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PARIs. –IMPRIMERIE DE CASIMIR,
Rue de la Vieille-Monnaie, n° 12.
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G RAMMAIRE
FRANÇAISE,
AUGUSTE BESSIÈRES.
10arig,
AUGUSTE DELALAIN, LIBRAIRE,
RUE DE s MATHURIN s s A INT-JACQUE s, N° 5.
1854, --
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A MES ÉLÈVES
DE L'INSTITUTION
MESDEMoIsELLEs,
Aº BESSIÈRES.
NOTIONS PRÉLIMINAIRES.
A
DU SUBSTANTIF.
DU G EN RE.
DU NoMBRE. • «
MAscULINs. FÉMININs.
MAscULINs. FÉMININs.
Ire. Tous les mots rangés dans la Tous les mots rangés dans la classe
classe des mâles : Charlemagne, des femelles : Cléopâtre, une ti
un lion, un ange, un Centaure. gresse, une Nymphe, une Sy
Tene.
II°. Les noms de vertus, de qua Les autres noms de vertus, de qua
lités qui suivent : Le courage, le lités : la valeur, la prudence , la
- génie, l'honneur, le mérite. vertu, la probité, etc.
III°. Les noms des mois, des jours, Les deux substantifs : La demi, la
des saisons, des unités, et de leurs moitié.
gène, etc.
V°. Les noms de montagnes : Le Les noms de chaînes de montagnes,
Liban, le Saint-Bernard, le Si non précédées du mot mont : Les
nai, etc., et les chaînes de mon Pyrénées, les Vosges, les Cordil
tagnes précédées du mot mont. lières, les Cévennes, etc.
VI°. Les noms d'arbres : Le chêne, Les six noms d'arbres suivants : L'au
le laurier , etc. bépine, l'épine, la bourdaine, la
ronce, la vigne, l'yeuse.
VII°. Les noms d'états, de provinces Les noms d'états, de provinces ter
non terminées par un e muet : Le minés par un e muet : L'Espagne,
Portugal, le Danemarck, le Luxem la Suède, la France, la Suisse,
bourg, le Languedoc, le Berry. la Flandre, la Provence.
VIII°. Les noms de villes, dont la Les noms de villes, dont la dernière
dernière syllabe est sonore : Paris, syllabe est muette : Troie, Rome,
Lyon, Rouen. Toulouse, Marseille, etc., Jéru
salem, Sion, llion, sont aussi fé
minins.
IX°. Les mots diminutifs d'autres Les mots diminutifs d'autres mots
17
SoNT MAscULINs : SoNT rÉMININs :
SINGULIER. PLURIEL.
Aiguillon. . . . . . . . aigu-illon.
Aix. . . . - . : . : . . aisse.
Alger. .. .. .. .. : comme dans algér-ien.
Août. . . . . . . . . .. oû.
Asthme. . . . . . . . . asme.
Auxerre.. . . . . . . .. aussère.
Auxonne. .. ... .. aussonne. -
Estomac... . . . . . .. estoma.
Faon, laon, paon, paon- fan, lan, pan, panneau,
neall, laon. . . . . . tOn.
ticle LocUTIoNs.'
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26
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SINGULIER.
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PLURIEL.
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il, lui, soi, elle, soi, ils, eux, soi, | elles, soi,
lui - même, elle-même, eux-mêmes, | elles-mêmes,
Qui.
Quiconque (de tout genre.) A
à autrui
Ne faites pas aux autres ce que vous ne voudriez pas qu'on
vous fît.
· CHAPITRE II. .
- ! CITAT I o N s. . • • • • • •
' !
Ma sœur a une bien jolie figure.-Ma sœur a une figure bien jolie.
, , - - _º
Quelquefois la pensée est totalement différente, selon
la place de l'adjectif, comme : , • •• · · · · : 2 j i '.
- (LA FoNTAINE. ) º
III°. On a souvent besoin de comparer les objets
entre eux; et alors on se sert des mots plus, moins,
aussi, que l'on fait suivre d'un adjectif qualificatif.
Plus exprime le rapport de supériorité; moins, celui
d'infériorité, aussi, celui d'égalité. - · · , ·o
SINGULIER. PLURIEL.
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II°. LE DÉMONSTRATIF.
Ce , cet, cette, Ces, C6ºS.
I I Ie. L E P O S S E S S I F.
- - • • : ºº · · · · · l (RACINE.) \ \!
-: | | ', (VoLTAIRE.)
-
º!
Leur dépense était proportionnée à leur recette. º º !
-·a , º · · · · · · · (MAssILLoN.) |
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(LA FoNTAINE.)
Ainsi certaines gens faisant les empressés. (LA FoNTAINE.)
Nul accident ne troubla mon voyage. (J.-J. RoUssEAU. )
46
L'homme me trouve nulle part son bonheur sur la terre.
(MASSILLoN.)
Parmi plusieurs auteurs qu'au palais on révère. (MoLIÈRE.)
J'obéirai, toutes et quantes fois qu'il vous plaira d'ordonner.
Je pense avoir été mainte fois agréable. (RÉGNIER.)
Les bergers de leur peau se faisaient maints habits. (LA FoNTAINE.)
Il était là maintes filles savantes. (GREssET.)
Tout vainqueur insolent à sa perte travaille. : (LA FoNTAINE. )
Toute puissance est faible à moins que d'être unie.
(LA FoNTAINE.)
On vous voit en tous lieux vous déchaîner sur moi. (MoLIÈRE.)
Le poète s'égaie en mille inventions, - - -
J'ai sur les bras certain procès qui Quand le mal est certain,
me donne bien du souci. La plainte ni la peur ne changent le
destin.
Il s'adressa aux mémes personnes. Ses parens mémes lui furent con
traires.
Tel nom qu'on puisse donner à la Je plains le triste sort d'un enfant tel
méfiance, elle est toujours le vice que vous. (RAcINE.)
des âmes basses et des esprits mé
diocres. (MAD. DE GENLIs. )
Wulle paix pour l'impie, il la cherche, Cette convention est nulle et sans
elle fuit. (RACINE.) effet.
Voici un autre homme qui arrive. C'est une personne autre que celle-là
que je désirerais.
Quels que soient les humains, il faut vivre avec eux. (GREssET.)
Quelle que soit votre beaute, n'en soyez pas trop orgueilleuse :
les roses ne durent qu'une matinée.
NEUVIÈME REMARQUE. Toutes les fois que les adjectifs
numéraux ne servent pas à compter, mais à marquer
le rang (nous l'avons dit pages 37 et 47), comme :
Henri quatre ou quatrième; j'ai obtenu la troisième place, etc.,
ils sont adjectifs qualificatifs; dans tout autre cas,
ils sont adjectifs déterminatifs.
Ces adjectifs déterminatifs cardinaux sont invariables;
vingt et cent prennent cependant le signe du pluriel,
lorsqu'ils sont précédés d'un adjectif numéral autre
que un, qu'ils sont suivis d'un substantif, ou qu'eux
mêmes sont employés substantivement. Suivis d'un
autre adjectif numéral, ils ne varient pas :
La pièce est faite depuis six-vingts ans. (VoLTAIRE.)
J'ai payé quatre-vingts franes pour cela.
Bientôt on leur demanda trois cents de leurs principaux conci
toyens. (MoNTESQUIEU.)
Je vois Léonidas, ô courage ! ô patrie !
Trois cents héros sont morts dans ce détroit fameux ;
Trois cents ! quel souvenir ! . . . . (C. DELAvIGNE.)
On assure que les porte-faix ou crocheteurs de Constantinople
portent des fardeaux de neuf cents livres pesant.
(BUFFoN.)
Paris n'a pas tout-à-fait huit cent mille habitans.
57
IVota. On écrit vingt et un, trente et un, quarante
et un, cinquante et un, soixante et un, soixante et
onze ; tous les autres de ces adjectifs cardinaux, réunis
pour exprimer un seul nombre, s'écrivent aujourd'hui
sans conjonction ; ils sont liés seulement par le trait
d'union, comme : vingt-deux, trente-cinq, quatre
vingt-quatorze.
J'ai acheté des bonnets de soie noire. C'est sur la soie dont les bonnets sont
faits que l'esprit se porte : noire
doit donc alors s'accorder avec
elle.
Peu de gens savent être vieux. L'idée principale est celle de gens ;
(LA RocHEFoUcAULD.) ce n'est pas le peu qui peut être
vieux, ce sont les gens : c'est donc
avec ce mot que doit s'accorder
vieux.
Ce peu de mots est vrai, simple et C'est l'idée de peu, l'idée de quantité
noble. (VoLTAIRE.) qui domine ici : vrai, simple, noble,
doivent s'accorder avec peu.
On est heureuse d'être mère. On est ici féminin et singulier.
On est égaux quand on s'aime. On est ici masculin et pluriel.
Cette femme a l'air content. Cette femme peut n'être pas contente,
mais elle a su prendre l'air du con
tentement : c'est avec air que doit
s'accorder l'adjectif.
Cette femme a l'air contente. Non-seulement cette femme a l'air
content, mais en effet elle est con
tente ; toute sa personne respire la
satisfaction. C'est donc avec femme
que s'accordera l'adjectif.
Ces poires ont l'air d'être bonnes. Après cette expression avoir l'air, si
le substantif précédent est un nom
d'êtres sans vie, l'adjectif s'accorde
toujours avec lui ; mais on met
avant cet adjectif, le verbe étre.
Mademoiselle, marchez drcite. C'est-à-dire ayant le corps droit.
. ExEMPLEs : ExPLICATIoNs :
Dieu méme ordonne qu'on aime. Méme, lorsqu'il est adjectif, suit les
(BÉRANGER.) personnatifs moi, toi, nous, vous,
Les Romains n'ont vaincu les Grecs lui, elle, eux, elles, soi, et se lie
à eux par un trait d'union. Moi
que par les Grecs mémes. même, toi-même, nous-même, nous
(MABLY.)
mêmes, vous-même, vous-mêmes,
Le riche et l'indigent, l'imprudent et lui-même, elle-même, eux-mêmes,
le sage, elles-mêmes, soi-même. Les per
Sujets à méme loi, subissent méme sonnatifs moi, toi, etc. , se sous
sOrt. (J.-B. RoUssEAU. ) entendent fréquemment, comme :
Les peuples se ressemblent; partout Dieu méme, les Grecs mémes,
mémes vices, mémes vertus. pour Dieu lui-même, les Grecs eux
(LEMARE.) mêmes. Dans ce cas, comme dans
celui ou l'adjectif méme précède le
substantif, même s'accorde avec ce
substantif.
On fait souvent vanité des passions, Toutes les fois que méme n'est point
méme les plus criminelles. adjectif, il est adverbe et peut
(LA RocHEFoUCAULD.) être traduit par mémement. Dans
J'enlèverais ma femme à ce temple, à , les premiers exemples cités, méme
vos bras, est adjectif; dans les deux derniers,
Aux dieux méme, à nos dieux, s'ils ne il est adverbe.
m'exauçaient pas. (VoLTAIRE.)
1. Vous êtes, ma foi, de bien heu Avec le mot gens, les adjectifs se
reuses gens. -
mettent tantôt au masculin et tantôt
2.Les gens heureux ne se corrigent au féminin.
guère. (LA RocHEFoUGAULD.)
3. Que de sottes gens il y a dans le Si l'adjectif suit le mot gens, il est
monde. toujours au masculin (exemples 2°
4. Les bonnes gens sont tous ba et 7°) ; si l'adjectif précède le mot
vards. (GREssET.) gens, et que cet adjectif ait pour
5. Les vieilles gens sont soupçon les deux genres la même termi
Im6llX. naison, il est encore au masculin
6. Tous les honnêtes gens ne sont (exemples 6° et 8°.)
pas connus.
7. Les gens vraiment instruits sont
modestes.
68
ExEMPLEs : ExPLICATIoNs :
##c,. -
· Absent, amoureux, avide, capable, chéri, com
| plice, confus, conlent, coupable, dédaigneux,
· désireux, différent, digne, envieux, exempt, fier,
fort, fou, furieux , glorieux, gros, honteux,
impatient, indigne, incapable, insatiable, insé
parable, ivre, jaloux, las, libre, mécontent,
ménager, orgueilleux , plein, prodigue, rede
vable, soigneux, sûr, tributaire, vide.
71
VEULENT VEULENT
12. Remarques.
DU PRONOM.
Se , SC , se, SC.
A-"m-N-m--
SINGULIE R. P L U R IE L.
-^- r -^- -
ça,
qu1, qui, quu, qui.
que, que, que, que.
lequel, laquelle, lesquels, lesquelles.
celui qui, celle qui, ceux qui, celles qui.
celui que, celle que, ceux que, celles que.
quoi, quoi, quoi, quoi.
quoi que ce soit,
dont, dont, dont, dont.
le mien, la mienne, les miens, les miennes.
le tien, la tienne, les tiens, les tiennes.
le sien, la sienne, les siens, les siennes.
le nôtre, la nôtre, les nôtres, les nôtres.
le vôtre, la vôtre, les vôtres, les vôtres.
le leur, la leur, les leurs, les leurs.
tout,
rien,
en ,
où,
y, —
IVota. Nous n'avons pas donné à ces pronoms de dénomina
tion particulière. Me, te, se, lui, leur, etc., exprimant des per
sonnes, on pourra , en faisant l'analyse, les appeler personnels.
Ce, celui, celle, ceci, cela, etc., montrant les objets, seront
nommés démonstratifs. Qui, que, dont, etc., servant à expri
mer la relation des mots qui les précèdent et des mots qui les
suivent, seront appelés relatifs. Tout, rien n'offrant à l'esprit
qu'une idée indéfinie, seront nommés indéfinis. Enfin, on pourra
appeler pronoms adverbiaux ceux qui, tels que : en, où, y, rem
plissent, dans le discours, le rôle de pronoms, et parfois le rôle
d'adverbes.
78
Laisser le crime en paix, c'est s'en rendre C » cette action est, etc.
complice. (CRÉBILLoN.)
Ce furent les Phéniciens qui, les premiers, CC , Les Phéniciens fu
rent les hommes
inventèrent l'écriture. (BossUET.)
qui, etc.
Ce sont leurs vertus qui m'ont séduit. ce , Leurs vertus sont
Deux mulets cheminaient, l'un d'avoine les choses qui, etc.
chargé ;
L'autre portant l'argent de la gabelle ;
Celui-ci glorieux d'une charge si belle. celui - ci , ce mulet-ci.
(LA FoNTAINE.)
Celui-là fait le crime à qui le crime sert. celui-là, cet homme-là.
(VoLTAIRE.)
Mais qu'il soit une amour plus forte celle-là, cette amour-là.
Que celle-là que je vous porte,
Cela ne se peut nullement.
(MALHERBE.)
Ceci soit dit en passant, je vous prie. ceci , cet objet-ci.
Cela ne vous regarde pas. cela, cette chose-là.
