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REPUBLIQUE DU SENEGAL
REGION DE LOUGA
PROGRAMME D’APPUI AUX RÉSEAUX
TERRITERIAUX ET THÉMATIQUES POUR
UNE GOUVERNANCE LOCALE DE
PROGRAMME DÉVELOPPEMENT ART GOLDSÉNÉGAL
DES NATIONS UNIES POUR
LE DEVELOPPEMENT
ANNEE 2012
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PREAMBULE
Le processus de Décentralisation mené au Sénégal a connu un véritable tournant en 1996 avec l’érection de la région en collectivité locale, la
création de l’Agence Régionale de Développement comme bras technique de cette dernière et le transfert de neuf domaines de compétence
de l’Etat aux pouvoirs publics locaux. Selon l’article 3 du code des Collectivités Locales (CCL), celles ci ont pour missions la conception, la
programmation et la mise en œuvre des actions de développement afin de sortir leurs populations des viscères de la pauvreté.
L’insuffisante capacité de ces entités à faire face à ces missions pose le débat sur la pertinence du cadre juridique de la Décentralisation, sur
le type d’administration locale adéquat, sur l’utilisation efficace de l’aide et du Développement économique local comme facteur de lutte
contre la pauvreté des ménages.
La Décentralisation au Sénégal a toujours souffert d’un juridisme ambiant dû à l’ambigüité des textes, conséquence de la discrimination notée
dans la répartition des dotations et autres fonds alloués par l’Etat mais aussi de la redistribution des retombées fiscales.
Par ailleurs, l’absence de vision économique dans la définition des politiques publiques locales, la faible pratique de l’intercommunalité et
l’insuffisante connaissance de toutes les opportunités qu’offre la Coopération décentralisée (article 17 du Code des Collectivités locales) ne
militent pas en faveur d’une autonomie financière des Collectivités locales.
De grands programmes de Développement ont été initiés. Mais les difficultés liées aux transferts de ressources aux collectivités locales,
l’insuffisance du portage politique et technique qui pose le problème de la participation effective des acteurs, demeure le principal obstacle
à une décentralisation opérationnelle. Le processus de Décentralisation est irréversible, mais risque de demeurer dormante, et détournée de
ses objectifs initiaux si elle n’est pas appuyée par la mise à disposition des Collectivités Locales d’outils pertinents pour bien gérer leurs
territoires.
Le développement de l’approche territoriale, avec les groupements d’intérêt communautaire est l’une des démarches exploratoires du
Programme ART GOLD. Les GIC sont des regroupements de toutes les collectivités locales d’un département pour promouvoir
l’intercommunalité, la solidarité et la péréquation entre les collectivités locales. A travers la mise en place de ces entités, l’ambition du
programme ART GOLD est de créer des pôles de développement stratégiques bien articulé, territorialement, à la région et aux collectivités de
base et aptes à négocier avec les partenaires à la coopération décentralisée des projets structurants et à les exécuter avec succès.
Le programme ART GOLD, ancré à la Direction de la Coopération Décentralisée du Ministère de la Décentralisation et des Collectivités Locales,
fait partie de ceux qui ambitionnent d’accompagner l’appuiconseil aux Collectivités Locales du Sénégal. Afin d’atteindre cet objectif, il compte
contribuer à l’approfondissement et au renforcement de la Décentralisation en présentant un modèle, une vision, une démarche et des outils
novateurs, évolutionnistes qui prônent la participation de tous les acteurs, l’articulation des territoires, le partenariat, la conceptualisation, la
capitalisation et la réplication des expériences développées et réussies.
Le programme ART GOLD Sénégal, laboratoire de la décentralisation et du développement local. Vivement que ces documents constituent à
la fois le socle et le vivier de la Coopération Décentralisée au Sénégal.
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INTRODUCTION
Le Programme d’Appui aux Réseaux Territoriaux et Thématiques pour une Gouvernance locale de Développement (ART GOLD Sénégal) a
effectivement démarré en 2009. En ancrage à la Direction de la Coopération Décentralisée, ART GOLD vient en appui à la stratégie nationale
de promotion de la Coopération Internationale. Il est proposé comme un cadre opérationnel et facilitateur mis à la disposition des réseaux de
la coopération décentralisée. Il constitue une plateforme pour les acteurs et les initiatives de partenariat, et un mécanisme opérationnel local
et intersectoriel pour l’identification et la mise en œuvre des stratégies et projets de coopération. Il repose sur un mode de gestion
administrative plus agile et la possibilité de coordination entre différents acteurs nationaux et internationaux présents dans le pays.
Son objectif général est de contribuer à l’amélioration des conditions de vie des populations par le renforcement des capacités, la planification
locale participative et la mise en œuvre de projets novateurs de développement local en appui au processus national de décentralisation. Le
programme ART GOLD part des dispositifs techniques et institutionnels déjà existants pour développer une approche novatrice centrée sur la
conception et la réplication d’outils que sont les Lignes Directrices, les Maisons du Développement Local et les Groupes de travail.
La maison de développement local, érigée dans chaque département constitue un espace d’accueil, de concertation, d’appuiconseil et
d’encadrement technique des acteurs locaux (Groupement d’Intérêt Communautaire, Collectivités Locales, Groupes de Travail Départementaux,
Société Civile,…..). A travers ses trois espaces, déconcentré, décentralisé et privé, la maison de développement local va contribuer à l’animation
du développement économique local. A l’image de ce que l’ARD constitue pour la Région, elle jouera le rôle de bras technique du GIC et de
toutes les Collectivités locales du département.
Le processus d’élaboration des lignes directrices est porté par les Groupes de Travail Régionaux (GTR) et Départementaux (GTD). Ces groupes
de travail sont des cadres multisectoriels et multi niveaux de concertation mis en place par le Programme ART GOLD. Ils regroupent toutes les
catégories d’acteurs (les autorités locales, les services déconcentrés, la société civile et le secteur privé) et s’inscrivent dans une logique de
renforcement et de consolidation du dispositif institutionnel existant au niveau de la Région. Ils ont comme mission principale de contribuer
à la bonne gouvernance et au développement local participatif, et missions spécifiques :
• de définir la stratégie pour la coopération internationale à travers les Lignes Directrices ;
• d’aider les collectivités locales dans l’identification, la mise en œuvre et le suiviévaluation de tous les projets issus ou non des Lignes
Directrices mais exécutés dans le cadre de la Coopération Internationale ;
• de coordonner les interventions des partenaires au niveau local ;
• d’apporter un appui aux GIC et aux MDL dans la planification et la mise en œuvre de leurs activités ;
• de veiller à une bonne articulation des échelles de territoires pour un développement harmonieux, cohérent et durable des régions
pilotes.
Les lignes directrices sont des documents de planification stratégique orientées spécifiquement vers la coopération décentralisée et élaborées
dans une approche participative et territoriale.
Leur conception résulte d’un processus de capitalisation de toutes les expériences, méthodologies et approches de planification mené avec
l’appui du Programme National de Développement Local (PNDL) et validé en 2010 par la plate forme nationale composée des Directions
Nationales du Plan, des Collectivités Locales, de l’Aménagement du Territoire, de l’ENEA, du PADEL/PNDL et ART GOLD. Cette rencontre, initiée
par le Conseil Régional de Louga en mai 2010, a permis de faire un état des lieux du système de planification dans la région. Les
recommandations issues de ce diagnostic ont porté sur l’adoption d’une nouvelle démarche matérialisée par l’élaboration d’un guide de
planification locale. Ce dernier a permis non seulement de prendre en compte toutes ces dimensions, mais également d’opérer les réglages,
cadrages et harmonisations nécessaires tant au niveau local, départemental que régional et ceci dans le respect des principes de la Double
Planification.
Les Lignes Directrices sont donc venues en complément à l’élaboration et à l’actualisation du SRAT, du PRDI, lesquels constituent leurs référents.
Leur élaboration vient renforcer et consolider l’approche de la planification régionale par la prise en charge de la question du financement du
développement régional, en utilisant le créneau de la coopération internationale. Leur conception a suivi les étapes suivantes :
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1) Mise en place des groupes de travail, adoubé chacun d’un comité technique restreint qui organise la collecte et le traitement des
données et informations et assure la rédaction des documents;
2) Organisation d’ateliers régionaux et départementaux de renforcement de capacités des groupes de travail sur la méthodologie ART
GOLD, celle de la double planification, la planification stratégique, la Coopération Décentralisée, le genre et les OMD, etc…;
3) Réalisation de diagnostics sous la coordination de l’ARD : elle s’est faite suivant un processus ascendant et participatif. Ce travail s’est
fondé sur les instruments et les outils de l’approche inclusive et participative ponctuée par des phases itératives de collecte de
données de terrain, d’exploitation, d’analyse, de rédaction de rapports provisoires et de restitution/validation. Au plan régional
comme départemental, les Groupes de Travail ont été chargés de sélectionner et d’analyser les données fondamentales pour la
présentation de leur territoire aux acteurs internationaux.
4) Définition des priorités du territoire pour la coopération internationale et les conditions de mise en œuvre ont constitué la dernière
étape de l’étude. Pour marquer leur référence totale au PRDI et au SRAT, les axes de développement formulés dans cesdits documents
ont été repris dans le document de Lignes Directrices. Chaque axe a été décliné en Lignes Directrices. La formulation des Lignes
directrices s’est faite d’abord de manière sectorielle avant d’être discutée et validée en comités techniques départementaux puis
régional.
L’absence de données globales, désagrégées et actualisées, a beaucoup impacté sur le calendrier de réalisation de cette étude, malgré la
mobilisation et l’engagement des membres des groupes de travail.
Le document validé en comité technique le 08 Août 2011 comporte quatre (4) parties : une présentation générale de la Région et des
Départements ; le diagnostic des secteurs socio économiques ; les axes de développement, les Lignes Directrices et les conditions de mise en
œuvre.
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Niveau départemental
Gouvernance Conseil Régional
Niveau Arrondissement
Préfecture
GIC 1
Souspréfecture
Lien hiérarchique entre les niveaux Egale dignité Pas de hiérarchie Conseil municipal/ rural
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Les déficits pluviométriques notoires, leur irrégularité et leur mauvaise répartition ont longtemps rendu aléatoires les probabilités de récoltes
et entravé dans une moindre mesure les conditions de vie des populations.
De 2006 à 2010, les volumes des précipitations au niveau régional n’ont cessé de progresser, excepté en 2007, passant de 325 mm à 541,5
mm, soit une augmentation de 66,6%. La pluviométrie s’est beaucoup améliorée au cours des cinq (5) dernières années, mais elle varie
fortement dans le temps et dans l’espace. Cette assez bonne pluviométrie a eu une incidence très positive sur l’agriculture. En effet plusieurs
séquences d’années pluvieuses peuvent s’intercaler ou se juxtaposer avec des années peu pluvieuses. Par ailleurs, on peut constater de grands
écarts entre les moyennes pluviométriques annuelles par département. La moyenne régionale pour ces 5 dernières années est de 405,1 mm.
Des températures élevées sont enregistrées neuf (9) mois sur douze (12) sur toute l’étendue de la Région. Pour le cas du département de
Linguère où l’harmattan reste dominant, ce phénomène engendre un rapide assèchement des points d'eau, diminuant ainsi les possibilités
d’abreuvement du bétail et de l’agriculture contre saison.
2.1.2. Sols
Le territoire régional se compose principalement de trois grandes unités pédologiques :
Les sols ferrugineux tropicaux peu lessivés (Sols diors)
Ces types de sols sont généralement localisés dans le bassin arachidier. Ils sont lessivés, assez pauvres en matière organique et soumis à
l’érosion éolienne qui emporte les éléments nutritifs. Ils sont de bonne texture, très faciles à travailler et aptes pour la culture du mil, du
souna, de l’arachide et du niébé.
Cependant, ils subissent une dégradation constante en surface par suite d’une surexploitation non respectueuse des normes d’assolement
et de rotation qui exigent la pratique de la jachère. Il importe de souligner qu’au niveau de la région, les acteurs conduisent souvent des
pratiques irraisonnées peu souciant des règles de conservation des sols à travers les activités quotidiennes.
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La région de Louga est l’une des régions les plus vastes du pays. Elle regorge un potentiel de ressources naturelles important (forestières,
hydrologies et maritimes etc…)
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Comme mesures de restauration du lac, la Direction de l’Environnement et des Etablissements Classés a entrepris, dans le cadre du Projet
Eau à Long Terme (PLT), le recensement et la caractérisation des sources de rejet et l’élaboration d’un plan de gestion et de contrôle des
pollutions. D’autres initiatives sont notées avec la formulation en cours d’un programme initié par les conseils régionaux de Saint louis et de
Louga dans le cadre de l’Aire du Patrimoine Interrégional du Lac de Guiers (APILG).
La courte durée des saisons des pluies et la fluctuation des quantités d’eau tombée ne favorisent guère l’existence d’un réseau hydrographique
permanent. Les étendues d’eau formées au niveau des dépressions interdunaires des Niayes et des vallées à partir des précipitations
enregistrées et/ou des eaux de ruissellement sont soumises à une évaporation soutenue aussitôt après la fin des pluies.
• Les mares ont une durée de vie variable (entre 2 et 3 mois) et constituent la principale source d’alimentation en eau d’une partie de
la population et de la presque totalité du bétail en saison des pluies.
Enfin, il existe dans la région plusieurs nappes souterraines dont la qualité et l’importance varient en fonction de leur localisation.
• La nappe phréatique dispose d’une eau très peu importante dans la zone centrale et sylvopastorale de la région contrairement à
l’extrême Ouest (zone des Niayes) et aux alentours du lac de Guiers où l’accessibilité de la nappe est rendue facile grâce à sa position
superficielle. Il faut cependant noter que la forte pression exercée sur cette ressource au niveau des Niayes, pour les besoins du
maraîchage, risque d’entraîner son épuisement.
Le domaine classé de la région de Louga s'étend sur une superficie de 1 189 600 ha.
Les formations forestières sont caractérisées par une faible productivité. La production forestière se résume aux produits de la cueillette et au
bois de chauffe.
La dégradation de ses massifs forestiers et des pâturages se manifeste par une disparition d’espèces végétales, de l’habitat sauvage, de certaines
espèces animales, un appauvrissement des pâturages, un assèchement précoce des mares. Le domaine forestier s’est beaucoup rétrécit ces
dernières années au profit de l’Habitat.
Elle est le fait des mauvaises pratiques des paysans et pasteurs de la région qui opèrent des prélèvements trop importants sur les ressources
naturelles, qui risquent dans ces conditions de disparaître.
Les feux de brousse constituent une contrainte de taille à la régénération naturelle des formations ligneuses. La zone sylvopastorale enregistre
annuellement des milliers d'hectares touchés par les feux. Au total quinze cas (15) ont été déclarés dans le département de Linguère. Par
contre le département de Louga enregistre le moins de cas (2 cas). Par rapport à l’année 2009 le nombre de feux de brousse déclarés dans la
région a progressé de 8,7%. Ce qui met en évidence l’ampleur des efforts encore nécessaires à déployer dans la lutte contre ce fléau. Cette
situation porte de graves préjudices à la conservation de la biodiversité. Ces feux de brousse ont pour origines l’insuffisance de la sensibilisation
des populations ; l’inefficacité de certains comités de lutte et de vigilance ; l’insuffisance des moyens des structures d’encadrement ; et la
non application rigoureuse de la réglementation sur les feux. Les feux de brousse sont l’un des principaux facteurs de dégradation des
formations forestières de la région de Louga. Ils ont endommagé prés de 6 051 hectares en 2010 dans la région de Louga contre 9 037 hectares
en 2009, soit une diminution de 33%. La tendance baissière observée des superficies brulées depuis 2006 est surtout liée à l’ouverture d’un
plus grand nombre de parefeu.
La pression sur les ressources végétales et la faune est liée à la combinaison des actions pour la satisfaction des besoins croissants des
populations en terres cultivables, en ressources agricoles, pastoraux et forestiers. Ainsi, le couvert végétal se rétrécit considérablement. La
pratique de la jachère et des techniques d’amendement des sols disparaissent complètement du système de production au profit de la
monoculture arachidière. De plus, la surcharge de bétail dans certaines zones accélère la dégradation du tapis herbacé. Avec la raréfaction
des ressources fourragères, notamment en saison sèche, les éleveurs se trouvent dans l'obligation de recourir aux ressources ligneuses pour
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nourrir le bétail. La faiblesse du couvert végétal accentue ainsi l'érosion hydrique et éolienne qui dénude les terres en leur privant de leurs
éléments fertilisants. Ce qui réduit leur niveau de fertilité.
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Globalement, l’évolution des indicateurs reflète une augmentation de la pauvreté au cours des cinq dernières années. D’après l’ESPS 2005
2006, les ménages pauvres sont au nombre soixante huit mille sept cent trente (68 730) dans la région. Ils sont répartis comme suit cinquante
quatre mille neuf cent quatre vingt sept (54 987) en milieu rural et treize mille sept cent quarante trois (13 743) en zone urbaine. La proportion
de ménage vivant en dessous du seuil de pauvreté s’élève à 65%.
Graphique n°4 : Répartition de la population de la région de Louga selon les grands groupes d’âges
L’extrême jeunesse de la population a une incidence socioéconomique que mesure le taux de dépendance économique. Cet indice mesure
le rapport de la population active sur la population inactive en théorie. Le taux de dépendance reflète la structure de la population et exprime
assez bien la charge que constituent particulièrement les jeunes dont la participation aux activités économiques reste marginale.
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En 2009, quelques 469 emplois ont été créés dont 173 de type CDI et 296 CDD. Les quelques rares offres d’emploi se font donc au compte
goute. Il s’y ajoute le manque de formation qualifiante des demandeurs d’emploi et l’inadéquation entre la formation et l’emploi. L’absence
des contrats de stage et d’apprentissage ne favorise pas, non plus, l’emploi des jeunes parce que les demandeurs d’emploi sont, pour la
plupart, à la recherche d’un premier emploi. La répartition des contrats de travail enregistrés montre une prédominance des hommes sur
tous les types de contrats avec un taux de 81%. Cette situation constitue ainsi un facteur de féminisation de la pauvreté. C’est la même
tendance qui est observée avec les CDI où les femmes ne sont représentées que pour un taux de 27,59%. Cette dynamique est également
pareille dans la composition du marché de l’emploi qui consacre depuis toujours une certaine ségrégation en faveur des hommes quant à
l’accès à un emploi salarié. L’emploi salarié est très peu développé dans la région du fait du manque criard d’entreprises. Cette situation de
l’emploi constitue le principal facteur de l’émigration des jeunes vers d’autres cieux.
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La population de la région Louga est à plus de 80% rurale. Le département de Kébémer enregistre le taux de ruralité le plus élevé avec 91,1%.
Graphique n°6 : Répartition de la population de la région de Louga selon le milieu de résidence et le département
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Néanmoins, ce phénomène d’appui des émigrés à leur localité d’origine, semble se tasser au profit d’un investissement dans l’immobilier
moins porteur de croissance économique. Ces émigrés orientent rarement leurs actions vers les secteurs économiques pourvoyeurs d’emplois
et de plus value.
Toutefois, la migration présente également des revers. En premier lieu, il s’agit de l’absence d’une part importante de la population jeune, qui
devrait être le moteur du développement aussi bien en temps que maind’œuvre, agricole notamment, que pour leur action associative et
citoyenne potentielle.
2.3.1 Santé
Sur le plan sanitaire, la région de Louga compte huit (8) districts sanitaires : Linguère, Darou Mousty, Kébémer, Dahra, Coki, Sakal, Keur Momar
Sarr et Louga gérés par la région médicale.
Il existe à Louga un (1) hôpital régional qui compte quelques spécialistes et un (1) hôpital de niveau 1 à Linguère. La région de Louga vit une
situation sanitaire assez difficile marquée par un déficit et un déséquilibre dans la répartition des infrastructures et équipements, du personnel
mais aussi des lacunes dans les stratégies d’intervention. Il s’y ajoute le comportement des populations découlant de certaines croyances et
le taux élevé d’analphabétisme.
Le département de Linguère, souffre le plus de cette situation de par l’étendue de son territoire, sa faible densité de population et le caractère
dispersé de l’habitat.
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Graphique n°8 : Evolution du taux de mortalité infantile Graphique n°9 : Evolution de la mortalité juvénile
Source : ANSD/ Service régional de Louga, 2010 Source : EDS II, III, IV
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2.3.2 Education
La politique nationale d’éducation du Sénégal est déclinée à travers le Plan de Développement pour l’Education et de la Formation (PDEF)
dont les orientations reposent sur les options suivantes :
• universalité de l’achèvement du cycle élémentaire ;
• création des conditions d’une éducation de qualité ;
• éradication de l’analphabétisme et la promotion des langues nationales ;
• promotion et orientation de la formation professionnelle vers le marché du travail ;
• élimination des disparités entre groupes économiques, entre sexes, entre milieux.
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Par ailleurs, l’éducation étant l’une des compétences transférées par l’Etat aux collectivités locales, la Région en tant est chargée de définir un
cadre d’action, cela en conformité avec les orientations du PDEF. Le système éducatif a beaucoup évolué au cours de ces dernières années
dans la région de Louga. Le nombre d’infrastructures de même que les effectifs scolaires et le personnel enseignant ont certes augmenté,
mais en indicateur, ces progrès restent timides comparés aux moyennes nationales et varient selon les niveaux d’enseignement.
Au plan organisationnel, on note l’existence de comités de gestion (CG) fonctionnels. Ces derniers permettent à la communauté de participer
à la gestion des problèmes de l’école. Néanmoins, l’absence de formation des membres CG surtout dans le Moyen Secondaire rend difficile le
bon déroulement de leurs tâches.
La SCOFI, avec la collaboration des associations de parents d’élèves et de certains réseaux féminins est entrain de relever le défi de la
scolarisation à cent pour cent (100%) des filles.
n La Petite Enfance
La demande de préscolarisation est estimée en 2010 à cent cinq mille sept cent trente six (105 736) enfants dont prés de 49,6% sont des
filles. Pour faire face à cette demande d’éducation, la région de Louga est dotée de 119 établissements préscolaires dont 73,1% se retrouvent
dans la capitale régionale. La population préscolarisée à cette même date est estimée à 8 794 enfants avec une prédominance des filles qui
représentent 53,6% des inscrits. L’effectif des enfants du préscolaire a ainsi chuté de 0,7% de 2009 à 2010. C’est le département de Kébémer
qui s’est le plus distingué dans la promotion de ce secteur avec une évolution des effectifs de 27,8% entre 2009 et 2010, alors que ceux des
départements de Linguère et de Louga sont en baisse, respectivement 7,1% et 4,5%.
n L’enseignement élémentaire
Au niveau de l’enseignement élémentaire, les effectifs sont en constante évolution et atteignaient déjà quatre vingt quatorze mille huit cent
vingt deux (94 822) élèves en 2010 contre quatre vingt neuf mille cinq cent soixante sept (89 567) en 2009 soit une progression de 5,9% avec
une dominance de la gente féminine.
Cette évolution traduit du même coup les efforts fournis en réalisation d’infrastructures par l’ensemble des partenaires de l’école dans la
course vers la scolarisation universelle.
Le Taux Brut de Scolarisation (TBS) qui indique le nombre d’enfants admis pour la première fois au CI, rapporté à la population âgée de 7ans,
a évolué de 30% en 2006 à 74,3% en 2010. Ce Taux a connu des améliorations sensibles mais reste en deçà de la moyenne nationale qui est
de 94,4%. Les filles restent en pôle position avec un TBS de 92,6% contre 85,4% pour les garçons. Ce résultat est le fruit des efforts menés par
la SCOFI en partenariat avec l’ensemble des acteurs de la Région pour une scolarisation à 100% des filles.
Graphique n°10 : Evolution du Taux brut de scolarisation de 2006 à 2010 (Région Louga)
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Le Taux Brut Global de Scolarisation s’inscrit dans une dynamique positive mais reste faible par rapport à l’objectif de scolarisation universelle.
Le taux d’Achèvement (TA) mesure la proportion d’élèves achevant le cycle d’étude primaire. C’est un indicateur universel qui permet de
mesurer l’efficacité du système scolaire. Cependant, même si des progrès sont notés dans l’inscription au Cours d’initiation (CI) où le taux
global régional a atteint 98,5%, le bouclage du cycle primaire se fait difficilement. Le TA est passé de 28,8% en 2006 à 44,5% en 2010, cela
malgré les efforts fournis dans le cadre du PDEF, en termes de renforcement du système. Mais il n’a pas encore atteint la valeur de 53% fixée
soit un écart de 9,5 points. Cela s’explique par les taux importants de redoublants au CE1 (5,49%) et au CM1 (7,68%) et d’abandons (10,3%)
en 2010. En dehors de Diourbel (31,9%), Matam (40,1%)l et Kaolack (41,9%), Louga présente le taux d’achèvement le plus bas du pays en 2009
(43%).
Cette baisse du taux de réussite dans le primaire est la conséquence du niveau élevé des abandons et échecs scolaires notés dans certaines
zones lesquels sont dus à plusieurs facteurs : les longues distances parcourues par les enfants pour rallier leurs milieux scolaires et sous de
très fortes températures (surtout dans le département de Linguère), l’absence de latrines dans bon nombre d’établissements, l’exode de
familles entières en pleine année scolaire, la transhumance et quelques fois l’émigration.
Le maintien des enfants à l’école constitue un défi que la Région doit relever, pour ne pas hypothéquer l’atteinte des OMD.
Concernant l’enseignement secondaire, la demande potentielle correspond à la tranche d’âge de 17 à 19 ans. En valeur absolue, cette demande
atteint cinquante huit mille deux cent deux (58 202) individus en 2010. La région compte 17 établissements d’enseignement secondaire.
L’effectif du cycle est estimé à six mille quatre cent vingt dix (6 490) élèves en 2010, avec une faible proportion des filles (39,7%). Ce résultat
met en exergue les efforts à mener pour l’atteinte de la parité dans le secondaire.
Les résultats du baccalauréat de 2010 montrent que 63,1% des élèves qui se sont présentés ont réussi à l’examen contre 56% en 2009.
Avec les collèges de proximité, les nombreux cas d’abandons scolaires notés surtout chez les filles, s’amenuisent d’année en année. Les travaux
de construction du nouveau Lycée de Louga qui ont démarré en 2007/2008 ne sont toujours pas achevés
La faiblesse des effectifs dans les filières scientifiques (seulement un quart (¼) des effectifs globaux) est une des caractéristiques de
l’enseignement secondaire, malgré la volonté des pouvoirs publics de développer l’enseignement des sciences et de la technologie.
n L’éducation religieuse
Les populations de la région de Louga portent un très grand intérêt à l’enseignement religieux et à la langue arabe. Ainsi, ce secteur de
l’enseignement compte trois grands Instituts islamiques, trente neuf (39) écoles franco arabes avec un effectif de quatre mille huit cent soixante
sept (4 867) élèves, plus de (165) daaras et écoles coraniques occupés par seize mille cent quatre vingt huit (16 188) enfants pensionnaires.
L’introduction de l’éducation religieuse dans les écoles modernes et l’existence d’écoles francoarabes ont beaucoup contribué à renforcer ce
type d’enseignement et accroître le TBS. Ces chiffres montrent la place importante qu’occupe l’éducation religieuse dans le système éducatif
régional. Mais, il est malheureusement traité en parent pauvre et souffre d’un manque d’organisation et d’appui conséquent de la part des
pouvoirs publics et des partenaires au développement.
En conclusion, la sensibilisation des populations particulièrement des filles sur l’abandon scolaire, la mise à niveau des filières scientifiques,
de même que l’adaptation des formations professionnelles aux besoins en emploi et le renforcement des capacités des différents acteurs
intervenant dans le secteur pourraient contribuer au développement de l’éducation.
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Dans les différentes localités, le système est caractérisé par une faible capacité de stockage face aux quantités produites quotidiennement.
Des efforts restent tout de même à faire pour couvrir la zone périurbaine, les nouveaux quartiers périphériques rencontrant quotidiennement
d’énormes difficultés d’accès à l’eau.
Dans le domaine de l’hydraulique rurale, la Région a bénéficie d’importants investissements. Le nombre de forages s’est considérablement
accru passant de cent cinquante trois (153) en 2004 à deux cent quatre(204) en 2010. La mauvaise gestion de ces ouvrages par les comités a
été à l’origine de la mise en place des Associations des Usagers des Forages (ASUFOR). Au nombre de 155, ces ASUFOR ont permis de générer
des recettes de 612 454 207 F CFA, soit une moyenne de près de 4 millions par ASUFOR.
Tableau n°4 : Répartition des infrastructures hydrauliques en milieu rural de la région de Louga en 2010
Le taux d’accès à l’eau potable par adduction d’eau a été ainsi relevé de 62% à 73% entre 2004 et 2010, mais avec des disparités certaines
entre les départements et à l’intérieur de ceuxci. Pour les départements de Louga et Kébémer, ce taux est respectivement de 81,7% et 77,4%,
alors qu’il n’est que de 51% à Linguère. La faiblesse du taux d’accès à Linguère est liée au caractère dispersé de l’habitat et à l’étendue du
territoire départemental qui pose des difficultés de maillage, rendant onéreux les coûts unitaires d’accès. Avec 9 litres /habitant/j, le
département de Linguère est loin de la norme de l’OMS (35 litres/habitant/j).
Ainsi, malgré tous les efforts fournis, les problèmes d’eau se posent encore avec acuité dans certaines zones du milieu rural où de nombreuses
populations sont obligées de faire de longs et fréquents déplacements pour s’approvisionner en eau potable. Dans certaines zones, la qualité
de l’eau est très décriée, à cause de la teneur en sel.
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En matière d’assainissement, il y a lieu de souligner que l’insalubrité et l’hygiène du cadre de vie des populations, qui se posent en termes
d’évacuation des eaux usées et pluviales et de gestion des déchets solides, constituent des problèmes récurrents dans la région. Localisé dans
la seule commune de Louga, le réseau d’assainissement ne couvre qu’une faible partie des besoins et assure insuffisamment le drainage des
eaux usées et pluviales. Le réseau d’assainissement de la ville de Louga affiche un taux de dessert très faible de l’ordre 25,8%. La majeure
partie de la population de la capitale se trouve ainsi en dehors du système et développe des solutions alternatives. Le réseau d’eau pluviale,
ne concerne également que la commune de Louga et il dessert uniquement le centreville. Face aux difficultés d’entretien, ce réseau est très
souvent confronté à l’encombrement des grilles avaloires des caniveaux entraînant la stagnation des eaux de pluie à certains endroits.
