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L’ENVIRONNEMENT
Programme d’appui au secteur de l’eau et de l’assainissement – Eau II
ENPI/2010/21829
REGLES ET NORMES
Amer AFLAK
Novembre 2015
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
REGLES ET NORMES
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7.4.5 Dimension des fouilles pour canalisations en polyéthylène soudé ou acier..... 103
7.4.8.1 Cas d’assemblage par manchon des tuyaux en PRV ................................ 106
7.4.8.2 Cas d’assemblage par brides des tuyaux en PRV ..................................... 106
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7.5.2 Liaison des canalisations PVC avec les regards thermoplastiques .................. 111
7.5.3 Liaison des canalisations plastiques annelées avec les regards en béton ......... 111
7.5.4 Liaison des canalisations plastiques annelées avec les regards thermoplastiques .
.......................................................................................................................... 112
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9.1.2 Cas d’application des réseaux d’assainissement sous pression ........................ 125
9.2.2 Cas d’application des réseaux d’assainissement sous vide .............................. 127
10.8.3 Évaluation de l’état des ouvrages à réhabiliter et de leur environnement ........ 141
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11.2.2 Tubage par tuyau continu sans espace annulaire ............................................. 154
11.2.4 Tubage par tuyaux courts avec espace annulaire ............................................. 160
11.2.6 Tubage par coffrage plastique interne ancré de manière rigide ....................... 165
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13.2.2 Remplacement sans tranchée par la pose avec extraction ................................ 195
13.2.3 Remplacement sans tranchée par microtunnelage avec mange-tube ............... 196
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PREAMBULE
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PREMIERE PARTIE :
REGLES ET NORMES DE POSE DES CANALISATIONS
DESTINEES AUX PROJETS D'ASSAINISSEMENT
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Dispositions générales
1.1 Objet du guide
Cette partie du guide technique comprend les règles et prescriptions normatives pour la mise
en œuvre d’un nouveau réseau d’assainissement collectif situé à l’extérieur des bâtiments.
Un réseau d’assainissement est constitué par l’ensemble des canalisations et ouvrages connexes
qui véhicule les effluents depuis les branchements particuliers et avaloirs vers une station
d’épuration ou tout autre lieu récepteur.
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Tableau 1-1 : Conditions de sol pouvant suggérer une force corrosive élevée
Caractéristiques Circonstances Exemple de critères
Type de sol Sol naturel Présence de tourbe, de lignite, de charbon, … dans les sols
Zones telles que marais, étangs marécageux, ...
Zone de marées.
Présence d’une nappe phréatique saumâtre ou d’eau de mer.
Sols anaérobies (possibilité de corrosion microbienne induite).
Sol artificiel Sols contenant des cendres, des scories, des sous-produits
industriels, des résidus de déchets domestiques, …
Zones remblayées par des sous-produits industriels (tout type).
Matériaux recyclés non contrôlés.
Perturbations Dispositif utilisant Proximité de chemins de fer à CC, de tramways, de métros, ...
électriques un courant continu Proximité d’une structure à protection cathodique, ou d’anodes, ...
(CC)
Dispositif utilisant Proximité de lignes électriques à CA, de réseaux ferroviaires à CA.
un courant Proximité de prises de terre à CA.
alternatif (CA)
Pollution Sol contaminé Contamination par des sels de dégivrage, du fumier, des fertilisants,
due à des égouts perméables ou à une pollution industrielle.
Autres Topographie Présence, sur le chemin de la canalisation, d’un point bas, d’une
Hydrographie traversée de ruisseau ou de rivière.
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Caractéristiques
des canalisations en béton
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2.1.2 Durabilité
La durabilité des éléments en place et de leurs assemblages est assurée de manière spécifique
par le respect des prescriptions ci-après :
- une valeur prescrite du rapport eau/ciment plus additions pouzzolaniques ou
hydrauliques, quelles qu’elles soient, ne dépassant pas 0,45 pour le béton parfaitement
compacté
- une valeur prescrite de l’absorption d’eau du béton ne dépassant pas 6% en masse ;
- conformité aux exigences de l’une des quatre méthodes normalisées (NA 5110) de
démonstration de la durabilité des garnitures d’étanchéité ;
- une valeur minimale de l’enrobage dans le cas des éléments en béton armé compatible
avec les conditions d’emploi ;
- des exigences particulières dans le cas des tuyaux de fonçage.
Ciment Le type de ciment à utiliser dans le béton doit prendre en considération la nature du
milieu de pose (terrain agressif, nappe saline, risque H2S,…).
Granulats Les granulats ne doivent pas contenir de constituants néfastes en quantités susceptibles
de nuire à la prise, au durcissement, à la résistance, à l’étanchéité ou à la durabilité du
béton ou de provoquer la corrosion de l’acier. La modification, par le fabricant, des
classes granulaires normalisées, pour des raisons de procédé de fabrication, est admise.
Eau de gâchage L’eau de gâchage ne doit pas contenir de constituants néfastes en quantités susceptibles
de nuire à la prise, au durcissement, à la résistance, à l’étanchéité ou à la durabilité du
béton ou de provoquer la corrosion de l’acier.
L’eau potable distribuée par le réseau public convient généralement à la fabrication du
béton.
Adjuvants Les adjuvants, s’ils sont utilisés, ne doivent pas diminuer la durabilité du béton ni
provoquer la corrosion de l’acier.
Additions Les additions, s’elles sont utilisées, ne doivent pas contenir de constituants néfastes en
quantités susceptibles de nuire à la prise, au durcissement, à la résistance, à l’étanchéité
ou à la durabilité du béton ou de provoquer la corrosion de l’acier.
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Armature pour Les armatures doivent être conformes aux prescriptions de matériaux utilisés et aux
béton armé documents de fabrication.
Les armatures des tuyaux doivent correspondre à la charge minimale à l’essai
d’écrasement correspondant à leur dimension nominale et à leur classe de résistance. Le
pourcentage minimal d’armature, rapporté à la section longitudinale du fût doit être de
0,4 % pour les aciers lisses et de 0,25 % pour les aciers à empreintes, profilés ou à
verrous.
Acier pour béton Les aciers utilisés pour les armatures des tuyaux en béton armé doivent être :
armé - conformes aux normes NF A 35 ou normes équivalentes ;
- soudables lorsqu’un soudage doit être réalisé.
Les armatures peuvent être lisses, à empreintes, profilées ou à verrous. Les treillis
soudés doivent être produits à partir de ces mêmes matériaux. En l’absence d’autre
spécification de référence, la norme ISO 10544 doit être utilisée.
Garnitures Les garnitures d’étanchéité doivent être conformes à la norme EN 681-1 et satisfaire les
d’étanchéité prescriptions de durabilité et doivent être fournies par le fabricant des tuyaux, intégrées
dans l’élément ou séparées.
Manchettes des Les manchettes doivent être fabriquées à partir de tôles d’acier de construction
tuyaux de fonçage soudable, d’acier inoxydable ou de plastique armé.
(compris soudage
si en acier)
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Pour le béton fibré en acier, il ne doit pas être observé tant sur l’emboîtement que sur les parois
intérieures et extérieures du produit des «pelotes» de fibres.
Pour apprécier les tolérances sur la longueur, la longueur utile effective des tuyaux ne doit pas
être inférieure de plus de 1% de la longueur utile de fabrication pour les éléments de longueur
supérieur à 1000 mm et de plus de 10 mm pour les éléments de longueur inférieure ou égale à
1000 mm.
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1800 / / ±0,70
2000 / / ±0,60
2200 / / ±0,55
2500 / / ±0,50
2800 / / ±0,50
3000 / / ±0,45
3200 / / ±0,40
3500 / / ± 0,40
Pour apprécier les tolérances sur le diamètre, la capacité hydraulique est évaluée par la mesure
du diamètre intérieur du tuyau. Dans les conditions de service, le débit n’est pas inférieur de
plus de 5% au débit théorique déterminé à partir des diamètres intérieurs théoriques.
Pour satisfaire à ce seuil admissible de variation maximale du débit, les tolérances sur les
diamètres intérieurs théoriques sont mentionnées dans le tableau des diamètres.
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Tableau 2-4 : Dimensions nominales des tuyaux en béton à section ovoïde en millimètres
axb r0 r1 r2 r3 c d e Périmètre Surface Rayon
en m2 hydraulique
(Type) moyen
1080x1800 70 22,50 162 50,0 45,0 60,0 17,5 468 1,57 33,5
Les sections ovoïdes sont intéressantes pour obtenir une vitesse d’écoulement suffisante pour
que l’auto-curage soit assuré pendant les faibles débits de temps sec. Elles permettent la pose
de collecteurs en tranchées étroites.
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Une fois emboîté, un assemblage doit résister aux forces résultant de la compression de la (des)
garniture(s) d’étanchéité ainsi qu’à une pression hydrostatique interne telle qu’indiquée dans la
norme NA 5110.
Les branchements ou les orifices d’entrée doivent comporter des garnitures d’étanchéité
satisfaisant à la spécification relative à l’élément raccordé.
Quelques exemples de ces informations sont donnés ci-après à titre indicatif pour des
fabrications en Algérie.
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Tableau 2-5 : Tuyau en béton armé ordinaire (CAO) de 3,5 m de long, garniture d’étanchéité en
élastomère livrée séparément
DN Lu Epaisseur des parois Type d’emboîtement
mm m mm
600 3,50 72 male-femelle à joint en
800 82 élastomère
1000 92
Figure 2-5 : Exemple de dimensions des tuyaux et emboîtures en millimètres (source : catalogue des
produits TRANS CANAL)
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Légende :
1 Rehausse sous cadre 5 Tête tronconique
2 Dalle réductrice de couronnement 6 Élément droit (bas)
3 Élément droit (haut) 7 Dalle réductrice intermédiaire
4 Élément de fond 8 Élément de couronnement
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Pour les tuyaux à section non circulaire (ovoïde, dalot, …), il importe de vérifier l’adaptation
des caractéristiques géométriques et mécaniques par rapport aux charges prévues dans le projet
et aux dimensions des tranchées.
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Caractéristiques
des canalisations plastiques
Ces produits doivent être fabriqués dans des usines certifiées ISO et doivent respecter les
normes de fabrication en vigueur.
3.1.1 Matière
La matière de base doit être du PVC-U, à laquelle sont ajoutés les additifs nécessaires pour
faciliter la production de composants conformes aux exigences de la norme NA 7753.
Lorsqu'elle est calculée sur la base d'une formulation connue ou en cas de litige ou dans le cas
d'une formulation inconnue, la teneur en PVC déterminée conformément à la norme NA 18610
doit être au moins de 80 % en masse pour les tubes et de 85 % en masse pour les raccords
moulés par injection.
Une réduction supplémentaire de la teneur en PVC-U ≥ 75 % en fraction massique n’est permise
qu’à condition que le PVC-U soit remplacé par du CaCO3.
Pour la production de tubes et de raccord, l’utilisation de matière rebroyée interne propre avec
une spécification agrées est autorisée sans limitation.
Par contre, l’utilisation de matière régénérée ou rebroyée externe est interdite.
3.1.2.1 Aspect
Les surfaces internes et externes des tubes et raccords doivent être lisses, propres, et exemptes
de rayures, boursouflures, impuretés et toutes autres imperfections de surface.
3.1.2.2 Couleur
Les tubes et les raccords doivent être colorés sur l’épaisseur de paroi.
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Il convient que la couleur soit de préférence l’orange-brun (RAL 8023) ou la grise poussière
(RAL 7037).
3.1.3.2 Ovalisation
L’ovalisation, mesurée directement après production, doit être inférieure ou égale à 0,024 DN,
exprimée en mm.
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3.1.3.3 Chanfrein
Si un chanfrein est réalisé, l’angle doit être compris entre 15° et 45° par rapport à l’axe du tube.
L’épaisseur de paroi restante à l’extrémité du tube doit être au moins 1/3 de l’épaisseur
minimale emin.
- L'épaisseur de paroi des raccords façonnés à l'exception des bouts mâles et des
emboîtures peut varier localement en raison du procédé de fabrication dans la mesure
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Figure 3-3 : Exemple de définition de l’épaisseur de paroi de l’emboîture avec une bague de retenue
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Tableau 3-3 : Diamètre et longueur des emboîtures à bague d’étanchéité et des bouts mâles en millimètres
Diamètre Diamètre extérieur Emboîture Bout mâle
nominale nominale
DN/OD a) dn dsm, min Amin Cmax L1,min H b)
110 110 110,4 32 26 60 6
125 125 125,4 35 26 67 6
160 160 160,5 42 32 81 7
200 200 200,6 50 40 99 9
250 250 250,8 55 70 125 9
315 315 316,0 62 70 132 12
(355) 355 356,1 66 70 136 13
400 400 401,2 70 80 150 15
(450) 450 451,4 75 80 155 17
500 500 501,5 80 80 c) 160 18
630 630 631,9 93 95 c) 188 23
(710) 710 712,1 101 109 c) 210 28
800 800 802,4 110 110 c) 220 32
900 900 902,7 120 125 c) 245 36
1000 100 1003,0 130 140 c) 270 41
a) Les dimensions non préférentielles sont indiquées entre parenthèse.
b) Valeurs approximatives lorsqu’un chanfrein de 15° est réalisé.
c) Des valeurs supérieures pour C sont autorisées. Dans ce cas, le fabricant doit indiquer dans sa
documentation la valeur réelle exigée de L1,min calculée selon L1,min= Amin + C.
Figure 3-5 : Dimensions de base des emboîtures et des bouts mâles pour les assemblages à bague
d'étanchéité
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Température de ramollissement T ≥ 79 °C T ≥ 77 °C
Vicat.
Norme ISO 2507.
Résistance au dichlorométhane à Pas d’attaque à un point
15°C – 30 min. quelconque de la surface de
Norme ISO 9852. l’éprouvette
Retrait longitudinal à chaud à 150°C. T ≤ 5 % Absence de cloque
Norme NA 7724.
Résistance à la pression interne 60°C Pas de rupture pendant la durée Pas de rupture pendant la période
1000 h. d’essai d’essai
Norme ISO 1167.
Résistance aux chocs. TIR ≤ 10%
Norme ISO 3127.
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3.2.2 Matière
La matière de base doit être du polyéthylène, à laquelle sont ajoutés les additifs nécessaires
pour faciliter la production de composants conformes aux normes en vigueur. Elle se pressente
sous forme de granulés près à l’emploi.
L'utilisation d'une matière propre rebroyée interne provenant de composants, conforme à la
norme, pour la production de tubes et de raccords doit être autorisée sans limites.
Les matières rebroyées et/ou régénérées externes provenant de produits en PE autres que des
tubes et des raccords ne doivent pas être utilisées pour la fabrication de tubes et de raccords.
Les matières rebroyées et régénérées externes provenant de tubes ou raccords en PE et de
raccords moulés par injection ne doivent pas être utilisées pour une production de tubes et de
raccords.
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3.2.3.1 Désignation
Les dimensions des tubes et raccords sont établis en fonction de leur diamètre intérieur (série
DN/ID).
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Tableau 3-6 : Dimensions nominales, diamètres intérieurs moyen minimaux et épaisseur des couches
intérieures: dimensions nominales des tubes Série DN/OD en millimètres
Diamètre intérieur Diamètre intérieur Épaisseur de paroi minimale Emboîture
nominal moyen minimal
(DN/OD) dim, min e4, min e5, min Amin
3.2.4.1 Aspect
Lorsque les produits sont examinés sans grossissement, les exigences suivantes s’appliquent :
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- les surfaces visibles des tubes et raccords doivent être lisses, propres et exemptes de
rayures, boursouflures, impuretés visibles ou pores et toutes autres imperfections de
surface ;
- les extrémités des tubes et raccords doivent être coupées proprement et
perpendiculairement à leur axe, à l'intérieur de la zone de découpe recommandée par le
fabricant, ou suivant la géométrie du profil spécifiée par le fabricant ;
- les bords des tubes et raccords en forme de spirale qui sont rendus coupants après
découpe doivent être arrondis.
