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2.1 - Introduction
fondations superficielles
Géotechnique 1 - Fondations Superficielles I. GUEYE
2.1 - INTRODUCTION
« Celui qui m’écoute est comme le sage qui a bâti sa maison sur le roc. La pluie est
tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et se sont déchaînés contre
cette maison mais elle ne s’est pas abattue car elle était fondé sur le roc » (Matthieu)
A travers les âges, les constructeurs et les projecteurs ont admis la nécessité d’établir des
fondations solides, à l’exemple de l’homme prudent qui est comprit que les constructions
résistent mieux aux forces de la nature si elles sont fondées sur le rocher.
La pyramide de chéops a été construite à l’emplacement d’une ancienne colline peu élevée,
érodée par le vent jusqu’au rocher franc ; la surface, nivelée, fut totalement recouverte de
blocs calcaires pesant environ trois tonnes et formant un carré de 250 mètres de côté. A
partir de ce socle fut élevée la pyramide, haute de 160 m, pesant 7 millions de tonnes qui
résiste depuis 5.000 ans, sans signe apparent de désordre.
Les constructeurs de Babylone ont implanté la ville sur un remblai de terre de 1.5 à 5 m de
hauteur faute de rocher (se situant dans une large plaine alluviale). Il semble que les
babyloniens aient acquis une certaine expérience des tassements différentiels qui
menaçaient leurs lourdes constructions en maçonnerie reposant sur sols mous.
La construction d’immeubles plus hauts et plus lourds à la fin du XIXème siècle, posa de
nombreux problèmes de fondations, provoquant un regain d’intérêt pour l’étude de cette
partie des ouvrages. Par exemple lorsque la largeur d’une semelle était augmentée d’une
certaine quantité, son épaisseur devrait être augmentée de la même quantité. En consé-
quence la nécessité d’élargir les semelles, pour leur permettre de supporter de plus fortes
charges, conduisit à augmenter également leur profondeur et leur poids, si bien que les
fondations vinrent à constituer à elles seules la majeure partie du poids des constructions.
Un progrès important fut accompli lorsqu’on s’apercevait que la surface des fondations
devait être proportionnelle aux charges et que le point d’application des charges devait
coïncider avec l’axe de l’appui. Ces principes devaient inspirer les constructeurs pendant
plus d’un demi-siècle.
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Géotechnique 1 - Fondations Superficielles I. GUEYE
Les tassements excessifs et les ruptures accidentelles des fondations amenèrent les
ingénieur, vers la fin du XIXème siècle, à soumettre à un examen critique leurs méthodes de
calcul un premier résultat fut l’énoncé des règles, donnant la pression maximale admissible
sur les différents types de sols ; un second fut le développement des essais directs de
chargement, en vue d’évaluer la capacité portante du sol en place. Entre les deux (2)
guerres mondiales, les progrès furent plus rapides, notamment en ce qui concerne la
mécanique des sols. La part essentielle du développement de cette science est due à Karl
TERZAGHI qui présentait en 1925 la première analyse complète du comportement
mécanique des sols, principalement du tassement en fonction de la charge, et ouvrait la voie
à l’étude rationnelle des problèmes de sols et de fondations.
D D D
B B B
D
Fondations superficielles <4
B
3
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D
< 4 fondations superficielles
B
D
4≤ < 10 fondations semi-profondes
B
D
≥ 10 fondations profondes
B
Parmi les fondations superficielles, on distingue les semelles des radiers. Les semelles sont
de dimensions limitées, elles peuvent prendre l’aspect de dalles carrées, rectangulaires ou
circulaires, situés sous des poteaux, ce sont les « semelles isolées ». Elles peuvent aussi
avoir une très grande longueur, L, si elles supportent un mur ou une paroi, mais leur largeur
reste limitée ; on leur donne le nom de « semelle filante » de largeur B et de longueur
infinie. Dans la pratique, on peut considérer qu’une semelle rectangulaire est une semelle
filante dès que le rapport L/B atteint ou dépasse la valeur 10 ; on peut même en première
approximation traiter comme une semelle filante une semelle rectangulaire dont le rapport
L/B > 5.
Les radiers ont des dimensions notables aussi bien en largeur qu’en longueur. Ce sont des
dalles carrées ou rectangulaires de grande surface. Ils s’imposent :
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Pour des charges plus élevées, le sol se comportera comme un matériau pseudo-
élastique. Dans cette phase, la linéarité effort-déformation n’est qu’approximation
Enfin pour des charges fortes, le sol travaillera dans une phase plastique : les
déformations ne sont plus proportionnelles aux efforts, il existe une charge limite pour
laquelle la déformation devient théoriquement infinie.
En réalité, cette notion de charge limite ou de capacité portante limite n’est pas aussi simple
que cela, car la forme de la courbe contrainte de formation (appelée aussi courbe de
tassement) dépend de nombreuse facteurs tels que les rapports L/B et D/B, la nature et la
résistance du sol, le type, le taux d’application et la fréquence de la charge.
c b
Déformation ou Tassement
(2)
(3) (1)
Courbe de tassement
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Dans les sols cimentés ou données d’une structure semi-rigide lorsque l’effort dépasse la
résistance de la structure, il y a rupture catastrophique et l’on observe la relation donnée par
la courbe (2). C’est le cas des argiles sensibles. Le point «b» indique la pression limite.
Par contre, dans les sols mous, la courbe de tassement à l’allure de la courbe (3). La rupture
n’est pas bien définie. La figure montre comment on peut déterminer dans ce cas la capacité
portante limite, c'est-à-dire le point « c ».
Avant l’application de la charge sur une fondation, le sol est en état d’équilibre élastique.
Lorsque la charge augmente au-delà d’une certaine valeur critique, le sol passe
progressivement à l’état d’équilibre plastique.
Si les propriétés mécaniques du sol sont telles que la déformation qui précède la rupture par
écoulement plastique est très petite, la semelle ne s’enfoncera pas dans le sol avant qu’un
état d’équilibre plastique ne soit atteint. La rupture a lieu par glissement suivant des
directions dirigées vers l’extérieur (figure ci-dessous).
Fondation
Surface de soulèvement
Surface avant chargement
Ligne de glissement
Il s’agit d’une rupture généralisée par cisaillement correspondant aux courbes (1) et (2) de
la figure précédente.
Su au contraire, les propriétés mécaniques du sol sont telles que l’écoulement plastique fait
suite à une déformation importante, l’apparition de la rupture par cisaillement généralisé
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Géotechnique 1 - Fondations Superficielles I. GUEYE
Fondation
Surface de soulèvement
Surface avant chargement
Ligne de glissement
Par ailleurs, si le sol est très lâche ou très mou, le tassement de la fondation s’accompagne
uniquement d’une compression du sol de fondation situé immédiatement sous la semelle. Il
n’y a pas d’apparition de ligne de glissement et, sous charge croissante, la fondation
s’enfonce de plus en plus dans le sol. Ce type de rupture est appelé «Rupture par
poinçonnement » (figure page suivante). La relation entre la charge et le tassement
ressemble dans ce cas à celle donnée par la courbe (3) décrite précédemment.
