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Le Projet solaire

Phases :
I/ Caractérisation des sites
Généralités ( syst énergét solaire…)
Le gisement solaire ( coordonnées sol, Mvt de la terre/sol…)
Modèles de calcul et d’évaluation

II/ Systèmes de conversion


Technologies de conversion (thermiques, photovoltaique…)
Bilan thermique (calcul Ta, Ts , calculs des coefficients de pertes….)
Calculs des performances (rendement, nombre d’heures…)

III/ Application
IV/ Simulation, résultats
V/ Exposés

-1-
Caractérisation des sites (Le gisement solaire)

La constante solaire : C’est le flux solaire moyen reçu par une surface plane orientée perpendiculairement aux
rayons solaires en dehors de l’atmosphère terrestre. Les mesures effectuées par la NASA à bord des satellites
avancent une valeur moyenne de 1353 W / m 2 , certains ouvrages avancent la valeur de1390 W / m 2 et d’autres 1367
Les mesures par satellite ont permit d’établir une formule empirique, d’une précision acceptable, donnant la constante
solaire I en fonction du jour j de l’année : I = 1353. (1 + 0.033. cos (0,984. J))

Direction du rayonnement solaire :


Pour repérer la position du soleil dans le ciel, il est utile d'utiliser un système de coordonnées locales (coordonnées
azimutales) défini en un point de la surface terrestre (nous supposerons qu'il est situé dans l’hémisphère nord). Ce
trièdre est représenté sur la fig.1.4. Ses axes sont définis de la façon suivante :
- OX vers le sud, OY vers l’ouest et OZ vertical du lieu, vers le haut et. La direction (OS) du soleil est repérée
Zénith Z
grâce à deux angles :

PN
h
Sud X
O δo
α
PS

Ouest
Y

Fig.: Système local de coordonnées azimutales

-2-
a) sa hauteur h : Angle compris entre l'horizon astronomique et l'axe issu du point considéré au soleil. Il est compté
de 0° à 90° si le soleil se trouve dans l'hémisphère Nord (Zénith) et de 0 à -90° si le soleil se trouve dans l'hémisphère
Sud (Nadir).
b) son azimut  : Angle entre la projection de la direction du soleil (OS), sur le plan horizontal et le Sud, il est
compté positivement vers l'Ouest et négativement vers l'Est. Les angles (h) et () varient au cours de la journée à
cause de la rotation de la terre sur elle-même, c'est pour cette raison qu'un second système de coordonnées a été défini
et axé sur la direction des pôles, c'est le système des coordonnées horaires: Le trièdre de référence de ce système est
celui représenté sur la Fig.1.5. :
- OX’ dans le plan (OX, OZ) est perpendiculaire à OZ’. Z X’
- OY’ vers l’ouest , OZ’ vers le pôle nord.

ω
PN Z’ δ

Nord Sud X
O δo

PS

Ouest
Y Y’

Fig.. Système de coordonnées horaires

-3-
Les coordonnées angulaires du soleil dans ce repère sont alors :
c) sa déclinaison ():
Angle entre la direction terre soleil et le plan équatorial de la terre ou bien la latitude du lieu où le soleil est à la
verticale à midi solaire. Cet angle varie de -23°27' au solstice d'hiver à 23°27' au solstice d'été et il est nul aux
équinoxes. La déclinaison, qui est fonction du jour de l'année est définie par son quantième (Dj), pour le premier
janvier Dj = 1 et ainsi de suite.
Elle est donnée par l'expression suivante :
sin  = 0.398 sin [0.986 (Dj-82)] Ou bien  = 23.45 sin [0.986 (284 + Dj)] Les angles sont exprimés en degré.

25

20

15

10
Déclinaison °

-5

-10

-15

-20

-25
0 50 100 150 200 250 300 350 400
Jour de l'année

Fig. Déclinaison du soleil en degré en fonction du jour de l’année

d) L'angle horaire () : entre les plans (oz', os) et (oz', ox')
L'angle horaire est formé par le plan méridien passant par le centre du soleil et le plan vertical du lieu. Au midi solaire
l'angle horaire () est égal à 0° ensuite chaque heure correspond à 15° car la terre effectue un tour complet (360°) sur
elle-même en 24 heures. L'angle () est compté négativement le matin lorsque le soleil est vers l'est et positivement le
soir. En pratique on exprime les angles (h) et () en fonction de la latitude du lieu, la déclinaison et l'angle horaire du
soleil :sin h = cos  cos  cos  + sin  sin 
cos( ). sin( )
sin(a) 
cos(h)
II.2.4 / Angle d'incidence du rayonnement solaire sur un plan quelconque ():
La question est donc de calculer l'angle () entre un rayon arrivant directement du soleil et la normale à un plan
quelconque (souvent ce plan représente la face avant réceptrice du rayonnement solaire (insolateur par exemple).
L'orientation du capteur solaire est définie par :
a/ son inclinaison (i) : Angle que fait le capteur avec le plan horizontal.
b/ son azimut () : Angle que fait la normale à la surface du capteur et le plan méridien. (voir Figure I.6)
cos  = cos h sin i cos (A- ) + cos i sin h

-4-
z

i
sud

x
ouest
Y

Fig : Azimut (orientation) et inclinaison d'un plan quelconque

 0 vers l'ouest, 0 vers l’est, 0 , direction sud


L'angle  peut être exprimé en fonction de ,  et 
cos  = sin .sin ( - i ) + cos .cos ( - i ) cos 
Au cours d'une journée () est minimale au midi solaire vrai où l'angle () est égal à 0°.
Angle d’inclinaison d'un capteur
Surface horizontale: i = 0° Surface verticale: i = 90°
Sous nos latitudes, le montage de capteurs avec un angle d’inclinaison égale à cette latitude. Des inclinaisons moins
fortes favorisent le gain solaire en été. Des inclinaisons plus fortes favorisent le gain solaire en hiver.

 Un système qui fonctionne toute l’année devra être dimensionné en prenant les valeurs d’ensoleillement les
plus pessimistes.

Composantes du rayonnement solaire :


Les processus affectant les rayons solaires sont trop complexes. D'une façon générale nous disons que les radiations
solaires arrivant au sommet de l'atmosphère se repartissent deux parties : La première partie est directement réfléchie
vers l'espace avant de s'enfoncer dans l'atmosphère. La deuxième en pénétrant dans l'atmosphère subit des réflexions
et des diffractions pour être à son tour, soit renvoyée vers l'espace, soit dirigée vers la terre.
La vapeur d'eau et de multiple gaz absorbent de façon très irrégulière certaines radiations caractérisées par leurs
longueurs d'onde. Les radiations absorbées par les composantes de l'atmosphère sont ensuite émises dans toutes les
directions, il en résulte que parmi les radiations solaires arrivant finalement à la terre, quelques unes sont fournies par
les nuages et les autres composantes de l'atmosphère. Une fois ces radiations arrivées au sol, une fraction est réfléchie
directement vers le ciel, l'autre sera gagnée par la terre. En conclusion la terre reçoit l'énergie et du soleil et de
l'atmosphère, pour simplifier ces multiples réflexions et émissions, on subdivise le rayonnement solaire provenant au
sol en rayonnement direct et rayonnement diffus, l'ensemble forme le rayonnement global.

Commenté [A1]:

-5-
Fig : Composantes du rayonnement solaire
Influence de l'atmosphère sur le rayonnement solaire
Masse atmosphérique : Avant d'atteindre le sol le rayonnement solaire traverse une masse atmosphérique. Cette
masse est constituée d'air, de vapeur d'eau, de gaz carbonique et d'autres aérosols. Son épaisseur est évaluée à 8 Km.
Lorsque le soleil est non vertical par rapport à une région, l'épaisseur de la masse atmosphérique devient plus grande,
et ainsi le rayonnement s'affaiblit encore plus

m
m atmosphère

Figure : influence de la courbure du globe terrestre sur le trajet parcouru par les rayons solaires.

(m) est la masse atmosphérique lorsque l'incidence est normale à la terre, elle varie quand l'incidence fait un angle α
avec l'horizon. :
m m
 sin   m 
m sin 
Les estimations des différentes masses atmosphériques m α sont rapportées à la masse (m) qui prend arbitrairement la
valeur (m=1) pour un trajet normale au sol sous une pression d'un bar au niveau de la mer. Si par exemple (α) est de
30° alors la masse atmosphérique mα sera double du cas où le soleil est normal à la surface considérée et ainsi le
rayonnement qui atteint le sol la moitié de sa valeur.
Absorption par les gaz atmosphériques : Le principal constituant de l'atmosphère est l'azote moléculaire N2 très
stable chimiquement ce qui explique son abondance. L'oxygène est le second constituant mais le plus important pour
la vie, son origine est la photosynthèse liée à l'énergie solaire. L'absorption par les gaz atmosphériques (Ozone, gaz
carbonique, vapeur d'eau…) est assimilée à une épaisseur d'eau condensable présentant les mêmes caractéristiques
d'absorption représentée par le coefficient (w), qui varie selon les saisons : En hiver, w=1 cm, en été, w=2 cm
Pour une grande période quelconque de l'année, ce coefficient est pris égale à la moyenne pondérée des deux cas
précédent. Quant à la diffusion moléculaire, elle fait intervenir le trajet optique, caractérisé par (mα).