3.2.4.2 Couleur
La couche intérieure et la couche extérieure des tubes et raccords doivent être colorées dans la
masse. Il convient que la couche extérieure des tubes et raccords soit de préférence noire,
orange-brun (approximativement RAL8023) ou grise (approximativement RAL7037). D'autres
couleurs peuvent être utilisées.
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extrapolation à
2 ans
Résistance en Doit être Vitesse de mouvement 15 mm/min NA 18626
traction de la conforme à
ligne de soudure 9.1.3 de la
c) norme
NA 18612
a) l’essai de résistance au choc moins strict est autorisé, l’Annexe G de la norme NA 18612 peut être
appliquée en lieu et place de l’essai de résistance au choc à 0 °C.
b) Se reporter au d em, min spécifié.
c) Seulement applicable aux tubes spiralés.
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a) Lorsqu'un raccord conforme à la présente norme possède la même construction de paroi que le
tube correspondant, la rigidité du raccord, en raison de sa géométrie, est égale ou supérieure à
celle du tube. Ces raccords peuvent être classés dans la même classe de rigidité que le tube, sans
soumettre cette rigidité à essai.
b) Seulement pour les raccords façonnés fabriqués à partir de plusieurs pièces (un moyen de retenue
des bagues d'étanchéité n'est pas considéré comme une pièce) ou lorsque l'épaisseur minimale de
paroi dans le corps, e4, min, est inférieure à (ou 0,9 × dem/33).
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- Domaine d’application,
- Pression nominale PN,
- Dimension nominale,
- Épaisseur minimale ou SDR,
- Informations relatives à la traçabilité (N° du lot du fabricant, date...).
B) Assainissement gravitaire :
- Nom ou label du fabricant,
- Référence de la norme,
- Matière,
- Domaine d’application,
- Classe de rigidité annulaire SN,
- Dimension nominale,
- Épaisseur minimale ou SDR,
- Informations relatives à la traçabilité (N° du lot du fabricant, date...).
Figure 3-9 : Exemple de marquage de tubes PVC compact pour assainissement gravitaire (NA 18618)
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Quand la nappe d'eau souterraine est haute, ou la tranchée de pose est passible d’être inondée,
une attention particulière doit être apportée à la stabilité de la canalisation et à la possibilité de
flottation (maintien par lestage ou ancrage approprié).
Étant donné la sensibilité du PVC aux chocs et du polyéthylène au rayonnement ultraviolet
(U.V.), le cahier des charges techniques du projet doit prescrire dans les cas de pose en aérienne
(exemple : traversée en encorbellement, en galerie) ou de pose dans un environnement
particulier (exemple : traversée de ravin) les dispositions de protection complémentaire à mettre
en place (calorifugeage, fourreau, ancrage, supportage, compensateur des variations de
longueur,...) pour protéger les éléments de canalisations et des supports des éventuelles
agressions externes ou de celles résultant des caractéristiques de l’environnement.
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Caractéristiques des
canalisations en PRV
4.1.1 Matériaux
Le tube ou le raccord doivent être fabriqués conformément aux normes en vigueur en utilisant
des filaments de verre, coupés et/ou continus, des mèches ou stratifils, des mats ou des voiles
de tissus synthétiques, de la résine de polyester avec ou sans charges et, le cas échéant, les
additifs nécessaires pour conférer à la résine des propriétés spécifiques. Le tube ou le raccord
peut aussi comprendre des agrégats et, si cela est exigé, un revêtement thermoplastique.
4.1.1.1 Renfort
Le verre utilisé pour la fabrication du renfort doit être conforme à la norme NA 18654 ou norme
équivalente et doit être de la plus haute qualité commerciale des filaments de verre
convenablement traités avec reliure et le dimensionnement compatible avec la résine
d’imprégnation.
4.1.1.2 Résines
La résine utilisée dans la couche structurelle doit être conforme à la norme NA 18654 ou norme
équivalente et doit être d’une qualité pour laquelle le fournisseur peut fournir des certificats de
performances.
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4.1.2 Catégories
Les tubes et les raccords doivent être classés en fonction de leur dimension nominale (DN), de
leur pression nominale (PN) et de leur type d’assemblage.
De plus, la classification des tubes doit comprendre leur rigidité nominale (SN) selon leur
classification.
Les tubes de rigidité nominale inférieure à SN 1 250 ne sont pas destinés à être posés
directement dans le sol.
Lorsque des applications spéciales exigent l’emploi de tubes présentant une rigidité nominale
supérieure à celles données au tableau, le tube doit être marqué SN v, où v est le nombre égal à
la rigidité nominale du tube.
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Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
Lorsque d’autres valeurs de pression que les valeurs nominales du tableau sont prévues, par
accord entre le fabricant et l’acheteur, le marquage de la pression PN sur le composant doit être
remplacé par PN v, où v est le nombre égal à la pression nominale des composants.
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NOTE 1 : Lorsqu’une dimension non recommandée est choisie dans le Tableau des DN, la
plage de diamètres et les écarts admissibles seront interpolés entre les dimensions
recommandées immédiatement supérieure et inférieure à la dimension non recommandée.
NOTE 2 : Lorsqu’un fabricant fournit des tubes présentant une modification définissable du
diamètre d’une extrémité à l’autre, il peut alors déclarer le diamètre à chaque extrémité et
ces valeurs déclarées seront soumises aux tolérances figurant dans la colonne 4.
4.2.5 Ovalisation
Le fléchissement, exprimé en pourcentage du diamètre du tube, est généralement limité à 5%,
sauf prescription d´ovalisation inférieure figurant dans le catalogue du produit ou un avis
technique.
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4.5.3 Interchangeabilité
L’interchangeabilité entre les produits de différents fournisseurs n’est possible que si l’on
respecte bien les dimensions des tubes et des assemblages.
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La fabrication des coques doit être réalisée selon un cahier de charges spécifiques au projet
concerné (diamètre équivalent, couverture de sol, nappe, charges routiers, …) et doit être
conforme à la norme NA 18654. Les dimensions de mandrin de fabrication par un procédé
d’enroulement sont spécifiques à ce projet. Les sections ovoïdes sont souvent utilisées pour les
collecteurs des eaux unitaires et les arches pour les eaux pluviales. Le radier peut être muni
d’une cunette favorable à l’écoulement des faibles débits.
Les coques doivent être posées en tranchée sur radier en béton coulé sur place ou sur des plots
en béton et être sanglées afin d’assurer la stabilité de ces éléments pendant les travaux de
remblaiement.
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4.11.1 Catégories
Les éléments droits et de chambre doivent être classés en fonction de leur dimension nominale
(DN) et de leur hauteur intérieure. De plus, les éléments droits et de chambre doivent être
classés en fonction de leur rigidité nominale (SN).
Les éléments droits et de chambre d’une rigidité nominale inférieure à SN 1250 ne sont pas
destinés à être enterrés directement dans le sol.
Lorsque des applications spéciales exigent l’utilisation d’éléments présentant une rigidité
nominale supérieure à celles données au tableau, l’élément doit être marqué SN N, où N est le
nombre égal à la rigidité nominale de l’élément.
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Caractéristiques
des canalisations en fonte ductile
5.1.1 Matériaux
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Le revêtement des zones d’assemblage doit recouvrir uniformément toute la surface de la pièce,
avoir un aspect lisse et régulier et être exempt de défauts susceptibles d’altérer sa fonction.
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Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
72
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
Les tuyaux et les raccords recouverts des revêtements extérieurs suivants peuvent être enterrés
dans des sols de tous niveaux de corrosivité :
- revêtement en polyéthylène extrudé (tuyaux) ;
- revêtement polyuréthane (tuyaux et raccords) ;
- revêtement époxy conformes à la norme NA 19868 (raccords) ;
- revêtement de mortier de ciment-fibres (tuyaux) ;
- bandes adhésives (tuyaux et raccords).
5.1.2 Dureté
La dureté des différents composants des tuyaux, raccords et accessoires doit être telle qu’ils
puissent être coupés, percés, taraudés et/ou usinés à l’aide d’outils usuels.
5.1.5 Etanchéité
Les systèmes d’assainissement construits avec des composants en fonte conformes à la norme
NA 19868 ou norme équivalente doivent être étanches aux pressions indiquées dans le tableau
suivant, selon leur mode d’utilisation habituel. Ceci s’applique dans toutes les conditions
normales de service, y compris les charges extérieures et les mouvements aux assemblages
(angulaires, radiaux ou axiaux) prévisibles.
73
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
Tableau 5-2 : Pression pour évaluer l’étanchéité d’un réseau d’assainissement composé de fonte ductile
Mode d’utilisation Pression interne Pression externe
bar bar
Continu Occasionnel Continu
Gravitaire 0 à 0,5 2 1
Sous pression positive PFA : pression calculée PMA : pression calculée 1
selon l’annexe A de la selon l’annexe A de la
norme NA 19868 norme NA 19868
Sous pression négative - 0,5 - 0,8 1
74
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Tableau 5-3 : Dimensions des tuyaux en fonte ductile en millimètres (NA 19868)
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Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
Tableau 5-5 : Longueur normalisée des tuyaux en fonte ductile à bride (NA 19867)
Type de tuyau DN Longueur normalisée L
mm m
Tuyaux à brides moulées 40 à 2000 0,5 ou 1 ou 2 ou 3
Tuyaux à brides soudées 40 à 600 2 ou 3 ou 4 ou 5
ou vissées
700 à 1000 2 ou 3 ou 4 ou 5 ou 6
1100 à 2000 4 ou 5 ou 6 ou 7
D’autres longueurs sont admissibles selon accord entre le fabricant et le client et peuvent être
fournies dans les contraintes de fabrication liées à chaque type de tuyau et les exigences du
projet d’assainissement.
DN Lu E DE DI P B
mm m mm mm mm mm mm
150 6 4,5 170 173 94 217
200 6 4,7 222 225 100 278
250 6 4,9 274 276,5 105 336
300 6 5,1 326 328,5 110 393
350 6 5,7 378 380,9 110 448
400 6 6,3 429 431,5 110 500
450 6 6,4 480 483 120 540
500 6 6,5 532 535 120 604
600 6 7,5 635 638 120 713
700 6 8,5 738 741 150 824
800 6 9,6 842 845 160 943
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Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
5.2.9 Interconnexion
Les produits en fonte ductile d’un même DN conformes à la norme NA 19868 ou équivalente
peuvent être interconnectés entre eux.
77
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
DN 80 à DN 2000 DN 80 à DN DN 1100 à DN
1000 2000
Par accord entre le fabricant et le client, la limite conventionnelle d’élasticité à 0,2 % (Rp 0,2) peut être mesurée.
Elle ne doit pas être inférieure à :
- 270 Mpa lorsque A ≥ 12 % pour DN 80 à DN 1000 ou A ≥ 10 % pour DN > 1000 ;
- 300 Mpa dans les autres cas.
78
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
Tableau 5-8 : Rigidité diamétrale minimale et ovalisation diamétrale admissible des tuyaux en fonte
ductile (NA 19868)
Tuyau gravitaire
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Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
NOTE 1 : Les valeurs pour S ont été calculées en prenant une épaisseur de paroi de tuyau ecalc égale à
l'épaisseur nominale moins la moitié de l'écart limite.
NOTE 2 : Pour les tuyaux gravitaires DN 200 à DN 350, les valeurs de l'ovalisation admissible du tuyau
données entre parenthèses s'appliquent aux tuyaux ayant un revêtement intérieur flexible (époxy ou
polyuréthane).
80
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
5.4.5 Piquages
Les DN normalisés des piquages sont tous les dn de dn100 à dn250 pour raccordement à des
tuyaux de DN200 à DN2000. Le fabricant doit mettre à disposition l’information sur le type
d’extrémité (emboîture ou bout uni) pour raccordement à des tuyaux de différents matériaux
ainsi que sur l’angle du piquage et la forme du trou à effectuer dans le tuyau (circulaire, carré
ou rectangulaire).
Figure 5-6 : Piquages
81
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
82
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
83
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
84
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
Caractéristiques
des canalisations en acier
Ces produits doivent être fabriqués dans des usines certifiées ISO et doivent respecter les
normes de fabrication en vigueur (normes NA 19869, NA 19870, EN 10217-1, EN 10288 et
EN 10220, ou toutes autres normes reconnues équivalentes) et les exigences des normes de
mise en œuvre en projet d’assainissement.
Figure 6-1 : Fabrication de tubes en acier (source : ULTUMET Spa groupe ANABIB)
6.1.1 Matériaux
6.1.1.1 Acier
Tous les tubes et raccords en aciers fabriqués selon la norme NA 19869 sont classés aciers non
alliés conformément à la norme EN 10020.
La désignation symbolique de l'acier comporte :
- la lettre majuscule L pour canalisation ;
- la limite apparente d’élasticité minimale spécifiée de l’acier pour les épaisseurs
inférieures ou égales à 16 mm exprimées en mégapascals.
Le tube doit être fabriqué à partir d'un des aciers spécifiés au tableau suivant et selon un des
procédés suivants :
a) sans soudure (S) ;
b) soudé par rapprochement (BW) ;
c) soudé électriquement (EW) ;
86
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
a) Pour l’acier L355, les additions de niobium, titane et vanadium sont admises au choix du producteur.
Dans ce cas, les documents de contrôle doivent reprendre la teneur de ces éléments.
Tableau 6-2 : Dimensions des tubes selon les procédés de fabrication des tubes en acier (NA 19869)
Procédé de fabrication Plage de diamètre extérieur Plage d'épaisseur
mm mm
Sans soudure (S) 26,9 - 711 2,0 - 100
Soudé par rapprochement (BW) 26,9 - 114,3 2,0 – 6,3
Soudé électriquement (EW) 26,9 - 610 1,4 - 16
Soudé à l'arc immergé sous flux en poudre (SAW) 168,3 - 2743 6,3 - 50
87
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
a) Mortier de ciment ;
b) Epoxy/époxy modifié ;
c) Thermoplastique ;
d) Galvanisation à chaud.
La longueur non revêtue aux extrémités des tubes doit être de 150 ± 20 mm et le revêtement
externe doit être chanfreiné, à cet endroit avec un angle inférieur ou égale à 30°, sauf
spécification contraire de l’acheteur. La surface du tube ne doit pas subir de détériorations au
moment de l'élimination du revêtement.
88
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
Tableau 6-4 : Epaisseur du revêtement interne en mortier de ciment des tuyaux en acier (NA 19870)
Tube ou raccord Épaisseur du revêtement interne a)
D ≤ 273 4,5 3
1220 < D 14 12
6.1.2 Raccords
Toutes les soudures des raccords (coudes, tés) fabriqués à partir de tôle ou de bande et toutes
les soudures de fabrication doivent être des soudures à l'arc et la préparation pour le soudage et
le soudage doivent être réalisés selon des procédures qualifiées par des soudeurs compétents.
Les procédures conformes aux EN 288-1, 2 et 3 ou normes équivalentes appliquées par des
soudeurs qualifiés selon la norme EN 287-1 ou norme équivalente satisfont cette prescription.
6.1.5 Etanchéité
Tous les tubes et raccords utilisés pour un collecteur gravitaire ou canalisation sous pression
doivent être étanches. L'étanchéité doit être démontrée par des essais électromagnétiques des
89
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
joints et par une épreuve hydraulique selon la fonction de la canalisation et les caractéristiques
du projet d’assainissement.
L’utilisation des tubes longs dans le projet de pose de la canalisation d’assainissement permet
de réduire le nombre des joints à souder sur site.
Tableau 6-5 : Longueurs non fixes - Intervalles de longueur et longueurs moyennes minimales spécifiés
(NA 19869)
Intervalles de longueur spécifiés Longueur moyenne minimale
pour 100% du poste de commande
m m
3-8 6
4 - 12 8
5,5 - 14 11
6,5 - 16.5 13
7,5 - 18 14,5
Pour les commandes avec longueur approchée, les longueurs livrées ne doivent pas s'écarter de
±500 mm, par rapport à la longueur spécifiée.
Pour les longueurs exactes, les longueurs livrées ne doivent pas s’écarter de plus de la valeur
donnée au tableau suivant, par rapport à la longueur.
