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Diplôme de MASTER
Thème
RESUME
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES FIGURES
LISTE DES PHOTOS
LISTE DES ACRONYMES
INTRODUCTION GENERALE……………………………………………………....1
CONCLUSION GENERALE.................................................................................80
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES………………………………………81
ANNEXES
Liste des tableaux
08 44
Productions végétales (cultures herbacées)
2014/2015.
11 Shepp-équivalent cheptel. 48
14
Moyennes mensuelles et annuelles des
températures (°C). 52
30
Superficies des différentes classes de la carte d’occupation du sol pour 64
l’année 2011.
31 Station de mesure de la phytomasse 66
33 72
La répartition de la biomasse dans la commune de Sidi Djilali.
03 La salinisation. 18
11 76
Problème de défrichement dans les parcours.
Liste des acronymes
Fig. Figure.
Ha hectare.
MS Matière Sèche.
Qx Quintaux.
Tab. Tableau.
U.F Unité Fourragère.
Introduction générale
Introduction générale
L
a région steppique connue pour la richesse de la strate herbacée, ce qui en fait un
espace à vocation pastorale et un berceau de l’élevage ovin par excellence change
actuellement de visage. Cette mutation s’est traduite par l’apparition de nouveaux
systèmes de production tendant à la sédentarisation et par conséquence à une dégradation des
ressources naturelles. Cette situation suscite l’interrogation sur la compatibilité de cette
mutation avec le développement durable (GHOZLANE et al., 2009) et (BENIDIR et al.,
2008).
Les espaces pastoraux steppiques en Algérie se trouvent dans une dynamique de dégradation ;
cette situation est imputée à plusieurs facteurs, à savoir la fragilité du milieu physique et les
changements des traditions pastorales des populations nomades (AIDOUD, 1994).
Bien que les projets de développement menés dans ces zones à travers les programmes de
restructuration du foncier et d’orientation des activités d’élevage aient eu pour but de
rentabiliser ces espaces et de préserver les ressources pastorales, la conséquence a été la
mutation des systèmes de production et l’émergence de la sédentarisation (BENABDELLI,
2000).
La dégradation des parcours steppiques constitue, actuellement, une réalité préoccupante. Une
dynamique régressive nettement perceptible est confirmée par un diagnostic écologique qui a
mis en évidence la dégradation du couvert végétal. D’une steppe graminéenne a Sipa
tenacissima on a atteint le stade de la steppe à Noaea mucronata, qui est, malheureusement,
le stade ultime de dégradation avant que le sol soit totalement nu et improductif.
Partant de cette problématique le présent travail tente d’étudier la dégradation dans la région
steppique de la wilaya de Tlemcen. D’abord à travers une analyse bibliographique, permettant
une synthèse des résultats des différents travaux scientifiques menés dans la region qui ont
étudié la dégradation de la végétation. Puis à travers une petite expérimentation sur terrain,
enrichissant les résultats des travaux déjà réalisés depuis quelques années par les étudiants du
département. Ces travaux ont étudié essentiellement la production de la phytomassse
aériennes total des parcours steppiques à travers les cinq communes de la zone d’étude.
Pour atteindre ces objectifs, ce travail s’articulera autour des trois chapitres suivants :
1
Chapitre 01
Synthèses Bibliographiques
Chapitre 01 Synthèses Bibliographiques
Dans le Nord-Africain, la situation des steppes entre les isohyétes moyennes annuelles 100 et
400 mmevoquent toujpurs des grandes étendues de plus de 60 millions d’hectares, couvertes
d’une végètation basse et clairesemée (LE HOUEROU, 1995). D’une couverture de cinq
(05) pays de l’Egypte au Maroc, selon AIDOUD et al (2006), la variation de ces situations est
possible de les resumer, elles sont comme suit :
Elle se situe entre deux (02) chaines de montagne Atlas Tellien au Nord et Atlas Saharien au
Sud sur une superficie de 20 millions d’hectares formant deux (02) grands ensembles:
Les steppes occidentales, constituées des hautes plaines Sud oranaises et Sud ;
Algéroises, dont l’altitude décroît du Djebel Mzi à l’Ouest (1200 m) à la dépression du
Hodna au centre ;
Les steppes orientales à l’Est du Hodna formées par les hautes plaines Sud
constantinoises bordées par les massifs des Aurés et des Nemenchas, ces limites
s’appuient sur 400 et 100 mm de pluviosité moyenne annuelle (NEDJRAOUI, 2002).
Selon KHALIL (1997) un ruban de 1000 Km de long sur une largeur de 300 Km à l’Ouest et
au centre réduit à moins de 150 Km à l’Est, et on les appellent « Bled El Ghnem » (pays des
moutons) (Fig.1).
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Chapitre 01 Synthèses Bibliographiques
La steppe algérienne se caractérise par un climat de type méditerranéen avec une saison
estivale sèche et chaude alternant avec une saison hivernale pluvieuse, fraîche sinon froide.
Diminution et irrégularité accrue des pluviosités, augmentation des températures et de la
longueur des périodes de sècheresse estivale rendant encore plus difficiles les conditions de
développement des plantes avec un bilan hydrique déficitaire (LE HOUEROU, 1996).
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Chapitre 01 Synthèses Bibliographiques
Selon une définition faite par MAIRE(1926), les steppes nord-africaines en général et celle
algérienne en particulier font partie du domaine floristique mauritano-steppique, ce domaine
appartient à la région floristique méditerranéenne, donc à l’empire holarctique.
Les sols est un milieu cohérent dont les propriétés s’expliquent par son histoire, les conditions
de son environnement et souvent aussi par l’action humaine. Les sols steppiques sont pauvres
et fragiles à cause de la rareté de l’humus et de leur très faible profondeur. Adapté au régime
climatiques aride, ils sont généralement peu évolués, moins profonds et parfois inexistants.
Ils sont caractérisés par une évolution beaucoup plus régressive que l’inverse, c'est-à-dire la
morphogenèse qui l’emporte sur la pédogenèse (HADDOUCHE, 1998).
Les sols steppiques sont peu profonds et pauvres en matière organique, caractérisés par une
forte sensibilité à l’érosion et à la dégradation. Les bons sols sont destinés à une céréaliculture
aléatoire et se localisent dans les dépressions, les lits d’oued, les dayas et les piémonts de
montagne du fait que leur endroit permet une accumulation d’éléments fins et d’eau
(NEDJIMI et GUIT, 2012).
Les 20 millions d’hectares que compte les steppes se répartissent en parcours, terres
improductives, forêts, maquis et cultures marginales (Tab.1). L’importance que représente la
part des parcours (soit plus de 80% de la superficie totale des steppes en 2000)
(BENSOUIAH, 2006) est liée à la vocation de cet espace pastoral. En termes d’évolution de
l’occupation du sol, on constate une augmentation de la superficie des parcours dégradés et
donc une régression de la superficie des parcours palatables. D’autre part, on constate une
augmentation de la superficie des cultures marginales au détriment des superficies des
parcours palatables.
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Chapitre 01 Synthèses Bibliographiques
1985 2000
Désignation Superficie (106 ha) Part (%) Superficie (106 ha) Part(%)
La végétation naturelle de la steppe est caractérisée par une couverture basse et clairsemée,
plus ou moins dégradée, bien que l’on rencontre sur les reliefs des formations forestières à
base de Pin d’Alep associé au Chêne-vert et au Genévrier (ENNEBATI, 2015).
Les steppes algériennes sont dominées par 4 grands types de formations végétales :
Les steppes à graminées : Notamment l’alfa (4 millions d’ha en 1975) présentent une
forte amplitude écologique (KADI-HANIFI, 1998). La productivité pastorale
moyenne de ce type de steppe varie de 60 à 150 UF/ha selon le recouvrement et le
cortège floristique (NEDJRAOUI, 1981) ; (AIDOUD, 1983) et (NEDJRAOUI,
1990). La valeur pastorale peu importante (10 à 20/100 en moyenne) permet une
charge de 4 à 6 hectares par mouton.
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Chapitre 01 Synthèses Bibliographiques
Les steppes à psamophytes : Elles sont constituées d’espèces qui poussent sur les
sols sableux on peut citer sparte couvrent 2 millions d’hectares. Lygeum spartum ne
présente qu’un faible intérêt pastoral (0,3 à 0,4 UF/kg MS). La productivité,
relativement élevée (110 kg MS/ha/an), des espèces annuelles et petites vivaces,
confère à ces types de parcours une production pastorale importante de 100 à 190
UF/ha/an et une charge de 2 à 5 ha/mouton.
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Chapitre 01 Synthèses Bibliographiques
Figure n°5: Vue d’ensemble de l’Atriplex (Atriplex canescens) (Source : REGAGBA, 2012).
Selon DJEBAILI et al (1989), chacun des types de steppe a été caractérisé tant du point de
vue phyto-sociologique que climatique ou pastoral. Sur ce dernier point, une classification en
5 classes de productivité a été utilisée (on notera que, dans ces territoires arides, il s'agit
d'hectares par mouton, et non de moutons par hectare comme en Europe ou en Nouvelle-
Zélande, et que les caractérisations sont faites en mouton et non en "unité ovine" trop abstraite
pour l'éleveur de base) :
Pour établir des valeurs moyennes, il faudrait évaluer les superficies de chaque faciès sur des
cartes de 1'''occupation des terres" comme celles qui ont été publiées par DJEBAILI (1983),
mais elles n'existent que pour le Sud oranais. Cependant, une première approximation peut
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Chapitre 01 Synthèses Bibliographiques
être proposée sans pondération, par la moyenne des valeurs de chaque faciès; c'est ce qui a été
fait sur la (Fig.6) selon le principe des "box-plot" (READ et READ, 1988).
Les indicateurs de la dégradation des ressources végétales sont multiples. Ils se manifestent
surtout à travers la diminution du taux de recouvrement et le changement du cortège
floristique par la diminution des espèces pérennes productives au profit des espèces annuelles
à faible biomasse.
Le développement économique et social d’une région est subordonné à une gestion tant
raisonnée que rationnelle de son environnement physique, biologique et socio-économique.
Il est généralement admis que traditionnellement l’activité dominante dans la steppe était le
nomadisme. Ce mode de vie est basé sur la transhumance vers le Nord et vers le Sud. Cette
transhumance était dictée par un besoin en fourrage dans les zones favorables (zones
céréalières en été, parcours présahariens en hiver), réglementée par des ententes tacites être
tribus. Les revenus étaient tirés essentiellement de l’élevage.
