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Thèse
présentée devant
L’Institut National des Sciences Appliquées de Lyon
pour obtenir
LE GRADE DE DOCTEUR
Par
Ya Brigitte ASSOA
Jury
2
« Il existe des idées qu’aucune catastrophe ne peut atteindre.
Il suffit d’ordinaire qu’une idée s’élève au-dessus de l’indifférence, de la vanité et de
l’égoïsme quotidiens pour que celui qui la nourrit ne soit plus vulnérable.
C’est pourquoi, qu’il y ait bonheur ou malheur, l’homme le plus heureux sera toujours celui
dans lequel la plus grande idée vit avec la plus grande ardeur. »
Maeterlinck
3
AVANT-PROPOS
AVANT-PROPOS
Cette thèse a été réalisée au laboratoire Centre de Thermique de Lyon (CETHIL) dirigé par
Madame Dany Escudié. Je souhaiterais la remercier pour son accueil chaleureux et ses
encouragements sans cesse renouvelés.
Une pensée particulière s’adresse à Monsieur René Yézou qui, par sa grande patience à
mon égard, a su m’enrichir de ses connaissances dans le domaine de la thermique et a
contribué à maintes reprises à la progression de mes recherches.
Je n’oublie pas de plus, les doctorants et plus particulièrement les anciens du bâtiment
Freyssinet avec qui j’ai passé ce temps d’étude.
Je ne peux terminer sans exprimer ma gratitude à mes parents, à ma famille et à mes amis
pour les encouragements qu’ils m’ont prodigués et leur appui inconditionnel à chaque étape
de ma vie.
Je souhaite enfin, remercier tous ceux qui d’une manière ou d’une autre ont contribué au
bon déroulement de ce travail de thèse.
4
RESUME
RESUME
Suite au constat des importants changements climatiques au niveau mondial, des actions
sont menées en vue du développement des énergies renouvelables et en particulier de
l’énergie solaire. Diverses solutions technologiques ont été par là, introduites telles que les
capteurs solaires PV/T hybrides dont le principe est de permettre l’amélioration du rendement
des panneaux PV par récupération de l’énergie thermique qu’ils dissipent à l’aide d’un fluide
caloporteur pouvant être de l’air ou de l’eau. Les recherches en vue de l’amélioration des
productivités thermique et électrique de ces composants hybrides et des systèmes
photovoltaïques ont conduit à leur intégration progressive à l’enveloppe des bâtis afin
d’accroître leur surface de captation d’énergie solaire.
C’est dans ce cadre que s’inscrit ce travail de thèse qui s’appuie sur deux programmes de
recherche, à savoir le projet Solar Steel et le projet ANR-PREBAT intitulé Toit PV-Th
coordonné par Sunland 21. Son objectif est de concevoir une configuration innovante de
composant hybride multi-fonctionnel, basée sur la juxtaposition des fonctions de production
thermique et électrique au lieu de leur superposition tel que réalisé jusque-là dans la plupart
des systèmes existants. Cette solution est proposée en vue d’éviter les incompatibilités entre
les diverses formes de production dans un système hybride. En effet, alors que la production
d’énergie thermique demande des températures de sortie de fluide très élevées, la production
d’énergie électrique nécessite des températures de fonctionnement des modules PV
relativement basses.
Ainsi, suite à une synthèse bibliographique des systèmes existants présentée au chapitre
introductif, ont été proposés deux prototypes de capteurs solaires PV-T hybrides bi-fluides (à
air et à eau) adaptés à des applications à moyennes températures et pouvant être intégrés en
toiture. Ces capteurs solaires sont constitués d’un absorbeur métallique nervuré et support des
panneaux PV. A l’intérieur des nervures confinées par des couvertures semi-transparentes, ont
été disposés des capteurs solaires à eau composés d’un tube isolé et soudé à une ailette. Ces
deux prototypes se différencient par la conception de la coque isolante du tube (épaisseur et
matériau d’isolation) et par la position et les dimensions de l’absorbeur dans la nervure.
L’analyse de ces capteurs solaires bi-fluides a consisté en régime permanent puis en
régime dynamique, en des études expérimentales en conditions contrôlées et in situ, et en une
modélisation thermique et électrique. Les deux études expérimentales effectuées et décrites au
second chapitre ont permis l’évaluation du comportement et des performances thermiques et
électriques de l’un des composants bi-fluides conçus, à travers le prélèvement de mesures
thermiques, aérauliques et électriques. Elles ont de même contribué à la modélisation en
régime permanent et en régime dynamique des deux prototypes bi-fluides. Ces
développements numériques définis dans le troisième chapitre ont été effectués par
découplage des phénomènes thermiques, aérauliques et de photo-conversion interdépendants
existant au sein de ces systèmes. Le couplage de ces phénomènes est assuré à travers le bilan
thermique effectué pour chacun des capteurs solaires bi-fluides dont la résolution a fait appel
au Solver 0 du logiciel TRNSYS [TRN’96]. La validation des divers modèles réalisés est
présentée dans le quatrième chapitre à partir des données issues des études expérimentales.
Cette étape a conduit, dans le cinquième chapitre à évaluer les productivités thermiques en air
et en eau et électriques de ces composants bi-fluides en phase d’intégration à la toiture d’un
bâtiment, et à les comparer à ceux de quelques capteurs solaires standards. Les résultats
obtenus ont permis de faire ressortir les interactions entre les trois formes de production et
d’avoir une évaluation de la couverture solaire des besoins énergétiques.
5
ABSTRACT
ABSTRACT
In the context of climate change at the global level, various actions are taken for the
development of renewable energy and in particular solar energy. Many technological
solutions have then been proposed, such as solar hybrid PV/T collectors whose objective is to
permit to improve the PV panels performance by recovering heat loose with a heat removal
fluid (water or air).
The research for the improvement of the thermal and electrical productivities of these
hybrid components and of photovoltaic systems has led to the gradual integration of the solar
components into building in order to improve their absorbing area.
This work is based on the Solar Steel program and on the PV-Th roof ANR-PREBAT
program. The purpose of this work is to design a new configuration of multi-functional hybrid
solar collector based on the superposition of the thermal and electric functions instead of their
overlay as previously done in most existing systems.
This configuration is proposed in order to avoid the incompatibility between the various
forms of energy production in a hybrid system. Indeed, whereas the thermal energy
production requires high fluid operating temperatures, the PV electrical energy production
requires relatively low operating temperatures.
Thus, following a bibliographical research on existing hybrid systems presented in the
introduction chapter, we proposed two prototypes of solar PV-T hybrid bi-fluids collector (air
and water) which are adapted for medium temperatures applications and which can be
integrated into roof. These solar panels are composed of a ribbed metal absorber on which are
stuck some PV panels. Inside the rib confined by a glass layer, a water solar collector is
installed and is composed of an insulated tube on which a fin is welded.
These prototypes are differentiated by the design of the tube insulation hull (insulation
thickness and material) and by the absorber position and size in the rib.
Steady state and dynamic analysis of these solar bi-fluids components consists in
controlled radiation conditions and outdoor experimental studies, and in a thermal and
electrical modeling. Both experimental studies which are described in the second chapter have
enabled the evaluation of thermal and electrical behaviour and performance of one of the bi-
fluids components designed, through the measurement of temperature, ventilation and
electrical data. They have likewise contributed to the steady state and dynamic modeling of
the two bi-fluids prototypes. These numerical developments, presented in the third chapter,
were carried out by the decoupling of the interdependent thermal, ventilation and photo-
conversion phenomena which exist within these bi-fluids systems.
The coupling of these phenomena is provided through the heat balance made for each solar
bi-fluids components. The thermal, ventilation and electric models obtained are solved by the
meaning of TRNSYS [TRN'96] software.
The validation of the various models made is presented in the fourth chapter from
experimental studies data. This step led, in the fifth chapter to the evaluation of the air
thermal, water thermal and electrical productivities of these bi-fluids components which are
supposed integrated into a building roof, and to their comparison to the productivity of some
standard solar collectors. The results have permit to analyse the interactions between the three
kind of production and to have an assessment of the energy needs solar coverage.
6
NOMENCLATURE
NOMENCLATURE
A, B et C paramètres (-)
a azimut du soleil (°)
asurf azimut de la surface Si par rapport à la direction Sud (°)
b1 largeur d'ouverture de la nervure (m)
b2 largeur de la plage plane (m)
babs largeur de l'absorbeur (m)
bo largeur de la base de la nervure (m)
Cpi chaleur massique du matériau i (J/kg.K)
Cin (Cout) coefficient de pression du vent à l'entrée (à la sortie) du capteur à air (-)
Ce (Ci) actions extérieures (intérieures) du vent sur une paroi (-)
Dhla diamètre hydraulique de la lame d’air (m)
De, Di diamètre extérieur et intérieur du tube en cuivre (m)
dx pas d’espace (m)
Ebeau énergie nécessaire à la couverture des besoins en eau chaude sanitaire (kWh)
Eélectrique énergie électrique produite à la sortie de l'onduleur par les modules PV
(kWh)
Eg gap d'énergie du silicium (1.12 eV)
Ei,λ éclairement reçu par la surface Si à la longueur d’onde λ (W/m²)
epi épaisseur de la couche i (m)
Esolaire énergie solaire globale incidente mesurée (W/m²)
Etheau énergie thermique en eau produite par le capteur solaire à eau (kWh)
f coefficient de frottement dans une lame d'air (-)
Fij facteurs de forme ou facteurs d'angle d'une surface Si vers une surface Sj (-)
fo, f1 et f2, n paramètres du coefficient de frottement (-)
g constante de gravité (m²/s)
G flux solaire global (W/m²)
Gdirect flux solaire direct (W/m²)
Gdiffus flux solaire diffus (W/m²)
Gri nombre de Grashof relatif au fluide i (-)
h hauteur de la lame d’air (m)
hconv coefficient de transfert thermique par convection (W/m².K)
hcvent coefficient de transfert convectif entre une paroi et le vent (W/m².K)
hi,j coefficient de transfert thermique entre les nœuds Ti et Tj (W/m².K)
hnervure hauteur de nervure (m)
hs hauteur du soleil (°)
I intensité de courant (A)
Ji radiosité de la surface i (W/m²)
k constante de Boltzmann (1.381 10-23 J/K)
ki conductivité thermique du matériau ou du fluide i (W/m².K)
Kc conductance concernant les transferts par convection (W/K)
Kd conductance liée aux transferts par conduction (W/K)
Kdr conductance liée à la combinaison de transferts thermiques par conduction et
par radiation (W/K)
Kfin, Kfout somme des coefficients de pertes de charge à l'entrée et à la sortie du capteur
solaire à air (-)
Kfo, Kf23 et Kf67 coefficients de pertes de charge aux sections définies le long de la lame (-)
Ki,j conductance entre les nœuds de température Ti et Tj (W/K)
7
NOMENCLATURE
Lettres grecques
αi coefficient d’absorption de la paroi i (-)
βo angle d’inclinaison de la paroi latérale oblique de la nervure par rapport à
la verticale (°)
βth coefficient de dilatation de l’air (K-1)
γ paramètre de stratification de l’air dans une lame (-)
γi facteur d’idéalité de la jonction (-)
δ coefficient d’effet cheminée (-)
εi coefficient d’émission de la paroi i (-)
θi angle d’incidence du rayonnement solaire sur la surface i (°)
8
NOMENCLATURE
Indices
a1 valeur expérimentale
abs absorbeur en cuivre
alu aluminium
c, ciel voûte céleste
CLO courtes longueurs d'onde
ecin eau à l'entrée
ecout eau en sortie
efb eau froide apportée au ballon
fin air à l'entrée
fout air en sortie
GLO grandes longueurs d'onde
h composante horizontale du flux solaire à la surface
iso3 caoutchouc cellulaire
isol isolant recouvrant la nervure
lam laminaire
m moyen
Mp point de puissance maximale
o valeur à incidence normale
p tôle métallique
PV, cell modules PV
réf référence
sin surface du bardage métallique intérieur du local
turb turbulent
v composante verticale du flux solaire
9
TABLE DES ABBREVIATIONS
10
TABLE DES MATIERES
11
TABLE DES MATIERES
III.5.2. Modélisation du prototype 1 de capteur solaire PV/T hybride bi-fluide ........... 104
III.5.3. Modélisation du second prototype de capteur solaire PV/T hybride bi-fluide .. 109
III.6. CONCLUSION .............................................................................................................. 112
IV. COMPARAISON EXPERIMENTALE DES MODELES THERMIQUES ET
ELECTRIQUE ..................................................................................................................... 113
IV.1. INTRODUCTION ........................................................................................................... 114
IV.2. COMPARAISON DU MODELE THERMIQUE DE CAPTEUR SOLAIRE PV/T HYBRIDE BI-FLUIDE
EN REGIME PERMANENT....................................................................................................... 114
IV.2.1. Confrontation expérimentale à partir de la campagne de mesures ................... 115
IV.2.2. Etude de sensibilité de paramètres..................................................................... 121
IV.3. VALIDATION EXPERIMENTALE DU MODELE THERMIQUE ET ELECTRIQUE DE CAPTEUR
SOLAIRE PV/T HYBRIDE A AIR ............................................................................................. 124
IV.3.1. Validation du modèle thermique de capteur solaire PV/T à air ........................ 124
IV.3.2. Validation expérimentale du modèle électrique ................................................. 129
IV.4. CONCLUSION .............................................................................................................. 133
V. ETUDE DES PERFORMANCES THERMIQUES ET ELECTRIQUES................. 134
V.1. INTRODUCTION ............................................................................................................ 135
V.2. ETUDES COMPARATIVES DES PRODUCTIONS THERMIQUES ET ELECTRIQUE DES
COMPOSANTS ....................................................................................................................... 135
V.2.1. Description des systèmes et scénario de ventilation du local.............................. 136
V.2.2. Etude de la productivité des composants solaires ............................................... 139
V.2.3. Comparaison des performances des composants bi-fluides à des systèmes de
référence......................................................................................................................... 151
V.3. CONCLUSION ............................................................................................................... 153
CONCLUSION GENERALE ET PERSPECTIVES........................................................ 155
BIBLIOGRAPHIE ............................................................................................................... 159
ANNEXES…………………………………………………………………………………..172
ANNEXE A1. ETUDES EXPERIMENTALES 173
A1.1. Tableau récapitulatif de la campagne de mesures en laboratoire 173
A1.2. Description des caractéristiques et de l’étalonnage des instruments de mesure
utilisés (Campagne de mesures in situ) 174
ANNEXE A2. MODELISATION SOUS TRNSYS 179
A2.1. Calcul des coefficients de pression dus au vent 179
A2.2. Modélisation du débit massique pour un écoulement naturel et laminaire 182
A2.3. Modélisation du débit massique pour un écoulement naturel turbulent 185
A2.4. Bilan radiatif en GLO du prototype 1 186
A2.5. Calcul des facteurs de forme dans la lame d’air confinée du prototype 1 187
A2.6. Bilan radiatif en CLO de la lame d’air confinée du prototype 1 188
A2.7. Evaluation des ratios de rayonnement solaire direct reçu par une surface 189
A2.8. Bilan radiatif en CLO de la lame d’air confinée du prototype 2 192
A2.9. Bilan thermique des prototypes étudiés au nœud situé sur les modules PV 193
A2.10. Intégration du modèle de capteur solaire PV/T bi-fluide à TRNSYS 196
12
I. INTRODUCTION GENERALE ET DESCRIPTION DU CONCEPT
I. INTRODUCTION GENERALE ET
DESCRIPTION DU CONCEPT
13
I. INTRODUCTION GENERALE ET DESCRIPTION DU CONCEPT
14
I. INTRODUCTION GENERALE ET DESCRIPTION DU CONCEPT
Ces efforts sont d’autant plus nécessaires que la consommation d’électricité est en forte
croissance. Cependant, les moyens de production d’électricité sans source d’énergie fossile ou
fissile sont limités car peu développés ou maîtrisés. Ainsi, se distinguent la Pile à
Combustible dont la production propre d’hydrogène de base est obtenue pour l’instant à partir
de méthane et pose des problèmes de transport et de stockage, les éoliennes (aux échelles
micro et macro) nécessitant un gisement local de vent…
En ce qui concerne le photovoltaïque dont la durée de vie est de 30 ans, diverses études et
en particulier celle menée par l’Association Européenne pour l’Industrie Photovoltaïque
(EPIA) [EPI’06] en avril 2006 ont permis de mieux en appréhender les avantages et les
inconvénients. Ce programme de recherche a ainsi montré que le temps de retour énergétique1
des panneaux PV (et des connexions électroniques) dépendant de l’irradiation du site, varie
entre 19 mois et 40 mois pour un système installé en toiture et entre 32 mois et 56 mois pour
un système monté en façade. Le facteur de retour énergétique2 est compris entre 8 et 18 fois
pour les systèmes installés en toiture et entre 5.4 et 10 fois pour les systèmes montés en
façade. Cette étude a de même, permis de limiter les controverses récurrentes liées à un
impact néfaste pour l’environnement de la production des cellules PV à travers l’évaluation
de l’indicateur de CO2 de 26 pays. Elle montre pour cela, que 1 kWe de panneau PV
(représentant 10 m² de panneau PV) permet d’éviter la production de 40 tonnes en moyenne
de CO2 pour un système PV intégré en toiture et de 23.5 tonnes pour un système en façade
pendant son cycle de vie.
1
Cette période est le temps mis par les panneaux PV pour produire l’énergie qu’ils ont nécessitée pour leur
fabrication (soit environ 2525 kWhe / kWc). C’est uniquement lorsqu’ils ont produit cette énergie que
l’électricité produite sera considérée comme d’origine renouvelable.
2
C’est le nombre de fois que le panneau PV produira une énergie égale à celle ayant permis sa fabrication au
cours de son cycle de vie.
15
I. INTRODUCTION GENERALE ET DESCRIPTION DU CONCEPT
16
I. INTRODUCTION GENERALE ET DESCRIPTION DU CONCEPT
supprimant le contact thermique entre le capteur solaire thermique à eau et les panneaux PV
(soit, une juxtaposition des fonctions thermique en eau et électrique), et en définissant une
configuration de lame d’air permettant un bon refroidissement des modules PV (fonctions
thermique à air et électrique superposées). C’est ainsi que le principe d’une juxtaposition des
fonctions PV et thermique à eau a été adopté, contrairement aux solutions rencontrées jusqu’à
présent. Ce travail concerne plus précisément, l’étude d’un nouveau concept de capteur
solaire PV/T hybride bi-fluide caloporteur (à air et à eau), véritable composant d’enveloppe
(élément de toiture). Il consiste en l’analyse de la faisabilité d’un tel composant et en
l’évaluation préalable de sa productivité.
17
I. INTRODUCTION GENERALE ET DESCRIPTION DU CONCEPT
Circulation
d’air
Isolants
Phénomènes thermiques
Intégration Phénomènes thermiques
(convection et radiation) et
au bâti (convection et radiation) au
aérauliques dans la lame d’air
niveau de la nervure
Figure I.3: Section du prototype bi-fluide initial et localisation des phénomènes interdépendants
Après une phase de validation du concept à étudier, le principal logiciel mis en œuvre est
TRNSYS (Transient System Simulations) [TRN’96]. C’est un outil de simulation flexible
18
I. INTRODUCTION GENERALE ET DESCRIPTION DU CONCEPT
adapté aux systèmes dépendant du temps et initialement développé pour l’étude des systèmes
solaires. L’aspect modulaire de cet outil de simulation est parfaitement adapté à l’étude
envisagée dans le cadre de ce projet nécessitant, le plus souvent la résolution d’équations
différentielles dépendant du temps. Il permet en effet, une sous-structuration d’un problème
complexe en sous-problèmes de degré de complexité moindre avant de permettre de nouveau
leur connexion.
Dans ce sens, le problème initial défini dans le cadre de cette thèse a pu être formulé tout
d’abord, comme un ensemble de problèmes élémentaires par découplage des phénomènes
cités précédemment. Pour finir, les interactions existant entre ces phénomènes ont été
décrites, modélisées et intégrées au sein de l’outil de simulation.
19
I. INTRODUCTION GENERALE ET DESCRIPTION DU CONCEPT
Jonction p-n
Type-n
-
Deux principaux types de cellules au silicium se distinguent : les cellules cristallines (c-Si)
et les cellules amorphes (a-Si). Les cellules en silicium cristallin sont les plus
commercialisées et comprennent les cellules mono-cristallines offrant un bon rendement
électrique situé entre 10 et 17 % et les cellules poly-cristallines ayant un rendement électrique
compris entre 11 et 15 %. Les cellules mono-cristallines offrent un meilleur rendement
électrique mais font appel à une méthode de production plus complexe et donc coûteuse. En
effet, l’obtention d’un cristal pur nécessite une grande quantité d’énergie. Les cellules poly-
cristallines nécessitent un procédé de fabrication consommant moins d’énergie. Elles ont ainsi
un coût de production plus faible malgré leur rendement légèrement inférieur à celui des
cellules mono-cristallines, d’où leur utilisation dans les composants solaires hybrides bi-
fluides étudiés dans le cadre de cette thèse.
Quant aux cellules PV en silicium amorphe, elles ont notamment été utilisées pour le
développement de capteurs solaires PV/T à eau (dont celui développé dans le cadre du PRI
6.2 [PRI’04]) en raison de la faible sensibilité de leur rendement électrique à leur température
de fonctionnement. Cependant, le rendement électrique de ces technologies amorphes reste
faible et est compris entre 4 et 7 %, bien qu’elles soient moins coûteuses que les précédentes.
Elles sont adaptées aux installations solaires PV/T hybrides à grande superficie car la
faiblesse du rendement électrique est compensée par un bon rendement thermique [Tse’02].
En dehors des cellules PV à base de silicium, il existe des cellules en Cadmium Telluride
(Cds-CdTe), en Disélénure Cuivre Indium (CIS) ou en matériaux organiques (cellules
amorphes à hydrogène) dont le rendement est faible, malgré leur coût plus bas par rapport aux
cellules en silicium cristallin. Des cellules solaires en Arséniure de Gallium (GaAS)
généralement adaptées à des applications spatiales, sont de même commercialisées. Mais,
elles peuvent être employées pour des applications terrestres à grande échelle. Malgré leur
coût très élevé, elles présentent un haut rendement électrique (supérieur à 30 %). Cependant,
elles contiennent un matériau potentiellement toxique, l’arséniure. Enfin, en 2001, environ 80
% des cellules solaires produites dans le monde sont en silicium cristallin. 13.23 % des
cellules sont en silicium amorphe, 0.39 % en Cadmium et 0.18 % en Disélénure [Rad’03].
20
I. INTRODUCTION GENERALE ET DESCRIPTION DU CONCEPT
Onduleur Compteur de
CC/CA production
Figure I.8: Exemple de panneaux PV connectés au réseau et montés sur la toiture d'un bâtiment
21
I. INTRODUCTION GENERALE ET DESCRIPTION DU CONCEPT
Figure I.9: Intégration de 900 m² de modules PV Sarnasol sur la toiture (inclinée à 20°) d’une école à
Lugano en Suisse (12 branches de 5 modules PV Sarnasol) [Pol’07]
Notons enfin qu’un système photovoltaïque indépendant du réseau électrique est dit
autonome. Il est dans ce cas connecté directement à des récepteurs fonctionnant en courant
continu ou alternatif.
Un grand nombre de prototypes de capteurs solaires hybrides est réalisé par combinaison
d’un champ PV à un capteur solaire thermique préexistant. Le paragraphe suivant donne une
synthèse des divers types de capteurs solaires ayant été dénombrés dans la littérature et sur le
marché.
22
I. INTRODUCTION GENERALE ET DESCRIPTION DU CONCEPT
Vitrage
Circulation du fluide
caloporteur
Absorbeur
Isolant
Coffrage étanche
Figure I.11: Exemple de capteurs solaires plans vitrés [Bak’05], non vitrés [Med’03] et de capteurs
solaires à tube sous-vide
Il existe ainsi les capteurs solaires plans vitrés convenant mieux à des applications à
température modérée (comprises entre 30 et 70 °C) tels que le chauffage de l’eau sanitaire,
des piscines d’intérieur et le chauffage des bâtiments. De même, se distinguent les capteurs
solaires plans sans vitrage convenant à des applications à basse température (inférieure à 30
°C), telles que le chauffage des piscines d’extérieur et d’intérieur. De plus, se rencontrent les
capteurs solaires sous vide (ou caloducs) qui sont parmi les types de capteurs solaires les plus
efficaces mais aussi les plus coûteux. Ces capteurs solaires conviennent mieux à des
applications à hautes températures pour lesquelles la température demandée atteint 50 à 95 ºC
(couplage au froid solaire). Ils sont particulièrement employés pour le chauffage de l’eau des
résidences, des bâtiments commerciaux, ainsi que celui des piscines d’intérieur.
Pour finir, le paragraphe suivant montre un état de l’art sur les composants PV/T hybrides
issus d’un couplage plus ou moins évolué entre les filières solaires PV et thermiques décrites
précédemment.
23
I. INTRODUCTION GENERALE ET DESCRIPTION DU CONCEPT
La plupart des recherches menées dans ce domaine ont pour objectif d’évaluer les
performances thermiques et électriques ou d’analyser l’aspect économique des systèmes
hybrides à travers l’estimation du taux de couverture solaire assuré. Pour cela, quelques
auteurs mettent l’accent sur le développement de modèles thermiques analytiques ou réalisés
suivant une analogie électrique, et plus rarement de modèles électriques de photo-conversion
en régime permanent ou dynamique. Certaines de ces analyses s’appuient en outre sur des
confrontations avec des études expérimentales en conditions contrôlées ou in situ sur divers
sites.
D’autres recherches ont pour but l’optimisation des performances des composants solaires
existants en améliorant les conditions de fonctionnement (inclinaison, orientation du
composant…) ou en proposant des configurations géométriques innovantes. Ainsi, elles se
basent sur la modification des dimensions ou des propriétés des matériaux de constitution
(isolant thermique, absorbeur, cellules PV…) ou des fluides caloporteurs (air, eau
glycolée…). Ces améliorations visent à accroître la quantité d’énergie solaire absorbée et les
transferts thermiques entre le fluide caloporteur et l’absorbeur ou à réduire voire éliminer les
pertes thermiques extérieures du capteur solaire hybride.
24
I. INTRODUCTION GENERALE ET DESCRIPTION DU CONCEPT
Extérieur
Paroi interne
du local Façade PV
Circulation d’air
Les études paramétriques menées par ces auteurs [San’98] ont montré que les dimensions
et la position des modules PV le long de la lame, ont une forte influence sur le comportement
thermique et aéraulique du système.
En 1999, Garg et Adhikari [Gar’99] proposent un programme de modélisation d’un capteur
solaire PV/T hybride à air permettant d’en prédire les productivités thermique et électrique.
Le rendement des panneaux PV est calculé à partir d’une fonction linéaire décroissante.
Coffret
métallique
Couverture de verre
Absorbeur
Cellules PV
Isolant
Canaux d’air
Ce capteur solaire est composé d’une couverture transparente, d’un absorbeur peint en noir
et d’un support arrière bien isolé (cf. Figure I.13). Les cellules PV sont collées sur l’absorbeur
par l’intermédiaire d’une couche adhésive choisie pour ses bonnes propriétés de conduction
thermique et d’isolation électrique.
25
I. INTRODUCTION GENERALE ET DESCRIPTION DU CONCEPT
I II
Couche
Air de verre
Circulation Couche de verre Circulation confiné
d’air d’air
L L
h
h
III IV
Circulations Circulations Couche de verre
Couche de verre
d’air d’air
L L/2
h h
h h
Cellules PV L/2
Isolation
Absorbeur Isolation Cellules PV
Absorbeur
Figure I.14 : Les prototypes I, II, III et IV de capteur solaire PV/T à air [Heg’00]
Avec ici, h la hauteur de la lame d’air et L la longueur du canal traversé par le flux
turbulent d’air. Le panneau PV est composé de 20 modules constitués chacun de 36 cellules
PV en silicium cristallin montées en série. Il couvre 62.8 % de la surface de l’absorbeur qui
est de 9 m². La tension nominale aux bornes d’un module PV est 16.5 V, soit une puissance
nominale de 50 Wc. Le modèle stationnaire réalisé pour chacun de ces composants est
unidirectionnel.
26
I. INTRODUCTION GENERALE ET DESCRIPTION DU CONCEPT
Hegazy [Heg’00a] souligne que les performances d’un capteur solaire PV/T hybride à air
dépendent de la température maximale d’air en sortie, des rendements thermiques et
électriques, et de l’énergie électrique nette disponible après soustraction de l’énergie
nécessaire au fonctionnement du ventilateur et des autres appareils alimentés. La simulation
réalisée pour une journée ensoleillée a montré que l’accroissement du débit massique de
ventilation améliore comme attendu, le rendement thermique. Le prototype I (cf. Figure I.14)
a le plus faible rendement global alors que le prototype III semble donner les meilleures
performances pour un fort ensoleillement et peut être aisément assemblé en usine. Les
résultats obtenus ont montré de plus, que pour de faibles débits massiques de ventilation,
l’utilisation d’un absorbeur sélectif est inappropriée pour ce type de capteur solaire car elle
réduit la production d’énergie électrique.
Puis, en 2003, Mei et al [Mei’03] présentent le modèle dynamique d’un capteur solaire
PV/T à air intégré à la façade d’un bâtiment. Cette étude s’inscrit dans le prolongement d’un
projet européen précédent [Llo’97] visant l’intégration des systèmes photovoltaïques au bâti
(ventilation naturelle sur les deux faces de panneaux PV intégrés à la façade et à la toiture de
la bibliothèque publique Mataro (Espagne) en 1997 par la société Teulades Multi-Funcional
(TFM)). La façade sud du bâtiment considéré par Mei et al [Mei’03] comporte de haut en bas,
des capteurs solaires à air, des panneaux PV connectés en série et séparés d’un double vitrage
intérieur par une lame d’air de 14 cm, et une paroi en briques. Les modules PV sont composés
de cellules poly-cristallines encapsulées entre deux couches de verre. Les autres façades sont
composées de béton cellulaire et de bardages métalliques. L’air est aspiré à la base de la lame
d’air située à l’arrière des panneaux PV (cf. Figure I.15).
