . Par
' ' 1
u est normalement (donc uniformément) convergente sur D , car
n
n x ² n
conséquent S x C D .
1
(c)pour tout x D , S x 1
1 n
1 S x 1 et donc
n
n x 1 n1 n x
n0 x
S x 1 S x 1
1
.................
x
2. retrouvons l’expression de S par la méthode des sommes partielles en calculant
1 .
N
n
lim S x
N
N
, avec S N x
n 1 nx
t
N n 1 1 N 1
t
N 1
n x 0 n 0 1 t
On aura
x 1
1 t n Nx
S x 1 t
1 N
n n x 1
1
dt
t dt .
N
0 n 0 0
1 t
Or
1 N x 1 1 x 1
t t
lim S x S x 1 t dt .
1
1 t dt t N 1
dt
N
0 , ce qui donne que N
0 0 N N 0
3. Comme la fonction S x est positive et décroissante, alors lim S x existe. De la relation (1), on
x
Exercice (III.7)
117
2n 1
u x n! x
2n
1. On pose n
. Comme
3
u n1 x
2n 3 x 2n2
n! 2
x lim
1
2n
0 1, x IR donc
limn u n x
lim
n n 1! 2n 1 x
2n
n
1
1
n 1
2n
le rayon de convergence est R . La série entière donnée converge absolument sur IR tout entier
2n 1 2 n
2. Calcul de la somme de
n! x
:
n0
2n 2n 2n
2n 1 2 n x
x x
2n
2 , n IN *
2n
Remarquons que
n! x n! n! x n! n 1!
Donc
2 n 1
2n
2n 1 2 n 2n 1 2 n
S x 1 1 x 2x² x 1 e 1 2 x ² e 1 2 x² e
x² x² x²
n0 n! x n 1 n! x n 1 n! n 1 n 1!
On peut aussi effectuer une intégration terme à terme : pour tout x IR , on a :
x 2 n 1 2 n 1
S t dt 2n 1 t
n0 0 n!
dt C x
n0 n!
C
x
x² x n
x²
, on obtient alors :
n0 n0 n! e
S x x e ' 1 2 x² e .
x² x²
Exercice (III.8)
1. On pose u n x
1 n
4 n 1
. Le rayon de convergence s’obtient à l’aide de la formule de
4n 1 x
1
4n 5
n 1 1
D’Alembert : lim
u n 1
x
lim
1 x
4n 1 4
x lim
4n 4
x 1
n u n x n 4n 5
1 n x
4 n 1
n
1
5
4n
D’où la série converge si x 1 , c'est-à-dire le rayon de convergence est R 1 . La série entière donnée
converge absolument sur l’intervalle 1,1 .
118
Regardons la nature de la série au point x 1 ,
u 1
qui est une série convergente
1
n
4n 1 n 0
n
n 0
Pour x 1 , u
1
1
n 1
qui est aussi une série convergente d’après la règle de Leibniz (car
n 0
n
4n 1n 0
2. Calcul de la somme de S x
1 n
4 n 1
4n 1 x
:
n0
On peut dériver la série donnée terme à terme à l’intérieure de son intervalle de convergence 1,1 .
x 1,1, S ' x 1 x x 4
n0
n 4n
n0
n 1
1 x
4
3.a) Remarquons que d’après la règle de Leibniz la série numérique
1 n
converge. Par
n0 4n 1
application du second lemme d’Abel, on aura alors :
1 n
1 n
4 n 1
S 1 lim S x
n0 4n 1 lim
x
n0 4n 1 x x 1
1
b) Soit S x
1 n
4 n 1
et S
1 , d’après ce qui précède on trouve
n
n0 4n 1 x n0 4n 1
x 1
S x (où x 0,1 ) d’où S
dt dt
.
4 4
0 1 t 0 1 t
c) Calculant cette dernière intégrale. En effectuant quelques transformations algébriques, on
aura :
1 t 2 t 2
1 1 1
S
dt
0 1 t
4
2 2 0 t 2t 1
2
dt
0 t
2
dt
2t 1
1 2t 2 2t 2 11
1 1 1
dt dt
4 2 0 t 2t 1
2
dt 2
0 t
dt
2t 1 4 0
2
2
2 0
2
t 1 t 1
2 2 2
2
119
t
d
dt 1 a 1 t
En tenant compte des relations Arc tan C et
t ² a² a t a a
² 1
a
1
Arc tant Arc tan , t 0 , on aura :
t 2
1
t ² 2t 1
S
1
4 2
ln
t ² 2t 1
1
2 2
Arc tan 2t 1 Arc tan 2t 1
1
1
4 2
ln 3 2 2 ,
22 2 1
Puisque 3 2 2 et 2 1.
22 2 2 1
120
CHAPITRE IV
IV.1. GENERALITES
(IV.1.1) Définition :
(IV.1.2) Définition :
c 0
: IR C; x c0 constante.
n IN *, c n
: IR C; x cn e cn e
inx inx
; c , c C ²
n n
La série trigonométrique est notée par :
c c e
inx
c n e
inx
0 n
n1
(IV.1.3) Remarque :
En posant
a
0
2 c0 , a c cn n n
, b n
icn cn , n IN *
ou c 0
a
2
0
, c n
1
i ,
2 an bn c n
1
i ,
2 an bn
n IN *
121
: IR C; x
0 a
u 0
2
Constante
n IN *, un : IR C; x an cos nx bn sin nx
La série trigonométrique est notée par :
a
0
cos nx bn sin nx
2 a n 1
n
(IV.1.4) Définition :
Soit n une suite de fonctions définies et intégrables sur a, b. On dira que le système
n
(IV.1.5) Lemme :
Pour tout n IN * , le système 1, cos x, sin x,......., cosnx , sinnx ,....est orthogonal sur , .
Démonstration :
sin nx 0
cosnx
sinnx dx cosn cos n 0
1
(IV.2)
n n
On utilise les identités trigonométriques suivantes :
sinm n x sinm n x
sin mx cosnx
2
cosm n x cosm n x
cosmx cosnx
2
cosm n x cosm n x
sin mx sin nx
2
Pour calculer les intégrales suivantes :
. Pour m n :
. Pour m n , n 1 :
122
(IV.1.6) Remarque :
(IV.1.7) Théorème :
P 2
. f est 2 périodique.
P 3
. f est continue sur tout intervalle I contenu dans IR où la série trigonométrique est uniformément
convergente sur I .
123
(IV.2.1) Théorème :
f x cos nxdx
1
n IN , a
n
0
2
f x sin nxdx
1
n IN *, bn 0
Démonstration :
Supposons que la fonction 2 périodique f x soit représentée par une série de Fourier convergente
dans l’intervalle , :
f x
a
0
cosnx bn sin nx
2 a n 1
n
(IV.8)
f x dx
a0
2
a cosnx b sin nx
dx
a 0
dx a n cos nx
dx bn
sin nx dx
n 1
n n
2 n 1
Compte tenu des formules (1.1) et (1.2) on a alors la première formule de Fourier :
f x dx
1
a0 (IV.9)
en multipliant les deux membres de l’égalité (1.8) par coskx , on obtient l’égalité :
f x coskxdx
2
a
coskxdx an cosnx coskx bn sin nx coskx dx (IV.11)
0
n 1
La série du second membre est major able et donc être intégrée terme à terme, on obtient ainsi :
f x coskxdx a k
(IV.12)
De même en multipliant les deux membres de l’égalité (1.8) par sin kx et en intégrant sur , , on
obtient l’égalité :
124
f x sinkxdx b k
(IV.14)
f x sinkxdx
1
bk
(IV.15)
2
cn f f x dx
1 inx
n Z ,
2 e
0
2
an f f x cos nxdx
1
n IN ,
0
2
b f f x sin nxdx
1
n IN *, n
0
2 a n 1
b n n
QUESTIONS :
(IV.3.2) Propriétés :
P 4
. Si les valeurs de f sont réelles, alors les coefficients de Fourier de f : a f et b f
n n
P 5
. a f c f c f ,
n n n b f ic f c f ,
n n n
n IN * .
125
2
P6 . IR, cn f 2 f x dx
1 inx
e
2
an f f x cos nxdx
1
2
b f f x sin nxdx
1
n
bn f 0 , an f f x cos nxdx
2
P7 . Si f est paire, alors : n IN*, n IN *,
0
an f 0 , bn f f x sin nxdx .
2
P8 . Si f est impaire, alors : n IN , n IN *,
0
1. Soit f : , IR, f x x
a f 0,
n
n IN
1 n 1
b f
2
n
x sin nxdx 2
0
n
S f 2
1 n 1
sin nx
n 1 n
x
2. Soit f : , IR, f x
2
x
c f 2
1
0
dx
2 2
x 1 n 1
cn f 2
1 inx
2 e dx
2in
a f 2c f
0 0
a f c f c f 0,
n n n
n 1
1 , n
b f ic f c
n n n
f
n
n 1
S f
1 sin nx n
2 n n 1
si x 0, 2
3. Soit f : , IR, f x
si x ,0
2
Laissé comme exercice.
126
Si la fonction f admet un développement en série de Fourier S f , alors f S f .
(IV.14) Exemple :
0 si n 2 p
n IN *, bn f sin nxdx
2
4
0 si n 2 p 1
2 p 1
sin 2 p 1x
x , , Sf x
4
p 0 2 p 1
Au point x0 0, Sf 0 0 , par contre f 0 1 et ainsi Sf 0 f 0 .
(IV.3.6) Remarque :
an f T f x cos T nxdx
2
n IN ,
0
2
T
n IN *, bn f f x sin
2
nxdx
T 0 T
La série de Fourier de f est la série trigonométrique
f 2 2
Sf x a0 an f cos nx bn f sin nx
2 n 1 T T
T 2
n IN , cn f f x e T dx
1 in x
T 0
2
Sf x ck f e T
ik x
n k n
2
L’étude de la fonction Sf x ck f e T est dite étude en temps. Le calcul des coefficients de Fourier
ik x
n k n
127
(IV.3.7) Exemples :
1) Soit la série trigonométrique u nx , avec u n x r cosnx , 0 r 1 . Pour étudier cette série
n
n 0
n n
La série w x est normalement (donc uniformément) convergente sur IR , car :
n 0
n
w x r r
n n
n
telle que la série géométrique est convergente.
n
r eix 1 r
n 1 1 r cos x ir sin x
n
e
ix
1 2r cos x r ²
D’où, en prenant les parties réelle et imaginaire :
1 r cos x
et r sin nx
r sin x
cos nx
n n
n 0
r 1 r ² 2r cos x n 0 1 r ² 2r cos x
.
inx
2) Soit u n x e , n 1 . La convergence uniforme est connue par le critère d’Abel sur l’intervalle
n
0,2 .
inx
ix ix x x x
Sachant que e
ix ix
Ln 1 e Lne 2 e 2 e 2 Ln 2i e 2 sin ln 2 sin i
ix
n 1 n 2 2 2
D’où, en prenant les parties réelle et imaginaire :
cosnx x sin nx x
n 1 n
ln
2 sin et
2 n 1 n
2
, avec 0 x 2 .
