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Intégration régionale en
Afrique
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www.reingex.com
Programme de l'Unité didactique: Intégration régionale en Afrique
‐ Histoire du processus de l'intégration régionale en Afrique
‐ Le Traité d'Abuja
‐ Vers une Communauté économique africaine (CEA)
‐ Traités et Protocoles sur l'intégration régionale
‐ L’Union Africaine (UA) et les Communautés Économiques Régionales (CERs) en Afrique
‐ CEN‐SAD (Communauté des États sahélo‐sahariens)
‐ COMESA (Marché commun de l'Afrique orientale et australe)
‐ EAC (Communauté Est Africaine)
‐ CEEAC (Communauté économique des États de l'Afrique centrale)
‐ CEDEAO (Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest)
‐ IGAD (Autorité intergouvernementale pour le développement)
‐ SADC (Communauté de Développement de l'Afrique Australe)
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‐ UMA (Union du Maghreb arabe)
‐ COMESA ‐ EAC ‐ SADC accord tripartite de libre‐échange
‐ Autres groupes économiques africains
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‐ SACU (Union douanière d'Afrique)
‐ MRU (Union du fleuve Mano)
‐ COI (Commission de l'océan Indien)
‐ UEMOA (Union Économique et Monétaire Ouest Africaine)
‐ ZMAO (Union économique et monétaire ouest‐africaine)
‐ ICGLR (Conférence internationale sur la région des Grands Lacs)
‐ CEMAC (Communauté Économique et Monétaire de l'Afrique Centrale)
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‐ Les quatre piliers de l'intégration régionale Africaine
‐ Intégration du Commerce et du Marché
‐ Harmonisation des politiques sectorielles
‐ Convergence des politiques macroéconomiques, Intégration financière et monétaire,
‐ Paix, sécurité, stabilité et gouvernance
‐ Faits et chiffres sur l'intégration régionale en Afrique (*)
(* Seulement en Anglais)
Résumé de l'Unité Intégration régionale en Afrique:
Une intégration régionale plus forte en Afrique favoriserait l'intégration économique
mondiale. Les responsables africains ont créé l'Union africaine) qui met l'accent sur
l'intégration économique comme étape déterminante vers l'union politique.
L'intégration régionale est importante pour l'Afrique parce que l'économie de la majorité des
pays est peu développée et fragmentée.
o Parmi les 53 pays d'Afrique, 32 ont des bénéfices annuels par habitant inférieurs à 500
dollar, par rapport à une moyenne mondiale de 5 000 dollar.
o En termes de population, 39 pays de l'Afrique ont moins de 15 millions de personnes
et 21 pays en ont moins de 5 millions.
Cette combinaison de bas revenu et de faible population limite l'importance des marchés
intérieurs.
La contribution de la coopération et de l'intégration régional à la promotion du Commerce
International, de la croissance, du développement et de la cohésion sociale et politique à
l'intérieur des groupements est incontestable. L'élimination des contrôles frontaliers,
la libéralisation du commerce international, la libre circulation des personnes et des capitaux,
devraient permettre de mieux utiliser les ressources et de fortifier les gains de productivité et
de bénéfices.
Les pays participants devraient mieux se porter avec l'intégration que sans elle. Les gains de
productivité découlant des économies d'échelle et les mesures au sujet de réduire les coûts
devraient aussi fortifier la compétitivité intérieure et extérieure des produits et des
entreprises.
Les communautés économiques régionales
Les communautés économiques régionales sont les plus importants clients de la Commission
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Économique des Nations Unies pour l'Afrique au niveau sous‐régional. A ce titre, la
Commission et ses Bureaux sous‐régionaux travaillent en étroite collaboration avec les
principales communautés économiques régionales pour harmoniser leur composition,
renforcer leurs politiques et asseoir leur capacité technique dans la perspective de l'intégration
régionale.
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Ces communautés économiques régionales comprennent:
o Union du Maghreb arabe
o Communauté de développement de l'Afrique australe
o Marché commun de l'Afrique australe et orientale
o Communauté est africaine
o Autorité intergouvernementale pour le développement
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o Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest
o Communauté économique et monétaire d'Afrique centrale
o Communauté économique des États d'Afrique centrale
o Union économique et monétaire d'Afrique de l'Ouest.
Certaines communautés économiques régionales ont mis au point, ces dernières années, des
projets pour la création d'unions monétaires.
Ainsi, la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest travaille sérieusement à
l'instauration d'une monnaie commune. Elle espère commencer par une zone monétaire
commune qui engloberait le Nigéria, le Ghana, la Gambie, la Guinée et la Sierra Leone et qui
fusionnera, à une date ultérieure, avec la zone franc de l'Union économique et monétaire
d'Afrique de l'Ouest pour créer une monnaie de la Communauté économique des États
d'Afrique de l'Ouest. La Communauté de Développement de l’Afrique Australe (SADC), le
Marche Commun de l’Afrique Orientale et Australe (COMESA) et la Communauté d'Afrique de
l'Est envisagent aussi de créer des monnaies communes.
Histoire du processus de l'intégration régionale en
Afrique
Les efforts d’intégration régionale en Afrique
L'Union africaine a succédé à l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA). L'OUA a été créée le 25
mai 1963, avec son siège à Addis‐Abeba, en Éthiopie. Lors de cette conférence des États
africains indépendants, la Charte de l'OUA a été signée par les chefs d'État et de
gouvernement de 30 des 32 États africains indépendants à l'époque. Les deux autres, le Togo
et le Maroc l’ont signé avant la fin de cette même année.
o Le Maroc s’est retiré par la suite de l'OUA en 1985, après l'admission du Sahara
occidental. Il est désormais le seul État africain qui ne soit pas membre de l'Union
africaine parmi les 54.
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o Le Madagascar et la République Centrafricaine sont actuellement suspendus en
raison de coups d'État qui ont renversé les présidents en exercice.
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http://www.africa-union.org
Source: UNECA
L'Acte constitutif de l'Union africaine a été adopté lors du Sommet de l'OUA, à Lomé le 11
juillet 2000. Le Sommet de Lusaka en 2001 (37ème session ordinaire) a convenu d'une période
de transition d'un an (avec l'option de prolonger cette période le cas échéant), tandis que les
États membres et le Secrétariat général ont entamé des consultations intensives pour préparer
la réunion inaugurale de l'Union africaine en Afrique du Sud en juillet 2002.
Un développement important dans l'histoire de l'OUA a été l'adoption, en 1980, lors d'un
Sommet extraordinaire de l'OUA, du Plan d'action de Lagos. Les engagements du Plan et de
l'Acte final de Lagos ont été traduits en une forme concrète à Abuja, au Nigéria en juin 1991,
lorsque les chefs d'État et de gouvernement de l'OUA ont signé le Traité d'Abuja instituant la
Communauté Économique Africaine (AEC).
Depuis mai 1994, l'OUA a donc opéré sur la base de la Charte de l'OUA ainsi que du Traité de
l'AEC, et l'organisation étant officiellement désignée comme OUA / AEC. Après la signature du
Traité d’Abuja instituant l'AEC, la Conférence des chefs d'État et de gouvernement a chargé le
Comité de révision de la Charte (créée en 1979) de se réunir et d’examiner la Charte de l'OUA
en vue de la mettre en conformité avec le Traité d’Abuja qui a institué l'AEC.
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Malgré de nombreuses tentatives depuis 1979, les États membres de l'OUA n'ont pas pu
s'entendre sur les amendements à la Charte de 1963. Finalement, un Sommet extraordinaire
de l'OUA tenu à Syrte, en Libye, le 9 septembre 1999 (Déclaration de Syrte) a appelé à la
création d'une Union africaine en conformité avec les objectifs fondamentaux de la Charte de
l'OUA et les dispositions du Traité d’Abuja, donnant lieu à l'Acte constitutif de l'Union
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Africaine, à Lomé, au Togo, le 11 juillet 2000.
Vers une Communauté économique africaine (CEA)
L'Acte constitutif de l'Union africaine constate (Article 33(2)) que :
«Les dispositions du présent Acte prévalent sur et remplacent les dispositions
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d'incohérente ou contraires du Traité instituant la Communauté Économique
Africaine ».
Ainsi, le protocole ultérieur établissant le Parlement panafricain, qui était initialement prévu
aux articles 7 et 14 du Traité de la Communauté Économique de l’Afrique, est un protocole au
Traité de ladite Communauté et non à l'Acte constitutif de l'UA.
Le Sommet de Lusaka en 2001 (37ème session ordinaire), qui a préparé la transition de l'OUA à
l'UA, a également décidé que la Commission économique et sociale (ECOSOC) (référence au
Traité sur la Communauté Économique Africaine)
«Cessera d'exister à la fin de la période transitoire » vers l'Union africaine. A sa
place, l'UA a créé un Conseil économique, social et culturel (article 22) en tant qu’ «
un organe consultatif composé de différents groupes sociaux et professionnels ».
Contrairement au Parlement panafricain, l’ECOSOCC ne sera pas établi par un protocole, un
traité ou une convention, juridiquement contraignant, mais par l'approbation de l'Assemblée
d’un ensemble de statuts.
Le sommet de Lomé en 2000, a également reconnu la Conférence sur la Sécurité, la stabilité, le
développement et la coopération en Afrique (CSSDCA) comme la création d'une synergie entre
les différentes activités menées par l'OUA / CEA qui devrait contribuer à consolider le travail
dans les domaines de la paix, la sécurité, la stabilité, le développement et la coopération. Un
mémorandum d’accord ultérieur sur la CSSDCA a été adopté par la Première Conférence
permanente sur la sécurité, la stabilité, le développement et la coopération en Afrique, qui
s'est tenue à Durban en juillet 2002 dans le cadre du Sommet de l'OUA / UA.
Au cours du Sommet de Lusaka en juillet 2001, en Zambie, les dirigeants africains ont adopté le
Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD).
http://www.nepad.org/
Il a été ratifié par l'Union africaine (UA) en 2002 pour répondre aux problèmes de
développement de l'Afrique dans un nouveau paradigme. Les principaux objectifs du NEPAD
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sont de réduire la pauvreté, mettre l'Afrique sur la voie du développement durable, mettre un
terme à sa marginalisation, et rendre les femmes autonomes. Ce partenariat prévoit un plan
de développement global et intégré qui tient compte des principes sociaux, économiques et
politiques clés du continent. Il implique l'engagement des dirigeants africains, envers les
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peuples africains et la communauté internationale, de mettre l'Afrique sur la voie d'une
croissance durable, accélérée par l'intégration du continent dans l'économie mondiale.
Le NEPAD souligne que la paix, la sécurité, la démocratie et la bonne gouvernance économique
et les entreprises sont des conditions préalables au développement durable et propose une
évaluation volontaire par les pairs et un respect des normes et codes de conduite. Au 38ème
et dernier Sommet de l'OUA à Durban, en juillet 2002, les chefs d'État et de gouvernement ont
publié une Déclaration du NEPAD sur la démocratie, la bonne gouvernance politique,
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économique et des entreprises. Durban a également accueilli la première réunion de
l'Assemblée de l'Union africaine qui s’est déroulée immédiatement après le Sommet de l'OUA.
La réunion de Durban a également approuvé le Mécanisme africain d'évaluation volontaire
par les pairs (MAEP) du NEPAD ainsi que le protocole relatif à la création d'un Conseil de paix
et de sécurité.
La brève histoire du Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD) indique
qu'il est le résultat de trois initiatives parallèles. Le premier étant le plan du millénaire pour le
redressement de l’Afrique (MAP), dirigé par l'ancien Président sud‐africain Thabo Mbeki et
dévoilé lors du Forum économique mondial de Davos en janvier 2001. La deuxième initiative
est le Plan Oméga, conçu par l'ancien Président du Sénégal, Abdoulaye Wade, et présenté au
Sommet des dirigeants africains francophones au Cameroun en janvier 2001. Ces deux
initiatives ont ensuite été combinées pour former une troisième initiative, appelée la Nouvelle
initiative africaine qui a ensuite mené au NEPAD en 2001.
Les trois initiatives avaient un intérêt commun, celui d’accroître le rythme et l'impact du
développement de l'Afrique. Bien que ces initiatives partagent des caractéristiques
communes, il y avait aussi des différences reflétant les priorités régionales et autres des
initiateurs. Des compromis ont dû être faits afin de fusionner les trois propositions en une
seule initiative. Le NEPAD reflète donc les compromis impliqués pour en arriver à une seule
initiative.
Depuis son lancement, le NEPAD a été largement promu à la fois en Afrique et dans les pays
industrialisés du Nord. Le NEPAD est maintenant reconnu comme le plan de développement
de l'Afrique par tous les gouvernements du Nord et les institutions financières internationales,
et par de nombreuses institutions de gouvernance internationales comme les Nations Unies.
