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Equipements statiques
L. BELAMRI
MARS 2016
Sommaire
Bibliographie
Chapitre I : Rappels sur les Transferts thermiques
1 / Généralités :
Cependant, cette relation n’est valable qu’au premier ordre, car le plus
souvent, le coefficient h dépend de la température. On introduira
souvent la quantité Φ / S, qui est la densité de flux, et qui s’exprime en
W/m2 . Les différents modes de transferts de chaleur seront étudiés en
détail dans la suite de ce cours. Le problème sera de déterminer le
coefficient h dans chacun des modes envisagés ci-après.
2 / CONDUCTION :
dQ/dt = - λ S dT/dL
dQ :quantité de chaleur
dt : temps
dT :température
dL : épaisseur du matériau traversé par le flux de chaleur
S : section traversée par le flux de chaleur
λ : coefficient de conductivité thermique du matériau.
Applications:
Qc = hc S ( Ts - Tf )
Avec :
4
Qr = S ε σ (T14–T24 ) loi de STEFAN-BOLTZMAN (1879)
Avec :
1 - FONCTION RÉFRIGÉRATION
Réfrigérant (cooler) : il refroidit un liquide ou un gaz par circulation d'un
fluide auxiliaire, généralement de l'eau.
Réfrigérant intermédiaire (intercooler), final (aftercooler) : ces termes
sont plutôt réservés aux réfrigérants de gaz comprimés au divers étages
de compression.
Réfrigérant final (trim cooler) : réfrigérant qui termine la réfrigération
d'un produit. Souvent, ce terme désigne le réfrigérant à eau qui assure
les conditions de sécurité requises pour le stockage des produits ; par
extension, il désigne aussi l'association aéroréfrigérant suivi d'un
réfrigérant à eau fréquemment utilisés pour cette fonction.
Chiller : il refroidit un fluide de procédé par évaporation d'un fluide
frigorigène (ou par de l'eau réfrigérée).
2 - FONCTION RÉCHAUFFAGE
Préchauffeur (preheater) : il préchauffe un fluide de procédé par la
vapeur d'eau ou un fluide chaud de procédé, la chauffe se poursuivant
souvent dans un four en aval.
Réchauffeur (heater) : il réchauffe également un fluide de procédé mais
le terme s'emploie surtout pour désigner l'appareil qui réchauffe un
produit stocké généralement pour assurer sa pompabilité.
Les termes réchauffeur et préchauffeur d'air s'appliquent aux appareils
(cycliques ou non) assurant la préchauffe de l'air de combustion d'une
chaudière ou d'un four par récupération d'une partie de la chaleur
contenue dans les fumées ou dans un autre fluide auxiliaire.
Économiseur (economizer) : ce terme est plutôt réservé au serpentin
permettant la préchauffe de l'eau d'alimentation des chaudières par les
fumées.
Surchauffeur (super heater) : il augmente la température d'une vapeur
au-delà de sa température de condensation.
3 - FONCTION CONDENSATION
4 - FONCTION VAPORISATION
5 - FONCTION PARTICULIERE
Les deux fluides circulent soit dans le même sens, soit en sens
contraire de chaque côté de la paroi. La réalisation technologique peut
se faire :
1
b - soit par des appareils a plaques ou lamelles
Par exemple, l’appareil 2-4 associe 2 passes côté tubes à chacune des 2
passes côté calandre. Chacune des 2 parties de cet appareil 2-4
fonctionne comme un appareil 1-2, les 2 parties étant disposées en série
sur les 2 fluides ; la mise en série respecte le contre-courant d’ensemble
dans le cas du dispositif représenté ci-dessous.
c - Autres appareils
avec une ou plusieurs passes côté tubes (deux dans les appareils
schématisés ci-dessus).
Un des fluides circule dans un faisceau de tubes monté sur deux plaques
tubulaires. Il est logé dans une calandre (shell en anglais) munie de
tubulures d'entrée et de sortie pour le fluide circulant à l'extérieur des
tubes le chemin imposé par les chicanes qui sont supportées par le faisceau.
Côté calandre, le fluide se dirige d'une extrémité à l'autre, son cheminement étant
allongé par des chicanes transversales qui le forcent à s'écouler
perpendiculairement à l'axe des tubes. Ici, le fluide parcourt une seule fois la
calandre, l'échangeur a donc une seule passe côté calandre.
Un tel appareil est dit : deux passes tube - une passe calandre.
Les échangeurs tubulaires existant en usine sont très variés dans leur technologie bien
que le principe reste toujours le même. Ainsi, tous les éléments entrant dans la
constitution des échangeurs ont fait l'objet d'une normalisation publiée par le TEMA
(Standards of Tubular Exchangers Manufactures Association). La planche de la
page suivante représente les différentes technologies utilisées.
E L
Plaque tubulaire fixe
A type "A"
Calandre à une passe
Faisceau P
tubulaire Fond flottant ou tête flottante
démontable avec garniture externe
C H
Chambre intégrée à
Double écoulement séparé
une plaque tubulaire avec S
couvercle démontable Fond flottant ou tête flottante
avec contre bride démontable
N Écoulement divisé T
Fond flottant ou tête flottante
à passage direct
Chambre intégrée à
une plaque tubulaire avec
couvercle démontable
K
U
Rebouilleur "Kettle"
Faisceau à tubes en U
D
X W Fond flottant ou tête flottante
D MTE 014 A
L'une des plaques tubulaires est fixe, bloquée entre les brides de la calandre et
de la boîte de distribution. La seconde plaque, d'un diamètre inférieur, porte la
boîte de retour et peut coulisser librement à l'intérieur du capot qui ferme la calandre.
Les appareils permettant l'expansion thermique du faisceau constituent la grande
majorité des échangeurs utilisés en pétrochimie ou en raffinage du pétrole. L'exemple
représenté ci-dessous est à 2 passes côté tubes et une passe côté calandre. Ce type
d'appareil présente certains inconvénients en particulier, le joint de la boîte de retour
est invisible et une fuite se traduit par une pollution de l'autre fluide plus ou moins
difficile à détecter.
Dans ce cas, les plaques tubulaires peuvent être directement soudées sur la
calandre. Faisceau et calandre étant solidaires, ces appareils ne peuvent être
utilisés que si la différence de température entre les fluides chaud et froid est
suffisamment faible pour que la dilatation ou la contraction du faisceau soit
acceptable. Un soufflet de dilatation est prévu à cet effet.
Par ailleurs, le faisceau n'étant pas démontable, on ne peut effectuer le
nettoyage de l'extérieur des tubes que par voie chimique. Leur emploi sur des
services encrassants est exclu.
L'exemple représenté ci-contre est à une passe côté tube et une passe côté
calandre. Chaque boîte ne porte dans ce cas, qu'une tubulure d'entrée ou de
sortie du produit qui passe dans les tubes.
3- ÉCHANGEURS À TUBES EN U (type CFU)
Le faisceau est constitué de tubes coudés en forme d'épingle, il n'est donc porté
que par une seule plaque tubulaire. Ce système permet la libre dilatation du
faisceau. En revanche, le nettoyage des tubes est difficilement réalisable autrement
que par voie chimique. Ils sont obligatoirement à 2 passes côté tubes ; dans l'exemple
présenté ci-dessous, l'appareil est à deux passes côté calandre. Celle-ci porte en effet
une chicane longitudinale et les deux tubulures d'entrée et de sortie du fluide qui passe
côté calandre sont dans un même plan vertical.
Ils sont constitués par des séries de deux tubes concentriques réunis par des
coudes et des boîtes de jonction, l'un des fluides circulant à l'intérieur du tube de
plus petit diamètre, l'autre dans l'espace annulaire entre les deux tubes.
Suivant les produits utilisés, la différence de dilatation entre les tubes intérieurs et
extérieurs peut être absorbée soit :
– par un soufflet de dilatation
– par un presse-étoupe (si eau à l'extérieur)
– le plus souvent par une boîte de retour (cas de fluide corrosif ou
inflammable) laissant libre l'épingle intérieure
Ces appareils sont de construction facile et peuvent être normalisés en partant d'éléments
standards.
Diamètre nominal
Tube intérieur 1" 1/4 1" 1/4 2" 3"
Tube extérieur 2" 2" 1/2 3" 4"
Les longueurs normalisées les plus utilisées sont : 12, 16 ou 20 pieds ; au-delà il
y a risque de fléchissement.
Le montage se fait par épingles qui peuvent être groupées en série, en parallèle, et en
série-parallèle.
Les ailettes sont fixées soit par brasage, soit par soudure, ou filées par extrusion. Dans
ce cas, le tube extérieur est beaucoup plus grand que celui correspondant à un
échangeur à paroi lisse.
Ils sont tubulaires; le fluide chauffant circulant à l'intérieur des tubes est le plus souvent
de la vapeur d'eau basse pression en condensation.