(IV.3.8) Théorème :
Si la série de Fourier de f est convergente uniformément sur IR, l’égalité suivante a lieu :
S f f
IV.4. CONVERGENCE :
128
Si a et b sont des suites positives qui tendent vers 0 en décroissant, la série trigonométrique est
n n
convergente, elle converge uniformément sur tout compact ,2 , 0 ; sa somme f est donc
continue sur 0,2 donc sur IR 2Z .
Preuve : Posons a cosnx et a décroît vers 0, uniformément par rapport à x puisque indépendant
n n n
n
n
coskx Ré e avec :
ikx
de x , comme
k 0 k 0
i n 1 x
n 1 e 2 2 1 1
e
ikx
1 e x
ix
1 e
ix ix ix ix
k 0
sin sin e e
2 2 e 2
2 2
Sur ,2 . Donc la série n est uniformément convergente sur ,2 d’après le critère d’Abel.
n 1
b cosnx .
n n
Soit f une fonction de IR dans C, continue par morceaux sur IR telle que f admet en chaque point x de IR
une limite à droite notée f x 0 et une limite à gauche notée f x 0 .
On dit que f admet une dérivée à droite (resp. à gauche) de x si la limite suivante existe :
f x u f x 0 f x u f x 0
lim
u 0 u
(resp. lim
u 0 u
).
u 0 u 0
1
C’est le cas par exemple lorsque f est de classe C par morceaux sur IR.
(IV.4.2) Le théorème :
On a :
1
sin n u
2
n
cos pu Dn u
1
2 p 1 u
2 sin
2
Preuve :
129
1 n 1 n ipu
On a cos pu Ré e . Supposons u IR 2Z .
2 p 1 2 p 1
1 e
iun
n
Comme e e
ipu iu
, on obtient :
1 e
iu
p 1
iu iu 1
i n 1u i n 1u i n u
iu 1 e 1 e 2e 1 e 2e e2 2e
iun iu iu
e
1 n ipu 1 2
e e
2
2 p 1 2 1 e
iu
21 e
iu
2 e e e u
4i sin
iu
2
iu
2
iu
2
2
u 1 1
cos cos n u i sin n u .
i
u 2 2 2
2 sin
2
Il suffit de prendre la partie réelle pour obtenir le lemme, qui reste valable pour u 0 mod 2 par
prolongement. On en déduit que :
1
sin n x n
2 1 n
0 dx
cos px
dx cos px dx
x 0
2 p 1 2 p 1 0 2
2 sin
2
1
sin n x
2
De même on a dx .
x 2
0
2 sin
2
a
Preuve : Nous examinons deux cas :
Premier cas. Si f est fonction en escalier sur a, b, il existe une subdivision c0
a c1 ...... cn b telle
que f x k constante sur c , c
k 1 k
e c e c ;
n ck n ck
1 n
. I t f x e dx k
it k 1 k
e dx
itx itx it it
k k 1
k 1 k 1
c k 1 c k 1
D’où
1 n 2 n
I t
A
t k 1 k
e c e c 0 .
it it
k k 1
k
t k 1 t t
Cas général. f étant intégrable, il existe une fonction en escalier g telle que f x g x
Sur a, b. Il suffit d’écrire que f x e f x g x e g x e pour avoir
itx itx itx
130
b b
I t f x g x dx g x e dx b a
A'
'.
itx
a a
t
Conséquences : Les coefficients de Fourier a n
et b n
ainsi que c n , tendent vers 0 quand n .
2
c f 2 f x e
1
dx 0
inx
n
n
Et
2 2 2
n
Finalement a n tend vers 0 lorsque n . On prouve de façon analogue que b n
tend vers 0 lorsque n .
(IV.5.2)Formule de Perceval :
Soit f une fonction de IR dans C, 2 périodique continue par morceaux sur IR, alors :
a f ²
a f ² b f ² f x ²dx
2
0 1
(1) n n
2 n 1 0
c f ² c f ² c f ² f x ²dx
2
1
(2) 0 n n
n 1 0
(IV.5.3) Exemple :
a0 f x²dx 3 ²
1 8
0
2
4
a f x² cos nxdx an f
4
n 1, n
0
n² n²
2
4 ² 4
n 1, bn f x² sin nxdx n bn f n
0
1
Comme f est de classe C par morceaux sur IR, on a :
x 2Z ,
1
f x 0 f x 0 2 ² 4 ² 4 1
2 3 n 1 n ²
1 ²
On en déduit .
n 1 n ² 6
131
En utilisant la formule de Perceval, on trouve :
16 16 ² 1 2 4 1
4
32 4 32 4
9
4 dx 4
0 x
.
n ² 5 90
n 1
n n 1
n
représentation d’une fonction f x en série de Fourier constitue une expression approchée de la fonction
que l’on développe. On peut démontrer que c’est la meilleure expression approchée, au sens où elle
minimise la déviation quadratique N obtenue par :
2
f x S x ²dx
b
1
2
N
2 a
N
f x S x ²dx
1
N
2
2 a
N
2 k 1
Où les a , b
k k
sont les coefficients de Fourier de f x d’indice inférieur ou égal à N . On a :
a a N
1 1 1 N
N N N
8
0
dx 2 a coskxdx b sinkxdx 2 a coskx² a coskxb sinkx 2 b sinkx²
0
k 1
k
k
k 1
k
k 1
k
k 1
k
k 1
k
a b
2
f ²x dx a
1 1 N
2 ² ²
0 (IV.16)
N
2 4 2 k 1 k k
a b
2
1
f ²x dx a 1 N
² ²
0 (IV.17)
2 4 2 k 1 k k
Il s’ensuit que la série du second membre converge lorsque N . On en déduit l’inégalité de Bessel :
132
a b
2
a 1
f ²x dx
1
² ²
0 (IV.18)
2 4 2 k 1 k k
On peut démontrer que pour toute fonction f x bornée, monotone par morceaux, la déviation quadratique
N obtenue lorsque l’on remplace cette fonction par la somme partielle de Fourier S N x tend vers 0
2
a b
2
1
f ²x dx a
1
² ²
0 (IV.19)
2 4 2 k 1 k k
Dite égalité de Perceval. En utilisant la forme complexe des séries de Fourier, on montre aussi que l’égalité
de Perceval s’écrit aussi :
f ²x dx
1
2 c
k
n
² (IV.20)
f x ²dx c
1 (IV.20)
²
2 k
n
On ne peut pas sérieusement toucher un sujet de physique sans utiliser d’une manière ou d’une autre les
séries de Fourier (ou leur généralisation, les transformées de Fourier).
Les séries de Fourier ont également joué un grand rôle dans le développement des mathématiques.
Pourquoi les séries de Fourier sont intéressantes ?
La base de Fourier est en fait très bien adaptée pour étudier les phénomènes oscillatoires, et ces derniers
sont abondants dans la vie de tous les jours :
- Le mouvement d’un camion sur un pont génère des vibrations dans toute la structure de ce dernier
- Le mouvement des pistons dans le moteur met la voiture en vibration
- Une onde électromagnétique provoque l’oscillation des électrons à la surface du métal,
- ………Nous ne pourrions pas traiter ces problèmes si nous ne disposions pas de la base de Fourier.
L’intérêt des séries de Fourier apparaît notamment quand on cherche à résoudre les équations
différentielles linéaires du second ordre associées aux circuits électriques. Considérons un circuit RLC
comprenant un condensateur de capacité C, une bobine d’inductance L et une résistance R. On envoie dans
ce circuit un courant alternatif, dont la tension est une fonction périodique S t et on s’intéresse à la charge
Qt . L’expression E qui régit ce circuit est :
S t E
Q
LQ' ' RQ '
C
On sait qu’on en trouve les solutions en ajoutant à la solution générale de l’équation homogène
E 0 associée à E une solution particulière de E . Lorsque le signal S t sint , c’est facile car on
cherche une solution de la forme :
a cost b sin t
Mais souvent le signal fourni est plus compliqué, et pas forcément régulier (signal en créneau ou en dent de
scie par exemple). Si l’on a une décomposition de S t en somme de fonctions trigonométriques :
133
N
S t a n cosnt bn sin nt
n 0
Le calcul est encore facile en traitant séparément le cas de chaque terme (on parle d’harmoniques)et en les
ajoutant (principe de superposition). En général, on ne pas espérer avoir un tel développement avec une
somme finie et c’est pourquoi on va essayer d’avoir une fonction périodique S t comme une série
trigonométrique. C’est toute la problématique des séries de Fourier.
La théorie des séries de Fourier permet d’interpréter certains « signaux » (autrement dit, certaines fonctions
définies sur un intervalle réel) comme résultent de la superposition d’une infinité de signaux sinusoïdaux de
fréquences différentes. L’idée d’une telle décomposition apparaît en 1807 dans une première
communication de Joseph Fourier à l’académie des sciences de Paris, concernant la résolution de l’équation
aux dérivées partielles qui régit la propagation de la chaleur dans les solides. En 1822, Fourier publie sur ce
sujet un ouvrage devenu célèbre, intitulé : théorie analytique de la chaleur. Cependant, c’est sous
l’impulsion de Gustave Lejeune Dirichlet que la théorie de Fourier, jusqu’alors controversée, prend
vraiment son essor: en particulier, Dirichlet publie en 1829 la première démonstration rigoureuse d’un
résultat de convergence pour les séries de Fourier.
Dès lors, le développement de l’analyse au XIX siècle devient indissociable des problèmes liés à ces
séries, qui seront à l’origine de contributions monumentales de Riemann (sur l’intégration), d’Abel (sur la
convergence des séries de fonctions)., de Weierstrass (qui introduit la convergence uniforme et met les
bases de l’analyse sous leur forme actuelle) et de Cantor (qui fonde la topologie générale).
Au XX ième siècle, le développement de la théorie de l’intégration et celui de l’analyse fonctionnelle
ouvrent de nouveaux horizons à l’analyse de Fourier.
EXERCICES
Exercice (IV.1)
sur , . Calculer les coefficients de
x²
1. Soit f une fonction 2 périodique égale à 1
²
Fourier de f .