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Chapitre 01 Synthèses Bibliographiques
Selon les données HCDS en (2005), la population steppique qui était de 900 milles habitant
en 1954, est estimée à plus de sept (07) millions d’habitants en 1999.
Il faut cependant remarquer que le nomadisme ne subsiste plus que de façon épisodique. En
effet, les grandes transhumances qui permettaient par le passé une utilisation rationnelle des
ressources naturelles tendent à régresser et ne concerne que 5% de la population steppique le
reste étant devenu semi-sédentaire et ne se déplace plus que sur des rayons restreints (10 à 50
Km) (KHALDOUN, 1995) in (HADBAOUI, 2013).
Il est évident que de part son mode de vie, sa dispersion sur les vastes étendues de la steppe,
cette population est confrontée de manière accrue aux problèmes de santé, d’éducation,
d’accès aux divers services et vit d’une façon générale en marge des bienfaits du progrès
social.
2.4.2) Le cheptel
Selon MADR (2006), l’effectif du cheptel présentant dans la steppe s’élève à 10 804 261 de
têtes. En premier lieu les ovins avec 9 413 342 têtes, soit 87 % du cheptel, et en dernier lieu
les camelins avec 22 065 têtes, soit 0,2% la répartition des effectifs des principaux animaux
d’élevage national et de la zone steppique représentée dans le tableau n°3 suivant :
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Chapitre 01 Synthèses Bibliographiques
La figure n°7 représente la répartition des effectifs des animaux d’élevage au sein de la zone
steppique. On remarque bien la dominance du cheptel ovin avec un taux de 87,13%.
Figure n°7: La répartition des effectifs des animaux d’élevage de la zone steppique.
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Chapitre 01 Synthèses Bibliographiques
Les effectifs des ovins depuis 1968 ont pratiquement triplé et puisent l’essentiel de leur
nourriture dans les pâturages steppiques. L’élevage ovin constitue pour la majorité de la
population steppique la principale source de revenu.
Figure n°8: Evolution du cheptel ovin en zones steppiques (Sources Statistiques agricoles,
HCDS).
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Chapitre 01 Synthèses Bibliographiques
5 millions d’hectares
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Chapitre 01 Synthèses Bibliographiques
Les superficies sujettes aux pratiques agricoles ne sont pas encore convenablement maîtrisées
puisqu’on les situe entre 1 et 1,5 millions d’ha. Les cultures qui sont orientées vers la
satisfaction des besoins de l’élevage (orge, avoine, fourrages) couvrent 70% des surfaces
cultivées, le reste étant consacré à l’arboriculture et le maraîchage.
Selon le MADR (2008), trois (03) grands types de systèmes de production sont pratiqués :
l’élevage extensif ;
l’agro-élevage ;
Et l’élevage hors-parcours.
a- L’élevage extensif
Ce type d’élevage fait appel quasi-exclusivement aux parcours naturels pour satisfaire les
besoins nutritifs du troupeau, ce qui suppose des déplacements dont l’amplitude est fonction
des moyens dont dispose l’éleveur (à pied ou à l’aide des camions). Ce système autrefois
généralisé ne concerne actuellement que 5% des éleveurs, suite à la paupérisation et à une
tendance accrue à la sédentarisation. Les grands déplacements des confins présahariens aux
zones céréalières du Tell restent le privilège des gros éleveurs auxquels ne font défaut ni les
moyens financiers ni les moyens matériels. En ce qui concerne la satisfaction des besoins
alimentaires du troupeau, certaines estimations avancent qu’ils sont couverts à (MADR,
2008):
On remarque que plus de la moitie des besoins alimentaires du cheptel sont assurés par des
aliments produits hors la zone steppique, par contre les parcours naturels ne couvrent que le
quart des besoins.
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Chapitre 01 Synthèses Bibliographiques
Figure n°9 : Exploitation permanente des parcours naturels par une charge animale croissante,
Commune de Dar Chioukh, Djelfa (Photo NEDJIMI, 2010).
b- L’agro-élevage
Ce type d’élevage concerne les petits éleveurs sédentaires qui font pâturer leurs troupeaux
dans un rayon de 2 à 5 Km autour de leur résidence, dégradant inexorablement le couvert
végétal à force de pacage répété. Conséquence : les besoins du troupeau doivent être couverts
à environ 60% par des apports extérieurs étant coûteux, ce type d’élevage connaît une
tendance à la baisse.
Autre type d’élevage hors parcours, il s’agit de celui pratiqué par les maquignons pour les
animaux destinés à la vente et qui fait appel quasi exclusivement aux aliments concentrés.
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Chapitre 01 Synthèses Bibliographiques
Les Hautes Plaines steppiques algériennes sont des régions à vocation essentiellement
pastorale. Ces parcours naturels qui jouent un rôle fondamental dans ce système de production
essentiellement extensif. Elles connaissent aujourd'hui une forte tendance à la dégradation qui
se traduit par la réduction du potentiel biologique et la rupture d’équilibre écologiques et
socioéconomiques.
Les populations de la steppe ont comme activité principale l’élevage extensif d’ovins. Les
activités d’élevages sont marquées par la mobilité des troupeaux et des hommes au sein de
vastes parcours à usage collectif (BOURBOUZE, 2000).
Selon BENSOUIAH (2003), Plusieurs phénomènes sont en cours dans les territoires
steppiques, certains spécialistes parlent de dégradation réversible, d’autres de dégradation
irréversible et de désertification. Dans tous les cas, la désertification dans la steppe algérienne
avance à pas lents mais certains. Le rythme d’évolution de ce phénomène est d’autant plus
inquiétant lorsqu’on sait que l’évolution démographique dans ces zones est telle que les
ressources disponibles n’arrivent d’ores et déjà plus à satisfaire les besoins de la population et
des activités économiques développées par cette dernière, et aussi le majeur problème auquel
l’élevage fait face dans ces zones est la rareté et l’irrégularité des ressources alimentaires. La
production animale des ruminants dans les zones arides se caractérise par des crises
périodiques dues à des disettes résultant de la sécheresse (LE HOUEROU, 2006). Les faibles
rendements obtenus (2 à 5 qx/ha) sont loin de compenser la perte de sol qui en résulte et les
nuisances générées (LE HOUEROU, 2002).
4- Facteurs de dégradation
Depuis une trentaine d’années, l’écosystème steppique à été complètement bouleversé, tant
dans sa structure que dans son fonctionnement à travers sa productivité primaire. On assiste à
un ensablement progressif allant du voile éolien dans certaines zones à la formation de
véritables dunes dans d’autres. La réduction du couvert végétale et le changement de la
composition floristique sont les éléments qui caractérisent l’évolution régressive de la steppe.
Les facteurs naturels qui sont à l’origine de la dégradation des parcours steppiques sont
intimement liés à la fragilité de l’écosystème de ces zones. L’action combinée des facteurs
climatiques hostiles développement intensif qu’une végétation pérenne et les facteurs
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Chapitre 01 Synthèses Bibliographiques
édaphiques liés à la structure et à la texture des sols font que les parcours sont soumis à une
dégradation irréversible accentuée par le phénomène de l’érosion (LE HOUEROU, 1995).
4.1.1) La sécheresse
L’accentuation des phénomènes de sécheresse n’est pas à l’origine de la désertification, mais
elle constitue un facteur important d’aggravation de l’effet anthropique sur la dégradation des
terres en zones sèches (THOMAS, 1995).
En générale la pluviométrie moyenne annuelle est faible (100 à 400mm) et sa répartition est
irrégulière dans le temps et dans l’espace. Les pluies se caractérisent par leur brutalité (averse)
et leurs aspects orageux (LE HOUEROU, 1995).
Les dernières décennies ont connu une diminution notable de la pluviométrie annuelle, avec
parfois plusieurs années consécutives de sécheresse persistante.
De longues observations sur le terrain ont démontré qu’une aridité croissante provoque une
détérioration des caractéristiques du sol donnant lieu à un processus de désertification observé
notamment dans le sud oranais et le sud algérois.
Selon GHAZI et LAHOUATI (1997), montrent que ces phénomènes ont provoqué
d'énormes pertes: près de 600.000 ha de terres en zone steppique sont totalement désertifiés
sans possibilité de remontée biologique et près de 6 millions d’hectares sont menacées par les
effets de l’érosion éolienne.
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Chapitre 01 Synthèses Bibliographiques
Photo n°1 et n°2 : Sols touchés par l’érosion éolienne (Source : http://physio-geo.revues.org).
POUGET (1973) déclare que tout autour de ces systèmes, la présence d’une nappe phréatique
plus ou moins salée et inégalement profonde contribue à la formation de sols halomorphes.
On peut répartir en deux (02) grandes catégories les facteurs qui déterminent l’étendue et le
degré de salinisation des sols (MAMANE, 2006) :
1) Les facteurs à long terme, qui demeure plus ou moins inchangés comme les
matériels originels dans les couches géologiques :
La topographie du paysage ;
Le drainage du sol ;
L’hydrologie des eaux souterraines ;
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Chapitre 01 Synthèses Bibliographiques
La dégradation des parcours steppiques due aux phénomènes naturels est amplifiée par la
pression croissante que l’homme et ses troupeaux exercent sur ces écosystèmes.
L’équilibre social et biologique se trouve fortement perturbé par l’intensification des besoins
engendrés par la croissance démographique et la mutation de la population steppique, dont
une grande partie a rejoint d’autres secteurs d’activités. La diminution de la population
vivante en zones éparses et la baisse de la population nomade traduisent l’importance de la
sédentarisation qu’ont vécue les steppes ces dernières années. Il ressort que, la croissance
démographique et la sédentarisation de plus en plus importante ont eu comme conséquences
l’augmentation de la pression sur les ressources et l’intervention anarchique de l’homme. La
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Chapitre 01 Synthèses Bibliographiques
pression humaine continue est à l’origine de l’important déséquilibre écologique des zones
steppiques.
4.2.3) Le surpâturage
Le surpâturage est définit comme étant un prélèvement d’une quantité de végétal supérieur à
la production annuelle des parcours (LE HOUEROU, 1995). La majeur partie de la
population steppique tire ses revenus à travers la pratique de l’élevage d’un cheptel
principalement ovin (SOTO, 1997) .L’exploitation permanente des pâturages naturels,
utilisant une charge animale nettement supérieurs au potentiel de production des parcours, à
pour effet de réduire leur capacité de régénération naturelle.
