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Le Point, magazine
Face à la chute des prix de l'or noir, qui constitue la principale source de revenus
pour l'Algérie, le gouvernement a dû adopter des mesures d'austérité budgétaire
et planche sur un "nouveau modèle économique" alternatif à la rente pétrolière.
"Ce choix industriel de montage au lieu de l'importation n'a de sens que s'il
s'inscrit dans la stratégie de réindustrialisation de la branche en termes de pièces
de rechange et de composants d'abord, et de fabrication ensuite", estime
Mustapha Mekideche, économiste et vice-président du Conseil national
économique et social.
M. Rebah relève quant à lui que le choix de l'assemblage induit une lourde
facture d'importation des intrants (pièces et kits) qui rendent le véhicule plus
cher que le produit importé totalement monté.
Alors que le taux d'intégration (pièces fabriquées sur place) est actuellement
quasi-négligeable, le gouvernement prévoit de le faire passer de 40 à 50% dans
les cinq prochaines années.
Les retombées en termes d'emploi sont ainsi encore modestes, selon des experts.
"Le montage lancé, l'intégration suivra d'elle-même car les lois du marché
prévaudront par la suite", avance-t-il.
Le Maroc voisin s'est aussi lancé dans l'industrie automobile, avec notamment
une méga-usine de Renault à Tanger (nord) d'une capacité de production de
200.000 véhicules par an et qui a généré la création de centaines de nouveaux
métiers dans le secteur.
"Il faut que dans les deux ans suivant le démarrage de ces usines, 20 à 30% de la
production soit destinée à l'exportation" soutient M. Amrani.