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Géotechnique 1 - Fondations Superficielles I. GUEYE
Fondation
Lignes de glissement
L’expérience montre que si pour des faibles charges, inférieures à une valeur Qf, les
déformations évoluent d’abord très lentement, puis se mettent à augmenter jusqu’à la
rupture c’est ce cas que l’on appelle la rupture «à long terme», qui correspond à la plupart
des glissements de terrain. Dans ce cas il y aura une dissipation des pressions interstitielles
et la stabilité de l’ensemble dépend des contraintes effectives (caractéristiques ø’ et c’) qui
s’identifient alors aux contraintes totales.
En pratique, on constate que la plupart du temps que la condition la plus sévère concerne la
stabilité à «court terme» et dans ce cas on résonne en termes de contraintes totales. Ceci
n’est pas le cas si on se trouve en présence d’argiles surconsolidées, fissurées ou très
sensibles.
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2.3.1 – Théorie
1 – Semelles filantes
C’est le cas le plus simple, (L/B > 10 ou 5) reposant sur un massif homogène horizontal. On
suppose de plus que la charge qui agit sur la fondation est verticale constante et s’exerce
dans l’axe de la semelle.
La fondation de largeur B est enterrée dans le massif à une profondeur D. On exerce sur la
fondation une charge verticale croissante jusqu’à une certaine valeur Q pour laquelle
l’équilibre plastique apparaît dans le sol (figure suivante).
On constate alors que sous la semelle, se sont formées trois (3) zones I, II et III
Il est à noter que dans les zones I et III, les lignes de glissement sont des lignes droite.
Tandis que dans les zones II une des familles de ligne de glissement est représentée par
des lignes droites et l’autre par des spirales logarithmiques.
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On néglige donc l’effet des contraintes de cisaillement dans le massif de sol situé au dessus
de AB. Dans ces conditions, la capacité portante ultime qd est déterminée en considérant
deux situations complémentaires.
q1 = cNc + γs D Nq
Dans le deuxième, on suppose que le sol situé sous la semelle est caractérisé par c=0,
γ ≠ 0,
0, ø ≠ 0 et que γs D = 0, et on obtient :
1
q2 = γ B Nγγ
2
1
qd = c Nc + γs.D Nq + γ B Nγγ
2
Dans cette équation, le premier terme cNc est appelé «terme de cohésion», le second
1
terme γs D Nq «terme de profondeur» et le troisième terme γ B Nγγ «terme de surface».
2
Cette équation a été obtenue en 1920 par caquot et TERZAGHI. Les valeurs numériques
des facteurs de capacité portante Nc, Nq, et Nγ sont données au tableau ci-dessous.
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Φ [°] Nc Nq Nγ
0 5.14 1.00 0.00
1 5.38 1.09 0.07
2 5.63 1.20 0.15
3 5.90 1.31 0.24
4 6.19 1.43 0.34
5 6.49 1.57 0.45
6 6.81 1.72 0.57
7 7.16 1.88 0.71
8 7.53 2.06 0.86
9 7.92 2.25 1.03
10 8.35 2.47 1.22
11 8.80 2.71 1.44
12 9.28 2.97 1.69
13 9.81 3.26 1.97
14 10.37 3.59 2.29
15 10.98 3.94 2.65
16 11.63 4.34 3.06
17 12.34 4.77 3.53
18 1310 5.26 4.07
19 13.93 5.80 4.68
20 14.83 6.40 5.39
21 15.82 7.07 6.20
22 16.88 7.82 7.13
23 18.05 8.66 8.20
24 19.32 9.60 944
25 2072 10.66 10.88
26 22.25 11.85 12.54
27 23.94 13.20 14.47
28 25.80 14.72 16.72
29 24.86 16.44 19.34
30 30.14 18.40 22.40
31 32.67 20.63 25.99
32 35.49 23.18 30.22
33 38.64 26.09 35.19
34 42.16 29.44 41.06
35 46.12 33.30 48.03
36 50.59 37.75 56.31
37 55.63 42.92 66.19
38 61.35 48.93 78.03
39 67.87 55.96 92.25
40 75.31 64.20 109.41
41 83.86 73.90 130.22
42 93.71 85.38 155.55
43 105.11 99.02 186.54
44 118.37 115.31 224.64
45 133.88 134.88 271.76
46 152.10 158.51 330.35
47 173.64 187.21 403.67
48 199.26 222.31 496.01
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Mur
D =1,5 m
γ = 18 kN/m
3
Silt argileux :
2
c = 4 kN/m
Semelle filante
ø = 30°
B=2m
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Le calcul des semelles isolées et des radiers est un problème à trois dimensions que l’on ne
sait pas traiter de manière théorique satisfaisante (exception faite des semelles circulaire en
raison de la symétrie de révolution). Faute de mieux, on utilise la formule de la capacité
portante de la semelle filante, en affectant chacun des trois facteurs de capacité portante de
coefficients correcteurs.
Terzaghi avait proposé, initialement, les relations suivantes, dans le cas d’une semelle
circulaire de diamètre B et d’une semelle carré de côté B :
B
q d = 1.3cN c + γ s DN q + 0.6γ Nγ (cercle)
2
B
q d = 1.3cN c + γ s DN q + 0.8γ Nγ (carré)
2
Des études plus récentes ont indiqué que le coefficient correcteur de Nc était légèrement
inférieur à 1.3 et qu’il n’y avait pas de différence significative entre la capacité portante des
semelles carrées et celles des semelles circulaires. Ces études ont montré que la formule :
B B B
q d = 1 + 0.2 cN c + γ s DN q + 1 − 0.4 γ N γ
L L 2
Cette formule pourrait être appliquée de façon sécuritaire aux semelles isolées
(carrées, circulaires et rectangulaires) ainsi qu’aux radiers et aux semelles filantes.
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Exemple 2 :
Calculer la capacité portante d’une semelle carrée (B X B) dont la base est située à une
profondeur de 2 m. Les caractéristiques du sol du sol sont les suivantes :
= 20 KN/m3, c = 15 KN/m2, ø = 20°
Q =1800 kN
D=2m
Remblai : γ = 18,5 kN/m
3
Semelle carrée B = L
BXB
Sol de fondation : γ = 20 kN/m
3
c = 15 kPa
ø = 20°
Semelle carrée B = L
Si B = 2m → qd = 568.42 pa et Q = 2273.7 kN
Si B = 4 m → qd = 633.10 KPa et Q = 10129.6 kN
Remarques : i) Q = qd * B2
ii) Si Q est donnée, on peut trouver B
Q
Soit en posant qd =
B2
Soit en procédant par essais.