Selon CHELLIG (1969), L’étude menée en 1996 qui visait à déterminer l’évolution du taux
de charge des parcours, fait apparaître qu’en 1968, les parcours steppiques avec leurs 1,6
milliards d’UF nourrissaient 7.890.103 équivalents-ovins, ce qui donnait une charge de 1,9
ha/équivalent ovin.
En 1996, le cheptel steppique équivaut à 19.170.103 équivalents ovins, et la charge réelle des
15 millions d’hectares, correspondrait à 0,78 hectares pour 1 équivalent ovin.
LE HOUEROU (1995), a montré que les parcours se sont fortement dégradés et que la
production fourragère est équivalente à environ 1/3 de ce qu’elle était en 1968, c’est à dire
533 millions d’UF. La charge pastorale potentielle serait d’environ 8 ha par un équivalent
ovin et donc 10 fois supérieure à la charge réelle des parcours ce qui donne lieu à un
surpâturage intense qui se manifeste par le maintien trop prolongé du troupeau sur les aires
pâturées prélevant une quantité de végétation largement supérieure à la production annuelle.
19
Chapitre 01 Synthèses Bibliographiques
L’exploitation permanente des pâturages naturels, utilisant une charge animale nettement
supérieure au potentiel de production des parcours, a pour effet de réduire leur capacité de
régénération naturelle.
Ainsi, en mauvaise année, l’animal manquant de fourrage est orienté vers les espèces
pérennes se trouvant alors au minimum de leurs réserves, ces espèces représentent en fait
l’essentiel du potentiel productif des parcours.
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Chapitre 01 Synthèses Bibliographiques
L’état actuel de la dégradation des peuplements forestiers montre que la végétation ligneuse a
été surexploitée. Ceci s’explique par les besoins en combustible pour la cuisson et le
chauffage, amenant les populations à :
L’éradication des ligneux tend à se stabiliser ces dernières années en raison de la régression
du nomadisme et de la généralisation de la bouteille de gaz. L’engouement actuel pour la
phytothérapie dans le Nord du pays, reste tout de même un danger de destruction des espèces
steppiques, si cette activité n’est pas contrôlée (NEDJRAOUI, 2002).
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Chapitre 01 Synthèses Bibliographiques
Déséquilibre écologique
et biologique
Sécheresse Social
Figure n°10: Les indicateurs de dégradation des écosystèmes steppiques (Source : SADKI, 1977).
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Chapitre 01 Synthèses Bibliographiques
L’impact du surpâturage sur la végétation est important aussi bien sur le plan qualitatif que
quantitatif.
Sur le plan qualitatif, les bonnes espèces pastorales, celles dont l’indice
d’appétibilité est supérieur à 6 (NEDJRAOUI, 1981) sont consommées avant d’avoir
eu le temps de fructifier ou de former des repousses pour les saisons à venir. Leur
système racinaire dépérit et elles disparaissent totalement du faciès en laissant la place
à des espèces inapétées telles que Atractylis serratuloides et Peganum harmala. Le
résultat de cette transition régressive est la diminution de la richesse floristique donc
de la biodiversité (KADI - HANIFI, 1998).
Le principe de base de l’équilibre agro-pastoral est la mobilité. Les sociétés pastorales étaient
nomades ou semi-sédentaires, pratiquant la transhumance. La règle était de ne jamais rester
trop longtemps au même endroit. La pression sur le milieu était donc répartie dans le temps et
dans l'espace, au rythme des saisons.
En hiver, les campements sont installés aux portes du désert. Il y fait plus chaud, et les
quelques pluies automnales et hivernales suffisent pour assurer une végétation
éphémère à poussée rapide;
Au printemps, en remontant vers les hautes plaines steppiques, les pluies d'automne et
d'hiver favorisent une végétation abondante utiles pour les brebis en période
d'agnelage ;
En été, en avançant vers le tell, c'est à dire vers les hautes plaines céréalières, il y avait
encore suffisamment de terres incultes pour les bêtes, qui profitent en plus des
chaumes. Par ailleurs, pendant que les nomades sont employés comme main d’œuvre
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Chapitre 01 Synthèses Bibliographiques
saisonnière sur les chantiers de moisson battage, ils font leur réserve de grain pour
l'année quand ils redescendent vers la steppe.
En automne, sur la steppe de nouveau, la végétation pérenne est suffisante pour le
cheptel. Si l'année est mauvaise, la disette et les maladies se chargent de remettre les
effectifs à un niveau compatible avec les ressources fourragères. Quelques labours
sont effectués, mais uniquement sur des zones d'épandage de crues ou sur des bas
fonds ou des cuvettes à sols profonds. Ces champs seront récoltés, au retour, lors de la
migration de printemps. La descente vers le désert pour les quartiers d'hiver s'amorce
avant les grands froids.
1) Démographie: C'est l'une des principales causes. Elle a littéralement explosé depuis le
début du siècle. Pratiquement la population double tous les 20 à 30 ans, selon les pays,
soit 25 ans en moyenne, en particulier depuis les années 50. Il faut donc cultiver plus
de terre, élever plus d'animaux et couper plus de bois pour se chauffer. Par ailleurs la
plupart des pays concernés connaissent une nette amélioration du niveau de vie et une
certaine urbanisation. La demande en viande et produits céréaliers à donc augmenté
encore plus vite que la population ; ce qui aggrave davantage les pressions sur les
terres.
Etat ;
Fixation volontaire ;
Obstacles aux migrations ;
Erreurs de politique économique ;
Progrès technique et techniques agressives ;
Statut foncier.
D’après DGF (2004), la désertification concerne donc un processus de dégradation des terres
lié à des facteurs naturels exacerbés par l’action de l’homme. La dégradation de ces dernières
en zones sèches s’exprime par une détérioration de la couverture végétale (Fig.11), des sols et
des ressources en eau.
Selon BENGUERAI (2011), elle est essentiellement liée à une surcharge animale et un
surpâturage de ces zones sans temps de repos suffisant pour leur permettre de se régénérer, et
aussi imputable à une absence de gestion raisonnée des pâturages, notamment des pâturages
collectifs, ainsi qu’à l’accroissement des effectifs pouvant être favorisé par certaines
politiques d’intervention (transport d’eau par camion ou subvention des aliments).
24
Chapitre 01 Synthèses Bibliographiques
La détérioration des sols est l’étape qui prépare à l’érosion. D’une marinière générale, elle est
liée à :
La dégradation de la végétation naturelle ;
La disparition de la couverture végétale.
Et qui donne par résultat un appauvrissement en matière organique qui se traduit par une
désorganisation de la structure et les propriétés physiques du sol par un abaissement de la
fertilité (FLORET et PONTANIER, 1982).
25
Chapitre 01 Synthèses Bibliographiques
Cette dernière provoque un passage d’une végétation de type forestier à une végétation
steppique.
Selon QUEZEL (2000), les steppes sont soumises au phénomène de désertisation lie à leur
envahissement généralisé par des espèces annuelles souvent sub-nitrophile, disséminées
essentiellement par les troupeaux. Ces espèces à une forte production de graines sont
favorisées par un cycle biologique court (quelques semaines à quelques mois) qui leur permet
d’occuper le sol durant les brèves périodes favorables à leur développement.
L’action de l’homme se traduit par un double effet défavorable sur la biodiversité végétale :
Par ailleurs, les causes du déclin des espèces animales de grande taille peuvent être multiples.
Elles sont directement liées la chasse à laquelle se livre l’Homme ou indirectement à des
pressions anthropozoogènes induisant la destruction des niches écologiques.
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Chapitre 01 Synthèses Bibliographiques
La diversité génétique disparaît des champs cultivés au fur et à mesure des succès mêmes de
l’alimentation des plantes et l’intensification de l’agriculture. Il s'agit de l’érosion génétique
qui se manifeste selon trois (03) niveaux :
Selon FAO (1995) in (REGAGBA, 2012), cette érosion génétique est reconnue comme étant
la principale cause d’extinction des espèces. Elle (l’érosion génétique) est, à ce titre, un index
révélateur du déséquilibre et de la dégradation des écosystèmes.
Par ailleurs, la lutte contre l’érosion et la restauration des sols ont été concrétisées à travers a
mise en place de projets d’aménagement intégrés dans les bassins versants ainsi que la
plantation des zones de montagnes. L’espace steppique bénéficie durant les premiers plans de
développement de programme portant sur l’aménagement et la reconstitution des parcours
ainsi que sur l’organisation de l’élevage. Malgré les efforts importants consentis durant la
première décennie qui a suivi l’indépendance, la dégradation des ressources naturelles n’a pu
être endiguée et a rendu nécessaire la décision d’entreprendre une opération organisée et
d’envergure.
Depuis 1968 et avec la participation du PNUD, des projets avaient pour but l’amélioration des
ressources pastorales (cultures fourragères et élevage ovin) dans un but d’aménagement
intégré des terrains de parcours à travers des études phytoécologiques et des expérimentations
agricoles.
Les applications de ces projets pratiquement inexistantes ne valaient pas les investissements
que l’on a concédés. Les documents de synthèse (rapports et cartes) élaborés par les experts
servent toujours de référence aux pastoralismes actuels.
27
Chapitre 01 Synthèses Bibliographiques
En 1971 a été lance le projet du barrage vert destiné à enrayer le processus de désertification.
Ces efforts visant la création de structures spécialisées et la mise en œuvre d’un programme
d’action d’organisation et de développement de la steppe ont été parachèves par la mise en
place du haut commissariat au développement de la steppe en 1981 (DFVR, 2012).
Les principale études et réalisations lancées dans les années quatre-vingt, sont en général
prises en charge par le HCDS. La steppe a bénéficié pour l’ensemble de ses régions de 165
projets relatifs au programme pastoral pour la période 1985-1992. Ce programme concerne la
mise en valeur des parcours avec la réalisation de forages, puits pastoraux, séguias, ouvertures
de piste, l’amélioration foncière, la création d’unités pastorales et répartition des ressources
naturelles.
Depuis 1992, les programmes sur la steppe sont réalisés à travers une approche participative
qui donne lieu à une étroite collaboration entre les agropasteurs et les structures chargées de
réaliser ces programmes, en l’occurrence le HCDS.