II.3/Rayonnement solaire au sol : L’atmosphère ne transmet pas la totalité du rayonnement solaire qu’elle reçoit

- Le rayonnement direct est celui qui traverse l’atmosphère sans subir de modifications.
- Le rayonnement diffus est la part du rayonnement solaire diffusé par les particules solides ou liquides en
suspension dans l’atmosphère. Il n’a pas de direction privilégiée.
- Le rayonnement global est la somme du rayonnent direct et diffus.
-6-
Figure : le rayonnement solaire à la surface de la terre.

Le rayonnement direct reçu par une surface orientée en permanence vers le Soleil et qui reçoit donc le rayonnement
solaire sous une incidence normale est désigné par I. Nous désignerons par
- I l’énergie reçue (irradiation) en W.m-2.durée-1 ou kWh.m-2.durée-1
- I* le flux reçu (éclairement) en W.m-2
Rayonnement direct :
On peut évaluer le rayonnement direct sur un plan perpendiculaire au rayonnement solaire par la relation:

 TL 
I   1370 exp   (w.m-2)
 0.9  9.4 sin(h) 
Où TL est le facteur de trouble de Linke:

TL  2.4  14.6  0.4(1  2 ) ln( pv )

β est le coefficient de trouble atmosphérique que l’on peut prendre égale à :


β = 0,05 en zone rurale
β = 01 en zone urbaine
β = 0,2 en zone industrielle ou polluée
pv est la pression partielle de vapeur d’eau exprimée en mmHg.

Rayonnement diffus

Eclairement D : L’éclairement solaire diffus D sur un plan horizontal peut être déterminé de plusieurs manières en
fonction des données disponibles :

Par utilisation de la corrélation suivante : D   54.8 sin(h) TL  0.5  sin(h)  (w.m-2)

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Autres Modèles pour le calcul du rayonnement Solaire :
Rayonnement direct : Le rayonnement direct est défini comme étant le rayonnement provenant au sol sous un angle
solide limité au seul disque solaire sans aucun intermédiaire et reçu sur une surface normale à l'axe de cet angle
solide. Le disque solaire ayant un rayon de 0,7.109 m, la distance terre soleil étant 1,5.1011 m. L'angle d'ouverture (

0,7. 109
) du cône est tel que :
-3
tg () = = 5.10
1.5 .1011

soleil terre
d

Fig : Angle d'ouverture

Où  = 5.10-3 radians ou 16' d'arc


Ih . cos 
Le rayonnement direct sur un plan incliné est calculé par la formule suivante : Idir= In.cos  =
sin h

Où : In : est le rayonnement direct reçu sur un plan normal au rayonnement

Ih : est le rayonnement direct reçu sur une surface horizontale.

cos 
On défini également le facteur d’inclinaison Rb= tel que : Idir= Ih. Rb
sinh
La composante directe du rayonnement solaire est donnée par les expressions empiriques suivantes :
a) conditions normales par ciel clair :
-1
I= 1230 exp.[ ]
3,8 . sin(h + 1,6)
b) pour un ciel très clair :
-1
I= 1210 exp.[6 . sin(h + 1)]

c) pour un ciel pollué : zone industrielle.


-1
I= 1260 exp.[ ]
2,3 . sin(h + 3)

-8-
Le rayonnement diffus :
Le rayonnement diffus est le rayonnement émis par des obstacles (nuages, sol, bâtiments) et provient de toutes les
directions. La part du rayonnement diffus n’est pas négligeable et peut atteindre 50% du rayonnement global
(selon la situation géographique du lieu).
Les expressions empiriques permettant d'estimer la composante du rayonnement solaire diffus sont ci- dessous :
a) Part du ciel :
* Part du ciel sur une surface horizontale :
- par ciel clair : Dc,h = 125.( sinh )0,4

- par ciel très clair, on multiplie cette dernière expression par 3/4, si le ciel est couvert, on la multiplie par 4/3 .

1 + cos i
* Part du ciel sur une surface d'inclinaison quelconque : Dc(i) = Dc,h.
2

b) Part du sol :

D (i) = alb. 1- cos i . G


s 2
Où : Gh = Ih+Dh = Idir. sin h + Dh et (alb) : est l'albédo ou coefficient de réflexion qui dépend de la nature du sol

Le tableau suivant donne quelques valeurs de l'albédo pour divers types de sols :

Nature du sol Albédo (%) Nature du sol albédo (%)


Terre végétale sèche 10 à 25 Neige fraîche 80 à 90
Terre végétale humide 8à9 Béton 3 à 55
Sable sec 18 à 40 Aluminium poli 85
Sable humide 9 à 18 Eau 07
Herbe verte 15 à 26 Sol calcaire 14
Herbe sèche 19 à 32 Goudron 13
Brique sombre 27

Tableau : Quelques valeurs de l'albédo

-9-
Variation théorique du rayonnement incident :
Dans la pratique on admet une variation sinusoïdale de l'éclairement global.
Si Gmax : désigne l'éclairement énergétique maximum à midi solaire sur un plan horizontal ett, la durée du jour

entre le lever et le coucher du soleil, le rayonnement instantané a comme expression: G(t) = Gmax.cos(.t)

2.
tel que : = T où T = 2 . t
Calculons Gmax : L'énergie globale reçue du lever jusqu'au coucher du soleil s'écrit :
t
tc

 
2
W  G ( t ). dt  G max . cos ( . t ) . dt
tl  t t
2

t
t  

2
W  . G max . cos ( . t ). d ( . t)
 t
 t t
2

t  
W= Gmax. .[ sin( )-sin(- )]
 2 2
t .W
W= 2.Gmax. D’où Gmax=
 2 . t
.W 
Enfin G(t) prend l'expression suivante : G(t)= .cos( .t)
2 . t t
W = G* : représente l'apport en ensoleillement par beaux jours.
Pour les journées non ensoleillées, on remplace (W) par (Gm).
Gm: représente l'apport en ensoleillement par ciel couvert qui se calcule de la façon suivante :

( G - G*)
G = (1-Gm + .G* , Gm =
(1-)
est la fraction d'insolation définie comme suit : On mesure, pour une journée, le temps durant lequel a brillé le
soleil. Cette durée est la durée d'insolation quotidienne notée (S).
S
La fraction d'insolation notée (), est par définition :  =
t
Où : t est la durée astronomique du jour (intervalle entre le lever et le coucher du soleil).
A titre d'exemple pour la ville d'Alger, au mois de Mai la durée du jour t = 13,95 heures et la durée moyenne
9,9
d'ensoleillement S = 9,9 heures. La fraction d'insolation pour le mois de Mai à Alger est donc:  = 0,71
13,95
(On appelle jour clair, un jour pour lequel est aux alentours de 0,8, G : est le rayonnement solaire global

en [W/m2]. Le terme (1 - ).Gm représente la moyenne des jours par ciel couvert.

- 10 -
Modèle de la température d'entrée :

L'évolution théorique de la température ambiante, qui est la température d'entrée de l'air dans le capteur, peut être
modélisée par l'équation :
T
max
+T
min
T
max
-T
min 2 . t
T ( t )=( )+( ). cos ( )
e 2 2 t

Dans ce modèle la température maximale est atteinte au midi solaire vrai. Ce modèle ne correspond pas à la réalité car
on considère que la température maximale n'est atteinte qu'au "midi thermique" qui correspond à l'heure, en temps
solaire vrai, du midi solaire plus 1/8 de la durée du jour solaire (t). Certes le flux maximal est atteint au midi solaire,
mais on considère que vu l'inertie thermique du sol, l'équilibre thermique entre le milieu ambiant et le sol est décalé
de 1/8 (t) par rapport au midi solaire. Le modèle proposé a été remplacé à ce juste titre par un modèle qui introduit
un "midi thermique", où la température ambiante atteint sa valeur maximale de la journée. Vu les échanges radiatifs
nocturnes, la température ambiante atteint sa valeur minimale au lever du soleil et enfin, au coucher de soleil, on
Tmax+Tmin
considère la température ambiante comme étant la température moyenne, et qui vaut , l'approximation est
2
cependant valable compte tenu des différents paramètres qui ne sont pas pris en considération (vent, pluie ...). Ainsi la
température ambiante peut être modélisée par deux branches graphiques de fonctions sinusoïdales de périodes
5 3
différentes : - la première partie étant les 8 de (t) , - la deuxième partie étant les 8 de (t)

(t) étant la durée du jour solaire. La première partie commence à partir du lever du soleil, correspondant à la
température minimale, jusqu'à l'heure du midi solaire plus le 1/8 de (t) correspondant à la température maximale, car
celle-ci n'est pas atteinte au midi solaire mais exactement au midi solaire plus 1/8 de (t).
La courbe suivante, (Figure I.11), représente la variation de la température d'entrée du lever jusqu'au coucher du soleil
selon le modèle. La courbe suivante (Fig 3), représente l’allure de la variation de la température d'entrée d’air du lever
jusqu'au coucher de soleil.