Sortie d’air
Capteur
Façade Air
solaire à air
Sud intérieur
Bâtiment
Panneau PV
Double
vitrage
Paroi en brique
Entrée d’air
Figure I.15: Schéma d'intégration de composants solaires à la façade Sud d’un bâtiment [Mei’03]
Durant la même période, Cartmell et al [Car’03] réalisent une étude similaire sur le Centre
Environnemental Brockshill (BHEC) situé au sud de Leicester en Grande-Bretagne en vue de
le rendre autonome du point de vue énergétique. Pour cela, ce bâtiment a été équipé
d’installations utilisant des énergies renouvelables dont un capteur solaire PV ventilé, un
capteur solaire à air et un capteur solaire à eau. Le capteur solaire PV monté sur la toiture du
bâtiment inclinée à 35°, est combiné au capteur solaire à air (cf. Figure I.16). Le panneau PV
27
I. INTRODUCTION GENERALE ET DESCRIPTION DU CONCEPT
est composé de 20 modules d’une surface totale de 37 m². Le capteur solaire à air de 12.5 m²
de surface comporte une lame d’air isolée et un absorbeur noir muni d’ailettes afin d’accroître
les transferts thermiques par convection entre l’absorbeur et l’air. L’air circule
mécaniquement tout d’abord à l’intérieur du capteur solaire PV entre un isolant arrière et le
panneau PV, puis dans le capteur solaire à air avant d’être injecté dans le local.
Dans le cas où les besoins en chauffage du bâtiment sont nuls, cet air est dirigé vers un
échangeur de chaleur en vue d’une production d’eau chaude sanitaire. Ce système combiné a
été construit et installé par la société Grammer Solarluft-Technik GmbH. Les simulations ont
été effectuées à l’aide de quelques logiciels (dont TRNSYS) ayant permis la réalisation de
sous-programmes de calcul de la productivité (thermique et électrique) du système combiné.
Il est constaté que ce système couvre 64.4 % des besoins en eau chaude sanitaire du bâtiment
(contre 26.5 % avec le capteur solaire thermique à eau) et 35 % des besoins en chauffage
pendant la période froide.
Figure I.16: Capteurs solaires combinés intégrés à la toiture du Brockshill Environment Center
La différence entre cette analyse et celle effectuée par Mei et al [Mei’03] réside dans le fait
que dans l’étude de Cartmell et al [Car’03], les interactions entre les capteurs solaires et le
bâtiment sont négligeables compte tenu de l’épaisse couche d’isolant les séparant.
28
I. INTRODUCTION GENERALE ET DESCRIPTION DU CONCEPT
Figure I.17: Banc d’essai du capteur solaire PV/T hybride à air [Tiw’05]
29
I. INTRODUCTION GENERALE ET DESCRIPTION DU CONCEPT
paramétrique montre que comme attendu, la localisation géographique ainsi que la surface de
captation ont une forte influence sur la productivité du composant hybride.
Couche de verre
Plaque absorbante
Circulation d’air
perpendiculaire
au plan
Ailettes
Figure I.18: Coupe du capteur solaire PV/T hybride à air à ailettes [Oth’2007]
Othman et al [Oth’07] développent un modèle thermique uni-directionnel en régime
permanent de ce composant hybride. La confrontation des données de la simulation réalisée
par la suite avec les résultats d’une étude expérimentale effectuée in situ a permis de noter que
l’emploi des ailettes permet d’améliorer à la fois le rendement thermique et les performances
électriques du composant hybride.
En 2007, Tripanagnostopoulos [Tri’07] réalise à l’Université de Patras, l’étude de capteurs
solaires PV/T hybrides dont le fluide caloporteur est soit de l’air soit de l’eau, et pouvant être
intégrés au bâti. L’objectif de ces travaux était de réduire la température de fonctionnement
des modules PV, d’accroître la production d’air préchauffé et de réduire les pertes thermiques
à travers l’isolant en sous-face du composant. Pour cela, la configuration d’un capteur solaire
PV/T à air a été modifiée à moindre coût. Des études paramétriques menées sur un système
PV/T à air ont montré qu’une faible épaisseur de lame d’air améliore les transferts thermiques
mais réduit le débit massique de ventilation de la lame, d’où une réduction du rendement
thermique du système. Pour pallier ce problème en optimisant les transferts de chaleur
convectifs et radiatifs, la solution proposée est d’accroître la surface d’échange entre l’air et
les modules PV. Pour cela, des configurations intégrant des plaques nervurées ou planes, des
tubes soudés à l’absorbeur ou des ailettes au sein de la lame d’air ont été envisagées (cf.
Figure I.19).
30
I. INTRODUCTION GENERALE ET DESCRIPTION DU CONCEPT
Figure I.19: Quelques exemples de modifications du capteur solaire PV/T hybride à air [Tri’07]
Ainsi, divers projets de recherche ont été menés sur l’intégration des capteurs solaires PV
au bâti et sur les capteurs solaires PV/T hybrides à air. Certains ont abouti à une mise sur le
marché du composant. Un recensement des dispositifs ayant été étudiés et commercialisés
[Zon’05b] est présenté en 2005. Parmi ces composants dont le mode de ventilation varie, ont
été recensés, par exemple, les systèmes PV intégrés à la façade du bâtiment Scheidegger
(ventilation naturelle en sous-face des modules PV) par la société Atlantis Energy, en 1993.
Nous pouvons de même citer les modules PV intégrés et à la façade du bâtiment Yellow
House à Alborg en 2000 par la société Esbensen consulting (ventilation naturelle des deux
faces des modules PV). Des capteurs solaires PV ont en outre été intégrés à la ferme Aerni en
2001 par la société Atlantis Energy (ventilation en sous-face des modules PV), au bâtiment
ECO-canteen du Centre de Recherche de la société Fiat en 2003 et au centre d’entraînement
professionnel de Casargo par la compagnie Secco Sistemi, en 2005.
En ce qui concerne les capteurs solaires PV/T hybrides à air recensés, le nombre de
dispositif est très réduit. Cependant, Zondag et al [Zon’05b] notent que le taux de
commercialisation de ces capteurs solaires est très élevé par rapport aux autres types de
systèmes plus complexes du point de vue technologique. Ainsi, citons le cas de l’entreprise
Grammer Solar ayant commercialisé un capteur solaire PV/T hybride à air suite à divers tests.
Cette société a réalisé, en outre un composant hybride à air pouvant être intégré à des
habitations isolées.
De même, la compagnie Conserval Engineering construit un capteur solaire PV/T à air
composé de panneaux PV collés à la surface de panneaux perforés nommés PV Solarwall
[Hol’98] dans le but d’accroître la production électrique des modules PV en les ventilant.
Diverses configurations de ce composant à absorbeur perforé ont été testées in situ [Hol’98].
La société Aidt Miljφ produit de plus, un capteur solaire PV/T à air devant contribuer à la
ventilation de villas autonomes. En outre, Cythelia développe trois prototypes de capteurs
solaires hybrides PV/T à air qui n’ont pas été commercialisés.
En 2003, l’OPAC (Office Public d’Aménagement et de Construction) de Paris est le
premier bailleur social ayant décidé de moderniser ses installations de chauffage, permettant
ainsi la réduction de 5 % de la consommation d’énergie de ses immeubles chauffés
collectivement. Dans ce sens, pour les 637 logements du groupe Plantes Jean Moulin dans le
14ème arrondissement de Paris, 1020 m² de panneaux solaires ont été mis en place et
permettent la couverture de 40 % des besoins en eau chaude sanitaire [Are’07].
Ce domaine étant vaste, la liste de composants que nous avons présentée est réduite mais,
elle permet de définir les principales caractéristiques des composants solaires PV/T à air et
PV intégrés rencontrés dans la littérature.
Dans le cas des capteurs solaires PV/T hybrides à eau, la même démarche a été appliquée.
31
I. INTRODUCTION GENERALE ET DESCRIPTION DU CONCEPT
32
I. INTRODUCTION GENERALE ET DESCRIPTION DU CONCEPT
Cellules PV
Tube d’eau
Plaque plane
Ailettes
Figure I.21: Capteur solaire PV/T hybride à deux fluides et à fonctions superposées [Tri’01]
Des cellules PV en silicium poly-cristallin ont été utilisées car assurant un bon rendement
et ayant un coût plus réduit que les cellules PV en silicium mono-cristallin. Cependant, des
cellules en silicium mono-cristallin et amorphe peuvent être employées.
En 2002, un capteur solaire PV/T hybride vitré est étudié par Sandnes et Rekstad [San’02].
Ce système est composé de cellules PV en silicium mono-cristallin collées sur un absorbeur
en plastique noir polyphénilenoxyde par l’intermédiaire de 0.5 mm d’adhésif à base de
silicium. Cet absorbeur est muni de canaux de circulation d’eau en sous-face (cf. Figure I.22).
L’eau circule par l’intermédiaire de la force de gravité. Le panneau PV est constitué de 6
rangées de 5 cellules PV en série de 1.5 Wc chacune et a une surface de 0.32 m². Précisons
que ce capteur solaire thermique a été construit par la société SolarNor AS, l’Université de
Oslo et la société General Electric Plastics. L’analyse de ce prototype a consisté en la
conception, en la modélisation du composant et en une étude expérimentale en vue d’évaluer
ses performances thermique et électrique, et les interactions entre la production thermique en
eau et la production électrique. Pour cela, des modèles analytiques existants ont été modifiés
en vue de les adapter à ce système hybride. La température de l’absorbeur croît dans la
direction d’écoulement du fluide caloporteur, soit du haut vers le bas du capteur solaire.
Couche de
verre
Canaux d’eau
Figure I.22: Schéma du capteur solaire PV/T hybride à eau SolarNor [San’02]
Les résultats de la simulation pour la journée du 3 novembre 2007 ont montré que ce
capteur solaire hybride vitré a une production électrique journalière de 339.3 Wh. De plus, en
ajoutant une couche de verre supplémentaire en face avant du composant afin de réduire les
pertes thermiques, la production électrique journalière se réduit à 296.2 Wh.
En 2003, un capteur solaire PV/T hybride à eau est étudié en régime dynamique par Chow
[Cho’03] qui en réalise un modèle adapté aux simulations thermiques en régime transitoire. Il
s’appuie pour cela, sur les travaux de Bergene et Lovvik [Ber’95] qui présentent en 1995, la
modélisation d’une configuration similaire de capteur solaire PV/T hybride à eau. Ce modèle
thermique se base sur la méthode des volumes finis et permet le calcul des performances
horaires, des gains thermiques et électriques, des rendements et du comportement thermique
des diverses couches de ce capteur solaire. Le composant est constitué d’une couche de verre
33
I. INTRODUCTION GENERALE ET DESCRIPTION DU CONCEPT
séparée d’un panneau PV par une lame d’air confinée (cf. Figure I.23). Le panneau PV est
fixé à un absorbeur par l’intermédiaire d’une couche adhésive composée d’EVA (éthylène
acétate de vinyl) et de Tedlar. Cet absorbeur se présente sous forme d’ailette soudée à des
tubes de circulation d’eau parallèles, régulièrement espacés et connectés aux deux extrémités
par des tubes de jonction. Cette disposition permet d’uniformiser le débit d’eau dans chacun
des tubes. Les côtés et le fond du capteur solaire sont isolés.
Couche de verre
Panneau PV
Lame d’air
34
I. INTRODUCTION GENERALE ET DESCRIPTION DU CONCEPT
le refroidissement des modules PV. Cependant, Ji et al [Ji’06] constatent qu’il existe un débit
massique critique au-delà duquel le rendement thermique se dégrade.
En 2007, Fraisse et al [Fra’07] étudient un système combinant un capteur solaire hybride à
eau et un plancher solaire dans une phase d’intégration à un bâtiment situé à Macôn. Le
système est composé de cellules mono et poly-cristallines (cf. Figure I.25).
35
I. INTRODUCTION GENERALE ET DESCRIPTION DU CONCEPT
Le second composant, plus performant a été modélisé plus finement [Cho’07a]. C’est un
capteur solaire vitré composé d’un panneau PV en silicium cristallin collé à un absorbeur
métallique (cf. Figure I.26). Des tubes de circulation d’eau sont soudés à l’arrière de cet
absorbeur. Le système est couplé à un ballon de stockage horizontal. Les résultats de la
simulation montrent que le rendement thermique annuel moyen en eau de ce capteur solaire
PV/T hybride à eau est de 38.1 % et celui du capteur solaire à eau, de 43.2 %. De plus, la
comparaison du capteur solaire hybride avec un capteur solaire PV montre que le
refroidissement avec de l’eau comme fluide caloporteur permet de réduire la température
fonctionnement des modules PV. Dans ce sens, la production d’énergie électrique annuelle du
capteur solaire hybride est supérieure de 2.2 % à celle du capteur solaire PV.
Chow et al [Cho’07b] ont poursuivi cette étude des capteurs solaires hybrides PV/T à eau à
travers l’intégration d’un système à la façade d’un bâtiment et l’étude expérimentale de ses
performances thermiques et électriques. Le rendement thermique a été estimé à 38.9 % à
basse température et le rendement électrique à 8.56 %.
En 2007, Kalogirou et Tripanagnostopoulos [Kal’07] poursuivent une étude précédente
menée sur les capteurs solaires PV/T hybrides à air [Tri’07] en analysant cette fois, le
comportement de capteurs solaires PV/T hybrides à eau comportant des panneaux PV à base
de cellules en silicium poly-cristallin ou de cellules amorphes, sur trois sites. Ces composants
ont été intégrés à des bâtiments industriels et ont chacun une surface totale de 300 m².
Couche de Cellules PV
verre
Absorbeur
Isolant + Tubes
Le capteur solaire hybride a été isolé en face arrière par une couche de 5 cm de
polyuréthane (cf. Figure I.27). Les résultats des simulations réalisées à partir du logiciel
TRNSYS montrent que la production électrique d’un capteur solaire PV est supérieure de 25
% à celle du composant hybride. Mais, le système hybride permet de couvrir une grande
partie des besoins en énergie thermique des bâtiments considérés. L’évaluation de l’aspect
économique de ces systèmes a montré qu’ils sont avantageux en particulier pour les sites bien
ensoleillés. Le constat a été fait que les systèmes hybrides à eau constitués de modules PV
sans protection thermique en face avant, ont d’importantes pertes thermiques entraînant ainsi
une faible niveau de température de fonctionnement du système. Une couverture de verre peut
ainsi être ajoutée en face avant pour y remédier, bien que les absorptions et réflexions
supplémentaires inhérentes du rayonnement solaire entraînent une baisse du rendement
électrique.
La recherche sur les capteurs solaires hybrides à liquide caloporteur est en constante
évolution, ainsi la liste de systèmes proposée précédemment n’est pas exhaustive. Au niveau
du marché, la recherche bibliographique effectuée en particulier dans le rapport de synthèse
EU-Project PV - Catapult sur les composants hybrides [Zon’05b] nous a permis de constater
que peu de capteurs solaires à liquide caloporteurs ont été commercialisés, jusqu’à présent.
Nous pouvons citer le capteur solaire PV/T à eau non vitré commercialisé par la société
Millenium Electric. De plus, la société ECN propose le capteur solaire PV/T vitré PVTWINS.
36
I. INTRODUCTION GENERALE ET DESCRIPTION DU CONCEPT
C’est le produit d’une collaboration entre ECN, ZEN Solar et Shell Solar et Renewable
Energy Systems (RES), en Angleterre.
De 1996 à 1997, Solarwatt conduit un projet visant à produire un capteur solaire PV/T à
eau. Cependant, le système n’ayant pas passé le test de résistance aux conditions climatiques
faute d’une bonne isolation électrique des modules PV lors d’une démonstration en
Allemagne, le concept fut abandonné.
Plus tard, les entreprises SDA, Sunearth & Unisolar mènent de 1997 à 2003 un projet
intitulé PV BONUS consistant à combiner un capteur solaire PV laminé Unisolar à un capteur
solaire thermique Sunearth. Mais, les nombreuses difficultés techniques rencontrées dues
principalement à l’incompatibilité mécanique des matériaux de construction, ont empêché
l’aboutissement du projet. La compagnie Powerlight conduit de 1997 à 2003, le projet PV
BONUS dans lequel a été développé un système composé d’un capteur solaire PV laminé
flexible Unisolar collé sur un absorbeur flexible EPDM. Cependant, suite à des décollements
des modules PV, la commercialisation a été repoussée. En 1999, ICEC développe et teste un
composant PV/T à liquide caloporteur mais, la mise en vente du produit n’a pas été effectuée.
En juillet 2004, dans le cadre du projet de Recherche Intégré PRI6.2 [PRI’04] et d’un soutien
ADEME, un prototype de capteur solaire PV/T à eau a été développé en partenariat avec
Clipsol, le LOCIE et le CETHIL (cf. Figure I.25).
37
I. INTRODUCTION GENERALE ET DESCRIPTION DU CONCEPT
En laboratoire
En cours, in situ
38
II. ETUDES EXPERIMENTALES
39
II. ETUDES EXPERIMENTALES
II.1. Introduction
Ce chapitre présente les diverses études expérimentales menées sur les composants solaires
analysés. Dans ce sens, une description détaillée de l’instrumentation et des diverses
campagnes de mesures effectuées est proposée. Les dispositifs expérimentaux mis en place
ont suivi le développement progressif du concept. Ils ont permis l’analyse expérimentale du
comportement thermique et aéraulique du composant mais ont aussi contribué à la validation
des modèles numériques développés étape par étape. Ainsi, dans la première partie, la
campagne de mesures effectuée par la société Sunland 21 en régime permanent sur une
maquette montée au Centre de Recherche de la société Arcelor est présentée succinctement.
Cette analyse a été menée en vue d’obtenir une première estimation des performances
thermiques des composants en conditions d’ensoleillement contrôlées. Dans la seconde partie,
les mesures que nous avons réalisées en régime dynamique in situ et à échelle un sur le
capteur solaire PV/T hybride à air Solar Steel intégré à une toiture montée sur le site de la
société TENESOL sont décrites. Cette campagne de mesures thermiques, aérauliques et
électriques permet l’évaluation des performances de ce système sous des sollicitations réelles.
40
II. ETUDES EXPERIMENTALES
b2 b1 epp
bo
Figure II.1: Banc d’essai du capteur solaire PV/T à air (au Centre de Recherche d’Arcelor)
41
II. ETUDES EXPERIMENTALES
d’ailette est intégré à l’intérieur de la nervure. Cette nervure est recouverte de deux couches
d’isolant en polystyrène d’épaisseur totale episoo de 6 mm. Cet isolant, étant revêtu d’une fine
couche d’aluminium, a une surface réfléchissante. Une isolation supplémentaire de ce tube en
cuivre a été réalisée à l’aide d’une demi-coquille de caoutchouc cellulaire. La nervure est
confinée en surface par un verre blanc standard. Les deux maquettes ainsi montées ont une
longueur totale L de 2.7 m.
x y
Plage plane b1 z
epabs
epverre
babs
episoo
hnervure
ou h episo3 epp
bo
Figure II.2: Schéma simplifié d’une section de la maquette et dimensions des couches
42
II. ETUDES EXPERIMENTALES
TC_3_SUP
TC_1_SUP TC_2_SUP TC_verre_SUP TC_5_SUP
Figure II.3: Coupe transversale de la maquette du composant bi-fluide et position des thermocouples
Modules PV Tôle
xo + 2.7 m métallique
xo
h
β
Figure II.4: Schéma de la lame d'air en sous-face des modules PV du capteur solaire PV/T hybride à air
De plus, deux thermocouples ont été placés à l’entrée et à la sortie du canal d’air de 40 mm
d’épaisseur (h) afin d’estimer l’échauffement de l’air le long du capteur solaire. L’incertitude
sur ces thermocouples est inférieure ou égale à 2 % de la valeur mesurée.
De même, l’instrumentation de la maquette a été réalisée en vue de mesurer les vitesses
d’air dans la lame. Le profil longitudinal de vitesse d’air le long de la lame a donc été obtenu
à l’aide de deux sondes de vitesse à fil chaud, positionnées à l’entrée de la lame xo, en trois
points le long du canal et enfin à la sortie de la lame, soit à 2.7 m de xo. Il est à noter que
quelques difficultés d’orientation et de mise en place des sondes à mi-hauteur de la lame à
l’aide d’adhésifs, ont été rencontrées.
La maquette ainsi instrumentée a été disposée dans un caisson en bois. Ce banc récepteur
d’essais, isolé sur le fond et les faces latérales par 100 mm de polystyrène permet une
inclinaison de la maquette de 0° à 30° afin d’envisager les principales configurations de
toiture existantes. Des ventilateurs, couplés à un moteur électrique et à une conduite en bois,
43
II. ETUDES EXPERIMENTALES
sont utilisés pour réguler la vitesse de circulation d’air à l’entrée de la maquette et pour
imposer une vitesse de vent à la surface de la maquette (cf. Figure II.5). Dans le cas d’un vent
nul, la lame d’air au-dessous des modules PV est obstruée à l’aide d’une plaque cartonnée.
Quant au banc d’ensoleillement d’essais, il est réalisé à l’aide de trois lampes à décharge de
2500 W/m² composées d’halogénures métalliques qui délivrent une lumière blanche (de
domaine de longueur d’onde compris entre 0.31 µm et 0.79 µm) et situées à 1.5 m au-dessus
de la surface de la maquette.
Cependant, suite à des difficultés de fixation des lampes au banc récepteur d’essais
inclinable, un fort gradient d’irradiation en surface de la maquette a été constaté, malgré les
filtres disposés sous les faisceaux pour y remédier. Les valeurs de flux solaires ont été
mesurées à l’aide d’un pyranomètre utilisant un détecteur noir en Alumine et dont le domaine
de sensibilité spectrale est compris entre 300 et 2800 nm. Le temps de réponse de l’appareil
étant de 15 s minimum, la stabilité des mesures s’est avérée difficile à obtenir. La Figure II.6
présente la cartographie de l’éclairement reçu par la maquette de capteur solaire. De même,
un tableau de description des essais est proposé en annexe A1.1.
44
II. ETUDES EXPERIMENTALES
Largeur (mm)
-75
0
75
150
225
300
0
225
525
825
1125
1350
1575
1875
2175
2475
2625
Longueur (mm)
45
II. ETUDES EXPERIMENTALES
Te TC_1_INF TC_3_INF
70
60
Température (°C)
50
40
30
20
10
0
0 20 40 60 80 100
Temps (min)
46
II. ETUDES EXPERIMENTALES
Te TC_1_INF Tfout
80
70
60
Température (°C)
50
40
30
20
10
0
0 50 100 150 200 250 300 350
Temps (min)
Figure II.8: Profils de température au niveau du capteur solaire PV/T hybride à air
47
II. ETUDES EXPERIMENTALES
70
60
Température (°C)
50
40
30
20
10
0
0 20 40 60 80 100 120 140 160
Temps (min)
Figure II.9: Profils de température au niveau du capteur solaire PV/T hybride bi-fluide
Dans ce cas, le débit de circulation de l’eau étant très faible, l’élévation de température de
l’eau en sortie du tube est d’environ 35 °C. L’accroissement de la température d’air en sortie
de capteur solaire est de 15 °C environ.
48
II. ETUDES EXPERIMENTALES
Figure II.10: Toiture Solar Steel montée sur le site de TENESOL à la Tour de Salvagny
Dans le cadre du projet Solar Steel, l’étude expérimentale d’une cellule test représentant le
capteur solaire PV/T à air (correspondant ici au capteur solaire PV/T à air à nervure non
inversée Solar Steel) a été menée (cf. Figure II.10). Ce composant a été intégré à un local
métallique habitable situé sur le site de la société TENESOL (Total Energie) comme
couverture double-peau en profilés nervurés en acier à fonction électrique et éventuellement
thermique (par exploitation de l’air préchauffé produit en sous-face). La cellule test est
conçue pour fonctionner en ventilation naturelle, qui est la configuration la plus délicate à
définir car la plus complexe à appréhender par les chercheurs en général, d’où l’intérêt de la
base de données réalisée. Des mesures ont été effectuées afin d’évaluer les performances
électriques et le comportement thermique du composant photovoltaïque à air en conditions
réelles. Pour cela, nous avons réalisé l’instrumentation de la cellule, principalement dans le
but d’obtenir des mesures des températures de surface et d’interface des panneaux PV, de la
tôle métallique, du bardage d’étanchéité intérieur en acier et de la température de l’air dans la
lame. De même, nous avons pris des mesures aérauliques de vitesse d’écoulement d’air dans
la lame. Une station météorologique, disposée sur la toiture par le CETHIL permet d’obtenir
la température ambiante extérieure, la direction et la vitesse du vent ainsi que des valeurs de
flux solaires diffus et global. De plus, des valeurs de tension électrique maximale avant
onduleur sont prélevées.
Enfin, des données électriques ainsi que la production électrique cumulée de l’ensemble de
la couverture métallique sont obtenues avant onduleur et en sortie d’onduleur après
conversion du courant continu en courant alternatif à partir d’un dispositif de mesures
électriques monté par TENESOL. Nous avons assuré le monitoring de l’installation à distance
pour les mesures thermiques et pour les données électriques. La campagne de mesures a été
lancée en septembre 2005 et s’est étendue sur environ deux ans.
49
II. ETUDES EXPERIMENTALES
Figure II.11: Bardage métallique perforé à l’intérieur du local monté sur le site de TENESOL
Figure II.12: Pose des cavaliers en toiture (à gauche) et pose des lisses sur l’isolant en laine de verre (à
droite)
50
II. ETUDES EXPERIMENTALES
51
II. ETUDES EXPERIMENTALES
circuit ouvert du module, (à savoir 20 à 21 V) est prise en compte pour le raccordement des
branches à l’onduleur. La puissance nominale totale du système de conversion photovoltaïque
est de 1950 Wc. Cette disposition a pour avantage de permettre une observation aisée de
l’influence du gradient de température sur le rendement des cellules PV le long du versant du
toit.
Figure II.15: Disposition des panneaux PV en trois branches en parallèle de 13 modules PV en série, (2
rangées de 18 modules PV en série de 4’’, Pnominal=1950Wc)
Le collage des panneaux PV sur la tôle métallique est réalisé à 100 % par l’intermédiaire
d’une couche de colle en Tedlar d’épaisseur 0.8 mm. La Figure II.16 présente les diverses
couches constituant une cellule PV.
52
II. ETUDES EXPERIMENTALES
de manière simplifiée la position des sondes de vitesse montées à travers l’isolant intérieur du
bâtiment, à mi-hauteur de la lame. De même, elle présente le positionnement des
thermocouples collés en surface des panneaux PV, à l’interface entre le bardage métallique et
les modules PV (soit dans la couche de Tedlar), à la surface des nervures et sur le bardage
d’étanchéité intérieur. Ces instruments de mesure ont été installés sur trois sections (dont
l’une est représentée sur la Figure II.17) situées en haut, en milieu et en partie basse de la
couverture métallique. De plus, des câbles de connexion nous ont permis de mesurer
directement la tension à circuit ouvert aux bornes des modules PV.
Thermocouples
Sondes de vitesse
Panneaux PV collés
Nervure sur la tôle métallique
Lisse perforée
Lame d’air
Figure II.17: Coupe transversale de la toiture Solar Steel et position des instruments de mesures
53
II. ETUDES EXPERIMENTALES
modem C E T H IL
LL
134.214.149.194
T E N E S O L (T O T A L -E N E R G IE )
Centrale d’acquisition
192.168.20.11
192.168.20.26
IN T E R N E T
192.168.20.27
54
II. ETUDES EXPERIMENTALES
modèle dynamique thermique et électrique de capteur solaire PV/T à air (cf. Tableau I.1),
malgré les incertitudes liées aux défauts d’étalonnage des pyranomètres. Puis, au niveau
thermique, ces mesures ont permis de définir les champs de température dans le composant en
régime transitoire en supplément à la campagne de mesures effectuée en régime permanent. A
titre d’exemple, nous proposons par la suite, quelques données ayant orienté la réalisation de
notre modèle dynamique (en particulier, celui de la lame d’air en configuration de ventilation
naturelle).
II.3.5. Analyse des mesures thermiques et électriques d’octobre 2005 à juin 2006
Les rendements et les productions électriques globaux mensuels sont présentés, ici. Puis,
les résultats thermiques de quelques journées particulières sont décrits. Enfin, l’influence du
rayonnement solaire incident et du vent sur la vitesse moyenne d’écoulement d’air dans la
lame est analysée à partir des données expérimentales obtenues.
Tableau II.2: Bilan mensuel de l’énergie solaire reçue, de l’énergie et du rendement électrique
Mois Esolaire Eélectrique Rendement =
(kWh) (kWh) Eélectrique / Esolaire
Octobre 2005 1277.4 138.4 0.108
Novembre 2005 781.16 79.34 0.101
Décembre 2005 399 33.6 0.084
Janvier 2006 582 60.6 0.104
Février 2006 632 71.9 0.113
Mars 2006 (du 10 au 31) 920.4 121.7 0.132
Avril 2006 1758 217 0.123
Mai 2006 1918 239.6 0.125
Juin 2006 (27 jours) 2090 276 0.132
Sur la période froide (décembre, janvier et février), l’ensoleillement est faible, d’où une
production électrique très limitée. La dernière colonne représentant le rendement, c’est-à-dire,
le rapport entre l’énergie électrique produite et l’énergie solaire incidente, est une valeur
mensuelle. Ces rendements se situent dans une fourchette entre 8.4 % et 13.2 %. Il est à noter
que le rendement électrique semble d’autant plus important que l’énergie solaire incidente est
élevée sur les quatre mois les plus ensoleillés (mars, avril, mai et juin), principalement.