Tableau 6-6 : Tolérance pour les longueurs exactes (NA 19869)
Intervalle de longueur L Tolérance sur la longueur
Diamètre extérieur du tube
mm mm
< 406,4 > 406,4
2000 < L < 6000 +10 /- 0 +25 /- 0
6000 < L < 12000 +15 /- 0 +50 /- 0
L > 12000 +Par accord / - 0
90
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
91
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
6.2.3 Ovalisation
Pour les tubes avec un rapport diamètre extérieur/épaisseur (D/T) inférieur ou égal à 100,
l'ovalisation calculée selon la formule suivante ne doit pas dépasser 2%.
Ovalisation (O) = 100 (Dmax – Dmin)/D
où :
Dmax est le diamètre extérieur maximal (en millimètres) et Dmin est le diamètre extérieur minimal
(en millimètres) mesurés dans un même plan.
Pour les tubes avec D/T supérieur à 100, l'ovalisation maximale doit être convenue entre
l'acheteur et le producteur.
92
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
93
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
94
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
Le marquage sur le tube ne doit pas se situer à moins de 300 mm d’une extrémité.
Figure 6-3 : Exemple de marquage de tuyau en acier (source : ANABIB)
95
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
96
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
- Les tubes et raccords plastiques susceptibles d’être stockés au soleil durant une longue
période, doivent être couverts avec une bâche ou un film polyéthylène opaque et
permettant une aération.
- Préserver les emballages de protections jusqu’à la mise en œuvre des ouvrages.
- Ne jamais jeter les tuyaux, les lâcher ou les tirer.
- Éliminer les tuyaux défectueux ou les tubes polyéthylènes présentant des blessures d’une
profondeur excédant 10% de l’épaisseur de la paroi.
Les tuyaux conditionnés en barres sont stockés à plat. Dans le cas de palettes superposées, il
faut vérifier que seules les parties en bois sont en contact les unes avec les autres.
Dans le cas de tuyaux non conditionnés, il importe de mettre en place un calage pour éviter
qu’ils ne roulent.
Il faut également veiller à respecter sur le site de travaux les règles de sécurité d’application
comme la sécurité des personnes, sécurité du trafic et particulièrement la sécurité des produits
stockés. Ceux-ci doivent faire l’objet d’une protection anti-vandalisme et anti-pollution en
respectant les mêmes normes de stockage sur dépôt.
Figure 7-1 : Transport des tuyaux en béton (source : CERIB)
97
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
- Les tuyaux du lit inférieur doivent être parfaitement calés pour éviter tout déplacement ;
- Les boîtes de branchements sont stockées à plat sur une aire propre.
Les tuyaux, accessoires et raccords doivent être utilisés dans l’ordre de leur livraison. Les stocks
sont organisés pour garantir la rotation des produits selon la règle : « Premier entrant = premier
sortant ».
Figure 7-3 : Exemple de stockage et déstockage des tuyaux
Les tubes, accessoires et raccords doivent être utilisés dans l’ordre de leur livraison. Les stocks
sont organisés pour garantir la rotation des produits selon la règle : « Premier entrant = premier
sortant ».
La durée de stockage et d’utilisation ne doit pas excéder 2 ans à partir de la date de fabrication.
Les tubes conditionnés en barres sont stockés à plat. Dans le cas de palettes superposées, il faut
vérifier que seules les parties en bois sont en contact les unes avec les autres.
Dans le cas de tubes non conditionnés, il importe de mettre en place un calage pour éviter qu’ils
ne roulent.
Il faut également veiller à respecter les règles de sécurité d’application comme la sécurité des
personnes, sécurité du trafic et particulièrement la sécurité des produits stockés. Ceux-ci
98
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
doivent faire l’objet d’une protection anti-vandalisme et anti-pollution en respectant les mêmes
normes de stockage sur dépôt.
99
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
seront posés dans le sens de la longueur ou en travers dans des couches alternatives. Les
raccords et accessoires doivent être stockées sous une couverture et séparés des tubes.
Les piles d'éléments nécessitant un stockage prolongé doivent être protégées contre toute
pollution ou impact externe nuisible.
Durant un stockage prolongé sous des climats secs ou chauds de tubes revêtus en interne par un
mortier de ciment, il est bon de boucher ou recouvrir les extrémités des tuyaux pour empêcher
la formation de fissures dues au retrait et de maintenir la capacité à l’auto-cicatrisation du
mortier.
7.4.1 Profondeur
En général, il convient de veiller à ce que la profondeur de couverture au-dessus du tuyau, soit
au minimum de 0,8 m pour une canalisation passant sous chaussée et de 0,6 m pour une
canalisation sous trottoirs ou accotements afin d’éviter la détérioration des ouvrages. Des
profondeurs plus importantes pouvant toutefois être utilisées lorsque l’installation est conçue
en conséquence.
En déterminant la profondeur de la tranchée, il convient d’intégrer une tolérance pour un lit de
pose approprié.
Figure 7-7 : Intégration d’une épaisseur minimale
de lit de pose dans la profondeur de tranchée
100
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
S’assurer que la profondeur d’enfouissement est suffisante pour éviter aux liquides transportés
d’être affectés par le gel.
Il convient de prévoir une couverture suffisante pour éviter une flottaison du tuyau accidentelle
dans des zones à nappes phréatiques potentiellement haute. Généralement, il est recommandé
de ne pas creuser une tranchée trop longtemps avant la pose du tuyau.
Le fond de fouille doit être arasé à la pente du projet. Pour les regards il sera horizontal.
7.4.2 Protection
Des dispositions utiles doivent être prévues pour éviter tous éboulements de sol et assurer la
sécurité du personnel travaillant sur les tranchées, conformément aux règlements en vigueur.
Les fouilles des tranchées de plus de 1,30 m de profondeur ne peuvent être exécutées qu’avec
des parois talutées, ou des parois verticales blindées. L’angle de talutage doit tenir compte de
la nature du terrain et des surcharges éventuelles environnantes (charges routières, ouvrages à
proximité, nappe phréatique, …).
Le matériau excavé devrait être déposé à une distance de 0,5 m du bord de la tranchée.
Les terres en excédent ou impropres aux remblaiements sont évacuées dans une filière
appropriée dans les conditions du cahier des charges de projet.
7.4.3 Largeur
La largeur de la tranchée au fil d’eau du tuyau ne doit pas dépasser le maximum spécifié dans
le calcul de résistance mécanique et ne doit pas être plus grande que nécessaire pour avoir la
place d’assembler les tuyaux dans la tranchée et de compacter l’enrobage aux reins.
La largeur de tranchée minimale, au fond de fouille, y compris les blindages est déterminée en
fonction des paramètres suivants :
- la profondeur de la tranchée,
- le type de blindage employé,
- le diamètre nominal du tuyau,
- le diamètre extérieur.
La largeur minimale doit être la plus grande des deux valeurs tirées des 2 tableaux suivants
conformément à la norme NA 17955, sauf dérogations.
101
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
NOTE Dans les valeurs OD + x, x/2 correspond à l'espace de travail minimal entre le tuyau et la paroi de la
tranchée ou le blindage le cas échéant.
où :
OD est le diamètre extérieur, en mètres,
β est l'angle de paroi de tranchée non blindée mesuré par rapport à l'horizontale (voir figure suivante).
Pour les tuyaux dont le DN est ≥ 600 mm posés dans une tranchée blindée ou une tranchée non
blindée présentant un angle β > 60° nécessitant un compactage, il convient que l'espace de
travail x/2 soit au moins de 0,5 m.
Tableau 7-2 : Espace de travail minimal à côté du tuyau (x/2) et angle β de paroi de tranchée non blindée
Les circonstances de déroger aux largeurs minimales de tranchée tirées des 2 tableaux
comprennent :
102
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
- lorsque le personnel ne sera jamais obligé de descendre dans la tranchée, par exemple
avec des techniques de pose automatisée ;
- lorsque le personnel ne sera jamais obligé de descendre entre la canalisation et la paroi
de la tranchée ;
- dans des zones encombrées et incontournables.
Si la largeur minimale de tranchée au fond de fouille ne peut pas être respectée et que le cahier
des charges techniques du projet définit un objectif de compactage, une solution consiste à
utiliser un matériau auto-compactant lié, une gravette ou à réaliser un serrage hydraulique. Il en
va de même si un espace de 0,50 m ne peut être respecté de part et d’autre des regards.
Si, pour des raisons d’encombrement, les largeurs minimales ne peuvent être respectées, il
conviendra de procéder à une étude particulière de faisabilité (pose, compactage, calcul, profil
en long, ...).
7.4.6 Remblaiement
Le remblaiement doit être réalisé de manière à mettre en place les matériaux de nature
appropriée. Les éléments susceptibles d’endommager les canalisations (tassement,
poinçonnement ou choc) lors de la consolidation doivent être éliminés.
Le remblaiement comporte deux phases relatives à deux zones :
- Zone de remblai proprement dit (dit 1) ;
- Zone de remblai d’enrobage (dit 2).
103
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
104
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
D’une manière générale, la dimension maximale Dmax des matériaux utilisables doit être
conforme à la norme NA 5304. Le Dmax doit être tel que :
- dans la zone de remblai proprement dit :
D < 1/10 de la largeur de tranchée,
D < 1/5 de l’épaisseur de couche compactée ;
- dans la zone d’enrobage :
D ≤ 22 mm pour une canalisation de DN ≤ 200 mm,
D ≤ 40 mm pour une canalisation de DN ≥ 200 mm.
105
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
Pour l’assemblage par bague de joint, les opérations suivantes sont recommandées :
- Bien nettoyer les parties à assembler ;
- Vérifier la mise en place correcte de la bague d’étanchéité, sa propreté ainsi que celle
de son logement ;
- Lubrifier selon les prescriptions du fabricant et souvent sur l’embout male ;
- L’about male est présenté dans l’axe du tuyau déjà en place ;
- L’emboitement s’effectue dans l’axe, par poussée progressive jusqu’à la position
prescrite par le fabricant ;
- Pour les tuyaux de moyens et gros diamètres, par poussée lente à l’aide d’une barre à
mine et une planche intercalée entre le tuyau et la barre ;
- Pour les tuyaux de gros diamètres (≥ 400 mm), l’usage d’une ou plusieurs tires forts ou
d’un engin mécanique approprié peut se révéler nécessaire.
106
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
107
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
Bout mâle
Joint souple
Bout femelle
NOTE : Il convient que la position de la bague d’étanchéité sur le bout mâle soit spécifiée par le
fabricant.
Figure 7-12 : Exemple d'assemblage à bague d’étanchéité en élastomère avec la bague d’étanchéité
située dans l’emboîture, de Type B
108
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
B- Assemblage mécanique
Les extrémités des canalisations et les raccords sont joints à l'aide d'une bride d'acier et d'un
joint en caoutchouc.
Ce type d’assemblage est utilisé pour raccorder des tubes en polyéthylène entre eux ou des
tubes en polyéthylène à d’autres éléments métalliques ou plastiques du réseau d’une façon
simple et rapide.
Figure 7-14 : Exemple d'assemblage mécanique de tubes annelés
- Soudure bout-à-bout :
Les tubes et les raccords sont joints à l'aide d'une machine de chauffage pour le soudage
bout-à-bout. Ces éléments doivent être d’épaisseurs identiques et d’indice de fluidité
compatibles entre eux.
Figure 7-16 : Exemple d’assemblage par soudage bout-à-bout
- Fusion manuelle :
109
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
Les canalisations et les raccords sont joints à l'aide d'une extrudeuse soudeuse manuelle et en
utilisant un fil de soudure en PEHD.
Figure 7-17 : Exemple d’assemblage par extrusion manuelle
Pour les canalisations en fonte, la liaison de la canalisation avec le regard en béton peut être
réalisée avec un joint élastomère ou avec un manchon de scellement en fonte.
Les changements de direction, de pente ou de diamètre pourront être réalisés à l’intérieur même
d’un regard sans avoir recours aux déviations angulaires. L’intégration d’une cunette au fond
du regard est préconisée afin d’assurer des bonnes conditions d’écoulement des effluents.
110
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
111
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
Pour les regards préfabriqués munis de joint spécial, il est possible d’emboîter directement la
partie mâle du tube muni de son joint.
112
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
114
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
8.3.1.1 Méthode
Les contrôles de compactage sont effectués selon les protocoles des deux normes suivantes :
- NA 17257 Sols – Reconnaissance et essais – Contrôle de la qualité du compactage-
Méthode au pénétromètre dynamique à énergie constante.
- NA 17258 Sols – Reconnaissance et essais – Contrôle de la qualité du compactage-
Méthode au pénétromètre dynamique à énergie variable.
La vérification de la qualité du compactage d’une tranchée par la méthode pénétrométrique
consiste à comparer le profil pénétrométrique obtenu :
- soit aux courbes pénétrométriques de référence établies sur la même classe de matériau
se trouvant dans le même état hydrique et présentant le taux de compactage fixé avant
les travaux conformément à la fonction B de la norme NA 17257 ou NA 17258 ;
- soit aux courbes pénétrométriques de référence établies lors d’une planche d’essai
conformément à la procédure définie dans la fonction C de la norme NA 17257 ou
NA 17258 pour le taux de compactage fixé.
Figure 8-1 : Exemples de contrôles de compactage des tranchées d’assainissement
par des Pénétromètres dynamiques à énergie constante et variable
115
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
8.3.1.3 Positionnement
Les points de contrôle seront exécutés à environ 15 cm des plans verticaux tangents à la
canalisation et au minimum à 30 – 50 cm de la paroi des dispositifs de visite ou de contrôle.
8.3.1.4 Profondeur
Le contrôle porte sur la totalité des remblaiements ainsi que sur la zone d’enrobage jusqu’au
niveau inférieur du lit de pose ou de la substitution éventuelle.
116
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
Lorsqu’il existe des valeurs de droite limite et de droite de référence spécifiques au matériau employé,
celles-ci sont utilisées pour l’interprétation du pénétrogramme.
117
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
118
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
8.3.2.1 Méthode
Les inspections visuelles ou télévisuelles sont réalisées après remblayage, essais de compacité
du remblai et de l’enrobage et épreuve d’écoulement, avant les essais d’étanchéité et de
préférence avant la réfection définitive de voirie. Les résultats sont communiqués au maître
d’ouvrage.
L’inspection télévisuelle se fait par caméra couleur de regard en regard à vitesse constante (sauf
pour examen des anomalies), avec examen circulaire de chaque emboîtement.
8.3.2.3 Matériel
Le contrôle télévisuel doit être réalisé avec des moyens d’éclairage appropriés et une caméra
couleur adaptée au diamètre de la canalisation à inspecter équipée d’une tête rotative à 360°,
d’un inclinomètre (pour l’indication de l’allure générale de la pente) et d’un outil permettant
l’estimation (voir la mesure exacte) de l’ovalisation, lorsque les matériaux sont sujets à une
telle ovalisation.
119
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
8.3.3.1 Méthode
Les épreuves d’étanchéité sont exécutées après remblaiement total des tranchées de préférence
avant la réfection définitive de la chaussée et si possible au fur et à mesure de l’avancement du
chantier.
Elles sont effectuées par tronçons de réseau (canalisation, regard, branchement et boîte de
branchement), sur la totalité (100% du réseau) des tronçons pris séparément.
Par tronçon, on entend :
- la conduite comprise entre deux regards et les branchements qui s’y raccordent hors
boîtes de branchement ou d’inspection,
- un regard seul hors branchements qui s’y écoulent,
- un branchement arrivant dans un regard hors boîte de branchement,
- une boîte de branchement ou d’inspection.
L’essai d’étanchéité est réalisé conformément à la norme NA 17954, soit sous faible pression
d’air soit à l’eau, pour les réseaux gravitaires et à la norme NA 17953 pour les réseaux sous
pression.
