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relle centrale. Sur les premiers Do 24 K, cette tourelle est beau-
coup plus légère puisqu’elle n’est équipée que d’une mitrailleuse
de 7,7 mm. Le tireur y prend place en s’asseyant sur une sim-
ple sangle. Pour les autres Do 24 K ainsi que les Do 24 N et T,
la tourelle pour le canon HS.404 est beaucoup plus lourde et
encombrante. Servir cette arme est assez difficile en vol, notam-
ment lors du changement de chargeur ; la place à l’intérieur de
la tourelle est très restreinte et le mitrailleur doit être très sou-
ple pour y accéder, le panneau d’accès étant de taille modeste.
Une butée empêche le tir lorsque les dérives se trouvent dans
le champ d’action du canon, tout comme les câbles des
antennes fixes. Finalement, le champ de tir de l’arme demeure
relativement réduit. Les équipages néerlandais se plaindront de
ces défauts, même si l’arme elle-même donne satisfaction. Le
remplacement tardif (sur certains Do 24 T) de cette tourelle par
une autre blindée avec un canon de 15 mm, ne donnera que
partiellement satisfaction aux équipages allemands.
1. Tourelle AB 15 -
2. Coupole vitrée -
3. Socle de l’arme -
4. Tableau de commande -
5. Pompe à huile avec moteur d’entraînement -
6. Siège du mitrailleur -
7. Mécanisme de réglage du siège -
8. Sac à douilles - 9. Viseur SAMM 38 -
10 Canon HS.404 - 11. Chargeur T15 -
12. Bouteille d’air comprimé de la tourelle -
13. Gaine amenant l’air comprimé et l’électricité -
14. Support de la tourelle - 15. Réserve d’air comprimé (5 l)
et limiteur de pression DHAG 4 - 16. Conduite d’air comprimé
courant jusqu’au système d’air de l’hydravion sur la paroi 14 -
17. Conduite d’air comprimé arrivant au support de tourelle -
18. Support de chargeurs T 15 - 19. Butée mécanique délimitant
le champ de tir - 20. Gargouille - 21. Repose-pieds
MLD
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À la fin du mois de février 1943, la
mer Noire connaît un surcroît d’acti-
vité. Après la catastrophe allemande
de Stalingrad et l’effondrement du
Heeresgruppe (groupe d’armées) B,
l’Armée rouge progresse vigoureuse-
ment vers l’ouest forçant les Alle-
mands à évacuer le Caucase. En
février 1943, l’urgence impose de
ravitailler la 17. Armee encerclée dans
le Kouban. Comme les Dornier 24 de
la 8. Seenotstaffel sont déjà employés
pour pallier le manque d’avions de
reconnaissance, il parut logique au
haut commandement allemand de
créer une unité temporaire d’hydra-
viation. Les quelques Do 24 de la 8.
Seenotstaffel sont ainsi englobés
dans une force plus importante, aux
côtés d’une escadrille de Ju 52 (See)
(cf. le chapitre sur cet avion dans cet
Le CH+EX vient de la 7e escadrille pour renforcer la 1. Seetransportstaffel en mer Noire. ouvrage). Les 1. et 2./Seetransport-
A 7. Seenot machine CH+EX detached to the 1. Seetransportstaffel operating over the Black Sea staffel devaient rassembler vingt-deux
Do 24. Pour ce faire, chaque esca-
from March 1943. This adhoc transport unit was set up during February 1943 to fly resupply sorties
drille de Seenot se doit de détacher
to the encicrled 17. Armee in the Kuban. The aircraft often returned to Sevastopol fully loaded with des appareils avec leur équipage.
wounded soldiers. Encounters with Soviet fighters or MBR seaplanes were fortunately rare and no Quoiqu’il soit difficile actuellement de
losses in combat were recorded. donner une liste complète de ces
renforts, nous savons au moins que la
Luftwaffe
Sébastopol. Chargement du DJ+ZR avec du ravitaillement pour la tête de pont du Kouban. 4. Seenotstaffel envoya le WNr 065 ;
Sevastopol ; loading DJ+ZR with supplies for the Kuban bridgehead. la 5. Seenotstaffel les WNr 042, 057,
069 et 080 ; la 6. Seenotstaffel le WNr
089 ; la 7. Seenotstaffel les WNr 028,
032 et 087 ; etc. Ce faisant, les unités
de secours en mer s’affaiblissent lar-
gement sur tous les secteurs mais
nécessité fait loi ! La 7. Seenotstaffel
fournira également le responsable de
la 2./Seetransportstaffel (le chef d’es-
cadrille de la 8e, le Hptm Gude, prend
pour sa part le commandement de
l’escadrille d’hydravions Ju 52 en plus
de sa 8e escadrille). Ainsi, le Kapitän
Hans Tretter quitte Athènes le
22 février 1943 dans le DJ+ZM pour
gagner Sébastopol via Varna. Il va,
les jours suivants, inspecter le secteur
et étudier les possibilités de chaque
escale (entre autres sur les lacs
d’Ortasli et de Witjasowik). Puis les
missions débutent dès le 1er mars. Les
hydravions amènent le ravitaillement,
quittant souvent la tête de pont du
Kouban la carlingue emplie de blessés
ramenés dans les hôpitaux de Sébas-
topol. Si l’on signale bien quelques
rencontres avec des chasseurs (mais
également avec les hydravions MBR)
soviétiques, il n’y eut cependant
aucune perte en combat. L’incident le
plus grave a lieu le 9 mars. Ce jour-là,
dans le brouillard, le DI+ZO (WNr
089) percute une falaise près de
Féodosia. Cet appareil de la 6. Seenot-
staffel est totalement détruit, son
Exceptionnelle photo couleurs des derniers vols des Do 24 de la 804e escadrille de sauvetage ; sur la photo, les HD.5-1, HD.5-2 et HD.5-4.
