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Résumé - CHAPITRE 3

LES PRECIPITATIONS

TABLE DES MATIERES

Définition des précipitations ___________________________________________________________ 1


Mesure des précipitations _____________________________________________________________ 1
Mesure de la hauteur d’eau précipitée ___________________________________________________ 1
Le réseau d'observation_______________________________________________________________ 1
Notion d’averses et d’intensités _________________________________________________________ 2
Analyse ponctuelle ___________________________________________________________________ 3
Evaluation régionale des précipitations __________________________________________________ 4
Notion d’abattement des pluies ________________________________________________________ 5
Les précipitations et les régimes hydrologique 1

DEFINITION DES PRECIPITATIONS

Les précipitations constituent la principale « entrée » des principaux systèmes hydrologiques


continentaux que sont les bassins versants.

Ce sont l’ensemble des eaux météoriques qui tombent sur la surface de la terre, tant sous forme
liquide (bruine, pluie, averse) que sous forme solide (neige, grésil, grêle) et les précipitations
déposées ou occultes (rosée, gelée blanche, givre,...). Elles sont provoquées par un changement de
température ou de pression.

Les précipitations peuvent être classées en trois principaux types : les précipitations convectives,
les précipitations orographiques et les précipitations frontales. Elles correspondent à différents
mécanismes d’ascendance (formation des nuages) et présentent des caractéristiques d’intensité et de
durée diverses.

A l’échelle mondiale, on peut classer les précipitations en plusieurs régimes pluviométriques.


Ces régimes sont définis à partir des précipitations moyennes annuelles ou moyennes mensuelles.

Les précipitations sont un des processus hydrologiques les plus variables.


D’une part, elles sont caractérisées par une grande variabilité dans l’espace et ceci
quelle que soit l’échelle spatiale prise en compte (régionale, locale, etc.).
D’autre part, elles sont caractérisées par une grande variabilité dans le temps, aussi
bien à l’échelle annuelle qu’à celle d’un événement pluvieux

MESURE DES PRECIPITATIONS

Mesure de la hauteur d’eau précipitée

Quelle que soit la forme de la précipitation, liquide ou solide, on mesure la quantité d'eau tombée
durant un certain laps de temps. On l'exprime généralement en hauteur d’eau tombée horizontale
(mm) ou en intensité (mm/h). Les principaux instruments de mesures des précipitations sont le
pluviomètre et le pluviographe.

Le pluviomètre : instrument de base de Le pluviographe : instrument captant


la mesure des liquides ou solides. Il la précipitation de la même manière que
indique la quantité d'eau totale le pluviographe. Son dispositif permet
précipitée et recueillie à l'intérieur d'une de connaître, outre la hauteur d’eau
surface calibrée dans un intervalle de totale, leur répartition dans le temps,
temps séparant deux relevés. autrement dit les intensités.

Le réseau d'observation

On appelle réseau d’observation le réseau formé par l’ensemble des stations pluviométriques
pour un bassin versant ou une région donnés. Ils fournissent des mesures ponctuelles publiées,
généralement par les services publiques, dans des annuaires pluviométriques.
2 Hydrologie générale - Résumé

NOTION D’AVERSES ET D’INTENSITES

On définit une averse comme un épisode pluvieux continu, dont la durée peut varier de quelques
minutes à une centaine d'heures et intéresser une superficie allant de quelques kilomètres carrés
(orages) à quelques milliers (pluies cycloniques). Elle est caractérisée à la fois par sa hauteur et sa
durée, i.e. son intensité. L'intensité des précipitations varie à chaque instant au cours d'une même
averse suivant les caractéristiques météorologiques de celle-ci. Plusieurs pointes d'intensité peuvent
avoir lieu au cours d’une même averse.

L'intensité moyenne im d’une averse


s’exprime par le rapport entre la hauteur im : intensité moyenne de la pluie [mm/h,
de pluie totale observée durant la durée t h mm/min] ou intensité spécifique en
de l'averse. im = où prenant en compte la surface [l/s.ha],
t
h : hauteur de pluie de l'averse [mm],
On peut aussi s'intéresser aux intensités
observées sur des intervalles de temps au t : durée de l'averse [h ou min].
cours desquels on aura enregistré la plus
grande hauteur de pluie. On parle alors
d'intensité maximale.

A partir des enregistrements d'un pluviographe, deux types de représentation graphiques


permettent d'analyser les averses d'une station :

1400

• La courbe des hauteurs de 1200


Précip tatio n s cu mu lées [mm]

pluie cumulées représente en 1000

ordonnée, pour chaque instant t, 800

l'intégrale de la hauteur de pluie 600

tombée depuis le début de 400

l'averse. 200

-9 8
r -9
8 -9 8 r- 9
8 98 -9 8 l-9
8 98 98 t -9
8 8 8
nv rs ma
i- n ju i û t- p t- v -9 c -9
ja fé v ma av ju i ao se oc no dé

Exemple de courbe des pluies cumulées

50
45
40
Préciptatio ns [mm/j]

35

• Le hyétogramme est la 30
25
représentation, sous la forme 20

d'un histogramme, de l'intensité 15


10
de la pluie en fonction du temps 5
0

-9 8 8 98 8 8 -9 8 -9 8 98 98 8 8 8
r -9 rs - r -9 i-9 l û t- p t- t -9 v -9 c -9
ja n
v
fé v ma av ma ju i
n ju i ao se oc no dé

Exemple de hyétogramme.
Les précipitations et les régimes hydrologique 3

ANALYSE PONCTUELLE

Les mesures ponctuelles acquises au niveau des pluviomètres ou des pluviographes sont analysées
et soumises à différents traitements statistiques, à savoir :

Statistique descriptive des séries de données


(moyenne, médiane, écart-type, variance, quantiles, moments centrés, distribution , etc.)