De même, notons que le rendement électrique des modules PV est plus faible en hiver (valeur
minimale en décembre), alors qu’il devrait augmenter à basse température. En effet, en
période froide, la hauteur du soleil étant moins élevée et l’angle d’incidence du rayonnement
solaire sur le capteur solaire étant donc plus important, la quantité de rayonnement solaire
réfléchi à la surface des modules PV augmente. De plus, les ombres portées dues à la
projection des nervures du bardage métallique à la surface des modules PV ont une surface
plus importante. Les modules PV recevant par là peu d’ensoleillement direct, leur rendement
électrique est dégradé.
55
II. ETUDES EXPERIMENTALES
II.3.5.2. Exemple de données d’une journée en période froide (17 février 2006)
Cet exemple de journée retenue pour sa très faible couverture nuageuse, présente un
ensoleillement important Esolaire de 46 kWh, avec une valeur maximale de flux solaire global
de 681 W/m2 (cf. Figure II.20). La température moyenne des cellules PV est de 9.5 °C.
700
600
500
Flux (W/m²)
400
300
200
100
0
0 50 100 150 200 250 300
Temps (min)
35
30
25
Température (°C)
20
15
10
0
1 51 101 151 201 251
Temps (min)
Pour cette journée, un faible gradient de température entre l’entrée et la sortie du canal
d’air, et une homogénéité de la température des cellules PV sur l’ensemble de la couverture
sont notés (cf. Figure II.21). En ce qui concerne le rendement de conversion électrique de ce
jour, il atteint 14 % avec une énergie électrique produite de 6.5 kWh. En outre, l’analyse des
résultats obtenus montre que pour des journées types bénéficiant de conditions
56
II. ETUDES EXPERIMENTALES
météorologiques comparables, l’effet de la température d’air dans le canal semble avoir une
influence peu significative sur le rendement électrique de l’installation.
25
20
15
10
5
0
0:00 2:00 4:00 6:00 8:00 10:00 12:00 14:00 16:00 18:00 20:00 22:00 0:00
Temps (heure)
700
600
500
Flux (W/m²)
400
300
200
100
0
0:00 6:00 12:00 18:00 0:00
Temps (heure)
L’ensoleillement global maximal enregistré atteint 800 W/m2, à 14 h (cf. Figure II.23).
La température moyenne des cellules PV (Tpvm) atteint 56 °C à 15 h, tandis que la température
moyenne d’air (Tairm) entre l’entrée et la sortie du canal s’élève à 50 °C (cf. Figure II.24).
57
II. ETUDES EXPERIMENTALES
Te Tairm Tpvm
60
50
Température (°C)
40
30
20
10
0
0:00 2:00 4:00 6:00 8:00 10:00 12:00 14:00 16:00 18:00 20:00 22:00 0:00
Temps (heure)
Figure II.24: Evolution des températures d’air extérieur (Te), moyenne de la lame d’air (Tairm) et moyenne
des cellules PV (Tpvm)
Les valeurs de vitesse données par les trois sondes de vitesse implantées dans le canal d’air
entre le bas et le haut de la toiture montrent que les vitesses d’écoulement sont quasiment
nulles en période nocturne. Dans ce cas, le gradient thermique entre le bas et le haut de la
lame d’air est très faible. A l’inverse, pendant la journée et à l’apparition d’un flux solaire sur
la toiture, un gradient thermique entrée-sortie dans la lame d’air apparaît, et par conséquent
une circulation d’air de type ventilation naturelle dans la lame avec des vitesses d’air de
l’ordre de 0.15 m/s (cf. Figure II.25).
0,45
0,40
0,35
0,30
Vitesse (m/s)
0,25
0,20
0,15
0,10
0,05
0,00
5 210 415 620 825 1030 1235 1440
Temps (min)
58
II. ETUDES EXPERIMENTALES
La Figure II.26 fait apparaître une vitesse de vent quasiment nulle (inférieure à 1 m/s) dans
la lame et indique que cette journée est quasiment sans vent dominant, avec une évolution des
vitesses de vent très impulsive.
4,5
4
3,5
Vitesse du vent (m/s)
3
2,5
2
1,5
1
0,5
0
0 200 400 600 800 1000 1200 1400
Temps (min)
50
40
30
20
10
0
5 210 415 620 825 1030 1235 1440
Temps (min)
Le rendement électrique est calculé en mesurant les énergies électrique (Eélectrique) et solaire
(Esolaire) suivant un pas de temps d’une heure, entre 7 h à 19 h (cf. Figure II.27). Au cours de
cette journée, l’énergie électrique produite par les panneaux PV est de 12.41 kWh pour une
énergie solaire globale reçue de 81.73 kWh. Le rendement électrique atteint 15 % malgré des
températures de surface de cellules comprises entre 50 et 56 °C. Cette valeur est comparable
59
II. ETUDES EXPERIMENTALES
au rendement théorique obtenu sous des conditions normalisées (Température d’air ambiant
Te de 20 °C et éclairement global G de 1000 W/m2).
Au cours de cette journée, la circulation de l’air sous les panneaux PV semble due
essentiellement au gradient thermique entre l’entrée et la sortie de la lame d’air. Afin de
définir plus précisément l’influence de l’ensoleillement et du vent sur la convection naturelle
dans la lame, une analyse détaillée des données expérimentales a été réalisée.
0,7
0,6
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0
436
550
469
495
563
609
605
579
691
721
676
655
613
554
577
543
Rayonnement (W/m²)
Figure II.28: Vitesse moyenne d’air dans la lame et vitesse de vent en fonction de l’ensoleillement reçu
60
II. ETUDES EXPERIMENTALES
0,25
0,2
0,15
0,1
0,05
0
151 181 232 291 323 356 370 392 422 457 442 526
Rayonnement (W/m²)
Figure II.29: Vitesse moyenne d’air dans la lame et vitesse du vent en fonction de l’ensoleillement reçu
Dans le cas d’un faible ensoleillement et d’un vent fort, la vitesse d’air dans la lame semble
varier dans le même sens que le vent (Vventmod), bien que les valeurs mesurées soient
inférieures à 0.1 m/s environ. Cependant, la vitesse d’air atteint des valeurs supérieures à 0.11
m/s lorsque le rayonnement reçu croît (cf. Figure II.29). Pour un faible ensoleillement et une
faible vitesse de vent, la vitesse d’air dans la lame est peu variable et reste inférieure à 0.1
m/s.
L’analyse de ces courbes a montré que le vent a une plus faible influence sur la vitesse
d’écoulement d’air dans la lame que le rayonnement solaire. En effet, en absence
d’ensoleillement, l’effet du vent ne permet pas d’atteindre des vitesses d’air supérieures à 0.1
61
II. ETUDES EXPERIMENTALES
m/s dans les intervalles étudiés. Ainsi, le tirage thermique a un effet dominant par rapport à
l’effet dynamique dû au vent. Cependant, la combinaison de ces deux pressions donne
quelques pics de vitesse d’air dans la lame. En ce qui concerne la modélisation, il est possible
d’en déduire que les coefficients de pression dynamique dus au vent ont une faible valeur.
62
III. MODELISATION SOUS TRNSYS
63
III. MODELISATION SOUS TRNSYS
III.1. Introduction
Un modèle a pour rôle de décrire une réalité complexe de manière simple et
compréhensible avec un certain degré de précision.
Cette partie présente l’analyse et les modélisations thermique et électrique des deux
prototypes de capteur solaire PV/T hybride bi-fluide étudiés dans le cadre de ce travail. La
démarche adoptée ici, consiste à découpler les phénomènes thermiques et électrique
complexes interdépendants existant au niveau de ces composants, afin de simplifier leur
analyse. Ce sont la conduction, la convection et le rayonnement, du point de vue thermique et
la photo-conversion, au niveau électrique. Les dispositifs expérimentaux mis en place en
laboratoire en conditions d’ensoleillement contrôlées et in situ en régime dynamique, nous ont
permis d’augmenter graduellement le degré de complexité et d’effectuer une validation
progressive des développements numériques réalisés.
Dans cette étape, le logiciel de simulation choisi est TRNSYS [TRN’96]. En effet, ses
propriétés modulaires permettent l’application d’une méthode zonale et la réalisation de
simulations dynamiques, aussi il est parfaitement adapté au travail à effectuer dans le cadre de
cette thèse.
Dans un premier temps, une synthèse de la démarche ayant abouti à la conception de
chacun de ces deux composants ainsi que la description de leurs particularités physiques et
optiques sont effectuées.
Puis, une analyse détaillée de chacun des phénomènes thermiques et électriques cités
précédemment est réalisée pour les deux prototypes étudiés. Dans ce sens, l’accent est mis,
tout d’abord sur les phénomènes thermiques survenant dans la lame d’air assurant la fonction
de production d’air préchauffé. A ce niveau, sont pris en considération deux régimes
d’écoulement d’air, à savoir, la convection forcée et la convection naturelle plus complexe car
possédant des caractéristiques moins bien appréhendées dans la littérature.
Par la suite, une analyse des transferts radiatifs au niveau des deux composants bi-fluides
est effectuée en courtes et en grandes longueurs d’onde. Compte tenu de la forme géométrique
particulière de l’absorbeur métallique liée à des raisons de tenue mécanique du composant,
une description plus détaillée des transferts radiatifs en courtes longueurs d’onde au sein de la
nervure est effectuée. En effet, la formation d’ombres portées constatée en surface des
capteurs solaires modifie, en fonction de plusieurs paramètres tels que l’inclinaison des
composants, la proportion de rayonnement solaire absorbée.
Ensuite, la fonction de production d’énergie électrique des composants est prise en compte
à travers la présentation du bilan électrique du capteur solaire PV développé à partir des
modèles existants. Enfin, le principe de couplage des modèles des capteurs solaires
thermiques à air et à eau à ce modèle électrique est décrit. Pour cela, pour chaque composant,
les hypothèses de travail et les équations du bilan thermique sont explicitées en régime
dynamique et suivant une approche zonale.
64
III. MODELISATION SOUS TRNSYS
hybrides à air ou à eau (cf. paragraphe I.5). Puis, les configurations définies ont été améliorées
à partir de développements numériques permettant de confirmer ou d’infirmer les choix
progressivement.
Dans ce sens, des remarques générales ont pu être retenues relativement au principe de
fonctionnement des capteurs solaires et plus précisément concernant les solutions pratiques
pour en accroître les productivités thermique et électrique. Cette amélioration passe ainsi par
la réduction des pertes thermiques et par l’augmentation de la quantité d’énergie absorbée
comme précisé par des auteurs tels que Tripanagnostopoulos [Tri’07].
De manière générale, un capteur solaire plan est essentiellement constitué d’une plaque
absorbante pourvue d’un réseau de tubes dans lesquels circule un fluide caloporteur drainant
les calories absorbées vers leur lieu d’emploi ou de stockage (cf. Figure III.1) [Kal’04]. Cet
absorbeur émet en s’échauffant un rayonnement thermique de grande longueur d’onde, par ses
deux faces.
Une couverture semi-transparente (par exemple du verre) simple ou double est disposée en
face avant afin de réduire les pertes vers l’avant de l’absorbeur par rayonnement (c’est l’effet
de serre) et par convection (c’est l’effet de lame d’air immobile).
L’absorbeur et la couverture sont disposés dans un boîtier dont les parois sont recouvertes
d’un isolant permettant de limiter les pertes de l’absorbeur vers l’arrière ou les côtés du
capteur solaire [Sac’93].
Couverture Ailette
de verre et tube
Isolant
Une autre méthode employée pour réduire les pertes au niveau des capteurs solaires tout en
augmentant la quantité d’énergie absorbée est la pose à la surface de l’absorbeur d’un
revêtement sélectif, présentant un coefficient d’absorption en courtes longueurs d’ondes
(inférieures à 2.5 µm) très élevé, tout en ayant une émissivité très faible dans le domaine de
l’infrarouge. De tels revêtements sélectifs sont réalisés par dépôt chimique ou par traitement
électrochimique de la surface absorbante [Peu’04]. Ces diverses solutions sont de même
préconisées par des auteurs tels que Huang et al en 2001 [Hua’01]. Le choix des matériaux et
de la configuration géométrique des prototypes étudiés a été effectué en se conformant à
toutes ces conditions.
65
III. MODELISATION SOUS TRNSYS
Tubes de Ballon
jonction
Tube
d’eau
Tube d’eau
Support
isolé Circulation d’eau
Canaux d’eau
Afin de limiter les pertes de charge ayant lieu au niveau des absorbeurs à serpentin et
d’éviter la complexité de fabrication et d’entretien des absorbeurs à pleine surface, un
absorbeur de type échelle à absorbeur à ailettes séparées a été retenu pour la conception des
prototypes bi-fluides. Afin d’accroître l’absorption du rayonnement solaire tout en réduisant
les déperditions du rayonnement thermique, cet absorbeur est recouvert d’un revêtement
sélectif.
66
III. MODELISATION SOUS TRNSYS
Couverture semi-
transparente
Absorbeur
ondulé
Flux d’air
Figure III.5: Coupe longitudinale d'un capteur solaire à air et à absorbeur ondulé [Met’96].
Couverture semi-
Sens de transparente
circulation
de l’air
Absorbeur en V
Isolant
Les dimensions les plus courantes des capteurs solaires dans la littérature sont comprises
entre 5 m et 10 m pour la longueur, entre 0.6 m et 1.3 m pour la largeur et entre 3 cm et 13 cm
pour la hauteur.
Une analyse comparative des performances des six différents types de capteurs solaires à
air décrits précédemment, a été réalisée par Metwally [Met’96]. Ces capteurs solaires étaient
inclinés à 30° et avaient 5 m de longueur, 1 m de largeur et 12 cm d’épaisseur. Ils étaient
isolés en sous-face par 3 cm de polyuréthane et comportaient une couverture de verre de 3
mm et un absorbeur en acier peint en noir. La Figure III.5 et la Figure III.6 schématisent deux
de ces capteurs solaires. Les résultats de ces travaux ont permis de constater que le capteur
solaire à absorbeur nervuré semble le plus performant. Ainsi, il permet la multiplication des
échanges convectifs en ventilation forcée par un facteur compris entre 4 et 5. En effet, l’air
circulant dans ce composant entre en contact avec les nombreuses faces des ondulations et
67
III. MODELISATION SOUS TRNSYS
atteint des niveaux de température plus élevés que dans les autres types de capteurs solaires.
De plus, le gradient de température le long de l’absorbeur est négligeable.
Dans le cas d’un capteur solaire à absorbeur poreux, la différence de température observée
entre l’air et l’absorbeur est de l’ordre de 1 à 4 °C. Mais, bien que la température de
l’absorbeur soit la plus basse, ce capteur solaire produit de l’air à des températures beaucoup
plus élevées que la plupart des cinq autres capteurs solaires pris en compte. Les rendements
les plus bas sont obtenus avec le capteur solaire plan standard.
De même, une étude menée en 2005 par Khouya et al [Kho’05] a permis de comparer un
capteur solaire à air à lame d’air unique, un capteur solaire à double circulation d’air, et un
capteur solaire à air dont l’absorbeur en aluminium est muni d’ailettes.
Couche de verre
Absorbeur
Circulation d’air
Isolant en
polyuréthane
Figure III.7: Coupe transversale du capteur solaire à double circulation d’air [Kho’05]
Les résultats ont montré que le capteur solaire thermique à air à absorbeur comportant des
ailettes est logiquement le plus performant.
En 2001, puis en 2002, Huang et al [Hua’01] [Hua’02], dans leur étude d’un capteur
solaire PV/T hybride non vitré (à liquide caloporteur, dans ce cas), démontrent que les
performances d’un capteur solaire hybride sont plus importantes lorsque la plaque absorbante
est en contact thermique direct avec les panneaux PV, c’est-à-dire lorsque l’absorbeur sert de
support aux panneaux PV. Ce constat est confirmé par Zondag en 2005 [Zon’05a], dans son
état de l’art des capteurs solaires hybrides.
A partir de ces études et des résultats obtenus par d’autres auteurs tels que Ammari en
2003 [Amm’03], notre choix s’est porté sur un absorbeur nervuré en acier laqué pour le
capteur solaire à air. Deux épaisseurs de lame d’air seront de plus, testées dans le cadre de ce
travail, à savoir 3.6 cm dans le cas du prototype 1, et 8 cm pour le prototype 2, en maintenant
une hauteur de nervure fixe à 3.6 cm. Ces dimensions ont été retenues suite à des études
paramétriques préalables. Parmi celles-ci, le travail réalisé par Hoarau [Hoa’07] au cours de
son projet de fin d’études, sur un canal ventilé naturellement incliné ou vertical et isolé en
sous-face, a montré que l’épaisseur de la lame d’air (ou du rapport de forme z/h, avec z la
direction verticale et h la hauteur de la lame) a une importante influence sur la température de
sortie de l’air.
En ce qui concerne la configuration géométrique du capteur solaire PV, elle répond à la
nécessité de pouvoir l’intégrer aux bâtiments existants et neufs et la monter sur un support
métallique. La configuration de base retenue se rapproche ainsi du panneau PV Solarwall
[Hol’98] composé de modules PV en silicium poly-cristallin collés sur les plages planes d’un
bardage métallique en acier galvanisé ou en aluminium, nervuré et perforé. D’après les études
expérimentales menées par Hollick [Hol’98], l’intégration des modules PV à ce panneau
métallique (au préalable testé en tant que composant d’enveloppe de bâti) améliore leur
rendement électrique en permettant la baisse de leur température de fonctionnement.
Ainsi, les systèmes bi-fluides conçus dans le cadre de cette thèse ont été réalisés suivant
des configurations similaires à celle du panneau PV Solarwall mais sans perforation de
l’absorbeur.
68
III. MODELISATION SOUS TRNSYS
Les modules PV intégrés aux composants bi-fluides à concevoir sont de plus constitués de
cellules PV en silicium poly-cristallin qui offrent un bon rendement électrique.
Enfin, pour chacun des prototypes conçus, des dispositions spécifiques ont été prises afin
de maximiser leur performance avant la modélisation numérique de tout ou d’une partie du
composant.
69
III. MODELISATION SOUS TRNSYS
x Tube et Tedlar
y Couche de verre Modules PV
z ailette
Tôle nervurée
Entrée
d’air
Entrée d’eau
Lame d’air
Isolants
Figure III.8: Schémas simplifiés d’une coupe et d’une section du prototype 1 de capteur solaire PV/T
hybride bi-fluide
70
III. MODELISATION SOUS TRNSYS
x
Lame d’air Couche
y confinée Tube de verre Modules PV
Absorbeur
z
Tôle
Circulation métallique
d’eau
Isolants
Circulation
d’air
Figure III.9: Schéma simplifié d’une coupe et d’une section du prototype 2 de capteur solaire PV/T
hybride bi-fluide
Suite à la définition de leurs caractéristiques géométriques, un modèle thermique et
électrique des deux prototypes de capteur solaire bi-fluide a été développé. Cependant, cette
modélisation s’est révélée d’autant plus complexe qu’elle consistait à représenter le couplage
de nombreux phénomènes thermiques, aérauliques et de photo-conversion existant au niveau
des composants étudiés qui sont, en outre intégrés au bâtiment. C’est ainsi qu’il a été
nécessaire de réaliser une modélisation adaptée à travers le découpage et l’analyse détaillée de
chacun des phénomènes ayant lieu au niveau des zones thermiques et électrique des
composants solaires. Une étude des phénomènes thermiques et aérauliques régissant le
comportement de la lame d’air est tout d’abord proposée. Puis, les transferts radiatifs en
surface des capteurs solaires et à l’intérieur de la nervure sont définis en courtes et grandes
longueurs d’onde. Ensuite, le modèle de photo-conversion est présenté. Enfin, le mode de
couplage de ces divers phénomènes est détaillé à travers la description des bilans thermiques
relatifs à chacun des deux prototypes.
71
III. MODELISATION SOUS TRNSYS
Circulation
d’air
Entrée Entrée
d’air d’air
Entrée
d’air
Figure III.11: Gestion de l’énergie thermique produite par un capteur solaire à air intégré en toiture
72
III. MODELISATION SOUS TRNSYS
Notons que l’étude des transferts thermiques par convection dans la lame d’air nécessite la
détermination du coefficient de transfert thermique par convection hconv (en W/m².K). Ce
coefficient d’échange est fonction de corrélations empiriques donnant le nombre de Nusselt
moyen Nuair, de la conductivité thermique de l’air kair et d’une longueur caractéristique Lcarac
du canal qui est ici, le diamètre hydraulique de la lame d’air Dhla (tel que Dhla =4⋅ Slame avec
Pmouillé
Slame la section de la lame (en m²) et Pmouillé le périmètre mouillé de la lame (en m)). Ainsi:
Divers nombres de Nusselt moyens sont proposés dans la littérature suivant, entre autres, la
géométrie de la conduite et la nature de l’écoulement d’air. Dans le cadre de ce travail, les
corrélations concernant les écoulements mixtes bien que brièvement présentées, ne sont pas
incluses dans les calculs. Afin de mener à bien l’analyse des lames d’air intégrées aux
prototypes bi-fluides étudiés, nous avons effectué une recherche bibliographique des
corrélations caractérisant les échanges convectifs (convections naturelle, mixte et forcée) dans
des configurations d’écoulement d’air en canal ouvert incliné et composé de deux parois dont
l’une est chauffée (c’est-à-dire recevant une densité de flux imposée) et l’autre est
adiabatique.
Les équations relatives à la convection forcée dans l’air sont tout d’abord brièvement
présentées. Puis, la prise en compte de la convection naturelle est proposée à travers le choix
des corrélations de Nusselt moyen adaptées et la détermination du débit massique de
circulation de l’air dans la lame.
Avec µair et Mvair respectivement la viscosité dynamique (en kg/m.s) et la masse volumique
de l’air (en kg/m3) à la température ambiante.
Le nombre de corrélations de Nusselt moyen rencontrées dans la littérature adaptées à des
configurations de lame d’air inclinées à densité de flux constante sur une paroi et adiabatique
sur l’autre, est relativement faible.
Ainsi, par exemple, Zhai et al [Zha’05] présentent l’étude de deux capteurs solaires à lame
d’air unique ou à double passage d’air intégrés à la toiture inclinée d’un bâtiment et ventilé
mécaniquement. Les transferts convectifs en régime turbulent au sein de cette lame d’air sont
calculés à partir de la corrélation définie par Kays et Crawford en 1993 [Kay’93], soit:
Nuair =0.019⋅Re0air.8⋅Prair
1.3 (III.3)
Il est à noter que cette corrélation est de même adaptée aux canaux d’air confinés.
De plus, Guiavarch [Gui’03] pour la modélisation de la convection forcée dans une lame
d’air correspondant à la configuration étudiée ici, distingue les deux types d’écoulements.
Dans ce sens, pour un écoulement laminaire, il emploie le nombre de Nusselt suivant donné
73
III. MODELISATION SOUS TRNSYS
par Kakac et al [Kak’87] et adapté à un canal composé de deux plaques parallèles verticales
dont l’une reçoit un flux surfacique constant et l’autre est adiabatique.
Reair⋅Dhla
Nuair =5.39+0.07⋅ (III.4)
L
f ⋅Reair⋅Prair
8
⋅ µair
0.11
Nuair =
(III.6)
2 / 3 µw
1.07+12.7⋅ f ⋅(Prair −1)
8
Notons que l’équation (III.8) peut être employée pour la modélisation des lames d’air
confinées.
De même que pour la ventilation forcée, de nombreuses corrélations de Nusselt moyen
relatives à la ventilation naturelle d’un canal ont été recensées dans la littérature.
74
III. MODELISATION SOUS TRNSYS
Avec
Où, Tpm est la température moyenne des parois de la lame d’air et Tairm la température
moyenne d’air dans la lame que nous définirons plus précisément par la suite. βth est le
coefficient de dilatation de l’air (K-1) et g la constante de gravité (m²/s).
La recherche bibliographique effectuée a montré que le nombre de corrélations de Nusselt
moyen caractérisant les échanges convectifs en ventilation naturelle pour des configurations
d’écoulement dans un canal ouvert incliné ayant une paroi à densité de flux imposée et une
autre paroi adiabatique, est très limité. En effet, la plupart des corrélations rencontrées dans la
littérature sont relatives à des lames d’air verticales ou horizontales et à une configuration de
convection forcée. Cependant, quelques corrélations générales peuvent être appliquées à la
fois à un canal vertical et à un canal incliné. Ainsi, par exemple, Ong et Chow [Ong’03]
présentent en 2003, la modélisation de l’écoulement d’air dans une cheminée solaire à partir
des corrélations (III.11) et (III.12) de Nusselt moyen données par Incropera et De Witt
[Inc’96]. Aussi, pour un régime d’écoulement laminaire (tel que RaLcarac <109 ), Ong et Chow
utilisent l’expression qui suit:
1
0.67⋅RaLcarac
4
Nuair =0.68+ (III.11)
( )
4
0.492 16 9 9
1+
Pr
air
75
III. MODELISATION SOUS TRNSYS
2
1
0.387⋅RaLcarac
6
Nuair = 0.825+
8 (III.12)
1+
( )
0.492 169 27
Prair
Différentes corrélations de Nusselt moyen ont de même été recensées, notamment dans
l’ouvrage de Giblin [Gib’74] qui prend en compte divers types de canaux et de plaques. Dans
le cadre de ce travail de thèse, quelques corrélations ont été retenues suivant la valeur du
nombre de Rayleigh. Certains de ces nombres de Nusselt moyen sont adaptés aux surfaces
planes verticales et aux cylindres à génératrices verticales telles que celles données par
MacAdams [Mac’54] mais peuvent être adaptées à des configurations inclinées. Plus
précisément, les corrélations de Nusselt moyen relatives à des parois inclinées peuvent être
obtenues à partir des corrélations adaptées à des parois verticales en remplaçant la constante
de gravité g intervenant dans l’expression du nombre de Grashof de l’air Grair par g⋅cos π − β ,
2
( )
β étant l’angle d’inclinaison du canal par rapport à l’horizontale (cf. Figure III.12) [Sac’93].
Paroi inclinée π −β
2
76
III. MODELISATION SOUS TRNSYS
[Bel’04] constate que la valeur du nombre de Nusselt moyen a une faible influence sur les
simulations effectuées en écoulement naturel laminaire. En effet, il montre qu’une variation à
100 % de la valeur du nombre de Nusselt moyen dans son modèle n’entraîne qu’une variation
maximale de 6 % de la température d’air (en °C) calculée en sortie de lame.
De plus, pour 104 < Raair <109 (soit, toujours en régime laminaire), la corrélation de Nusselt
moyen choisie est donnée par MacAdams [Mac’54]. Soit:
Enfin, pour 109 < Raair <1012 , l’écoulement d’air est considéré turbulent dans la lame et la
corrélation de Nusselt moyen choisie est:
Notons que pour la convection mixte, bien qu’elle ne soit pas prise en compte dans notre
étude, les transferts thermiques par convection résultent de la combinaison du régime
turbulent et du régime laminaire tel que constaté par Mei et al [Mei’03] et Guiavarch
[Gui’03]. Le calcul d’un nombre de Nusselt moyen Num relatif à la convection mixte se fait
donc en fonction des nombres de Nusselt moyen liés à un régime laminaire (Nulam) et à un
régime turbulent (Nuturb), et adaptés au canal étudié. Soit:
Num = Nulam
2 + Nu 2
turb (III.16)
77
III. MODELISATION SOUS TRNSYS
Coudes
Sortie d’air
en
faîtière
Rayonnement
vent solaire
Intérieur du
bâtiment
Entrée d’air
Figure III.13: Schéma simplifié d’une coupe longitudinale de la lame d’air sur la toiture
Suite à une synthèse bibliographique des principaux modèles permettant le calcul du débit
massique d’air en ventilation naturelle dans une lame, nous décrivons le choix et l’adaptation
du modèle retenu à la configuration de lame d’air étudiée.
78
III. MODELISATION SOUS TRNSYS
Où, Cpair est la chaleur massique de l’air (en J/kg.K), et Tfin et Tfout respectivement les
températures d’air à l’entrée et à la sortie de la lame.
Avec ici, w la largeur (en m) et h la hauteur de la section de la lame (en m), γ un paramètre
de stratification caractérisant l’évolution des températures d’air dans le canal (-), f le
coefficient de frottement de l’air dans la lame (-), et Kf1 et Kf2 les coefficients de pertes de
charge dans la lame (-):
Le second modèle retenu est celui de Hypri [San’98] [Mos’98] (III.19) dans lequel la
puissance thermique produite QTH est égale à PTH. Le domaine de validité de ce modèle
concerne en convection naturelle, les écoulements turbulents et par extension, les écoulements
transitoires (mixtes) [Gui’03]. Ainsi, le domaine correspondant du nombre de Rayleigh
dépendant du diamètre hydraulique Dhla est RaDhla ≥109 .
Les divers paramètres intervenant dans ces modèles sont définis plus précisément par la
suite. L’intérêt du choix de ces deux modèles issus d’un modèle en pression réside dans le fait
que leurs domaines de validité sont différents mais complémentaires. Par là, tous les types
d’écoulement (laminaire, transitoire et turbulent) pouvant apparaître au sein de la lame d’air
ont pu être pris en compte dans le modèle aéraulique développé. Ces modèles de débit
massique ont donc été intégrés au sous-programme de résolution réalisé dans l’environnement
TRNSYS.
De plus, l’effet dynamique du vent sur la lame d’air étant pris en considération dans ce
travail, le terme (III.20) a été ajouté au bilan de conservation de la quantité de mouvement:
79
III. MODELISATION SOUS TRNSYS
Avec Cin et Cout, et Vventin et Vventout respectivement les coefficients de pressions et les
vitesses de vent sur les sections d’entrée et de sortie de la lame d’air.