La réalisation de ces Grands Travaux a trouvé l’adhésion des populations pastorales qui ont
été impliquées. La mise en défens sur les zones dégradées est souhaitée et approuvée par les
pasteurs. Il en est de même pour les plantations pastorales susceptibles de réhabiliter les
écosystèmes fortement dégradés.
Les bénéficiaires qui participent au projet sont conscients de l’intérêt de ces plantations et
sont prêt à les multiplier et à les préserver. Toutes ces actions ont été développées en
partenariat avec les communes steppiques ce qui a permis d’introduire un nouveau type
d’exploitation des parcours institutionnalisé en 1997 et qui concerne la location des
périmètres aménagés ou mis en défens par les communes.
Selon DFVR (2012), a partir de l’année 2000, le Plan National de Développement Agricole
(PNDA), a pour objectif « l’amélioration du niveau de la sécurité alimentaire » (puis PNDAR
en 2002) a donné une importance primordiale à la protection des ressources naturelles. Dans
ce cadre, le Plan National de Reboisement adopté par le conseil du gouvernement en 1999 et
mis en œuvre en 2000 prévoit le reboisement à long terme (20 ans) de 1.245.000 hectares de
plantations dont 333.000 ha visent la lutte contre la désertification. La politique du renouveau
agricole et rural, dans le cadre de ses programmes, prévoit par ailleurs d’intensifier les actions
de cette dernière.
Ces actions fondées sur les contraintes agro-climatiques convergent "vers des objectifs de
reconstruction du territoire agricole et de conservation des ressources naturelles (eau et sol)
aptes à favoriser le développement durable".
28
Chapitre 01 Synthèses Bibliographiques
La mise en œuvre des programmes est soutenue par le Fonds National de Régulation et
Développement Agricole (FNRDA).
Dans le domaine des cultures fourragères, les actions soutenues concernent le développement
de la production et de la productivité par l’acquisition d’intrants agricoles (semences,
opérations culturales) et de matériel agricole spécialisé (faucheuse, ensileuse, silos…).
Dans le but d’instaurer une nouvelle dynamique, permettant de donner plus d’efficacités aux
actions de lutte contre la désertification par la concrétisation d’une nouvelle vision permettant
de rétablir à moyens termes les équilibres écologiques nécessaires un développement durable
et harmonieux des l’exécution du Programme de Renouveau Rural (PRR).
La mise en œuvre des PPDRI et des PPLCD, à travers le programme de traitement intégré des
bassins versants, par l’application de l’étude d’aménagement des bassins versants qui porte
sur 3.5 millions d’hectares sur les 07 millions d’hectares prévus, dans la zone steppique par
l’utilisation des résultats et des orientations de la carte nationale de sensibilité à la
désertification sur 27 millions d’hectares étudiés sur 32 millions d’hectares que forme cet
espace, au niveau des écosystèmes forestiers par l’exécution de l’étude portant inventaire
forestier national sur 4.1 millions d’hectares, le Ministère de l’Agriculture et du
Développement Rural, a amorcé depuis 2008 l’exécution d’un cadre d’action, intégré et
participatif pour les 05 années à venir (DFRV, 2012).
Sur les 238 millions d’ha de l’Algérie, presque 200 millions d’ha sont occupés par la
zone saharienne où les infrastructures socio-économiques sont soumises à un
ensablement résultat d’une exploitation anarchique des ressources naturelles de ces
milieux sensibles ;
40 millions d’ha forment la steppe et le présaharien, zones arides et semi-arides très
sensibles aux processus de désertification, et caractérisée par une forte dégradation du
couvert végétal ;
13 millions d’ha en zones de montagne, soumis à l’érosion hydrique.
Pour à lutter durablement contre la désertification, les 05 programmes suivants, constituent les
axes d’intervention, dans la mise en œuvre de la Politique du Renouveau Rural.
29
Chapitre 01 Synthèses Bibliographiques
Le principe de la décentralisation
Détermination sur la base des études, des espaces dégradés et /ou menaces par la
désertification et les impacts prioritaires nécessitant un traitement d’urgence ;
Cadrage des actions du programme par périmètre d’intervention en fonction des
priorités identifiées par l’administration locale en associant les acteurs locaux
(associations, éleveurs ou agriculteurs, collectivités locales) et en prenant en
considération les préoccupations des populations rurales ;
Elaboration et lancement d’un programme de renforcement des capacités humaines et
d’assistance technique (PRCHAT).
3eme étape : Création en 2010 de l’entreprise algérienne du génie rural (EAGR), chargée de
l’exécution et de la mise en œuvre du programme.
Depuis 2008, date de la mise en œuvre des programmes de Renouveau rural, les principaux
résultats obtenus sont :
30
Chapitre 01 Synthèses Bibliographiques
31
Chapitre 02
Les Composantes
Environnementales
Chapitre 02 Les Composantes Environnementales
1- Milieu bio-physique
32
Chapitre 02 Les Composantes Environnementales
1-2) Relief
Les hautes plaines steppiques de la wilaya de Tlemcen forment une unité géomorphologique
caractéristique du domaine atlasique. Elles sont encadrées par deux (02) chaines
montagneuses : l’Atlas Tellien et l’Atlas Saharien
Les massifs montagneux ont des altitudes de 1500 m à 1800 m, le point culminant est sur le
mont du Tenouchfi (1843 m). Les monts s’allongent vers le Nord jusqu’à Terni par Djebel
Ouargla (1717 m), vers l’Ouest jusqu’à Bouihi avec Djebel El Abed (1600 m). Les hautes
plaines steppiques forment un ensemble élevé, avec une altitude de 1100 à 1200 m
(GHENNOU, 2014).
Cette zone tabulaire se termine au Nord par la cuvette de Dayet El Ferd dont les pentes
s’échelonnent entre 15 à 25%. Le terrain quaternaire qui constitue la vaste étendue tabulaire
est représenté par deux (02) formations distinctes : les alluvions quaternaires anciennes et le
quaternaire récent.
La carte des pentes réalisée à partir d’un MNT (Modèle Numérique de Terrain), a permis de
dégager cinq (05) classes de pentes renseignant sur la déclivité de la zone d’étude (Fig.13).
Ces classes sont les suivantes (TOUNKOB, 2016) :
Classe 0-3% : représente les pentes nulles à faible (plaines et zones d’épandage);
Classe 3-6% : pente faible à assez modérées;
Classe 6-12% : les pentes des glacis, de petites collines et d’agglomération rocheuse;
Classe 12-25% : pente assez forte, située sur les collines et piémonts des montagnes;
Classe plus de 25% : représente les pentes très fortes des zones montagneuses où les
terrains sont accidentés.
33
Chapitre 02 Les Composantes Environnementales
Figure n°13 : Cartes des pentes de la zone steppique de Tlemcen (Source : TOUNKOB,
2016).
1-3) Géologie
Elle est à l’origine de la nature lithologique qui contient l’un des facteurs de formation du sol
et des formes du relief, et aussi occupe une place privilégiée dans le cadre d’une étude du
milieu naturel puisque à elle seule revient à l’origine des roches mères et des formations
superficielles (BENEST, 1985).
34
Chapitre 02 Les Composantes Environnementales
1-4) Pédologie
Selon HADDOUCHE (1998), le sol est un milieu cohérent dont les propriétés s’expliquent
par son histoire, les conditions de son environnement et souvent aussi par l’action humaine.
Les sols steppiques adaptés au régime climatique aride sont généralement peu évolués, moins
profonds et parfois inexistants. Leurs répartitions correspond à une mosaïque compliquée ou
se meulent sols anciens, sols récents, sols dégradés et sols évolués (HADDOUCHE, 2009).
35
Chapitre 02 Les Composantes Environnementales
Selon GHENNOU (2014), la région de Tlemcen dont le paysage steppique est un ensemble
de plaines et dépressions, les sols reposent le plus souvent sur les formations marneuses et
gréseuses parfois associées à des écoulements calcaires et gypseux. Les sols sont peu
profonds, avec une assise de couches calcaires sensibles aux érosions hydriques et éoliennes
(encroûtement calcaire).
1-5) Hydrologie
Selon la structuration des unités hydrologiques de l’Algérie, notre zone d’étude est alimentée
par trois (03) grands bassins versants (Fig.15):
La situation des cinq (05) communes dans le bassin versant est comme suit :
36
Chapitre 02 Les Composantes Environnementales
Figure n°15: Carte du réseau hydro climatologique de la zone d’étude (Source : ENNEBATI,
2015).
37
Chapitre 02 Les Composantes Environnementales
Figure n°16: Carte réseaux hydrographiques et bassins versants (Source : TOUNKOB, 2016).
1-6) Flore
Selon LE HOUEROU (1985), la végétation primitive des steppes aride n’a pas été partout
steppique. Ces zones ont connu une végétation forestière
Groupements forestiers
38
Chapitre 02 Les Composantes Environnementales
Groupements steppiques :
1-7) Faune
La région Sud de Tlemcen possède une richesse et une variation dans la faune domestique et
sauvage. La faune domestique est représentée surtout par les ovins, les bovins et les caprins.
Ces animaux constituent la principale source de vie pour la majorité des populations
riveraines des cinq (05) communes. La faune sauvage est assez variée ; ces derniers sont
adaptés à la sécheresse et aux variations de température.
2- Aspects socio-économiques
2-1) Echéances Démographiques
L’étude de la démographie d’une commune ou d’une zone est une étude clé et essentielle dans
la compréhension de la dynamique urbaine. Pour notre travail, l’analyse de la démographie
est basée sur des résultats des recensements R.G.P.H. (Recensement Général de la
Population et de l’Habitat) ainsi que l’enquête menée par le bureau d’étude au niveau du chef-
lieu. Pour cela, le P.D.A.U (le Plan Directeur d’Aménagement et d’Urbanisme) et le D.P.A.T
(la Direction de Planification et de l’Aménagement du Territoire) sont les sources
élémentaires pour donner toutes les données utiles du recensement et de l’activité de la
population de chaque commune.
Selon les trois derniers recensements de la population fait en 1987, 1998 et 2008, le nombre
d’habitants de la zone d’étude a augmenté respectivement de 53242 à 61537 puis à 73041
habitants (Tab.5 et Fig.17).
