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Mercredi 22 octobre 2008 Microbiologie et technologies d’analyses Durée : 1 h 30

Qualité microbiologique des eaux de boisson

Cinq millions de personnes meurent chaque année dans le monde du fait de la mauvaise qualité de l’eau !
L’assurance de la qualité et de l’hygiène de l’eau sont des exigences prioritaires de santé publique.
L’eau distribuée doit être conforme aux valeurs limites réglementaires fixées : des contrôles
microbiologiques et chimiques réguliers sont réalisés par les DDASS (Directions Départementales des
Affaires Sanitaires et Sociales) pour vérifier cette conformité.
Les critères microbiologiques en vigueur sont donnés dans le document 1.

1. Dénombrement des micro-organismes revivifiables à 22°C et 37°C

1.1. Quel est l’intérêt de ce dénombrement ?
Le dénombrement des micro-organismes revivifiables consiste à mettre en évidence les bactéries qui se
développement à 22°C et à 37°C. Son intérêt est qu’il est utilisé comme indicateur de pollution et il
permet de contrôler l’efficacité des différentes étapes du traitement.
1.2. Donner les principales étapes de ce contrôle.
* Prélèvement des échantillons (eau de source, de puit, de surface ou de boisson)
* Transport des échantillons :
- Glacière à +4°C et à l’abris de la lumière
- Délais inférieur ou égal à 3h
* Analyse proprement dite :
- Dilution éventuelle des échantillons (les EU) série de dilution
- Ensemencement des milieux de cultures
- Isolement des bactéries
- Dénombrement des bactéries
- Identification des bactéries
2. Dénombrement des coliformes totaux et des coliformes thermotolérants
2.1. Définir le terme « coliforme » et l’expression « coliforme thermotolérant ».
* Coliformes sont des bactéries appartenant à la famille des Enterobacteriacea, Bacilles
Gram (-) non sporulés, oxydase (-) aérobies ou anaérobies facultatifs capables de se multiplier en
présences d’agents de surfaces et capables de fermenter lactose avec production d’acides et de
production de gaz en 24h à 48h à la température de 37°C +- 1°C
* Coliformecs thermotolérants : coliformes ayant les memes propriétés de fermentation à la
température de 44°
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2.2. Ce dénombrement fait appel à la technique de filtration. Pourquoi ? Donner les

légendes du schéma du système de filtration (document 2).
La filtration est un procédé d’élimination des bactéries coliformes dans l’eau. Ses avantages sont : elle a
une sensibilité supérieure à celle de l’incorporation et aussi pas de chocs thermiques
1- Entonnoir
2- Membrane filtrante
3- Support du filtre
4- Branchement du tuyau
5- Flacon récepteur
2.3. Quelle est la taille des pores des membranes utilisées ? 0,2um
2.4. Le milieu utilisé est la gélose lactosée au tergitol 7 et au TTC, dont la composition
figure dans le document 3.
2.4.1. Quels sont les agents sélectifs présents dans ce milieu ?
TTC qui montre le pouvoir réducteur des bactéries
Lactose dont l’utilisation est révélée par le virage du Bleu Bromothymol
2.4.2. Donner l’aspect des colonies de coliformes sur ce milieu (justifier).
Colonie rose-rouge avec halo jaune : bactéries coliformes
Colonie jaune avec halo jaune : E. coli
2.5. Un dénombrement de coliformes est réalisé sur 20 échantillons. 1 seul échantillon
présente 5 coliformes par mL. Conclure.
La présence des coliformes totaux et E. coli dans les échantillons indiquent un risque peu spécifique de la
qualité de l’échantillon.
3. Dénombrement des entérocoques
Le dénombrement est effectué par culture sur milieu de Slanetz et Bartley (milieu présomptif)
après filtration sur membrane. Les colonies suspectes sont repiquées sur une gélose biliée à
l’esculine pour confirmation.
3.1. Donner les principaux caractères des entérocoques, et justifier l’emploi du milieu
Slanetz et Bartley, dont la composition est donnée dans le document 3.
Les entérocoques sont des bactéries à Gram (+) non sporulant, se développant en 48h à 37°C sur un
milieu sélectif
L’emploi du milieu Slanetz et Bartley pour chercher des entérocoques car ce milieu est très selectif pour
les entérocoques
3.2. Quel est le volume filtré dans ce cas ? 100ml
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3.3. Les colonies d’entérocoques obtenues sur gélose biliée à l’esculine sont noires.
Pourquoi ?
Noircissement du milieu montre qu’il y a une formation d’esculine qui réagi avec le citrate
de fer, donc hydrolyse de l’esculine
3.4. Lors d’une analyse d’une eau, 15 colonies rouges sont obtenues sur milieu de Slanetz
et Bartley. Cinq d’entre-elles sont repiquées sur gélose biliée à l’esculine, et quatre sont
effectivement identifiées comme des entérocoques après 24 heures d’incubation à 37°C.
Donner le résultat final et conclure.
Les enterocoques donnent des colonies roses ou rouges
La gélose biliée à l’esculine donne des colonies noires
L’obtention de colonies après 24h à 37°C montre la formation de E. faecalis
4. Dénombrement des spores de bactéries anaérobies sulfito-réductrices
4.1. Par quel genre bactérien les spores recherchées sont-elles produites ?
Les clostridium sulfito-reducteurs
4.2. Quel traitement l’échantillon doit-il subir ? Justifier.
Incorporation sulfitoréducteurs car l’incorporation est plus sensible que la méthode
d’étalement
4.3. D’après la composition du milieu TSN, donnée dans le document 3, comment la
réduction des sulfites est-elle mise en évidence ?
Milieu qui permet la mise en évidence de la réduction du sulfite en sulfure grâce à la
présence de sulfite et de citrate de Fer