Tmax
Tms

Tmoy Tmoy

Tmin

5/16 t 1/8 t
tc
5/8t
t t

Fig. : Variation de la température d'entrée au cours de la journée

Un paramètre très important, qui est l'influence de la température rayonnante de la voûte céleste (température du
ciel) n'a pas été pris en compte dans cette étude. Ceci aurait une influence directe et prépondérante sur la température
- 11 -
d'entrée et par conséquent sur la température de sortie. En effet, pour les sites situés en altitudes, les pertes thermiques
doivent être pris en considération. L'expression de la température équivalente de l'air ambiant, s'écrit :
Téq = (Ta.hcve + Tciel .hrve)/Hve

où : Ta est la température ambiante de l'air

hcve: est le coefficient de pertes thermiques par convection entre la face avant du capteur et l'extérieur . hrve est le

coefficient de pertes thermiques par rayonnement entre la face avant du capteur et l'extérieur.
R 0,25
Hve = hcve + hrve , Tciel =[ Ta4 - ]

Dans cette dernière expression R est le flux net de rayonnement échangé par le fluide pour les basses longueurs
d'ondes, souvent mesuré par les stations météorologiques (appelé parfois R4), et qui dépend sensiblement de
l'altitude. Si cette mesure n'est pas disponible la valeur de la température du ciel (Tciel) est calculée par la loi de
1,5
Swinbank : Tciel = 0,0552. Ta

II.9/ Jour type du mois : Les valeurs des énergies quotidiennes reçues sont celles du jour type du mois qui est, pour
une grandeur donnée, le jour du mois qui se rapproche le plus de la moyenne mensuelle de cette grandeur.
Soit un mois de (n) jours, (j) un jour du mois et G(j) une grandeur qui est en fonction de (j).

1 n
n 
La valeur moyenne de cette grandeur est définie par : G = G(j)
j 1

Le jour type du mois noté (J) est donc, tel que :| G - G(j) |soit minimum

- 12 -
Systèmes de conversion
Principaux éléments constituant un capteur plan
Couverture : Le capteur plan met à profit l'effet de serres :
La couverture est l'élément par lequel se fait le maximum d'échange d'énergie. Elle doit être donc transparente pour
laisser passer le rayonnement solaire qui se transforme en chaleur dans l'absorbeur. Ce dernier compte tenu des
températures atteintes, émet des radiations dans le domaine de l'infrarouge, la couverture doit être opaque à ces
radiations et doit donc les réfléchir vers l'absorbeur.

Couverture transparente

Figure II.6 schéma d'un capteur possédant une couverture transparente au rayonnement solaire.

Les échanges convectifs entre l'absorbeur et la couverture varient avec la distance qui les sépare. En général tout
vitrage est caractérisé par son coefficient de transmission () et son coefficient de réflexion (). Le coefficient de
transmission du vitrage est un paramètre susceptible de varier en cours de fonctionnement, ceci est dû à un dépôt de
poussière sur la face extérieure, ou même sur la face intérieure dans le cas où l'air est celui du milieu ambiant. Une
augmentation du coefficient de transmission, entraîne d'une part, une augmentation de la partie du rayonnement direct
incident reçu par l'absorbeur d'où un meilleur échauffement de l'air et d'autre part, une diminution de la quantité
d'énergie radiative directe, absorbée par le vitrage, ce qui permet par la suite une diminution de la température de
vitrage donc une diminution des pertes avant. Le coefficient de réflexion () doit être le plus petit possible car une
augmentation de ce dernier a pour effet d'abaisser la température de l'absorbeur et donc l'air s'échauffe moins. En effet
cette augmentation se traduit par une diminution du rayonnement direct incident sur l'absorbeur.
Actuellement, on utilise comme couvertures les matériaux suivants :
- Le Verre : Avec une épaisseur de 3 mm, le verre laisse passer entre 84 % et 92 % du rayonnement incident (sous
une incidence normale). Il est conseillé de prendre du verre contenant moins d'oxyde de fer pour s'approcher d'une
transmission du verre pouvant atteindre 95% du rayonnement reçu. Le seul inconvénient des couvertures en verre
consiste donc en leur fragilité vis à vis des chocs mécaniques et thermiques.
- Le Polyméthacrylate de méthyle (plexiglas) :Ce matériau peut également remplacer le verre. Il est moins fragile
mais il présente l'inconvénient de ne pas supporter une température de l'ordre de 95°C, son coefficient de transmission
est plus faible que celui du verre, de l'ordre de 83%.

- Le Polycarbonate : Très souvent utilisé, le polycarbonate a l'avantage d'avoir une double parois reliée par des
alvéoles réduisant ainsi le problème de convection entre les deux plaques transparentes. Il transmet environ 84% du

- 13 -
rayonnement reçu. Il a également l'avantage d'avoir une solidité mécanique à toute épreuve et une facilité au
découpage pour l'utilisation, il réduit également l'inertie du capteur par sa légèreté.

Les pertes par rayonnement infrarouge sont réduites de 30% car la moitié des 50% d'infrarouges émise vers l'extérieur
par la première vitre, est récupérée par la seconde vitre. Cependant, il faut compter les pertes supplémentaires de
lumière dues au remplacement d'un vitrage simple par une double paroi, en effet ces pertes varient avec le type de
construction, avec la hauteur et l'azimut du soleil. La présence d'un double vitrage (verre ou matériaux plastiques)
occasionne des pertes par réflexion deux fois plus élevées environ, dans le cas d'une couverture simple, 8% dans le
cas du verre, 9% à 11% dans celui du P.V.C et 10% à 12% dans celui du polyéthylène. L'accroissement des pertes de
lumière par absorption, due au vitrage supplémentaire, peut être considérée comme faible : 1% à 2% dans le cas du
verre, 2% à 4% dans celui du P.V.C et 3% à 6% dans celui du polyéthylène. En passant d'un simple vitrage à un
double vitrage, le rendement optique diminue de l'ordre de 7% [28].

Absorbeur : La nature de l'absorbeur joue un rôle très important pour les performances d'un capteur. Il a comme rôle
de transformer en chaleur le rayonnement électromagnétique incident qu'il reçoit et de le transmettre sous forme de
chaleur à l'air. Ses principales qualités sont donc :

* Facteur d'absorption aussi voisin que possible de l'unité,

* Pouvoir émissif dans l'infrarouge aussi faible que possible,


* Bonne conductibilité thermique,

* Une faible inertie thermique.


Les absorbeurs souvent utilisés sont regroupés dans le tableau suivant : On appelle sélectivité le rapport du facteur
d'absorption solaire   sur le facteur d'émission infrarouge  . Le tableau suivant donne la sélectivité de quelques
surfaces.

Etat de surface de différents matériaux    


Cuivre poli 0.25 0.02 12.5
Film plastique recouvert d'or 0.30 0.03 10
Acier poli 0.63 0.09 7
Aluminium anodisé 0.80 0.14 5.71
Nickel brillant 0.34 0.07 4.86
Aluminium poli 0.10 0.04 2.5
Peinture noire (silicate) 0.97 0.88 1.10
Peinture aluminium 0.26 0.26 1
Acier sablé 0.75 0.80 0.94
SSM:Kapton aluminisé de 0.5mm d'épaisseur 0.36 0.52 0.69
Peinture blanche (silicate) 0.14 0.90 0.16
OSR (optical solar reflector) 0.11 0.83 0.13
Tableau II.1 caractéristiques radiatives de quelques surfaces.

Dans le cas des métaux on utilise le plus couramment le cuivre, l'acier inoxydable ou bien l'aluminium. Certaines de
leurs caractéristiques thermo physiques sont données dans le tableau ci-dessous :

métal Conductivité Chaleur Masse diffusivité


- 14 -
Thermique massique volumique 
 Kg / m 3 
a 10 6 m 2 / s
 W / m.K  CpJ / Kg.K   .Cp
Cuivre 384 398 8900 108
Acier inoxydable 14 460 7800 4
aluminium 204 879 2700 86
Tableau II.2 caractéristiques thermo physiques de matériaux métalliques.

