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11/16/2018 FAO Profil de la pêche par pays - LA RÉPUBLIQUE DE HAÏTI

FISHERY COUNTRY PROFILE Food and Agriculture FID/CP/HTI


Organization of the United
Nations

PROFIL DE LA PÊCHE PAR Organisation des Nations


PAYS Unies pour l'alimentation et Août 2005
l'agriculture

RESUMENINFORMATIVO Organización de las


SOBRE LA PESCA POR PAISES Naciones Unidas para la
Agricultura y la
Alimentación

LA RÉPUBLIQUE DE HAÏTI
DONNÉES ÉCONOMIQUES GÉNÉRALES - AOÛT 2005

Superficie: 27.000 km²

Superficie du plateau continental 5.857 km²


(jusqu’à l’isobathe 200 m):

EEZ: 86.398 km2

Longueur des côtes: 1.977 km

Population (année 2003): 8.326.000 hab

PIB au prix d’acquisition (2003): $EU 2.9 billion

PIB par habitant (2003): $EU 400

PIB agricole (2002): 27.9% de PIB

DONNÉES SUR LE SECTEUR DE LA PÊCHE


Bilan des produits (2003):

Offre Offre par


Données Production Importations Exportations
totale habitant

en tonnes poids vif kg/année

Poisson
destiné à la
5.000 16.679 337 21.342 2.6
consommation
humaine

Poisson
destiné à la
consommation - - - - -
animale et à
d’autres fins

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Nombre d’emplois (2003):

i) Secteur primaire (aquaculture 50. 000


comprise):

ii) Secteur secondaire: 5.000

Valeur brute de la production $EU 16.000.000


halieutique (2003):

Commerce (2003):

importations: $EU 7.912.000


8.834 tonnes

exportations: $EU 3 752 000


349 tonnes

Secteur général des pêches

Le secteur de la pêche et de l'aquaculture ne constitue pas à proprement un


secteur stratégique de l'économie haïtienne, mais sa contribution est loin
d'être négligeable en particulier en zones côtières où il contribue de manière
considérable au maintien d'emplois dans des zones où les opportunités
économiques sont de plus en plus rares. A noter toutefois que la
contribution de l'aquaculture est marginale en Haïti et que la pêche
continentale, bien que non négligeable (300 t de production annuelle et
environ 800 emplois directs), représente des enjeux économiques et
sociaux bien moindres par rapport a ceux liés à la pêche maritime.

Profil des captures


La production halieutique nationale peut être raisonnablement estimée à
environ 8.000 tonnes/an se répartissant comme suit : Poissons démersaux
et des accores : 3.000 tonnes. Pélagiques côtiers : 1.200 tonnes.
Pélagiques océaniques : 1.500 tonnes. Crustacés (crevettes, langoustes,
crabes) : 2.000 tonnes. Lambi : 300 tonnes.
Sites de débarquement
Port-au-Prince, Lully, St Marc, Gonaïves, Mole St nicolas, Port-de-Paix, Cap-
Haitien, Fort-Liberté, Petit-Goave, Roseaux, Jeremie, Dame-Marie,
Ansed’Hainault, Les Cayes, Zanglais, Aquin, Jacmel, Marigot.

Moyens de production

les types de bateaux peuvent être classifiés comme suit:

Les canots à quille de 10 à 18 pieds de long.


Les barques à fond plat (corallins) de 10 à 15 pieds.
Les pirogues monoxyles (bois fouillés de petite taille de 10 à 12 pieds en
moyenne.

Le nombre total de ces embarcations se situe entre 6.500 et 7.000 unités


pour l’ensemble du pays. Par ailleurs, il est à noter l’apparition dans le
milieu d’une trentaine d’embarcations à fibre de verre à fond plat.
Pour les engins de pêche, nous pouvons noter l’utilisation d’une vingtaine
d’engins différents. Ces engins présentent des caractéristiques de pêche
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passive simple.