Les tubes sont généralement munis d'ailettes perforées ou non pour compenser le
faible coefficient de transfert en convection du côté du fluide visqueux, qu'il y ait agitateur
ou non.
– d'épingles
Des ventilateurs produisent la circulation de l'air à travers le faisceau. Dans tous les
cas, l'air circule de bas en haut et selon la disposition du ventilateur par rapport au
faisceau de tubes, on distingue :
boîte de boîte de
distribution retour
conduit
D MTE 089 A
2- COMPARAISON DE TECHNOLOGIES DIFFÉRENTES
Les principaux avantages de deux types d'appareils sont résumés ci-dessous.
D MTE 013 A
Tirage forcé
III-6 - ÉCHANGEURS DE CHALEUR SPÉCIAUX
1 - ÉCHANGEURS À PLAQUES
D MTE 2055 A
Les plaques munies de joints qui
assurent l'étanchéité, sont comprimées
entre un bâti fixe et un plateau de
serrage mobile au moyen de tirants
latéraux ; elles sont suspendues entre
deux barres horizontales fixées sur la
partie fixe et sur une colonne support.
La simplicité de la construction de
l'échangeur de chaleur à plaques permet
de le démonter facilement pour
inspection ou nettoyage.
b - Plaques soudées
Des chambres faites d'une tôle emboutie soudée sur une tôle plane sont auto-
résistantes à la pression. Elles alternent avec des chambres sans point de contact
permettant la circulation de fluides chargés ou encrassants.
La continuité des circuits est assurée par le côté pour un circuit, par le dessus et le
dessous pour l'autre circuit.
2 - ÉCHANGEURS SPIRALÉS
L'étanchéité est assurée par soudure des bandes sur un bord et par le couvercle sur
l'autre bord. Chaque canal est raccordé au centre (bride sur le couvercle) et à la
périphérie.
Leur utilisation est limitée aux pressions inférieures à 25 bars et aux températures
inférieures à 400°C.
3 - ÉCHANGEURS POUR VAPORISATION DE GAZ NATUREL LIQUÉFIÉ ET
D'AZOTE LIQUIDE
Water inlet
Gas outlet
LNG inlet
4 - ÉCHANGEURS CRYOGÉNIQUES BOBINÉS
Ils correspondent aux caractéristiques suivantes :
Noyau
Sortie fluide
calandre
Cales
Couche de tubes
Les flammes se développent dans la zone de radiation dans Iaquelle Ies tubes
sont chauffés par rayonnement. Au sommet de la zone de radiation, Ia
température des gaz de combustion est de I'ordre de 700 a 800°C et de ce fait
Ie rayonnement est plus faible.
Les puissances thermiques les plus élevées de ces fours sont de l'ordre de
70 000 th/h ce qui correspond à la combustion d'environ 7 t/h de combustible.
2 - FOURS CABINES A BRULEURS SUR LA SOLE
1 - DEFINITION
La notion de rendement d'un four apparaît par le fait que le débit de chaleur
libérée aux brûleurs parla combustion n’est pas intégralement transmis au
fluide procédé. On constate en effet des pertes thermiques qui ont
essentiellement deux origines :
- les pertes par les parois du four (Q parois) sont dues aux imperfections de
l’isolation thermique par les matériaux réfractaires. Dans le cas des fours
récents de grande puissance thermique elles représentent 1 a 2 % de chaleur
libérée aux brûleurs (Q entrée).
Elles peuvent être beaucoup plus importantes dans le cas de fours anciens dont
le réfractaire est défectueux.
- les pertes par les fumées (Q fumées) qui évacuent à l’atmosphère un débit de
chaleur relativement important représentant en général entre 5 et 20 % de
celui qui est libéré aux brûleurs.
Soit encore :
- la température de rejet des fumées qui est d'autant plus élevée que la
récupération d’énergie est moins bonne et donc le rendement du four plus
faible.
Le pourcentage de pertes aux fumées dû à leur température de rejet s’obtient
approximativement par :
Les pertes par les parois quant à elles peuvent être estimées à 2 %.
Rendement du four =
L‘expression indirecte du rendement d'un four montre que celui-ci est affecté
par des pertes de deux natures :
Elle rencontre cependant comme limite l’apparition d'imbrûlés dans les fumées
auxquels correspondent :
- une perte de chaleur de combustion (donc un nouveau type de
dégradation du rendement)
- un encrassement de la zone de convection réduisant son efficacité
- un risque de post-combustion des imbrûlés présentant un danger
pour le personnel et le matériel
Dans le cas de brûleurs à air pulsé, l’air étant admis par un ventilateur, son
débit peut être réglé par action sur les ventelles à l’aspiration du ventilateur ou
dans les gaines d’air au refoulement et être asservi au débit de combustible.
Toutefois l’asservissement doit être conçu pour éviter la formation d’imbrûlés
pendant les phases de changement rapide du débit de combustible.
L'obtention de plus basses températures aux fumées peut être réalisée par:
Cette solution ne présente d’intérêt que si le débit de vapeur produite n‘est pas
trop faible (au moins 4 t/h) et que le besoin de vapeur existe dans l‘usine.
1 - CHARPENTE ET CASING
La charpente , véritable ossature du four, est réalisée en profils sur lesquels des
tôles de 5 a 6 mm d’épaisseur sont fixées par boulonnerie ou soudage pour
constituer la paroi du four (casing). Elle supporte le faisceau tubulaire
indépendamment des isolements réfractaires et permet une libre dilatation des
différentes parties du four.
Dans l'exemple d'un four de puissance thermique élevée (200 000 th/h) la
répartition des poids des principaux éléments constitutifs se répartit ainsi :
- charpente et tôlerie : 500 tonnes
- réfractaires isolants : 550 tonnes
- faisceau tubulaire : 750 tonnes (dont 150 de picots ou studs)
2 - ISOLEMENTS RÉFRACTAIRES
° Briques réfractaires :
Classiquement, les briques (au moins 15 % d’entre elles) sont ancrées sur la
casing par des crochets métalliques en acier austénitique soudés sur la paroi.
Pour éviter des charges excessives sur les briques inférieures, des fers plats
soudés au casing ou des rondins passant au travers de trous prévus dans les
briques renvoient sur le casing les efforts verticaux. Dans le cas de fours
cylindriques verticaux, l‘effet de la clé de voûte apporté par les parois incurvées
évite la nécessité d’ancrages.
Des exemples de propriétés de briques sont donnés dans le tableau suivant. Les
températures minimum de face chaude à prendre en compte sont de 1538°C
(2800°F) pour les parois soumises aux flammes et de 1260°C (2300°F) pour les
autres expositions.
Les bétons isolants sont constitués d'un liant hydraulique comme le ciment
fondu LAFARGE et d'agrégats isolants tels que la vermiculite. Ils sont coulés ou
projetés sur les surfaces à protéger et maintenus en place par des goujons en
forme de V ou de Y soudés sur le casing (schéma page précédente).
Plus la température de service des bétons est élevée, plus ceux-ci doivent être
denses aux dépends de leurs propriétés isolantes. Cela peut conduire à la mise
en place de double—couches de béton, béton de haute densité pour la face
exposée à la flamme, et béton moins dense et plus isolant en sous—couche.
Les épaisseurs usuelles sont de 5 pouces (environ 13 cm) pour l‘isolement des
zones de convection et de 6 a 8 pouces (15 a 20 cm) pour les zones de
radiation.
Propriétés
* Pour convertir W/m.K en kcal/m.h. °C, multiplier par 0,86
- Fibres céramiques
3 - ZONES D‘ÉCHANGE
a - Faisceau tubulaire
Le faisceau est constitué de tubes en acier parallèles reliés entre eux soit
par des coudes à 180° soudés, soit par des boîtes de retour soudées ou
mandrinées aux tubes.
L‘intérêt des boîtes de retour est de permettre l'accès aux tubes pour réaliser
un décokage mécanique après avoir enlevé le bouchon dont elles sont munies.
* Échangeurs statiques
d - Ramoneurs
Cela peut être réalisé par des lances équipées de nombreux orifices, placées à
demeure dans la zone de convection et par lesquelles est injecté
périodiquement de la vapeur moyenne pression.
Ce dernier type évite de laisser en place dans les fumées chaudes les lances en
dehors des cycles de ramonage et ont une efficacité plutôt supérieure dans la
mesure où le nombre d‘orifice d‘injection étant limité, le jet de vapeur est plus
concentré sur les surfaces à nettoyer.
L'efficacité des souffleurs de suie est malgré tout limitée puisque les tubes
concernés protègent leurs voisins de l'impact du jet de vapeur (on ne peut
guère espérer atteindre plus de 3 rangées de tubes au-dessus et au-dessous de
la lance). Cela conduit a la mise ne place d'un grand nombre de ramoneurs et
par suite a une consommation de vapeur relativement importante (environ 300
kg de vapeur par ramoneur et par cycle).