Quant aux zones rurales, elles ont souffert de l’absence d’une politique de prise en charge des questions d’assainissement. Vu ses impacts
négatifs sur le cadre de vie de la santé des populations, ce sous secteur commence maintenant à être au centre des priorités des pouvoirs
publics locaux. C’est pourquoi en plus du PEPAM, on note l’intervention de quelques ONG et structures dans le domaine dont les plus
dynamiques sont le Plan International Louga et le CREPA. Toutefois, la synergie des actions des partenaires a permis d’avoir en 2010 un taux
d’accès à l’assainissement en milieu rural de l’ordre de 54%, largement supérieur à la moyenne nationale qui est de 29%.
Graphique n°11 : Situation de l’accès à l’assainissement dans la région de Louga Revues régionales du PEPAM, Louga 2010.
La Région devrait ainsi se maintenir dans cette dynamique pour réussir le pari de l’atteinte de l’OMD 7 (réduire de moitié les personnes n’ayant
pas accès à l’eau potable et à l’assainissement adéquat).
2.3.4 Culture
La région de Louga est réputée être une région à vocation culturelle. Cette réputation est fondée sur un passé riche d’activités et de
manifestations culturelles phares qui lui ont fourni un prestigieux titre de noblesse dans ce domaine avec des artistes talentueux comme Feus
Moustapha Dimé et Mademba DIOP, Badou NDIAYE… D’ailleurs un agenda toujours assez bien fourni de manifestations culturelles et artistiques
majeures (FESFOP, Kébéculture, FESTEEF…) continue de porter la région au devant de la scène, malgré quelques manquements constatés dans
la promotion.
Comme infrastructures culturelles, la région de Louga compte :
• Un (1) centre culturel régional construit et équipé en 2003, qui joue un rôle d’assistanceconseil, d’expertise et d’animation au service
des acteurs culturels ;
• Trois (3) centres d’Education Physique et Sportive (un dans chaque chef lieu de département) ;
• Deux (2) espaces jeunes à Kébémer et Darou Mousty ;
• Onze (11) foyers des jeunes sans équipements dans les chefs lieux d’arrondissements.
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Deux Programmes, l’un national, l’autre sousrégional, appuient la politique culturelle. Il s’agit du Programme de Soutien à l’Action Culturelle
(PSAC) et du West African Museum Program (WAMP).
La région de Louga regorge de multiples sites historicoculturels légués par de grandes figures historiques qui ont mené des combats pour
sauvegarder la patrie ou propager la religion islamique : Bourba Djolof, Lat Dior, Serigne Touba, Koc Barma Fall, Mame Cheikh Mbaye, Mame
Malick SALL, Serigne Mountaga Tall… A côté de ces figures et sites, il existe des associations culturelles de grande renommée tels que le Cercle
de la jeunesse de Louga, le Ngalam, le Guet de Kébémer, la troupe culturelle de Sakal, l’orchestre régional du Nguéwel, l’orchestre Sawrouba
de Louga. La région organise régulièrement des manifestations culturelles d’envergure nationale et même internationale avec le FESPOP, le
Festival Kébéculture, des journées culturelles, religieuses, des Magal (pèlerinages).
L’activité culturelle dans la région de Louga progresse difficilement à cause de l’absence d’une politique de sauvegarde et de valorisation du
patrimoine et d’un déficit en infrastructures culturelles, de la faiblesse des moyens investis et de l’insuffisante organisation des acteurs culturels.
De même, l’insuffisance des espaces de production et des moyens n’encourage pas les artistes du théâtre et de la danse, et met mal à l’aise
les musiciens parfois mal encadrés et sous équipés et dont le salut semble être l’émigration.
La sauvegarde et la valorisation du patrimoine culturel, le renforcement des capacités des acteurs tous niveaux confondu, la promotion de
PME culturelles, l’information et la communication permanente et la redynamisation de la coopération décentralisée avec l’actualisation des
accords et la mobilisation de partenaires participeraient au développement de la culture et à l’épanouissement des acteurs.
La pauvreté touche 65,6% des ménages du département de Kébémer, 62,4% de ceux de Louga et 68,1% de ceux de Linguère. Les proportions
de populations pauvres s’élèvent respectivement à 71,8%, 63,8% et 72,3% pour les départements de Kébémer, Louga et Linguère. Le milieu
rural est plus touché (67,5% des ménages et 71% de la population). L’incidence de la pauvreté en milieu urbain est de 55% pour les ménages
et de 56,6% pour les individus.
Cette pauvreté se caractérise dans la région par des difficultés d’accès aux services sociaux de base, une insuffisance de la couverture
alimentaire et de la faiblesse des revenus des ménages.
Selon les résultats de l’enquête village de 2009, l’indice global (ou indice composite) d’accès aux services sociaux de base en zone rurale est
estimé à 350 dans la région de Louga, ce qui la classe au dixième rang national, malgré un accroissement substantiel de l’indice enregistré
entre 2000 et 2009, soit 80,4%. Ainsi, le taux d’accessibilité aux services sociaux de base est 70%, pour la population rurale de la région.
Ces résultats laissent apparaître, par ailleurs, des disparités énormes entre les départements. A Linguère, où l’indice global est estimé à 150, le
taux d’accès aux services sociaux de base se situe à 30% contre 80% pour les départements de Louga et Kébémer, où l’indice global est de 400.
Les communautés rurales dont l’indice d’accès aux services de base est en dessous de 250 sont considérées comme pauvres (c’estàdire que
moins de 50% a accès aux services de base. Ainsi, les communautés les plus pauvres, en termes d’accès aux services de base, sont concentrées
dans la région de Louga (pour près de 21%, soit 13 sur 62), de même que les communautés rurales en situation de précarité (pour 25 %).
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parcours naturels et l’existence de forages pastoraux. Grâce à l’importance des zones de pâturage vingt un mille (21 000 km2), à l’expérience
longtemps acquise par les éleveurs et la présence d’unités pastorales mise en place par le PAPEL, la région de Louga constitue véritablement
une zone d’élevage.
L’artisanat et le commerce constituent les sous secteurs les plus pourvoyeurs d’emplois. Les autres sous secteurs comme celui des PME/PMI
étant essoufflés par des difficultés structurelles. En effet, face à une économie régionale confrontée au déficit des infrastructures d’appui à
la production, les rares entreprises existantes rencontrent d’énormes difficultés de gestion, voire de commercialisation sur un marché de plus
en plus étroit envahi par toutes sortes de produits issus de containers.
2.4.1 Agriculture
L’agriculture, composante majeure du secteur primaire, occupe une large part de la
population active régionale (60 à 65%). L’activité agricole de la région de Louga, placée
dans un contexte agro écologique particulièrement difficile, n’en est pas moins dans la
recherche des voies pour son développement.
L’agriculture de type extensif qui est pratiquée dans la Région de Louga dépend
essentiellement de la pluviométrie. La faiblesse et l’irrégularité de la pluviométrie
conjuguée à la pauvreté des sols et les difficultés d’organisation des campagnes agricoles
sont en grande partie responsables de la situation peu reluisante de l’agriculture dans la
zone même si par ailleurs on a noté quelques performances ces dernières années.
L’agriculture est dominée par les cultures sous pluie qui utilisent peu d’intrants. Toutefois,
les cultures irriguées, où de grandes quantités d’intrants sont utilisées, prennent de plus
en plus de l’essor. Les variétés à cycle court d’arachide, de niébé et de mil s’adaptent bien
aux conditions pluviales. Mais seule la réduction des incertitudes par la maîtrise de l’eau
et la fertilisation permettra la pratique d’une agriculture plus performante. Depuis
plusieurs années, le gouvernement a consenti des efforts financiers considérables pour
consolider la capacité de production des agriculteurs en mettant à hauteur de leur bourse
le coût de rétrocession des intrants (semences, engrais, équipements et matériels
Photo n°2 : vente de céréales (Gouye mbeut)
agricoles et gratuité des interventions phytosanitaires).
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n La culture de l’arachide
L’arachide est la principale culture industrielle de la Région. En léthargie depuis 2003, sa reprise a été constatée de 2008 à 2010, avec un
doublement de la production qui passe de cinquante sept mille six cent quarante un (57 641 T) en 2008 à cent cinquante mille troie cent dix
huit (150 318 T) en 2009 même si elle a chuté jusqu’à cent vingt cinq mille cent soixante deux (125 162 T) en 2010. Le manque de performance
de l’activité de production arachidière pourrait s’expliquer par des sols peu fertiles, une faible utilisation des engrais, de fréquentes pauses
pluviométriques, la présence de parasites.
La commercialisation de ce produit de rentes constitue une équation de taille. De 2004 à 2009, des difficultés énormes ont été rencontrées
dans le financement des opérations de commercialisation. La régularisation des dépôts a connu beaucoup de lenteurs et face au rythme
effréné des évacuations, les huiliers plus ou moins dépassés, ont été très laborieux dans le règlement des facturations.
L’autre alternative demeure la transformation artisanale qui commence à prendre des proportions importantes avec l’existence de trois mille
quatre cent vingt neuf (3 429) presses à huile dans la Région. Cependant, les besoins en transformation ne peuvent être assurés par ces seuls
équipements.
n Le maraichage
Avec une façade maritime qui s’étend sur 54 Km de Lompoul au Gandiol, des conditions climatiques exceptionnelles dans la zone des Niayes
et l’existence d’unités de production familiales intégrées, la Région de Louga a tous les atouts pour promouvoir le maraichage.
La filière de l’oignon se promeut avec une progression de 436% de la production entre 2004 et 2010. Sur cent soixante mille (160 000 T)
d’oignons produit au niveau national, vingt deux mille trois cent soixante huit (22 368 T) proviennent de la Région soit 14%.
Le maraichage se pratique principalement dans les communautés rurales de Léona, keur Momar Sarr, Lompoul et Thiepp. Ces zones pourraient
offrir de belles perspectives pour l’horticulture et la culture fruitière d’exportation, et même le maïs et les cultures fourragères.
Le développement de ce sous secteur bute sur les difficultés de commercialisation des produits, la vétusté de équipement d’irrigation,
l’enclavement des zones de production et l’accès au crédit. Aussi, l’exode rural et l’émigration vers les centres urbains et l’étranger laissent sur
place une féminisation et un vieillissement de la main d’œuvre agricole.
Pour la promotion de son secteur agricole, la Région de Louga devra relever les défis suivants :
2.4.2 Elevage
C’est le deuxième pilier de l’économie régionale et concentre ainsi 17%
du cheptel national. En 2010, l’effectif total du cheptel est estimé à
quatre millions quatre cent soixante quatorze mille cent quinze (4 474
115) têtes contre quatre millions trois cent soixante quinze mille quatre
cent cinquante cinq (4 375 455) têtes en 2009 soit un accroissement Photo n°3 : Forail de Dahra
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de 2,3%. La répartition selon l’espèce montre que les volailles, avec un million neuf cent trente un mille cinq cent soixante dix (1 931 570)
têtes (soient 43,2% de l’ensemble), occupent une place de choix dans le cheptel de la région. Les ovins et les caprins suivent avec respectivement
un million cent vingt deux mille deux cent trente deux (1 122 232) têtes et neuf cent vingt un mille dix sept (921 017) têtes, soient
respectivement 25,1% et 20,6% de l’ensemble. Ils constituent un mode d’épargne pour les populations.
Le département de Linguère apparaît comme la principale zone d’élevage de la région. Prés de 45,5% du cheptel de la région de Louga se
retrouve dans ce département. Kébémer et Louga concentre respectivement 27,8% et 26,7% du cheptel de la région.
L’élevage de type extensif est prédominant avec l’existence de sources d’abreuvements et de pâturages naturels qui favorisent la constitution
de réserves fourragères importantes.
Le département de Linguère constitue une zone stratégique du développement de l’élevage de la Région. Il concentre 45,5% du cheptel
régional. Il abrite le centre de recherche zootechnique et le plus grand marché de bétail du pays, avec le foirail de Dahra.
Par ailleurs, l’existence de plusieurs zones écologiques déterminant chacune un mode d’élevage spécifique constitue un atout de premier ordre.
• Dans la partie des Niayes de la région, l’élevage y est de type intensif avec le développement de l’aviculture. Ce secteur y est en pleine
expansion. Il se développe autour des centres urbains. La zone des Niayes offre un climat très favorable à l’exploitation avicole et
pourrait constituer de ce fait la zone de concentration de cette activité dans sa phase de promotion. La région de Louga abrite 8,7%
de l’ensemble de la volaille du pays. La plus importante part de la volaille (40%) est localisée dans le département de Louga.
• La zone sylvopastorale joue le rôle de vivier du sous secteur. C’est l’un des pôles stratégiques de transhumance du pays et même de
la sousrégion.
• L’élevage de type intensif se développe dans la zone du Bassin Arachidier de la Région tout autour des villes où l’on note l’existence
de fermes pilotes.
• Dans la zone du Lac de Guiers et de la Basse vallée du Ferlo, se déroule un élevage mixte intensifié.
Par rapport aux cinq dernières années, nous notons une progression de toutes les infrastructures pastorales. Le nombre de forages s’est accru
passant de cent trente deux (132) en 2004 à deux cent soixante un (261) en 2009. Le nombre de puits passe de (471) à mille deux cent soixante
quinze (1 275) pour la même période. Par contre, la région ne compte que vingt cinq (25) postes vétérinaires dont treize (13) construits parmi
lesquels seuls cinq (5) postes vétérinaires ont pu être réhabilités.
Les contraintes du sous secteur de l’élevage sont de plusieurs ordres :
• L’alimentation du cheptel est basée sur les pâturages naturels soumis aux aléas climatiques, aux feux de brousses, à la pression des
cultures avec les défrichements perpétuels et à l’extension de grands aménagements hydroagricoles dans la Vallée du Ferlo. Cette
dépendance rend le sous secteur plus vulnérable.
• Les surcharges dans les zones de forage et le piétinement des pâturages par le bétail transhumant alors qu’il existe de vastes espaces
de pâturage, sont les résultats d’un maillage insuffisant des ouvrages hydrauliques.
• La loi agrosylvopastorale de 2004 a insuffisamment pris en compte le problème des espaces pastoraux dans la gestion du foncier au
niveau rural. Les zones de parcours du bétail se rétrécissent d’année en années au profit de l’agriculture.
• le manque de maîtrise des effectifs.
n La production laitière
Elle est tributaire des ressources fourragères, subit régulièrement des variations considérables d’une année à l’autre et d’une saison à l’autre.
Elle représentait 12,32% de la production nationale en 2009. Le département de Linguère est la principale zone productrice avec 55% de la
production régionale. Cependant, les pertes énormes découlant de l’absence d’un système adéquat de collecte, de transformation et de
conservation, surtout en période de surproduction dénote du manque de performance de la filière lait.
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unités en 2010 dans la région de Louga. L’essentiel de cette production est fourni par le département de Louga
Dans le domaine de la santé animale
L’action la plus importante est la campagne annuelle de Zoo prophylaxie médicale. 53% des mortalités enregistrées chez les bovins sont dues
à la DNCB et 26% à la fièvre aphteuse. C’est pourquoi, ces deux (2) pathologies ont nécessité l’assistance de l’Etat. 73% des mortalités sont
dues à la PPR, d’où l’urgence pour les acteurs du secteur de respecter l’agenda des campagnes de vaccination.
n le financement
Pour ce qui concerne le financement du secteur, l’élevage a beaucoup souffert de l’inexistence d’appui financier conséquent et accessible,
malgré l’expression d’un besoin important en matière de crédit. Les quelques rares fonds injectés dans le sous secteur sont le fait d’ONG, de
projets et de la CNCAS dont les lignes de crédits inadaptés sont difficilement accessibles aux éleveurs, même si des améliorations ont pu être
apportées ces dernières années. De fait, le montant des crédits alloués dépasse rarement le plafond de 5 millions de francs.
Globalement, le secteur de l’élevage connaît une bonne croissance dans la région. Avec une amélioration constante de la santé animale, il
apparaît de plus en plus que les animaux élevés dans des systèmes pastoraux sont très rentables. La promotion du secteur devra passer par
une meilleure maîtrise des effectifs ; un renforcement de l’encadrement ; son intensification par la promotion de l’approche par filière ; la
valorisation des sous produits et un meilleur accès au financement des éleveurs.
2.4.3 Pêche
La région dispose d’une frange maritime de 54 km avec une ouverture fluviale et lacustre d’environ 150km. Cette façade maritime assez
poissonneuse attire des pêcheurs professionnels des autres régions, surtout ceux de SaintLouis.
La pêche artisanale est un des leviers de l’économie vivrière. Elle permet l’approvisionnement d’une bonne partie du marché intérieur, même
si l’auto suffisance en produits halieutiques n’est pas encore atteinte. Grâce à la convergence de grands courants marins qui assurent la
remontée des eaux profondes riches en sels nutritif, la région de Louga abrite une flore et une faune aquatique abondante et diversifiée, mais
peu exploité du fait de contraintes diverses. Mais des espoirs sont permis avec les activités en vue pour la promotion de la pêche maritime et
de l’aquaculture dans la région.
n Pêche maritime
La pêche maritime est pratiquée sur la frange côtière entre Potou et Loumpoul. Elle a mobilisé huit cent quarante deux (842) pêcheurs en
2010 soit un taux de progression de 21% comparé à l’effectif des pécheurs pour 2009. Environ 70% des pêcheurs proviennent du département
de Louga.
Paradoxalement, le volume des débarquements a baissé de plus de la moitié, passant de deux mille neuf cent vingt huit (2 928 T) en 2009 à
mille huit cent soixante treize (1 873 T) en 2010. Cette forte baisse pourrait s’expliquer par le caractère saisonnier de cette activité qui est lié
à un ensemble de facteurs dont la brève présence des pêcheurs composés à 90% d’étrangers (St louisiens en particulier) ; leur mobilité qui
constitue une entrave à leur accès au crédit. C’est pourquoi leur sédentarisation, par l’attribution de parcelles, semble être une priorité surtout
pour Potou. Par ailleurs, les pêcheurs sont insuffisamment outillés aux techniques de pêche moderne. En dépit des nombreuses campagnes
de sensibilisation et d’information sur la nécessité de diversifier les techniques de pêche, les professionnels n’utilisent que le filet maillant
dormant, moins performant et moins sélectif que les autres engins.
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Graphique n°11 : Evolution annuelle des mises à terre en tonnes : pêche maritime
De plus, l’insuffisance des capacités organisationnelles des professionnels et le manque d’infrastructures et d’équipements de conservation
et de transformation constituent des contraintes majeures. En effet, il n’existe à l’heure actuelle qu’une seule aire de débarquement maritime
à Lompoul, et un magasin de stockage de produits transformés à Potou.Il faut également noter l’inexistence de station de carburant sous
douane dans toute la région, ce qui se reflète sur les coûts de production qui sont déjà très élevés.
Par ailleurs, le mareyage aussi souffre d’un manque d’appui en infrastructures, logistiques et équipements surtout à Louga commune où des
difficultés sont notées dans la conservation des produits frais.
La distribution des produits frais au niveau de Louga pourrait être facilitée par :
• la création d’un marché central uniquement réservé au mareyage à Louga commune et Kébémer;
• l’aménagement d’infrastructures de conservation des produits halieutiques ;
• l’équipement des mareyeurs en moyens de transport adaptés.
La transformation artisanale subit inéluctablement les tendances des débarquements. Le volume des produits de la pêche transformés est
passé de 288,788 T en 2009 à 195 T en 2010 d’où une baisse de production de 67%.
Les contraintes majeures rencontrées au niveau de cette activité se résument ainsi :
• Sites de transformation non aménagés surtout à Potou ;
• Equipements vétustes ;
• Difficultés d’approvisionnement en matières premières, etc.
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n Pêche continentale
La pêche continentale est pratiquée au niveau du lac de Guiers, dans l’arrondissement de Keur Momar SARR, dans le département de Louga.
Les mises à terre sont estimées, en 2010, à 178,4 tonnes pour une valeur commerciale estimée de 115 579 550 F CFA. Une partie de cette
production est consommée localement (13,6 t), le reste est commercialisé sinon transformé. L’armement ne comptait que 20 pirogues locales
et 17 saisonnières recensées en décembre 2010, traduisant ainsi une baisse considérable des activités de pêches de 2005 à nos jours. Les
poissons d’eau douce constituent environ 10% des débarquements totaux de la pêche en 2010. Depuis 2009, la tendance pour la production
continentale est à la hausse, malgré les moyens rudimentaires que les pêcheurs utilisent.
Le problème majeur au niveau de cette localité reste l’absence d’écoulement du poisson frais, conséquence des pertes post capture
importantes.
n Aquaculture
De nouvelles alternatives se dessinent avec la pisciculture en cages initiée dans l’arrondissement de Keur Momar Sarr dans le sous secteur de
la pêche avec le GIE Fatyone qui gère quelques bassins piscicoles. Des récoltes n’ont pas encore été effectuées depuis plus d’un an, cela
s’explique par un manque de capacités des acteurs dans ce domaine. Ce sous secteur peut apporter une contribution notable dans la lutte
contre la pauvreté mais aussi au niveau de la sécurité alimentaire surtout dans les départements de Louga(Léona) et Linguère où les
prospections techniques effectuées ont été très concluantes.
Les femmes occupent une place très importante dans les filières de la distribution et de la transformation et contribue de manière significative
à la valeur ajoutée issue du secteur de la pêche. Au plan organisationnel, une Antenne Régionale de la Fédération Nationale des Femmes
Transformatrices et Micromareyeuses du Sénégal (FENATRAMS) a été créée plus Vingt cinq (25) Groupements d’Intérêt Economiques (G.I.E).
L’encadrement des acteurs professionnels de la pêche est assuré par les services techniques compétents. La région dispose d’une inspection,
de deux secteurs et de trois postes de pêche. Le niveau d’encadrement technique des pêcheurs reste faible. Le manque de formation des
acteurs en développement durable porte préjudice à la gestion et à la conservation des ressources halieutiques. Un seul centre, souséquipé
a été mis en place à Guidick.
Sur le plan financement :
Un fonds de 100 millions de F CFA, est mis en place par l’Etat du Sénégal et logé à la CNCAS pour le financement du secteur. Le suivi de la gestion
de ce fonds est assuré par un comité de crédit créé à cet effet. Le sous secteur reçoit aussi l’appui de projets et programmes comme le COGEPAS,
le PV, l’ACOPROV qui interviennent dans les domaines du microcrédit, de l’équipement et du renforcement des capacités des acteurs.
L’aménagement d’un ponton à Lompoul pour les débarquements (sennes tournantes), la mise en place des infrastructures de conservation
des produits de la pêche (chambres froides et fabrique de glace), la valorisation des bassins de rétention, le renforcement de capacités des
acteurs à l’utilisation de techniques modernes de pêche, la création de fermes piscicoles au niveau de Linguère et Keur Momar Sarr devraient
participer à améliorer le secteur dans la région de Louga.
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2.4.4 La foresterie
L’exploitation forestière est riche et diversifiée allant du bois mort aux fruits en passant par les résines (les gommes). Les quantités exploitées
sont variables d’une année à l’autre.
Les fruits forestiers (jujube, soump, nep nep, pain de singe) contribuent à la sécurité alimentaire et à un meilleur équilibre nutritionnel pour tous
les groupes d’âges. Ils jouent un rôle économique certain, surtout pour les femmes et les jeunes qui s’adonnent à leur collecte. Les résines
constituent l’une des principales richesses tirées de la forêt de la région. L’exploitation des produits de la cueillette est passée de 407,49 tonnes
en 2009 à 405,73 tonnes en 2010 soit une légère baisse de 0,43%. Cette production est caractérisée par une prépondérance de la quantité de
jujube avec prés de 73,3% de la production totale et dans une moindre mesure de celle de la gomme arabique totalisant 21,8% de la production.
La valeur des récoltes a atteint onze millions trois cent six mille sept cent cinquante (11 306 750 FCFA) en 2010. L’essentiel du revenu provient de
la production de gomme arabique et de jujube qui représentent respectivement 54,7% et 39,5% des recettes totales.
Les recettes forestières sont évaluées à trente millions neuf cent soixante douze mille trois cent cinquante francs (30 972 350 FCFA) en 2010
contre cinquante neuf millions trois cent soixante deux mille quatre cent vingt francs (59 362 480 FCFA) en 2008 soit une baisse de 47%.
L’activité a connu un recul du fait de la dégradation progressive des forêts, conséquence de la baisse de la pluviométrie des années 90 d’un
surnombre du cheptel qui entraîne un dépassement des capacités de charge et limite la régénération du domaine forestier et de l’exploitation
clandestine du charbon dans la zone de Affé (département de Linguère).
2.4.5 Artisanat
L’artisanat joue un rôle important dans l’économie régionale de par sa contribution à la valeur ajoutée et de par la création de milliers d’emplois.
Les trois types d’artisanat y sont représentés, à savoir l’artisanat de production, de service et d’art. Ils se développent aussi bien dans l’informel
que le formel. Ce secteur est le réceptacle de milliers de jeunes exclus du système scolaire et qu’il prédestine à l’auto emploi en stimulant en
eux l’esprit d’entreprise. Les artisans de la région, de par leur expertise avérée et leurs capacités d’innovation et de création, figurent au
palmarès des lauréats placés toujours 1er ou 2ème au Grand Prix du Chef de l’Etat pour la Promotion de l’Artisanat. Ainsi, grâce à un
environnement juridique et administratif favorable et un encadrement technique compétent, le secteur de l’artisanat, dans la région, est
dynamique et performant.
En 2010, douze mille sept cent soixante cinq (12 765) entreprises
artisanales ont été répertoriées par la Chambre de Métiers de Louga,
soit une hausse de 1,2% par rapport à l’année 2009. (53%) de ces
entreprises sont localisées dans le département de Louga, 24,6%
dans Kébémer et 22,1% dans Linguère.
L’effectif du personnel est passé de quinze mille cinq cent quarante
neuf (15 549) en 2009 à seize mille six cent soixante (16 660) en 2010.
De 2006 à 2010, cet accroissement était en moyenne de 4%.
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• 87 organisations composées de coopératives, des GIE, des associations toutes affiliées à la Chambre des Métiers ;
• des instances fédératives de coordination des activités appelées « Unions locales, départementales et régionales des organisations
professionnelles d’artisans » ;
• six (06) guichets dont deux (2) départementales et quatre (4) locales ouverts par la Chambre Régionale des Métiers dans les
départements de Linguère et kébémer;
• une mutuelle d’épargne des artisans appelée UMECAS qui a ouvert des guichets dans les localités précitée ;
• un village artisanal installé dans le centreville de Louga qui sert de cadre d’échanges et de concentration de l’offre potentielle en
produits artisanaux. Sa création participe de la volonté des pouvoirs publics d’instaurer les conditions nécessaires à la promotion de
ce sous secteur.
Concernant le niveau de qualification des artisans, on peut noter que la plupart des chefs d’entreprises ont pu bénéficier de formations dans
le cadre de projets initiés par le ministère de tutelle. Mais, le besoin en renforcement de capacités demeure important. La formation des
compagnons et le perfectionnement des chefs d’entreprises devraient être des priorités de ce soussecteur.
Les contraintes du secteur de l’artisanat se résument :
• aux difficultés de commercialisation des produits artisanaux (problèmes de débouché et de compétitivité des produits) ;
• au souséquipement ;
• aux difficultés d’accès à des crédits adaptés ;
• à l’absence d’informations fiables sur l’état de la concurrence nationale et internationale.
Cependant, les pouvoirs publics et les partenaires au développement doivent davantage appuyer les acteurs en renforcement de capacité, en
équipements et en financements pour booster le secteur et faciliter sa transition dans l’économie moderne.
2.4.6 Tourisme
Le tourisme est le maillon le plus faible de l’économie locale, malgré les réelles potentialités que recèle la Région : frange maritime, patrimoine
culturel riche et varié, sites historiques, Lac de Guiers, dunes de sable dans la zone de Lompoul, et ses alentours, etc. Le secteur du tourisme
peut profiter à la Région s’il bénéficie d’investissements structurants (hôtels de moyen ou de grand standing pourvoyeurs d’emplois et créateurs
de valeur ajoutée). Les capacités d’accueil sont réduites et de faibles standing, et ils demeurent sous exploités dans l’ensemble. L’absence
d’une politique promotionnelle régionale du tourisme capable de mobiliser et d’organiser les acteurs du secteur à Louga, le déficit en
infrastructures ainsi que la léthargie qui gagne le Syndicat d’initiative expliquent le manque de visibilité de la destination Louga.
Toutefois, une nouvelle forme de tourisme est entrain de se développer dans la région : il s’agit du tourisme solidaire ou responsable. Ce type
de tourisme a bénéficié d’un projet d’appui co piloté par le Ministère de tutelle, la Coopération italienne et l’Organisation Mondiale du
Tourisme depuis 2008. Les bénéficiaires que sont le FESFOP et l’Association de quartier « Keur Serigne Louga » ont été formés. Un manuel
pour mieux vendre la destination nord (Louga et Saint Louis) vient d’être réalisé par le Syndicat d’Initiative avec l’appui de l’Office du Tourisme
de SaintLouis. Mieux encore, de bonnes perspectives se dessinent avec la concrétisation d’un projet américain de mise en place d’une chaîne
d’hôtel sur le littoral de Léona.
Le défi à relever pour le secteur est la mise en œuvre d’une politique promotionnelle régionale du tourisme capable :
• de mobiliser les promoteurs locaux, nationaux et les partenaires au développement pour le financement d’infrastructures et
d’équipements de grand et moyen standing ;
• de bien vendre la destination Louga ;
• d’intégrer les secteurs de l’artisanat et du tourisme pour une exploitation optimale de toutes les potentialités offertes par la région
dans ces domaines.
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2.5.2 Transport
La région de Louga est l’une des plus vastes régions du pays, et pourtant son réseau routier long de 1 128 km ne représente que 8% du réseau
national. Ce déficit en voies de communication constitue à cet égard un réel problème pour la desserte des localités éloignées et l’exploitation
judicieuse des potentialités de la région. Il existe des zones d’accès très difficile accentuant l’enclavement de certaines localités.
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Les axes routiers revêtus en bitume sont longs de près de 580 km, soit 51,42% de l’ensemble du réseau, caractérisé par sa dissymétrie entre
l’ouest et l’Est de la région et par son état très défectueux surtout l’axe LougaDahraLinguère. Cet axe constitue le continuum naturel de l’axe
Matam/Linguère qui est en chantier. C’est dire que tout ce nouvel investissement ne pourra réellement contribuer au désenclavement de la
région qu’avec la réhabilitation de l’axe LougaDahraLinguère qui permet d’intégrer la capitale régionale à son hinterland pastoral et à la
région de Matam.