Les filets maillants fixes : Engins habituellement callés le soir et relevés


chaque matin. Deux à quatre hommes travaillent sur l’unité de pêche. La
durée d’immersion des filets varie de 18 à 24 heures. On recense également
quelques filets dérivant de surface, mais ces derniers sont peu utilisés et la
technique n’est pas très bien maîtrisée.

Les filets en monofilaments : d’usage relativement récent, les filets sont


calés soit à l’aveuglette, soit lors des passages de poissons saisonniers ; les
filets sont parfois posés en barrage ou en épis le long de la côte en cercle ;
les nappes ont une longueur moyenne de 80 à 275 m pour 4 à 5 m de chute
; les maillages les plus utilisés sont ceux de 50 à 80 mm de mailles étirées.

Les Fillets maillants battants : Ce genre de filet est utilisé sur des canots
de 6 mètres de long environ ou embarquent 7 à 8 pêcheurs; le filet est
placé en demi-cercle et les pêcheurs, en plongeant, guident les bancs de
poissons dans le filet (il s’agit en fait d’un filet maillant encerclant, d’une
longueur de 400 à 500 mètres et d’une longueur de chute de 4 mètres
minimum).

Les filets tréemails : C’est un engin introduit dans le pays depuis une
trentaine d’années environ, cet engin de pêche permet de capturer
principalement les espèces benthiques (langoustes, lambi, crevettes et
autres poissons démersaux) ; les contraintes à son utilisation intensive se
trouvent dans son relevage plus fréquent ( toute les six heures environ) en
raison de la température élevée de l’eau qui détériore rapidement un
poisson emmêlé. La longueur d’un trémail varie entre 100 et 400 mètres.
Les grandes mailles peuvent atteindre 450 mm de mailles étirées tandis que
celles de la nappe centrale 95 mm.

Filet tortue ou filet à caret (folle) : Ce filet est surtout utilisé dans la
région sud du pays, particulièrement durant les mois de mai à juillet lorsque
les tortues viennent pondre sur la cote ; ces engins sont calés sur des fonds
de 10 à 20 mètres, la ralingue supérieure flottant en surface.

Lignes petites flottantes : Munies d’un flotteur, ces lignes ont une ligne
mère de monofilament de 20 à 50 mètres de long sur laquelle sont fixés de
1 à 14 avançons ; chaque pêcheur mouille une dizaine de lignes
simultanément et les relève à tour de rôle ; selon la longueur, le nombre
d’hameçons, et leur utilisation, on distingue les petites flottes (ou lignes de
surface), les lignes de grands fonds (ou palangrottes), les lignes de traîne et
les palangres.

Bouées zorphies : similaires aux lignes petites flottes, ces lignes sont plus
courtes (un avançon de 50 cm supporte un seul hameçon soutenue par un
petit flotteur) ; elles sont disposées de 3 m en 3 m par un seul pêcheur qui,
après en avoir largué une trentaine, surveille ses flotteurs.

Lignes grands fonds (ou filador) : elles comportent entre 10 et 18


hameçons espacés d’un mètre environ pour une longueur de 200 mètres ;
elles sont lestées par une pierre (la technique dite roche tombée permet de
faire couler rapidement la ligne lestée d’une pierre d’environ 1 kilo qui se
libère dès qu’elle touche le fond) et appâtées de seiches, lambis ou poulpes
; les lignes peuvent être parfois filées jusqu’à 200 brasses de lignes ; la
pêche à la ligne de fond n’est pas appréciée par les pêcheurs car elle se
déroule à l’arrêt, empêchant la pêche à la traîne, qui apparaît comme étant
la technique la plus rentable ; dans certains endroits, la difficulté d’obtenir

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de l’appât de qualité et la gêne occasionnée par les courants, ainsi que la


durée du relevage manuel des lignes de grand fond n’encourage pas
l’application de cette technique malgré l’intérêt des captures (mérous,
etc..).