Afin de tenir compte des effets combinés du vent et du tirage thermique, le terme (III.20) a
de même été intégré aux modèles de débit massique réalisés par divers auteurs tels que
Aboulnaga [Abo’98] et Li et Delsante [Li’01] dans l’étude d’un bâtiment monozone à deux
ouvertures (fenêtres), et par Dascalaki et al [Das’95], Li et al [Li’01] et Brinkworth [Bri’00]
pour un canal d’air incliné ou vertical.
Les coefficients de pression sont déterminés en fonction de la direction du vent et de son
angle d’attaque sur les sections d’ouverture de la lame d’air étudiée (cf. annexe A2.1).
(L ) (
δ =1−γ ⋅ La − L− La
L
) (III.21)
Dans le cas des capteurs solaires à l’étude, l’absorbeur couvre toute la longueur L de la
lame d’air. D’où, le coefficient d’effet cheminée devient:
δ =1−γ (III.22)
Absorbeur
Lame La
d’air du
capteur
solaire
L
Isolant
80
III. MODELISATION SOUS TRNSYS
γ=
(Tairm −Tfin )
(Tfout −Tfin ) (III.23)
Avec Tairm la température moyenne de l’air dans le canal. Tfin et Tfout sont respectivement les
températures d’air à l’entrée et la sortie de la lame.
Dans un capteur solaire à air, la température de l’air ne variant pas linéairement le long du
canal, le paramètre γ est supérieur à 0.5. Il est dans notre étude supposé égal à 0.75
conformément à Hirunlabh [Hir’99] et Zhai et al [Zha’05] dans l’étude de lames d’air
inclinées. Mais, il peut prendre la valeur 0.74 tel que dans les travaux de Ong et al [Ong’03],
de Bansal et al [Ban’05] et de Mathur et al [Mat’06] dans la modélisation de l’écoulement
d’air en ventilation naturelle dans une cheminée solaire.
Dans cette étape, l’hypothèse de Boussinesq décrite par des auteurs tels que Sacadura
[Sac’93] a été appliquée. Aussi, l’air est supposé incompressible mais dilatable, d’où les
différences de masse volumique sont exprimées en fonction de différences de températures.
La densité du fluide dépendant du coefficient de dilatation de l’air βth (K-1), est donc obtenue
comme suit:
Quant aux pertes de charge considérées le long de la lame d’air, elles se composent de
pertes de charge régulières et de pertes de charge singulières.
Les pertes de charge régulières sont composées essentiellement ici des frottements de l’air
dans la lame. Ainsi, pour un écoulement turbulent, Guiavarch [Gui’03] dans l’étude d’une
lame d’air similaire à celle qui est analysée ici, utilise une équation adaptée à un canal non
lisse et donnant le coefficient de frottement f au niveau de la zone de régime établi dans la
lame. Soit:
f =0.316⋅Re−air1/ 4 (III.25)
En supposant que la zone de régime établi débute à une distance x donnée par x =10
Dhla
environ de l’entrée xo du canal et que la longueur L de la lame est très importante par rapport à
cette distance x, cette expression du coefficient de frottement peut être appliquée à toute la
longueur du capteur solaire.
81
III. MODELISATION SOUS TRNSYS
( )
f = fo + f1⋅ L + n
f2
Dhla Reair
(III.26)
Ainsi, pour un canal d’air formé de deux plaques planes parallèles, f1 ≈1 , f 2 ≈ 80 , et pour un
écoulement laminaire d’air, fo ≈ 0 et n=1 . En exprimant le nombre de Reynolds en fonction
du débit massique d’air qm et de Slame, l’aire de la section principale de la lame d’air dans
l’équation (III.26), il vient:
( )
f = f1⋅ Dhla + f 2 ⋅
L
µair ⋅Slame
Dhla ⋅qm
(III.27).
Les pertes de charges singulières sont dues dans le cas de la lame d’air étudiée, au
changement de section de passage (élargissement ou rétrécissement de la section) au niveau
des ouvertures de la lame et des lisses métalliques perforées (cf. Figure III.15) disposées à
l’entrée de la lame et tous les 2.5 m le long du canal. Ces lisses réduisant la section de passage
de l’air dans la lame sont assimilées dans nos calculs, à des grilles à 50 %.
Coupe
Lisses perforées longitudinale de
à 50 % la lame d’air
Tableau III.1: Coefficients de pertes de charge singulières existant dans la lame d’air étudiée
Coefficients de pertes de charge (ξ) Valeur (-)
Section d’entrée (ξin) 1
Section de sortie (ξout) 0.5
Grilles à 50 % (ξgrille) 4
Evaluation des équations de débit massique d’air à partir des modèles retenus
Suite au choix des modèles de débit massique correspondant à un canal composé de deux
parois dont l’une reçoit une densité de flux constante et l’autre est isolée, et à la définition des
82
III. MODELISATION SOUS TRNSYS
paramètres intervenant dans les calculs, nous avons procédé à leur adaptation (passant par
l’application d’un modèle en pression) au cas des lames d’air étudiées et aux divers types
d’écoulement d’air considérés (laminaire et turbulent, ici). Notons que le débit massique d’air
se conservant tout au long du canal, la partie supérieure de la lame d’air située au niveau de la
faîtière du bâtiment (et comportant deux coudes à 90°) (cf. Figure III.13) a pu être négligée
dans les calculs.
Ainsi, pour un écoulement naturel laminaire, l’application du modèle de Brinkworth
aboutit à une équation du troisième degré de la forme (cf. annexe A2.2):
A= K fo + 2⋅ K f23 ⋅ 12 +( f1 + K f67 )⋅ 1
Mvext Mv c S
in (Mvc ⋅S 2 )
out
(III.30)
B = f 2⋅µair ⋅ L (III.31)
Mvc ⋅Sout ⋅D122
C =−[2⋅Mvext ⋅β th ⋅(Tairout −T fin )⋅γ ⋅g⋅L⋅sin(β )+ ρext ⋅(Co ⋅Vvent o2+C7 ⋅Vvent 72 )] (III.32)
Avec, Kfo, Kf23 et Kf67 les coefficients de pertes de charge aux sections définies le long de la
lame, Vvento et Vvent7 les vitesses de vent sur les sections d’entrée et de sortie de la lame et
Ck le coefficient de pression dû au vent sur la section notée k de la lame (cf. annexe A2.2).
La résolution de l’équation (III.29) permet d’obtenir trois solutions possibles pour le débit
massique d’air qm en fonction du discriminant ∆, à savoir :
∆ = B 2 − 4 ⋅ A⋅C (III.33)
qm1 =0 ou qm2 =
(−B+ ∆ ) ou q = (−B− ∆ )
m3 (III.34)
2⋅ A 2⋅ A
Le débit massique d’air étant toujours positif, la solution retenue sera celle donnant une
valeur supérieure ou égale à 0. Le débit massique est supposé nul si cette condition n’est pas
respectée par l’une des trois solutions obtenues.
Pour un écoulement naturel turbulent, le modèle de Hypri [San’98] est appliqué et aboutit
au système d’équations présenté en annexe A2.3. L’équation générale à résoudre est cette
fois, de la forme:
83
III. MODELISATION SOUS TRNSYS
[ (
h
( ))]
A= f ⋅ L + (1+ K fin )⋅ Sout +1 ⋅ 1
Sin 2
(III.36)
B =−[(Sout ⋅Mvc ) ⋅(δ ⋅(Tairout −T fin )⋅g ⋅L⋅βth ⋅sin(β )+ (C1⋅Vvent 12−C2 ⋅Vvent 22 ))]
2
(III.37)
Suite à l’observation des transferts thermiques par convection naturelle et forcée et des
phénomènes aérauliques dans le canal d’air en sous-face des modules PV, les transferts
radiatifs au niveau de la lame d’air confinée dans la nervure ont été analysés.
Circulation
d’air
Isolants
Phénomènes thermiques (radiation)
au niveau de la nervure
84
III. MODELISATION SOUS TRNSYS
Dans ce sens, pour chaque prototype, les bilans radiatifs ainsi que les paramètres
intervenant dans les équations obtenues sont explicités en distinguant les deux domaines de
longueur d’onde.
Les divers bilans radiatifs effectués à la suite de cette étape ont été intégrés à un sous-
programme de calcul de transferts radiatifs sous le logiciel TRNSYS (cf. annexe A2.10).
J i =ε i ⋅M io + ρi ⋅Ei (III.39)
Cette radiosité Ji est la somme du flux émis et du flux réfléchi par unité de surface.
Avec Ei, l’éclairement de la surface Si, ρi la réflectivité de la surface Si, εi l’émissivité de la
surface Si et Moi l’émittance totale du corps noir de température Tsi, donnée par:
M io =σ ⋅TSi4 (III.40)
Puis, les flux nets en courtes (CLO) et en grandes (GLO) longueurs d’onde sont
déterminés. Le flux net Φinet échangé par une surface Si à la température Tsi est la différence
entre le flux émis par celle-ci et le flux en provenance de l’environnement absorbé par cette
surface, pour un domaine de longueur d’onde donné (cf. Figure III.17). Soit:
85
III. MODELISATION SOUS TRNSYS
Flux émis ( ε i ⋅M io )
Surface Si
Eclairement absorbé provenant
de l’environnement ( α i ⋅ Ei )
La détermination de l’éclairement reçu par les diverses parois de la lame d’air confinée
dans la nervure nécessite la prise en compte des réflexions et absorptions successives du
rayonnement en CLO et en GLO par celles-ci (cf. Figure III.18). Cet éclairement représente
ainsi, la somme des éclairements reçus directement ou suite à des multiples réflexions par une
surface. Par là, en courtes longueurs d’onde (soit, pour 0 <λ ≤2.5µm ), l’éclairement reçu par
une surface Si entourée de surfaces Sj est obtenue par l’équation:
Où, Fij (et Fji) est le facteur de forme entre les surfaces Si et Sj et Eoi,CLO l’éclairement
primaire reçu par Si correspondant au rayonnement solaire ou à un flux externe reçu par les
parois en présence, par unité de surface. Notons que la démarche employée pour la
détermination des propriétés optiques des surfaces vitrées, des facteurs de forme entre celles-
ci et des éclairements primaires est explicitée aux paragraphes III.3.1.2 et III.3.1.3. D’après la
relation de réciprocité des facteurs de forme ( Si ⋅Fij = S j ⋅Fji ), l’équation (III.43) devient:
Rayonnement collimaté
CLO (Eoi,CLO)
Surface Si Flux émis (GLO)
Surface Sj
Rayonnement
diffus GLO
ρi ⋅Ei,CLO
De même, pour les grandes longueurs d’onde ( λ >2.5µm ), les éclairements reçus par
chacune des surfaces sont obtenus comme suit:
86
III. MODELISATION SOUS TRNSYS
Enfin, le bilan radiatif global, somme des flux nets en courtes (CLO) et en grandes (GLO)
longueurs d’onde est obtenu à partir de l’équation (III.45), avec αi,CLO,λ (αi,GLO,λ) et εi,CLO,λ
(εi,GLO,λ) les coefficients d’absorption et d’émission de la surface Si en courtes (grandes)
longueurs d’onde.
2.5 +∞ 2.5 +∞
ϕinet = ∫ ε i,CLO,λ ⋅M io ⋅dλ + ∫ ε i,GLO,λ ⋅M io ⋅dλ − ∫ α i,CLO,λ ⋅Eiλ ⋅dλ −∫ αi,GLO,λ ⋅Eiλ ⋅dλ (III.45)
0 2.5 0 2.5
En posant que l’émittance Moi de la surface Si est nulle en CLO, le bilan radiatif global
donné par l’équation (III.45) devient après simplification:
Gdirect
Surface Si (rayonnement
collimaté)
Gdiffus
(rayonnement
diffus)
Le rayonnement solaire diffus est supposé isotrope dans la journée, dans l’ensemble de ce
travail de thèse. Ainsi, ses composantes verticales (Gdiffusv) et horizontales (Gdiffush) sont
supposées identiques, soit:
87
III. MODELISATION SOUS TRNSYS
Pour une surface Si définie par sa normale, le rayonnement solaire collimaté (ou direct) est
évalué à partir du rayonnement solaire direct horizontal (Gdirecth) et de l’angle d’incidence θ
du rayonnement solaire direct sur la paroi. Il est donné par l’équation (III.48). Cet angle
d’incidence est fonction de la hauteur (hs) et de l’azimut (a) du soleil, de l’inclinaison (β) et
de l’azimut (asurf) de la surface Si, et est déterminé à partir de l’équation (III.49). Soient:
hs
asurf
a
+
Sud Projection du
- rayon sur le plan
des orientations
ri = Séclairée (III.50)
Si
Séclairée est l’aire de la surface Si recevant un rayonnement solaire global. Aussi, l’équation du
rayonnement solaire global est de la forme:
88
III. MODELISATION SOUS TRNSYS
Normale à la + -
plage plane Arêtes à l’ombre
Circulation
d’air
Figure III.21: Exemples de zones éclairées et à l'ombre sur une coupe de la nervure (sans tube d'eau)
Dans le cas des deux prototypes de capteur solaire PV/T hybride bi-fluide étudiés, la
nervure étant recouverte d’une couche de verre, la transmittivité du verre a été prise en
compte dans le calcul des composantes diffuses et directes du rayonnement solaire global
(éclairement primaire) reçu par les surfaces de la nervure considérées opaques, à savoir
l’absorbeur et les deux parois latérales réfléchissantes (cf. annexe A2.7).
Ces ratios ont été intégrés au sous-programme de calcul du bilan radiatif au niveau des
nervures des deux prototypes bi-fluides. Les critères suivants ont été pour cela, vérifiés:
l’heure (jour ou nuit) de la simulation, la position du soleil par rapport à la surface (soit
l’azimut relatif donné par la différence a-asurf) et l’angle d’incidence du rayonnement solaire
direct sur le capteur solaire.
Cette différenciation des composantes diffuses et directes du rayonnement solaire global a
un impact important sur la modélisation des transferts radiatifs. En effet, en ce qui concerne la
paroi semi-transparente de la lame d’air confinée, elle nous a amené à définir des coefficients
optiques (absorptivité, transmittivité et réflectivité) différents en ce qui concerne le flux
solaire direct et le flux solaire diffus, tel que supposé dans la plupart des travaux recensés
dans la littérature. Ces coefficients peuvent être calculés à partir des lois de Fresnel tel que
Tsilingiris [Tsi’98] en 1998 ou Zondag [Zon’03] en 2003, des équations plus ou moins
complexes données par des auteurs tels que Duffie et Beckman [Duf’91] en 1991 ou des
données du fabricant.
Choix et hypothèses faites sur les propriétés optiques du vitrage
Bien que diverses équations permettant l’estimation des paramètres optiques soient
adaptées au vitrage étudié dans le cadre de ce travail, les équations présentées par Roux en
1984 [Rou’84] ont été retenues, car elles permettent d’allier la précision et la rapidité de
calcul, compte tenu du nombre important de phénomènes (thermiques, aérauliques et relatifs à
la conversion électrique) à prendre en compte en finalité lors de la résolution numérique du
modèle. Les coefficients optiques (absorptivité, réflectivité et transmittivité) correspondant au
flux solaire direct dépendent de l’angle d’incidence θ du rayonnement et de leurs valeurs à
89
III. MODELISATION SOUS TRNSYS
Tableau III.2: Propriétés optiques du vitrage selon le type de rayonnement solaire (direct ou diffus)
Coefficient optique du Flux solaire collimaté Flux solaire diffus
vitrage
Absorptivité (α) α direct =α o , pour tout θ α diffus =1.12⋅α o −0.175⋅α o2
Réflectivité (ρ) ρdirect =1−α direct −τ direct ρdiffus =1−α diffus −τ diffus
Où, αo est le coefficient d’absorption CLO du flux solaire direct à incidence normale sur le
vitrage. αdirect et αdiffus sont les coefficients d’absorption du flux direct et du flux diffus.
τo est le coefficient de transmission CLO du flux solaire direct à incidence normale sur le
vitrage. τdirect et τdiffus sont les coefficients de transmission CLO du flux direct et du flux diffus.
La détermination des bilans radiatifs fait intervenir, en plus des coefficients optiques des
parois du canal, les facteurs de forme entre celles-ci dont le calcul est présenté dans le
paragraphe suivant.
∑F =1
j =1
ij (III.53)
De plus, une méthode géométrique appelée méthode de la sphère de rayon unitaire permet
le calcul des facteurs de forme (cf. Figure III.22). Elle consiste à définir des relations entre les
90
III. MODELISATION SOUS TRNSYS
parois à étudier en réalisant des projections successives de ces surfaces (par exemple la
surface dS2 sur la Figure III.22) sur une demi-sphère de rayon unité centrée sur l’une des
surfaces (dS1 sur la Figure III.22) et sur la base de cette demi-sphère. Les facteurs de forme
sont déduits de l’intégration parfois peu aisée des équations déterminées.
Figure III.22: Projection de dS2 sur la demi-sphère de rayon unité centré sur dS1 et sur sa base
Avec:
F1PR =
(S1+ SPR −SRQ )
2⋅S1
et F1QS =
(S1+ SQS −SPS ) , d’où,
2⋅S1
( )
F12 = 1 ⋅ S RQ + S PS − S PR + SQS (III.55).
S1 2 2
91
III. MODELISATION SOUS TRNSYS
S
S2
R
Surfaces
fictives SQS
SPR
Surfaces
réelles
P
S1 Q
III.3.2. Traitement des transferts radiatifs dans la nervure des prototypes bi-
fluides
Cette synthèse des méthodes de modélisation des transferts radiatifs nous a permis
d’effectuer les bilans radiatifs au niveau de la lame d’air confinée dans la nervure des deux
prototypes de capteur solaire PV/T bi-fluide. Ainsi, pour chacun de ces composants, les
hypothèses faites sur les parois de la lame d’air sont explicitées. Puis, pour chaque surface i
de la lame d’air, les bilans radiatifs sont déterminés en distinguant les deux domaines de
longueurs d’onde.
92
III. MODELISATION SOUS TRNSYS
Rayonnement
solaire diffus Rayonnement
(GLO) solaire direct
(CLO)
z
1
x
y
βo
1 : Verre blanc sélectif
4
2 2 et 4 : Couches d’aluminium
3 : Absorbeur en cuivre
3
Figure III.24: Section transversale simplifiée de la lame d’air confinée dans la nervure
αi =1− ρi (III.56)
93
III. MODELISATION SOUS TRNSYS
Les éclairements primaires reçus par les parois de la lame d’air confinée sont définis dans le
Tableau III.3.
Tableau III.3: Eclairements primaires reçus par chacune des surfaces de la lame d’air confinée
Surfaces de la lame d’air Eclairements primaires reçus (W/m²)
confinée
Surface 1 E1o,CLO = 0
Surface 2
E2o,CLO =
(τ direct ⋅Gdirect ⋅r21⋅S2⋅sin(βo )+τ diffus ⋅Gdiffus ⋅F12⋅S1 )
S2
Surface 3
E3o,CLO =
(τ direct ⋅Gdirect ⋅r15⋅S3 +τ diffus ⋅Gdiffus ⋅F13⋅S1 )
S3
Surface 4
E4o,CLO =
(τ direct ⋅Gdirect ⋅r22⋅S4⋅sin(βo )+τ diffus ⋅Gdiffus ⋅F14⋅S1 )
S4
βo est l’angle d’inclinaison de la paroi latérale oblique de la nervure par rapport à la verticale
(cf. Figure III.24). Le bilan radiatif effectué en courtes et en grandes longueurs d’onde
concernant ce composant bi-fluide initial est détaillé dans les annexes A2.4 et A2.6.
Rayonnement Rayonnement
solaire diffus solaire direct
(GLO) (CLO)
z
x 1
y 1 : Verre blanc sélectif
3 et 4 : Isolants en polystyrène
3 4 2: Absorbeur en cuivre
Figure III.25: Section transversale simplifiée de la lame d’air confinée dans le prototype 2
Les surfaces 1 et 2 sont supposées infinies dans le sens de largeur (direction y) afin
d’éviter les effets de bord [Jan’97]. Les surfaces 3 et 4 ne sont donc pas prises en compte dans
le bilan radiatif du composant. Elles sont diffusantes en émission et en réflexion.
94
III. MODELISATION SOUS TRNSYS
Les deux parois ne sont pas convexes et ne peuvent donc pas rayonner vers elles-mêmes.
D’où, les facteurs de forme F11 de la surface S1 vers elle-même et F22 de S2 vers elle-même,
sont nuls. Nous avons alors:
Le vitrage (surface 1) est supposé opaque au rayonnement grande longueur d’onde (GLO).
L’absorbeur (surface 2) est considéré opaque à toutes les longueurs d’onde de rayonnement.
Ainsi, la transmittivité de la surface 2 est prise nulle. De même que dans le cas du prototype
1, le coefficient d’absorption de l’absorbeur est supposée proche de 1 alors que son émissivité
est très faible. Le flux solaire absorbé par la face extérieure du vitrage est également pris en
compte séparément dans le bilan thermique du composant.
Les éclairements primaires reçus par les surfaces 1 et 2 sont donnés dans le Tableau III.4.
Tableau III.4: Eclairements primaires reçus par les deux surfaces de la lame d’air confinée
Surfaces de la lame d’air confinée Eclairements primaires reçus (W/m²)
Surface 1 Eo =0
1,CLO
Surface 2
E2o,CLO =
(τ direct ⋅Gdirect ⋅S1+τ diffus ⋅Gdiffus ⋅F12⋅S1 )
S2
Le bilan radiatif en CLO de cette lame d’air est développé en annexe A2.8, de même que
les équations donnant les éclairements primaires. De plus, soulignons que l’épaisseur de la
lame d’air étant très faible, l’influence des ombres portées sur le rayonnement reçu par les
parois est négligée. Les transferts radiatifs en GLO sont représentés dans le cas du prototype
2, par la température radiante moyenne des parois car l’écart de température entre les parois
de cette lame confinée est supposé plus ou moins faible.
Dans cette partie, les transferts radiatifs au niveau des deux prototypes de capteur solaire
hybride bi-fluide ont été analysés et évalués. Les bilans radiatifs effectués prennent en compte
les multiples réflexions et absorptions du rayonnement courtes et grandes longueurs d’onde
dans la lame d’air confinée du prototype 1 et du prototype 2. En ce qui concerne le prototype
2, le bilan radiatif est défini uniquement en courtes longueurs d’onde au niveau de la nervure.
Les transferts radiatifs en GLO dans la lame d’air confinée et dans le canal d’air situé en sous-
face des modules PV du second prototype sont représentés en fonction de la température
radiante moyenne de leurs parois.
95
III. MODELISATION SOUS TRNSYS
l’adaptation du module retenu aux caractéristiques du capteur solaire PV étudié dans le cadre
de cette thèse sont explicités. Enfin, le principe de couplage adopté pour les modèles
thermique et électrique des capteurs solaires hybrides étudiés est défini.
La tension présente dans le cas où aucun courant ne circule dans le module PV est appelée
tension en circuit ouvert notée Voc. Par contre, le courant mesuré lorsque la tension est nulle
aux bornes du module est appelé courant de court-circuit Isc. La tension atteint son point
maximal en circuit ouvert, alors que le courant est à son point le plus élevé dans des
conditions de court-circuit.
Plus précisément, une combinaison de courant et de tension permet la production d'une
puissance électrique variant en fonction de paramètres tels que les caractéristiques du
rayonnement incident, le traitement de la surface des panneaux PV, le type, les dimensions
géométriques et la forme des cellules PV, et la température de fonctionnement des panneaux
PV tel que précisé par Muresan [Mur’05].
96
III. MODELISATION SOUS TRNSYS
Cette puissance électrique produite est, comme attendu nulle au point de tension maximale
(c’est-à-dire, en circuit ouvert Voc) et au point d’intensité de courant maximal (soit dans des
conditions de court-circuit Isc).
La meilleure combinaison correspond au point de puissance maximale Pmax. La tension et
le courant correspondant à ce point sont appelés tension nominale Vmp et courant nominal Imp.
Le point de puissance maximale permet de déterminer la puissance et le rendement nominaux
d'un module PV. Ces caractéristiques électriques des modules PV sont fournies par le
fabricant dans des conditions de référence.
La recherche bibliographique menée dans la littérature a montré que la plupart des modèles
électriques actuels sont basés sur des circuits équivalents à une diode, à deux diodes ou plus
simplement sur l’équation de la diode idéale. De plus, les modèles électriques recensés sont
adaptés à une forme spécifique de cellules PV.
De plus, le modèle à une diode fournit le courant délivré par les modules PV pour une tension
donnée, en fonction de l’éclairement et de la température de la cellule PV. La puissance
électrique délivrée par les modules PV dépend du rayonnement solaire reçu et la courbe
caractéristique I-U du module PV varie suivant la température des cellules PV.
97
III. MODELISATION SOUS TRNSYS
Où, IL est le courant photo-généré des modules PV (A), q la charge des électrons (1.602 10-
19
C) et k la constante de Boltzmann (égale à 1.381 10-23 J/K).
Dans les conditions de référence, Io le courant de saturation inverse, Isc le courant de court-
circuit et γi le facteur d’idéalité de la jonction s’obtiennent en fonction de Voc la tension en
circuit ouvert et de Vmp et Imp la tension et l’intensité au point de puissance maximale.
Les principaux modèles électriques à une diode
Une analyse présentée dans le cadre du projet PRI6.2 en juillet 2004 [PRI’04] fait ressortir
sept principaux modèles électriques distincts basés sur un circuit équivalent à une diode. Ce
sont le modèle de Ulleberg [Ull’98], le modèle de Ulleberg avec ajout de la résistance shunt
[Ull’98], le modèle de Guérin de Montgareuil (AGM) [Mon’03], le modèle de Wichert
[Wic’00], le modèle de Ahmad et al [Ahm’03], le modèle de Walker [Wal’01] et le modèle de
Risø [Han’00].
Ces modèles se différencient par le type de cellules PV auquel ils sont adaptés ou par le
système d’équations développé. C’est ainsi que par exemple, les modèles de Walker et de
Risø sont relatifs particulièrement aux cellules en silicium cristallin. Ces modèles proposent
de calculer la température des cellules PV soit à partir des données standards NOCT, soit en
fonction de la température ambiante ou en fonction de la vitesse du vent [Ahm’92]. Cette
température NOCT est la température de fonctionnement du module PV non couplé à une
charge électrique, pour une vitesse de vent de 1 m/s, un ensoleillement de 800 W/m² et une
température ambiante de 20 °C.
Dans le cadre du programme de recherche intégré du CNRS PRI6.2, une comparaison des
sept modèles cités précédemment a été réalisée en les appliquant à différents types de
panneaux PV. Les simulations ont été effectuées sous les logiciels MATLAB et SIMULINK.
Les résultats obtenus ont été validés à partir d’une étude expérimentale menée de 1998 à
2001, par le CEA / GENEC (Cadarache) au cours d’un projet nommé PLISE (Photovoltaic
LIghting Systems Evaluation and ratings methods). Ce travail a montré que les modèles de
Wichert et de Risø sont les plus adaptés pour décrire les performances des cellules PV en
silicium poly-cristallin. En effet, ces deux modèles présentent les écarts les plus faibles par
rapport aux valeurs expérimentales d’intensité de courant. Par là, l’objectif de cette étape étant
de choisir et d’adapter un sous-programme de capteur solaire PV existant dans la
modélothèque de TRNSYS, nous avons basé notre travail sur le modèle de Wichert. En effet,
les caractéristiques de ce modèle correspondent le mieux au type de capteur solaire PV étudié
et aux conditions aux limites imposées dans le cadre de cette thèse, comme présenté plus loin,
au paragraphe III.4.2.
Ces divers modèles à une diode ont tous le même niveau de modélisation. Ils se
distinguent, cependant par l’ajout de quelques paramètres liés aux modules PV et bien
souvent d’origine empirique.
Cependant, divers autres modèles électriques ont été rencontrés dans la littérature et sont
en partie présentés par la suite.
Les autres modèles électriques
Un modèle dit simplifié est proposé par G. Bläesser [Bla’91]. Il présente la cellule PV
comme une simple source de courant proportionnelle à l’éclairement reçu et à la température
98
III. MODELISATION SOUS TRNSYS
Cette synthèse des modèles électriques existants n’est pas exhaustive mais, elle a permis de
choisir et de modifier un modèle électrique adapté au type de panneau PV inclus dans les
composants PV/T hybrides bi-fluides étudiés dans le cadre de cette thèse.
99
III. MODELISATION SOUS TRNSYS
directement par le fabricant mais sont calculés dans le programme. Puis, les résultats obtenus
pour un module PV isolé sont extrapolés pour prédire ceux d’un panneau PV entier.
La température des modules PV est calculée à partir des données standards NOCT à
chaque pas de temps. Le système d’équations intervenant dans le modèle lié au circuit à
quatre paramètres intégré au module 94 est proche de celui de Wichert [Wic’00]. La
résolution de ce système d’équations se fait par une méthode itérative. Notons que le modèle
de Wichert représente des modules PV non couplés à un capteur solaire thermique.
γ iref =q⋅
(Vmp −ref −Voc−ref + Rs⋅I mp−ref ) (III.62)
k ⋅Tcell −ref ⋅ln1− I mp −ref
I sc −ref
(q⋅Voc − ref )
I o −ref = I sc −ref ⋅e − (γ i ⋅k ⋅Tcell − ref ) (III.63)
Les valeurs dans les conditions réelles sont déterminées à partir des valeurs de référence:
I L = I L −ref ⋅ G (III.64)
Gref
q⋅Eg 1
⋅ − 1
Io =Io−ref ⋅ Tcell 3 ⋅ e γ i Tcell−ref Tcell
(III.65)
Tcell−ref
100
III. MODELISATION SOUS TRNSYS
De plus, cette synthèse bibliographique nous a montré que la plupart des modèles recensés
utilisent les conditions standards NOCT pour déterminer la température des cellules PV Tcell
intervenant dans le bilan électrique. Cependant, une des étapes de ce travail de thèse étant la
réalisation du couplage entre les modèles thermiques et électriques des capteurs solaires bi-
fluides étudiés, nous constatons de même que Fraisse et al [Fra’07], que ce mode de calcul de
Tcell n’est pas applicable dans notre étude. Nous avons donc apporté par rapport au modèle de
Wichert une meilleure prise en compte de la température des cellules nécessaire pour notre
configuration.