39
Chapitre 02 Les Composantes Environnementales
El Bouihi
El Gor
Communes
Sidi Djilali
RGPH 2008
El Aricha RGPH 1998
RGPH 1987
Sebdou
0
10000
20000
30000
40000
50000
Habitants
Nous remarquons une régression de la démographie durant la décennie (1987-1998) dans les
communes El Aricha, Sid Djilali et El Bouihi (Fig.17). Ce départ massif de la population vers
les régions Nord de la wilaya est du principalement au problème du sous équipement
enregistré dans la partie Sud de la wilaya et aussi à la décennie noire. La deuxième décennie
40
Chapitre 02 Les Composantes Environnementales
est marquée par un taux d’accroissement positif pour toutes les communes vues le progrès du
niveau de vie et la présence des opportunités économiques.
La densité de la population désigne le nombre d’une population occupant une surface donnée. Le
tableau ci-dessous représente la densité de chaque commune.
Les données énumérées dans le tableau ci-dessus sont représentées sous forme d’un cercle
dans la figure n°18.
10 10
11
12 El Aricha
Sidi Djilali
164 El Gor
El Bouihi
Sebdou
Nous remarquons que la commune la plus peuplée est Sebdou (164 habitants /km2) par
contre les autres communes ne dépassent pas les 12 habitants /km2.
D’après les dernières statistiques du 31/12/2015, déclarées par la Direction des Services
Agricoles (D.S.A.) de la wilaya de Tlemcen, la distribution des terres par communes est
présentée dans le tableau suivant :
41
Chapitre 02 Les Composantes Environnementales
Sidi Djilali 73340 41300 10000 133 9746 254 0 31000 300
Chaque commune contient des parcours et pacages qui occupent une surface importante
comparativement à la S.A.U dont cette dernière ne dépasse pas les 20000 Ha. Par contre, les
terres improductives occupent une surface minime surtout pour la commune d’El-Gor
(Fig.19).
40000
30000
20000 S.A.U
parcours pacages
10000
terres improductives
0
Bouihi
El-Aricha
El-Gor
Sebdou
Sidi Djilali
42
Chapitre 02 Les Composantes Environnementales
Si on compare entre les terres irriguées et les terres des cultures permanentes de chaque
commune avec celle de terres labourées, on remarque que les premiers comportent des
surfaces très faibles inferieur à 1350 Ha et les seconds arrivent jusqu’à 19200 Ha (Fig.20).
Sans oublié de noter l’absence totale des cultures sous serres dans toute la zone d’étude.
EL-ARICHA SEBDOU
IRRIGUEE IRRIGUEE
1% 82% 13%
99% TERRES TERRES
1% 13%
0% LABOUR. LABOUR.
5%
CULTURES CULTURES
PERMAN. PERMAN.
El-GOR
1% IRRIGUEE
98% 1% TERRES LABOUR.
1%
CULTURES PERMAN.
97% 2% 3%
TERRES 96% TERRES
2% 3%
LABOUR. LABOUR.
1% 1%
CULTURES CULTURES
PERMAN. PERMAN.
43
Chapitre 02 Les Composantes Environnementales
Les tableaux n°8 et n°9 ci-dessous présentent les différentes productions végétales de chaque
commune (cultures herbacées et cultures pérennes).
44
Chapitre 02 Les Composantes Environnementales
A partir des données mentionnées dans les tableaux ci-dessus, nous constatons la dominance
de la céréaliculture dans les cultures herbacées et d’oléiculture dans les cultures permanentes.
Suite aux données que nous contenons, le tableau ci-dessous représente la production agricole
en quintal par rapport à l’hectare (Tab.10).
Sur tous les domaines (céréaliculture, oléiculture, culture maraichères et d’autres arbres
fruitiers), on distingue que la commune de Sebdou possède un bon potentiel productif.
Dans la zone d’étude l’activité pastorale est dominante, le cheptel ovin (4400610 têtes)
représente plus de 88% de l’effectif total du cheptel de la zone d’étude (Fig.21).
200000 8538
8015
0
Ovins (tetes)
Bovins (tetes)
Caprins (tetes)
Série1
Figure n°21 : Effectif du cheptel de la zone d’étude en 2015, Source : D.S.A (2016).
45
Chapitre 02 Les Composantes Environnementales
La commune d’El -Aricha comporte un nombre élevé d’ovin (prés de 105430 têtes), vient en
deuxième place la commune d’El Bouihi (environ 99130 têtes), néanmoins cette dernière
occupe la deuxième place en caprins après la commune de Sidi Djilali, et la commune d’El
Gor occupe la première place en production bovine, laitière ou de viande dont l’effectif est de
2630 et 3343 têtes respectivement (Fig.22).
El-GOR El-GOR
1290
99130 79910 El-ARICHA 750 3343 El-ARICHA
SEBDOU 1800 SEBDOU
86910 105430 1355
29230 S./ DJILLALI S./ DJILLALI
BOUIHI BOUIHI
El-GOR El-GOR
1660 1480 900
El-ARICHA 427 El-ARICHA
2630
1480 SEBDOU 1110 SEBDOU
2415
980 1135
S./ DJILLALI S./ DJILLALI
BOUIHI BOUIHI
46
Chapitre 02 Les Composantes Environnementales
Ovins (tetes)
120000
100000
S/Djilali
80000
Bouihi
60000
El-Aricha
40000
El-Gor
20000
Sebdou
0
2010 2011 2012 2013 2014 2015
Bovins (tetes)
4000
3500
3000
S/Djilali
2500
Bouihi
2000
1500 El-Aricha
1000 El-Gor
500 Sebdou
0
2010 2011 2012 2013 2014 2015
Caprins (tetes)
3000
2500
2000 S/Djilali
Bouihi
1500
El-Aricha
1000
El-Gor
500 Sebdou
0
2010 2011 2012 2013 2014 2015
47
Chapitre 02 Les Composantes Environnementales
Pour pouvoir calculer l’indice de charge il faut d’abord calculer le Shepp-équivalent cheptel
par les deux (02) formules suivantes : (LABUSSIERE et al, 2007 in HADDOUCHE, 2009)
48
Chapitre 02 Les Composantes Environnementales
3- Etude bioclimatique
3-1) Facteurs climatiques
Le climat, en région méditerranéenne est un facteur déterminant en raison de son importance
dans l’établissement, l’organisation et le maintien des écosystèmes, et fait partie des facteurs
écologiques abiotique d’un premier ordre, comme il est composé de plusieurs facteurs
associés entre eux, tel que les précipitations, la température, l’humidité ….etc.
Pour l’étude bioclimatique, nous avons choisi les stations climatiques d’El Aricha et de Sidi
Djilali (Tab.12), ces dernières sont assez représentatives de la zone d’étude et dont les
caractéristiques sont reportées dans le tableau suivant :
3-1-1) Précipitations
Les données pluviométriques mensuelles des deux (02) stations d’El-Aricha (1984-2009) et
Sidi Djilali (1970-2008) sont représentées dans la figure suivante :
49
Chapitre 02 Les Composantes Environnementales
50
45
40
35
30
25
20
15
10
5
0
Jan Fev Mar Avr Mai Juin Juil Aout Sep Oct Nov Dec
El-Aricha 1984-2009 23,3 17,5 28,2 25,2 19,8 5,9 6,5 9,1 15,3 17,8 19,6 10,8
Sidi Djilali 1970-2008 33,2 37,8 45,1 35,6 26,7 6,7 4,2 11,4 18,3 28,3 34,8 31,5
Figure n°24 : Précipitations moyennes mensuelles de deux stations (El-Aricha et Sidi Djilali).
On constate un faible taux et une permanence dans l’irrégularité des précipitations. Les mois
les plus pluvieux pour les deux stations sont :
Par contre, le mois de juillet est le mois le moins pluvieux dans la station de Sidi Djilali et
la station d’El-Aricha, le mois de juin est le plus sec avec 5,9 mm.
Un maximum de 45,1 mm a été enregistré dans la station de Sidi Djilali dans le mois de mars
durant la période (1970-2008).
Il est très important de connaitre les saisons les plus arrosées, les pluies d’hivers contribuent
dans le maintien de l’humidité du sol, les pluies du printemps, en phase de croissance et les
précipitations d’automne ont un rôle important dans le cycle biologique annuel (AIDOUD,
1989).
50
Chapitre 02 Les Composantes Environnementales
120
100
80
60 El-Aricha
40
20 Sidi Djilali
0 Sidi Djilali
El-Aricha
Figure n°25: Variations saisonnières des précipitations des deux stations (El-Aricha ‘1984-2009’
et Sidi Djilali ‘1970-2008’).
Nous constatons que les précipitations sont variables d’une saison à l’autre et le régime des
pluies est de type :
3-1-2) Températures
D’après GRECO (1966), la température est le second facteur constitutif du climat, elle influe
sur le développement de la végétation. Ce sont les températures extrêmes plus que les
moyennes qui ont une influence sur la végétation sauf si elles sont exceptionnelles et de
courte durée.
51
Chapitre 02 Les Composantes Environnementales
Le tableau n°14 et la figure n° 26 illustrent les moyennes mensuelles des températures des
deux stations d’El-Aricha (1984-2009) et Sidi Djilali (1970-2008).
Mois J F M A M J J A S O N D T- moy
El-Aricha T 4,8 6,2 9,4 10,9 17,6 21,9 27,7 27 20,7 14,6 8,65 5,5 14,57
moy
Sidi Djilali T 5,3 6,9 9,9 12,5 18,8 23,4 27,8 27,2 21 16,1 10,5 7 15,53
moy
Source : ANRH (2011) in BELHACINI (2011).
30
25
20
15 El-Aricha
Sidi Djilali
10
0
J F M A M J J A S O N D
Nous constatons que le mois de juillet est le mois le plus chaud tandis que le mois de
janvier est le mois le plus froid de l’année pour les deux stations météorologiques.
52
Chapitre 02 Les Composantes Environnementales
Selon GUYOT (1997), le vent est la conséquence de masse d'air, se déplaçant dans des zones
de fortes pressions vers les zones de basses pressions. Il peut être considérer comme un
déplacement d'aire pratiquement horizontal, à l'exception des régions montagneuses où la
topographie joue un rôle important.