C'est toujours ça. (LEMARE.) Ça » cette chose-là.
La manie de conquérir est une espèce
d'avarice qui ne s'assouvit jamais. qui, laquelle avarice.
(MARMoNTEL.)
Soutiendrez-vous un faix sous qui Rome qui, lequel faix.
succombe ? (CoRNEILLE.)
Songiez-vous aux douleurs que vous m'al que, lesquelles douleurs.
liez coûter ? (RACINE.)
Que me voulez-vous ? que, quelle chose.
Voilà quel trouble ici me force à m'arrêter,
Et sur quoi j'ai voulu tous deux vous con quoi, quel objet.
sulter. (RACINE.)
Quoi que vous désiriez, vous l'obtien quoi, quel objet.
drez.
Ceux qui emploient mal leur temps sont ceux , les gens.
les premiers à se plaindre de sa briè
veté. (LA BRUYÈRE.)
Les moins agréables de toutes les femmes
sont souvent celles qui mettent le plus celles, les femmes.
de soins à faire valoir leurs agrémens.
De ces deux étoffes laquelle préférez-vous? laquelle, quelle étoffe.
J'ai mon Dieu que je sers; vous servirez
le vôtre :
Ce sont deux puissants Dieux.-Il faut
servir le mien : le mien, mon Dieu ,
Lui seul est Dieu, madame, et le vôtre le vôtre, votre Dieu.
n'est rien. (RACINE.)
Celle que je prendrais, voudrait qu'à sa
façon
Je vécusse, et non à la mienne. la mienne, ma façon.
(LA FoNTAINE.)
On est maître de la vie d'autrui quand on
la sienne, sa vie.
compte pour rien la sienne.
(FÉNELoN.)
Je dis du bien de toi,
Tu dis du mal de moi,
le nôtre, notre malheur.
Damon, quel malheur est le nôtre !
On ne nous croit ni l'un ni l'autre
(Exemple cité par Wailly.)
soyez le seul témoin de ses pleurs et des des miens, de mes pleurs.
miens. (RACINE.)
Qui convoite le bien d'autrui, perd jus
tement le sien. le sien, son bien.
Si ce n'est toi, c'est donc ton frère ?
—Je n'en aipoint.-C'est doncquelqu'un
des tiens ? (LA FoNTAINE.) des tiens, de tes parens.
Nous n'écoutons d'instincts que ceux qui
sont les nôtres. (LA FoNTAINE.) les nôtres , nos instincts.
8I
6
82
Ex EM P L E s :
ou le : REMPLAcE UN sUBsTANTIF où le REMPLAcE LE MoT cela oU I »
DÉTERMINÉ. ADJECTIF QUALIFIcATIF.
Depuis trente ans et plus, n'êtes-vous S'il vous a accordé sa confiance, vous
pas ma femme ?— Oui, je la suis. le devez à votre bonne conduite.
(LA CHAUssÉE.) (FLoR1AN.)
(Dans cet exemple, on pourrait aussi
mettre la.)
Ne me trompé-je point, êtes-vous Il faut obliger les autres autant qu'on
bien ma nièce ?— Oui, monsieur , le peut. (FÉNELoN.)
je la suis. (LA CHAUssÉE.)
Miracle ! criait-on, venez voir dans La plupart des savans le sont à la ma
les nues nière des enfans. (VoLTAIRE.)
Passer la reine des tortues. - Il est des grands hommes qui ne le
La reine ! vraiment oui, je la suis en sont que par les vertus.
effet. (LA FoNTAINE.) (THoMAs.)
Va, je ne te hais point.—Tu le dois.
— Je ne puis. (P. CoRNEILLE.)
Instruisez - le comme vous voudriez
que le fût l'ami d'un monarque.
(MARMoNTEL.)
CHAPITRE IV.
DU VER BE.
DU TEMPS.
(1) Nous n'avons pas cru devoir séparer des vertes qui marquent une
action bien déterminée, comme : danser, nager, rire, le petit nombre
de ceux qui expriment une action moins énergique, tels que : succéder,
déplaire, convenir, etc.
88
Pour le Passé.
2°. Passé indéfini du Subjonctif.
3°. Passé défini de l'Affirmatif.
4°. Passé du Participe.
5°. Présent Affirmatif.
6°. Présent Impératif.
Pour le Présent. 7°. Présent du Subjonctif.
8°. Présent de l'Infinitif.
9'. Présent du Participe.
Io°. Futur de l'Affirmatif.
Pour le Futur. | 11°. Futur du Conditionnel.
12°. Futur de l'Impératif.
DU NOMBRE.
PREMIÈ E
# R O G ATIF.
º
( 1re. ) -
# ( 3e. )
1re | Je dépens ai.
ſa-
-
:
SINGULIER. | 2e
3e
|Tu dépens as.
|Il, elle dépens a.
#.
# |
(
PLURIEL.
1re | Nous
2e | Vous
dépens âmes.
dépens âtes.
| 3e |Ils, elles dépens èrent.
( 5e. ) ( 6e. )
1re lJe dépens e. (Point de première Personne.)
E- SINGULIER. 2e lTu dépens es. dépens e.
# 3e |Il, elle dépens e. Qu'il, qu'elle dépens e.
oNJUGAIsoN.
r"-º-m-, -
|
INDÉFINI DE L'Asrº RMAT. IN DEF1N 1 DU SUBJONCTIF .
( 3e bis. )
( 4°. )
Dépensai-je ?
Dépensas-tu ?
Dépensa-t-il?-t-elle ?
Dépens é. -
Dépensâtes-vous ? ,
Dépensèrent-ils ?-elles ?
-
-|! -
5e bis.
( 7e. ) ( 8e. )
Oue i
Que je dé
epens e. ( 9°. ) •- ? )
Que tu dépens es. Dépenses-tu ? -
Dépenserons-nous ? Dépenserions-nous ?
| -
Dépenserez-vous ? Dépenseriez-vous ? "
· | Dépenseront-ils?-elles ? Dépenseraient-il.ºellesº
• |
94
DEUXIÈM1
| # MoDE-I─Moor- MOD
# - IMPÉRATIF
- NoMBREs. | # | AFFIRMATIF. | CoNDITIoNNEL. ET
, # R O G AT IF.
-
· · | · · · · · - º
• ( 1re. ) |
1re |Je fin issais. |
2 SINGULIER. 2e |Tu fin issais. -
| --
# -
( 3e. )
-
- ( 5e ) ( 6e. ) -
# 3e | Il, elle , fin ira. Il, elle ſin irait. Il, elle fin ira.
5 1re | Nous ſin irons. Nous fin irions. Nous fin irons.
# PLURIEL. 2e lVous ſin irez. Vous fin iriez. Vous fin irez.
- 3e |Ils, elles fin iront. Ils, elles fin iraient. Ils, elles fin iront.
º
l='
NJUGAISON.
MODE
-MoDE-I-MoDE
SUBJONCTIF. INFINITIF. PARTICIPE. INTER R O G AT IF.
( 4°. ) ( 3e bis. ) -
Finis-je ?
Finis-tu ?
|
Finit-il ? -elle ? |
Fiu i, fin ie.
Finîmes-nous ? |
Finîtes-vous ?
Finirent-ils ? -elles ?
Que je
( 7e. )
fin isse.
( 8e. ) (9 ) -
|r .#"" )
1nis-Je -
|
- ( 1o° bis. )
Finirai-je ?
( 11° bis. )
Finirais-je ?
Finiras-tu ? Finirais-tu ? !
Finira-t-il ? -t-elle ? Finirait-il? -elle ? |
-
Finirons-nous ? Finirions-nous ? | |
-
-
Finirez-vous ? Finiriez-vous ?
Finiront-ils ? -elles ? Finiraient-ils ? -elles ? |
· · · · · , · · · · · · -
TRoISIÈME
|
l– •- -
— MoDE-T─Mo DE-MODE
|| »e
- QD
IMPÉRATIF.
|| NoMBREs. | 22 | AFFIRMATIF. | coNDITIoNNEL. ET - * -
| R O G AT IF.
#
|— •
| ( 1re. )
| - 1re | Je recev ais.
| | -- l siNovLixx. 2e | Tu recev ais.
|| #
L- - -
3e | Il, elle recev ait.
-
: |
|
E
ºſx
Q PLURIEL.
1re | Nous
2e | Vous ,
reç ûmes.
reç ûtes.
| - 1 -
-
-
- | ( 5e. ) | | ( 6e. )
1re | Je reç ois. -
(Point de première personne.)
E- SINGULIER. 2e | Tu reç ois. , , reç ois. |!
# 3° | Il, elle recev ra. Il, elle recev rait. Il , elle recev ra .
E-1
+P 1re | Nous recev rons. | Nous recev rions. Nous recev rons.
ſ+t PLURIEL. 2° | Vous , recev rez. | Vous recevriez. Vous recev rez.
- 3° | Ils, elles recevront. | Ils, elles recevraient. Ils, elles reCev ront.
i -= -*-
-
-
CoNJUGAIsoN.
MODE
|
|
l
"-^-
INDÉFINI DE L'AFFIRMAT. INDÉFINI DU sUBJoNcTIF.
Reçûtes-vous ?
Reçurent-ils? -elles?
- ( 7e. ) | ( 5e bis. )
Que je reç oive. | Reçois-je ? .
* | Que tu reç oives. | | Reçois-tu ? * -
-
| -
| , , -
-
- - -
| |
:
|
| |
( o bi,.
Recevrai-je ? " .
) ( 1 bis.
Recevrais-je ?
)
| | - - n ' - | Recevras-tu ? . Recevrais-tu ? -
*-==-=-
#
QUATRIÈME
MODE-T
»o
b
# -
IMPÉRATIF
NoMBREs. | # | AFFIRMATIF. | coNDITIoNNEL. - ET -
# ROG ATIF.
- -
2º - - -
- -
( 1re. ) -
C) \
romp ions.
& » -
CD . 3° l
2.
-
- -
- -
-
--
# ( 3e. ) -
,
N2 ! 1*° | Nous romp îmes.
^ l PlusII. 2° | Vous romp îtes.
| 3° | Ils, elles romp irent. :
-
–
| ( 5e. ) T#
1re | Je romp s. (Point de première Personne.)
E- SINGULIER. 2e | Tu romp s. romp s. •
Z 3° ln, elle romp t. Qu'il, qu'elle romp e. |
ſ, à
- -
(/)
-- - 1re | Nous romp ons. romp ons.
# PLURIEL. 2e | Vous romp ez. romp ez. à
- 3° | Ils, elles romp ent. Qu'ils, qu'elles romp ent. º
à
—|— Ioe. ) —
· ( I Ie. ) ( 12e. ) -
-- -Ire Je romp rai. Je romp rais. (Point de première Personne.)
- ' SINGULIER. 2e | Tu · romp ras. Tu romp rais. Tu romp ras.
# • º , 3e | Il, elle •r ra. Il, elle romp rait.
Il, elle romp ra,
E-1 - !
:-) 1re | Nous ' romp rons. | Nous romp rions. Nous romp rons.
[ K4 PLURIEL. . 2° | Vous romprez. | vous romp riez. Vous romp rez.
3e -
Ils, elles romp ront. Ils, elles romp raient. Ils, elles romp ront.
$
99
- -
· -
-
-
. ! . |
·
|
- - -
-
ONJUGAISON. | - -;
-
| | | | -
: |
- • - ! |
|
-
|
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-
-
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! |
- -
- -
|
|
- |
- ,
- -
-
- -
SUBJONCTIF. INFINITIF.| PARTICIPE. INT ERR o GATIF.
| - -
-
4
- - º ( 4° ) ( 3e bis. ) -
- - - Rompis-je ? : /
- - - Rompis-tu ?
:
-
Romp u, Rompit-il? -elle ?
: - Romp * - | Rompîmes-nous ?
- | · · · · - Rompîtes-vous ? -
. . !
- -
- º !
- Rompirent-il ? -elles?
-
|
| ! ·, -
| - |
— -
|
(i7°. ) ( 8e. )
-
- ( 9°. ) -| ; · - |
|
|
-
Que je romp e. ,
- -
-
-
|
Que tu romp es.
Qu'il, qu'elle romp e.
Romp re. | - Romp ant. - - |
Que nous romp ions.
Que vous romp iez. -
|Qu'ils, qu'elles romp ent. —
Romprons-nous ? Romprions-nous ?
Romprez-vous ? Rompriez-vous ?
Rompront-ils ? -elles ? Rompraient-ils?-elles?
1 - . ·|
-
RÉGULIERS.
VERBES
DES
FORMES
DOUZE
TERMINAIS
DES
TABLEAU ONS
=
g?-
==
=-=
--
- ·.- -
-
•
-
-
SINGULIER.
| .PLURIEL.
R.
:
SINGULIE PLURIEL.
SINGULIER.
PLURIEL.
: -
# -- -
– - - -
:-•-
- -
-
- ·P ERSONNES..
PERsoNNEs
;-
4
- ENS.
ON
- PERS
5: -
2e
1re
1r
2e
1re
||| || |3e1re2e•3e3e3e3e ee
+2
1re
2e
Ire
|grº)
L'AFFIRMATIF.
DE
PRÉSENT
(5e.)
|)F UTUR
(1oe
L'AFFIRMATIF.
DE
INDEF.
PASSE
- —
- - - -
-
era,
aient.
iez,
ions,ent.
eras,
erai,
ez,
o|e,ns,
,e
erez
es,
erons,
ait,
ais,
ais,
eront.
11
|ºent
iis,
i,iras ra,
rai,
iront.
irez,
issez,
irons,
issons,t,
s,
'issaient
issiez,
issait,
issions,
-
issais,2e
eviez evras
oevait, 3e vrai,
ivent
vrez,
|e:oevez,
evrons
evons,
oit,
vaient.
evions,
|e,|evront.Ols
vra
,eis,
ra,
evais,
ras,
|,ez
rai, ons,
aient.
4e
e,ions
iait,
ais, t,
,r
rez nt.
ont.
•ez,
S
,srons
,als |
INDÉF.
PASSÉ
(2e.) SUBJONCTIF.
DU
D
PRÉSENT
(6e.) L
E'IMPÉRATIF. CONDITIONNEL.
DU
FUTUR
(11e.)
-
·.' -
-
-
A
-
-
ent.
º,
ºns
º,
e, raient.
,eeriez
erions,
erait,
erais,
assent.
eraus,
»
assez,
#t,
assions,
asses,
Ire
asse, »
irions
issez,
irait
issons,
rais,
iriez
iraient
,iirais
1sse,
,1s
iissent.
,issiezssent.
tssions,
,îisses
- 2e
,lsse)
evrais,
vrais,
|eoivent
evez,
evons,
|evraient.
ouve,
evriez,
ussent.
vrions,
,O1s
eevrait,
ussiez,
ussions,
ut,3e
rait, ent.
iez #usses,
usse, »
>-
ez,
rions
,rrais ais,
raient
ons,
issent.