Pour cela, une recherche des diverses méthodes de couplage des modèles de capteurs
solaires thermiques et de capteurs solaires électriques a été effectuée dans les bibliothèques de
TRNSYS et de TESS. Ainsi, la plupart des modules recensés correspondant à un capteur
solaire PV combiné à un capteur solaire thermique représente la jonction des deux modèles à
partir du rendement de photo-conversion présent dans le bilan thermique ou en déduisant par
une méthode itérative la température des cellules PV du bilan thermique. Cette seconde
méthode a été appliquée dans notre travail de thèse. Dans ce sens, la température des cellules
PV Tcell est tirée de la résolution à l’aide du Solver 0 de TRNSYS, des bilans thermiques des
prototypes bi-fluides étudiés.
101
III. MODELISATION SOUS TRNSYS
nocturnes des composants solaires. Ces critères sont présentés brièvement dans le paragraphe
suivant.
Chow [Cho’03] présente en 2003, le modèle dynamique d’un capteur solaire PV/T hybride
à eau en supposant que la température ambiante extérieure et la température de la voûte
céleste sont identiques afin de négliger les pertes thermiques nocturnes.
Kim et al [Kim’07] proposent en 2007, le modèle d’un concentrateur solaire en définissant
la température de la voûte céleste Tciel (°C, ici) à partir de l’équation de Sartori [Sar’96]
[Duf’80] (III.69).
[
Tciel = (Te + 273.15)⋅ Trosée + 200
250
]
0.25
− 273.15 (III.69)
102
III. MODELISATION SOUS TRNSYS
hcvent =a+b⋅Vvent
n (III.71)
Ils différent suivant les valeurs des paramètres a, b et n. Ainsi, MacAdams [Mac’54] propose
la relation (III.72), qui est la plus couramment utilisée pour l’étude des capteurs solaires
plans.
Cependant, en supposant que dans l’équation (III.72) les effets du rayonnement sont pris
en compte, Watmuff et al [Wat’77] présentent en 1977, la corrélation (III.73).
III.5.1.3. Prise en compte des transferts thermiques par convection dans l’eau
La détermination du coefficient de transfert thermique en convection forcée entre l’eau et
les parois des tubes se fait en fonction de corrélations empiriques donnant le nombre de
Nusselt Nuw. Ce coefficient est de la forme:
Nuw⋅kw
hconvw = (III.75)
Dhw
103
III. MODELISATION SOUS TRNSYS
Pour un écoulement laminaire dans le tube de circulation d’eau (tel que Rew < 2300 ), le
nombre de Nusselt moyen est donné par l’équation:
104
III. MODELISATION SOUS TRNSYS
Nœud de
température Tfin Tf (dx) Tf (2.dx)
dx dx
Section de la
lame d’air
Entrée d’air
dans la lame Volume fini
Tableau III.5: Localisation des nœuds de température choisis pour la discrétisation du prototype 1
Nœuds de température Localisation
T1 Les modules PV et l’absorbeur en acier
T3 et T12 La surface de l’isolant sous la lame d’air
T4 et T7 Les parois latérales obliques de la nervure
T5 L’air en sortie de la lame
T6 et T11 La température radiante moyenne de la lame
T8 La base de la nervure
T13 La couche d’aluminium à la base de la nervure
T14 L’isolant entourant le tube
T15 Le tube d’évacuation et l’absorbeur en cuivre
T17 La température radiante moyenne de la lame d’air confinée
T18 L’air de la lame confinée dans la nervure
T19 La couverture de verre confinant la nervure
T20 L’eau en sortie de tube
T21 et T22 Les parois latérales en aluminium de la lame d’air confinée
105
III. MODELISATION SOUS TRNSYS
Te Tc
x y
Lame d’air
Couche de verre Tedlar Modules
z confinée PV
T1 T19
T22 T9
T21 Tube
bisoo T17 T18 + Tôle
z T15 ailette métallique
T5 T6 T4
T7 T10 T11
T14 T20
Bardage
T3 T13 Isolants T12 intérieur
T8
Tsin Lame d’air
Figure III.30: Coupe du prototype 1 de capteur PV/T bi-fluide et position des nœuds de température
Les équations relatives à ces nœuds de température sont explicitées pour un volume fini de
longueur dx. Soient hi,j, le coefficient de transfert thermique et Si,j la surface de transfert
thermique entre les nœuds Ti et Tj. La conductance existant entre les nœuds i et j a pour
expression:
Les conductances liées aux transferts thermiques par conduction sont notées Kd, celles
concernant les transferts par convection Kc et celles relatives aux transferts radiatifs Kr.
106
III. MODELISATION SOUS TRNSYS
Température
d’air ambiant Température
extérieur du ciel
Conversion Te
électrique Ensoleillement
Kc1,e global G
Energie
transportée T1 Tc Kc9,e
par l’air Kr1,6 Kr1,c Kr9,c T9
qf Kd1,7 Kr11,9
Kc1,5
Kc9,10
T6 Kr6,7 T5 Kd4,9 T10 Kr
Kc5,7 Kc4,10 4,11 T11
Kr6,3 T7 T4
Kr11,12
Nœuds de Kc5,3 Kc10,12
température T3 T13
Kd8,4 T12
capacitifs Kd7,8
Kd8,13
Nœuds non
capacitifs
Kd3,sin
T8 Kd12,sin
Capteur solaire Kd8,sin
à eau Température de surface
intérieure du local
Tsin
Figure III.31: Schéma analogique des transferts thermiques au niveau du capteur solaire PV à air du
prototype 1
107
III. MODELISATION SOUS TRNSYS
Ensoleillement
Température global G Température
d’air ambiant Te du ciel
extérieur Tc
Kce,19
T19 Krc-19
Kc18,19
Kr17,19 T22
Energie Kc18,21
transportée par T21 Kr17,22
l’eau dans le
tube Kd7,21 Kr17,21 Kc18,22
T17 Kc15,18 Kd4,22
T18
qw Kr15,17
T15 T4
T20 Kc15,20
T7 Kd14,15
Kd7-14 Kd14,22 Température de
T14 la paroi oblique
Température de
latérale de la
la paroi oblique Kd13,14
nervure
latérale de la
T13 T8
nervure Kd8,13 Température de la
base de la nervure
Figure III.32: Schéma analogique des transferts thermiques au niveau du capteur solaire à eau dans la
nervure du prototype 1
Soit a le fluide considéré. qa représente la chaleur emmagasinée par le fluide a (l’indice (w)
étant mis pour l’eau et (f) pour l’air) telle que:
Avec Sca la section du canal ou du tube (en m²), et Va la vitesse d’entrée du fluide (en m/s),
Mva la masse volumique moyenne du fluide a dans le canal (en kg/m3) et Tain la température
d’entrée du fluide. Les équations du bilan thermique en régime dynamique explicitées
partiellement en annexe A2.9 peuvent être de deux formes. Ainsi, pour les nœuds capacitifs
de température (centraux) Tj, le bilan thermique est donné par l’équation (III.80).
Où Cpj est la chaleur massique du matériau (en J/kg.K). Pour les nœuds de température non
capacitifs (de surface ou d’interface) Tj, le bilan thermique s’écrit:
108
III. MODELISATION SOUS TRNSYS
∑ K ⋅(T −T )=0
i
i, j i j (III.81)
M1⋅Cp1⋅dT1 dt = K1,e⋅(Te −T1 )+ K1,c ⋅(Tc −T1 )+ K1,5⋅(T5 −T1 )+ K1,6⋅(T6 −T1 )+ K1,7 ⋅(T7 −T1 )+QG1 (III.82)
Avec QG1, l’énergie solaire absorbée par les cellules PV. Elle est fonction de QGPV,
l’énergie solaire absorbée par unité de surface par les cellules PV définie par Chow [Cho’03]
à partir de l’équation (III.83):
Notons que l’évaluation des éclairements reçus (noté Ei, i étant ici, le numéro du nœud de
température correspondant) par chacune des surfaces de la lame d’air confinée est détaillée
dans le sous-chapitre III.3. Les éclairements reçus par le vitrage (surface 1 dans le paragraphe
III.3.2.1) confinant la nervure (noté ici E19), par les parois latérales obliques de la nervure
(surfaces 2 et 4) (E21 et E22) et par l’absorbeur en cuivre soudé au tube (surface 3) (E15) sont
respectivement:
E19 =(Eext + E1,CLO )⋅bg ⋅dx et E21 =(E2,CLO )⋅bisoo ⋅dx (III.84)
Avec bg (ou b1), babs et bisoo les largeurs respectivement du vitrage, de l’absorbeur soudé au
tube et de la paroi latérale oblique en aluminium de la lame d’air confinée dans la nervure.
Suite à cette étude, le second prototype de capteur solaire PV/T hybride bi-fluide a été
analysé et modélisé en régime dynamique selon le même principe.
109
III. MODELISATION SOUS TRNSYS
le gradient de température le long de cette paroi métallique peut être supposée négligeable
dans la direction (o, z). Le maillage de l’ailette soudé au tube est affiné afin d’identifier plus
précisément le gradient thermique au niveau de l’absorbeur dans la direction (o, y).
Dans la lame d’air très mince (2 mm d’épaisseur environ), les transferts par conduction et
rayonnement sont prédominants par rapport à la convection. D’où, les transferts thermiques
par convection sont négligés. Enfin, les nœuds de température du tube et de l’absorbeur en
ailette sont cette fois, dissociés.
Tôle
T5 T6
métallique
T2 T4
Isolants
Bardage
intérieur
T3
Tsin
Figure III.33: Schéma simplifié d’une section du prototype 2 et position des nœuds de température
110
III. MODELISATION SOUS TRNSYS
Température
Température
d’air ambiant
du ciel
extérieur Te Ensoleillement
Conversion global G
Kc1,e Kc9,e
électrique
Kr1,c Tc Kc9,c
T1
T9 Kdr9,10
Kdr9,12
Kc1,2 Kdr9,11
Kr1,4 T12 T10
T2 Kd11,12
Kd10,11
Kd1,5
T4 T11 Kc8,10
Kd6,11
Kr4,5 T8
qf Kd6,12 Kd6,10
Kr4,3
Kc2,5 Kc7,8 qw
Energie Kc2,3
Kd6,7
transportée par Kd6,5 T6
l’air T5 K
Tsin
T3 Kd3,sin T7
Température de surface Energie
intérieure du local transportée par
l’eau
Figure III.34: Schéma analogique des transferts thermiques au niveau du prototype 2 de capteur solaire
De plus, l’évaluation de l’éclairement reçu (Ei) par chacune des surfaces de la lame d’air
est détaillée de même que pour le prototype 1, dans la partie III.3. Ainsi, les éclairements
reçus par unité de surface par le vitrage (surface 1) confinant la nervure (E9) et une partie de
l’absorbeur (surface 2) soudé au tube (E10) sont donnés par l’équation (III.86)
Les éclairements reçus E1,CLO et E2,CLO ont été définis au III.3.2.2 et en annexe A2. 8.
Notons que l’évaluation des températures des cellules PV (aux nœuds T1 ou T9) à partir des
bilans thermiques des deux prototypes bi-fluides nous a permis de déduire les grandeurs
électriques du capteur solaire PV (courant, tension…) à partir du modèle électrique couplé à
notre modèle thermique. La résolution des bilans thermiques obtenus lors de la modélisation
des deux composants étudiés en régime dynamique a été effectuée à l’aide de la méthode
111
III. MODELISATION SOUS TRNSYS
itérative de substitution successive proposée par le Solver 0 du logiciel TRNSYS. Pour cela,
une discrétisation temporelle de l’ensemble des systèmes d’équations a été nécessaire, suivant
un pas de temps ∆t. Un schéma implicite est utilisé car il n’impose pas de conditions limitant
la valeur supérieure du pas de temps.
III.6. Conclusion
Dans ce chapitre, la modélisation adaptée et modulaire en régime dynamique des capteurs
solaires hybrides bi-fluides étudiés a été présentée. Ce travail a nécessité une analyse des
divers phénomènes thermiques, aérauliques et de photo-conversion de manière distincte. Puis,
le couplage de ces divers éléments à partir des bilans thermiques effectués pour les deux
composants a été explicité. Les divers modèles réalisés relativement à ces phénomènes ont été
intégrés au logiciel TRNSYS à travers le développement de sous-programmes adaptés (cf.
annexe A2.10). De même, les systèmes d’équations du bilan thermique correspondant à
chaque prototype ont été intégrés au logiciel TRNSYS suivant une méthode zonale. Plus
précisément, pour chaque composant, un sous-programme représentant le bilan thermique
d’un volume élémentaire de longueur dx de capteur solaire hybride bi-fluide a été développé.
Afin de reconstituer la totalité du capteur solaire initial, un nombre déterminé d’éléments
de ce module de TRNSYS a été connecté en série, suivant un principe appliqué notamment
par Chow [Cho’07a] lors de la modélisation d’un capteur solaire hybride à eau. Ce chapitre a
servi de base à l’évaluation des performances thermiques et électriques des deux composants
bi-fluides dans une phase d’intégration au bâti, suite à la validation expérimentale des
modèles obtenus.
Cet aspect est développé au chapitre suivant.
112
IV. COMPARAISON EXPERIMENTALE DES MODELES THERMIQUES ET ELECTRIQUE
113
IV. COMPARAISON EXPERIMENTALE DES MODELES THERMIQUES ET ELECTRIQUE
IV.1. Introduction
D’après Brau [Bra’74], toute approche théorique d’un système thermique nécessite une
vérification expérimentale afin de valider les résultats obtenus.
Dans ce sens, suite à l’analyse des phénomènes physiques au sein des composants solaires
étudiés ayant abouti au développement de leurs modèles thermiques et électrique, une
validation des profils de température obtenus par simulation à l’aide des résultats des diverses
campagnes de mesures réalisées a été menée. Il est à noter que cette phase a été très délicate
vu le nombre limité et le manque de précision des informations et des données expérimentales
fournies par la société Sunland 21. Ainsi, ce chapitre consiste tout d’abord en la confrontation
expérimentale en régime permanent du modèle thermique du prototype 1 de capteur solaire
PV/T hybride bi-fluide avec les températures mesurées au laboratoire d’Arcelor par la société
Sunland 21. Etant donné le caractère imprécis et incomplet des valeurs expérimentales ayant
servi de base à cette comparaison, une étude de sensibilité de quelques paramètres tels que les
propriétés physiques et optiques des matériaux et des fluides caloporteurs a été effectuée en
vue de déterminer leur influence sur les températures obtenues par simulation.
Puis, la comparaison en régime dynamique, des résultats donnés par le modèle thermique
de capteur solaire PV/T à air avec les données expérimentales obtenues in situ sur le site de
TENESOL a été menée. De plus, dans cette étape, une validation des valeurs électriques
calculées a pu être effectuée à partir des données électriques prélevées in situ par la société
TENESOL à l’aide du logiciel Gridsoft et par le CETHIL.
114
IV. COMPARAISON EXPERIMENTALE DES MODELES THERMIQUES ET ELECTRIQUE
Te Tc
x y
Lame d’air
Couche de verre Tedlar Modules
z confinée 72 mm PV
T1 T19
T22 T9
T21 Tube
T17 T18 + Tôle
z T15 ailette métallique
T5 T6 T4
T7 T10 T11
36 mm T20
T14
Bardage
T3 T13 Isolants T12 intérieur
T8
Tsin Lame d’air 22 mm
Vair = 2 m/ s Te =34 °C
T fin = 27.4 °C
Vw =1.92 m/ s
Tecin = 20.3 °C
115
IV. COMPARAISON EXPERIMENTALE DES MODELES THERMIQUES ET ELECTRIQUE
50
40
30
20
10
0
T1 T5 T7 T13 T15 T20 T21
Noeud de température
Figure IV.3: Confrontation expérimentale des températures mesurées et des températures issues de la
simulation
L’analyse de ces résultats montre que suivant le nœud de température, l’écart absolu entre
mesures et prédiction est plus ou moins important. La valeur minimale de 0.02 °C est obtenue
au niveau de la température de sortie de l’eau (nœud T20) tandis que l’écart maximal se situe
au niveau du nœud T13 (cf. Figure IV.1), soit 12.2 °C. L’important écart noté pour quelques
températures telles que la température d’air dans la lame peut s’expliquer par le manque de
précision sur la valeur de vitesse d’entrée d’air imposée et par la non uniformité de l’éclairage
de la surface du capteur solaire lors de la campagne de mesures (cf. paragraphe II.2.2). De
même, quelques différences d’évolution entre les données expérimentales et celles issues de la
simulation sont constatées principalement au niveau des températures T7 (paroi latérale de la
nervure) et T13 (isolant dans la nervure). Elles peuvent s’expliquer par un éventuel
décollement des thermocouples au cours de la campagne de mesures. En outre, la vitesse
d’écoulement de l’eau dans le tube étant très importante, l’accroissement de la température
d’eau entre l’entrée et la sortie du tube est très réduite, à savoir 0.3 °C.
La seconde étape de ce travail s’est appuyée sur un essai (cf. essai 13 en annexe A1.1) qui
revenait par rapport au précédent essai (essai 12) à incliner la maquette du capteur solaire bi-
fluide de 14.7° et à prendre en compte une température d’air ambiant extérieur Te égale à 47.9
°C. Les autres conditions aux limites ont pu être maintenues plus ou moins constantes. Ainsi,
la température d’entrée d’air Tfin dans la lame est de 27.5 °C. La température d’entrée de l’eau
Tecin dans le tube est de 20.5 °C. De plus, la vitesse de l’air Vair dans la lame est 1.9 m/s et la
vitesse d’entrée d’eau Vw dans le tube est 1.91 m/s, soit un débit massique m&eau de 0.073 kg/s.
Nous soulignons, une fois encore que les incertitudes (la précision) sur l’ensemble des valeurs
de conditions aux limites indiquées ne sont pas connues.
116
IV. COMPARAISON EXPERIMENTALE DES MODELES THERMIQUES ET ELECTRIQUE
Vw =1.91 m/ s
Tecin = 20.5 °C
Figure IV.4: Conditions aux limites de l’essai 13
50
40
30
20
10
0
T1 T5 T7 T13 T15 T17 T19 T20 T21
Noeud de température
Figure IV.5: Confrontation expérimentale des températures mesurées et des températures issues de la
simulation
L’analyse de la Figure IV.5 présentant une synthèse de la comparaison des températures
expérimentales et calculées dans ces conditions, montre que les écarts absolus sont cette fois
compris en valeur absolue entre 0.23 °C obtenu au nœud de température T20, et 7.63 °C
correspondant au nœud de température T7 (cf. Figure IV.1). De même dans ce cas, quelques
différences d’évolution entre les données expérimentales et celles issues de la simulation sont
constatées au niveau des températures T7 (paroi latérale de la nervure) et T13 (isolant dans la
nervure). Elles peuvent aussi s’expliquer par un éventuel décollement des thermocouples au
cours de la campagne de mesures. De plus, ici, comme dans l’essai décrit précédemment, la
vitesse de l’eau étant importante, l’accroissement de la température du fluide dans le tube se
réduit à 0.3 °C environ.
Le troisième essai retenu (cf. essai 13 bis en annexe A1.1) a consisté, en maintenant dans
la mesure du possible les autres paramètres constants par rapport aux deux précédents essais,
à réduire fortement le débit massique d’eau à l’entrée du tube et à élever la température
d’entrée Tecin de l’eau dans le tube à 25.3 °C (cf. Figure IV.6). Le capteur solaire étant incliné
à 15°, la vitesse d’entrée d’eau Vw dans le tube est ici, de 0.016 m/s, soit un débit massique
d’eau de 0.00059 kg/s. La vitesse d’entrée de l’air Vair dans la lame est maintenue à 2 m/s. La
température d’air ambiant extérieur Te est égale à 35.1 °C. La température d’entrée d’air Tfin
dans la lame est de 25.8 °C.
117
IV. COMPARAISON EXPERIMENTALE DES MODELES THERMIQUES ET ELECTRIQUE
Vair = 2 m/ s Te = 35.1°C
T fin = 25.8 °C
15°
Vw = 0.016 m/ s
Tecin = 25.3 °C
Figure IV.6: Conditions aux limites de l’essai 13 bis
60
50
40
30
20
10
0
T1 T5 T7 T13 T15 T17 T19 T20 T21
Noeud de température
Figure IV.7: Confrontation expérimentale des températures mesurées et des températures issues de la
simulation
L’observation de la Figure IV.7 montre que l’écart absolu maximal de 9.3 °C est obtenu
pour la température d’air (nœud T5) en sortie de la lame. L’écart absolu minimal de 0.1 °C en
valeur absolue concerne la température des parois en aluminium de la nervure (nœud T21).
Notons qu’une différence d’évolution entre les données expérimentales et celles issues de
la simulation est constatée au niveau des températures T17 (température de la lame d’air
confinée dans la nervure) et T19 (température du vitrage). Elles peuvent s’expliquer de même,
par un éventuel décollement des thermocouples au cours de la campagne de mesures. Dans ce
cas, l’analyse des résultats montre, comme attendu, que la forte réduction de la vitesse de
circulation de l’eau permet un important accroissement de la température du fluide dans le
tube. Cette température s’élève ainsi d’environ 33 °C à la sortie du tube de 2.7 m de longueur.
L’essai suivant (cf. essai 14 en annexe A1.1) est basé sur des conditions aux limites très
proches de celles de l’essai précédent. La Figure IV.8 présente les valeurs de températures
obtenues par simulation et à partir de la campagne de mesures.
118
IV. COMPARAISON EXPERIMENTALE DES MODELES THERMIQUES ET ELECTRIQUE
Figure IV.8: Confrontation expérimentale des températures mesurées et des températures issues de la
simulation
Dans ce cas, un écart absolu nul est obtenu au niveau de la température des modules PV
(nœud T1 (cf. Figure IV.1)). La température de l’air en sortie de lame (nœud T5) donne l’écart
absolu le plus important, soit 10.3 °C. Ces valeurs sont dans l’ordre de grandeur de celles
obtenues avec les conditions aux limites de l’essai précédent, comme attendu.
Le dernier cas présenté (cf. essai 15 en annexe A1.1) nous a permis d’envisager
l’hypothèse par rapport au précédent essai, d’une augmentation de la vitesse d’entrée d’air Vair
dans la lame, tout en fixant les autres paramètres. La vitesse de l’air Vair dans la lame est cette
fois de 3.6 m/s. L'inclinaison du capteur solaire est maintenue à 15°. La température d’air
ambiant extérieur a subi une légère augmentation et est de 40.5 °C. La température d’entrée
d’air Tfin dans la lame est 24.7 °C et la température d’entrée de l’eau Tecin dans le tube est de
24.8 °C. La vitesse d’entrée d’eau dans le tube Vw est maintenue à 0.016 m/s.
Vw =0.016 m/ s
Tecin = 24.8 °C
119
IV. COMPARAISON EXPERIMENTALE DES MODELES THERMIQUES ET ELECTRIQUE
50
40
30
20
10
0
T1 T5 T7 T13 T15 T17 T19 T20 T21
Noeud de température
Figure IV.10: Confrontation expérimentale des températures mesurées et des températures issues de la
simulation
L’écart absolu minimal entre les températures expérimentales et calculées observé sur la
Figure IV.10 est 0.2 °C et est relatif à une des deux parois en aluminium (nœud T21 (cf. Figure
IV.1)), tandis que la valeur maximale d’écart absolu de 9.6 °C en valeur absolue est liée à la
température moyenne du tube et de l’ailette (nœud T15). Notons qu’une différence d’évolution
entre les données expérimentales et celles issues de la simulation est constatée au niveau des
températures T17 (température de la lame d’air confinée dans la nervure) et T19 (température
du vitrage). Elles peuvent s’expliquer de même, par un décollement des thermocouples au
cours de la campagne de mesures. De plus, la vitesse d’écoulement du fluide étant très faible,
nous constatons comme attendu, une importante élévation de la température de l’eau en sortie
du tube (de 2.7 m de longueur), soit de 33 °C environ.
Les écarts absolus observés entre les températures expérimentales et celles issues de la
simulation sont plus ou moins importantes et dépendent fortement des conditions aux limites
imposées lors des mesures. Ainsi, ils sont compris entre 0 °C et 12.2 °C environ. Ces grandes
disparités sont dues entre autres à la répartition non uniforme de l’éclairement reçu par le
capteur solaire au cours de la campagne de mesures en laboratoire, ce qui n’a pas été respecté
lors des simulations. De plus, ces importants écarts notés et plus particulièrement relatifs aux
températures de l’air et de l’eau en sortie de ce capteur s’expliquent notamment par le fait que
les propriétés des matériaux et des fluides caloporteurs (propriétés physiques ou optiques) ne
sont pas connues avec précision. Des études de sensibilité ont donc été réalisées en vue de
définir l’influence de quelques paramètres sur le champ de températures au niveau du capteur
solaire bi-fluide. Ces études paramétriques ont été effectuées à partir des conditions aux
limites du dernier essai présenté mais avec une vitesse d’entrée d’air dans la lame de 2.5 m/s.
120
IV. COMPARAISON EXPERIMENTALE DES MODELES THERMIQUES ET ELECTRIQUE
5
Ecart absolu (-)
-5
-10
2000 2500 3000 3500 4000 4500
-15
Chaleur massique du liquide caloporteur (J/kg.K)
Figure IV.11: Ecart absolu entre les températures mesurées et calculées en fonction de la chaleur
massique du liquide caloporteur
Ensuite, l’impact de la chaleur massique de l’air sur le champ de températures a été
estimé. Les résultats obtenus dans ce cas, indiquent que lorsque la chaleur massique de l’air
augmente de 1010 J/kg.K à 1045 J/kg.K, toutes les températures calculées diminuent. La
variation de l’écart absolu montre que l’écart minimum au niveau de la température d’air en
sortie de lame est de 0.039 °C pour une chaleur spécifique de 1025 J/kg.K. L’écart maximal
de 8 °C environ est calculé au nœud de température représentant le tube et l’ailette en cuivre
(nœud T15).
Puis, le constat est fait que la variation de la masse volumique du liquide caloporteur a une
très faible influence sur les températures calculées, dans le cadre de notre étude. Cela est dû
au fait que la valeur du débit massique de l’eau dans le tube est imposée tout au long de la
simulation.
121
IV. COMPARAISON EXPERIMENTALE DES MODELES THERMIQUES ET ELECTRIQUE
Suite à l’étude de sensibilité des propriétés physiques des deux fluides caloporteurs utilisés
(air et liquide), les propriétés optiques des matériaux constituants le capteur solaire PV/T
hybride bi-fluide ont été analysées. Ce sont les émissivités des parois de la lame d’air
confinée dans la nervure (c’est-à-dire l’absorbeur en cuivre, les parois obliques latérales en
aluminium et la couche de verre) et l’absorptivité de l’absorbeur en cuivre.
L’émissivité de l’absorbeur en cuivre est un des paramètres intervenant dans la
détermination des transferts thermiques par radiation en grande longueur d’onde (Infrarouge)
entre les parois de la lame d’air confinée. Comme prévu, l’influence de ce paramètre est
négligeable sur les températures relatives au capteur solaire PV/T à air. Mais, l’augmentation
de l’émissivité de l’absorbeur en cuivre de 0.04 à 0.8 entraîne une légère baisse de
température aux nœuds situés au niveau du capteur solaire à eau (soient T15, T17, T19…).
Puis, une analyse de l’impact du coefficient d’émission des surfaces en aluminium sur le
comportement thermique du capteur solaire à eau a été réalisée. La totalité des températures
au niveau du capteur solaire à eau diminue faiblement avec l’accroissement de l’émissivité
des couches en aluminium. D’où, ce paramètre semble avoir une influence négligeable sur le
champ de températures.
De plus, les émissivités de la couverture de verre confinant la nervure et celle de la couche
de verre constituant les modules PV (cf. Figure IV.1) ont été prises en compte.
0
Ecart absolu (%)
-5
-10
-15
0 0,2 0,4 0,6 0,8 1 1,2
-20
Emissivité du verre (-)
Figure IV.12: Ecart absolu entre les températures mesurées et calculées en fonction de l’émissivité du
verre
122
IV. COMPARAISON EXPERIMENTALE DES MODELES THERMIQUES ET ELECTRIQUE
Les températures observées (cf. Figure IV.12) aux différents nœuds décroissent lorsque
l’émissivité du verre augmente. Cela peut s’expliquer par le fait que dans ce cas, les transferts
thermiques par rayonnement entre les couches de verre et la voûte céleste, et par là les pertes
thermiques du composant augmentent. Le coefficient d’émission des couches de verre semble
donc être un facteur très influant sur le comportement thermique du composant. De plus, la
diminution des écarts absolus montre que l’accroissement de l’émissivité du verre permet
d’avoir des températures se rapprochant au mieux des valeurs expérimentales. Ainsi, le
coefficient d’émission a un fort impact sur les valeurs issues de la simulation.
Enfin, une étude de l’influence du coefficient d’absorption de l’absorbeur en cuivre soudé
au tube a été effectuée.
25
20
Ecart absolu (%)
15
10
0
0 0,2 0,4 0,6 0,8 1
-5
-10
Absorptivité du cuivre (-)
Figure IV.13: Ecart absolu entre les températures mesurées et calculées en fonction de l’absorptivité du
cuivre
Les résultats de la simulation (cf. Figure IV.13) montrent que la variation de l’absorptivité
de l’ailette en cuivre a une forte influence sur les températures aux nœuds situés au niveau du
capteur solaire à eau, mais a un impact très faible sur les nœuds localisés sur le capteur solaire
à air. Ainsi, l’augmentation du coefficient d’absorption de l’absorbeur permet d’augmenter le
niveau de température du capteur solaire à eau, comme prévu. Elle permet, de même de
réduire les écarts absolus entre les valeurs mesurées et calculées de température d’eau.