Les vents qui soufflent sur la zone ont selon leur direction diverses origines :
Vents du Nord
En hiver, ces vents secs et froids pénètrent la zone d’étude par les monts de Tlemcen ; ils
favorisent les chutes de neige à plus de 1 400 mètres d’altitude (Sidi-Djilali). De Mars-Avril à
Octobre, ces vents sont chauds et parfois humides par suite de leur passage sur la mer ; ce
phénomène réduit relativement la chaleur de l’été dans la zone de Sebdou.
Vents d’Ouest
Ce sont les vents dominants. Ils soufflent du sud-ouest au nord-ouest. Une grande partie des
précipitations provient de l’ascendance forcée de ces masses d’air sur les monts de
Tlemcen, ce qui permet à la zone de Sidi Djilali d’être relativement arrosée. Ils sont fréquents
pendant les mois de novembre à février.
Vents du Sud
Secs et chauds, les vents du Sud qui soufflent surtout au printemps et en automne, quelque
fois en été, ramènent avec eux une quantité appréciable de sable et de limon.
SELTZER précise effectivement que les vents forts augmentent l’évaporation toute éliminant
l’humidité. Ce fait majeur nous permet d’avancer que ce sont surtout ces vents du
Sud-ouest qui dominent dans la zone d’étude toute l’année (BOUAZZA, 1995).
Les gelées blanches sont plus fréquentes dans les hautes plaines (30 jours par an), et son
risque commence lorsque le minimum de la température tombe au dessous de 10°C et il dure
tant que ce minimum reste inferieur à cette valeur (SELTZER, 1946).
53
Chapitre 02 Les Composantes Environnementales
Cet indice sert à déterminer le degré d’humidité du climat, il permet aussi de localiser les
stations dans leur contexte bioclimatique. En 1955 d’EMBERGER, a proposé pour la région
méditerranéenne, d’utiliser le quotient pluviométrique définit par l’expression suivante :
Q2 = 2000.P/ (M2-m2)
La valeur du quotient pluviothermique calculée pour les deux stations d’El-Aricha et de Sidi
Djilali est représentée dans le tableau suivant :
54
Chapitre 02 Les Composantes Environnementales
La figure n°27 montre l’emplacement des deux stations climatiques sur le climagramme
pluviothermique d’EMBERGER.
55
Chapitre 02 Les Composantes Environnementales
56
Chapitre 02 Les Composantes Environnementales
57
Chapitre 02 Les Composantes Environnementales
A partir d’une analyse comparative des deux stations d’El-Aricha et Sidi Djilali, nous nous
soustrairons que la période sèche s’étale sur plusieurs mois. La période de sécheresse se
prolonge de 5 à 6 mois et se déroule de la mi-mai au début d’Octobre.
58
Chapitre 03 Etude de la dégradation de la végétation
Chapitre 03
Etude de la dégradation de
la végétation
58
Chapitre 03 Etude de la dégradation de la végétation
1- Analyse bibliographique
Les régions steppiques au Maghreb sont marquées par une augmentation des effectif ovins
surtout et une diminution des superficies des parcoures qui se traduit en général par une
dégradation des ressources pastorales collectives (NASR et al., 2000). L’accroissement des
populations et du cheptel a crée des besoins qui ont pu durant un certain temps être couvert
par une augmentation des prélèvements de terres et des tentatives de culture.
L’action anthropique est principal facteur de dégradation et ses actions sont multiples et
connues (LE HOUEROU, 1981) et (BOUABDELLAH, 1992). L’homme façonne le
paysage naturel et continue d’exercer son action sur les piémonts de sebdou, EL-Ger. Sidi –
Djilali, et les hautes plaines steppiques d’EL-Aouedj, EL-Aricha, Naâma par l’intermédiaire
du pastoralisme et de l’agriculture. Cela se traduit partout par une évolution régressive
continue des écosystèmes steppiques, menant le plus souvent à la répartition d’une végétation
apparemment uniforme dans l’ensemble. Par ailleurs, la répartition des espèces, exprimée par
des stratégies adaptatives face à des contraintes environnementales, fait ressortir que les
chamaephytes et les thérophytes tendent à envahir le tapis végétal des steppes du Sud d’El-
Aricha.
En outre, un facteur important, c’est celui du poids de l’influence du troupeau qui ne fait que
grandir et qui exerce une action réductrice sur certaines espèces vivaces appétantes
(Helianthemum virgatum, Helianthemum hirtum, Thymus algeriensis, Thymus munbyanus,
subsp. Ciliatus, ……..etc.) et favoriser d’autres épineuses (Atractylis humilis, Atractylis
carduus, Astragalus armatus) ou toxique (Peganum harmala) (BOUAZZA et al., 1994).
Les travaux réalisés par nos soins en phyto-écologie dans la région montrent une diminution
des surfaces occupées par l’Armoise et l’Alfa entre 1973 et1990. Nous avons aussi remarqué
une nette progression des superficies en culture peu performantes de l’ordre de 1% par an. Sur
une superficie totale de terrain de parcoures autorisée pour le pâturage de 90.000 tête soit
9.000 béliers et 81.000 brebis, soit en moyen ovin pour 2 hectares.
Les bonnes nappes à Stipa tenacissima ont été les plus affectées par ces changements ; elles
occupaient 6,61% du territoire en 1973, mais seulement 2,24%en 1990, et elles ont totalement
disparu de la zone cartographiée. En 2003, les surfaces occupées par Artemisia herba-alba et
Stipa tenacissima diminuent considérablement le long de l’axe routier Sebdou, El-Aouedj, El-
Aricha. Les formations herbacées basses où dominent les nitratophytes et les thérophytes
remplacent les steppes à Artemisia herba-alba entre El-Aouedj et El-Aricha, sur le piémont
du Djebel Mékaidou. Le surpâturage et le piétinement intense favorisent dans certains
secteurs l’interprétation des peuplements à Stipa tenacissima et Artemisia herba-alba. De
plus, la sécheresse croissante depuis plus de dix années a contribué au délabrement des nappes
59
Chapitre 03 Etude de la dégradation de la végétation
Entre 1973 et 2003, les surfaces occupées par Artemisia herba-alba diminuent et les nappes
en bon état disparaissent. En effet, les bonnes steppes à Armoise occupent 9,08 % de la
surface du territoire cartographié en 1973, puis seulement 3,33 % en 1990, et cette structure
de végétation ne figure plus en 2003. Les nappes moyennement dégradées occupaient 7,38 %
de la surface en 1973, mais passent à 5,39 % en 1990 et à seulement 2,27 % en 2003 ; ce type
de formation à Artemisia herba-alba régresse globalement entre 173 et 2003. La superficie
des nappes dégradées reste constante entre 1973 et 1990 (0,96 %) mais augmente
significativement en 2003, pour atteindre 14,8 %. A la limite méridionale de la zone d’étude,
les chénopodiaceae deviennent de plus en plus importantes et Artemisia herba-alba est
fréquemment associée à Noaea mucronata qui tend, dans nombreuses stations, à occuper
l’intégration de recouvrement de cette formation. Généralement, les zones de contact
présahariennes se distinguent, notamment par la présence de Noaea mucronata Certains
auteurs comme celles (1975), (LE HOUEROU et al., 1975), (DJEBAILI, 1978) et
(POUGET, 1980) s’accordent pour caractériser Noaea mucronata, Artemisia herba-alba dans
l’étage aride sur sol à texture fine à moyenne (limoneuse). Selon LE HOUEROU et al.
(1975), DJEBAILI (1978) et POUGET (1980), Noaea mucronata indique aussi la présence
de sols en croutes.
Les formations à alfa accusent une sensible diminution en surface, en particulier pour les
bonnes nappes alfatières qui occupaient 6,61 %de la zone en 1973, passent à 2,24 % en 1990,
et ont totalement disparu en 2003, remplacées successivement par la steppe à armoise puis par
les pelouses (BOUAZZA et al., 2004).
Par ailleurs, la forte présence d’Erucaria uncata dans la majorité des relevés effectuées sur les
zones planes (El-Aouedj) montre le lien etroit existant entre la steppe à armoise et les
défrichements réalisés pour les cultures (BENABADJI, 1995). Dans les secteurs tres
fortement perturbés par les animaux, en particulier entre agglomérations d’El-Aouedj et d’El-
Aricha, Artemisia herba-alba est progressivement remplacée par des espèces peu appelantes
comme Atractylis serratuloides et Peganum harmala qui peuvent, selon les stations dominer.
60
Chapitre 03 Etude de la dégradation de la végétation
Les nappes mixtes à Stipa tenacissima et Artemisia herba-alba occupant 1,28 % en 1973, ces
bonnes nappes régressent à une superficie de 0,38 % en 1990 ; ceci n’est pas le cas pour les
nappes dégradées qui gagnent en surface, passant de 0,57 % en 1973 à 2,11 % en 1990.
Les surfaces cultivées progressent nettement en trente ans (30) (17,77 % en 1973 ; 31,90 % en
1990 et 27 ù en 2003). Une agriculture traditionnelle et aléatoire est pratiquée dans des
régions où régent des conditions climatiques et édaphiques assez sévères. Il a été possible de
relever une extension importante de la céréaliculture (27 % de la surface totale, soit 14339
ha), y compris dans les plaines de texture sablo-limoneuses, lesquelles sont extrêmement
sensibles à l’érosion éolienne. L’extension des superficies cultivées est particulièrement
visible de part et d’autre de la RN 22. Ces terres de parcours à l’origine n’ont pas la faculté de
production durable, ce qui pousse les agropasteurs à les abandonner au fil des ans ; c’est ainsi
que celles –ci sont remplacées par l’armoise et les pelouses (formant 49 % de surface en
2003). Ces dernières sont constituées de graminées (Brachypodium distachyum, Hordeum
murinum), de crucifères (Muricaria prostrata, Matthiola longipetala) et de cistacées
(Helianthemum virgatum) (BOUAZZA et al., 2004).
Actuellement, si les touffes d’alfa arrivent à se maintenir sur les versants montagneux
matorralisés à l’Ouest de la zone, elles ne figurent dans notre territoire cartographié en 2003.
Par ailleurs, les peuplements à Artemisia herba-alba accusent une sensible augmentation en
surface au détriment des formations végétales de plus grande qualité pastorale. Les
modifications floristiques des écosystèmes pastoraux des régions arides et désertiques, sous
l’effet de la pression animale et du déficit hydrique, affectent en premier lieu les graminées
(stipa tenacissima) et les chamaephytes palatables (Artemisia herba-alba).
