Professional Documents
Culture Documents
de la Recherche et de l’Innovation
FORMATION EN ANTHROPOLOGIE
2018-2019
1
SOMMAIRE
IV.31 Validation et attribution des Crédits ou ECTS (European credits transfer system) 15
IV. 32 Soutenance d’un mémoire ...................................................................................15
IV.33 Passage en M2 ....................................................................................................16
IV.4 Enseignants habilités ..............................................................................................16
V. ORIENTATIONS SCIENTIFIQUES ..................................................................................17
VI. MASTER FRANCO-ALLEMAND ....................................................................................18
Annexe 1: tableau des obligations de scolarité……………………… …………….131-134
2
VIII.4 Enseignements rattachés aux centres de recherche, laboratoires .........................111
IX. BIBLIOTHEQUES.........................................................................................................116
X. LA VIDEOTHEQUE .......................................................................................................116
XI. SALLE INFORMATIQUE ..............................................................................................117
XII. CENTRES, LABORATOIRES D’ACCUEIL ..........................................................117-121
XIII. AIDES DIVERSES ......................................................................................................122
XIII.1. Stage de formation au terrain ...............................................................................122
XIII.2. Aide au terrain ......................................................................................................122
XIII.3. Accords bilatéraux………………………………………………………………………123
3
LES ETUDIANTS INSCRITS EN MASTER
SONT CONVIES A UNE REUNION
D’INFORMATION QUI SE TIENDRA
DANS L’AMPHITHEATRE
Bâtiment B
105, boulevard Raspail 75006 Paris
Métro : Notre-Dame des Champs
4
I. PRESENTATION DE LA MENTION ET DE LA FORMATION DOCTORALE
Conseil pédagogique :
Olivier ALLARD, Laurent BARRY, Véronique BENEI (suppléant : Birgit MÜLLER), Julien
BONHOMME (suppléant : Benoît de l’ESTOILE), Véronique BOYER (suppléant : Anath
ARIEL de VIDAS), Stefania CAPONE (suppléant : Anna POUJEAU), Brigitte DERLON,
Emmanuel DESVEAUX, Eloi FICQUET, Andréa-Luz GUTIERREZ (suppléant : Charles
STEPANOFF), Marie-Paule HILLE, Chowra MAKAREMI (suppléant : Thierry BONNOT),
Marie MIRAN, Aminah MOHAMMAD-ARIF (suppléant : Raphaël VOIX), Michel NAEPELS,
Enric PORQUERES I GENE, Mary PICONE, Périg PITROU, (suppléant : Monique JEUDY-
BALLINI), Alexandre SURRALLES, Kadya TALL (suppléant : Fabienne SAMSON), Thierry
WENDLING (suppléant : Véronique MOULINIÉ), Eric WITTERSHEIM, Tassadit YACINE
Madame Véronique Poullet gère le cursus pédagogique de tous les étudiants inscrits en
master et en doctorat. Elle réceptionne notamment les formulaires d’inscription pédagogique,
les mémoires de master, délivre les relevés de notes et attestations dont les étudiants
peuvent avoir besoin. Le secrétariat n’intervient pas pour les inscriptions administratives et
les attestations de réussite au diplôme, au master de recherche ou thèse de doctorat, qui
sont réglées directement par le Service de la scolarité (bureau 837, 54 boulevard Raspail,
75006 Paris).
II.1. En master
Les candidats à une inscription en première année de master (M1) doivent être titulaires
d’une licence de Sciences humaines et sociales, de préférence en ethnologie, soit 180
crédits après le baccalauréat ou d’un diplôme équivalent, français ou étranger, sanctionnant
une scolarité normale de trois années d’études supérieures ou d’acquis liés à l’expérience et
à leurs travaux personnels. Dans ce dernier cas, une validation de la Commission
pédagogique est nécessaire. Veuillez prendre contact avec le secrétariat de la Formation.
5
Les candidats à une inscription en deuxième année de master (M2) devront pouvoir
justifier du premier niveau de master, ou d'un titre sanctionnant une scolarité normale de
quatre années d'études supérieures. Les titulaires du Diplôme de l'EHESS pourront
également demander à être directement inscrits en M2.
Remarques :
Les étudiants ayant obtenu un M1 à l'Ehess, quelle que soit la mention, peuvent entrer
directement en M2 d'anthropologie sous condition d’avoir l’accord d’un tuteur habilité et
l’approbation du responsable de la Formation.
Les dossiers des candidats extérieurs qui ne seraient pas titulaires d’une licence ou d’un
master en sciences sociales et humaines seront automatiquement présentés au conseil
pédagogique au mois d’octobre, en séance plénière, pour être discutés au cas par cas. Le
conseil votera alors le refus ou l’acceptation du dossier, à un niveau d’inscription ne
correspondant pas forcément à celui demandé.
Dans les deux cas, une discussion avec l’étudiant sur les études effectuées, les débouchés
professionnels offerts par un cursus « recherche » aura lieu avec le tuteur afin de déterminer
son parcours de recherche.
Si le doctorat est la voie logique de prolongation des études de ce master, il est néanmoins
possible aux étudiants qui s’interrompraient à la fin du M2 de le valoriser dans les métiers où
la formation anthropologique est tout particulièrement appréciée, les métiers de
l’humanitaire, du social, du culturel, de l’audiovisuel.
II.2. En doctorat
Les candidats doivent être titulaires d’un Master de recherche en Sciences humaines et
sociales, mention Anthropologie, spécialité ethnologie, anthropologie sociale ou d’un niveau
reconnu équivalent, français ou étranger. A défaut de ce titre, l’étudiant sera dirigé vers un
master ou une année préparatoire au doctorat afin d’acquérir les bases indispensables dans
la discipline.
