Professional Documents
Culture Documents
TECHNIQUES DE FORAGE
Il existe de nombreuses méthodes de foration dont la mise en œuvre dépend de paramètres très
divers. Le chapitre présente les méthodes de forages en tant que telles avec leurs avantages et
inconvénients relatifs. Le chapitre suivant précisera les modalités de sélection de ces méthodes
selon les critères usuels pour le domaine de l´eau minérale.
Principe : Cette méthode de forage utilise la percussion assortie d´une poussée sur l´outil qui se
trouve lui même en rotation. L´énergie utilisée pour actionner cet outillage est l´air comprimé à
haute pression (10-25 bars). C´est un procédé très intéressant en recherche hydrogéologique et
principalement en terrains durs. Un marteau pneumatique équipé de taillant est fixé à la base d´un
train de tiges et animé en percussion par envoi d´air comprimé dans la ligne de sonde, d´où le nom
de "marteau fond de trou".
Avantages
Inconvénients
Le fluide "air" peut perturber en foration les observations relatives à la qualité du fluide d´un
niveau producteur par oxydation d´éléments ou en occultant des venues de gaz. La confirmation
de la qualité du fluide (eau et gaz) d´un niveau producteur doit fréquemment être réalisée par
pompage associé.
Interprétation délicate du niveau de production d´un horizon reconnu (débit) par mesure en
soufflage (air lift) à l´aide de l´équipement de foration. Les données obtenues en foration MFT,
quant aux débits des horizons traversés, doivent être prises en compte avec réserve. Il convient de
considérer que les débits obtenus en fonction à l´air sont toujours optimistes.
Procédé peu adapté dans les terrains non consolidés ou plastiques.
Risque de formation de bouchons de cuttings, nécessitant de fréquents nettoyages du trou par
soufflage. Ce phénomène n´existe pas lorsque l´ouvrage est totalement sec ou lorsque le débit des
niveaux producteurs est suffisant pour permettre un bon nettoyage par circulation.
Nécessité d´utilisation de compresseurs très puissants voire de suppresseurs en cas de foration
sous des hauteurs d´eau importantes.
Mauvaise identification de chaque niveau producteur en cours de foration, le fluide recueilli en
tête d´ouvrage intégrant l´ensemble des horizons traversés.
Il convient de noter que la foration MFT à l´air est parfois couplée à l´emploi de mousse de forage
(injectée dans le circuit d´air) pour favoriser la tenue des parois et/ou la remontée des cuttings.
S´agissant d´un contexte "eau minérale", le choix d´une mousse "inerte" doit être une
préoccupation pour l´opération.
Page 1
B.BOUSELSAL………………………………………………………….………………………………………………..TECHNIQUES DE FORAGE
Principe : Identique à la technique MFT, exposée ci-avant, cette méthode concerne la mise en place
d´un tubage des parois du trou au fur et à mesure de sa foration. Elle met en œuvre un taillant pilote
avec aléseur excentrique qui permet de forer des trous d´un diamètre légèrement supérieur au
diamètre extérieur des tubes. Le tubage est ainsi enfoncé progressivement à la suite de l´aléseur
sous l´effet de son propre poids et de l´énergie de percussion du marteau. Les tubes sont solidarisés
entre eux soit par soudure, soit par filetage. Le taillant excentrique se déploie par rotation dans le
sens des aiguilles d´une montre, une rotation en sens inverse en fin de foration permet son repli et la
remontée de la garniture. Comme en foration au marteau fond de trou classique, l´évacuation des
cuttings est là aussi assurée par la remontée de l´air, ici entre tiges et tube.
Avantages
Possibilité d´utiliser une foration air dans un contexte géologique peu stable.
Bonne observation des cuttings et zones productrices.
Meilleure individualisation des niveaux producteurs au moment de la foration, sans mélange
avec des niveaux supérieurs partiellement obturés par le tubage mis en place.
Inconvénients : Identique au MFT classique à l´exception de la foration dans les terrains non
consolidés.