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Comme il a été dit dans les sections 2.2.4 du présent chapitre, la capacité portante limite des
sols cohérents est contrôlée par les paramètres de résistance à court terme, c'est-à-dire, Φu
et Cu ; De plus pour les argiles, Qu est souvent nul et il en résulte que pour :
Φu = 0, Nc = 5.14, Nq = 1.0 et N = 0
Par conséquent la capacité portante des semelles isolées et de radiers est donnée par la
formule suivante :
B
qd = (1 + 0.2 ) * 5.14 * c + s D
L
De plus les études effectuées par SKEMPTON ont montré que si la profondeur
d’encastrement augmentait, la capacité portante de l’argile augmenterait plus que ne
l’indique la formule ci-dessus. A la suite de ses études, SKEMPTON a suggéré que la
capacité portante des semelles filantes ou isolées ou radiers pourrait être exprimés en
majorant le terme de cohésion. Cette formule est la suivante :
D B
qd = (1 + 0.2 ) (1 + 0.2 ) x 5.14 c + s D
B L
D
Cette formule n’est valable que pour inférieur ou égal à 2.5. Au lieu d’utiliser cette
B
expression, on peut combiner les effets des coefficients correcteurs :
D B
(1 + 0.2 ) et (1 + 0.2 )
B L
qd = c Nc* + s D
D B
Avec : Nc * = 5.14 (1 + 0.2 ) (1 + 0.2 )
B L
B
De plus, Nc* (rectangle) = (0.84 + 0.16 ) Nc* (carré)
L
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Exemple 3 :
Calculer la capacité portante limite du radier dont les dimensions sont données ci-dessous :
Radier D=4m
cu = 30 kPa
øu = 0°
20 m X 40 m
B D D
Nc* = (1 + 0.2 ) (1 + 0.2 ) * 5.14, pour ≤ 2.5
L B B
20 4
= (1 + 0.2 ) (1 + 0.2 ) * 5.14 = 5.88
40 20
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Géotechnique 1 - Fondations Superficielles I. GUEYE
4 - Présence d’eau
De plus, pour les milieux perméables (sables et graviers) ainsi que pour les conditions à long
terme, on utilise les caractéristiques intergranulaires c’ et Ф’ et les calculs sont effectués en
contraintes effectives.
Par contre pour les milieux saturés de faible perméabilité, c'est-à-dire dans les argiles et les
silts, les calculs sont effectués en contraintes totales et l’on utilise les caractéristiques
apparentes cu et Фu si l’on veut étudier la stabilité à court terme.
Exemple 4 :
Surface du terrain
N. P. 1m
D = 1,5 m
γ
3
Sable fin : = 17 kN/m
γsat = 19 kN/m
3
ø = 36°
2m
Etant donné la présence de l’eau, le problème peut être divisé en deux (2) parties.
17
Géotechnique 1 - Fondations Superficielles I. GUEYE
≡ + Pas de sol
1m D = 1,5 m 1m γs
0,5 m
γ 's
γ' γω
B B
qd = (γs * 1m + γ‘s * 0.5 m) Nq + (1 – 0.4 ) γ‘ N + γeau * 0.5 m
L 2
2
= 17.0 x 1m + 9.0 x 0.5) 37.75 + 1.0 x 9.0 * * 56.3 + 9.81 * 0.5
2
= 811.63 + 506.79 + 4.91 = 1323.33 kN/m
qd = 1323.33 kN/m2
Exemple 5 :
Surface du terrain
D = 1,5 m
Sable : γ
3
= 18 kN/m
γsat = 20 kN/m
3
2m
ø = 38° 1m
N. P.
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Géotechnique 1 - Fondations Superficielles I. GUEYE
En ce qui concerne le terme avec N, le poids volumique à utiliser dans la formule est donné
par les relations suivantes :
zw
- Si zω < B : γ = γ‘ + ( γ - γ‘)
D B
- Si zω > B : γ = γ
B zω
N. P.
Dans ces formules, est le poids volumique apparent du sol au-dessus de la nappe et ’ est
le poids volumique que déjauge du sol sous la nappe.
1
Dans ce cas, γ = 1.02 + (18 – 10.2) = 10.2 + 3.9 = 14.1
2
B B
qd = γs D Nq + (1-0.4 ) N
L 2
qd = 2421.33 kPa
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Géotechnique 1 - Fondations Superficielles I. GUEYE
Les calculs précédents sont des calculs à la rupture. Pour limiter les tassements à des
valeurs acceptables, il convient d’introduire dans les formules un coefficient de sécurité et
de définir une contrainte admissible ou de service.
En règle générale, on peut prendre pour contrainte admissible le tiers de la capacité portante
à la rupture qd.
qd = qbrute
qd’ = qd - s D
B B
q ' d = γ s DN q + 1 − 0.4 γ N γ − γ s D
L 2
- φ = 0) :
Dans les sols cohérents (φ
D B
q ' d = 1 + 0.2 1 + 0.2 cN c + γ s D − γ s D
B L
D B
= 1 + 0.2 1 + 0.2 cN c
B L
B B
γsD ( Nq − 1) + (1 − 0.4 )γ Nγ
c = 0 ⇒ qadm. brute = L 2 + γsD
F
B B
γsD( Nq − 1) + (1 − 0.4 )γ Nγ
qadm. nette = 4 2
F
N.B. = en présence d’eau, le terme (γγsD) qui multiplie le terme (Nq – 1) est exprimé en
contraintes effectives, tandis que γsD est toujours exprimé en contraintes totales.
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Géotechnique 1 - Fondations Superficielles I. GUEYE
D B
cNc(1 + 0.2 )(1 + 0.2 )
Ф = 0 ⇒ qadm. brute = B L + γsD
F
D B
cNc(1 + 0.2 )(1 + 0.2 )
qadm. nette = B L
F
Dans les efforts qui sont transmis à une fondation, il faut distinguer le poids mort et les
surcharges. Pour définir les contraintes admissibles, il est important de savoir à quelle valeur
de surcharge on se réfère. On doit en principe étudier deux hypothèses : celle des
surcharges dites normales et celle des surcharges maximales que l’on obtient en admettant
que toutes les causes de surcharge (vent, pluie, etc..) produisent simultanément leurs effets.
Dans la première hypothèse, comme on l’a déjà dit, on choisira un coefficient de sécurité de
3. Dans la deuxième, on pourra se contenter d’un coefficient plus faible de l’ordre de 2. On
calculera la fondation la plus sévère de ces deux hypothèses.
Exemple 6 :
Radier
Q = 120 kN/m
2 D
ø = 0°
C = 30 kPa
36 m X 60 m
D B
cNc(1 + 0.2 )(1 + 0.2 )
qadm. nette = B L avec Nc = 5,14
F
D 36
cNc(1 + 0.2 )(1 + 0.2 )
qadm. brute = 36 60 + γsD
3
21
Géotechnique 1 - Fondations Superficielles I. GUEYE
D 36
30 * 5.14(1 + 0.2 )(1 + 0.2 )
120.0 = 36 60 + 18.4 D
3
D
= 51.4 * 1.12 (1 + 0.2 ) + 18.4 D
36
D
= 51.4 * 1.12 (1 + 0.2 ) + 18.4 D
36
120.0 = 57.568 + 0.3198 D + 18.4 D
120
120.0 = sD ⇒ D = = 6.52 m
18.4
Exemple 7 :
Q
Surface du terrain
1m
N. P.
Sable : γ
3
= 17 kN/m
γsat = 19 kN/m
3
ø = 35°
1m
2,0 X 3,0m
Ф = 35 ° ⇒ Nq = 33.30, N = 48.03
B B
qd = s D Nq + ( 1 – 0.4 ) N + w * zw
L 2
22
Géotechnique 1 - Fondations Superficielles I. GUEYE
2 2
= (17 * 1m + 9.2 * 1m) 33.30 + (1 – 0.4 ) * 9.2 * * 48.0 + 9.81 * 1 m
3 2
= 872.46 + 324.04 + 9.81 = 1206.31 kPa
Q = 3510.9 kN
23
Géotechnique 1 - Fondations Superficielles I. GUEYE
eB eB
Q D
A A’’ A’
A A’’ A’
B’
B’
B
B
1
Q = B’ qd = B’ (c Nc + γs D Nq + γ B’ Nγ)
2
2
eB 1 2e
B’ = B – 2e ⇒ Q = B 1 − 2 γBNγ + 1 − B (cNc + γ s DN q )
B 2 B
2
2e 2e
Les coefficients correcteurs 1 − B et 1 − B peuvent être mis sous forme de
B B
graphique.