Malgré l’insuffisance et l’état défectueux du réseau routier, le parc automobile, fut en pleine évolution jusqu’en 2008. En moins de dix ans
(10), le nombre d’immatriculation a été multiplié par 40. En plus des automobiles, la traction animale transport est utilisée dans le transport
intra urbain. Elle constitue aussi le principal moyen de déplacement des ruraux.
Les problèmes majeurs du secteur du transport de la région sont liés à l’état de dégradation avancé des routes bitumées ; au faible maillage
du territoire régional en infrastructures routières ; à la vétusté .d’une bonne partie du parc automobile et sa non maitrise ; à l’étendue de la
région et à l’insuffisance des infrastructures (gares routières fonctionnelles, stations d’essence etc…).
2.5.3 Commerce
Le secteur du commerce est très dynamique dans la région de Louga. Il occupe le gros de l’informel et se classe deuxième (2ème) dans la
hiérarchie des secteurs pourvoyeurs d’emplois. En effet, la faiblesse des revenus agricoles poussent une bonne partie de la population rurale
à investir le créneau du commerce moins exigeant en financement et en qualification professionnelle. L’activité commerciale s’exerce à travers
la vente de produits de première nécessité, surtout alimentaires et de matériaux de construction.
La région compte :
• quarante huit (48) marchés dont quatorze (14) permanents et trente quatre (34) hebdomadaires ;
• deux milles cent sept (2 107) établissements commerciaux dont soixante dix (70) demigros et mille trois cent quarante quatre (1
344) détaillants.
La région de Louga laisse apparaître une faiblesse numérique des grossistes et une forte concentration des unités commerciales en zone
urbaine, environs (60%) alors que le taux régional d’urbanisation est de (18,5%). L’évolution dynamique des dépôts de ciment et des
quincailleries est liée à l’implosion du bâtiment boosté par l’importance des investissements consentis par les émigrés dans le secteur
immobilier.
Par ailleurs, la région est bien couverte en marchés hebdomadaires ou loumas (71%). Ces loumas facilitent les échanges de biens et services
entre ruraux et entre ruraux et urbains, ils constituent des facteurs d’intégration d’une part entre les localités de la région et d’autre part entre
celleci et les autres régions du pays et même de la sous région. De plus en plus, ces loumas jouent des fonctions commerciales spécifiques
selon la vocation économique de leurs zones d’implantation. C’est le cas du grand marché de bétail de Dahra, de légumes de Potou pour ne
citer que ceux là.
Au niveau des acteurs, plusieurs organisations sont représentées avec l’UNACOIS, le ROES, le GES, l’AFAC, l’UFC, l’AFOPEC. L’UNACOIS demeure
la plus bien implantée avec une mutuelle d’épargne et de crédit pour appuyer ses membres en financement.
La promotion du secteur devra se faire avec :
• le renforcement de capacité de l’ensemble des acteurs (à la réglementation économique, en gestion, en norme et qualité, en
techniques de transformation et de valorisation des produits locaux) ;
• la mise à niveau des infrastructures commerciales existantes (marchés permanents et hebdomadaires) ;
• l’appui à la valorisation des produits locaux à travers l’organisation de foire régionale ;
• une synergie effective des actions entre les collectivités locales et les chambres consulaires et les organisations de producteurs ;
• un meilleur encadrement des émigrés qui s’investissent dans le secteur du commerce ;
• enfin, le renforcement des capacités financières des acteurs à travers l’assouplissement des conditions d’accès au crédit au niveau
des institutions financières.
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initiatives de développement économique local. Les plus en vue sont : la MECARUL, l’UFM, la MECAP, le PAMECAS, l’ACEP, le CMS, la CAPEC,
les Mutuelles de la FAFS, du RASEF, de la FNGPF de la FADEC des Clubs de Solidarité ; FADEC ; les CEC ; les GEC.
Le financement des activités économiques se fait aussi avec l’appui des ONG, associations et autres projets et programmes intervenant dans la
région. Les mouvements mutualistes quadrillent assez bien le territoire régional et offrent ainsi aux producteurs des opportunités de réaliser certains
de leurs projets. Les secteurs qui absorbent l’essentiel de ces financements sont ceux du secteur du commerce, de l’agriculture et de l’élevage.
Le démarrage des activités des femmes se fait souvent grâce au système de tontines organisées au niveau des quartiers.
Les femmes sont les plus grandes bénéficiaires des services de microfinance avec l’appui du Projet de Crédit pour les Femmes (PCF), du Projet
d’appui à la Réduction de la Pauvreté (PRP) et des mutuelles d’épargne et de crédit (MEC). De 2009 à 2010, plus de cinquante (50%) des
financements sont injectés dans le Département de Kébémer avec plus de 1 500 femmes bénéficiaires alors que celui de Linguère ne bénéficie
qu’environ 16% du financement alloué.
L’assistance apportée à ces femmes a été beaucoup améliorée avec la création en 2009 de la Direction de la réglementation et de la supervision
des systèmes financiers décentralisés et en 2011, d’un service déconcentré du Ministère de l’Economie et des Finances (MEF) à St Louis pour
l’axe Nord.
Atouts :
• La région de Louga est une zone d’émigration, d’où un transfert d’argent important ;
• Existence d’un pourcentage important de salariés qui préfèrent les institutions de microfinances ; pour le virement des salaires à
cause du faible taux d’intérêt par rapport aux banques ;
• Existence de flash crédit (périodes d’évènements) ;
• Présence de plusieurs opérateurs ;
• Existence de différé dans le remboursement ;
• Existence de réseau au sein de certaines IMF ;
• Marges bénéficiaires importante pour faire face aux crédits et virement de salaire ;
• Dynamisme des secteurs d’activités : commerce, agriculture, élevage, artisanat, qui justifie la présence des Etablissements Financiers ;
• Rapidité et fiabilité transferts d’argent.
Contraintes :
• Insuffisance de concertation/coordination entre les SFD ;
• méconnaissance des textes ;
• enclavement de certaines zones ;
• Difficulté d’accéder au crédit ;
• Concurrences déloyales entre les acteurs ;
• lourdeur dans les procédures d’obtention d’un agrément et
les prises de décision ;
• lenteurs dans les opérations financières au niveau de la Poste ;
• couverture insuffisante pour l’accès à l’Internet ;
• structure du crédit non adapté aux possibilités des
contractants ;
• les acteurs ne sont pas organisés.
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collectivités locales d’exercer convenablement les compétences qui leur sont dévolues. Aujourd’hui, aucune collectivité n’est en mesure de
porter seule ses investissements structurants.
Ces collectivités ont pour compétence générale de promouvoir le développement socio économique de leurs localités. A cela, s’ajoutent neuf
domaines de compétence transférés par l’Etat :
• Domaine ;
• Environnement et gestion des ressources naturelles ;
• Santé, population et action sociale ;
• Jeunesse, sports et loisirs ;
• Culture ;
• Education ;
• Planification ;
• Aménagement du territoire ;
• Urbanisme et habitat.
Comme pour la plupart des collectivités locales du pays, celles de la région souffrent de l’insuffisance des ressources financières, surtout, et
humaines qualifiées pour bien porter le développement local. Les ressources allouées par l’Etat sous forme de fonds de concours, le Fonds de
Dotation à la Décentralisation auxquelles s’ajoute le PRECOL, ne permettent pas encore aux collectivités locales d’exercer convenablement les
compétences qui leur sont dévolues.
Aujourd’hui, aucune collectivité n’est en mesure, seule, de porter des investissements à caractère structurant.
De même, les collectivités utilisent insuffisamment l’expertise de certains services techniques déconcentrés à compétence transférée comme
le Service régional de la Planification et le Service régional de l’Aménagement du Territoire. Certaines collectivités locales semblent même
ignorer la possibilité d’utilisation de ces services, hormis les services de l’Urbanisme, du cadastre et des domaines. Le manque de moyens
matériels et l’éloignement sont souvent évoqués pour expliquer le faible taux d’utilisation de ces services techniques.
S’agissant des recettes d’investissement, elles sont constituées du FECL et des fonds de concours octroyés par l’Etat. A ce niveau, il convient
de relever la lourdeur des procédures de mobilisation des crédits de manière générale.
Tableau n°7 : Liste des collectivités locales de la région de Louga (Situation juillet 2011)
Département Communes Arrondissements Communautés Rurales
Sakal Sakal, Ngueune Sarr, Léona,
Louga
Keur Momar Sarr Gande, Nguer Malal, Keur Momar Sarr,Syer
LOUGA
Coki Coki, Guet Ardo, Thiamène cayor Pété, Ouarack
Ndiagne
Mbédiene NGuidilé, Niomré, MBédiène, Kelle Guèye
Ndande Ndande, Kab Gaye, Diokoul Diawrigne, Bandagne Ouoloff, Thieppe
Kébémer Sagatta Sagatta, NGourane Wolof, Loro, Thiolom Fall, Kanéne Ndiob
KEBEMER
Guéoul MBacké Cajor, Darou Marnane, Darou Mousty, Ndoyène, Sam Yabal,
Darou Mousty
Touba Mérina, Mbadiane
Barkedji Barkédji, Thiargny, Gassane, Thiél
Linguére Yang Yang Yang Yang, Kam, Mboula, Tessékéré
LINGUERE Dahra
Mbeuleukhé Dodji Labgar, Dodji, Warkhokh
Sagatta Djolof Boulal, Sagatta Djoloff, AffDjolof, Déaly, Thiamène Djoloff
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Elle a donc en charge la définition des orientations de développement en conformité avec celles nationales. Aussi toute action de
développement initiée par une collectivité locale de son territoire doit s’inscrire en droite ligne avec les orientations tracées. La région peut
aussi passer des conventions avec l’Etat, avec d’autres collectivités locales ou avec des groupements conformément au Code des Collectivités
locales (CCL).
La Région assure ainsi le portage politique et institutionnel des projets d’envergure régional et veille par une politique de planification
stratégique et opérationnelle (PRDI, SRAT, Conférence technique d’harmonisation) à la mise en cohérence des actions de développement
initiées sur la base des besoins exprimés par les populations à travers leurs plans locaux de développement.
L’esprit de complémentarité et de subsidiarité qui existe entre le Conseil régional et les autres ordres de collectivités locales est favorable à
une promotion réelle du développement économique local. Ainsi le Conseil régional, malgré le respect de l’égale dignité entre les collectivités
locales, accomplit ses prérogatives malgré l’insuffisance notoire des ressources allouées par l’Etat.
La région de Louga comptait 2 200 élus locaux en 2009 avec une majorité masculine. Les femmes, malgré leur engagement sur le plan politique
et même économique ne représentent pas plus de 15,5% des élus. Le taux de représentativité des jeunes ne dépasse pas 9%. C’est dire que
ces deux franges importantes de la population régionale, ont encore un accès limité aux instances de décisions. Cette situation demeure
encore très problématique malgré le poids démographique et la position stratégique qu’elles occupent dans la société. Cette marginalisation
a des implications négatives dans la formulation des politiques qui seront définies par ces conseils et dans lesquelles les besoins spécifiques
de ces groupes ne sont pas pris en charge.
Le conseil régional a connu au sortir des élections de 2009, un taux de renouvellement de plus de 50%. Cependant les femmes et les jeunes
ne sont pas bien représentés avec respectivement 6,66% et 3,33% des conseillers. Sur le plan intellectuel, il compte également des élus de
haut niveau d’instruction (enseignement supérieur).
Au niveau communal, 19,38% des conseillers municipaux sont des femmes, et 7,77% des jeunes.
Le budget de la Région : L’instrument principal d’exécution du développement régional et local est le budget. Le budget de la Région est arrêté
à la somme 429 185 276 FCFA en 2010 contre 642 300 668 FCFA en 2009 soit une diminution en valeur relative de 33,2%. Cette forte baisse
réduit considérablement les activités du conseil régional. Les capacités d’investissement de la région s’en trouvent limitées. De 2009 à 2010,
les dépenses d’investissement ne représentaient que 17% du budget global.
Dans ces conditions, il lui sera très difficile de maîtriser, de contrôler et de mettre en œuvre sa vision du développement régional.
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Les GIC constituent des instruments de cohérence territoriale, de promotion de l’intercommunalité. Leur création par l’Etat participe d’une
volonté de corriger les incohérences nées des politiques publiques territoriales et de renforcer la solidarité et la péréquation entre les
collectivités locales. En l’accompagnant, le Programme ART/GOLD renforce et opérationnalise sa vision territoriale du développement d’une
part, et d’autre part replace le département comme échelle territoriale dans le dispositif de la Décentralisation. Accompagnés par les Maisons
de Développement Local qui seront leurs bras techniques, les GIC assureront la mise en œuvre des Lignes Directrices Départementales et
auront à jouer un rôle primordial dans la promotion des économies locales. Ils seront les principaux interlocuteurs des acteurs auprès des
partenaires de la Coopération Décentralisée.
Ces collectivités ont chacune, avec l’appui du PADEL/PNDL un président et un Conseil élu. Malgré qu’elles portent les documents de Lignes
Directrices Départementales, elles ne disposent pour le moment pas de moyens ni de compétences propres pour mener à bien leurs missions.
Leur opérationnalité sera effective avec la mise place de budgets, d’instruments, d’outils de gestion adaptés et de programmes de formation
des élus. C’est tout le sens et la démarche du programme ART GOLD pour la promotion de ces entités. Il s’agit en priorité de sensibiliser les
populations locales et notamment les élus sur la valeur ajoutée de ces GIC et d’identifier les premières problématiques communes à plusieurs
collectivités locales dans l’optique de la mutualisation de leurs moyens.
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En définitive, le développement économique local dans la région de Louga reste limité par l’absence d’une vision cohérente de développement
économique local, le faible taux d’exécution des plans de développement, la faiblesse des budgets des collectivités locales, l’analphabétisme
de la plupart des élus locaux et le déficit de communication entre les différents acteurs du développement local. Pour parer à cette situation,
des initiatives sont prises par le Conseil régional qui a mis en place le CEFAM pour offrir à la région une main d’œuvre qualifiée, et qui tentent
aujourd’hui d’orienter les investissements des émigrés vers les secteurs économiques. Deux foras ont été organisés pour appuyer ces initiatives.
L’opérationnalisation des conseils de quartiers dans les communes de Louga, Linguère et Kébémer constituent aussi des actes forts qui montrent
la volonté d’aller vers la relance des économies locales.
Par ailleurs, l’accompagnement de la société civile dans son rôle de veille (contrôle citoyen) et la détermination des populations devenues
plus exigeantes pour la prise en charge de leurs besoins par les élus et responsables locaux sont des paramètres qui renforcent cette
dynamique.
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L’ARD assure le pilotage technique et l’animation de ces cadres de concertation. Elle coordonne ainsi la mise en œuvre de toutes les
composantes du Programme sur le terrain (document des lignes directrices, partenariat à la coopération internationale, renforcement de
capacité des acteurs, développement économique local).
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principaux du développement. La participation souhaitée de la population dans sa globalité à la vie publique confirme toute l’importance de
l’articulation : décentralisation et contrôle citoyen. Un Forum sur le dialogue citoyen, dont l’objectif était « de permettre aux citoyennes et aux
citoyens de mieux comprendre la notion et les mécanismes de la participation en vue d’interpeller leurs élus locaux respectifs sur des questions
spécifiques touchant leur vécu quotidien et de porter, à travers leurs organisations, un plaidoyer fort à l’endroit des autorités politiques par le biais
de cadres d’interpellation formalisés sur des questions relatives à la gouvernance locale » a été organisé avec une grande mobilisation de la population,
ce qui atteste de la position stratégique de la société civile à Louga. Toutefois, la contrainte majeure du secteur demeure le manque de suivi des
politiques publiques et l’absence de formations capacitantes de l’ensemble des acteurs sur le rôle déterminant de la société civile.
Etant convaincu que le citoyen est un acteur de la gestion publique et l’élu un outil de réalisation de l’ambition du citoyen, nous pensons alors
que le contrôle passe forcement par une meilleure formation des Acteurs Non Etatiques (ANE) pour accroitre leur capacité d’analyse. Ceci
pour dire que le renforcement de capacité des différents acteurs, la dynamisation et la coordination des différents intervenants pourraient
permettre à la société civile lougatoise de mieux s’organiser et davantage se développer.
2.7 La jeunesse
Les Services de la Jeunesse implantés dans la région sont :
• L’inspection Régionale de la Jeunesse chargée de la coordination de l’ensemble de programmes, projets et activités de jeunesse ;
• Les trois (3) Centres Départementaux d’Education Populaire et Sportive (CDEPS) ;
• Des infrastructures socioéducatives inégalement réparties.
Le mouvement associatif des jeunes comptabilise plus de deux cent cinquante (250) associations répertoriées au niveau des CDEPS de la
région. Le mouvement associatif jeune est constitué de membres regroupés au niveau des foyers du Conseil régional et des conseils
départementaux, de la jeunesse.
La politique de l’Etat en matière de jeunesse est menée par l’Inspection Régionale de la Jeunesse chargée de la coordination de l’ensemble
des programmes, projets et activités de jeunesse. En plus des efforts de l’Etat et du secteur associatif, on note la popularité du mouvement
navétane. Ce mouvement a pour mission de coordonner l’ensemble des activités de vacances. Il joue un grand rôle dans la formation des
jeunes, leur meilleur épanouissement et l’insertion socio économique de ses membres. Il constitue une source d’intérêt pour la population
lougatoise d’une manière générale et spécifiquement pour la jeunesse. En témoigne le nombre d’associations de quartier adhérentes ; et
l’engouement des populations de quartier autour de leur Association Socio Culturelle, qui les représente lors de compétitions sportives. Etant
la composante essentielle de la population active, les jeunes sont les principaux demandeurs d’emploi.
Or, ces associations sont pour l’essentiel non lucratives et s’orientent rarement vers des activités créatrices d’emploi. Elles sont par ailleurs
confrontées à un déficit d’encadrement et de moyens de fonctionnement. Seuls les mouvements affiliés des Eclaireurs, Pionniers de la Croix
Rouge et les moniteurs des collectivités éducatives assistent l’inspection régionale de la jeunesse dans son rôle d’encadrement. De plus, les
quelques infrastructures socioéducatives qui existent, sont inégalement réparties, et parfois souséquipées.
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La FAFS et la SCOFI jouent des rôles clé dans les problèmes de genre à Louga et au Sénégal : la scolarisation des filles, économie, renforcement
de capacité, alphabétisation, etc. Chaque année à Louga SCOFI investit dans des campagnes de sensibilisation, un programme de bourses et
de primes pour accroitre les taux de rétention des jeunes filles à l’école. Ceci est très important parce que les mariages précoces, les grossesses
et le manque de ressources économiques sont les principales causes d’abandon de l’école chez les filles.
Les réseaux féminins comme le réseau SIGGIL JIGEEN soutiennent la mise en place de programmes de sensibilisation et de formation sur les
droits de la femme (mariage, emploi, politique), la santé de la reproduction, le genre et la gestion du cadre de vie.
Les organisations féminines à caractère économique, quelque soit le statut juridique (GIE, GPF) contribuent aussi pour beaucoup au
développement régional, et cela dans presque tous les secteurs de la vie économique. Toutefois il existe des domaines qui leurs sont
spécifiquement réservés. Il s’agit de la transformation des produits issus de la pêche, la valorisation des produits agricoles et certaines filières
artisanales comme la coiffure, la couture et la teinture.
Ces organisations très dynamiques connaissent bien des difficultés :
• Faible niveau d’instruction et de formation de leurs membres (technique moderne de valorisation des produits, NTIC) ;
• Organisations économiques informelles trop artisanales et peu compétitives ;
• Moyens matériels limités ;
• Insuffisance de l’encadrement ;
• Accès difficile aux crédits ;
• Organisations peu ouvertes au partenariat international.
Atouts :
• La présence au niveau régional et départemental de Services de l’Action sociale
• La présence de travailleurs sociaux dans certains secteurs importants (éducation, santé, justice
• Le transfert de compétence en matière d’action sociale aux collectivités locales
• L’accompagnement de l’Etat sur le plan législatif (loi d’orientation sociale, le plan sésame, loi sur le Sida et l’accompagnement des
OEV
• Le bon niveau d’organisation des groupes cibles sur le plan structurel et territorial
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• L’appui d’organisme ou d’ONG tel le Millénium village, HACI, Counterpart Int, PRP
• Le concours, non négligeable, des autres secteurs public et para publi
Les Contraintes
Les contraintes sont à l’image des missions du secteur :
• La faiblesse des moyens d’action (personnel, logistique, matériel),
• L’absence de Centre de Protection et de Réinsertion Sociale dans certaines grandes agglomérations (Dahra, Darou Mousty, Guéoul) ;
• La non participation des services dans les Communautés rurales pour des activités relevant du domaine ;
• L’absence d’un Plan Régional d’Action Sociale ;
• Le caractère ponctuel des activités de certaines ONG.
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Les personnes en situation de handicap de la Région montrent un bon niveau d’organisation, et sont affiliées à plusieurs associations
d’envergure nationale ou régionale. On peut citer entre autres :
• l’Association régionale des personnes handicapées moteurs affiliée à l’ANHMS, l’Association « Handicap Form Educ » ;
• la Fédération régionale des associations de personnes handicapées, qui a redynamisé l’Union Nationale des Aveugles du Sénégal
(UNAS) en profonde léthargie ;
• le Mouvement pour le Progrès Social des Aveugles du Sénégal (MPSAS) a mis en place une nouvelle équipe dirigeante. L’un de ses
démembrements, le GIE BOK XALAAT initie Le projet d’implantation d’un village dit de « solidarité » en partenariat avec la
Communauté Rurale de LEONA.
L’entrée en vigueur et la ratification de la Convention Internationale des Droits des Personnes Handicapées de l’ONU, de même que La loi
d’orientation sociale adoptée seront des instruments de taille pour la protection sociale des personnes handicapées. Plus que jamais, sur la
base de l’égalité avec les autres, elles sont considérées comme des personnes à part entière afin de participer pleinement à la vie sociale,
politique et économique des communautés où elles vivent. De même, le Programme de Réduction de la Pauvreté dans les régions nord du
pays soutien les initiatives économiques et communautaires des personnes en situation de handicap à travers des lignes de crédits de 5 000
000 FCFA pour les fédérations départementales de Louga, Linguère et Kébémer. Le programme de Réhabilitation à Base Communautaire (RBC)
octroiera une subvention de 10 000 000 FCFA en 2010. Ces programmes se déroulent sous l’encadrement des Centres de Promotion et de
Réinsertion Sociale (CPRS).
Les contraintes sont à l’image des missions du secteur :
• La faiblesse des moyens d’action (personnel, logistique, matériel,
• L’absence de Centre de Protection et de Réinsertion Sociale dans certaines grandes agglomérations
• La non participation des services dans les Communautés rurales pour des activités relevant du domaine
• L’absence d’un Plan Régional d’Action Sociale
• Le caractère ponctuel des activités de certaines ONG
La coopération internationale a permis la mobilisation de ressources financières, techniques et humaines externes, en appui aux ressources
propres des collectivités sénégalaises pour renforcer leurs initiatives de développement local. L’apport en renforcement de capacités des acteurs
locaux, institutionnels et non institutionnels, en matière d’administration locale, de management des organisations communautaires, d’impulsion
des initiatives de développement local, de dialogue et de coopération, a été significatif. On note de nombreuses réalisations en matière de
construction, de réhabilitation et d’équipements d’infrastructures sociales de base tels les établissements de santé et les écoles particulièrement
dans des zones non encore prises en compte par les programmes nationaux. Enfin, la coopération décentralisée a permis la reconnaissance du
rôle central des collectivités locales comme portes d’entrée et porteurs institutionnels par excellence du développement local.
Parmi les partenaires de la Région, on peut citer la Région et les Provinces de Lombardie et la Province de Turin (Italie), la Communauté
autonome des Iles Canaries et la Generalitat Valencienne (Espagne), et la Province de Namur (Belgique).
Les domaines d’intervention sont l’éducation et la formation professionnelle, la jeunesse et les femmes, le développement urbain, la protection
de l’environnement et le maraîchage.
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La Commune de Louga, elle a pour partenaires la Commune de Millau (France), la Province de Turin (Italie) et des associations d’immigrés de
Valence et des Iles Canaries. Les domaines d’intervention sont, outre l’éducation et la formation professionnelle, la culture, la santé, l’élevage
et le développement économique en général, et la protection de l’environnement.
Enfin, de rares Communautés rurales ont développé des partenariats, comme celle de Sakal avec les communes françaises d’Argentat et
Mallemort, qui est le seul réellement fructueux.
La Coopération Luxembourgeoise de Développement appuie également les collectivités locales dans les domaines de la santé, de
l’assainissement, de l’éducation et de la formation professionnelle, du renforcement de capacité
Le Programme National de Développement Local (PNDL), mis en place par l’Etat du Sénégal en 2007, après la fin du Programme National
d’Infrastructures Rurales (PNIR) a apporté un appui considérable aux collectivités locales dans le cadre du financement de microprojets, de
formation et de renforcement de capacités. Il a injecté, entre 2007 et 2010, 3 154 380 000 FCFA pour le financement des microprojets et de
sous projets générateurs de revenus identifiés par les collectivités locales.
Néanmoins, ces coopérations souffrent d’un portage politique insuffisant : les autorités ont une « prise » trop faible sur les actions de
coopération. On remarque également un déséquilibre intrarégional marqué: la CD se concentre dans un nombre réduit de CL. De plus, certaines
de ces « CL privilégiées » entretiennent une multitude de partenariats. Ainsi, une place prééminente est occupée par la Région et la Commune
de Louga au détriment des Communautés rurales. Et ce tant au plan de la distribution des partenariats que de l’envergure des coopérations et
des volumes de financements mobilisés. Les structures d’animation locales de la coopération font également cruellement défaut. La création
des groupes de travail au niveau régional et départemental dans le cadre du Programme ART GOLD, ainsi que l’action des Maisons du
Développement Local à ces mêmes niveaux représente un premier effort qu’il convient de poursuivre. La faible prise en compte de la
«réciprocité» : dans la majorité des partenariats analysés est aussi une réalité. La CD est plus inscrite dans une logique d’aide voire
d’assistance ; les « effets de retour » ne s’imposent pas comme une exigence.
Mais le principal problème reste la faible articulation des projets de coopération aux autres initiatives de développement local. Ce phénomène
est renforcé par les approches différenciées des collectivités étrangères: tant du point de vue des motivations et du sens donnés à la
coopération que des démarches et procédures de mise en œuvre. Les Lignes Directrices entendent remédier à ce problème.
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SYNTHÈSE DU DIAGNOSTIC
La situation socioéconomique de la région de Louga est le reflet du faible dynamisme des activités économiques et des investissements
réalisés dans le domaine productif. Les secteurs économiques les plus saillants de la région se caractérisent par de moyennes performances
économiques. Cette situation relève en partie de modes peu rationnels d’exploitation des ressources et du retard accusé dans les
investissements structurants (infrastructures et équipements, routes et piste de production…). Les principales contraintes au développement
de la région de Louga sont la dégradation très avancée des ressources naturelles (sol et couvert végétal) et l'enclavement de certaines zones
de grande production (frange maritime pour le maraîchage et la pêche, Ferlo pour l'élevage).
Les indicateurs économiques, ces dernières années, montrent l’aggravation des disparités régionales (déséquilibres villes/campagnes et
Ouest/Est) qui sont, du reste, accentuées par la répartition spatiale déséquilibrée de l’intervention publique et des actions des partenaires
techniques et financiers. En outre, l’économie régionale aura besoin, pour sa promotion, de ressources humaines bien accompagnées, d’un
recadrage de l’investissement des émigrés vers les secteurs productifs susceptibles de créer des emplois et de la valeur ajoutée, avec comme
secteur moteur l’agro industrie pour la valorisation des ressources agrosylvopastorales, dans l’esprit de la loi d’orientation agricole.
La couverture en infrastructures et équipements sociaux de base au niveau de la région reste encore déficiente, en particulier dans le
département de Linguère en dépit des progrès réalisés au cours de ces dernières années et fait douter de la capacité de la région atteindre
les OMD. Le faible taux d’accès tient pour partie à la dispersion de l’habitat, à l’immensité du territoire régional et à la faiblesse du pouvoir
économique des Collectivités locales et des populations.
Dans le cadre de la gestion du développement local, les collectivités locales ont des capacités limitées ne pouvant leur permettre de prendre
en charge de manière satisfaisante leurs objectifs de développement socioéconomique. Dans le même sillage, leur environnement collectivités
locales est marqué par une insuffisance de leurs ressources financières. D’ailleurs, les quelques rares investissements réalisés sont le fait de
programme d’appui comme le PNIR, le PNDL, certains projets ou ONG.
Au regard de la situation actuelle de la région et en perspective d’un développement économique et social territorialement bien équilibré, la
plupart des acteurs s’accordent sur la nécessité de centrer les actions de développement autour des enjeux et axes suivants :
Axe N°1 : Promotion d’une économie régionale compétitive, intégrée, diversifiée et durable ;
Axe N°2 : Amélioration du cadre de vie et de l’accessibilité aux services sociaux de base ;
Axe N°3 : Promotion de la bonne gouvernance locale et de la citoyenneté (droits et devoirs) ;
Axe N°4 : Renforcement de la coopération (intercommunalité et coopération décentralisée).
