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09/07/2018 Exercices corrigés -Séries de Fourier

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Exercices corrigés - Séries de Fourier


Exercice 1 - Comprendre le cours [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]
Enoncé

1. Donner la décomposition en série de Fourier de la fonction f définie par f (x) = cos(5x) .

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09/07/2018 Exercices corrigés -Séries de Fourier
2. En utilisant le théorème de Parseval, prouver que deux fonctions continues 2π-périodiques
ayant les mêmes coefficients de Fourier sont égales.
3. Soit f une fonction continue 2π− périodique. Montrer que (cn (f )) tend vers 0 lorsque |n| tend
vers +∞.
4. On suppose de plus que f est de classe C k . Prouver que cn (f ) = o(1/n k ) .
5. Soit f la fonction "créneau" définie par f (x) = 1 si x ∈ [0, π[, f (x) = −1 si x ∈ [−π, 0[, et
prolongée par 2π-périodicité. Quelle est la régularité de cette fonction? Que dire de la série de
Fourier de f en 0? Peut-on avoir convergence normale de la série de Fourier de f vers f sur
[−π, π]?


6. Soit f la fonction paire 2π -périodique définie par f (x) = √x sur [0, π] . f est-elle C
1
par
morceaux?

Indication

1.
b
2. Rappel : si h : [a, b] → R+ est continue et vérifie ∫
a
h(t)dt = 0 , alors h = 0 .
3. Utiliser l'identité de Parseval.
4. Intégrer par parties.
5.
6.

Corrigé

1. On peut bien sûr se lancer dans des calculs très complexes.... On peut! Mais quand même, la
décomposition en série de Fourier consiste à représenter une fonction périodique comme somme
des fonctions périodiques les plus élémentaires possibles (à savoir les sinus et les cosinus). Alors,
bien entendu, la décomposition en série de Fourier de cos(5x) est … cos(5x) ! A vous de voir si
vous jugez utile de justifier cela! Cela dit, c'est une bonne occasion de rappeler que

∫ cos(px) cos(qx)dx = 0 si p ≠ q


0

et

∫ cos(px) sin(qx)dx = 0 pour tous p, q.


0

2. Posons h = f − g . Alors c n (h) = c n (f ) − c n (g) = 0 . De plus, h est continue et vérifie donc les
conclusions du théorème de Parseval, à savoir
π
2 2
∫ |h(t)| dt = ∑ |c n (h)| = 0.
−π
n∈Z

2
Puisque t ↦ |h(t)| est continue, positive, d'intégrale nulle sur [−π, π] , on en déduit que h = 0 sur
[−π, π]. Par 2π−périodicité, f = g sur R tout entier.

3. D'après le théorème de Parseval, on sait que


π
2 2
∫ |f (t)| dt = ∑ |c n (f )| .
−π
n∈Z

2
La série ∑
n∈Z)
|c n (f )| est donc convergente. Son terme général tend vers 0, et on conclut que
(c n (f )) converge bien vers 0 lorsque |n| tend vers +∞ .
4. Tout repose sur des intégrations par parties. En effet, si f est C
1
et 2π− périodique, on a
π
1
′ ′ −int
c n (f ) = ∫ f (t)e dt

−π
π
1 π in
−int −int
= [f (t)e ] + ∫ f (t)e dt
−π
2π 2π
−π

= (in)c n (f ).

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09/07/2018 Exercices corrigés -Séries de Fourier

Par récurrence, on obtient que c n (f


(k) k
) = (in) c n (f ) . Pour n ≠ 0 , on a donc :

1
(k)
c n (f ) = c n (f ).
k k
i n

Pour conclure, il suffit de remarquer que c n (f (k) ) tend vers 0 lorsque |n| tend vers +∞ d'après la
question précédente. Cette idée d'intégration par parties est très utile lorsqu'on veut relier
régularité d'une fonction et comportement de ses coefficients de Fourier.
5. La fonction f est de classe C 1 par morceaux. En effet, sur l'intervalle [0, π[ , elle est la
restriction à [0, π[ d'une fonction de classe C 1 sur [0, π] (la fonction identiquement égale à 1), et
sur [−π, 0[ , elle est la restriction de d'une fonction de classe C 1 sur [0, π] (la fonction
identiquement égale à −1). Le théorème de convergence simple peut donc s'appliquer. En
particulier, en 0, la série de Fourier de f converge vers

1
( lim f (x) + lim f (x)) = 0.
2 x→0

x→0
+

La série de Fourier de f ne peut pas converger normalement vers f . En effet, si on avait


convergence normale, chaque somme partielle étant continue, la limite serait elle aussi continue. Et
f n'est pas continue en 0.

6. f n'est pas C 1 par morceaux : en effet, sinon, on pourrait définir sur [0, π] une fonction de
classe C
1
qui coïncide avec f sur ]0, π] . Ce n'est pas possible car ′
f (x) tend vers +∞ en 0.

Exercices de calcul
Exercice 2 - Quelques décompositions en séries de Fourier [Signaler une erreur] [Ajouter à ma
feuille d'exos]

Enoncé
Déterminer les séries de Fourier (termes en sinus et cosinus) des fonctions suivantes :

1. f 2π− périodique, définie par f (x) = x si −π ≤ x < π .


2. la fonction créneau : f est 2π-périodique, définie par f (x) = 1 si x ∈ [0, π[, et f (x) = −1 si
x ∈ [−π, 0] .

3. la fonction L−périodique, où L > 0, définie par f (x) = |x| si x ∈ [−L/2, L/2].

Indication
Il suffit de calculer les intégrales, et elles sont toutes très élémentaires. On pourra se simplifier un petit
peu la vie si l'on utilise la parité des fonctions.

Corrigé

1. Cette fonction est impaire, les coefficients en cosinus sont nuls. On a par définition :
π
1
bn = ∫ x sin(nx)dx.
π
−π

On calcule ce coefficient grâce à une intégration par parties :

2
n+1
bn = (−1)
n

2. Cette fonction est elle-aussi impaire, et il suffit là encore de calculer les coefficients en sinus :
0 π
1 1 2
bn = ∫ (−1) sin(nx)dx + ∫ sin(nx)dx = (1 − cos(nπ)).
π π nπ
−π 0

Ceci s'écrit plus simplement :

0 pour n pair
bn = {
4
pour n impair

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3. Remarquons que la fonction est paire : il suffit de calculer les coefficients en cosinus. On a :

L/2 L/2
1 2 L
a0 = ∫ |x|dx = ∫ xdx = .
L L 4
−L/2 0

L/2 L/2
2 2π 4 2π
an = ∫ |x| cos( nx)dx = ∫ x cos( nx)dx.
L L L L
−L/2 0

On calcule ceci par intégration par parties pour trouver :

L 0 si n est pair
n
an = ((−1) − 1) = {
2L
2 2
n π − si n est impair
2 2
n π

Exercice 3 - Application aux calculs de séries [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]
Enoncé
Déterminer la série de Fourier de la fonction périodique de période 2π définie par f (x) = x
2
pour
n+1
1 (−1) 1
−π ≤ x ≤ π . En déduire la somme des séries ∑ , ∑ , ∑ .
2 2 4
n n n
n≥1 n≥1 n≥1

Indication
Le calcul des coefficients de Fourier se fait par intégration par parties. Appliquer ensuite le théorème de
Dirichlet, et trouver les deux premières sommes en prenant des valeurs particulières pour x. Pour la
troisième somme, on pourra appliquer le théorème de Parseval.

Corrigé
La fonction f est paire, ses coefficients en sinus sont nuls, et on a :
π 2
1 π
2
a0 = ∫ x dx = ,
2π 3
−π

π
2
2
an = ∫ x cos(nx)dx.
π
0

La calcul de an se fait par une double intégration par parties, et on trouve :

4
n
an = (−1) .
2
n

Maintenant, f est continue et C 1 par morceaux : cette fonction est somme de sa série de Fourier pour
tout réel, et on a donc, pour tout x dans [−π, π],

2 n
π (−1)
2
x = + 4∑ cos(nx).
2
3 n
n≥1

Si l'on fait x = π , on obtient :


2
π 1
2
π = + 4∑ .
2
3 n
n≥1

On obtient exactement :
2
1 π
∑ = .
2
n 6
n≥1

Si l'on fait x = 0 , on obtient cette fois :


n+1 2
(−1) π
∑ = .
2
n 12
n≥1

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Pour calculer la dernière somme demandée, il faut pouvoir mettre les coefficients au carré, et c'est ce que
l'on obtient dans l'égalité de Parseval, que l'on peut appliquer ici puisque f est continue :
π 4
1 π 1 16
4
∫ x dx = + ∑ .
4
2π 9 2 n
−π
n≥1

Ceci donne :

4 4
1 π 1 1 π
∑ = ( − ) = .
4
n 8 5 9 90
n≥1

Exercice 4 - Application au calcul de séries [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]
Enoncé
Soit f la fonction 2π− périodique, définie pour x ∈ [0, 2π[ par f (x) = x
2
.

1. Déterminer la série de Fourier de f .


1 1
2. Calculer ∑ , puis ∑ .
2 4
n n
n≥1 n≥1

Indication

1. Double intégration par parties!


2. Étudier la convergence de la série de Fourier en 0, puis utiliser le théorème de Parseval.

Corrigé

1. On a d'abord :

2π 2
1 4π
2
a0 (f ) = ∫ x dx = .
2π 3
0

D'autre part, en réalisant deux intégrations par parties, on a :


1
2
an (f ) = ∫ x cos(nx)dx
π
0

2π 2π
1 sin nx 2
2
= [x ] − ∫ x sin(nx)dx
π n πn
0 0



2 cos nx 2
= [x ] − ∫ cos(nx)dx
2
πn n 0 πn 0

4
= .
2
n

−4π
De même, on trouve bn = . La série de Fourier de f est donc :
n

2
4π 4 4π
+ ∑( cos(nx) − sin(nx)) .
2
3 n n
n≥1

2. f est C
1
par morceaux. Pour tout x de R , on a donc :

2
1 4π 4 4π
(f (x + 0) + f (x − 0)) = + ∑( cos(nx) − sin(nx)) .
2
2 3 n n
n≥1

Pour x = 0 , on trouve :

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09/07/2018 Exercices corrigés -Séries de Fourier
2
1 4π 4
2
((2π) + 0) = +∑ .
2
2 3 n
n≥1

Ceci donne donc :

2
1 π
∑ = .
2
n 6
n≥1

L'autre somme se calcule en appliquant le théorème de Parseval. On a donc :

2π 2
2 2
1 4π 1 16 16π
4
∫ x dx = ( ) + ∑( + ).
4 2
2π 3 2 n n
0 n≥1

4

En utilisant le fait que 1



0
4
x dx =
16π

5
, et en réinjectant le calcul précédent, on trouve que

4
1 π
∑ = .
4
n 90
n≥1

Exercice 5 - Termes impairs [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]


Enoncé
Déterminer la série de Fourier de la fonction 2π− périodique définie sur [−π, π] par f (x) = |x| . En
déduire la valeur des sommes suivantes :

+∞ +∞
1 1
∑  et  ∑ .
2 4
(2n + 1) (2n + 1)
n=0 n=0

Indication
Remarquer que la fonction est paire, et intégrer par parties.