Ces diverses études de sensibilité nous ont permis de déterminer certains paramètres
influençant plus ou moins les valeurs de températures obtenues par simulation. De ce fait, les
paramètres les plus influents sur les champs de températures sont les chaleurs massiques des
deux fluides (air et liquide caloporteur), la masse volumique de l’air, le coefficient d’émission
de la couverture de verre de la nervure, le coefficient d’absorption de l’absorbeur en cuivre.
D’autres paramètres sont moins influents, à savoir les coefficients d’émission des parois en
aluminium et de l’absorbeur en cuivre. La masse volumique de l’eau dans le cadre de ce
travail a peu d’influence car les valeurs de débit volumique sont imposées.
De plus, cette étude a permis de définir en chaque nœud des valeurs limites d’écart absolu
en fonction des divers paramètres considérés. Elle a de même, contribué à la réalisation et à la
validation des modèles thermiques en régime dynamique qui est présentée par la suite.
123
IV. COMPARAISON EXPERIMENTALE DES MODELES THERMIQUES ET ELECTRIQUE
600
500
400
300
200
100
Nuit
0
Jour
0:00 0:00 0:00 0:00 0:00 0:00 0:00
Temps (heure)
Figure IV.14: Flux solaires diffus et global reçus par le capteur solaire PV/T à air du 13 au 18 mars 2006
124
IV. COMPARAISON EXPERIMENTALE DES MODELES THERMIQUES ET ELECTRIQUE
30 Tair exp
25
Température (°C)
20
15
Tair calculée
10
5
Tair ext
0
0:00 0:00 0:00 0:00 0:00 0:00 0:00
-5
-10
Temps (heure)
Ecart absolu
6
5
Ecart absolu (°C)
4
3
2
1
0
0:00 0:00 0:00 0:00 0:00 0:00 0:00
-1
Temps (heure)
Figure IV.15: Comparaison des températures d’air en sortie de lame calculées et mesurées et température
d’air ambiant extérieur du 13 au 18 mars 2006
Les différences constatées entre les données expérimentales et les données de la simulation
(cf. Figure IV.15) sont dues à la complexité des échanges convectifs à l’intérieur de la lame.
En effet, la configuration de la lame d’air en sous-face des modules PV met en présence les
effets combinés du vent et du tirage thermique. De même, la prise en compte des pertes de
charges dues à l’aspect irrégulier des parois internes du canal s’est révélée une tâche délicate à
réaliser de la manière la plus rigoureuse possible. Les écarts absolus entre les températures
calculées et issues de la simulation sont inférieurs à 5.7 °C. Cependant il est à noter que les
diverses valeurs maximales d’écarts absolus présentées dans ce paragraphe sont ponctuelles
en ce qui concerne la température d’air, la température des modules PV et la température de la
tôle métallique (définies par la suite). En effet, les calculs se faisant par impulsion toutes les 5
min, un décalage du pas de temps de simulation par rapport au pas de temps relatif aux
valeurs expérimentales peut entraîner d’importants écarts. Mais, dans l’ensemble, les écarts
125
IV. COMPARAISON EXPERIMENTALE DES MODELES THERMIQUES ET ELECTRIQUE
absolus sont réduits et les courbes obtenues par simulation suivent bien l’évolution des
courbes issues de l’expérimentation.
40
Tpvcalculée
Tpvexp
30
Température (°C)
20
Tair ext
10
0
0:00 0:00 0:00 0:00 0:00 0:00 0:00
-10
Temps (heure)
Ecart absolu
12
10
Ecart absolu (°C)
8
6
4
2
0
0:00 0:00 0:00 0:00 0:00 0:00 0:00
-2
Temps (heure)
Figure IV.16: Comparaison des températures des modules PV calculées et mesurées et température d’air
ambiant extérieur du 13 au 18 mars 2006
Les différences observées entre la simulation et l’expérimentation sont dues au fait que les
positions des nœuds et des thermocouples au niveau des modules PV sont différentes. En
effet, comme schématisé dans la Figure IV.17, tandis que les thermocouples étaient situés
dans la couche de Tedlar et en surface de la couche de verre, le nœud théorique représentant
les modules PV a été placé à l’interface verre/silicium. Aussi, les données de la simulation
126
IV. COMPARAISON EXPERIMENTALE DES MODELES THERMIQUES ET ELECTRIQUE
(Tpvcalculée) sont comparées à une moyenne des deux températures expérimentales mesurées au
niveau des modules PV (Tpvexp).
1
3 1: 3.2 mm de verre trempé
2 2: 400 µm d’EVA
3: 250 µm de silicium p-Si
5 4 4: 400 µm d’EVA
Nœud de température 5: 150 µm de Tedlar
Thermocouples
Figure IV.17: Coupe d’un panneau photovoltaïque et position des thermocouples et du nœud de
température
Les courbes montrent qu’en période nocturne, les pertes thermiques dues au transfert par
rayonnement avec la température de la voûte céleste sont importantes à la surface du capteur
PV. En effet, la température des modules PV devient alors inférieure à la température
ambiante extérieure. Les écarts absolus entre les valeurs de températures expérimentales et
issues de la simulation sont inférieurs à 10 °C. Nous rappelons que cette valeur maximale est
ponctuelle, la plupart des écarts absolus calculés sur la période de simulation étant réduits.
127
IV. COMPARAISON EXPERIMENTALE DES MODELES THERMIQUES ET ELECTRIQUE
40
Tnerv
Tnerv exp calculée
Température (°C)
30
20
Tair ext
10
0
0:00 0:00 0:00 0:00 0:00 0:00 0:00
-10
Temps (heure)
Ecart absolu
14
12
10
Ecart absolu (°C)
8
6
4
2
0
0:00 0:00 0:00 0:00 0:00 0:00 0:00
-2
Temps (heure)
Le prototype de capteur solaire modélisé présente une nervure inversée, ce qui n’est pas le
cas sur la maquette étudiée expérimentalement. Comme attendu, les différences absolues
notées entre les données expérimentales et les données calculées relatives à la tôle métallique
sont plus importantes que dans les cas présentés précédemment. Les écarts absolus entre les
valeurs de températures expérimentales et issues de la simulation ont une valeur maximale
ponctuelle de 12 °C.
Enfin, une confrontation expérimentale des vitesses d’air mesurées et calculées dans la
lame d’air en ventilation naturelle est effectuée et présentée dans la Figure IV.19.
128
IV. COMPARAISON EXPERIMENTALE DES MODELES THERMIQUES ET ELECTRIQUE
0,35
Vitesse d'air (m/s)
0,25
0,15
0,05
Temps (heure)
Figure IV.19: Comparaison des valeurs calculées et mesurées de vitesse moyenne d’air dans la lame d’air
du 13 au 18 mars 2006
La courbe obtenue par mesure et celle issue de la simulation évoluent de manière analogue
dans l’ensemble, mais n’ont pas la même amplitude pendant la journée. Ces différences sont
dues à la complexité du calcul des pertes de charge et des coefficients de pression due au vent
intervenant dans le modèle aéraulique de calcul du débit massique de l’air circulant
naturellement dans la lame, mais aussi aux incertitudes inhérentes au support expérimental.
Les écarts absolus entre les vitesses d’air expérimentales et issues de la simulation ont une
valeur maximale de 0.37 m/s.
129
IV. COMPARAISON EXPERIMENTALE DES MODELES THERMIQUES ET ELECTRIQUE
130
IV. COMPARAISON EXPERIMENTALE DES MODELES THERMIQUES ET ELECTRIQUE
VMP Va1
250
200
Tension (V)
150
100
50
0
0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000
Temps (pas de 10 min)
Figure IV.20: Confrontation des valeurs de tension électrique aux bornes du panneau PV mesurée (Va1) et
calculée (VMP) du 13 au 18 mars 2006
IMP Ia1
9
8
7
6
Courant (A)
5
4
3
2
1
0
0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 8000
Temps (pas de 10 min)
Figure IV.21: Confrontation des valeurs d’intensité de courant électrique délivrée par le panneau PV
mesurée (Ia1) et calculée (IMP) du 13 au 18 mars 2006
131
IV. COMPARAISON EXPERIMENTALE DES MODELES THERMIQUES ET ELECTRIQUE
Pmax Pa1calc
2000
1800
1600
1400
Puissance (W)
1200
1000
800
600
400
200
0
0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 8000
Temps (pas de 10 min)
Figure IV.22: Confrontation des valeurs de puissance électrique maximale produite par le panneau PV
mesurée (Pa1) et calculée (Pmax) du 13 au 18 mars 2006
La Figure IV.20, la Figure IV.21 et la Figure IV.22 présentent la comparaison des valeurs
expérimentales et calculées de tension, d’intensité de courant et de puissance au point de
puissance maximale avant onduleur (soit en courant continu). La courbe de grandeur
électrique issue de la simulation et la courbe obtenue à partir des mesures sont voisines dans
chaque cas. Cependant, afin de mener à bien cette confrontation, compte tenu des différences
d’évolution dans le temps des grandeurs électriques expérimentales et des grandeurs
électriques calculées, les énergies horaires et les valeurs horaires cumulées d’intensité de
courant électrique (charges électriques en Coulombs ou en Ampère.heure) ont été
déterminées. Un calcul similaire a été appliqué aux valeurs d’intensité de courant électrique
obtenues par le CEA [PRI’04] dans l’étude comparative de modèles électriques (basés sur des
circuits à une diode) dans le cadre du projet intitulé PLISE (Photovoltaic LIghting Systems
Evaluation and ratings methods).
En ce qui concerne la puissance électrique dans notre étude, les valeurs expérimentales du
13 au 18 mars 2006 indiquent une énergie électrique horaire produite de 5.56 104 Wh tandis
que la simulation donne une énergie produite de 5 104 Wh. De plus, les valeurs cumulées de
charge électrique sont égales au niveau expérimental à 2.45 102 Ah et au niveau de la
simulation à 2.29 102 Ah.
La comparaison des écarts relatifs entre les mesures et la simulation pour chacune de ces
grandeurs cumulées montre que les valeurs sont faibles. De plus, l’écart relatif de 6.63 %
environ lié aux valeurs d’intensité de courant obtenues suite à nos calculs est dans l’ordre de
grandeur des résultats obtenus par le CEA. En effet, le but de ce projet [PRI’04] était de
mettre en place une procédure standardisée permettant d’évaluer les performances des
systèmes photovoltaïques pour l’éclairage des locaux sous diverses conditions
météorologiques, expérimentalement et par simulation à partir des principaux types de
modèles électriques existant. Les écarts relatifs obtenus pour l’intensité de courant cumulée
132
IV. COMPARAISON EXPERIMENTALE DES MODELES THERMIQUES ET ELECTRIQUE
IV.4. Conclusion
Cette partie a abouti à la mise au point et à la validation en régime permanent et en régime
dynamique des modèles thermiques et électriques développés. En régime permanent, tout
d’abord, des confrontations expérimentales ont été effectuées à partir de divers essais de la
campagne de mesures basés sur une configuration de capteur solaire bi-fluide similaire à celle
qui a été modélisée.
De plus, afin de pallier le manque d’informations sur les incertitudes des appareils de
mesures et sur les caractéristiques du prototype, une étude de sensibilité de paramètres a été
réalisée. Pour cela, des simulations ont été faites en faisant varier certaines propriétés
physiques ou optiques (supposées au préalable influentes) des matériaux constituant le
composant solaire hybride et des deux fluides caloporteurs (air et liquide). Ce travail a permis
d’avoir un aperçu des écarts absolus minimum et maximum pouvant être obtenus en chacun
des nœuds de températures à partir du modèle thermique de capteur solaire bi-fluide
développé.
Cette étape a permis par la suite d’améliorer le modèle thermique dynamique réalisé. De
plus, des confrontations expérimentales ont été effectuées en régime dynamique à partir des
données expérimentales thermiques, aérauliques et électriques mesurées in situ. Malgré
d’éventuels défauts d’étalonnage des pyranomètres employés, ayant abouti à des écarts plus
ou moins significatifs entre les mesures de flux solaire global effectuées par la société
TENESOL et celles prélevées par le CETHIL, les résultats de la simulation sont cohérents
avec les données expérimentales et les écarts sont relativement acceptables à tous les niveaux,
à savoir, thermique, aéraulique et électrique.
En perspective, le modèle thermique et électrique du prototype 1 de capteur solaire PV/T
hybride bi-fluide sera validé en régime dynamique à partir d’une campagne de mesures in situ
prévue sur les bancs d’essais expérimentaux du CSTB.
Dans l’attente de cette étape et en se basant sur les résultats obtenus ici, les modèles
dynamiques du capteur solaire PV/T à air (sans tube d’eau dans les nervures), du prototype 1
et du prototype 2 de capteur solaire PV/T hybride bi-fluide ont pu être utilisés afin d’estimer
les performances thermiques et électriques des systèmes multi - fonctionnels étudiés.
133
V. ETUDE DES PERFORMANCES THERMIQUES ET ELECTRIQUES
134
V. ETUDE DES PERFORMANCES THERMIQUES ET ELECTRIQUES
V.1. Introduction
Suite à l’étude de faisabilité du concept de capteur solaire PV/T hybride bi-fluide, aux
développements numériques en régime stationnaire puis en régime dynamique et à la
validation des modèles réalisés, cette partie concerne l’analyse des performances thermiques
et électriques des prototypes bi-fluides étudiés.
Plus précisément, l’objectif de ce travail est d’évaluer la production énergétique obtenue à
partir de chacune des fonctions offertes par ces capteurs solaires bi-fluides en vue entre autres
de la couverture partielle ou éventuellement totale des besoins en eau chaude sanitaire des
occupants d’un bâtiment. Cette étape est pour cela menée dans une phase d’intégration de ces
composants solaires à une unité d’habitation.
Des études sont tout d’abord, effectuées en vue d’évaluer l’impact de quelques paramètres
tels que le débit de circulation des fluides caloporteurs (air ou eau) sur les performances du
composant solaire et de définir les interactions entre les divers types de production
énergétique. Dans ce sens, la productivité de chacun des capteurs solaires PV/T bi-fluides est
analysée fonction énergétique par fonction énergétique. De plus, le taux de couverture solaire
des besoins en eau chaude des occupants assuré par ces dispositifs a été estimé. Enfin, les
performances de ces composants sont comparées à celles de divers capteurs solaires
standards.
La ventilation naturelle puis la ventilation forcée, configuration dans laquelle les
composants seront utilisés dans les périodes froides, sont prises en compte ici.
135
V. ETUDE DES PERFORMANCES THERMIQUES ET ELECTRIQUES
thermique à air et thermique à eau) a été considérée en imposant une ventilation mécanique de
cette lame d’air. Le débit volumique de circulation d’eau est pris égal à 56 l/h (soit un débit
massique m&eau de 0.015 kg/s) afin de se rapprocher des conditions d’étude normalisées.
x y
Couche semi- Tôle
z Tube + métallique
Plage plane transparente
Ailette Modules
b2/2 b1 PV
Tedlar
hnervure
ou h De Circulation d’air
dans la lame
episol biso3
bo Isolants
Figure V.1: Schéma simplifié du capteur solaire PV/T hybride bi-fluide (prototype 1)
Tableau V.1: Principales dimensions des capteurs solaires prises en compte pour les simulations
Définition Variables Dimensions
Largeur de la plage plane b2 0.26 m
Largeur d’ouverture de la nervure b1 0.072 m
Base de la nervure bo 0.022 m
Profondeur de la nervure hnervure 0.036 m
Epaisseur de la lame d’air h 0.08 m
Diamètre intérieur du tube Di 0.007 m
Diamètre extérieur du tube De 0.008 m
Epaisseur de l’isolant sous la lame d’air episol 0.14 m
Longueur de la lame d’air et des tubes L 6.5 m
Surface totale de capteur solaire disposé en toiture Scapteur 28.52 m²
Surface totale du champ PV Spv 14.12 m²
Inclinaison du capteur solaire β 15°
136
V. ETUDE DES PERFORMANCES THERMIQUES ET ELECTRIQUES
Apport en eau
froide à Tefb
Kit de Puisage
production d’eau
d’eau chaude
Ballon de
stockage
Canalisations
L’exemple des besoins en eau chaude sanitaire d’une famille classique de quatre personnes
est retenu. Le puisage d’eau chaude par les occupants est pris en compte et par conséquent, un
apport régulier d’eau froide à la température Tefb au ballon est supposé.
Cette eau apportée dans le ballon de stockage est à la température du réseau d’eau froide et
varie donc en fonction des mois tout au long de l’année.
Le capteur solaire à eau est composé dans sa globalité de 14 kits de production d’eau
chaude en parallèle disposés chacun dans une des nervures du bardage métallique sur la
toiture. Ces tubes sont reliés en entrée et en sortie à une canalisation permettant la connexion
avec le ballon de stockage (cf. Figure V.3).
137
V. ETUDE DES PERFORMANCES THERMIQUES ET ELECTRIQUES
Vers le ballon
Modules
de stockage PV sur la
plage plane
Tube placé
dans une Circulation
nervure de l’eau
Tube de
Du ballon
connexion de stockage
Figure V.3: Circulation d’eau du ballon de stockage au réseau de tubes du capteur solaire à eau
La gestion du débit massique d’eau m&eau dans le capteur solaire à eau est réalisée suivant
deux paramètres de contrôle. La température du ballon est limitée à 70 °C. Par là, si la
température d’eau à l’entrée du capteur Tecin est supérieure à 70 °C alors la pompe de
distribution d’eau du ballon vers le capteur solaire à eau est arrêtée, d’où m&eau =0 . De plus, si
le gradient de température entre l’entrée et la sortie du capteur solaire à eau (à la température
Tecout) est très faible, la circulation d’eau est alors arrêtée dans la boucle ( m&eau =0 ).
Vballon ⋅Mvw⋅Cpw ⋅ dTecin = m&eau ⋅Cpw ⋅(Tecout −Tecin )+ m&puisage ⋅Cpw⋅(Tefb −Tecin ) (V.1)
dt
138
V. ETUDE DES PERFORMANCES THERMIQUES ET ELECTRIQUES
Cette température Tecin est aussi celle de l’eau chaude sanitaire puisée par les occupants.
Notons que la gestion du débit massique d’eau ainsi que la résolution du bilan simplifié défini
à l’intérieur du ballon de stockage sont effectuées à partir d’un sous-programme de ballon de
stockage réalisé sous TRNSYS dans le cadre de ce travail de thèse (cf. annexe A2.10).
Après la définition des diverses configurations à considérer et la présentation du dispositif
de production d’eau chaude sanitaire envisagé, l’étude des performances thermiques et
électriques des deux composants bi-fluides a été menée.
200
180
160
140
120
100
80
60
40
20
0
Janvier Mars Mai Juillet Septembre Novembre
Mois
Figure V.4: Energie solaire globale mensuelle fournie par le fichier météorologique de Bron [Met’03]
Le pas de temps adopté au cours des simulations réalisées ici est de 5 min. Les valeurs du
fichier météorologique horaire sont ainsi interpolées sur chaque intervalle d’une heure par un
module de lecture de données de TRNSYS.
Les énergies thermiques présentées correspondent au cumul temporel des valeurs de
puissance utile calculées au cours de la simulation. Cette puissance utile représente la
puissance enthalpique récupérée sur la lame d’air en prenant en compte une masse volumique
d’air moyenne dans le canal (cf. équation III.79). C’est donc le produit du débit massique du
139
V. ETUDE DES PERFORMANCES THERMIQUES ET ELECTRIQUES
16
14
12
10
8
6
4
2
0
Janvier Avril Juillet Octobre
Mois
Figure V.5: Energies thermiques en air et électriques mensuelles produites par le capteur solaire PV/T à
air en ventilation naturelle
140
V. ETUDE DES PERFORMANCES THERMIQUES ET ELECTRIQUES
Figure V.6: Energies thermiques en air et électriques mensuelles produites par le capteur solaire PV/T à
air en ventilation forcée
Dans une configuration de ventilation naturelle de la lame (cf. Figure V.5), la production
thermique annuelle en air obtenue est de 13.7 kWh/m² et ne représente que 1 % de l’énergie
solaire reçue (avec des vitesses d’air d’environ 0.1 m/s). Quant à la production électrique, elle
correspond à 6.9 % environ de l’ensoleillement reçu, soit un rendement électrique de 14.02 %
par rapport à la surface du champ PV SPV. Ce rendement théorique est proche des valeurs
expérimentales obtenues lors des essais in situ (cf. paragraphe II.3.5).
La détermination des valeurs mensuelles de débit massique d’air en ventilation naturelle
montre, comme attendu que le débit massique d’air (de l’ordre de 10-3 kg/s) augmente en
période chaude car l’ensoleillement reçu est plus important, provoquant un tirage thermique
plus important entre l’entrée et la sortie de la lame.
Dans une configuration de circulation forcée de l’air dans la lame en sous-face des
modules PV (avec une vitesse d’air Vair de 3.9 m/s, ici), la production d’air préchauffé est
cette fois valorisée à travers la récupération de l’énergie thermique en air en sortie de canal.
Cet air préchauffé peut être utilisé pour contribuer à la couverture des besoins en chauffage du
bâtiment considéré. La production d’énergie thermique annuelle en air de 88.1 kWh/m² ici,
représente 7.3 % de l’énergie solaire globale reçue par le capteur solaire PV/T hybride à air.
La valeur d’énergie électrique produite sur l’année par le capteur solaire PV étudié dans le
cadre de cette thèse (soit 84.3 kWh/m²) est dans l’ordre de grandeur de celle obtenue par
Natural Resources Canada et Conserval Engineering lors des tests réalisés sur le panneau PV
Solarwall [Hol’98]. En effet, ce composant fournissait une énergie électrique située entre 50
et 100 kWh/m².an.
Bien que l’énergie thermique en air produite par le capteur solaire PV/T à air soit
relativement faible en période froide (à savoir, 17.2 kWh/m²), la production d’énergie
thermique en air entre mai et septembre est de 71 kWh/m². Cette valeur est proche de la
production par unité de surface d’un capteur solaire PV/T à air étudié par Guiavarch en 2003
[Gui’03]. En effet, ce composant à air intégré à la façade d’un bâtiment situé à Trappes
permettait de produire environ 93.6 kWh/m² en période chaude (de mai à septembre).
Ces résultats sont en outre, dans l’ordre de grandeur des valeurs d’énergies thermiques et
électriques obtenues par Guiavarch [Gui’03] à partir d’une seconde configuration de capteur
141
V. ETUDE DES PERFORMANCES THERMIQUES ET ELECTRIQUES
solaire PV/T à air de 17 m² environ et intégrée à une toiture inclinée à 60°. Le capteur solaire
PV étant situé en couverture de ce composant et ventilé en sous-face avec un débit d’air de
140 m3/h, la production thermique en air est de 1269 kWh et la production électrique de 1826
kWh à Nice [Gui’03]. En comparaison, avec un débit de ventilation de 120.5 m3/h, le capteur
solaire PV/T à air de 28.52 m² étudié dans le cadre de cette thèse, permet une production
thermique en air de 2513.3 kWh et une production électrique de 2403.6 kWh.
50
40
30
20
10
0
0 200 400 600 800 1000 1200
Rayonnement (W/m²)
Figure V.7: Différence de température entre les modules PV et l’air ambiant en fonction de
l’ensoleillement reçu pour divers types de ventilation (Te = 25 °C, Vvent = 0.4 m/s)
142
V. ETUDE DES PERFORMANCES THERMIQUES ET ELECTRIQUES
Dans le paragraphe suivant, une analyse en ventilation naturelle puis forcée est réalisée
dans une phase d’intégration du premier prototype de capteur solaire bi-fluide à la toiture du
bâtiment considéré.
25
20
15
10
0
Janvier Mars Mai Juillet Septembre Novembre
Mois
Figure V.8: Productions et énergies mensuelles thermiques en air, en eau et électrique du prototype 1 en
ventilation naturelle
L’analyse des résultats de la Figure V.8 montre que le rendement électrique du capteur
solaire PV est de 14.2 % en tenant compte uniquement de la surface du champ PV SPV. Cette
valeur est légèrement supérieure au rendement électrique du capteur solaire PV/T à air. Cette
production électrique annuelle de 84.7 kWh/m² représente 7 % de l’énergie solaire globale
reçue par la totalité de la surface captatrice Scapteur.
Ce léger accroissement de production électrique peut s’expliquer par une baisse de la
température maximale annuelle des modules PV qui varie de 44.7 °C (pour le capteur solaire
PV/T air présenté au paragraphe précédent) à 41.1 °C bien que la production thermique
annuelle en air soit très faible (soit 2.2 kWh/m²). Une partie de la chaleur dissipée par les
modules PV semble donc être transférée au capteur solaire à eau par effet d’ailette dans la
paroi latérale oblique de la nervure.
143
V. ETUDE DES PERFORMANCES THERMIQUES ET ELECTRIQUES
La valeur de production électrique annuelle obtenue, soit 84.7 kWh/m² est dans l’ordre de
grandeur de celle du capteur solaire PV/T hybride à eau étudié par Fujisawa et Tani [Fuj’97],
en 1997, qui fournit environ 137 kWh/m² (pour une surface de capteur solaire PV de 0.48 m²).
La production thermique annuelle en eau chaude sanitaire de 78.1 kWh/m² représente 6.5
% de l’énergie solaire globale reçue par la totalité de la surface captatrice du prototype 1.
La ventilation forcée est ensuite analysée afin d’en estimer l’influence sur les productions
thermiques en eau chaude sanitaire et électriques.
30
25
20
15
10
5
0
Janvier Mars Mai Juillet Septembre Novembre
Mois
Figure V.9: Productions et énergies mensuelles thermiques en air, en eau et électrique du prototype 1 en
ventilation forcée
Suite à cette étape, le prototype 2 de capteur solaire PV/T hybride bi-fluide a de même été
analysé en ventilation naturelle et en ventilation forcée de la lame d’air en sous-face des
modules PV. Il est supposé intégré à la toiture du bâtiment considéré à travers l’ajout de tubes
de circulation d’eau dans les 14 nervures du capteur solaire PV/T à air étudié au paragraphe
V.2.2.1.
144
V. ETUDE DES PERFORMANCES THERMIQUES ET ELECTRIQUES
30
25
20
15
10
5
0
Janvier Avril Juillet Octobre
Mois
Figure V.10: Productions et énergies mensuelles thermiques en air, en eau et électrique du prototype 2 en
ventilation naturelle
145
V. ETUDE DES PERFORMANCES THERMIQUES ET ELECTRIQUES
prototype 1 offre une production thermique en eau chaude de 78 kWh/m² alors que la
production thermique en eau du prototype 2 est de 107.7 kWh/m².
L’énergie thermique en air extrait par ventilation naturelle du prototype 2 s’élève à 9.3
kWh/m².
40
35
30
25
20
15
10
5
0
Janvier Mars Mai Juillet Septembre Novembre
Mois
Figure V.11: Productions et énergies mensuelles thermiques en air, en eau et électrique du prototype 2 en
ventilation forcée
L’énergie extraite par ventilation mécanique de la lame d’air en sous-face des modules PV
au niveau du second prototype est de 52.3 kWh/m².
146
V. ETUDE DES PERFORMANCES THERMIQUES ET ELECTRIQUES
200
150
100
50
0
PVTair (n) PVTair (f) Proto1(n) Proto1(f) Proto2(n) Proto2(f)
Figure V.12: Productivités thermiques (en air et en eau chaude sanitaire) et électriques annuelles pour les
diverses configurations étudiées
La Figure V.12 montre qu’en ventilation naturelle (n) comme en ventilation forcée (f), le
second prototype de capteur solaire PV/T hybride bi-fluide (proto2) offre la production
d’énergie totale (thermiques et électrique) la plus importante par rapport au prototype 1 (proto
1) et au capteur solaire PV/T à air (PVTair).
Cette étude nous a permis de constater que dans toutes les configurations considérées, les
performances thermiques et électriques sont maximales entre juin et juillet. En période froide
(de septembre à mars), la production d’air préchauffé des deux composants est faible en
ventilation forcée. Par là, entre septembre et mars, la production thermique en air du
prototype 1 est de 7.9 kWh/m² et celle du prototype 2 est de 8 kWh/m². De même, la
production thermique en air du capteur solaire PV/T à air est de 14.9 kWh/m² en période
froide. Les besoins en chauffage actuels d’un bâtiment s’élevant à 103 kWh/m² d’après la
réglementation thermique française (RT2000) [RT2’00], les deux prototypes offrent un taux
de couverture solaire moyen des besoins en chauffage de 7.7 % environ. Le taux de
couverture solaire du capteur solaire PV/T à air de 14.4 % est légèrement supérieur comme
attendu. Un système d’appoint s’avère, ainsi nécessaire pour le chauffage des locaux.
Nous soulignons toutefois, que dans les trois configurations envisagées (capteur solaire
PV/T à air, prototype 1 et prototype 2 bi-fluides), les ordres de grandeurs des taux de
couverture solaire des besoins en chauffage obtenus sont cohérents avec les valeurs proposées
par Mei [Mei’03] en 2003, dans son étude d’une façade PV et d’un capteur solaire à air
ventilés (lame d’air verticale dans ce cas). En effet, cet auteur estime que le rapport entre la
production d’air préchauffé produite et les besoins en chauffage d’un bâtiment varie de 2 %
147
V. ETUDE DES PERFORMANCES THERMIQUES ET ELECTRIQUES
pour les régions situées au nord (Stuttgart) à 12 % dans les zones plus ensoleillées
(Barcelone).