Principe : La méthode de foration rotary utilise un outil (trépan) monté au bout d´une ligne de
sonde (tiges vissées les unes aux autres), animé d´un mouvement de rotation de vitesse variable et
d´un mouvement de translation verticale sous l´effet d´une partie du poids de la ligne de sonde ou
d´une pression hydraulique. Le mouvement de rotation est imprimé au train de tiges et à l´outil par
un moteur situé sur la machine de forage en tête de puits. Les tiges sont creuses et permettent
l´injection de boue au fond du forage. Les outils utilisés en rotation sont des trépans de plusieurs
types en fonction de la dureté des terrains rencontrés (outils à lames, outils à pastilles, molettes ou
tricône, outils diamantés ou à carbures métalliques). Au-dessus du trépan, on peut placer une ou
plusieurs masses-tiges très lourdes qui accentuent la pression verticale sur l´outil et favorisent la
pénétration et la rectitude du trou. Le forage rotary nécessite l´emploi d´un fluide de forage préparé
sur le chantier. Dans le cas de la circulation directe, le fluide est injecté en continu sous pression
dans les tiges creuses de la ligne de sonde, il sort par les évents de l´outils et remonte à la surface
dans l´espace annulaire (entre les tiges et les parois du trou).
Avantages
La profondeur du forage peut être très importante, la foration n´est pas perturbée par les terrains
peu stables ou plastiques, sous réserve de l´utilisation d´un fluide de forage adapté.
Ce système permet un bon contrôle des paramètres de forage (poids de l´outil, vitesse de
rotation, qualité de la boue, débit d´injection de la boue) en fonction des terrains à traverser.
Le forage au rotary consolide les parois en terrains meubles par dépôt d´un cake.
Inconvénients
Nécessité d´un fluide de forage qui ne permet pas d´observation directe de la qualité des eaux
des formations traversées.
Colmatage possible des formations aquifères par utilisation de certaines boues (bentonite).
Page 2
B.BOUSELSAL………………………………………………………….………………………………………………..TECHNIQUES DE FORAGE
Difficulté
d´observation des cuttings, la présence de tamis vibrants en circuit retour diminue
sensiblement cet inconvénient.
Principe: Cette méthode de foration diffère des méthodes précédentes par une circulation du fluide
(boue, eau ou air) dans l´espace annulaire (entre la formation et les tiges) avec remontée des
cuttings par l´intérieur du train de tiges. Il existe également des tiges à double parois qui assurent
l´injection et la remontée du fluide par l´intermédiaire des seules tiges.
Avantages
Information géologique plus précise et quasi instantanée. Les cuttings recueillis en surface
proviennent du seul fond du trou sans mélange avec des cuttings provenant éventuellement de
l´érosion du trou au cours de la remontée.
Information géologique continue. La traversée de zones fissurées, fracturées ou caverneuses, se
traduit assez souvent par des pertes partielles (ou totales) de fluide de circulation (air, eau, boue)
dans les techniques de foration à circulation directe. La remontée des cuttings par le train de tiges
diminue fortement les risques de pertes de fluide et de cuttings ainsi que les éventuels colmatages
ou contamination des aquifères traversés.
Meilleure individualisation des arrivées successives de fluide en cours de foration. Seul le niveau
en cours de foration est testé au moment du passage de l´outil, les mélanges avec des niveaux
supérieurs sont très réduits.
Inconvénients
Principe : Cette méthode consiste en la réalisation d´un ouvrage à l´aide d´un outil spécial, le
carottier, destiné à récupérer la formation en place sans destruction.
Avantages
Inconvénients
Coût élevé.
Diamètre réduit.
Pourcentage de récupération des formations fonction de la nature des terrains (faible en structure
non consolidée).
Page 3
B.BOUSELSAL………………………………………………………….………………………………………………..TECHNIQUES DE FORAGE
Principe : La méthode consiste à soulever un outil lourd (trépan) et à le laisser retomber sur le
terrain à traverser. La hauteur et la fréquence de chute varient selon la dureté des formations. On
distingue deux types de battages : le battage au treuil et le battage au câble. Cette dernière méthode
est la plus courante. Le trépan est suspendu à un câble qui est alternativement tendu et relâché. Les
mouvements sont rapides et le travail de l´outil se fait plus par un effet de martèlement dû à
l´énergie cinétique que par un effet de poids comme pour le battage au treuil. Un émerillon permet
au trépan de pivoter automatiquement sur lui-même à chaque coup. Le trou est nettoyé au fur et à
mesure de l´avancement par descente d´une soupape permettant de remonter les débris (cuttings).
Ce procédé permet de réaliser des forages sans utilisation d´eau ou de boue.
Avantages
C´est un procédé simple et relativement peu coûteux (investissement généralement plus faible
que pour les autre procédés de foration).