8.3.3.2 Matériel
Les obturateurs gonflables utilisés sont les suivants :
- Essai à l’eau (Méthode « W ») : l’obturateur amont est obligatoirement un obturateur à
passage traversant qui comportera l’orifice de remplissage et de mise en pression ainsi
que le by-pass d’évacuation d’air et la soupape de sécurité. Il est toutefois préférable de
disposer de 2 obturateurs à passage traversant l’un à l’aval pour le remplissage et la
mise en pression, l’autre à l’amont pour l’évacuation de l’air ;
- Essai à l’air (Méthode « L ») : la position du seul obturateur à passage traversant
nécessaire est sans importance puisque le by-pass ne sert qu’à la mise en pression de
l’ouvrage testé et au passage de la sonde de pression.
120
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
121
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
122
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
Tableau 8-1 : Pression d’essai, chute de pression et temps d’essai pour les essais à air
Matériau Conditions P0 ∆p Temps d’essai
d’essai mbar (min)
(kPa)
Tuyaux béton LB 50 10 DN DN DN DN DN DN DN
mouillées et tous (5) (1) 100 200 300 400 600 800 1000
les autres LC 100 15 4 4 6 7 11 15 19
matériaux (10) (1,5)
LD 200 15 3 3 4 5 8 11 14
(20) (1,5)
K 0,058 0,058 0,040 0,030 0,020 0,015 0,012
123
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
Techniques d’assainissement
non gravitaires
124
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
9.1.3 Avantages
Les avantages des réseaux d’assainissement sous pression comprennent :
a) La simplicité du montage :
Installation aisée sans travaux de canalisation onéreux ou stations de pompage
intermédiaires ;
Canalisations de diamètre réduit pour tous terrains ;
Tranchées à dimensions réduites.
b) Une planification fiable :
Étude et détermination du réseau intégré de conduites et des modules d’injection d’air ;
Livraison et installation de stations de pompage pré-câblées.
c) La sécurité du fonctionnement :
La bonne configuration et le contrôle correct des modules d’injection d’air réduit la
formation de dépôts dans les conduites, donc la corrosion par développement d’H2S.
125
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
126
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
9.2.3 Avantages
L’assainissement sous vide regroupe des avantages économiques et environnementaux, ces
derniers permettent d’associer performance économique et respect de l’environnement en
s’inscrivant dans une démarche de développement durable, à savoir :
- Faibles dimensions des tranchées ;
- Réduction des coûts de terrassement et de blindage liée à l’utilisation des petits
diamètres de collecteurs ;
- Rapidité de pose et faible impact sur le trafic avec la faible profondeur et l’étroitesse de
tranchée ;
- Pas besoins d’opération de nettoyage périodique du réseau ;
- Absence de risque de pollution des nappes par exfiltration, le système renseigne en
permanence sur son étanchéité (fonctionnement prolongé des pompes à vide) ;
- Limitation des impacts environnementaux, les conduites d’eau potable ou de drainage
des eaux pluviales peuvent être posées à côté de la conduite sous vide.
127
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
DEUXIEME PARTIE :
REGLES ET NORMES DE REHABILITATION DES
RESEAUX D'ASSAINISSEMENT
128
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
10
Dispositions générales
et études préalables
pour les projets de réhabilitation
130
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
131
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
Tableau 10-1 : Classification normalisée des techniques de réhabilitation des réseaux d’évacuation et
d’assainissement (NA 17999 et NA 17950)
Réhabilitation
Rénovation Réparation Remplacement
(Chapitre 11) (Chapitre 12) (Chapitre 13)
Tubage par tuyau continu avec Réparation par injection Remplacement sans tranchée par
espace annulaire la pose avec éclatement
Tubage par tuyau continu sans Réparation par chemisage partiel Remplacement sans tranchée par
espace annulaire la pose avec extraction
Chemisage continu polymérisé en Réparation avec un matériau Remplacement sans tranchée par
place taloché microtunnellage avec mange-tube
Tubage par tuyaux courts avec Réparation avec dispositifs
espace annulaire mécaniques internes
Tubage par enroulement Réparation par remplissage au
hélicoïdal coulis
Tubage par coffrage plastique
interne ancré de manière rigide
Tubage par éléments préfabriqués
Chemisage par matériau projeté,
taloché ou coulé en place
Autres familles de techniques de Autres familles de techniques de Remplacement avec tranchée**
rénovation* réparation*
* Les autres techniques de rénovation ou de réparation qui ne correspondent à aucune des familles ci-dessus au moment de
l'élaboration du présent guide doivent être examinées selon les préconisations de celui-ci, les normes en vigueur et les
prescriptions des fabricants.
** Les DTR applicables (la première partie du guide) concernent les règles de pose des canalisations en matières plastiques ou les
matériaux de béton, PRV, fonte ou acier dans les réseaux d’assainissement.
La mise en œuvre des ouvrages réhabilités doit utiliser des matériaux fiables et résistants à la
corrosion et l’érosion par les effluents et doit respecter les présentes recommandations, les
préconisations normatives, les prescriptions des fabricants et les règles de l’art pour assurer une
durée de vie maximale de ces ouvrages.
132
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
doubler le prix réel du chantier, en quantifiant les détours imposés aux automobilistes,
les pertes de chiffres d’affaires des commerçants et des recettes publiques) ;
des réductions de gênes occasionnées aux activités économiques et routières lors des
chantiers dans des contextes urbains (routes barrées, trafic des camions et engins de
travaux publics, circulation automobile perturbée par les travaux en tranchée ouverte,
etc.) ;
l’absence de démolition de la chaussée (hors éventuels puits de travaux) ;
des limitations de nuisances aux riverains (bruit, poussière, impact visuel du chantier) ;
des limitations de déviation des effluents et d’interruption de service ;
des réductions des déchets et sous-produits de chantiers ;
des durées de chantiers de travaux plus courtes.
133
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
134
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
L’étude de diagnostic a pour but de caractériser une structure et son environnement direct pour
en connaître l’état réel, déceler les anomalies, les analyser et les interpréter. Elle doit aider à
identifier les facteurs internes et externes intervenant directement ou indirectement dans le
processus de dégradation afin de permettre le choix de la solution et de la technique de
réhabilitation les plus appropriées.
L’étude pourra être organisée selon des étapes adaptées à l’état des connaissances initiales et
aux besoins en informations pour décider du projet de réhabilitation.
135
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
136
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
137
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
L’auscultation au géo radar qui permet de détecter et localiser des défauts invisibles
dans les parois du collecteur, ainsi que de détecter et localiser les anomalies des
interfaces entre celui-ci et le terrain encaissant et les vides environnants. Une
auscultation à partir de la surface sur le chemin du collecteur pourra être également
effectuée pour détecter les cavités naturelles ou celles résultant de la dissolution du sol
par des circulations de l’eau ou des fuites.
Figure 10-3 : Investigation structurelle sur un collecteur visitable par géo radar à Oran
(source : SAFEGE)
L’essai mécanique par vérinage intérieur. Cet essai non destructif, qui est réalisé
sur site à des intervalles réguliers (5 ml - 10 ml) dans un collecteur visitable, consiste
à appliquer sur cet ouvrage un effort d’ovalisation par un dispositif de vérinage interne
qui exerce deux forces diamétralement opposées et à mesurer la déformation
tridimensionnelle résultante (très faibles déformations de l'ordre d'une centaine de
micromètres). Des capteurs installés à des distances appropriées permettent de mesurer
la raideur en MN/m et le rapport entre la divergence horizontale dans le plan situé à
une distance de l'ordre d’un diamètre du plan de poussée et la divergence horizontale
dans ce même plan. Ces valeurs sont utilisées dans un modèle de calcul pour
déterminer la résistance structurelle résiduelle de l’ouvrage. L’essai aide à localiser les
138
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
D’autres techniques existent et mais elles sont moins utilisées, comme l’Impédance
mécanique qui permet de connaître la présence ou non de zone décomprimée en
extrados d’un collecteur en béton et de qualifier le contact sol/structure ou
l’auscultation du radier qui consiste à appliquer un effort important sur le radier et à
mesurer la déformation résultante en vue de mettre en évidence des défauts structurels
de type : sous épaisseur du radier ou sol d’assise compressible.
139
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
140
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
141
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
Une diminution de l’efficacité du traitement des eaux usées peut être due à des débits
anormalement élevés ou faibles (en raison, par exemple des infiltrations d’eaux
parasites) ;
Autres conséquences :
Les autres conséquences peuvent être :
- des coûts financiers directs (réhabilitation, énergétiques, …),
- des coûts financiers indirects (dommages à des tiers, …),
- la gêne au public,
- des effets sur la santé et la sécurité publique,
- d’autres dommages environnementaux (odeur, bruit, vermine, etc.).
142
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
143
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
Tableau 10-2 : Liste des types, groupes et classes de solutions pour la réhabilitation des réseaux
d’assainissement (NA 17997)
Type Groupe Classe
Nettoyage
144
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
Remplacement.
Augmentation de la fréquence
d'entretien des pompes ou des
stations de pompage.
145
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
146
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
147
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
148
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
Le maître d’ouvrage doit déterminer si la solution de réhabilitation sans tranchée doit être
structurante ou non structurante et doit définir les objectifs techniques à atteindre parmi les
objectifs suivants :
Donner aux ouvrages des caractéristiques mécaniques compatibles avec les
sollicitations auxquelles ils sont soumis ;
Assurer l'étanchéité de ceux-ci afin d’éliminer les fuites d’eaux usées et les infiltrations
d’eaux souterraines ;
Améliorer les conditions d’écoulement hydraulique ;
Protéger les ouvrages contre la corrosion ;
Protéger l’ouvrage contre l’abrasion.
149
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
Les interventions doivent s’effectuer dans les meilleures conditions de sécurité, chaque risque
doit être évalué et des mesures de prévention doivent être prises. La prévention consiste à :
- prévenir les risques ;
- évaluer les niveaux de risque ;
- prendre des mesures de protection individuelle et collective ;
- mécaniser le maximum de tâches ;
- préférer les solutions les moins dangereuses (plutôt que de penser uniquement en
terme de coût) ;
- en cas de doute ou de manque d’information, demander conseil à des organismes
compétents et à des spécialistes.
Les principaux risques à envisager sont liés :
- au travail dans un espace confiné,
- au travail dans un lieu humide et mal éclairé,
- au travail sur voie et domaine publics (règlement de la sécurité routière),
- à la santé et à la sécurité du travail,
- aux chutes,
- à une atmosphère potentiellement explosive, ou pauvre en oxygène ou toxique,
- à l'incendie,
- à l’inondation,
- au déplacement des engins,
- au bruit et aux vibrations,
- aux installations électriques,
- aux contaminants biologiques et chimiques,
- aux cuves remplies de liquide.
Le personnel de l’entreprise travaillant en contact avec les ouvrages du réseau d’évacuation et
d’assainissement doit être :
- formé aux règles de travail dans un espace clos, à la prévention des risques inhérents
à ce contexte et aux réseaux d’évacuation et d’assainissement ;
- disposé d’une bonne connaissance des mesures de sécurité et du plan de secours
établis pour le chantier des travaux ;
- vacciné contre les maladies et infections susceptibles d’être contractées en raison de
la nature des travaux (Tuberculose, Leptospirose, DT Polio, Hépatite A, etc.) ;
- équipé par des moyens individuels et collectifs de prévention pour la descente et la
circulation en collecteurs et ouvrages visitables (Cf. détecteur de gaz toxique et
explosif, casque, lampe électrique, botte de sécurité non glissante, harnais de
sécurité, masque de sauvetage autonome) ;
- équipé du matériel nécessaire au balisage extérieur de sécurité (entourage de regards
d’accès ouverts, grille de protection, cônes de signalisation, gyrophare, vêtements
réfléchissants, etc.) ;
- équipé pour surveiller et vérifier avant l’entrée dans l’ouvrage la qualité de l’air
ambiant ;
- organisé pour conserver une communication entre les personnes travaillant en
ouvrage enterré et les personnes en surface.
150
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
11
Techniques de rénovation
11.1 Introduction
La rénovation de réseaux d’évacuation ou d’assainissement consiste à remettre en état, par voie
interne, un ouvrage affecté par des dégradations ou des désordres. Les techniques de rénovation
sont appliquées à des longueurs continues de collecteur ou de branchement, entre deux points
d’accès ou plus. Elles sont destinées généralement à renforcer la structurante et sont non
destructives. Elles peuvent être aussi non structurantes et être utilisées uniquement dans
l’objectif de rétablir l’étanchéité et améliorer l’hydraulicité des ouvrages.
Le présent chapitre présente une classification des techniques de rénovation en familles suivant
la norme NA 17999.
Les différentes familles de techniques de rénovation sont définies, et leurs propriétés
respectives, y compris les matériaux, les applications ainsi que les caractéristiques
géométriques, de performances et d'installation, sont décrites.
Les familles de techniques de rénovation généralement disponibles au moment de l'élaboration
du présent document comprennent :
Le tubage par tuyau continu avec espace annulaire ;
Le tubage par tuyau continu sans espace annulaire ;
Le chemisage continu polymérisé en place ;
Le tubage par tuyaux courts avec espace annulaire ;
Le tubage par enroulement hélicoïdal ;
Le tubage par coffrage plastique interne ancré de manière rigide ;
Le tubage par éléments préfabriqués ;
Le chemisage par matériau projeté, taloché ou coulé en place.
Les caractéristiques mécaniques, le fonctionnement hydraulique, l’étanchéité et la durée de vie
des ouvrages réhabilités avec ces techniques sont comparables, au moins, à ceux des ouvrages
neufs.
152
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
Figure 11-1 : Schémas de principe de la technique de rénovation par tuyau continu avec espace annulaire
a) Schéma du tubage par tuyau continu sans remise en forme circulaire de la Légende
canalisation existante (Méthode A) 1 Tête de traction
2 Tuyau de tubage
3 Assemblages
préalables du tuyau
de tubage
4 Force de traction
5 Tuyau existant.
b) Schéma du tubage par tuyau continu avec remise en forme circulaire de la Légende
canalisation existante (Méthode B) 1 Tête de traction et de
remise en forme
circulaire
(uniquement pour la
Méthode B)
2 Tuyau de tubage
3 Assemblage
préalable du tuyau
de tubage
4 Force de traction
5 Défaut de circularité
corrigé
6 Défauts
7 Tuyau existant.
Domaine d’application
La technique est applicable sur les canalisations sans pression ou sous pression, de section
circulaire généralement, avec possibilité de section non circulaire pour la méthode A, sur les
dimensions suivantes :
- Diamètre minimal : 150 mm ;
- Diamètre maximal : 1200 mm pour la Méthode A, 600 mm pour la Méthode B ;
153
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
154
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
b) Schéma d'installation d'un tuyau de section réduite sur site (Méthode B) Légende
1 Tête de traction
2a Tuyau de tubage
initial
2b Tuyau de tubage
réduit
3 Dispositif de
réduction de section.
Note : Le tuyau est remis en forme (expansé) après insertion par suppression de la
force de traction et mise en pression.
Domaine d’application
La technique est applicable sur les canalisations sans pression ou sous pression, de section
circulaire généralement sur les dimensions suivantes :
- Diamètre minimal : 150 mm pour la Méthode A, 200 mm pour la Méthode B ;
- Diamètre maximal : 500 mm pour la Méthode A, 1500 mm pour la Méthode B ;
- Longueur maximale : 500 ml.
Matériaux utilisables
Tuyaux de tubage en matériaux plastiques (PE, PVC-U).
Mise en œuvre
Le tube de rénovation est déformé sur site ou en usine par des moyens mécaniques ou
thermomécaniques en « u » avant son installation et coupé à la longueur puis introduit et ajusté
155
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
dans la canalisation existante porteuse par un regard ou une fouille de départ à l’aide d’un treuil.
Le retour de la taille originale peut être complété progressivement en insérant un dispositif de
forme circulaire à l’extrémité en amont du tube qui sera propulsé jusqu'à l’autre extrémité grâce
à la pression de la vapeur. Le tube prend la forme de la canalisation tubée, avec des creux au
niveau des branchements aidant à localiser ceux-ci. La pression interne est maintenue lors du
durcissement, puis les extrémités sont ajustées et les branchements rouverts.
Le tube polyéthylène en paroi fine retrouve sa taille initiale par l’application d’une pression en
interne.