Les cycles de ramonage sont de une fois par quart à une fois par jour.
Une technique plus récente fait appel à l'émission d‘infrasons par un tube de
résonance. Cette technique plus efficace (puisque les sons se propagent dans
toute la zone de convection) dans la mesure où les zones ne sont pas trop
amortis par la géométrie du four et peu onéreuse (absence de consommation
de vapeur) est mise en œuvre avec une très grande fréquence (un cycle de 2
minutes tous les quarts d'heure, par exemple).
- soit par apport direct de chaleur de combustion dans les fours des
unités (combustibles)
- soit par utilisation d’un fluide intermédiaire (vapeur d’eau, huile
chaude) pour les besoins de réchauffage, de rebouillage
Les besoins en énergie mécanique sont quant a eux, satisfaits essentiellement par
l’électricité et la vapeur au travers des moteurs électriques et turbines à vapeur.
Ces résultats statistiques montrent que les chaudières à tubes d'eau équipant les
usines de l’industrie lourde se distinguent particulièrement du parc national par
leurs puissances et leurs timbres.
1 - ÉLÉMENTS CONSTITUTIFS
Les parois d'une chaudière à tubes d‘eau sont constituées de panneaux de tubes
munis d'ailettes longitudinales opposées permettant de les souder entre eux et
de réaliser ainsi une construction étanche.
Ces parois délimitent le volume dans lequel les gaz de combustion circulent le
long des surfaces d’échanges.
A l'extrémité de la chambre de
combustion des tubes sont déformés en
sorte que, disposés en quinconce, ils '
permettent l'accès des fumées à la zone
de convection.
Pour parfaire la récupération de chaleur sur les fumées, les chaudières à tubes
d'eau peuvent encore être équipées de zones d‘échange complémentaires
Après son préchauffage éventuel dans l‘économiseur, l'eau débitée par la pompe
alimentaire est admise dans le ballon supérieur.
L’eau liquide du ballon supérieur est dirigée vers le ballon inférieur dans des
canalisation non chauffées (colonnes d'alimentation extérieures) ou les moins
chauffées de la chaudière (tubes de descente localisés en fin de trajet des
fumées). Du ballon inférieur, l’eau liquide est distribuée dans les différents
faisceaux de vaporisation lui permettant de remonter vers le ballon supérieur.
Sous l‘effet de l‘apport de chaleur, l’eau se vaporise partiellement dans ces
faisceaux et remonte sous la forme d‘une émulsion eau-vapeur de plus en plus
chargée en vapeur au fur et a mesure de l‘absorption de chaleur.
La différence des masses volumiques entre l'eau liquide et l‘émulsion conduit sur
l‘ensemble de Ia hauteur de Ia chaudière a Ia création d‘une charge motrice
permettant Ia circulation naturelle de l‘eau. Cette charge motrice est consommée
en pertes de charge par Ie débit d‘eau en circulation.
La séparation des phases liquide et vapeur est réalisée dans Ie ballon supérieur,
ce qui se traduit par un interface dans ce ballon. La séparation naturelle sous
l‘effet de Ia différence de masse volumique des deux phases est favorisée par
l‘emploi de dispositifs comme les cyclones et sécheurs.
La vapeur saturée séche est ensuite admise au surchauffeur placé dans le circuit
des fumées a la sortie de la chambre de combustion. Selon l‘allure de chauffe, la
nature du combustible ou l‘excès d‘air de combustion, les conditions de l'échange
de chaleur entre les fumées et la vapeur conduisent, en l'absence de réglage, a
une température variable de la vapeur surchauffée.
Le contrôle de la température de vapeur surchauffée s‘effectue dans les
chaudières industrielles par désurchauffe par injection d'eau ou par surface
d'échange.
Dans le cas de Ia désurchauffe par injection d'eau, celle-ci est réalisée dans Ie
désurchauffeur qui se trouve de ce fait diviser en deux parties : surchauffeur
primaire en amont de Ia désurchauffe et surchauffeur secondaire en aval.
L‘intérêt de cette disposition est de garantir que la vaporisation de l'eau injectée
est complète avant la mise sur le réseau de la vapeur.
La désurchauffe par surface consiste a refroidir la vapeur dans un échangeur
auxiliaire qui peut être indépendant ou intégré dans la chaudière. Le plus souvent,
les tubes dans lesquels circule la vapeur baignent dans l'eau du ballon inférieur.
3 - CARACTÉRISTIQUES DE FONCTIONNEMENT
- pressions :
° de la vapeur sortie chaudière
° du ballon àla MPC
° de calcul correspondant a une valeur de 7 % plus élevée que celle de Ia MPC
- température de surchauffe
Une boite de fumées avant (côté brûleur) permet aux fumées de traverser
en deux passes Ie faisceau tubulaire avant leur rejet a une cheminée.
1.1. INTRODUCTION
Une colonne, aussi appelé tour, est un équipement circulaire disposé verticalement
d’une hauteur bien supérieure à son diamètre.
De plus les colonnes sont aussi utilisées pour le dégazolinage, procédé qui consiste à
enlever les hydrocarbures lourds des gaz.
Comme nous venons de le voir la colonne est un équipement utilisé dans un grand
nombre de procédés. Cela signifie que les produits passant à travers cet équipement sont
nombreux.
En effet, selon le traitement dans lequel elle est employée, elle véhiculera des
fluides totalement différents.
Quand aux colonnes à garnissage, elles sont utilisées pour des opérations
de distillation,
Figure 7 : Colonne
Les colonnes à plateaux ont à l’origine été inventées pour la distillation, mais elles peuvent
également être utilisées comme absorbeur. Les plateaux munis de déversoirs sont
particulièrement bien adaptés pour l’absorption, mais en fait, tous les types de plateaux
peuvent être utilisés.
Les plateaux, éléments actifs d'une colonne, sont en fait conçus pour assurer la
dispersion de la phase gazeuse au sein du liquide en
utilisant directement l'énergie de pression
de cette phase gazeuse. Les dispositifs de
dispersion divisent la vapeur en jets
indépendants et augmentent la surface de
contact avec le liquide.
Dans les colonnes à plateaux à courants croisés, la phase gazeuse ascendante traverse
le liquide qui se déplace horizontalement sur le plateau. Un barrage de sortie maintient
sur le plateau une couche de liquide, qui s'écoule par gravité d'un plateau à l'autre, par
une conduite (trop plein, cf schéma suivant).
Figure 10 : Le trop – plein
l'aération du liquide.
En pratique, la perte de charge est de l'ordre de 2 fois la hauteur de liquide sur le plateau
soit environ 100 mm de liquide.
A faible débit de gaz, le plateau ne se charge pas (le gaz ne se mélange pas avec
le liquide), le liquide passe par certains trous et le gaz par les autres ;
Au régime des bulles, la phase gazeuse est dispersée en bulles dans la phase
liquide continue, la couche du liquide est peu agitée.
Le déversoir permet de maintenir un niveau constant de liquide sur le plateau. Il peut être
équipé d'un barrage de sortie qui permet d’éviter la formation de mousses et de
projections.
Selon les commodités d'installation ou de fabrication, les sections des trop-pleins peuvent
avoir diverses formes. Elles peuvent être rectangulaires, circulaires, en forme de
segment, de haricot ou oblongue.
Les principaux types de plateaux sont : les plateaux perforés, à calottes, à soupapes,
à tunnels et à fentes.
a) Plateaux à calottes/cloches
Description
Principe de fonctionnement
Le gaz arrive par le bas, passe par la cheminée, puis change de direction et sort
par la fente de la calotte. Le niveau du liquide est compris entre la sortie de la
fente et le sommet de la cheminée.
Domaine d’application
Les plateaux à calottes classiques sont les plus anciens et sont, en raison de leur
coût, de moins en moins utilisés dans l’industrie.
Avantages/inconvénients
Ces plateaux ont une efficacité quasiment identique à celle des plateaux à
soupapes, mais en cas d’augmentation du débit de gaz, ils s’engorgent plus
facilement que les plateaux à soupapes. Pour les régimes de fonctionnement
proches de l’engorgement, leur efficacité est moindre que celle des autres types
de plateaux. Pour des débits de gaz importants, les gouttes du liquide
ascendantes inondent les calottes. Pour passer, le gaz est obligé de pousser le
liquide par les petites fentes, ce qui augmente la perte de charge.
En raison d’une construction assez complexe, le coût de ces plateaux est élevé.
b) Plateaux perforés
Description
Principe de fonctionnement
Le fonctionnement de ce type de plateaux est basé sur la différence de pressions
de part et d'autre d'un plateau. Cette différence de pression permet de maintenir
le liquide sur le plateau et elle permet le passage du gaz par les trous du plateau.
Les bulles résultant du passage du gaz dans le liquide prennent naissance dès la
surface du plateau. Celles-ci barbotent dans le liquide, formant ainsi un brouillard
constitué de petites gouttes.