Il n´y n’a pas de fluide de forage (boues) et pas de risques de pollution de la nappe.
Le trépan peut être rechargé, reforgé et affûté sur le chantier.
C´est une méthode bien adaptée pour les forages de moyenne profondeur.
Les résultats sont très bons dans les terrains fissurés (pas de pertes).
Inconvénients
Principes: Le forage par havage est plus connu sous le nom de procédé Benoto : dans ce type de
forage par curage ou havage, les tubages pénètrent dans la formation sous l´effet de leur propre
poids ou sous l´action de vérins hydrauliques. Une benne preneuse "vide" progressivement
l´intérieur du tubage tant que celui-ci se trouve au-dessus du niveau statique. Au dessous du niveau
statique, l´emploi d´une soupape est recommandé. En présence d´éléments grossiers ou de blocs,
l´utilisation d´un trépan tombant en chute libre permet de briser l´obstacle. Il est également possible
d´utiliser des vibreurs hydrauliques pour faciliter la descente ou l´arrachage des tubages.
Avantages
Avancement rapide à faible profondeur dans des formations meubles, notamment alluvionnaires
(en l´absence d´éléments grossiers).
Réalisation d´ouvrages en gros diamètre (peu répandus en eau minérale).
Inconvénients
Page 4
B.BOUSELSAL………………………………………………………….………………………………………………..TECHNIQUES DE FORAGE
Difficulté pour arracher les tubages de soutènement après la mise en place des crépines et du
massif filtrant.
Les tarières hélicoïdales continues forent rapidement dans les argiles et les terrains non consolidés à
faible profondeur et à vitesse lente.
remonte le long des parois du forage. Afin d’obtenir une pression d’eau suffi sante, on utilise une
motopompe. On peut laisser l’extrémité inférieure du tuyau de forage simplement ouverte, ou on
peut y rajouter un outil de fonçage (trépan). On peut également faire tourner totalement ou
partiellement le train de tiges.
Un fluide de forage (additif) peut être mélangé à l’eau pour éviter l’effondrement des parois du trou
et la perte incontrôlée de l’eau par infiltration. La technique du lançage à l’eau (avec rotation) peut
être utilisée jusqu’à une profondeur d’environ 35-45 mètres.
Avantage : très rapide dans le sable.
Inconvénient : nécessite beaucoup d’eau à la fois. Le niveau de la nappe d’eau n’est pas connu avec
précision pendant le forage.
Application géologique : limitée aux sables et fines couches d’argile tendre.
Page 6
B.BOUSELSAL………………………………………………………….………………………………………………..TECHNIQUES DE FORAGE
Page 7
B.BOUSELSAL………………………………………………………….………………………………………………..TECHNIQUES DE FORAGE
Page 8
B.BOUSELSAL………………………………………………………….………………………………………………..TECHNIQUES DE FORAGE
mettre du poids sur l'outil pour éviter de faire travailler les tiges de forage en compression. Le
poids utilisable des masse-tiges ne devra pas excéder 80% de leur poids total dans la boue ;
jouer le rôle du plomb du fil à plomb pour forer un trou aussi droit et vertical que possible.
Le top drive est une tête d’injection motorisée qui, en plus de l’injection, assure la rotation de la
garniture de forage.
Ainsi, on n’a besoin ni de la tige d’entraînement ni de la table de rotation pour faire tourner la
garniture, c’est le top drive qui s’en charge. En plus, pendant le forage, au lieu de faire les ajouts
simple par simple, on peut les faire longueur par longueur.
Page 9
B.BOUSELSAL………………………………………………………….………………………………………………..TECHNIQUES DE FORAGE
Les outils à lames : Ces outils travaillent comme une fraise dans le métal, ils font des copeaux
dans les terrains, ils sont employer dans les terrains sédimentaires a structures fines, peu dure. Ils
ya trois types des outils : outil à deux lames (queue de poisson), outil à trois lames et outil à
plusieurs lames (plusieurs étages de diamètres déférents).
Les outils à molettes : ils sont constitués de trois cônes tournant de façon indépendante et montés
sur trois bras réunis entre eux par soudure constituant le corps de l’outil. Plusieurs types de
roulements sont utilisés (rouleaux avec ou sans étanchéité, paliers de friction, système de
lubrification, etc.). Ces outils travaillent principalement en compression.