Le tube en PVC thermoplastique est souvent préchauffé avant insertion afin d’accroître sa
flexibilité, et une fois installé, est chauffé de l’intérieur pour générer une température uniforme
tout le long du matériau.
Figure 11-3 : Principe de déformation du tube avant prise en forme dans la canalisation existante
(source : EPA)
Avantages
- Réhabilitation possible de la structure ;
- Réduction minimale de la capacité volumétrique avec augmentation possible du débit
en raison du frottement réduit ;
- Résistance à l'abrasion selon le matériau ;
- Résistance chimique selon le matériau ;
- Technique ne dépendant pas de l’adhérence à la canalisation d’accueil ;
- Certaines techniques peuvent supporter des coudes ;
- Rétablissement possible des branchements depuis l'intérieur pour les canalisations
gravitaires.
Inconvénients
- Pente impossible à rétablir ;
- Espace de travail significatif en surface pour la Méthode B et selon procédé (pré
déformation en usine ou sur site) ;
- Technique non adaptée pour les canalisations d’assainissement non homogènes
(variation de section ou diamètre) ;
- Détournement de débit requis pour l'installation ;
- Rétablissement des branchements généralement par fouille.
156
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
157
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
Figure 11-4 : Schémas de principe de la technique de rénovation par chemisage continu polymérisé en
place
a) Schéma de chemisage continu polymérisé en place installé par inversion Légende
(Méthode A) 1 Pression d'air ou
d'eau appliquée
pour l'inversion
2 Tuyau de tubage
3 Face d'inversion
4 Eau ou air pour
l'inversion.
b) Schéma de chemisage continu polymérisé en place installé par treuillage puis Légende
gonflage (Méthode B) 1 Tuyau de tubage
2 Treuil
3 Garniture
d'extrémité
4 Matériel de
polymérisation
5 Compresseur.
Domaine d’application
Le chemisage continu est utilisable dans les conditions suivantes :
- Généralement des canalisations non visitables et plus rarement aux collecteurs
visitables ;
- Des sections circulaire ou ovale ;
- Tous types de matériaux de canalisations existantes ;
- Des canalisations à écoulement libre ou sous pression ;
- Diamètre minimal : 150 mm ;
- Diamètre maximal : 2800 mm ;
158
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
- Des regards de visite ou trappes d’accès pour les canalisations sous pression ;
- Des linéaires maximaux de 600 ml (Méthode A) et 250 ml (Méthode B). L’évolution
des procédés pourra permettre la mise en œuvre des longueurs de plus en plus
importantes.
De nature généralement structurante, le chemisage peut également être employé en non
structurant pour remédier aux problèmes d’étanchéité et de corrosion de la canalisation par la
qualité des effluents transportés.
Matériaux utilisables
Matériau composite constitué d’un matériau plastique en tissu renforcé ou non et imprégné de
résine thermodurcissable (UP, époxy ou VE), avec possibilité d’inclure des membranes internes
et/ou externes selon les fabricants.
Mise en œuvre
Les modalités de mise en œuvre du chemisage varient selon les procédés des fabricants. La
polymérisation de la gaine est effectuée par vapeur d’eau ou par train de lampes UV.
a) Mise en place de la gaine par réversion (Méthode A) : la gaine est introduite et mise en
place dans la canalisation par réversion à l’air ou à l’eau. La mise en pression provoque
le retournement de la gaine et son application sur la paroi de la canalisation. La vitesse
de réversion doit être contrôlée et varie suivant le type de gaine et le diamètre.
Figure 11-5 : Introduction par inversion de la gaine dans un collecteur à rénover
b) Mise en place de la gaine par treuillage (Méthode B) : la gaine est introduite à partir
d’un regard de visite et tractée selon une vitesse contrôlée jusqu’à un autre regard à
l’extrémité de la canalisation à rénover. La gaine est ensuite plaquée contre la
canalisation grâce à une mise sous pression progressive à l’air comprimé ou à l’eau.
159
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
Figure 11-6 : Système de polymérisation par UV et unité de contrôle de la rénovation (source : AXEO)
La réouverture d’un branchement est effectuée par le fraisage de la gaine par un robot. Le
raccordement entre le branchement (existant ou renouvelé) et la canalisation chemisée doit
assurer une étanchéité complète au moyen d’injection autour du branchement ou d’utilisation
de pièce de raccordement.
Avantages
- Réhabilitation possible de la structure ;
- Réduction minimale de la capacité volumétrique avec augmentation possible du débit
en raison du frottement réduit ;
- Résistance à l'abrasion selon le matériau ;
- Résistance chimique dépendant essentiellement du type de résine ;
- Les coudes peuvent être supportés ;
- Espace de travail en surface généralement minimal et variable selon le procédé utilisé ;
- Accès par un regard de visite existant ou une petite fouille ;
- Réouverture possible des branchements depuis l'intérieur pour les canalisations
gravitaires.
Inconvénients
- Restauration du radier impossible ;
- Détournement de débit requis ;
- Rétablissement des branchements généralement par fouille.
160
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
Figure 11-7 : Schémas de principe de la technique de rénovation par tuyaux courts avec espace annulaire
a) Schéma d'installation par poussée (Méthode A) Légende
1 Dispositif de
poussée
2 Guide de poussée
3 Tuyau de tubage
assemblé
4 Plaque de
poussée.
Note : Le diamètre des tuyaux courts à introduire est légèrement inférieur à celui du
tuyau existant.
Note : Il est également possible d'utiliser une tête de remise en forme circulaire telle
que la Méthode B du tubage continu avec espace annulaire.
Domaine d’application
La technique est applicable sur les canalisations sans pression ou sous pression, de section
circulaire ou non circulaire sur les dimensions suivantes :
- Diamètre minimal : 150 mm pour la Méthode A et la Méthode B ;
- Diamètre maximal : 600 mm pour la Méthode A et la Méthode B, 4000 mm pour la
Méthode C ;
- Longueur maximale : 150 ml.
161
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
Matériaux utilisables
- Les matériaux plastiques (PE, PP, PVC-U) ;
- GRP : résine armé de fibres de verre ;
- Métaux (acier, fonte ductile) ;
- Matériaux à base de béton (béton de résine inclus) ;
- Grès.
Mise en œuvre
Une fois que les effluents sont dérivés, les tuyaux sont installés à partir d’un regard de visite ou
un puits de travaux (canalisations de dimensions visitables) pour être connectés les uns aux
autres le long de la canalisation porteuse existante, puis l’espace annulaire est rempli par
l’injection d’un coulis, sauf pour la Méthode B lorsqu’une remise en forme circulaire et un
tuyau de tubage de diamètre nominal non normalisé sont utilisés.
Avantages
- Réhabilitation possible de la structure ;
- Intervention par les regards existants sans excavation ;
- Pas de contraintes particulières pour l’espace de travail en surface ;
- Rapidité de mise en œuvre ;
- Rétablissement possible de la pente uniforme en utilisant la Méthode C dans les
collecteurs visitables ;
- Résistance à l’abrasion selon matériau ;
- Résistance chimique selon matériau ;
- Technique ne dépendant pas de l’adhérence à la canalisation d’accueil ;
- Augmentation possible du débit en raison des frottements réduits ;
- Réduction minimale de la capacité volumétrique de la canalisation existante pour la
Méthode B lorsque la tête de remise en forme circulaire est utilisée ;
- Les coudes de grand rayon peuvent être supportés pour la Méthode C.
Inconvénients
- Importante réduction de la capacité hydraulique (volumétrique et découlement) pour la
Méthode A ;
- Pour la Méthode C, réduction de la capacité en fonction de l'espace annulaire et du
rapport diamètre/épaisseur ;
- Les coudes ne peuvent généralement pas être supportés pour les Méthodes A et B ;
- Détournement de débit requis ;
- Rétablissement des branchements généralement par fouille sauf pour les ouvrages
visitables ;
- Réouverture possible des branchements depuis l'intérieur pour la Méthode B lorsque la
tête de remise en forme circulaire est utilisée.
162
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
163
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
Domaine d’application
La technique est applicable sur les canalisations sans pression, de section circulaire
généralement ou non circulaire pour certaines dimensions sur les dimensions suivantes :
- Diamètre minimal : 200 mm pour les Méthodes A et A2 et 800 mm pour la Méthode B ;
- Diamètre maximal (sans renfort en acier) : 1200 mm pour la Méthode A1 et 700 mm
pour la Méthode A2, 1800 mm pour la Méthode B ;
- Longueur maximale : 100 ml.
Les procédés évoluent et peuvent être réalisés selon d’autres dimensions.
La technique est également applicable aux regards de visite.
Matériaux utilisables
La matière constitutive de la bande profilée peut être soit du polychlorure de vinyle non plastifié
(PVC-U) soit du polyéthylène (PE), avec éventuel renfort en acier.
Mise en œuvre
Les étapes préliminaires pour la mise en œuvre sont identiques aux autres techniques (mise hors
d’eau des canalisations, curage à blanc des ouvrages …). Le tuyau de tubage est formé sur site
en enroulant en spirale une bande qui est assemblée et scellée par un soudage au solvant ou des
moyens mécaniques.
Lorsqu’il existe un espace entre la canalisation existante et le tube, il est rempli par injection de
coulis. L’épaisseur du coulis est ajustée en fonction de la résistance mécanique à obtenir et de
la section finale désirée.
Les Méthodes A1 et A2 font intervenir une machine à enrouler devant l’extrémité ouverte de la
canalisation existante. Le tubage ainsi formé est inséré simultanément dans la canalisation par
les forces d’enroulement, avec une possibilité d’en élargir le diamètre pendant ou après
l’insertion pour certains procédés.
La Méthode B consiste à faire intervenir une machine à enrouler pour former le tubage à mesure
de sa progression à travers la canalisation existante d’un regard de visite au regard suivant.
Pour les canalisations non visitables, un robot multifonction assure le perçage, l’alésage et
étanchement des branchements.
Figure 11-9 : Exemple d’un chantier de rénovation d’un collecteur tubé par enroulement hélicoïdal en
France (source : SAFEGE)
164
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
Avantages
- Réhabilitation possible de la structure ;
- Aucun stockage de tuyau sur site ;
- Résistance à l’abrasion selon matériau ;
- Résistance chimique selon matériau ;
- Technique ne dépendant pas de l’adhérence à la canalisation d’accueil ;
- Possibilité de produire toute une plage de diamètres avec les machines à bobiner ;
- Les coudes peuvent être supportés.
Inconvénients
- Détournement de débit requis en phase d’injection du coulis dans l’espace annulaire ;
- Pente uniforme généralement impossible à rétablir ;
- Réduction de la capacité volumétrique de la canalisation existante selon l’espace
annulaire et le rapport diamètre/hauteur totale du profil, avec amélioration possible du
débit en raison des frottements réduits ;
- Injection de l'espace annulaire requise pour le diamètre fixe ;
- Réouverture des branchements généralement par fouille locale pour les canalisations
non visitables, avec possibilité d’un rétablissement depuis l’intérieur par robot.
165
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
Domaine d’application
La technique est applicable sur les canalisations sans pression de dimensions suivantes :
- Diamètre minimal : 200 mm mais selon la technique ;
- Diamètre maximal : 2000 mm, et jusqu’à 5000 mm pour certaines techniques
spécialisées et certains matériaux ;
- Longueur maximale : 200 ml.
La technique est également applicable aux regards de visite.
Matériaux utilisables
Les matériaux comprennent un coulis de ciment structurant avec ou sans renfort et une couche
intérieure en PE, PP ou PVC-U, et éventuellement une couche plastique extérieure.
Mise en œuvre
Cette technique permet d’injecter un coulis de ciment rigide à l’intérieur de l’espace annulaire
entre la canalisation existante et le tube ou segment de tubes installés (coffrage rigide).
Plusieurs types de couche plastique intérieure introduite par différentes techniques sont utilisés.
En plus des feuilles de plastique à goujons tractées en place et gonflées avant l'injection du
coulis, il s'agit des tubages par tuyaux courts en matières plastiques, des tubages par
enroulement hélicoïdal ou des tubages complets par éléments préfabriqués conformément aux
techniques présentées ci-dessus.
Avantages
- Réhabilitation possible de la structure en fonction de la résistance du coulis ;
- Résistance à l’abrasion selon matériau de la couche plastique intérieure ;
- Résistance chimique selon matériau de la couche plastique intérieure mécaniquement
ancrée ;
- Espace de travail en surface généralement minimal ;
- Accès généralement possible par regards de visite ;
- Technique ne dépendant pas de l’adhérence à la canalisation d’accueil ;
- Les coudes peuvent être supportés.
Inconvénients
- Détournement de débit et absence d'infiltration de la nappe phréatique généralement
requis ;
- Pente uniforme généralement impossible à rétablir ;
- Réduction de la capacité volumétrique de la canalisation existante selon l’espace
annulaire et le rapport diamètre/hauteur totale du profil, avec amélioration possible du
débit en raison des frottements réduits de la couche plastique intérieure ;
- Réouverture des branchements généralement depuis l’intérieur si une couche plastique
intérieur est utilisée.
166
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
Domaine d’application
La technique est applicable sur les collecteurs visitables uniquement, de section circulaire et
non circulaire sans limitation de dimensions maximales.
Matériaux utilisables
- PVC-U : Polychlorure de vinyle non plastifié ;
- PE : Polyéthylène ;
- PP : Polypropylène ;
- PRV : Plastique renforcé de verre ;
- CRV : Ciment renforcé de verre ;
- PCC : Béton de résine ;
- Grès ;
- Fonte ductile ;
167
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
- Béton ;
- Basalte fondu.
Mise en œuvre
La mise en œuvre se fait généralement de la manière suivante :
- Introduction des éléments à travers un regard de visite ou un puits de travaux et transport
dans le collecteur ;
- Mise en place et assemblage des éléments par verrouillage mécanique ou soudage ;
- Calage des éléments par des cales en bois, béton ou autre matériau adapté ;
- Préparation de trous d’injection du coulis dans l’espace annulaire à travers les parois
des éléments ou de masque en béton à l’extrémité du tronçon ;
- Mise en place d’étaiement interne adapté aux efforts mécaniques générés par la prise du
coulis de remplissage annulaire ;
- Injection de coulis en plusieurs phases en commençant par les génératrices inférieures ;
- Réouverture des branchements, rétablissement et étanchement du raccordement
branchement/tubage par l’utilisation de pièce de raccordement en plastique et de résine
ou mortier de ciment.
Figure 11-12 : Exemple d’un chantier de rénovation d’un collecteur à Oran par tubage complet
(source : SEOR)
Avantages
- Amélioration hydraulique : établissement de pente uniforme en cas de tubage complet
et tubage partiel sur le radier ;
- Amélioration structurelle : réhabilitation structurante en cas de tubage complet et tubage
partiel sur la voûte ;
- Amélioration de la résistance à l’abrasion et de la résistance chimique selon le matériau
utilisé du tubage ;
- Accès possible par regards de visite ;
- Réouverture des branchements depuis l’intérieur.
Inconvénients
- Liaison mécanique avec la canalisation d'accueil nécessitant une injection, un collage
et/ou un ancrage ;
168
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
- Nécessité d’une espace en surface pour stocker les éléments sur le site ;
- Techniques de tubage partiel dépendant de l'adhérence à la canalisation d'accueil ;
- Détournement du débit dépendant des exigences de sécurité pour les ouvrages visitables.
Domaine d’application
La technique est applicable sur les canalisations sans ou avec pression sur des sections circulaire
et non circulaire de dimensions suivantes :
- Taille minimale : 200 mm par moyens mécaniques et 800 mm manuellement ;
- Taille maximale : 3500 mm par moyens mécaniques et sans limitation manuellement ;
- Longueur maximale : 100 ml par moyens mécaniques et avec des limites respectant les
aspects de sécurité pour des applications manuelles.