2. En déduire les valeurs des sommes suivantes :
(a)
1 , n
(b)
1
, (c)
1
,
n 1 2n 1²
4
n 1 n² n 1
n
Exercice (IV.2)
134
1. Développer en série de Fourier la fonction 2 périodique définie par :
1 x si x 1,0
f x
1 x si x 0,1
2. En déduire que
1
n
et
1 ²
.
n 0 2n 1 4 n 0 n² 6
Exercice (IV.3)
(a)
1 ,
n
(b)
1
, (c)
1
, (d)
1 .
n
où a n , n et bn , n
sont les coefficients de Fourier des fonctions f et g respectivement.
Exercice (IV.4)
Soient un nombre réel strictement positif et f une fonction 2 périodique définie sur l’intervalle
, par f x coshx.
1. Déterminer le développement en série de Fourier de f ;
1 n
;
n 1 n ² 1 n 1 n² 1
3. pour tout t IR , montrer que :
*
1n
n² ² t ²
1 t
1 ,
1
n² ² t ²
t cotht 1
(a)
2t ² sinh t
(b)
2t ²
.
n 1 n 1
Exercice (IV.5)
135
cos2n 1x
sin2n 1x
(a) , x , , (b) , x 0,
n 0 2n 1² n 0 2n 1
4. En déduire la somme de chacune des séries numériques :
1 , n
(b)
1
1 n
2n 1
(a) , (c)
2n 1 n 0 2n 1²
3
n0 n 0
1 1
5. Calculer à l’aide de l’égalité de Parseval les sommes :
2n 1 2n 1
4
et 6
;
n 0 n 0
1
6. À l’aide de combinaisons appropriées, déterminer la valeur des sommes 4
n 1
n
1
et 6
.
n 1
n
Exercice (IV.6)
Soit la fonction f , 2 périodique et impaire définie sur l’intervalle 0, par f x x et la fonction
g , paire et 2 périodique donnée par g x x² sur l’intervalle 0, .
1. (a) Développer f en série de Fourier ;
1
et
1 .
n
n 1
n
2
n 1 2n 1
2. (a) En déduire par intégration le développement en série de Fourier de g .
et
1
.
2 4
n 1
n n 1
n
3. (a) Déterminer à l’aide du développement en série de Fourier de g , la somme de la série
1 n 1
SOLUTIONS
Solution exercice (IV.1)
est paire sur l’intervalle , , donc les coefficients de Fourier
x²
1) La fonction f : x 1
²
b f 0,
n
n IN * .
2 x
3
2 x² 2 4
a f 1 ² dx x
3 ²
n
0
3 3
0
x²
n IN *, a f 1 ² cosnx dx
2 n
0
136
On effectue une intégration par partie, 2 fois de suite on pose :
sin nx
u ' 2 ; v' cosnx v
x² x
u 1
² ² n
x² sin nx
1 ² n x sin nx dx x sin nx dx
2 2
n IN *,
2a
f
²n 0 ² n 0
n
0
cosnx
u x u ' 1; v' sin nx v
n
2 1
n 1
2 cos nx
f x cosnx dx
1
n IN *, a ² n n²
n
2 n n0
0
4 1
n 1
n IN *, a f
n
² n²
Donc la série de Fourier de f est :
2 4 1
x , , S f cosnx
n 1
3 ² n 1 n²
La série de Fourier S f est normalement convergente sur IR car :
(i) IN *, x IR :
1 n 1
cos nx
1
n² n²
1
(ii) n²
n 1
est une série de Riemann convergente, 2 1
x , , f x 1
x² 2 4
1 cosnx
n
² 3 ² n 1 n²
2) (a)
2 4 1
f 0 1
1
n
n
1
2²
²
3 ² n 1 n² n 1 n² 3 4 12
1 ²
f 0
2 4 1
(b)
3 ² n 1 n² n 1 n ² 6
²
1
1
1 ² 1
1 ² ² ²
6 n 1 n² n 1 2 p ² n 1 2 p 1² 24 n 1 2 p 1² n 1 2 p 1² 6 24 8
© En utilisant l’égalité de Perceval :
a0 f ²
an f ² bn f ² f x ²dx
2
2
n 1 0
2 x² 2
x ² x
4 2x3 x 5
x 3 ² 4
8 16 1 2 16
4 4 1 ² dx 1 2 4 dx
9 n1 n 0 ² 0 ²
5 0
15
137
4 4
1 16 8
4
15 9 16 90
n 1
n
Solution exercice (IV.2)
1) La fonction donnée f x est impaire sur l’intervalle 1,1, donc les coefficients de Fourier
a f 0,
n
n IN .
1
n IN *, bn f 2 1 x sinnx dx
0
On effectue une intégration par partie, on pose :
cosnx
u 1 x u ' 1; v' sin nx v
n
cosnx 2 sin nx
1 1
n IN *, b f 2 1 x
2
1
2 2
n
n n n
n
cos nx dx
n
0
n
0 0
n IN *, bn f
2
n
Donc la série de Fourier de f est :
sin nx
S f
2
n 1 n
2) a) La fonction f x est discontinue en 0.
Sur l’intervalle 0,1 , on peut montrer la convergence uniforme de la série de Fourier en appliquant le
critère d’Abel.
2 sin nx
x 0,1, f x 1 x S f
n 1 n
n n
sin sin
2
1 1 1 2 2
f 1
2 2 2 n 1 n n 1 n 4
n 0 si n 2k
Or sin
2 1 k
si n 2k 1
Par conséquent :
1 k
k 0 2k 1 4
b) En utilisant l’égalité de Perceval :
4 1
1 ²
1
2 1 x ² dx
0
² n 1 n² n 1 n ² 6
138
sin 1 2nx sin 1 2nx
2 sin 1 2n sin 1 2n
2 2
2 2
1 2n 1 2n 1 2n
1 2n 0
2 cosn cosn 2
cosn
2
4 1 n
1 2n 1 2n n² 1 1 4n²
Donc la série de Fourier de f : x cos x est :
x , , S f
2 4 1
cos2nx
n
2 2 n 1 1 4n²
Pour la fonction g x sin x : Elle est paire, périodique , donc n IN *, b f 0
n
cos1 2nx cos1 2nx
cos 1 2n cos 1 2n
2
2
2 2
2 2
1 2n 1 2n 1 2n 1 4n ²
1 2n 0
4
1 4n²
Donc la série de Fourier de f : x sin x est :
2 4 1
x , , S f n cos2nx
2 2 n 1 1 4n²
3) Comme les séries de Fourier de f et de g convergent normalement sur IR , alors :
2 4 1
x , , cos x cos2nx
p 1
1
2 2 p 1 4 p ² 1
2 4 1
x , , sin x cos2nx 2
2 2 p 1 1 4n²
a) Dans 1 , on pose x 0 , on obtient :
139
cos 0 1
2
4
1
1
p
1
2 2 1
.
p
p 1 4 p ² 1 p 1 4 p ² 1 4 4 4 2
b) Dans 2 , on pose x 0 , on obtient :
sin 0 0
2 4
1
1 1 2 2 1
p
p 1 4 p² 1 p 1 4 p² 1 4 4 4 2 ..
c) En utilisant l’égalité de Perceval, on obtient :
2
sin 2 x 2
16 16
x 2
4 16 16 1 2 1
0
sin ² xdx
2 ² ² p 1 4n² 1²
2 ² ² p 1 4n² 1²
0
1 16 ² ² 1
1
p 1 4n ² 1² 2 ² 16 16 2
2
l
f x g x dx
a
a bn
0 0
d) n n
l 0
2 n 1
n
4
²
4 1 8 16 1
n n
2
4 4
0
cos x sin xdx
2 n 1 1 4n ² 1 4n ² ² ² n 1 1 4n² ²
1 2 4 1 1 1 .
n n
sin ² x
2
1
0 cos x sin xdx 2 2
0 2 n 1 1 4n² ² n 1 1 4n ² ² 8 2
140
²
sinh cosn a f
n
n² 2 n²
²
f
1 sinh
n
1 sinh
n
a f
2
1
2 n² a n n² n
n² ²
Donc la série de Fourier de f est :
x , , S f
sinh
cosnx
2 sinh
1 n
n² ² n 1
2) La série de Fourier de f converge normalement sur IR, donc f est égale à la somme de son
développement en série de Fourier :
x , , f x coshx
sinh
2 sinh
1 n
cosnx (I )
n 1 n² ²
Pour x 0 , on obtient dans I :
n 1 n² ²
1
n
sinh
1
1
1
n² ²
2 sinh
2 ² sinh
n 1
1 n
1
1 II
n² ²
2 ² sinh
n 1
La série de fonction
1
n
1 n
u
1
, n IN *, 0
n
n² ² n²
1
n²
n 1
est convergente (série de Riemann, 2 1).
1n
Comme la suite de fonctions du terme général sont continues, alors la fonction somme
n² ²
nIN *
de la série S
1 est continue sur * .
n
n² ²
n 1
IR
Par passage à la limite lorsque 1, on obtient :
S S 1
1
n
sinh sinh
lim
1 n 1 n² 1 lim
1 2 ² sinh 2 sinh
Pour x , on obtient dans I :
sinh 2 sinh
f cosh
1
n² ²
n 1
141
sinh coth 1
cosh
1
n 1 n ² ² 2 sinh 2 ²
coth 1
1
III
n 1 n ² ² 2 ²
1
La série de fonction converge normalement pour tout 0 n car :
n 1 n ² ²
vn n² ² n² , n IN*, 0
1 1
1
n 1 n ²
est convergente (série de Riemann, 2 1).
1
Comme la suite de fonctions du terme général sont continues, alors la fonction somme
n² ² nIN *
de la série F
1 n
*
est continue sur IR .
n 1 n² ²
Par passage à la limite lorsque 1, on obtient :
cosh sinh cosh sinh
F F 1
1
lim lim
1 n 1 n ² 1 1 2 ² sinh 2 sinh
t
si t 0
3) Dans (II ) pour tout t IR , on prend x 0 et
*
t
si t 0
t
n
1 1 1 1 1 t 1
n
n 1 t t t n 1 n ² ² t ² 2t ² sinh t
n² ² 2 ² sinh
t
si t 0
Dans (III ) pour tout t IR , on prend x et
*
t
si t 0
t t
coth 1
1
1 t cotht 1
n 1 t
t
n 1 n ² ² t ²
2t ²
n ² ² 2 ²
142
cosnx
n IN *, b f x x
2 x cosnx dx 2 x cosnx dx
1 1
2
n
n n0 n0
0
sin nx
u 2 x u ' 2; v' cosnx v
n
2xsin nx
1
2
n IN *, f sin nx dx sin nx dx
2
2 bn n
n n0 n² 0
0
nx si n 2 p
2 cos
0
n²
2
3 1
1
4 n
n 0 n
si n 2 p 1
2 p 1
3
0 si n 2 p
n IN *, bn f 8
si n 2 p 1
2 p 1
3
Donc la série de Fourier de f est :
sin2n 1x
x , , S f
8
n 0
2n1 3
sin2n 1x
2n 1
Comme la série de fonction 3
converge normalement (donc uniformément) sur IR (car
n 0
sin2n 1x 1 1
qui est le terme général d’une série de Riemann convergente), donc f
2n 1 3
2n 1 3
n
3
effet,
cos2n 1x
f x 2n 1² f x 2n 1² n²
' 1 1 '
x D, n IN :
n n
1
La série de Riemann n²
n 1
est convergente.