,4e
issiez,
issions,
it
,1sses,
isse,
,se-
•-
L'IMPÉRATIF
SUBJONCTIF.
DU
PRESENT
DE
(7e.)
FUTUR
L'AFFIRMATIF.
(12e)
DE
DEFINI
PASSE
(3e.)
-
-
-
A es,
èrent.
e, ent. ez,
- eront.
,ions
erez,
ieras,
#tes,
ames, erons,
e,
a,era,N
as, ,al
Ire »
iront
issent.
irez,
issiez,
irons,
issions,
iisse,
irent.
iras
isses,
î,îmes,i1s ra
tes,
t
,1s2e
»
evra
oivent.
|eoive, vras,
,|uoives,
-ûtes,
ûmes,viez,
vions
rent.
evrez,
evrons,
u,"-evront.
us, st,
3e7»
ront.
rez,
ent.
irent.
iez,
rons,
îtes,
ra,
4e ions,
ras,
îmes,
e e
,,it
,1s, s
1s
7
— ·- –
-
-
-
-
- L'INFINITIF.
PARTICIPE.
DU
DE
T
A- PASSE
PRESENT
(4e.)
(8e.)
-
-
- -
- -
--- -- - - |
|
- - FÉMININ.
l AscULIN.
| MFkMININ.
MAscULIN.
--
| -
-
-
- -
-
-
-
-
---
º-
-
-
- -
-
-
s,
|*-:|é|ées.
ée er.
,1re
-'
|-ir.
ài|is es.
--
,|ie,
2e
-
- -|
-us,
"oir.
|3e
- t'S.
,Il
ue
4e
.-ues.
•-us,T8,
-:- e
,",u
-
- - - - |
-
-
- ^,-
: - --
- PARTICIPE.
DU
PRESENT
(9e.)
|
- :
+ - - -
-
- - -
-- -
ant.
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•, •
·,:Ire
•
•
•
-
- -
#-issant.
:•.. -•--
•*-
-
|.-··l°evant.
l•"
-
-
-
-
4°
|ant.
•• -
•
•
•
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| | | i , : º ! l -
- - - | iſi ; l ,i ! -
-
-
- -
- -
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' ,' . ' ..
»5 - - -
bs - * - -
- - -- # - - - - , IMPERATIF
| NoMBREs. | # | AFFIRMATIF. · ' * ' xT
# - -
-
i , ROG
- : · ·
ATI F.
!
-
-
—
" , - , º
- -
-
| -
, • ( 1re. )
1re | J' , , étais. -
Q/D · · · · · · | · | ( 3e. )
<:
ſa« - > | ! , 1re
1 | Je - , , -, ,, fIuS. - -
- SINGULIER. 2e | Tu fus.
t. W . " - º . · - - : |
^º. - 1re | Nous fûmes.
ſ>
PLURIEL. 2e | Vous fûtes. -
, , , | | 11
1 )
Qº'n, qu'elle soit. •• • -
-
3e | Ils, elles sont. -
- -
- -
·- - - —l—-l---
( 1oe. ) ( 11e. ) - ( 12e. )
1re | Je '' serai. Je º') serais. ! (Point de première Personne.)
''
SINGULIER. 2e | Tu Seras. Tu serais. , º | Tu . * , seras.
3e | Il, elle sera. Il, elle serait. | | | Il elle . - ' sera. - |
- - - - · • • • (, 1 ' , ' , !
M| DU VERBE ÉTRE.
MOD MODE-MODE
. ) |— ( 3° bis. )
Fus-je ?
Fus-tu ? -
Fut-il ? - elle ?
Fûmes-nous ?
| Fûtes-vous ?
• | Furent-ils ? - elles ?
.
• je
( 7 sois.
) º, ! '' || ( 8°. ) | | ( 5e bis. )
Suis-je ?
Que tu sois. Es-tu ?
* - |. · ( 1oe bis. )
-
( 11e bis. )
| Serai-je ? '
Seras-tu ? | Serais-je ?
Serais-tu ?
Sera-t-il ? - elle ? ! Serait-il ? la . ?
º
Serons-nous ? Serions-nous ?
Serez-vous ? - Seriez-vous ?
Seront-ils? - elles ? Seraient-ils ? - elles ?
-
CONJUGAISON
MODE--MODE-T-MOD
IMPÉRATIF
, AFFIRMATIF. CONDITIONNEL. ET
| - -
R O G ATI F.
( 1re. )
Ire J' avais.
-
SINGULIER. 2e Tu " avals.
3e Il , elle avait.
-
; PLURIEL. .
-
Ire
2e
3e
Nous
Vous
avions.
aviez.
-
|
1re | J'
| ( 3e. )
cus. !
-
— -
( 5e. ) , :: ( 6e. )
1re | J" ai. (Point de pvemière Personnel
E- SINGULIER. 2e lTu as. . ·º aies. º º
E
-> -l - 1re | Nous AllT0I1S. Nous aurions. | Nous a III'OIlS.
A PLURIEL. 2e | Vous allTºZ, Vous auriez. | Vous aureZ.
DU VERBE AproIR. -
-
-
-
- -
-
r;
SUBJONCTIF. )
· · , | " , "i
- •
| | f ( 3e bis. ) |
Eus-je ? . • .
Eus-tu ?
Eut-il? -elle ?
- -
, l Eussions-nous ? ' .
Eussiez-vous ? : - -
l Eussent-ils ? -elles ?
- -
-• • • • • • • • : ,
•:, '1 ' il,
( 7°. ) .
A j ^( "5º bis )
- -
- - -/l . | (;
Que vous · ayez. ' - • • ; Avez-vous ?
Qu'ils, qu'elles aient. |z ol, : 3 b ont-ils ? -elles ? , , , | EUTUR-coNDITIoNNEL.
- »
-
-
Aurions-nous ?
Aurez-vous ? Auriez-vous ?
Auront-ils ? -elles ? - Auraient il ? - elles ?
-
| !
-
# -
• •• *
- - -
•
- -
- - · · - -
-
• * ' *
a
1
1 o6
: SINGULIER. .. . , PLURIEL. .. t :
Je suis
-
| pruſdent.
n Nous sommes | prudents.
SOllIIllSe. SOllIIllSCS.
Tu es | pru dent.
en Vous êtes A
| prudents.
SOU1IIl1Sº. - SOllIIl1SeS,
(1) Les formes suivantes qu'on peut encore combiner : J'ai eu été; j'ai
cu aimé; j'ai eu été aimé , ne sont pas en usage. r, ;,
1o9
Ex EMPLEs :
ExEMPLEs :
Si j'eusse été vaincu , j'eusse été criminel.
Travaille, si tu veux que l'on te récompense.
Il faut que vous dépensiez moins de votre revenu, si vous
voulez augmenter votre capital.
Je lirai votre ouvrage, si je puis me le procurer.
rien dit, ni rien écrit dont notre conscience puisse nous faire
un reproche.
Vous ne me parlez point, seigneur, de la victime. (RACINE.)
Venez, venez, ma fille : on n'attend plus que vous. (RACINE.)
Dans :
C'est vous ou lui qui porterez ma lettre.
Le verbe porterez est au pluriel et à la seconde per
sonne. Ce verbe a deux sujets, dont un est de la
deuxième personne.
Dans :
La génisse, la chèvre et leur sœur la brebis,
Avec un fier lion, seigneur du voisinage,
Firent société, dit-on, au temps jadis,
Et mirent en commun le gain et le dommage.
Les verbes firent, mirent, sont au pluriel et à la troi
sième personne. Ces verbes ont trois sujets, tous trois
de la troisième personne.
PREMIÈRE RÈGLE. Lorsque le verbe est précédé de
plusieurs sujets, il se met au pluriel et à la première
personne, si dans ces sujets il y en a un de la pre
mière. Il se met à la seconde personne, si dans ces
sujets il y en a un de la seconde, sans qu'il y en ait
de la première. Enfin, il se met à la troisième per
1 13
ronnent les princes est cause qu'ils ces belles retraites, y répandent
n'en remarquent aucun. l'enchantement et la vie.
(MARMoNTEL.) - (FÉNELoN.)
C'est la quantité de ces expressions Quantité de gens ont dit cela.
qui révolte. (VoLTAIRE.) (ACADÉMIE.)
Une partie des citoyens s'occupe La meilleure partie de ces soldats
sans cesse à accuser l'autre. étaient sujets naturels de la répu
(VoLTAIRE.) blique. (SAINT-RÉAL.)
La moitié des enfans qui naissent La moitié des arbres que j'ai fait
périt dans l'année. planter sont morts. (SICARD. )
(J.-J. RoUssEAU.)
Ce peu de mots est vrai. Peu de gens savent être vieux.
(VoLTAIRE.) (LA FoNTAINE.)
Le trop d'expédiens peut gâter une Trop de talens, trop de succès flat
affaire. (LA FoNTAINE.) teurs traînent souvent la ruine
des mœurs. (GREssET.)
seul mot, dit moins qu'un soupir; coup d'œil est le sujet
dominant, c'est avec lui que trahit a dû s'accorder.
Dans :
CITAT IO N S.
MIER sUBsTANTIF QUI EST PER CoND sUBsTANTIF QUI EsT PRoPRE
SONNE L • OU COMMUN.
Je suis ce Diomède qui (lequel je) Je suis ce Tancrède qui (lequel Tan
blessai Vénus au siége de Troie. crède) a ceint l'épée de Jésus
(FÉNELoN.) Christ.
( Trad. de la Jérusalem délivrée.)
Je suis, dit-on, un orphelin Je suis ce Grec enfin,
Entre les bras de Dieu, jeté dès mon Qui (lequel Grec) dans ces mêmes
enfance, - murs balança ton destin.
Et qui (lequel je) de mes parens ( LANoUE.)
N'eus jamais connaissance.
(RAcINE.)
Oui, c'est moi qui (lequel moi)m'in O Richard ! ô mon roi !
téressai à votre malheur, et qui L'univers t'abandonne,
(lequel moi) m'intéresserai tou Et sur la terre il n'est que moi (ton
jours à votre sort. - · ami) qui (lequel ami) s'inté
Filie d'Agamemnon , c'est moi qui resse à ta personne. (SEDAINE.)
(laquelle moi) la première (de S'il vous souvient pourtant que je suis
vos filles), la première (de vos filles) qui
Seigneur, vous appelai de ce doux ' (laquelle fille) vous ait appelé de
nom de père. (RACINE.) ce doux nom de père. (RoTRoU.):
Vous êtes un Protée qui (lequel vous) Vous êtes toujours ce modeste Virgile
prenez indifféremment les formes qui (lequel Virgile) eut tant de
les plus contraires. , . peine à se produire à la cour d'Au
. !
- _ -
· · ,
où LE vERnE s'AccoRDE AvEc LE PRE-l où LE vERnE s'AccoRDE AvEc LE sE
MIER sUBsTANTIF QUI EsT PER- : coND sUBsTANTIE QUI EsT PRoPRE
SONNEL . OU COMMUN.
.: etc. • • • • •
Nous sommes deux religieux de saint | Nous sommes les deux religieux qui
Bernard, qui (lesquels nous)| qui (lesquels religieux) voyagent
voyageons pour nos affaires. pour leurs affaires.
(FLoRIAN.)
Nota. En général, le verbe s'accorde mieux avec le
substantif personnel, si les substantifs propres ou com
muns qui les suivent ne sont pas précédés d'un adjectif
déterminatif, et il s'accorde mieux avec ces derniers,
s'ils sont précédés d'un adjectif déterminatif.
(Le professeur devra, sur les exemples donnés à l'appui des
,, i °, . - (RACINE.)
Les dieux décident de tout, c'est donc les dieux, et non pas la
mer qu'il faut craindre. (On craint la mer.) (FÉNELoN.) -
--
---
Je DÉsIRERAIs
:1 J'EUs désiré -
Crois-tu que toujours ferme ' aux Crois-tu que toujours ferme aux bords
bords du précipice, ' " du précipice, -
Elle pourrn marcher sans que le pied Elle puisse marcher sans que le pied
lui glisse ? (BoILEAU. ) lui glisse ? (BoILEAU.)
(On n'est pas certain qu'elle marchera sans (Si Boileau eût écrit puisse au lieu de
glisser , on croit même qu'elle glissera. ) pourra, il eût fait entendre qu'il me doute
pas que la femme dont il parle ne marche
Madame de La Fayette m'a mandé sans glisser.)
qu'elle allait vous écrire. . . . . Mais que sa migraine l'en empêche.
(MAD. DE SÉvIGNÉ.) -
ExEMPLEs : · • ' • , , , , ,
· r , , -
c ..v '
" --
· · · · •
J'ai écrit à mon fils que je voulais J'ai écrit à mon fils que je voulais
qu'il se présentât chez vous. qu'il se présente chez vous.
( Il doit se présenter ; mais le moment ne (Il doit se présenter sans aucun retard. ) fr
• r - - • 1 , .
lui en est point fixé. )
C'était la plus belle décoration qu'on C'était làune des plus belles fêtes
put imaginer. -
qu'on puisse voir.
u» . '' (MAD. DE SÉvIGNÉ.) •, (MAD. DE SévicNé.)
(on ne put alors imaginer une plus belle , ( Il est impossible, même aujourd'hui, d'en
voir de plus belles. ) • -- -
décoration. )
La gloire est le seul bien qui nous On craint qu'il n'essuyât les larmes
puisse tenter. (RACINE.) de sa mère. (RAcINE.)
(Si Racine eût écrit qui nous püt tenter, ( Je n'espère pas que mcn fils essuie les
il n'eût écrit que pour la circonstance ou il larmes de sa mère, mais on craint qu'un jour
a fait parler son personnage ; en naet.tant il ne puisse les essuyer. Si Andromaque eût
puisse, il annonce cela comme une vérité de été certaine que son fils essuierait ses larmes,
tous les temps. ) Racine eût écrit essuie, au lieu de essurât.)
-
ExEMPLE s :
LEs DEUx vERBEs soNT A L'AFFIR- | LE DEUxIÈME vERBE EsT Au sUB
MATIF. JONCTIF.
- - (LA FoNTAiNE.) 4
DE L' INFINITIF. -
DU PARTICIPE. -
é, º\ º dépensé.
i, - - fini.
u, reçu.
is, surpris.
OS , | | || . éclos.
OuS, - absous.
en us,
alt,
COIIlIIlC : perclus.
fait.
| ,;
:º-
it, prédit.
uit, · conduit.
aint, · craint.
eint, peint.
oint, joint.
Ort , - ImOI't.
*
Comme on dit :
Nos pères nous ont transmis leur haine.