169
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
Figure 11-15 : Exemple de la mise en œuvre d’une armature calculée pour la structuration d’un collecteur
à Oran (source : SEOR)
Avantages
- Amélioration du débit qui peut dépendre de l'épaisseur du système de rénovation par
rapport au diamètre et à l'état de surface du système ;
170
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
11.2.9 Récapitulatif
Plusieurs techniques existent pour rénover un réseau d’assainissement affecté par des désordres
et ne satisfaisant pas les performances techniques attendues.
Le choix de la solution de réhabilitation doit être établi sur la base d’un diagnostic des ouvrages,
d’une définition des objectifs de la réhabilitation et d’une comparaison entre les options
techniques possibles et doit présenter un coût supportable par le maître d’ouvrage.
171
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
Tubage par tuyau - Diamètre minimal : 150 mm. - Réhabilitation structurante possible. - Pente uniforme impossible à rétablir.
continu avec espace
- Diamètre maximal : 1200 mm pour la - Résistance chimique et à l'abrasion selon le - Espace de travail significatif en surface
annulaire
Méthode A, 600 mm pour la Méthode B. matériau. selon la technique.
- Longueur maximale : 300 ml pour la - Technique ne dépendant pas de l’adhérence - Détournement de débit requis.
Méthode A, 100 ml pour la Méthode B. à la canalisation d’accueil.
- Rétablissement des branchements par
- Certaines techniques peuvent supporter des fouille pour les canalisations non
coudes. visitables.
- Rétablissement possible des branchements
depuis l'intérieur selon la technique.
Tubage par tuyau - Section circulaire. - Réhabilitation possible de la structure. - Pente impossible à rétablir.
continu sans espace
- Diamètre minimal : 100 mm pour la - Réduction minimale de la capacité - Espace de travail significatif en surface
annulaire
Méthode A, 200 mm pour la Méthode B. volumétrique avec augmentation possible pour la Méthode B.
du débit.
- Diamètre maximal : 500 mm pour la - Technique non adaptée pour les
Méthode A, 1500 mm pour la Méthode B. - Résistance chimique et à l'abrasion selon le canalisations d’assainissement non
matériau. homogènes.
- Longueur maximale : 500 ml.
- Technique ne dépendant pas de l’adhérence - Détournement de débit requis pour
à la canalisation d’accueil. l'installation.
- Certaines techniques peuvent supporter des - Rétablissement des branchements
coudes. généralement par fouille.
- Rétablissement possible des branchements
depuis l'intérieur.
Chemisage continu - Sections circulaire ou ovale. - Réhabilitation possible de la structure. - Restauration du radier impossible.
polymérisé en place
- Tous types de matériaux de canalisations - Réduction minimale de la capacité - Détournement de débit requis.
existantes. volumétrique avec augmentation possible
- Rétablissement des branchements
du débit.
- Des canalisations à écoulement libre ou généralement par fouille.
sous pression. - Résistance chimique et à l'abrasion selon le
matériau.
- Diamètre minimal : 150 mm.
173
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
Tubage par enroulement - Diamètre minimal : 200 mm pour les - Réhabilitation possible de la structure. - Détournement de débit requis en phase
hélicoïdal Méthodes A et A2 et 800 mm pour la d’injection du coulis dans l’espace
- Aucun stockage de tuyau sur site.
Méthode B. annulaire.
- Résistance chimique et à l'abrasion selon le
- Diamètre maximal (sans renfort en acier) : - Pente uniforme généralement impossible à
matériau.
1200 mm pour la Méthode A1 et 700 mm rétablir.
pour la Méthode A2, 1800 mm pour la - Technique ne dépendant pas de l’adhérence
- Réduction de la capacité volumétrique de
Méthode B. à la canalisation d’accueil.
la canalisation existante selon l’espace
- Longueur maximale : 100 ml. annulaire et le rapport diamètre/hauteur
174
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
- Possibilité de produire toute une plage de totale du profil, avec amélioration possible
diamètres avec les machines à bobiner. du débit en raison des frottements réduits.
- Les coudes peuvent être supportés. - Injection de l'espace annulaire requise.
- Réouverture des branchements
généralement par fouille locale pour les
canalisations non visitables, avec
possibilité d’un rétablissement depuis
l’intérieur par robot.
Tubage par coffrage - Diamètre minimal : 200 mm mais selon la - Réhabilitation possible de la structure en - Détournement de débit et absence
plastique interne ancré technique. fonction de la résistance du coulis. d'infiltration de nappe phréatique
de manière rigide généralement requis.
- Diamètre maximal : 2000 mm, et jusqu’à - Résistance chimique et à l’abrasion selon
5000 mm pour certaines techniques matériau de la couche plastique intérieure. - Pente uniforme généralement impossible à
spécialisées et certains matériaux. rétablir.
- Espace de travail en surface généralement
- Longueur maximale : 200 ml. minimal. - Réduction de la capacité volumétrique de
la canalisation existante selon l’espace
- Applicable sur les regards de visite. - Technique ne dépendant pas de l’adhérence
annulaire et le rapport diamètre/hauteur
à la canalisation d’accueil.
totale du profil, avec amélioration possible
- Les coudes peuvent être supportés. du débit en raison des frottements réduits
de la couche plastique intérieure.
- Réouverture des branchements
généralement depuis l’intérieur si une
couche plastique extérieure est utilisée.
Tubage par éléments - Collecteurs visitables uniquement de - Amélioration hydraulique : établissement - Liaison mécanique avec la canalisation
préfabriqués section circulaire et non circulaire. de pente uniforme en cas de tubage d'accueil nécessitant une injection, un
complet et tubage partiel sur le radier. collage et/ou un ancrage.
- Amélioration structurelle : réhabilitation - Nécessité d’une espace en surface pour
structurante en cas de tubage complet et stocker les éléments sur le site.
tubage partiel sur la voûte.
- Techniques de tubage partiel dépendant de
- Amélioration de la résistance chimique et à l'adhérence à la canalisation d'accueil.
l’abrasion selon le matériau du tubage.
- Détournement du débit dépendant des
- Réouverture des branchements depuis exigences de sécurité attachées aux
l’intérieur. ouvrages visitables.
175
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
Chemisage par matériau - Sections circulaire et non circulaire. - Amélioration du débit selon l'état de - Dépendance de l'adhérence du collage
projeté, taloché ou coulé surface. mécanique ou chimique à la surface de la
- Taille minimale : 200 mm par moyens
en place canalisation ou du regard de visite existant,
mécaniques et 800 mm manuellement. - Possibilité de rétablir une pente uniforme.
qui nécessite une préparation spécifique.
- Taille maximale : 3500 mm par moyens - Rénovation possible de la structure en
- Détournement du débit généralement
mécaniques et sans limitation utilisant du mortier de ciment projeté.
requise.
manuellement.
- Résistance chimique et à l’abrasion selon
- Besoin d’un espace de travail suffisant en
- Longueur maximale : 100 ml par moyens le matériau de rénovation.
cas de projection manuelle.
techniques et avec des limites respectant
- Espace de travail en surface minimal.
les aspects de sécurité pour des
applications manuelles.
- Applicable sur les regards de visite en
utilisant du mortier.
176
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
12
Techniques de réparation
12.1 Introduction
Les techniques de réparation sont destinées à rectifier des défauts locaux dans les collecteurs,
branchements et regards de visite du réseau d’évacuation et d’assainissement.
Du fait même de leur faible étendue, les défauts ponctuels pourront ne pas constituer une
menace directe et immédiate pour l’intégrité structurelle et le fonctionnement hydraulique des
ouvrages. Toutefois, l’impact des défauts sur l’environnement de ces ouvrages ou leur caractère
évolutif pourra présenter de fait un réel niveau de risque.
Le présent chapitre présente une classification des techniques de réparation en familles suivant
la norme NA 17999.
Les différentes familles de techniques de réparation sont définies, et leurs propriétés
respectives, y compris les matériaux, les applications ainsi que les caractéristiques
géométriques, de performances et d'installation, sont décrites.
Toutes les techniques de réparation nécessitent au moins un nettoyage local avant l'installation.
L’attention est attirée sur toute préparation de surface complémentaire éventuellement requise.
L'attention est également attirée sur la législation concernant l'impact sur l'environnement.
Les familles de techniques de réparation généralement disponibles au moment de la rédaction
du présent guide comprennent :
La réparation par injection ;
La réparation par chemisage partiel ;
La réparation avec un matériau taloché ;
La réparation avec dispositifs mécaniques internes ;
La réparation par remplissage au coulis.
Ces différentes techniques, permettent en effet d’augmenter parfois considérablement la durée
de vie d’un ouvrage et sont utiles pour obtenir un étalement dans le temps des investissements
nécessaires au remplacement des infrastructures.
178
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
Tableau 12-1 : Description des défauts ponctuels d’un réseau d’assainissement susceptibles d’être réparés
(sources : FNDAE, OIEau, 2004, France)
Défaut Description Caractéristiques Conséquences
179
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
Tableau 12-2 : Liste des techniques de réparation par rapport à la nature des défauts
Défauts Technique de réparation
Faïençage X
Dégradations du
Décollement d'enduit X X
tuyau
Usure du revêtement X X
Intrusions X
Concrétion X
Raccordements défectueux X X X
Anomalies
Perforation X X X X
ponctuelles
Poinçonnement X X
Assemblage défectueux X X X
Fissure longitudinale X
Fissure transversale X X
Fissure circulaire X X X X X
Écaillage X
180
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
Domaine d’application
La technique est applicable sur les canalisations fonctionnant par gravité de toutes sections, par
un robot avec manchon et contrôle vidéo dans les canalisations non visitables (diamètre
minimal de 150 mm) et par des outils manuels dans les ouvrages visitables (collecteurs, regards
de visite).
Matériaux utilisables
Les produits d’étanchement utilisés comprennent :
- Ouvrages non visitables : gels (acryliques, polyuréthanne, silicatés), résines
(polyuréthanne, silicatées) ou mortier de ciment.
- Ouvrages visitables : gels (acryliques, polyuréthanne, silicatés), résines (polyuréthanne,
époxy, silicatées) ou mortier de ciment.
Mise en œuvre
Un nettoyage soigné de la paroi interne des canalisations est effectué avant la mise en œuvre de
l’injection.
Pour les canalisations non visitables, la zone du défaut est isolée au moyen d’un dispositif
gonflable tracté et placé par un robot pour permettre l’injection généralement par gravité du
produit d’étanchement.
Pour les ouvrages visitables, l’injection est effectuée selon un protocole de pression et volume
d’injection défini au préalable par rapport à la nature et l’importance des défauts.
Avantages
- Réparation consolidante en cas d’utilisation de résines ou mortier de ciment ;
- Réparation résistante à la pression extérieure de l’eau ;
181
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
182
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
Figure 12-4 : Schéma de principe de la technique de réparation par selles de branchement polymérisées en
place
Légende
1 Canalisation principale
2 Canalisation de
branchement
x Extension de selle
y Rebord de selle.
a) Chapeau b) Pièce en T
Domaine d’application
La technique est applicable sur les canalisations fonctionnant par gravité de toutes sections,
pour un diamètre minimal de 150 mm.
La mise en œuvre est effectuée par robot et contrôle vidéo dans les canalisations non visitables
et par outils manuels dans les ouvrages visitables (collecteurs, regards de visite).
Matériaux utilisables
Les produits utilisés comprennent des matériaux composites constitués d'un matériau plastique
en tissu renforcé ou non, imprégné d'une résine thermodurcissable (polyester insaturé, époxy
ou silicatée, ester vinylique), qui peuvent inclure des membranes interne et/ou externe
facultatives.
Mise en œuvre
Cette technique inclut les chemises partielles (réparations de tuyaux de courte longueur) et les
selles de branchement de deux types « chapeau» et «pièce en T». Le matériau du rebord des
selles de branchement à chapeau peut être polymérisé en place ou être renforcé par un
thermoplastique fondu avec un système de rénovation thermoplastique de la canalisation
principale compatible.
Le chemisage partiel d’une canalisation consiste à construire un tuyau neuf plaqué à l’intérieur
de l’ouvrage sans ouverture d’une tranchée.
Avantages
- Réparation résistante à la pression extérieure de l'eau ;
- Très faible réduction localisée de la capacité hydraulique ;
183
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
Domaine d’application
La technique est applicable sur les canalisations sans pression, de section circulaire pour les
canalisations non visitables et de toutes sections visitables, de dimensions suivantes :
- Diamètre minimal de canalisation : 150 mm ;
- Diamètre maximal de canalisation non visitable : 700 mm ;
- Taille maximale d’ouvrage visitable : sans limite.
La technique est également applicable aux regards de visite.
Matériaux utilisables
184
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
185
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
Figure 12-6 : Schéma de principe de la technique de réparation avec dispositifs mécaniques internes
a) Anneau de compression expansé par un ballon gonflé (à l'air ou à l'eau)
ou un outil mécanique ou hydraulique pour restaurer la forme circulaire de
la canalisation
Domaine d’application
La technique est applicable sur les canalisations fonctionnant par gravité, de section circulaire
et de dimensions suivantes :
- Diamètre minimal : 150 mm pour les canalisations non visitables et 800 mm pour les
canalisations visitables ;
- Diamètre maximal : 800 mm pour les canalisations non visitables et 3000 mm pour les
canalisations visitables.
Matériaux utilisables
Les produits de réparation utilisés comprennent :
- Anneaux de compression à recouvrement et clips articulés en acier inoxydable ;
- Joints annulaires élastomères généralement en EPDM ;
- Pour des canalisations non visitables, résine généralement époxy ou polyuréthanne,
avec ou sans matériau de support.
Mise en œuvre
Après préparation par nettoyage soignée de la paroi de la canalisation, le dispositif de réparation
est plaquée par compression mécanique à l’aide d’un ballon gonflé à l’air ou l’eau ou par une
articulation mécanique, avec ou sans adhérence complémentaire par résine.
L’étanchement de la réparation est obtenu par compression d'anneaux élastomères ou par une
résine.
186
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
Figure 12-7 : Schéma d’utilisation de manchette interne pour étancher et renforcer un joint défectueux
(source : EPA)
Avantages
- Étanchement ;
- Réparation résistante à la pression d'eau externe à l'endroit où le joint est placé ;
- Possibilité d’utilisation sur une canalisation chemisée pour réparer un défaut ;
- Espace de travail en surface minimal ;
- Accès possible par regards de visite.
Inconvénients
- Préparation requise de la surface de la canalisation à réparer ;
- Certaines techniques supportent un écoulement alors que d'autres nécessitent une
gestion du débit ;
- Distance de travail à partir du point d'accès limitée à 100 ml dans les canalisations non
visitables ;
- Création d’obstacle local en radier de la canalisation ;
- Réduction de la capacité hydraulique généralement due à la nature localisée de la
réparation.
187
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
Domaine d’application
La technique s’applique à toute forme de canalisation sans pression de dimensions suivantes :
- Diamètre minimal : 150 mm ;
- Diamètre maximal : 500 mm.
Cette technique permet de réparer :
- les défauts d’étanchéité des canalisations situées en lit de pose poreux ;
- l’étanchement des petits trous et interstices par infiltration du gel dans le sol poreux
environnant.
Cette technique n’est pas adaptée au remplissage des fissures ou vides dans les canalisations,
les regards de visite ou le sol.
Matériaux utilisables
Les matériaux comprennent les gels acryliques ou silicatés à deux composants (A et B).
Mise en œuvre
Après identification du réseau à traiter et isolation par obturation de toutes les extrémités; la
réparation est exécutée généralement en quatre étapes :
- Remplissage du réseau nettoyé avec le composant A ;
- Extraction du composant A par pompage et nettoyage du réseau de canalisations ;
- Remplissage du réseau avec le composant B ;
- Extraction du composant B par pompage et nettoyage du réseau de canalisations.
Ce processus est répété jusqu'à étanchement total.
Avantages
- Utilisable pour des sections de canalisation circulaire et non circulaire ;
- Espace de travail en surface minimal ;
- Accès possible par regards de visite ;
- Aucune réduction de section ;
- Aucune réduction de la capacité hydraulique ;
- Aucun obstacle en radier aux extrémités de la réparation.