Les outils diamant (outils à éléments de coupe fixes) ils ne possèdent pas de pièces tournantes ;
ce sont des outils monobloc. Des diamants naturels et de synthèse sont utilisés pour leur
fabrication. Les outils à diamant naturel travaillent à la façon d’une lime tandis que les outils à
diamants synthétiques travaillent à la façon d’un rabot.
Page 10
B.BOUSELSAL………………………………………………………….………………………………………………..TECHNIQUES DE FORAGE
3. L’EQUIPEMENT DE FORAGE
3.1. Introduction:
Un forage d’eau est destiné à permettre l’extraction de l’eau contenue dans une formation
aquifère. C’est pourquoi, quelle que soit la méthode de forage retenue, l’équipement comporte
toujours une colonne d’exploitation maintenant le terrain dans la partie supérieure non aquifère
proprement dit.
Il ne faut pas perdre de vue que l’exploitation doit se faire dans les meilleures conditions
possibles, tant du point de vue qualitatif :
3.2. Tubages
Le débit d’exploitation espéré et la profondeur finale à atteindre conduisent à déterminer les
caractéristiques des outils de forage et le diamètre des tubages à utiliser (fig 01). D’autre part,
en fonction du débit souhaité, le choix de la pompe immergée imposera le diamètre des
tubages.
Quelques règles de base doivent être respectées :
Prévoir de laisser au moins un pouce (25.4 mm) de jeu entre la pompe et diamètre intérieure du
tubage. Celui-ci sera donc 5 cm environ plus grande que diamètre intérieure de la pompe.
Prévoir de laisser du jeu entre les parois nues du trou et le tubage plein, notamment en prévision
de cimentation de l’espace annulaire.
Le diamètre de tubage sera en fonction du débit espéré (fig02), le choix du type du tubage sera
en fonction de la résistance aux diverses sollicitations : efforts de traction, efforts d’écrasement,
efforts d’éclatement et efforts de flambage.
Il existe deux matériaux principaux de tubage lisse :
PVC (plastique)
Acier, avec notamment :
o Acier noir
o Acier noir galvanisé
o Acier revêtu d’un film plastique
o Acier au chrome aluminium
o Acier inoxydable
Page 11
B.BOUSELSAL………………………………………………………….………………………………………………..TECHNIQUES DE FORAGE
(résistivité électrique, gamma ray, neutron) peuvent être effectués avant l’équipement pour
améliorer le plan de captage, spécialement dans les formations sédimentaires (forage rotary)
où il est parfois difficile d’identifier les horizons argileux.
Les crépines sont placées en face des niveaux aquifères ou des venues d’eau. Par ailleurs, le
plan respectera les points suivants :
Le tubage ne descend pas toujours jusqu’au fond du forage (dépôts des cutting en suspension
dans la boue lors de l’arrêt de la circulation ou parfois effondrement), il faut donc en tenir
compte en réduisant la longueur du tubage de 0.5 à 1 mètres par rapport à la profondeur réelle
forée.
Le dernier tube doit dépasser d'environ 0.5 mètres au dessus de la surface du sol.
Les longueurs de tube pouvant varier avec le filetage, il est conseillé de mesurer chaque
longueur de tube pour établir un plan précis avec un captage correcte de l’aquifère.
Le tubage doit descendre librement sous son propre poids dans le trou. Si le forage n'est pas
vertical (fréquent au delà de 20 mètres), il est fréquent que les frottements le long du tube
bloquent la mise en place du tubage. Ceci peut être résolu en appuyant légèrement sur le
tubage pour qu’il descende. Dans le cas contraire, il faut le remonter et réaléser le trou.
Une ‘’méthode’’ alternative consiste à descendre le tube sans bouchon de fond pour qu’il
puisse riper le long des parois.
Il sera recommandé de boucher le fond du forage en faisant descendre du ciment depuis la
surface.
3.3. Crépines : La crépine est constitué l’élément principal de l’équipement d’un ouvrage
d’exploitation d’eau. Placées à la suite du tubage plein, face à une partie ou à la totalité de la
formation aquifère, les crépines doivent :
Crépines à trous ronds : utilisé en terrains durs, mais de faible densité de perforation ou de
vide (10%).
Crépine à trous oblongs : avec des fentes rectangulaires verticales, de largeur au moins égale à
l’épaisseur de la tôle, longueur standard 3 cm, mais de faible densité de perforation (10 à
20%).