Mais l'usage en a décidé autrement. . ·
La bizarrerie d'accorder le participe passé avec son
complément, et seulement lorsque son complément le
précède, a été sans doute peu à peu introduite par
d'anciennes façons de parler, auxquelles il ne manque,
il faut bien l'avouer, quoiqu'elles aient tout-à-fait
vieilli, ni une certaine grâce, ni de la naïveté, ,
Il a par sa valeur cent provinces conquises. (MALHERBE,)
Ce moment où je vous ai quittée, - - \v» »
D'un trouble bien plus grand a mon âme agitée (CoRNEiLLE)
| Et de son grand fracas surprenant l'assemblée, -
| |
Dans le plus bel endroit a la pièce troublee.
- -
(MoLiÈRE.)t, - | !,
-
1 ) · \ ºº ! )
A quel tourment nouveau je me suis Moi-même je me suis dérobéma ºen
réservée ! (VoLTAIRE.) geance. , , (Th. CoRNEiLLE.),
Rien ne rompra mes fers, je me les Les Français s'étaient ouvert une re
suis donnés. (VoLTAIRE.). traite glorieuse par la bataille de
Ah ! que vos yeux sur moi se sont Fornoue. (VoLTAIRE. )
bien exercés. (RACINE.)
Ils se sont déchiré leurs vétemens.
Sans doute à cet objet sa rage s'est
émue. (RACINE.) | (BEscHER.)
La porte du sérail à mes yeux s'est Tes femmes se sont imaginé que ton
ouverte. (RACINE.) départ leur laissait une liberté en
tière. ' (MoNTEsQUIEU.)
Dis-leur que dans son sang cette main
s'est plongée. ' (VoLTAIRE.) Tous, excepté les sages, se sont re
Ces généreux rivaux au temple se sont présenté Dieu comme un prince
" , " , lJllS, . (CoRNEILLE.) rempli de vanité. (VoLTAIRE.) - -
La vengeance s'est tue, et le sang a Ils se sont donné l'un à l'autre une
' parlé. (DE LILLE.)' promesse de mariage. .
Mais sa haine sur vous autrefois at (MoLIÈRE.)
•,i tachée, . - ! -
Comment se sont anéantis tant de Deux fois mes tristes yeux se sont vu
•n travaux ? n (VoLNEY.) , . 1º ; retracer. , - º * : 1.4
Ils se sont faits dévots de peur de Les poètes épiques se sont toujours plu
.,, n'être rien. (VoLTAIRE.) à décrire des batailles. (DELILLE.)
Les Espagnols s'étaient rendus maî Ce ne sont pas les Français que je me
tres des Philippines. (VoLTAIRE.) suis proposé d'observer.
Ma tendresse un moment s'est sentie (J.-J. RoUssEAU.)
alarmée. (VoLTAIRE.)
· Elles se sont trouvées aux Carmélites.
Ils se sont ri de nos projets.
(VoLTAIRE.)
(MAD. DE SÉvicNÉ.)
Nous nous sommes vus depuis quatre Il est vrai qu'elle et moi nous nous
ans ensemble. (MoLIÈRE.) sommes souvent parlé des yeux.
Ma langue s'est attachée à mon palais. " (MoLiÈRE.)
f:
(VoLTAIRE.) Ces personnages ne se sont jamais res
Elle s'en est vantée assez publique semble. :(THoMAs,)
Inent. (RACINE,)
Elles se sont nui mutuellement.
Les corps et les âmes s'en sont res
sentis (VoLTAIRE.) Ils se sont aplani toute difficulté. /
º • (BEscHER.)
Ce sont des soupiraux que le feu sou Elle s'était attribué ce bon mot.
terrain s'est ouverts. (MARMoNTEL.) * · 1 .'«!
• • -
tourmentent. (LEMARE.)
Elle s'est sentie mourir. Elle s'est senti dépouiller sans pou
voirappeler quelqu'unàson secours.
Elles se sont laissées mourir de faim. Nos pères se seraient-ils laissé assom
Elle s'est vue renaître dans ce jeune mer comme des victimes ?
prince. (BossUET.) (VoLTAIRE.) , .
Ils s'en sont servis pour écouter. .2 ' !
séduire,
(VoLTAIRE.) f ,Elle s'est laissé(DUcLos.)
• • • • •
Ils se sont bornés à enseigner une • 4
C1TAT Io N s
Hélas! quel Dieu cruel nous a perdus Je n'en ai vu aucun qui n'eût plus de
tous deux. (DELILLE. ) désirs que de vrais besoins.
- . -5 • (VoLTAIRE.)
. Oui, je sais, Acomat, Tout le monde m'a offert des services.
Jusqu'où les a portés l'intérêt de (MAD. DE MAINTENoN.)
' l'État. ° • ° (RAcINE :) !
Vous avez cru des bruits que j'ai se Vous avez fait une faute, vous aurez
més moi+même. .. (RACINE.) le courage de la réparer.
Nous rentrons dans les, droits qu'ont (FÉNELoN.)
perdus nos ancêtres. J'ai retenu les chants, les vers m'ont
- (VoLTAIRE.) échappé. (J.-J. RoUssEAU.)
S'assure-t-on sur l'alliance Quelle main en un jour t'a ravi tous
Qu'a faite la nécessité? tes charmes ? . (RACINE.)
(LA FoNTAINE.) Quel pouvoir a rompu des nœuds ja
H passa par des chemins qu'on avait dis si saints ? (VoLTAIRE.)
. crus impraticables. (MAssiLLoN.) J'ai vu la mort de près, et je l'ai vue
Le long usage des plaisirs les leur a horrible. (VoLTAIRE.)
rendus inutiles. (MassILLoN.) Cette querelle fut, comme nous l'avons
J'ai vu la mort de près, et je l'ai vue vu, la cause de la mort de Henri IV.
horrible. (VoLTAIRE. ) (Le est employé pour cela.)
(VoLTAIRE,
Hélas l je vous ai vus ennemis dès Ce n'est pas ainsi que la chose s'est
l'enfance. (VoLTAiRE.) passée, vous l'avez avoué vous
Ainsi ont raisonné des hommes que des même. (BEscHER.)
siècles de fanatime ont rendus puis ( Le est employé pour cela.) | #
C IT A T I O N S
A peine l'avons-nous entendue parler. Quand les rois n'étaient pas encore
(J.-J. RoUssEAU.) parvenus au degré de puissance
Pour être sûr de la vérité de ces choses,
qu'ils ont eu depuis. (VoLTAIRE.)
il faut les avoir vues s'accomplir (Lequel degré ils ont eu.)
réellement. (J.-J. RoUssEAU.)
Il crut avoir vu des miracles et même
Allez, dis-je, et sachez quel lieu les
a vus naître. (VoLTAIRE.) en avoir fait. (VoLTAIRE.)
Croyez-le comme lui malgré les rail Il a des troupes et il en a demandé
leries qu'on en a faites. aux autres peuples de la Grèce.
(VoLTAIRE.) (BARTHÉLEMY.)
Déjà la renommée, Tout le monde m'a offert des services,
Par d'étonnants récits, m'en avait in
et personne ne m'en a rendu.
formée. (RACINE.)
La traduction que j'en ai faite est (MAD. DE MAINTENoN.)
loin d'atteindre à la force et à la Pour de vrais soupçons, non, mon
† de l'original. ami, je n'en ai point eu.
(VoLTAIRE.)
Des pleurs ! ah ! ma faiblesse en a trop (CoLLÉ,)
(de pleurs) répandus. Il n'est que trop vrai qu'il y a eu des
anthropophages ; nous en avons
(VoLTAIRE.)
Combien (d'hommes) Dieu en a-t-il trouvé en Amérique. (VoLTAIRE.)
exaucés. (MAssILLoN.) Croyez-moi, les humains que j'ai trop
Il a fait à lui seul plus d'exploits que su connaître. (VoLTAIRE.)
les autres n'en ont lus.
J'ai refait tous les vers que vous avez
(BoILEAU.) voulu reprendre. (VoLTAIRE.)
IO
146
CITAT I o Ns
La France eut, dès l'année qui suivit Pour être sûr de la vérité, il faut
l'avoir entendu annoncer d'une
la disgrâce de la Hogue, des flottes
aussi nombreuses qu'elle en avait manière claire et positive.
eues déjà. (VoLTAIRE.) (J.-J. RoUssEAU.)
C'est un des plus célèbres médecins Des corsaires se sont saisis de la pièce
que (le médecin que) vous avez et l'ont fait imprimer.
consulté. (BEscHER.) (VoLTAIRE.)
s s
C'est un des meilleur médecin que Moi, je la trahirais , moi qui l'ai su
(lesquels médecins) vous ayez con défendre ! (VoLTAIRE.)
sultés. (BoURso N.) Je lui ai lu mon Épître très posément,
jetant dans ma lecture toute la
Cette tragédie unique dans son genre,
dédiée à un des plus vertueux papes force et tout l'agrément que j'ai pu.
que (lesquels papes) l'Église ait (Jeter, sous-entendu.)
(BoILEAU.)
6LlS,
Il a été libre de mettre à cet abandon
Une foule de spectateurs, que (les
la condition qu'il a voulu.(Mettre,
quels spectateurs) la curiosité avait
attirés, accoururent à Rome. sous-entendu.) (SIREY.)
(DE SÉGUR.) Il a eu de la cour toutes les grâces
Toutes les dignités que tu m'as de qu'il a voulu. (Avoir, sous-en
tendu.) (WAILLY.)
mandées,
C'est une fortification que je lui ai
Je te les ai sans peine et sur l'heure
accordées. (CoRNEILLE. ) appris à faire. (VAUGELAs.)
Je lui ai offert ma main, qu'elle a re
A ce propos, voici l'histoire qu'il m'a
dite. (MoLIÈRE.) fusé d'accepter. (MoLIÈRE.)
Va lui jurer la foi que tu m'avais jurée. Ne faites rien qui ne soit digne des
(RACINE.) maximes que j'ai tâché de vous
inspirer. (FÉNELoN.)
Tu as joui de tous les biens que lana
ture t'avait dennés La vérité qu'ils ont craint de voir
(J.-J. RoussEAU.) fait leur supplice. (FÉNELoN.)
Les Dieux qui m'inspiraient et que j'ai Il entra dans l'Italie qu'il avait résolu
mal suivis. (RACINE.) de rendre le théâtre de la guerre.
depuis, grands (RoLLIN,)
Quelles peines Dieux,
n'ai-je souffertes ! (CoRNEILLE.) Je ne révèle pas même ni tant de gran
des actions qu'elle a lâché de rendre
Quels courages Vénus n'a-t-elle pas secrètes. . , (FLÉCHIER.)
· domptés ! (RACINE.)
147
CI TATIoNs
Burrhus, avez-vous vu quels regards Elle était tournée sans cesse du côté
.furieux ou le vaisseau d'Ulysse, fendant les
Néron, en me quittant, m'a laissés ondes, avait disparu à ses yeux.
pour adieux ? (RACINE.)
(FÉNELoN.)
Que de vertus en vous un seul vice
a détruites ! (SAURIN.) La Discorde a toujours régné dans
l'univers. (MoLIÈRE.)
Les femmes vous savent bon gré du peu
de défiance que (lequel peu) vous Le Dieu qui vous inspire a marché
avez montré pour les artifices du devant moi. (VoLTAIRE.)
S6XC. (Mlle DE LAUNAY.)
Le peu de troupes qu'il (lesquelles Oui, c'est moi qui voudrais effacer de
ma vie
troupes) a rassemblées, ont tenu
ferme dans leur poste. Les jours que (pendant lesquels) j'ai
(MARMoNTEL.) vécu sans vous avoir servie.
C'est un des meilleurs tableaux que C'est un des meilleurs tableaux que
j'aie achetés. j'ai acheté.
(Entre ceux que j'ai achetés, celui-ci est (J'ai acheté un tableau , il est des meilleurs
un des meilleurs. ) parmi ceux que l'on peut acheter.)
Une foule d'écrivains se sont égarés. Un nuage de sauterelles s'est abattu
' (Ce sont les écrivains qui se sont égarés, sur nos moissons. . '
et non la foule. ) - (C'est nuage qui est le substantif dominant ;
c'est avec s" que doit s'accorder le participe.)
Le peu de troupes qu'il a rassemblées, Le peu de sûreté que j'ai vu de retour
ont tenu ferme dans leur poste. ner à Naples, m'y a fait renoncer
pour toujours.
(Ce sont les troupes qui ont tenu ferme et (Ici le participe s'accorde avec peu et non
non le peu.) avec sûreté, parceque c'est la petite quantité,
le peu que l'esprit désigne et non la sûreté. )
Un moment elle est gaie, un moment Éclairés par la lumière toujours crois
serieuse , sante des sciences.
Les grenouilles se lassant de l'état Tous les êtres sentants nés sous la
démocratique. même loi. (VoLTAIRE.)
(LA FoNTAINE.) Les pampres voltigeants s'ouvrent,
s'unissent au lierre.
AccoUCHER. Cette dame est accou Cette dame a accouché vers deux
chée. ' heures.
AccoURIR. Je suis vite accourue. J'ai vainement accouru.
APPARAîTRE. Son image consolante Le spectre nous a souvent apparu.
m'est apparue trois
fois dans mon som
meil. -
CEssER Et du Dieu d'Israël les Sire, il n'était plus temps; les chants
ses fonctions. fêtes sont cessées.
avaient cessé. .(RAYNoUARD.)
(RACINE.)
CHANGER Cette personne est Par moi-même en secret mon cœur in
ses habitudes. changée à son avan
terrogé
tage. Soupçonne à peine encor comment il a
changé. (CHÉNIER.)
CoURIR Ce prédicateur est fort Pour lui porter les soins d'une amitié
un lièvre. COll /"ll,
fidèle, -
Lorsque l'u est suivi d'un e muet ou d'un i, c'est sur ces
deux voyelles que doit être le tréma : J'arguèrai, tu ar
guérais, que nous arguions.
DÉFIER. (7°.) Que nous défiions, que vous défiiez.
Les verbes terminés à l'infinitif en ier, comme défier,
ont deux i aux premières et deuxièmes personnes plurielles
de l'indéfini de l'affirmatif et du présent du subjonctif,
comme : nous défiions, vous défiez; que nous défiions,
que vous défiez.
DEUXIÈME CONJUGAISON.
TROISIÈME CONJUGAISON.
-
\-
QUATRIÈME CONJUGAISON.
ABSoUDRE. (1re.) J'absolvais ' etc. Inusité aux 2 et 5 formes.
2
-
. . · , · · · ,
et 4° formes.—(5°.) Brayant.
BRUIRE 2 ** n'est usité qu'aux troisièmes personnes suivantes :
, , " " :«
(1".) Il bruyait, ils bruyaient. Point de (4 ) forme.
- -- | -(7".) Bruyez.—(9.) Bruyant.
Cincoscii E. (1º.) Je circoncisais , etc.—(2 ) Que je circon
#•• - cisse, etc.-(4°.) Circoncis, circoncise.—(7°.) Cir
- -
' concis, etc. —(8.) Que je circoncise, etc. – (9°.)