Les courbes IDF (intensité-durée-fréquence)

Les courbes IDF représentent les relations


entre les intensités, la durée et la fréquence

Intensité
d’apparition des pluies.
Elles permettent d'une part de synthétiser Temps de retour
l'information pluviométrique au droit d'une
station donnée et, d'autre part de calculer
grossièrement des débits de projet,
d'estimer des débits de crue, et aussi de T= 50 ans
déterminer des pluies de projet. T= 10 ans
T= 5 ans
Elles sont établies de manière analytique
(formule de Montana ou de Talbot) ou Durée
statistique (analyse fréquentielle).
Exemple de courbe IDF

La structure des pluies


100
La structure d’une averse est définie
fraction cumulée des précipitations [%]

90
comme la répartition de la hauteur de pluie 80
1

dans le temps. 70
60

Suivant le type d’averse on observera des 50


40
courbes de répartition différentes 2
30
(pourcentage de la pluie totale en fonction 20
du pourcentage de la durée totale). 10
0
Exemples de courbes de répartition 0 10 20 30 40 50 60 70 80
fraction cumulée du temps [%]
90 100

Notion de temps de retour

La notion de temps de retour est


F : probabilité de
essentielle en hydrologie. On définit le 1
temps de retour T d'un événement T= où dépassement d’un
1− F événement
comme étant l'inverse de la fréquence (1-F ): probabilité de
d'apparition de l'événement. non dépassement
4 Hydrologie générale - Résumé

EVALUATION REGIONALE DES PRECIPITATIONS

Suivant la longueur de la série de données dont on dispose, la densité du réseau de mesure, et la


variation du champ pluviométrique, on utilisera préférentiellement l’une des trois méthodes : la
méthode de la moyenne arithmétique (peu utilisé), le calcul de moyennes pondérées avec
l'utilisation, par exemple, de la méthode des polygones de Thiessen, et finalement les méthodes
d'interpolation comme l’utilisation d’isohyètes ou le krigeage. Les méthodes les plus simples et les
plus couramment utilisées pour calculer la pluie moyenne sur le bassin sont les méthodes
d’interpolation des données pluviométriques collectées sur le bassin ou à proximité de celui-ci.

La méthode des polygones de Thiessen


Elle convient notamment quand le Pmoy : précipitation moyenne sur
réseau pluviométrique n'est pas le bassin,
homogène spatialement (pluviomètres A : aire totale du bassin (=∑Ai),
distribués irrégulièrement) Pmoy =
Ê
Ai ¼Pi
avec Pi : précipitation enregistrée à la
A
Elle affecte à chaque pluviomètre une station i,
:
zone d'influence dont l'aire, exprimée en Ai : superficie d’influence du
%, représente le facteur de pondération polygone associée à la station i.
de la valeur de l'enregistrement.

La méthode des isohyètes (isovaleurs)


Les isohyètes sont des lignes de même K

pluviosité (isovaleurs de pluies ∑ Ai ⋅ Pi


h +h
annuelles, journalières, etc.) tracées Pmoy = i =1
, avec Pi = i i +1
grâce aux valeurs pluviométriques A 2
acquises aux stations du bassin et aux Avec :
autres stations avoisinantes. Pmoy : précipitation moyenne sur le bassin,
Lorsque les courbes isohyètes sont A : surface totale du bassin et Ai : surface entre
tracées, la pluie moyenne peut être deux isohyètes i et i+1,
calculée de la manière suivante : K : nombre total d'isohyètes,

Ces méthodes permettent aussi le calcul des lames d'eau moyennes à l’échelle du bassin, la
cartographie des précipitations, et le calcul de hyétogrammes moyens.

Le calcul du hyétogramme moyen se fait selon les étapes


Le calcul du hyétogramme moyen suivantes :
permet de connaître la quantité mais
surtout la distribution temporelle de • Recueil des données des pluviomètres situés sur et
la précipitation pour un événement autour du bassin.
pluvieux sur un bassin versant • Etablissement des hyétogrammes ponctuels à un pas de
donné, même s’il est dépourvu temps donné (régulier et identique pour tous).
d’enregistrements pluviographiques. • Pour chaque pas de temps, calcul de la moyenne
(arithmétique ou pondérée), puis reconstitution du
hyétogramme moyen pour le bassin versant considéré.
Les précipitations et les régimes hydrologique 5

Notion d’abattement des pluies

La hauteur des précipitations tombant sur une surface diminue lorsqu'on s'éloigne du centre de
l'averse. Il est possible de tracer les courbes donnant la répartition des hauteurs de précipitation en
fonction de la surface considérée dans l'emprise d'une averse et ainsi de préciser le taux de
décroissance, autrement dit le rapport de la hauteur de la lame d'eau moyenne à la hauteur de lame
d'eau maximale. On peut également tracer des courbes donnant la valeur de ce rapport, appelé
coefficient d’abattement, en fonction de la surface considérée et de la durée ou de la hauteur de
précipitation.

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