Pour augmenter son coefficient d'absorption, on revêt souvent l'absorbeur d'une couche mince de peinture sélective.
Le tableau suivant permet de comparer quelques peintures de revêtement :

Revêtements 
peinture à l'huile :
- noire 0,90
- blanche crème 0,3 - 0,35
- gris clair 0,50 - 0,75
- rouge 0,74
peinture à l'aluminium :
laques cellulosiques : 0,5 - 0,55
- noir 0,94
- marron 0,79
- vert sombre 0,88
- bleu foncé 0,91
Tableau II.3: Valeurs du coefficient d'absorption

Le "coppersun" est le plus souvent utilisé comme absorbeur, c'est une feuille de cuivre ondulée sur laquelle a été
déposé de l'oxyde de cuivre, elle présente deux faces traitées différemment dont la face absorbante de couleur gris
clair est celle où a été fait le dépôt, elle a un coefficient d'absorption du rayonnement solaire de l'ordre de 96.5%.
De plus, elle est creusée de cavités microscopiques absorbant le rayonnement solaire, mais suffisamment petites pour
que la surface puisse être considérée comme plane. Le Tableau ci-dessous montre les propriétés de quelques surfaces
sélectives :
surfaces  
noir de nickel sur nickel 0,95 0,07
noir de chrome sur nickel 0,95 0,09
noir de cuivre sur cuivre 0,88 0,15
oxyde de fer sur acier 0,85 0,08
Tableau II.4: Valeurs des coefficients d'absorption et de transmission
Isolant : L'isolation est d'une importance primordiale dans les applications thermiques. Dans le cas des capteurs,
l'isolant est placé sous l'absorbeur, il est en général opaque au rayonnement visible et toujours opaque à l'infrarouge
de grande longueur d'onde.

isolant
Figure II.7 schéma d'un capteur solaire plan complet avec son isolant en face arrière.

- 15 -
On distingue trois grandes familles d'isolants :

* Isolants minéraux : Comme isolants minéraux, on utilise souvent, la pierre ponce" Feldspath", laine de verre
et vermiculite.
*Le bois sous forme de fibres agglomérées, le liège, la sciure de bois et les cendres des végétaux, sont les
matériaux souvent utilisés comme isolants végétaux.
* Isolants organiques de synthèse : On cite à titre d'exemple ; la mousse de polyuréthanne, la mousse de
phénolique, le polystyrène expansé et le chlorure de polyvinyle qui sont les plus souvent utilisés.
Le tableau suivant regroupe certaines propriétés de ces isolants :

Désignation W/m.K) g/m3) Température max Observations


d'utilisation
laine de verre 0,034 à 0°C 70 150 sensible à
0,053 à 200°C l'humidité
mousse de verre 0,057 123 150
bois 0,13 à 0,40
bois aggloméré 0,1 ******** ********* *********
sciure de bois 0,11
vermiculite 0,12 à 0,40
liège expansé 0,045 100 110
polystyrène 0,042 15 85 moulé
0,040 17 85 comprimé
polyuréthane 0,035 35 85 comprimé
polyuréthane 0,027 35 - 40 110 mousse
Tableau II.5: Propriétés physiques de certains isolants

conductivité masse chaleur diffusivité


matériau thermique volumique massique 
a 10 7 m 2 / s
 W / m.K  
 Kg / m 3  CpJ / Kg.K   .Cp
air (à20°c) 0.025 1.2 1003 208
laine de verre 0.036 40 840 10.7
laine de roche 0.040 40 840 11.9
liège expansé 0.048 120 1380 2.9
bois de sapin 0.144 535 272 9.9
caoutchouc pur 0.153 1200 2170 0.6
PVC 0.166 1380 1000 1.2

Tableau II.6 propriétés thermiques de quelques matériaux pouvant servir d'isolant.

Paramètres gouvernants le fonctionnement d'un capteur plan : Pour étudier un capteur solaire, il est
nécessaire de tenir compte de tous les paramètres intérieurs et extérieurs au système et qui interviennent dans
son fonctionnement. Ces paramètres sont classés en deux catégories :

II.3.1 Paramètres d'environnement :

- 16 -
a/ Flux incident : Les performances du capteur augmentent en fonction du flux solaire global incident, celui-
ci est constitué d'une composante directe et d'une composante diffuse dont le pourcentage est variable. Le rendement
du capteur (.) sensible à l'angle d'incidence, diminue quand le pourcentage du rayonnement diffus augmente.
Les études sur l'influence du rayonnement direct et diffus sur les performances des capteurs plans, ont montré que la
sous estimation des rayonnements diffus est non admet quand leur pourcentage est au de là de 15%, ceci s'explique
par le fait qu'un fort pourcentage de diffus correspond à un faible éclairement énergétique et par la suite le peu
d'énergie disponible est reçue par un capteur de rendement faible.
b/ Vitesse du vent : L'influence de la vitesse du vent est considérable quand celle-ci est entre 0 et 3 m/s au
delà, l'effet est moins important, ceci s'explique par le fait que les échanges convectifs entre la vitre et l'air ambiant
augmentent avec la vitesse du vent, donc les pertes du capteur augmentent.
c/ Températures avant et arrière du capteur.
d/Température ambiante et température du ciel.
Le rendement d'un capteur diminue avec la température extérieure. En effet quand la température extérieure
diminue, la température du ciel diminue aussi et les échanges convectifs entre la vitre et l'air ambiant augmentent.
Paramètres structurels du capteur :

a/ Orientation du capteur sur l'horizontale (inclinaison): L'éclairement énergétique moyen sur une surface

normale au rayonnement solaire est estimé à 1350 (W/m2). Lors de la traversée de l'atmosphère il subit un certain
nombre de réfraction, d'émission et d'absorption. Au dessus du sol le rayonnement global sur un plan quelconque,
d'inclinaison (i) et d'orientation (), est donné par : G (i,)= Gdir(i,)+ Gdif(i,) (2)

où Gdir(i,) : est le rayonnement direct sur un plan incliné (i,).

G = S . [ sin(h) . sin(i) . cos(A - ) . cos(i)] (3) A=


dir(i,) h cos(h)
Sh = Gdir,h - Gdif,h

Tel que : Gdif,h : est le rayonnement diffus sur un plan horizontal, h : la hauteur du soleil, A : azimut du soleil.

1+cos(i) .G + 1 - cos(i).G .(alb)


Gdif(i,) = dif,h dir,h
2 2
avec alb : est l'albédo du sol.
L'inclinaison (i) du capteur par rapport à l'horizontale influe sur le nombre de Nusselt, on retient plusieurs corrélations
* Corrélation de Buchberg : Elle se présente sous la forme d'une corrélation à deux régions, valable pour 0°< i <70° :
1708
Nu = 1 pour Ra <
cos(i)
1708
Nu = 1+ 1,446 . [ 1 - cos(i) ] pour 1708 < Ra.cos(i) < 2500

Nu = 0,157 . [Ra . cos(i)]0,285 pour 2500 < Ra . cos(i) < 106


Ra : est le nombre de Rayleigh

- 17 -
* Expression de CEA - EDF : Elle s'applique sur les expressions de Graaf et Van der held (1953), citées par
Gr
Eaton et Blum : Nu= [Grc]0,3

avec; Grc = 1060 si 0<i<10°


2,33
Grc = 1060 + 0,32 (i- 10) si 10<i<70
Grc = 4085 si 70°< i <90
On retient aussi la corrélation de Hollands :

1708 (sin(1,8 i))1,6 . 1708 Gr . Pr . cos(i) 1,3 0 (si négatif)


Nu =1+ 1,44 [1- ] [1- ]+[[ ] -1]
Gr . Pr . cos(i) . Gr . Pr . cos(i) 5830

b/ Température d'entrée du fluide caloporteur : Il est souhaitable que la température d'entrée de l'air à l'entrée
du capteur soit la plus faible possible afin de diminuer la température moyenne.
c/ Débit du fluide caloporteur.
d/ Nature du fluide caloporteur : Par rapport aux capteurs à eau, l'utilisation de l'air comme fluide caloporteur
est susceptible de réduire le coût de fabrication et de l'entretien, ce choix se justifie par les faits suivants :
L'air comme fluide caloporteur ne pose pas le problème de corrosion ni d'étanchéité, cette dernière si elle existe dans
le cas d'un capteur utilisant l'eau comme fluide caloporteur peut provoquer des conséquences dommageables pour
l'habitation. L'eau, comme fluide caloporteur dans certains cas d'utilisations, nécessite l'addition d'une solution
d'antigel évitant dans des conditions défavorables des surpressions provoquées par l'eau gelée dans les conduites de
circulation. Ce même phénomène (la surpression dans les conduites) peut être crée par l'entartrage sous l'effet de la
température. Par rapport à l'eau l' air a les avantages suivants:
 Pas de problème de gel l'hiver ou d'ébullition l'été lorsque le soleil "tape" fort,
 Avec de l'air sec, il n'y a pas de problème de corrosion,
 Toute fuite est sans conséquence,
 Il n'est pas nécessaire d'utiliser un échangeur de chaleur dans le cas du chauffage de locaux,
 Le système à mettre en œuvre est plus simple et plus fiable.

air
eau
Figure II.8 schéma d'un capteur plan avec son système d'évacuation de la chaleur.