Le NEPAD est largement considéré comme le mécanisme par lequel un meilleur appui peut
être fourni aux efforts de développement de l'Afrique. Ainsi, le processus du NEPAD a fini par
être accepté non seulement par les pays africains et les CER mais aussi par les partenaires de
développement de l'Afrique comme mécanisme‐cadre pour leurs efforts de développement.
Les pays membres fondateurs du NEPAD sont l'Afrique du Sud, le Nigeria, l'Algérie, l'Egypte et
le Sénégal.
Au cours de la 2ème réunion de l'Assemblée extraordinaire à Syrte, en Libye, le 28 février 2004,
les chefs d'État de l'UA ont adopté une Déclaration solennelle sur la Politique africaine
commune de défense et de sécurité (PACDS).
L'Union africaine (UA), la Commission Économique pour l'Afrique (CEA) et la Banque
Africaine de Développement (BAD) ont une longue histoire de collaboration et lors de sa
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25ème session ordinaire à Addis‐Abéba, en Ethiopie, du 24 au 26 juillet 1989, l'OUA a approuvé
dans sa résolution AHG / Res. 179 (XXV) l'établissement du Secrétariat conjoint de la
Communauté Économique Africaine composée de l'OUA, de la CEA et de la BAD.
Voici un aperçu des évènements d'intégration régionale, de l'Organisation de l'Unité Africaine
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à l'actuelle Union Africaine dans le contexte des efforts continentaux qui visent à intégrer par
la formation et la collaboration des Communautés économiques régionales (CER) et leurs États
membres.
‐ Les Communautés économiques régionales (CER) en Afrique
‐ CEN‐SAD (Communauté des États sahélo‐sahariens)
‐ COMESA (Marché commun de l'Afrique orientale et australe)
‐ EAC (Communauté Est Africaine)
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‐CEEAC (Communauté économique des États de l'Afrique centrale)
‐ CEDEAO (Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest)
‐ IGAD (Autorité intergouvernementale pour le développement)
‐ SADC (Communauté de Développement de l'Afrique Australe)
‐ UMA (Union du Maghreb arabe)
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Chronologie
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Source: Fondation Mo Ibrahim. REGIONAL INTEGRATION: UNITING TO COMPETE
Création : Organisation de l’unité africaine (OUA)
1963
1974
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ETABLIE: Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) 1975
1979
OFFICIALISEE: Conférence de coordination du développement de l’Afrique austral 1980
(SADCC)
Plan d’action de Lagos dessiné
ETABLIE: Zone d’échanges préférentiels (ZEP) 1981
ETABLIE: Communauté économique des États de l’Afrique central 1983
Le Sahara occidental est admis à l’OUA. Le Maroc se retire de l’OUA 1985
ETABLIE: Autorité intergouvernementale pour la sécheresse et le développement 1986
(IGADD) 1988
ETABLIE: Union du Maghreb arabe (UMA) 1989
LE TRAITE D’ABUJA établit la Communauté économique africaine 1991
ETABLIE: Marché commun de l’Afrique de l’Est et austral (COMESA) remplace les 1994
ZEP
OUA connu sous OUA/CEA
ETABLIE: Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) qui 1996
remplace l’IGADD
ETABLIE: Communauté des États sahélo‐sahariens (CEN‐SAD) 1998
Appel à la création de l’Union africaine (UA) 1999
ESTABLIE: Communauté Est‐Africaine (CEA)
Adoption du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) 2001
Sommet inaugural et création de l’UA qui remplace l’OUA/CEA 2002
NEPAD : Mécanisme africain d’examen par les pairs (MAEP) approuvé
Sommet Inaugural et formation de l’UA / remplace l’OUA/AEC
Mémorandum d’Accord : Conférence sur la Sécurité, la Stabilité, la Coopération et
le Développement en Afrique (CSSCDA)
Inauguration du Parlement panafricain 2004
Formation d’une Grande Zone de libre‐échange COMESA, CAE et SADC 2008
Une Grande Zone de Libre Echange est lancée pour être formée par le COMESA,
la CEA et la SADC
Le Soudan du Sud devient un État souverain 2011
Décision (Assemblée / UA/Dec.394 [XVIII]) d’établir Zone de libre‐échange 2012
continentale (ZLEC) panafricaine à la date indicative de 2017
ÉTAPES AFRICAINES
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Source: Fondation Mo Ibrahim
COMMENT L'UA se peut comparer?
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*Market capitalisation value as of March 2013.
Sources: Fondation Mo Ibrahim
ASEAN, EU AND MERCOSUR MILESTONES
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Source: Fondation Mo Ibrahim
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économique insuffisant, la priorité a été donnée à l’unification économique et politique de
toute l’Afrique. Cette unification devait passer par la création de communautés économiques
régionales (CER) qui devaient œuvrer en faveur de l’intégration continentale. L’Organisation de
l’Unité africaine (OUA) a opté pour une approche progressive de l’union du continent. L’Union
africaine (UA), qui lui a succédé, reconnaît L’intégration grâce aux instruments commerciaux
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désormais huit CER.
Le paysage actuel de l’intégration de l'Afrique contient un tableau de Communautés
économiques régionales, dont 8 sont considérés comme les éléments constitutifs de la
Communauté Économique africaine. Il s’agit des organisations suivantes:
‐ CEN‐SAD (Communauté des États sahélo‐sahariens)
‐ COMESA (Marché commun de l'Afrique orientale et australe)
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‐ EAC (Communauté Est Africaine)
‐CEEAC (Communauté économique des États de l'Afrique centrale)
‐ CEDEAO (Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest)
‐ IGAD (Autorité intergouvernementale pour le développement)
‐ SADC (Communauté de Développement de l'Afrique Australe)
‐ UMA (Union du Maghreb arabe)
Ratification des Traités et Protocoles
Les obligations du traité exigent que la décision de signer un traité soit un instrument
juridiquement contraignant, qui crée des droits et impose des obligations aux États qui sont
signataires du traité. Ces obligations remplacent généralement des règles nationales, y
compris des accords préexistants. Une règle fondamentale du droit international des traités
est la maxime «pacta sunt servanda énoncée dans la Convention de Vienne sur le droit des
traités. En vertu de cette règle «Tout traité en vigueur lie les parties et doit être exécuté par
elles de bonne foi».
L'obligation d'agir de bonne foi signifie que le signataire doit, en termes pratiques:
• Prendre non seulement toutes les mesures appropriées, mais aussi s'abstenir d’actes
qui iraient à l’encontre ou compromettraient la réalisation des objectifs de la décision;
• Prendre toutes les mesures appropriées de retirer ou éliminer les incompatibilités avec
la décision découlant des accords préexistants entre eux. Ils ne peuvent invoquer les
dispositions de leur droit interne pour justifier leur échec à réaliser, respecter et
appliquer la décision. Cette obligation découle également de l'article 93 du Traité
d'Abuja portant création à la Communauté Économique Africaine.
La notion de bonne foi et le respect des obligations conventionnelles qui en découle sont la
base sur laquelle la décision doit être réalisée et mise en œuvre.
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Résumé des Communautés économiques régionales (CER) en Afrique
CEN‐SAD ‐ Communauté des États Sahélo‐Sahariens
La CEN‐SAD a été créée le 4 Février 1998 à la suite de la Conférence des Leaders et Chefs
d'États tenue à Tripoli (Libye). Elle a été reconnue comme l'une des communautés économique
régionales au cours de la trente sixième session ordinaire de la Conférence des Leaders et
Chefs d'État et de gouvernement de l'Organisation de l'Unité Africaine qui s'est tenue du 04 au
07 juillet 2000 à Lomé au Togo.
La CEN‐SAD a également obtenu le statut d'observateur à l'Assemblée générale de l'ONU en
vertu de la résolution N ° A/RES/56/92 de l'Assemblée Générale des Nations Unies. Depuis lors,
la CEN‐SAD a conclu des accords de partenariat avec de nombreuses organisations régionales
et internationales dans le but de consolider le travail collectif dans de nombreux domaines
(politique, culturel, économique et social).
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La CEN‐SAD a pour objectifs de poursuivre les objectifs suivants:
• La Mise en place d'une union économique globale basée sur une stratégie mise en œuvre
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conformément à un plan de développement qui serait intégré dans les plans de
développement nationaux des États membres. Il comprend des investissements dans les
domaines agricole, industriel, social, culturel et de l'énergie.
• L'élimination de tous les obstacles entravant l'unité de ses États membres à travers
l'adoption de mesures susceptibles de garantir les éléments suivants: faciliter la libre
circulation des personnes, des capitaux en adéquation avec les intérêts des citoyens des États
membres, la liberté de résidence, de travail, de la propriété et de l'activité économique, la
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liberté de la circulation des biens nationaux, des marchandises et des services,
l'encouragement du commerce extérieur à travers l'élaboration et la mise en œuvre d'une
politique d'investissement pour les États membres, le renforcement et l'amélioration du
transport terrestre, aérien et maritime et les télécommunications entre les États membres, à
travers la mise en œuvre de projets communs et le consentement des États membres de la
communauté à donner aux citoyens des États membres les mêmes droits et privilèges prévus
dans la Constitution de chaque État membre.
• La Coordination des systèmes pédagogiques et éducatifs aux différents niveaux
d'enseignement et dans les domaines culturel, scientifique et technique.
La CEN‐SAD dispose des organes suivants:
• La Conférence des Chefs d'État
• Le Conseil exécutif
• Le Secrétariat général
• La Banque Sahélo‐Saharienne pour l'Investissement et le Commerce
• Le Conseil Économique, Social et Culturel (CESC)
Les membres actuels de la CEN‐SAD sont: le Bénin, le Burkina Faso, la République
Centrafricaine, le Tchad, la Côte d'Ivoire, Djibouti, l’Egypte, l’Erythrée, la Gambie, le Ghana, la
Guinée Bissau, le Libéria, la Libye, le Mali, le Maroc, le Niger, le Nigeria, le Sénégal, la Sierra
Leone, la Somalie, le Soudan, le Togo et la Tunisie.
Le siège de la CEN‐SAD est à Tripoli en Libye.
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COMESA ‐ Marché Commun De L'Afrique Orientale et Australe
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Le Marché commun pour l'Afrique orientale et australe (COMESA) est une zone de libre‐
échange formée en Décembre 1994 en remplacement d'une zone d'échanges préférentiels qui
existait depuis 1981. Le COMESA (tel que défini par son traité) a été créé en tant qu’une
« organisation d'États souverains libres et indépendants qui ont convenu de coopérer dans le
développement de leurs ressources naturelles et humaines pour le bien de tous leurs peuples»
et comme telle, elle a une vaste série d'objectifs qui incluent nécessairement dans ses priorités
la promotion de la paix et de la sécurité dans la région.
Le COMESA s'efforce d'atteindre le progrès économique et social durable de tous les États
membres par une coopération accrue et une intégration dans tous les domaines du
développement notamment dans le commerce, les domaines douanier et monétaire, du
transport, de la communication et de l'information, de la technologie, de l'industrie et de
l'énergie, du genre, de l'agriculture, de l’environnement et des ressources naturelles.
Ses États membres actuels sont les suivants: le Burundi, l’Union des Comores, la RDC, Djibouti,
l’Egypte, l’Erythrée, l’Ethiopie, le Kenya, la Libye, Madagascar, le Malawi, l’Ile Maurice, le
Rwanda, le Soudan, le Swaziland, l’Ouganda, la Zambie et le Zimbabwe.
Parmi les dix‐neuf États membres, le Burundi, Djibouti, le Kenya, Madagascar, le Malawi, l’Ile
Maurice, le Rwanda, le Soudan, le Swaziland, la Zambie et le Zimbabwe participent à la Zone
de Libre‐échange du COMESA.
Le siège du COMESA est à Lusaka, en Zambie.
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EAC / CEA – Communauté est‐Africaine
La Communauté est‐africaine (EAC) a été rétablie le 7 Juillet 2000, lorsque le traité portant
création de la Communauté d'Afrique de l'Est qui a été signé en le 30 novembre 1999 est entré
en vigueur après sa ratification par les trois États fondateurs (Kenya, Tanzanie et Ouganda). La
Communauté avait été mise sur pied en 1967 mais s’est par la suite effondré en 1977.
Le 18 Juin 2007, les républiques du Rwanda et du Burundi ont adhéré au Traité de l'EAC et sont
devenus membres à part entière de la communauté le 1er Juillet 2007.