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Garantir l’accès des Toutes les CL 1&3 Réseaux de femmes ; Atouts : * Appui institutionnel
femmes au foncier Réseau * Fortes participation des femmes à * Renforcement de
parlementaire des l’économie rurale ; capacité
femmes Faiblesse :
* % Faible de femmes propriétaires
terriennes ;
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Renforcer la gestion Toutes les CL 8 ARD – MDL – SRADL Atouts : * Appui institutionnel
de l’Etatcivil par – PADEL/PNDL * Présence de l’électricité dans toutes les CL et logistique
l’accès aux TIC * Présence du réseau téléphonique (Former le
* Existence de locaux en dur personnel des
Faiblesses: collectivités locales
* Personnels communautaires non formés sur les TIC ; Doter
sur les TIC les CL en matériels
* Absence de matériels informatiques au informatiques ;
niveau Informatiser l’état
* Absence de système informatisé civil, et la gestion
d’archivage et de gestion des collectivités financière et
locale. comptable des CL)
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Réduire le taux de District Darou 4, 5, USAID, PEPAM, * Taux de mortalité maternelle élevée * Appui Technique
mortalité maternelle Mousty 6, 7 Child Fund, PLAN * Déficit personnel et logistique roulante Matériel et
et infantile Keur Momar Sarr Louga en 2005 401 sur 100 000 NV Financier
* Insuffisance de la sensibilisation
EDUCATION
Renforcer l’éducation Toutes les CL 2 USAID/EDB, Plan Atouts: Appui à la
de la petite enfance Louga, CL, * 17% de la population agée de 0 à 4 ans construction et
* Existence d’un Programme National de l’equipement des
la case des touts petits, cases des touts petits
* Implication accrue des Collectivités fonctionnelles
locales * Assistance sociale
Faiblesse : de la petite enfance
* Faible taux de préscolarisation en milieu rural
* insffisance des infrastructures
d’éducation de la petite enfance
* répartition inegale des infrastructures
sur le territoire regional
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Promouvoir une Commune Louga 2 Coopération française, JICA, Faiblesses : * Appui matériel,
éducation inclusive Linguère kébémer Lux Dev ; USAID ; PLAN ; PVM ; * Inexistence d’équipements technique et
(couches CNRE adaptés et de formateurs financier
vulnérables) spécialisés
HYDRAULIQUE ET ASSAINISSEMENT
Améliorer l’accès à Téssékéré Forage, 7 PVM ; PEPAM ; Coopération Faiblesses * Réalisation
l’eau potable et à Dealy, Mboula ; décentralisée * maillage insuffisant de la d’infrastructures
l’assainissement Keur Momar SARR ; couverture en eau potable d’hydraulique et
SYER ; Nger Malal ; * taux d’accès à l’eau potable d’assainissement
toutes les relativement faible dans le * Appui Technique
communes département de Linguère * Etude pour un
* faible taux de desserte des plan Directeur
villes (assainissement) d’assainissement
* échanges
d’expériences
dans le cadre de
la coopération
internationale
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CULTURE
Valoriser le Conseil Régional 1 WARP ; Unesco ; Province de Atouts * Appui Technique
patrimoine culturel Namur ; Centre Culturel régional * beaucoup de sites historico * Renforcement et
de la région culturels diversification du
* présence de grands partenariat
programmes (PSAC et WAMP) * Appui
* beaucoup d’artistes et institutionnel
d’associations culturelles
* tenue de manifestations
internationales FESPOP,
Kébéculture
Faiblesses
* Patrimoine en Péril peu connu
* Absence d’industries
culturelles
* Secteur peu exploré dans le
cadre du partenariat
international
* Acteurs non capacités
* Déficit en information et
communication permanente
ACTION SOCIALE
Assurer la prise en Conseil Régional ; 1, 3 & 8 PRP ; LUX DEV ; Usaid, PLAN, Faiblesses * Réalisation
charge sociale des Dahra ; Guéoul ; Handicap Internat * Faible niveau d’assistance et d’infrastructures
personnes Gassane ; Dealy ; d’encadrement des groupes cibles * Appui Technique
vulnérables Keur Momar Sarr ; * Déficit en personnel spécialisé et Financier
et en logistiques Elaboration Plan
* insuffisance des structures d’action Sociale
d’accueil
* appui consistant de collectivités
locales mais non bien organisé
Assurer une Communautés 1, 2 &8 Atouts : * Renforcement
assistance sociale de rurales * l’appui du PNN, du PRP de l’Unicef des centres de
la petite enfance Faiblesses : nutrition
* persistance de la malnutririon dans communautaires
certaines localités de la région
SPORTS
Développer la Conseil Régional 2 Coopération chinoise, PLAN * Faible niveau d’encadrement * Réhabilitation et
pratique sportive Louga des organisations sportives réalisation
* Déficit collectivités éducatives d’infrastructures
en ressources humaines et sportives
matériels * Appui Technique
* Insuffisance des et matériel
infrastructures et des * Formation
logistiques de sport
* besoin important en
renforcement de capacité
dans le métier du sport
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Appuyer les filières Département de 1&3 Maison des éleveurs, * manque d’unités de * Renforcement
de l’élevage (lait, Linguère ; Fédération des GIE d’Eleveurs, traitement des peaux et de capacités des
viande, cuir et peaux, Arrondissement de EELS d’unités de conservation et de acteurs
volaille, etc.) Keur Momar Sarr ; transformation du Lait * Appui à la
commune de louga * non application des normes de valorisation des
techniques de production sous produits
dans la filière avicole * Appui à la
* ampleur de l’abattage construction et à
clandestin /peu d’abattoirs la réhabilitation et
fonctionnels à l’équipement
d’infrastructures
de production et
de transformation
Accroître la Léona, Keur Momar 1&3 OP, services techniques, ONG, Atouts : * Appui à la création
productivité de la Sarr, Thiépe, Kabb Projets, GPF de * une façade maritime d’infrastructures
pêche Gaye, Syer commercialisation et de longue de 54km (unités de
transformation * Dynamisme des femmes conservation et de
mareyeuses et des femmes transformation ;
transformatrices quais de
Faiblesses : débarquement et
* Manque d’unités de des sites de
conservation et de transformation ;
transformation marché au
* cherté du matériel et des poisson; centre de
équipements de pêche pêche ;
* Equipement utilisé est de type
artisanal
* enclavement
* non aménagement des sites
de transformation
* raréfaction des ressources
halieutiques
* prolifération du typha
* Difficulté d’organisation
des pêcheurs
Développer la Linguère, Keur 1&3 GIE, GPF * pratique insuffisante * financement de
pisciculture momar sarr, * non aménagement des sites projets de fermes
Léona * existence d’une ferme piscicole piscicoles
* renforcer les
capacités des
acteurs
professionnels
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EMPLOI ET ENTREPRENARIAT
Appuyer les porteurs Toutes les CL 1&3 ARD, Guichet de l’Entreprise, * Problèmes de financement et * appui à la mise
d’initiatives dans la MDL, Chambres consulaires, d’encadrement en place de
création de PME/PMI SFD etc. * absence de zones réservées systèmes locaux
aux activités industrielles et de financement
artisanales adaptés
* offre de services financiers non * appui à
adaptés l’aménagement
des zones
industrielles et
artisanales
* Renforcement de
capacités des
acteurs
Promouvoir l’emploi Région 1&3 Coopération Espagnole, Lux Dev, Atouts : *Subventions
des jeunes PRP, ONUDI, ANEJ, ANREVA * 79% de la population régionale *Appui à l’insertion
est âgée de moins de 35ans
* opportunités économiques
relativement intéressantes à
exploiter (tourisme, carrières
de mines, pêche, élevage) ;
Faiblesses :
* Taux de chômage élevé
* insuffisance de la prise en
charge des questions de
l’emploi par les collectivités
locales et les services
compétentes ;
* Emigration clandestine et
exode rural important des
jeunes
* Nombre très limité de
PME/PMI
Soutenir les Toutes les CL 1&3 Organisations féminines, MDL, Forces : * renforcement de
initiatives Chambres consulaires, Guichet * dynamisme des organisations capacités
économiques de de l’Entreprise, etc. féminines * Appui à la mise
développement des Faiblesses : en place de lignes
femmes * absence de synergie et de de crédit femmes
mutualisation des moyens des
intervenants (réseaux de
femmes, PTF)
* analphabétisme et faible
niveau de qualification des
membres des organisations
féminines
* offres de services financiers
non adaptés
* faiblesse de l’épargne
monétaire locale
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Valoriser et promouvoir Toutes les CL 13 & 8 Réseau des acteurs culturels, * Fort potentiel culturel, * Appui à la mise
le potentiel touristique, (citer les CL FESFOP, chambre des Métiers, touristique et artisanal en place
et artisanal concernées) * Insuffisance des structures d’infrastructures
d’accueil hôtelières ;
* Appui
organisationnel
pour mieux
vendre la
destination
LOUGA
SECTEUR D’APPUI A LA PRODUCTION
Désenclaver les zones de Toutes les CL 1 4 – 5 Projets, ONG, * Création des GIC Appui technique
production &7 * Manques de pistes de Appui financier
production Formation
* Mauvais état des pistes de Equipement
production
* Difficultés d’évacuation des
produits locaux
Lutter contre les Léona, Thiépe, Kab 7 Service Eaux et Forêts, * Dégradation des terres * Renouvellement
érosions Gaye, Diokoul PROGERT, PADEN, PGIES OCB * Avancée de la mer de la bande de
KeurMomar Sarr, * Exploitation frauduleuse de filaos
Mbédiène, sable * Renforcement
Gassane, Thieppe, * Absence d’infrastructures des capacités des
Kanène Diop structurantes services
techniques (Eaux
et Forêts)
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Préserver la KeurMomar Sarr Service Eaux et Forêts, DREEC, * Espèces végétales, fauniques et * Appui technique
biodiversité végétale Gandé, Thiolom 7 PROGERT, PGIES, Fonds Italie, marines en voie de disparition (Pratique de la
Fall, Ndande, Thiél, CILSS , ASREAD, SOS Sahel, * Surexploitation des massifs Régénération
Mboula OCB forestiers Naturelle
Assistée,
Installation des
aires de mise en
défens, les aires
marines
protégées)
Améliorer le système Région et DREEC, Mairies, Conseils Dépôts sauvages * Appui logistique
d’assainissement de communes 7 Ruraux, Etat, LuxDév, SOS * Absence de Centres et matériel des
la Région (déchets (déchets solides), Sahel, Mairies, ONAS, PEPAM d’Enfouissement Techniques Collectivité
solides, eaux usées, Louga, Kébémer, (eaux usées) (CET) locales (DOtation
eaux pluviales) Guéoul, Darha, * Absence d’incinérateurs au en matérieL de
Linguère (eaux niveau des structures de santé collecte et
usées) * Insuffisance matériel de ram!ssage des
ramassage et de collecte des déchets
déchets Installation
* Espaces disponibles pour les d’incinératEurs
sites d’enfouissement au niveau des
* Absence de réseaux postes et centRes
d’assainissement dans les de saNté ;
centres urbains InstaLlation
d’unitÉs de
transformation et
de recyclage des
déchets au
niveau des
collectivités
locales ;
installation de
stérilisateurs
autoclaves)
aménagement
de décharges
contrôlées
* Appui à
l’extension du
réseAu
d’assainissement
Lutter contre la Syer, KeurMomar 7 Service Eaux et Forêts, DREEC, * Plantes enVahissantes * Etudes à faire
pollution du Lac de Sarr, Nguer Malal, Office du Lac de Guiers, SDE, * Déchets solides et industriels * Appui à la mise
Guiers Mboula SONEES * Produits pHyTosanitaires en place de
programme de
trai4Ement des
rejets
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• d’une assistance technique : quand le partenaire met, à la disposition du projet, du personnel d’assistance soit dans le cadre d’échanges
d’expériences soit pour satisfaire une demande en expertise inexistante ou insuffisante.
• d’un appui logistique et matériel
• de financement d’activités à caractère social ou économique.
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Commune COllectiVités locales LEs PIC sont en train d’être réactualisés pour
PIC tOutes les communes de la région
CommuNauté rurale Collectivités locales Les PLD sont en train d’être réactualisés pour
PLD toutes les communautés rurales de la région
Régional INSPECTION Mis en œuvre et arrive à Il est envisagé L’élaboration d’un autre PDRE pour
PRDE D’ACADÉMIE/CONSEIL EcHéance en 2011 la période 20122014
RÉGIONAL/ARD
Commune et IDEN/CLEF Léthargie dans
commUnAUtÉ rUraLe l’élaboration de ces
PLDE outils toutes les
collectivités n’en sont
pas pourvues
CoMMunauté rurale Collectivités locales Les PLHA sont mis en Dans le cadre du PEPAM/BAD, les PLHA ont été
œuvre dans les élaborés pour les collectivités locAles de la
communaUtéS zone d’intervention mais cet outil sera
PLHA d’intervenTion du généralisé à toutes les collectivités loCales. Un
PEPAM/BAD atelier d’information et de sensibilisation a eu
liEu dans ce sens sous l’égide du PEPAM
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SOS SAHEL Sécurité alimentaire; protection de l'environnement; accès aux infrastructures de base
CARITAS Hydraulique; santé; éducation; AGR; micro finance renforcement de capacités
WORLD VISION Santé Communautaire
ASACASE Offre de service financier et non Financier
AQUADEV/PRN Nutrition
Projet Biodiversité Mauritanie/ Sénégal Environnement
Projet de Soins Santé Primaire/EELS Santé communautaire; lutte contre le sida
CERFLA Renforcement de capacités/Hydraulique
villageois; Education et formation des adultes
CISV Micro Finance; agro zootechnique tourisme responsable; droit de l'homme et des enfants
Consortium FADEC/SI Agriculture; amélioration de l'environnement et renforcement de capacités
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LIGNES DIRECTRICES
DEPARTEMENT DE KEBEMER
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SOMMAIRE
I.PRESENTATION GENERALE DU DEPARTEMENT………………………………………………………………………………………………………………………………………………76
II. DIAGNOSTIC DU DEPARTEMENT…………………………………………………………………………………………….………………………………………………………………… 77
2.1. RESSOURCES NATURELLES ET ENVIRONNEMENT………………………………………………………………..……………………………………………………………………77
2.1.1. Climat …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..77
2.1.2. Reliefs et sols………………………………………………………………………………………………………………….……………………………………………………………………77
2.1. 3.Pluviométrie………………………………………………………………………………………………………………....…………………………………………………………………… 77
2.1.4. Végétation……………………………………………………………………..……………………………………………...……………………………………………………………………77
2.2. MILIEU HUMAIN………………………………………………………………………………………………………………...……………………………………………………………………78
2.2.1. Structure par âge et par sexe de la population………………………………………………………….…………………………………………………………………………78
2.2.2. Répartition spatiale de la population……………………………………………………………………………………………………………………………………………………79
2.2. SECTEURS SOCIAUX…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………79
2.2.1. Santé……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………79
2.2.2. Education et la formation……………………………………………………………………………………..….…………………………………..….…………………………………..80
2 .2.3. Hydraulique et assainissement…………………………………………………………………………….….…………………………………..….…………………………………..81
2.3. DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE LOCAL…………………………………………………………………..……………………………………..….…………………………………..82
2.3.1. Agriculture……………………………………………………………………………………………………………….…………………………………..….…………………………………..82
2.3.2. Elevage………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..….………………………………….. 84
2.3.3. Pêche…………………………………………………………………………………………………………………..……………………………………..….………………………………….. 84
2.3.4. Foresterie …………………………………………………………………………………………………………….X.
2.3.5. Artisanat……………………………………………………………………………………………………………….…………………………………..….…………………………………..…85
2.3.6. Tourisme ……………………………………………………………………………………………………………..…………………………………..….…………………………………..….85
2.3.7. Culture ………………………………………………………………………………………………………………..…………………………………..….…………………………………..….85
2.3.8. Secteur d’appui à la production………………………………………………………………………………………..….…………………………………..….………………………85
III. LA GOUVERNANCE LOCALE…………………………………………………………………………………………..….…………………………………..….………………………………87
3.1. Les collectivités Locales………………………………………………………………………………………………………………………..….…………………………………..….………87
3.2. Le système déconcentré et la coordination des acteurs……………………………………………………………………………..….…………………………………..…..87
3.3. La société civile locale………………………………………………………………………………………………………………………………..….…………………………………..…. 88
3.4. La situation de la pauvreté et des personnes vulnérables………………………………………………………………………..….…………………………………..….… 88
3.4.1. L’enfance et la jeunesse…………………………………………………………………………………..…………………………………..….…………………………………..….……88
3.4.2. La situation des femmes………………………………………………………………………………….…………………………………..….…………………………………..….…..89
3.4.3. La situation des personnes handicapées……………………………………………………………………………………………..….…………………………………..….……89
IV. LA COOPERATION INTERNATIONALE……………………………………………………………………………………………………..….…………………………………..….………90
V. LES AXES DE DEVELOPPEMENT…………………………………………………………………………..…………………………………..….…………………………………..….…….90
LISTES DES TABLEAUX ET FIGURES………………………………………………………………………….…………………………………..….…………………………………..….……. 95
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La population du département est estimée à 269 507 habitants en 2011, soit 30% de la population régionale.
Le département présente des établissements humains très éclatés.
En dehors de la ville de Kébémer et de l’agglomération de Darou Mousty (39 085 habitants), le contraste du volume démographique dans les
autres localités est marqué par une forte dispersion des villages, qui est essentiellement liée à une ruralité élevée et constitue, de ce fait, un
handicap majeur pour la localisation et la couverture idoines des infrastructures et services sociaux.
Le volume démographique des établissements humains est souvent un baromètre de référence pour la réalisation des infrastructures de base.
En effet, là où la taille de peuplement paraît faible, il est toujours difficile de convaincre et d’orienter un investisseur potentiel.
A l'instar des autres terroirs situés dans l'ancien royaume du Cayor, le département de Kébémer est en majorité peuplé de Wolofs. C'est par la suite
que les Maures, les Peulhs et bien d'autres ethnies vont être attirées par l'essor économique de la ville qui était au centre de l'ancien bassin arachidier.
Malgré ces flux migratoires, il n'en demeure pas moins que les Wolofs constituent encore l'écrasante majorité de la population de ce département.
Le département est une zone de fortes migrations dont les deux types les plus marquants demeurent l’exode rural et la migration internationale.
Pour le premier, il touche essentiellement les jeunes et les destinations les plus prisées sont les grandes villes telles que Dakar, Touba, Thiès.
Quant à la migration internationale, elle concerne une frange assez variée de la population et les hommes sont les plus touchés. Les principales
destinations sont l’Europe, les Etats Unis et également la sous région.
Sur le plan administratif, le département est sous l’autorité administrative du préfet, représentant de l’état et est composé de trois
arrondissements à la tête desquels se trouvent des souspréfets. Sous l’égide du Préfet du département, l’Etat met en œuvre la politique
nationale dont la coordination est facilitée par la mise en place d’un Comité Départemental de Développement (CDD). Le département de
Kébémer comptedix neuf (19) collectivités locales dont deux communes et dix sept (17) communautés rurales. Elles ont chacune à sa tête un
conseil élu pour un mandat de cinq (5) ans avec pour mission de promouvoir le développement socioéconomique de leur territoire.
Même si Kébémer, chef lieu départemental garde encore ses fonctions administratives et politiques, on voit dans le département l’émergence
de nouveaux pôles. Ces derniers doivent leur expansion à l’influence religieuse, la position géographique et la relative densité en infrastructures.
Ces pôles émergents sont :
Darou Mousty qui est un carrefour de redistribution et d’échanges commerciaux de produits en provenance de Touba.
Sagatta avec son grand marché hebdomadaire, point de ralliement du bétail.
Ndande avec le transport, l’agriculture, le commerce et l’artisanat.
Guéoul à travers le commerce de la viande et le bétail.
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2.1.4. La pluviométrie
Le département est compris entre les isohyètes 300 et 500 mm, avec des précipitations pouvant atteindre parfois 700 mm par année.
2.1.5. L’Hydrologie
Il n’existe pratiquement pas de cours d’eau dans le département, mais les ressources en eau sont constituées par des eaux de surface (océan
atlantique) et les eaux souterraines dont la nappe phréatique est très productive (débit pouvant atteindre 250 m3 par heure) et de bonne
qualité (salinité inférieure à 0,5 g/L), malgré sa profondeur (60 à 100 m). Les eaux de surface sont inexistantes en dehors de quelques mares
en saison des pluies.
Cependant la multiplication des forages équipés, permet aux populations et aux animaux de trouver une source d’eau abondante. Des tentatives
de création des bassins de rétention ont été opérées dans le département mais sans succès.
L’ensablement des cuvettes maraîchères, l’avancée des dunes, à certains endroits, la remontée de la nappe salée, la prolifération d’insectes
déflorateurs au niveau de la bande de filaos, l’accès difficile (routes sablonneuses), la forte érosion, le déboisement abusif, la disparition de
certaines espèces végétales comme fauniques constituent les principaux défit environnementaux à relevé au niveau du département pour
une gestion durable de l’environnement et des ressources naturelles.
En dépit de ces contraintes, des potentialités du département sont intéressantes ; il s’agit notamment de la présence d’un climat favorable,
de la disponibilité de terre, d’une bonne dynamique organisationnelle, d’une bonne maîtrise des techniques de reboisement et de la présence
de structures de financement et de nombreux projets/ONG.
Les jeunes et les femmes participent très activement dans la mise en œuvre des activités de gestion de l’environnement et des ressources
naturelles.
Ils sont souvent organisés en comités divers : unions, comités de lutte contre les feux de brousse, GIE, GPF, Comités villageois (CV) et comités
inter villageois (CIV).
Pour développer ce secteur, il faudrait améliorer les systèmes de conservation de la biodiversité dans tous les écosystèmes, mais aussi la
restauration des capacités de production des systèmes agraires et agro forestières et renforcer les capacités des acteurs.
Sur le plan écologique, le Département de Kébémer compte deux aires protégées :
• Le périmètre de restauration des Niayes, d’une superficie de 25 000 ha, englobant la bande de filaos installée le long du littoral par
le Projet de Fixation des Dunes de Kébémer, et constituant ainsi le premier écran protecteur des cuvettes maraîchères ; Cette bande
de filaos actuellement vieillissante, bénéficie d’un Plan d’aménagement en cours d’exécution par les populations limitrophes organisées
en 28 GIE en 2 Unions.
• La Réserve Communautaire de Diokoul Diawrigne d’une superficie de 2 000 ha, créée en 2003 sous l’égide du Projet de Gestion
intégrée des Eco systèmes et de la population dans une zone plus continentale pour la restauration et la conservation de la biodiversité.
Elle bénéficie d’un plan de gestion exécuté par les populations organisées en comités villageois et comités inter villageois.
De manière générale, les ressources forestières subissent de fortes pressions naturelles (changements climatiques) et humaines telles que
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La population âgée de 0 à 19 ans s’élève à 149 058 habitants en 2011. Cette couche de la population représente à elle seule 55,3% de l’ensemble
des habitants du département. Par ailleurs, prés de 78,9% de la population ont moins de 35 ans.
La structure de la population du département de Kébémer selon le milieu de résidence révèle des disparités non moins importantes. D’une
part, la population urbaine, constituée par celle des communes de Kébémer et de Guéoul, est estimée en 2011 à 23 994 habitants soit prés
de 8,9% de la population du département. D’autre part, la population vivant en milieu rurale s’évalue à 245 513 habitants pour la même
année, soit 81,1% de l’ensemble. Cette zone rurale est représentée par l’ensemble des communautés rurales du département.
Kébémer est un département très rural. Plus de 4/5 de la population réside en milieu rural. Le taux d’urbanisation de 18,5% en 2009 (18,4%
en 2002) est l’un des plus bas du Sénégal. Le département de Louga abrite plus de la moitié de la population urbaine régionale (57%) et
Linguère 28% contre 15% à Kébémer.
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En 2010, le personnel sanitaire est composé essentiellement de personnel de santé communautaire et d’un nombre déficitaire de personnel
qualifié notamment de médecins (1 médecin/59254 habitants), de sages femmes (1 sage femme/3407 FAR), ICP (1 infirmier/7645) qui ne
répond pas aux normes OMS. En effet, au regard des résultats, les ratios agents de santé/populations affichés sont assez faibles d’autant plus
qu’il n’existe pas de médecins spécialistes (gynécologue et pédiatre) au niveau départemental. Cela démontre toute la difficulté de prise en
charge de la santé de la mère et de l’enfant et des difficultés dans l’offre de services de soins de qualité.
En fait, la prise en charge de la santé maternelle semble poser beaucoup de problèmes liés d’abord à l’insuffisance des infrastructures et
équipements, ensuite au déficit du personnel.
Cependant, le renforcement des stratégies fixes et avancées en CPN, SNP, PEV, l’implication des relais communautaires dans le suivi, la
promotion de la croissance, la sensibilisation et le suivi régulier des différentes cibles, de même que l’appui apporté par l’équipe mobile de
vaccination ont permis d’atteindre des taux de couverture acceptables en 2009.
Malgré cela, la déperdition des femmes vues en consultation prénatale entre le premier contact et la quatrième visite est importante avec un
taux d’achèvement CPN de 21%. Par ailleurs, la prévalence contraceptive bien que toujours faible, a connu un progrès en 2009, elle est passée
de 3% à 5% et serait liée à une plus grande sensibilisation des femmes et à une meilleure implication des hommes.
Malgré ces efforts, l’atteinte des OMD 4 et 5 d’ici l’horizon 2015 semble compromise si des correctifs ne sont pas apportés concernant surtout
la qualité de l’offre de services, mais également le renforcement des connaissances attitudes et pratiques des populations.
Le taux de malnutrition a connu une légère baisse en 2009 (17% à 16%) chez les enfants ciblés. Cependant une enquête réalisée chez les
talibés (Elèves des écoles coraniques) a montré un taux de malnutrition chronique de 22% des enfants de 10 à 15 ans.
Pour la tuberculose, le taux de guérison était de 90% (supérieur à l’objectif de 85%); cependant le taux de détection reste encore faible (39%).
Sur le plan de la logistique, le département dispose d’un parc assez bien fourni en ambulances fonctionnelles.
Pour l’atteinte des OMD, Les deux districts enregistrent des résultats relativement satisfaisants. En effet, depuis quelques années, le paludisme
ne constitue plus le premier motif de consultation et rares sont les cas de décès dus au paludisme. De même, aucun décès maternel n’a été
noté au niveau des districts ces dernières années.
Malgré ces atouts, des difficultés persistent et découlent de l’insuffisance des infrastructures de santé (l’insuffisance de véhicules de supervision
et de coordination, la vétusté de la chaîne de froid et des bâtiments), du coût élevé de la prise en charge des besoins de santé par rapport au
pouvoir d’achat des ménages, de la mauvaise prise en charge des malades notamment au niveau de l’accueil et de l’éloignement de certains
localité des structures sanitaires qui pose un sérieux problème d‘accès de certaines personnes aux services de santé. A cela aussi s’ajoute une
baisse du budget sans tenir compte de l’augmentation de la population.
Pour ne pas perdre la confiance des usagers, il faudrait améliorer les conditions de travail, accompagner les structures pour combler les gaps
en matière d’équipements et renforcer la maintenance des infrastructures et équipements.
Outre l’Etat et les collectivités locales, le financement du secteur de la santé bénéficie de l’appui de divers partenaires comme le Fonds mondial,
ABT/USAID, world vision, Plan international, FHI, PRN, LUX DEV, Intrahealth et Sight savers mais également des associations d’émigrés.
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d’Achèvement. Cela, malgré les efforts fournis dans le cadre du PDEF, en termes de renforcement du système. Le nombre d’abris provisoires
demeure encore important du fait des retards accusés dans les travaux de constructions.
De manière générale, le département de Kébémer présente un pourcentage important d'écoles publiques (99,1%), alors que les écoles privées
représentent 0,8% ce qui est extrêmement faible.
Le public est constitué par le public traditionnel (96,1%), public Franco arabe (3 %).
Il faut noter aussi que département porte un très grand intérêt à l’enseignement religieux et à la langue arabe avec notamment sept (7) écoles
franco arabes et des effectifs de plus de sept cent trente un (731) élèves. L’enseignement arabe est très développé dans la région. Elle compte
trois (3) grands Instituts islamiques et des écoles arabes qui rivalisent avec les écoles élémentaires dans la plupart des villages.
L’introduction de l’éducation religieuse et l’expérience des écoles francoarabes vont contribuer à renforcer ce type d’enseignement et du
coup accroître le taux brut de scolarité.
Les écoles franco arabes sont inégalement réparties et se trouvent presque toutes en zone urbaine, malgré la forte demande en milieu rural.
En effet, Ce type d'école est absent dans tout l'arrondissement de Darou Mousty ainsi que dans les communautés rurales de Diokoul Diawrigne,
Kab Gaye, Ndande, Kanène Ndiob et Loro.
Le développement des écoles franco arabe résulte de l’initiative des autorités académiques qui ont autorisé la création de ce type d’école.
Cette autorisation a rencontré l’agrément de certaines communautés qui en ont fait la demande. C’est ainsi qu’à partir de l’année scolaire
2002/2003, les écoles de Ndakhar Syll, Mbadiar et Guéoul 3 ont été créées.
Le manque de structures d’accueil des sortants de ces écoles et les conditions d’hébergement dans les centres urbains (Louga) semblent
toutefois constituer un frein à leur développement.
La création de collèges franco arabe de proximité favoriserait le développement du système éducatif dans les localités où les populations ont
une préférence marquée pour l’enseignement franco arabe.
Notons que les écoles arabes Al Azhar se développent dans le département, notamment dans les arrondissements de Darou Mousty et Ndande.
En ce qui concerne l’enseignement technique professionnel, le centre d’enseignement technique féminin (CETF) offre une formation sur les
filières telles que la couture, la restauration, les techniques de collectivité, l’artisanat etc.
La moyenne d’effectifs tourne autour de quatorze (14) élèves. La durée de la formation est de trois (3) ans, sanctionnés par un diplôme ou
attestation.
Il faut noter l’existence d’autres structures de formation comme le Centre Départemental d’Assistance et de Formation pour la Femme (CEDAF)
qui accueille de jeunes filles exclues du circuit de l’enseignement général et qui développe les mêmes filières.
Des formations modulaires sont effectuées au profit des femmes parmi lesquelles :
• La transformation de fruits et légumes ;
• La cuisine et la pâtisserie ;
• La transformation de céréales locales.
Pour accompagner les sortantes, une cellule d’insertion a été mise sur pied depuis 2007.
La présence de partenaires, l’existence d’une équipe de formateurs jeunes et dynamiques, et une cellule d’insertion active constituent des
potentialités majeures.
Mais des difficultés sont notées à savoir les conditions d’apprentissage inadaptées la non implication des populations et des collectivités
locales, les mariages précoces les difficultés de stage et le faible niveau d’insertion. Pour y faire il faudrait améliorer les conditions d’accueil et
d’apprentissages, ouvrir d’autres filières en collaboration avec tous les acteurs.
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La mise en place des associations des usagers de forage et la vente de l’eau au volume ont permis une nette amélioration dans la gestion de l’eau.
L’intervention de l’Etat et l’appui de ces différents partenaires au développement a permis aujourd’hui d’enregistrer dans la région de Louga
pour l’année 2009, un taux d’accès à l’eau potable qui tourne autour de 77,2%. Ces performances enregistrées au niveau de la région et du
département depuis quelques années sont les résultats des actions combinées des programmes et projets (PEPAMBAD, PNDL, Projet «Lux
SEN 026 /SEN 012 rallonge», Projet «Village du Millénaire», Projet «Alizé phase 2», «Projet NDF Lac de Guiers» qui ont réalisé des équipements
hydrauliques dans les différents départements de région de Louga). Au rythme actuel de l’évolution des indicateurs, on pourra atteindre, d’ici
2012, L’objectif du millénaire pour le développement dans le secteur hydraulique pour le département. En effet, il s’agit d’ici 2015 de faire
accéder 82% de la population régionale à l’eau potable.