Avantages/inconvénients
c) Plateaux à soupapes
Description
Principe de fonctionnement
Le gaz s’écoulant dans la colonne passe par les trous du plateau perforé en
poussant les soupapes qui couvrent les orifices. La soupape monte ou descend
selon le flux du gaz.
Domaine d’application
Ils sont conseillés pour des opérations où de grandes fluctuations du débit de gaz
peuvent se produire.
Ils ne sont pas indiqués pour les faibles régimes (faibles débits de gaz
permanent), mais pour des régimes élevés ; la perte de charge reste inférieure à
celle des plateaux à calottes.
Avantages/inconvénients
Ils ont quasiment les mêmes régimes de fonctionnement que les plateaux
perforés et sont exempts du risque de drainage.
d) Plateaux à tunnels
Description
Principe de fonctionnement
Domaine d’application
Dans le cas où la surface des éléments de barbotage peut être plus faible, on
peut remplacer les calottes rondes par les calottes longues rectangulaires.
Avantages/inconvénients
Dans certains régimes caractérisés par un faible débit de gaz et un fort débit du
liquide, on observe l’arrêt du barbotage dans certains canaux des tunnels
longitudinaux.
e) Plateaux à fentes
Ils dérivent des plateaux perforés. Une petite plaque est positionnée au-dessus de chaque
orifice. Cette construction permet d’augmenter le taux de mélange entre les phases : un
écoulement plus turbulent et la composition horizontale du mouvement de la phase
gaz assurent un meilleur contact avec le liquide.
La surface effective du plateau est augmentée par une formation plus importante du
nombre de gouttes de liquide.
Ces plateaux offrent une plus grande souplesse que les plateaux perforés, ils diminuent
le primage, mais la perte de charge est plus significative.
Il existe plusieurs types de plateaux à fentes mais ils sont peu utilisés dans l’industrie.
Les avantages par rapport aux plateaux perforés sont les suivants :
o diminution des fuites à faible régime,
o diminution du primage,
o diminution de la perte de charge.
2.2.2.1. Description
zone périphérique.
turbogrid.
2.2.2.2. Types de plateaux à contre-courant
Dans le cas des plateaux perforés sans déversoirs, les trous sont plus grands que
dans les plateaux avec déversoir, car le liquide passe par les mêmes orifices que
le gaz.
Plateaux Turbogrid
Ce type de plateau a été inventé par Shell. Son principe, est le suivant : des
barreaux égaux, parallèles et équidistants, de section rectangulaire forment un
plancher ajouré horizontal.
Il ne peut fonctionner que dans une zone étroite de débits. Son fonctionnement
est semblable à celui des plateaux perforés sans déversoir.
2.3. LES COLONNES À GARNISSAGE
Une colonne à garnissage est une colonne qui est remplie d’éléments permettant
d’augmenter la surface de contact entre la phase gazeuse et la phase liquide.
parfois un redistributeur.
à contre-courant ;
à flux croisé.
Dans les colonnes à garnissage, le liquide est pulvérisé sur le garnissage placé entre des
grilles. La phase liquide qui contient l’absorbant, forme un film sur les éléments de
garnissage (zone de mouillage).
Le garnissage qui créé une série d’obstacles sur le parcours du liquide et du gaz au sein
de la colonne permet :
d’augmenter le temps de séjour des deux phases dans la colonne et donc leur
durée de contact ;
Les colonnes garnies peuvent avoir une grande efficacité. L’efficacité pour une colonne
donnée, dépend d’un grand nombre de facteurs, à savoir :
la vitesse du gaz ;
la hauteur de la colonne.
les opérations discontinues car la rétention du liquide dans ce type de colonne est
faible.
Les colonnes garnies ne sont pas utilisées pour la séparation des particules solides, car
celles-ci peuvent rester bloquer sur le garnissage et empêcher le passage des phases
(cause d’engorgement).
Principe de fonctionnement
Principe de fonctionnement
Domaine d’application
Pour les mêmes débits de gaz et de liquide, le diamètre d’une colonne à co-
courant est plus petit que celui d’une colonne à contre-courant. Ce type de
colonne est souvent utilisé dans les installations industrielles ayant peu d’espaces
disponibles.
Avantages et inconvénients
Les pertes de charge sont plus petites car les deux phases s’écoulent dans
la même direction.
Principe de fonctionnement
Ces colonnes sont horizontales. Le gaz est introduit à une extrémité et le liquide
est introduit perpendiculairement au gaz par la partie supérieure de la colonne. Le
lit garni est mouillé par ce liquide. Parfois, du liquide peut être introduit par la
même extrémité que le gaz, par un dispositif spécifique (injecteur) pour améliorer
le taux de mouillage du lit.
Comme le montre le schéma ci-dessous, la section frontale du garnissage est
inclinée par rapport à la direction du courant du gaz. L’inclinaison permet au
liquide de descendre en bas de la colonne avant que le gaz ne le renvoie vers le
haut (entraînement) et ceci permet d’optimiser la surface du garnissage mouillée
et par conséquent la surface effective d’absorption.
Avantages et inconvénients
Les absorbeurs à flux croisé sont plus petits et les pertes de charge sont moins
importantes que pour les autres types de colonnes (garnies à co-courant ou à
contre-courant, colonnes à plateaux) pour la même application : même
efficacité d’absorption et mêmes débits des flux.
Ils sont mieux adaptés pour absorber les gaz qui contiennent des particules
solides. Pour un certain débit de liquide, les particules peuvent être séparées en
première partie frontale de garnissage. Cela permet de réduire le volume du
liquide utilisé.
Pour les débits importants de gaz, le liquide peut être renvoyé vers le haut de la
colonne, les résultats de ce phénomène sont les suivants :
la partie basse de la colonne n’est plus mouillée correctement ;
la partie haute est remplie de liquide, le passage du gaz est donc difficile
par gravité :
distributeur à auges,
déversoir à cheminées,
déversoir à trous,
à pression :
distributeur à barillets perforés,
distributeur à pulvérisation.
La grille de support du garnissage doit tout d’abord être capable de supporter la masse
du garnissage et la masse du liquide lié au garnissage (rétention du liquide). Pour
dimensionner la grille de support, on ne tient pas compte :
des pertes de charge dues à la poussée du gaz vers le haut de la colonne (cette
poussée soulève un peu le garnissage et réduit de ce fait légèrement la force que
celui-ci applique sur le support) ;
du fait que le garnissage soit légèrement soutenu par les parois de la colonne.
D’autre part, la grille de support ne doit pas générer une perte de charge linéique
supérieur à celle du garnissage, sinon les débits de gaz et de liquide au maximum
acceptables seraient moindres.
2.3.5.3. Dévésiculeur
Placé en haut de colonne, il permet d’arrêter les gouttes de liquide entraînées par le gaz
sortant de l’absorbeur. En absence de dévésiculeur, le liquide sortant de la colonne sous
forme d’aérosol peut se condenser dans les autres parties de l’installation et produire
des dommages (corrosion) aux équipements.
Absorbeurs
Laveurs
Colonnes à vide
Séparateurs d’huile
Lors du montage du grillage, il faut veiller à ce qu’il soit parfaitement ajusté contre la
paroi de la colonne de manière à éviter la formation d’espaces libres.
Si le flux de gaz ou de vapeur contient de très fines gouttelettes, qui se produisent lors de
la condensation par exemple, une hauteur de grillage plus élevée ou une structure à
plusieurs couches peut être requise.
Redistributeurs de liquide
Limiteurs de garnissage
Il est surtout utilisé lorsque l’on travaille à des forts débits de gaz et avec des
garnissages légers (plastiques).
Collecteurs de liquide
Le schéma ci-dessous représente les équipements qui peuvent être montés dans une
colonne à garnissage ainsi que leurs positionnements.
Figure 29 : Récapitulatif des équipements d'une colonne à garnissage
2.3.5.6. Le garnissage
Garnissage en vrac
Garnissage structuré
Dans la colonne, les garnissages structurés sont juxtaposés et les différents niveaux
superposés sont orientés à 90°. On observe une découpe des segments externes
lorsque la section transversale de la colonne est circulaire.
Chaque plateau peut être muni d'un serpentin et d'un échangeur de chaleur qui
permet de récupérer les calories dégagées pendant l'absorption ;
Elles offrent une assez grande efficacité d’absorption (la rétention du liquide est
moyenne mais la surface de contact entre les deux phases est importante) ;
Elles sont plus économiques par rapport aux colonnes à garnissage pour les
processus nécessitant un débit de liquide important ;
Pour les systèmes corrosifs, la construction de plateaux fera appel à des métaux
résistants à la corrosion, généralement coûteux.
Les plateaux à courants croisés sont plus souvent utilisés que les plateaux à contre-
courant, car l'efficacité de transfert de la matière est meilleure et ils ont une plus
grande échelle de fonctionnement.