Dominés par le semi-nomadisme, les terrains de parcours sont dans une phase de déperdition
qui trouve son origine dans deux (02) pratiques humaines irrationnelles : le défrichement qui
affectait 17,77 % de la surface en 1973, puis 27 % en 2003 (soit 1 % de surface défrichée tous
les trois ans) et le surpâturage. De plus, la xericité croissante depuis une vingtaine d’années a
contribué au délablement des nappes alfatières. L’aridité du climat de la région est
essentiellement marquée par une pluviosité faible et des mois d’été tres chauds
(BENABADJI et BOUAZZA, 2000). Cette région du Sud-Ouest de l’Oranais a d’ailleurs,
par le passé, été victime d’une sécheresse spectaculairement longue qui aurait en lieu vers
1880 et qui aurait duré onze années.
La plupart des formations steppiques sont appauvries sur le plan floristique et actuellement
leurs richesses dépendent essentiellement du nombre d’espèces annuelles qui peuvent varier
très largement d’une station à l’autre et d’une année à l’autre en fonction du niveau des
précipitations hivernales et printanières (DJEBAILI, 1984).
61
Chapitre 03 Etude de la dégradation de la végétation
La région Nord de la zone est riche sur le plan floristique et présente une diversité de
paysages contrairement à la partie Sud dans laquelle on note une monotonie de ces derniers et
une diversité floristique réduite (BOUAZZA et al., 2015).
Parmi les facteurs écologiques qui influent le plus sur la végétation on trouve les conditions
climatiques associées aux conditions anthropiques et édaphiques. L’hétérogénéité structurale
et texturale du sol joue un rôle déterminant dans les variations du taux d’humidité, de
carbonates et de la matière organique ce qui exerce une action sur la répartition spatiale des
espèces (BOUAZZA et al., 2004) et (HASNAOUI et al., 2010 in BOUAZZA et al., 2015).
Pour cette typologie, les caractères lithologiques et la moyenne des pluies enregistrées ces
dernières décades (moins 33,5 %) ont exercé une influence prépondérante sur les conditions
de vie de la végétation steppique.
Il est indubitable que cette végétation steppique du Sud-Ouest de Tlemcen, dans sa très grande
majorité, est menacée si les conditions biotiques, et notamment la pression, qui s’exercent sur
elle ; ne seront pas modifiées.
Enfin, il ne semble pas que les conditions climatiques actuelles, franchement plus arides qe
celles qui régnaient sur la zone au début du siècle, soient favorables à la régénération de cette
végétation steppique et perturbe la typologie actuelle de la zone d’étude.
Selon ll’etude de ZENNOUCHE (2015), de l’occupation des sols de la zone d’etude entre
1984 et 2011 est representee dans le tableau n° 16 et les figures n° 29 et n°30 suivantes :
62
Chapitre 03 Etude de la dégradation de la végétation
Tableau n°16 : Superficies des differentes classes des cartes d’occupation du sol.
Foret
Matorral
Matorral dégradé
Groupements à alfa et
armoise blanche
Cultures
Affleurements rocheux
Sol nu
Eau
Figure n°29 : Superficies des différentes classes de la carte d’occupation du sol pour l’année
1984.
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Chapitre 03 Etude de la dégradation de la végétation
Matorral
Matorral dégradé
Groupements à alfa et
armoise blanche
Cultures
Affleurements rocheux
Sol nu
Eau
Unités mixtes
Figure n°30 : Superficies des différentes classes de la carte d’occupation du sol pour l’année
2011.
D’après les résultats obtenus, la majorité des superficies des classes représentent la végétation
ont fortement régresse : (699,39 ha pour la classe foret, de 1083,42 ha pour la classe matorral,
de 3160,71 ha pour la classe matorral dégradé et 2315,79 ha pour la classe groupement à alfa
et armoise blanche).
La végétation a donc subit une importante dégradation durant la période entre 1984-2011.
Celle-ci est due à plusieurs facteurs dont le déboisement et les feux de foret, le climat qui
devient de plus en plus rigoureux et l’action anthropique.
La crise pastorale trouve ses origines dans la dégradation des parcours qui constituent le
facteur principal de toute activité dans les zones steppiques. En effet, face à l’accroissement
de la population humaine et animale sur un espace vital de plus en plus réduit, on assiste à une
surexploitation de ce qui reste des parcours steppiques.
Cette situation n’est pas restée sans effets sur les pratiques des populations pastorales. On
assiste en effet à la disparition progressive des anciens systèmes de gestion des espaces
pastoraux fondés par exemple sur la « azzaba » et « achaba » qui permettaient la protection
des parcours en laissant aux espèces steppiques un temps pour se régénérer et se reconstituer.
64
Chapitre 03 Etude de la dégradation de la végétation
On assiste à l’apparition de nouveaux modes tels que l’appropriation des terres de parcours
par une méthode ou une autre.
La phytomasse aérienne sur pied est la quantité de végétation sur pied présente, par unité de
surface, à un instant donné. Elle s’exprime très généralement en kilogrammes de matière
sèche par hectare (kg/MS/ha) (LE FLOC'H, 2008). Son évaluation est essentielle si l’on
désire la production primaire, cette dernière est indispensable pour évaluer la quantité de
ressource disponible.
Photo n°4 : Vue générale de la station de mesure de la phytomasse (Cliché original, 12/04/2016).
65
Chapitre 03 Etude de la dégradation de la végétation
66
Chapitre 03 Etude de la dégradation de la végétation
Le matériel que nous avons utilisé pour l’élaboration du transect est le suivant :
a- Sur terrain (photo.5)
GPS (Geographic Position Systems) ;
Appareil photo numérique ;
Une corde de 100m;
Un sécateur ;
Un décamètre ;
Des sachets + vignettes ;
Des fiches de description.
67
Chapitre 03 Etude de la dégradation de la végétation
Pour notre échantillonnage, nous avons retenu la technique du transect linéaire appelée : la
méthode des points quadrat (mode d’échantillonnage stratifié) sur des lignes permanente
décrite par DAGET et POISSONET (1964, 1969, 1971,1991).
Cette méthode d’évaluation permet de :
Développer sur le terrain des techniques de mesures fiables, répétitives, rapides et peu
couteuses ;
Créer une base de données sur plusieurs années qui permettra de suivre l’évolution du
couvert végétal des parcours steppiques (Monitoring) ;
Méthode plus adéquate pour les relevés phyto-écologiques.
Après avoir choisi les points d’échantillonnage considérés plus ou moins représentatifs de la
variabilité de la végétation dans la région d’étude, nous avons réalisé un transect.
Le transect se fait sur une longueur de 100 m, et chaque 10 m, une placette de 1 m2 répartie de
manière systématique et matérialisé tout au long du transect (Fig. 32).
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Chapitre 03 Etude de la dégradation de la végétation
100 m
Jusqu’au
Etuve
Peser à l’état frais Peser à l’état sec
Balance Balance
(Sur terrain)
Dans chaque placette, la végétation est coupée à ras du sol (Photo. 7), mise en sachet, pesée à
l’état frais puis séchée à l’étuve pendant 48h à une température de 60°C puis pesée à nouveau
à l’état sec.
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Chapitre 03 Etude de la dégradation de la végétation
Sécateur
Corde de
100m
Carré de
1m2
Photo n°7: Réalisation du transect (Cliché original, 12/04/2016).
2-1-2) Résultats
Le travail sur terrain et au laboratoire nous a permis d’aboutir résultats représentés dans le
tableau n° 17 suivant :
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Chapitre 03 Etude de la dégradation de la végétation
Pente 0-3%
Transect 1
1°24’11’’W 34°29'25’’N Poids à l’état frais Poids à l’état sec Différence du poids
(g) (g) (g)
Altitude : 1200 m
P01
275 105,97 169,03
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Chapitre 03 Etude de la dégradation de la végétation
Transect 1
1°24’11’’W 34°29'25’’N
Altitude : 1200 m
Transect1 Poids à l’état sec (g) Poids (Kg Ms/ha/an)
Les résultats obtenus dans le tableau ci-dessus, sont représentés sous forme de diagramme
dans la figure N°33 suivante :
3500
3000
2500
Poids à l’état sec (g)
La biomsse
2000
Poids (Kg Ms/ha/an)
1500
1000 Linéaire (Poids à l’état
500 sec (g))
0 Linéaire (Poids (Kg
0 5 10 15 Ms/ha/an))
Les relevés
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Chapitre 03 Etude de la dégradation de la végétation
2-2) Discussion
Les résultats de la phytomasse des dix relevés effectués dans la station montrent qu’elle varie
entre 306 et 3088 Kg Ms/ha/an. Selon TOUNKOB (2013), elle varie entre 0 à 12500 Kg
Ms/ha/an dans la commune d’El Gor. De 101 à 976 Kg Ms/ha/an dans la commune d’El-
Aricha selon FATHI (2013) et de 50 à 3050 Kg Ms/ha/an dans la commune d’El-Aricha,
selon BOUCIF (2014).
La production de la phytomasse des parcours steppiques de la wilaya de Tlemcen est très
hétérogène et inferieur aux besoins du cheptel qui y vive actuellement. Cela est dû à plusieurs
facteurs.
2-2-1) Les facteurs de dégradation
2-2-1-1) Facteurs naturels
Un climat aride et semi aride, avec des précipitations tres irrégulières d’une année à l’autre est
au cours de la même année, une saison sèche longue de 6 à 9 mois, une forte évaporation, des
sols peu évolués et fragiles et une vegetation clairsemées font que les parcours sont soumis à
une dégradation accentuée par les phénomène de l’érosion hydrique et éolienne (ZEKRI et
al., 2014)
2-2-1-2) Facteurs anthropiques
L’homme est intimement lié à l’écosystème dans lequel il vit. Il influe d’une façon directe ou
indirecte sur son équilibre naturel. Les différentes études portant sur l’environnement et la
dégradation des ressources naturelles ont négligé, jusqu’à une date récente, l’aspect socio-
économique de cette dégradation. Or les expériences accumulées à travers les différentes
études et projets de développement des zones marginales, nous ont monté l’importance d’un
tel aspect dans l’aboutissement des projets.