Avec une population totale de 135,4 millions et une superficie totale de 1,8 million km², la CAE
s'efforce d'élargir et d'approfondir l'intégration économique, politique, sociale et culturelle
afin d'améliorer la qualité de vie des habitants de l'Afrique orientale grâce à une compétitivité
accrue, la valeur ajoutée à la production, le commerce et les investissements.
Ses institutions comprennent:
• La Commission du Bassin du Lac Victoria (LVBC)
• L’Organisation pour la sécurité de l’Aviation Civile (CASSOA)
• Le Conseil Interuniversitaire de l’Afrique de l’Est (IUCEA)
• L’Organisation des Pêcheries du Lac Victoria (LVFO)
• La Banque Est Africaine de Développement (EADB)
Le Siège de l'EAC est à Arusha, en Tanzanie.
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Les États membres actuels sont les suivants: le Kenya, la Tanzanie, l’Ouganda, le Rwanda et le
Burundi
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Current Member States are: Kenya, Tanzania, Uganda, Rwanda and Burundi
Intégration du Commerce et du Marché au sein de la CEA
La CEA lance le tableau de bord du marché commun de la CEA pour suivre la mise en œuvre
du Protocole du Marché commun (18 février 2014)
Le tableau de bord (lancé par le Secrétaire général de la CEA, l’Ambassadeur Dr. Richard
Sezibera) mesure la conformité des États partenaires à la libre circulation des capitaux, biens
et services a été élaboré par le Groupe de la Banque mondiale à la demande du Secrétariat de
la CEA
Le tableau de bord a été élaboré sur une période de 18 mois, sous la supervision du
Secrétariat de la CEA et des États partenaires. Les zones de capitaux, de biens et de services
ont été retenus pour la portée car ils sont à la base du fonctionnement du marché commun.
Le Secrétaire général de la CEEA Amb . Dr Richard Sezibera , a déclaré: « Le tableau de bord
est bien aligné sur les priorités de mise en œuvre de la CEA. Il s'agira de favoriser
l'apprentissage par les pairs et de faciliter l'adoption des meilleures pratiques dans la région.
Cela contribuera à renforcer le marché régional, la croissance du secteur privé et dégagera
des avantages pour les consommateurs “.
Catherine Masinde, en charge de l’environnement des investissements pour l’Afrique de l'Est
et du Sud, a déclaré: " Le tableau de bord de la CEA fournit des données objectives, orientées
vers le client, rigoureuses et transparentes sur les principales lacunes de mise en œuvre de
l'intégration des économies de la région. Il souligne également les domaines de réforme
possibles pour améliorer la conformité au Protocole du marché commun “.
Les restrictions identifiées par le tableau de bord limitent le commerce transfrontalier et
l'investissement direct étranger dans la région de l’Afrique de l'Est.
Le tableau de bord identifie notamment au moins 63 mesures non conformes dans le
commerce des services et 51 obstacles non tarifaires affectant le commerce des
marchandises, tout dans le domaine du capital, seulement 2 des 20 opérations couvertes par
le Protocole du Marché commun sont exempts de restrictions dans tous les États partenaires
de la CEA.
CEEAC ‐ Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale
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Lors d’un sommet en Décembre 1981, les dirigeants de l'UDEAC (Union Douanière et
Économique de l’Afrique Centrale)se sont accordés sur le principe pour former une
communauté économique plus large des États d'Afrique centrale. La CEEAC a été créée le 18
Octobre 1983 par les membres de l'UDEAC, Sao Tomé et Principe et les membres de la
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Communauté économique des Pays des Grands Lacs (CEPGL créé en 1976 par la République
démocratique du Congo, le Burundi et le Rwanda). Aujourd’hui, les pays membres sont :
Angola, Burundi, Cameroun, République du Congo, République démocratique du Congo,
Gabon, Guinée équatoriale Guinée équatoriale, Tchad, Sao Tomé‐et‐Principe.
L’objectif fondamental poursuivi par la Communauté concerne la promotion et le
renforcement d’une coopération harmonieuse et un développement dynamique, équilibré et
autoentretenu dans tous les domaines de l’activité économique et sociale en vue de réaliser
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l'autonomie collective, d'élever le niveau de vie des populations... La CEEAC conduit le
processus d’intégration régionale de l’Afrique Centrale et est reconnue par l’Union Africaine.
Les Institutions de la CEEAC sont les suivantes:
• la Conférence des Chefs d’État et de gouvernement, qui est l’organe suprême de la
CEEAC ;
• le Conseil des Ministres ;
• la Cour de Justice ;
• le Secrétariat Général qui est l’organe exécutif de la Communauté ;
• la Commission consultative ;
• les Comités techniques spécialisés.
La CEEAC s’est donné, outre ses missions traditionnelles de coopération et d’intégration
régionale, celle de la promotion de la paix et de la stabilité en Afrique centrale, ainsi que celle
de l’appui au processus électoral dans les États membres. Elle représente un marché de plus
de 124 millions de personnes.
Le siège de l'ECCAS est à Libreville, au Gabon.
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ECOWAS ‐ CEDEAO ‐ Communauté Économique Des États de l’Afrique de l’Ouest
La CEDEAO a établi par le traité de Lagos signé le 28 Mai 1975 par quinze pays de l’Afrique de
l’Ouest : Bénin, Burkina, Côte d'Ivoire, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée‐Bissau, Liberia, Mali,
Niger, Nigeria, Sénégal, Sierra Leone, Togo. Le Cap‐Vert a rejoint la Communauté en 1976 mais
la Mauritanie a décidé de la quitter en 2000.
Son objectif principal est de « promouvoir la coopération et l’intégration dans la perspective
d'une Union économique de l'Afrique de l'Ouest en vue d'élever le niveau de vie de ses
peuples, de maintenir et d'accroître la stabilité économique, de renforcer les relations entre
les États Membres et de contribuer au progrès et au développement du continent africain ».Si
les objectifs initiaux étaient essentiellement économiques, la Communauté a par la suite pris
en charge les questions politiques. Ainsi, en 1990, il a été mis sur pied une force de maintien
de la paix (ECOMOG) suite aux différents conflits survenus dans la région.
La CEDEAO est composée de 8 institutions principales : la Conférence des Chefs d'États et du
gouvernement, le Conseil des ministres, le Parlement de la Communauté, le Conseil
économique et social, la Cour de justice de la Communauté, la Commission, la Banque
d’investissement et de développement de la CEDEAO, l'Organisation Ouest‐Africaine de la
santé. Parmi ces institutions, la Commission constitue est la principale entité chargée de la
mise en œuvre des politiques et mesures adoptées par la Conférence des Chefs d’États et le
Conseil des Ministres. Elle a été instituée en 2006 en remplacement du Secrétariat.
Elle est composée de neuf commissaires issus à tour de rôle des pays membres.
Le Siège de la CEDEAO est à Abuja, au Nigeria.
De nombreux programmes sont en cours de conception ou de mise en œuvre pour renforcer
l’intégration de cette zone qui représente un marché de 295 millions de consommateurs.
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IGAD ‐ Autorité Intergouvernementale pour le Développement
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Lors d'une assemblée en janvier 1986 plusieurs chefs d'État et de gouvernement ont signé un
accord qui a officiellement institué l'Autorité intergouvernementale sur la sécheresse et le
développement (IGADD) qui devrait être un organisme de développement et de lutte contre la
sécheresse dans leur région.
L'Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) en Afrique de l'Est a été créée
en 1996 pour remplacer l'Autorité intergouvernementale sur la sécheresse et le
développement (IGAD) de 1986.
L'IGAD est née à la suite d'une déclaration pour revitaliser l'IGADD et élargir la coopération
entre les États membres en Avril 1995 à Addis‐Abeba durant l'Assemblée des Chefs d'État et de
gouvernement. Le 21 Mars 1996 à Nairobi, la Conférence des Chefs d'État et de gouvernement
ont signé une "liste d'instruments modifiant la Charte de l'IGADD" instituant la nouvelle
Institution : l’IGAD "L'Autorité intergouvernementale pour le développement ".
L'IGAD revitalisé, avec des zones élargies de coopération régionale et une nouvelle structure
organisationnelle a été lancée par l'Assemblée des chefs d'État et de gouvernement le 25
Novembre 1996 à Djibouti en République de Djibouti.
Les objectifs de l'IGAD sont:
• Promouvoir des stratégies conjointes de développement et harmoniser
progressivement les politiques et programmes macro‐économiques dans les domaines
social, technologique et scientifique;
• Harmoniser les politiques en matière de commerce, les douanes, les transports, les
communications, l'agriculture et les ressources naturelles, et de favoriser la libre
circulation des biens, des services et des personnes dans la région ;
• Créer un environnement favorable pour le commerce et les investissements
transfrontaliers et domestiques ;
• Réaliser la sécurité alimentaire régionale et encourager et soutenir les efforts des États
membres pour lutter contre la sécheresse et les autres catastrophes naturelles et
d'origine humaine et leurs conséquences naturelles;
• Initier et promouvoir des programmes et des projets visant à assurer la sécurité
alimentaire régionale et le développement durable des ressources naturelles et la
protection de l'environnement, et encourager et soutenir les efforts des États
membres pour lutter contre la sécheresse et les autres catastrophes naturelles ou
d'origine humaine et leurs conséquences;
• Développer et améliorer une infrastructure coordonnée et complémentaire, dans les
domaines des transports, des télécommunications et de l'énergie dans la région;
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• Promouvoir la paix et la stabilité dans la région et créer des mécanismes au sein de la
région pour la prévention, la gestion et la résolution des conflits interétatiques et
intra‐étatiques à travers le dialogue;
• Mobiliser des ressources pour la mise en œuvre des programmes d'urgence, à court
terme, à moyen terme et à long terme dans le cadre de la coopération régionale;
•
•
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Promouvoir et réaliser les objectifs du Marché commun de l'Afrique australe
(COMESA) et la Communauté économique africaine;
Faciliter, promouvoir et renforcer la coopération dans le développement de la
recherche et de l'application de la science et de la technologie.
Les pays Membres de l’IGAD sont: Djibouti, l’Ethiopie, l’Erythrée, le Kenya, la Somalie, le
Soudan du Sud, le Soudan et l'Ouganda.
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Le siège de l'IGAD est à Djibouti, en République de Djibouti.
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The headquarters of IGAD are in Djibouti, Djibouti.
SADC ‐ Communauté de Développement d'Afrique Australe
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En 1992, les chefs de gouvernement de la région ont décidé de transformer la SADCC en la
Communauté de développement d'Afrique australe (SADC), en mettant l'accent sur
l'intégration du développement économique.
La SADCC avait été formé en 1980 à Lusaka en Zambie pour faire avancer la cause de la
libération politique nationale en Afrique du Sud, et pour réduire la dépendance envers
l’Afrique du Sud alors sous le régime de l’Apartheid , grâce à une coordination efficace de
l'utilisation des caractéristiques et des atouts spécifiques de chaque pays et ses ressources.
Le Traité de la SADC a été signé pour succéder à la Conférence de Coordination pour le
Développement de l'Afrique Australe (SADCC).
Les objectifs de la SADC, comme indiqué dans l'article 5 du Traité de la SADC (1992) sont les
suivants: réaliser le développement et la croissance économique, réduire la pauvreté,
améliorer le niveau et la qualité de vie des habitants de l'Afrique australe et de soutenir les
personnes socialement défavorisées à travers l'intégration régionale ; Développer des valeurs
politiques, des systèmes et des institutions communes; Promouvoir et défendre la paix et la
sécurité; Promouvoir le développement autonome sur la base de l'autosuffisance collective et
l'interdépendance des États membres; Parvenir à une complémentarité entre les stratégies et
programmes nationaux et régionaux; Promouvoir et maximiser l'emploi productif et
l'utilisation des ressources de la région; Parvenir à une utilisation durable des ressources
naturelles et la protection efficace de l'environnement et de renforcer et consolider les
affinités historiques, sociales et culturelles et des liens entre les populations de la région.
La SADC est composée de 9 institutions principales: le Sommet des chefs d’États et de
gouvernement, le Sommet de la Troïka de l'Organe sur la politique de défense et de sécurité,
le Tribunal de la SADC, le Conseil des ministres de la SADC, les comités ministériels sectoriels,
le Comité permanent des hauts fonctionnaires du Secrétariat de la SADC, les Comités
nationaux de la SADC, et le Forum parlementaire de la SADC.
Les États membres actuels sont les suivants: l’Angola, le Botswana, la République
Démocratique du Congo, le Lesotho, Madagascar, le Malawi, l’Ile Maurice, le Mozambique, la
Namibie, les Seychelles, l’Afrique du Sud, le Swaziland, la Tanzanie, la Zambie et le Zimbabwe.