Crépine à prussiennes, avec des perforations rectangulaires horizontales, formant auvent, de
bonne résistance mécanique, mais de faible pourcentage de perforation.
Crépine à nervures repoussées, types très fréquemment utilisé, réalisé à plat puis roulé et
soudé, de bonne résistance mécanique du fait du faible enlèvement de métal, de pourcentage
de vide variant de 3 à 27% selon les dimensions des ouvertures pratiquées.
Crépine type Johnson, à ouverture horizontale continue sur toute la longueur de la crépine,
obtenue par enroulement en hélice d’un « fil enveloppe profile » soudé sur des génératrices
métallique verticales. Les avantages principaux de telle crépine sont :
o La régularité et la précision des ouvertures.
o Les faibles risques de colmatage.
o Le coefficient d’ouverture le plus élevé par rapport aux autres crépines.
Page 13
B.BOUSELSAL………………………………………………………….………………………………………………..TECHNIQUES DE FORAGE
Page 14
B.BOUSELSAL………………………………………………………….………………………………………………..TECHNIQUES DE FORAGE
3.3.2. Ouverture (slot) des crépines : la dimension des ouvertures de crépine est définie par
l’analyse des courbes granulométriques des terrains pendant le forage de reconnaissance.
a-dans une formation homogène composée de sable fin uniforme, l’ouverture doit être telle
que la crépine retienne, pendent le développement 40% à 50% des sables (l’ouverture de la
crépine est donnée par la valeur de l’abscisse correspondant à l’ordonnée choisie « 40% ou 50% »).
b-dans une formation hétérogène stratifiée (plusieurs couches) : l’ouverture doit être telle que les
crépines retiennes, pendent le développement 40% à 50% des terrains. Cependant, l’on
observera deux règles suivantes :
*si les matériaux fins se situés au-dessus des gros, il convient de prolonger d’au moins 60cm
vers le bas la section de crépine de matériaux fin (fig6).
* si les matériaux fins se situés au-dessous des gros, l’ouverture choisir pour les éléments
grossiers, ne doit pas être supérieure au double de celle adaptée aux matériaux fins (s’il ya
lieu on intercale entre les deux morceaux un tronçon intermédiaire de coté de matériaux gros)
Page 15
B.BOUSELSAL………………………………………………………….………………………………………………..TECHNIQUES DE FORAGE
opération doit être rapide juste avant la mise en place de la crépine pour éviter l’éboulement
de forage. On peut aussi traiter le cake, au moyen d’acide (fluorhydrique ou chlorhydrique
15%), ou par l’emploi de sels de soude (pyrophosphate, hexamétaphosphate.etc.). après
l’élimination de cake, la pose de crépine sera facile et son fonctionnement plus efficace.
*cône de suspension : c’est un dispositif d’attache à baïonnette pour la mise en place et
éventuellement l’extraction de la crépine, quatre fenêtres pour la mise en place du gravier
additionnel dans l’espace annulaire et un cercle extérieur qui viendra se poser sur la rondelle
de suspension insérée dans le tubage. Cette pièce permet de réaliser la meilleure solution de
pose d’une crépine, car elle présente les avenages suivant :
Page 16
B.BOUSELSAL………………………………………………………….………………………………………………..TECHNIQUES DE FORAGE
Exemple (fig7):
*coefficient d’uniformité de terrain : KU= d40/d90=2,5
* BD=BC/(2,5-1)=BC/1,5
* F=1.65mm et E=0.65mm
*Alor : le gravier sera défini comme suite ; 10% d’éléments plus fins (en poid) que0.65mm et
40% d’éléments plus gros 1.65mm.
*sans gravier additionnel l’ouverture de la crépine est d40% égale 0.30mm, mais avec le
gravier additionnel l’ouverture de la crépine est d90% sur la droite AD égale0.65mm.
3.5. Cimentation :
Cette méthode consiste à remplir, par mélange à base de ciment, tout ou partie de la hauteur
de l’espace annulaire entre un tubage et les parois du trou. La cimentation est utilisée
notamment dans les cas suivants :
Pour colmater une cavité ou des grosses fissures qui engendrent de fortes pertes de
boue lors de forage.
Pour supprimer des problèmes liés à la géologie des terrains forer (les argiles, les
évaporites, terrains meubles.etc.).