A l’intérieur du département de Kébémer on note des différences au niveau des indicateurs d’accès à l’eau potable. Beaucoup de Collectivités
Locales ont un taux nettement supérieur au taux régional avoisinant parfois les 100 % (Guéoul, Kanene Ndiob, Loro…..).
Malgré ces résultats satisfaisants enregistrés ces dernières années des contraintes subsistent. Elles sont relatives :
• Aux difficultés d’assurer le suivi du fonctionnement des forages et le contrôle des finances;
• A un maillage encore faible dans la zone sylvopastorale où l’habitat est très dispersé ;
• A une faiblesse des moyens humains et matériels des Services de l’hydraulique pour assurer des interventions rapides.
Dans le cadre de l’amélioration des conditions sanitaires et socio économiques des populations, le service d’hygiène, avec l’appui de nombreux
partenaires, intervient à plusieurs niveaux dans le département : la gestion des eaux usées, l’assainissement individuel et collectif, la lutte
contre les vecteurs de maladies.
L'insuffisance d'hygiène et d'assainissement constitue un problème fondamental tant en milieu urbain qu'en milieu rural. La mauvaise gestion
des déchets tant en milieu urbain qu'en milieu rural est l'une des causes qui favorisent la prolifération des vecteurs des maladies tels que les
mouches et les moustiques.
L'accroissement rapide de la population, l’ignorance des populations des problèmes de gestion des déchets, faits que le problème de la gestion
des déchets se pose avec plus d'acuité dans les centres urbains.
Pour améliorer la situation existante, les actions suivantes doivent être menées :
• La sensibilisation de la population au problème de gestion et d'évacuation des déchets
• L'engagement des autorités politiques pour faire des problèmes d’hygiène et d’assainissement une priorité ;
• La valorisation et le recyclage des déchets solides ;
• La participation financière des populations au service de collecte des déchets
• la réalisation d’installations sanitaires adéquates (latrines publiques par exemple) ;
• Le renforcement des capacités du personnel travaillant dans le domaine de la gestion des déchets afin de doter les entités
décentralisées de personnel qualifié pouvant rendre à la population un service de qualité ;
• L'application rigoureuse de la législation en matière de gestion des déchets ;
Toutefois, malgré cette situation favorable, le secteur est confronté à plusieurs contraintes :
• la dégradation des terres due à la pratique de la monoculture,
• l’avancée des dunes de sable dans les cuvettes maraîchères,
• la récurrence du parasitisme sur les cultures pluviales,
• la faible productivité due à la vétusté du matériel agricole et la non disponibilité d’intrants de qualité ;
• l’enclavement des zones de productions ;
Ces contraintes ont amené les jeunes à se détourner de l’agriculture et ont accentué leur émigration.
Par ailleurs, du fait de l’enclavement de la Zone des Niayes, la production maraichère est comptabilisée dans le département de Louga (marché
de Potou) et ne profite pas tellement au département.
Son développement passe nécessairement par le désenclavement de cette zone et la fixation des dunes.
L‘amélioration de l’accès des producteurs aux moyens et techniques de production modernes pourrait permettre la promotion du secteur
agricole.
La diversification de la production agropastorale par la mise en place de fermes agropastorales pourrait contribuer à l’amélioration de la
sécurité alimentaire et relever la fertilité des sols.
2.3.2. L’élevage
L’élevage, deuxième activité du département, constitue un maillon essentiel de l’économie par la création d’emplois et la satisfaction des
besoins alimentaires des populations.
Les femmes et les jeunes sont fortement impliqués dans l’élevage des espèces à cycle court (petits ruminants et volailles).
L’élevage reste important, même s’il est encore majoritairement de type extensif. Des tentatives d’intensification ont été entreprises à travers
un programme d’insémination artificielle. Mais les résultats n’ont pas été à la hauteur des espoirs suscités (les taux de naissance par rapport
aux bêtes inséminées sont très faibles, autour de 30%).
Les pôles de production relativement intensifs apparaissent progressivement dans les villes. Ces pôles, à fortes orientations commerciales,
voient l’intervention de nouveaux opérateurs économiques différents des éleveurs traditionnels.
La presque totalité de la production de viande provient de l’élevage extensif dont les délais de production très longs (5 à 6 ans) donnent des
rendements moyens (inférieur à 50%).
Les productions laitières de la race locale sont très faibles et tournent autour de 1 à 2 litres/j/vache pour une durée de lactation de 150 à 180
jours alors que croisements entre races importées et races locales fournissent en moyenne 10 à 15 litres de lait par jour et par vache pour une
durée de lactation de 300 jours.
La première contrainte à éradiquer serait le recensement exhaustif du cheptel afin de se rapprocher de la réalité.
L’insuffisance des moyens de collecte, de transport et transformation des produits animaux, constitue des limites à la compétitivité du secteur.
L’amélioration de la santé animale, l’introduction de techniques modernes et la mise en place d’unités de transformation de sous produits
pourraient rendre le secteur plus performent.
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2.3.3. La pêche
Malgré une façade maritime de 37 km (sur 53 km pour toute la région) et l’existence d’un quai de pêche moderne à Lompoul, le secteur de la
pêche n’est pas assez développé au niveau du département. Cela s’explique par le fait que la potentialité n’est pas bien exploitée par les
populations autochtones mais aussi par les anomalies techniques du quai de pêche qui ne permettent pas le débarquement de la production.
Il s’y ajoute le manque de qualification des pêcheurs et la pratique d’un seul type de pêche (le filet dormant).
En dépit de sa côte très poissonneuse, la consommation du département est assurée par d’autres régions (Saint Louis et Thiès).
Les acteurs qui interviennent dans les différentes filières sont biens organisés et bien structurés, mais ne sont pas dynamiques.
Notons que les femmes et les jeunes sont très présents dans le secteur, ils constituent en effet 85% et s’activent dans le micro mareyage et
la transformation des produits. Les femmes sont surtout très présentes dans la transformation des produits halieutiques. En effet, près de
17% de la production est transformée en raison des difficultés de conservation mais surtout en raison des espèces halieutiques pêchées qui
sont plus prisées à l’état transformé. Le département pourrait s’appuyer sur la pêche pour renforcer l’économie locale. Le développement de
ce soussecteur nécessite un meilleur équipement et la professionnalisation des acteurs, la mise à disposition d’infrastructures de conservation
et d’équipements et le désenclavement des zones de pêche comme Saré Dao.
Tableau n° 7: Evolution de la production et des recettes forestières
ANNEES 2003 2004 2005 2006
Produits Qté Montant Qté Montant Qté Montant Qté Montant
Impenses forestières 01 682 000 01 522 000
Bois de chauffe 207 51 750 3 551 887 750 4 845 1 221 250 5 384 1 346 000
Perches 210 31 500 1 040 156 000 1 122 168 300 885 132 750
Cueillette 10 170 152 550 2050 33 750
Charbon 463 324 100
CPEF 06 600 000 14 1 400 000 15 1 500 000 12 1 200 000
01 19 000 01 19 000 01 19 000
Total 1 365 250 2 984 750 3 061 100 3 055 600
Source : Secteur des eaux et Forêts de Kébémer
Le département compte une bande de filaos exploitée par les populations riveraines organisées en groupements regroupés en deux unions.
Les produits forestiers tirés de cette bande sont les perches, le bois de chauffe et le charbon de bois. A titre d’exemple, pour l’année 2010; en
ce qui concerne les produits de cueillette, les principaux produits exploités sont les feuilles de baobab, le soump, le tamarin, les gousses de
Kad, les fruits du «Neew». La population en tire d’importantes recettes néanmoins dans les forêts reliques du domaine protégé, malgré
l’amenuisement du couvert forestier. (Cas du GPF de N’Diongué Fall qui a déjà bénéficié d’un financement pour l’installation d’une Unité de
transformation du soump en jus, même si l’approvisionnement en matières premières ne suffit pas).
Outre les revenus pour les populations, l’exploitation de ces produits constitue des rentrées d’argent pour le service des Eaux et Forêts à travers
les taxes forestières.
Il convient de souligner que d’autres produits de cueillette sont commercialisés dans le département mais proviennent des marchés extérieurs
comme celui de Diaobé.
Au point de vue exploitation forestière, de nombreux produits proviennent de la forêt et constituent une importante source de recettes (taxes)
pour l’Etat mais aussi une source de revenus non négligeable pour les populations. Il s’agit:
• du bois de chauffe et des perches provenant des opérations de coupe (mise en œuvre du plan d’aménagement de la bande de filao) ;
voir tableau cidessous;
• des produits de cueillette incitant les GPF à renforcer leur capacité dans le domaine de la transformation et à solliciter des financements
pour l’installation d’unités.
La contribution des recettes contentieuses aux budgets des collectivités locales sous forme de ristournes, mérite également d’être soulignée.
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2.3.5. L’Artisanat
L’artisanat est la deuxième activité après le commerce tant du point de vue des personnes concernées que des revenus générés.
Cet artisanat comprend l’artisanat d’art, de production et l’artisanat de service (couture mécanique, bâtiment et menuiserie).
Les femmes sont très actives dans le secteur notamment dans la couture, la teinture, la transformation des produits alimentaires. Les principaux
lieux d’écoulement sont le marché local et des clients privilégiés comme la JICA qui achète tous les sacs produits au niveau du centre de
formation féminine.
Cependant, les activités artisanales sont très peu développées en dépit de l’importance numérique des acteurs du secteur.
Le secteur souffre d’un manque de centres de formation professionnelle des artisans, de difficultés d’accès au financement, de l’insuffisance
de formation en gestion d’entreprise et du manque de dynamisme des organisations.
Par ailleurs, des potentialités se signalent à travers : la main d’œuvre qualifiée, la réinsertion des jeunes en abandon scolaire, une bonne
structuration des acteurs qui sont organisés en associations, l’existence du village artisanal (qui n’est pas encore fonctionnel), et l’existence de
plusieurs galeries d’art.
Pour promouvoir le secteur de l’artisanat, il faudrait développer d’autres filières au niveau des centres existants adaptés aux besoins des
artisans et renforcer leurs capacités.
2.3.6. Le tourisme
Le secteur est peu développé en dépit des réelles potentialités dont il dispose : façade maritime, dunes de Sally, plusieurs sites historiques
et religieux.
Il existe des sites d’hébergement comme l’hôtel « Galayabé » et les auberges de Lompoul mais ils ont des capacités d’accueil réduites et
n’arrivent pas à satisfaire les demandes lors des grands événements et cérémonies.
Le tourisme constitue un potentiel mais non exploité. Il pourrait être valorisé par la promotion du tourisme intégré (tourisme culturel et
cultuel) avec un important volet de sensibilisation, d’information et de formation des acteurs.
2.3.7. La Culture
Dans le domaine culturel, la région de Louga a longtemps été le centre d’attraction culturel du pays, en particulier au niveau de la danse et de
la musique traditionnelle et folklorique. Le département de Kébémer dispose de nombreuses troupes théâtrales ou groupe percussionnistes
reconnus comme le Gueth, le Ngueuweul Rythme.
Il existe d’autres groupes folkloriques tels que «PENCUUM NDIONGUE», la troupe des Maures qui assurent l’animation des manifestations culturelles.
La vie culturelle du département de Kébémer est marquée par des événements majeurs, il s’agit notamment :
• Du festival Ngueuwel rythme qui regroupe les différents percussionnistes des régions de Louga, Ziguinchor, Kolda, Saint louis et
Dakar.
• Les manifestations culturelles et journées de découvertes du patrimoine organisées par l’association des ressortissants de Ndande etc….
En dépit de toutes ces potentialités, le département ne dispose pas d’un service départemental de la culture qui puisse promouvoir,
coordonner et accompagner les acteurs culturels.
L’absence d’une assistance technique, et l’insuffisance de moyens matériels et financiers constituent des facteurs bloquants pour la valorisation
et la promotion du patrimoine culturel local.
Certains événements constituent des moments forts de mobilisation, d’animation et d’enracinement culturel et doivent être inscrits dans
l’agenda culturel de la région.
Il faudrait que les collectivités Locales prennent des incitatives en créant des salles de spectacles multifonctionnels et en organisant
périodiquement des concours de théâtres, de dance ou de musique (faire éclore les talents cachés) pour redynamiser le secteur.
n Le transport
Le réseau routier est peu dense et le déficit en voies de communication constitue un réel problème pour la desserte des localités
éloignées.
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Il existe des zones d’accès très difficiles comme Thieppe , Kab Gaye, Bandegne, Kanene , Loro. En effet, Les principales zones de production
maraîchères telles que Thieppe, sont très enclavées, les routes sont inexistantes et cela se fait ressentir sur la commercialisation des produits.
n Le Commerce
Le commerce constitue un des maillons essentiels dans la structure économique locale. En effet, la bonne position géographique du
département (carrefour proche de Dakar, Louga, Touba, Saint Louis) en fait un pole commercial assez attractif qui mobilise une bonne partie
de la population active.
La multiplicité des marchés hebdomadaires qui quadrillent le département lui confère un statut de zone marchande avec un réseau d’échanges
multiformes. Le dynamisme des acteurs surtout la composante jeune constitue un atout de taille dans un secteur souvent en mutation.
Toutefois des écueils qui ont pour nom : difficultés d’accès au crédit, concurrence déloyale, faiblesse de la valorisation des produits locaux,
faible niveau d’instruction des acteurs constituent des facteurs handicapants.
Cependant, l’évolution sans cesse croissante des commerces au cours des années traduit l’essor d’un secteur dynamique qui, mieux organisé,
plus structuré et bien appuyé, pourrait servir de locomotive au développement économique de la localité.
La promotion du système financier décentralisé dans le département de Kébémer devrait s’orienter vers les actions suivantes :
• Renforcement des capacités techniques du personnel et membres des organes IMF ;
• Renforcement des capacités financières des IMF
• Mise en œuvre de plans de communication des institutions ;
• Développement d’une gamme variée de produits financiers plus adaptés aux besoins des populations ;
• Diversification des prestataires de services financiers ;
• Promotion de la relation Banque SFD et autres bailleurs ;
• Promotion de l’éducation financière.
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1. Le groupement d’intérêt communautaire(GIC) est une personne morale de droit public. Il est soumis aux lois et règlements applicables aux collectivités locales,
plus particulièrement au Code des collectivités locales et à la loi N°9607 portant transfert de compétences aux régions, aux communes et aux communautés rurales.
Plusieurs communautés rurales peuvent décider de constituer entre elles, ou avec une ou plusieurs communes, un groupement d’intérêt communautaire ayant pour
objet la gestion ou l’exploitation de terres du domaine national, de biens d’équipements, d’infrastructures ou des ressources intéressant plusieurs communautés
rurales et une ou plusieurs communes.
2 Source: Etude ECOLOC du Département de Kébémer – Résumé Etude – Novembre 2005 – Bouna WARR et Jocelyne VEYRET
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Dans le cadre de la politique de décentralisation, les services déconcentrés constituent les bras techniques des Collectivités Locales. Cependant,
ils sont dans un état de total dénuement et font souvent face à de très sérieux problèmes de ressources humaines, matérielles et logistiques,
empêchant ainsi une prise en charge correcte de leurs missions. Des programmes conséquents et cohérents de renforcement des moyens
humains, financiers et logistiques doivent être mis place pour permettre à ses structures de jouer pleinement leur rôle d’assistance technique
aux collectivités locales du département.
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socioprofessionnelle grâce aux programmes de renforcement des capacités en administration et gestion des associations et en organisation
de collectivités éducatives entre autres.
Les principales contraintes auxquelles sont confrontées les jeunes sont le manque d’emplois et l’insuffisance de capacitation dans différents
domaines liée à la faiblesse des moyens des services techniques qui ne leur permet pas de couvrir tout le territoire du département.
Il s’avère également nécessaire de mener des activités de sensibilisation dans le domaine de la santé de la reproduction des jeunes, surtout
dans les zones éloignées et difficiles d’accès.
De même, la promotion des collectivités éducatives et du théâtre populaire devrait être prise en charge par les collectivités locales.
Par ailleurs, les actions de formation en direction des jeunes (en entreprenariat, management/leadership, prévention et gestion des conflits,
monitoring des collectivités éducatives, Suivi des projets de jeunes) devraient être renforcées.
Source : Service
Départemental de
l’Action sociale de
Kébémer
3 Le Produit Local Brut (PLB), cumul des valeurs ajoutées produites par tous les secteurs d’activité, correspond à l’ensemble des richesses créées par l’économie locale
du département de Kébémer.
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Promouvoir Toutes OMD 8 ART GOLD, ANCR, CAEL, * existence d’un GIC * Appui à la mise en
l’intercommunalité les 19 CL PADEL/ PNDL, œuvre de projets
intercommunautaires
* Appui technique au
marketing territorial
Appuyer la Toutes Atouts : * Education au
dynamique les 19 CL Existence d’organisations : OCB, développement
organisationnelle de GPF, GIE, ASUFOR, ONG locales * Renforcement de
la société civile APDC, capacités en gestion
Faiblesses : des associations
* Faible niveau d’encadrement des * Formation sur les
acteurs ; concepts clés du
* insuffisante des moyens développement local
logistiques et financiers (bonne gouvernance,
contrôle citoyen…)
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Promouvoir une OMD 1 & 2 Etat, collectivités locales et Manque d’outils pédagogiques * Equipements
formation adaptée partenaires techniques et pédagogiques
aux besoins du financiers * Recyclage des
marché du travail acteurs
Renforcer les OMD 4, Etat, collectivités locales, PTF * Insuffisance des moyens * Moyens logistiques
capacités des 5,6 logistiques * recyclage du
structures sanitaires * Sous équipement des postes de personnel
santé
* Cases non équipées
* Insuffisance du personnel qualifié
Promouvoir OMD 2 Etat, la cellule départementale * Non prise en charge des enfants * Encadrement de
l’éducation inclusive pour la promotion de la vulnérables et à besoins proximité
scolarisation des filles d’éducation spécifiques * Aménagement des
(CDEPSCOFI) infrastructures
d’accueil
ENVIRONNEMENT
Lutter contre CR de OMD 7 Service des eaux et forets, Forces : * Renouvellement de
l’avancée des Thieppe, OCB, projets (SOS Sahel, * Place importante du la bande de filaos
dunes et la Kab Gaye, Solidarité internationale, maraîchage dans l’économie * Appui technique et
dégradation des Diokoul PGIES) PADEN, PROGERT, faiblesses financier à la
sols Diawrigne, INP. * Ensablement cuvettes fixation des dunes
Bandegne, maraîchères, avancée des (reboisement)
Ndande, dunes * Appui à la lutte
Thiolom * Vieillissement de la bande de contre la
filaos dégradation des
* érosion des sols et salinisation sols
* Formation des
femmes et des
jeunes participant
au reboisement
Préserver la CR Diokoul OMD 7 Service des eaux et forets, Faiblesses * Promotion des
biodiversité Diawrigne OCB, projets (PGIES), * Régression de la biodiversité Réserves naturelles
CR Darou PROGERT * Surexploitation des massifs communautaires
Marnane, forestiers * Appui aux comités
Darou de vigilance
Mousty, * Sensibilisation des
Ndande, populations
Thiolom * Appui à la création
d’AGR tirées de la
forêt pour les
habitants
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Préserver la diversité CR Thieppe et OMD 7 Service des pêches, COGEPAS, * Faible surveillance du domaine * Appui technique à la
des ressources Kab Gaye CLPA, MDL maritime surveillance du
(halieutiques, et * Utilisation d’engins de pêche non domaine maritime
notamment des règlementaires * Formation et
espèces juvéniles sensibilisation des
marines) pêcheurs
* Amélioration du
matériel de pêche
* Promotion d’autres
techniques de pêche
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Diversification de la CL des OMD 1 Service Départementaux de * Monoculture, focalisation sur * Mise en place des
production arrondisseme l’Agriculture et de l’Elevage l’arachide, difficile à forages agro
agropastorale nts de Sagatta (SDDR); Syndicats des commercialiser pastoraux
et Darou producteurs ; Paysans ; * Faible rendement des races * Introduction de
Mousty éleveurs ; ANCAR animales locales nouvelles variétés
agricoles
* Renforcement des
capacités des acteurs
* Intensification de la
production animale
Développement de Commune de OMD 1, MDL, Développement * Manque de capacités pour * Appui technique à la
l’entreprenariat, Kébémer, CR 3,8 Communautaire, CETF, monter une entreprise création d’une zone
notamment des de Darou CEDAF, ANEJ * Difficulté d’accès au crédit franche industrielle
femmes et des Mousty (faibles plafonds de financement) * Formations à
jeunes l’entreprenariat pour
les jeunes et les
femmes
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Appui aux initiatives CR Ndande, OMD Associations d’émigrés et Forces * Mise en place de
de Commune de 1&8 associations de * Investissements orientés ligne de
codéveloppement Guéoul, CR développement local, Fonds souvent vers des secteurs cofinancement
des associations Thiolom, CR d’investissement des émigrés sociaux * Etude des filières
d’émigrés Loro, CR (Fondation 4 africa), tretta di Faiblesses * Organisation de fora
Kanène mano, ACT,SFD, Guichet de * Manque d’investissement dans économiques
Ndiob, l’entreprise, PLASEPRI les secteurs porteurs de
Commune de Direction de l’assistance l’économie locale
Kébémer technique, MDL
Renforcement des Toutes les OMD PLASEPRI,BRS,PALPS, PNDL, *Faiblesses des ressources *Renforcer les lignes
capacités des collectivités 1&8 ART GOLD, PADEL,FPE, BID *Produits non adaptés de crédit
systèmes financiers locales *Accès difficile au crédit *Appui institutionnel
décentralisés *Soutenir l’ouverture
de guichets ruraux
*Diversifier les
produits
LISTES DES TABLEAUX ET FIGURES
Tableau n°1 : Répartition de la population du département de Kébémer selon les groupes d’âge et le sexe en 2011……………………………………78
Tableau n°2 : Répartition de la population du département de Kébémer selon la localité en 2011.………………………………………………………………79
Tableau n°3 : Situation des structures sanitaires dans le département de kébémer……………………………………………………………………………………….80
Tableau n°4 : Répartition des infrastructures hydrauliques du département …………………………………X
Tableau n°5 : Taux d’accès à l’eau potable de quelques Collectivités Locales du département de Kébémer ………..……………………X
Tableau n°6 : Effectifs cheptel du département de Kébémer en 2010…………………………………………………………………………………………………………….83
Tableau n°7 : Evolution de la production et des recettes forestières………………………………………………………………………………………………………………84
Tableau n°8 : Situation des budgets des collectivités locales du département (en milliers de francs)……………………………………………………………87
Figure n°1 : Répartition de la population résidente handicapée selon le type de handicap……………..……………………………………………………………89
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LIGNES DIRECTRICES
DEPARTEMENT DE LINGUERE
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SOMMAIRE
CHAPITRE I.PRESENTATION GENERALE DU DEPARTEMENT………………………………………………………………………………………………....…………………………98
CAHAPITRE II. DIAGNOSTIC DU DEPARTEMENT………………………………………………………………………………………………………………......……………………… 99
2.1. RESSOURCES NATURELLES ET ENVIRONNEMENT…………………………………………………………………………………………………………………………………...99
2.1.1. Reliefs et sols…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….…99
2.1.2. Climat………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..…………………………99
2.1. 3.Pluviométrie……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..…………………………99
2.1.4. Végétation……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….……………………………99
2.2. MILIEU HUMAIN……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………100
2.2.1. Structure par âge et par sexe de la population………………………………………………………………………………………………………….……………………….100
2.2.2. Répartition spatiale de la population………………………………………………………………………………………………………………………..……………………….101
2.2. SECTEURS SOCIAUX………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………101
2.2.1. Santé……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..………………………….101
2.2.2. Education……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..……………………………103
2 .2.3.Hydraulique et assainissement…………………………………………………………………………………………………………………………….……………………………104
2.3. DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE LOCAL………………………………………………………………………………………………………………..…………………………….105
2.3.1. Agriculture………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….…………………………….105
2.3.2. Elevage……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….………………………………106
2.3.3. Pêche…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………108
2.3.4. Foresterie ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..…………………………………108
2.3.5. Artisanat………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….…………………………………110
2.3.6. Tourisme ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………111
2.3.7. Culture ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………111
2.3.8. Secteur d’appui à la production………………………………………………………………………………………………………………………..…………………………………111
III.LA GOUVERNANCE LOCALE…………………………………………………………………………………………………………………………………..…………………………………113
3.1. Les collectivités Locales…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………113
3.2. Le système déconcentré et la coordination des acteurs…………………………………………………………………………………….…………………………………113
3.3. La société civile locale……………………………………………………………………………………………………………………………………….…………………………………114
3.4. La situation de la pauvreté et des personnes vulnérables………………………………………………………………………………………………………………………114
3.4.1. L’enfance et la jeunesse……………………………………………………………………………………………………………………………….………………………………………115
3.4.2. La situation des organisations femmes………………………………………………………………………………………………………………………………………………115
3.4.3. La situation des personnes handicapées……………………………………………………………………………………………………………………………………………115
3.4.4. La situation des personnes âgées……………………………………………………………………………………………………………….………………………………………116
IV. LA COOPERATION INTERNATIONALE……………………………………………………………………………………………………………….………………………………………116
V. LES AXES DE DEVELOPPEMENT…………………………………………………………………………………………………………………………..……………………………………118
LISTES DES TABLEAUX ET FIGURES………………………………………………………………………………………………………………………....……………………………………118
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Sur le plan de l’organisation territoriale, le département de Linguère est divisé en quatre (4) arrondissements. A la tête du département est
nommé un Préfet. L’arrondissement est dirigé par un Sous Préfet qui dépend administrativement du Préfet. Chaque arrondissement est divisé
en communautés rurales.
Sur le plan de l’organisation décentralisée, le département est constitué de dix sept (17) collectivités locales dont trois (3) communes et seize
(16) communautés rurales. Elles sont administrées par un organe délibérant, le conseil municipal ou rural, à la tête duquel un organe exécutif,
le Maire ou le Président du Conseil rural avec leur adjoints ou viceprésidents.
Figure n°1 : Organigramme de Présentation détaillée de l’organisation administrative du département
Organisation
Territoriale du
Département de
Linguère
3 Communes 1 Département
(plusieurs quartiers par communes)
CR Barkédj, CR Gassane,
Arrondissement Barkédji
CR Thiargny, CR Thiel
CR Kamb, CR Mboula,
Arrondissement YangYang
CR Tessékré, CR YangYang
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2.1.3. Pluviométrie
Dans le département de Linguère les précipitations jouent un rôle majeur du fait de leurs implications biologiques, écologiques, sociales et
économiques.
Toute l’agriculture du département est largement tributaire des pluies. Ce sont les pluies des mois d’Août et de septembre qui déterminent le
plus souvent les rendements agricoles et ceux du phytomasse des pâturages.
L’étude de la série pluviométrique de ces vingt (20) dernières années (19922010) nous permet de retenir ce qui suit :
• L’amplitude pluviométrique est très élevée. Elle est respectivement de 602,3 mm, 584,1 et 401,7 mm pour les poste de Linguère,
Dahra et Barkédji ;
• La variabilité interannuelle est relativement élevée sauf pour les dernières années.
Tout cela démontre le caractère aléatoire de la pluviométrie dans le département rendant difficile le choix des variétés et la fixation des dates
de semis.
2.1.4 Végétation
Avec des précipitations faibles (entre 300 et 500 mm), la végétation naturelle est constituée dans sa strate arborée par une savane arborée où
les acacia (albida et raddiana) et Balanites occupent une large place.
La strate herbacée est assez bien fournie, surtout après les années de bonne pluviométrie. La quasitotalité de cette biomasse herbacée
constitue une alimentation fourragère aux valeurs bromatologiques confirmées.
En effet la plupart des espèces herbacées constituées de monocotylédones sont des appétences de premier ordre pour l’alimentation du bétail
d’où la nécessité d’assurer sa préservation afin de garantir au bétail une alimentation régulière. Il convient de rappeler que cette végétation
est généralement en fonction des types de sol qu’on trouve dans le département.
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Tableau n°1 : Répartition de la population du département de Linguère selon les groupes d’âge et le sexe en 2011
L’analyse de la population selon l’âge révèle une importante représentation des jeunes qui découle sans doute de la forte natalité et d’une
fécondité soutenue.
La structure de la population est caractérisée par une prédominance des effectifs de moins de 20 ans évalués à 135209 habitants soit 55% de
la population du département. Par ailleurs, celle âgée d’au moins 20 ans et ayant au plus 35 ans s’élève à 57507 habitants représentant 24%
de l’ensemble du département.
Ces résultats montrent que prés de quatre cinquième de la population du département de Linguère est âgée de moins de 35 ans ; ce qui révèle
un intéressant potentiel de ressources humaines.
Deux principales ethnies (peulhs et wolofs) peuplent le département et cohabitent avec des maures et des sérères. Le département comptait
prés de 42,40% de Wolofs, 48,69% de Pulaars, 6,23% de Sérères, 2,35% de Maures, 0,09% de Diolas et 0,24% pour le reste.
Pour ce qui est des migrations, il faut souligner que leur mesure est plutôt complexe, compte tenu de la difficulté à saisir parfaitement
l’ensemble des différents flux (flux d’actifs, de regroupement familial, migration de courte ou longue durée, etc.). Cependant, nous pouvons
observer les mouvements ciaprès :
• Transhumance des peulhs en saison sèche entre octobre et mars (départ) et (retour) à partir de juillet
• Le mouvement des éleveurs sérères entre juillet et octobre (avec le début de l’hivernage dans le bassin arachidier)
• Le mouvement des jeunes vers les grands centres et l’extérieur du pays
Par ailleurs, le phénomène de l’exode rural étant presque irréversible, toute politique d’aménagement de l’espace doit prévoir l’accueil des
nouveaux arrivants par la mise en place d’infrastructures adéquates.
En ce qui concerne la logistique, le département s’appuie sur trois (3) ambulances et trois (3) véhicules utilitaires faisant office d’ambulance
pour la stratégie avancée et les évacuations de malades. On note une amélioration sensible du plateau technique dans les communes de
Dahra et Linguère pendant que la zone rurale souffre de l’insuffisance de structures fonctionnelles et de personnels qualifiés.