Corrigé
Évidemment, la fonction est paire, donc les coefficients de Fourier en sinus sont nuls. Calculons les autres
coefficients :
π π
1 π 2 2
a0 (f ) = ∫ xdx = ,  an = ∫ x cos(nx)dx = (cos(nπ) − 1) .
2
π 2 π πn
0 0

4
Or, cos(nπ) = (−1)
n
, et donc on a a2n = 0 , et a2n+1 = . La série de Fourier de f est donc :
2
π(2n + 1)

π 4 cos((2n + 1)x)
− ∑ .
2
2 π (2n + 1)
n≥0

Elle est continue et C 1 par morceaux. Elle vérifie donc les hypothèses du théorème de Dirichlet, et f est
somme de sa série de Fourier pour tout x de R. En particulier, pour x = 0, il vient :
2
1 π
∑ = .
2
(2n + 1) 8
n≥0

Enfin, écrivons l'égalité de Parseval :


π 2
1 π 1 16 1
2
∫ x dx = + × ×∑ .
2 4
2π 4 2 π (2n + 1)
−π n≥0

En isolant la somme, on trouve donc :

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4
1 π
∑ = .
4
(2n + 1) 96
n≥0

Exercice 6 - Exponentielle [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]


Enoncé
Soit f la fonction 2π -périodique telle que f (x) = e
x
si x ∈ [−π, π[ . Déterminer la série de Fourier de f .
n
(−1)
1
En déduire la valeur des sommes suivantes : ∑
n≥1 2
et ∑
n≥1 2
.
n +1 n +1

Indication
Pour calculer les intégrales, on peut réaliser une double intégration par parties, ou bien écrire
).
inx
cos(nx) = Re(e

Corrigé
On calcule les coefficients de Fourier de f . On trouve
π
1 1 sinh π
π −π
a0 = ∫ f (x)dx = (e −e ) = .
2π 2π π
−π

Pour n ≥ 1 , il vient
π
1
an = ∫ f (x) cos(nx)dx
π
−π
π
1
x
= ∫ e cos(nx)dx
π
−π
π
1
x inx
= ∫ e Re(e )dx
π
−π

π
1
(1+in)x
= Re ( ∫ e dx)
π
−π

1 1
(1+in)π (1+in)−π
= Re ( [ e −e ])
π 1 + in

n π n −π
1 (−1) e − (−1) e
= Re ( )
π 1 + in

n
(−1) 2 sinh π
= Re ( )
π 1 + in

n
(−1) 2(1 − in) sinh π
= Re ( )
2
π n +1

n
2(−1) sinh π
= .
2
π(n + 1)

Pour les coefficients en sinus, une démarche similaire donne

n
(−1) 2 sinh π
bn = Im ( )
π 1 + in
n
(−1) 2(1 − in) sinh π
= Im ( )
2
π n +1

n+1
2n(−1) sinh π
= .
2
π(n + 1)

La série de Fourier de f est donc

n n+1
sinh π 2(−1) sinh π 2n(−1) sinh π
+∑ cos(nx) + sin(nx).
2 2
π π(n + 1) π(n + 1)
n≥1

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Remarquons aussi que la fonction f est de classe C 1 par morceaux (mais elle n'est pas continue en les
points π + 2kπ , k ∈ Z ). D'après le théorème de Dirichlet, la série de Fourier de f converge en chaque
1
réel x vers 2
+
(f (x ) + f (x

)) . En particulier, pour x = 0 , on trouve

n n+1
sinh π 2(−1) sinh π 2n(−1) sinh π
+∑ cos(n0) + sin(n0) = f (0)
2 2
π π(n + 1) π(n + 1)
n≥1

soit
n
sinh π 2(−1) sinh π
+∑ = 1.
2
π π(n + 1)
n≥1

On trouve donc
n
(−1) π sinh π π − sinh π
∑ = × (1 − ) = .
2
n +1 2 sinh π π 2 sinh π
n≥1

Pour calculer la première somme, on choisit x = π , et on remarque que

+ π −π
f (π ) + f (π−) e +e
= = cosh π.
2 2

On trouve donc

n n+1
sinh π 2(−1) sinh π 2n(−1) sinh π
+∑ cos(nπ) + sin(nπ) = cosh π
2 2
π π(n + 1) π(n + 1)
n≥1

soit

1 π sinh π π cosh π − sinh π


∑ = × (cosh π − ) = .
2
n +1 2 sinh π π 2 sinh π
n≥1

Exercice 7 - Avec une autre période [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]
Enoncé
Soit f la fonction périodique de période 2 vérifiant f (x) = x − x
3
pour tout x ∈] − 1, 1] .

1. Déterminer les coefficients de Fourier de f .


p
+∞ (−1)
2. En déduire la somme de la série ∑
p=0 3
.
(2p+1)

Indication
Pour la deuxième question, calculer la série de Fourier en 1/2.

Corrigé

Exercice 8 - Une égalité étonnante! [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]
Enoncé
π−x
Soit f la fonction impaire et 2π -périodique définie par f (x) =
2
si x ∈]0, π[, et soit g définie sur R

par g(x) = f (x + 1) − f (x − 1) .

1. Déterminer les séries de Fourier de f et de g .


2

2. En déduire que ∑
n≥1
sin n
= ∑
n≥1
sin
2
n
.
n n

Indication

1. Pour trouver la série de Fourier de g, on pourra utiliser que

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−1+2π 2π

∫ f (x + 1) cos(nx)dx = ∫ f (u) cos(nu − n)du.


−1 0

2. La première somme correspond à f (1) , la seconde est donnée par l'égalité de Parseval
appliquée à g.

Corrigé

1. On commence par remarquer que la fonction est C 1 par morceaux (elle n'est pas continue en
les points de πZ) et est impaire, et donc les coefficients de Fourier en cosinus sont nuls. Pour
calculer ceux en sinus, il suffit d'une simple intégration par parties, et on trouve que la série de
Fourier de f est

sin nx
∑ .
n
n≥1

Pour trouver la série de Fourier de g, on peut chercher la valeur de g sur un intervalle de longueur
2π puis intégrer... On peut aussi ruser de la façon suivante : on commence par remarquer que g est

paire (vérification facile). De plus, on a


2π 2π 2π

∫ g(x) cos(nx)dx = ∫ f (x + 1) cos(nx)dx − ∫ f (x − 1) cos(nx)dx


0 0 0

2π−1 2π+1

= ∫ f (x + 1) cos(nx)dx − ∫ f (x − 1) cos(nx)dx
−1 1

2π 2π

= ∫ f (u) cos(nu − n)du − ∫ f (u) cos(nu + n)du


0 0

= ∫ 2f (u) sin(n) sin(nu)du


0

sin n
= 2 .
n

La série de Fourier de g est donc

2 sin n
∑ cos(nx).
n
n≥1

2. Puisque f est C
1
par morceaux et qu'elle est continue en 1, on a

sin n π−1
∑ = f (1) = .
n 2
n≥1

D'autre part, g est continue par morceaux, 2π -périodique, on peut donc lui appliquer le théorème
de Parseval, et on obtient

2π 2
1 2 1 4 sin n
∫ (g(x)) dx = ∑ .
2
2π 2 n
0
n≥1

Reste à calculer l'intégrale. On commence par remarquer que g est paire et on se contente de
−π−y
calculer g sur ]0, π[ . Remarquons aussi que si y ∈] − π, 0[ , alors f (y) =
2
. On a donc :
π−x−1
si x ∈]0, 1] , alors x + 1 ∈ [0, π] et f (x + 1) =
2
. D'autre part, x − 1 ∈] − π, 0] et
−π−(x−1) −π−x+1
f (x − 1) =
2
=
2
. On a alors

π−x−1+π+x−1
g(x) = f (x + 1) − f (x − 1) = = π − 1.
2

si x ∈]1, π − 1] , alors

π−x−1 π−x+1
g(x) = − = −1.
2 2

http://www.bibmath.net/ressources/index.php?action=affiche&quoi=bde/analyse/suitesseries/seriefour&type=fexo 9/36
09/07/2018 Exercices corrigés -Séries de Fourier
π−x−1
si x ∈]π − 1, π] alors f (x + 1) = f (x + 1 − 2π) = −f (2π − x − 1) =
2
et on obtient

g(x) = −1.

On en déduit
π
2 2 2
∫ (g(x)) dx = (−1 + π) + (π − 1)(−1) = π(π − 1).
0

Revenant à l'identité de Parseval, on trouve


2
sin n π−1
∑ = ,
2
n 2
n≥1

ce qui est bien l'égalité demandée.

Exercice 9 - Avec des séries entières [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]
Enoncé

1
1. Développer en série entière la fonction f (x) =
x+e
a
, a > 0 .
2. Démontrer que, pour tout x ∈ R et tout a > 0 , on a
a −a
1 1 e e
= ( − ).
ix a ix −a
cos x + cosh a sinh a e + e e + e

3. En déduire le développement en série de Fourier de la fonction g définie par

1
g(x) = ,  a > 0.
cos x + cosh a

Indication

1. Se ramener à une série géométrique.


2.
3. Utiliser la question 1, mais attention au deuxième terme!

Corrigé

1. On écrit

−a
1 e
−a n −na n
= = e ∑(−1) e x ,
a −a
x+e 1+e x
n≥0

développement valable pour |x| < ea .


2. C'est une simple vérification.
3. Puisque a > 0 , on a |eix | < ea , et donc
a
e
n inx −na
= ∑(−1) e e .
ix a
e +e
n≥0

Pour la seconde partie, il faut faire attention au fait que e−a < 1, et donc que le résultat de la
première question ne peut pas s'appliquer directement. Mais on écrit
−a −a −ix
e e e
n−1 −nix −na
= = ∑(−1) e e .
ix −a −a −ix
e +e 1+e e
n≥1

Il vient

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09/07/2018 Exercices corrigés -Séries de Fourier

n −na
1 1 2(−1) e
n −na inx −inx
g(x) = (1 + ∑(−1) e (e −e )) = +∑ cos(nx).
sinh a sinh a sinh a
n≥1 n≥1

gs'écrit donc comme somme d'une série trigonométrique qui converge uniformément (car
normalement, la série ∑n≥1 e−na est convergente) sur R. La série de Fourier de g est donc bien

n −na
1 2(−1) e
+∑ cos(nx).
sinh a sinh a
n≥1

Exercice 10 - Décomposition de sinus en produit infini [Signaler une erreur] [Ajouter à


ma feuille d'exos]

Enoncé
Soit α ∈ R∖Z .

1. Prouver que la série de Fourier de la fonction f : R → R définie par f (t) = cos(αt) pour
t ∈ [−π, π[, et prolongée par 2π-périodicité est :

+∞ n
sin(απ) (−1)
2
(1 + 2α ∑ cos(nt)) .
2 2
απ α − n
n=1

2. En déduire que

+∞
1 2α
cotan(απ) = + ∑ .
2 2
απ π(α − n )
n=1

2
t
3. Démontrer que la série ∑
n≥1
ln(1 −
2
) converge pour tout t ∈] − 1, 1[ . On note, pour
n

t ∈] − 1, 1[ , g(t) la somme de cette série. Prouver que g est une fonction de classe C
1
, et calculer
g . ′

4. En déduire que, pour tout t ∈] − 1, 1[ , on a

+∞ 2
sin(πt) t
= ∏ (1 − ).
2
πt k
k=1

Indication

1. La fonction est paire, et passer par l'exponentielle.


2. Écrire qu'en π, f est somme de sa série de Fourier.
3. Prouver la convergence simple de la série (par critère d'équivalent) et la convergence normale de
la série des dérivées sur tout segment [−a, a] ⊂] − 1, 1[ .
4. Calculer g en intégrant et en utilisant les questions précédentes. En déduire le résultat.