Le Siège de la SADC est situé à Gaborone, au Botswana.
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UMA ‐ Union du Maghreb Arabe
La déclaration instituant l'Union du Maghreb Arabe (UMA) a été signée à Marrakech le 17
février 1989 par les cinq chefs d'État de la Mauritanie, la Libye, la Tunisie, l'Algérie et le Maroc.
Le traité est entré vigueur le 1er juillet 1989. À la signature du Traité, les pays membres « ont
accepté de coordonner, harmoniser et rationaliser leurs politiques et stratégies pour un
développement durable dans tous les secteurs des activités humaines ».
Le Sommet de Marrakech a été précédée par la réunion des cinq chefs d'État de Zeralda
Maghreb (Algérie) le 10 Juin 1988 pendant laquelle il a été décidé de constituer un Comité,
chargé de définir les moyens permettant la création d'une union des cinq États du Maghreb
Arabe. Les travaux de la Grande Commission ont constitué, par la suite, le programme de
travail à court et à moyen terme de l'UMA.
En plus de la signature du traité, le Sommet de Marrakech a adopté une Déclaration solennelle
sur la création de l'UMA et le programme de travail de l'Union.
Ils se sont fixé les objectifs suivants :
• La consolidation des rapports de fraternité qui lient les États membres et leurs peuples
; la réalisation du progrès et du bien‐être de leurs communautés et la défense de leurs
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droits ;
• La réalisation progressive de la libre circulation des personnes des services, des
marchandises et des capitaux entre les États membres ;
• L'adoption d'une politique commune dans tous les domaines. En matière économique,
la politique commune vise à assurer le développement industriel, agricole, commercial
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et social des États membres.
L’organisation est dotée de plusieurs organes : un conseil suprême (dit conseil de la
présidence), le Conseil Consultatif, le Secrétariat général, le Comité de Suivi, la Réunion des
Premiers Ministres, le Conseil des Ministres des Affaires Étrangères, les Commissions
Ministérielles Spécialisées, l'Instance Judiciaire, l’Université Maghrébine, la Banque
Maghrébine d'Investissement et du Commerce Extérieur (BMICE).
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L’intégration du Maghreb a été conçue par l’Organisation selon les phases suivantes :
• l'institution d'une zone de libre‐échange avec le démantèlement de l'ensemble des
obstacles tarifaires et non tarifaires au commerce entre les pays membres ;
• l'union douanière tendant à instituer un espace douanier unifié avec adoption d'un
tarif extérieur commun vis‐à‐vis du reste du monde ;
• le marché commun qui doit consacrer l'intégration des économies maghrébines avec la
levée des restrictions à la circulation des facteurs de production à travers les frontières
nationales des pays membres.
Le Siège de la CEDEAO est à Rabat, au Maroc. Les États membres actuels sont : l’Algérie, la
Libye, la Mauritanie, le Maroc et la Tunisie.
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Combien de Communautés Économiques Régionales (CER) sont reconnues par l'Union
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Africaine comme les piliers de la Communauté Économique Africaine envisagée ?
Il y a 8 CER reconnues comme les piliers de la Communauté Économique Africaine. Il s’agit de :
l’Union du Maghreb arabe (UMA) , le Marché commun pour l'Afrique Orientale et Australe
(COMESA ), la Communauté des États Sahélo‐sahariens (CEN ‐SAD) , la Communauté Est‐
Africaine (CEA), la Commission Économique des États de l'Afrique Centrale ( CEEAC) , la
Commission Économique Des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO ), l'Autorité
Intergouvernementale pour le Développement (IGAD ) et la Communauté de Développement
d'Afrique Australe (SADC)
Quels sont les trois Communautés économiques régionales (CER) qui travaillent à la
formation de la première grande zone de libre‐échange (ZLE) de l'Afrique aussi connu comme
la «zone tripartite de libre‐échange »?
Le Marché commun pour l'Afrique Orientale et Australe ( COMESA ), la Communauté Est‐
Africaine ( EAC) et la Communauté de Développement d'Afrique Australe (SADC ) travaillent à
devenir une grande zone de libre‐échange (ZLE) composée de 26 États membres des CER
combinés dont le potentiel est constitué par plus de 527 millions d' habitants et un produit
intérieur brut ( PIB) de plus de 600 milliards de dollars. Les 26 pays membres de la Tripartite
représentent plus de 50 % de la population de l'Union africaine (UA) et un peu plus de 58% en
termes de contribution au PIB. Cela rend la Tripartite déterminante pour l'intégration
envisagée par un marché unique et continental de la Communauté Économique Africaine
(CEA).
Accord Tripartite COMESA ‐ EAC ‐SADC
L'Accord de Libre Échange Tripartite COMESA‐EAC‐SADC est une organisation "parapluie" qui
regroupe trois communautés économiques régionales d'Afrique:
La Communauté d'Afrique de l'Est (EAC). Membres: Burundi, Rwanda, Tanzanie, Kenya et
Ouganda
Le Marché commun de l'Afrique orientale et australe (COMESA). Membres: Burundi,
Comores, République démocratique du Congo, Djibouti, Égypte, Érythrée, Éthiopie, Kenya,
Libye, Madagascar, Malawi, Maurice, Rwanda, Seychelles, Soudan, Swaziland, Ouganda,
Zambie et Zimbabwe.
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La Communauté de développement d'Afrique australe (SADC). Membres: Angola, Botswana,
République démocratique du Congo, Lesotho, Madagascar, Malawi, Madagascar, Maurice,
Mozambique, Namibie, Seychelles, Afrique du Sud, Swaziland, République‐Unie de Tanzanie,
Zambie et Zimbabwe
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Tableau comparatif de l'Accord du Libre Commerce Tripartite COMESA ‐ EAC ‐ SADC::
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L'Accord de Libre Échange Tripartite COMESA ‐ EAC ‐SADC (Afrique)
‐ 26 pays Africains (50% des membres de l’Union africaine
‐ Population du Tripartite: 600 millions (57% de l’Union africaine)
‐ Produit intérieur brut (PIB): 1.000 milliards de dollars (58% du PIB de l’Union africaine)
L'Accord de Libre Échange Tripartite COMESA ‐ EAC ‐SADC à pour objective la mise en place
accélérée d’une Zone de libre‐échange (ZLE) englobant les États membres/partenaires des
trois organisations avec l’ultime objectif de créer une Union douanière unique (2016).
Autres groupes économiques africains
‐ SACU (Union douanière d'Afrique)
‐ MRU (Union du fleuve Mano)
‐ COI (Commission de l'océan Indien)
‐ UEMOA (Union Économique et Monétaire Ouest Africaine)
‐ ZMAO (Union économique et monétaire ouest‐africaine)
‐ ICGLR (Conférence internationale sur la région des Grands Lacs)
‐ CEMAC (Communauté Économique et Monétaire de l'Afrique Centrale)
Union douanière d'Afrique australe (SACU)
En 1920 a été créée la première union douanière de l'histoire: l'Union
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Douanière d'Afrique australe (SACU), formé par le Botswana, le Lesotho, la Namibie, l'Afrique
du Sud et le Swaziland, tous entre eux sont également membres de la Communauté de
développement d'Afrique australe (SADC).
Le siège de la SACU est en Namibie. La SACU est une des communautés économiques
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régionales reconnues pour la Commission Économique des Nations Unies pour l'Afrique.
L'Union Douanière d'Afrique australe (SACU) se concentre en faciliter ...
‐ L'intégration régionale entre le Botswana, le Lesotho, la Namibie, l'Afrique du Sud et au
Swaziland
‐ L'Union douanière
‐ Le commerce intra‐régional entre les membres de la SACU (libre circulation des produits,
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circulation transfrontalière des marchandises, tarif extérieur commun, mesures antidumping,
droits compensatoires et de sauvegarde, concurrence loyale, Interdictions et restrictions a
l'importation et à l'exportation, obstacles techniques au commerce, produits agricoles,,
mesures sanitaires et phytosanitaires ...)
‐ La diversification économique.
‐ Les opportunités d'investissement (IDE)
‐ Les politiques et stratégies communes (industrie, commerce, agriculture, concurrence,
pratiques déloyales, commune Revenu piscine ...)
La structure économique de l'Union lie les États membres par un tarif unique et aucun droit
de douane entre eux. Les États membres forment un seul territoire douanier dans lequel les
droits de douane et autres obstacles sont éliminés pour l'essentiel des échanges commerciaux
entre eux pour les produits originaires de ces pays; il y a un tarif extérieur commun qui
s'applique aux non‐membres de l'Union douanière d'Afrique australe (SACU).
Les négociations pour réformer l'Accord de 1969 ont commencé en 1994, et un nouvel accord
a été signé en 2002. Le nouvel accord a été ratifié par les chefs d'État de l'Union douanière
d'Afrique australe (SACU).
Union du fleuve Mano (MRU)
L'Union du fleuve Mano est une institution intergouvernementale africaine formée par la
Sierra Leone, le Libéria, la Guinée et la Côte d'Ivoire. (Afrique)
L'Union du fleuve Mano vise à renforcer la capacité des États membres à intégrer leurs
économies et de coordonner les programmes de développement dans les domaines de la
consolidation de la paix, comme une condition préalable à tout développement, la promotion
du commerce, le développement de l'industrie, l'énergie, l'agriculture, les ressources
naturelles, les transports et les télécommunications, les affaires monétaires et financières et
tous les aspects de la vie économique et sociale des États membres.
La Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et l'Union du fleuve
Mano ont signé un protocole sur la libre circulation et le commerce
Secrétaire général ‐ Dr Saran Daraba Kaba
Les quatre piliers de l'Union du fleuve Mano :
o la revitalisation et la restructuration institutionnelle
o la paix et la sécurité;
o le développement économique et l'intégration régionale; et
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o le développement social.
Commissions techniques:
‐ Commerce et Industrie;
‐ Agriculture, des forêts et de la pêche;
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‐ Transports et communications;
‐ Éducation, formation et la recherche;
‐ Finances et administration;
‐ Énergie et Ressources naturelles
‐ Paix et la sécurité.
Les niveaux actuels du commerce entre les pays de l'Union du fleuve Mano sont insignifiants.:
• Organizational renewal
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• Security and peace.
• Regional integration and economic and development
• Social development
La sous‐région est dotée de riches ressources minérales comme l'or, les diamants, le minerai
de fer ou la bauxite
La sous‐région est bilingue (français et anglais)
En mai 2008, les chefs d'État et de gouvernement de l'Union ont pris la décision de relancer
l'Union du fleuve Mano
Commission de l´Océan Indien (COI)
En 1982 a été créée la Commission de l'Océan Indien (COI), une institution régionale africaine
formée par l’Union des Comores, l'île de la Réunion (France), Madagascar, Maurice et
Seychelles.
L'objectif principal de la Commission de l'océan Indien est de soutenir la croissance durable de
des îles de l'océan Indien occidental grâce à l’intégration régionale.
Principaux domaines d'activités: la promotion du commerce régional et du tourisme, la
protection de l'environnement, et l'encouragement du patrimoine culturel.
Le siège de la Commission de l'Océan Indien (COI) est à l'île Maurice. La Commission est gérée
par le Secrétaire général (Jean Claude de l'Estrac). Le Conseil des ministres est responsable des
orientations politiques et stratégiques.
o Population: 25,5 millions
o Surface: 595 000 km2
o Zones économiques exclusives: 5,5 millions de km2
o Financement pour 2008‐2017: 125 millions EUR
o L'Union européenne est le principal partenaire financier de la Commission de l'Océan
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Indien (COI)
o Nombre de projets: 44
L'objectif du programme d'appui a l'intégration régionale est d'encourager l'intégration
économique régionale dans la région. Participent à ce programme le COMESA (marché
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commun de l'Afrique orientale et australe), l'EAC (Communauté Est Africaine) et l'IGAD
(Autorité intergouvernementale pour le développement).
Le Madagascar et l'île Maurice ont mis en place le régime de commerce préférentiel de la
Commission de l'Océan Indien, actuellement les droits de douane pour les produits qui
répondent aux règles d'origine de la COI sont éliminés.
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Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA)
En 1994 a été fondée à Dakar l'Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) par:
le Bénin, le Burkina Faso, la Cote d'Ivoire, la Guinée Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le
Togo.
Les pays membres de l' l'Union Économique et Monétaire Ouest Africaine utilisent
une monnaie commune, le Franc CFA.