Mais son utilisation entraîne les inconvénients suivants:


 L'air ne peut servir qu'au chauffage de locaux,
 Le produit de la masse volumique  par la chaleur spécifique Cp est faible:

.Cp  1225J / m 3 .K pour l'air contre 4.2.10 6 J / m3 .K pour l'eau,

- 18 -
 Les conduites doivent avoir une forte section pour laisser passer un débit suffisant
Compte tenu du point précédent,
 Les transferts thermiques sont moins bons qu'avec l'eau.
Dans le cas de tuyauteries soudées sur la face arrière de la plaque absorbante, il faut prendre soin aux soudures afin de
réduire le plus possible la résistance thermique de contact. Enfin la conception d'un capteur à air est généralement
moins complexe, ce qui rend facile la réalisation de ce type de capteurs. A noter aussi, la facilité à rendre très légers
ces capteurs, donc facilement intégrables dans un bâtiment. Cependant l'air comme fluide caloporteur engendre des
problèmes de salissures des vitres dans le cas où l'air circule entre la vitre et l'absorbeur, ce qui n'est pas le cas dans
nos capteurs, à signaler finalement que la capacité calorifique de l'air est faible par rapport à celle de l'eau ce qui
impose donc l'utilisation de débits très élevés.

T(K) (Kg/m3) (Kg/m.s) (m2/s) Cp(J/Kg.K) (W/m.K) Pr (1/K)


250 1,413 1,60.10-5 0,949-5 1005 0,0223 0,722
300 1,177 1,85.10-5 1,57-5 1006 0,0263 0,708
350 0,998 2,08.10-5 2,08-5 1009 0,0300 0,697 1/T
400 0,883 2,29.10-5 2,59-5 1014 0,0337 0,689
450 0,783 2,48.10-5 2,89-5 1021 0,0371 0,683
500 0,705 2,67.10-5 3,69-5 1030 0,0404 0,680

Tableau II.5: caractéristiques thermiques de l'air

Modèle de la température de sortie : Étant donnée l'expression du rendement du capteur, on peut aboutir à la
formule générale donnant la température de sortie en tenant compte bien sûr de tous les paramètres dont dépend le
 . Cp . Qv . (Ts - Ta)
rendement. Le rendement du capteur est donné par la formule :  =
G* . Sc

273 . P(z)
où :  est la masse volumique de l'air donnée par :  = 0.
273 + Tm P0

Le terme (P/Po) représente la correction de l'altitude. La pression standard (P o) au niveau de la mer, à la température
5
de 15°C (soit 288 K) est : Po = 1.01325 10 Pa. Ce qu'on exprime aussi sous la forme :
3
Po = 1013.25 mb , Po = 760 mm de Hg. Dans ces conditions la masse volumique de l'air est =1,293 Kg/m :

D'autre part, on décompose verticalement l'atmosphère en couches, la limite de chaque couche est définie d'après le
changement de la variation de température en fonction de l'altitude.
Dans le troposphère, la température décroît de 6,5°C par Kilomètre (sauf au voisinage du sol) et la pression P(z) suit
0,0065 . Z 5,31
la forme : P(z) = Po.[1 - ] (z) en mètres. Pour des altitudes inférieures à 3 kilomètres, cette formule
288,15
peut s'écrire sous la forme : P(z) = Po exp (- 0.1198 . z), (z) en kilomètres.

P(Z) = (0,89)z
Forme simplifiée :
Po

- 19 -
Tm : est la température de mesure en °C

Cp : est la capacité calorifique de l'air égale à 1005 en [J/kg.K].


3
Qv : est le débit volumique en [m /h.m2].
2
S : surface du capteur en m = 1,28m2

G* : est le rayonnement solaire incident en [W/m 2].


Ts : est la température de sortie du capteur en °C.

Ta : est la température à l'entrée du capteur en °C


De la formule du rendement, on tire l'expression de la température de sortie :

T = 102,7 . G* + T pour un débit de 20 m3/h.m2  (04)


s P(z) a

T = 71,4 . G* + T pour un débit de 35 m3/h.m2  (05)


s P(z) a

II.5/ Quelques exemples de résultats calculés:


II.5.1 / Ville de Biskra : Caractérisée par son climat saharien, la ville de Biskra est située à une latitude de 34°48'
Nord et une longitude de 5°44'est, son altitude par rapport au niveau de la mer est de 85 m, la pression atmosphérique
à cette altitude est 1,004 Bar. Cette ville est caractérisée également par une fraction d'insolation moyenne mensuelle
très élevée durant toute l'année comme on peut le constater dans le tableau suivant :
Fractions Nb Nb Nb Nb Nb Nb
d'ins- d'heures d'heures d'heures d'heures d'heures d'heures
-olation (%) où où où où où où
Ts>40°C Ts>60°C Ts>80°C Ts>100°C Ts>110°C Ts>120°C
JANVIER 73 169,72 147,09 113,15 56,57 56,57 00
FEVRIER 76 193,2 171,0 136,8 91,8 68,4 00
MARS 76 247,38 212,04 176,7 128,58 106,02 47,12
AVRIL 75 264,3 222,5 185,62 146,25 112,5 56,25
MAI 75 290,62 255,75 209,25 139,5 127,87 81,37
JUIN 79 331,8 272,5 237,0 177,75 130,3 82,95
JUILLET 88 395,56 327,36 272,8 218,24 177,3 122,7
AOUT 86 335,4 283,8 245,1 193,5 154,8 116,1
SEPTEMBRE 85 250,38 210,8 184,45 144,9 118,5 79,00
OCTOBRE 73 208,05 175,2 153,3 109,5 87,6 00
NOVEMBRE 68 158,9 147,56 105,4 63,24 00 00
DECEMBRE 72 156,24 133,92 100,45 33,48 00 00
VALEURS 3001,24 2559,52 2119,69 1503,21 1118,47 585,43
ANNUELLES
Tableau II.6: Valeurs moyennes mensuelles du nombre d'heure des températures de sortie obtenues

Les valeurs très élevées de la fraction d'insolation en hiver n'excluent pas un hiver très rigoureux.
Les flux solaires pour les jours clairs sont obtenus dans des conditions correspondant à un ciel exempt de tout nuage.
Ce sont des flux réels obtenus à partir des relevés météorologiques précis, auxquels sont associées des températures
de l'air dont les variations sont sinusoïdales.

- 20 -
BILAN THERMIQUE
III.1/ Bilan thermique et calcul du rendement de l'insolateur
Le bilan thermique d'un capteur plan s'obtient simplement en admettant que l'énergie absorbée pendant l'intervalle de
temps (dt), soit (q.dt), se répartisse de la façon suivante :
qab.dt : énergie extraite de l'absorbeur par le fluide caloporteur.

qu .dt : énergie utile pour l'échauffement de l'air.

qp.dt : perdue par le capteur dans l'environnement.

dqe/dt : accroissement de l'énergie emmagasinée dans les différents éléments du capteur, ce terme s'annule

en régime stationnaire quand le capteur atteint l'équilibre thermique.


Donc : qab. dt = qu. dt + qp. dt + dqe , qab = qu + qp + dqe / dt (1)
t

qu . dt
Le rendement du capteur est défini par :  = t
0

G * . Sc . dt
0

où ; le numérateur représente la quantité de chaleur utile pour l'échauffement du fluide caloporteur et le

dénominateur représente la quantité de chaleur reçue par le capteur sur l'absorbeur (G* est l'éclairement solaire
incident). Le principe de modélisation consiste à écrire les bilans énergétiques de chaque élément constituant le
capteur ; absorbeur, vitre, isolant et fluide caloporteur. Plusieurs modèles sont rencontrés pour ce fait, deux approches
de modélisation sont rencontrées également :
Une approche globale qui consiste à écrire le bilan énergétique global pour chaque élément du capteur et une
approche élémentaire (détaillée) pour laquelle les bilans sont écrits pour les tranches élémentaires des composants du
capteur.En régime thermique établi, où le capteur atteint son équilibre thermique, la puissance recueillie par le fluide
caloporteur à l'abscisse (x) dans le sens de l'écoulement du fluide et par unité de surface de l'absorbeur, tirée de la
formule (1), s'écrit sous la forme :
qab = qu+ qp + dqe / dt

A l'équilibre thermique dqe / dt = 0 alors qab = qu + qp (2)

En remplaçant chaque terme par sa valeur dans (2) on aura : G*. Sc. v .a = qu(x) + Sc .Ul. [Ts(x) - Ta] (3)

où : Sc : est la surface du capteur.

v : est le coefficient de transmission de la vitre.

a : est le coefficient d'absorption de l'absorbeur.