Lignes verticales (parfois dérivantes) : utilisées pour les espèces de fond


aux accores et par courant faible, elles ciblent les espèces à forte valeur
marchande (sardes, vivanneaux, etc.).

Lignes de traine : généralement composées d’un hameçon unique et d’un


fil de nylon attaché à un flotteur, elles sont utilisées pour la pêche au gros ;
le leurre est souvent composé dans la barbe de maïs (appât très fragile ne
servant la plupart du temps que quelques heures), sinon les pêcheurs
utilisent aussi de petits balaous (belonidae) très attractifs.

Pêche bouée (ou mè-balaou ou pêche calebasse) : Lorsque le poisson


mord (les espèces cibles sont les grands pélagiques), la ligne est relâchée
et le flotteur est suivi visuellement jusqu’à épuisement du poisson ; l’appât
est parfois un balaou vivant destiné à la pêche des markaires, marlins,
voiliers et béquines.

Palangre de fond : constituée par une ligne mère en nylon torsadé


contenant des avançons de 30 à 50 cm séparés d’environ 1,80 m, une
palangre peut avoir entre 200 et 800 hameçons par panier ; une bouée
pavillon est fixée à chaque extrémité de l’engin ainsi qu’au milieu pour
éviter les croches sur les petits coraux isolés ; les canots utilisés peuvent
aller jusqu’à 12 pieds avec 3 ou 4 hommes à bord ; l’appât est constitué de
petits poissons, crevettes, et autres morceaux de poissons : une à deux
poses par jour/nuit est pratiquée selon l’abondance des captures observées
dès la première levée.
Sennes de plage : celles-ci ont généralement une longueur de 90 à 150 m
bien que certaines puissent atteindre plus de 600 m ; le maillage dégressif
passe de 50 mm étiré niveau des ailes, et jusqu'à de 15 à 9 mm au niveau
de la poche; la manoeuvre s'effectue par 6-8 hommes environ ; les sennes
peuvent être utilisées pour la capture de pélagiques côtiers (balaous,
sardines, harengs, anchois argentés, coulourous) passant près des rives et
aussi pour la capture des appâts (les petites mailles retiennent les alevins
et de nombreuses espèces côtières ainsi que les post-larves de crevettes);
les grandes sennes peuvent capturer: diverses bonites lorsque celles-ci
quittent les accores après les fortes pluies pour pénétrer sur le rebord du
talus continental; les sennes de plage sont surtout utilisées dans les zones
de production en situation d'extrême précarité où les opportunités d’emplois
sont particulièrement rares.
Sennes à balaou : il s'agit d'une senne tournante primitive sans coulisse à
mailles très fines (30mm) utilisée dans les parages de Luly ; leur longueur
varie de 300 a 700 m ; l'équipage de manœuvre est composé de 6 à 8
pêcheurs sur un canot de 6 à 8 m de long; les captures peuvent atteindre
jusqu'a 150 kg/jour en bonne période (époque du Carême).

Epervier: manœuvré par un seul homme, cet engin est surtout utilisé pour
la capture des petits poissons (sardines, anchois etc.) destinés à l'appât
pour la pêche à la ligne de fond, à la palangre ou à la traîne.
Nasses : elles sont du type Caraïbes classique, en forme de Z à deux
entrées opposées, et fabriquées en bambou refendu tressé (les mailles
hexagonales mesurent le plus souvent 5-6 cm dans leur diagonale) ; elles
sont utilisées soit flottantes (flotteur bambou ou polystyrène, bidon de
plastic de 1 gallon) et non appâtées pour la capture de poissons pélagiques
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(carangues), soit placées au fond et appâtées pour la langouste et les