Profile de l'Union Économique et Monétaire Ouest Africaine
o Superficie: 3.509.600 km²
o Population région Ouest Africaine: 80.340.000 personnes
o Taux de croissance démographique: 3%
o Produit Intérieur Brut nominal: 24 332,6 milliards de F CFA
o Produit Intérieur Brut réel (à prix constant): 18 458,8 milliards de F CFA
o Taux de croissance du Produit Intérieur Brut réel: 4,3%
o Taux d'inflation annuel: 4,3%
o Principales religions: l'islam et le christianisme
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Les économies des États membres de l'Union Économique et Monétaire Ouest Africaine
(UEMOA) ont évolué dans un environnement mondial défavorable, marqué par l'envolée
des prix des denrées alimentaires, des produits pétroliers, des turbulences financières qui ont
induit la récession économique dans les pays développés et le décélération de la croissance
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économique dans les pays émergents.
La chute des prix de la majorité des produits d'exportation de base aurait des conséquences
pour tous les pays de l'Afrique subsaharienne. Dans les Pays exportateurs de pétrole, le taux
de croissance baisserait à 3,3 %.
La Banque Centrale des États de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) est l'Institut d'émission commun
aux 8 pays de l'Union Monétaire Ouest Africaine. La Banque Centrale des États de l'Afrique de
l'Ouest est un établissement public international dont le siège est fixé à Dakar.
La Banque Ouest‐Africaine de Développement (BOAD) est l'institution commune de
financement du développement des États de l'Union Économique et Monétaire Ouest
Africaine. La Banque Ouest‐Africaine de Développement a été fondée en 1973. Ses pays sont :
le Bénin, le Burkina, la Côte d'Ivoire, la Guinée ‐ Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo.
Zone monétaire de l'Afrique de l'Ouest (ZMAO / WAMZ)
La Zone monétaire de l'Afrique de l'Ouest (ZMAO) est composée par 6 pays du l'Afrique
Occidentale : Gambie, Ghana, Guinée, Libéria, Nigéria et Sierra Leone.
La Zone monétaire de l'Afrique de l'Ouest a été créée en 2000 (Déclaration d’Accra)
Dans le futur devrait se fusionner avec l’Union Économique et Monétaire Ouest Africaine
(UEMOA) pouf former une seule zone monétaire en Afrique de l’Ouest.
Date prévue de lancement de la monnaie unique de la Zone monétaire de l'Afrique de l'Ouest :
janvier 2015
Les fonctions de l’Institut Monétaire de l’Afrique de l’Ouest (IMAO / WAMI) : la création d’une
Banque Centrale de l’Afrique de l’Ouest et le lancement d’une monnaie unique ZMAO (Zone
monétaire de l'Afrique de l'Ouest). L’Institut facilite l’intégration du commerce international et
du secteur financier des États Membres, l'interconnexion des systèmes de paiements et
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l’harmonisation.
Région de la Zone monétaire ouest‐africaine (ZMAO)
o 1,60 millions de kilomètres carrés
o 195 millions de personnes (77% de la CEDEAO et 21% de l'Afrique)
ZMAO.).
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o Le PIB total: 390 milliards de dollars (PPP): 73% de la Communauté économique des
États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et 19% de l'Afrique
o Plus grande économie: Nigeria (76% de la population de la ZMAO 86% du PIB de la
o Le pétrole brut représente 97% des exportations du Nigeria
o Deuxième économie: Ghana (9% du PIB de la ZMAO)
o Religions: Islam et Christianisme
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Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (ICGLR)
En 2000 a été fondée la Conférence internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL). En
2004 a été adoptée la Déclaration sur la paix et la sécurité. L'objectif principal de cette
Organisation régionale africaine est de promouvoir la paix (principalement la prévention du
génocide) et le développement économique.
Le Développement économique et l’intégration régionale est un pilier essentiel de la mission
de la Conférence (Programme d'action régional): l'harmonisation des politiques, des
infrastructures communes (Corridor Nord, l'autoroute Trans‐africaine (Kenya ‐ Nigeria),
Corridor Lobito, Corridor Sud), la coopération multisectorielle, la sécurité alimentaire, la lutte
contre l'exploitation illégale des ressources naturelles ....
Le siège de la Conférence internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL) est au Burundi
(Bujumbura).
Les pays membres de la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL) sont
les suivants: Angola, Burundi, République centrafricaine, République du Congo, République
démocratique du Congo, le Kenya, l'Ouganda, le Rwanda, la République du Soudan du Sud, le
Soudan, la Tanzanie et la Zambie
Tandis que le Botswana, l'Égypte, l'Éthiopie, le Malawi, le Mozambique, la Namibie et le
Zimbabwe sont membres invité de la Conférence.
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CEMAC (Communauté Économique et Monétaire de l'Afrique Centrale)
En 1957 est crée l'Union Douanière Équatoriale, en 1994 est transformé en la Communauté
Économique et Monétaire de l'Afrique Centrale (CEMAC). Aujourd'hui elle est compose par : le
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Cameroun, la République du Congo, le Gabon, la Guinée Équatoriale, la République
Centrafricaine et le Tchad.
L'objectif principal de la communauté CEMAC est la création d'un marché commun (libre
circulation des personnes, des produits, des capitaux et des services) et la création d'une
monnaie commune.
L'intégration monétaire dans la région de la Communauté économique et monétaire de
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l'Afrique centrale (CEMAC) est pleinement efficace, mais il ya quelques inconvénients à la libre
circulation des personnes, des biens et services.
Autres objectifs de la Communauté Économique et Monétaire de l'Afrique Centrale (CEMAC)
sont:
‐ Union Économique et Monétaire de l'Afrique Centrale
‐ Politique monétaire commune
‐ Harmonisation des règles
‐ Convergence économique
‐ Droit d'Accise
‐ Charte Communautaire des Investissements
La région de la Communauté Économique et Monétaire de l'Afrique Centrale (CEMAC) a une
population estimée de 42 millions de personnes, une surface de 30.000.000 kilomètres carrés
un taux de croissance du PIB du 4%.
Le Pétrole, le bois et le diamant sont les principaux produits exportés par les États Membres de
la CEMAC.
Le Programme Économique Régional développé par la Communauté Économique et
Monétaire de l'Afrique Centrale (CEMAC) a pour objectif la création de un espace économique
intégré en 2025.
Monsieur Pierre MOUSSA est le Président de la Communauté Économique et Monétaire de
l'Afrique Centrale
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L’Union Africaine (UA) et les Communautés
Économiques Régionales (CERs) en Afrique
La notion de bonne foi et le respect des obligations conventionnelles sont la base sur laquelle
les États membres doivent prendre des décisions d'intégration régionale et assurer leur
performance et leur mise en œuvre.
La direction et la coordination de ces huit CER, ainsi que des instruments nécessaires pour y
parvenir, devaient être assurées depuis le « centre », c’est‐à‐dire par l’OUA, puis par l’UA. C’est
ce que précisait le Plan d’action de Lagos pour le développement économique de l’Afrique
1980– 2000, adopté par les chefs d’État africains en avril 1980. Les engagements énoncés ont
pris une forme concrète avec le Traité d’Abuja en juin 1991, lorsque les chefs d’État et de
gouvernement des pays de l’OUA instituèrent la Communauté économique africaine (CEA)
(OAU, 1991). Conformément à l’article 88 du Traité d’Abuja, l’UA est tenue de participer à la
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coordination et à l’harmonisation des activités d’intégration des CER qui forment les piliers de
l’intégration continentale, dans la perspective de l’instauration de la CEA.
Le Protocole sur les relations entre la CEA et les CER (entré en vigueur en 1998) prévoit la
ÉTAPE 1 :
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coordination et l’harmonisation des politiques et programmes destinés à favoriser une
intégration efficiente des CER dans un marché commun africain, la promotion d’une
coopération plus étroite entre les CER et la mise en place d’un cadre institutionnel pour la
coordination de ces relations (voir Encadré 2.1).
Renforcement des CER
ÉTAPE 2 : Stabilisation
des droits de douane et
des autres obstacles au
ÉTAPE 3 : Instauration
d’une zone de libre‐
échange et d’une union
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(cinq ans). commerce régional et douanière au niveau de
(huit ans). chaque CER (dix ans).
ÉTAPE 6 : Union
ÉTAPE 5 : Instauration ÉTAPE 4 : Coordination
économique et
d’un marché commun et harmonisation (deux
monétaire. Parlement
africain (quatre ans). ans).
panafricain (cinq ans).
Encadré 2.1 Le calendrier pour la mise en œuvre du Traité d’Abuja
La mise en œuvre du Traité d’Abuja est un processus qui doit se déployer en six étapes
échelonnées sur 34 ans, et qui doit s’achever en 2028 :
ÉTAPE 1 : Renforcement des CER existantes et création de CER nouvelles si nécessaire (cinq
ans).
ÉTAPE 2 : Stabilisation des droits de douane et des autres obstacles au commerce régional et
renforcement de l’intégration sectorielle, en particulier dans les domaines du commerce, de
l’agriculture, de la finance, des transports et communications, de l’industrie et de l’énergie,
ainsi que coordination et harmonisation des activités des CER (huit ans).
ÉTAPE 3 : Instauration d’une zone de libre‐échange et d’une union douanière au niveau de
chaque CER (dix ans).
ÉTAPE 4 : Coordination et harmonisation des systèmes tarifaires et non tarifaires entre les
CER, dans la perspective de la mise en place d’une union douanière continentale (deux ans).
ÉTAPE 5 : Instauration d’un marché commun africain et adoption d’une politique commune
(quatre ans).
ÉTAPE 6 : Intégration de tous les secteurs, mise en place d’une banque centrale africaine et
d’une monnaie unique africaine, instauration d’une union économique et monétaire africaine
et mise en place puis élection du premier Parlement panafricain (cinq ans).
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Malgré la création des huit CER, la signature du Traité d’Abuja et l’entrée en vigueur du
Protocole sur les relations entre la CEA et les CER, l’approfondissement de l’intégration
continentale ne progresse que lentement. Cette lenteur des avancées peut s’expliquer en
partie par le fait que le centre ne donne pas suffisamment d’orientations, car les traités et les
protocoles énoncent ce qu’il faudrait faire, mais sans indiquer comment ; par la réticence de
N
certains États africains à renoncer à une part de leur souveraineté au profit des structures
régionales et continentales ; par le faible degré de coordination entre l’UA et les CER, entre les
CER elles‐mêmes, ainsi qu’entre les États membres au sein de leurs CER, ainsi que par le
manque de moyens. Les efforts déployés pour faire avancer l’harmonisation et la coordination
entre les CER ont bénéficié de l’élan insufflé par les négociations de l’accord de libre‐échange
tripartite entre le COMESA, l’EAC et la SADC (voir Encadré 2.2).
EE
Encadré 2.2 Les négociations d’un accord de libre‐échange tripartite
En février 2014, les structures requises pour la négociation de l’accord de libre‐échange
tripartite COMESA‐EAC‐SADC sont devenues entièrement opérationnelles. Le Forum tripartite
de négociations commerciales (TTNF) a bien avancé vers la mise en œuvre de l’Accord de
libre‐ échange tripartite. Depuis son lancement en 2011, le TTNF se réunit régulièrement et a
tenu au total neuf sessions formelles de négociation. Le TTNF a créé quatre groupes de travail
techniques (GTT), chargés de l’aider dans l’étude des domaines thématiques techniques
spécialisés. Le GTT sur les règles d’origine s’intéresse au pays d’origine, aux restrictions et aux
obligations du commerce des produits ; celui travaillant sur les obstacles techniques au
commerce, sur les mesures sanitaires et phytosanitaires et sur les obstacles non tarifaires
(TBT/SPS/NTB) étudie les barrières non tarifaires visant à réguler et protéger les marchés
nationaux ; le GTT sur la coopération douanière, la documentation et les procédures et les
instruments de transit vise à faciliter le commerce par le partage des ressources et la
coopération aux frontières et le dernier GTT travaille sur les recours commerciaux et le
règlement des différends. Un comité technique distinct a été mis en place pour négocier les
aspects relatifs à la circulation des femmes et des hommes d’affaires.
La Feuille de route pour la mise en œuvre de cet accord de libre‐échange prévoit un délai de
24‐36 mois, à compter de la date de l’ouverture des négociations (le 12 juin 2011), pour
l’achèvement des négociations et la conclusion d’un accord sur le commerce des
marchandises et la circulation des femmes et des hommes d’affaires.
A cette fin, des progrès significatifs ont été réalisés :
‐ À la suite d’un premier examen, la sixième réunion du GTT sur les règles d’origine a validé et
adopté des règles communes aux trois CER, constituant une base satisfaisante qui permettra
de traiter plus rapidement les aspects techniques complexes de la détermination des critères
conférant l’origine. Les règles d’origine sont primordiales dans l’élaboration d’un accord de
libre‐échange qui pourra effectivement être appliqué.