143
c) Il existe un point c , , soit par exemple c tel que la série numérique f c est
2 n 0
n
convergente.
Alors la série f x est uniformément convergente sur D , en outre sa somme est dérivable sur D et
n 0
n
on a :
cos2n 1x
x , , S ' x 2 x
(II)
2n 1
2
n 0 8
cos2n 1x
2n 1
De manière analogue à la précédente, on considère la série de fonctions 2
de terme
n 0
général
cos2n 1x
g x , x A a, b 0, , n IN
n
2n1 2
n 2n 1
On choisit n
1
2n 1
, alors la suite n tend vers 0 par décroissance par rapport à n ;
n
Et vn x sin2n 1x Im e
i 2 n 1 x
, alors vk x
1
M.
k 0 a
sin
2
iii) Il existe un point c a, b , soit par exemple c tel que la série numérique g c est
2 n 0
n
convergente.
Alors la série g x est uniformément convergente sur A , en outre sa somme est dérivable sur
n 0
n
A et
on a :
sin2n 1x
x a, b, S ' ' x
n 0 2n 1 4
sin2n 1x
x a, b, (III)
n 0 2n 1 4
Dans (III), on prend x , on obtient
2
sin
2 n 1
2
sin
n
2 1
n
.
n 0 2n 1 n 0 2n 1 n 0 2n 1 4
Dans (II), on prend x 0 , on obtient
144
1 ²
2n1 2
.
n 0 8
Dans (I), on prend x , on obtient
2
1 n
3
n 0
2n 1 3
32
145
CHAPITRE V
(V.1)Généralités :
(V.1.1)Définition :
Soit I un intervalle quelconque de IR ( I fermé ou non fermé, borné ou non borné) et soit f une
fonction définie sur I .
On dit que f est localement intégrable sur I et on écrit f L I si f est intégrable sur tout segment
loc
de droite , I .
(V.1.2)Remarque :
IR appartient à L I .
loc
Toute application monotone de I dans
(V.1.3)Définition :
On dit que f admet une intégrale généralisée sur I si la fonction F définie par
x
F : x f t dt
a
Qui est définie sur I admet une limite finie à gauche de b . On écrit dans ce cas
b x
(V.1.4)Remarque :
x
Si la fonction f est continue de I dans IR , alors F : x f t dt est dérivable sur I et on a
a
146
f : 0, IR; t e
t
h : 0,1 IR; t t
1
2
(V.1.6)Remarques :
x
(i) Si la fonction f La, b , on sait que la fonction F : x f t dt est continue sur a, b et par
a
conséquent F admet une limite finie au point b qui est l’intégrale de Riemann usuelle.
b
(ii) Si a ou b , l’intégrale généralisée f t dt est dite du premier type.
a
b
Si f n’est pas borné sur a, b , l’intégrale généralisée f t dt est dite du second type.
a
Toute intégrale généralisée du premier et du second type est dite de troisième type.
(iii) On a défini l’intégrale généralisée de f sur un intervalle semi ouvert à droite, on
pourra de manière analogue à la précédente définir l’intégrale généralisée de f
sur un intervalle semi ouvert à gauche, ouvert des deux extrémités.
(V.1.7)Relation de Chasles :
(ii) On obtient des résultats analogues au précédent si f est définie sur I sauf au point c . On dit
que f admet une intégrale généralisée sur I si et seulement si f admet une intégrale
généralisée sur chacun des deux intervalles suivants : x I : x cet x I : x c. Et on
écrit dans ce cas
b c b
(V.1.8)Exemple :
ln t
1
Pour démontrer que l’intégrale généralisée t 1dt est définie, on doit prouver que les deux intégrales
0
ln t ln t
c 1
147
1 1
Attention à l’erreur suivante : n’existe pas. Pour tout 0; ln ; d’où l’on
dt dt
t t
1
1 0
dt dt
déduit que l’intégrale généralisée 0 t est divergente. Même chose pour l’intégrale généralisée
1
t
.
1
Alors que la fonction t est impaire, donc son intégrale sur un intervalle symétrique par rapport à
t
l’origine existe et est égale à 0.
(V.1.9)Exemples résolus :
I 2 cost dt lim cost dt lim sinb ; limite qui n’existe pas, l’intégrale est divergente.
b 0 b
0
b
2 lim Arctg b ; l’intégrale est convergente.
dt dt
I 2 2 lim
3
0
1 t² b 0 1 t ² b
1 1 1
b
si 1 si 1
b
dt dt
I 4 lim
lim 1 1
1 t b 0
t b ln b si 1
si 1
Donc l’intégrale généralisée est convergente si et seulement si 1 .
(V.1.10)Remarques :
a 1 i
a , a IR . Si Les intégrales f t dt existent,
n 1
(i) Soit f L
loc
a , a telle que
i i 1
f : i i 1
i 1
ai
n 1 a i 1
on définit l’intégrale : f t dt f t dt
a i ,a i 1
n 1 i 1
ai
i 1
b
(ii) Si la fonction f est définie sur a, c c, b et l’intégrale f t dt existe, on a :
a
b x b
f t dt lim f t dt f t dt
a x
y c
c a y
148
b
c b
Cas particulier : f t dt lim f t dt f t dt . Le membre de droite de l’égalité
0 a
a c
b
précédente est appelée valeur principale de Cauchy et est notée : V .P f t dt
a
a
V .P f t dt lim f t dt
a a
b b
V .P f t dt Peut-être convergente et f t dt divergente..
a a
(V.1.11)Exemple :
a
f : IR IR; x x ; V .P tdt lim tdt 0
a a
1
dt 1 dt
g : IR* IR; x ; V .P g t dt lim 0 .
1
x 1 0 1 t t
(V.1.13)Remarque :
(i) La fonction f g peut admettre une intégrale généralisée convergente sur I , alors que
chacune des deux fonctions f et g n’admet pas une intégrale généralisée convergente sur I
(prendre par exemple 1, f g avec f n’admettant pas une intégrale généralisée sur
I ).
Soient a et b deux réels, f une fonction appartenant à L a, b . Si la fonction f admet un
loc
(ii)
prolongement sur a, b à la fonction f La, b , alors f La, b et on a :
b b y y
f t dt f t dt . En effet, soit x, y a, b . f t dt f t dt car f f sur a, b et on a
a a x x
y b
(V.1.14)Exemple :
149
sin t
1
L’intégrale généralisée
0
t
dt est bien définie car le problème en zéro est un faux problème. En effet
sin t
la fonction qui a t associe admet un prolongement par continuité en zéro à une fonction continue
t
1
1 t
sur l’intervalle 0,1 . Même remarque que la précédente pour l’intégrale généralisée e dt .
0
t
b
Soit f une fonction continue sur I , F une primitive de f sur I . L’intégrale généralisée f t dt est
a
convergente si et seulement si la fonction F admet une limite finie à droite de a et une limite finie à
gauche de b . Et on écrit dans ce cas
x a x
a
a b
Ce théorème permet d’étudier la plupart des intégrales généralisées et même de les calculer en cas de
convergence.
a c
dt
(i) L’intégrale généralisée converge si et seulement si 1 .
a t a
dt
(ii) L’intégrale généralisée
converge si et seulement si 1 .
c t
Preuve :
ln c ln a si 1
a c
c
1 1 1
dt du
(i)
a t a
u 1 1
c
1
si 1
On voit que la dernière quantité admet une limite finie lorsque 0 si et seulement si 1 .
(ii) Etudié avant.
(V.2.3)Exercices :
150
dt
(i) Montrer que l’intégrale ; n IN * existe et calculer sa valeur par récurrence.
I n
1t ² n
1
dt
(ii) Montrer que l’intégrale converge si et seulement si 1 , 0 a 1 .
t ln t
a
t ² dt
(iii)Montrer que l’intégrale 1 4
est convergente et la calculer.
t
V.3. Cas des fonctions positives
Soit a IR, b IR ; a b et f une fonction de L a, b positive sur l’intervalle a, b . On
loc
pose :
x
F x f t dt
a
D’après le théorème de la limite monotone, F admet une limite à gauche de b si et seulement si F est
majorée. Dans ce but, on essaiera de majorer F par une intégrale généralisée convergente. D’où :
(V.3.1)Critère de comparaison :
Soit a IR, b IR ; a b , f et g deux fonctions définies positives sur a, b appartenant à
L a, b telles que : 0 f t g t ; t a, b . Alors
loc
b b
(i) Si l’intégrale généralisée g t dt est convergente, alors l’intégrale généralisée f t dt est aussi
a a
convergente
b b
(ii) Si l’intégrale généralisée f t dt est divergente, alors l’intégrale généralisée g t dt
a a
est aussi
divergente.
Preuve :
x x
(i) On pose F x f t dt et G x g t dt . On a F x Gx , et comme g admet une
a a
intégrale généralisée sur a, b , la fonction Gx admet une limite finie à gauche de b
,puisque Gx est croissante, alors Gx est majorée et F x serait aussi majorée et comme
F x est une fonction croissante, alors F x admet une limite finie à gauche de b .
(ii) C’est la contraposée de (i).
(V.3.2)Exemple :
151
2
dt
(i) L’intégrale généralisée sin t est divergente.
0
1 1
t 0, ; sin t t .
2 t sin t
2
dt
Comme l’intégrale généralisée
0
t
est divergente (intégrale de Riemann 1 , au voisinage de zéro) ;
2
dt
d’après le théorème de comparaison sin t est aussi divergente.
0
(ii) t 1,; t t ²
1 1 dt dt
. Or l’intégrale de Riemann
t² t 1 t ² est convergente tandis que
1
t
est
divergente.
