Professional Documents
Culture Documents
1
Technologie des condenseurs
Les condenseurs sont des échangeurs thermiques entre le fluide frigorigène et un fluide de
refroidissement. Le fluide frigorigène cède la chaleur acquise dans l’évaporateur et lors de la
compression au fluide de refroidissement.
Lors de son passage dans le condenseur, le fluide frigorigène passe de l’état vapeur à l’état
liquide.**On distingue deux familles de condenseurs suivant le fluide de refroidissement :
Le tableau suivant donne les avantages et les inconvénients de chacune des deux familles.
Avantages Inconvénients
Condenseurs Air disponible en quantité illimitée Coefficients globaux d’échange
à air Entretien simple et réduit thermique relativement faibles
Températures de condensation
élevées dans les pays chauds
Condenseurs Coefficients globaux d’échangeGaspillage d’eau pour les
à eau thermique plus élevés condenseurs à eau perdue
Il existe deux types de condenseur à air à savoir les condenseurs à convection naturelle
(sans ventilateur) et les condenseurs à convection forcée (utilisation d’un ventilateur pour la
circulation forcée de l’air).
On distingue les condenseurs à tubes lisses et les condenseurs constitués de tubes à ailettes.
L’air au contact du faisceau ailetté (ou du faisceau de tubes) s’échauffe et s’élève laissant la
place à de l’air plus frais. Ils ne nécessitent aucune énergie pour la circulation de l’air mais le
coefficient global d’échange thermique est faible (inférieur à 15 W/m².°C et même inférieur à
10 W/m².°C pour les condenseurs à tubes lisses).
Ils ne sont utilisés que pour des puissances à échanger très faibles (froid ménager :
réfrigérateurs et congélateurs).
Ils sont utilisés pour les petites et moyennes puissances, la vapeur surchauffée entre par le
collecteur supérieur et le liquide sous-refroidi sort par le collecteur inférieur.
Ils sont utilisés pour des puissances supérieures, les sections sont disposées en parallèle
permettant un meilleur équilibre thermique. La vitesse moyenne de l’air est comprise entre 2
et 4 m/s pour limiter les pertes de charge et le niveau sonore.
Type horizontal
Il faut distinguer les condenseurs à eau perdue et les condenseurs à eau recyclée.
Pour les condenseurs à eau perdue, l’eau chaude issue du refroidissement des vapeurs de
fluide frigorigène est rejetée soit à l’égout (procédé très coûteux et ayant pratiquement
disparu) , soit dans une réserve d’eau considérée infinie (barrage, retenue d’eau, rivière,
mer, fleuve…).
Pour les condenseurs à eau recyclée, à savoir que l’eau issue chaude issue du
refroidissement est refroidi pour être à nouveau utilisée, il est fait appel à des dispositifs
appelés « Tours de refroidissement ».
Ils sont constitués de deux tubes concentriques, l’eau circule dans le tube central tandis que
le fluide frigorigène se désurchauffe, se liquéfie et se sous-refroidit dans l’espace annulaire,
ce qui permet une possibilité d’évacuation de la chaleur du fluide frigorigène vers l’extérieur.
Les puissances échangées sont relativement faibles, le coefficient global d’échange varie
entre 700 et 950 W/m².°C.
Les tubes sont dudgeonnés ou brasés sur les plaques tubulaires qui délimitent le faisceau,
les fonds démontables, chicanés, canalisent l’eau de refroidissement qui circule dans les
tubes (vitesse de l’ordre de 1 à 1.25 m/s). Le fluide frigorigène se condense dans la calandre
au contact des tubes où circulent l’eau de refroidissement.
>
Figure 3.16 : Condenseur double tube Figure 3.17 : Condenseur
multitubulaire.
Lorsque les pertes de charge dans la conduite de refoulement ne sont pas négligeables
tandis que celles du condenseur le sont, il est nécessaire de mesurer la pression à l’entrée
du condenseur (utilisation d’une prise schrader).
Lorsque les pertes de charge dans le condenseur ne sont pas négligeables, il est nécessaire
de mesurer la pression à la sortie du condenseur (utilisation d’une prise schrader).