Corrigé

1. La fonction est paire, on a donc bn (f ) = 0 pour tout n ≥ 1 . De plus,


π
1 2 sin(απ)
a0 (f ) = ∫ cos(αt)dt = .
2π 2απ
−π

De même, pour n ≥ 1 , on réalise une double intégration par parties pour calculer an (f ) :

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09/07/2018 Exercices corrigés -Séries de Fourier
π
1
an (f ) = ∫ cos(αt) cos(nt)dt
π
−π
π
1 π
α
= [− cos(αt) sin(nt)] + ∫ sin(αt) sin(nt)dt
−π
nπ nπ
−π
π
α
= ∫ sin(αt) sin(nt)dt
πn
−π

2 π
α π
α
= [− sin(αt) cos(nt)] + ∫ cos(αt) cos(nt)dt
2 −π 2
πn n π −π

n+1 2
2(−1) α sin(απ) α
= + an (f ).
2 2
πn n

On en déduit que

2 n+1
α 2α(−1) sin(απ)
an (f ) (1 − ) =
2 2
n πn

soit
n+1 n 2
2α(−1) sin(απ) sin(απ) (−1) 2α
an (f ) = = × .
2 2 2 2
π(n −α ) απ α −n

Ceci démontre bien que la série de Fourier de f est

+∞ n
sin(απ) (−1)
2
(1 + 2α ∑ cos(nt)) .
2 2
απ α −n
n=1

2. On remarque que, par parité de cos, la fonction f est continue (les seuls points qui pourraient
poser problème sont ceux de π + 2πZ , mais on a bien par construction

lim f (x) = cos(απ) = cos(−απ) = lim f (x)


− +
x→π x→π

et donc f est aussi continue en ces points). De plus, f est C 1 par morceaux. Ainsi, f est en tout
point somme de sa série de Fourier. En particulier, en π, on a

+∞ n
sin(απ) (−1)
2 n
cos(απ) = (1 + 2α ∑ (−1) ) .
2 2
απ α −n
n=1

Ceci entraine immédiatement que


+∞
1 2α
cotan(απ) = +∑ .
2 2
απ π(α −n )
n=1

3. On a
2 2
t −t
ln(1 − ) ∼n→+∞ .
2 2
n n

2
−t
Puisque, à t fixé, la série ∑
n≥1 2
est une série numérique convergente dont le terme général est
n
2

toujours négatif, on en déduit par critère d'équivalence que la série ∑


n≥1
ln(1 −
t
2
) converge
n

pour chaque t ∈] − 1, 1[ . Ainsi, la série de fonctions ∑


n≥1
ln(1 −
t
2
) converge simplement vers
n

une fonction g sur ]−1, 1[ . Pour prouver que g est C 1 , on va utiliser un argument de convergence
uniforme de la série des dérivées. Soit a ∈]0, 1[ , et posons, pour n ≥ 1 et t ∈ [−a, a] ,

2
t
un (t) = ln(1 − ).
2
n

Chaque fonction un est dérivable sur [−a, a] , avec

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09/07/2018 Exercices corrigés -Séries de Fourier
2t

un (t) = .
2 2
t −n

De plus, pour t ∈ [−a, a] , on a


2 2 2 2
n −t ≥ n − a  et |2t| ≤ a.

On en déduit que

2a

|un (t)| ≤ .
2 2
n −a

Le membre de droite (qui ne dépend pas de t!) est le terme général d'une série numérique
convergente. Ainsi, la série de fonctions ∑n≥1 u′n (t) converge normalement, donc uniformément,
sur . On en déduit que
[−a, a] g est de classe C
1
sur tout segment [−a, a] ⊂] − 1, 1[ , donc sur
]−1, 1[ , avec

2t

g (t) = ∑ .
2 2
t −n
n≥1

4. D'après les résultats des questions précédentes, on a, pour tout t ∈] − 1, 1[ , t ≠ 0 ,

1

g (t) = πcotan(πt) − .
t

On intègre cette relation et on obtient qu'il existe une constante C ∈ R tel que, pour tout t ∈]0, 1[ ,
on a

sin(πt)
g(t) = ln( ) + C.
t

On fait tendre t vers 0. Le membre de gauche tend vers 0, celui de droite vers ln(π) + C . On en
déduit que C = − ln π et donc que, pour tout t ∈ [0, 1] , on a

sin(πt)
g(t) = ln( ).
πt

Un raisonnement similaire donne le même résultat sur [−1, 0] . Passant à l'exponentielle, on obtient

sin(πt)
= exp(g(t))
πt
+∞ 2
t
= exp(∑ ln((1 − )))
2
k
k=1

+∞
2
k
= ∏ (1 − ),
2
n
k=1

+∞ n
le symbole ∏
k=1
devant être compris comme limn→+∞ ∏
k=1
.

Exercices théoriques
Exercice 11 - Des sommes partielles à f [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]

Enoncé
Soit f une fonction continue 2π− périodique telle que, pour chaque n , on ait ∥S n (f )∥∞ ≤ 1 . Montrer
que ∥f ∥∞ ≤ 1 .

Indication
Utiliser le théorème de Féjer.

Corrigé

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09/07/2018 Exercices corrigés -Séries de Fourier

Puisque f est seulement supposée continue, le seul théorème "ponctuel" que l'on a à notre disposition est
celui de Féjer. Pour tout x, on a

S0 (f )(x) + ⋯ + SN (f )(x)
f (x) = lim .
N →+∞ N +1

Maintenant, il est clair par l'inégalité triangulaire que

∥ S0 (f )(x) + ⋯ + SN (f )(x) ∥
∥ ∥ ≤ 1,
∥ N +1 ∥

ce qui prouve le résultat.

Exercice 12 - Régularité et décroissance des coefficients - sans indications [Signaler


une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]

Enoncé
Soit f : R → R une application continue et 2π-périodique. Montrer que f est de classe C

si et
seulement si, pour tout k ∈ N , on a cn (f ) = o(1/n k ) quand |n| tend vers +∞.

Indication
Dans un sens, relier c n (f ) et c n (f (k) ). Réciproquement, montrer que f est somme de sa série de Fourier,
et que cette série de Fourier définit une fonction C ∞ .

Corrigé
Supposons d'abord que f est de classe C

. Alors, par intégrations par parties successives, on a

1
(k)
c n (f ) = c n (f ).
k
(in)

D'autre part, les coefficients de Fourier d'une fonction continue tendent vers 0 en +∞ . C'est par exemple
une conséquence du théorème de Parseval. Ainsi, on a

(k) |n|→+∞
c n (f )
k
n c n (f ) = −−−−−→ 0.
k
i

Réciproquement, supposons que k


n c n (f ) → 0 quand |n| → +∞ , et ce pour tout k ∈ N . On considère la
série trigonométrique

int
S (t) = ∑ c n (f )e .

n∈Z

M
Cette série converge normalement sur R , car il existe une constante M > 0 telle que |c n (f )| ≤ 2
|n| +1

pour tout n ∈ Z , et donc on a

M
int
|c n (f )e | ≤ ,
2
|n| +1

et le membre de droite de l'inégalité précédente est le terme général d'une série numérique convergente.
Ainsi, S est définie sur R tout entier, et est continue. De plus, on a

Ck
k
|(in) c n (f )| ≤
2
|n| +1

pour une certaine constante Ck puisque nk+2 c n (f ) → 0 quand |n| → +∞. Ceci montre que toutes les
séries dérivées de S convergent normalement sur R, et donc que S définit une fonction C ∞ sur R.
Reste à prouver que S et f coincident. Mais, S est somme d'une série trigonométrique qui converge
normalement, donc uniformément, et donc ses coefficients de Fourier sont les coefficients de la série
trigonométrique. Autrement dit, on a c n (f ) = c n (S ) . Maintenant, comme conséquence du théorème de
Parseval, on sait que deux fonctions continues qui ont les mêmes coefficients de Fourier sont égales.
Donc f = S et f est C ∞ .

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09/07/2018 Exercices corrigés -Séries de Fourier

Exercice 13 - Régularité et décroissance des coefficients - avec indications [Signaler une


erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]

Enoncé
Soit f : R → R une application continue et 2π -périodique.

1. Démontrer que (cn (f )) tend vers 0 lorsque |n| tend vers +∞ .


2. On suppose que f est C
k
. Établir une relation entre les coefficients de Fourier de f et ceux de
f .
(k)

3. En déduire que si f est de classe C



, alors cn (f ) = o(1/n )
k
pour tout entier k.
4. Réciproquement, on suppose que cn (f ) = o(1/n )
k
quand |n| → +∞ pour tout entier k et on
pose S (x) = ∑n∈Z cn (f )einx .
4.1. Calculer les coefficients de Fourier de S .
4.2. Démontrer que S est de classe C ∞ .
4.3. En utilisant le théorème de Parseval, démontrer que deux fonctions continues qui ont
les mêmes coefficients de Fourier sont égales.
4.4. En déduire que f = S et donc que f est de classe C ∞ .
5. Quel théorème a-t-on démontré dans cet exercice?

Indication

Corrigé

2
1. C'est une conséquence du théorème de Parseval : la série ∑ |c n (f )| converge, son terme
général tend donc vers 0.
2. Par intégrations par parties successives, on trouve

1
(k)
c n (f ) = c n (f ).
k
(in)

3. En mettant ensemble les deux questions précédentes, on trouve :

(k) |n|→+∞
c n (f )
k
n c n (f ) = −−−−−→ 0.
k
i

4.
4.1. Voir la question suivante
4.2. La série définissant S converge normalement sur R, car il existe une constante M > 0
M
telle que |c n (f )| ≤ pour tout n ∈ Z, et donc on a
2
|n| +1

M
int
|c n (f )e | ≤ ,
2
|n| +1

et le membre de droite de l'inégalité précédente est le terme général d'une série numérique
convergente. Ainsi, S est définie sur R tout entier, et est continue. De plus, on a

Ck
k
|(in) c n (f )| ≤
2
|n| +1

pour une certaine constante Ck puisque nk+2 c n (f ) → 0 quand |n| → +∞. Ceci montre que
toutes les séries dérivées de S convergent normalement sur R, et donc que S définit une
fonction C ∞ sur R. S est somme d'une série trigonométrique qui converge normalement,
donc uniformément, et donc ses coefficients de Fourier sont les coefficients de la série
trigonométrique.
4.3. Soient u et v deux fonctions continues ayant les mêmes coefficients de Fourier. Alors la
fonction u − v a ses coefficients de Fourier nuls. Par le théorème de Parseval, on en déduit
que

2
∫ |u(t) − v(t)| dt = 0.
0

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09/07/2018 Exercices corrigés -Séries de Fourier
2
L'intégrale sur [0, 2π] de la fonction continue et positive |u − v| est nulle. C'est que cette
fonction est identiquement nulle, et donc que u = v.
4.4. Il suffit de mettre ensemble les résultats précédents.
5. Soit f : R → R une application continue et 2π-périodique. f est de classe C ∞ si et seulement
si, pour tout k ∈ N , on a c n (f ) = o(1/nk ) quand |n| tend vers +∞.