(V.3.3)Théorème :
f t
S’il existe k tel que lim k , alors
g t
t b
b
(i) Si 1 , l’intégrale généralisée f t dt converge.
a
b
(ii) Si 1, k 0 , l’intégrale généralisée f t dt diverge.
a
L a, vérifiant :
loc
Soit f une fonction appartenant à
(iii) Si 1, l’intégrale généralisée f t dt converge.
a
152
(iv) Si 1, k 0 , l’intégrale généralisée f t dt diverge.
a
ln t dt .
t
(V.3.5)Exercice : Etudier l’intégrale e
0
f t g t f ' t g t dt
b b
f t g ' t dt
b
a
a a
De manière générale, si f , g C
n 1
a, b , on a
b
k
t g n 2 k t
n2
1 1
b b
n 1 n 1
f t g t dt t g t dt .
k n 1
f
f
a k 0 a a
(V.4.2) Exercices :
1
1
1
(i) Si A 0 , montrer que l’intégrale t sin t dt est convergente.
0
(ii) Montrer que l’intégrale suivante est convergente :
ln t dt
1
I n t
n
n IN ,
0
I n
1 2 n n
n! ).
153
Soit a IR, b IR , a b , f C I ; une fonction strictement monotone de classe
1
C
b
sur J a, b telle que f J I . On pose L lim x . Alors les deux intégrales
x b
f t ' t dt et
a
L
f u du sont de même nature et dans le cas de convergence, les deux intégrales sont égales.
a
(V.4.4) Exercice :
1
Arc cost dt est convergente.
1
(i) Montrer que l’intégrale
0 t
2
(ii) Montrer que l’intégrale
0
tgt dt est convergente et donner sa valeur.
(V.4.5) Exemple :
Convergence et calcul de l’intégrale I ln sin t dt .
0
En posant u t on trouve
2
2 2
ln sin u du ln 2 I ln 2 .
1 I
I
2
ln 2
20 2 2
154
V.5. La convergence absolue :
b
Soit a IR, b IR , a b et f L a, b . On dit que l’intégrale f t dt
loc
converge
a
b
absolument si et seulement si l’intégrale f t dt est convergente.
a
(V.5.1)Théorème :
Démonstration :
b
Supposons que l’intégrale f t dt est convergente. On pose :
a
1
sin t sin t
I dt dt
0
t 1
t
1
sin t
On sait auparavant que 0
t
dt est convergente.
x
sin t
Soit F : x dt . Une intégration par parties nous donne :
1
t
x
cos t cos t dt cos 1 cos x cos t dt
F x
x x
t t ² t² .
1
x 1
1
155
x
Or pour tout t 1, x;
cos t 1 cos t
lim dt est convergente absolument. Comme
t² t² x 1 t ²
cos x
lim 0 , alors la fonction F admet une limite finie lorsque x , c’est-à-dire l’intégrale
x x
I est convergente.
sin t
Démontrons que dt ne converge pas absolument.
0
t
x
x
sin t
On pose I x dt; x ; n E .
0
t
n 1 k 1 sin t x
sin t
I x dt dt
k 0 k
t n
t
On pose t k u , on trouve :
n 1 sin u x
sin t n 1
I x
sin u
du dt du
k 0 0 u k n
t k 0 0 u k
u 0, u k k 1
1 1
u k k 1
n 1
2 n 1 1
I x
1
k 0 k 1 0
sin udu
k 0 k 1
.
n 1
1
Comme k 1 est la somme partielle jusqu’à l’ordre n de la série harmonique divergente, sa
k 0
(V.5.3)Exercice :
1
Soit f la fonction définie par f : 1, C; t e sin ; a IR .
iat *
t
(i) Montrer que l’intégrale f t dt est convergente.
1
(ii) Montrer que l’intégrale f t dt est convergente.
1
Rappel : Soit f une application quelconque de a, b IR . Une condition suffisante et nécessaire pour
que F x admette une limite finie l lorsque x tend vers b est la suivante :
xn a, b; xn b lim F xn existe.
n
156
b
Soit f une fonction appartenant à L
loc
a, b . Pour que l’intégrale f t dt converge il faut et il suffit
a
que la condition de Cauchy suivante soit vérifiée :
v
0c I u I v I c u v f t dt
u
Démonstration :
b x b
Supposons que f t dt converge. Alors la fonction F x f t dt A f t dt .
x
a a b a
f t dt F v F u F v A F u A
u
lim x n
b.
n
v
0c I u I v I c u v f t dt
u
xm
n m F xm F xn f t dt
0 0
xn
F xn est une suite de Cauchy dans IR , donc elle est convergente. D’après ce qui précède, F x admet
b
f t dt converge.
une limite finie lorsque x b et par suite l’intégrale
a
x
Soit f : a, IR une fonction continue telle que x a,; F : x f t dt est bornée sur a,
a
.
Soit g : a, IR une fonction de classe telle que g est décroissante vers zéro lorsque t .
1
C
Alors l’intégrale f t g t dt converge.
a
Démonstration :
Soit b1 , b2 IR; a b1 b2 . Une intégration par parties donne
157
b2 b2
f x g x dx F b g b F b g b F x g ' x dx
2 2 1 1
b1 b1
Comme g est décroissante, alors g ' x 0 . En appliquant la deuxième formule de la moyenne, on trouve
qu’il existe y b1 , b2 tel que
b2 b2
F x g ' x dx F y g ' x dx F y g b g b
2 1
b1 b1
Comme F est bornée sur IR , alors il existe k 0 tel que
x a,; F x k
lim g x 0 0 a, x , g x
x 4k
b2
0 a, b1 b2 f x g x dx
b1
Donc la condition de Cauchy est vérifiée et on en déduit que l’intégrale f t g t dt converge.
a
(V.5.6) Exemple :
sin t
Etude de l’intégrale
dt , 0 .
t
La fonction g : , IR; t
1
tend vers zéro par décroissance lorsque t .
t
x x
La fonction F : , IR; x sin t dt est bornée car x ,; sint dt 2 .
sin t
Alors l’intégrale
dt , 0 est convergente.
t
(V.5.7) Remarque :
dt 1 dt 1
(i) L’intégrale 2
est convergente avec lim
t²
0 . Mais t
n’existe pas avec lim
t
0.
1 t t 1 t
Donc la convergence des intégrales généralisées est une notion plus fine que l’étude de la
limite lim f t .
t
158
(ii) Si lim f t L,
t
L et l’intégrale f t dt converge, alors L 0 . Supposons par
a
(iii) Toute l’étude précédente reste vraie en remplaçant l’intervalle a, b par chacun des
deux intervalles suivants a, b ou a, b .
Si f une fonction de C a, b, IR , a, b , on pose f et on obtient la formule générale pour
f , g C a, b, IR avec g 0 ou g 0 :
b b
b b
a, b : f t g t dt f a g t dt f b g t dt
a a
Démonstration :
159
b b b
4 fgdx ² 4 f ² dx g ² dx 0 .
a a a
On remarque que 0 1. Par intégration par parties, on trouve
, 1
2
n 2, n n1
n n2
1.3.5.....2 p 1 2 p !
2.4.........2 p . 2 p!² .
2p 2 p 1
2
p!² 2 p ! 2p
b b
160
EXERCICES
Exercice (V.1)
1
x sin
Etudier l’intégrabilité de f : x x ² sur *
ln 1 x IR
.
Exercice (V.2)
ln x
Déterminer les valeurs de et pour lesquelles la fonction f :x est intégrable sur 0,1 .
1 x
Exercice (V.3)
x 1
Etudier l’intégrabilité sur 1, de f : x
en fonction des paramètres et .
x 1
Exercice (V.4)
1
sur 2, puis 0, en fonction des réels et .
1
Etudier l’intégrabilité de f : x
2
x ln x
Exercice (V.5)
Soient 0 et f C 1,, IR .
0 *
1) On suppose que f est intégrable sur 1, . On pose Rx f t dt pour x 1. Etudier
x
f x
l’intégrabilité de x sur 1, .
Rx
x
2) On suppose que f n’est pas intégrable sur 1, . On pose S x f t dt pour x 1. Etudier
1
f x
l’intégrabilité de x sur 2, .
S x
Exercice (V.6)
est intégrable sur 1, si et
sin t sin t
Soit 0 , montrer que
dt est convergente et que f :t
1 t t
seulement si 1 .
Indication : On pourra minorer sin t par sin ²t .
SOLUTIONS
161
Exercice (V.1)
La fonction f est continue sur IR . On étudie son intégrabilité sur 1, puis sur 0,1 .
*
1
On a : f x o 3 , donc f est intégrable sur 1, .
x 1
x x ² ln 1 x x
3
2 ln 1 x
x
x x2
1 1
x sin sin
x² x² 1
On a : f x o 3 . On ne dispose pas d’équivalent simple pour
x 0
x x x
x2
1
sin
1 x²
est intégrable sur 0,1 ,
1 1
sin , on peut en revanche majorer donc . Puisque x
x² x x x
1
sin
x ² l’est également et donc est intégrable sur
x f 1, .
x
Exercice (V.2)
1 1
La fonction f est continue sur 0,1 . On étudie l’intégrabilité sur 0, puis sur ,1 .
2 2
1
On a : f x ln x o , (car x ln x 0 , par croissance comparées si 0 ,
x 0 x 0 x x 0
1
directement sinon), donc f est intégrable sur 0, .
2
x 1
1
1
De plus, f x
1
o 3 . Donc f est intégrable sur 2 ,1 si et seulement si
x 1
x 1 x 1 x
x2
1.
Exercice (V.3)
La fonction f est continue sur 0, , sauf lorsque 0 puisque dans ce cas f n’est pas définie.
On commence par chercher un équivalent simple de f au voisinage de 1. En posant x 1 h , on
obtient alors : f 1 h
h h 1
1 h 1 h0 h h
1
x 1
1
x 1
162
Il faut faire attention lors de la recherche d’un équivalent en car x n’a pas le même
comportement suivant le signe de .
Si 0 , alors f x 1 , et donc f est intégrable sur 2, si et seulement si 1 1
x 1
x
x x
, soit 2
Exercice (V.4)
Intégrabilité sur 2, : l’idée est de se dire que le comportement principal de la fonction pour
1
l’intégrabilité est celui de sauf au cas limite d’intégrabilité, lorsque 1. Plus précisément, par
x
1
1
si ' .
croissances comparées,
o '
x ln x x
x
Si on peut trouver un tel ' avec ' 1 , on obtient l’intégrabilité de f sur 2, .
C’est possible lorsque 1 .
