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Richesses naturelles
Le Parc National de l’Ahaggar est un livre de géologie dont les premières
(pages) formations remontent à plus de 3 milliards d’années. Il englobe les
plus importants massifs du Sahara central où se trouve le toit de l’Algérie,
le mont Tahat culminant à 3003 m d’altitude. L’une des originalités de
l’Ahaggar est la présence de plans d’eau libre permanents, les gueltats
dont deux sont classées zones humides d’importance internationale par la
convention Ramsar. Ces ressources vitales constituent le principal facteur
de développement des biocénoses sahariennes. La richesse floristique de
l’Ahaggar est composée de 370 espèces d’origines diverses adaptées aux
conditions climatiques extrêmes de la région. La faune est très diversifiée
et compte plus de 200 espèces.
Patrimoine culturel
Le Parc National de l’Ahaggar renferme des sites archéologiques qui
témoignent d’une occupation humaine quasi-permanente remontant aux
âges les plus reculés de l’humanité. Le sol est ponctué de sites, de
vestiges et d’outils produits et utilisés puis abandonnés par les hommes
préhistoriques depuis plus de 1 million d’années, jusqu’à la fin des temps
préhistoriques.
Activités scientifiques
Le Parc National de l’Ahaggar est un terrain de recherches scientifiques
pluridisciplinaires. Dans les domaines de la géologie et de la préhistoire
des programmes de recherches sont en cours de réalisation en
collaboration avec, respectivement, l’USTHB et le CNRPAH. Des
scientifiques effectuent régulièrement des missions de recherche sur le
terrain.
D’autre part, considérant les richesses minérales et minières du Parc
national de l’Ahaggar, des missions d’exploration sont réalisées par l’ENOR
et l’ORGM, notamment.
Par ailleurs, l’Ahaggar est un lieu d’observation de phénomènes naturels
géophysiques et un point important de collecte de données
météorologiques. Ces activités sont pratiquées par le CRAAG et l’ONM.
Quant aux mammifères la liste inclut 38 espèces, la plupart typiques des climats arides.
Comme dans plusieurs autres zones du Sahara, les grandes antilopes emblématiques, Oryx
(Oryx dammah), Addax (Addax nasomaculatus) et Dama gazelle (Gazella dama), se sont
éteintes pendant les derniers 30-40 ans. Cependant, plusieurs espèces d’intérêt mondial
existent encore comme le Mouflon à manchettes (Ammotragus lervia), la Gazelle dorcas
(Gazella dorcas), le Fennec (Fennecus zerda) et le guépard (Acinonyx jubatus), espèce
emblématique de ces régions.
Dans le cadre du projet des parcs culturels, le complexe Tassili-Ahaggar a renforcé sa
stratégie de conservation par l’élaboration d’un plan d’action pour la biodiversité basé sur
des unités territoriales de gestion. Il a aussi permis de mettre en place un système de suivi
de la biodiversité afin de fournir des données fiables sur l’état de conservation du patrimoine
naturel et de prioriser les prises de décision.
Dans sa deuxième phase, le projet a élargi son intervention à trois nouveaux parcs
culturels à savoir : PC de Tindouf, PC de l'Atlas Saharien et le PC de Touat Gourara Tidikelt.
Il ambitionne l'élaboration d'un plan d'action pour la conservation de la biodiversité en faveur
de chacun de ces trois parcs.
Afin d’améliorer la base d’information sur le patrimoine Ecoculturel, les liens entre
biodiversité, services écosystémiques et bien être humain et de renforcer le processus de
planification et d’aide à la décision sur les questions de conservation et de gestion, le projet
a lancé plusieurs études dans les différents parcs.
L’étude diachronique de l’évolution des principaux écosystèmes Tassili/Ahaggar a permis
à travers la comparaison de deux séries d’images satellitaires sur deux périodes
(1986/2016) de quantifier, de cartographier et produire une matrice de changement des
écosystèmes. Concernant l’écosystème « zone humide », une liste préliminaire des
macroinvertébrés a été identifiée avec 32 familles et 37 genres.
L’évaluation de la biodiversité du PC de Tindouf a permis de délimiter et de cartographier
les différents écosystèmes et de mettre en place les jalons de base d’un système
d’information géographique. Du point de vue systématique plus de 180 espèces végétales
ont été inventoriées dont 47 sont endémiques aux régions saharienne et nord-africaine. Ces
effectifs sont répartis dans 39 familles. Des espèces animales telles que la gazelle de cuvier,
la gazelle dorcas, l’outarde Houbara, l’écureuil de Gétulie ont été identifiées comme objets
de conservation.
AMOURA Wafa
MOUSSOUNI Abdenour
Résumé