Exercice 14 - Régularité et fonctions höldériennes [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille


d'exos]

Enoncé
Soit f : R → C 2π -périodique. On suppose qu'il existe α > 0 et C > 0 tels que, pour tous x, y ∈ R ,
α
|f (x) − f (y)| ≤ C |x − y| .

1. Pour a ∈ R et n ∈ Z , exprimer

−int
∫ f (t + a)e dt
0

en fonction de cn (f ).

2. En déduire l'existence de M > 0 tel que, pour tout n ∈ Z ,

M
|cn (f )| ≤ .
α
n

Indication

1. Faire un changement de variables.


2. Appliquer en a = π/n .

Corrigé

1. Par 2π− périodicité et changement de variables x = t+a , on sait que

2π −ina 2π
1 e
−in(t+a) −int
c n (f ) = ∫ f (t + a)e dt = ∫ f (t + a)e dt.
2π 2π
0 0

2. L'idée est de faire apparaitre une différence f (x) − f (y) pour exploiter l'hypothèse. Pour cela,
on va faire la somme des deux expression de c n (f ), celle que l'on utilise usuellement et celle
établie à la question précédente, et on va choisir a de sorte que eina = −1, c'est-à-dire a = π/n . Il
vient


1
−int
2c n (f ) = ∫ (f (t) − f (t + π/n))e dt.

0

On en déduit

2π α
1 Mπ
|c n (f )| ≤ ∫ |f (t) − f (t + π/n)|dt ≤ .
α
4π 2n
0

Exercice 15 - Phénomène de Gibbs [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]


Enoncé
On se propose dans cet exercice d'étudier la convergence de la série de Fourier de la fonction impaire,
2π-périodique, définie par

1  si x ∈]0, π[
f (x) = {
0  si x = kπ,  k ∈ Z.

1. Question préliminaire :
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09/07/2018 Exercices corrigés -Séries de Fourier
2
1.1. Montrer que, pour tout x ∈ [0, π/2] , on a sin(x) ≥
π
x.
3
|x|
1.2. Montrer que, pour tout x ∈ R , on a | sin x − x| ≤
6
.

1.3. Soit hn la fonction définie sur [0, π] par

sin t
⎧  si t ≠ 0
t
(2n) sin( )
hn (t) = ⎨ 2n


1 si t = 0.

Déduire des questions précédentes que (hn ) converge uniformément sur [0, π] vers une
fonction h que l'on précisera.
2. Calculer la série de Fourier de f et prouver qu'elle converge simplement vers f . Y-a-t-il
convergence uniforme?
3. Soit Sn la (2n − 1)-ième somme partielle de la série de Fourier de f ,

n
4 sin ((2k − 1)x)
S n (x) = ∑ .
π 2k − 1
k=1

Justifier que Sn est dérivable sur R et que sa dérivée vérifie


sin(2nx)
2

×  si x ∉ πZ
π sin x

S n (x) = ⎨ q
⎩ (−1) 4n
 si x = qπ,  q ∈ Z.
π

En déduire que Sn présente (2n − 1) extrema locaux sur l'intervalle ]0, π[. Montrer que le premier
π
d'entre eux est un maximum et qu'il est atteint en xn = 2n . On posera pour la suite an = Sn (xn ) .
4. Montrer que, pour tout x ∈ [0, π[ , on a
x
2 sin(2nt)
S n (x) = ∫ dt.
π 0
sin t

En déduire que
π
2 sin t
an = ∫ dt.
t
π 0 (2n) sin( )
2n

2 π sin t
5. Montrer que limn→+∞ an =
π

0 t
dt.

2 π sin t
On peut vérifier que π

0 t
dt > 1.

Indication

1.
1.1.
1.2. Appliquer une formule de Taylor à la fonction sin.
1.3. Soit h(t) = sin t/t . Prouver la convergence simple de (hn ) vers h , puis écrire

(2n)| sin t| × | sin(t/2n) − (t/2n)|


|hn (t) − h(t)| = .
|(2n)t sin(t/2n)|

2.
3. On peut dériver terme à terme la somme finie. Revoir ensuite comment exprimer sans somme
une somme de cosinus...
4.
5. Permuter limite et intégrale à l'aide de la convergence uniforme prouvé plus haut.

Corrigé

1.
1.1. La fonction sin est concave dans [0, π/2] . Son graphe est au-dessus de ses cordes, en
particulier au dessus de la corde qui relie le point (0, 0) au point (π/2, 1). Ceci donne

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09/07/2018 Exercices corrigés -Séries de Fourier
exactement l'inégalité demandée.
1.2. Il s'agit juste de l'inégalité de Taylor-Lagrange à l'ordre 3 appliquée à la fonction
t ↦ sin t , entre les points 0 et x.

1.3. Puisque sin(t/2n) ∼+∞ t/2n , on en déduit que pour t ∈]0, π] , (hn (t)) converge vers
t
. Soit h défini par h(t) = sint t si t ∈]0, π] et h(0) = 1 . On va démontrer que
sin t
(hn )

converge uniformément vers h sur ]0, π] . On a, pour t ∈]0, π] ,

(2n)| sin t| × | sin(t/2n) − (t/2n)|


|hn (t) − h(t)| = .
|(2n)t sin(t/2n)|

Mais, | sin t| ≤ 1 et | sin(t/2n) − (t/2n)| ≤


t
3
. De plus, puisque t ∈]0, π] , t/2n ∈]0, π/2]
8n

et on a

2 t t
sin(t/2n) ≥ × =
π 2n πn

ce qui donne finalement

3 2
t πn πt π
|hn (t) − h(t)| ≤ 2n × × = ≤ .
3 2 2 2
8n t 4n 4n

Ceci prouve bien la convergence uniforme de (hn ) vers h sur l'intervalle [0, π] .
2. La fonction f est impaire, donc an (f ) = 0 pour tout n ∈ N . Pour n ≥ 1, on a

π 0 π
1 1 1
bn (f ) = ∫ f (t) sin(nt)dt = ∫ − sin(nt)dt + ∫ sin(nt)dt
π π π
−π −π 0

1 1
= + ( cos(0) − cos(−nπ)) + ( cos(nπ) − cos(0))
πn n

1
n
= − (2 − 2(−1) ).
πn

Ainsi, si n est pair, bn (f ) = 0 et si n est impair, bn (f ) = πn


4
. Puisque f est C
1
par morceaux, sa
série de Fourier converge en tout point x ∈ R vers la demi-somme des limites à gauche et à droite
de f en x. En les points où f est continue, cette demi-somme est bien sûr égale à f (x). En kπ ,
cette demi-somme fait 0, et donc vaut aussi f (kπ). Bien sûr, la convergence ne saurait être
uniforme, puisque f n'est pas continue alors que chaque somme partielle de la série de Fourier
l'est.
3. Sn est dérivable comme somme de fonctions dérivables, et de plus, pour tout x ∈ R , on a
n
4

Sn (x) = ∑ cos ((2k − 1)x).
π
k=1

q
(−1) 4n
Reste à calculer cette somme. Si x = kπ , on trouve bien que ′
Sn (x) =
π
. Pour x ≠ kπ , k ∈ Z ,
on écrit que

n
4
′ i(2k−1)x
Sn (x) = Re (∑ e ).
π
k=1

On utilise ensuite la somme d'une série géométrique :


n n

i(2k−1)x −ix 2ikx


∑e = e ∑e

k=1 k=1

2ix i(2n+2)x
e −e
−ix
= e
2ix
1−e
−ix i(n+2)x −inx inx
e e e −e
=
ix −ix ix
e e −e

sin(nx)
inx
= e .
sin(x)

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09/07/2018 Exercices corrigés -Séries de Fourier
En prenant la partie réelle, on trouve finalement

4 cos(nx) sin(nx) 2 sin 2nx



Sn (x) = = × .
π sin x π sin x

Ainsi, en chaque point de la forme kπ

2n
, k ∈ {1, … , 2n − 1} , la fonction Sn

s'annule et change de
signe. Ainsi, Sn présente un extremum en ces points. De plus, ne s'annule sur l'intervalle ]0, π[ ′
Sn

qu'en ces points. On a donc trouvé les 2n − 1 extrema locaux de f sur ]0, π[ . Le premier d'entre
π
eux est bien atteint en xn = 2n , et Sn′ ≥ 0 avant xn tandis que Sn′ ≤ 0 après xn . xn est bien un
maximum local de Sn .
4. Puisque Sn′ est continue, le théorème fondamental du calcul intégral nous dit que, pour tout
x ∈ R , on a


Sn (x) − Sn (0) = ∫ Sn (t)dt.
0

D'après les calculs effectués précédemment, on trouve


x
2 sin(2nt)
Sn (x) = ∫ dt.
π sin t
0

En particulier,

π/2n
2 sin(2nt)
an = Sn (xn ) = ∫ dt.
π sin t
0

Le changement de variables u = nt donne le résultat souhaité.


5. On a
π
2
an = ∫ hn (t)dt.
π
0

Or, la fonction (hn ) converge uniformément vers h sur [0, π] . On peut donc permuter la limite et
l'intégrale et on a
π
2 sin t
lim an = ∫ dt.
n→+∞ π t
0

Exercice 16 - Séries trigonométriques qui convergent uniformément [Signaler une


erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]

Enoncé

1. Soit une série de fonctions ∑n un uniformément convergente sur un intervalle I . Démontrer


que les fonctions un sont toutes bornées sur I pour n assez grand, et que ∥un ∥∞ tend vers 0
lorsque n tend vers +∞.
2. Soit I un intervalle fermé de longueur au moins égale à π, et a, b deux réels quelconques.
−−−−−−
Montrer que le maximum de |a cos x + b sin x| sur I est √a2 + b2 .
3. Soit I = [α, β] un intervalle fermé de longueur strictement positive. On suppose que la série de
fonctions ∑
n≥0
(an cos(nx) + bn sin(nx)) converge uniformément sur I . Montrer que
limn→+∞ an = limn→+∞ bn = 0 .

Indication
Corrigé

Exercice 17 - Théorème de Féjer [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]


Enoncé
Si f et g sont deux fonctions continues et 2π -périodiques, on définit leur produit de convolution par

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09/07/2018 Exercices corrigés -Séries de Fourier
π
1
f ⋆ g(x) = ∫ f (x − t)g(t)dt.
2π −π

Dans toute la suite, f désigne une telle fonction continue 2π− périodique. Pour k ∈ Z , on note
ek (x) = e
ikx
. On note

S0 + S1 + ⋯ + Sn
S n = e−n + e−(n−1) + ⋯ + e0 + ⋯ + en−1 + en ,  Cn = .
n + 1

1. Montrer que f ⋆ Sn est un polynôme trigonométrique. Quel nom donne-t-on usuellement à


?
f ⋆ Sn

2. Montrer que si x ∉ R∖2πZ , on a :

2
1 sin((n + 1)x/2)
Cn (x) = ( ) .
n + 1 sin(x/2)

1 π
3. Montrer que Cn ≥ 0 , que 2π

−π
Cn (t)dt = 1 , et que pour tout α ∈]0, π] , Cn converge
uniformément vers 0 sur [−π, π]∖[−α, α].
4. Montrer que f ⋆ Cn converge uniformément vers f sur R .