‐ Les travaux sur les obstacles non tarifaires sont presque achevés.
‐ Les travaux sur la normalisation, la métrologie, l’évaluation de la conformité et
l’accréditation sont achevés. Ces réglementations techniques portent sur la mesure, la
performance et la conformité des produits et constituent de fait des obstacles techniques au
commerce (TBT). Les travaux sur les mesures sanitaires et phytosanitaires (SPS) sont terminés.
‐ Les travaux sur les annexes consacrées à la coopération douanière, à la simplification et
I
l’harmonisation de la documentation et des procédures commerciales, ainsi qu’au commerce
de transit et à la facilitation du transit ont été achevés et adoptés par le TTNF.
‐ Les discussions se poursuivent sur la possibilité d’introduire de la flexibilité au niveau des
mesures liées aux recours commerciaux.
N
‐ Les avis des États membres/partenaires divergent encore considérablement sur le règlement
des différends.
‐ 20 des 26 États membres de l’accord tripartite élaborent et s’échangent des propositions
relatives aux droits de douane. Jusqu’ici, lors des discussions du Comité technique sur la
circulation des femmes et des hommes d’affaires, les participants s’efforcent surtout de
s’entendre sur les questions de conception, sur les conséquences juridiques et sur les
EE
questions opérationnelles pratiques qui devraient être prises en compte pour la négociation
d’une annexe à l’accord qui soit viable et pertinente, de nature à faciliter la circulation des
femmes et des hommes d’affaires dans la région concernée par l’accord tripartite.
Des progrès relativement satisfaisants ont été réalisés à ce jour, certaines idées fausses ont
été corrigées et le nombre des points de divergence a été réduit. Le rythme des négociations
s’était accéléré au cours des derniers mois, ce qui a abouti à des avancées notables dans la
négociation de l’accord de libre‐échange tripartite. Même si les négociations ne respectent
pas complètement le calendrier défini dans la Feuille de route initiale, le TTNF a rattrapé le
temps perdu, si bien qu’il est désormais possible d’achever les négociations de l’accord de
libre‐échange tripartite dans les délais impartis. Cependant, les questions relatives aux règles
d’origine, y compris la méthode de mesure et le degré de sévérité des règles, pourraient
néanmoins retarder la fin des négociations.
La libéralisation de la politique commerciale régionale
Les CER ont réalisé des avancées considérables vers l’intégration régionale, même si chacune
s’est engagée sur sa propre voie du fait d’une coordination minimaliste. Les différentes CER
n’ont pas progressé au même rythme. Les accords de libre‐échange qui requièrent un
consensus sur les règles d’origine pour que des droits de douane nuls soient appliqués aux
marchandises originaires de la zone de libre‐échange (ZLE), sont dans une large mesure
effectifs. Néanmoins, ils restent sous‐utilisés, en raison des difficultés administratives et
techniques rencontrées par les entreprises du secteur privé pour démontrer qu’elles se
conforment aux règles d’origine en vigueur dans la ZLE. Certains États membres n’ont pas
I
inform mations utiles en vue d’un
d dialogu
ue élargi et des mesurees qui seronnt adoptées pour
résou udre ces prob blèmes.
Tableeau 2.1 Trois sphères de l’économie p politique
N
EE
Ce soont souventt les puissances région nales ou « hégémoniqu
h ues » qui tiirent l’intégration
régionale. Dans lee contexte d de l’intégratio
on régionalee, une puissaance hégémo onique est un État
fort, tant sur le plan économmique qu’insstitutionnel, qui joue un
n rôle centraal dans l’adhhésion
d’auttres pays à une
u structurre économique régionale e. Une puisssance hégém monique régiionale
peut « supporterr les coûts du u maintien ddu régime » (Draper, 201 10) et favorisser le ralliem ment à
certaines concep ptions de l’in
ntégration par
p des moyyens non vio olents. En A
Afrique, il esst peu
probaable qu’une puissance perçue
p commme hégémon upporter les coûts
nique soit caapable de su
de l’in
ntégration réégionale.
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Les plus grandes économies africaines, dont l’Afrique du Sud, le Nigéria, l’Égypte, l’Angola, le
Soudan et le Kenya, se caractérisent aussi par une forte incidence de la pauvreté, et ne
peuvent pas financer le développement de pays voisins moins bien lotis dans leurs
groupements régionaux. Cependant, au sein de leurs groupements, ces grandes économies
peuvent jouer un rôle hégémonique dans le processus d’intégration. Un autre enjeu relevant
de l’économie politique consiste à déterminer comment gérer les intérêts acquis
profondément enracinés qui s’opposent au changement, à la réforme et à la libéralisation.
Même si les avantages d’un régime commercial libéralisé bénéficieront à l’économie nationale
et régionale dans leur ensemble, le processus fera des gagnants et des perdants.
Or, l’attention pourrait surtout se porter sur les perdants. Le processus d’intégration régionale
et de croissance économique peut créer dix fois plus d’emplois qu’il n’en détruit, mais bien
souvent, la perte d’un petit nombre d’emplois qu’entraîne la libéralisation est politiquement
inacceptable. Les pays souhaitent souvent bénéficier de l’accès aux marchés mais rechignent à
I
ouvrir les leurs en contrepartie. Pour pouvoir introduire des réformes économiques et
commerciales et les transposer dans la législation du pays, il faut souvent un gouvernement
disposant d’une majorité forte et agissant à la faveur d’une période de croissance économique
soutenue.
N
La libéralisation de la politique commerciale régionale
Les CER ont réalisé des avancées considérables vers l’intégration régionale, même si chacune
s’est engagée sur sa propre voie du fait d’une coordination minimaliste. Les différentes CER
n’ont pas progressé au même rythme. Les accords de libre‐échange qui requièrent un
consensus sur les règles d’origine pour que des droits de douane nuls soient appliqués aux
marchandises originaires de la zone de libre‐échange (ZLE), sont dans une large mesure
effectifs. Néanmoins, ils restent sous‐utilisés, en raison des difficultés administratives et
EE
techniques rencontrées par les entreprises du secteur privé pour démontrer qu’elles se
conforment aux règles d’origine en vigueur dans la ZLE. Certains États membres n’ont pas
transposé les protocoles applicables dans leur droit national ou utilisent des équivalents non
tarifaires pour mettre un frein aux échanges régionaux de certains biens spécifiques. Ce
chapitre analyse comment on peut recourir à des mécanismes institutionnels pour surmonter
ces problèmes, tout en tenant compte du fait que l’économie politique requiert des solutions
techniques qui doivent être possibles (Encadré 2.3).
L’institutionnalisation de l’intégration régionale
Les structures décisionnelles Les CER se sont déjà dotées de la plupart des structures requises
pour faire progresser la mise en œuvre régionale des accords de libre‐échange. Ces structures
permettent de rationaliser la prise de décision, avec la participation des États membres et sous
l’égide du secrétariat des CER (qui fait office d’organe administratif et non exécutif). Pour que
ces institutions débouchent sur des résultats plus concrets au niveau régional, il convient
d’instaurer des mécanismes au fonctionnement optimisé, des instruments et des processus
supplémentaires.
Les structures et les processus de décision des CER et de l’Union africaine présentent un
certain nombre de points communs. En général, le Sommet qui réunit tous les chefs d’État et
de gouvernement des États membres de l’organisation, détient le degré d’autorité le plus
élevé (Figure 2.1).
Figure 2.1 Les structures de d
décision des C
CER et de l’U
UA
I
minisstres compo
minisstres du Com
N
onseil des ministres des États memb
Le co
osant le connseil dépendent de l’o
mmerce ou des
des reeprésentants au niveau d
d Affaires étrangères ou
conseeil des minisstres se trouvve une comm mission de h
du secrétariaat permanen
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3
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___________ ___________
___________
____________
__
I
N
EE
N‐SAD. Abrééviations de CER et des sous‐ensem
Note : * membres de la CEN mbles de CER R non
menttionnés préccédemment : CEMAC – Communautté économiq que et monéétaire de l’Affrique
centrrale ; CEPGL – Communaauté économ mique des paays des Gran nds Lacs ; CFFA – Communauté
financière africain
ne ; CMA – A Aire monétaaire commun ne ; COI – Co ommission d de l’océan Indien ;
UEMO OA – Union
n économiqu ue et monéétaire ouest‐‐africaine ; ZMAO
Z – Zo
one monétaire de
l’Afriq
que de l’Oueest.
Ce coonstat de la multi‐apparrtenance vau ut pour les ZZLE, mais pass pour les unions douan nières.
Un territoire douanier (c’esst‐à‐dire un pays ou unn groupe de pays au sein d’une union
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douanière) peut appartenir à plusieurs ZLE étant donné que cette configuration permet à
chaque
État membre de garder ses propres tarifs extérieurs. En revanche, un territoire ne peut pas
appartenir à plusieurs unions douanières puisque tous les membres d’une union douanière
sont tenus d’adopter des tarifs extérieurs communs. Par exemple, l’union douanière de l’EAC
peut être membre de plusieurs ZLE en tant qu’union douanière, mais elle‐même et ses
membres ne peuvent pas appartenir à une autre union douanière. Ainsi, si le COMESA
instaurait une union douanière, le Kenya ne pourrait pas y adhérer tout en appartenant
également à l’union douanière de l’EAC, à moins que l’union douanière du COMESA et celle de
l’EAC ne soient identiques. Par conséquent, les États membres de plusieurs ZLE devront choisir
l’union douanière à laquelle ils souhaitent appartenir afin de tirer pleinement partie d’une
intégration plus approfondie.
Si les adhésions multiples peuvent coûter cher, elles comportent également des avantages. La
I
plupart des CER ont été créées pour d’autres objectifs que celui de servir de pilier
institutionnel à la CEA. Par exemple, la Zone d’échanges préférentiels (ZEP) pour les États
d’Afrique de l’Est et australe a été créé au départ pour étayer la CEA et ses activités se
concentraient sur la mise en place d’une ZEP destinée à promouvoir l’expansion du commerce
infra‐africain. La Southern African Development Coordination Conference (SADCC) a été
N
établie en 1980 par les « États de la ligne de front » dans le but principal de coordonner des
projets de développement visant à atténuer la dépendance économique vis‐à‐vis de l’Afrique
du Sud, qui pratiquait alors l’apartheid. La Zone Économique Préférentielle (ZEP) de l’Afrique
de l’Est et du Sud a été créée pour servir, en premier lieu, de pilier à la CEA. Lorsque cette ZEP
s’est transformée en COMESA et que la SADCC est devenue la SADC, leurs activités ese sont
tendues, et elles sont parvenues à une situation où elles comptaient plusieurs mandats actifs
qui se recoupaient. De même, lorsque l’Autorité intergouvernementale sur la sécheresse et le
développement (IGADD) est devenue l’Autorité intergouvernementale pour le développement
EE
(IGAD), elle a élargi son mandat et le nombre de ses États membres pour couvrir des questions
d’intégration économique. Les huit CER sont des piliers de la CEA, mais elles s’acquittent
d’obligations et de fonctions pour leurs États membres qui pourraient encore s’avérer
nécessaires une fois que la CEA sera en place.
Tableau 2.2 L’avancement de la mise en œuvre et le degré d’ambition des accords varient
d’une CER à l’autre
Established Initial steps to freedom of movement Not yet established Not scheduled
AMU
CEN‐SAD
COMESA 2018
EAC
ECCAS
CEMAC Freedom capital Common Currency
UEMOA Common Currency
IGAD
SADC 5 members 2015 2016
SACU 2015 In progress
I
Free Trade Area (FTA) Customs Union Common Economic and
(CU) Market (CM) Monetary
Union
AMU
CEN‐
SAD
Established
N
Not yet established
COMESA Established in 2000 with
14 (74%) participating
countries.
