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En Espagne, les femmes font grève pour

« arrêter le monde »
Malgré des progrès considérables en vingt ans, les femmes espagnoles sont
toujours payées près de 15 % de moins que leurs confrères masculins.

LE MONDE | 08.03.2018 à 02h51 • Mis à jour le 08.03.2018 à 03h17 |

C’est déjà une victoire. Depuis que les mouvements sociaux et syndicaux
ont appelé à la première « grève féministe » d’Espagne, jeudi 8 mars,
la défense des droits des femmes fait la « une » de la presse, nourrit
les débats politiques, s’est imposée dans l’activité législative.

Le parti de la gauche radicale “Podemos” a soumis, le 20 février, une


proposition de loi sur l’égalité des revenus des femmes et des hommes et
le Parti socialiste en a proposé une autre, le 7 mars, sur « l’égalité de
traitement et de chances ». Plus symbolique, le parti libéral Ciudadanos,
pourtant opposé à la grève qu’il juge « trop politisée », a annoncé le 7 mars
la création d’un groupe de travail au Parlement catalan
pour lutter contre « la fracture salariale, la co-responsabilité et la
précarité dont souffrent les femmes ».

De son côté, le Parti populaire a dû rectifier sa position, après la polémique


suscitée par plusieurs élues qui ont proposé de faire une « grève à la
japonaise, en travaillant encore plus », en se disant « respectueux » des
grévistes. Le PP a rappelé qu’il existe une loi qui interdit qu’un homme soit
mieux payé qu’une femme à travail égal et qu’il a augmenté le congé
paternité de treize jours à quatre semaines en 2017.

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