5. Recherche des bactériophages fécaux

5.1. Représenter schématiquement un bactériophage T-pair d’E. coli.
5.2. Quel est la signification de la présence de bactériophages d’ E. coli dans une eau ne
contenant aucune bactérie revivifiable de cette espèce ?

6. Les entérovirus
6.1. Indiquer les 7 étapes du cycle infectieux des entérovirus (famille des Picornaviridae)
figurant dans le document 4.
6.2. Qu’est-ce qu’un ARN(+) ?
6.3. Par quel élément structural cet ARN est-il protégé ? D’après le document 4, préciser
le type de symétrie de cet élément.
6.4. Pourquoi les entérovirus sont-ils particulièrement résistants aux détergents ?
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Document 1
Critères microbiologiques des eaux potables

Paramètres Valeurs limites

Coliformes 0 / 100 ml dans 95% des échantillons prélevés
Coliformes thermotolérants 0 / 100 ml
Entérocoques 0 / 100 ml
Spores de bactéries anaérobies sulfito-réductrices < 1 spore / 20 ml
Micro-organismes pathogènes :
- Salmonelles 0 / 5 000 ml
- Staphylocoques pathogènes 0 / 100 ml
- Bactériophages fécaux 0 / 50 ml
- Entérovirus 0 / 10 000 ml

Document 2
Appareil à filtration
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Document 3
Composition de trois milieux de culture
Composition (g/L) Tergitol 7-TTC Slanetz et Bartley TSN
Peptone 10 20
Tryptone 15
Extrait de viande 5
Extrait de levure 6 10
Glucose 2
Lactose 20
Tergitol 7 0,01
Azide de sodium 0,4
Sulfate de néomycine 0,05
Sulfate de polymyxine 0,02
TTC 0,025 0,1
Sulfite de sodium 1
Bleu de bromothymol 0,05
Citrate de fer III ammoniacal 0,5
Hydrogénophosphate de sodium 4
Agar 13 10 12
Eau (qsp) 1 dm3 1 dm3 1 dm3
pH final 7,2 7.2 7.2

Document 4
Cycle infectieux de l’entérovirus
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Nom de la Agent Mode de transmission Localisation Cycle parasitaire

maladie responsable chez l’homme
L’eau que l’on Giardiases Giardia L’eau souillée ou Parasites Cycle simple parasite
boit Lambla mains sales intestinals unicellulaire
(dans selles) - HD : humains /
animaux
L’eau ou on se Bilharziose Ver parasite A travers la peau lors Affections - HI : mollusques d’eau
baigne schistosome du contact avec une gynécologiques douce
eau infectée - HD : l’homme, Bovin
L’eau prés de Onchocercose Onchocera Piqures des mouches La peau - HI : insecte, la simulie
laquelle on vit volvulus infectées - HD : l’homme

1- Nom : cysticercose
2- Agent responsable : Taenia Solium
3- Mode de transmission : peut être transmis à l’homme qui mange de la viande porcine pas assez
cuite
4- Par l’hôte définitif
5- Symptôme :
• Crise d’épilepsie Hémorragies cérébrales
• Maux de têtes Une baisse de la vue (peut être totale)
• Déficits sensoriels Douleurs et faiblesses musculaires
• Kystes cutanés
 L’homme se contamine par les larves en mangeant de la viande de porc crue ou male cuite ; le
parasite va devenir adulte dans son intestin en qlq semaines. Il va pondre alors des œufs qui seront
éliminés avec les selles. Ces œufs peuvent survivre dans le milieu extérieur pendant plusieurs
mois, voire années.
Quand le porc ingère ses œufs, ils vont se transformer dans l’estomac en larves cysticerques. Ces
larves vont migrer vers les muscules, l’œil, cerveau