Not yet
established
Not yet
established
Launched in
2009 with
three‐year
transition
Not scheduled
Not scheduled
Not scheduled
Not scheduled
Not scheduled
Proposed for
2018
EE
period
EAC Established Established Agreement Scheduled for
ratified in 2010 2012
with five years
transition
period
ECCAS Established Established Not scheduled Not scheduled
CEMAC Agreed but Established Freedom of Monetary union
implementation delayed capital in place with common
currency
ECOWAS Established Established Initial steps to Eventual
freedom of merger of
movement UEMOA and
WAMZ
envisaged
UEMOA Established Established Initial steps to Monetary union
freedom of with common
movement currency since
1994
IGAD Established Established Not scheduled Not scheduled
SADC Established in 2008 Launch was due Proposed for Proposed for
in 2010 but 2015 2016
postponed
I
N
EE
I
N
EE
HUIT BLOCS DE CONSTRUCTION:
I
N
EE
Source: Fondation Mo Ibrahim
Les quatre p
piliers de
e l'intégrration réggionale A
Africainee
L'Obsservatoire UNECA se con ncentre sur l'analyse de quatre pilierrs qui sont considérés co omme
des p principes de l'intégration n régionale eet sur lesque
els se concenntrent les traaités et proto
ocoles
des C Communauté és Économiq ques Régionaales (CER). Le
es quatre pilliers sont nootamment:
(i) Haarmonisation n des politiques sectorielles dans le cadre des In nfrastructurees, des Resso ources
Naturelles, du Climat, de l’Alimentation eet de l’Agriculture,
(ii) Coonvergence d des politiquees macroéconomiques, In ntégration financière et monétaire,
(iii) Paix, Sécurité, Stabilité et Gouvernancce et
(iv) In
ntégration du u Commercee et du Marché.
Intégrration du
Harmon nisation des
Commerce et du
I
p
politiques
s sectorieelles
Marché
Afriq
que: 4 piiliers de
e
l'intégrattion
m
C
macroéconom
N régionaale
Convergencce des politiques
miques, Intéggration
e et monétaire
financière
Paix, sécu
P urité, stab
et gou
uvernanc
bilité
EE
Génééralement, dans une CER R, chaque traaité ou proto ocole ne cou uvre pas exp plicitement ou de
manière approfo ondie tous lees secteurs, mais l'align
nement géné érique pour les quatre piliers
p
identtifiés pour l'intégration régionale esst perceptible dans les trraités et protocoles des 8 CER
qui soont elles‐mêmes considéérés comme des piliers de la Communauté Écono omique Africcaine.
Les domaines cou uverts par lees piliers sont le commerrce, l'argent et les financces, les transports,
les communicati
c ons, l'énerggie, l'agriculture, l’industrie, le développemen nt humain et
e les
marchés du travaail.
Ces champs
c peuvvent se retrrouver intégrés dans less 4 piliers prrécités nécessaires pourr faire
nale afin de parvenir à la Communauté Économ
avanccer l’agendaa de l'intégraation région mique
Africaaine.
Inté
égration du Comme
erce et du Marché
Il yy a eu une rrecrudescennce récente et encourageante d’effforts visantt à stimulerr le
co
ommerce inttra‐africain n dans l’optiique de la ZZone de Librre‐échange Continenta ale,
m
mais les chiff
ffres de la crroissance duu commercee intra‐africcain restentt inférieurs a
au
niiveau optim
mal.
Diverrs facteurs ont
o contribué à la lentee mise en œuvre
œ des acccords d'intéégration régiionale
visant à éliminer les obstacless tarifaires et non tarifaires, même si un certain nombre d'acccords
commmerciaux ontt été signés entre les Éttats membre
es et un con
nsensus a étté atteint po
our le
Plan d’Action po our l’Intensiffication du Commerce In ntra‐Africain..
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Rappport sur le dé
éveloppement en Afrique
« Plus quee les infrasstructuress, c’est la vvolonté po
olitique qu
ui favorise
l’in
ntégrationn régionalle en Afriqque » ‐ Don nald Kabeeruka, préssident de la
BAD.
I
L’édittion 2014 du
N
u Rapport sur le Développement en A Afrique du G Groupe de la Banque africcaine
de développemeent (BAD) placée cette année souss le thème « l’intégratiion régionalle au
servicce de la croiissance incluusive », a étté officiellem
depuis le siège dee la Banque àà Abidjan.
ment lancée cce mardi 16 décembre 2 2014,
EE
Dans son discourrs d’ouvertu ure, la Secrétaire généraale et vice‐p présidente de la BAD, Cécilia
Akinttomide, a teenu à rappeler combien n « l’intégrattion régionaale de l’Afriqque est un pilier
important dans la stratégiee décennalee de la Baanque qui célèbre, c en 2014, son 50e
annivversaire en taant que prem mière institution financiè ère de dévelo oppement dee l’Afrique ».
Charggé de présen nter le rappoort, l’économ miste en cheff et vice‐préssident par in ntérim de la BAD,
Stevee Kayizzi‐Muggerwa a souligné les thèèmes qui y so ont développ pés : intégraation régionaale et
croisssance inclussive ; institutions réggionales ; infrastructures régionales ; migrations
régionales ; intéggration financcière et chaînes de valeu ur régionales.
De fait,
f ce Rap
pport remett sous les projecteurs l’intégratio on régionalee, nécessaire e au
développement de l’Afriqu ue, rappelant qu’il s’agit là d’u une aspiration datant des
indéppendances, dans
d les ann
nées 1960. Passant
P à la loupe les évvolutions qui ont rythméé ces
cinquuante dernièères années een matière d d’intégration n économiqu ue et politiquue, la publication
souliggne combien il faut enncore l’intennsifier. Le monde
m a beaau être en pleine mutaation,
l’intégration régiionale du continent
c africain deme eure toujourrs d’actualitté – telle est
e la
concllusion du Raapport. Qui ssouligne com mbien celle‐cci peut stimu uler une croiissance soutenue
et incclusive.
Déveeloppement des réseaux de distribution et des écchanges régionaux au sein des chaîne es de
valeuur mondialees et africaaines dans lesquelles s’inscrit le continent, enjeux d’o ordre
institutionnel, infrastructurees – matérieelles et « immatériellees » –, indispensables pour
intercconnecter lees marchés et
e doper la compétitivitté, systèmess financiers à approfond dir et
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renforcer..., les enjeux relatifs à l’intégration et au développement y sont tous passés au
crible.
Le lancement de la publication a également donné lieu à la tenue d’’une table ronde,
réunissant trois administrateurs de la BAD – Abdallah Msa, (représentant le Bénin, le Burkina
Faso, le Cap‐Vert, les Comores, le Gabon, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Tchad), Dominic
O’Neill (Italie, Pays‐Bas, Royaume‐Uni) et Shehu Yahaya (Nigeria, Sao Tomé‐et‐Principe) — ;
de Marlène Kanga, directrice de la région Afrique centrale ; et de Sylvain Maliko, directeur par
intérim du Département NEPAD, intégration régionale et commerce de la BAD,
Tous les cinq ont ainsi débattu de l’augmentation des flux migratoires, alors même que des
obstacles à la mobilité ne cessent de se dresser – particulièrement en Afrique centrale –, et du
décalage existant entre les politiques en matière d’intégration régionale, selon qu’elles sont
menées à l’échelle nationale ou régionale.
I
Les panélistes ont toutefois noté des progrès, s’agissant notamment du développement des
infrastructures et de la libre circulation des personnes, dans l’Est et l’Ouest du continent
surtout.
Pour clôturer la cérémonie de lancement, Donald Kaberuka, président de la BAD, a tenu à
N
pointer les politiques nationales respectives des États africains : « Plus que le développement
des infrastructures, c’est la volonté politique qui favorise l’intégration régionale », a‐t‐il
déclaré, avant de rappeler que la Banque n’a eu de cesse, ces dix dernières années, de
financer des infrastructures routières à travers tout le continent, dans le but d’interconnecter
les pays. Et de déplorer que les Communautés économiques régionales (CER) semblent
fonctionner en marche dispersée, peinant à mettre en œuvre les initiatives en faveur de
l’intégration du fait d’un manque de coordination et de ressources, et parce que bien trop
souvent, les intérêts nationaux priment sur les intérêts régionaux.
EE
« Je recommande la lecture de cette publication à tous ceux qui s’intéressent aux enjeux
d’intégration économique régionale en Afrique et aux opportunités découlant de cette
intégration », a déclaré le président de la BAD. Avant de conclure : « La Banque continuera de
jouer un rôle de premier plan en soutenant l’intégration économique de l’Afrique, tout en
aidant les communautés économiques régionales à créer des marchés régionaux dynamiques
et attractifs, ainsi que tous les pays du continent, notamment les plus enclavés et fragiles, à
bénéficier des interactions avec les marchés mondiaux et du commerce intra‐africain »..
Les flux commerciaux intra‐régionaux en Afrique ont été généralement faibles par rapport à
d'autres régions, les raisons étant notamment le pauvre développement, entretien ou
connectivité des infrastructures, d'entretien et de connectivité, les conflits et les questions de
sécurité entre les régions et la présence de barrières commerciales.
L’infrastructure du marché continental est difficile à mettre en œuvre si tous les systèmes de
paiement régionaux ne sont pas efficaces et efficients. En ce qui concerne l'infrastructure, un
certain nombre de chemins de fer et les routes du continent conduisent souvent à des ports
maritimes plutôt que de lier les pays d’un point de vue terrestre. Les voies navigables
intérieures ne sont pas suffisamment exploitées et dans la plupart des cas sous‐développées, il
est difficile de faire des affaires intra‐continentales. Il est nécessaire de développer les liens
entre les régions d'Afrique afin d'améliorer la circulation des biens et des services.
Les barrières tarifaires et non tarifaires doivent être supprimées ou tout au moins réduites au
minimum et les programmes de développement des infrastructures telles que le Programme
de développement des infrastructures en Afrique (PIDA), doivent être renforcés. Les obstacles
au commerce rendent difficile pour les pays africains de tirer pleinement parti des accords
commerciaux régionaux et par conséquent, d’accroître le commerce et l'investissement
régional. Il est impératif que les pays africains libéralisent et rationalisent les accords
commerciaux régionaux existants et des efforts tels que ceux décrits dans le Plan d’Action
pour l’Intensification du Commerce Intra‐Africain
Plan d'action Pour Stimuler le Commerce Intra‐Africain
L'Assemblée des chefs d'État et de gouvernement de l'Union africaine a adopté, lors de sa
18ème session ordinaire, qui s'est tenue à Addis‐Abéba, en Éthiopie, en janvier 2012, la
décision (Assemblée / AU/Dec.394 [XVIII]) pour établir une Zone de libre‐échange continental
panafricaine (CFTA) à la date indicative de 2017. La session a également approuvé un plan
I
d'action pour stimuler le commerce intra‐africain (BIAT).
N
EE
Cette décision historique du Sommet vise à renforcer l'intégration du marché africain et
utiliser le commerce pour servir plus efficacement comme un instrument pour la réalisation du
développement socio‐économique rapide et durable. La décision est en ligne avec les objectifs
généraux fixés pour l'Union africaine par ses pères fondateurs: «d'accélérer le processus de
mise en œuvre du traité instituant la Communauté économique africaine dans le but de
promouvoir le développement socio‐économique de l'Afrique et de faire face plus
efficacement aux défis posés par la mondialisation» et à «promouvoir le développement
durable aux niveaux économique, social et culturel ainsi que l'intégration des économies
africaines ».
Au fil des décennies, plusieurs initiatives importantes ont été adoptées pour la promotion du
développement socio‐économique de l'Afrique. Malheureusement, bon nombre de ces
initiatives ont échoué aux objectifs qu’elles s’étaient fixées. Le chaînon manquant entre les
objectifs et les réalisations a été la mise en œuvre efficace des programmes et des politiques.
Très souvent, il y a une absence de cadre stratégique et d’arrangements institutionnels, y
compris de mécanisme de suivi et d'évaluation, pour conduire le processus de mise en œuvre
de l'initiative ain qu’elle atteigne ses objectifs.
Il s'agit de veiller à ce que la ZLEC et l’initiative «Stimuler le commerce intra‐africain (BIAT)»
atteignent leurs objectifs louables afin de stimuler le commerce intra‐africain et accélérer
l'intégration du marché africain que le Sommet de l'UA a mis en place, dans le cadre de
l’Architecture de la ZLEC, un Comité de haut niveau du commerce africain (HATC), comprenant
des chefs d'État et de gouvernement (les présidents des Communautés économiques
régionales) à jouer un rôle de facilitateur et déverrouiller les blocages qui pourraient surgir
dans l'application du Programme ZLEC‐BIAT. Aussi, en approuvant le plan d'action BIAT, le
Sommet a chargé la CUA, en collaboration avec les CER et les partenaires de développement,
«de développer une stratégie de mise en œuvre du plan d'action».