Les avantages des plateaux à contre-courant sont leur faible coût, leur simplicité et leur
résistance à l’encrassement. La faible rétention du liquide est également un avantage pour
les opérations discontinues. Leur principal inconvénient est leur manque de souplesse.
Avantages :
Elles sont moins chères que les colonnes à plateaux, surtout si le diamètre de la
colonne n’est pas trop grand.
Comme le liquide est peu agité, il est possible d’utiliser les absorbants qui ont
tendance à mousser.
Elles peuvent atteindre une grande efficacité d’absorption pour beaucoup de gaz.
Inconvénients :
Dans l’exemple ci-dessous nous pouvons voir une colonne d’absorption qui va permettre à
l’aide d’un produit chimique, ici le glycol, de déshydrater le gaz. Le séchage du gaz à pour
but d’éviter la formation d’hydrates lors de l’injection du gaz.
Extracteur
de brouillard
Dans la colonne le gaz circule de bas en haut, alors que le glycol circule lui à contre-
courant, c'est-à-dire de haut en bas. Nous reparlerons de ce procédé dans les chapitres
suivants et aussi dans le cours spécifique à ce traitement intitulé « La déshydratation ».
Dans les photos qui suivent, l’on peut voir cette même colonne dans son environnement et
une vue interne de celle-ci.
Figure 40 : Colonne de
déshydratation sur Girassol
Plateau théorique : c'est, quel que soit le système utilisé, la zone dans laquelle, liquide à
ébullition et vapeur émise sont en équilibre.
Remarques :
Le nombre de plateaux théoriques est repérable par construction sur le diagramme
d'équilibre (liq - vap) du mélange en fonction de la température.
Sous vide le nombre de plateaux théorique diminue, donc la colonne est moins puissante.
2.6.2. Débit
Sous vide on doit diminuer le débit pour conserver le même nombre de plateaux
théoriques.
On ne peut pas augmenter le débit au delà d'une certaine valeur sous peine de provoquer
l'engorgement de la colonne (il se forme "un bouchon liquide" lorsque les vapeurs
empêchent le liquide de refluer vers le bouilleur).
2.6.6. Finesse
Cette caractéristique permet de comparer des colonnes ayant même efficacité et même
pouvoir séparateur pour un mélange donné. (Elles permettent d'obtenir le même
pourcentage de pureté du produit).
La colonne présentant la plus grande finesse est celle qui a le plus faible volume
de rétention.
C'est la force que doit vaincre la vapeur pour monter dans la colonne. Elle a pour origine
les obstacles rencontrés par la vapeur dans son mouvement ascendant ; principalement
le liquide de reflux et les changements de direction liés à la conception de la colonne.
Si cette chute de pression ∆p = p pied de colonne – p tête de colonne est importante elle
amènera une variation de la température d'ébullition dans la colonne.
2.6.8. L’engorgement
Les colonnes à garnissage sont sensibles aux variations des débits de gaz et de liquide.
La perte de pression augmente rapidement pour une faible augmentation du débit de gaz.
De ce fait, pour dimensionner une colonne et pour éviter son engorgement, il est
nécessaire de connaître les flux maximums de gaz et de liquide pouvant être introduits
dans la colonne, en prenant une marge de sécurité. Différents auteurs proposent
différentes marges de sécurité. Généralement, on dimensionne la colonne avec un
garnissage classique à 65 – 75 % de l'engorgement, avec un garnissage moderne
jusqu’à 80 % et avec un garnissage structuré on peut arriver à 85 % de l’engorgement
pour un fonctionnement normal.
Pour un diamètre de colonne fixé, on peut déterminer le débit de gaz admissible en entrée
de colonne. Et inversement, on peut déterminer le diamètre d'une colonne pour un débit
de gaz donné.
La corrélation graphique GPDC, établie par Leva est présentée ci-après (figure 35).
Elle est utilisée pour dimensionner les colonnes garnies (garnissages en vrac).
Sur le diagramme GPDC les courbes de perte de pression linéique (∆P/Z) sont tracées
en fonction de deux paramètres :
le facteur de capacité,
le facteur de flux.
Le facteur de flux « X » est fonction des débits et des densités de gaz et de liquide.
Il est également important de signaler que la valeur de perte de pression de15 mbar/m
pour laquelle il y a engorgement est seulement une estimation, une valeur expérimentale.
Pour certaines conditions et certains types de garnissage, on peut atteindre une valeur de
perte de charge plus significative sans engorgement, mais on peut déjà observer ce
phénomène pour une perte de pression au-dessous de 15 mbar/m (si un fort moussage se
produit par exemple).
Figure 42 : Diagramme type GPDC pour l’engorgement.
Dans certains cas le liquide peut descendre par une surface relativement faible de la
colonne sans mouillage de toute la surface de garnissage. Ce phénomène est appelé «
liquid channeling », il peut se produire si :
3.2.1. La distillation
Le brut sorti du puits ne peut être utilisé tel quel, car c'est un mélange assez complexe
de toutes sortes de constituants hydrocarbonés. Il est donc indispensable d'utiliser
différents processus de traitements et de
transformation afin de tirer le maximum de
produits à haute valeur commerciale.
Par exemple :
Le pétrole brut acheté sur l'un des marchés mondiaux doit répondre plus ou moins à
l'attente des besoins du raffineur. Ce pétrole brut, comme il a été dit avant, est un
mélange de plusieurs centaines de produits différents, allant du gaz méthane jusqu'au
résidu bitumeux ayant des caractéristiques physico-chimiques différentes. Tel quel il n'y a
guère d'utilité à en posséder car il est tout juste bon à servir dans une lampe à huile. Afin
de séparer ces produits entre eux et d'en faire des produits réellement utilisables, on
emploie des procédés de séparation physico-chimiques qu'on appelle le raffinage.
Cette opération est appelée la distillation. Tout comme chez le bouilleur de cru, on chauffe
le pétrole dans une colonne fermée qu'on appelle la colonne de distillation atmosphérique
et grâce à la différence de température d'ébullition des composants en présence et avec
la vaporisation des fractions plus ou moins légères, on recueille à différents niveaux de la
colonne des fractions de produits légers, intermédiaires, moyens et lourds.
La distillation est dite «atmosphérique» car elle se fait à la pression ambiante dans une
colonne munie d'un certain nombre de plateaux perforés et munis de clapets, en général
de 30 à 50 plateaux . Après cette première distillation, la partie résiduelle est envoyée
dans une autre colonne, moins haute et comportant moins de plateaux qu'on appelle la
colonne de distillation sous vide.
3.2.2. La Déshydratation
La déshydratation du gaz naturel est une étape essentielle dans le traitement du gaz car
l'eau entraîne d'importants problèmes tels que la formation d'hydrates solides ou une
augmentation du caractère corrosif du gaz. En effet, généralement à la température et à la
pression du gisement le gaz est saturé d’eau.
Figure 44 : Hydrate
Pour éviter les problèmes de corrosion des réseaux de gaz lift ou gaz injection
Pour enlever le gaz acide du gaz brut, celui-ci doit être au contact avec une solution
d’amine. Une solution d’amine est une solution alcaline qui attire et absorbe les gaz
acides comme l’H2S et le CO 2.
Il y a une réaction chimique entre la solution d’amine et le gaz acide. Ceci est appelé
<procédé d’absorption>.
Ce procédé prend place dans une colonne appelée « contacteur ». Le gaz brut entre en
contact avec la solution d’amine le gaz acide est absorbé mais les hydrocarbones restent
dans le gaz
Quand le gaz désulfuré sort en tête de colonne il contient moins de 16 ppm (partie par
million) H2S et moins de 50 ppm de CO2.
L’amine qui sort en fond de colonne a absorbé beaucoup de gaz acide (H²S et CO²) elle
est appelée « amine riche ». L’amine riche doit être régénérée pour pouvoir de nouveau
être utilisé.
Enlever le gaz acide de l’amine riche est appelé « régénération ». L’opération se fait dans
une colonne appelée « régénérateur d’amine ». L’amine régénérée est appelée « amine
pauvre »
On utilise de la vapeur basse pression (4-5 bars) pour la régénération de la solution riche
dans la plupart des procédés, et en particulier, ceux utilisant des solutions d'amine.
4.1.1. Pleurage
Il y a pleurage lorsque le liquide s'écoule d'un plateau à un autre par les orifices
du plateau.
Ce phénomène peut avoir lieu si les trous dans le plateau sont trop grands ou si le débit
de gaz est trop faible. En effet, si la pression du gaz passant par un orifice n’est pas
suffisante pour créer une bulle et supporter la charge du liquide, ce dernier commence
à s'écouler par les trous.