2e B
Lorsque la charge atteint la limite du tiers central = 0.17 , le terme de Nγ est réduit à
B
43% de sa valeur normale, tandis que l’on a encore près de 65% des termes de Nc et Nq.
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Géotechnique 1 - Fondations Superficielles I. GUEYE
B’ = B – 2eB
L’ = L – 2eL
eB
Q
L’
eL
L Surface fictive (hachurée)
d’une semelle doublement
excentrée
A A’’ A’
B’
B
Tant dans l’estimation de la capacité portante qd que dans celle de la charge Q, ainsi on
aura :
et Q = qd * (B’ x L’)
Si la résultante des forces R fait un angle avec la verticale, on peut obtenir une formule qui
donne un bon accord avec la réalité :
25
Géotechnique 1 - Fondations Superficielles I. GUEYE
α° α° 2 B
qd = (1 - )2 (c Nc + γs D Nq) + (1 - ) γ Nγ Pour une selle filante.
90 φ° 2
V
R R
α α
D - V = R cos α
- H = R sin α
R cos α
qd = pour une semelle filante.
B
De plus pour empêcher la semelle de glisser horizontalement vers la droite, il est nécessaire
que la composante horizontale de R, soit R sin α , soit reprise par la résistance au
cisaillement entre la base de la fondation et le sol.
Ainsi, si α est l’angle de frottement entre le sol et la fondation et Ca l’adhésion entre le sol et
la fondation, pour assurer l’équilibre horizontal, il faut que :
R sin α ≤ R cos α × tg δ + ca × B
V = R cos α
⇒ H ≤ Vtgδ + c a × B
H = R sin α
En introduisant le facteur de sécurité, F, l’expression devient :
H=
1
{V × tgδ + ca × B}
F
N.B. : - F = 1.5 ou 2
1
- φ <δ<φ
2
- ca < c
26
Géotechnique 1 - Fondations Superficielles I. GUEYE
Dans le cas des semelles supportant des charges inclinées et excentrées, on peut combiner
les effets en utilisant les coefficients correcteur décrits en a) et b). Toutefois il est nécessaire
de voir si les effets de l’inclinaison des charges et de leurs excentrements s’associaient ou
se contrarient.
Cette question a été étudiée par différents auteurs parmi les lesquels nous citerons F.
BAGUELIN, Y LEBEGUE et T.V. NHIEM.
D α
D
α
B
Nγδ, Nqδ, Ncδ Tableau 1 Nγδ, Nqδ, Ncδ Tableau 2
β
B
27
Géotechnique 1 - Fondations Superficielles I. GUEYE
Y LEBEGUE a calculé les valeurs numériques des coefficients Nγ, Nq, Nc en fonction des
valeurs respectives de δ, α et β. Ces valeurs sont données dans les tableaux ci-dessous.
δ [°]
Φ [°]
0 5 10 5 20 25 30 35 40 45
Coefficient du terme de surface Nγδ
10 1,0 0,14 0
15 2,3 1,1 0,17 0
20 5,0 2,9 1,3 0,26 0
25 10.4 6,7 3,8 1,8 0,41 0
30 21,8 14,8 9,2 5,1 2,3 0,5 0
35 48,0 32,5 21,1 12,9 7,3 3,1 0,67 0
40 113 77 51 32 18,6 9,7 4,10 1,1 0
45 297 96 131 84 50 28,0 14,0 5,5 1,5 0
Coefficient du terme de surface Nqδ
10 2,5 2,2 1,5
15 3,9 3,5 2,8 1,9
20 6,4 5,6 4,7 3,8 2,2
25 10,7 9,2 7,8 6,3 4,9 2,7
30 18,4 15,7 13,1 10,7 8,5 6,3 3,2
35 33,3 28,0 23,1 18,8 14,8 11,3 8,0 3,8
40 64 53 44 34,4 27,2 20,6 15,1 10,3 4,5
45 135 108 87 68 52 39,2 29,2 20,3 13,3 5,3
Coefficient du terme de surface Ncδ
10 8,4 6,6 3,0
15 11,0 9,2 6,9 3,3
20 14,8 12,6 10,2 7,7 3,5
25 20,7 17,6 14,5 11,5 8,4 3,8
30 30,1 25,5 21,0 16,9 13,0 9,3 4,0
35 46 38,5 31,6 25,4 19,8 14,8 10,2 4,1
40 75 62 51 40 31,2 23,5 17,0 11,3 4,4
45 134 107 85 67 51 38,3 28,3 19,5 12,6 4,6
0 5 10 5 20 25 30 35 40 45
Φ [°]
δ [°]
28
Géotechnique 1 - Fondations Superficielles I. GUEYE
α [°]
Φ [°]
0 5 10 5 20 25 30 35 40 45
10 1,01 1,0 1,0 1,0 1,0 1,0 1,0 1,0 1,0 1,0
15 2,33 2,29 2,24 2,17 2,11 2,03 1,95 1,87 1,82 1,69
20 4,96 4,69 4,42 4,15 3,88 3,64 3,39 3,15 2,92 2,68
25 10.4 9,49 8,66 7,89 7,17 6,55 5,90 5,33 4,80 4,29
30 21,8 19,4 17,2 14,2 13,3 11,8 10,4 9,11 7,96 6,92
35 48,0 41,2 35,2 31,6 25,8 22,1 18,9 16,1 13,4 11,5
40 113 93,3 76,8 63,7 52,5 43,3 35,6 30,0 24,2 19,8
45 297 230 181 145 115 91,4 72 ,6 57,3 45,0 35,3
29
Géotechnique 1 - Fondations Superficielles I. GUEYE
β [°]
Φ [°]
0 5 10 5 20 25 30 35 40 45
30
Géotechnique 1 - Fondations Superficielles I. GUEYE
a) – Milieu stratifiés
Lorsque le sol est composé de couche dont la résistance ne s’améliore pas en fonction de la
profondeur, il faut vérifier qu’à chaque niveau les contraintes apportées par la présence de la
fondation sont acceptables par rapport à la résistance au cisaillement du sol.
Sable
B
h
Argile compressible
N.B. :
a) On pourra tenir compte de la couche d’argile lorsque h/B > 3.5
b) Pour 1.5 < H/B < 3.5, on pourra calculer la force portante à la partie
supérieure de la couche d’argile et la comparer aux surcharges produites à ce
niveau par la fondation ; pour déterminer l’intensité de ces surcharges ; on
utilisera les formules (abaques) de Boussinesq où encore des répartitions de
2/1 à travers la couche résistante.
c) Pour h/B << 1.5, on calcule la fondation comme si elle reposait directement à
la surface de la couche molle.
