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GEOLOGIE APPLIQUEE ET GEOMORPHOLOGIE

Les Roches

GAIDI Seifeddine
E mail : gaidiseif@gmail.com

Tunis, Novembre 2018


Le temps géologique depuis la formation de la Terre (4,55 Ga) sur une horloge
On distingue alors les notions de

• Formation : Série de couches


sédimentaires caractéristiques du
point de vue lithologique ou
paléontologique
• Étage : Regroupe une série de
formations correspondant à une
division fondamentale du temps en
géologie
• Système : Regroupe un ensemble
d’étages
• Ère : Est le plus grand diviseur des
temps géologiques
Reconstituer l’histoire de la Terre à partir de l’état actuel et de la compréhension des phénomènes
Le cycle des roches : Erosion, sédimentation, métamorphisme, tectonique, subduction, fusion et volcanisme
Les minéraux possèdent des propriétés physiques qui
permettent de les distinguer entre eux.
• Couleur
• Éclat
• Densité
• Propriétés optiques
• Dureté
• La dureté d'un minéral correspond à sa
résistance à se laisser rayer. Elle est variable
d'un minéral à l'autre. Certains minéraux
sont très durs, comme le diamant, d'autre
plutôt tendres, comme le talc. Les
minéralogistes ont une échelle relative de
dureté qui utilise dix minéraux communs,
classés du plus tendre au plus dur, de 1 à 10.
Cette échelle a été construite par le
minéralogiste autrichien Friedrich Mohs et
se nomme par conséquent l'échelle de
Mohs
Le tableau ci-dessous présente la proportion des
éléments chimiques les plus abondants dans la
croûte terrestre.
DU MINÉRAL À LA ROCHE

Le magma est à l’origine de la formation de la croûte


terrestre. Il constitue donc le cœur de ce diagramme;
il en est le point de départ et le point d’arrivée du
cycle.
La première phase du cycle est constituée par la
cristallisation du magma qui forme les roches ignées,
Lorsqu’elles sont amenées à la surface du globe par
les processus dynamiques de la tectonique des
plaques, lors de la formation des chaînes de
montagnes par exemple, et qu’elles sont exposées
aux intempéries de la surface, les roches ignées
s’altèrent et se désagrègent en particules de taille
variée.
L’érosion par l’eau, la glace et le vent transporte les Puis ce sédiment se transforme progressivement en roche qui
particules pour former un dépôt meuble, un évidemment s’appelle une roche sédimentaire. Cette
sédiment (graviers, sables, boues). transformation se fait selon un ensemble de processus qu’on
appelle diagenèse.
Dans les chaînes de montagnes , une portion du matériel
sédimentaire est enfouie sous des conditions de
températures et de pression très élevées; les roches
sédimentaires se transforment alors en roches
métamorphiques, littéralement des roches ayant acquis une
autre forme. Ce processus de transformation sous l’effet de
températures et de pressions élevées est le métamorphisme.
Comme les roches sédimentaires, les roches ignées peuvent
aussi être soumise aux processus du métamorphisme.

Il n’y a pas que les particules provenant de l’érosion des roches ignées (magmatiques) qui forment les sédiments;
l’érosion des roches métamorphiques et des roches sédimentaires produira aussi des sédiments et éventuellement
des roches sédimentaires.
Le retour au magma boucle le cycle : au niveau des zones où il y a enfoncement dans l’asthénosphère de plaque
océanique, soit de roches ignées, avec des quantités mineures de sédiments, de roches sédimentaires et/ou de
roches métamorphiques. Une partie de ce matériel est fondu pour fournir les magmas de zones de subduction, alors
qu’une autre partie est digérée et recyclée dans l’asthénosphère, pouvant être susceptible d’être fusionnée
ultérieurement en magma.
LES GRANDES FAMILLES DE ROCHES