Ainsi, cet exercice prouve le théorème de Féjer : toute fonction continue 2π− périodique est limite
uniforme sur R de polynômes trigonométriques. En outre, il donne une suite qui réalise l'approximation
uniforme - la suite des moyennes de Ces\`aro de la série de Fourier de f .

Indication

1. Faire le calcul en observant que f ⋆ ek = ek ⋆ f .


2. Calculer d'abord Sn en reconnaissant une somme géométrique. En déduire Cn en utilisant que
).
iax
sin(ax) = I(e

3. Pour l'intégrale, utiliser la linéarité et l'expression à partir des ek . Pour la convergence uniforme,
utiliser le résultat précédent.
4. Exprimer f (x) à l'aide d'une intégrale faisant intervenir Cn , et calculer f ⋆ Cn − f . Couper
l'intégrale en 2, traiter l'une par la convergence uniforme de Cn , l'autre par continuité uniforme de
f.

Corrigé

1. Remarquons que le changement de variables y = x−t et la 2π− périodicité des fonctions


assure que f ⋆ ek = ek ⋆ f . Ainsi, on en déduit
π π
1 1
ik(x−t) −ikt
f ⋆ ek (x) = ∫ e f (t)dt = ( ∫ e f (t)dt) ek (x).
2π 2π
−π −π

Par linéarité, f ⋆ Sn est un polynôme trigonométrique, et on reconnait même que c'est la n− ième
somme partielle de la série de Fourier de f .
2. C'est un calcul excessivement classique! En remarquant que Sn est une somme géométrique, on
en déduit, pour x ∉ R∖2πZ :

(2n+1)ix
e −1 sin((n + 1)x/2)
−inx
Sn (x) = e = .
ix
e −1 sin(x/2)

On recommence, en utilisant l'astuce classique d'écrire sin((n + 1)x/2) = I(e


i(n+1)x/2
) . On trouve
:
n
sin((n + 1)x/2)
(k+1/2)ix i(n+1)x/2
∑e = e .
sin(x/2)
k=0

Retournant à Cn en prenant la partie imaginaire, on trouve le résultat demandé.


3. La positivité de Cn résulte immédiatement de l'expression précédente qui fait intervenir un
carré. Pour l'intégrale, il suffit d'abord de remarquer que :

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09/07/2018 Exercices corrigés -Séries de Fourier
π
1
∫ Sn (t) = 1

−π

(calcul immédiat), ce qui donne le même résultat pour Cn par linéarité. Ensuite, si
x ∈ [−π, π]∖[−α, α] , on a | sin(x/2)| ≥ | sin(α/2)| , ce qui entraîne

1
|Cn (x)| ≤ ,
2
(n + 1) sin (α/2)

quantité qui tend vers 0 indépendamment de x .


4. Remarquons d'abord que si x ∈ R , on a :
π
1
f ⋆ Cn (x) = ∫ f (x − u)Cn (u)du.

−π

Prouvons la convergence uniforme. On fixe ε > 0 . On a :


π
∣ 1 ∣
|f ⋆ Cn (x) − f (x)| = ∣ ∫ (f (x − u) − f (x))Cn (u)du∣ .
∣ 2π −π

On fixe un α ∈]0, 2π] (une valeur précise sera explicitée plus tard), et on découpe l'intégrale. On
obtient :

1 1
|f ⋆ Cn (x) − f (x)| ≤ ∫ |f (x − u) − f (x)|Cn (u)du + ∫ |f (x − u) − f (x)|Cn (u)du.
2π 2π
|α|≤t≤π |t|≤α

On gère les deux parties de l'intégrale très différemment. D'une part, f est une fonction continue et
périodique. Elle est donc bornée par une constante M sur R (la borne M étant celle qui apparait
sur l'intervalle [0, 2π] ). On a donc :

1 2M
∫ |f (x − u) − f (x)|Cn (u)du ≤ ∫ Cn (u)du.
2π 2π
|α|≤t≤π α≤|t|≤π

Maintenant, puisque la fonction Cn converge uniformément vers 0 sur [−π, −α] ∪ [α, π] ,
l'intégrale qui apparait dans cette dernière expression tend vers 0. Il existe donc N ∈ N tel que,
pour n ≥ N , on a

1
∫ |f (x − u) − f (x)|Cn (u)du ≤ ε.

|α|≤t≤π

Pour l'autre expression, on remarque que si α est petit, x − u et x seront proches, et on peut
espérer que |f (x − u) − f (x)| sera petit. Il nous faut ici un argument d'uniforme continuité. C'est
possible, car toute fonction continue et périodique est en fait uniformément continue (c'est un très
bon exercice utilisant le théorème de Heine et des découpages avec des ε). Pour ε > 0 fixé, il
existe donc α > 0 (c'est maintenant qu'on le fixe) tel que

|z − y| ≤ α ⟹ |f (z) − f (y)| ≤ ε.

On obtient
π
1 1
∫ |f (x − u) − f (x)|Cn (u)du ≤ ε ∫ Cn (u)du ≤ ε.
2π 2π
|α|≤t≤π −π

Finalement, pour n ≥ N , on a bien

|f ⋆ Cn (x) − f (x)| ≤ 2ε,

ce qui prouve la convergence uniforme (sur R ).

Applications des séries de Fourier


Exercice 18 - Inégalité entre f et sa dérivée [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]
Enoncé
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09/07/2018 Exercices corrigés -Séries de Fourier

Soit f : R → R une fonction 2π -périodique de classe C


1
et telle que

∫ f (t)dt = 0.
0

1. Rappeler le lien entre les coefficients de Fourier cn (f ) et cn (f )



.
2. En déduire que, pour tout t ∈ R , on a

1

|f (t)| ≤ ∑ |cn (f )|.
∗ |n|
n∈Z

3. En déduire l'inégalité suivante :


π 2
2 ′
∥f ∥∞ ≤ ∫ (f (t)) dt
6 0

(on rappelle que ∑


n≥1
1
2
=
π
).
n 6

Indication

1. Intégrer par parties.


2. f est somme de sa série de Fourier.
3. Utiliser l'inégalité de Cauchy-Schwarz.

Corrigé

1. L'hypothèse donne c 0 (f ) = 0 , tandis qu'une intégration par parties donne



c n (f ) = inc n (f ).

2. f étant de classe C 1 , elle est partout somme de sa série de Fourier (et on a même convergence
normale). On peut donc écrire, en utilisant les résultats de la question précédente :

1
int ′
f (t) = ∑ c n (f )e = ∑ c n (f ).
∗ ∗
in
n∈Z n∈Z

On conclut en utilisant l'inégalité triangulaire.


3. On applique l'inégalité de Cauchy-Schwarz, qui donne

1
2 ′ 2
|f (t)| ≤ (∑ ) × ( ∑ |c n (f )| ) .
2

n ∗
n∈Z n∈Z

La première somme vaut, d'après le rappel, π /3


2
, et pour la seconde, on utilise l'identité de
Parseval qui donne


2 2
1 2
′ ′ ′
∑ |c n (f )| ≤ ∑ |c n (f )| = ∫ (f (t)) dt.

∗ 0
n∈Z n∈Z

On en déduit


π 2
′ 2 ′
|f (t)| ≤ ∫ (f (t)) dt
6
0

ce qui donne la conclusion.

Exercice 19 - Inégalité de Wirtinger [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]


Enoncé

Soit f : R → C une application 2π− périodique de classe C
1
telle que ∫
0
f (t)dt = 0 . Montrer que

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09/07/2018 Exercices corrigés -Séries de Fourier
2π 2π
2 ′ 2
∫ |f (t)| dt ≤ ∫ |f (t)| dt,
0 0

et caractériser l'égalité.

Indication
Utiliser l'identité de Parseval.

Corrigé
Le fait de regarder des inégalités concernant des intégrales de fonction prises au carré incite à utiliser
l'identité de Parseval. On note c n (f ) les coefficients de Fourier trigonométriques de f . L'énoncé donne
c n (f ) = 0. Par ailleurs, une simple intégration par parties montre que c n (f ) = inc n (f ). L'identité de

Parseval appliquée aux deux fonctions f et f donne donc


2π 2π
1 2 2 2 2
1 2
2 ′ ′
∫ |f (t)| = ∑ |c n (f )| ≤ ∑ n |c n (f )| = ∑ |c n (f )| = ∫ |f (t)| dt,
2π ∗ ∗

0 0
n∈Z n∈Z n∈Z

ce qui donne l'inégalité voulue. Pour qu'il y ait égalité, il faut que partout les inégalités soient des
2 2
égalités. En particulier, on doit avoir 2
n |c n (f )| = |c n (f )| pour tout n ∈ Z

. Ceci entraîne en particulier
que c n (f ) = 0 pour |n| > 1 . Comme f est de classe C , sa série de Fourier converge normalement vers 1
f

, et on obtient donc que f (t) = ae−it + beit , avec a, b ∈ C . Réciproquement, il est facile de vérifier que
pour des fonctions de cette forme, il y a égalité.

Exercice 20 - Lien entre f et sa dérivée seconde [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille
d'exos]

Enoncé

Trouver toutes les fonctions f de classe C
2
sur [0, 2π] vérifiant ∫
0
f (t)dt = 0 et |f
′′
| ≤ |f | .

Indication
Quel est le lien entre les coefficients de Fourier de f et ceux de f
′′
? Puis appliquer l'identité de Parseval à
f et à f ?
′′

Corrigé
Par une double intégration par parties, on trouve que c n (f ′′ ) = −n2 c n (f ). En particulier, on a
|c n (f )| ≥ |c n (f )| ≥ 0 pour n ≠ 0 . De plus, on sait par hypothèse que c 0 (f ) = 0. D'après le théorème
′′

de Parseval, on a


′′ 2 ′′ 2
∫ |f (t)| dt = ∑ |c n (f )|
0
n≠0

et

2 2
∫ |f (t)| dt = ∑ |c n (f )| .
0
n≠0

Puisque |f
′′
| ≤ |f | , on en déduit que

′′ 2 2 2 2
∑ |c n (f )| = ∑ n |c n (f )| ≤ ∑ |c n (f )| .

n≠0 n≠0 n≠0

Ceci entraîne nécessairement que c n (f ) = 0 pour |n| > 1 . Ainsi, puisque c 0 (f ) = 0 , on doit avoir

it −it
f (t) = ae + be

pour des constantes complexes. Réciproquement, si


a, b f (t) = ae
it
+ be
−it
, on vérifie facilement que
−f et donc |f | = |f |.
′′ ′′
f =

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Exercice 21 - Fonctions 2π− périodiques et croissances des dérivées [Signaler une


erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]

Enoncé
∗ ∗
Trouver les fonctions f ∈ C

(R, C) 2π− périodiques pour lesquelles il existe λ ∈ R
+
et M ∈ R
+
tels
que :
(n) n
∀n ∈ N,  ∀x ∈ R,   ∣
∣f (x)∣
∣ ≤ Mλ .

Indication

Corrigé
Procédons par analyse-synthèse. Soit f une solution du problème. Puisque f est de classe C ∞ , f , ainsi
que toutes ses dérivées, sont sommes de leur série de Fourier qui converge normalement sur R. On écrit
ipx
donc f (x) = ∑ c p e . On sait que c p (f
(n)
) = (ip) c p (f )
n
. De plus, on a
p∈Z


1 ∣ ∣
∣c (f (n) )∣ = ∣∫ f
(n) ipt
(t)e dt∣
∣ p ∣
2π ∣ ∣
0


1
n
≤ ∫ M λ dx

0
n
≤ Mλ .