31
Géotechnique 1 - Fondations Superficielles I. GUEYE
Exemple 8 :
Q = 1800 kN
Surface du terrain
1m
Gravier sableux
γ = 21,0 kN/m
3
γs = 23,0 kN/m
3
1,5 X 3,0 m
ø = 42° 2,5 m
Argile
C = 35 kPa
1m
Gravier sableux
1 1,5 X 3,0 m
2,5 m
2
4 m X 5,5 m Argile
32
Géotechnique 1 - Fondations Superficielles I. GUEYE
D B
q’d (nette) = cNc1 + 0.2 1+ 0.2
B L
4
= 35 ∗ 5.14(1 + 0 )1 + 0.2
5.5
= 35 x 5.14 x 1.145 = 206.1 KN/m2
Q 1800 1800
qactuelle, contact = = = = 81.8 KN
Aire 4 ∗ 5.5 22
206.1
F = q d' / q actuelle,contact = = 2.52
81.8
b) Milieux hétérogènes
La théorie de la capacité portante décrite dans les pages précédentes suppose que le sol de
fondation est homogène ou du moins jusqu’à une certaine profondeur influent par le
chargement. Nous avons vu que plus la fondation est large, plus le sol est sollicité en
profondeur. Il emporte donc d’avoir des renseignements précis sur les caractéristiques des
différentes couches de fondations intéressées.
Suivant la nature du terrain, on peut penser que la profondeur caractéristique, pour une
fondation de largeur B, varie de B à 2.5B. Si les caractéristiques du sol s’améliorent avec la
profondeur, on choisira la valeur B. Si au contraire les couches plus profondes sont moins
résistantes que les couches superficielles, la profondeur caractéristique sera plutôt vers 2 ou
3 B.
Si les propriétés du milieu varient de façon aléatoire mais dans un intervalle limite (de l’ordre
de 50 %), on pourra calculer la force portante en utilisant des valeurs pondérées des
caractéristiques géotechniques. Si l’intervalle de variation est plus important, il conviendra
d’être prudent et de se tenir plutôt en dessous de la moyenne.
Dans le cas d’une fondation dans l’argile, la méthode décrite ci-dessous permet de calculer
la capacité portante lorsque la cohésion non-drainée avec la profondeur.
33
Géotechnique 1 - Fondations Superficielles I. GUEYE
Terrain naturel cu à z = 0
cu
B
Partie desséchée
2/3 B
cu à z = 2/3 B
Dépôt argileux
Variation de cu
avec la profondeur
z
2
On prendra une valeur moyenne de cu entre 0 et B sous la fondation.
3
D B
q’d = cu ∗ 5.141 + 0.2 1 + 0.2
B L
N.B : Cette méthode est valable en autant que la variation de cu par rapport à la moyenne
est inférieure à 50%.
Il existe plusieurs graphiques et abaques pour le calcul de la capacité portante dans certains
particuliers (MEYERHOF, GIROUX, et autres…)
34
Géotechnique 1 - Fondations Superficielles I. GUEYE
L’essai de pénétration dynamique le plus ancien et le plus pratiqué est l’essai de pénétration
standard ou essai de pénétration au carottier (norme ASTM D 1586 ou norme NF P 94-116).
Cet essai présente l’avantage de permettre à la fois de prélever des échantillons remaniés
indicatifs des couches traversées et d’avoir une mesure de la résistance du sol.
Cet essai consiste à battre dans le sol, au fond d’un forage, un carottier ou tube fendu ayant
les caractéristiques et les dimensions suivantes :
Il est battu sous énergie constante avec un mouton en chute libre de 635 N et une hauteur
de chute de 76.2 mm.
Cette façon de procéder, en deux (2) phases, permet une meilleure connaissance du sol. En
effet, on peut avoir : N = 22 avec N1 = 11 et N2 = 11 ou avec N1 = 3 et N2 = 19.
Dans le premier cas on a faire à un terrain homogène et dans le second cas, on se trouve en
présence de deux couches différentes. Lorsque le terrain devient trop résistant et la
pénétration trop difficile, on arrête l’essai pour un nombre déterminé de coups et l’on indique
l’enfoncement correspondant à ce nombre de coups. De plus, on définit le refus comme une
pénétration inférieure à 15 cm pour 50 coups.
35
Géotechnique 1 - Fondations Superficielles I. GUEYE
Une fois l’essai terminé, le tube de prélèvement est remonté à la surface et ouvert pour
examen (appréciation de la nature du sol testée).
• Interprétation de l’essai
A la suite de nombreuse essai, TERZAGHI et PECK ont donné pour sable, un tableau de
correspondance entre N et l’indice de densité relative défini par :
e max − e γ γ − γ min
ID = × 100 = max × ×100
emax − e min γ γ max − γ min
Cette correspondance est donnée par le tableau ci-dessous de propriétés des sols
granulaires.
0
γ [kN/ m ]
3
Compacité N ID, [%] Ф, [ ]
Très lâche 0à4 0 à 15 < 28 ° 11 à 16
Lâche 4 à 10 15 à 35 28 à 30 14 à 18
Compact 10 à 30 35 à 65 30 à 36 17 à 20
Dense 30 à 50 65 à 85 36 à 41 17 à 22
Très dense > 50 85 à 100 > 41 20 à 23
Ces relations, toutes expérimentales et empiriques, ont été mises sous forme de graphique
(figure ci-dessous).
36
Géotechnique 1 - Fondations Superficielles I. GUEYE
50
< 5%
Angle de frottement φ °
40
> 5%
30
20
0 10 20 30 40 50
Ncorr , coups/0,30 m d'enfoncement
Corrélation entre N et Ф
Il existe aussi similairement une corrélation du même type pour les sols cohérents. Mais
cette corrélation est beaucoup moins précise de l’avis même des auteurs qui l’ont établie,
PECK, HANSON ET THORNBORN. A titre indicatif on donne les valeurs approchées (très
grossièrement) de la résistance à la compression simple.
• Difficultés et corrections
37
Géotechnique 1 - Fondations Superficielles I. GUEYE
Il y a lieu de remarquer que dans les sables très fin ou silteuse et les silts situés sous la
nappe (donc saturée), lorsque la valeur de N enregistrée est supérieure à 15, TERZAGHI et
PECK recommandent d’utiliser une valeur corrigée par la relation :
N '−15
N = 15 +
2
Il semble, par ailleurs, que la valeur de N soit très influencée par les surcharges dues au
poids des terres, au niveau de l’essai. C’est pourquoi certains auteurs conseillent également
d’opérer une correction de profondeur :
N = N x CN
Où : N = valeur mesurée
CN = coefficient correcteur.
N = valeur corrigée.
La relation montrée dans cette figure peut être exprimée par une expression approchée :
2000
C N = 0.77 log
γ ⋅D
Dans les couches contenant beaucoup de graviers et de blocs, les résultats peuvent
être inutilisables, à cause de la faible dimension du tube de prélèvement, comparée à
celle des blocs.
Dans les argiles, la relation entre N et la résistance à la compression simple est très
grossière et est très imprécise pour fin de calcul de fondations. Ceci est d’autant plus
vrai pour les argiles, car le carottier remanie et liquéfie le sol lors du battage.