Circoncisant. • • - º * º * - -
- nenaire , l
oiNoRr. (rº) J'oignais, etc -(2 ) Que j'oignisse, ete
| (3 )J'oignis, etc.-(4.) Oint, ointe.—(5°.) J'oins,
tu oins, il oint, nous oignons, etc. — (6°.) Oins,
-
17 I
, , ... qu'il oigne, oignons, etc. -- (7".) Que j'oigne, etc.
• | - (9°.) Oignant. • \ • , • , :-
- --
Poursuivre
· ·
se
\ ' )- º
conjugue de même. -
· · · ,
,
ToRDRE. , (5°.) Il tord. , ., · · ,, -
Lors donc que Jésus leur dit : C'est moi, ils furent renversés,
et tombèrent par terre. (Wouveau Testament.)
TRAITER une affaire , c'est l'examiner à fond.
TRAITER d'une affaire, c'est la discuter; d'une charge,
c'est la négocier.
TRAITER quelqu'un d'ami, c'est lui en donner seule
ment le nom.
TRAITER quelqu'un en ami; c'est agir à son égard,
comme on le fait avec un ami.
• • • • -
CHAPITRE V.
DE L' ADV E R B E.
:
19o
À demi. D'ailleurs. La veille.
À jamais. De çà, de là. Le lendemain.
À la fois. De çà et de là. Long-temps.
À la hâte. De même. Ne pas.
À l'envi. De nouveau. Ne point.
À la fin. De plus. Ni plus ni moins.
À la vérité. De suite. Nulle part.
À part. De nuit, de jour, etc. Par hasard.
Alors j'ai fait pour fuir des efforts impuissants. | dans ce moment.
(RACINE.)
Vous verrez à Paris ce qu'on ne voit point ail- | dans aucun autre endroit.
leurs.
Mais je vois qu'en ces lieux il en faut davan une plus grande quantité.
tage. (RAYNoUARD.)
Il ne s'en faut guère que le verre ne soit plein. pas d'une grande quantité.
(AcADÉMIE.)
Il n'y aguère de gens tout-à-fait désintéressés. pas une grande quantité.
(AcADÉMIE.)
Voilà quel trouble ici me force à m'arrêter. dans ce lieu-ci.
(RACINE.)
C'est dans les champs qu'on trouve une mâle
jeunesse,
C'est là qu'on sert les dieux, qu'on chérit la dans ce lieu-là.
vieillesse. (DELILLE.)
Vous n'écrivez pas mieux que vous Vous écrivez mieux que vous ne parlez.
parlez. (ACADÉMIE.) (BEAUzÉE.)
On n'en peut pas mieux user que je Je conçois vos raisons mieux que vous
fais. (MoLIÈRE.) ne pensez. (RACINE.)
Il est aussi riche qu'il était. Il est plus riche qu'il n'était.
On se voit d'un autre œil qu'on ne voit
son prochain. (LA FoNTAINE. )
Vous ne pensez pas autrement que Te voilà immortel, mais autrement
vous dites. (BEAUzÉE.) que tu ne l'avais prétendu.
(FÉNELoN.)
Assurez-vous qu'on ne peut vous aimer Objet infortuné des vengeances cé
plus tendrement que je le fais. lestes,
(RACINE.) Je m'abhorre encor plus que tu ne me
détestes. (RACINE.)
Puis-je être plus malheureux que je le
suis. (ACADÉMIE.)
Croyez-vous qu'un homme puisse être
plus malheureux que vous l'êtes ?
(J.-J. RoussEAU. )
196
ou ne N'EsT PAs EMPLoYÉ APRÈs que ; ou ne EsT EMrLoyÉ APRÈs que ;
RAPPoRT D'égalité. RAPPoRT D'inégalité.
Cette guerre ne fut pas moins heu Les batailles sont moins sanglantes
reuse qu'elle était juste. qu'elles ne l'étaient.
(AcADÉMIE.) (MoNTEsQUIEU.)
Je pense, sire, qu'on ne peut perdre On n'est pas plus maître de toujours
son royaume plus gaîment que vous aimer qu'on ne l'a été de ne pas
le faites. (BUssY-RABUTIN.) aimer. (LA BRUYÈRE.)
Ce n'est pas à nous à penser aux règles ; A moins que ses parents n'approuvent
C'est à elles à nous conduire sans que son dessein. (DEsToUcHEs.)
nous y pensions. (CoNDILLAC.) (Il n'est pas sûr qu'ils approuvent.)
(Il est certain qu'elles doivent nous conduire. )
Je ne sortirai pas avant que le soleil Fermez la cage avant que l'oiseau ne
se couche. SOrte.
Peut-on nier que cette partie du monde Peut-on nier que la santé ne soit pré
doive suffire à M. Simon ? férable aux richesses ?
(BossUET.) (CoLLIN D'AMBLY.)
(On ne peut pas le nier; car cette partie du (Il y a des gens qui peuvent le nier. )
monde suffit. )
Nier que la puissance divine s'étend Vous ne pouvez nier qu'il ne soit le
à toute chose, est un blasphême. plus généreux des hommes.
(FÉRAUD.) (VoLTAIRE.)
( On ne peut le nier.) (Il peut s'en trouver de plus généreux. )
(1) Le verbe défendre exprime une volonté non douteuse , après ce verbe il ne faut jamais
employer ne.
(2, 3, 4, 5) Après les verbes empêcher, désespérer, disconvenir , prendre garde, garder
(en poésie et dans le sens de prendre garde), le ne s'emploie également toujours , Parceque
ces verbes expriment par eux-mêmes une sorte de négation, de non-certitude.
198
ou ne N'EsT PAs EMPLoYÉ, PARCEQU'IL où ne EsT EMPLoYÉ, PARCEQU'IL N'Y
Y A certitude. A PAs certitude, MAIs doute.
Je crains peu (13) qu'un grand roi Quoi! craignez-vous (9) déjà qu'ils ne
puisse en être jaloux. soient écoutés ? (RACINE.)
(CRÉBILLoN.) Ne craignez-vous (9) pas qu'il ne
Il est positif
p que p cela.
que je ne crains pas
vienne ? (MARMoNTEL.)
Le laboureur charmé Vous souffrez qu'il vous parle ? et vous
Ne craint plus (15) désormais qu'une ne craignez (9) pas .
main étrangère Que, du fond de l'abîme entr'ouvert
Moissonne avant le temps le champ sous vos pas,
qu'il a semé. (RACINE.) Il ne sorte à l'instant des feux qui vous
-
(Toute crainte a cessé.) embrasent,
4
Ou qu'en tombant sur lui, ces murs ne
vous écrasent ? (RACINE.)
Je tremble (1o) que cela n'arrive.
(ACADÉMIE.)
J'appréhende (11)un peu qu'il ne vous
retienne. (RACINE.)
(6, 7) Lorsque le verbe douter n'est pas employé affirmativement, comme dans : Je doute
qu'il vienne, mais bien employé interrogativement ou précédé de ne, le second verbe doit
être précédé de ne.
(8, 9, 1o, 11, 12) Les verbes craindre, trembler, appréhender, avoir peur, redou
ter, etc., employés ou non interrogativement, expriment le peu dc confiance, la non-certi
l 99
ou ne N'EsT PAs EMPLoYé, PARcE Qu'IL 1 où ne EsT EMPLoYÉ, PARcE QU'IL N'Y
Y A certitude. A PAs certitude, MAIs doute.
tude ; ils doivent être suivis de ne, à moins cependant qu'ils ne soient précédés de ne ou d'une
expression négative, comme dans les exemples (13, 14, 15), auquel cas, le sens de la phrase
se change en certitude.
(16) Après le verbe il s'en faut, s'il suit les expressions beaucoup , bien, etc., le sens
devient positif, et le ne doit être supprimé; si, au contraire, il suit un des mots guère, peu,
rien, presque, etc., le sens devient négatif, et l'emploi de ne est indispensable devant le
second verbe.
2OO
Qu'il fasse autant pour moi comme je fais pour lui. (CoRNEILLE.)
2O I
(VoLTAIRE.)
Davantage ne s'emploie jamais pour le plus; il peut
néanmoins être précédé, comme plus, des mots bien,
beaucoup, un peu :
La langue paraît s'altérer tous les jours, mais le style se cor
rompt bien davantage. (VoLTAIRE.)
Thérésias en dit beaucoup davantage. (LAHARPE. )
Encore un peu davantage. (MoLIÈRE.)
2o3
Prudemment , Prudament,
et de même tous les autres adverbes venant d'un adjectif terminé
au masculin par ent, comme : prudent.
2o5
CHAPITRE VI.
DE LA PRÉPOSITION.
CITATIoNs :
Par delà tous les cieux, le Dieu des cieux réside. (VoLTAIRE.)
C'est par de faux bruits que l'on sème l'alarme parmi le peuple.
11°. PoUR, comme certaines autres prépositions, ne
veut pour complément un verbe à l'infinitif que lorsque
l'action exprimée par ce verbe est faite par le sujet du
premier.
Il faut, dans la douleur, que vous vous abaissiez ;
PoUR me tirer des pleurs, il faut que vous pleuriez. (BomLEAU.)
Je leur suis trop suspect PoUR s'en ouvrir à moi. (CoRNEILLE.)
(Il fallait pour qu'ils s'en ouvrent.)
12°. La préposition sANs peut être suivie de ni ou de
et. Suivie de ni, elle ne se répète pas devant chaque
complément; suivie de et, elle se répète.
Je reçus et je vois le jour que je respire,
SANs que père ni mère ait daigné me sourire. (RACINE.)
Hippolyte étendu sANs forme et sANs couleur. (RACINE.)
Il se serait couché sANs manger et SANS boire. (RACINE.)
13°. A TRAvERs n'est jamais suivi de de, au travers est
toujours suivi de de. La première de ces prépositions
à travers s'emploie, d'après quelques grammairiens,
lorsqu'il n'y a point d'obstacle à vaincre; et la seconde,
au travers de, lorsqu'il y a obstacle. Les bons écrivains
se sont rarement conformés à cette distinction.
A travers les rochers la peur les précipite. (RACINE.)
Au travers des périls un grand cœur se fait jour. (RACINE.)
14°. VoIcI, voILA. Ces deux prépositions expriment
à peu près la même chose ; mais ordinairement la pre
mière sert à montrer ou à indiquer les objets plus
proches de celui qui parle, la seconde les objets plus
éloignés.
Voilà les Apennins et voici le Caucase. (LA FoNTAINE.)
2 13
6. Autres Prépositions.
Outre les prépositions dont nous avons vu le tableau,
il en est d'autres, comme la plupart des premières,
venues du grec ou du latin, qui ne s'emploient que
dans la composition des mots : voici quelques-unes de
ces prépositions.
CHAPITRE VII.
DE LA CONJONCTION.
CITAT Io N S :
CHAPITRE VIII.
DE L' EXCLAMATION.
ET
4. Remarques.
1". Nous bornons ici les exemples : on remarquera
que l'exclamation ah ! s'écrit aussi ha ! que l'excla
mation eh ! s'écrit aussi hé! mais selon qu'elles sont
écrites, elles ont un sens différent : ah ! exprime un
sentiment profond de l'âme, une vive émotion ; ha !
exprime la surprise, l'étonnement. Eh ! hé! ont été
employées bien souvent l'une pour l'autre par les au
teurs, parcequ'il est difficile de saisir la nuance qui
les différencie; néanmoins eh ! exprime mieux que hé !
l'admiration, la surprise; tandis que hé! doit s'em
ployer quand on appelle, quand on avertit; hé ! a plus
de force, plus d'énergie que eh !
2°. Çà ! dà! or çà ! oui dà ! marquent le à final d'un
accent grave.
22 1
LOCUTIONS.
D 1T E s : N E D1T E s PAs :
(1) Comme certaines personnes le font lorsqu'elles assistent à des concerts, qu'elles sont
aux Italiens, etc., pour se donner un air d'étrangeté bien ridicule, puisqu'elle n'est qu'une
affectation.
DITEs : NE D1TEs P As :
A DJE CTIFS.
fichant.
Sur le minuit, le midi. Sur les minuit; les midi.
A Noël. A la Noël.
Aller à vêpres. Aux vêpres.
Poires de messire Jean. De mi-sergent.
L'an mille-huit-cent-seize. L'an mil (1). ,
(1) Cette abréviation, tolérée dans certains cas, est une inutile difficulté dont on doit
condamner l'usage.
223
D1TEs : NE D1 T Es PA s :
PRO N OMS.
VER B E S.
Sourcils, poils disposés en deux arcs au bas du front et au-dessus des yeux.
ANALYSE. .
S Substantif.
A. Adjectif.
P. Pronom.
V. Verbe.
Ad. Adverbe.
Pr. Préposition.
C. Conjonction.
E. Exclamation.
a. Article, admiratif, actif, affirmatif.
C• Commun, comparatif, cardinal, conjonctif, com
plétif, conditionnel.
d. Déterminatif, dubitatif, défini.
f. Féminin, futur.
i. Indéfini, impératif, infinitif, interrogatif,irrégulier.
IIl. Masculin.
O• Ordinal.
P. Propre, personnel, pluriel, pronominal, possessif,
passé, présent, participe.
q|. Qualificatif.
1'. Relatif, rogatif, régulier.
S• Singulier, subjonctif.
V, Verbal.
-R-IN-RE
227
ANALYSE GRAMMAT1CALE.
le A. d. a gulier.
- Adjectif déterminatif, ar-|
- - - ticle; masculin, singulier.
monde | S.-c - Substantif commun; mas :
- - culin, singulier. --
(1) Il n'est pas nécessaire de répéter ce chiffre qui indique la troisième personne pour chaque substantif propre
ou commun, tous étant de la troisième perronne.
228
A NALYSE L O G IQU E
DEs PHRAsEs PrINCIPALEs ET DEs PHRASEs sUBoRDoNNÉES.
(1) on met également à la colonne du sujet, les conjonctions, les exclamations qui précèdent les sujets,
ainsi que les mots qui désignent les objets auxquels on s'adresse et que l'on personnifie.
229
-
le A. d. a. l m. S. Se rapportant à monde.
DEUXIÈME PARTIE.
-
'|
| | | , ORTHOGRAPHE.
AV I S.
(1) Parceque nous donnerons la liste de tous les mots où cette lettre se
trOuv€.
GRAMMAIRE.
#
DEUXIÈME PARTIE.
oRTHoGRAPHE. .