G* : est l'éclairement incident sur le plan du capteur.


Ta : est la température ambiante.

- 21 -
Ts(x) : est la température de l'absorbeur au point (x).

U1 : est le coefficient global des pertes.

D'autre part, la puissance extraite par le fluide s'écrit : qu(x) = Sc. Hf .[Ts(x) - Tf (x) ] (4)

Avec : Tf(x) : température de l'air au point (x) dans le capteur.

qu(x) + Sc. Hf .Tf (x) qu


En éliminant Ts(x) entre (3) et (4) on aura : Ts(x) = = +T (x)
Sc. Hf Sc. Hf f

Remplaçant Ts(x) dans (3) :

Ul
G*.Sc.v. a = qu (x) .[1 + ] + Sc.Ul .[Tf (x) - Ta]
Hf

Ul Ul
D'où on tire qu (x) : qu (x) = G* . Sc . [1 + H ]-1 .[a . a - * (Tf (x) -Ta)] (5)
f G
Ul
qu (x) = G*.Sc.F'.[v.a- (Tf (x) -Ta)]
G*
Ul
Tel que : F' = [1+ H ]-1 soit l'efficacité de l'absorbeur donnée en fonction du coefficient d'échange (H f) entre
f
t

qu . dt
T
l'absorbeur et l'air. Le rendement sera donc :  = 0
= F'[v.a - Ul. ]
G*
t

G * . Sc . dt
0

L'équation (5) peut être exprimée en fonction du débit massique :


qu(x) = m .Cp.[Tfx+dx -Tfx ] (6)

où ; m est le débit massique du fluide caloporteur.


Cp : est sa chaleur massique.

Avec l'équation donnant la puissance transférée au fluide dans la section (s i) de l'absorbeur:

qu(x) = F'.[v.a.G*-Ul.(Tf(x) -Ta)] (7)

En remplaçant l'équation qu(x) dans (6) par qu(x) dans (7) et Tfx + dx par Tf(x) + dTf(x) on aura :

dTf(x)
m .Cp. = F' [v.a.G* - Ul. (Tf(x) -Ta)]
dx
dTf(x) -F' . Ul
Après séparation des variables : = .dx (8)
a . a.G* m . Cp
Tf(x) - Ta -
Ul

Cette dernière expression peut être intégrée le long du capteur de


x=0 à x=L

- 22 -
tels que :
pour x=0 Tf(0) = Te

pour x=L Tf(L) = Ts

v s G*
Ts - Ta -
Ul - Ul F' L
Enfin : = exp ( )
v a G * m . Cp
Te - Ta
Ul

Pour comparer les performances du capteur et pour mettre en évidence l'influence de l'absorbeur sur le rendement, un
coefficient (FR) a été défini comme étant le facteur de conductance de l'absorbeur.
G.Cp [Ts- Te]
Il est donné par l'expression suivante : FR= ! (G = m) (9)
v.s.G* - Ul [Te - Ta]

En regroupant le terme à droite de l'équation (9) et en le combinant avec l'équation (8), on vérifie que :

v s G*
G . Cp - (Ts - Ta)
Ul
FR = [1 - ]
Ul v s G*
- (Ts - Ta)
Ul
G . Cp Ul F'
FR = [1-exp[- ]
Ul G . Cp

La quantité de chaleur donnée en fonction de la température d'entrée peut être exprimée par :

qu = Sc FR [v.s G*-Ul (Te - Ta)]

FR : traduit la capacité d'un absorbeur à communiquer l'énergie qu'il absorbe au fluide caloporteur.
On peut aussi définir le rapport :
FR G Cp U F'
F" = = .[  G* -exp(- l ]
F' Ul F' v a G Cp

G.CP
Ce qui permet de représenter la variation de (FR/F') en fonction du terme .
Ul.F'

Pour améliorer (FR), on doit donc :

- diminuer les pertes (Ul).


- augmenter F' et par la suite (Hf).
- augmenter le terme (m.Cp)

- 23 -
1
F' = Ul
1+
Hf

L'amélioration de l'échange thermique et par la suite le rendement du capteur implique donc :


Une augmentation de (Hf).
Une diminution de (Ul).
hc ,v a
hr ,v c

Vitre
Conduction hc ,abv
hr ,abv
Convection

Rayonnement Absorbeur
k

hc ,ab f
hr ,abis hc , f is Conduit utile

Isolant

hr ,is  sol
hc ,is a

Fig.III.1. Représentation schématique des transferts thermiques entre les éléments du capteur plan

Les divers variables gouvernant le fonctionnement d'un capteur plan à air sont :
* Coefficient d'absorption de l'absorbeur ().
* Coefficient d'émission de l'absorbeur ().
* Rendement d'irrigation
* Nombre et nature des vitres (n, v, v)
* Flux incident, la vitesse du vent et la température ambiante.
* Débit du fluide caloporteur.
* le coefficient d'émission de l'absorbeur.
III.2/ Calcul du coefficient global des pertes: ( Ul )
Les pertes thermiques sont données par l'expression :
qp = Hav.Sc.(Ts(x)-Ta) (10)
Le coefficient global de pertes (Hav) dépend de (Ts) et de (Ta).

- 24 -
En un point de coordonnées (x,y) où la température est (Ts), les pertes thermiques d'un petit élément de surface
(dx.dy) peuvent s'écrire ainsi : dqp (x) = Hav.(Ts(x) - Ta).dx dy
a) Pertes vers l'avant du capteur : En peut utiliser l’analogie électrique pour déterminer l’expression du
coefficient de pertes global en fonction des coefficients d’échange convectifs et radiatifs, tel que :

Rc ,v a  1
hc ,v a

Rr , v  a  1
hr ,v a
Ta
Rc ,abv  1
hc ,abv
Rc ,v a Rr ,v a
Rr ,abv  1
hr ,abv
Tv

1 1 1
   hc ,v a  hr ,v a Rc ,abv Rr ,abv
Req ,v a Rc ,v a Rr ,v a

1 1 1
   hc ,abv  hr ,abv
Req ,abv Rc ,abv Rr ,abv Tabs

1 1
Req ,aba  Req ,v a  Req ,abv   Fig.III.2. Analogie électrique
hc ,v a  hr ,v a hc ,abv  hr ,abv

L’expression du coefficient de pertes global est donc :


1
1  1 1 
 U L    

Req ,aba  hc ,v a  hr ,v a hc ,abv  hr ,abv 
Le transfert de chaleur se fait par conduction-convection et par rayonnement :
qpav = Sc.hcsv.(Ts - Tv) + Sc . sv . s . (Ts4 - Tv4)
où ;
Tv : la température de la vitre.
hcsv : le coefficient d'échange par conduction-convection entre la vitre et l'absorbeur.
1 1 1
sv : coefficient d'émission global entre la vitre et l'absorbeur : = +
sv s v

s : coefficient d'émission de l'absorbeur.

v : coefficient d'émission de la vitre.


On peut écrire alors :qpav = Sc . (hcsv + hrsv) . (Ts- Tv) (11)
où ; hrsv : est le coefficient de transfert par rayonnement entre la vitre et l'absorbeur.

hrsv = s.sv . (Ts+Tv).(Ts2+Tv2)

- 25 -
En négligeant l'énergie absorbée par la vitre, l'énergie transférée par l'absorbeur vers la vitre et perdue par celle-ci
dans l'environnement s'écrit : qpav = Sc . (hcve + hrve) . (Tv - Ta) (12)
où : hcve : est le coefficient de perte par convection forcée en présence du vent.
hcve = 5,7+3,8.V V: Vitesse du vent
hrve : est le coefficient des pertes par rayonnement entre la vitre et l'extérieur.
Tv - Tciel
hrve = v . s . (Tciel + Tv) . (Tciel2+ Tv2) .
Tv - Ta

1 1 1
En introduisant le coefficient des pertes avant : = +
Hav Hve Hsv

tel que : Hve = hcve + hrve et Hsv = hcsv + hrsv


hcsv : est le coefficient des pertes par conduction-convection entre la vitre et l'absorbeur, il est en fonction du
hcsv . d
nombre de Nusselt : Nu =

d : distance entre la vitre et l'absorbeur.
 : conductibilité thermique de l'air.
Le nombre de Nusselt est exprimé en fonction du nombre de Grashoff et du nombre de Prandt.