En terrain sableux, après avoir estimé une valeur de l’angle de frottement à partir de N, on
pourra à l’aide de la théorie classique, calculer la force portante d’une semelle c’est ce qu’on
cherche à faire MEYERHOF, TERZAGHI et PECK, en établissant une relation directe entre
le taux de travail admissible e le paramètre N. Mais il est bien évident que le taux de travail
38
Géotechnique 1 - Fondations Superficielles I. GUEYE
ainsi déterminé, s’il est compatible avec la résistance à la rupture du sol, peut conduire à des
tassements inacceptables. MEYERHOF fait remarquer qu’un tassement différentiel de 19
mm (≈ 2 cm) peut être toléré dans la plupart des fondations courantes, et que cette valeur ne
sera pratiquement dépassée tant que les tassement absolus restent inférieurs à 25 mm.
Il apparaît qu’en pratique, la pression admissible nette sur le sol, telle que les tassements
restent inférieurs aux valeurs ci-dessus, est donnée sous forme de graphiques.
Toutes les valeurs données aux graphiques sont valables pour des fondations établies au-
dessus de la nappe (au-moins à 1.0 B au dessus). Dans le cas où les semelles sont établies
au dessous ou au voisinage de la nappe, les valeurs trouvées doivent être multipliées par le
coefficient Cw, défini comme suit :
39
Géotechnique 1 - Fondations Superficielles I. GUEYE
Surface du terrain
Dw
Gravier ou sable B
N. P.
Dw
Cw = 0.5 + 0.5 , si D < Dw ≤ D + B
D+B
Cw = 1.0 , si Dw > D + B
40
Géotechnique 1 - Fondations Superficielles I. GUEYE
Exemple 9 :
Une semelle carrée de 3.65 m x 3.65 m et de 0.60 m d’épaisseur (en béton) est fondée dans
un dépôt de sable ayant une valeur de N corrigé = 30 chocs/ 0.30 m.
Calculer la charge maximale que la semelle peut supporter si le tassement admissible est de
12.5 mm.
Surface du terrain
0,91 m
0,60 m
3,65 m X 3,65 m
1,22 m
Sable, Ncorr = 30 N. P.
12.5
Si tassement = 12.5 mm → qadm, nette = 330 x
25
qadm, nette = 165 kN/m2
Dw 2.73
Mais : C w = 0.5 + 0.5 * = 0 .5 + 0 .5 = 0 .76
D+B 5.16
41
Géotechnique 1 - Fondations Superficielles I. GUEYE
a) – Méthode de l’herminier
Pour des semelles de dimensions courantes, encastré d’au moins un (1) mètre dans un
terrain sableux, on peut déterminer le taux de travail admissible par la formule :
qadm = qc/10
Cette formule qui a été utilisée dans une multitude de cas n’a jamais conduit à des désordres
et a toujours donné entière satisfaction.
b) – Méthode de MEYERHOF
Cette formule est valide seulement dans les terrains sableux, graveleux et silteux.
L’estimation de la nature des sols d’après qc et Rf est donnée par Schmertmann (figure ci-
dessus).
42
Géotechnique 1 - Fondations Superficielles I. GUEYE
Cet essai fournit une résistance dynamique de pointe qd exprimé en Pascal et donné
conventionnellement par la formule suivante :
m⋅g ⋅H m
qd = ×
A.e m + m'
Où : m = masse du mouton
g = accélération de la pesanteur (m/s2)
H = hauteur de chute (m)
A = section droite de la pointe (m2)
e = enfoncement moyen sous un coup : e = 0,1/Nd 10 (m)
m’ = masse frappée comprenant l’enclume, la tige-guide, les tiges et la pointe (kg)
4 – Essais pressiométriques
43
Géotechnique 1 - Fondations Superficielles I. GUEYE
Avant d’introduire la sonde dans le forage, des étalonnages de la sonde, décrits ci-après,
sont effectués.
p = pr – pe + (H + h0) γω
V = Vr – a • pr
44
Géotechnique 1 - Fondations Superficielles I. GUEYE
1 – Pression de contact
La face inférieure de la fondation appliqué sur le sol une distribution de contrainte qui bien
souvent n’est pas uniforme. On appelle pression de contact, cette contrainte réelle que la
fondation exerce sur le sol. La connaissance de la pression de contact est indispensable si
l’on veut pouvoir calculer les effort dans la fondation et évaluer les tassements du terrain et
ceux de la construction.
Pour toutes les constructions de faible ou de moyenne importance cette manière de faire est
justifiée. Toutefois dans le cas de très grands immeubles, et en particulier pour ceux qui
reposent sur un sol assez compressible par l’intermédiaire d’un radier relativement rigide, il
est indispensable de tenter une évaluation même grossière de la répartition de la pression
de contact.
Lorsqu’on exerce sur le sol par l’intermédiaire d’une plaque circulaire, une pression uniforme,
quelle sera la répartition de la pression de contact ?
Si la plaque est très souple et peut suivre toutes les déformations du terrain, la pression de
contact sera distribuée uniformément, mais le tassement sera inégalement réparti.
Si la plaque est infiniment rigide, le tassement sera uniforme, mais il n’en sera pas de même
pour les pressions de contact. BOUSSINESQ a déterminé la répartition théorique de cette
pression pour un sol élastique (figure ci-dessous) :
45
Géotechnique 1 - Fondations Superficielles I. GUEYE
σ moyen Q
2 σc = πR 2
r2
2 1−
R2
Sol élastique
r
R R
σmoyen = Q/π
πR
2
L’ensemble de la charge est donc infini sur les bords et égale à σmoyen /2 au centre. Bien
entendu, pour les sols réels il ne peut en être ainsi :
• Dans un milieu cohérent, sur les bords de la plaque, le sol atteint une contrainte
maximale égale à la capacité portante (figure suivante).
Q
Plaque rigide
Sol cohérent
Pression de contact
• Dans le cas des sols pulvérulents, la pression de contact sur les bords de la plaque
est pratiquement nulle à cause de la faible résistance au cisaillement du sol à cet
endroit (voir figure ci-dessous).
46
Géotechnique 1 - Fondations Superficielles I. GUEYE
Q
Plaque rigide
Sol pulvérulent
Pression de contact
Dans tous les pays pour le calcul des tassements, on se réfère au problème résolu en 1885
par BOUSSINESQ concernant le corps élastique parfait semi infini et soumis à la surface à
une force ponctuelle Q (figure ci-dessous).
3P
σz = cos 5 θ z
2πz 2
Problème de BOUSSINESQ
Dans le cas des charges uniformément réparties, le calcul de Tz a été conduit jusqu’au bout
dans un certain nombre de cas simple et en particulier pour des surfaces souples circulaires
ou rectangulaires ou de longueur infinie (voir abaques aux pages suivantes).
47
Géotechnique 1 - Fondations Superficielles I. GUEYE
Dans le cas d’un rectangle de dimensions B x L on peut écrire pour un point situé à la
verticale d’un sommet :
σz = q I (m, n)
B L
Avec : m = et n =
z z
Où : q = pression uniformément répartie
I (m, n) = coefficient d’influence.
Le coefficient d’influence a été établi pour permettre un calcul rapide. A la surface du sol, I
vaut 0.25. Les valeurs de I sont données aux figures pages suivantes.