(1) A l'occasion des voyelles, des consonnes et des syllabes, qu'il me soit
permis de rappeler aux personnes qui enseignent à lire, combien sont vi
cieuses les méthodes généralement suivies ; je n'excepte pas celles qui, dans
ces derniers temps, ont fait le plus de bruit. Il n'y a qu'une seule bonne
méthode, elle n'est pas nouvelle ; des esprits éclairés l'avaient déjà indiquée,
et appliquée avec succès. Elle consiste : 1° à apprendre aux enfans la forme
et la valeur des voyelles et des principales diphthongues ; 2° à leur montrer
la forme des consonnes, et à leur en apprendre la valeur, en ne les séparant
jamais des voyelles, comme : ab, ba, ad, da; aub, beau, aud, dau, etc. ,
sons articulés, qu'on leur fait retrouver dans les mots absent, badiner,
adorer, dame, aube, tombeau, audace, daube , etc. Lorsque ce premier
exercice leur est devenu familier, on le leur fait recommencer, mais légè
rement modifié, en employant, au lieu des consonnes simples, des con
sonnes doubles, triples, comme : abbé, affaire, opprobre. Ce second exercice
terminé, on fait prononcer aux enfans des mots d'une seule syllabe, ensuite
de deux syllabes, de trois, de quatre, etc. Dans les mots de plus d'une
syllabe, les enfans devront prononcer chaque syllabe d'abord lentement,
et comme si elle était séparée des autres, puis moins lentement, puis moins
lentement encore, enfin le mot entier, comme : non... cha... la... mment
non.. cha... la.. mment-non. cha. la. mment-nonchalamment. Parvenus
ainsi à bien prononcer un mot, puis deux mots, puis trois mots, etc., à la
suite les uns des autres, les enfans savent lire : il ne faut plus, pour
qu'ils lisent couramment, que leur donner des livres à la portée de leur âge, à
la fois amusants et instructifs. Le travail long, fatigant et inutile de l'épel
lation mis ainsi de côté, on obtient, par la méthode que nous recom
mandons, des progrès rapides rendus plus sensibles par une infinité de
petits moyens d'émulation qu'il est toujours si facile de créer; par elle ,
on épargne à l'enfance bien du temps, bien des dégoûts et les larmes (').
(º) M. LEBRUN, directeur de l'école Normale primaire de l'Académie de Paris, dont l'ami
tié m'honore et m'est chère, a fait l'application de cette méthode avec un plein succès La
note qui précède est de beaucoup trop succincte pour en donner une idée complète : on la trou
vera parfaitement développée par M. LEBRUN lui-même, dans le journal des écoles primaires ,
qui a pour titre : L'INsTITUTEUR , pag- 5o9, neuvième Numéro.
237
chacune se fait sentir dans le son général de toutes, se nomme
diphthongue; on nomme aussi diphthongue la réunion d'une ou
de plusieurs voyelles avec une ou plusieurs consonnes, lorsque
le son qui résulte de cette réunion forme un son composé dans
lequell'oreille distingue toutes les parties.Voici les plus usitées :
AI. .. . . . .. maillot. IN (4). . . . .. fin.
IA. .. . - . - diacre. oN (5).. . . .. sermon.
IÉ (I). . . . .. pitié. UN (6).. . . .. aucun.
Io. .. . . . . pioche. IAN (7). . . .. viande.
oI (2). . . . . poire. IEN. . . . . . tien.
(1) IÉ a le même son à peu près dans : balbutier, deuxième, biaiser, etc.
(2) o1 a le même son à peu près dans : moelle, moellon, bourgeois, ils
croient, etc.
(3) AN. Ce même son se reproduit dans : bambou, empire, enfin, hampe,
hanche, appréhender, etc.
(4) IN. Ce même son se reproduit dans : impie, symbole, syncope,
sein, pain, faim, etc. -
(1) Les consonnes finales qui terminent certains mots et que l'on doit
écrire, quoiqu'elles ne se prononcent pas, et quoiqu'on ne puisse trouver la
raison de leur emploi dans des mots de la même famille, sont : c, ch, d,
g, l, p, s, t, x, z, dans les mots suivants : cotignac, cric, almanach,
tabac, flanc. Boulevard, brancard, brouillard, égard, épinard, étendard,
vieillard, tisserand, différend (contestation), lord, nord, muid, nid,
nœud, pied, plafond. Étang, doigt, vingt, orang-outang. Nombril.
Beaucoup, loup. Ananas, appas, canevas, cervelas, chasselas, coutelas,
fatras, frimas, galetas , galimatias, hélas, lilas, plâtras, repas, taffetas,
verglas : dais, désormais, frais, harnais, jais, jamais, laquais, mais,
marais, palais, panais, rais (rayon) , relais : abcès, après, auprès, con
grès, décès, près, un legs, un mets, volontiers : brebis, buis, cassis,
cambouis, chenevis, cliquetis, débris, devis, logis, panaris, paradis,
parvis, pilotis, puis, radis, ris (rire), une souris, sursis, treillis, torti
colis (") : carquois, empois, anchois, minois, mois, pois, poids ; fonds ;
(º) Ainsi que tous les autres substantifs masculins dont on peut former le participe présent
d'un verbe en changeant is en ant : coloris, colorant; croquis, croquant; hachis , hachant ;
abattis, abattant, etc.
239
dernier cas, cette consomne, de muette qu'elle était, sonne
fortement; elle appartient à la syllabe qui la suit, et dont
elle est la première lettre ; ce second mot est de la même fa
mille que le premier, qui est sa racine.
B. . . Plomb, plom-ber, etc.
. . Blanc, blan-chir, etc.
. . Lard, lar-don, etc.
. . Long, lon-gueur, etc.
. Fusil, fusi-ller, etc.
. Cinq, cin-quième, etc. º
(1) Il faut y joindre les verbes terminés à l'infinitif par uer, ou ces trois
lettres forment une seule syllabe, comme : fatiguer, intriguer, qui conservent
le u, lors même qu'il est suivi d'un a ou d'un o : nous fatiguons, il intrigua.
(2) Excepté dans zig-zag.
(3) Le g est nul dans signet, qui se prononce sinè.
1O
242
déjà, joujou, jujube, s'écrit par j. Précédant un e ou un i,
cette consonne s'écrit par g : genou , gésier, gingembre,
image (I).
M, se prononce comme n devant b et p : ambre, impie,
humble, combattre, comprendre. Suivie de toute autre con
sonne que b ou p, la consonne n doit seule être écrite : antre ,
indigne, contrée.
P ne se prononce ni dans baptéme ni dans ses dérivés.
Q. Cette consonne se prononce toujours forte; elle est rem
placée par c à la fin des substantifs masculins, lorsque cette
lettre n'y est suivie d'aucune voyelle (2), comme : bouc,
bloc, public.Au commencement ou au milieu des mots, q est
remplacé par c s'il est suivi de a, o, u, ou : corde, cucurbite,
course, mascarade ; mais cette consonne s'écrit q si elle est
suivie d'un u qui ne se prononce pas, et qui lui-même est
suivi d'un e ou d'un i, comme : quelquefois, équivoque.
R, qui s'écrit toujours r, est suivi de h dans : rhabiller,
rhéteur, rhingrave, rhinocéros, rhombe, Rhône, rhubarbe,
rhume, rhus, rhythme et leurs dérivés.
, S. Cette consonne se prononce douce et forte; elle se pro
nonce douce et comme un z, lorsqu'elle est entre deux voyelles :
magasin, misère (3). Elle se prononce forte, 1° au commen
cement des mots : savoir, situer, sûreté; 2° au milieu des
mots, lorsqu'elle est précédée ou suivie d'une autre consonne :
morsure, puisque, assez (4).
(1) Il faut en excepter : je, Jésus , jet, jeu, jeudi,jeune, jeune, abject,
adjectif, majesté, majeur, et leurs dérivés et composés. ,
(2) Excepté, cinq , coq.
(3) Sont exceptés les mots suivants : Nous gisons, ils gisent, il gisait,
gisant; coquesigrue, désuétude, entresol, parasol, méséance, pré
séance, monosyllabe et autres formés de syllabe, présupposer, resucrer,
vraisemblance, vraisemblable, etc. , où s doit être prononcée forte et
comme si elle était redoublée. • • • .
(4) Sont exceptés les mots suivants où s doit se prononcer comme 2 : Al
243
T. Cette consonne se prononce comme c ou s dans les sub
stantifs terminés en tion où elle se trouve employée : nous
portions des portions. - -
(1) Le son i s'écrit aussi au commencement des mots par hy. C'est
lorsqu'après ce son, il suit un seul p : hypothèque, hyperbole; car si deux
pp suivaient le son hy, il s'écrirait par hi : Hippolyte, Hippias.
(2) Voici la liste des mots où le son i est écrit par y; ceux écrits par hy,
objets de la remarque précédente, se trouvent à la liste de tous ceux où
entre la lettre h : analyse, anonyme, amygdales, apocryphe, chyle, clep
sydre, clystère, cycle, cygne, cylindre, cyprès, Cythère, Dryade,
dynastie, dyssenterie, Élysée, emphytéotique, érysipèle, étymologie,
gymnase, hiéroglyphe, homonyme, idylle, martyr, martyre, my
riagramme, myriamètre, myrte, mystère, panégyrique, paralysie,
péristyle , physique , polygamie , polype, polysyllabe , polytech
nique, polythéisme, porphyre, presbytère, prytanée, pygmée, py
ramide, style, sycomore, sycophante, syllabe, symbole, symétrie,
sympathie, symphonie, symptôme, synagogue, syndic, syndicat,
synode, syntaxe, système, tympan, tyran, yeuse, yeux , zéphyr,
et les dérivés de ces mots.
(3) Dans les adjectifs, dans les substantifs employés adjectivement, dans
les participes, c'est le féminin qu'il importe de considérer pour se fixer sur
la consonne finale.
246
milière, ni le e muet qu'ont tous les mots féminins de la
terminaison i.
RÈGLE. Le son o, soit au commencement (1), soit au mi
lieu (2), soit à la fin des mots (3), s'écrit par o : odeur,
(1) Il faut excepter agio, coco, indigo, numéro, qui n'ont pas la con
sonne finale des mots de leur famille : agiotage, cocotier, indigotier,
numéroter.
(1) On écrit encore an, quoique sans raison de dérivation, la finale des
mots suivants : alcoran, alezan, artisan, ban, bilan, bosseman, drog
man, brelan, cabestan, cadran, caiman, cancan, carcan, chambellan,
cran, écran, doliman, élan, encan, faisan, flan, iman, maman, merlan,
ouragan, pan, partisan, safran, Satan, talisman, turban, vétéran.
(2) Les quatorze adjectifs : adhérent, affluent, antécédent, différent,
équivalent, excédent, excellent, expédient, indifférent, négligent ,
précédent, président, résident, violent, s'écrivent par un e, quoiqu'ils
aient des participes correspondants. Ce sont ces adjectifs et non les participes
qui devront guider pour écrire le son an dans les mots de la même famille,
comme : excellence, présidence, violemment, etc.
(3) Quoiqu'ils ne puissent former un participe présent, les substantifs et
adjectifs qui suivent s'écrivent par ant : adjudant, amant, ambulant ,
appétissant, ascendant, béant, chant, clinquant, constant, diamant ,
distant, élégant, éléphant, exorbitant, fainéant, flamant, fringant,
25 I
vaine; grain, graine; le train, il entraîne. Il faut faire attention que sien,
ancien, serein, plein, peine, reine, verveine, quoique ayant ou pouvant
avoir la terminaison aine, ne doivent pas être écrits par ain.
(3) Quoique la règle ne s'applique point aux mots suivants, ils doivent être
écrits 1° par ain : airain, andain , bain , dédain , demain , levain,
parrain, plantain, poulain, quatrain , refrain, sacristain, sixain,
tain (de glace), train ; 2° par ein : dessein (projet), sein, seing ; 3°par aim :
daim, faim. Un petit nombre de mots ont une ou deux consonnes après
le son in ; ces consonnes sont indiquées dans les mots par ceux de même
famille, comme : suint, suinter ; instinct, instinctivement. -
(1) Dans ces deux derniers substantifs, on est écrit par o, m par raison
de famille ; dom, dominer ; surnom, surnommer, nominal, etc.
(2) On met un t à défunt, emprunt, parceque cette lettre se trouve dans
défunte, emprunter. On met aussi un e dans étre à jeun, parceque cette
lettre se trouve dans jeune, jeuner.
(3) Excepté dans afin, Afrique, et dérivés ; éfaufiler, éfourceau.
(4) Excepté dans clef (f ne se prononce pas), nef, soif, et dans agrafe,
253
carafe, estafe, girafe, parafe, les seuls terminés en afe, qui me prennent
point deux ff, ou dans lesquels la terminaison afe ne s'écrive point par aphe.
(1) Excepté : Alaise, alambic, alarguer, alarme, alaterne, alègre,
alène, alentour, alérion, alerte, alevin, alexandrin, alexipharmaque
ou alexitère, alezan, alèze, alibi, aliboron, aliéner, aligner, ali
ment, alinéa, aliquante, aliquote, aliter, alize, alizier, aloès, aloi,
alors, alose, alouette, alourdir, aloyau, alude, aludel, alumelle,
alumineux, alun , et dérivés. Ile, iléon, iliaque, ilion, ilote, et dé
rivés. Colarin, colature , coléra, colère , colin , coliou, colibri,
colifichet, colimaçon, colin-maillard, colique, colir, colisée, colombe,
colombin , colon, côlon, colonne, colophane, coloquinte, colorer,
colosse, colostre, colure, et leurs dérivés.
(2) Et aussi dans les masculins suivants : Granitelle, libelle, polichi
nelle, rebelle, spinelle, vermicelle, vio'on celle. -
(1) Tous les autres mots de cette terminaison sont terminés par ice :
justice, sacrifice, nourrice, etc.
(2) Auce termine sauce, j'exauce.
(3) Et tous les autres mots de cette terminaison, excepté : négoce,
noce, sacerdoce, atroce, féroce, précoce, véloce.
(4) Excepté : douce, pouce, et le verbe je me courrouce.
(5) Cette terminaison est écrite par c dans : astuce, capuce, puce, suce.
(6) Excepté : averse, controverse, diverse, traverse, entorse, éparse,
bourse, course, réponse, torse, valse.
(7) Excepté : ataraxie, atelier, atellanes, atermoyer, et dérivés ;
athanor, athée, athéisme, athlète, et dérivés ; atinter, atôme, atonie,
atour, et leurs dérivés; atout, atrabilaire, atrabile, âtre, atroce, et
leurs dérivés; atrophie , Atropos.
257
l'avons vu page 157, lorsque le e muet, qui précède le t au
présent de l'infinitif, se change en un è grave : il cachette.
T, dans les terminaisons ate, ète, ote, ute, oute, se redouble
dans les mots suivants : batte, datte, jatte, matte, patte;
coquette, muette, banquette, emplette; flotte, carotte (1);
butte, lutte, hutte (2) ; goutte (3).
V se double et s'écrit w dans les trois mots : wigh, wisk, wiski.
Z ne se redouble que dans lazzi, mezzo.
Nous terminons cet aperçu du redoublement des com
sonnes par la règle suivante, qui est à peu près générale, et
qui contient, pour ainsi dire, les précédentes. -
(1) Ainsi que tous les autres féminins de la terminaison ote, excepté :
anecdote, antidote, bergamote, capote, compote, côte, cote, galiote »
» ,
jardin.