Le sous-sol est constitué de roches meubles ou solides que les géologues ont coutume de classer en trois grandes
familles:
- Les roches magmatiques se mettent en place, en surface ou en profondeur, sous forme fondue (magma), et
cristallisent postérieurement plus ou moins rapidement.
- Les roches métamorphiques proviennent de l'une ou l'autre des familles précédentes, après leur transformation
sous l'action d'une augmentation plus ou moins considérable des pressions et des températures auxquelles elles ont
été soumises.
- Les roches sédimentaires sont l'aboutissement de phénomènes physiques (transport et accumulation),
chimiques (concentration) ou biologiques (construction).
LES ROCHES MAGMATIQUES

Ce sont des roches qui ont pris naissance à l’intérieur de la


Terre (endogènes). Elles sont issues de matières fondues
«magma», qui ont fait éruption à la surface sous forme de
laves : ce sont les roches volcaniques comme l’andésite et le
basalte.
L’absence de cristaux témoigne d’un refroidissement rapide.
Les autres se sont formées en profondeur et n’apparaissent
que par le jeu des déformations de l’écorce terrestre et de
l’érosion : ce sont les roches plutoniques ou intrusives, tel le
granite.
Leur refroidissement lent permet le développement de
cristaux de taille millimétrique à centimétrique.

La cristallisation de magma à l’intérieur ou à la surface de la


croûte terrestre produits des corps magmatiques.
L’expression en surface de ce magmatisme est
généralement mince en volume par rapport au magma
sous-jacent qui lui donne naissance et qui formera les
grands blocs intrusifs.
En surface, le magmatisme se traduit par des volcans sous
forme d’éruptions soit explosives (bombes, cendres, nuée
ardentes), soit sous forme de lave pouvant s’empiler et
s’étendre sur de vastes étendues. Certains grands champs
de laves sont aussi issus de longues fissures.

La situation post-magmatisme, après que l’érosion ait


commencé son modelage de la surface.
En surface, on aura divers corps extrusifs : volcan ou plateaux
de basaltes. Divers corps intrusifs pourront être mis à nu par
l’érosion : laccolites, dykes, necks volcaniques. Les roches
magmatiques étant plus résistantes à l’érosion que les roches
sédimentaires encaissantes, elles auront donc tendance à
former des reliefs positifs.
Exemples de Dykes
La situation à un stade plus avancé
d’érosion où ont été mis à nu les grands
batholites, souvent granitiques.
CLASSIFICATION DES ROCHES MAGMATIQUES

PRINCIPAU
MINERAUX

FELDSPATH CALCO
Roches

FELDSPATHOI

POTASSIQUE
FELDSPATH
magmatiques

AMPHIBOL
X

SODIQUE

PYROXE
- PLUTONIQUES

BLANC

PERID
QUAR

NOIR
MICA
MICA
DES

OT
NE
TZ
- Volcaniques

E
GRANITE
Rhyolite
SYENITE
Trachyte
Minéraux abondants
SYENITE NEPHELINIQUE
Minéraux peu abondants
Phonolite
Minéraux occasionels
MONZONITE
Latite
TONALITE
Dacite
DIORITE
Andésite
GABBRO
Basalte
PERIDOTITE
Limburgite
LES ROCHES METAMORPHIQUES

Ces roches résultent de la transformation des roches sédimentaires,


des roches magmatiques et des roches métamorphiques plus
anciennes.
Les facteurs de métamorphisme sont essentiellement la
température et la pression; L’ensemble de ces processus affectant
la minéralogie des roches initiales définit le métamorphisme.
• Le métamorphisme régional affecte de grandes épaisseurs de
terrains à partir d’une certaine profondeur, variable suivant les
régions. Ainsi, dans les domaines non plissés, la base des séries
sédimentaires subit un métamorphisme d’enfouissement, peu
marqué et sans déformation (gneiss). Dans les domaines plissés
(dus à la collision des plaques tectoniques), les roches subissant de
nouvelles contraintes donnent les schistes, micaschistes.
• Le métamorphisme de contact est localisé à la périphérie des
intrusions magmatiques où il provoque, dans les terrains
encaissants, la formation d’auréoles de contact dues
essentiellement à l’échauffement des terrains au contact du magma
(roches cornéennes, schistes tachetés, marbre, quartzite).
• Le dynamo-métamorphisme se localise dans les zones étroites
des failles et à la base des nappes de charriage où la déformation
et l’écrasement sont très intenses. Il produit des mylonites.
I – CYCLE D’EVOLUTION D’UNE ROCHE SEDIMENTAIRE

roche

diagénèse altération

sédimentation érosion

transport
Facteurs intervenant dans le cycle d’évolution
A – L’ALTERATION

1°) causes physiques:


Le rôle est de fragmenter la roche en particules (sans modification
de sa composition) d’où désagrégation mécanique.
Les variations de température les plus efficaces sont l’alternance
du gel et dégel de l’eau contenue dans les pores ou fractures des
roches exerçant une pression et causant ainsi leur éclatement. Dans les régions humides, l’eau gèle dans les fissures des
roches; la glace ainsi formée, occupe un volume beaucoup
plus important que son équivalent en eau. Les roches subissent
alors un pression qui les fait éclater et s’amonceler au pied
• les variations saisonnières de température (alternance de des pentes où elles forment des éboulis
réchauffement et refroidissement) provoquent la dilatation et
la rétraction de la roche. La répétition de ce cycle aboutit à la
dilatation superficielle de la roche entraînant la perte d’écailles
(desquamation) ou séparation par lames minces (exfoliation)
jusqu’à l’éclatement.

L’amplitude thermique entre le jour et la nuit contribue à l’érosion des


déserts. Souvent on entend des bruits sourds comparables à des coups
de feu : c’est la roche qui, surchauffée pendant la journée éclate sous
l’effet du brusque refroidissement nocturne.
2°) causes chimiques:
Elles modifient la composition minérale initiale de la roche, et sont :
• l’hydratation est l’introduction de l’eau dans les éléments d’une roche.
Cette transformation s’accompagne d’une brusque augmentation du
volume et de pression ayant pour conséquence l’émiettement de la
roche.
(ex: l’anhydrite + H2O  gypse).
• la dissolution est la dissociation d’une molécule par un solvant (eau
atmosphérique). Elle est d’autant plus grande que les précipitations sont La pluie, chargée de gaz carbonique
abondantes. contenu dans l’air, dissout les calcaires
en agrandissant les fissures de la
roche. L’eau s’infiltre dans la roche et
crée en surface un pays désertique.
Exemple de Grotte en
Tunisie

La grotte de Nefza

La grotte de Nefza
se situe dans le
prolongement de la
mine de Ghanguet
Kef, au niveau du
Djebel El Damous

‫خنغة كف توت‬
3°) causes biologiques :
Le développement des racines des plantes ou arbres agrandit
les fentes et disloquent un bloc de pierre.

Ce jeune arbre a pris racine dans un bloc de


pierre; en grandissant les racines exercent
une poussée latérale qui a fait éclater en deux
le bloc.
B – L’EROSION

1°) Les eaux de ruissellement :


La destinée de l’eau de pluie atteignant le sol est triple : une partie
s’infiltre, une autre ruisselle, une dernière s’évapore à partir des
surfaces d’eau libre et de la végétation participant ainsi,
immédiatement, au cycle d’eau.
Les eaux de ruissellement sont encore appelées eaux sauvages.
Leur action dépend moins de la pluviosité moyenne que de la
quantité d’eau précipitée dans le minimum de temps: ce sont les
pluies d’orages exceptionnels qui sont catastrophiques et qui font
des eaux de ruissellement l’agent le plus actif de l’érosion des
continents.

L’érosion consiste en un détachement des minéraux fins résultant de l’altération sous l’effet de l’impact des eaux de
pluie ou par l’eau qui ruisselle suivant la nature de la pente du versant. Les matériaux fins d’abord et plus grossiers
ensuite sont sollicités vers les points les plus bas du paysage. S’ils ne rejoignent pas le lit des rivières, ils s’accumulent
sous forme de colluvions le long des versants avant d’être plus tard évacués à leur tour.
Les eaux de ruissellement creusent les vallées. La profondeur, la largeur et
les formes de ces dernières se modifient avec le temps.