On en déduit
n
λ
c p (f ) ≤ M .
n
|p|

Ainsi, dès que |p| ≥ λ , faisant tendre n vers l'infini, on trouve que c p (f ) = 0. Ainsi, f est nécessairement
un polynôme trigonométrique. Réciproquement, si f est un polynôme trigonométrique, il s'écrit
p0 p0

f (x) = ∑ cp e
ipx
. On a alors, pour tout n , f
(n)
(x) = ∑ (ip) c p e
n ipx
, d'où l'on déduit
p=−p p=−p
0 0

p0

∣f (n) (x)∣ ≤ pn ∑ |c p |,
∣ ∣ 0

p=−p
0

p0

ce qui montre que f est solution du problème avec λ = p0 et M = ∑ |c p |.

p=−p
0

Exercice 22 - Inégalité de Bernstein [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]


Enoncé

1. Soit S la fonction 2π− périodique définie par S (t) = t si −π/2 ≤ t ≤ π/2 , et S (t) = π − t si
π
π/2 ≤ t ≤ 3π/2 . Calculer ck (S ) et en déduire que ∑k∈Z |ck (S )| = 2 .
π
2. Soient λ1 , … , λn des réels distincts tels que max j |λj | ≤
2
, a1 , … , an ∈ C , et
n
h(t) = ∑
j=1
aj e
iλ j t
. Prouver que

π

∥h ∥∞ ≤ ∥h∥∞ .
2

3. En déduire le théorème de Bernstein suivant : si P (t) = ∑


j=1
aj e
iλjt
, avec λj des réels
distincts et max j |λj | ≤ λ , alors


∥P ∥∞ ≤ λ∥P ∥∞ .

Indication
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09/07/2018 Exercices corrigés -Séries de Fourier
1.
2. Remplacer λj par S (λj ) dans l'expression de h

.
3.

Corrigé

1. Par le changement de variables u = t−π , on a

3π/2 π/2
ikt inπ iku
∫ (π − t)e dt = −e ∫ ue du.
π/2 −π/2

On en déduit immédiatement que c 2p (S ) = 0 pour tout p ∈ Z . D'autre part, on a

π/2
2
ipt
c 2p+1 (S ) = ∫ te dt.

−π/2

Un petit calcul à base d'intégration par parties donne alors


p
2(−1)
ipπ/2
c 2p+1 (S ) = e .
2
(2p + 1)

En particulier, on a

ikπ/2
∑ |c k | = ∑ c k e .

k∈Z k∈Z

D'autre part, puisque S est continue et de classe C


1
par morceaux, on a
π
ikπ/2
= S (π/2) = ∑ c k e = ∑ |c k |.
2
k∈Z k∈Z

2. On a
n n

′ iλj t ijt
h (t) = ∑ iλj aj e = ∑ iS (λj )aj e .

j=1 j=1

Puisque la série de Fourier de S converge normalement vers S sur R , on a

′ iλj t ikλj
h (t) = ∑ iaj e (∑ c k (S )e )

j=1 k∈Z

iλj (t+k)
= ∑ ic k (S ) (∑ aj e )

k∈Z j=1

+∞

= ∑ ic k (S )h(t + k)

k=−∞

d'où

+∞


|h (t)| ≤ ∑ |c k (S )|∥h∥∞

k=−∞

π
≤ ∥h∥∞ .
2

3. Il suffit de poser h(t) = P (αt) , avec α =


π
, puis d'appliquer le résultat précédent à h, et de

remonter à P !

Exercice 23 - Séries de Fourier et équations différentielles [Signaler une erreur] [Ajouter à


ma feuille d'exos]

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09/07/2018 Exercices corrigés -Séries de Fourier

Enoncé
Le but de l'exercice est de déterminer si l'équation différentielle (E)

′′ it
y + e y = 0

admet des solutions 2π -périodiques.

1.
1.1. Montrer que la série trigonométrique ∑
n≥0
1

2
e
int
converge uniformément sur R vers
(n!)

une fonction f 2π -périodique.


1.2. Montrer que la fonction f est de classe C
2
et qu'elle est solution de (E) .
2. Soit une solution 2π-périodique de classe C de (E). On désigne par
g : R → C
2


n∈Z
cn (g)eet int

n∈Z
′′
cn (g )e
int
les séries de Fourier respectives de g et de g ′′ .
2.1. Exprimer cn (g ) en fonction de cn (g).
′′

2.2. En utilisant que g est solution de (E), exprimer cn (g ′′ ) en fonction de cn−1 (g) .
2.3. En déduire que l'ensemble des solutions 2π-périodiques de (E) est l'espace vectoriel de
dimension 1 engendré par la fonction f .
3. (E) possède-t-elle des solutions qui ne sont pas 2π-périodiques?

Indication

1. On prouve la convergence normale de la série, puis de la série dérivée, puis de la série dérivée
seconde sur R.
2.
2.1. Intégrer par parties.
2.2. Écrire la définition de c n (g ′′ ) puis remplacer g ′′ par eit g.
2.3.
3. Quelle est la taille de l'espace vectoriel des solutions?

Corrigé

1.
1.1. On a, pour tout t ∈ R ,

∣ 1 ∣ 1
int
∣ e ∣ ≤
2 2
∣ (n!) ∣ (n!)

et le membre de droite est le terme général d'une série numérique convergente. La série
trigonométrique converge normalement, donc uniformément sur R.
1.2. Puisque, pour chaque n ∈ N , la fonction fn : t ↦ 1 eint est continue, et puisque la 2
(n!)

série trigonométrique converge uniformément, la fonction f est continue. De plus, fn est de


classe C 2 et on a, pour tout t ∈ R,

n 1
′ ′′
|f n (t)| ≤  et  |f n (t)| ≤ .
2 2
(n!)
((n − 1)!)

Les membres de droite sont à chaque fois des séries numériques convergentes (par exemple,
d'après la règle de d'Alembert), les séries de fonctions ∑n≥0 fn (t) et ∑n≥0 fn′′ (t)
convergent donc normalement sur R . Ceci prouve que f est de classe C
2
, et de plus que
2
(in)
f
′′
(t) = ∑
n≥0
e
int
. On en déduit
n!

−1 1
′′ it int i(n+1)t
f (t) + e f (t) = ∑ e +∑ e
2 2
(n!)
n≥1 ((n − 1)!) n≥0

−1 1
i(n+1)t i(n+1)t
= ∑ e +∑ e
2 2
(n!) (n!)
n≥0 n≥0

= 0.

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09/07/2018 Exercices corrigés -Séries de Fourier

La fonction f est donc bien solution de l'équation différentielle (E ) .


2.
2.1. Il suffit de faire une double intégration par parties pour prouver que
′′ 2 2
c n (g ) = (in) c n (g) = −n c n (g).

2.2. Puisque g est solution de l'équation différentielle (E ) , on sait que g


′′
(t) = −g(t)e
it

pour tout t ∈ R. Ceci donne


π
1
′′ it −int
c n (g ) = ∫ g(t)e e dt

−π

= − c n−1 (g).

2.3. Les deux résultats précédents pris ensemble prouvent que, pour chaque n ∈ Z , on a

2
c n−1 (g) = n c n (g).

c 0 (g)
Par deux récurrences faciles, on prouve alors que, pour tout n ≥ 0 , c n (g) = , et pour
2
(n!)

tout n < 0, c n (g) = 0. De plus, puisque g est C


1
et 2π -périodique, elle est somme de sa
série de Fourier. Autrement dit, on a

1
int int
g(t) = ∑ c n (g)e = c0 ∑ e .
2
(n!)
n∈Z n≥0

Ainsi, g est proportionnelle à la fonction f et l'ensemble des solutions 2π-périodiques de (E )


est l'espace vectoriel engendré par f .
3. On rappelle que d'après le théorème de Cauchy, l'ensemble des solutions sur R de cette
équation est un espace vectoriel de dimension 2. Il existe donc des solutions qui ne sont pas 2π-
périodiques.

Exercice 24 - Solutions périodiques d'une équation différentielle [Signaler une erreur]


[Ajouter à ma feuille d'exos]

Enoncé
Soit f : R → C 2π -périodique, dérivable, telle qu'il existe λ ∈ R vérifiant

∀t ∈ R,  f (t) = f (t + λ).

1. Démontrer que, pour tout n ∈ Z ,


inλ
(in − e )cn (f ) = 0.

2. En déduire pour quelle(s) valeur(s) de λ on peut effectivement trouver une telle fonction non
identiquement nulle.

Indication

1. Quel est le lien entre les coefficients de Fourier de f et ceux de f ′ ?


2. Une fonction continue et 2π-périodique est nulle si et seulement si c n (f ) = 0 pour tout n .

Corrigé

1. Par intégration par parties, on sait que ′


c n (f ) = inc n (f ) . D'autre part, l'équation différentielle
nous donne

2π 2π
1 1
′ int inλ in(t+λ) inλ
c n (f ) = ∫ f (t + λ)e dt = e ∫ f (t + λ)e dt = e c n (f ).
2π 2π
0 0

On en déduit la relation demandée.

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09/07/2018 Exercices corrigés -Séries de Fourier

2. Si f est une solution de l'équation, f est dérivable et la relation ′


f (t) = f (t + λ) entraîne que f

est C
1
. f est donc somme de sa série de Fourier,

int
f (t) = ∑ c n (f )e .

n∈Z

Si on a une solution non identiquement nulle, il existe n dans N tel que c n (f ) ≠ 0, et donc, par la
question précédente, on doit avoir in = e . Mais alors, prenant le module, ceci entraîne aussi que
inλ

n = ±1 et e = i, soit λ = π/2 . Réciproquement, si λ = π/2 , alors la fonction t ↦ e vérifie


iλ it

l'équation.

Exercice 25 - Equation de la chaleur [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]


Enoncé
On considère une barre métallique de longueur L , qu'on représente par le segment [0, L]. La température
à l'instant t au point d'abscisse x est notée u(x, t). On pose Q =]0, L[×]0, +∞[. La fonction u est
¯¯¯¯
supposée continue sur Q , et de classe C

sur Q . Elle vérifie en outre les conditions suivantes :

2
∂u ∂ u
− = 0,  si (x, t) ∈ Q (1)
2
∂t ∂x

(équation de la chaleur)

u(x, 0) = h(x)  si x ∈ [0, L] (2)

(condition initiale), où h est une fonction de classe C


1
sur [0, L] avec h(0) = h(L) = 0

u(0, t) = u(L, t) = 0  si t ∈ [0, +∞[. (3)

On va démontrer l'existence d'une solution à ce problème.

1. Montrer que si la fonction u s'écrit sous la forme u(x, t) = f (x)g(t) (où f et g ne s'annulent
pas sur Q ) et si u est solution de (1), alors les fonctions f et g vérifient chacune une équation
différentielle simple.
2. Résoudre ces équations différentielles en tenant compte de (3). En déduire qu'une fonction qui
2 2
−n π
nπ t
s'écrit u(x, t) = ∑ an sin( )e L
2
(en admettant que la série converge et qu'on peut la
L
n≥1

dériver terme à terme) est une solution de (1) et de (3) .