4.1.2. Engorgement
Pour des débits de gaz et de liquide trop importants, on peut atteindre les limites
suivantes:
Pour bien dégazer le liquide, il faut que la vitesse verticale du mélange soit
inférieure à la vitesse d’ascension des bulles de gaz. Si le débit de liquide
est trop important, la vitesse du liquide dans la zone des trop-pleins sera trop
grande et les trop-pleins ne seront plus capables d’assurer leur fonction de
dégazage. En raison également de la perte de charge qui sera trop élevée,
le liquide ne pourra plus descendre sur le plateau inférieur, il ne sera plus
canalisé.
On parle de phénomène d’entraînement lorsque le liquide est transporté par le gaz d’un
plateau au plateau supérieur. L’entraînement des gouttelettes du liquide sur le plateau
supérieur est dû à une vitesse trop élevée du gaz dans la zone de contact des phases.
L’efficacité du plateau est réduite car il y a une diminution des forces motrices d’absorption
due au versement du liquide du plateau moins volatile sur le plateau de plus grande
volatilité. Dans ce cas, la colonne s’approche du point d’engorgement, car la quantité du
liquide sur le plateau supérieur augmente.
Ce phénomène engendre une réduction de la surface de contact entre les phases et une
diminution de l’efficacité de la colonne.
1.1. INTRODUCTION
Le séparateur est un appareil utilisé pour dissocier le pétrole, les gaz et l’eau contenus
dans l’effluent à sa sortie d’un puits de production par différence de densité.
Dans le cas le plus général, le pétrole brut, en sortie de puits, est un mélange tri
phasique comprenant :
Les séparateurs sont placés en tête de la chaîne de traitement dont ils constituent les
éléments essentiels. Ils reçoivent directement du manifold d’entrée la production amenée
par les collectes.
Un séparateur est une capacité sous pression, incorporée à un circuit, sur lequel
elle provoque un ralentissement de la vitesse d’écoulement de l’effluent.
Il existe aussi des séparateurs sphériques, mais ils sont d’un usage moins courant.
Des piquages pourvus de vannes et des appareils de mesure permettent le contrôle
du fonctionnement.
Il existe cependant différents types de séparateurs selon les fluides qui circulent dans ces
ballons. Nous les détaillerons dans le chapitre qui suit.
Ce type de capacité sépare les gaz, des liquides. Ce séparateur étant triphasique,
il séparera en plus l’eau de l’huile.
2. FONCTIONNEMENT DES SEPARATEURS
Section de coalescence
Section de collecte
Les emplacement de ces sections, quelque soit le type de séparateur, sont figurés dans
la vue ci-dessous.
2.1.1. La section de la séparation primaire
Elle est utilisée pour séparer la partie principale de liquide libre du fluide d’entrée. Il
contient le bec d’admission qui est généralement tangentiel, ou un déflecteur pour profiter
des effets d’inertie de la force centrifuge ou d’un changement brusque de direction pour
séparer la plus grande partie du liquide du gaz.
Dans cette section du séparateur le gaz se déplace à une vitesse relativement basse avec
peu de turbulence.
Dans certains cas, des aubes directrices sont utilisées pour réduire la turbulence. Ces
aubes agissent aussi comme des collecteurs de gouttelette et facilitent ainsi la séparation
des gouttelettes et du gaz.
2.1.3. La section de coalescence
La section de coalescence, C,
utilise un coalesceur ou un
extracteur de brouillard qui peut
consister en une série d’aubes
(labyrinthe), un bloc de treillis
métallique entremêlés ou encore
des passages cycloniques.
Les internes les plus courants utilisés pour améliorer l’efficacité dans un séparateur sont :
Le Déflecteur (Deflector or
diverter plate) : Lorsque le fluide
frappe la plaque, la vitesse
ralentit et des gouttelettes liquides
tombent au fond du séparateur et
le gaz continue son chemin en
faisant le tour de la plaque.
L’avantage principal de ce séparateur est qu’il peut accepter des bouchons liquides plus
importants sans entraînement excessif dans le gaz. Vu la distance importante en
général entre le niveau du liquide et la sortie du gaz, il y a moins tendance à
l’entraînement de gouttes liquides. Il est, par contre, plus gros en diamètre pour une
capacité en gaz donnée.
Le séparateur vertical sera donc bien adapté pour des quantités importantes de liquide
(GOR faible) ou au contraire quand il n’y a que du gaz (l’espace liquide minimal du
ballon horizontal est trop important).
Ils sont aussi utilisés pour les puits comportant des dépôts solides (facile à nettoyer).
Extracteur de
Action du déflecteur
brouillard
Déflecteur
1
Cheminement du gaz
Sortie Cheminement du liquide
huile
Chambre de
Purge Effet centrifuge
décantation
dans un séparateur
Socle vertical
Ils contiennent encore des liquides. Si ces liquides ne sont pas séparés et entrent dans le
compresseur gaz, ils entraîneront alors beaucoup de dégâts sur le compresseur.
En ce qui concerne le séparateur vertical tri phasique les équipements internes sont à peu
de choses près les mêmes.
Sortie gaz
Extracteur
de brouillard
Alimentation
Contrôleur
Gaz de niveau
d'huile
Huile
Contrôleur de
niveau d'eau
Huile
Eau
Eau
Ils sont très utilisés pour les puits à GOR élevé car ils ont une très bonne surface
d’échange.
Ces séparateurs sont en général d’un diamètre plus petit que les séparateurs verticaux pour
une même quantité de gaz et présentent une interface plus large entre gaz et liquide.
La figure suivante représente l’arrangement typique d’un ballon séparateur de champ, sur
lequel on peut faire les commentaires suivants :
Section de
tranquilisation Extracteur de brouillard
Chambre Chambre
primaire secondaire
Diffuseur
Entrée gaz
+ liquides
Purge
Chassis
Chambre de
décantation Cloison de Anti Vortex
Cloisons
séparation
antivague
Diffuseur d'entrée
La section de tranquillisation est souvent constituée de plaques parallèles
pouvant ou non être légèrement inclinées et destinées à assurer la coalescence
des gouttelettes de liquide.
Les cloisons anti-vagues ont pour première fonction d’éviter la propagation des
vagues situées à l’interface liquide/vapeur dans le séparateur.
De plus, elles sont particulièrement intéressantes pour des séparateurs de
test montés sur engin flottant.
Le dispositif anti
vortex, casse le
tourbillon généré
par l’orifice
tubulaire de sortie
d’huile.
A noter que ces séparateurs sont, en général, montés sur skids complets avec
leurs tuyauteries et instruments de régulation et de sécurité.
L’effluent provenant du puits entre dans le séparateur et frappe contre une paroi brise jet.
Ces dernières tombent dans le collecteur de liquide. Les parois brise-jet limitent les
turbulences.
Le gaz continu son parcours horizontalement à travers les extracteurs de brouillard. Ici
presque tous les liquides (mise à part certaines petites gouttelettes) restants sont enlevés
par ce chemin de mailles. Le gaz quitte le séparateur par la sortie gaz située en haut du
ballon. La collecte de liquide se situant dans la partie basse du séparateur. Ces liquides
étant séparés du gaz par des plateaux.
Lorsque le liquide atteint le niveau requis, le contrôleur de niveau liquide ouvre la vanne
de niveau. Le liquide quitte le séparateur par la sortie liquide.
Gaz
Huile
Huile
Eau
Huile
Eau
Figure 32 : Vue éclaté d’un séparateur triphasique (floating separator écoulement divisé)
3.2.3. Séparateur horizontal haute pression avec capacité de rétention liquide
Le séparateur horizontal, deux tubes, possède un tube supérieur et un tube inférieur reliés
entre eux par des tubes verticaux appelés « downcomers ».
Le séparateur deux tubes permet une meilleure séparation, que le séparateur horizontal à
un tube, s’il y a beaucoup d’arrivée de bouchon dans l’effluent des puits. En plus,
l’avantage d’une séparation à deux tubes évite les possibilités de réentraînement.
Le tube supérieur, qui est donc la séparation du gaz, contient l’entrée du fluide, le
déflecteur d’entrée, la section de transition et l’extracteur de brouillard. Cette section
possède aussi une soupape de sécurité ou un disque de rupture.
Le fluide provenant du puits entre dans le tube supérieur à travers le bec d’entrée. Le
flux est dévié pour changer de direction et de vitesse. Le liquide tombe au fond du tube
supérieur. Les vapeurs de gaz et de liquide continuent leur chemin à travers les sections
de tranquillisation. Ces sections provoquent la formation de gouttelettes d’huile. Ces
dernières tombent au fond du ballon supérieur
Le gaz passe au dessus d’un plateau vertical et à travers l’extracteur de brouillard. Ici la
plupart des gouttelettes de liquide sont enlevé du gaz. Le gaz quitte le tube supérieur à
travers le bec de sortie.
Le tube inférieur a un contrôleur de niveau liquide, un nez de sortie liquide et un drain. Les
tubes verticaux permettent l’écoulement des liquides du ballon supérieur au ballon
inférieur. Ils s’étendent sur la surface du liquide contenu dans le séparateur inférieur.