On peut dans le cas où la charge est répartie sur une surface irrégulière, décomposer la
surface en une série de petits rectangles uniformément chargés et calculer la pression par la
méthode précédente.
48
Géotechnique 1 - Fondations Superficielles I. GUEYE
49
Géotechnique 1 - Fondations Superficielles I. GUEYE
50
Géotechnique 1 - Fondations Superficielles I. GUEYE
La théorie de BOUSSINESQ suppose que le sol est homogène et isotrope. De plus, le corps
élastique présente le même module en compression comme en traction.
Or les sols réels ne sont pas homogènes. En fait on a toujours une succession de couche
caractéristiques différentes de plus les sols ont une résistance nulle (ou presque) en
tracteur. De sorte que la distribution des contraintes de la théorie classique est d’autant plus
altérée que les contraintes de traction sont plus importante. Enfin, les sols sont souvent
anisotropes et le module horizontal est différent du module vertical. Malgré ces réalités,
dans la pratique courante on utilise la théorie classique du BOUSSINESQ qui, semble
donner des résultats satisfaisants. Dans les cas spéciaux, on peut avoir recours à des
théories plus avancées ainsi qu’à des moyens plus compliqués tels que les éléments finis.
St = si + Sc + Ss
Pour les sols argileux, les tassements de consolidation et secondaire sont souvent
plus important que Si et en pratique ce dernier est souvent négligé.
Pour les sols d’origine organiques, tourbes, les argiles sensibles et certains silts, le
tassement secondaire est beaucoup plus important et d’un ordre de grandeur
comparable à Sc.
a) – Théorie classique
1− µ
2
Si = q * B * *C f
E
51
Géotechnique 1 - Fondations Superficielles I. GUEYE
Coefficient de POISSON
Type de sol µ
Module de YOUNG
2
Type de sol M, E [N/m ]
52
Géotechnique 1 - Fondations Superficielles I. GUEYE
Les abaques décrits ou présentés en 2.3.2.1 peuvent servir pour calculer les tassements.
c) – Pénétromètre statique
qc
C =α
p0
Où : α = paramètre de compressibilité
= 1 pour les sables compacts,
= 1.5 pour les sables lâches
qc = résistance à la pointe du sol
p0 = poids des terres au niveau de l’essai
p + ∆p
S = C ∗ H ∗ log 0
p 0
Où : H = épaisseur de la couche
∆p = accroissement de la pression au centre de la couche
d) – Essai à la plaque
2
2B f
Sf = Sp
B +B
f p
Où : Sf = tassement de la fondation
Sp = tassement de la plaque
Bf = largeur de la fondation
Bp = largeur de la plaque
La méthode décrite ci-après ne s’applique qu’aux fondations dont la largeur est faible
par rapport à l’épaisseur des couches compressibles. Les deux types de tassement
décrits (tassement consolidation et tassement dû des déformations) se superposent
comme suit :
53
Géotechnique 1 - Fondations Superficielles I. GUEYE
Domaine
Domaine sphérique sc Déviatorique sd
– Formule générale
S = Sc + Sd
α
Avec : Sc = . (q ' − σ '10 ). λc . B
9 .E c
α
. (q ' − σ '10 ). B0 . λ d .
2 B
Sd =
9 .E d B0
54
Géotechnique 1 - Fondations Superficielles I. GUEYE
Sable et
Type Tourbe
Argile Limon Sable gravier Roche
α E/pl α E/pl α E/pl α E/pl α E/pl α
Rectangle, L/B
coefficient Cercle Carré
2 3 5 20
– Valeurs de Ec et Ed
Sol homogène
Ec = Ed = EM
55
Géotechnique 1 - Fondations Superficielles I. GUEYE
La méthode ci-après s’applique à des sols dont les caractéristiques peuvent varier
sensiblement. Toutefois, elle ne s’applique plus si les couches concernées sont de nature
trop contrastée (argile consistance molle et rocher, par exemple).
Le sol sous la semelle est découpé en tranches élémentaires fictives d’épaisseur égale à
B/2 et numérotées de 1 à 16 (E1 de 0 à B/2, E2 de B/2 à B, E3,5 de B à 5B/2, E6,8 de 5B/2 à
4B et E9,16 de 4B à 8B).
Après le découpage du sol d’assise en tranches, Ec et Ed sont données par les formules de
Ménard suivantes :
E c = E1
4 1 1 1 1 1
= + + + +
E d E1 0,85 E 2 E 3.5 2,5 E 6.8 2,5 E 9.16
Les modules Ei.j (par exemple E6.8) sont eux-mêmes obtenus en considérant la moyenne
harmonique des différents modules pressiométriques mesurés à l’intérieur des tranches
élémentaire i à j.
Remarques :
Considérons une couche peu consistante d’épaisseur Hpc située à la profondeur zpc sous la
semelle. Elle est caractérisée par son module pressiométrique Epc et un coefficient
rhéologique α pc .
56
Géotechnique 1 - Fondations Superficielles I. GUEYE
α pc α v
∆s = ∆σ '. − . H pc
E
pc E v
q’ - σ’v0
Epc Ev E
∆σ’
Zpc
Hpc
St = Si + Sc + Ss
57
Géotechnique 1 - Fondations Superficielles I. GUEYE
Le tassement est obtenu par la sommation des tassements ∆s des tranches horizontales
depuis la cote 0 sous la semelle jusqu’à la profondeur telle que l’accroissement des
contraintes devienne négligeable ou que la base des couches compressibles soit atteinte.
Il a été supposé que les contraintes dues à la fondation n’entraînaient que des déformations
verticales, comme dans l’œdomètre. Ceci n’est vrai que sous une surface chargée de
grande largeur B par rapport à l’épaisseur H de la couche compressible. Dans l’essai
œdométrique, le sol ne peut tasser que par réduction de volume, par contre lorsque la
fondation est étroite, il y a possibilité des déformations latérales.
Sc réel = µ x Sc calculé
Par ailleurs, A. W. SKEMPTON établit que si le sol est soumis à des variations instantanées
de contrainte, la variation correspondante de pression interstitielle en un point est donnée
par la formule ci-dessous :
58
Géotechnique 1 - Fondations Superficielles I. GUEYE
Où : ∆σ1 et ∆σ3 sont des variations des contraintes principales (avec σ1 = σ3) au point
considéré.
A et B sont des coefficients numériques dits coefficients de pression interstitielle qui
dépendent du sol et peuvent être mesurés à l’appareil triaxial.
Pour les sols saturés, B = 1. La valeur de A est variable et dépend de l’histoire du sol et en
particulier du degré de surconsolidation des sols argileux.
Par ailleurs dans les sols d’origine organique et les argiles sensibles, les tassements
secondaires sont très importants et doivent être inclus dans le tassement final, tout au moins
pendant la durée de vie de l’ouvrage qui peut aller de 25 à 100 ans. Dans ce cas, le
tassement secondaire peut être calculé à partir de la formule suivante :
S s = α ∗ log t / t f
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Géotechnique 1 - Fondations Superficielles I. GUEYE
Lorsque les tassements sont uniformes, ils ne sont pas, en général préjudiciables si
l’ouvrage considéré possède une certaine raideur. Ce qui peut être plus gênant, ce sont les
dénivellations entre différents points d’une fondation que l’on appelle tassements
différentiels. Si leur ampleur est important des désordres graves peuvent survenir :
dislocation de maçonnerie fissures dans le béton ou encore rotation d’ensemble des
immeubles.