Le surpâturage (Photo.8 et Photo.9)
Par suite de la pression pastorale intense et continue, les espèces délaissées par le bétail
(essentiellement des ovins et des caprins et quelques bovins) bénéficient d’un avantage
sélectif considérable et tendent à éliminer les espèces fourragères affaiblies par des
défoliations continuelles. Parmi les espèces dépourvues d’intérêt pastoral envahissantes des
steppes figure beaucoup d’espèces rudérales et nitratophiles induisant des intoxications des
ruminants affamés, des espèces armées d’épines, des espèces comportant des principes
toxiques et des plantes à stratégie « r » c’est-à-dire allouant une grande part de leur énergie
métabolique aux organes reproducteurs. Autour des forages et des points d’eau à grand débit,
l’agression pastorale est à son summum provoquant la formation d’auréoles désertifiées sur
des rayons de 5 à 15 km perceptibles sur les images satellitaires.
73
Chapitre 03 Etude de la dégradation de la végétation
74
Chapitre 03 Etude de la dégradation de la végétation
Déplacement du cheptel
Le pastoralisme est l’activité économique principale de la zone d’étude. Compte tenu à l’état
actuel de la steppe, la charge à l’hectare est actuellement trois à quatre fois trop élevée. Selon
COTE (1983), « Une steppe en bon état ne devrait pas, d’après les pratiques habituelles
porter plus d’une tête à l’hectare ». Les charges sont très variables, il a été retenu de 0,4 à 1,1
tête à l’hectare, équivalent à 4 à 6 ha/ovin (norme est de 2 têtes/ha).
Une rotation des parcours permet d’améliorer les productions animales et pastorales. Elle
permet aussi l’ajustement de la charge aux capacités du parcours. En ce qui concerne la nappe
alfatière, six coupants exploitables en lots de 02 coupant à exploiter pendant 04 ans, ainsi
chaque coupant subira deux rotation d’exploitation en 50 ans correspondant à la durée de vie
de la souche (BNEDER, 2008) in (BOUCIF, 2014).
Le développement du cheptel dans la région steppique de Tlemcen se fait entre Magoura,
Sidi Aissa, Mekiadou, El-Gor, Sidi Yahia Bel Hajd, Chebket Ben Dahman et Naouala. Ces
zones ont été toujours occupées par des campements de nomades et le déplacement ne se
limite qu’à ces zones.
Les défrichements des parcours au profit de la céréaliculture (Photo.11)
Les défrichements au profit de la céréaliculture (constitue surtout d’orge et de blé dur ; est
l’activité la plus importante après l’élevage malgré le faible rendement à l’hectare (environ
4q/ha) sont effectués sur presque toutes les communes (El-Aricha, Sidi Djilali, El-Gor, et El
Bouihi). Cependant, l’administration des forêts pénalise les délinquants pour protéger au
maximum cette végétation.
Le défrichement des terres s’amplifie encore par l’introduction de la mécanisation des
labours (utilisation des tracteurs équipés de charrues à disques qui peuvent entrainer la
stérilisation du sol).
Le développement de l’agriculture (céréaliculture) en zone de glacis ou en zone déprimée
constitue une première perturbation causée par l’homme. L’extension de cette céréaliculture
mécanisée au profit de la végétation naturelle exerce une influence catastrophique sur
l’écosystème steppique déjà considérée comme milieu instable. «La destruction des
communautés végétales naturelles fut souvent un prélude à l’aridification ou la désertification
de bien des territoire livrés à la culture ou transformés en pâturage… .».
75
Chapitre 03 Etude de la dégradation de la végétation
Photo n°11 : Problème de défrichement dans les parcours (Cliché original, 12/04/2016).
76
Chapitre 03 Etude de la dégradation de la végétation
77
Chapitre 03 Etude de la dégradation de la végétation
Cette approche prend une importance vitale quand une gestion insuffisante des équilibres
fragiles entre les principaux éléments (sol, eau, plantes, animaux) risque de déboucher sur une
désertification touchant des espaces de plus en plus étendus.
Cette démarche méthodologique appliquée à la zone d’étude permet de mettre au point des
programmes de développement prenant en compte les problèmes, les attentes et besoins des
populations locales concernées respectueux de la protection de l’écosystème steppique
comprenant plusieurs projets ayant pour objectifs de :
78
Chapitre 03 Etude de la dégradation de la végétation
79
Conclusion générale
Conclusion générale
L’état actuel de la dégradation du tapis végétal a été établi grâce aux multiples
données bibliographiques et aux observations sur le terrain.
La réussite de cette réhabilitation à travers ces nouveaux concepts doit associer les
communautés des éleveurs et les accompagnes par une sensibilisation permanente pour la
conservation potentielle en vue d’un développement durable.
Nous s’imposons donc comme préalable où il va falloir envisager une politique rationnelle
pour l’utilisation de l’espace steppique. Cela peut être effectué par les actions suivantes :
80
Références Bibliographiques
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Annexes
Annexes
Source :
(DSA, 2016)
Résumé
Thème : Contribution à l’étude de la dégradation de la végétation dans la région Sud de la wilaya de Tlemcen.
En zone steppique l’élevage ovin reste la principale activité rémunératrice des populations. Cet élevage était caractérisé dans le passé
par la mobilité (nomadisme et transhumance), l’exploitation collective des ressources pastorales des parcours, l’abondance des
disponibilités fourragères sur les parcours et l’importance des relations sociales. Aujourd’hui, cet espace pastoral valorisé par
l’élevage ovin change complètement de visage où les systèmes de production ont tendance à la sédentarisation.
Cette dernière a induit à l’extension d’actions écologiquement néfastes : défrichement inconsidéré, surpâturage, céréaliculture
aléatoire, dont les effets négatifs ont été aggravés par de longues périodes de sécheresse.
La présente étude a montré l’état actuel de la végétation steppique au Sud de la wilaya de Tlemcen, le diagnostic présente une
situation qui reste préoccupante et en voie de dégradation alarmante.
A l’ombre de ce dilemme et en raison de l’importance de cet aspect, nous présentons quelques méthodes et techniques de protection
et de régénération des parcours qui peuvent être utilisées dans le cadre de programmes d’aménagement pertinents engageant
pleinement les populations locales directement concernées.
L’utilisation d’une méthodologie appropriée fondé sur l’approche participative et la planification par objectifs semble être un moyen
efficace afin d’atteindre un développement durable dans le territoire steppique.
Mots clés : végétation steppiques, phytomasse, dégradation, développement durable, région Sud de la wilaya de Tlemcen.
Abstract
Theme : Contribution to the study of vegetation degradation in the south region of Tlemcen province.
The ovin breeding in the steppic area still be the major priceful activity of populations. This kind of breeding has been caracterized
in the past by the mobility (nomadizm and tranhuzmance, the collective exploitation of fields pastorals ressources, the abundance of
the grren covers disponibilities in the areas and the importance of social relations. Nowadays this valorized pastoral space by
breeding change completly where the production systems have tendency to the sedentarization,
This last point has induced the overwhelmed ecological actions extension : inconsidered defrichment, over gazzing, aleatory
cerealculture, where the negatif effect have been badly increased by long drown periods.
This given study has shown the actual state of steppic vegetation in the south of Tlemcen, the diagnostic present a situation which
still be so alarming and in progressing degradation.
Behind the shodow of this delema and in the highlighting of this aspect we present some methods and protection technics moreover
the grounds regenerations which can be used in the pertinent and efficient amenagement programs or guided planification strategies
engaging appalingly the concerned locals populations.
The use of a an appropriate methodology depending on a participative approche and focusing on goals planifications seems to be an
efficient tool to reach a sustainable development in the steppic territory.
Keywords: steppic vegetations, phytomass, degradation, sustainable development, South region of Tlemcen province.
يهخص
.ٌ يذخم إنٗ دساسخ نزذْٕس انغطبء انُجبري في انًُطمخ اندُٕثيخ نٕاليخ رهًسب: ٌانعُٕا
ٔاالسزغالل اندًبعي نمو ٔاسد،) ّلت ةانحشكخ ( يٍ انجذٔ انشحم ٔيب شج ٔلذ رًيزد ْزِ انزشثيخ في انًبضي يٍ ل.ٌرعزجش انسٕٓة يُطمخ نذسثيخ األغُبو َٔشبط نهذخم انشئيسي نهسكب
. رعيش ْزِ انًسبحخ انشعٕيخ رغيشا خزسيب يٍ خالل االَزمبل إنٗ أَظًخ اإلَزبج نهزسٕيخ.انشعٕيخ ٔثطجيعخ انحبل رٕفشانكثيشيٍ انعهف إضبفخ إنٗ أًْيخ انعاللبد االخزًبعيخ
. انزي رفبلًذ ثسجت فزشاد طٕيهخ يٍ اندفبف، ٔانحجٕة انعشٕائيخ، انًمبصخ انعشٕائيخ ٔانشعي اندبئش:ٔلذ أدٖ ْزا األخيش إنٗ رًذيذ اآلثبس انسهجيخ انجيئيخ انضبسح
ٔلذ أدٖ ْذا انذشخيص إنٗ رسهيظ انضٕء عهٗ ٔضعيخ يزسيخ ٔ يثيشح نهمهك رُجأ ثبنزذْٕس، ٌٔأظٓشد ْزِ انذساسخ انٕضع انحبني لنغطبء انُجبري في انسٕٓة اندُٕةيخ نٕاليخ رهًسب
.انًسزًش
ٌ فإَُب َمذو ثعض انطشق ٔاألسبنيت للحًبيخ ٔ ثهٕسح رخطيظ عمالَي يًكٍ اسزخذاوِ في إطبس ثشايح انزًُيخ راد انصهخ ثبنسكب، َٔظشا ألًْيخ ْزِ انًسأنخ،في ظم ْزِ انًعضهخ
.انًحهييٍ ٔ رًكٍ يٍ إششان ربو ٔ يجبشش نألطشاف انًعُيخ
حميك انزًُيخ انًسزذايخ في إلهيى انسٕٓة أضحذ يطهجب ال يفش يُّ ٔ يٍ ْذا خبءد
يجذٔ أٌ اسزخذاو يُٓديخ يالئًخ رضًٍ اشزشاكب كبيال ٔ يطهمب ٔ رحًم في طيبرٓب ٔسيهخ فعبنخ نذ
.ْذِ انذساسخ
.ٌ انًُطمخ اندُٕثيخ نٕاليخ رهًسا، انزًُيخ انًسزذايخ، رذْٕس، انكزهخ انحيٕيخ انُجبريخ، انغطبء انُجبري نمسٕٓة:ّكهًبد يفزبحي