1
Dans le cas où 1 , f x
ln x
et f
ln x 1
lorsque 1 et celle de
est la dérivée de x
x 1
x ln ln x si 1 . La fonction f est positive et elle est intégrable sur 2, si et seulement si une
primitive de f sur 2, admet une limite finie en . Cela ne sera le cas que lorsque 1 0 soit
1.
Conclusion : La fonction f est intégrable sur 2, si et seulement si 1 ou 1 et 1 .
1 1
Intégrabilité sur 0, : le raisonnement est similaire. La différence provient du fait que x est
2 x
1
intégrable sur 0, si et seulement si 1 .
2
- Si 1, pour tout ' , lim x f x 0 par croissances comparées et si on choisit ' ,1 ,
'
x 0
1 1
alors f x o avec x 1 intégrable sur
0, 2 ce qui donne l’intégrabilité de f sur
x 0
'
'
x x
1
0, 2 .
163
- Si 1 , avec des primitives semblables (attention aux valeurs absolues) et le même raisonnement
1
que dans la première situation, f est intégrable sur 0, si et seulement si 1 .
2
1
- Si 1 , xf x , f x au voisinage de 0 et f n’est pas intégrable sur 0, .
1
x 0 x 2
1
Conclusion : La fonction f est intégrable sur 0, si et seulement si 1 ou bien 1 et 1 .
2
Exercice (V.5)
1) On commence par quelques propriétés importantes de R . Pour tout x 0. 1, . On pose
x
R x f t dt f t dt , ce qui permet de montrer que R est de classe sur 1, , de dérivée f
1
C
1 1
et que lim Rx 0 . De plus R est strictement positive sur 1, et f est également positive, donc
x
f x
g:x est de signe fixe et l’étude de l’intégrabilité équivaut à l’existence d’une limite finie
Rx
x
pour x g t dt lorsque x . Soit X 1 , comme R' f , on obtient :
1
1
X
Rx
f x si 1
X
1 1 1
dx
Rx
ln R
x 1
X
si 1
Puisque lim Rx 0 , l’intégrale considérée admet une limite finie lorsque x si et seulement si
x
f x
1 0 c'est-à-dire 1 . Finalement g : x est intégrable sur 1, si et seulement si
Rx
1.
sur 1, , de dérivée f nulle en 0, strictement
1
2) La fonction S est une fonction de classe C
f x
positive sur 2, ce qui justifie l’existence et la continuité de g : x sur 2, , et
S x
1 . Comme dans la première question, on montre que g est intégrable sur 2, si et
seulement si 1 .
Exercice 6 :
164
est intégrable sur 1, lorsque 1 . Donc
sin t 1 1
On a pour tout t 0 ,
. La fonction t f
t t t
est intégrable sur 1, et f t dt converge.
1
Si 0,1 , soit X 1 . En intégrant par parties, on obtient :
X
X
cos t X X
dt
sin t cos t cos X cos t
1
dt cos 1
1
dt
1 t t 1
1 t X 1 t
est intégrable sur 1, . La fonction
cos t
Puisque 1 1, on montre comme précédemment que t 1
t
X X
cos t cos X sin t
X 1
dt admet une limite finie lorsque X . Il en est de même pour
et
dt , ce
1 t X 1 t
sin t
qui donne la convergence de
dt .
1 t
1 cos2t cos2t
sin t sin ²t
Pour t 1 ,
. On montre comme ci-dessus que
dt est convergente.
t t t 1 t
dt sin t
Comme
diverge, l’intégrale
dt diverge.
1 t 1 t
sin t cos t
Remarque : On montre de même que
dt converge si 0 et
dt converge si 0 et
1 t 1 t
0.
165
CHAPITRE VI
x X , x f x, t dt
ux
(VI.1.2) Corollaire :
Démonstration :
b
x h x f x h, t f x, t dt
a
f étant continue par rapport à l’ensemble des variables x, t , on peut trouver un nombre tel que,
si h f x h, t f x, t
Et ce nombre ne dépend pas de t , car la continuité est uniforme. Alors :
x h x b a
Ce qui exprime la continuité de x .
(VI.1.3) Théorème :
f
Soit f : X I IK une fonction continue telle que la dérivée partielle première soit définie et
x
continue sur X I ; u, v : X I deux fonctions dérivables. Alors l’application : X IK définie
par
166
vx
x X , x f x, t dt
ux
(VI.1.4) Corollaire :
f
Soit f : X a, b IK une fonction continue telle que la dérivée partielle première soit définie et
x
continue sur X a, b. Alors l’application : X IK définie par
b
x X , x f x, t dt
a
x h x f
b
x, t dt b a
h a
x
f
b
Ce qui prouve que x a une dérivée égale à x, t dt .
a
x
(VI.1.5) Théorème :
167
Démonstration :
b x
x
Considérons l’intégrale x f , t d dt . La fonction f , t d admet par rapport à x une
a
dérivée, qui est une fonction continue de x et de t . D’après le théorème sur la dérivation, on a donc :
b x x b
' x f x, t dt . Par suite : ' d f , t dtd . Qui pour x expriment le théorème de
a a
On supposera dans ce qui suit que X est ensemble non vide (ensemble des paramètres) et I a, b un
intervalle de IR ( a b ) et f : X I IK une application telle que
x X , f x,. : I IK ; t f x, t L I .
loc
(VI.2.1) Définition :
b
(i) On dit que l’intégrale f x, t dt converge simplement sur
a
X si et seulement si
b
0, c I , u c , b, x X f x, t dt
u
b
. (iii) On dit que l’intégrale f x, t dt converge normalement
a
sur X si et seulement si
168
Condition de Cauchy pour la convergence uniforme :
(VI.2.2) Théorème :
b
Pour que l’intégrale f x, t dt converge uniformément sur
a
X il faut et il suffit que
x2
0, K 0, x X , K x , x f x, t dt
1 2
x1
u
4) M 0, u I , x X g x, t dt M
a
u
Alors l’intégrale g x, t hx, t dt converge uniformément sur
a
X.
(VI.2.4) Théorème :
Soit X , d un espace métrique et f : X a, b IK une fonction continue telle que l’intégrale
u
b
x X , x f x, t dt
a
Démonstration :
169
x h x f x h, t f x, t dt
a
T
f x h, t f x, t dt f x h, t dt f x, t dt
a T T
T
x h x f x h, t f x, t dt f x h, t dt f x, t dt
a T T
étant donné , on peut trouver un nombre T 0 tel que, si T 0 T , f x, t dt . C’est la définition de
T
(VI.2.5) Théorème :
u
Soit f : , a, b IK une application telle que l’intégrale f x, t dt converge uniformément sur
a
b
, . . Alors l’intégrale f x, t dxdt est convergente et on a
a
b
b
a f x, t dt dx a f x, t dxdt
Démonstration :
T T
x dx
f x, t dt dx f x, t dt f x , t dt dx f x , t dt dx
f x , t dt dx
a a T a T
D’après le théorème sur l’intégration sous le signe des intégrales non généralisées, le premier terme
T
du second membre s’écrit aussi f x, t dx dt . On veut démontrer qu’il tend vers le premier membre
lorsque T . Il suffit pour cela de montrer que f x, t dt dx tend vers 0.
T
Etant donné , on peut trouver un nombre T 0
indépendant de x tel que f x, t dt .
T
On a donc f x, t dt dx f x, t dt dx .
T T
170
Cette quantité est arbitrairement petite, d’où le résultat.
(VI.2.6) Théorème :
f
u
3) x x, t dt converge uniformément sur X .
a
Démonstration :
f
Considérons l’intégrale x x x, t dt . Elle existe par hypothèse, et converge uniformément par
1
a
rapport à x . On peut donc, d’après le théorème ci-dessus qui vient d’être démontré, intégrer x et
1
écrire :
f
. 1x dx x, t dxdt f , t f x0 , t dt
x
x0 a x
0
a
Par hypothèse f x0 , t dt existe. Donc f , t dt existe pour tout (dans un intervalle convenable), et
a a
x étant continue, le premier membre est une fonction dérivable, qui admet pour dérivée. On
1 1
a donc
1 x f , t dt .
a
Comme par hypothèse
f
1 x x x, t dt ,
a
La règle de dérivation est établie.
171
(VI.3) APPLICATIONS
LA FONCTION GAMMA :
Soit l’intégrale généralisée dépendant du paramètre x définie par :
x IR , x
t x 1
e t
*
dt
0
(VI.3.A.1) Théorème :
C IR , IR et on a :
La fonction définie ci-dessus est de classe
*
x e ln t t dt
n t x 1 n
n IN *, x IR ,
*
x dt
0
t 0
0
On en déduit que :
x 2 e
r ² 2 x 1
r dr …………………………………………..(3)
0
172
1
Dans la formule (3) en prenant x , on a :
2
1
………………………………………..………………………..(4)
2
3 1 1 1
1
2 2 2 2 2
…………………………………
1 1 3 5 .........2n 1
n IN , n …………………..……….(5)
2 n
2
(VI.3.A.3) Formule des compléments :
x : 0 x 1; x 1 x ………………………………….….(6)
sin p
p 1
x : 0 x 1; x 1 x t
1 t dt
0
……………………………….…….(7)
IR ²,
1
p, q p, q 2 sin
2 p 1 2 q 1
cos d ….….………………..……..(9)
*
0
(VI.3.B.1) Théorème :
p q
p, q IR ², *
p, q
p q
…………………………………………..(10)
173
Soit f t une fonction réelle de la variable réelle t définie pour t 0 .
Dans le cas où la fonction f t est définie pour tout t , on posera f t 0 pour t 0 . On
supposera en outre que f t est continue par morceaux sur l’intervalle 0, .
Pour assurer la convergence de quelques intégrales, on supposera l’existence de deux constantes réelles
M 0 et x0 telles que
f t M ex0 , t 0, …………………..(*)
t
(VI.3.B.2) Définition :
1. Linéarité :
1 p
2. f at F , pour tout a 0 .
a a
e f t F p c, Ré p c
ct
3. x 0
4. f ' t pF p f 0
f ' ' t p² F p pf 0 f ' 0
…………………………………..
n 1
f t p F p p f 0 f ' 0 ........ 0
n n n 1 n2
p f
F p
t
5. f d
0
p
n
6. t
1
n 1
n! p
F p
7. t f t 1 d
n
n n
n
dp
174
t
8. f g t d F p G p
0
f 0 lim pF p
p
lim f t lim pF p
t p 0
f t dt F p
0
0
f t
0
t
dt F p dp
0
d nF p
t f t dt 1
n 1
n
n
0
d p 0
F p
f t dt
t
e
0
0
TABLEAU
N° f t
F p f t dt
pt
e
0
1. 1 1
p
2. sin at a
p² a²
3. cosat p
p² a²
4. at
1
e
pa
5. shat a
p² a²
6. chat p
p² a²
sin at
7. t
a
e
p ² a²
8. t
cosat p
e
p ² a²
175
9. n
n!
t n 1
p
10 t sin at 2 pa
p ² a ² ²
11. t cosat p² a²
p ² a ² ²
12. at
1
te
p a ²
13.
t f t 1 dd F p
n n
n
n
p
14. t
F p G p
f * g t f g t d
0
15.