Pour rendre étanche l’espace annulaire et empêcher la pollution par les eaux de
surface, des nappes souterraines mises en exploitation.
Pour fixer les colonnes de tubage au terrain et protéger ainsi contre les attaques
corrosives de certaines eaux.
Page 17
B.BOUSELSAL………………………………………………………….………………………………………………..TECHNIQUES DE FORAGE
litres d'eau pour 100 kg de ciment, ce qui donne75 litres de laitier. Si vous disposez de
bentonite, utiliser le mélange suivant : 75 litres d'eau, 4 kg de bentonite et 100 kg de ciment;
ce mélange évitera à l'eau de filtrer hors du ciment, mais le temps de prise sera légèrement
supérieur.
* Mise en place
Remplir l'espace annulaire jusqu'au niveau du sol, et laisser sécher un minimum de 12 heures
avant d'effectuer les opérations de développement.
La cimentation doit être faite en règle générale avant les essais de pompage. Cependant,
lorsqu’il n’est pas possible d'attendre 12 heures, il est toujours possible de faire une
cimentation après les opérations de développement et d'essais de pompage, dans la mesure où
un bouchon d’argile a été déposé au dessus du gravier filtre.
Page 18
B.BOUSELSAL………………………………………………………….………………………………………………..TECHNIQUES DE FORAGE
Elle ne permettrait pas de d’obtenir le débit optimal pouvant être fourni par l’aquifère.
Elle entrainerait très certainement d’importantes venues de sables (risques de dommages à la
crépine et à la pompe, de colmatage, de tassement du massif de gravier).
Développement est donc destiné à parfaire le nettoyage du trou, de la crépine et de massif de gravier et
à améliorer les caractéristiques hydrodynamiques de l’aquifère autour de la crépine, dans le but
d’augmenter le débit exploitable et de produire une eau propre. La perméabilité du terrain prés de
crépine est ainsi améliorée, notamment par élimination dans cette zone du maximum d’éléments fins et
par restriction et stabilisation du massif de gravier.
C’est la méthode la plus simple, elle est couramment utilisée, mai ce n’est pas la plus efficace.
Son avantage réside surtout dans le fait qu’il permet d’obtenir une production régulière plutôt que dans
celui d’un développement absolu, même si ce surpompage a apparemment, débarrassé la zone critique
de la formation du sable fin qu’elle contenait.
Un forage qui aura été surpompé à un débit de 100m3/h ne produira généralement pas de sable si on se
borne à ne l’exploiter qu’à raison de 80m3/h.
Cela ne saurait signifier que l’ouvrage a été convenablement développé, car, d’abord, rien ne prouve
qu’il n’aurait pas débité plus de 100m3/l s’il avait été traité par l’un des autre procédés ; d’autres part,
si pour un raison quelconque, le débit était, même pour un temps très court, porté à 120m3/h, le forage
produirait du sable.
Il est sans effet sur les ponts de sable qui ne peuvent être rompus que par un flux alterné.
Comme dans le procèdent, on met le forage en production par pompage et on provoque, à plusieurs
reprises, des arrêts brusques de la pompe. On crée ainsi des variations brutales de pression qui ont
pour effet de développer la formation. On emploie de préférence une pompe centrifuge classique à axe
vertical, sans clapet de pied, mai l’on doit prévoir une assez grande fatigue du matériel utilisé.
Page 19
B.BOUSELSAL………………………………………………………….………………………………………………..TECHNIQUES DE FORAGE
Premier procédé
On utilise la pompe à sa capacité maximum jusqu’à obtenir le plus grand rabattement possible du
niveau de l’eau. On arrête alors la pompe et toute l’eau de la colonne d’aspiration retombe dans le
forage pendant que le niveau remonte à sa cote de départ. On recommence l’opération autant de fois
que nécessaire.
Deuxième procédé
Même précédemment, mais dés qu’on a obtenu le rabattement maximum et arrête la pompe, au lieu
d’attendre que le niveau remonte à sa cote de départ, on recommence le pompage presque aussitôt.
Cela a pour effet d’agiter fortement l’eau au fond de la crépine. Il faut cependant prendre garde de ne
pas remettre la pompe en marche avant son arrêt complet pour ne pas risquer une rupture de l’arbre.