Gr = .g .T L3/ 2


 : viscosité cinématique de l'air.
g : accélération de la pesanteur.
T : variation de la température entre l'absorbeur et la vitre.
 : dilatation thermique de l'air.  = 1/T
On retient la corrélation de Hollands :

1708 (sin(1,8 i))1,6 . 1708 Gr . Pr . cos(i) 1/3


Nu = 1+ 1,44 [1- ] [1 - ]+[  ]
Gr . Pr . cos(i) . Gr . Pr . cos(i) 5830
Ts -Ta . sin(i) 1/4
Le coefficient hcsv peut être calculé de la façon suivante : hcsv = 1,42 . [ ]
L
Les pertes vers l'avant du capteur peuvent s'écrire sous la forme :
qpav = Sc . Hav . (Ts- Ta)
La résolution du jeu d'équations pour le calcul des différents coefficients de transfert et par la suite le calcul du
coefficient total des pertes vers l'avant du capteur étant fait par une méthode itérative en utilisant la température de la
vitre de protection comme variable initiale de calcul, connaissant la température (T s) de l'absorbeur on peut estimer la
température de la vitre (Tv) et on en déduit (Hav) puis (qpav).A partir des formules (11) et 12) on déduit une
nouvelle valeur de (Tv) d'où un nouveau (Hav) et ainsi de suite jusqu'à ce que les valeurs de (T v), issues de deux
itérations successives soient voisines.

b) Pertes vers l'arrière du capteur :


- 26 -
Le coefficient de pertes arrière est donné par la formule : Har = Hari + Hlat
Ki K'i 2.e.(L+ l)
Har = Hlat = .
l'i l'i L.l

Tels que : Ki, li : sont respectivement la conductibilité thermique et l'épaisseur de l'isolant sous l'absorbeur.
K'i, l'i : sont respectivement la conductibilité thermique et l'épaisseur de l'isolant latéral.
L, l, et e : sont respectivement la longueur, la largeur et l'épaisseur du capteur.
Enfin le coefficient global des pertes est donnée par : Ul = Hav + Har
Performances d'un insolateur:
Pertes de charge et puissances consommées :
a) Capteur muni d'une plaque lisse (sans chicanes) :
débits 24,8 40,33 51,04 60,05 69,9 75,1 84,89

m3/h.m2
P (Pa) 02,5 06,0 08,0 13,0 17,5 20,0 25,0
P(Watts) 04,0 08,5 10,0 17,0 24,0 27,0 32,0
III.1: Valeurs des perte de charges et puissances engendrées

Pertes de charge en (Pa)


60

Plaque sans chicanes


50
Plaque tel que Lo/ L=1

40

30

20

10

0
0 20 40 60 80 100
débits en m3/h.m2

Fig III.4 : Variation des pertes de charge en fonction du débit volumique de l'air
(Comparaison avec un capteur sans chicanes)

Les rendements calculés :


a) capteur muni d'une plaque lisse (sans chicanes) :
Absorbeur : non sélectif, sans chicanes.
b) capteur muni d'une plaque comportant entièrement des chicanes (140 rangées) soit Lo/L = 1

- 27 -
Fig III.6 : Variation du rendement en fonction du débit volumique
(Comparaison avec un capteur sans chicanes)

Tent Tmes Tsort débits G 


Interprétations heures 
(°C) (°C) (°C) (m3/h.m2) (W/m2)
L'examen des courbes du
12h05 27,0 40,5 54,5 81,0 800,0 82,3
rendement expérimental du
12h25 27,0 42,0 60,0 68,5 833,33 80,2
capteur en fonction du débit
12h45 27,0 45,0 67,0 53,5 833,33 75,7
volumique de l'air, montre que
13h05 27,0 47,0 71,0 40,16 816,6 63,7
l'écart entre les différentes courbes
13h25 27,0 47,5 73,0 32,5 816,6 54,1
est presque inexistant pour les
13h45 27,0 48,0 75,5 24,05 816,6 42,2
débits faibles (entre 10 et 40
14h05 27,0 48,5 76,0 18,3 816,6 33,1
m3/h.m2) et ceci jusqu'à la
Fig III.4: Performances calculées pour une journée type
suppression de 25 rangées de chicanes à la sortie du
capteur, ce qui représente d'une part, environ 20 % du nombre de rangées total de chicanes et d'autre part, il
correspond à une longueur du capteur qui représente environ 25 % de sa longueur totale.
Pour les grands débits l'écart est plus visible au fur et à mesure de la suppression des chicanes, mais cet écart reste
toujours inférieur à 5% du rendement et qui en même temps permet une réduction au point de vue des pertes de

charge, cette réduction est, pour des débits d'air compris entre 20 et 60 (m 3/h.m2), environ 32 % et pour des débits

d'air supérieurs à 60 (m3/h.m2), cette réduction est de l'ordre de 25 %, autrement dit, l'observation des courbes du
rendement ainsi que celles des pertes de charge en fonction du débit, montre que pour des valeurs de débit, comprises
dans l'intervalle de bon fonctionnement du capteur, une augmentation importante de la dissipation d'énergie

- 28 -
(augmentation des pertes de charge) sans que cela s'accompagne d'une augmentation notable du rendement (échange
thermique).
Le rendement en fonction du paramètre réduit X=(T/G*) :
Il est intéressant de montrer la variation du rendement du capteur en fonction de l'élévation de la température de l'air à

la sortie du capteur rapportée au flux solaire. Pour cela nous ramenons le flux solaire incident à 1000 (W/m 2 ), ainsi
nous comparons les différents résultats obtenus à partir des configurations étudiées, la meilleure configuration sera
celle qui donnera le rendement le plus grand.
En régime stationnaire, où la variation de la température est inférieure à 0.5°C/min, l'analyse des échanges de chaleur
du capteur solaire plan à air permet d'écrire le bilan énergétique sous la forme suivante :

Soit (Q) : le flux solaire utile rapporté à l'unité de surface en (W/m 2).

Q = a.G* + b (Tfs - Te) + f (Tfs, Tciel , Ta)

f : est une fonction non linéaire de (Tfs, Tciel , Ta).

Le rendement du capteur est alors défini comme le rapport du flux de chaleur disponible ( Q) au flux solaire global
Q (Tsor - Ta) 1
incident (G*) : Soit : = = a + b. + . f(Tsor, Tciel , Ta)
G* G* G*
En régime stationnaire, on caractérise les conditions de fonctionnement du capteur par la valeur du paramètre réduit
T -T
x = sor a et on écrit alors le rendement du capteur en fonction de (x), en négligeant les termes non linéaires sous
G*
la forme :  = a + b.x. D'autre part, l'analyse théorique nous permet d'écrire le rendement sous la forme :
Ti -Ta Ts+Ta
 = F’. [- Ul. ] Avec Ti = ,
G* 2

qui, sous certaines conditions peut être représentée par une droite dont la pente est (Ul ).

Les calculs des pertes thermiques nous ont permis la détermination du coefficient de déperdition total (Ul) du capteur
ainsi que le coefficient (F'). Ce dernier qui est proche de 1,
En effet la connaissance de (Ul ) et ( F'), nous permet d'écrire :
Pour x = 0  = F'.
C'est à dire que le rendement du capteur est maximal lorsque la température de l'air est égale à la température d'entrée.

T = 
Pour  = 0
G* Ul
C'est à dire que le rendement s'annule pour une valeur du flux solaire égale au flux seuil à partir duquel le rendement
sera négatif et dans ce cas le capteur chauffe l'extérieur. La connaissance de ces deux coordonnées, nous permet la
représentation des abaques donnant le rendement en fonction de (x) pour différents débits.

Utilisations de l'énergie solaire thermique:


La technologie solaire « active » : traditionnellement, ce terme désigne les applications à basse et moyenne
température. Des capteurs solaires thermiques sont installés sur les toits des bâtiments. Un capteur solaire thermique

- 29 -
est un dispositif conçu pour recueillir l'énergie provenant du Soleil et la transmettre à un fluide caloporteur. La
chaleur est ensuite utilisée afin de produire de l'eau chaude sanitaire ou bien encore chauffer des locaux.
La technologie solaire « passive » : toujours dans le domaine de la basse température, on peut également citer les
installations solaires passives. Par opposition aux applications précédentes, celles-ci ne requièrent pas de composants
dits actifs (les capteurs solaires). Ces applications reposent sur des concepts de génie civil et climatique impliquant
une architecture adaptée et l’emploi de matériaux spéciaux. L’utilisation passive de l’énergie du Soleil permet de
chauffer, d’éclairer ou de climatiser des locaux.