~ ~
3. Soit la fonction déduite de h par imparité et 2L−périodicité. Développer
h h en série de
Fourier. Quelle valeur donner aux an ?
4. Justifier que la fonction ainsi exhibée est bien solution du problème.

Indication

1. Introduire la fonction u dans l'équation, et séparer les variables.


2. Il faut traiter 3 cas pour résoudre l'équation différentielle de f , suivant la valeur du paramètre
λ. Deux des cas sont impossibles d'après la dernière condition à résoudre. Pour le dernier, il faut

obtenir des conditions sur les valeurs possibles du paramètre λ.


~
3. La fonction h est continue, C 1 par morceaux, et impaire. On procède ensuite par identification
pour deviner la valeur des ak .
4.

Corrigé

1. On introduit la fonction u dans l'équation aux dérivées partielles. En supposant que les
fonctions f et g ne s'annulent pas, on obtient que :
′′ ′
f (x) g (t)
∀(x, t) ∈ Q,   = .
f (x) g(t)

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09/07/2018 Exercices corrigés -Séries de Fourier
Comme le membre de droite ne dépend pas de x et celui de gauche ne dépend pas de x , on en
déduit l'existence d'une constante λ ∈ R telle que :
′′ ′
f (x) − λf (x) = 0 g (t) − λg(t) = 0.

2. Il y a plusieurs possibilités pour résoudre l'équation différentielle vérifiée par f , suivant les
valeurs de λ. D'abord, si λ > 0 , f s'écrit f (x) = Ae √ λx
+ Be . Puisque u vérifie la dernière
−√ λx

condition imposée, on a forcément : f (0) = f (L) = 0 . Ceci donne le système

A+B = 0
{
√ λL −√ λL
Ae + Be = 0

Ce système étant inversible, ceci donne A = B = 0, et la fonction u est identiquement nulle : ce


n'est guère intéressant! Si maintenant λ = 0 , f s'écrit f (x) = Ax + B . On obtient encore avec
f (0) = f (L) = 0 que A = B = 0 : ce n'est pas plus intéressant! La dernière possibilité est donc

λ < 0 : en posant ω tel que λ = −ω , f s'écrit A cos(ωx) + B sin(ωx) . La valeur en 0 donne


2


A = 0 . Pour avoir B ≠ 0 , il faut donc que sin(ωL) = 0 . Donc, ω = , avec k ∈ Z . On résoud
L
2 2
n π
− t
maintenant l'équation pour g. On trouve g(t) = C e L
2
. Une solution de l'équation vérifiant aussi
la dernière condition s'écrit donc
2 2
n π
nπ − t
u(x, t) = C × sin( x)e L
2
.
L

La somme de deux solutions étant encore une solution (c'est le principe de superposition), une
solution de la forme donnée par l'énoncé est plausible.
~
3. h est une fonction continue, C 1 par morceaux, 2L− périodique, et impaire. Elle est donc
somme de sa série de Fourier (qui converge normalement) et qui ne comporte que des termes en
sinus :

~ ~ nπ
h(x) = ∑ bn (h) sin( x).
L
n≥1

Si on veut faire coïncider u(x, 0) avec h(x), on est donc conduit à poser ak = bk (h) .
4. Passons à l'étape de synthèse. Soit donc u donné par :
2 2
n π
~ nπ − t
u(x, t) = ∑ bn (h) sin( x)e L
2
.
L
n≥1

¯
¯¯¯
Remarquons d'abord que cette série est normalement convergente sur Q . On a en effet :
2 2
n π
∣ ~ nπ − t∣ ~
2
∀(x, t) ∈ Q, ∣bn (h) sin( x)e L ∣ ≤ |bn (h)|,
∣ L ∣

~
et on sait que la série ∑ |bn (h)| est convergente. Ainsi, ceci définit bien une fonction continue sur
¯
¯¯¯
Q , et il est clair que u vérifie les deux dernières conditions. Pour prouver que u vérifie aussi

l'équation de la chaleur, il est simplement nécessaire de prouver que l'on peut dériver terme à
terme sous le signe somme. Ceci est justifié par la convergence normale de toutes les séries
dérivées sur [0, L] × [ε, +∞[ , où ε est n'importe quel réel strictement positif. Posons en effet
2 2
n π
~ nπ − t
un (x, t) = bn (h) sin(
L
x)e L
2
. Si α et β sont des entiers, on a :

2 2
α+β n π
∂ u ~ nπ − t
2
un (x, t) = P α,β (n)bn (h) sin( x)e L ,
α β
∂x ∂t L

~
où P α,β est un polynôme. En particulier, puisque la suite bn (h) est bornée par une constante M , on
a:

α+β 2 2
∣ ∂ u ∣ −
n π
ε
2
∣ un (x, t)∣ ≤ M P α,β (n)e L

α β
∣ ∂x ∂t ∣

pour tout x ∈ [0, L] et tout t ≥ ε . Cette dernière série converge, ce qui prouve le résultat voulu.

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09/07/2018 Exercices corrigés -Séries de Fourier

Exercices typés master/agrégation


Exercice 26 - Formule sommatoire de Poisson [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille
d'exos]

Enoncé
^
Soit F ∈ L1 (R) ∩ C 0 (R) . On note F sa transformée de Fourier. On suppose que F vérifie les deux
conditions suivantes :
α
∃M > 0, ∃α > 1,  ∀x ∈ R,  |F (x)| ≤ M (1 + |x|) ,

^
∑ |F (n)| < +∞.

n∈Z

Le but de l'exercice est de démontrer la formule sommatoire de Poisson, à savoir l'identité

^
∑ F (n) = ∑ F (n).

n∈Z n∈Z

1. Soit f la fonction définie sur R par f (x) = ∑ F (x + n) . Vérifier que ceci définit une fonction
−∞

continue sur R , 1-périodique.


2. Calculer les coefficients de Fourier exponentiels de f .
3. Justifier que f est partout somme de sa série de Fourier.
4. En déduire la formule sommatoire de Poisson.

Indication

1. Prouver que la série est normalement convergente sur tout compact.


2. Il faut inverser la série et l'intégrale... en justifiant! On trouve c m (f ) = F^(m).
3. Si la série de Fourier d'une fonction continue converge normalement (ou même uniformément),
alors cette fonction continue est partout somme de sa série de Fourier : c'est un résultat que l'on
peut savoir, ou qu'il faut savoir redémontrer à l'aide du fait que deux fonctions continues qui ont
même coefficients de Fourier sont égales.
4. Ecrire f comme somme de sa série de Fourier en 0.

Corrigé

1. On va prouver que la série est normalement convergente sur tout compact de R. Comme il
s'agit de fonctions continues, la somme sera évidemment continue. Fixons donc A > 0 . Si |x| ≤ A ,
et |n| ≥ 2A , on a |x + n| ≥ |n| − |x| ≥ |n|/2 , ce qui donne par hypothèse

M
|F (x + n)| ≤ .
α
(1 + n/2)

Il s'agit ici du terme général d'une série qui converge, et f est continue. Le changement d'indices
n = n + 1 montre en outre que f est 1-périodique.

2. On a :

1 1 1
−i2πmt −i2πmt −i2πmt
c m (f ) = ∫ f (t)e dt = ∫ ∑ F (t + n)e dt = ∑ ∫ F (t + n)e .
0 0 0
n∈Z n∈Z

L'interversion limite intégrale est ici justifiée par la convergence normale de ∑


n∈Z
F (t + n) sur
[0, 1] , et le fait que |e | = 1. On obtient
−i2πmt

n+1 ∞
−i2πmu −i2πmu ^
c m (f ) = ∑ ∫ F (u)e du = ∫ F (u)e du = F (m).
n −∞
n∈Z

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09/07/2018 Exercices corrigés -Séries de Fourier
3. Il s'agit d'un résultat général qui dit que si la série de Fourier d'une fonction continue est
absolument convergente, alors elle est partout somme de sa série de Fourier. Redémontrons ce
résultat dans ce cas. Soit g(t) = ∑m∈Z c m (f )eimt . Puisque

m∈Z
|c m (f )| = ∑
m∈Z
, g est une fonction continue qui est somme de sa série de
^
|F (m)| < +∞

Fourier (série trigonométrique qui converge uniformément). Maintenant, g et f sont deux fonctions
continues qui ont les mêmes coefficients de Fourier : elles sont égales!
4. D'après les deux questions précédentes, f est partout somme de sa série de Fourier. C'est en
particulier le cas en 0. On obtient donc que

^
∑ F (n) = f (0) = ∑ F (m).

n∈Z n∈Z

Exercice 27 - Une série trigonométrique qui n'est pas une série de Fourier...
[Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]

Enoncé

1. Soit f une fonction continue 2π− périodique telle que cn (f ) ≥ 0 pour tout n ∈ Z . Justifier que

n∈Z
cn (f ) < +∞ - on pourra écrire

+
|n|
∑ cn = ∑ lim inf (1 − ) cn ,
N →+∞ N
n∈Z n∈Z

et utiliser le théorème de F....


2. Soit ∑n≥2 1 sin(nt) . Justifier que cette série trigonométrique converge pour tout t ∈ R .
ln n
+∞
3. Soit ∑
1
an sin(nt) une série trigonométrique, où an ≥ 0 pour tout n ≥ 1 . On suppose que
an
cette série est la série de Fourier de f ∈ L (T)
1
, c'est-à-dire que c0 (f ) = 0 , cn (f ) =
2i
si n ≥ 1 et
−an t +∞ an
c−n (f ) =
2i
si n ≥ 1 . Soit F = ∫
0
f (u)du . Calculer cn (F ) , et en déduire que ∑
1 n
< +∞.
1
4. Montrer que la série trigonométrique (partout convergente) ∑
n≥2
sin(nt) n'est pas une
ln n

série de Fourier.

Indication

Corrigé

1. En écrivant comme dans l'énoncé et en utilisant le théorème de Fatou, on a

+∞ N
n
∑ c n ≤ lim inf ∑ (1 − ) cn.
N →+∞ N
n=−∞ n=−N

Maintenant, la quantité de droite (à l'intérieur de la limite) est exactement σN (f )(0), et cette


quantité tend vers f (0) .
2. Pour t ∈ 2πZ, c'est clair (le sinus est nul). Sinon, cela résulte d'une transformation d'Abel, et du
1
fait que la série ∑ est convergente.
2
n ln n
cn (f ) −a|n|
3. Une intégration par parties entraîne que c n (F ) =

, et donc c
|n|
(F ) = pour |n| ≥ 1 .
2|n|
+∞ an
En vertu de la réponse à la question 1, on en déduit ∑
1 n
< +∞.
1
4. Résulte de la question précédente et du fait que ∑
n ln n
= +∞ .

Exercice 28 - Divergence de la série de Fourier d'une fonction continue [Signaler


une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]

Enoncé
On note Dn le noyau de Dirichlet, et Tn l'application linéaire qui à f ∈ C (T) associe S n (f )(0) .

1. Montrer que ∥Tn ∥L(C (T)) = ∥Dn ∥1 .


2. Montrer que ∥Dn ∥1 → +∞ .
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09/07/2018 Exercices corrigés -Séries de Fourier
3. En utilisant le théorème de Banach-Steinhaus, en déduire l'existence d'une fonction continue
dont la série de Fourier diverge en 0.