espèces démersales; l'appât utilisé est généralement végétal (fruit de
l'arbre à pain, mangues, oranges mures). Des broyats d'oursins et de
crustacés sont parfois utilisés pour imprégner les nasses d'essences
attractives ; la dimension des nasses est très variable selon, l'espèce
recherchée, les plus grandes atteignant 3,50 m de long sur 0,60 m de haut
; un pêcheur seul peut poser l0 à 20 petites nasses à Balbalins (Upeneus
martinicus) alors qu'un canot de 15 pieds en posera une trentaine plus au
large pour les espèces nobles et les langoustes ; les nasses sont immergées
pour une période de quelques jours à 1 ou 2 semaines (FAO,1989), mais
sont visitées chaque jour; la durée de vie d'une nasse est relativement
limitée, soit de 4 à 5 mois ; les nasses flottantes (fonctionnant comme des
DCP primitifs) attirent les petits poissons servant ainsi d'appât aux plus
grandes espèces pélagiques telles que les daurades coryphènes, les
carangues, et espèces associées.
Pêche en plongée : celle-ci s'effectue généralement en apnée, avec ou sans
fusil sous-marin (souvent de fabrication locale, dépourvu de système de
sécurité au déclenchement de la flèche, et donc d'une manipulation
extrêmement dangereuse) ; cette activité peut également être pratiquée a
l'aide d'un compresseur monté sur un canot avec tube à air pour la pêche
des langoustes, lambis, gros poissons démersaux, coraux etc., l'équipage
étant alors généralement composé de 4 hommes et les plongées
s'effectuant jusqu'à une profondeur de 25 m environ (cette pratique peut
aussi servir à la pêche des poissons d'aquarium); l'utilisation de la pêche au
compresseur dans certaines zones (qui correspond davantage à une logique
d'enrichissement rapide de quelques opérateurs influants qu'à une logique
de création d'emplois) est par ailleurs a l'origine de la dégradation rapide de
certains écosystèmes.
Pêche à la lumière : il s'agit d'un mode d'attraction pour la capture de petits
poissons (au moyen d'une ampoule de 25-30 watts immergée et branchée à
une batterie électrique de quelque 100 ampères-heures) servant ensuite
comme appât pour la pêche au bord du talus continental, et non de la pêche
au lamparo proprement dite; cette pêche s'effectue durant les nuits sans
lune et commence au crépuscule par fonds de 20-30 m, puis les pêcheurs
approchent progressivement vers les fonds de 80 m environ, près du talus,
où ils pêchent avec de l'appât vivant toute la nuit.
Pêche aux jorfilles: pratiqué dans le nord et nord-ouest haïtien, ce type de
pêche correspond en fait à une petite palangre dérivante supportée par un
flotteur, contenant un seul hameçon appâté ; chaque pêcheur peut utiliser
jusqu'à 50 jorfilles durant une opération de pêche.
Sous-secteur de la pêche récréative

La pêche récréative est très peu développée à Haïti. Il n’y a que quelques
particuliers qui s’y adonnent de façon ponctuelle à l’époque des passages de
pélagiques océaniques plus particulièrement dans la région de l’ouest dans
le Golfe de la Gonâve.
Utilisation du poisson
Il existe trois grandes catégories de produits de la pêche en Haïti, en
fonction de leur valeur à la production, de leur mode de conditionnement et
de leur destination. On peut distinguer :

Les produits principalement destinés à l'exportation (langoustes,


crevettes, chair de lambis et poulpes).
Les poissons de première catégorie (poissons « colorés » Lutjanidés,
Serranidés, etc.) et certaines espèces pélagiques telles que les

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carangues, barracudas, etc. de taille moyenne à élevée, destinés aux


marchés captifs des grands centres urbains.
Les poissons de deuxième choix destinés aux marchés de proximité
(en frais ou transformé) ou expédiés sur les marchés urbains après
transformation par salage-sechage (espèces « nobles » mais de petite
taille, et petits pélagiques).

Généralement toute la production est destinée à la consommation humaine.