AH ! AH ! HA, HA! exclamations.
HA, HA, HA, etc., rire bruyant. AFFAIRE, occupation, procès.
A FAIRE, prépos. et verbe.
religieux de femmes.
ABoRD, accès.
AIGUILLÉE,
longueur de fil pour
l'aiguille.
A BoRD , être à bord d'un bâti AIGUILLER,
ôter la cataracte de l'œil.
ment.
AIGUILLIER, étui à aiguilles.
AIGUILLIÈRE, filet entre deux eaux.
AccoMPLIE s, adj. fémin. plur.
A coMPLIEs, être... dernier office AHIE ! exclamation.
après Vêpres.
AïE, cri des charretiers.
267
AILE, bras des oiseaux; sorte de ALLIER, rivière et département.
bière anglaise. HALLIER, buisson.
ELLE, pronom personnel. A LIER, prépos. et verbe.
ALLIÉ, ALLIÉE, adj. et partic.
ALLIEz, verbe Aller.
AIMÉ, AIMÉE, adjectif et participc. HALIEz, verbe Haler.
AIMÉs, adject. et partic. pluriels. HALIEz, verbe Hâler.
AIMEz-vous, verbe Aimer.
AUsP1cE, divination.
AUsr1cEs, protection, Présage. AvANT, préposition.
HosPicE, hôpital. L'AvENT, temps avant Noël.
A vENT, prép. et subs., moulin à
1'ent, , ! . • * " :.
-
A vENIR, prép. et verbe.
AuTANT, adverbe. * :*
* º* º *
BANs, lits de chiens de chasse.
' , º ,, ': j - • • . '
-
BAs, chaussure-----
BAs, BAssE, adjectif. BÉNI , BÉNIE, protégé, ée de Dieu.
BATs, verbe Battre. • 1, y , ' or :
BÉNrr, BÉNITE, pain bénit, eau
bénite.' ' ' | | : ".l ' s-
BAT, sorte dé selle. | e - H 1 ) • --
• \ · · · , · · (,
BAH ! exclamation º , ººo . : o . . «i a , ! '
, :
•
| j | : ...
-
" .;
t :
-
ººº —ºº : t o r
BIAIs, travers, prendre de biais.
BAssINET, partie des armes à feu où BIEz, canal qui conduit l'eau au
7 17
rC moulin.
, l'o met ! amorce -
, , 1 # : 1 ſ" , n , 1 r A. º ! • •• • :
BoUT , extrémité.
*, *
|
272
BUTE, outil de maréchal. CALANDRE, presse cylindrique.
BUTTE , monticule. CALENDEs, le premier jour du mois
Il BUTE, verbe Buter. chez les Romains.
C.
papier.
CANAux, pluriel de Canal.
CAIssE, coffre, tambour. | CANoT, petit bateau.
Qu'Esr-cE ? pronom, verbe Étre et |
" , . .. t , o{!
pronom. -
et pronom.
CÉDER, verbe.
S'AIDER, pronom et verbe.
CARTE de jeu, de restaurateur.
QUARTE, mesure, nom d'une fièvre.
CEINT, cEINTE, qui est entouré
d'une ceinture.
CARTIER , fabricant de cartes à SAINT, sAINTE, consacré à Dieu, à
Jouer. la religion, respectable.
QuARTIER, quart, partie d'un tout, CINQ, nombre.
d'une ville, d'un soulier; grâce
aUl X Va1nCIlS.
CHoc, heurt.
CHANT, inflexions musicales de la CnoQUE, verbe Choquer.
voix.
• • • • i• !
CHAMP, pièce de terre.
CHRÊME, huile consacrée.
CRÊME, partie la plus grasse du lait,
CHANTIER, magasin de bois. liqueur.
' ,
Vous cHANTIEz, verbe Chanter. -
CHUT ! exclamation.
CHUTE, action de choir.
CHA, étoffe chinoise de soie.
CHAs, trou d'aiguille.
CHAT, animal domestique. CI, adverbe. -
-
" ! -
DEçA, adverbe.
DE sA, prép. et adject. possessif.
DEUIL, affliction.
Coup D'oEIL, regard.
•
DÉcENT , modeste.
DEsCENDs, verbe Descendre.
DEUx , nom de nombre.
D'EUx, préposit. et pronom.
D'oEUFs, préposit. et subst.
'DÉcENTE, adject. féminin.
DEscENTE, pente, action de des
cendre. DIFFÉREND, démêlé, querelle.
DIFFÉRENT, adject, qui n'est pas
semblable.
DIFFÉRANT, verbe Différer.
DÉFAIRE, ôter, détruire.
DÉFÈRE, verbe Déférer.
- •º • /*
DÉGoUTANT, rebutant.
DÉcouTTANT, qui tombe goutte à DîNÉ, DîNER, DîNEz, verbe Dtner.
goutte. DîNÉE, substantif. -
FAîTE, sommet.
CEUF, substantif. FAITE, adject., fémin., partic.
FAITEs , verbe Faire.
EUx, pronom.
FÊTE, réjouissance, solennité.
FILs, garçons.
Je F1s, verbe Faire. FoR, conscience.
FoRT, substant. , adject.
FoRs, adverbe, préposition.
FICTIoN, invention fabuleuse.
FixIoNs, verbe Fixer.
FoRET, outil de fer pour forer.
FoRÊT , grande étendue de bois.
Il FoRAIT, verbe Forer.
FIL, brin délié de soie, de coton, FoREz, ancienne province.
de chanvre, etc. : tranchant d'un
instrument ; suite.
FILE, subst., verbe Filer. FoURNIL, lieu ou est le four.
FoURNI, FoURNIs, verbe Fournir.
GRILLoN , insecte.
GRILLoNs , verbe Griller.
GAzE, subst., verbe. -
GAz, fluide.
L.
LAIDE, adject. féminin.
L'AIDE , L'AIDEs, pronom le, et
LA, adject. déterm., artic. fémin. verbe Aider.
singul., sixième note de musique. LEYDE, ville de Hollande, bou
Là, adverbe pronom. teille de Leyde.
Il L'A, L'As-tu, pronom le, et verbe
Avoir.
LAcs, lacets, cordons déliés. LAINÉ, LAINÉE, adjectif.
LAs, adjectif, fatigué. L'AîNÉ, le premier né.
285
LIRE, verbe.
LÉGAT, envoyé du pape. LYRE, instrument de musique.
LÉGUA, LÉGUAT, verbe Léguer. L'1RE, pour la et ire, colère.
286
LoNc, adjectif.
L'oN, pour le et on. MAIN, partie extrême du bras où
L'oNT, le et ont, verbe. sont les doigts; réunion de vingt
cinq feuilles de papier.
\
MAINT, adject. déterm. indéf.
L'oR, pour le et or. MEIN, rivière d'Allemagne.
LoRD, titre de certains grands per
sonnages anglais.
LoRs, adverbe. MAîTRE, celui qui commande, qui
, º , .. :
enseigne. -
singulier.
M'A, m'As, pour me et a, aº -
-
conduire une affaire, l'admi
nistrer.
MAI, cinquième mois de l'année,
· · ·
arbre orné de rubans sur une
place, devant une poste.
MAis, conjonction . MANTE, voile noir, habit claustral ;
M'AIT, pour me et ait coléoptère.
MEs, adject. déterm. poss. plur. . MANTEs, ville de France.
M'Es, n'EsT, pour me, es et est : Que je MENTE, verbe Mentir.
METs, verbe Mettre, subst. ! MENTHE, plante.
-
287
MARcHAND, commerçant. MILLIARD, dix fois cent millions.
MARcHANT , verbe Marcher. MILLIARE, mesure; la millième
partie de l'are.
MILIAIRE, fièvre, pustule qui res MU, je mus, tu mus, il mut, verbe
semble au millet. Mouvoir.
19
29o
PAR, préposition. PAUsE, repos, suspension, halte.
PARs, etc., verbe Partir. PosE, verbe Poser.
PART, portion.
PARE, etc., verbe Parer.
PÉCHÉ, faute ; participe du verbe
Pécher.
PARANT, verbe Parer. PÊcHÉ, partic. du verbe Pécher.
PARENT, allié par le sang. PÊcHER, verbe, chercher à prendre
PAR AN, par année. le poisson ; arbre.
PARI, gageure.
PARIEs-tu ? verbe Parier. PEINTE, adject. et partic. féminin.
PINTE , mesure ancienne.
PARIs, la capitale de la France.
PEUT-ÊTRE, adverbe.
PAUME, dedans de la main, jeu. PEUT ÊTRE , verbes Pouvoir et
PoMME, fruit du pommier. Etre.
9I
PIE, oiseau. PLAN, dessin, projet.
PIs, subst. et adverbe. PLANT, rejeton flexible, jeune vi
gne, jeune bois, etc., propres
à être plantés.
PIEU, bois long et pointu par un
bout.
PLACET, pétition.
PLAçAIs , PLAçA1T , etc. , verbe
Placer. PLUTôT, adverbe, préférablement.
PLUs TôT, de meilleure heure; op
posé de plus tard.
PLAID, plaidoyer, audience.
PLAIE, blessure, mal.
PLAIs, PLAîT, etc., verbe Plaire. PLUvIEUx, adjectif.
PLus vIEUx, adverbe plus et adj.
vieux.
PLAIN, adject., uni, plat.
PLEIN, adjectif, rempli.
PLAINs, PLAIN r, verbe Plaindre. PoIDs, pesanteur, masse, autorité.
Pois, légume.
Poix, résine brûlée, gomme jau
PLAINE, étendue de terre plate en nâtre.
PoU, insecte.
PouLs, battement des artères PREssIs, jus exprimé en pressant.
PRÉcIs, adjectif et substantif.
RAIPoNCE, plante.
RÉPoNs, partie de l'office.
PYRIQUE, adject., feu d'artiſice. RÉPoNsE, ce qu'on répond.
PYRRHIQUEs, jeux militaires an
tiques.
RAIsoNNEMENT, résultat d'une dou
Q. ble comparaison.
RÉsoNNEMENT, retentissement.
QUE, pron., adverbe pron. et
conjonct.
QuEUE, prolongement de l'épine RAMENER, amener de nouveau.
dorsale des bêtes ; fin, etc.. REMMENER, emmener de nouveau.
QU'EUx, pour que et eux.
S
RÉsIDANT, verbe Résider.
RÉsIDENT, envoyé d'un souverain SA. ( Voir page 272.)
à une autre cour pour y résider. •-e-
SEMI ou DEMI.
SEREIN, adjectif.
SERIN, oiseau des Canaries.
SAUT, action de sauter.
ScEAU, empreinte d'un cachet.
SEAU, vase. SERPENTAIRE, constellation.
SoT, adjectif. SERPENTÈRENT, sERPENTER, verbe.
SoN, adject. poss.; air agité qui SrécuLAIRE, pierre diaphane; adj.,
frappe l'ouïe; pellicule du grain art de faire des miroirs.
qui enveloppe la farine.
SoNT, verbe Etre.
SrécuLÈRENT, sPécuLER, verbe.
-r•:
T'A , pour te a.
TAs, amas, monceau.
Su, suE, je sus, etc., verbe Sa -y-p•
voir. - -
SUBsTITUT, suppléant.
SUBsTITUE, etc., verbe Substituer. T'A1, pour te ai.
TAIE, enveloppe d'oreiller; tache
sur l'œil.
SUccIN, ambre jaune. TAIs-toi, etc., verbe Taire.
SUccINCT , adjectif, bref. TEs, adject. déterm. poss. plur. .
TÊT, crâne ; taie d'oreiller; mor
ceau d'un pot cassé; toit à porc.
SUIE, noir de la fumée.
THÉ, feuilles d'un arbrisseau chi
I1O1S .
SuIs, verbes Etre et Suivre. r *
F'Es, pour te es.
THÊME, sujet, matière d'un dis ToRTU, adject., qui n'est pas droit.
COl11'S• - -
TRIcoLoR, plante.
TRicoLoRE, qui a trois couleurs. VAINE, adjectif.
VEINE, canal où circule le sang ;
couche de terre; raie du bois,
TRor, adverbe. du marbre, etc.
TRoT, action de trotter.
Je vAIs, verbe Aller.
Je vÊTs, verbe Vétir.
TU, subst. pers. ; partic. du verbe
Taire.
TUE, part. ſém. du verbe Taire ; VAN, instrument d'osier pour van
verbe Tuer. ner les grains.
Je TUs, verbe Taire. VENDE, vENDs, etc., verbe Vendre.
Je T'EUs, pour te eus. VENT, air agité.
-
3oo.
VAUD , pays. -
iVIoLET, couleur.
VAUx, vallées; verbe Valoir. VIoLAIT , verbe Violer.
VEAU, petit de la vache. .
Vos, adj. déterm. poss. plur.
VeuE, mesure.
VER, animal. VoIs, etc., verbe Voir.
VAIR, fourrure. VoIx, son vocal; suffrage.
VERT, subst.; le vert, la verdure. Il voUA, verbe Vouer.
VERRE, matière transparente, tasse
de cette matière, son contenu.
VERs, préposit.; mots mesurés et VoILA, préposition.
cadencés. VoILA, etc., verbe Voiler.
VERT, vERTE, adject. VoIs LA, verbe Voir, et adv. là.
Vois-LA, verbe Voir, et prou.. la.
PONCTUATION.
(1) Je crois que c'est à tort que certaines personnes font encore usage du
trait d'union entre très et un adjectif, ce signe doit être supprimé toutes
les fois que cet adjectif ne forme pas avec très un substantif composé,
comme le Très-Haut. On écrira donc sans trait d'union, cet arbre est très
haut; je suis votre très humble et très obéissant serviteur.
(2) Je crois aussi que c'est à tort que l'on joint, par le trait d'union, le
verbe au complément qui le suit, lorsque ce complément est un pronom ; je
crois encore que c'est à tort que l'on joint au sujet du verbe, par le trait
d'union, le pronom qui suit ce sujet et qui est complément d'une préposition ;
on écrit : accordez-le-lui, donnez-nous-en, fiez-vous-y; il nous semble
· qu'on devrait écrire : accordez le lui, donnez nous en, fiez-vous y.
2O
3o6
Le serpent en sa langue,
Répond du mieux qu'il put : S'il fallait condamner
--
315
(1) Les jeunes élèves auxquels il ne suffirait pas d'avoir porté une atten
tion assez soutenue à ce que nous avons dit sur le redoublement des con
sonnes, soit au commencement, soit au milieu, soit à la fin des mots,
trouveront, dans ces nouvelles remarques auxquelles nous avons donné le
nom de RÈGLEs, un nouveau guide dans les difficultés de l'orthographe.