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En effet, la distribution des infrastructures sur l’espace régional et départementale connaît un certain déséquilibre, avec une faible présence
au niveau du département de Linguère et qui pourrait s’expliquer (à juste titre) par la faible densité de la population mais aussi par le caractère
dispersé de l’habitat et la grande taille du département, poussant les acteurs médicaux à développer des stratégies mobiles et ou avancées
pour une meilleure diffusion des services sanitaires au niveau des populations. Ce déficit infrastructurel aurait dû être résorbé par une
densification des ambulances dont le nombre est malheureusement très insuffisant (trois (3) ambulances et trios (3) véhicules utilitaires pour
l’ensemble du département de Linguère). Ainsi, les populations de certaines zones rurales d’accès difficile de ce département semblent exclues
des services de soins de santé (modernes) et n’ont d’autres alternatives que le recours à la pharmacopée traditionnelle. Une thérapeutique
efficace dans bien des cas, mais parfois mal maîtrisée, voire dangereuse pour certaines potions médicinales, dans certaines situations.
Au niveau du personnel on note plus de six (6) médecins, dix (10) sages femmes, vingt cinq (25) infirmiers, deux (2) travailleurs sociaux et
deux (2) dentistes répartis entre les deux (2) centres de santé Magatte LO de Linguère et Elisabeth Diouf de Dahra Djolof et de nombreux ASC
et matrones. Pour autant de nombreux efforts restent à faire pour l’amélioration de la qualité du service de santé.
Globalement, nous avons en moyenne un (1) poste de santé pour 10 628 hbts, ce qui est encore au dessus de la norme OMS qui est d’un
poste de santé pour 10000 hbts. Le ratio est respecté dans au moins 50 % des Collectivités Locales. Cependant, six (6) Collectivités Locales
sont encore dans une situation alarmante avec un ratio dépassant largement la norme OMS. Il s’agit des Communautés Rurales de : Déaly,
Thiamène Djolof (1poste/16597hbts), Dodji (1poste/14693hbts), Gassane (1poste/18995 hbts), Barkédji (1poste/15943 hbts), Boulal
(1poste/12643 hbts). Toutefois, avec l’équipement de nouvelles postes nouvellement construits dans les Collectivités Locales de Thiamène et
de Barkédji ainsi que l’affectation de personnel au niveau de ces postes, la situation pourraient s’améliorer pour ces deux Collectivités Locales
mais également impacter sur le ratio global.
En ce qui concerne le personnel, les ratios enregistrés sont en deçà des normes de l’OMS : un (1) médecin pour 35 425 habitants contre un
(1) médecin pour 10000 habitants selon la norme OMS ; Une (1) sagefemme pour 10 947 femmes (FAR) contre un (1) sage femme pour
10000 femmes en âge de procréation selon la norme OMS. Le département ne compte que seulement six sagesfemmes dont quatre étatiques.
Toutefois la norme infirmier par habitant semble être satisfaisant (1 infirmier pour 8501 habitants).
Les districts sanitaires du département de Linguère sont très actifs dans la lutte contre le VIH sida. Malgré, une prévalence de 0,7%, l’évolution
de la propagation du VIH est devenue préoccupante dans le département de Linguère. Ce taux de prévalence au VIH/Sida est relativement
élevé par rapport au niveau régional mais reste inférieur au niveau national.
Il ressort de la revue annuelle du comité départemental de lutte contre le Sida que 347 personnes ont été dépistées positives et 54 décès enregistrés
au cours des trois (3) dernières années. Il s’y ajoute de nombreux cas de patients qui échappent au suivi médical à cause de la stigmatisation.
Le rapport du comité départemental révèle que la propagation du VIH se développe et touche plus "la gent féminine" que les hommes. En
effet, dans les districts de Linguère et Dahra 78 femmes enceintes sur 11744 ayant effectivement été dépistées se sont révélées positives
pour 19764 vues durant le premier contact de consultation prénatale ; 16 enfants sont nés de mères séropositives bénéficiant d’une prophylaxie
A et 54 cas de décès enregistrés.
En ce qui concerne la Prévention transmission mèreenfant, le district de Linguère est confronté à des problèmes de sagesfemmes. En effet,
le département ne compte que six sagesfemmes dont quatre étatiques. Ce qui fait que le district souffre d’un énorme gap car les besoins
sont estimés à quinze sagesfemmes pour le département.
Dans le district de Linguère, on se félicite du dépistage effectué au niveau du district en 2010. En effet, il était prévu une campagne de dépistage
qui devait toucher 2 139 personnes. Et elle a atteint 2 238 individus. Ce qui représente une performance de 104 %. Pour autant, les autorités
sanitaires ne manquent pas de solliciter un appui au niveau du district afin d’améliorer la prise en charge du VIH Sida dans ce département de
la région de Louga.
En ce qui concerne la prévention les femmes (96%) sont légèrement moins informées que les hommes (97,8%) sur la connaissance du sida.
Cependant, sur les moyens de l’éviter, la tendance s’est inversée soit 83,2% pour les femmes contre 73,4% pour les hommes.
Par ailleurs, dans le département le paludisme constitue un problème de santé publique. Il est le principal motif de consultation des malades
au niveau de différentes structures sanitaires du département.
A côté du paludisme, la tuberculose est aussi présente dans le département avec un taux de dépistage de 33,3%. Même si le taux de guérison
s’est amélioré, beaucoup reste à faire pour réduire le taux de mortalité lié à la tuberculose qui est de 10%.
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Par conséquent deux (2) défis majeurs se présentent pour le département de Linguère. Il s’agit : de la réduction de l’insuffisance des ressources
humaines par le recrutement suffisant de personnel qualifié, le renforcement des capacités du personnel en place et le développement de
stratégies efficaces pour une meilleure prise en charge des maladies et de la santé maternelle et infantile en vue de l’atteinte des OMD à
l’horizon 2015.
Par ailleurs, l’installation de services spécialisés (cardiologie, neurologie, gynécologie…) afin de relever le niveau du plateau technique et
l’amélioration de la logistique, de même que la sensibilisation des collectivités locales pour une bonne gestion et une meilleure utilisation des
fonds de dotation alloué à la santé s’avère nécessaire.
2.3.2. Education
n Petite enfance
Le réseau du préscolaire compte quatorze (14) structures de la petite enfance composées de case de toutpetits dix (10) dont huit (08) logées
en milieu rural et quatre (04) écoles maternelles toutes logées dans les communes. L’offre éducative au niveau du préscolaire est très faible
dans le département avec un ratio de 0,06 CDIPE pour 1000 habitants inégalement réparti entre la zone urbaine (0,14 pour 1000) et la zone
rurale (0,04 pour 1000). Huit (8) Collectivités Locales sur dix neuf (19) ont un ratio nul.
n Elémentaire
Le département de Linguère compte 245 écoles élémentaires dont deux (2) privées. Il s’y ajoute 61 structures non formelles (écoles arabo
islamiques, daaras, instituts islamiques) recensées dans le département avec 5137 apprenants logés dans 41 salles bâties et 81 abris provisoires.
Les écoles publiques qui dispensent un enseignement basé sur le programme classique représentent 91.02% alors que les écoles franco arabes
représentant 8.16% se concentrent dans certaines collectivités locales, notamment dans la communauté rurale de Thiamène où elles
constituent 19% structures éducatives.
Les écoles franco arabes ont commencé à faire leur apparition depuis six ans. Elles résultent à la fois de l’initiative du Gouvernement de
diversifier l’offre éducative (Ex : Projet FastTrack) et de la volonté des populations de certaines communautés qui préfèrent ce type d’école.
Il a été toujours noté dans ces localités une certaine réticence à l’offre de l’école française.
Le Sénégal devant atteindre la scolarisation universelle en 2015, le département de Linguère a encore beaucoup d’efforts à fournir pour jouer
pleinement sa partition dans l’atteinte des objectifs. Globalement, le TBS département est à 65.74% en 2010 contre 92 % pour le niveau
national et 70 % au niveau régional. Ce taux départemental est atteint dans 6 Collectivités Locales sur 17. S’il est satisfaisant et largement
dépassé en zone urbaine (104.77%), il reste encore faible en zone rurale (55.25%).
En termes de genre, le TBS des filles (72,54%) est partout plus élevé que celui des garçons (60,20%), sauf dans la CR de Tessékré où le TBS des
filles est de 12.77% contre 13.03% pour les garçons.
n Moyen
Le département compte 14 CEM public et deux (2) collèges privés qui coexistent dans le département en 2010.
Il est prévu l’ouverture de collèges à Thièl, Dodji, et à Linguère Commune et un Franco arabe à Dahra durant l’année académique 2010/2011.
Ce qui portera le nombre de collèges du public à dix huit(18).
Les Communautés Rurales de Thiargny, de Kamb, de Mboula et de Tessékré sont les seules à ne pas disposer de collèges.
n Secondaire
Le département compte deux (2) lycées fonctionnelles qui se localisent dans les Communes de Linguère et Dahra et une en construction à
Dahra.
n Enseignement technique
Un (1) seul centre existe dans tout le département de Linguère. Il enregistre un taux de fréquentation très faible (38 élèves) pour un
établissement qui une capacité d’accueil d’au moins 100 élèves.
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Il faut noter que Le BCI 2010 fonctionne avec quinze (15) centres pour le compte de 2011/2012 : dix (10) pour le BLJ et cinq (5) centres tenus
par les enseignants du formel.
En 2010, le CERFLA a fonctionné avec dix (10) centres : quatre (4) dans la CR de Barkédji et six (6) dans la CR de Dodji enfin USE/PIP fonctionne
avec six (6) centres dans la CR de Labgar et en 2011 avec quarante (40) centres : dix (10) à Dolly, cinq (5) Thiargny, dix (10) ADESK, cinq (5) à
Linguère, huit (8) à Diagaly et deux (2) à Dodji.
Le département de Linguère a bénéficié d’important investissement pour facilité l’accès au service éducatif. Malgré tout, le département de
Linguère a encore beaucoup d’efforts à fournir pour jouer pleinement sa partition dans l’atteinte des objectifs du millénaire pour le
développement et la scolarisation universelle en 2015. Le TBS du département est en 2010, à 65,74% contre 70 % au niveau régional et contre
92 % pour le niveau national.
En effet, le département est confronté à plusieurs contraintes d’ordre naturelles (climatiques et géographiques), sociologique (corvée
quotidienne d’approvisionnement en eau, transhumance, pauvreté, mariage précoce qui entrainent de fort taux de redoublement et
d’abandon) qui ont des conséquences négatives sur l’accès et le maintien des élèves surtout des filles à l’école. Il s’y ajoute le nombre insuffisant
d’infrastructures dans certaine Collectivités Locales.
Ce qui fait que le département a de multiples défis à relever en matière de gestion des ressources humaines, de diversification de l’offre de
formation, (favoriser les initiatives privées qui peuvent aider à absorber la déperdition scolaire, créer des centres de formation, augmenter
les cantines scolaires, résorber le déficit en matériel pédagogique, gérer rationnellement les ressources humaines), de mise en place de
conditions nécessaires pour mettre les élèves dans de bonne disposition d’apprentissage et de formation.
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Le système d’assainissement est caractérisé par une défaillance du système de gestion des ordures ménagères et par une insuffisance du
réseau d’assainissement aussi bien en milieu urbain que rural. En effet, la nature demeure le plus important mode d’évacuation des eaux
usées pour la majorité des ménages (92%) du département de Linguère contre 87,7% 4 à Kébémer et 83,9% à Louga.
En matière de gestion des déchets solides, les dépôts sauvages constituent le mode d’évacuation dominant des ordures ménagères. En effet,
prés de 68,5% des ménages du département utilisent ce mode contre 2,9% seulement pour les dépôts autorisés.
Les problèmes majeurs du système d’assainissement du département sont dus à l’insuffisance de l’implication des populations dans la gestion
des déchets solides, à la déficience du système de collecte et d’évacuation des déchets solides, et à l’inexistence d’un système adéquat de
traitement des déchets solides.
La disponibilité de petites unités de transformation des céréales et des arachides constitue une autre potentialité.
Les filières les plus porteuses sont :
• la filière arachidière qui procure le plus grand revenu monétaire,
• la filière céréalière qui apporte une plus value du fait des possibilités de transformation et
• la filière maraîchère du fait de la forte demande en légumes frais.
La forte dépendance de l’agriculture à la pluviométrie et la précarité de celleci ne permettent pas d’assurer les investissements dans le secteur.
Les perturbations annuelles de la commercialisation des arachides, le sous équipement des producteurs, l’accès difficile aux intrants et aux
semences de bonne qualité, l’incidence des nuisibles (ravageurs maladies des plantes et mauvaises herbes), la pauvreté des sols et
l’enclavement des zones agricoles constituent les contraintes majeurs du secteur. Il s’y ajoute les difficultés de commercialisation des produits
agricoles.
La facilitation de l’accès au crédit pour le financement du développement du secteur agricole, la promotion de l’agroforesterie, le renforcement
du pouvoir financier des producteurs, la régénération des sols et la préservation de l’environnement, le désenclavement des zones de
production par la création de pistes de production, la réalisation d’infrastructures de conservation et la mise en place d’une politique appropriée
de commercialisation de l’arachide et des produits maraichers sont les principaux défis à relever pour les acteurs du secteur afin de permettre
le développement de l’agriculture dans le département de Linguère. La reprise du programme des vallées fossiles, l’amélioration des techniques
de gestion de l’eau, l’augmentation des bassins de rétention pourraient aussi permettre de réduire la forte dépendance du secteur à la
pluviométrie.
2.4.2. Elevage
L’élevage constitue l’une des activités maîtresse du Djolof, en raison de l’appartenance du territoire à la zone sylvopastorale. Le département
possède de vastes zones de pâturage. Cette situation fait du département une zone d’élevage par excellence. Suivant une estimation de la
Direction Nationale de l’Elevage le cheptel du département est composé de :
• Bovins, 59% de la région et 7% du pays,
• Ovins, 48% de la région et 9% du pays,
• Caprins, 47% de la région et 9% du pays,
• Volaille, 27% de la région et 2% du pays,
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Le système d’élevage du département est basé, principalement, sur l’exploitation des pâturages naturels et des forages caractérisé par la
transhumance, en fonction de la disponibilité fourragère et de l’eau d’abreuvement.
Le département de Linguère joue le rôle de vivier de toutes les zones d’élevage du pays.
Il fournit la Capitale Dakar en viande et ravitaille une bonne partie du pays lors des événements religieux (Tabaski, Gamou, Magal etc..).
Le département abrite, par ailleurs, le plus grand marché de bétail du pays, avec le foirail de Dahra qui draine, en moyenne, 1200 bovins et
3000 petits ruminants chaque dimanche et plus de 70 000 ruminants quittent le département chaque année.
Linguère dispose aussi d’un centre de recherche zootechnique (CRZ à 5 km de Dahra).
Quant à la production laitière, le potentiel laitier régional (lait de vache) est estimé à plus 5 350 000 litres de lait par an contre 2 700 000 litres
pour le département de Linguère avec la mise en lactation 15000 vaches. La contribution de la région de Louga à la production laitière nationale
est estimée en 2009 à 61 450 920 litres de lait soit 12,32%. Entre 2004 et 2009, la production laitière au niveau régional a progressé de 3,5%
soit un accroissement moyen annuel de 0,7% dans la période. Et le département de Linguère fournit plus de la moitié de la production laitière
de la région (55%).
Le département de Linguère est la principale zone productrice de lait du pays, avec cependant des pertes énormes découlant de l’absence
d’un système adéquat de collecte, de transformation et de conservation, surtout en période de surproduction (pendant la saison des pluies)
. Certes, des unités de transformation des produits laitiers ont été mises en place dans le département de Linguère et beaucoup d’efforts ont
été faits pour la collecte et la transformation du lait. Mais les difficultés d’accès aux zones de production et les entraves dans la distribution
dans des conditions requises vers les grands centres de consommation, ainsi que les ruptures dans l’approvisionnement en saison sèche,
posent d’énormes problèmes à la maîtrise technique durable de l’activité.
Le sous secteur de l’élevage a beaucoup souffert de l’inexistence d’appui financier conséquent et accessible, malgré l’expression d’un besoin
important en matière de crédit. Les quelques rares fonds injectés dans le sous secteur sont le fait d’ONG, de projets et programmes (le PADV 5 ,
la GOANA…) et de la CNCAS dont les lignes de crédits sont parfois difficilement accessibles aux éleveurs, même si des améliorations ont pu être
apportées ces dernières années.
Les principales contraintes liées à l’élevage, nous pouvons retenir :
• la réduction de l’espace pastoral, du fait des défrichements de terre pour les cultures et de l’appauvrissement des sols, accentue les
surpâturages dans le système extensif, qui à son tour provoque la dégradation de l’espace.
• l’insuffisance des ressources fourragères liées à la sécheresse, aux feux de brousse entre autres, entraine l’arrêt des productions
animales (viande, lait etc.) ainsi qu’une faiblesse généralisée du cheptel qui est exposé aux maladies.
Encourager la culture fourragère peut permettre de soutenir l’élevage extensif par une alimentation suffisante du bétail.
• l’insuffisance des points d’eau : le maillage inadéquat des forages et le mauvais fonctionnement des comités de gestion provoquent
de fortes concentrations animales dans une zone occasionnant la dégradation des ressources naturelles et la surexploitation des
infrastructures entrainant ainsi la panne fréquente des ouvrages.
La problématique de l’eau doit être sérieusement prise en compte. En plus l’exploitation rationnelle des bassins de rétention et des autres
points d’eau qui existent, il faut penser à réhabiliter, accroître les châteaux d’eau et étendre le réseau d’adduction d’eau pour satisfaire les
besoins en eau. Les éleveurs doivent également être associés à la gestion des points d’eau.
• La faible accessibilité des aliments de bétail, du fait de l’enclavement de la zone et de la cherté des produits. Ces derniers servent de
complément d’aliments pour le bétail afin de maintenir la productivité du système extensif.
• Le faible appui/conseil apporté au sous secteur en raison de la faiblesse des ressources humaines et matérielles des services
techniques. Ces insuffisances ont pour conséquences, le manque d’amélioration des techniques de production, de transformation et
de commercialisation (absence de marché organisé par filière), d’organisation des producteurs mais également de la fiabilité des
statistiques du cheptel. Par conséquent il faut créer des mécanismes de concertation des acteurs (conseils agro sylvopastoraux).
Il s’y ajoute que la faible valorisation des innovations techniques et technologiques se traduit par une faible exploitation de races à haut
potentiel de production et une application très timide des techniques modernes de production et de transformation des produits. A cela
s’ajoute l’insuffisance d’unités de transformation et de conservation.
5 Le Projet d’Aménagement et de Développement Villageois (PADV) financé par la BOAD et l’Etat, et arrivé à terme en décembre 2009. Il a concerné les départements
de Louga et Linguère et avait comme objectif global de susciter l’émergence de conditions favorables à un développement durable et auto entretenu avec un volet
appui à la production agropastorale et à la diversification et un volet hydraulique villageoise et pastorale.
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La réhabilitation du centre de recherche zootechnique de Dahra, la meilleure exploitation de l’abattoir moderne de Dahra et le renforcement
des dispositifs moderne permettrait d’améliorer la situation.
Dans le même sillage, il convient de moderniser les exploitations familiales et paysannes dans le cadre de la promotion de l’élevage extensif,
de promouvoir l’ensemble des filières par le développement des PME de collecte, de transformation et de commercialisation des productions
animales.
La mise en place d’une société d’encadrement et d’exploitation des productions animales de la zone sylvopastorale, qui va appuyer les éleveurs
dans l’exploitation rationnelle et optimale des ressources naturelles, l’organisation des producteurs par filières, l’amélioration des techniques
de production animale, la valorisation de toutes les productions animales et la facilitation à l’accès aux crédits des producteurs auprès des
Systèmes de Financement Décentralisés pour le financement des activités de l’élevage, à l’image de la SAED dans la vallée du fleuve Sénégal
pourrait permettre de lever toutes les contraintes.
2.4.3. Pêche
Avec l’absence de frange maritime, de lac et de fleuve, cette activité est presque inexistante dans le département. Les populations éprouvent
des difficultés énormes pour s’approvisionner en poissons et autres produits halieutiques.
Cependant, avec la création de bassins de rétention ces dernières années, la pisciculture commence à se développer. Elle se pratique au niveau
du bassin de rétention du « Piterki » aménagé en 1998 par l’Etat du Sénégal avec l’appui technique de la coopération Taïwanaise, pour
contribuer à couvrir les besoins en poissons des localités environnantes d’abord et faciliter le développement des cultures maraichères et
l’abreuvement du bétail ensuite.
Une nouvelle extension du bassin ainsi que sa sécurisation par une grille de protection ont été réalisées en 2007 par l’ANA (Agence Nationale
de l’Aquaculture) afin de le désensabler et le protéger des troupeaux de bétail et des actions anthropiques néfastes à sa viabilité. le bassin
profond de 5 m, a une capacité de plus de 110 000 m3.
Une Association des Usagers du Bassin de Rétention (ASUBAR) a été mise sur pied en 2007 pour assurer la gestion de l’ouvrage. Elle compte
trente (30) membres et est composée des éleveurs et des maraichères qui sont en même temps les aquaculteurs. Cependant, le comité de
gestion a été dissout pour des raisons liées aux conflits de leadership et à la tarification par tète de bétail pour ce qui est de l’abreuvement.
Pour trouver des solutions à cette situation, l’autorité administrative a mis en place un comité ad hoc dans lequel prennent part les services
techniques déconcentrés et un agent du ministère de la pêche.
Les difficultés qui se posent au développement de la pisciculture sont liés à la cherté des aliments, à l’insuffisance des sacs pour l’ensachement
du fumier, aux couts élevés des filets de pêche, et à la faiblesse de l’armement de pêche (une pirogue).
Le déboisement des arbres autour du bassin, les pollutions des eaux de ruissellement par les produits chimiques utilisés par les maraichers,
et la pression exercée par le bétail constituent autant de facteurs qui expliquent les faibles productions en poissons évalués, en moyenne, à
cinquante (50) kg par jour. Le bassin est aujourd’hui confronté à de sérieux problèmes environnementaux.
Au chapitre des atouts, il faut souligner qu’avec l’appui de l’ANA, les acteurs du secteur ont bénéficié d’une formation sur les techniques de
pêche, sur la fertilisation de l’eau et l’élevage des poissons. De plus, il convient de signaler que l’écoulement des prises de poissons se fait sans
grandes difficultés dans la commune de Linguère. La capacité de production du bassin est, par ailleurs, sous exploitée. La valorisation du
secteur peut contribuer à absorber une partie des jeunes chômeurs de la localité.
2.4.4. Foresterie
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L’essentiel des massifs classés (73,68%) de la région de se trouve dans le département de Linguère avec une superficie représentant 84,9% du
total régional. L’exploitation forestière est riche et diversifiée allant du bois mort aux fruits en passant par les résines (les gommes) cueillette
des fruits forestiers (jujube, soump, pain de singe, NepNep), récolte de gomme et résines ramassage de bois mort à but commercial
uniquement dans la zone de Diagaly, exploitation des feuilles de laydour, récolte de gousses. Elles procurent des revenus substantiels aux
populations surtout pour les femmes et les jeunes qui s’adonnent à leur collecte. Les quantités exploitées sont variables d’une année à l’autre.
Tableau n°8 : Production de bois de chauffe en kg de 2006 à 2009 des différents départements de la région
Département 2006 2007 2009
Kébémer 144900 2603300 2157400
Linguère 26 440000 25188800 32364500
Louga 0 0 82600
Ensemble 26584900 27792100 34604500
Source : Situation
Economique et
Sociale Louga 2009
En 2009, la production de bois de chauffe dans le département est estimée à 32364500 kg soit 93,5% de la production régionale.
Le département a fourni plus 270,75 tonnes de produits de cueillette. Ces derniers sont essentiellement constitués de gomme arabique (80%)
et de jujube (16%). Les autres produits de cueillette sont le pain de singe, soump, nep nep, Ndiandam, Gomme M’Bep et autres gommes.
Les recettes forestières domaniales pour l’année 2009 s’élèvent à 22242150 francs CFA, soit une baisse de 24,18% par rapport à l’année
précédente. Pour la même année, les recettes provenant du contentieux forestier sont évaluées en 2009 à 5840700 FCFA. Elles ont connu une
baisse considérable par rapport à 2008 (7830900 FCFA).
Cependant, l’enclavement de la zone, le manque d’organisation des acteurs, ainsi que leur manque de formation dans la transformation de
ces produits constituent un frein à l’exploitation de ce potentiel.
Les Orientations stratégiques passeront par deux axes, le renforcement des capacités des acteurs des différentes filières à travers leur
organisation et leur formation ainsi que la facilitation de leur au financement d’une part et l’amélioration de la capacité de l’offre de « fruits
forestiers » par la production de plants, la protection des réserves forestières, l’augmentation de la capacité de stockage, de transformation
et de commercialisation des acteurs.
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2.4.5. Artisanat
L’artisanat représente une des principales activités de l’économie régionale à côté de l’agro pastoralisme mais il tarde à se développer dans le
département de Linguère. Cependant sa promotion permettrait de lutter contre chômage des jeunes, faiblesse des finances locales, la faible
exploitation des ressources locales, la faible insertion des femmes dans le tissu économique local. Tous les trois types d’artisanat y sont
représentés, à savoir l’artisanat de production, de service et d’art, sous les volets formel et informel. Les femmes sont bien présentes et elles
gèrent 60% des entreprises artisanales. Cette présence massive s’explique par le fait que les femmes évoluent dans presque tous les corps de
métiers et filières tels que la couture, la coiffure, la teinture, la transformation, la restauration, la tannerie, la poterie et même dans la
mécanique, le froid, la construction métallique, domaines traditionnellement réservés aux hommes.
En 2009, un recensement général de toutes les entreprises artisanales de la région a été effectué. Cette opération à permis à la Chambre de
Métiers d’enregistrer 12500 entreprise artisanales de toute corporation confondues. Répartis par section comme suit :
• Entreprise Section de Production 51%
• Entreprise Section Art 39%
• Entreprise Section Service 10%
Mais, seuls 2756 entreprises artisanales du département de Linguère sont inscrites à la chambre des métiers. Ce qui représente 22 % des
entreprises régionales inscrites pour la même année. Ce qui représente le taux le plus faible comparé aux autres départements de la région.
Pratiquement tous les corps de métiers sont représentés
La Chambre de Métiers de Louga a procédé à l’installation d’antennes suivant les dominances artisanales dans les départements. Il y a deux
(02) installées dans le département de Linguère il s’agit des antennes de : Linguère et Dahara Djolof.
La Chambre de Métiers de Louga dans le cadre de sa politique de promotion a toujours œuvré pour le développement de l’artisanat dans la
région. Cette politique de promotion et de développement du secteur de l’artisanat se traduit par la présence remarquée au palmarès du
Grand Prix du Président de la République pour la promotion de l’artisanat.
En effet, les artisans de la région ont participé à tous les concours du Grand Prix du Chef de l’Etat depuis sa création. Les candidats présentés
à ce Grand Prix ont démontré leur savoir faire et leur technicité. Cette démonstration technique et créative a permis aux représentants de
s’illustrer à tous les niveaux de la compétition.
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2.4.6. Tourisme
Le secteur du tourisme n’est pas très développé dans le Djolof. Le département est faiblement fréquenté par les touristes. Ceci peut s’expliquer
en partie par la faiblesse de ses structures d’accueil, son faible dynamisme culturel combiné à l’inexistence de village artisanal et de réserve
naturelle riche en faune et en flore. Le département ne dispose que de deux auberges à Dahra et Linguère et du centre polyvalent de Linguère
qui peut à l’occasion faire office de centre d’accueil.
Pourtant, l’intérêt touristique du département est réel si l’on se réfère aux potentialités qui ne demandent qu’à être exploitées. Le Centre de
Recherche Zoologique de Dahra, l’ancien Ranch de Doly, le « taata » (Palais) du roi Alboury Ndiaye à YangYang transformé en musée sont
autant de sites dont l’intérêt scientifique, historique ou économique ne peut laisser indifférent un visiteur. En outre, même si on note un
faible dynamisme culturel, le patrimoine culturel du département est tout aussi riche et original et doit pouvoir faire l’objet d’une exploitation
touristique avantageuse pour le département. En effet, le mixage des cultures (Peulhs, Wolof, Maures, Sérères...) constitue une richesse
incontestable pour ce département. Ce qui fait que cette zone jouit d’un charme avéré dans le pays.
Le Musée Historique de YangYang la prestigieuse capitale de l’Empire de « Bourbas » (Rois du Djolof) regorge de documents, de sites, d’archives,
d’objets susceptibles d’attirer les touristes, les universitaires, les historiens et anthropologues. L’architecture médiévale du Tata de YangYang
; l’itinéraire de Serigne Touba du Baal à la résidence du Gouverneur de SaintLouis en passant par Mbacké Bary, YangYang, Thiéyène, Diéwol
de même que celui d’Oumar Foutiyou sont également des pistes à explorer pour des itinéraires de tourisme culturel intégré, écotourisme
faisant la jonction entre le Jolof et le Walo, le Ferlo. Le Ranch de Dolly est plein de richesses à découvrir. Il s’y ajoute que Linguère, chef lieu
du département, est une ville paisible, qui ne connaît pas encore la pollution des grandes villes africaines.
Promouvoir et développer le tourisme culturel ou travailler à la mise en place d’infrastructures touristiques relève du possible si les potentialités
sont exploitées judicieusement. La richesse et la diversité du patrimoine du Djolof, de sa faune et de sa flore qui est en train de renaître avec les
succès enregistrés dans la gestion des ressources naturelles avec Asyla, la Grande Muraille Verte et les Forêts Régionales de Nguith, Gouloum.
2.4.7. Culture
Depuis les années 50 et durant près de trois décennies après l’Indépendance, la région de Louga a eu à jouer un rôle leader au Sénégal dans
le domaine des arts et de la culture, notamment le théâtre, la danse, la percussion, la chanson, la poésie. Malgré tout la vie culturelle est
presque vide à Linguère où la création et la production battent de l’aile.
En effet, elles souffrent essentiellement de manque d’infrastructures et d’équipements ainsi que de financement pouvant retenir sur place
les créateurs. Linguère n’est guère bien lotie en matière d’infrastructures socioculturelles. Cependant, Des foyers des jeunes existent dans les
arrondissements de Dahra, Dodji, Barkédji, SagattaDjolof et YangYang. Il importe de les rendre beaucoup plus fonctionnels et de les équiper.