Exceptional color photo of the last flights of the Do 24s of the 804th Rescue Squadron; in the photo are HD.5-1, HD.5-2 and HD.5-4
Survol de la base de Pollensa des trois derniers exemplaires que put faire voler la 804e escadrille, soit les HD.5-1, 2 et 4.
Le 3 servait alors de réservoir de pièces de rechange.
The last three machines that the 804th Squadron could put in the air overfly the Pollensa base; HD.5-1, 2 and 4.
HD.5-3 was by that stage a hangar queen used as a source of spares.
Espagne
Cet Ar 199 A-0 est codé KK+BT et il sert à l’école de Bug (Rügen) où il se trouve
toujours en 1944. (coll. P. Cortet)
This Ar 199 A-0 is coded KK+BT and is seen on the strength of the Bug training
school (Rügen) where it was still flying in 1944.
Le manche de pilotage.
The control column.
Junkers 52 (See)
comprend un pilote norvégien, accompagné
d’un copilote et d’un radio allemands. Cette
situation ne dure guère très longtemps, les
pilotes norvégiens parvenant à fuir vers la
Suède. Les LN-DAF et LN-DAH sont donc
remis à la Lufthansa, où ils deviennent D-
AKIY ou AKIQ pour le premier et D-AQUI
pour le second, soit leurs immatriculations
d’origine.
La Seetransportstaffel 2 demeurera jusqu’à la fin du conflit soviétique. Initialement, il fallait voler jusqu’à Tromsø puis y
en Scandinavie, menant consciencieusement ses opérations de attendre les ordres […] Le décollage fut reporté au vu du mau-
liaison, de ravitaillement et de transport de courrier. En décem- vais temps mais le plein des appareils avait été déjà effectué et
bre 1944, elle aurait perdu deux appareils du fait de l’ennemi, un pilote avec son radio choisirent de profiter de l’occasion pour
se rajoutant à deux autres pertes sur accident (novembre 1943 déserter. […] Ils volèrent vers le nord-ouest, espérant attein-
et octobre 1944). Ce qui est fort peu et prouve que cette unité dre l’Islande. Mais vu le mauvais temps, ils furent contraints
demeura largement en seconde ligne. d’amerrir dans une mer agitée étant à bout de carburant. Ils
furent pris en charge par un chalutier et très surpris d’appren-
Un organigramme du 25 avril 1945 signale toujours la pré- dre qu’ils étaient devant la côte écossaise, bien plus au sud
sence de cette escadrille d’hydravions. Elle était toujours basée qu’ils ne le pensaient. Unité : Ces hommes n’étaient en Norvège
à Hommelvik tout en disposant encore de sept Ju 52 (See) en que depuis trois semaines et ils savent très peu de chose sur
état de vol. Il semble que, parallèlement, le TG 20 ait depuis leur nouvelle unité. La 2./TG 20 est basée à Trondheim-Hom-
quelques mois récupéré quelques hydravions Ju 52 pour équi- melvik et, le 25 octobre, avait en dotation huit hydravions Ju
per une de ses escadrilles comme le confirme cet interrogatoire 52 avec six à sept pilotes, dix radios, quinze mitrailleurs et dix
britannique du 5 novembre membres du personnel au sol. Une autre escadrille devait
1944 concernant deux être à Horten près d’Oslo. Chaque mois, un hydravion Ju 52
déserteurs : avec son équipage gagnait Horten pour opérer dans le
Lieu et date : Trente miles secours en mer. Cela sur une base de rotation. Activités : la
à l’est de l’Écosse près mission principale de la 2./TG 20 est d’acheminer des ravi-
Junkers 52 (See)
Enfin, mentionnons également, pour mémoire, les 5 Junkers de Bom Sucesso, près de Lisbonne. Par la suite, les exemplaires
K 43 de l’aviation navale portugaise, même si cette version 56, 57, 58 et 60 furent transférés au CAN de Sao Jacinto, à
sort quelque peu du cadre de cet ouvrage. Ces cinq hydravions Aveiro. Du 30 juin au 31 juillet 1935, les n° 58, 59 et 60 effec-
furent commandés au début de l’année 1932 (semble-t-il) à AB tuèrent un circuit en vol de groupe sur le pays. À part cela, ces
Flygindustri, la filiale suédoise de Junkers ; ils furent livrés le hydravions servirent essentiellement à des missions d’entraîne-
12 décembre 1932 et portaient les WNr 2716, 2717, 2728, 2729 ment, de reconnaissance photographique et d’observation.
et 2730. Ils reçurent les codes 56 à 60 dans l’aviation navale Notons que les appareils basés au CAN de Bom Sucesso por-
portugaise. Pour des raisons pratiques, le Portugal demanda à taient un insigne figurant un pingouin noir tenant une bombe
ce que ses hydravions soient équipés d’un moteur Armstrong bleue tandis que ceux se trouvant à Sao Jacinto avaient un
Hyd. de prise