Groupes thématiques du Plan d’actionain de l’initiative “Stimuler le commerce intra‐
africain” (BIAT)
I
Le plan d'action pour stimuler commerce intra‐africain, qui a été approuvé par le Sommet de
l'UA, contient sept grands groupes, dont la mise en œuvre des programmes et des activités
vise à surmonter les principales contraintes et les défis du commerce intra‐africain et à
améliorer de manière significative la taille et les avantages du commerce pour la réalisation
couvrent:
N
d'une croissance économique et d’un développement durable. Les groupes thématiques
• La politique commerciale
• La facilitation du commerce
• La capacité productive
• Les infrastructures liées au commerce
• Le financement du commerce
• L’information commerciale
EE
• Le facteur de l’intégration du marché
Sous chacun de ces groupes thématiques, le Plan d'action de l’Initiative BIAT offre, en termes
généraux, une liste indicative des programmes et des activités qui doivent être mises en œuvre
à court et à long termes aux niveaux national, régional et continental.
Convergence des politiques macroéconomiques, Intégration financière
et monétaire
L'unification monétaire et l'intégration financière permettraient de surmonter les problèmes
liés aux devises multiples et non convertibles et à des marchés financiers et de capitaux sous‐
développés et propulseraient le continent vers l'établissement de l'Union Monétaire Africaine
envisagée. Les Communautés économiques régionales (CER) ont adopté des cadres de
politiques macroéconomiques communes et des objectifs de convergence, soutenue par la
coopération monétaire et financière.
Une union monétaire continentale, de même que l'harmonisation et l'intégration des systèmes
et marchés financiers à travers le continent, nécessitent un climat de stabilité macro‐
économique, l'intégration monétaire et financière, un commerce effectif et des relations
économiques.
I
ARIA III
N
EE
La 3e Edition de L’état de l’intégration régionale en Afrique de la CEA, ARIA III, met l'accent sur
l’évaluation du rendement des CER africaines dans les domaines de la convergence
macroéconomique, la coopération monétaire, et l'intégration financière, avec des résultats
suggérant que bien qu'il y ait quelques succès, les pays africains sont toujours confrontés à
d'énormes difficultés dans la réalisation des critères de convergence macroéconomique établis
par les Communautés Économiques Régionales . L'évaluation indique également que, malgré
certaines évolutions financières, les activités des marchés financiers africains restent peu
développées, avec des marchés de capitaux caractérisés par une faible capitalisation et une
faible liquidité. Le rapport fournit également aux décideurs des recommandations sur la façon
d'approfondir l'intégration monétaire et financière sur le continent et créer un environnement
macro‐économique favorable pour le Continent.
La convergence des politiques macroéconomique, critère cible de l’intégration financière et
monétaire, existe au sein des CER avec ces critères incluant l'inflation, le ratio de la dette au
PIB, le ratio du déficit au PIB, le financement de la banque centrale des déficits budgétaires, les
réserves extérieures, les arriérés intérieurs, le ration de l’impôt au PIB, ratio masse salariale‐
recettes fiscales, le ratio investissement public interne aux recettes fiscales, la stabilité des
taux de change et des taux d'intérêt.
Paix, Sécurité, Stabilité et Gouvernance
Parmi les grands principes du traité d'Abuja instituant la Communauté économique africaine
sont le règlement pacifique des différends entre les États membres et la promotion de la paix
en tant que condition préalable au développement économique. L'Union africaine a établi
le Mécanisme de prévention, de gestion et de règlement des conflits en 1993.
Bien que limitées, de récentes initiatives renforcent le potentiel des Communautés
Économiques Régionales à servir de vecteurs pour la paix et la stabilité de la gouvernance dans
leurs zones d’influence. Ces efforts méritent tout le soutien qui peut être mobilisé pour les
consolider, les développer et les renforcer.
Les Principes objectifs de la paix et de la sécurité comprennent:
• L’établissement et le renforcement des mécanismes pour assurer la prévention et la
résolution en temps opportun des conflits intra‐étatiques et interétatiques
I
• La promotion de la paix, la sécurité et la stabilité entre les États membres
• La promotion de la coexistence pacifique et du bon voisinage
• L’encouragement du règlement pacifique des différends
• La promotion de la bonne gouvernance, y compris les principes de la démocratie, l’état
N
de droit, la responsabilité, la transparence, la justice sociale et la promotion et la
protection des droits de l'homme et de l'égalité des chances
• Le respect des droits fondamentaux définis dans la Déclaration universelle de 1948 des
droits de l'homme et la Charte africaine des droits de l'homme et les droits du peuple
de 1981.
EE
Faits et chiffres sur l'intégration régionale en Afrique (*)
(* Seulement en Anglais)
Fifty years have passed since Africa gained its political independence.
Whilst much has been achieved, Africa’s true potential is far from being
fulfilled. The continent has huge scope for developmental success, but only
if assets, such as its diversity and resources, are adequately harnessed.
Africa can no longer rely on external players who outline terms and priorities based on their
own agendas. The regional integration project, first defined in 1991 by the Organisation of
African Unity (OAU), offers the possibility of transformative change. As economic, political and
social momentum builds on the continent, now is the time for implementation of this unifying
vision. Africa is stronger united than as a fragmented mosaic of 54 countries.
I
Critical challenges, such as restrictive borders, an underdeveloped internal infrastructure and
growing transnational threats hinder progress. Overcoming these obstacles will require
political will, financial commitment and a strong sense of African solidarity. All countries have a
vested interest in the unity of the continent and embracing it will serve to strengthen their
own autonomy.
N
“Only unity, coherence and internal solidarity will allow Africa to assert itself on the
global stage. Africa has secured its political independence. It is time now to build its
autonomy.
“Imagine China as 54 countries... ” Mo Ibrahim, 2014
Note: this part is based in the studies of the Fondation Mo Ibrahim
EE
Dr. Mo Ibrahim is the Founder and Chair of the Fondation Mo Ibrahim which he established in
2006 to support good governance and exceptional leadership on the African continent.
Sudanese‐born, Dr. Ibrahim is a global expert in mobile communications with a distinguished
business career. He founded Celtel International, one of Africa’s leading mobile telephone
companies, in 1998 which was sold to Zain in 2005 and was then purchased by Bharti Airtel in
2010.
Dr. Ibrahim is also Founding Chairman of Satya Capital Limited, an investment fund focused
on Africa.
Dr. Ibrahim has received numerous honorary degrees and fellowships from a range of
academic institutions. He is also the recipient of a number of awards including: The GSM
Association's Chairman's Award for Lifetime Achievement (2007), the BNP Paribas Prize for
Philanthropy (2008), the Clinton Global Citizen award (2010); the Millennium Excellence
Award for Actions in Africa (2012); the David Rockefeller Bridging Leadership Award (2012);
the Africare Leadership Award (April 2013); the Kiel Institute Global Economy Prize (June
2013); Eisenhower Medal for Distinguished Leadership and Service (May 2014) and the
Foreign Policy Association Medal (June 2014).
In 2008 he was listed by TIME magazine as one of the 100 most influential people in the
world.
Africa is the first continental union with 8 Regional Economic Communities (RECs).
• The 2014 European Union budget is around 520 times larger than the African Union.
• The 8 RECs have GDPs ranging $98 billion–$974 billion.
• The GDP of the richest African REC, CEN‐SAD, only amounts to ½ of Russia’s GDP.
• 28 countries belong to 3 or more regional communities or groupings.
• 14 African countries have a common currency, the CFA franc.
• Only COMESA & EAC have established regional customs unions.
• Only 5 out of the 54 African countries offer visa‐free access or visas on arrival to other
African citizens.
• Total intra‐African trade amounts to only 11.3% of Africa’s total trade with the world.
I
• Informal cross‐border trade is estimated at 43% of Africa’s official GDP.
• The population of the smallest African REC, AMU, only amounts to ½ of the population
of Brazil.
• In COMESA, the most populous country is 993 times larger than the least populous
country. N
EE
I
N
EE
NOTES
• CEN‐SAD calculations have been done on the basis of its most recent membership
(now 24 members). This means that CEN‐SAD IIAG averages in this document may be
different to those published in the 2013 IIAG.
• It is advised that users take into consideration the impact of multiple REC
memberships when analysing results.
Regional Economic Communities (RECs) Additional groups
AMU CEN-SAD ECOWAS COMESA EAC ECCAS SADCIGAD ICGLR SACU WAEMU IOC MRU TOTAL
Algeria 1
Angola 3
Benin 3
Botswana 2
Burkina Faso 3
Burundi 4
Cameroon 1
Cape Verde 1
Central African Republic 3
Chad 2
Comoros 2
Congo 2
Congo, Dem. Rep. 4
Côte d’Ivoire 4
Djibouti 3
Egypt 2
Equatorial Guinea 1
Eritrea 3
Ethiopia 2
Gabon 1
Gambia 2
Ghana 2
Guinea 2
Guinea-Bissau 3
Kenya 5
I
Lesotho 2
Liberia 3
Libya 3
Madagascar 3
Malawi
Mali
Mauritania
Mauritius
Morocco
Mozambique
Namibia
Niger
N 2
3
1
3
2
1
2
3
EE
Nigeria 2
Rwanda 3
São Tomé & Príncipe 1
Senegal 3
Seychelles 3
Sierra Leone 3
Somalia 2
South Africa 2
South Sudan 3
Sudan 4
Swaziland 3
Tanzania 3
Togo 3
Tunisia 2
Uganda 4
Zambia 3
Zimbabwe 2
Source: Fondation Mo Ibrahim
Trade & Logistics
• Trucks have to negotiate 47 roadblocks between Kigali & Mombasa.
• The distance between Casablanca & Johannesburg is almost 10 times the distance
between Paris & Berlin.
I
N
EE
DIVER
RSITY VS. CO
OMPARABILITTY
Interrnational Bu
usiness EENI www.reingex.com
Intégration en Afrique EENI The Global Business School 62/73
______________________________________________________________________________
I
N
EE
TOWARDS CONVERGENCE? WHAT THE Ibrahim Index of African Governance SHOWS
I
N
BEST AND WORST PERFORMERS AT CATEGORY LEVEL
EE
ARE COUNTRIES WITHIN REC’S CONVERGING?
I
N
EE
Macrroeconomic d
disparities w
within RECs, %
% (2000‐2012)
Interrnational Bu
usiness EENI www.reingex.com
Intégration en Afrique EENI The
T Global Buusiness School 65/73
3
___________________________ ____________
___________ ___________
___________
____________
__
I
OPEN
NING UP TO P
PEOPLE
N
EE
Interrnational Bu
usiness EENI www.reingex.com
Intégration en Afrique EENI The Global Business School 66/73
______________________________________________________________________________
I
SECURITY – THE RISE OF SHARED THREATS
N
EE
OPENING UP TO GOODS
Total intra‐African trade reached $130.1 billion in 2011, representing 11.3% of Africa’s total
trade with the world.
I
N
EE
UNCOMPETITIVE AFRICAN TRADE
...and longer border delays
I
N
EE
I
N
EE
Monetary Integration
I
N
EE
INFRASTRUCTURE – THE ARTERIES OF THE CONTINENT
I
N
EE
I
N
EE
Source: Fondation Mo Ibrahim
Fondation Mo Ibrahim
http://www.moibrahimfoundation.org/
The Fondation Mo Ibrahim was established in 2006 with a focus on the critical importance of
leadership and governance in Africa. By providing tools to support progress in leadership and
governance, the Foundation aims to promote meaningful change on the continent. The
Foundation, which is a non‐grant making organisation, focuses on defining, assessing and
enhancing governance and leadership in Africa through four main initiatives:
• Ibrahim Index of African Governance (IIAG)
Compiled by combining over 100 variables from more than 30 independent African and global
sources, the IIAG is the most comprehensive collection of data on African governance.
• The Ibrahim Prize for Achievement in African Leadership
One of the founding initiatives of the Foundation, the Ibrahim Prize celebrates excellence in
African leadership. It is awarded to a former Executive Head of State or Government by an
independent Prize Committee composed of eminent figures, including two Nobel Laureates.
I
• The Ibrahim Forum
The Ibrahim Forum is an annual high‐level discussion forum tackling issues of critical
importance to Africa. The Forum convenes prominent African political and business leaders,
representatives from civil society, multilateral and regional institutions as well as Africa’s
N
major international partners to identify specific policy challenges and priorities for action. A
detailed, data driven analysis of each Forum issue is compiled by the Foundation in advance
as the basis for an informed and constructive debate.
• The Ibrahim Leadership Fellowships Programme
The Ibrahim Leadership Fellowships form a selective programme designed to mentor future
African leaders. The Fellows receive mentoring from the current leaders of key multilateral
institutions. From 2011 – 2013 Fellows were hosted at AfDB, UNECA and WTO. From 2014
EE
onwards the WTO was replaced by a Fellowship at the ITC. The Ibrahim Scholarships were
established in 2007, to support and develop the talent of outstanding young Africans in
selected disciplines. Current partnerships are with LBS, SOAS and the University of
Birmingham.