L’essentiel du financement des activités culturelles de la région est assuré par l’Etat et les collectivités locales d’une part, qui ont compétence
de gérer le secteur culturel à la base même si beaucoup de ces dernières trainent le pas pour une prise en charge conséquente de l’action
culturelle dans leur localité propre, et d’autre part par les partenaires de la coopération décentralisée. De rares mécènes et sponsors participent
au financement d’activités culturelles.
Les acteurs du secteur de la culture dans le département sont nombreux mais le manque de recensement ou de répertoire fiable de ces
artistes, écrivains et promoteurs ne nous permet pas de donner leur nombre exact. Cependant, on peut constater au niveau de la région,
depuis 2007, une note d’espoir avec la formalisation et le regroupement des acteurs en association et par corporation (ARCOTS= comédiens
de théâtre) ou en réseaux (Réseaux départementaux des acteurs culturels de Kébémer, Linguère et Louga).
L’exploitation optimale des ressources culturelles constitue un moyen sûr de relever les défis du développement local, donc de la lutte contre
la pauvreté. L’insuffisance d’études et de données statistiques sur le secteur (nombre d’emplois, contribution au PIB et au plateau fiscal,
volume et chiffre d’affaires, typologie opérationnelle des filières professionnelles, etc.) ne permet pas d’apprécier avec objectivité le poids de
la culture dans le tissu économique national.
département de Linguère. C’est en 1999 que la première mutuelle d’Epargne et de Crédit Djolof(DJOMEC) de Linguère a vu le jour après la
caisse populaire d’épargne et de crédit de Dahra Djolof à la fin des années 80. Aujourd’hui les SFD se multiplient ; groupement d’épargne et
de crédit, caisses populaires, à Sagatta Djolof, Thiargny, Barkédji, Mboula, Thiamène, Déaly et Dahra Djolof.
La plupart des SFD se retrouvent dans le Réseau UFM Louga et cherchent à se développer dans un environnement concurrentiel marqué par
l’ouverture d’agences par les Réseaux PAMECAS et CMS et la CNCAS après l’ouverture de courte durée d’une agence de la CBAO à Dahra Djolof.
Il faut souligner que ces SFD ont du mal à répondre aux attentes de leurs membres.
La DJOMEC de Linguère demeure leader en dépit de difficultés que ces dirigeants mettent sur le registre des tares congénitales liées à sa
rapide croissance : en moins de 12 ans elle compte 12 624 membres dont plusieurs groupements de jeunes et de femmes, de micro
entrepreneurs.
Les enjeux majeurs de la microfinance restent l’accroissement des ressources et leur bonne gestion. La DJOMEC engagée dans un projet de
mise en réseau avec deux (2) SFD de Kébémer et de Keur Momar Sarr et ceux de l'UFM/Louga compte beaucoup sur les ressources externes
pour satisfaire la forte demande en crédit des masses rurales vulnérables et des microentrepreneurs dont l’accès aux services financiers
bancaires est très limité voire quasiment nul.
Selon les statistiques de la Direction Nationale de la MicroFinance l’épargne globale des SFD se situe à 114 210 000 000 pour un encours de
crédit de 127 400 000 000 ; la région de Louga représente 2% de cette épargne et 3% de l’encours de crédit tandis que le Consortium des
Mutuelles de la Région de Louga dont DJOMEC détient les 52% du capital enregistrent 48% et 30% respectivement de l’épargne régionale et
de l’encours de crédit.
Les SFD, entre autres réponses, sont en train de démontrer que les pauvres ont la capacité de rembourser leurs prêts. Les SFD sont un excellent
instrument qui permet d’échapper au cercle vicieux de l’usure, de promouvoir et développer les droits économiques, sociaux et
environnementaux des population démunies qui constituent plus de 67% de la population du département de Linguère. Ce sont des
instruments efficaces de réduction de la vulnérabilité et de l’exclusion sociale.
n Commerce
Le département de Linguère est très enclavé malgré sa position stratégique (au centre ouest du pays) avec des dessertes à partir de Louga et
Touba par des routes dans un état de délabrement très avancé. La réouverture du chantier des travaux de la route Linguère/ Matam (en arrêt
depuis aujourd’hui) a suscité un espoir pour les populations de la localité.
Le commerce peu florissant est structuré autour d’activités de commercialisation des produits agro forestiers et animaux audelà des denrées
de premières nécessités avec des demigrossistes et surtout des détaillants.
Il est pratiqué au niveau des marchés permanents et hebdomadaires où les principaux produits sont échangés.
Le marché de Dahra, très connu pour son bétail, exerce une forte influence sur le reste des marchés du département. Cette localité occupe
une bonne partie des échanges commerciaux dans la zone et polarise les autres marchés du département.
L’enclavement de ces derniers dû au mauvais état des routes et pistes les reliant à Dahra est la principale explication de la faiblesse des flux
de marchandises dans ces marchés.
Il s’y ajoute que ces marchés hebdomadaires sont constitués pour la plupart d’abris provisoires et manquent presque de tout. Les conditions
d’hygiène et de salubrité laissent à désirer. L’occupation spatiale y est très anarchique et se fait de façon spontanée. Et pourtant, des centaines
de petits commerçants viennent y participer et les échanges commerciaux sont assez importants. Dans un tel contexte, il est urgent et
nécessaire de moderniser ces marchés qui du reste participent de manière considérable au développement économique du département.
L’absence d’une organisation faitière au niveau départemental qui regroupe les commerçants est une entrave pour les acteurs du secteur dont
la majeure partie ne dispose pas de registres de commerce. L’activité reste encore informelle et les capacités des acteurs en gestion financière,
comptable et administrative sont très faibles.
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en cohérence et d’arbitrage supervisés par les autorités administratives (Sous préfets et Préfet) :
• Comités locaux de développement (CLD) au niveau arrondissement : (sous préfecture)
• Comité départemental de développement (CDD) au niveau départemental : (préfecture) ;
• Groupe de Travail Départemental
La mise en place des cadres de concertation n’a pas encore permis de créer une plus value au plan du développement local. Elle n’a pas
encore permis de coordonner les multiples interventions, de créer des synergies d’action ou de financement entre acteurs d’horizon divers.
Les élus locaux ont créé une pluralité de cadres à la faveur des projets et programmes : CGC (Comités de Gestion et de Concertation) impulsés
par le PNIR, les CLCOP (Cadres Locaux et de Concertation des Ruraux) par l’ANCAR/ASPRODEB etc. Cette pléthore de cadres porte préjudice à
la cohérence du développement local, à la coordination des programmes et à la consolidation des systèmes de planification locale et sectorielle.
Les CVD et les CIVD sont actuellement dans une situation léthargique.
Les cadres de concertations suscitent toujours un engouement au démarrage d’un programme, qui s’estompe dès que le travail d’animation
perdure; les CVD et les CIVD sont actuellement en léthargie parce que les élus locaux n’ont pas pu assurer l’animation des structures, après
les phases de diagnostic et de planification. Il est nécessaire d’apporter un appui institutionnel aux cadres de concertation et de renforcer le
leadership des élus locaux en vue de leur permettre de diriger ou d’animer les structures locales.
La durée de vie et le dynamisme des cadres sont liés à leur utilité sociale et économique et les acteurs qui en assurent la promotion en tirent
reconnaissance.
L’Antenne Régionale de Louga a tenté de mobiliser les ANE durant ces trois (3) dernières années marquées par le renforcement organisationnel
et le développement institutionnel des OSC dont celles de Linguère. Elles sont ASPADE de Barkédji, Amal de Linguère, la Sades de Linguère,
Adec de Linguère, l’Association pour le développement de ThiamènePass, Takku Ligeey de Dahra Djolof ; ces OSC sont affiliées à la PF/ANE et
ont bénéficié de plusieurs sessions de renforcement de capacités pour la gestion des cycles de projets, la négociation, le dialogue citoyen, le
renforcement organisationnel et le développement institutionnel.
Toutefois il importe de souligner que ce mouvement n’est pas bien suivi ni accompagné par les acteurs politiques, économiques et sociaux
locaux.
La mise en place d’un Observatoire du CONGAD pour la Bonne Gouvernance, l’organisation d’un Forum sur le Contrôle Citoyen figurent dans
les acquis. Ces OSC capitalisent diverses expériences de coopération civile internationale, d’actions citoyennes : la Sades, l’association de
ThiamènePass et l’Adec se sont illustrées dans la recherche de partenariats avec des ONG et Fondations d’Europe ou du Canada : Fondation
Roviralta, Nueva Luna, Un sol Mondo, Carrefour Canadien International, Horizons Cosmopolites, Club deux Tiers… Ces OSC interviennent dans
les domaines de la formation, l’éducation, la protection et la promotion des droits humains, l’environnement. Elles sont fragiles car ne disposant
pas de ressources suffisantes, elles font dans le pilotage à vue, elles dispersent leurs énergies réduisant l’impact de leurs interventions et ne
sont pas encore arrivées à être acceptées par les pouvoirs locaux comme des acteurs essentiels.
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Intervenants Intervenants
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Promotion et Linguère Réduire MJS Bailleurs Potentialité humaine existence deux Sensibilisation des
diversification des DAHRA l’extrême ODCAV CL stades et d’un terrain clôturé jeunes et promotion des
disciplines sportives Sagatta Pauvreté et la activités sportives et
comme moyen faim (OMD1) et culturelles
d’intégration sociale Assurer une Sensibilisation contre les
et la lutte contre les éducation drogues et prévention
drogues et la primaire pour des maladies
migration massive de tous (OMD 2) Améliorer les espaces
jeunes jeune,
Appuyer la création de
salle de spectacle, des
arts martiaux à Dahra et
à Linguère.
Réhabiliter les deux
stades de Dahra et de
Linguère
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Lutter contre la Dodji, thiel Réduire la PRN, Consortium Forces Mise en place d’un
malnutrition par la mortalité des USAID, DANS, Lux Bonne implication des acteurs cadre de concertation
sensibilisation et enfants de Dév, CL, Radios Développement de programme de dynamique.
création d’un moins de 5 ans communautaire, PEC de la MAM /MAS Extension programme
centre de (OMD4) et Réseau des jeunes Partenariat avec les CL (Signature Dodji, Thiel,
récupération et Améliorer la et femmes, GPF protocole) Mise en place de
éducation santé Faiblesses CREN équipés.
nutritionnelle maternelle Déficit de communication Mise en place de
(OMD5) Faible couverture du District FARNE (Foyer
Faibles motivation des agents de d’apprentissage,
terrain. réhabilitation
Absence d’UREN et d’équipements. nutritionnel et d’éveil)
Absence de produits de PEC de la et de produits de
Malnutrition (Resomale, récupération
F75 F100 Plunty neut, SRO nouvelle nutritionnelle.
formule, sonde nasogastrique.
Réduire la mortalité Gassane OMD 4 et 5 MSP, Intrah, Lux Forces : Formation des acteurs
maternelle et thiargny Dév, Division SR, Disponibilité de plans de de santé
infantile en barkédji CL, Consortium communication sensibilisation auprès
améliorant la qualité USAID Disponibilité des ICP de la population
des services de santé Programme d’appui et de promouvoir les
à travers des supervision sur la SR. échanges techniques
renforcements de Education
capacités des nutritionnelle et Mise
acteurs, en place de CREN
d’équipement et la Mise en place d’outils
sensibilisation. pour la mesure
anthropométrique.
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Valoriser les CR Gassane, CR Déaly, Réduire Inspection Existence de 5 unités de Etat des lieux et
produits locaux à CR Thièly, CR Sagatta, l’extrême départemental refroidissement laitier réhabilitation
travers le CR Ouarkhoikh, CR pauvreté et la de des services Existence de 5 unités de Etude de faisabilité
renforcement des Thiamène CR Gassane, faim (OMD1) d’Elevage transformation laitière Et construction /
dispositifs de CR Déaly, CR Thièly, CR et Promouvoir Association des Zone de forte production de lait Equipement
transformation et Sagatta, CR l'égalité des éleveurs, EELS Existence en quantité des produits renforcement des
conservation Ouarkhoikh, CR sexes et (Eglise de la cueillette capacités en matière
Téssékéré, CR Labgar, l'autonomisatio Evangéliques (Soump, Jujube, etc.) de commercialisation,
CR Dodji, CR n des femmes luthérienne du Exode des jeunes filles valeur ajoutée, etc.
Les deux communes (OMD 3) Sénégal, Transhumance renforcement à la
Directoire des transformation et
Femmes en conservation des
Elevage (DIRFEL) produits agricoles
The Hunger Installation de petites
Project Etat, unités industrielles
Population, OCB Lutte contre l’exode et
le chômage surtout
des femmes
Redynamiser le Toutes les Collectivités Réduire Potentialité humaine existence Amélioration de la
secteur agricole par Locales l’extrême deux stades et d’un terrain clôturé fertilité des sols
l’amélioration de la pauvreté et la Production de
productivité et la faim (OMD1 semences de qualité
diversification des Renouvellement de
cultures l’équipement agricole
Développement du
maraichage autour
des points d’eau
Développement des
cultures fourragères
Promouvoir les
recherches
universitaires et
instituts de recherche
et les échanges
123
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Promotion de Tout le Réduire ADEL (MDL) Pauvreté des ménages Etat des lieux
l’entreprenariat à département l’extrême Mutuelles Mauvaises approches des Adoption de nouvelles
travers la création pauvreté et la d’épargnes et de programmes de développement stratégies de
d’Activités faim (OMD1) crédit, ANCAR, Existence de filières porteuses développement
Génératrices de et Promouvoir Chambres améliorer les
Revenus (AGR) et l'égalité des consulaires capacités techniques
les micros sexes et PDRD (projet de et financières des
entreprises auprès l'autonomisatio développement acteurs
notamment des n des femmes rural durable), appui à la
femmes et des (OMD 3) ANEJ (Agence formalisation du
jeunes. national pour status juridique
l’emploi des appuyer la dynamique
jeunes) organisationnelle des
FNPJ, FRD (fond femmes
régional de
développement),
FPE (Fond de
promotion de
l’emploi), PRP
(Projet de
réduction de la
pauvreté)
Appuyer le Toutes les Réduire ADEL Niveau organisationnel, technique Recensement exhaustif
Renforcement des collectivités l’extrême ANCAR et financier des acteurs faible. de l’ensemble des
capacités des acteurs locales pauvreté et la Services Il y a des acquis. Mais la demande besoins des acteurs
économiques (CL, faim (OMD1) techniques est toujours là. Elaboration et
secteur privé, et les déconcentrés de exécution d’un plan de
acteurs l’Etat renforcement des
institutionnels) pour capacités des acteurs
la mise en oeuvre de
la stratégie DEL
124
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Amélioration du Toutes les Assurer une Niveau organisationnel, technique et Appui technique
niveau de formation collectivités éducation financier des acteurs faible. Appui financier
et de qualification locales primaire pour Il y a des acquis. Mais la demande
des jeunes et des tous (OMD 2) et est toujours là.
femmes en mettant Réduire
en place des centre l’extrême
et des programmes pauvreté et la
de formation faim (OMD1)
professionnelle
adaptés
Promouvoir la Toutes les Réduire Existence d’un centre de recherche Appui technique
recherche Collectivités l’extrême Appui financier
zootechnique par Locales pauvreté et la
le renforcement faim (OMD1)
des capacités du
Centre de
Recherche de
Dahra
125
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Appuyer et former Toutes les Réduire Services Exploitation non rationnelle des Etude de faisabilité
les acteurs clé de Collectivités l’extrême Techniques ressources naturelles du projet de société
l’élevage au moyen Locales pauvreté et la déconcentrés, Manque d’organisation des d’exploitation
de la création d’une faim (OMD1) Organisation des producteurs Appui technique
société producteurs en Faiblesse des structures pour la
d’encadrement et élevage Unités d’encadrement sensibilisation et
d’exploitation des pastorales Techniques de production non formation des
productions animales diversifiées acteurs
Manque de professionnalisme dans Mettre en œuvre la
les circuits de distribution de stratégie définie
commercialisation
ENVIRONNEMENT
Mettre en œuvre LABGAR, Gassane, Assurer un COMITE. Forces Renforcement des
une stratégie de thièl, Dealy, environnement L’ETAT.CGF Existence d’un réseau de Parefeux capacités des membres
protection et de Thiamène, Téssékré, durable (comité de Plantation sur de grandes des comités
gestion des DODJI (OMD 7). gestion des superficies Renforcement des
ressources forages) Augmentation de la couverture parefeux en latérite
Plaidoyer auprès des
naturelles à ANCAR, les végétale partenaires sur les
travers des coalitaires pOur Forte participation des jeunes et feuxbrousse
programmes sAuver la terre, des femmes Restauration des
d’amélioration de les GPF, INP Pratique de la rotatioN et de la terres dégradées
la biomasse jachère Renforcement des
ligneuse et PopulatIons sensibilisée capacités en
herbacée, la Faiblesse techniques de
défense et la Manque de moyen matériel et reboisement, de
restauration des financier phosphatage de fonds
sols ainsi que la Perte de matière organique ; Clôture des parcelles
gestion des eaux diminution des rendements reboisées
Protection des zones
de surface Transhumance de culture
érosion éolienne et hydrique Aménagement de
Diminution de la fertilité des sols diguettes antiérosives
Améliorer la fertilité
des terres
Améliorer la Communes de Assurer un Les communes, Forces Renforcement des
gestion des déchets Linguère et Daaras, environnement GIE doléle sa Existence d’incinérateur équipements de
solides et liquides. Communauté rurale durable gokh manko Espace disponible ramassage des déchets
de Warkhokh (OMD 7). expérience des communes dans des communes
la gestion des ordures ménagères Aménagement de
Faiblesses décharges contrôlées
Insuffisance dans le système de Mise en place d’un
ramassage des ordures centre d’enfouissement
ménagères technique
Mettre sur pied des
unités de transformation
des déchets
Mettre en place un
dispositif de traitement
et valorisation des eaux
usées
126
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TABLEAUX
Tableau n°1 : Répartition de la population du département de Linguère selon les groupes d’âge et le sexe en 2011……………………………………100
Tableau n°2 : Répartition de la population du département de Linguère selon la localité en 2011……………………………………………………………….101
Tableau n°3 : Taux d’accès à l’eau potable de quelques Collectivités Locales du département de Linguère………………………………………………….104
Tableau n°4 : Répartition des emblavures selon la spéculation et le département en 2009…………………………………………………………………………105
Tableau n°5 : Répartition des rendements selon la spéculation et le département en 2009………………………..………………………………………………106
Tableau n°6 : Situation du cheptel du département de Linguère……………………………………………………………………………………………………………………
118
Tableau n°7: Répartition du domaine classé selon le département de 2005 à 2009………………………………………………………………………………………108
Tableau n°8 : Production de bois de chauffe en kg de 2006 à 2009 des différents départements de la région………………………………………………109
Tableau n°9 : Liste des partenaires au développement du département………………………………………………………………………………………………………116
128
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LIGNES DIRECTRICES
DEPARTEMENT DE LOUGA
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INTRODUCTION
La mise en œuvre de la politique de décentralisation et du développement local repose sur des stratégies et initiatives locales à travers le
développement des outils et mécanismes permettant la mobilisation des acteurs et de ressources nécessaires au financement du
développement local. La planification en tant que compétence transférée aux collectivités locales permet à ces dernières de pouvoir exprimer
leurs besoins et les prioriser suivant un schéma de FInancemeNt temporel et Réaliste eT aux Partenaires Techniques et FiNanciers (PTF) d’avoir
des éléments d’orientation sur les secteurs à investir.
C’est ainsi que le PRogramme d’Appui aux réseaux Territoriaux et Thématiques pour une GoUvErnance Locale de Développement (ART
GOLD/Sénégal) qui vise l’amélioration $es conDitions de vie des populAtions à travers la mise en œuvrE de projets de cOopération veuT appuyer
le départeMENt de Louga à élaborer l’instrumEnt de mise en œuvre du programME que sont les Lignes Directrices départementales.
Le département est caRactérisé par Un paYSaGe dunaire plat ne déPassant pas guère lEs 10m dE hauteur. Il dispose aussi d’Une frange maritime
de 20km essentiellement situéE dans LA communauté rurale de LeoNa
Le lac de Guiers et la basse vallée du Ferlo sont les cours d’eau qui traversent le départemenT danS sa partie nord Est. Il intéresse la zone sur
une longueur de 85km. Il existe des mares généralemeNT remplies en hIvernaGe pour tarir vers Janvier Février. L’mau souterRaine est
Exploitée par les forages et les puiTs. DanS La plus grAnde partie du Département, l’eau est saumâtre (toUt ce qui est à l’Est de la nationale).
L’eaU des Nappes souterraines, des mares temporaires et du Lac de Guiers (appelé communément bas ferlo) constituent les principales sources
d’eau de LÀ, Le caractère saumâtRe De l’eau de la quasi totalité des forages sont les problèmes rencontrés. Le branchement à la conduite de
la SDE (conduite du Lac) aux différents châteaux d’eau est la solution la plus durable de toutes.
La population du département s’élève à 357.246 habitants en 2010 pour une densité moyenne de 56, 75 hbts/km2. Par contre dans les
communautés rurales de Syer et de Gande cet indicateuR est De 5hbts/km2. C’est le Département le plus peuplé de la Région. Il abRIte la
capitale régionale et concentre 42% de la population régionale. Le Wolof demeure l’eThnie numériquement dominante dans les départements
de Louga (71,5%)
Les mouVements qui, jusque là, étaient saisonniers (saison sèche), ont, de nos jours, tendance à s’étendre sur plusieurs années car l’agriculture
à elle seule ne permettait plus aux populations actives du secteur de subvenir à leurs besoins. Cependant, depuis l’avènEmenT DE la GOANA
(Grande offensive agricole pour la nourriture et l’abondance c’est une politique de l’Etat initiée depuis trois dans le secteur de l’agriculture et
de l’élevage pour booster la production) une nette amélioration est constatée.
Les migrations internationales concernent une frange assez variée de la population et particulièrement les jeunes. Les zones d’accueil sont :
l’Europe, les EtatsUnis l’Afrique. Les migrations internationales permettent des rentrées d’argents considérables, appréciables comme l’illustre
les statistiques postales qui les placent à plus de 1 000 000 000 F CFA/ An depuis 2006 uniquement pour le département de Louga. Cependant,
malgré l’existence de ce phénomène d’appui des émigrés à leur localité d’origine, ce dernier est marginalisé au profIt d’un investissement
dans(l’immobilier moins porteur de développement.
Toutefois, la migration présente également des revers. D’abord, il y a l’abSence d’une part importante de la population jeune, qui devrait êtRe
le mOteur du développement Aussi bien en temps que maind’œuvre, agricole notamment, que pour leur action associative et citoyenne
potentielle. Ensuite il faut ajouter à cela la fuite des cerveaux avec l’établissement d’intellectuels à l’étranger mais aussi l’absence
d’investissement dans les secteurs productifs car les émigrés préfèrent placer leur argent dans la construction immobilière.
131
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Tableau n° 1 : Répartition de la population du département de Louga selon les groupes d’âge et le sexe en 2011
En outre, la cible vaccinale (011 mois) s’élève à 14 299 enfants. Les femmes en âge de reproduction (FAR) sont au nombre de 79 867, avec un
nombre de grossesses attendues de 13 542.
En 2009, les indicateurs de la santé de la reproduction sont toujours au plus bas avec un taux de prévalence contraceptive de 4,5%, un taux
d’achèvement CPN à 24,9% et un pourcentage d’accouchements assistés par du personnel qualifié à 41,5%. Cette situation n’ayant pas trop
évolué en 2010, pourrait compromettre l’atteinte des OMD 4 et 5 malgré la proximité du centre hospitalier régional de Louga.
Le développement de ce secteur repose sur le renforcement des capacités des structures de santé, surtout au niveau des trois nouveaux
districts créés, la formation du personnel et la mise en œuvre de politiques d’information et de communication envers les populations.
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pas atteint l'âge de scolarisation sont pris en compte dans le calcul du TBS. Le fort taux d'abandon dans la région annule également les efforts
entrepris pour atteindre les objectifs que l'état s'est assigné dans sa politique d'éducation. Une stratégie de diminution de ce taux devrait être
élaborée dans ce sens pour que l'enfant puisse terminer son cycle élémentaire, moyen secondaire et aller vers le supérieur, afin de mieux
s'insérer dans le tissu économique du pays.
Plusieurs pistes peuvent être exploitées pour le développement de l’éducation au niveau du département. Parmi cellesci, nous pouvons
retenir la promotion du modèle d’écoles franco arabe qui permettrait de résorber la sous scolarisation dans les zones de résistance à l’école
et les zones où les foyers religieux sont influents sur la communauté. Il y a aussi la mise en place des observatoires de gestion et de suivi de la
scolarité des filles (mariages précoces, grossesses non voulues, viols et violences faites aux filles ; l’augmentation du volume des intrants dans
les écoles (livres, mallettes pédagogiques, cahiers, craie, matériels didactiques) et enfin la redynamisation des CLEFS (Comités Locaux
d’Education et de la Formation) et la mise en place des tables de concertation impliquant les différents acteurs (parents, populations, sociétés
civiles, syndicats, enseignants, autorités administratives, élus locaux). Tous ceuxci constituent des pistes de déve,oppement pour l’éducation.
135
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l’évacuation des eaux usées domestiques et des matières fécales. En dehors de l’action de l’Etat, la commune de Louga, les ONGs et les
populations organisées en association sportives et culturelles(ASC) et en groupements féminins contribuent à la salubrité publique de la ville.
Le défi reste le même, poursuivre les initiatives de prise en charge de l’hygiène et de l’assainissement au niveau des ASUFOR et satisfaire les
demande en latrines formules. En milieu urbain, il urge d’étendre le réseau de l’ONAS aux différents quartiers périphériques.
2.4.1. Agriculture
L'agriculture est la principale activité dans le département de Louga avec 53% des emblavures pour la culture arachidière et 59% des emblavures
de niébé par rapport aux autres départements. En effet, Louga possède une vaste étendue de terres cultivables, et le secteur primaire y reste
très dynamique.
L’agriculture du département est dominée par les cultures sous pluie. La faiblesse et l’irrégularité de la pluviométrie conjuguée à la pauvreté
des sols et les difficultés d’organisation des campagnes agricoles sont en grande partie responsables de la situation peu reluisante de cette
forme d’agriculture dans le département ; même si par ailleurs on a noté quelques performances ces dernières années, avec l’appui des projets
et programmes tels que la GOANA, d’autres programmes et la bonne pluviométrie. Ainsi, la production céréalière régionale a plus que triplé
entre 2006 et 2009, passant de 24 499 T à 54 212 T, soit un accroissement moyen annuel de 97,9%, une contribution significative pour l’atteinte
de l’OMD 1, même si ces efforts ne permettent pas encore la couverture totale des besoins vivriers.
Les espèces cultivées sont le mil, le haricot (niébé), l’arachide, le sésame et le maïs (en quantité moins importante que les autres cultures. La
production avoisine, pour les cultures principales comme le mil, (150 318 tonnes en 2009/2010 contre 57 642 en 2008/2009), l'arachide et le
niébé, plus de 100 000 tonnes annuellement, soit l’équivalent de plus de 20 milliards de francs Cfa. La production de mil, dans le département,
comparée au niveau régional représente près de 22,4 % ; tandis que celle de l’arachide et du nièbé avoisine les 59% de la production régionale.
Le maraichage se pratique principalement dans les zones de Potou, Keur Momar Sarr et un peu en zone urbaine et périurbaine. La destination de
la production reste l’intérieur du pays et la sous région (Mauritanie et Gambie….etc.). Les performances de la filière ne sont plus à démontrer ;
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outres ses qualités nutritionnelles ; elle contribue beaucoup au PIB national. L’oignon dans le Potou, et la pastèque et l’aubergine à Keur Momar
Sarr, sont les produits les plus cultivés. Toutefois, la communauté Rurale de Léona regorge de réelles potentialités qui, si elles sont valorisées,
peuvent permettre à ses habitants d’atteindre l’autosuffisance alimentaire.
Il existe de nombreuses coopératives et syndicats qui s’activent dans l’agriculture dans le Département. En outre, nous avons comme structures
d'appui aux producteurs : Le service départemental de l’agriculture ; L’ANCAR qui s’occupe de conseil, de la formation, d’intermédiation entre
les bailleurs et les organisations paysannes ; L’AQUADEV qui intervenait dans la multiplication des semences ; Le PADER qui intervenait, entre
autres, dans le maraîchage.
Au niveau des Communautés rurales, la concertation et l’harmonisation se fait à travers les Cadres locaux d’organisation des producteurs,
dont la fonctionnalité laisse à désirer. Il faut aussi noter les conflits permanents entre agriculteurs et éleveurs durant la saison des pluies ou
le plus souvent les parcours et zones de pâturages ne sont pas bien définis. Pour pallier à ses difficultés, il est impératif d’appuyer la
fonctionnalité des cadres de concertation entre éleveurs et agriculteurs.
Cependant, les caractéristiques pédoclimatiques limitent considérablement les possibilités dans les conditions actuelles d’exploitation en cultures pluviales.
Les variétés à cycle court d’arachide, de niébé et de mil s’adaptent bien aux conditions pluviales. Mais seule la réduction des incertitudes par la maîtrise
de l’eau et la fertilisation permettra la pratique d’une agriculture plus performante. Il faut aussi noter le manque de stratégie de transformation et de
commercialisation des produits agricoles. En effet, les pistes de production reliant les zones de production et les différents centres commerciaux sont
presque inexistantes sans parler des difficultés dans la transformation malgré quelques efforts des groupements des femmes.
L’oignon est confronté à de sérieux problèmes de mise en marché. Ces difficultés sont avant tout imputables aux caractéristiques propres à ce
produit, mais le producteur même et son environnement n’en sont pas moins responsables. De même, l’enclavement des zones de production
maraichère constitue une difficulté majeure dans l’écoulement de la récolte au niveau des marchés. Les localités où la production maraichère
est importante se trouvent dans les cuvettes entourées pour la plupart de dunes, caractéristiques de la zone des Niayes, en y ajoutant l’absence
de pistes de production praticable, l’écoulement de la production est un véritable casse tête pour les maraichers. A ce problème d’écoulement
s’ajoute les difficultés liées à la conservation des produits maraichers qui, du fait de leur forte teneur en eau, devienne facilement périssables.
En outre au niveau départemental, la quasi inexistence d’infrastructures de stockage adaptées à la bonne conservation des produits ainsi que
celle des structures de transformation constituent un handicap majeur.