Il n’y a pas d’utilisation de sous produits à proprement parler. Certaines
parties non utilisés de produits nobles comme la langouste sont utilisées
comme appâts dans les nasses ou casiers à poissons. Il n’y a pas
d’utilisation comme aliments pour animaux des résidus éventuels de la
pêche et encore moins comme farine de poissons.
Marchés du poisson

Le premier marché est celui de l’exportation et concerne surtout les produits


nobles tels que les langoustes et crevettes, et un peu moins la chair de
lambi (Strombus gigas) et les poulpes. On peut retrouver aussi ces produits
dans le menu de quelques grands restaurants de la capitale et de villes de
province
Le second marché est celui qui concerne surtout les poissons de première
catégorie (poissons « colorés » Lutjanidés, Serranidés, etc.) et certaines
espèces pélagiques telles que les carangues, barracudas, etc. de taille
moyenne à élevée, destinés aux marchés captifs des grands centres
urbains.
Rôle des pêches dans l’économie nationale
Le secteur de la pêche et de l'aquaculture ne constitue pas à proprement un
secteur stratégique de l'économie haïtienne, mais sa contribution est loin
d'être négligeable en particulier en zones côtières où il contribue de manière
considérable au maintien d'emplois dans des zones où les opportunités
économiques sont de plus en plus rares.
Demande

La consommation en produits de la mer peut être estimée à environ 2.6


kg/an/hab., sur la base d'une disponibilité apparente de 21.300 t (en
équivalent frais)' et d'une population de 8 millions de personnes. Ce chiffre
indique une consommation assez faible en produits de la mer, révélatrice de
modes de consommation liés à la faiblesse du pouvoir d'achat des
populations en général (le poisson est en fait le plus souvent utilisé comme
condiment).
Offre
Selon une analyse menée par le Bureau de Nutrition du Ministère de la
Santé Publique et de la Population du pays, la consommation de produits
carnés (poulet, cabrit, bœuf, lapins, et autres) était de 12 kilogrammes par
hab/an en 1987. La consommation de viandes de poissons sous toutes ses
formes était de 4 kilogrammes/hab/an. Avec un total de 16
kilogrammes/hab/an de consommation de produits carnés toutes
catégories, cela représentait un déficit de 7 kilogrammes/hab/an en fonction
du seuil de carence mondial pour la consommation des protéines d’origine
animale qui est de 23 kilogrammes/ha/an.

Commerce

Les exportations de produits de la mer sont principalement constituées de


langoustes, de crevettes (environ 50 t) et de diverses espèces de forte

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valeur marchande exportées vers la République Dominicaine. Cela


représente au total entre 4 et 5 millions $EU par an en valeur chaque
année.

Les importations sont principalement constituées de chinchard congelé


(environ 15.000 t/an) et d'importations plus traditionnelles en Haïti comme
le hareng-sel (environ 5.000 t/an), le hareng-saur (environ 1.000 t/an) et
diverses conserves (environ 2.000 t/an). Les importations représentent au
total environ 8 millions $EU par an en valeur.
Sécurité alimentaire
L’enquête budget consommation des ménages (EBCM II, 1999-2000)
permet de disposer de chiffres actualisés sur la pauvreté en Haïti :
3.800.000 personnes ont des revenus qui ne leur permettent pas d’acquérir
sur le marché les 2.240 Kcal par jour nécessaires à une alimentation
minimum (pauvreté absolue), et sont donc directement en situation
d’insécurité alimentaire. Cette insécurité, à la fois diffusée et très répandue,
concerne principalement le milieu rural : sur 56 % de la population affectée,
75% des personnes vivent en milieu rural.

La malnutrition est une des conséquences les plus graves de cette insécurité
alimentaire. La contribution des pêches et du poisson à la sécurité
alimentaire est très faible pour le moment comme en témoignent les
différents chiffres sur la consommation du poisson fournis par le Bureau de
Nutrition du Ministère de la Santé Publique et de la Population de Haïti (4,1
kgs/hab/an).