Les taux de couverture solaire obtenus pour les besoins en chauffage à partir des
composants bi-fluides analysés sont très faibles en ce qui concerne les bâtiments actuels.
Toutefois, nous estimons qu’à long terme, avec la réduction générale de la consommation
thermique du bâtiment, la contribution de ces composants bi-fluides devrait être plus
significative. Les prototypes étudiés dans le cadre de cette thèse devraient donc assurer une
couverture totale des besoins en chaleur du bâtiment.
Cependant, une prévision plus détaillée des besoins en chauffage serait nécessaire afin
d’évaluer les taux de couverture solaire des prototypes étudiés relatifs à ces besoins dans le
bâtiment.
Nous analysons plus précisément par la suite, la production thermique mensuelle en eau
chaude sanitaire à travers la comparaison du rendement thermique en eau des deux prototypes
étudiés à un rendement de capteur standard et à travers le calcul du taux de couverture solaire.
T*=
(Tmeau −Te ) avec Tmeau =
(Tecout −Tecin ) (V.3)
G 2
L’ensoleillement global G est fixé à 950 W/m², la vitesse du vent Vvent est de 1 m/s. La
température d’air ambiant extérieur est 10 °C. La température d’entrée d’air dans la lame est
de 10 °C. Le débit massique d’eau est 9.3 10-3 kg/s. La simulation est réalisée en régime
permanent en imposant les valeurs suivantes de température d’entrée d’eau dans les tubes: 5
°C, 35 °C, 65 °C et 90 °C. Les rendements thermiques en eau des composants étudiés ainsi
que le rendement d’un capteur solaire standard analysé par la société CLIPSOL sont
représentés sur la Figure V.13.
148
V. ETUDE DES PERFORMANCES THERMIQUES ET ELECTRIQUES
0,8
0,7
0,6
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0
0 0,01 0,02 0,03 0,04 0,05 0,06 0,07 0,08 0,09
(Tmeau-Te)/G
Figure V.13: Rendements thermiques en eau des prototypes bi-fluides et d’un capteur solaire standard
L’analyse de cette figure indique que les rendements thermiques à eau des deux prototypes
bi-fluides (principalement, celui du second prototype pour
(Tmeau −Te )≤0.03 ) sont supérieurs à
G
celui du capteur solaire standard, à basse température. Notons ainsi que les performances
thermiques du prototype 1 sont supérieures à celles du capteur solaire standard pour les
applications à basse température dont la température est inférieure à 22 °C (cf. Figure V.13).
De même, les performances thermiques du prototype 2 sont supérieures à celles du capteur
solaire standard pour les applications à basse température et pour les applications à moyenne
température dont le niveau de température est inférieur à 43 °C.
De plus, le rendement thermique en eau du prototype 1 s’élève alors à 77 % et celui du
prototype 2 monte à 89 % tandis que le rendement thermique en eau du capteur solaire
standard atteint 74 %. Dans ce sens, à basse température, le fonctionnement des deux
composants se rapproche de celui d’un capteur solaire plan non vitré.
Les capteurs solaires à eau étudiés peuvent intervenir dans divers types d’applications
(basse, moyenne et haute températures) mais avec des rendements thermiques différents (tels
qu’indiqué sur la Figure V.13) dépendant de la température d’entrée de l’eau dans le capteur
solaire. Par exemple, pour des applications à basse température dont le niveau de température
est inférieur à 30 °C, le rendement du prototype 1 est compris entre 63.7 % et 77 % et le
rendement du prototype 2 est situé entre 75.5 % et 89 %.
Les composants solaires bi-fluides étudiés peuvent en outre, être utilisés pour des
applications à température modérée dont le niveau de température est compris entre 30 °C et
70 °C. Pour ces applications à moyenne température qui constituent le domaine d’utilisation
visé lors de la conception des deux prototypes bi-fluides étudiés dans le cadre de cette thèse,
le rendement thermique en eau du prototype 1 est compris entre 63.7 % et 27.8 % et le
rendement thermique du second prototype varie de 75.5 % à 34.6 % en fonction du niveau de
température moyenne d’eau atteint dans ces capteurs solaires à eau.
Ces applications, pour lesquelles des capteurs solaires plans vitrés sont principalement
utilisés, concernent la production d’eau chaude sanitaire et le chauffage des bâtiments et des
piscines d’intérieur.
149
V. ETUDE DES PERFORMANCES THERMIQUES ET ELECTRIQUES
Enfin, pour les applications à haute température, les deux prototypes étudiés peuvent être
employés mais avec une efficacité plus réduite, à savoir inférieure à 27.8 % pour le prototype
1 et à 34.6 % pour le prototype 2. Les températures d’eau demandées dans ce cas, sont
supérieures à 70 °C et permettent la production d’eau chaude sanitaire dans les résidences et
les bâtiments commerciaux, le chauffage des piscines intérieures et le chauffage des locaux
par combinaison par exemple, avec des planchers chauffants.
Ces diverses observations nous mènent à constater à ce niveau que les performances
thermiques en eau du second prototype sont supérieures à celles du prototype 1 pour tous les
domaines d’application.
Suite à l’évaluation des rendements thermiques des composants solaires étudiés, le taux de
couverture solaire des besoins en eau chaude sanitaire du bâtiment considéré a été déterminé.
Où Ethueau est l’énergie thermique réellement utile produite par le capteur solaire à eau et
Ebeau, l’énergie nécessaire à la couverture des besoins en eau chaude sanitaire.
Pour le choix d’une installation solaire standard, les besoins en eau chaude sanitaire des
occupants d’un bâtiment doivent être déterminés. Pour cela, différents ratios sont
généralement employés. Afin de couvrir les besoins en eau chaude sanitaire d’une personne,
sachant qu’elle consomme en moyenne 18250 litres d’eau chaude par an, il est nécessaire de
produire 800 kWh/an environ d’énergie thermique.
D’où, les besoins en eau chaude sanitaire pour la famille classique de 4 personnes s’élèvent
à 3200 kWh/an.
Les taux de couverture solaire des deux prototypes étudiés sont déterminés dans le cas où
la lame d’air en sous-face des modules PV n’est pas valorisée, soit en ventilation naturelle et
pour un débit massique d’eau m&eau de 0.015 kg/s.
Ainsi, pour la toiture PV/T hybride bi-fluide (prototype 1) fournissant une production
thermique annuelle en eau chaude de 2226.7 kWh, le taux de couverture solaire annuel des
besoins en eau chaude sanitaire est 70 % environ.
Cette valeur est proche du taux de couverture solaire assuré par un capteur solaire à eau
standard étudié par Fraisse et al [Fra’07] en 2007, soit 60 %.
Concernant le prototype 2 fournissant 3071 kWh d’énergie thermique en eau chaude par
an, le taux de couverture solaire annuel des besoins en eau chaude sanitaire est d’environ 96
%. D’où, le prototype 2 propose le plus important taux de couverture solaire annuel et semble
pouvoir couvrir la majeur partie des besoins du local étudié.
Afin de mener à bien ce travail, les valeurs mensuelles de taux de couverture solaire ont été
calculées et sont présentées dans le Tableau V.2. De même, sont présentées les valeurs
mensuelles d’énergie thermique réellement utile et d’énergie thermique en eau chaude
sanitaire produite par chacun des composants bi-fluides étudiés.
150
V. ETUDE DES PERFORMANCES THERMIQUES ET ELECTRIQUES
Tableau V.2: Calcul des taux de couverture solaire assurés par les deux prototypes de capteur solaire
PV/T hybride bi-fluide
Jan Fev Mar Avr Mai Juin Juil Aou Sep Oct Nov Dec An
Besoins (kWh) 296 261 286 271 268 249 246 247 244 269 270 292 3200
Energie fournie
Proto 1 (kWh) 48 103 189 243 302 322 348 277 185 93 60 55 2225
Energie utile
Proto 1 (kWh) 48 103 189 243 268 249 246 247 244 93 60 55 2045
Couverture solaire
Proto 1 (%) 16 40 66 90 100 100 100 100 76 35 22 19 64
Energie fournie
Proto 2 (kWh) 72 148 269 340 415 430 468 375 256 131 85 80 3069
Energie utile
Proto 2 (kWh) 72 148 269 271 268 249 246 247 244 131 85 80 2310
Couverture solaire
Proto 2 (%) 24 57 94 100 100 100 100 100 100 49 32 28 72
D’après ce tableau, dans les périodes froides, les deux prototypes ne couvrent qu’une partie
des besoins mensuels en eau chaude sanitaire. Un système d’appoint serait alors nécessaire
afin de couvrir les besoins en eau chaude sanitaire. Mais, en période chaude, la demande est
largement satisfaite. De Mai à Août, les installations disposées sur la toiture du bâtiment
semblent donc surdimensionnées par rapport aux besoins en eau chaude sanitaire de cette
famille de 4 personnes. Notons que le prototype 2 permet une couverture totale des besoins en
eau chaude sanitaire sur une période plus importante (six mois) que le prototype 1 (quatre
mois).
Le prototype 1 permet la couverture de 64 % des besoins en eau chaude sanitaire du
bâtiment en ne prenant en compte que l’énergie produite par le composant et réellement utile
à la couverture des besoins mensuels de la famille. Le prototype 2 offre un taux de couverture
solaire des besoins en eau chaude sanitaire de 72 %, dans les mêmes conditions.
Bien que les performances des composants bi-fluides étudiés semblent très satisfaisantes, il
est nécessaire de les comparer à des systèmes existants afin d’avoir une estimation de leur
compétitivité.
151
V. ETUDE DES PERFORMANCES THERMIQUES ET ELECTRIQUES
T
+
PV PV / T
PV / T
n°1 n°2
152
V. ETUDE DES PERFORMANCES THERMIQUES ET ELECTRIQUES
L’analyse des résultats obtenus montre qu’avec 21 modules PV, les productions électriques
des composants étudiés sont proches de celles des capteurs solaires de référence fonctionnant
avec 42 modules PV.
Les productions thermiques en eau chaude sanitaire des deux prototypes bi-fluides sont
faibles par rapport à celles de la plupart des capteurs solaires standards considérés. Cependant,
les deux prototypes étudiés produisent une énergie thermique voisine de celle du capteur
solaire PV/T n° 1, soit du capteur solaire PV/T à eau non vitré. En effet, en prenant en compte
une surface de capteur solaire PV/T hybride de 16 m² (au lieu de 4 m² de surface standard de
capteur solaire à eau), le prototype 2 fournit par exemple, une énergie thermique de 1454 kWh
tandis que le capteur solaire PV/T n° 1 produit 1631 kWh d’énergie thermique. Ces résultats
peuvent s’expliquer par le nombre plus réduit de tubes compris sur les surfaces équivalentes
(de 16 m²) des prototypes bi-fluides.
V.3. Conclusion
Cette étape a permis l’évaluation de la productivité des deux prototypes de capteur solaire
bi-fluide en fonction des diverses options qu’elles offrent dans une phase d’intégration au
bâti. Ainsi, les hypothèses d’une toiture permettant la production d’énergie électrique et
d’énergie thermique en air préchauffé ou en eau chaude sanitaire ont été envisagées
progressivement. La comparaison des performances des deux composants a permis d’aboutir
aux constats suivants. En période chaude (du mois d’avril au mois d’août), la géométrie du
prototype 2 améliore la production du champ PV en ventilation forcée bien que sa production
annuelle soit légèrement inférieure à celle du prototype 1. De même, le prototype 2 semble
améliorer nettement la production d’eau chaude sanitaire mais moins sensiblement la
production d’air préchauffé par rapport au prototype 1. Le second prototype de capteur solaire
bi-fluide, évolution du prototype 1 semble donc, d’après les résultats obtenus tout au long de
notre travail de thèse le plus performant du point de vue de la production énergétique totale
(thermique et électrique).
De plus, la comparaison de ces composants avec des surfaces équivalentes de capteurs
solaires de référence montre que la production thermique en eau chaude sanitaire demeure
inférieure aux valeurs de référence, mais est proche de la production thermique en eau du
capteur solaire PV/T n° 1, c’est-à-dire le capteur solaire sans vitrage. Cependant, les
productions électriques par unité de surface respectives sont plus ou moins du même ordre de
grandeur. Nous soulignons ici que les composants bi-fluides analysés produisent une quantité
d’énergie électrique proche de celle des systèmes standards à partir d’un nombre de modules
PV égal à la moitié du nombre de modules PV inclus dans les composants solaires standards.
153
CONCLUSION GENERALE ET PERSPECTIVES
154
CONCLUSION GENERALE ET PERSPECTIVES
Conclusion générale
Ce travail de thèse nous a permis de réaliser la conception, l’étude expérimentale et la
modélisation en régime permanent puis en régime dynamique d’un prototype de capteur
solaire hybride bi-fluide caloporteur et d’un second prototype dont la configuration est issue
d’une évolution du premier prototype, en vue de l’évaluation et de la comparaison de leurs
performances thermiques et électriques.
Le chapitre I constituant l’introduction de ce document situe le contexte ayant conduit au
lancement du projet Solar Steel puis du projet PREBAT intitulé Toit PV/Th dans lesquels
s’inscrivent nos recherches, c’est-à-dire l’intégration à l’enveloppe des bâtis de composants
hybrides et photovoltaïques en vue de l’amélioration de leurs performances par
l’accroissement de leur surface de captation d’énergie solaire.
La synthèse bibliographique réalisée sur les capteurs solaires thermiques (à air et à eau) et
sur les capteurs solaires photovoltaïques existants, a mené à la conception des prototypes 1 et
2 de capteur solaire PV/T hybride bi-fluide (à air et à eau) adaptés à des applications à
moyennes températures. Leur configuration à absorbeur nervuré et support des modules PV
est proche de celle des panneaux PV Solarwall [Hol’98]. A l’intérieur de chaque nervure
confinée par une couverture semi-transparente, a été monté un capteur solaire à eau
comprenant un tube isolé et soudé à une ailette. Le second composant comporte une épaisseur
d’isolation plus importante du tube à l’intérieur de la nervure ainsi qu’une plus grande
épaisseur de lame d’air en sous-face des modules PV.
Les études expérimentales décrites au chapitre II ont conduit à travers une première
campagne de mesures menée en conditions contrôlées en laboratoire par la société Sunland 21
à partir d’une maquette du prototype bi-fluide initial, à l’évaluation de la faisabilité et de
l’opportunité du concept de composant bi-fluide, ainsi qu’à une première estimation des
performances du système. Le constat a été fait, à ce niveau que le découplage du capteur
solaire à eau et du capteur solaire PV/T à air est aisément réalisable à partir d’une bonne
isolation de la nervure.
Les résultats obtenus ont été complétés à travers la campagne de mesures réalisée in situ
par le CETHIL sur une cellule test de capteur solaire PV/T à air intégrée à un local construit
sur le site de la société TENESOL. Le comportement et les performances thermiques et
électriques du composant PV/T à air sous des sollicitations réelles ont été analysés. Les
rendements électriques mensuels les plus élevés avoisinent 14 % et sont donc assez proches
des rendements donnés sous des conditions normalisées. L’influence de la température des
modules PV et de la lame d’air sur les performances électriques a résulté être peu
significative.
Les diverses mesures thermiques, aérauliques et électriques prélevées sur deux ans environ
constituent une importante et riche base de données sur laquelle s’est appuyée la modélisation
en régime permanent et en régime dynamique des deux prototypes de capteur solaire PV/T
hybride bi-fluide présentée au chapitre III. Ces développements numériques menés sur un
volume fini de capteur solaire de longueur dx ont été effectués suivant un principe de
découplage des divers phénomènes thermiques, aérauliques et de photo-conversion
interdépendants existant au sein de ces systèmes. Le couplage de ces phénomènes a été assuré
à travers le bilan thermique réalisé pour chacun des capteurs solaires étudiés. Ce travail a
abouti à l’intégration des modèles développés à des sous-programmes réalisés à l’aide du
logiciel TRNSYS [TRN’96] dont la résolution a fait appel au Solver 0.
La validation des modèles ainsi obtenus est présentée au chapitre IV à partir des études
expérimentales effectuées en laboratoire et in situ. Les résultats obtenus ont montré que les
155
CONCLUSION GENERALE ET PERSPECTIVES
écarts absolus et relatifs entre les valeurs mesurées et celles issues de la simulation sont
satisfaisants et acceptables aux niveaux thermique et électrique.
Ces diverses étapes ont permis d’évaluer et de comparer la productivité de ces deux
composants au niveau thermique en air, thermique en eau et électrique dans une phase
d’intégration à la toiture d’un local. Les diverses configurations de fonctionnement des
prototypes ont été envisagées, à savoir: le cas d’une simple production d’énergie électrique,
d’une double production d’énergie électrique et d’énergie thermique en air et d’une
production supplémentaire d’eau chaude sanitaire dans les nervures.
Les résultats obtenus et présentés au chapitre V mènent à la conclusion que du point de vue
électrique, les productivités de ces deux prototypes bi-fluides sont similaires.
De plus, le constat est fait que l’ajout d’une production thermique en eau dans les nervures
dégrade la production en air préchauffé par réduction de la surface de captation par rapport à
la configuration de capteur solaire PV/T à air (sans tube d’eau dans les nervures).
Du point de vue thermique, le second prototype de capteur solaire bi-fluide paraît le plus
performant. L’analyse du rendement thermique montre que les composants étudiés ont une
production thermique en eau supérieure à celle d’un capteur solaire standard à basse
température. Plus précisément, le prototype 1 a un rendement thermique en eau atteignant
dans ce cas 77 %, et le prototype 2 un rendement thermique en eau de 89 %. Ces deux
composants bi-fluides sont adaptés à des applications à basse et moyenne températures avec
un rendement thermique en eau supérieur à 30 % pour le prototype 1 et 43 % pour le second
prototype.
En outre, le second prototype améliore, mais cependant moins sensiblement, la production
thermique en air préchauffé.
Le second prototype de capteur solaire bi-fluide semble de même, d’après les résultats
obtenus tout au long de notre travail de thèse, le plus performant du point de vue de la
production énergétique totale (thermique et électrique).
Enfin, la comparaison de ces composants avec des surfaces équivalentes de capteurs
solaires de référence montre que la production thermique sur l’eau chaude sanitaire est proche
de celle d’un capteur solaire à eau sans vitrage. Les productions électriques par unité de
surface des prototypes étudiés et des capteurs solaires de référence sont plus ou moins du
même ordre de grandeur. Les composants bi-fluides étudiés produisent une quantité d’énergie
électrique proche de celle des systèmes standards à partir d’un nombre de modules PV égal à
la moitié du nombre de modules inclus dans les composants solaires standards.
Perspectives
Suite aux travaux effectués au cours de cette thèse, diverses perspectives peuvent être
envisagées à chaque étape. Ainsi, au niveau expérimental, bien que les études réalisées aient
permis le développement des modèles thermiques et électriques en régime permanent et en
régime dynamique entraînant des écarts absolus ou relatifs avec les valeurs expérimentales
satisfaisantes, des études supplémentaires devraient être envisagées (et sont prévues à court
ou long terme) en vue d’améliorer ces modèles et de permettre un approfondissement des
divers constats effectués (lame d’air ventilée, étude du capteur solaire à eau en régime
dynamique, …). Dans ce sens, un prototype de capteur solaire PV-Thermique à air
(ventilation contrôlée de la lame d’air) et à eau (débit de circulation d’eau contrôlé dans le
tube) (cf. Toit PV-Th prototype 2 dans le Tableau I.1) est actuellement mis au point.
L’instrumentation devra être réalisée par le CSTB en vue d’une confrontation des résultats de
nos modèles de capteur solaire PV/T hybride bi-fluide en régime dynamique.
Du point de vue de la modélisation, le niveau de discrétisation adopté a permis d’avoir des
résultats répondant aux objectifs recherchés. Cependant, une approche plus fine pourrait être
envisagée en particulier au niveau des modules PV afin d’obtenir les températures au sein des
156
CONCLUSION GENERALE ET PERSPECTIVES
couches de matériaux et aux interfaces telle que réalisée par Muresan [Mur’05], et ainsi
d’avoir une meilleure précision sur les valeurs électriques données par le modèle de photo-
conversion réalisé.
De plus, au niveau de la conception des deux prototypes étudiés, de nouvelles évolutions
du prototype 1 peuvent être envisagées. Par exemple, un capteur solaire concentrateur à eau
muni de réflecteurs de Fresnel pourrait être disposé dans la nervure isolée au lieu du simple
tube à ailette isolé considéré dans notre travail, afin d’accroître la productivité thermique en
eau du composant (cf. Figure C.1). En outre, des études paramétriques supplémentaires
pourraient être réalisées en vue d’améliorer le choix des isolants et des couches adhésives.
Enfin, du point du vue de leur emploi sur le marché, des études peuvent être menées en vue
du couplage de ces composants à des planchers solaires ou à des échangeurs air/eau. De
même, l’hypothèse d’une intégration en façade des deux prototypes étudiés dans une
configuration de cheminée solaire pourrait être envisagée.
Tedlar
Circulation d’air
dans la lame
Lame d’air
Isolants
Tube + ailette
Couche semi-
Tôle Tube + transparente Modules PV
métallique ailette
Tedlar
Circulation d’air
dans la lame
Lame d’air
Isolants
Figure C.1: Schémas simplifiés de deux évolutions du prototype 1 avec intégration d’un concentrateur à
eau dans la nervure
157
BIBLIOGRAPHIE
BIBLIOGRAPHIE
158
BIBLIOGRAPHIE
BIBLIOGRAPHIE
[Abo’98] ABOULNAGA M. M. A roof solar chimney assisted by cooling cavity for natural
ventilation in buildings in hot arid climates: an energy conservation approach in Al-Ain city.
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166
TABLES DES FIGURES
167
TABLES DES FIGURES
Figure II.11: Bardage métallique perforé à l’intérieur du local monté sur le site de TENESOL
.......................................................................................................................................... 50
Figure II.12: Pose des cavaliers en toiture (à gauche) et pose des lisses sur l’isolant en laine de
verre (à droite).................................................................................................................. 50
Figure II.13: Panneau photovoltaïque Solar Steel de 2 kWc ................................................... 51
Figure II.14: Les cellules PV et la sortie des polarités............................................................. 51
Figure II.15: Disposition des panneaux PV en trois branches en parallèle de 13 modules PV
en série, (2 rangées de 18 modules PV en série de 4’’, Pnominal=1950Wc)....................... 52
Figure II.16: Composition d’une cellule photovoltaïque ......................................................... 52
Figure II.17: Coupe transversale de la toiture Solar Steel et position des instruments de
mesures............................................................................................................................. 53
Figure II.18: Aperçu de l’application Labview NI sur l’écran d’ordinateur ............................ 54
Figure II.19: Principe de la liaison à distance entre la société TENESOL et le CETHIL ....... 54
Figure II.20: Flux solaire global mesuré le 17 février 2006..................................................... 56
Figure II.21: Gradient de température de l’air dans la lame .................................................... 56
Figure II.22: Evolution horaire de la température d’air extérieur Te du 2 juillet 2006 ............ 57
Figure II.23: Flux solaire global du 2 juillet 2006 ................................................................... 57
Figure II.24: Evolution des températures d’air extérieur (Te), moyenne de la lame d’air (Tairm)
et moyenne des cellules PV (Tpvm)................................................................................... 58
Figure II.25: Vitesse moyenne d’air dans la lame le 2 juillet 2006 ......................................... 58
Figure II.26: Vitesse du vent mesurée le 2 juillet 2006 ........................................................... 59
Figure II.27: Gradient de température d’air dans la lame (2 juillet 2006) ............................... 59
Figure II.28: Vitesse moyenne d’air dans la lame et vitesse de vent en fonction de
l’ensoleillement reçu ........................................................................................................ 60
Figure II.29: Vitesse moyenne d’air dans la lame et vitesse du vent en fonction de
l’ensoleillement reçu ........................................................................................................ 61
Figure III.1: Coupe transversale d’un capteur solaire plan ...................................................... 65
Figure III.2: Absorbeur à serpentin (à gauche) et absorbeur de type échelle (à droite)........... 66
Figure III.3: Absorbeur à pleine surface .................................................................................. 66
Figure III.4: Coupe longitudinale d'un capteur solaire à air et à absorbeur ondulé [Met’96].. 67
Figure III.5: Section transversale du capteur solaire à absorbeur en forme de V [Met’96]..... 67
Figure III.6: Coupe transversale du capteur solaire à double circulation d’air [Kho’05] ........ 68
Figure III.7: Schémas simplifiés d’une coupe et d’une section du prototype 1 de capteur
solaire PV/T hybride bi-fluide.......................................................................................... 70
Figure III.8: Schéma simplifié d’une coupe et d’une section du prototype 2 de capteur solaire
PV/T hybride bi-fluide ..................................................................................................... 71
Figure III.9: Etude des phénomènes thermiques convectifs et aérauliques au niveau de la lame
d'air ................................................................................................................................... 72
Figure III.10: Gestion de l’énergie thermique produite par un capteur solaire à air intégré en
toiture ............................................................................................................................... 72
Figure III.11: Prise en compte de l’inclinaison β d’une paroi en convection naturelle ........... 76
Figure III.12: Schéma simplifié d’une coupe longitudinale de la lame d’air sur la toiture ..... 78
Figure III.13: Coupe longitudinale d'une lame d'air de capteur solaire ................................... 80
Figure III.14: Lisse perforée montée à l’intérieur de la lame d’air .......................................... 82
Figure III.15: Etude des transferts radiatifs au niveau de la nervure confinée......................... 84
Figure III.16: Transferts radiatifs au niveau d’une surface Si .................................................. 86
Figure III.17: Rayonnements CLO et GLO reçus par deux surfaces Si et Sj ............................ 86
Figure III.18: Composantes du rayonnement solaire global .................................................... 87
Figure III.19: Position du soleil et d’une surface en fonction de la direction Sud................... 88
168
TABLES DES FIGURES
Figure III.20: Exemples de zones éclairées et à l'ombre sur une coupe de la nervure (sans tube
d'eau) ................................................................................................................................ 89
Figure III.21: Projection de dS2 sur la demi-sphère de rayon unité centré sur dS1 et sur sa base
.......................................................................................................................................... 91
Figure III.22: Exemple d’application de la méthode de Hottel................................................ 92
Figure III.23: Section transversale simplifiée de la lame d’air confinée dans la nervure ........ 93
Figure III.24: Section transversale simplifiée de la lame d’air confinée dans le prototype 2 .. 94
Figure III.25: Courbe caractéristique d’une cellule photovoltaïque [Res’02] ......................... 96
Figure III.26: Schéma analogique à une diode du modèle de cellule PV ................................ 97
Figure III.27: Schéma analogique d’une cellule PV à deux diodes [Roc’99].......................... 99
Figure III.28: Schéma simplifié de discrétisation de la lame d’air ........................................ 105
Figure III.29: Coupe du prototype 1 de capteur PV/T bi-fluide et position des nœuds de
température..................................................................................................................... 106
Figure III.30: Schéma analogique des transferts thermiques au niveau du capteur solaire PV à
air du prototype 1 ........................................................................................................... 107
Figure III.31: Schéma analogique des transferts thermiques au niveau du capteur solaire à eau
dans la nervure du prototype 1 ....................................................................................... 108
Figure III.32: Schéma simplifié d’une section du prototype 2 et position des nœuds de
température..................................................................................................................... 110
Figure III.33: Schéma analogique des transferts thermiques au niveau du prototype 2 de
capteur solaire ................................................................................................................ 111
Figure IV.1: Section du prototype 1 et position des nœuds ................................................... 115
Figure IV.2: Conditions aux limites de l’essai 12 .................................................................. 115
Figure IV.3: Confrontation expérimentale des températures mesurées et des températures
issues de la simulation.................................................................................................... 116
Figure IV.4: Conditions aux limites de l’essai 13 .................................................................. 117
Figure IV.5: Confrontation expérimentale des températures mesurées et des températures
issues de la simulation.................................................................................................... 117
Figure IV.6: Conditions aux limites de l’essai 13 bis ............................................................ 118
Figure IV.7: Confrontation expérimentale des températures mesurées et des températures
issues de la simulation.................................................................................................... 118
Figure IV.8: Confrontation expérimentale des températures mesurées et des températures
issues de la simulation.................................................................................................... 119
Figure IV.9: Conditions aux limites de l’essai 15 .................................................................. 119
Figure IV.10: Confrontation expérimentale des températures mesurées et des températures
issues de la simulation.................................................................................................... 120
Figure IV.11: Ecart absolu entre les températures mesurées et calculées en fonction de la
chaleur massique du liquide caloporteur........................................................................ 121
Figure IV.12: Ecart absolu entre les températures mesurées et calculées en fonction de
l’émissivité du verre ....................................................................................................... 122
Figure IV.13: Ecart absolu entre les températures mesurées et calculées en fonction de
l’absorptivité du cuivre................................................................................................... 123
Figure IV.14: Flux solaires diffus et global reçus par le capteur solaire PV/T à air du 13 au 18
mars 2006 ....................................................................................................................... 124
Figure IV.15: Comparaison des températures d’air en sortie de lame calculées et mesurées et
température d’air ambiant extérieur du 13 au 18 mars 2006.......................................... 125
Figure IV.16: Comparaison des températures des modules PV calculées et mesurées et
température d’air ambiant extérieur du 13 au 18 mars 2006.......................................... 126
Figure IV.17: Coupe d’un panneau photovoltaïque et position des thermocouples et du nœud
de température ................................................................................................................ 127
169
TABLES DES FIGURES
170
LISTE DES TABLEAUX
171
ANNEXES
ANNEXES
172
ANNEXES
173
ANNEXES
Figure A1.2: Schéma de connexion du capteur à la centrale d’acquisition (à gauche) et abri de protection
(à droite)
Les capteurs d’humidité relative et de température ont été placés dans un abri fixé sur une
barre verticale montée sur le toit du local expérimental. La mise en place des capteurs dans
l’abri nécessite quelques précautions pour ne pas abîmer leur partie sensible et pour permettre
174
ANNEXES
la bonne mise en place de la membrane de jointure capteur/abri vers le haut afin de repousser
l’eau.