Les condenseurs à eau recyclée font appel à des systèmes de refroidissement de l’eau
chaude qui sort des condenseurs pour permettre sa réutilisation : ce sont les tours de
refroidissement.
En marge des tours de refroidissement, il faut citer les cas particuliers des aérorefroidisseurs
« dry-cooler » et des condenseurs évaporatifs.
Le principe de fonctionnement est le suivant : l’eau échauffée dans le condenseur est mis en
présence d’un courant d’air, une partie de cette eau s’évapore dans l’air refroidissant la
fraction restée liquide. Cette eau refroidie est ensuite récupérée dans un bac pour être à
nouveau renvoyée vers le condenseur. On pourrait dire que la chaleur cédée au fluide
frigorigène dans le condenseur est utilisée pour vaporiser une partie de l’eau (un kilo d’eau
évaporée signifie l’évacuation de 2500 kJ).
les tours à circuit ouvert (eau de refroidissement en contact direct avec l’air ambiant)
les tours à circuit fermé (l’eau de refroidissement est en contact avec l’air ambiant par
l’intermédiaire d’un échangeur de chaleur).
Il s’agit de systèmes munis de ventilateurs pour forcer le passage de l’air, deux dispositions
sont possibles : soit un (ou plusieurs) ventilateur(s) hélicoïde(s), soit une (ou plusieurs)
ventilateur(s) centrifuge(s).
L’eau chauffée dans le condenseur entre dans la tour par la partie haute par une rampe de
distribution munie de pulvérisateurs,à partir de ses buses de pulvérisation l’eau est divisée
en fines gouttelettes (pour améliorer l’évaporation) puis elle ruisselle par gravité sur une
surface d’échange air-eau (nids d’abeilles). Un courant d’air ascendant est établi par le (ou
les) ventilateurs(s) ; du fait de l’évaporation partielle et de la convection, la température de
l’eau diminue. L’eau refroidie tombe dans un bac ou elle est recueillie pour aller condenser à
nouveau le fluide frigorigène (par l’intermédiaire d’un circulateur ou pompe de recirculation).
Le bac de ce type de tour contiendra des particules laissées par l’air extérieur sous l’action
de l’eau pulvérisée. Les gouttelettes d’eau entraînées par l’air sont arrêtés au sommet de
l’appareil par le séparateur de gouttelettes et retombent dans le bac de récupération.
Ces systèmes sont comparables aux tours à circuit ouvert à la différence que l’échangeur
air-eau est remplacé par un échangeur de chaleur du type multitubulaire dans lequel circule
l’eau chaude issue du condenseur.
La rampe de pulvérisation disposée en partie haute arrose l’échangeur par gravité, le courait
d’air à contre courant crée par le (ou les) ventilateur(s) provoque l’évaporation d’une faible
quantité d’eau, l’eau de ruissellement tombe dans le bac de récupération puis renvoyée dans
la rampe de pulvérisation par le circulateur.
La tour de refroidissement à circuit fermé évite la pollution de l’eau circulant dans les
condenseurs par l’air atmosphérique mais son utilisation entraîne une température de
condensation plus élevée (refroidissement moins intense) et par conséquence une
consommation énergétique accrue.
Figure 3.19 : Principe de fonctionnement Figure 3.20 : Principe de fonctionnement
tour de refroidissement à circuit ouvert. tour de refroidissement à circuit fermé.
En théorie pour une tour de refroidissement parfaite (surface d’échange infinie), l’eau
chaude venant des condenseurs est refroidie à la température de l’air humide de l’air
extérieur, soit une surchauffe nulle.
Plus l’approche est faible, plus la tour est efficace, elle se situe environ entre 3 et 7°C.
Les évolutions de FF dans les condenseurs sont considérées sans perte de charge et seuls
les changements d’état sont pris en compte.
Des valeurs usuelles d’écarts de températures sont utilisés pour caractériser (conditions de
fonctionnement, diagnostic…) les condenseurs.
En désignant par :
On définit :
pour les condenseurs à eau perdue (l’eau sortant du condenseur est rejetée)