Emploi
Les principaux emplois créés par les pêches sont :

Dans le secteur Primaire, ceux de marins, de pêcheurs, de capitaine de


bateaux. On peut valablement estimer le nombre dans ce secteur à
50.000 emplois.
Dans le secteur secondaire, ceux de fabricants d’engins (nasses, filets,
etc.), de vendeurs de matériels et engins de pêches, etc. On peut
valablement estimer le nombre dans ce secteur à 5.000 emplois.

Obstacles
Les principaux obstacles auxquels se heurte la mise en valeur du secteur
des pêches sont :

En ce qui est de la ressource :

La baisse des rendements de captures.


L’augmentation constante de l’effort de pêche sur le plateau
continental très étroit
La baisse continue du maillage des filets.
La poursuite du processus de dégradation des écosystèmes côtiers en
raison de l’absence de politiques environnementales effectives.
La pêche au compresseur ou à la senne qui entraîne une utilisation
destructive de l’environnement.
La faiblesse du système de contrôle et de surveillance concernant
l’application des quelques mesures règlementaires sur la pêche visant
à préserver la productivité des stocks halieutiques.

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Pour ce qui est de la ressource des priorités doivent être accordées à


l’aménagement des pêcheries actuelles, avec des possibilités d’augmenter
la production.

Pour ce qui est des techniques et modes d’exploitation il faut introduire des
améliorations au niveau de la pêche artisanale.
Un accent particulier doit être mis dans le domaine du développement
organisationnel des pêcheurs, et la nécessité de modifier les approches en
matière d’intervention en milieu pêcheur.
Pour ce qui est de la valorisation des produits de la pêche, il existe des
possibilités d’augmenter les revenus des pêcheurs et d’améliorer la sécurité
alimentaire à travers une meilleure organisation de la commercialisation et
de la promotion des filières créatrices de valeur ajoutée.
Pour ce qui est du cadre institutionnel et juridique, il y a un besoin urgent
d’apporter des réponses adaptées à des problèmes sérieux et récurrents
notamment:

Des capacités insuffisantes de l’administration en matière de gestion


durable du secteur et de conservation des ressources halieutiques
marines.
De l’inadaptation de la législation et du faible niveau d’application de la
règlementation.
Du manque de cohérence dans les politiques publiques sectorielles.
Du manque de masse critique minimale nationale en matière
d’expertise.
De la méfiance marquée des pêcheurs.

Recherche
Pour le moment il n’y a pas d’institution de recherche dans le domaine en
Haïti et ayant des activités soutenues. Il n’y a que des institutions
étrangères, particulièrement des centres de formations nord-américaines, à
travers leur navires de recherche qui parcourrent au cours de certaines
périodes de l’année la mer territoriale de la République d’Haïti dans le cadre
de leur programme de formation d’étudiants en océanographie. La plupart
des centres universitaires locaux ont pour le moins un cours sur
l’environnement marin, sans cependant avoir de véritable programme ni de
département de recherche.
Éducation

Il existe en Haïti au moins une demi-douzaine de centres de formation


universitaire qui dispensent dans leur curriculum un cours ayant rapport à
l’environnement marin. Cependant comme signalé précédemment il n’y a
pas véritablement de programme de recherche dans ces centres
universitaires. La plupart des cadres formés dans le domaine sont obligés
de voyager pour entreprendre des études en océanographie ou autre
science connexe du domaine maritime dans des centres universitaires nord-
américains (Etats-Unis ou Canada ou encore dans des centres universitaire
des caraïbes ou de pays européens). Depuis plusieurs années le Japon à
travers ses programmes d’assistance techniques offre des possibilités de
formations de courte durée dans le domaine des pêches maritimes.
Institutions oeuvrant dans le secteur des pêches
En Haïti, selon la loi, c’est le Ministère de l’agriculture, des ressources
naturelles et du développement rural, à travers sa Direction des pêches et
de l'aquaculture, qui est responsable de la gestion du secteur de la pêche et

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de l’aquaculture. La Direction des pêches est composée au niveau central de


deux services principaux : le Service des pêches maritimes et Le Service
d’aquaculture.