1
t 1
, 1
p
16 1
t p
(VI.3.C.1) Rappel :
Soit f t une fonction réelle définie sur IR telle que f t et f ' t soient continues par morceaux sur tout
intervalle fini de IR et f t dt . Alors :
En chaque point de continuité de la fonction f t , on a :
f t F e
1 it
d (Formule inverse) (1)
2
F f t e
1 it
dt (Formule directe) (2)
2
Aux points de discontinuités de fonction f t , il est nécessaire de remplacer f t par la valeur moyenne
f t 0 f t 0
.
2
F est appelée la transformée de Fourier de la fonction f t et est notée aussi : fˆ .
Par contre f t est appelée la transformée de Fourier inverse de F .
(VI.3.C.2) Cas des fonctions paires :
Si la fonction f t est paire, alors les deux formules (1) et (2) deviendront :
176
f t F cost d
2
(Formule inverse) (3)
0
F f t cost dt
2
(Formule directe) (4)
0
Si la fonction f t est impaire, alors les deux formules (1) et (2) deviendront :
f t F sint d
2
(Formule inverse) (5)
0
F f t sint dt
2
(Formule directe) (6)
0
(
VI.3.C.4) Propriétés :
Supposons que f t et g t sont deux fonctions qui admettent des transformées de Fourier
F et G respectivement. Alors :
(1) Linéarité : f g = F G , , IK
d f t i F ,
n
n
(2) Dérivation : n IN *
dt n
f t e F
i
(4) Signal retardé : 0
ht F .G
THEOREME :
177
Université de M’sila EXAMEN FINAL, Janvier 2017
EXERCICE N°1 :
Etudier la convergence (et la convergence absolue si nécessaire) de chacune des séries numériques
suivantes :
1 n 3
n n ln n
n
1. 2. nn! 3.
n 1 n² n n 0
2
n 1
n 1
EXERCICE N°2 :
f x 1 x x , x 0,1 .
n
n
n 1 n 1
1. Etudier la convergence simple de la série de fonctions f x sur l’intervalle 0,1 .
n 1
n
2. Etudier la convergence uniforme de la série de fonctions f x sur l’intervalle 0,1 .
n 1
n
3. Etudier la convergence uniforme de la série de fonctions f x sur l’intervalle 0, a ,
n
n 1
avec a 1.
EXERCICE N°3 :
2. Calculer S x .
n 1
3. Calculer la somme de la série nxn .
n 1
2
n
4. En déduire la somme de la série numérique : n
.
n 1
2
178
SOLUTION
EXO I :
1. La série numérique
1 n
1
n² n n 1
est une série alternée avec
n² n
, en appliquant le critère a n
spécial des séries alternées, pour que cette série converge, il suffit que la suite an tend vers 0 par
décroissance.
définie sur 1, est dérivable,
1
Remarquons que la fonction f : x
x² x
2x 1
1 3
f ' x x² x ' 2 x 1 x² x 2 0, x 1,
1 1
2
x² x
3
2 2 2
Donc la fonction f est décroissante sur l’intervalle 1, et par conséquent la série
1 n
est
n 1 n² n
convergente.
La série
1 n
1 1
est équivalente à la série harmonique divergente , donc la série
n 1 n² n n 1 n² n n 1 n
1 n
En résumé, la série
1 n
est semi-convergente.
n 1 n² n
n n
u n1 n! 1 1
n 1 n n
n 1 1
lim u lim 1
n 1
e 1.
n 1! n n
u n
n nu n n n
ln n
3
1
n 3 1 n
ln n 3
1 1 n
u
n
exp ln n ln
2n 1 2 1
n
1 2 1
1
2n
2n
179
3 1 3 9 1 1 1
exp ln n ln 2 ln 1 ln 1 exp ln n ln 2 o
n 2n n 2n² 2n 8n² n ²
5 35 1
exp ln n ln 2 o .
2n 8n² n ²
5 35 1
lim n
u lim exp ln n
ln 2 o 0 1
n ²
n
n n 2n 8n²
n 3
n ln n
La série est donc convergente.
2n 1
n 1
Remarque : Dans 2. et 3. comme les séries données sont à termes positifs la convergence est identique à
la convergence absolue.
EXO II :
1. Pour x 0 ou x 1,
f 0 f 1 0 S n 0 S n 1 0 lim S n 0 lim S n 1 S 0 S 1 0 ,
n n
n n
la série de fonctions f x est convergente absolument (et simplement) aux points x 0 et x 1.
n 1
n
180
(ii) La fonction somme x S x n’est pas continue au point x 1, car
lim S x lim x 1 S 1 0
x 1, x 1 x 1, x 1
Méthode 2 :
On considère la suite des points xn 1 ; n IN * , il est évident que xn 0,1 .
1
n
k n 1
n 1
1
R x x 1 e 0 .
n 1 1
n
n n n
n
Il existe donc une suite xn telle que R x ne converge pas vers zéro, et par conséquent la
n n
On remarquera aussi que sup R x sup x 1 ne converge pas vers 0 lorsque n et par
x0,1
n
x 0 ,1
EXO III :
1
1. Calcul du rayon de convergence : On a a n
n
, donc
2
181
n 1
lim a n
lim 2 n
2.
a n n 1 n
2
1 1
On pourra aussi utiliser la règle D’Hadamard : lim lim 2.
1
n n
an n
2
La série entière est absolument convergente dans I 2,2 , divergente à l’extérieur de I
(divergente pour tout x ,2 2, ou x 2 ).
x
r . Elle converge absolument dans I , en outre :
2
x I : S x
x 1 2
2 x
.
2
x
n 0
1
2
n 1
3. Calcul de la somme de la série nx : n
2 n 1
n
x
La série entière est dérivable terme à terme dans I et on a :
2
n 0
n 1
2
x I : S ' x nx
2
'
2 2 x 2 x ²
n
n 1
1. La fonction S ' x
2
est continue sur I En particulier pour x 1, on a :
2 x ²
n 1
nx
lim S ' x lim S ' 1 2 .
n
n
n
x 1 n 1 x 1
2 n 1
2
Exercice 1
182
a) Question de cours :
On considère deux séries numériques a et b
n 0
n
n 0
n
.
2) Application : On considère a n bn
1 , pour tout n IN . Calculer
n
n c n
et déterminer la
2
somme de la série cn .
n 0
1
n
b) On considère la série : n² 1 n .
n0
b.1) Montrer qu’elle est convergente. On note S sa somme.
b.2) Est-elle absolument convergente ? Justifier votre réponse.
b.3) Soit S 49 la somme des 50 premiers termes de la série. Majorer l’erreur d’approximation
S S 49
Exercice 2
n x
calculer sa somme. S x f x ;
n
n0
Exercice 3
.
n 0 2n 12n 2
Que se passe t-il si x R ?
.
n 0 2n 12n 2
(Effectuer une décomposition en éléments simples et utiliser les données :
1 x
n 2 n 1
Arc tanx et
1 x
n n 1
ln 1 x ).
n 0 2n 1 n 0 n 1
183
(c) En déduire la valeur de la série numérique
1 n
.
n 0 2n 12n 2
Exercice 4
x
Soit f la fonction périodique de période 2 définie par f x cos , x , .
2
1) Tracer le graphe de f sur l’intervalle 3 ,3 .
2) Calculer les coefficients de Fourier de f .
3) Donner le DSF de f . Est-ce que f est égale à la somme de son DSF ? Justifier.
4) En déduire la somme
1
n 1
. et
1
4n² 1.
n 1 4n ² 1 n 1
SOLUTION
Exercice 1
a) 1) On considère deux séries numériques a et b
n 0
n
n 0
n
. Le terme général c n
du produit de Cauchy
184
n
*. Si les deux séries a et b sont absolument convergentes, alors la série c l’est aussi.
n 0
n
n 0
n
n 0
n
*.Si l’une des deux séries a et b est absolument convergente et l’autre convergente alors la
n n
n 0 n 0
1 1 1
2) a
n 0
n
est une série géométrique de raison égale à
2
et comme 1 , alors elle converge
2 2
n
1
a b
1 2
absolument, sa somme est .
2
n n
1 3
n0 n0 n0
1
2
1 1 1 n 1
k nk n
1 1 1
n n
n n n n
Par ailleurs, c a b nk
2 2 2
n k n n
k 0 k 0 k 0
2 k 0
2
D’où :
a n bn
1 n 1 2 2 4 .
n
c n
n0 n0 n0
n
3 3 9
n0
2
b) 1) On multipliant par le conjugué on obtient :
n 1² 1 n 1 n² 1 n an 1
1
1
an , n IN
n 1² 1 n 1 n² 1 n
Donc la suite a est décroissante ; d’après le critère spécial des séries alternées elle est convergente.
n
2) On a : 1 n² 1 n
n 1
n² 1 n
1
2n
1
Or la série harmonique n
n 1
est divergente, d’où découle que la série donnée ne converge pas
lim f x 0,
n
n
x D . La suite de fonctions
n
fonction nulle.
185
Etude de la convergence uniforme de la suite de fonctions f : n
n x e n 1 x
x 0 n
f ' x
n
+ 0 -
f x
f n
n
0 0
n
Et affirmer que :
n
n n
On en déduit que la suite de fonctions f converge uniformément sur D vers la fonction nulle.
xD n
lim x e n! x lim 1 0, x IR
f n x
limn n 1! x e
n n 1 n x
n
n0
n
n0 n!
2) Etude de la convergence normale de f x :
n 0
n
f n nn! e
n 1
On a vu dans la question a) que fn n
2n
.
1 1
Donc la série numérique fn
n 1
2
n 1 n
qui est divergente (série de Riemann
1
2
1 ), par conséquent la série de fonctions f x ne converge pas normalement sur D .
n 0
n
Si on supposera que la série converge uniformément sur D , alors par passage à la limite on
obtiendra :
lim f x lim f x
x n 0
n
n 0 x
n
C'est-à-dire que 1 0 , ce qui est absurde. La convergence n’est pas uniforme sur D .