Érosion régressive
Dans un méandre, l’érosion se fait sur la
rive concave, à pente raide, là où la vitesse
du courant est la plus grande, alors que le
dépôt se fait sur l’autre rive, convexe, là où
la vitesse du courant est la plus faible,
formant une terrasse alluviale.

Érosion latérale
Dans les photos qui suivent, on peut distinguer des paysages ruiniformes caractérisés par des
formations hétérogènes présentant des différences de dureté.
2°) l’action du vent :
Elle se manifeste surtout dans les régions dénudées où l’absence
du liant naturel des sédiments, l’eau liquide, rend les dépôts
meubles facilement mobilisables : déserts, rivages qui bordent les
mers.
Le vent agit par son énergie cinétique (action de balayage ou
déflation), et par l’intermédiaire des particules qu’il transporte
(corrasion).
En balayant la surface meuble des plateaux de roches dures, le
vent ne laisse apparaître qu’une dalle rocheuse comme les
hamadas sahariennes. Lorsque le sol comporte des matériaux
hétérométriques, sols alluviaux par exemple, la déflation élimine
les éléments les plus fins, laissant sur place un désert de cailloux
ou reg.
Les particules abrasives transportées par le vent, en particulier les
grains de quartz, raclent les autres roches tout en façonnant une
surface luisante.
3°) l’action marine :
Le déferlement ou le ressac roulent les galets et le sable en un mouvement de va-et-vient incessant, qui
use les rivages rocheux.

La destruction de la base des falaises et les fissures par appel au vide à la partie supérieure soumise
aussi aux agents météoriques provoquent des écroulements de pans entiers et le recul de ces falaises.

Les vagues creusent des Les cavernes, en se Finalement l’arche s’effondre;


cavernes sur les deux rejoignant, forment un seule subsiste l’extrémité de
avancées d’un cap. arche. l’ancien cap qui forme un pilier
isolé.
4°) action des glaciers :
Cette masse de glace crée une surcharge
énorme sur la croûte continentale.
Compte tenu de la densité de la glace qui
est de l’ordre de 2,7 fois moins que celle
des couches de l’écorce terrestre
continentale, on peut simplifier en disant
qu’ajouter 2700m de glace, c’est comme
ajouter une épaisseur de 1000m de roches
à la croûte continentale.
Comme la lithosphère continentale
"flotte" sur l’asthénosphère, cette
surcharge, qui se fait dans un laps de
temps géologique très court, a pour effet
d’enfoncer le continent. Ce schéma illustre un système glaciaire.
Les glaciers empruntent souvent un relief déjà modelé
par les cours d’eau. Les vallées creusées par les cours
d’eau ont un profil en V.

En se déplaçant, une action de rabotage imprime des


stries assez profondes dans différentes directions sur
les roches de fond. Lors de la fonte, des torrents
Durant la glaciation, l’écoulement des glaces creuse à
glaciers contribuent également à l’action érosive.
nouveau la vallée.

Après la fonte des glaces, on aura un paysage de cirques glaciaires


(anciennes zones d’accumulation de la glace), de vallées dites en U
(auges glaciaires), de pics et d’arêtes délimitant des vallées
suspendues résultant du creusement par des glaciers plus petits
venant fondre dans le glacier principal.
5°) action de la gravité:
En fonction de la pente d’un versant, les chutes de pierre et
éboulements désagrègent les autres roches sur leur passage.
L’entraînement par chute se produit chaque fois que la pente
naturelle est supérieure à la pente limite d’équilibre. Les dépôts
sont constitués essentiellement par du matériel grossier, de forme
anguleuse, due à l’absence de transport.
• les éboulis sont formés de blocs tombés individuellement, et
accumulés au même endroit. Les plus gros éléments, entraînés par
leur poids, vont plus loin que les petits et l’éboulis présente un
granoclassement inverse.
• les éboulements résultent d’écroulement en masse. Il n’y a donc
pas de classement comme dans les éboulis, et la forme générale du
dépôt ressemble plus à une traînée qu’à un talus.
C – LE TRANSPORT

1°) action des eaux courantes:


Après avoir ruisselé, les eaux de pluie se rassemblent dans un
chenal bien délimité et s’écoulent vers les cours d’eau plus
importants appelés torrents lorsqu’ils sont temporaires, rivières ou
fleuves s’ils sont permanents.
La capacité et la compétence sont fonction de la vitesse et du type
d’écoulement. Le transport des matériaux en suspension des grains
fins (limons), en solution (sulfures, bicarbonates) ou en roulement
sur le fond (graviers, sables) s’effectue vers les bassins
continentaux ou marins. S’ils ne rejoignent pas les bassins
d’accumulation, ils s’accumulent provisoirement le long des cours
d’eau et forment des dépôts qu’on appelle alluvions.
En fonction de la vitesse du courant et
On appelle capacité le débit solide maximum, c’est-à-dire la charge de la dimension des particules, un
maxima que peut transporter un cours d’eau en un point donné. diagramme a été établi tout en
délimitant les trois domaines de la
La compétence désigne la possibilité pour un cours d’eau
géodynamique externe : érosion,
d’entraîner un matériau de poids maximum compatible avec sa
transport, sédimentation.
vitesse.
Par exemple, un grain de sable de 0.1mm est érodé et transporté
par un courant de vitesse supérieure à 20 cm/s; il est encore
transporté tant que la vitesse se maintient au-dessus de 2cm/s puis
se dépose lorsque la vitesse devient plus faible.
Un courant de 100cm/s transporte les particules inférieures à 0.005
déjà en suspension, érode et transporte celles comprises entre
0.005 et 10mm et laisse déposer celles supérieures à 10mm.
2°) action du vent:
Le vent transporte les particules en fonction de leurs tailles :
• les particules fines (Ø < 0.2mm) sont soulevées par un tourbillon
ou transportées en suspension dans l’air (lœss), souvent sur de très
grandes distances.
• les particules dont le Ø > 0.2mm sont entraînées par saltation
(bonds successifs).
• les grains les plus gros (Ø > 0.5mm ) par roulage ou glissement à
la surface du sol, sous l’effet de la poussée du vent ou des impacts
des autres particules.

Il en résulte deux structures importantes des déserts : les


pavements de désert et les champs de dunes.
• Le vent entraîne les particules de la taille des sables, mais n’a pas
l’énergie nécessaire pour soulever ou rouler les plus grosses
particules. Ainsi, ces dernières se concentrent progressivement à
mesure de l’ablation des sables pour former finalement une sorte
de pavement qui recouvre les sables et les stabilise.
les composantes du cycle des roches sédimentaires