Le Ministère de l’environnement de son côté joue un rôle normatif, mais


pour le moment n’est pas vraiment opérationnel. Dans le cadre de ses
activités le Ministère de l’environnement a mis sur pied un plan d’action
pour l’environnement (PAE) avec l’assistance du PNUD. Ce plan prévoit
notamment la création d’un nouveau cadre légal et institutionnel. Le cadre
institutionnel doit être enrichi par la création d’un certain nombre d’organes
administratifs dont certains doivent voir une participation de la société
civile. Le cadre légal a été élaboré pour tenir compte des différents textes.
D’une manière plus spécifique, le PAE prévoit la mise en œuvre d’un
programme pilote de gestion intégrée des zones marines côtières ainsi que
des projets de protection des aires marines (en particuliers baies). Ces deux
actions concernent directement le secteur de la pêche maritime.
Une autre institution s’occupant sporadiquement de programme d’étude sur
le milieu marin est la Faculté d’agronomie et de médecine vétérinaire de
l’Université d’Etat d’Haïti (FAMV) qui a conduit il y a quelques années de
cela, un programme d’évaluation de l’état de santé des principaux
écosystèmes marins côtiers d’Haïti, intitulé« Diagnostic écologique des
écosystèmes et des ressources marines côtières de la République d’Haïti ».
A l’heure actuelle, la FAMV ne dispose pas, à proprement parler, de
programme régulier en matière de recherche et de formation dans les
domaines de la pêche et de l’aquaculture. Les activités dans ce domaine
sont organisées de manière sporadique à partir de sources de financement
extra-budgétaires (projets), selon le cas, soit au sein du Département des
ressources naturelles, soit au sein du Département de production animale.
La FAMV dispose également d’un Département d’économie rurale, mais
celui-ci n’a jamais été associé aux projets de pêche dans lesquels la Faculté
a été impliquée.
Autre institution est l’Université Quisqueya (UniQ) qui est une université
privée fonctionnant selon le principe des universités privées nord-
américaines. Elle n’a pas développé de compétences particulières jusqu'à
présent dans le domaine de la pêche. Cependant, elle dispose
d’infrastructures, d’équipements et de savoir-faire relativement avancés sur
le plan technologique dans différents domaines. Ainsi dans le domaine de
l’environnement, l’UniQ est par exemple dotée d’un Centre d’application de
la télédétection et des systèmes d’information géographique.
Deux autres centres de formation universitaire, à savoir l’Université Notre
Dame d’Haïti et L’Université épiscopale d’Haïti, toutes les deux qui n’ont pas
de réelles compétences dans le domaine, offrent également des cours
théoriques ayant rapport au milieu marin, notamment en océanographie et
en aquaculture, sans posséder d’infrastructures pour les recherches.
Cadres juridiques généraux
La législation des pêches en vigueur est toujours composée du décret du 27
octobre 1978 réglementant l’Exercice du Droit de Pêche en Haïti. Celle-ci a
fait l'objet d'analyses critiques et de propositions détaillées visant à la
rendre plus adaptée à la situation halieutique du pays, notamment dans le
cadre du projet FAO TCP/HAI/4509 exécuté en 1986. L'objet de ce projet
était d'assister le Ministère de l’agriculture (responsable du secteur de la
pêche) dans l'élaboration d'une législation et d'une réglementation pour le
secteur des pêches pris dans son ensemble. L'analyse et les conclusions des
rapports produits dans le cadre de ce projet ont démontré les insuffisances,
les lacunes et les incohérences qui caractérisaient, en 1986, le droit haïtien
des pêches et de l'aquaculture eu égard aux exigences et besoins internes