188
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
Inconvénients
- Détournement du débit généralement requis pour l'installation ;
- Réparation non résistante à la pression interne ;
- Pas d’amélioration de la résistance à l'abrasion ;
- Pas d’amélioration de la résistance chimique ;
- Résistance limitée à la pression de mise en charge de réseau gravitaire ;
- Résistance à la pression d'eau externe dépendante de la pénétration du matériau de
réparation dans le sol environnant.
12.4.6 Récapitulatif
La solution retenue de réparation doit répondre aux exigences de traitement efficace des
désordres diagnostiqués et être compatible avec les contraintes diverses des ouvrages du réseau
d’évacuation et d’assainissement.
189
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
Réparation par injection - Canalisations fonctionnant par gravité de - Réparation consolidante en cas - Résistance limitée à la pression interne de
toutes sections. d’utilisation de résines ou mortier de mise en charge en cas d’utilisation de gels.
ciment.
- Le gel peut ne remplir les vides qu'au
- Par robot sur les canalisations non
- Résistance à la pression extérieure de niveau des joints et nécessite un
visitables.
l’eau. environnement humide en permanence
afin de conserver son effet d'étanchement.
- Manuellement dans les ouvrages - Aucune réduction de la capacité
visitables. hydraulique. - Pas d’amélioration de la résistance à
l'abrasion ou de la résistance chimique.
- Aucune adhérence à la canalisation
d'accueil requise pour les systèmes à gel - Détournement du débit généralement
uniquement. requis pour l'installation.
- Réparation indépendamment de l'humidité
à long terme.
Réparation par - Canalisations fonctionnant par gravité de - Résistance à la pression extérieure de - Réparation généralement non résistante à
chemisage partiel toutes sections. l'eau. la pression interne.
- Aucune réduction de la capacité - Préparation requise de la surface du tuyau.
- Diamètre minimal : 150 mm.
hydraulique.
- Manipulation délicate.
- Les coudes légers peuvent être supportés.
- Certaines techniques supportent un
- Rapidité de mise en œuvre. écoulement pendant la mise en œuvre
alors que d'autres nécessitent une gestion
- Très faible réduction de la section de la
du débit.
conduite existante.
Réparation avec un - Canalisations sans pression, de section - Résistance à la pression extérieure de - Réparation non résistante à la pression
matériau taloché circulaire pour les canalisations non l’eau. interne de l’eau.
visitables et de toutes sections visitables.
- Amélioration mécanique et/ou hydraulique - Préparation préalable requise de la surface
possible en cas de réparation d’un ouvrage de l’ouvrage.
- Applicable aux regards de visite.
visitable.
- Gestion du débit.
- Aucune réduction de la capacité
hydraulique pour les collecteurs visitables.
190
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
- Coudes peuvent être supportés dans les - Distance de travail limitée à 100 ml à
collecteurs visitables. partir du point d'accès pour les
canalisations non visitables.
- Espace de travail en surface minimal.
- Application robotisée pour les
canalisations non visitables.
Réparation avec - Canalisations fonctionnant par gravité, de - Étanchement. - Préparation requise de la surface à réparer.
dispositifs mécaniques section circulaire.
- Résistance à la pression d'eau externe à - Certaines techniques supportent un
internes
- Diamètre minimal : 150 mm pour les l'endroit où le joint est placé. écoulement alors que d'autres nécessitent
canalisations non visitables et 800 mm une gestion du débit.
- Possibilité d’utilisation sur une
pour les canalisations visitables.
canalisation chemisée pour réparer un - Distance de travail à partir du point
- Diamètre maximal : 800 mm pour les défaut. d'accès limitée à 100 ml dans les
canalisations non visitables et 3000 mm canalisations non visitables.
- Espace de travail en surface minimal.
pour les canalisations visitables.
- Création d’obstacle local en radier de la
- Accès possible par regards de visite.
canalisation.
- Réduction de la capacité hydraulique.
Réparation par - Canalisations sans pression. - Espace de travail en surface minimal. - Détournement du débit.
remplissage au coulis
- Canalisations circulaire et non circulaire. - Accès possible par regards de visite. - Non résistance à la pression interne.
- Diamètre minimal : 150 mm. - Aucune réduction de section et de la - Pas d’amélioration de la résistance
capacité hydraulique. chimique et à l'abrasion.
- Diamètre maximal : 500 mm.
- Aucun obstacle en radier aux extrémités - Résistance limitée à la pression de mise en
de la réparation. charge de réseau gravitaire.
- Résistance à la pression d'eau externe
dépendante de la pénétration du matériau
de réparation dans le sol environnant.
191
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
13
Techniques de remplacement
sans tranchée
13.1 Introduction
Le remplacement sans ouverture de tranchée consiste en la pose d’une nouvelle canalisation
destinée à être substituée à une canalisation existante, dont les caractéristiques structurelles sont
dégradées et/ou ne sont plus compatibles avec ses fonctions et les performances requises
(accroître la capacitaire hydraulique, résister à l’évolution des charges exercées sur les
ouvrages).
Cette option de réhabilitation est envisagée lorsque l’état de l’ouvrage existant est tel qu’aucune
autre méthode n’est réalisable dans des conditions techniques et économiques acceptables et
que la pose avec tranchée est rendue difficile ou coûteuse du fait des contraintes
environnementales du site. L’ouverture de puits de travaux aux extrémités des tronçons à
remplacer ou au droit de courbes peut s’avérer indispensable pour installer les équipements de
travaux, l’évacuation des sous-produits du chantier et l’introduction des nouveaux tuyaux.
Les techniques de remplacement sans tranchée sont des techniques destructives des ouvrages
existants et concernent généralement les canalisations non visitables constituées de matériau dit
« cassable » tel que le grès vitrifié, l’amiante ciment, le béton non armé et la fonte grise. Elles
peuvent également concerner la fonte ductile et l’acier.
La mise en œuvre du remplacement exige la dérivation des effluents.
Le présent chapitre présente une classification des techniques de remplacement par « fonçage »,
« microtunnelage » et « pousse-tube » suivant la norme NA 17950. Les matériaux des tuyaux
et joints utilisés pour le remplacement doivent être compatibles avec les prescriptions générales
de la norme NA 17994 et les normes des produits.
Les techniques généralement disponibles au moment de la rédaction du présent guide
comprennent :
Remplacement sans tranchée par la pose avec éclatement ;
Remplacement sans tranchée par la pose avec extraction ;
Remplacement sans tranchée par microtunnelage avec mange-tube.
Les caractéristiques mécaniques, le fonctionnement hydraulique, l’étanchéité et la durée de vie
des ouvrages réhabilités avec ces techniques sont comparables à ceux des ouvrages neufs.
192
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
Domaine d’application
La technique s’applique aux canalisations fonctionnant par gravité ou sous pression, de section
circulaire et presque de tout type de matériaux à l’exclusion du béton armé.
- Diamètre minimal : 150 mm ;
- Diamètre maximal : 1000 mm.
Matériaux utilisables
La majorité des matériaux de tuyaux neufs est utilisable tel que le PEHD, le béton, le PVC, le
PRV et la fonte. Ceux-ci doivent disposer des caractéristiques structurelles compatibles avec
les procédés techniques de mise en œuvre (forces de poussée ou de traction admissible, rayons
de courbure ou déviations angulaires admissibles, types et performances des assemblages, etc.).
Mise en œuvre
Un marteau éclateur alimenté par air comprimé est introduit dans la canalisation existante à
remplacer. Celle-ci est détruite à l’avancement par poussage ou tirage de l’éclateur. Les débris
de l’ancienne canalisation sont poussés dans le terrain environnant. Des ailerons articulés en
tête du marteau sont actionnés par un circuit hydraulique et permettent de pulvériser la
canalisation à remplacer.
L’ensemble des tuyaux neufs est mis en place immédiatement dans le sillage de l'éclateur.
L’assemblage de ceux-ci se fait par emboîtement mécanique ou par soudage. Le diamètre de la
nouvelle canalisation pourra être identique ou supérieur à celui de l’ancienne canalisation.
193
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
La mise en œuvre du tubage par éclatement de la canalisation est précédée par des opérations
comprenant :
- Le repérage précis de la canalisation existante à remplacer et de son environnement ;
- La reconnaissance des réseaux enterrés et ouvrages environnants, avec une analyse de
l’impact des travaux d’éclatement sur leur état ;
- Des investigations sur la nature et les caractéristiques du sol encaissant ;
- Un hydro curage de la canalisation ;
- La signalisation du chantier et les mesures de sécurité ;
- La localisation et la réalisation des puits de travaux de dimensions adaptées aux
équipements et tuyaux utilisés, généralement au droit des regards de visite sur la
canalisation ;
- La mise en place de la dérivation des effluents.
Avantages
- Maintien du tracé de l'ancienne canalisation ;
- Possibilité d’augmenter sensiblement le diamètre de la nouvelle canalisation en fonction
du type de matériau de la canalisation et de la nature du sol encaissant ;
- Limitation des nuisances environnementales du chantier.
Inconvénients
- Technique non adaptée à une faible couverture en sol de la canalisation à remplacer ;
- Risques d’impact sur des ouvrages environnants ;
194
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
Domaine d’application
La technique s’applique aux canalisations fonctionnant par gravité ou sous pression, de section
circulaire et presque de tout type de matériaux à l’exclusion du béton armé et de l’acier.
- Diamètre minimal : 100 mm ;
- Diamètre maximal : selon les équipements utilisés.
Matériaux utilisables
La majorité des matériaux de tuyaux neufs est utilisable tel que le PEHD, le béton, le PVC, le
PRV et la fonte. Ceux-ci doivent disposer des caractéristiques structurelles compatibles avec
les procédés techniques de mise en œuvre (forces de poussée ou de traction admissible, rayons
de courbure ou déviations angulaires admissibles, types et performances des assemblages, etc.).
Mise en œuvre
Une unité hydraulique d'extraction est installée et un câble est passé à l'intérieur de l'ancienne
canalisation jusqu'à une tête de tirage sur laquelle est ancrée la nouvelle canalisation.
Le principe consiste à éclater et extraire la canalisation et à introduire dans le même temps une
nouvelle canalisation en lieu et place.
Une fouille d’introduction et une fouille de réception sont réalisées à chaque extrémité du
tronçon à remplacer. Un train de tiges est mis en place dans la canalisation existante à l’aide
d’un treuil hydraulique à tirage linéaire.
195
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
196
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
Le microtunnelier comprend des dispositifs de coupe et de concassage. Les déblais peuvent être
marinés par vis ou hydrauliquement.
La canalisation d'origine peut être remplie d’un coulis de ciment pour améliorer les
performances de guidage ou retenir les boues de marinage. D'autre part, certains systèmes
utilisent un dispositif proéminent qui s’emboîte sur la canalisation existante devant la tête de
coupe.
Figure 13-5 : Schéma de principe d’un microtunnelage à marinage hydraulique
Légende
1 Puits d’entrée
2 Tête de coupe
3 Tuyau de fonçage
4 Presse
5 Système de transport par
boue ou eau
6 Réservoir de déposition
7 Puits de sortie
8 Agrégats.
Domaine d’application
La technique s’applique aux canalisations fonctionnant par gravité ou sous pression, de section
circulaire et presque de tout type de matériaux à l’exclusion du béton armé et de l’acier.
- Diamètre minimal : 300 mm ;
- Diamètre maximal : 1000 mm et plus selon les procédés.
- Tous types de terrain naturel, sables, roches, argiles, voire certains remblais.
Matériaux utilisables
Les matériaux les plus utilisés comprennent le béton et le PRV. Ceux-ci doivent disposer des
caractéristiques structurelles compatibles avec les procédés techniques de mise en œuvre
(forces de poussée ou de traction admissible, rayons de courbure ou déviations angulaires
admissibles, types et performances des assemblages, etc.).
Mise en œuvre
Au moins un puits d’entrée et de poussée de tuyaux et un puits de sortie du microtunnelier sont
réalisés avec installation des équipements associés (manutention, marinage, traitement des
délais, poussage des tuyaux, etc.).
Une tête de forage orientable, guidée par laser à partir d’un poste de pilotage, est poussée en
continu vers un puits de sortie afin de broyer le terrain en place et la canalisation existante. Les
tuyaux de la nouvelle canalisation, d’un diamètre éventuellement plus grand que l’ancien, sont
entrainés par poussage derrière l’équipement de tête. Les débris sont évacués à travers la
nouvelle canalisation par un circuit de marinage vers un bac de décantation
La canalisation d'origine peut être remplie d’un coulis de ciment pour améliorer les
performances de guidage ou retenir les boues de marinage. D'autre part, certains systèmes
197
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
utilisent un dispositif proéminent qui s’emboîte sur la canalisation existante devant la tête de
coupe.
Figure 13-6 : Exemple d’un chantier en France de microtunnellage (source : SAFEGE)
Figure 13-7 : Exemple d’un microtunnelier utilisé pour la démolition d’un collecteur existant et le
poussage d’une nouvelle canalisation (source : ISTT)
Avantages
- Maintien du tracé de l'ancienne canalisation ;
- Possibilité d’augmenter sensiblement le diamètre de la nouvelle canalisation en fonction
du type de matériau de la canalisation et de la nature du sol encaissant ;
- Technique adaptée aux canalisations très endommagées ;
- Limitation des nuisances environnementales du chantier ;
- Faible emprise au sol ;
- Extraction du sol de matériau de l’ancienne canalisation ;
- Solution de réhabilitation compétitive sur le plan économique.
Inconvénients
- Technique non adaptée à une faible couverture en sol de la canalisation à remplacer ;
- Possible irrégularité des profils dans les terrains hétérogènes ;
- Risques d’impact sur des ouvrages environnants ;
- Besoin d’une connaissance approfondie des caractéristiques du sol environnant pour
choisir l’équipement adapté de forage, prévenir les déperditions et minimiser les
affaissements ou soulèvements ;
- Besoin d’une dérivation totale des effluents ;
198
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
199
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
14
Réhabilitation
des ouvrages annexes
du réseau d’assainissement
14.1 Introduction
L’opération de réhabilitation d’un réseau d’évacuation et d’assainissement doit être l’occasion
pour traiter les désordres structurels et fonctionnels affectant tous les ouvrages constitutifs de
ce réseau, améliorer leurs performances et les mettre en conformité par rapport aux conditions
d’exploitation en toute sécurité.
Les ouvrages annexes comprennent principalement :
Les regards de visite sur collecteur principal ;
Les galeries d’accès aux collecteurs visitables et galeries d’avaloirs ;
Les chambres ou canalisations de déversoirs d’orage des collecteurs ;
Les regards de visite à la limite des domaines public-privé (boîtes de branchements).
La réhabilitation de ces ouvrages peut être effectuée par une solution différente de celle mise
en œuvre sur les canalisations du réseau. A titre d’exemple, une canalisation non visitable peut
être chemisée par une gaine et les regards de visite peuvent être chemisés par une projection
d’un enduit d’étanchéité. C’est le cas également des collecteurs visitables où un tubage par des
coques en PRV peut être mis en œuvre, avec une réfection du revêtement en mortier de béton
des regards de visite et de leurs galeries d’accès (regards de visite désaxés).
Les techniques de réhabilitation de ces ouvrages sont généralement choisies parmi les
techniques de rénovation et réparation présentées ci-dessus aux chapitres 11 et 12.
En cas d’insuffisance de sécurité d’intervention (inspection, curage), la création de nouveaux
regards de visite doit s’inscrire comme un élément dans le projet de réhabilitation du réseau
pour assurer des conditions d’exploitation et de sécurité satisfaisantes. Les regards sur le
collecteur doivent être à des intervalles réguliers et correctement dimensionnés. Le
remplacement des boîtes de branchement non conformes et la création de celles-ci en cas
d’absence initiale doivent être systématiques à chaque projet de réhabilitation.
Les performances techniques d’un projet de réhabilitation sont des performances attendues de
l’ensemble des ouvrages constitutifs du réseau d’évacuation et d’assainissement.