Troisième procédé
Sans chercher à obtenir le rabattement maximum, on pompe jusqu’à ce que l’eau se déverse à la
surface ; on arrête pompe, ce qui libère toute la colonne d’eau, et on recommence. Il s’en suit de brefs
et puissants chocs de pression sur la couche productrice, à une fréquence beaucoup plus grande que
dans les autres procédés.
Cette méthode exercée a l’aide d’un piston actionné verticalement dans les deux sens à l’intérieur d’un
forage tubé et crépiné.
Dans son mouvement de remontée, le piston crée une dépression, au-dessous de lui, qui attire l’eau et
le sable fin de la formation vers la crépine.
Ce sable traverse la crépine et s’accumule à l’intérieur. On l’extrait ensuite par cuillérage. On peut
prévenir, sous la crépine, un tronçon de tube plein de même diamètre, précisément pour recevoir le
sable introduit par la course ascendante du piston.
Dans son mouvement de descente, le piston comprime la nappe, refoule, loin dans le terrain, les fines
particules qui n’ont pas été entrainées par opération précédente.
Ils restent en ces points éloignés la vitesse de l’eau ne sera pas suffisante pour les en chasser.
Mode opératoire :
Cette méthode est la plus efficace si elle est bien adaptée et bien conduite. Elle présente l’avantage de
n’entrainer aucune détérioration du matériel employé. Elle permet de combiner l’action de flux et de
Page 20
B.BOUSELSAL………………………………………………………….………………………………………………..TECHNIQUES DE FORAGE
reflux provoquée par de grands volumes d’air introduit dans l’ouvrage avec celle de mise en
production par air lift (éjecteur ou émulseur).
La figure montre le montage à réaliser. L’opération consiste à alterner les phases de pompage à l’air-
lift et de soufflage brusque. Cette dernière phase est réalisée en descendant le tube d’air à l’intérieur de
la crépine. Pour faciliter la manœuvre, le robinet d’air doit être du type « à boisseau», à ouverture et
fermeture rapides « au quart de tour ». On procède ainsi :
La figure montre le montage à réaliser. Le casing est hermétiquement fermé par un joint plein que
traverse le tube d’eau et qui comporte une ouverture raccordée à un robinet de décharge. Un robinet à
3 voies à boisseau permet d’opérer les manœuvres indiquées ci-dessous.
Le procédé nécessite quelques précautions, car il peut entrainer un ébranlement du tubage en place,
une détérioration de la cimentation et des éboulements dans la zone de production. Les opérations à
réaliser sont les suivant :
Manœuvre le robinet 3 voies pour envoyer l’air dans la crépine, le robinet de la décharge étant
ouvert.
Laisser couler, comme la méthode à forage ouvert, jusqu’à ce que l’eau éjectée sorte claire.
Laisser l’eau remonter à son niveau statique dans le forage, ce qu’on peut vérifier en écoutant
l’air sortir par le robinet de décharge.
Fermer le robinet de décharge et manœuvre le robinet 3voies pour envoyer l’air, par le tube
supportant le robinet de décharge, à l’intérieur du forage, sous le couvercle du casing. L’eau
sera refoulée, hors du tube d’eau, au niveau du sol, ainsi que, à travers la crépine, dans la
formation adjacente, en brisant les ponts de sable ou de gravier.
Lorsque le niveau de l’eau dans le forage aura été rabattu jusqu’à sabot du tube d’eau, l’air
sortira, par tube, à la surface. A ce moment, ouvrir le robinet de décharge et laisser l’eau
remonter à son niveau statique, le robinet d’air étant fermé.
Manœuvrer le robinet 3 voies et provoquer à nouveau, par air-lift, le pompage du forage.
Page 21
B.BOUSELSAL………………………………………………………….………………………………………………..TECHNIQUES DE FORAGE
On remarque que, dans ce procédé, le tube d’eau et le tube d’air restent fixes, ce qui n’était pas le
cas dans la méthode à forage ouvert.
Page 22
B.BOUSELSAL………………………………………………………….………………………………………………..TECHNIQUES DE FORAGE
Le lavage au jet sous pression est une des plus récentes et des meilleures méthodes de développement.
C’est aussi la plus simple et la moins couteuse.
Un outil à jet, très facile à construire, une pompe à haute pression, la tuyauterie, rigide ou souple, la
robinetterie et la cuverie correspondantes constituent tout l’équipement.