1-la
4- l’érosion
3- l’altération
2-transport
:
sédimentation
le :
: par/ dissolution
arrêtdes
du transport
5-
De
-. la
la
au
C’est diagenèse:
roche
sens
la mère
strict transformation
préexistante
elle
modification désigne
des à
la desroche
la
propriétés
qui conduit
fluides au
sédiments (eau,
dépôt
en air, de
roche glace)
sédiments
sédimentaire
sédimentaire
désagrégation
physico-chimiquesdesnouvellement
roches formées
desetminéraux
l’enlèvement
et des
desseconsolidée
succèdent
débris
roches lesplusieurs
(mécanique),
par étapes :
agents atmosphériques,
-. au
parsens large, ellechimiques.
des processus inclut en plus
l’altération (mécanique + chimique).
D – LA SEDIMENTATION
Les débris sont transportés jusqu’au moment où un changement de régime
hydrodynamique, ralentissant le courant, entraîne le dépôt.
La vitesse du courant est fonction de la pente, elle diminue plus ou moins progressivement
de l’amont vers l’aval; il en résulte un triage par taille décroissante dans ce même sens.
Lorsque le cours d’eau débouche dans la mer, les sédiments sont susceptibles d’être repris
par les courants marins, leur triage est fonction de l’agitation marine.
Les ions transportés en solution sont en équilibre, s’il se produit une rupture de cet
équilibre, l’arrivée en milieu marin par exemple, il peut y avoir précipitation plus ou moins
incomplète.
Ces différents facteurs donnent naissance à deux classes principales de sédiments:
- dépôts détritiques terrigènes
- dépôts chimiques
Il convient d’ajouter les dépôts biochimiques résultant de l’activité de certains êtres vivants
principalement les calcaires.
E – LA DIAGENESE
Elle consiste à transformer définitivement un dépôt de
particules en roche sédimentaire.
1°) le tassement ou compaction:
Il se déroule avec une perte d’eau d’imbibition sous l’effet
du poids des sédiments, la densité s’accroît, la porosité
diminue, le contact entre les particules augmente.
2°) la formation de ciment:
L’eau qui circule dans un sédiment renferme toujours une
certaine quantité de minéraux. Sous l’influence de la
pression et de la température, ces derniers peuvent
précipiter et former un ciment liant les débris minéraux.
Par ailleurs, la cimentation d’un
Le degré de cimentation peut être faible, et on a alors une sédiment peut se faire tardivement,
roche friable, ou il peut être poussé, et on a une roche très lorsque la pression qui s’ exerce
solide. aux points de contact entre les
L’induration d’un sédiment peut se faire tôt, avant particules est grande, due à
l’empilement de plusieurs mètres de sédiments (pré- l’empilement des sédiments.
compaction). Les fluides qui circulent dans le sédiment
précipitent des produits chimiques qui viennent souder
ensemble les particules.
3°) la recristallisation:
Transformation de minéraux existants en formes
cristallines différentes de l’original (dimension et
disposition des grains).
Exemple: aragonite  calcite, opale  calcédoine 
quartz
A – ORIGINE DES ROCHES SÉDIMENTAIRES
1°) Roches d’origine détritique:
Elles sont constituées par des assemblages de débris résultant de la destruction mécanique de roches
antérieures souvent unies par un ciment, et transportées par les cours d’eau, jusqu’aux nappes d’eau
de plus grande dimension où elles se déposent en lits superposés. Exemple : Le sable, le grès, l’argile.
2°) Roches d’origine chimique:
La surconcentration d’un ou plusieurs corps chimiques dans l’eau peut entraîner des précipitations.
Parmi les roches les plus connues, citons les évaporites. Certains calcaires se forment aussi de cette
façon.
3°) Roches d’origine biologique:
Elles sont constituées de débris d’animaux ou végétaux. Les organismes vivant en colonie édifient
parfois de véritables constructions. Les récifs coralliens en sont un exemple mais d’autres êtres
vivants, tels que les algues ou les éponges, sont généralement des organismes constructeurs.
Roches compactes /
Taille des grains Roches meubles
consolidées
- blocs (anguleux)
Rudites
- galets (arrondis) Conglomérats
(2 mm et plus)
- graviers

Arénites Sables très fins à très


Grès
(entre 0.064 mm et 2 mm) grossiers

Silts très fins à Siltites


Lutites grossiers
(inférieures à 0.064 mm)
Argile Argilites

L'argilite est une forme de roche sédimentaire


argileuse indurée à grain fin et très peu
perméable
B - CLASSIFICATION DES ROCHES SÉDIMENTAIRES
1°) classification granulométrique
Elle prend en compte la taille des éléments constitutifs de la roche.

2°) Classification chimique ou


minéralogique
• Les roches siliceuses, très dures, sont
composées essentiellement de silice (SiO2).
On peut distinguer les roches meubles
telles les graviers, les sables, et les roches
consolidées telles les conglomérats, les grès,
le silex et les quartzites. Elles rayent le
verre et l’acier comme le sable, le grès, le
silex.
• Les roches calcaires sont formées
essentiellement de carbonate de
calcium (CaCO3) et de dolomite
(Ca,Mg) (CO3)2 . Elles résultent de la
transformation en sels insolubles par
réactions chimiques (calcaire à partir
du bicarbonate soluble : Ca
(HCO3)2  CaCO3 + CO2 + H2O) , ou
du dépôt et de la consolidation des
squelettes externes de certains
organismes (calcaire construit). Elles
dégagent du gaz carbonique sous
l’action de l’acide qui les attaque : ce
phénomène est accompagné d’un
bouillonnement caractéristique à leur
surface.
• MERCI

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