200
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
14.2 Préconisations
201
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
202
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
Figure 14-2 : Exemple de réhabilitation des regards de visite dans le cadre de la réhabilitation de
collecteurs à Oran (source : SEOR)
203
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
15
Conditions de réception
des ouvrages réhabilités
204
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
205
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
d'épuration, ainsi que les fuites du réseau qui peuvent entraîner une déstabilisation et pollution
du sol encaissant.
Il est souhaitable que l’entreprise de travaux, dans le cadre de l’autocontrôle, réalise au
préalable un essai d’étanchéité globale ou sur un ou plusieurs échantillons.
Le besoin de faire l’essai d’étanchéité doit tenir compte des objectifs de la réhabilitation et de
la technique mise en œuvre.
Pour les canalisations non visitables, l’objectif est de faire l’essai sur le 100% des ouvrages
réhabilités.
Pour les canalisations visitables, néanmoins le maître d’ouvrage fixe dans le cahier des charges
techniques du projet les conditions techniques et taux d’échantillonnage de réalisation de ce
contrôle en fonction des données de ce projet (importance de l’ouvrage, technique de
réhabilitation, diamètre, etc.). D’une manière générale, un pourcentage minimal de 30% des
ouvrages réhabilités est recommandé.
L’essai d’étanchéité doit être réalisé selon un protocole normalisé suivant les prescriptions de
la norme NA 17954.
206
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
207
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
ANNEXE 1
Décret exécutif n° 09-209 du 17 Joumada Ethania 1430 correspondant au 11 juin 2009 fixant
les modalités d’octroi de l’autorisation de déversement des eaux usées autres que domestiques
dans un réseau public d’assainissement ou dans une station d’épuration :
Valeurs limites maximales de la teneur en substances nocives des eaux
usées autres que domestiques au moment de leur déversement dans un
réseau public d’assainissement ou dans une station d’épuration
208
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
ANNEXE 2
209
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
- Accessoire, en fonte :
Toute pièce moulée, autre qu'un tuyau ou un raccord, qui est utilisée pour une canalisation,
par exemple :
- boîtes de branchement ;
- regards ;
- contrebrides et boulons pour assemblages flexibles mécaniques ;
- contrebrides, boulons et joncs de verrouillage pour assemblages flexibles verrouillés ;
- brides orientables ou brides rapportées par soudage ou vissage.
- Assemblage :
Jonction des extrémités de deux tuyaux et/ou raccords dans laquelle une garniture de joint est
utilisée pour assurer l'étanchéité.
- Assemblage ajustable :
Assemblage qui permet une déviation angulaire significative lors de la mise en œuvre mais pas
par la suite.
- Assemblage flexible :
Assemblage qui permet une déviation angulaire.
- Assemblage rigide :
Assemblage qui ne permet pas une déviation angulaire.
- Assemblage verrouillé :
Assemblage dans lequel un moyen est prévu pour empêcher toute séparation.
- Assemblage électrosoudable, en PE :
Assemblage entre un raccord à emboîture électrosoudable ou une selle électrosoudable en PE
et un tube ou un raccord à bout mâle.
210
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
- Assemblage mécanique, en PE :
Assemblage effectué par assemblage d'un tube en PE à un autre tube en PE ou avec n'importe
quel autre élément du système de canalisations qui comprend généralement une partie de
compression qui assure la tenue à la pression, l'étanchéité et la résistance à l'effet de fond.
- Auto-curage :
Aptitude du débit d'un branchement ou d'un collecteur à transporter les particules solides qui,
sinon, peuvent se déposer dans la conduite.
- Bague d’étanchéité :
Les matières premières pour les bagues d’étanchéité doivent être conformes aux normes
NA 14734 ou NA 14735, selon le cas.
- Branchement :
Canalisation, en général enterrée, destinée à transporter les eaux usées depuis une boîte de
branchement située à la limite du domaine privé jusqu'au collecteur du réseau d’assainissement.
- Bride :
Extrémité plate circulaire d'un tuyau ou d'un raccord, perpendiculaire à l'axe, avec des trous de
boulons à entraxe fixe disposés sur un cercle.
- Bout uni :
Extrémité mâle d'un tuyau ou d'un raccord.
- Canalisation :
Assemblage de tuyaux, raccords et joints entre des regards ou d'autres structures.
211
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
Canalisation où le débit est provoqué par la gravité et où la conduite est conçue pour fonctionner
en général partiellement remplie.
- Canalisation enterrée :
Canalisation qui est soumise à la pression externe transmise par la charge du sol, y compris la
charge de la circulation et les charges superposées et, éventuellement, par la pression d'une
colonne d'eau.
- Canalisation aérienne :
Canalisation qui est soumise uniquement aux forces résultant de ses supports et des conditions
de l'environnement, y compris, le cas échéant, les pressions internes négatives et positives, la
neige et le vent.
- Collecteur :
Conduite ou tout autre ouvrage habituellement enterré, destiné à transporter l'eau issue de plus
d'une source.
- Compatibilité de soudage :
Capacité de deux matières polyéthylène semblables ou différentes à être soudées ensemble pour
former un assemblage qui réponde aux exigences de performance de la présente norme.
212
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
- Conduite de refoulement :
Canalisation à l'aide de laquelle les eaux usées sont pompées.
- Coude :
Pièce complémentaire assurant le changement de direction du tracé de la canalisation.
- Diamètre extérieur, OD :
213
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
Diamètre extérieur moyen du fût du tuyau, dans une section quelconque. Pour les tuyaux à
profilés extérieurs sur le fût, le diamètre extérieur est le diamètre maximal vu en coupe.
- Diamètre intérieur, ID :
Diamètre intérieur moyen du fût du tuyau, dans une section quelconque.
- Diamètre nominal, DN :
Désignation numérique du diamètre du composant, lequel est un nombre entier pratique
approximativement égal à la dimension de fabrication en millimètres. Ceci peut s'appliquer soit
au diamètre intérieur (ON/ID), soit au diamètre extérieur (DN/OD).
- Eaux pluviales :
Eau de précipitation non infiltrée dans le sol et rejetée depuis le sol ou les surfaces extérieures
des bâtiments dans les réseaux d'évacuation et d'assainissement.
- Eaux usées :
Toutes combinaisons d'eaux en provenance d'activités domestiques, industrielles ou
commerciales et accidentellement d'eaux d'infiltration.
- Emboîture :
Extrémité évasée d'un tuyau ou d'un raccord permettant la jonction avec le bout uni du
composant adjacent.
214
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
- État structurel :
État d'un branchement ou d'un collecteur en ce qui concerne l'intégrité de sa structure.
- Épaisseur de paroi, e :
Épaisseur de paroi mesurée en un point quelconque du corps d'un composant.
- Fil d’eau :
Point le plus bas de la surface interne du fût d'un tuyau ou d'un caniveau, dans une section
quelconque.
- Fût du tuyau :
Partie cylindrique du tuyau de section transversale uniforme et sans joint.
- Fonte ductile :
Fonte utilisée pour les tuyaux, raccords et accessoires, dans laquelle le graphite est en grande
partie sphéroïdal.
- Hauteur de recouvrement :
Distance verticale entre la génératrice supérieure du tuyau et la surface du sol.
- Joint :
Raccordement entre les extrémités adjacentes de deux éléments, y compris dans certains cas,
les dispositifs d'étanchéité et l'anneau de transfert de pression (en cours de pose), le cas échéant.
215
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
- Longueur du tuyau :
Longueur du fût intérieur du tuyau.
- Ovalisation, ovalité :
Différence entre les diamètres extérieurs maximal et minimal mesurés dans la même section
droite d’un composant.
L’ovalité (faux rond de la section circulaire) est égale à :
100 (A1-A2 / A1+A2)
où :
A1 est le grand axe de la section, en millimètres ;
A2 est le petit axe de la section, en millimètres.
216
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
- Pression nominale, PN :
Désignation alphanumérique utilisée à des fins de classification de la pression, ayant une valeur
numérique égale à la résistance d'un composant d'un système de canalisations à la pression
interne, lorsqu'elle est exprimée en bars.
- Profondeur de tranchée :
Distance verticale du fond de tranchée à la surface du sol.
- Remblai initial :
Couche de matériau de remblai juste au-dessus de la génératrice supérieure du tuyau.
- Remblai latéral :
Matériau entre l'appui et le remblai initial.
- Réseau d'assainissement :
Ensemble de canalisations et d'ouvrages annexes qui transporte les effluents depuis les
branchements vers la station d'épuration ou tout autre site récepteur.
- Réseau gravitaire :
Réseau d'évacuation et d'assainissement où l'écoulement est dû à la force de gravité et où la
canalisation fonctionne en général partiellement remplie.
217
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
- Réseau séparatif :
Réseau d'assainissement comprenant habituellement deux canalisations, l'une véhiculant les
eaux usées non diluées et l'autre les eaux de surface.
- Réseau unitaire :
Réseau d'assainissement constitué de canalisations où sont admises les eaux usées non diluées
et les eaux de surface.
218
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
Caractéristique d'un tuyau lui permettant de résister à une ovalisation sous charge, une fois
installé.
- Pression nominale, PN :
Désignation numérique utilisée pour référence, liée aux caractéristiques mécaniques du
composant d'un système de canalisations et déterminée selon la norme NA 7700-1.
- PRV-UP :
Plastiques thermodurcissables renforcés de verre (PRV) à base de résine de polyester non saturé
(UP).
- Selle mécanique :
Raccord qui permet de réaliser un raccordement à un réseau d'évacuation ou d'assainissement
enterré d'un diamètre supérieur en perçant un trou dans le tuyau de plus gros diamètre et qui est
maintenu en position par des moyens mécaniques.
- Sol d'origine :
Sol provenant du creusement de la tranchée.
- Série de tubes, S :
Nombre sans dimension désignant les tubes.
219
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
- Tolérance :
Écart admis pour la valeur spécifiée d'une grandeur, exprimée par la différence entre les valeurs
maximale et minimale admises.
- Tuyau circulaire :
Tuyau dont la section du fût perpendiculairement à l'axe longitudinal est décrite par deux cercles
concentriques.
- Tuyau en béton :
Élément creux préfabriqué en béton, de section intérieure uniforme sur toute la longueur du fût,
excepté à proximité de la zone d'assemblage, fabriqué avec ou sans embase. Les assemblages
sont préformés sous forme d'abouts mâle et femelle et comportent une ou plusieurs garnitures
d'étanchéité.
220
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
221
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
- Assemblage mécanique :
Assemblage effectué par assemblage d'un tuyau en PE avec un autre tuyau en PE ou tout autre
élément du système de canalisations, au moyen d'un raccord qui comprend généralement un
élément de compression qui assure la tenue à la pression et l'étanchéité et un élément de pinçage
qui assure la résistance à l'effet de fond.
- Détournement du débit :
Réduction temporaire de tous les débits dans le tronçon de canalisation à rénover ou à réparer,
au moyen d'une dérivation ou d'un autre dispositif.
- Eaux parasites :
Débit non souhaité dans un réseau d'évacuation ou d'assainissement.
- Entretien :
Travaux de routine entrepris pour assurer la continuité des performances des réseaux
d'évacuation et d'assainissement.
- Expanseur :
Outil qui élargit un forage par déplacement du sol environnant plutôt que par excavation.
222
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
- Fonçage :
Technique d'installation directe de tuyaux, derrière une tête de coupe ou un bouclier par
poussage hydraulique depuis un puits de travail, de telle sorte que les tuyaux forment un train
dans le terrain.
- Regard de visite :
Enceinte munie d'un tampon amovible, réalisée sur un branchement ou un collecteur afin de
permettre l'entrée du personnel.
- Réhabilitation :
Toutes mesures entreprises pour restaurer ou améliorer les performances d'un réseau
d'évacuation et d'assainissement existant.
- Remplacement :
Construction d'un branchement ou d'un collecteur neuf, sur ou hors de l'emplacement d'un
branchement ou d'un collecteur existant, la fonction du nouvel élément intégrant celle de
l'ancien.
- Rénovation :
Opération conservant tout ou partie de la structure d’origine du branchement ou de la
canalisation, et grâce à laquelle ses performances sont améliorées.
- Réparation :
Rectification des défauts localisés.
- Réparation consolidante :
Réparation utilisant des matériaux ayant un effet d'étanchement et capables d'améliorer la
stabilité structurelle.
223
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
- Système de rénovation :
Tuyau de tubage après installation.
- Système de tubage :
Tuyau de tubage et tous les accessoires adaptés introduits dans une canalisation existante, à des
fins de rénovation.
224
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
- Tête de coupe :
Tout outil ou ensemble d'outils sur un support commun qui excave au front de taille. S'applique
généralement aux méthodes mécaniques d'excavation.
- Tronçon :
Partie d'un branchement ou d'un collecteur située entre deux nœuds adjacents.
- Tubage :
Processus de rénovation consistant à introduire un matériau à l'intérieur d'une canalisation
existante.
- Tuyau de tubage :
Tuyau inséré à des fins de rénovation.
225
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
226
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
ANNEXE 3
228
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
2 EN 476 NA 17952 Exigences générales pour les composants utilisés pour les
branchements et les collecteurs d'assainissement.
3 ISO 11295 NA 17951 Exigences générales pour les composants utilisés pour les
branchements et les collecteurs d'assainissement.
11 ISO 24510 NA ISO 24510 Activités relatives aux services de l’eau potable et de
l’assainissement - Lignes directrices pour l'évaluation et
l'amélioration du service aux usagers.
12 ISO 24511 NA ISO 24511 Activités relatives aux services de l’eau potable et de
l’assainissement - Lignes directrices pour l'évaluation et
l'amélioration du service aux usagers.
229
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
26 NF P16 345-2 NA 5111 Tuyaux et pièces complémentaires en béton non armé, béton
fibré acier et béton armé - Partie 2 : complément à
NF EN 1916.
230
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
231
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
232
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
233
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
66 EN 10224/A1 NA 19869 Tubes et raccords en acier non allié pour le transport d'eau et
d'autres liquides aqueux - Conditions techniques de
livraison.
234
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
235
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
ANNEXE 4
- Documents Français :
CAHIER DES CLAUSES TECHNIQUES GÉNÉRALES
- Fascicule n° 70 : Ouvrages d’assainissement
Titre I : Réseaux
Titre II : Ouvrages de recueil, de restitution et de stockage des eaux pluviales. Novembre
2003.
- Fascicule n° 71 : Fourniture et pose de conduites d’adduction et de distribution d’eau.
Avril 2003.
Guide technique pour la réception des réseaux d'assainissement neufs. A.S.T.E.E.,
version octobre 2014.
Recommandations pour la réalisation des contrôles préalables à la réception des travaux
de réhabilitation des réseaux d’assainissement. Groupe de travail « réhabilitation des
réseaux de l’A.S.T.E.E., TSM 2004.
Dimensionnement de la réhabilitation par chemisage et tubage des réseaux
d'assainissement : Chemisage continu polymérisé en place. Tubages par tuyaux
continus ou courts ou par enroulement hélicoïdal. Recommandations A.S.T.E.E., TSM
n°10, 2014.
Nouvelles recommandations pour le dimensionnement de la réhabilitation par
chemisage et tubage des réseaux d’assainissement : Chemisage continu polymérisé en
place Tubages par tuyaux continus ou courts ou par enroulement hélicoïdal. Logiciel
A.S.T.E.E. 3R 2014.
RERAU : Restructuration des collecteurs visitables. Guide technique. Tome 1. Éditions
TEC & DOC Lavoisier, 2002.
236
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
- Document anglais :
Sewerage Rehabilitation Manual, WRc : vol. III Sewer renovation, 2001.
237
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
ANNEXE 5
AUTEURS ET CONTRIBUTEURS
M A. AYOUNI I.T.P.
M A. BENLALA C.T.H.
M A. C. BOUZIANI TUBOPLAST
M D. TANFOURI S.E.A.A.L.
M I. ZAIBAK E.N.S.H.
238
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
M A. BOUKHARI S.E.A.A.L.
M F. BENGUEBOUR S.E.O.R.
M A. BENLALA C.T.H.
M B. BORDENAVE S.E.A.A.L.
M A. BOUKHARI S.E.A.A.L.
M O. HASBAIA I.A.N.O.R.
239
Guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d'assainissement
240