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en matière de développement du secteur et aux normes pertinentes définies


par les instruments internationaux en vigueur à l'époque.
Malgré la pertinence du travail accompli dans le cadre de ce projet, aucune
suite n'a été donnée aux propositions en raison de l’absence de parlement
ou de manque priorité à accorder à de nouveaux projets de lois pour ce
secteur. Dans l'hypothèse d'une révision/actualisation de la législation sur
les pêches, il conviendrait de se référer aux documents produits dans le
cadre de ce projet et de prendre en compte les objectifs et la stratégie de la
politique des pêches, qui a déjà été proposée, afin que la législation des
pêches devienne un instrument de politique sectorielle adapté et pertinent.
En outre, il conviendrait de prendre également en compte les récents
développements internationaux, comme la Conférence des Nations unies
sur les stocks chevauchants et les stocks de poisson grands migrateurs ou
le Code de conduite de la FAO pour une pêche responsable. En effet, toute
nouvelle législation en matière de pêche doit refléter non seulement les
nouvelles orientations en matière politique et institutionnelle, mais elle doit
également prendre en compte les nouveaux instruments relatifs à la gestion
des ressources halieutiques issus du droit international et qui demandent
aux Etats d'adopter de nouveaux comportements.
Par ailleurs, il est important de retenir que le projet de loi élaboré (dans le
cadre du projet TCP/HAI/4509) en vue d'une délimitation des zones
maritimes demeure d’actualité, et pourrait en conséquence être soumis tel
quel à la procédure d'adoption.
Mais au-delà de la nécessité de réviser le cadre juridique de la pêche en
Haïti, il est important de signaler que la situation générale en matière de
suivi, contrôle et surveillance de la pêche, est critique.
Par ailleurs, on peut signaler qu'une revue des textes concernant
l'environnement, y compris ceux portant sur la législation des pêches, a été
réalisée récemment dans le cadre du projet ECMU
(PNUD/lUNOPS/HAI/92/00I). De même l’université Quisqueya (une
université privée) dispense des cours sur le droit de I'environnement, tandis
qu'il existe une association dénommée Association haïtienne du droit de
l'environnement (AHDEN). Les initiatives en la matière existent, mais en
règle générale, la législation de l'environnement s'avérerait toutefois
difficilement applicable.

Liens Internet

Il n’y a pas d’adresse internet officielle pour le moment pour la Direction


des Pêches du Ministère de l’Agriculture de l’Agriculture des Ressources
Naturelles et du Développement Rural. Pour le moment nous utilisons les
adresses personnelles des responsables et cadres de la Direction des
Pêches. L’adresse du Directeur actuel de la Direction des Pêches et
Aquaculture du Ministère de l’Agriculture des Ressources Naturelles et du
Développement Rural de Haiti est : pglafontant@hotmail.com /
pglafontant@yahoo.com.

Aide extérieure

Titre du Projet Années Zone Quantite Montant


d’Intervention

Projet CARICOM/ 2002- - $EU 32.000.00


Assistance 2004
Technique/ Bourse
d’Etude
http://www.fao.org/fi/oldsite/FCP/fr/HTI/profile.htm 10/11
11/16/2018 FAO Profil de la pêche par pays - LA RÉPUBLIQUE DE HAÏTI

Projet Assistance Tout le $EU 48.000.00


technique 2003- territoire 1
CARICOM/ 2004
Statistiques Pêches

Projet Pêche Nord-Ouest / $EU 625.000.00


Dispositifs de 2005 Nord-Est / 18
Concentration de Ouest
Poissons / Banque
Interaméricaine de
Développement
(BID)

Projet Pêche U.E./ 2004- Sud-Ouest 6 $EU 250.000.00


Grande Anse 2005

Projet Pêche U.E./ 2003- Sud 6 $EU 300.000.00


Chardonnieres 2004

Japon/Bourse 2004 - 3 -
d’Etude

Taiwan/ Bourse 2004 - 3 -


d’Etude

Assistance 2003- - 1 -
Technique LASPAU 2004
(USA)/ Canada

http://www.fao.org/fi/oldsite/FCP/fr/HTI/profile.htm 11/11

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