Sous le contrôle du contrôleur de niveau liquide, les liquides quittent le tube du bas à
travers le nez de sortie liquide.
Le séparateur, deux tubes, peut aussi être un séparateur trois phases. Le gaz sort
toujours du tube supérieur. L’huile sort au sommet du tube inférieur et l’eau au fond du
tube inférieur.
Peu courant, ils sont réservés aux puits à GOR très élevé (cas des puits à gaz +
condensats).
Ces séparateurs sont relativement bon marché et compacts, mais avec un temps de
rétention liquide et une section de décantation assez limitée ; la marche en
séparation triphasique est donc très difficile sinon impossible.
Ils ont l’avantage d’être peu encombrants mais leur capacité est faible. Ils sont très faciles
à manipuler. Autre intérêt important, ils supportent toutes les pressions par leur forme
sphérique.
Entrée des
fluides
Déflecteur
Scrubber
Régulation
niveau
Sortie d'huile
Sortie de gaz
Comme nous venons de le voir il existe trois types de séparateurs principaux. Dans le
tableau ci-dessous, il est fait une comparaison des performances des différents types de
séparateurs.
Efficacité de la séparation 1 2 3
Facilité de transport 1 3 2
Encombrement vertical 1 3 2
Encombrement horizontal 3 1 2
Facilité d’installation 2 3 1
Près du fond du ballon, il y a une vanne de contrôle de niveau liquide (la vanne
de décharge) et un contrôleur de niveau liquide.
Sur le fond est placé une vanne de vidange (d’écoulement) qui sera utilisé pour nettoyer
les solides qui pourraient s’accumuler au cours du temps. Les jauges et niveaux à vue
sont situés sur l’extérieur du séparateur.
4.2. Dimensionnement
Le but de cet exposé sera donc de donner les principes et méthodes générales de
dimensionnement, ainsi que des valeurs typiques pour un certain nombre de services.
Il est à noter cependant que ces méthodes ne peuvent couvrir certains appareils plus
ou moins brevetés (séparateurs cycloniques,...), dont les méthodes de
dimensionnement appartiennent à leurs constructeurs.
Principe de calcul
On calcule séparément les dimensions nécessaires pour assurer les débits gazeux
et liquide qui sont imposés.
B - Pour le débit liquide (huile + eau), on doit s’assurer que celui-ci séjourne
suffisamment dans le séparateur pour que le dégazage s’effectue complètement.
On se fixe donc un temps de rétention suffisant (de 1 à plusieurs minutes en
fonction de la difficulté de séparation)), ce qui permet de déterminer le volume à
offrir au liquide, donc finalement un diamètre et une longueur au séparateur.
Temps minimum de décantation
C’est le temps nécessaire pour qu’une bulle de gaz traverse la couche liquide (séparation
diphasique) ou que les gouttelettes d’huile ou d’eau traversent les couches d’eau et d’huile
(mélanges triphasiques). Ceci suppose des interfaces bien marquées, c’est-à-dire,
sans moussage et un temps de coalescence nul.
En pratique, cependant, ne sont calculées ou prises en compte que les décantations des
gouttelettes d’eau et d’huile.
Sortie
GAZ
Alimentation
Goutte d'eau
Sortie huile
HUILE
Bulle de gaz
Goutte d'huile
Figure 38 : Les différents trajets des gouttelettes dans les cas les plus défavorables à la
décantation
Temps de rétention
Ce temps de rétention réel ou temps de séjour doit être supérieur au temps minimum de
décantation. Il correspond à la valeur obtenue en prenant le volume mesuré entre le
niveau moyen et le niveau bas, le niveau moyen étant, en général, situé au milieu du
ballon. Il y a lieu en effet d’assurer un volume tampon minimal pour le traitement
ultérieur des phases liquides. Cependant, ces temps ne sont, en général, pas à être
rajoutés aux temps minimaux de décantation.
Les valeurs des temps de rétention données pour quelques services types, sont des
valeurs moyennes et doivent être corrigées par l’expérience si possible et notamment pour
les slug catchers, les séparateurs de tête de puits, les tendances au moussage...
Gaz
Liquides
Chambre secondaire
Chambre de décantation
Dans le ballon horizontal, toute la force gravitaire est appliquée à la gouttelette, tandis que
dans le ballon vertical, la force gravitaire doit être diminuée de l’effet d’entraînement
vertical pour le gaz ; la décantation demande donc une longueur supplémentaire, d’ailleurs
pas toujours disponible.
Figure 40 : Comparaison des résultantes selon types de séparateurs
Le calcul montre également que si l’on ne prend pas de précautions à l’entrée du mélange
(distributeur, entrée centrifuge…), il y a projection du liquide sur la paroi opposée et
donc pulvérisation.
Temps de rétention
Temps de rétention:
o 0 - 40 bars : 1 minute
o 40 - 74 bars : 50 secondes
o au-dessus : 30 secondes.
CHAPITRE VI : les bacs de stockage
1. INTRODUCTION
Le stockage massif des liquides, pour les différents produits rencontrés dans
l’industrie du pétrole, de la pétrochimie et de la chimie, s’effectue principalement
dans des réservoirs métalliques, de construction soudée, installés à l’air libre et
reposant sur le sol (réservoirs aériens).
Une génération de réservoirs souterrains est en exploitation dans certains pays. Ces
réservoirs ont des capacités très variables. Elles n’excèdent pas quelques centaines
de mètres cubes pour de nombreux produits chimiques.
Dans le domaine pétrolier, les réservoirs de pétrole brut par exemple dépassent de
beaucoup ces limites. C’est ainsi que, sur le parc de certains terminaux de
chargement du Moyen-Orient, il existe des réservoirs de 240 000 m 3 et qu’il n’est
pas rare, sur les terminaux de réception européens, de compter des réservoirs de 100
000 à 150 000 m 3 (Algérie il existe des réservoirs de 50 000 m3 pour le pétrole et le
condensât).
Les produits stockés sont nombreux et différents. Pour chacun d’eux existe une
capacité de stockage fonctionnellement et économiquement adaptée aux
caractéristiques du stock envisagé. L’objet de cette introduction est d’examiner les
divers types de réservoirs aériens employés et de donner au lecteur une information
suffisante pour lui permettre d’avoir une base nécessaire à leur exploitation.
Pour répondre à la grande variété des produits liquides industriels à stocker, les
constructeurs ont recours à des réservoirs de formes diverses et de conceptions
différentes, étudiés pour s’adapter le plus rationnellement et le plus
économiquement possible aux caractéristiques du produit à traiter. La configuration
d’un réservoir dépend de deux impératifs essentiels qui sont, d’une part, la
conservation du produit en limitant ou en interdisant les évaporations et, d’autre
part, la tenue de la structure à la pression interne développée par le produit ou
maintenue à un certain niveau pour faciliter l’exploitation.
Appelés communément réservoirs, ils reposent directement sur le sol ou sur une
fondation par l’intermédiaire d’un fond plat.
Ils sont habituellement équipés soit d’un toit fixe conique ou sphérique, soit d’un
toit flottant qui repose sur le liquide et coulisse dans le piston formé par la robe du
réservoir. Dans quelques cas assez rares, ces réservoirs sont de simples cuves à ciel
ouvert, sans toit, la surface du liquide stocké étant alors directement exposée à
l’atmosphère.
Lorsque ces réservoirs doivent supporter une légère pression, leur toit est
généralement de forme sphérique et leur fond en périphérie peut être ancré sur une
fondation circulaire en béton. Pour éviter ces ancrages et la fondation qu’ils
impliquent, le fond plat peut être remplacé par un fond sphérique concave qui
équilibre les effets de la pression sur le toit.
Fond de bac :
Le fond de bac doit être conçu pour permettre une vidange aussi complète que
possible, ainsi que les purges d'eau et de dépôts. Pour cela on lui donne une pente
d'environ 1 à 2 % qui est dirigée soit vers le centre (fond concave) soit vers la
périphérie (fond convexe).
Les bacs de petits diamètres (inférieur à 10 m) possèdent un fond concave.
Les bacs de grands diamètres sont munis de fond convexe afin de faciliter les
opérations de nettoyage ou d’extraction de dépôts au voisinage des trous d'homme).
Le fond repose souvent sur une galette de gravier ou de sable revêtue d’un enrobé
bitumineux permettant une étanchéité et une adaptation au contact de l’assemblage
des tôles de fond.
Robe de bac :
La robe de bac est constituée par un empilage vertical de bandes de tôle soudées
bout à bout, de largeur 1,8 à 2,4 m et de longueur pouvant atteindre 10 m.
La robe est calculée pour résister à la pression latérale qui s'exerce sur elle quand le
bac est rempli d'eau (épreuve) ou du produit, si ce dernier est plus lourd que l'eau.
Sauf cas particuliers, les réservoirs ne sont pas calculés pour résister à une
dépression supérieure à quelques millibars.