Exercice 3
186
1 x n 2n
1 n 1
x
2n2
1 x
n 2n
1
1 1 x n 2n
1 x n 2n
x 2n 1 2n 2
n
2n
1
n 0 2n 12n 2 n 0 n 0 2n 1 n 0 2n 2
Pour tout x 1,1 0, on a :
1 x
n 2n
1
1 x n 2 n 1
Arc tanx
2n 1 n 0 x n 0 2n 1 x
Pour tout x 1,1 0, on a :
1 x n 2n
1
1 x² n n 1
ln 1 x ²
n 0 2n 2 2 x² n 0 n 1 2 x²
D’où
Arc tanx ln 1 x ²
si x 1,1 0
S x x 2 x²
1
si x0
2
c)
1 n
Exercice 4
1)
187
x x
2) x , , x , et f x cos cos f x .
2 2
La fonction f est paire, et par conséquent on a : bn f 0, n 1 .
4 x
x
a f cos 2 dx sin
2 4
.
2
0
0
0
1 x x
n1, an f cos 2 cosnxdx cos 2n 1 2 cos 2n 1 2 dx
x
2
Pour tout
0 0
1 2 x x
2n 1
sin 2n 1
2
sin
2n 1 2n 1
2 2 0
2 1
sin 2n 1
1 2
sin 2n 1
cosn cosn 4 1 . n 1
2n 1 2n 1 2n 1 4n² 1
2 2n 1 2
3) Le DSF de la fonction f est :
S f x
2
4
1 n 1
cosnx
n 1 4n ² 1
*.
1 n 1
cos nx
1 1
, n IN *, x IR
4n ² 1 4n ² 1 n ²
1
*. La série de Riemann est convergente.
n 1 n ²
Donc
1
n 1
x , ,
x 2 4 1
cos cosnx
n 1
2 n 1 4n² 1
4) Pour x 0 , on obtient : 1
2
4
1 n 1
1
n 1
2 1
1 .
n 1 4n² 1 n 1 4n ² 1 4 4 2
2 4 1 1 1
Pour x , on obtient : 0 .
n 1 4n² 1 n 1 4n² 1 2
188
Université de M’sila Examen de rattrapage, Mars 2018
Exercice 1 (5 points)
n
a) Donner la nature de la série numérique suivante : n
n 1 n 1
1 .
1 ln n 1 . En
n n 1
b) Etudier la convergence et la convergence absolue de la série numérique:
n 2
Exercice 2 (5 points)
nx
x 1 e
n
Soit f la fonction définie par f : IR IR;
n 0 n² 1
(a) Quel est le domaine de définition de la fonction f ?
(b) Montrer que f est continue sur .
© La fonction f est-elle dérivable sur ? Justifier votre réponse.
189
Exercice 3 (5 points)
Soit f la fonction définie sur l’intervalle 1,1 par : f x
Arc sin x
.
1 x²
(d) Justifier que f est D.S.E sur l’intervalle 1,1 .
(e) Montrer que f est solution de l’équation différentielle suivante :
1 x² y' xy 1
© Déterminer le D.S.E de f sur l’intervalle 1,1 .
Exercice 4 (5 points)
a 1 a
En utilisant l’égalité de Perceval calculer . En déduire et trouver lim .
n 1 a ² n ² n 1 n ² a n 1 a ² n ²
SOLUTION
Exercice 1
1 1
n1 1 1 1 exp 1 ln1 1 1
n n
1
n
a) un n 1 n n
n 1
n n
11 1 1 1 1 1 1 1 1
exp o 1 exp o 1 1 o 1 o .
n n 2n ² n ² n² n² n² n² n² n²
1
Comme la série de Riemann n² est
n 1
convergente ( 2 1 ) alors la série donnée est aussi
convergente.
b) On applique le critère spécial des séries alternées, on peut écrire la série donnée sous la forme
n 2
suivante : 1 an avec an ln
n n 1
n 1
0, n 2 .
1
1
n 1
lim ln
lim ln n0
lim a n
n 1 1
1
n n n
n
190
x 1
La fonction x ln est dérivable sur l’intervalle 2, de dérivée :
x 1
x 1 2
ln x 1 ' ln x 1 ln x 1' x 1 x 1 x 1x 1 0
1 1
Donc cette fonction est décroissante, et en particulier la suite an est aussi décroissante.
Il découle d’après le critère spécial des séries alternées que la série donnée est convergente.
Etudions la convergence absolue de cette série.
1
1
On a : 1 ln
n
n 1
an . Or an ln
n 1 n 2
n 1
n 1
ln
n ln 1 1 ln 1 1
1
n
n
n2
1
n
1 1 1 1 1 1 2 1 1
o o o .
n 2n ² n ² n 2n ² n² n n² n
1
Comme la série harmonique est divergente, il découle que la série en question ne converge pas
n 1 n
absolument, donc elle est semi convergente.
Calcul de la somme :
n 1 N
N N N
SN 1 n 1 1 1 1 lnn 1
n n n n
ln ln n 1 ln n 1 ln n 1
n2 n2 n2 n2
On effectuera deux changements d’indice le premier dans la première somme partielle :
n 1 k ' , n 2 k ' 3 et n N k ' N 1 ,
fonctions 1 e .
n
n² 1
n 0
Etude de la convergence simple :
On applique la règle de D’Alembert, et on a :
191
1
x n 1 x 1
u e n² 1 x n² x
lim n 1
lim nx e lim e
n u n x n n 1² 1 e n 2 2
1
n n²
x
Si x 0 , alors e 1 et donc la série est absolument convergente.
x
Si x 0 , alors e 1 et donc la série est divergente.
Si x 0 , alors 1 et la règle de D’Alembert ne permet pas de conclure. Or en ce point, la série
numérique
1 est absolument convergente car 1
n n
1 1
qui est le terme général d’une
n 0 n² 1 n² 1 n² 1 n²
série de Riemann convergente.
Remarque :
Le même résultat est obtenu en appliquant la règle de Cauchy ou C.S.S.A.
En résumé, la fonction f est définie sur 0, .
u x ne² 1 n² 1 n² .
1 1
On voit que pour tout n IN * et pour tout x : n
nx
D’autre part la série de Riemann est convergente, donc la série 1 e est normalement
1 n
n 1 n ² n 0 n² 1
(donc uniformément) convergente sur .
nx
Comme la suite de fonctions 1
n
e
n 1
sont continues sur , on en déduit que la fonction somme
nx
n 0 n² 1
Remarque :
On peut considérer que la série (qui est convergente absolument) est alternée et que son reste tend
uniformément vers 0 et on en déduit que la série est uniformément convergente sur .
c) Etude de la dérivabilité :
nx
*. La suite de fonctions 1
n
e
est de classe 1 sur , et on a :
n² 1 C
nx
u x 1
n 1 ne
n IN , x ,
'
n
n² 1
nx
u x 1
n 1 ne
'
**. La série de fonctions est absolument convergente (en appliquant par
n 0 n² 1
n
n 0
exemple la règle de Cauchy) sur , comme elle est alternée, on peut majorer son reste par le premier
terme négligé :
n 1 x
e
R x n 1² 1 n² 2n 2 0 sup R x n² 2n 2
1 1
x , n IN : 0 n n
x
192
Par passage à la limite lorsque n , on voit que lim Rn 0 , ce qui revient à dire que la série
n
n 0
nx
1
ne
f ' x
n 1
x ,
n 0 n² 1
Exercice 3
1u
1
(a) La fonction u 2 est D.S.E pour u 1 , donc par substitution la fonction
1 x²
1
x 2 est aussi D.S.E pour x ² 1 c'est-à-dire aussi pour x 1 .
1 x²
1
La fonction x Arc sin x (qui admet pour dérivée la fonction D.S.E x 2 )est elle
aussi D.S.E pour x 1 (Intégration d’un D.S.E).
Finalement comme produit de deux fonctions D.S.E, la fonction f est D.S.E pour x 1 .
n 0
n 1
na x nan x an x
n 1 n 1 n 1
n
1 (2)
n 1 n 1 n 0
193
On effectue un changement d’indice dans la première série du membre gauche de l’égalité
précédente, on pose :
k n 1, n 1 k 0, n k
na x k 1 ak 1 x
n 1 k
n
n 1 k 0
On effectue un changement d’indice dans la deuxième et la troisième série du membre gauche de
l’égalité précédente, on pose :
k n 1, n 1 k 2, n k
k 1a
na x
n 1 k
n 1
n
k 2
k 1 x
a x ak 1 x
n 1 k
n
n 0 k 1
L’équation (2) devient :
k 1a x k 1a x
ak 1 x 1
k k k
(3)
k 1 k 1
k 0 k 2 k 1
a 2 a x² k 1a x k 1a x a
x a x 1
k k k
k 1
(4)
1 2 k 1 k 1 0
k 2 k 2 k 2
a a x 2 a x² k 1a k a x 1
k
1 0 2 k 1 k 1
k 2
Par identification, on obtient :
a0 0 , a1 1 , a2 0
k 2, k 1ak 1 k ak 1 0
k
k 2, a
k 1 ak 1
k 1
2p 2p 2 2
Si k 2 p, a2 p 1 a , a2 p 1 a , …………, a3 a1
2 p 1 2 p 1
2 p 1 2 p 3
3
2 p 1 2 p 1 1
Si k 2 p 1, a2 p 2 a , a2 p a , …………, a2 a0 0
2p 2 2p
2p 2 p 2
2
Si k 2 p, a2 p 1
2p
2p 2 2
....... a1
2 p
p! 2
2 p 1 2 p 1 3 2 p 1!
2 p 1 2 p 1 1
Si k 2 p 1, a2 p 2 ....... a0 0
2p 2 2p 2
f x
2 p! x p
2
2 p 1
, 1.
p 0 2 p 1!
Exercice 4
Pour tout n Z , on a :
2 2 e a in x
2
a in 2
1
2a
1
cn f 2
1 inx
f x dx
1 a in x 1 1 e e
e 2 e dx
2 a in
2 a in
2 a in
0 0
0
194
2a
1
inx
x 0,2 : Sf x e ae in
2 n
En utilisant l’égalité de parseval, on a :
e 2a
1 ² 1
2
f ²x dx
1
2
e 1
4a
e dx 4a
2 ax
Donc
n 4 ² a ² n ² 2 0
2 0
4a
1 e 1 1 1 1
1 1
1 1 ²
lim a² n² n² lim 2a tha a 6
a 0 n 1 n 1 a 0
195
BIBLIOGRAPHIE
[3] G. CRISTOL ,A. COT et C-M. MARLE. Calcul différentiel. Ellipses. Paris 1997.
196