Indication

Corrigé

1. On a

1 ∣ ∣
|Tn (f )| = ∣∫ Dn (t)f (−t)dt∣ ≤ ∥Dn ∥1 ∥f ∥∞ ,
2π ∣ ∣
0

ce qui prouve que ∥Tn ∥ ≤ ∥Dn ∥1 . Pour l'autre inégalité, l'idéal serait de pouvoir prendre ε
continue 2π−périodique telle que ε(t) = signe(Dn (t)), auquel cas on aurait exactement

Tn (ε) = ∥Dn ∥1 = ∥Dn ∥1 ∥ε∥∞ .

La continuité est impossible à satisfaire, mais il existe une suite εk de fonctions continues, avec
∥εk ∥∞ ≤ 1 , qui converge simplement vers ε. Utilisant le théorème de convergence dominée, on

obtient alors

lim |T (εk )| = ∥Dn ∥1 ,


k

alors qu'on a toujours ∥Tn (εk )∥ ≤ ∥Dn ∥1 , ce qui donne le résultat.


sin((n+1/2)t)
2. Observons que Dn (t) = . L'idée est de faire un changement de variables, et de faire
sin(t/2)

intervenir sin(t)/t . Ecrivons en effet

sin((n + 1/2)t
Dn (t) = + φ(t) sin((n + 1/2)t),
t/2

où φ(t) =
1

1
. Cette fonction est continue sur [0, 2π] , on peut appliquer le théorème de
sin(t/2) t/2

Riemann-Lebesgue pour obtenir que

lim ∫ φ(t) sin((n + 1/2)t)dt = 0.


n→+∞
0

D'autre part, on a
2π (n+1/2)2π
| sin((n + 1/2)t)| | sin(u)|
∫ = ∫ du.
0
t/2 0
u/2

sin u
Mais u ↦ u n'est pas dans L1 (R) et cette dernière quantité tend vers = ∞ , ce qui prouve bien
que ∥Dn ∥1 → +∞ .
3. Si pour toute fonction continue f , Sn (f )(0) converge, alors

sup |Tn (f )| < +∞.


n

Par le théorème de Banach-Steinhaus, on aurait sup


n
∥Tn ∥ < +∞ , ce qui n'est pas le cas!

Exercice 29 - Théorème de Wiener-Lévy [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]


Enoncé
Si 1
f ∈ L (T) , on note ^
(f (n))n∈Z la suite de ses coefficients de Fourier. Soit A(T) l'ensemble des
éléments de 1
L (T) tels que ^
(f (n)) est un élément de 1
ℓ (Z) , ∑
n∈Z
^
|f (n)| < +∞ . A(T) est un espace
de Banach pour la norme ∥f ∥ = ∑
n∈Z
^
|f (n)| .

1. Montrer que si f ∈ A(T) , alors

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09/07/2018 Exercices corrigés -Séries de Fourier
^ int
f = ∑ f (n)e .

n∈Z

2. Montrer que si f et g sont éléments de A(T) , alors fg est élément de A(T) et que

∥f g∥ ≤ ∥f ∥∥g∥.

3. Soit f une fonction continue, 2π− périodique, et C


1
par morceaux. Montrer que f ∈ A(T) , et
que l'on a

1/2

^ ′ 2
∥f ∥ ≤ |f (0)| + C (∫ |f (x)| dx)
0

(C est une constante qui ne dépend pas de f ).


4. Montrer que les polynômes trigonométriques sont denses dans A(T).
5. Soit f une fonction continue 2π− périodique telle que, pour tout x ∈ [0, 2π], il existe un
voisinage Vx de x et une fonction g x ∈ A(T) telle que g x (y) = f (y) pour tout y ∈ Vx . Montrer que
f appartient à A(T) (on pourra utiliser une partition de l'unité associée à un recouvrement bien

choisi de [0, 2π]).


6. Pour tout entier k ≥ 1 , on considère la fonction 2π− périodique Δk telle que
Δk (x) = max(1 − k|x|, 0) pour |x| ≤ π .

6.1. Calculer les coefficients de Fourier de Δk ; en déduire que Δk ∈ A(T) et


sup ∥Δk ∥ < +∞ - on pourra établir que
k≥1

k +∞
1 2 1 1
^
∑ |Δk (n)| ≤ + (k ∑ + 2k ∑ )
2 2
2π π 2k n
n∈Z n=1 n=k+1

6.2. On pose Vk = 2Δk − Δ2k , et soit f ∈ A(T) telle que f (0) = 0 . Montrer que, dans
A(T), la suite (Vk (f ))k≥1 converge vers 0. On pourra commencer par le cas où f est de

classe C ∞ et utiliser le résultat de la question 3.


7. Soit f ∈ A(T) telle que f (0) = 0 , et soit F une fonction analytique au voisinage de 0. On pose
+∞ +∞
F (z) = ∑
n=0
. Montrer que, pour k assez grand, la série ∑n=0 ck (Vk f )n converge dans
cn z
n

A(T). En déduire que F ∘ f coïncide, au voisinage de 0, avec une fonction appartenant à A(T).

8. Déduire des résultats précédents le théorème de Wiener-Lévy (1934) : si f est un élément de


A(T) et si F est une fonction analytique au voisinage de f (T) , alors F ∘ f ∈ A(T).

Indication

Corrigé

1. Posons g = ∑n∈Z f^(n)eint , qui est une fonction continue 2π−périodique (la série converge
normalement). D'autre part, le théorème de convergence dominée (par exemple) assure que
^
g
^(n) = f (n) . Par injectivité de la fonction qui à un élément de 1
L (T) associe ses coefficients de
Fourier, on en déduit que f = g.
2. Ecrivons f = ∑n∈Z f^(n)eint , et g = ∑n∈Z g ^(n)e
int
. Les deux séries étant absolument
convergentes pour tout t, il est possible de prendre leur produit de Cauchy, et on a donc :

^ int
f g = ∑ ∑ f (i)g
^(j)e .

n∈Z i+j=n

On a donc

^
∥f g∥ ≤ ∑ ∑ ∥f (i)g
^(j).

n∈Z i+j=n

On reconnait alors dans le membre de droite de cette dernière inégalité le produit de Cauchy de

n
^
avec ∑n |g
|f (n)| ^(n)| .

3. Une intégration par parties montre que

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09/07/2018 Exercices corrigés -Séries de Fourier
^′
f (n)
^
f (n) = ,  n ≠ 0.
in

En appliquant l'inégalité de Cauchy-Schwarz, puis le théorème de Parseval-Bessel (à la fonction f



),
il vient

1
^ ^ ^′
∑ |f (n)| ≤ |f (0)| + ∑ |f (n)|
|n|
n∈Z n≠0

1/2 1/2

1
^ ^′ 2
≤ |f (0)| + (∑ ) (∑ |f (n)| )
2
n
n≠0 n≠0

1/2

2
^ ′
≤ |f (0)| + C (∫ |f (x)| dx) .
0

^
4. Soit f ∈ A(T) , et posons fN = ∑
|n|≤N
f (n)e
int
. Alors on a

^
∥f − f N ∥ ≤ ∑ f (n),

n>|N |

quantité qui tend vers 0 comme reste d'une série divergente.


5. Puisque les Vx recouvrent [0, 2π] , et que [0, 2π] , on peut en extraire un sous-recouvrement fini
V1 , … , VN . Considérons ψ1 , … , ψN une partition de l'unité C associée à ce recouvrement, ie ψi

n
à son support inclus dans Vi , ψi est C , et ∑j=1 ψj = 1 . On a alors, pour tout x de [0, 2π] ,

N
f (x) = ∑
j=1
gj (x)ψj (x) . Prolongeons alors chaque ψj par 2π− périodicité en une fonction C

sur R (il suffit de remarquer qu'il est possible de supposer que chaque voisinage Vj peut être
inclus dans un intervalle de longueur inférieure à 2π). Par la question précédente, ψj et gj sont
tous deux éléments de A(T). Puisque A(T) est une algèbre, f est élément de A(T).
6.
6.1. Un calcul simple montre que

1 k
^ ^
Δk (0) = ,  Δk (n) = (1 − cos(n/k)).
2
2kπ πn

On utilise alors l'une des majorations suivantes

2
x
1 − cos x ≤ ,  1 − cos(x) ≤ 2
2

ce qui donne

k +∞
1 2 1 1
^
∑ |Δk (n)| ≤ + (k ∑ + 2k ∑ ).
2 2
2π π 2k n
n∈Z n=1 n=k+1

Or,

k
1 1
k∑ ≤ ,
2
2k 2
n=1

tandis qu'il est bien connu que (et cela s'obtient par exemple en comparant une série et une
intégrale)

+∞
1
∑ = O(1/k),
2
n
n=k+1

ce qui donne bien la majoration!


6.2. Supposons d'abord f de classe C

. En utilisant le résultat de la question 3., il suffit
^ 2π ′ 2
d'établir que δ k (0) et ∫
0
|(Δk f ) | tendent vers 0. Mais, 0 ≤ Vk ≤ 1 , et le support de Vk

est inclus dans [−1/k, 1/k] , d'où

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∥f ∥∞
^
|Vk (0)| ≤ ,

π ′ 2
∥f ∥∞
′ 2
∫ |Vk (x)f (x)| dx ≤ .

−π

On a enfin |V
k

, et par hypothèse sur
| ≤ 2k f , |f (x)| ≤ ∥f ∥∞ k
′ −1
sur le support de V
k

. Cela
donne
π ′ 2
2∥f ∥∞
′ 2
∫ |V (x)f (x)| dx ≤ .
k

−π

Traitons enfin le cas où f n'est plus supposé C ∞ . Fixons ε > 0. Par la densité des
polynômes trigonométriques dans A(T), il existe une fonction g de classe C ∞ telle que
∥f − g∥ ≤ ε et g(0) = 0 . Par le résultat précédent, il existe K tel que

k ≥ K ⟹ ∥Vk g∥ ≤ ε . Remarquons enfin que la question précédente entraine l'existence

de C > 0 tel que ∥Vk ∥ ≤ C . On a donc

∥Vk f ∥ ≤ ∥Vk (f − g)∥ + ∥Vk g∥ ≤ (C + 1)ε

dès que k ≥ K .
7. Soit R le rayon de convergence de la série entière ∑ c n z n . Pour k assez grand, ∥Vk f ∥ < R , ce
qui garantit la convergence de la série ∑ ∥c k (Vk f )n ∥ . A(T) étant un espace de Banach, la
convergence "absolue" des séries entraîne leur convergence, et donc ∑k c k (Vk f )n converge dans
A(T). En outre, pour |x| < 1/2k, Vk f (x) = f (x) . Autrement dit, F ∘ f coïncide au voisinage de 0

avec ∑ c k (Vk f )n , qui est élément de A(T).


8. D'après la question 5, il suffit de prouver que pour tout a de [0, 2π] , F ∘ f coïncide au voisinage
de a avec une fonction de A(T). Pour cela, on pose

f a (x) = f (x + a) − f (x),  Ga (z) = F (f (a) + z) − F (f (a)).

fa et satisfont aux hypothèses de la question précédente : il existe donc une fonction


Ga ha de
A(T) telle que ha coïncide avec Ga ∘ fa sur un voisinage de 0 . Il suffit alors de poser
ga (x) = ha (x − a) + F (f (a)) . ga coïncide avec F ∘ f au voisinage de a.

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