(2) Ces règles, on le sent bien, ne doivent pas être apprises toutes mot
pour mot : on ne peut attendre d'un élève, si studieux qu'il soit, ni un zèle
assez soutenu, ni une volonté assez ferme. Parviendrait-il même à tout :
apprendre, il ne pourrait tout retenir; et il aurait, en pure perte, fatigué
sa mémoire et dépensé son temps. Que doit-il donc faire ? ou plutôt que
doit faire pour lui le professeur ? Voici ce que j'ai pratiqué, ce qui m'a
316
plusieurs fois pleinement réussi. Je prends pour exemple l'initiale ac, acc,
acq, aq, ach, des mots acacia, accident, acquérir, aquilon, achroma
tique. La première chose est de faire remarquer à l'élève que le son articulé
ac s'écrit au commencement des mots de cinq manières différentes : la
deuxième chose est de lui faire lire la règle, de la lui expliquer, et de
s'assurer qu'il l'a comprise par le moyen suivant :
DEMANDE. Comment écrivez-vous le mot Académie ?
RÉP. J'écris accroire par deux ce, parceque a, c forment une seule
syllabe dont on a fait précéder le verbe croire pour former le nouveau
verbe ac-croi-re.
DEM. Comment écrivez-vous le mot activité ?
RÉP. J'écris activité par un seul c, quoique a, c forment une syllabe,
parceque dans activité le c est suivi de t.
DEM. Comment écrivez-vous le mot acquisition ?
RÉP. J'écris acquisition par a, c, q, parceque ce mot est de la fa
mille d'acquérir, que la règle m'apprend à écrire par a, c, q.
DEM. Comment écrivez-vous le mot aquilin ?
RÉP. J'écris le mot aquilin par a, q, parceque dans ce mot, 1° le a
initial fait à lui seul une syllabe ; 2° le q y est suivi d'un u.
DEM. Comment écrivez-vous le mot achromatique ?
RÉP. J'écris le mot achromatique par a, c, h, parceque ce mot est à
la liste de ceux ou entre la lettre h,
317
- INITIALEs ad, add; adulateur, additionner
RÈGLE. Les mots addition, adduction, et leurs dérivés,
s'écrivent par deux dd; tous les autres qui commencent par
· ad n'ont qu'un d.
Adage, adepte, adieu, adorateur, adoucir, adresser,
adustion, Adonis.
ceau, qui commencent par afet ef sont les seuls qui s'écrivent
avec un seul f.
Affaisser, affermir, affaiblir, affluer, affranchir, affubler ;
cafetan, cafetier, cafier, cafre ; diffamer, différence, difforme,
diffus; défiance, déferrer, déficit, défoncer, défricher; effa
roucher, effet, efficacité , effiler, effroi, effusion; méfait,
méfier.
#.
INITIALEs ce, cé, se, sé; ci, si, cy, sy : celui, céleste ,
secret, séditieux ; citoyen, signe, çyprès, symétrie.
RÈGLE. Les mots qui suivent, et leurs dérivés, s'écrivent
par c; tous ceux des initiales précédentes qui ne se trouvent
pas compris dans cette liste s'écrivent par s.
· Ce, céans , ceci, cécité, céder, cédille, cèdre, cédrat,
cédule, ceinture, céladon, célébrité, céler, celéri, célérité,
céleste, céliaque, célibat, cellier, cellule, celtique, cément,
cénacle, cendre, cène, cenelle, cénobite, cénotaphe, cens,
censure, cent , centaure , centaurée, centinode, centon ,
centre, cep, céphalagraphie, céphalalogie, céphalique, céphée,
cérat, cerbère, cercle, cercueil, cérébral, cérémonie, Cérès,
32 1
Nota. Ne sont pas compris ici les mots qui s'écrivent par cy ou sy.
Remarquez les mots suivants et leurs dérivés dans lesquels
s est suivie d'un c : sceau, scélérat, scène, scepticisme,
sceptre, schelling, schène, schisme, sciamancie, sciatique,
scie, science, scille, scinque, scintiller, scion, scissile,
21
322
- . - ', l! "
INITIALEs mar, marr; maraudeur, marronnier.
RÈGLE. De tous les mots qui commencent par mar, comme :
marâtre, mare, mari, les suivants seuls et leurs dérivés
s'écrivent avec deux rr : marraine, marri, marron, marrube.
n\ ', -
, ' .' , \ , :\ o.
| \ • -
-
- - -
#.
FINALEs afe, affe, aphe; carafe, affres, télégraphe.
RÈGLE. Agrafe, carafe, girafe, parafe, n'ont qu'un f.
-:
33 I
Naffe, pataraffe, piaffe ont deux ff, tous les autres s'écrivent
par phe, comme géographe, orthographe.
: | | r
Mota. Dans ces derniers adverbes, il est aisé de savoir si on doit écrire le
son a par un a ou par un e. C'est par un a, si ces adverbes sont formés
-- l : --- ! - A. - - -
" !
| TROISIÈME PARTIE.
PREMIER EXEMPLE.
UN jeune animal, tranquille habitant des forêts, qui tout à coup entend
le son éclatant d'un cor, ou le bruit subit et nouveau d'une arme à feu,
tressaillit, bondit et fuit par la seule violence de la secousse qu'il vient
d'éprouver. Cependant si ce bruit est sans effet, s'il cesse, l'animal recon
naît d'abord le silence ordinaire de la nature, il se calme, s'arrête et regagne
à pas égaux sa paisible retraite. (BUFEoN.)
ÉTUDE.
DEUXIÈME EXEMPLE.
ÉTUDE.
: -- " : .
TROISIÈME EXEMPLE.
L E L ÉPREUx.
O mon frère, ne cessons d'exhorter les gens riches, les hommes pieux,
lorsqu'ils font leurs dernières dispositions, à se souvenir des Chrétiens af
fligés de ce terrible mal.
Au siècle dernier, on comptait environ vingt mille léproseries en Europe,
et deux mille en France; aujourd'hui en Europe et en France on en comp
terait un bien plus grand nombre.
Il y a, m'a-t-on dit, dans le Dauphiné, une léproserie de nobles : j'en ai
vu une dans les environs de Paris pour les femmes des maisons royales. Je
ne voudrais pas, à cet égard, de distinctions : il me paraît que tous les
hommes sont égaux lorsqu'ils ont passé sous le drap mortuaire.
• ÉTUDE. .
' (1) Les pages de cette beauté ne sont pas rares dans le savant ouvrage
de M. Monteil, dans l'HistoiRE DEs FRANçAIs DEs DIvERs Érars.
355 - •'
QUATRIÈME EXEMPLE.
LOUIS X I.
;
358
ÉTUDE.
:
:
QUESTIONNAIRE.
-
:
I I.
Quel rôle joue le Pronom dans le Discours ?
Quels sont les mots que l'on appelle Verbes ?
Que modifie l'Adverbe ?
I2 .Qu'exprime la Préposition ?
13. Quel est le rôle de la Conjonction ?
14. Où se place l'Exclamation dans le Discours ?
Nommez celles de ces huit espèces de mots qui varient.
— Nommez celles que l'on a appelées invariables.
DU SUBSTANTIF, PAGE 4.
DU NOMBRE, PAGE 6.
-i . , ) - :
* onsERvATioN. Quelle est la première règle de la formation
du féminin dans les Adjectifs ? — Quelle est la seconde
, J,
règle?-Les Adjectifs terminés au masculin par el,
, eil, ol, ul, en, et, ot, comment forment-ils leur
- féminin?- Tous les Adjectifs de cette terminaison
| forment-ils leur féminin de même?— Quelle est la
| 1, ) troisième règle de la formation du féminin dans les
' " Adjectifs ? — * Que savez-vous des Adjectifs beau,
· nouveau, etc.? — Quelle est la quatrième règle ?—La
· i cinquième ?--La sixième?-La septième?—Citez trois
12. Dans quel cas le e des Pronoms me, te, se, que, se
retranche-t-il ?
23. De la quatrième ? *- , , , , , , ,
24". Quels sont les Verbes que l'on appelle réguliers et ceux
que l'on appelle irréguliers ? -
)
372
l'accord du Verbe qui a ou qui semble avoir plu
sieurs sujets ?
34". Quelle est la deuxième remarque et la deuxième règle ?
— Quelle est la troisième remarque et la troisième
règle ?—Citez des exemples à l'appui de cette règle.
— Quelle est la quatrième remarque et la quatrième
règle ?-Citez des exemples avec et, avec ni, avec ou.
— Quelle est la cinquième remarque et la cinquième
règle ?
35". Quelle est la première règle de l'accord du verbe Étre,
lorsqu'il a pour sujet le Pronom ce ?— Quelle est la
deuxième règle ?
36". Que remarquez-vous dans chacun de ces deux exemples :
Quel conseil, cher Abner, croyez-vous qu'on doit suivre ?
Il ordonna qu'on le laissât aller.
IVota. Il est nécessaire que le Professeur, pour interroger ses élèves, ait
sous les yeux les Verbes qui se combinent avec Étre et Avoir,
n°* 48 et 49. Il est nécessaire aussi qu'il ait sous les yeux les Verbes
irréguliers, n° 5o. Chaque jeune élève doit avoir au moins une fois
conjugué par écrit ces Verbes irréguliers, et il doit les avoir plu
sieurs fois récités. Le Professeur ne passera pas légèrement sur les
remarques orthographiques qui suivent plusieurs de ces Verbes.
Quant aux n°s 51, 52 et 53, placés en tête des trois listes des Verbes
374
qui veulent être suivis ou de la Préposition à, ou de la Préposition
de, ou tantôt de l'une, et tantôt de l'autre, le Professeur, le livre à
la main, demandera quelles Prépositions doivent suivre tel verbe,
quelles doivent suivre tel autre, etc.
Définissez la Préposition ?
Qu'est le mot qui suit immédiatement la Préposition ?
Comment sont exprimées les Prépositions?
: les Prépositions suffisent-elles à l'expression des divers
rapports ?— Quels sont ces rapports ?— Faites con
maître quelques Prépositions ?— Dites des exemples
où ces Prépositions soient employées ?
5". Quelle est la première remarque que vous pouvez faire
sur les Prépositions?— Quelle est la deuxième ?— La
troisième ? — La quatrième ?— La cinquième ? — La
sixième ?— La septième ?— La huitième?—La neu
vième ?—La dixième ?—La onzième.—La douzième ?
— La treizième ?— La quatorzième ?— La quinzième ?
La seizième ?— La dix-septième ?— La dix-huitième ?
- - t .
1. Définissez l'Exclamation ?
Pages
AVERTISSEMENT. . . . . . . . . - • • • - • • - - - •
vij
PREMIÈRE PARTIE.
NoTIoNs PRÉLIMINAIRES.
De la Grammaire. . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Des diverses espèces de mots de la Langue ſrançaise.
CHAPITRE PREMIER.
Du Nombre. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . • .
Règles sur la formation du Pluriel dans les Substantifs.
Remarques sur le Genre de quelques Substantifs. . .
Règles à suivre pour déterminer le Genre des Sub
stantifs. .. . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . 16
Substantifs communs masculins et féminins sur le
' genre desquels on se trompe quelquefois. . . . . . . 17 et 18
Remarques sur le Nombre dans les Substantifs. . . · 18 et 1g
Quelle règle il faut suivre pour déterminer le nombre
2l
d'un Substantif qui suit une Préposition. . . . . .
Liste de Substantifs communs que l'on confond quel
quefois, et de quelques autres dont la prononciation
diffère de l'écriture. . . . . 25 et 224'
Du Substantif personnel. .. . . . . . . . . . . . . . 5 et 26
Remarques sur l'emploi des Substantifs personnels je,
tu, nous, vous, il, etc. . . , . . . . . . . . . . . 33
Remarques sur l'emploi de on. . . . . . . . . . . . 35
CH A PIT R E II.
36
56 et 37
378
Pages
Remarques sur les Adjectifs qualificatifs. . . ... . .. 38
Adjectifs déterminatifs. . . . . . . . . . . . ... . . . 42
Remarques sur les Adjectifs déterminatifs. . . . . . . 47
Formation du féminin dans les Adjectifs. . . . . . . 57
Formation du pluriel dans les Adjectifs. . . . . . . . 63
Accord de l'Adjectif avec le Substantif. . . . . . . . , 64
De quelques Adjectifs qui veulent être suivis de Pré
positions spéciales. . . . . . . . . . . . . . . . . . 69
Remarques sur les précédents Adjectifs. ... . . . . . 71
Réflexions particulières sur quelques Adjectifs. . . . 72
CHAPITR E III.
CHAPITR E IV.
Du Verbe. . . . : . : . . .. : . . . . . . . . . . • • • 86
Du Temps, des Modes. . .. .. , . ... .. . .. . , . . 87
Des Formes du Temps et des Modes. . . . . . • • • 88
Du Nombre, des Personnes. . . . . . . .. . . .. . 89
Des Conjugaisons. .. . . . ... . . . . . . ,• ,• ,• .• • • . 9o
Tableau des Verbes de la première Conjugaison. . . 92 et 95
Tableau des Verbes de la deuxième Conjugaison. .. .. 94 et , 95
Tableau des Verbes de la troisième Conjugaison. .. 96 et 97
Tableau des Verbes de la quatrième Conjugaison. . 98 et 99
Tableau des terminaisons des Verbes réguliers. . . . 1 OO
CHAPITRE V.
De l'Adverbe. . . . .. . . . .. . . , . .. . .. . 188
Tableau des Adverbes.. . .. . . .. ... .. . .. 189
Remarques sur les Adverbes. .. .. , . . . .. . ... .. · 19o
Emploi de ne dans une phrase comparative. . • . .. .. # 195
Emploi de ne lorsque la phrase exprime une certitude,
et lorsque cette certitude n'est point exprimée. . . . . | 96
Observations particulières sur quelques Adverbes ,
et sur quelques expressions adverbiales. ..., , , , 199
CHAPITR E V I. |
De la Préposition. . . . . . . . . . . . « . . . . : . 2o5
Pages
Tableau des Prépositions. . . . ... . . • • • • • • • • • ,. 2o6
Remarques sur quelques Prépositions. .. ... .. . . . 2IO
CHAPITRE VIII.
De l'Exclamation. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 219
Tableau des Exclamations. . . . . . . . © - - Ib.
Remarques sur les Exclamations. . . . . . . © • • • 22O
LoCUTIONS. .. . . - . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22 I
ANALYSE. . . . . . . . . , . . • • • • • • • • e • e e 225
Tableau d'Analyse grammaticale. . . . . . . . . . . 227
Tableaux d'Analyse logique. . . . . . . . . . . . . . 228
Tableau d'Analyse grammaticale et logique. . . . . 229
-r
DEUXIÈME PARTIE.
TROISIÈME PARTIE.
Avis. . . · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · . 546
Première. . . . . . . . . . . . . . . 347
- Deuxième. . . . . . . . . . . . . . 349
Etudes. . . . Troisième. . . . . . . . . . . . . .
354
Quatrième. . . . . . . . - • - - - - 358
Questionnaire sur la première partie de cette Gram
maire. . . . . . . . . . . - - - - - - - - - - - - - 36I
Errata. . . ... . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . 385
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