R(α )= Rn ⋅ α (1)
αM
Pour éviter les erreurs dues à la bande morte de 3° (le circuit étant ouvert entre 357° et
360°) (cf. Figure A1.3), une résistance de 100 kΩ a été ajoutée au circuit électrique (cf.
Figure A1.3). Cette résistance a cependant un effet sur la mesure: elle introduit une erreur de
0.7° maximum dans la bande de conductivité.
La centrale de mesure permet une mesure directe en ohms de la résistance en sortie de
l’instrument. La résistance varie linéairement de 0 kΩ ( correspondant à un angle de 0°) à
environ 1 kΩ (357°). Elle est constante et égale à 100 kΩ, de 357° à 0°.
La girouette est placée en vis-à-vis de l’anémomètre sur une tige horizontale reliée à la
barre supportant l’ensemble des éléments de la station météo. La station météo est fixée sur le
toit du bâtiment expérimental.
Le soin a été pris de faire correspondre le centre de la bande morte du potentiomètre avec
la direction Nord à l’aide d’un compas lors du montage sur la toiture. L’alignement vertical
de la girouette a de même été vérifié à l’aide d’un petit niveau à bulles placé contre l’axe.
175
ANNEXES
La tête de l’appareil comprend trois coupelles normalisées sur lesquelles le vent exerce
une force (cf. Figure A1.4). La tête est solidaire d’un aimant dont la rotation engendre un
champ électrique variable et produit un contact à chaque révolution. La fréquence des
contacts donne alors la vitesse du vent, sachant que 0.8 impulsion/seconde correspond à 1
m/s.
L’anémomètre est placé dans un circuit comprenant un générateur de tension 12 V et une
résistance de 100 kΩ (cf. Figure A1.4). A l’aide de la centrale de mesure, une sortie en
fréquence est obtenue.
Thermocouples
Les thermocouples sont destinés à la mesure de température. Ils sont utilisés ici pour
déterminer les températures en surface et sous-face des capteurs photovoltaïques, ainsi que
les températures dans la lame d’air. Les thermocouples utilisés sont de type K c'est-à-dire des
couples Nickel-Chrome (Chromel) / Nickel-Aluminium (Alumel). Les thermocouples sont
reliés à la centrale d’acquisition qui délivre directement la température mesurée. Ils ont été
installés à l’aide d’un ruban adhésif réfléchissant.
176
ANNEXES
Pyranomètre Ahlborn
La station météorologique est équipée de deux pyranomètres Ahlborn. Le premier est
utilisé pour mesurer l’éclairement solaire global (en W/m²). Cet éclairement correspond à
celui reçu sur une surface horizontale depuis l’espace semi-infini supérieur dans la plage de
longueur d’onde du spectre solaire de 0.3 à 3 µm. Il représente la somme de l’éclairement
solaire direct et diffus du ciel.
Le second est employé pour mesurer l’éclairement solaire diffus (en W/m²). Il a été pour
cela muni d’une bague d’ombre positionnée au-dessus de l’appareil de manière à couper le
rayonnement solaire direct arrivant sur l’appareil (cf. Figure A1.5). Celle-ci masque la course
apparente du soleil et doit être disposée de manière à tenir compte de la variation saisonnière
de la hauteur du soleil.
Figure A1.5: Schéma de la bague d’ombre placée au-dessus d’un pyranomètre et plaquettes blanches et
noires sur le pyranomètre
Par différence entre les valeurs obtenues à l’aide des deux pyranomètres, l’éclairement
solaire direct peut être déduit.
Pour mesurer l’intensité de l’éclairement, le pyranomètre possède 12 plaquettes en cuivre
disposées en cercle et peintes alternativement en noir et blanc (cf. Figure A1.5). Celles-ci
servent de surfaces sensibles. Soumises à l’éclairement, les surfaces noires se réchauffent
plus fortement que les blanches. La différence de température entre ces diverses plaquettes
est mesurée au moyen d’une thermopile fixée en sous-face de la surface.
Cette mesure effectuée indirectement par différence de température, permet d’éviter une
incidence de la température ambiante.
Le pyranomètre permet une sortie en tension telle que 15 µV correspondent à 1 W/m2
environ. La plage de mesure varie de 0 à 1500 W/m², soit de 0 à 22.5 mV. Il est connecté
directement sur une voie de la centrale d’acquisition.
L’étalonnage de l’appareil a été fait au laboratoire à l’aide d’un autre pyranomètre et
devait être vérifier tous les trimestres environ.
Le pyranomètre (n° 8409 Geräte Nr) servant à la mesure du flux diffus délivre 1 mV pour
76.5 W/m², soit 13.07 µV pour 1 W/m², et le pyranomètre mesurant le flux global (n° 8410
Geräte Nr) délivre 1 mV pour 76.8 W/m², soit 13.02 µV pour 1 W/m².
177
ANNEXES
G
12Vcc
La conversion du signal de sortie du transducteur en une vitesse se fait selon la loi suivante:
E out − E o
V= × VFS (2)
E FS − E o
Avec, V la vitesse mesurée (m/s), VFS le paramètre de déviation totale de vitesse (m/s), Eout
le signal de tension de sortie mesuré (V), Eo la tension de sortie de débit nul (V) et EFS la
déviation totale de tension (V).
Les transducteurs de vitesse aérodynamique sont implantés dans la lame d’air en sous-face
de la toiture, pour mesurer la vitesse du vent dans l’espace compris entre la toiture et
l’isolation (laine de verre). La sonde doit être orientée de manière à recevoir le flux d’air
orthogonalement, et doit être éloignée de tout élément susceptible de causer des turbulences
de la circulation d’air.
178
ANNEXES
Ventilation naturelle
Figure A2.1: Action résultante du vent sur les ouvertures de la lame d’air
La détermination de l’action résultante passe par le calcul du coefficient γo qui est déduit
d’un diagramme fonction des rapports de dimensions de la base et de la hauteur hf du
bâtiment, et qui est proposé dans les règles Neige et Vent [NV6’00].
Dans le cas du local considéré dans notre étude, la flèche fl de la toiture de 1.76 m est
inférieure à hf/2. Dans ce sens, lorsque le capteur solaire est au vent, (c’est-à-dire, lorsque le
vent arrive en face de la section du canal), γo est égal à 1. Pour un capteur solaire sous le
vent, γo est pris égal à 0.85.
La connaissance du coefficient γo permet de définir les actions intérieures (notées Ci) du
vent sur les ouvertures de la lame d’air qui sont supposées ouvertes (leur perméabilité, c’est-
à-dire le coefficient donnant le taux d’ouverture, est supposée supérieure à 35).
179
ANNEXES
αvent α vent
N
S 0°
α vent
α vent
Figure A2.2: Angle d’attaque αvent du vent sur une paroi verticale
L’action résultante du vent sur chacune des ouvertures de la lame d’air est donnée par:
180
ANNEXES
Direction du vent
Direction du vent
α vent =90°−dirvent α vent =dirvent −90° α vent =270°−dirvent α vent =dirvent −270°
Ce =−0.3 Ce =−0.3
α vent
Figure A2. 4: Organigramme de calcul de l’angle d’attaque αvent et des actions extérieures Ce.
181
ANNEXES
grille
Sortie d’air
l1
L
7 l Vent
6
5
4 S2
l
h
3
2
h12 S1
1 0
β Entrée d’air
Figure A2. 5: Schéma simplifié de la lame d’air et sections prises en compte dans le modèle en pression
Sept sections localisées par les nombres indiqués sur la Figure A2. 5 ont été prises en compte
en vue de l’application du modèle en pression. Cette localisation a permis de définir les
différences de pression sur chaque section du canal ((4) à (13)).
2
() 2
()
Avec (P0 − P1 )= 1 ⋅K fo ⋅Mvext ⋅Vo2 + 1 ⋅Mvext ⋅Co ⋅Vvent 02 (6)
( )
(P1− P2 )=Mvc ⋅g⋅h12 +(12 )⋅ f ⋅ Dl12 ⋅Mvc ⋅V122 (7)
182
ANNEXES
( )
(P3 − P4 )=Mvc ⋅g⋅h12 +(12 )⋅ f ⋅ Dl12 ⋅Mvc ⋅V342 =(P1− P2 ) (9)
( )
(P5 − P6 )=Mvc ⋅g⋅h56 +(12 )⋅ f ⋅ Dl112 ⋅Mvc ⋅V562 (11)
(P6 − P7 )=(12 )⋅K f67 ⋅Mvc ⋅V672 +(12 )⋅Mvext ⋅C7⋅Vvent 72 (12)
Avec Pi la pression au point i, Sij la section de passage entre les sections i et j de la lame d’air
(m²), Vij la vitesse d’air entre les sections i et j (m/s), Vventi la vitesse du vent sur la section i
(m/s), Ck le coefficient de pression dû au vent s’appliquant sur la section k (-) et Kfij le
coefficient de pertes de charge entre les sections i et j (-). g est la constante de gravité
( g = 9.81 m²/s), Mvc la masse volumique moyenne dans la lame d’air du capteur solaire,
Mvext la masse volumique de l’air ambiant extérieur, h est la hauteur de la lame d’air inclinée
et L la longueur de la lame d’air. Dij est le diamètre hydraulique moyen de la lame entre les
sections i et j et Dhla le diamètre hydraulique de la section principale de la lame d’air. Slame est
l’aire de la section principale de la lame et Sout l’aire de la section de sortie du canal. Avec:
So =S23 =S45 =0.5⋅S67 =Sin , S67 =S12 = S34 = S56 =Sout , D12 = Dhla et Sout = Slame (14)
Le débit massique étant conservatif, les vitesses d’air dans la lame Vij ont été exprimées de la
manière suivante:
qm
Vij =
(Sij ⋅Mvij ) (15)
[(12 )⋅ MvK +(12 )⋅ KMv +(12 )⋅ KMv ⋅ S1 +[f ⋅(Dl )⋅(2⋅Mv
fo
ext
f23
c
f23
c 2
in
1 + f ⋅( l )⋅ 1
) D (2⋅Mv )
12 c 12 c
+ f ⋅( l )⋅ 1 + K ⋅ 1 ⋅ 1 ⋅q
1
D (2⋅Mv ) (2⋅Mv ) S
f67 2
2 m
12 c c out
La température d’entrée de l’air dans la lame Tfin est supposée, dans un premier temps,
égale à la température ambiante extérieure Te. Soit D le second terme de cette équation.
183
ANNEXES
()
D= Mvext ⋅β th ⋅(Tairout −T fin )⋅γ ⋅g⋅L⋅sin(β )− 1 ⋅Mvext ⋅(Co ⋅Vvent o2+C7 ⋅Vvent 72 )
2
(17)
K fo + 2⋅ K f23 ⋅ 1 +( f1 + K f67 )⋅ 3
(Mvc ⋅Sout )⋅qm +[ f2⋅µair ⋅ Mvc ⋅Sout ⋅D122 ⋅qm
1 L 2
Mvext
ρc Sin 2 2
−[2⋅Mvext ⋅β th ⋅(Tairout −T fin )⋅γ ⋅g ⋅L⋅sin(β )+ Mvext ⋅(Co ⋅Vvent o2+C7 ⋅Vvent 72 )]⋅qm ]=0 (18)
B = f 2⋅µair ⋅ L (22)
Mvc ⋅Sout ⋅D122
C =−[2⋅Mvext ⋅β th ⋅(Tairout −T fin )⋅γ ⋅g⋅L⋅sin(β )+ Mvext ⋅(Co ⋅Vvent o2+C7 ⋅Vvent 72 )] (23)
La résolution de l’équation (19) permet d’obtenir trois solutions possibles pour le débit
massique d’air qm, à savoir :
qm1 =0 (24)
ou qm2 =
(−B+ ∆ ) (25)
2⋅ A
ou qm3 =
(−B− ∆ ) (26)
2⋅ A
184
ANNEXES
Le débit massique d’air étant toujours positif, la solution retenue sera celle donnant une
valeur supérieure ou égale à 0. Le débit massique sera supposé nul si le discriminant est
négatif (dans ce cas, il n’existe pas de solutions réelles à l’équation du second degré) ou si
toutes les solutions sont inférieurs ou égales à 0.
(Sout ⋅Mvc )2⋅(δ ⋅(Tairout −Tfin )⋅qm⋅g ⋅L⋅βth ⋅sin(β )+(C1⋅Vvent 12 −C2⋅Vvent 22 )⋅qm )
q =
( ( )) (28)
3
Avec, Sin et Sout les sections d’entrée et de sortie de la lame d’air. Dans ce modèle, le
coefficient de frottement f est pris constant et égal à 0.028. Cette équation de débit massique
est de la forme:
A⋅ X 3 + B⋅ X =0 (30)
[ ( ( ) )]
A= f ⋅ L + 1 ⋅ (1+ K fin )⋅ Sout +1
h 2 Sin
(32)
B=−[(Sout ⋅ρc ) ⋅(δ ⋅(Tairout −T fin )⋅g ⋅L⋅β th ⋅sin(β )+(Cw1⋅Vvent 12−Cw2 ⋅Vvent 22 ))]
2
(33)
qm1 = B (34)
A
et qm2 =0 (35)
185
ANNEXES
E1,GLO −(F12⋅ρ2 ⋅E2,GLO + F13⋅ρ3⋅E3,GLO + F14 ⋅ρ4⋅E4,GLO )= F12⋅ε 2 ⋅M 2o + F13⋅ε 3⋅M 3o + F14⋅ε 4 ⋅M 4o (36)
A⋅ X = B⋅Y (37)
1 −F12 ⋅ρ2 −F13⋅ρ3 −F14 ⋅ρ4 E1,CLO 0 −F12 ⋅ε 1 −F13⋅ε 3 −F14 ⋅ε 4 M1o
La résolution de ce système permet de déduire l’éclairement reçu puis le flux net échangé
par chacune des quatre surfaces en GLO. Après résolution du système matriciel, le flux net
obtenu est de la forme
186
ANNEXES
A2.5. Calcul des facteurs de forme dans la lame d’air confinée du prototype
1
L’évaluation des transferts radiatifs dans la lame d’air confinée dans la nervure nécessite
la détermination des facteurs de forme entre les surfaces. Le calcul a été effectué en
appliquant la méthode des cordes croisées explicitée par Siegel et Howell [Sie’92].
A B
βo
π/2 + βo
L1 L2
D C
bo
L’application de cette méthode au canal fermé ABCD (cf. Figure A2. 7) aboutit à la
détermination des facteurs de forme entre les diverses surfaces.
A SAB B
βo
Sa
Sc
D Sb C
Figure A2. 7: Section du canal fermé formé par les parois de la nervure
Avec Fij le facteur de forme entre les surfaces Si et Sj. Les facteurs de forme entre Sb et les
autres surfaces du canal sont déterminées ainsi: .
Fba =
(Sb + Sa −S AC ) (40)
2⋅Sb
187
ANNEXES
Soit
(2⋅bo ) (
Fba = 1 ⋅[bo + L1 − L12 +bo2 −2⋅L1⋅bo ⋅cos π + βo
2
) (41)
(2⋅bo ) (
Fbc = 1 ⋅[bo + L2 − L22 +bo2 −2⋅L2 ⋅bo ⋅cos π + βo
2
) (42)
Et,
De même, les facteurs de forme entre Sa et les autres surfaces sont déterminés suivant le
même principe. Les facteurs de forme réciproques sont définis à partir de la relation de
réciprocité des facteurs de forme, c’est-à-dire:
Enfin, notons que les facteurs de forme entre les diverses surfaces et la voûte céleste
correspondent aux facteurs de forme obtenus entre ces surfaces et la surface SAB.
La résolution de ce système permet d’obtenir l’éclairement reçu par chacune des quatre
surfaces en CLO.
188
ANNEXES
A2.7. Evaluation des ratios de rayonnement solaire direct reçu par une
surface
Présentation des configurations possibles
Le calcul de ces ratios d’ensoleillement se base sur l’hypothèse que les valeurs concernant
la position du soleil (hauteur et azimut) et la surface (azimut et inclinaison) sont des données
du problème et sont donc connues.
Cependant, dans le cas où les données relatives à la position du soleil ne seraient pas
fournies par le fichier météorologique utilisé, la hauteur et l’azimut du soleil peuvent être
calculées à l’aide des équations définies au chapitre III de ce document.
La formation d’ombres portées sur la nervure du capteur solaire est due à la projection
parallèle de la plage plane (par les rayons solaires incidents sur les modules PV) sur une ou
plusieurs des faces supérieures de la rainure (cf. Figure A2. 8). La projection parallèle
conservant le parallélisme, l’image de l’arête (OO1) de la plage plane sera parallèle à (OO1).
Divers paramètres doivent être ainsi pris en compte, dont l’angle d’incidence θ de ces
rayons et la valeur de l’azimut relatif.
b1
Normale à la
plage plane Rayon
O1 K1
réfléchi
Rayon Normale à la base
incident Plage
θ de la nervure plane
θo K
z
O
P1 Q1
R
H
θo
S P O’ Q
bo
Figure A2. 8: Coupe de la nervure du bardage métallique et rayon incident à la surface de la plage plane
Soit asurf l’azimut de la surface et β son inclinaison, l’azimut relatif est la différence entre
l’azimut du soleil et l’azimut de la surface. Si l’azimut relatif γ est égal à 90° ou -90°, le
rayon incident appartient à un plan parallèle au plan de coupe (ORP) du capteur (cf. zone
ombrée de la Figure A2. 8). Dans le cas contraire, le rayon incident appartient à un plan
sécant au plan de coupe (ORP).
Afin de limiter le nombre de cas de figures à prendre en compte, seule la première
hypothèse sur l’azimut relatif est analysée et présentée dans le cadre de cette étude. La
position des ombres portées varie de manière symétrique suivant que le soleil est situé à l’est
(azimut relatif négatif) ou à l’ouest (azimut relatif positif), car les faces supérieures de la
nervure reçoivent l’ombre portée d’une des deux plages planes.
La Figure A2. 9 propose une synthèse des principaux intervalles d’angle d’incidence θ
possibles selon les faces de la nervure.
189
ANNEXES
+ -
O1
Rayons K1
R1
solaires θ
O
Sa K
R P1 Q1
βo
H hlame Sb Sc
S P Q
Le plan (PRR1) est nommé (Sa), le plan (PQQ1) par (Sb) et le plan (Q1QK) (Sc). Soit θI
l’angle d’incidence du rayon passant par O et atteignant un point I à la surface de la nervure.
L’intervalle principal d’étude de l’angle d’incidence est ]0;π 2[ . Sur l’intervalle [π 2;π ] ,
le rayon est rasant ou situé derrière le plan récepteur, donc toutes les surfaces sont à l’ombre.
Les bornes des intervalles secondaires d’angle d’incidence ont été définies à partir des arêtes
de la nervure, à savoir (RR1), (PP1), (QQ1) et (KK1). Les intervalles pris en compte sont donc:
]θ K ;π 2[=π 2−arctan
epverre
(48)
bg
Détermination des ratios par intervalles d’angle d’incidence sur la plage plane (cas du
prototype 1)
Pour chaque intervalle d’angle d’incidence, chacune des parois Si de la nervure est
totalement éclairée, partiellement éclairée ou à l’ombre. Dans chaque cas, les ratios
d’ensoleillement correspondant sont déterminés. Dans le cas où ces ratios sont nuls, les
surfaces sont totalement à l’ombre. Lorsque le ratio est égal à 1, la paroi est totalement
éclairée, c’est-à-dire qu’elle reçoit du rayonnement solaire direct sur toute sa surface.
190
ANNEXES
]θ R;θ P ]
(bg −babs )2 4+ h2 −epverre ⋅sin(θ ) sin(β o −θ )
gabs
((b −b
g abs )2 4+hgabs
2 )
Sb 1
Sc 1
Sa 0
Sc 1
Sa 0
[θQ;θ K ] Sb 0
Sc
gabs
( )
(bg −babs )2 4+ h2 − (hgabs +epverre )2 +(bg +babs )2 4 ⋅(sin(θ )
−arctan((bg −babs ) (2⋅(hgabs +epverre )))) sin(π −θ − β o )))
(bg −babs )2 4+h2
gabs
Sa 0
]θ K ;π 2[ Sb 0
Sc 0
191
ANNEXES
En supposant que le flux solaire reçu sur la face extérieure du vitrage est pris en compte
dans le bilan thermique du système et que les surfaces S1 et S2 ont les mêmes dimensions, les
éclairements primaires Eo1,CLO et Eo2,CLO peuvent être obtenus ainsi:
E1o,CLO = 0 (51)
192
ANNEXES
A2.9. Bilan thermique des prototypes étudiés au nœud situé sur les modules
PV
Ensoleillement reçu
Capacité thermique
1
Verre Kc i
1
T1 Kd j
Tôle +
modules
PV Lame d’air T1
Figure A2. 11: Transferts thermiques entre les nœuds de température T1 des modules PV et Te
Soit Kci, la conductance thermique liée aux transferts thermiques par convection entre le
verre et l’air ambiant à la température Te et Kdj, la conductance thermique liée à la
conduction dans la couche de verre.
193
ANNEXES
1
On a: =0.138 °C /W et 1 =0.00278 °C /W (55)
Kci Kd j
1
Le rapport de ces deux résistances (soit, ≈49⋅ 1 ) montre que le transfert par
Kci Kd j
conduction est négligeable par rapport au transfert thermique par convection, dans cet
ensemble de couches (verre+silicium+Tedlar+tôle). En appliquant le même raisonnement
dans le cas des échanges thermiques entre la tôle métallique et l’air de la lame, il peut être
supposé que le bilan thermique de ces couches peut se limiter aux transferts thermiques par
convection et par radiation. Ainsi, le nœud T1 représentant l’ensemble des couches
(verre+silicium+Tedlar+tôle), a été placé à l’interface entre les couches de verre et de
silicium.
Rayonnement G absorbé -
puissance électrique générée
(conversion électrique)
Te Tc
K1,c
K1,e K1,7
T1
T7
K1,6
K1,5
T6
T5
Figure A2. 12: Schéma électrique au nœud de température représentant les modules PV
M1⋅Cp1⋅dT1 dt = K1,e ⋅(Te −T1 )+ K1,c ⋅(Tc −T1 )+ K1,5⋅(T5 −T1 )+ K1,6 ⋅(T6 −T1 )+ K1,7 ⋅(T7 −T1 )+QG1 (56)
Où, M1 et Cp1 sont respectivement la masse (kg) et la chaleur spécifique (J/kg.K) des
modules PV. QG1 l’énergie solaire absorbée par les cellules PV au nœud T1 (W).
L’énergie solaire absorbée par unité de surface par les cellules PV telle que définie par Chow
[Cho’03] est égale à:
Avec G le rayonnement solaire global incident (W/m²) (défini au chapitre III en tenant
compte de ses composantes diffuse et directe).
αcell, τverre et ηPV sont respectivement l’absorptivité du verre (-), la transmittivité du verre (-) et
le rendement électrique des modules PV (-). rc est la fraction de la surface des cellules PV sur
l’aire totale de la plaque (-).
194
ANNEXES
Rayonnement ρverre⋅G
incident G
(W/m²)
Verre
α verre ⋅ G
τ verre⋅G ρPV ⋅τ verre ⋅G
Couche
τ verre ⋅α PV ⋅G de Tedlar
Silicium
Tôle métallique
Rayonnement solaire incident ou réfléchi
Rayonnement solaire transmis
Figure A2. 13: Absorption, réflexion et transmission du rayonnement solaire incident G au nœud T1
En supposant que la transmittivité τverre du verre est de 0.9, l’absorptivité αPV du silicium
est de 0.9 et l’absorptivité αverre du verre de 0.1, alors l’absorptivité α1 au nœud T1 est de 0.91.
Ainsi, SPV étant la surface de captation des cellules PV, l’énergie solaire absorbée au nœud T1
est donnée par:
QG1 = G ⋅ α 1 ⋅ S PV − G ⋅ rc ⋅ η PV ⋅ S PV (59)
M 9⋅Cp9 ⋅dT9 dt = K9,e ⋅(Te −T9 )+ K9,c ⋅(Tc −T9 )+ K9,10⋅(T10 −T9 )+ K9,11⋅(T11 −T9 )+ K9,4 ⋅(T9 −T4 )+QG9 (60)
195
ANNEXES
La Figure A2. 14 et la Figure A2. 15 présentent des exemples de diagrammes des flux
d’une simulation sous TRNSYS en régime dynamique.
Figure A2. 14: Exemple de diagramme des flux d’une simulation sous TRNSYS en régime dynamique
ENTREES
SORTIES
Figure A2. 15: Diagramme des flux du capteur solaire PV-T hybride bi-fluide Toit PV-Th prototype 2
196
ANNEXES
PARAMETRES
Tableau A2. 2: Paramètres du module sous TRNSYS du composant Toit PV-Th prototype 2
N° Symbôle Dimension Définition
1 bo m Largeur de la base de la nervure
2 b1 m Largeur d'ouverture de la nervure
3 b2 m Largeur de la plage plane
4 epp m Epaisseur de la tôle
5 episol m Epaisseur de l'isolant sous la nervure
6 epad m Epaisseur du Tedlar
7 epcell m Epaisseur des cellules PV
8 h m Hauteur de la lame d’air
9 L m Longueur du capteur solaire
10 αp - Absorptivité de l'acier
11 αcell - Absorptivité du silicium
12 εp - Emissivité de l'acier
13 εcell - Emissivité des cellules PV
14 epair m Épaisseur de la lame d’air
15 εisol - Emissivité de l’isolant
16 rcell - Rendement électrique de référence
17 τverre - Transmittivité du verre
18 kap W/m.K Conductivité de l’acier
19 kaisol W/m.K Conductivité de l’isolant
20 kcell W/m.K Conductivité du silicium
21 kad W/m.K Conductivité du Tedlar
22 kair W/m.K Conductivité de l’air
23 µair kg/m.s Viscosité dynamique de l’air
24 µw kg/m.s Viscosité dynamique de l’eau
25 Mvair kg/m3 Masse volumique de l’air
26 Cpair J/kg.K Chaleur massique de l’air
27 βo rad Angle d’inclinaison du capteur solaire
28 rc - aire du panneau PV/ aire du support en acier
29 εad - Émissivité du Tedlar
30 εverre - Émissivité du verre
31 αverre - Absorptivité du verre
32 Cpverre J/kg.K Chaleur massique du verre
33 Mvverre kg/m3 Masse volumique du verre
34 Cpp J/kg.K Chaleur massique de l’acier
35 Mvp kg/m3 Masse volumique de l’acier
36 Cppv J/kg.K Chaleur massique du silicium
37 Mvpv kg/m3 Masse volumique du silicium
38 Cpisol J/kg.K Chaleur massique de l’isolant
39 Mvisol kg/m3 Masse volumique de l’isolant
40 epverre m Épaisseur du verre
41 Mvad kg/m3 Masse volumique du Tedlar
42 Cpad J/kg.K Chaleur massique du Tedlar
43 Mveva kg/m3 Masse volumique de l’EVA
44 Cpeva J/kg.K Chaleur massique de l’EVA
197
ANNEXES
198
ANNEXES
ENTREES
Tableau A2. 3: Entrées du module sous TRNSYS du composant Toit PVTh prototype 2
N° Symbôle Dimension Définition
1 Te °C Température ambiante extérieure
2 Tc °C Température de la voûte céleste
3 Ticonv °C Température convective intérieure
4 Tirad °C Température radiante intérieure
5 SUN W/m² Flux solaire global
6 Vvent m/s Vitesse du vent
7 Vair m/s Vitesse d’air dans la lame
8 Tfin °C Température d’entrée de l’air dans la lame
9 dx m Pas de discrétisation spatiale
10 dt min Pas de discrétisation temporelle
11 Twin °C Température de l’eau en sortie de tube
12 Vw m/s Vitesse de circulation de l’eau dans le tube
13 azisol rad azimut du soleil
14 azisurf rad azimut de la surface
15 Gdiffus W/m² Flux solaire diffus
16 Gdirecth W/m² Flux solaire direct
17 hs rad hauteur du soleil
18 RDP - kronecker (0: régime permanent; 1: régime dynamique)
19 EFN - kronecker (0: ventilation naturelle; 1: ventilation forcée)
20 Cray - kronecker (0: Gglobal = f(SUN); 1: Gglobal = g(Gdiffus; Gdirect))
21 V V Tension imposée aux bornes des modules PV
22 FLAG - kronecker (0: couplage à une batterie; 1: couplage direct)
23 βo ° Inclinaison du capteur solaire PV
24 AINC - kronecker (0: calcul de hs et azisol; 1: hs et azisol en entrée)
25 Tcellin °C Température des modules PV sur une section de la lame
26 Tcellin2 °C Température des modules PV sur une section de la lame
27 jouran - numéro du jour de l’année
28 Latit ° latitude
29 Longit ° longitude
30 Heurejour hr Heure
199
ANNEXES
SORTIES
Tableau A2. 4: Sorties du module sous TRNSYS du composant Toit PVTh prototype 2
N° Symbôle Dimension Définition
1 Ti (1≤i≤12) °C Températures au nœud (cf. Figure III.32)
2 Rendeau - Rendement thermique en eau
3 Rendair - Rendement thermique en air
4 V V Tension aux bornes des modules PV
5 I A Intensité de courant circulant dans le circuit
6 P W Puissance délivrée par les modules PV
7 UTIL - Fraction de puissance maximale utilisée par le circuit
( UTIL= P
(VMP. IMP) )
8 VMP V Tension au point de puissance maximale
9 IMP A Intensité au point de puissance maximale
10 Voc V Tension en circuit ouvert
11 Isc A Intensité de court-circuit
12 FF -
Facteur de forme de la cellule ( FF =
(VMP. IMP) )
VOC.ISC
13 RendPV - Rendement électrique des modules PV
200