Les puissants jets d’eau ou de solution chimique sont projetés, à travers la crépine, dans la formation,
ou dans le massif de gravier additionnel qui l’entoure.
Par la lente rotation de cet outil, combinée avec un mouvement vertical de va-et-vient, la surface
entière de la crépine est soumise à l’action vigoureuse des jets.
La turbulence ainsi criée déplace le sable fin, le limon ou l’argile, qui pénètrent dans la crépine, au-
dessus et au-dessous du point où l’on opère. Ces éléments peuvent être retirés, soit par pompage
(pompe ou émulseur), soit par cuillère.
L’outil à jet comprend deux ou quatre buses horizontales de 6 à 12mm d’ouverture ; il est monté à la
base d’une colonne rigide de tube de 2 pouces, de la ligne de sonde, ou, même, d’un flexible de
refoulement.
Pour que l’énergie du jet soit utilisée au maximum sur la formation et ne soit pas perdue à l’intérieur
de la crépine, il est bon que l’extrémité de chaque buse ne soit pas distante de plus de 20mm de la
crépine.
L’efficacité du procédé dépend beaucoup de la pression du jet. Les meilleurs résultats ont été obtenus
avec des pressions de 50 à 70 kg/cm2, ce pendant, on peut déjà commencer à opérer avec des pressions
de 7 à 8 kg/cm2, surtout si on a pu éliminer le cake de la formation avant la pose de la crépine.
On comprend bien, aussi, que la forme des fentes de la crépine et son mode de construction jouent un
rôle considérable dans l’opération de lavage au jet. En effet, la crépine se trouve placée entre le jet et
le terrain à développer. Selon le mode de construction, elle peut constituer un obstacle ou, au contraire,
améliorer l’action du jet.
Page 23
B.BOUSELSAL………………………………………………………….………………………………………………..TECHNIQUES DE FORAGE
L’un des deux buts de développement est d’empêcher les venues de sable ; on peut peser que
l’opération sera achevé lorsque l’eau extraite de l’ouvrage ne contiendra plus d’éléments fins
indésirables et sortira claire. Pourtant, cet indice n’est pas toujours suffisant pour juger de la
terminaison de développement. En effet, une formation peut forte bien avoir été débarrassée de son
sable, sans que, pour autant, l’arrangement de ses éléments constitutifs restés en place, leur
classement, soit optimum.
Le rappel du deuxième but du développement permet de bien situer le problème ; il s’agit par cette
opération d’améliorer la capacité spécifique de l’ouvrage en augmentant la perméabilité de la zone
sensible du forage, celle qui entoure la crépine.
Par conséquent, les mesures de perméabilité effectuées sur le forage lui-même permettront de juger
d’efficacité de développement et renseigneront sur le moment où celui-ci sera achevé. Ils plusieurs
méthodes pour mesurer la perméabilité (LUGEON, LEFRANC-MANDEL et M.BRILLANT).
Une méthode simple captable de fournir le renseignement cherche, il s’agit de tracer les courbes
donnant le temps mis par la descente du niveau de l’eau (après pistonnage) de puis une cote de
référence, bord du tubage, par exemple. Jusqu’au niveau statique. Les courbes sont tracées après
plusieurs périodes de développement, elles doivent descendre de plus en plus si le développement
s’effectue normalement.
Lorsque les courbes se superposent, le développement est terminé, la perméabilité ayant atteint son
maximum.
Page 24
B.BOUSELSAL………………………………………………………….………………………………………………..TECHNIQUES DE FORAGE
Page 25
B.BOUSELSAL………………………………………………………….………………………………………………..TECHNIQUES DE FORAGE
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Banton, O., Bangoy, M. (1997) Hydrogéologie, multi science environnementale des eaux souterraines, AUPELF-
UREF et Presses de l’Université du Québec.
BODELLE J., MARGAT J. L’EAU SOUTERRAINE EN France. Paris : Masson, 1980. 207p.
Gilli E. Mangan C. Mudry J. (2004.) Hydrogéologie: objets, méthodes, applications. Dunod, Paris, 303 p.
MABILLOT Albert. LE FORAGE D’EAU, Guide pratique. Naintre : Crépines Johnson-France SA, 1971. 237p.
PERSON J. LE FORAGE D’EAU, GUIDE PRATIQUE DES MAITRES D’OUVRAGE. Bureau de recherches
géologiques et minières. Orléans : BRGM, 1980. 40p.
Page 26