La résolution des problèmes de commercialisation démontrerait toute l’importance à trouver des solutions pouvant réunir un large consensus
en matière de commercialisation. Cette action va s’articuler autour de la promotion d’un label de qualité, des systèmes de stockage de
production autour d’un schéma de commercialisation défini et piloté par l’ARM.
En plus, la mise en place d’unités de transformation et de stockage, des études de prospection de marché, la mise en place d’un circuit de
commercialisation et d’un plan de marketing ; de même que le renforcement des capacités des acteurs pourraient constituer des pistes de
développement du secteur agricole.
2.4.2. Elevage :
Malgré la faible productivité du secteur, l’élevage occupe la deuxième place de l’économie du département, aussi bien sur le plan des revenus
financiers que de la valeur monétaire du cheptel. Le département abrite, par ailleurs, les plus grands marchés de bétail (Gouye Mbeute, Mbar
Toubab, etc.), à part Dahra. En plus, il abrite 33% des infrastructures d’élevage de la région de Louga.
Selon la situation agroécologique, le département de Louga est classé dans le système pastoral (système agropastoral dans le bassin arachidier
et dans le sudest du pays, système intensif périurbain dans les Niayes). C’est un système qui se caractérise par une grande mobilité des
éleveurs et de leurs troupeaux. Louga concentre, en 2009, 32.5% du cheptel bovin, 21.2 % du cheptel ovin, 20.9 % du cheptel caprin, 55.2 %
du cheptel équin, 28.5 % du cheptel asin et 39.7 % de la population volaille de la région. Parmi les filières les plus porteuses dans le
département, on peut citer les filières viande et lait. Le département de Louga contribue pour 32% de la production de lait de la région. Mais
un fort taux de détérioration des produits laitiers est noté dans certaines localités du fait du manque d’infrastructures de transformation. En
2008, 45% de la viande de bovin et 38% de la viande de la région sont produit par le département de Louga.
Différentes organisations pastorales existent à l’échelle départementale. La mise en place de la Maison des Eleveurs (MDE) en juillet 1999 a
eu le mérite de créer une Mutuelle d’Epargne et de Crédit pour ses membres. D’autres organisations similaires ont été mises au point et parmi
lesquelles on peut citer le Directoire Régional des Femmes en Elevage. Aussi, d’autres associations plus localisées ont vu le jour comme : ADID,
FBAJ, GEPROC, AMIEL, APROCAL, association aviculteurs, etc. Toutes ces organisations évoluent en ordre dispersé et sont incapables de générer
des fonds de roulement adéquats leur permettant de financer une partie de leurs activités et de tenir une administration.
Malgré les efforts des différents partenaires et acteurs du secteur, le cheptel rencontre encore d’énormes difficultés d’abreuvement dans
certaines zones de la région, à cause du maillage insuffisant et parfois rares des forages pastoraux, à l’abaissement et/ou à la salinisation de
la nappe phréatique par endroits.
137
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En mode d’élevage extensif et transhumant, le pâturage naturel, tributaire d’une pluviométrie non maîtrisée et capricieuse, constitue la principale
source d’alimentation des animaux. Cette dépendance alimentaire de la pluviométrie constitue pour le système d’élevage une première source de
difficultés aggravées par les agressions de toutes sortes subies par les pâturages : feux de brousse, défrichements perpétuels en faveur des champs
de cultures, grands aménagements hydroagricoles (Vallée du Ferlo). Les surcharges dans les zones de forage et le piétinement des pâturages par
le bétail transhumant constituent aussi des contraintes, face à cette difficulté de constitution de réserves fourragères, alors qu’il existe de vastes
espaces de pâturage que le bétail ne peut joindre, faute d’un maillage suffisant des ouvrages hydrauliques.
C’est pourquoi, il est important et stratégique de mettre en place un système et des critères d’identification des sites d’implantation de points
d’eau, en fonction de disponibilités fourragères pour un bon maillage du réseau des infrastructure de l’hydraulique pastorale qui prendrait en
charge aussi toutes les possibilités techniques de récupération, de conservation et de distribution de l’eau de ruissellement et de gestion
rationnelle de ces ouvrages
De belles perspectives pourraient naître de la professionnalisation des producteurs avec la poursuite de la mise en œuvre de la GOANA, dans
son volet ranching, par le financement de fermes modernes disposant de toutes les infrastructures et équipements d’accompagnement
nécessaires. De plus, la vulgarisation de l’insémination artificielle accompagnée d’un bon suivi des produits qui en découlent, l’assistance aux
petits producteurs dans la lutte contre les maladies, le renforcement de leurs capacités techniques et managériales ainsi que la mise en place
d’un marché hebdomadaire modernisé et l’organisation de foires des produits de l’élevage et de l’agriculture pour promouvoir le savoir faire
et initier les innovations pourraient également concourir au développement de l’élevage.
2.4.3. Pêche
Le département de Louga bénéficie d’un important potentiel halieutique grâce à sa façade maritime riche en poissons. La pêche artisanale y
est un des leviers de l’économie vivrière et assure une bonne partie de l’approvisionnement du marché intérieur en poisson (apport en protéines
animales), même si l’auto suffisance en produits halieutiques n’est pas encore atteinte. Cependant, force est de reconnaître que le potentiel
halieutique demeure toujours sous valorisé. Le nombre de pêcheurs recensés dans la région s’élève à 696 personnes en 2009 contre 728 en
2008 soit une baisse de 4,4%. La plus forte proportion de pêcheurs recensés en 2009 (68,4%) se trouve dans le département de Louga.
La pêche maritime y est pratiquée de façon très saisonnière, avec des moments d’intenses activités et d’autres de moindre importance. En
effet, le caractère saisonnier de cette activité est lié à un ensemble de facteurs dont la brève présence des pêcheurs, composés à 90%
d’étrangers. La tendance à la raréfaction du poisson au niveau national se vérifie dans le département pour les espèces de fonds, à haute
valeur commerciale qui ont été ciblés par les pêcheurs et qui sont devenues presque introuvables. Par contre, les espèces pélagiques sont
toujours en abondance. Ces espèces qui sont peu exploitées dans le département de Louga parce que les pirogues qui utilisent des sennes
tournantes n’existent pas dans la localité. Ces espèces pélagiques représentent 10 à 15 % des débarquements.
La pêche continentale est pratiquée au niveau du lac de Guiers, dans l’arrondissement de Keur Momar SARR. Les mises à terre sont estimées,
en 2009, à quelques 145 850 tonnes pour une valeur commerciale estimée de 85 390 750 F CFA. En 2010, les débarquements s’élève à 178,4
tonnes et l’armement est composée de 20 pirogues locales et 17 étrangères ou saisonnières. Une petite partie de cette production est
consommée localement (8%), le reste est commercialisé (78%), sinon transformé (13%).
Les pêcheurs se sont organisés en GIE ainsi que les femmes transformatrices. Les femmes occupent une place très importante dans cette
filière. Même si elles sont confrontées à quelques difficultés techniques et financières, elles assurent la transformation et s’occupent aussi de
la distribution finale des produits. Leur rôle de transformatrices est déterminant surtout par rapport à la valeur ajoutée qu’elles créent en
sauvant une bonne partie des mises à terre de la pourriture, face aux difficultés de conservation.
Le faible niveau d’encadrement et le sous équipement des pêcheurs; le difficile accès au crédit en raison de la grande mobilité des pêcheurs
sont en outre les principales contraintes du secteur. Toutefois en dépit des nombreuses campagnes de sensibilisation et d’information sur la
nécessité de diversifier les techniques la seule technique présentement utilisée est le filet maillant dormant moins performant et moins sélectif
que les autres engins.
Par ailleurs, de nouvelles alternatives se dessinent avec la pisciculture en cages initiée dans l’arrondissement de Keur Momar Sarr, bien qu’elle
apporte une contribution encore marginale par rapport aux prises totales. Des études récentes menées par des experts chinois et sénégalais
ont révélé que la possibilité de faire la pisciculture dans cette zone s’inscrit harmonieusement dans la demande sociale des populations
prioritaires de l’Etat sénégalais. Le lac de Guiers et la basse vallée du Ferlo offrent des possibilités dans ce nouveau créneau qui se révèle être
une alternative à la pêche (capture) pour accroitre et diversifier la production. A cette initiative s’ajoute un renforcement de capacité tant
technique que financier de l’ensemble des professionnels de la pêche, comme préalable à toute entreprise d’amélioration du secteur. En outre,
la sédentarisation des pêcheurs, à travers la mise en place de site aménageable, le renforcement de capacités de l’ensemble des acteurs de
même que diversification des techniques de pêche pourraient constituer des pistes de développement du secteur.
138
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2.4.4. Artisanat
L’artisanat représente une des mamelles de l’économie du département à côté de l’agro pastoralisme. Les trois types d’artisanat sont
représentés, à savoir l’artisanat de production, de service et d’art, sous les volets formel et informel. Par ailleurs, il contribue à la formation
de nombreux jeunes exclus du système scolaire qu’il prédestine à l’auto emploi en stimulant l’esprit d’entreprise, la lutte contre la pauvreté
et contre l’émigration. La présence d’une part importante de la population active s’explique également par le fait que les femmes évoluent
dans presque tous les corps de métiers et filières tels que la couture, la coiffure, la teinture, la transformation, la restauration, la tannerie, la
poterie et même dans la mécanique, le froid, la construction métallique, domaines traditionnellement réservés aux hommes.
Les entreprises artisanales enregistrées en 2007 sont au nombre de 12 520 unités dans la Région. Plus de la moitié de ces entreprises (53%)
est localisée dans le département de Louga. Celuici concentre aussi 53% du personnel exerçant. La plupart de ces artisans recensés se trouvent
dans la commune de Louga. L’artisanat est une activité traditionnelle intimement liée à la culture des lougatois.
De par un environnement juridique et administratif favorable et un encadrement technique compétent, le secteur de l’artisanat, dans le
département, est dynamique et performant. La Chambre de Métiers existant au niveau régional, a décentralisé ses activités avec la création
de deux antennes locales dans le département (NDiagne et Keur Momar SARR). Il existe aussi une mutuelle d’épargne des artisans appelée
UMECAS qui a ouvert des guichets dans les localités précitées. Le village artisanal installé dans le centreville de Louga est également un cadre
d’échanges et de concentration de l’offre potentielle en produits artisanaux. En plus de cela, s’ajoute l’existence de centres de formation des
artisans, le CEFAM et le CRETEF. Le niveau organisationnel est très élevé chez les artisans affiliés à la Chambre des Métiers. Ainsi, on y rencontre
diverses formes d’organisation, plus de 87 organisations professionnelles sont regroupes dans des coopératives, des GIE, des associations etc.
Des instances fédératives de coordination des activités existent à tous les niveaux appelés « Unions locales, départementales et même
régionales des organisations professionnelles d’artisans ».
Malgré son importance capitale, le diagnostic du secteur artisanal révèle qu’en dépit des potentialités humaines et environnementales, le
développement de l’artisanat est asphyxié par plusieurs contraintes dont des besoins en renforcement des capacités des acteurs, les difficultés
de commercialisation des produits artisanaux, l’absence de partenaires et les difficultés d’accès au crédit. Par ailleurs, l’entrée de plus en plus
massive de meubles en bois et en fer, (provenant et fabriqués à l’extérieur) de seconde main, de friperies vendus à bon marché concurrencent
déloyalement les produits artisanaux locaux.
L’artisanat de Louga souffre beaucoup de nombreuses insuffisances. A celles liées à la qualification des artisans, il faut ajouter les difficultés
d’approvisionnement en matière première et de l’écoulement de la production, le manque d’équipement et l’accès difficile au crédit bancaire.
Le bâtiment, le métal avec l’outillage et la charpenterie, la couture, la cordonnerie et le tannage des peaux sont les domaines privilégiés
d’intervention des artisans de la ville de Louga. Bien que les statistiques sur l’emploi du secteur artisanal ne soient pas disponibles, il est
largement reconnu comme le secteur refuge pour tous ceux qui ne sont pas engagés dans le secteur moderne.
2.4.5. Tourisme
Le département de Louga regorge d’énormes potentialités liées à son riche patrimoine aussi bien culturel, historique que naturel. Il existe un
syndicat d’initiative à Louga, mais Louga dépend de l’Agence Régionale du Tourisme de Saint Louis. Le patrimoine matériel du département
est assez bien doté en quantité et en diversité ; mais surtout en qualité. Cela témoigne d’un passé lointain, riche et glorieux. Beaucoup de
sites historiques sont indiqués pour les visiteurs parmi lesquels l’Ancienne Caserne de l’Artillerie, commune de Louga, la Poste de Louga, la
Gare ferroviaire de Louga, le Kadd Gui, site historique, face gare ferroviaire, le Site historique de « Toundou Diéwol », le Daara de Coki. En
dehors de ce patrimoine classé par le Ministère en charge de la Culture, il existe d’autres sites qu’il convient de signaler : le village de Beul
Guèye, le champ de bataille de Samba Sadio, le sanctuaire de Warack, la Maison d’Abdoulaye Ndiaye à Thiowor, dernier tirailleur sénégalais.
Le département bénéficie d’une bonne partie de la frange maritime notamment dans la zone de Potou sur mer. Le Ministère du Tourisme a
commandité depuis 2008 des études pour le plan d’aménagement de la zone nord. A cet effet, il a été prévu, dans le cadre de ce plan,
d’aménager la zone côtière qui part de Saint Louis à Lompoul en créant une station balnéaire à Potou sur mer. Ce qui aidera le département
de Louga à mieux vendre la destination Louga.
La frange maritime, les circuits de découverte du patrimoine, les sites historiques, le Lac de Guiers sont autant de potentialités qui restent
encore inexploitées.
Le tourisme dans le département est le maillon le plus faible de l’économie locale, malgré des réelles potentialités dont il dispose. Il souffre
d’un manque d’investissements lourds. Le tourisme peut être profitable à l’économie lorsque les hommes d’affaires locaux et même nationaux
s’engagent à construire des hôtels de moyen ou de grand standing pourvoyeurs d’emplois et créateurs de valeur ajoutée. Les réceptifs hôteliers
existants sont de petit standing (le complexe Oumar Bongo, l’hôtel Elisabeth, l’hôtel Casa Italia, Caritas (ouvert en 2010), le Saloum de Potou)
et demeurent encore sous exploités dans l’ensemble. A cela, s’ajoute l’absence d’une politique promotionnelle régionale du tourisme capable
de mobiliser les acteurs, la léthargie dans le fonctionnement du Syndicat d’initiative, une absence d’organisation des acteurs du secteur à
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Louga et le manque de visibilité de la destination Louga. La difficulté d’accès au financement est aussi un problème réel du secteur.
Toutefois, une nouvelle forme de tourisme est entrain de se développer dans le département: il s’agit du tourisme solidaire ou responsable.
Le secteur a bénéficié d’un projet d’appui Co piloté par le Ministère du tourisme et l’Organisation Mondiale du Tourisme depuis 2008. Ce
projet, financé par l’organisation Mondiale du Tourisme et la coopération italienne a aidé à la construction du campement « FESFOP » avec
une capacité d’accueil de vingt deux personnes.
Le tourisme pourrait être profitable à l’économie si les capacités d’investissement des acteurs sont renforcées. Aussi, il s’avère nécessaire de
mettre en place une structuration du secteur et des acteurs du tourisme, de développer les réseaux d’acteurs et d’asseoir une bonne stratégie
de communication et de marketing territorial. Dans les zones rurales du département on peut promouvoir la définition d’une stratégie de
tourisme rural.
2.4.6. Culture
Sur le plan culturel, Louga est connu pour le théâtre, la musique et les jeux traditionnels. Depuis les années 50 et durant près de trois décennies
après l’Indépendance, la ville de Louga a eu à jouer un rôle leader au Sénégal dans le domaine des arts et de la culture, notamment le théâtre,
la danse, la percussion, la chanson, la poésie. Par la suite, malgré l’existence de plusieurs groupes de musique moderne ou traditionnelle, de
théâtre et de danse, la vie culturelle à Louga a connu une période de vide, jusqu’à l’avènement du Festival International de Folklore et de
Percussions de Louga (FESFOP). Le département organise périodiquement des manifestations culturelles d’envergure nationale et même
internationale avec le FESPOP, des journées culturelles, religieuses, des Magal… A côté de ces figures et sites, il existe des associations
culturelles de grandes renommées telles que le Cercle de la jeunesse de Louga, le Ngalam, la troupe culturelle de Sakal, l’orchestre régional
du Nguéwel, l’orchestre Sawrouba de Louga.
La difficulté principale est liée à l’absence de moyens matériels, financiers et techniques pour valoriser ce patrimoine. En effet, certains faits
historiques devraient être réactivés périodiquement et constituer des moments forts d’animation et d’enracinement culturel. La création et
la production battent aujourd’hui de l’aile. En effet, elles souffrent essentiellement de manque d’infrastructures et d’équipements ainsi que
de financement pouvant retenir sur place les créateurs. A ces difficultés s’ajoutent d’autres telles que le déficit de salles de répétition et
d’ateliers pour artistes, l’absence d’orchestres dans les départements, et les difficultés à assurer la relève dans les domaines de la musique,
du théâtre et de la danse.
La réalisation de films documentaires mais aussi la création d’encyclopédie qui rassemblerait l’ensemble de ces figures historiques et leurs
œuvres constituent des sujets intéressants pour la promotion de la culture.
2.4.7. Industrie
Le parent pauvre du département est le sous secteur de l’industrie qui souffre d’un déficit chronique d’entreprises. Les trois unités industrielles
existantes n’enregistrent pas plus de cinq cent employés permanents. En effet, les industries spécialisés identifiées sont au nombre de quatre
à savoir la SUNEOR dans le tri et la sélection des graines d’arachide, la SPIA dans la fabrication de produits phytosanitaires, le Domaine Industriel
et Textile de KaolackSaloum (DOMITEXKASALOUM) dont l’ouverture n’est pas encore effective dans la confection de tissus .
Etant installés pour la plupart dans le centre urbain, c’estàdire dans les zones d’habitation, les risques de nuisances environnementales
constituent un problème fondamental pour le bien être des populations. Les études d’impact et de suivi environnemental n’ont pas été réalisés
ou n’ont pas ressorti toute la problématique de la sécurité et de la santé des populations, de la gestion des produits chimiques et les moyens
et indicateurs de control de la pollution urbaine.
Il semble nécessaire de renforcer l’attractivité de Louga pour les industriels par la création et la valorisation de zones franches industrielles et
par le transfert de technologies.
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n Commerce
Le commerce qui occupe actuellement une bonne place dans la hiérarchie des secteurs pourvoyeurs d’emplois dans le département connaît
un essor certain, notamment au niveau de la vente des matériaux de construction, des denrées de premières nécessités, sans compter les
activités de service nées des nouvelles technologies de l’information et de la communication. Aujourd'hui avec le boom des TIC beaucoup de
jeunes aimeraient se retrouver dans le secteur de l'informatique et de la maintenance. Or, vus les moyens dérisoires dont disposent les centres,
le manque de personnel pour une formation de qualité, le secteur informel de l'informatique en abondance, il serait difficile que ces jeunes
puissent accéder très rapidement à ce secteur porteur d'emploi. L'autre contrainte demeure le manque d'une bonne expertise capable de
recenser le besoin de la population en matière de formation, qui puisse les accompagner pour une meilleure insertion dans le tissu économique.
Car pour beaucoup de jeunes, la formation n'a pas trop de débouchés, et le secteur informel reste le plus porteur.
Le commerce est un des aspects essentiels surtout en milieu rural, 780 commerçants, toutes catégories confondues, sont dénombrés dans le
département de Louga sur un total régional de 1 774 commerçants. Par ailleurs, le réseau de marchés hebdomadaires ou loumas reste dense et
quadrille bien le territoire départemental. Ils sont au nombre de 11 et les plus cités demeurent le marches de Keur Momar Sarr, de Potou et de
Gouye Mbeuth. Ils assurent bien la distribution des produits primaires et manufacturés aux consommateurs à travers toute la région. Ils constituent
ainsi de véritables instruments d’échanges multiformes et ils arrivent à se spécialiser pour certains (marchés de bétail, de légumes…)
Au niveau des acteurs, plusieurs organisations sont représentées avec l’UNACOIS, le ROES, le GES, l’AFAC, l’UFC, l’AFOPEC. Toutefois, il faut
signaler que l’UNACOIS demeure la principale organisation professionnelle avec notamment sa mutuelle d’épargne et de crédit.
L’accès au crédit, ainsi qu’une meilleure organisation des marchés permanents et hebdomadaires devraient être des axes sur lesquels s’orientera
le développement de ce secteur.
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Nombre total Taux renouvellement Taux de représentativité Taux. de représentativité Taux d’analphabétisme des
de conseillers des conseils des femmes des jeunes conseils
717 425 126 47 479
% 59.2% 17.4% 6.5% 66.8%
Le financement du développement local demeure la principale difficulté des collectivités locales. Ces problèmes viennent essentiellement de
la dépendance visàvis des fonds de transferts, qui représentent 87% de leur budget. Il y a certes une évolution par rapport au Fonds de
Dotation des Collectivités locales et au Fonds d’équipement des collectivités locales, mais cette évolution reste faible par rapport aux besoins
croissants des populations. Le caractère encore informel des stratégies de mobilisation financières locales se matérialise aussi par les problèmes
de maîtrise des assiettes et des recouvrements. Pour appuyer l’amélioration des performances des collectivités locales dans la mobilisation
des ressources, le PADEL à travers les Maisons de Développement Local a appuyé le Centre fiscal de Louga dans l’organisation de tournées de
recouvrement des impôts locaux notamment la patente (Paiement Patente par Anticipation).
L’autre contrainte des collectivités locales est le manque de ressources humaines compétentes surtout au niveau des communautés rurales
qui se caractérise par l’absence d’une fonction publique locale. Le taux d’analphabétisme (66,8%) de ces nouveaux conseillers reste très
important, au moment ou les jeunes et les femmes sont toujours faiblement représentées. Ce qui pose un réel problème de renforcement
des capacités des collectivités locales du département. Par ailleurs, en milieu rural le décollage est inhibé par l’exode rural à la place de
l’entreprenariat rural.
Toutefois des efforts énormes ont été entrepris dans le système de gestion des affaires locales avec l’appui des partenaires techniques et
financiers, de la coopération décentralisée et des ONG. En outre, le respect dans les procédures de passation des marchés participe à une
visibilité de la gestion publique et de la bonne gouvernance locale.
Le renforcement des capacités des collectivités locales et l’amélioration des finances publiques locales demeurent la priorité pour une atteinte
des objectifs de la décentralisation.
n L’enfance
Les enfants en situation difficile sont estimés à 18.028 selon le service départemental de l’action sociale. L’enquête menée en 2008 donne un
nombre d’environ 17.900 apprenants dans 140 daaras et écoles arabes dans le Département. Si la situation générale des talibés est assez
difficile, on note certaines améliorations avec l’émergence des « Instituts », des « internats », et les efforts de modernisation de plusieurs
daaras traditionnels (81 daaras pour un effectif de 7328 talibés dont 3500 pour le seul daara de KOKI). Il faut souligner une évolution positive
dans la tenue de ces établissements d’éducation non conventionnelle ; aujourd’hui, nombre de foyers religieux optent pour l’édification
d’instituts islamiques qui offrent de meilleures conditions d’études et un éventail de compétences et de savoir plus étendu, c’est l’exemple
entre autre de :
• L’institut islamique de KOKI,
• Le Daraay kamil de N’diagne,
• L’institut Al hanafiya de Louga
• L’institut Islamique supérieur de Louga
L’Association pour le Développement de Keur Serigne Louga (ADKSL) en partenariat avec la CISV et en collaboration avec le CEFAM tente
l’insertion socioprofessionnelle de talibés issus des daaras de cette zone en les initiant aux métiers de mécanique, de frigoriste, de menuisier
métallique et d’électricien. Le Projet EDB/USAID est aussi un des atouts majeurs pour la modernisation du secteur.
n La jeunesse
Malgré leur poids démographie (plus de 55 % des de la population), les jeunes ont un impact relativement faible sur l’économie locale. Pourtant,
ils constituent la composante essentielle de la population active, les jeunes sont les principaux demandeurs d’emploi. Cette situation s’explique
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par leur faible capacité organisationnelle et leur forte mobilité (émigration en Europe). Il s’y ajoute le manque de formation qualifiante de la
plupart des jeunes demandeurs d’emploi, et l’inadéquation entre la formation et l’emploi.
Dans le département, on pouvait penser par contre que l’effort sans précédent d’éducation et de formation faciliterait l’accession à l’emploi
d’une partie de la jeunesse (Centre de Formation et d’Appui aux Métiers et Centre Régional d’Enseignement Technique Féminin).
Paradoxalement il se trouve que cette amélioration de la formation et cet effort de scolarisation ne répondent pas aux besoins de l’emploi des
jeunes. Les offres d’emploi pour les jeunes se font en effet au compte goutte. Cette situation résulte du fait de la rareté des structures
pourvoyeuses d’emploi mais aussi de l’absence d’une politique d’insertion des jeunes au niveau local.
Au niveau des quartiers, la vie associative est très développée dans le département de Louga. Depuis la commune jusque dans les villages
des communautés rurales les jeunes s’organisent en associations. Au niveau local, un conseil est mis en place, dans chaque communauté
rurale, regroupant l’ensemble des associations de jeunes. Au niveau de chaque circonscription administrative (arrondissement et département),
il existe une structure de jeunesse représentant l’ensemble des organisations de jeunesse de la circonscription. Elles sont ainsi liées les unes
et les autres par des rapports de hiérarchie (structure inférieure, structure supérieure).
Sur le plan sportif, il faut noter la création de districts pour chaque discipline sportive au niveau du département. Chacune de ces structures
a comme mission principale la promotion et la vulgarisation de la discipline concernée au niveau du département. Plusieurs écoles de sports
ont été créées pour la formation des petites catégories. Au niveau département de Louga, l’ODCAV est l’organe supérieur avec 9 zones à
l’échelon inférieur.
L’enjeu principal pour la promotion de cette frange importante de la population réside dans le fait de développer des partenariats avec des
structures de promotion de l’emploi des jeunes.
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3. AXES DE DEVELOPPEMENT
Collectivités Organisations
locales (CL)
Lignes directrices OMD travaillant dans ce Situation de base Partenariat envisagé
porteuses de
la stratégie domaine
DECENTRALISATION ET GOUVERNANCE LOCALE
Renforcer les Syer, Ndiagne, 8 ARD, FORUM Atouts : * Recherche – Action
capacités des élus et Niomré, CIVIL, Cellule * Existence de quelques projets et (avec l’UGB)
acteurs locaux dans Nguidile, Congad, SRADL, programmes * Formation
la gestion des affaires Nguer Malal, Lux Dev, MDL, ABT * Prise de conscience des * Sensibilisation
locales Nguene Sarr, USAID collectivités locales * Partage de bonnes
Pété Ouarack, * Bon niveau de collaboration entre pratiques
Mairie Louga le déconcentré et la * Elaboration et
décentralisation, la société civile vulgarisation d’un
* Potentiel en ressources humaines guide pratique
au niveau des CL * Formation en
Faiblesses leadership et en
* Non Implication de l’UGB, gestion financière
* Faible niveau des élus * appui institutionnel
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SERVICES SOCIAUX
Promouvoir la Gandé ; Syer 4, 5, 6 CCAI Louga, Districts Forces * Mise en place de
santé de la Niagne ; sanitaires Louga, Keur * Bon niveau d’organisation des bureaux conseils
reproduction des Thiamene Momar Sarr et Koki, jeunes * Appui logistique
adolescentes et des ADEMAS * Existence de jeunes relais * Financement
jeunes CNLS formés en SRAJ d’activités
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Appuyer la Leona 1 CL et service pêche Habitat précaire des acteurs, existence cadre de
proFessionnalisation maritime, pêcheurs de la demande concertation
de la pêche et femmes
maritime transformatriceS,
chambre de
commerce
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Améliorer les Leona et keur 1, 3 Cl; chambre Absence d'éqUipement approprié * formation
conditions des Momar Sarr commerce; service * aires de
femmes pêche maritime; (transformation
transformatrices de pêcHeurs et * alimentation en eau
produits halieutiques transformatrices; potable
et conservation des FAPAL * électrification
produits frais. * Installation unités
de conservation des
produits frais
Développer keur Momar 1 cl, service pêche, débuts timides, * Appui technique
l'aquaculture Sarr ancar; GPF, pêcheurs * existence de centres de formation (formation des
acteurs)
* appui technique
(renforcer
l'équipement du
centre de formation
de guidick à kms ;
installation de cases
flottantes, digue)
Appuyer les porteurs Thiamene, 1 Chambre de * existence de structures d'encadrement, étude des filières
d’initiatives dans la commune, commerce;chambres * volonté des collectivités locales porteuses
création de PME et leona, keur des métiers; ARD; creg, * micro crédit
PMI momar sarr, MDL * appui technique aux
sakal, plans d'affaires
nguidila, kelle * insertion des jeunes
Gueye
Appuyer la création Syer, gandé, 1, 3 ANCAR, FAFS, AFOPEC * existence de GPF et GIE * appui technique
d'AGR pour les pété ouarack, et chambre de * existence de la demande (renforcement des
femmes ngeune sarr, commerce * présence de mutuelles capacités)
commune de * appui financier
Louga, nguer
malal, kelle
Gueye
Développer toutes Louga, 1 FESOP, ADSKL, RAC * Existence sites d'accueil à Louga, ex * capitaliser
les formes de communauté Niomré, et Leona produits et prestations, supports en expériences
tourisme durable rurale de marketing et communication * mieux structurer les
Niomré, secteurs
Leona, keur * définition charte de
momar sarr tourisme rurale
* mise en place de
chaines de valeurs
spécifiques
* créer réseau
d'acteurs culturels
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ENVIRONNEMENT
Assurer la Keur Momar 7 IREF ; DREEC ; CISV * Dégradation des ressources végétales * Formation
protection des SARR ; SYER , Fonds Italie Cilss ; * Baisse du potentiel ligneux * Sensibilisation
Forets contre les Nger Malal ASREAD ; SOS Sahel * Feux de brousse * Création de comités
risques naturels et Keur Momar Progert; Paden; PVM * Coupe abusive * Equipement
pressions humaines SARR ; Léona; * Existence des textes en vigueur * Pare feu
Gandé
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PARTENAIRES GOUVERNEMENTAUX
REPUBLIQUE DU SENEGAL
PROGRAMME
DES NATIONS UNIES POUR
LE DEVELOPPEMENT
PARTENAIRE BILATÉRAL
RegioneLombardia
PARTENAIRES NATIONAUX