Le chauffage solaire:
L’application la plus simple de l’énergie solaire est de l’utiliser pour chauffer un fluide dont on peut extraire la
chaleur directement ou indirectement grâce à un échangeur. On peut ainsi produire de l’eau chaude sanitaire ou
alimenter des radiateurs en portant, grâce a l’énergie solaire, ce fluide a une température de 50 à 60 °C. Si l’on a des
planchers chauffants a la place des radiateurs, on peut se contenter d’eau à 25 °C. Les chauffe-eau solaires sont l’ une
des utilisations les plus simples de l’énergie solaire. Le caloporteur peut être de l’eau que l’on utilise directement s’il y
a pas de risque de gel l’hiver, sinon il faut un échangeur dans lequel le fluide transfère sa chaleur a l’eau.
Il faut généralement une surface de 3 à 5 m2 de capteur pour alimenter en eau chaude une famille de 4 personnes.
On peut également utiliser des capteurs thermiques pour le chauffage d’une habitation, ou d’une piscine par
l’intermédiaire de planchers chauffants. Il faut compter environ 1m2 de capteurs pour 10m2 d’habitation.

4
5
2

1 6

Légendes : 1- entrée de l'air


froid 2- capteur
solaire 3- pyranomètre
4- ventilateur d'aspiration de l'air
chaud 5- sortie d'air
chaud 6- manomètre différentiel p

Dispositif de chauffage thermique


La climatisation et la réfrigération solaires :
La climatisation solaire présente une particularité assez intéressante et remarquable : la période au cours de laquelle la
disponibilité de l'énergie est maximale, coïncide avec la période de demande maximale, de plus dans une région où
une saison froide justifie le chauffage solaire, l'insolateur peut être utilisé presque toute l'année pour assurer selon
l'époque, le chauffage ou la climatisation.
D'autre part, produire du froid à partir du soleil peut être d'autant plus intéressant pour les pays qui sont fortement
ensoleillés et qui ont plus besoin de réfrigération.
Il est très important, surtout lorsqu'il s'agit de répondre quantitativement à des besoins limités mais nombreux,
d'utiliser l'énergie solaire pour produire du froid sans passer par l'énergie mécanique ou électrique, on recourt pour ce

- 30 -
fait au principe de l'appareil à cycle intermittent. L'eau possède la propriété d'absorber de grands volumes de gaz
Ammoniac à basse température et de restituer cet Ammoniac sous l'action de la chaleur ainsi l'eau dissout environ 900
fois son volume de gaz Ammoniac à 0°C et restitue la totalité de ce gaz à 100°C.

1 2
Générateur-Absorbeur Condenseur-Evaporateur

Fig IV.2: Principe de la climatisation et réfrigération solaires


Le récipient (1) est dit "générateur" pendant la chauffée et "absorbeur" pendant la réfrigération. Le récipient (2) est
appelé "condenseur" pendant la chauffée puis "évaporateur" pendant la réfrigération. Le générateur contient de l'eau
ayant dissout une grande quantité d'Ammoniac , en le chauffant l'Ammoniac-vapeur se dégage et va se condenser dans
le condenseur qui est maintenu froid, une fois l'Ammoniac évaporé, on arrête le chauffage du récipient (1), et le
récipient (2) contient alors de l'Ammoniac devenu liquide. Si on refroidi le récipient (1), qui contient de l'eau pauvre
en Ammoniac, alors cette eau tendra à absorber l'Ammoniac contenu dans le récipient (2) qui, par conséquent, devient
"évaporateur" l'Ammoniac s'évapore pour retourner dans le récipient (1) et cette évaporation absorbe de la chaleur.
La distillation solaire :
La production de l'eau douce à partir de l'eau saumâtre grâce à l'énergie solaire, repose sur l'effet de serre. Il s'agit de
réaliser artificiellement et à petite échelle ce que la nature fait journellement et à grande échelle, en effet, l'eau douce
est produite grâce à un phénomène de distillation solaire à très large dimension. Le rayonnement solaire qui frappe la
surface des mers et des océans y est absorbé sous forme de chaleur et fait évaporer l'eau.
La vapeur d'eau ainsi produite s'élève au dessus de la surface des mers et elle est poussée par les vents, lorsque le
mélange air-vapeur est refroidi, la condensation peut se produire et l'eau douce se précipite sous forme de pluie ou de
neige. Ce phénomène est produit à petite dimension dans des distillateurs solaires de type serre. Sur une étendue d'eau
salée de superficie limitée et de faible profondeur, est placée une couverture de verre ou matière plastique qui sert de
collecteur plan du rayonnement solaire et fait, en même temps écran au rayonnement de grandes longueurs d'onde
émis de la surface de l'eau. Le rayonnement solaire chauffe l'eau salée de la cuve jusqu'à ce que la température de l'eau
soit supérieure à celle de la couverture, la vapeur de l'eau se condense alors sur la face interne de la couverture et
s'écoule dans les gouttières prévues à cet effet.
Rayons solaires

Couverture vitrée

Goutière d'évacuation
d'eau condensée

Admission de

l'eau salée

Evacuation de la saumure

Fig VI.3 : Principe de la distillation solaire

- 31 -
Solaire thermique à Concentration
L’énergie solaire thermodynamique est une technologie permettant l’exploitation des rayons du soleil pour produire
de la chaleur. Le solaire thermodynamique fonctionne par le biais de cycles thermodynamiques (fluide) grâce à des
chaudières à gaz, chaudières à vapeur ou chaudières à cycles combinés, pour transformer la chaleur en énergie
mécanique (turbines) puis électrique (alternateurs).

Fig. schéma du solaire thermodynamique

Principe du solaire thermodynamique


La production d'électricité à partir du rayonnement solaire n’est pas un processus direct. Le principe est de
produire des températures exploitables pour les dispositifs thermodynamique de conversion de l’énergie thermique en
énergie mécanique puis électrique. Pour cela, le rayonnement est concentré en un point ou en une ligne.
Mais quelle que soit la solution technologique retenue pour la captation des flux solaires ou la transformation
de chaleur en électricité, on distingue les blocs fonctionnels interagissant entre eux par le choix du ou des fluides
thermodynamiques:
- La collecte et la concentration par le capteur du flux solaire sur le récepteur pour chauffer le fluide
caloporteur.
- Absorption sur les parois du récepteur, transformation en chaleur (production de chaleur)
- transport et éventuellement stockage de chaleur (vapeur d’eau ou autre fluide caloporteur selon la
température de source chaude et le système utilisé).
- La conversion de chaleur en électricité à partir d’un cycle thermodynamique.
Principe d’une centrale solaire thermodynamique
Le capteur solaire ou collecteur est le composant de base du champ solaire.
Il est composé d'un réflecteur (miroir), d'une structure métallique, d'un récepteur et du système de poursuite
solaire.
Un réflecteur (miroir) est composé de verre pauvre en fer. Ce verre est recouvert d'une pellicule d'argent en sa
partie inférieure, et d'un enduit spécial de protection.
Un réflecteur de bonne qualité peut réfléchir 97% du rayonnement incident.
La fonction du récepteur est d’absorber l’énergie solaire concentrée, de transférer la chaleur vers le fluide de
transfert et de limiter les pertes thermiques (rayonnement et convection).

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L'intensité de la concentration du collecteur est définie par le facteur (ou taux) de concentration (géométrique)

Plus celui-ci est élevé, plus la température atteinte au récepteur (foyer) sera importante.
Les systèmes à concentration en ligne ont généralement un facteur de concentration inférieur à ceux des
concentrateurs ponctuels.
Ces dispositifs se distinguent par leurs dimensions élémentaires, donc leur puissance, leurs performances
optiques (concentration) et thermiques (température) :
Les fluides caloporteurs
Le choix du fluide caloporteur détermine la température maximale admissible, impose la technologie et les
matériaux du récepteur et conditionne la possibilité du stockage. Dans certains cas, le fluide caloporteur est utilisé
directement comme fluide thermodynamique (on fait dans ce cas l’économie d’un échangeur).
On distingue comme fluides:
- Les huiles qui présentent un bon coefficient d’échange sont les fluides les plus utilisés dans les centrales
cylindro-paraboliques.
- Les sels fondus, mélanges binaires ou ternaires à base de nitrates de sodium et de potassium qui possèdent
une densité élevée sont de très bons fluides de stockage.
- Les fluides organiques (butane, propane, etc.) qui ont une température d’évaporation basse sont utilisés
comme fluide thermodynamique
- L’eau liquide fluide de transfert idéal, offre un excellent coefficient d’échange et possède une forte capacité
thermique
- L'air est utilisé classiquement comme fluide de travail dans une turbine à gaz.
Schéma d’une centrale à tour
Les hautes températures atteintes dans les tours solaires peuvent être utilisées pour alimenter une turbine à gaz

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