2 – Tassements admissibles
Par exemple en Amérique du Nord, pour les structures fondées sur sable, le tassement
absolu maximum recommandé est de 25 m dans ce cas, le tassement différentiel max. ne
dépassera pas 19 mm. SKEMPTON et BJERRUM ont montré que les tassements
différentiels entre deux appuis voisins, ne sont pas en général pas préjudiciables lorsqu’ils
sont inférieurs à une certaine fraction de la portée L séparant ces appuis. Cette fraction est
d’ailleurs variable avec la structure (page suivante).
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Géotechnique 1 - Fondations Superficielles I. GUEYE
Les critères d’admissibilité des tassements totaux et différentiels doivent faire l’objet d’une
concertation étroite entre l’architecte, l ingénieur des structures et le géotechnicien.
Par ailleurs, comme indiqué précédemment, l’approche utilisée pour le calcul des tasse-
ments n’est pas différente aux résultats ; c’est pourquoi on relève dans la littérature des
ordres de grandeurs assez différents qui doivent impérativement être replacés dans leur
contexte. Le tableau suivant fournit, à titre indicatif, les ordres de grandeurs habituels.
Machines vibrantes
(Groupe diesel, générateur…..) 1/5 000 Non précisé -
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Géotechnique 1 - Fondations Superficielles I. GUEYE
1/100 1/200 1/300 1/400 1/500 1/600 1/700 1/800 1/900 1/1000
Distorsion limite à partir de laquelle l’inclinaison des constructions hautes et rigides peut devenir visible
Distorsion limite à partir de laquelle il faut craindre des dommages structuraux pour tous les bâtiments
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Géotechnique 1 - Fondations Superficielles I. GUEYE
Q1 Variable Q2 Q1 Q2 Variable
Plan Plan
Q1 Q2
Tirant
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Géotechnique 1 - Fondations Superficielles I. GUEYE
Exemple 10
Trouver les dimensions d’une semelle continue rectangulaire supportant deux colonnes dont
les charges respectives sont égales à 827 KN et 1365 KN (voir figure ci-dessous). La
capacité portante admissible du sol est de 150 KN/m2
Q1 = 827 kN Q2 = 1365 kN
Colonne
Colonne 0.38 X 0.38 m
0.30 X 0.30
4.57 m
1.09 m
x = 2.85 m
q = 150 x B
= 366 kPa
L = 6.0 m
(Q 1 )
+ Q2 ) x = Q2 * 4.57 , ce qui donne x =
Q2
Q1 + Q 2
* 4.57 =
1366
2193
* 4.57 = 2.85m
Q1 + Q 2 2193
B= = = 2.44m
L * q adm. 6.0 * 150
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Géotechnique 1 - Fondations Superficielles I. GUEYE
Q1 = 827 kN Q2 = 1365 kN
1.28 m
0.15 m 4.57 m
q = 366 kPa
897.5
468.5
772.1
Diagramme
M = 300 kN.m
des moments
M = 4.12 kN.m
+
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Géotechnique 1 - Fondations Superficielles I. GUEYE
2.5.2 – Radiers
Si les ouvrages transmettent des charges importantes conduisant à des semelles dont la
surface totale est voisine à la moitié de celle de la construction, on a recours aux radiers.
Le calcul des radiers ressemble beaucoup à celui des semelles néanmoins, le comportement
de ces catégories de fondations superficielles diffère nettement en matière de tassement. Si
les semelles sont assez espacées, elles tassent indépendamment les unes des autres et les
différences de tassement reflétant le défaut de l’homogénéité du sol (si les semelles sont
également chargées). Pour un radier, par contre, la profondeur caractéristique est bien plus
forte et les tassements plus grand mais tout se passe comme si le terrain était pratiquement
homogène. Le tassement différentiel prévisible, par rapport au tassement absolu, est
nettement plus faible que dans le cas des semelles isolées. Puisque c’est le tassement
différentiel qui commande la tenue des ouvrages, on peut donc accepter pour les radiers des
tassements absolus plus importants que pour les semelles. En pratique pour les radiers
fondés sur sables et graviers, le tassement maximum absolu permis est de 50 mm. On peut
donc utiliser les abaques présentés en 2.3.2.1, sauf que la pression admissible sera égale à
deux fois celle apparaissant sur les graphiques.
En ce qui concerne la corruption structurale des radiers, on peut assumer soit une répartition
trapézoïdale de la pression de contact, soit utiliser les méthodes élastiques numériques
(différences finies et éléments finis).
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Géotechnique 1 - Fondations Superficielles I. GUEYE
Ces règles veulent définir les facteurs les plus fréquents à considérer lors de l’étude et de la
construction de fondations superficielles.
La base des semelles doit être établie à une profondeur minimale de 1.20 m et supérieur à
celle pour laquelle le sol est sujet :
Les semelles fondées sur un talus doivent être placées à distance horizontale suffisante de
la crète.
Les semelles établies à des niveaux différents ne doivent pas provoquer une interférence
peu souhaitable des contraintes.
Surface finale
Dalle de nivellement
Sol
naturel
1
m
m = 1 ou 2
m = ½ dans le rocher
Pour les semelles et les radiers, la profondeur d’encastrement est définie à la figure
suivante.
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Géotechnique 1 - Fondations Superficielles I. GUEYE
(a) semelle
Terrain
Dalle
Sol
(c) Radiers
Si la nappe d’eau est à une profondeur ou élévation supérieure à celle de la base des
semelles, il faut prévoir un dispositif pour abaisser la nappe au moins 0.5 m au dessous du
fond de l’excavation prévue pour les semelles. Bien entendu, cette limitation ne s’applique
pas aux escavations dans les argiles. Si le matériau est du sable fin ou du silt, on utilisera de
préférence des points filtrants au lieu d’un système de drainage fait de pompes et de
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Géotechnique 1 - Fondations Superficielles I. GUEYE
tranchées. L’éventualité d’un tassement des structures adjacentes dû au drainage doit être
évaluée.
On peut ainsi excaver plus rapidement et plus profondément aménager une dalle de béton
maigre ou de matériau granulaire.
Si le matériau de fondation est de mauvaise qualité, il doit être excavé et remplacé par du
matériau granulaire mis en place et compacté en couches ne dépassant pas 10 à 15 cm
d’épaisseur.
Si les fondations d’un nouvel édifice doivent être construite adjacentes et à plus grande
profondeur que celles existantes, on devra effectuer une reprise en sous œuvre (figure page
suivante).
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Géotechnique 1 - Fondations Superficielles I. GUEYE
Immeuble Nouvel
existant Immeuble
Ancien Nouveau
Ancienne semelle
Nouvelle semelle
Lorsqu’il est prévu de construire une addition future avec sous-sol adjacent à la première
partie en construction, il est plus économique d’établir les fondations de la première partie
adjacente à la seconde, à une profondeur telle qu’une reprise en sous œuvre ne sera pas
nécessaire lors de la construction de la seconde partie.
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