Ceinture :
Les ceintures de renforcement sont nécessaires sur tous les réservoirs pour qu'ils
conservent leur forme cylindrique lorsqu'ils sont exposés aux vents les plus violents.
Pour les bacs à toit fixe, les plaques de toit sont fixés sur la ceinture de renforcement.
Pour les bacs à toit flottant, la ceinture de renforcement est destinée à empêcher la
déformation des parois.
Toit :
Le sommet des réservoirs est recouvert d'un toit qui peut être soit fixe, soit flottant.
Quand le bac est destiné à stocker de l'eau, le toit est très souvent supprimé.
Le réservoir équipé d'un toit fixe du type conique, en ombrelle, ou en parasol, est le
plus économique à installer. Le toit fixe est d'une construction simple et, selon la
taille du réservoir, il peut être du type autoportant ou non.
Le toit autoportant conique a à peu près la forme d'un cône droit très plat et n'est
supporté qu'à sa périphérie. Il n'est utilisé que pour des réservoirs de petits
diamètres. (Même remarque pour toits autoportants, en dôme, ombrelle ou parasol).
Le toit conique supporté a approximativement la forme d'un cône. Les tôles du toit
sont supportées par des profilés disposés en parapluie, supportés eux-mêmes par des
profilés concentriques reposant sur des rangées de poteaux intérieurs. Plus le
réservoir est grand, plus il faut de rangées de poteaux pour supporter le toit.
Bacs à toit flottant :
a) Toit flottant :
Les toits flottants couvrent et flottent sur la surface du liquide contenu dans les
réservoirs équipés de ce type de toit.
Ceci est obtenu par l'élimination presque totale de l'espace vapeur au-dessus du
liquide. Les pertes à l'atmosphère de produits volatils par "respiration" (vidange et
remplissage alternatifs et changement de température entre le jour et la nuit) sont
ainsi pratiquement éliminées.
Un toit flottant à simple pont est constitué d'un ponton annulaire formé de caissons
compartimentés, l'intérieur de l'anneau étant bouché par une surface métallique
étanche.
Le rapport entre la surface des caissons et la surface totale du toit est fonctionde la
taille du réservoir, et aussi de la portance offerte par le liquide stocké. On sait que
cette portance (poussée d'Archimède), dépend du poids du volume déplacé par le
toit, donc de la densité du liquide stocké.
Les caissons de ponton constituent un matelas d'air qui protègent le liquide contre
une trop importante élévation de température due à la chaleur solaire.
La partie centrale, d'une seule couche de tôles, est libre de gonfler pour libérer
l'espace nécessaire aux vapeurs qui peuvent se former. Les vapeurs ainsi
emprisonnées sous le pont central constituent elles-mêmes une couverture isolante.
Ces vapeurs se recondensent quand la température extérieure diminue.
Les pontons sont compartimentés par des cloisons radiales, ce qui assure la
flottaison du toit, même si la partie centrale et deux compartiments au maximum
sont percés.
Le drainage des eaux de pluie est nécessaire, car la pluie, la neige, qui tombent sur le
toit flottant, diminuent la flottabilité, augmentent la corrosion. Ces eaux doivent être
évacuées à l'extérieur du réservoir par un tuyau flexible.
Le toit à double pont est constitué par 2 couches de tôle d’acier, séparées par un
espace vide d’environ 40 cm compartimenté en caissons indépendants renforçant la
structure du toit.
Ce type de toit est préféré pour les bacs de grand diamètre pour les raisons suivantes
:
Souvent désignés par ballons, ils sont installés au-dessus du sol sur des berceaux
supports. Leurs extrémités sont terminées par des fonds emboutis hémisphériques,
torisphériques ou elliptiques.
Ces récipients sont destinés aux stockages sous forte pression, mais leur emploi est
limité en général à de faibles capacités. Cependant, depuis 1975, l’utilisation de
réservoirs cylindriques horizontaux de grande capacité s’est développée en Europe
pour répondre essentiellement à des problèmes de sécurité vis-à-vis de
l’environnement.
Ces stockages reposent le plus souvent directement sur le sol, sans fondation
spéciale et sans berceau. Après construction, ils sont entièrement enfouis sous une
couche de terre de l’ordre du mètre qui constitue une protection autour de l’ouvrage
en cas d’incendie ou d’explosion à proximité.
Appelés aussi sphères, ils sont généralement supportés par des poteaux disposés au
niveau de l’équateur ou, quelquefois, par une jupe métallique ou un massif de béton
placé sous l’hémisphère inférieur. Ces ouvrages sont parfaitement adaptés aux
stockages sous forte pression et permettent la réalisation économique de grandes
capacités.
Ils sont le plus souvent appelés sphéroïdes. Pour certains produits sous pression
moyenne, on peut recourir à des formes sphéroïdales dont la partie inférieure repose
directement sur le sol préalablement préparé pour épouser la forme du réservoir.
Cette formule de stockage n’est cependant pratiquement plus employée en raison du
faible intérêt économique qu’elle présente en regard des difficultés de construction.
3. MODES DE STOCKAGE
3.2.1 Généralités
Leur point normal d’ébullition est inférieur ou égal à la température ambiante et leur
tension de vapeur absolue à l’ambiante est supérieure ou égale à 1,013 bar. A
température ambiante a, une pression effective existe donc au-dessus du liquide.
Une illustration de ces trois modes de stockage est donnée par la figure 1 ainsi que
par le tableau 2 pour quelques produits dont le PNE est inférieur à la température
ambiante.
Ils sont réalisés avec des réservoirs directement exposés à l’air ambiant sans
isolation thermique; la température du produit stocké est voisine de la température
du site et la pression d’exploitation est maximale.
a) Stockages semi-réfrigérés
Par ailleurs, avec ce mode de stockage, la quantité de produit stocké est plus
grande, car la densité des liquides est maximale au PNE. Cette caractéristique
constitue un avantage essentiel pour le transport sur grande distance. Elle est à
l’origine des chaînes de liquéfaction et de distribution de gaz naturel qui existent
entre les pays producteurs d’outre mer et les pays industriels.
Ces deux zones sont soumises à une certaine pente et sont équipées de caniveaux
récupérant tous les effluents (eaux de pluie et hydrocarbures en particulier). Les
caniveaux sont reliés directement à un décanteur/séparateur d’hydrocarbure enterré
et muni ou non d’une cuvette de rétention.
Les cuves contenant le carburant sont, comme le décanteur, enterrées et reliées par
des canalisations d’une part, aux postes de dépotage et d’autre part, aux différentes
bornes de distribution. Ces cuves peuvent être de capacités variables et soit d’un seul
tenant, soit séparées en deux (par exemple, deux sous-réservoirs de 40 m3 et 20 m3
constituant une cuve au total de 60 m3).
Chaque cuve (ou sous-réservoir) possède une évacuation sous forme d’évents
situés à l’air libre et en partie haute. Chaque évent est propre à un seul et même type
de carburant. Par ailleurs, la plupart des cuves et des canalisations contenant le
carburant sont maintenant équipées d’enveloppe double peau avec présence d’un
produit anti-gel entre les deux enveloppes. Ce système permet de vérifier par mesure
de la quantité d’anti-gel, s’il y a présence ou non d’une fuite (corrosion, glissement de
terrain,…) et d’intervenir sans risque de pollution des sols par les hydrocarbures.
Technique de chargement des citernes
Enfin, dans une station classique, les systèmes de prévention et de protection contre
l’incendie sont les suivants :
- arrêt de la distribution par système manuel dit « arrêt coup de poing »,
- extincteurs portables à poudre,
- produits absorbants (sable ou autres).
Tout d’abord, les cuves simple peau situées au niveau –3 d’une capacité de 10 m3
sont contenues dans des fosses stratifiées et floquées avec un revêtement coupe-feu
2 h. Les canalisations d’amenée de carburant sont, quant à elles, à double enveloppe
mais sans présence de fluide dans l’espace annulaire car les canalisations descendent
vers les cuves.
C’est aussi pourquoi la détection de vapeurs se fait au niveau des trous d’homme des
cuves (vapeurs d’hydrocarbures plus lourdes que l’air). Le remplissage des cuves est
effectué par dépotage de camion citerne au niveau de la voie publique (niveau 0). Il
n’existe aucune zone spécifique dédiée au dépotage et donc au stationnement du
camion.
Au-dessus des appareils de distribution, sont installés des éclairages de sécurité vis-à-
vis d’une atmosphère explosible et des sprinklers à poudre et à eau. Lorsqu’un fusible
présent au niveau des îlots atteint 70 °C, la distribution de carburant se coupe et les
systèmes d’extinction automatiques se déclenchent dans l’ordre suivant :
- caractéristiques du bac :
• diamètre (D) : 30 m
• hauteur robe (H) : 16 m
• couleur (C) : sombre
• toit fixe
Bibliographie :