Une validation des acquis professionnels est ouverte à celles et ceux qui souhaiteraient
entrer directement en doctorat sans avoir le diplôme requis. Pour plus d’informations, se
mettre en contact avec le secrétariat de la Formation.
6
III. PROCEDURE ET DATES LIMITES D’INSCRIPTIONS
Une fois complété et dûment signé par l’enseignant-tuteur habilité, il est remis au
secrétariat de la Formation en Anthropologie, bureau 6, 105 boulevard Raspail, 75006
Paris, aux jours et heures indiqués plus haut, avant le 25 septembre au niveau du
master, avant le 19 octobre au niveau du doctorat.
► Au niveau du master, le dossier doit être ensuite approuvé et signé par le responsable de
la Formation. Le résultat est envoyé à l’étudiant (par mail) et au service de la scolarité.
Ce dernier finalise l’inscription en envoyant le dossier administratif à l’étudiant. Il est alors
invité à payer les droits d’inscription et retirer sa carte d’étudiant.
Attention: dès cette rentrée, les réinscriptions en deuxième, troisième année ou plus
de doctorat se font en ligne sur le site de l’Ecole: www.ehess.fr du 1er septembre au
30 novembre.
Il ne reste plus alors à l’étudiant qu’à payer les droits d’inscription, à récupérer la carte
d’étudiant ainsi qu’une adresse électronique donnant accès à l’Espace numérique de travail.
Le paiement des droits d’inscription auprès de la scolarité doit se faire avant le 16 novembre
2018 au niveau master, avant le 29 novembre 2018 au niveau du doctorat.
7
La première année (M1) comprend trois UE dans le tronc commun : la première centrée
sur l’histoire de l’anthropologie, la deuxième sur la pratique ethnographique, et la troisième
sur la pratique d’une langue vivante étrangère (de préférence celle associée au terrain
envisagé, bien que l’anglais, l’allemand et le FLE puissent être aussi suivis à l’Ecole) - cf.
tableau des obligations de scolarité (cf. p.14). Le parcours de spécialisation en anthropologie
implique le choix de 5 UE parmi la liste des séminaires et enseignements proposés en
anthropologie (UE). Ces derniers sont répartis en trois catégories : Aires culturelles,
Domaines thématiques et Ateliers de formation à la recherche. Parmi les 5 UE à choisir dans
cet ensemble, il convient de sélectionner une UE au minimum par catégorie. Parmi toutes les
combinaisons envisageables, il est possible ainsi, par exemple, de choisir une UE « aires
culturelles, trois UE « domaines thématiques » et une UE « ateliers de formation à la
recherche ». La première année (M1) prévoit également un parcours pluridisciplinaire : 2
UE sont à prendre au choix dans une autre mention de l’EHESS et/ou parmi les séminaires
de centre recensés dans la mention « anthropologie » (cf. liste p.111 à 115).
La deuxième année (M2) repose elle aussi sur un tronc commun obligatoire. Celui-ci
comprend une UE centrée sur les débats et controverses en anthropologie, une UE sous la
forme d’un cycle de conférences d’anthropologues étrangers, invités à discuter leurs
recherches avec les étudiants (séminaire international) et la rédaction d’un mémoire adossé
à une recherche ethnographique (cf. tableau des obligations de scolarité p.14). Un parcours
de spécialisation en anthropologie de deux UE à choisir dans la liste des trois catégories
mentionnées ci-dessus complète ce tronc commun en sus du parcours pluridisciplinaire
préconisé en M2 (2 UE d’une autre mention et/ou choisies parmi les séminaires de centre).
Les cours débutent généralement fin octobre-début novembre et ont lieu jusqu’à la fin juin.
Le premier semestre se termine fin février.
Chaque étudiant bénéficiera d’un fort encadrement pédagogique, assuré à la fois à travers le
tutorat de son directeur de recherche, mais aussi par les responsables des unités
d’enseignement qu’il aura choisies et qui communiqueront régulièrement entre eux et avec
lui, de façon à accompagner au plus près son projet de formation.
Avant la rentrée, il est vivement recommandé aux étudiants de M1 de lire (ou relire) « Les
Argonautes du Pacifique occidental » de Bronisław Malinowski ainsi que « La rigueur du
qualitatif. Les contraintes empiriques de l’interprétation socio-anthropologique » de Jean-
Pierre Olivier de Sardan.
L’assiduité aux séminaires, attestée par un cahier de présence, est obligatoire. Sur
deux ans, l’étudiant, inscrit en master, s’engage ainsi à suivre un certain nombre d’Unités
8
d’Enseignement obligatoires de tronc commun (5 UE), un parcours de spécialisation en
anthropologie comprenant 7 UE, un parcours pluridisciplinaire comprenant 4 UE, et à écrire
un mémoire associé à la pratique d’un terrain ethnographique.
IV.12 Le plagiat
De même, la recherche étant régie par une éthique, elle ne peut transiger en matière de
plagiat. Les responsabilités de l’étudiant et du tuteur sont, par ailleurs, précisées dans la
charte (cf. p.128) que chacun d’entre eux est appelé à signer en début d’année.
Le Conseil Pédagogique est particulièrement sensible à ce que les règles de la probité
intellectuelle soient respectées par les étudiants dans leurs travaux. Nous rappelons que le
plagiat constitue un délit, et que toute utilisation de sources sans citation explicite est
contraire au principe même de la recherche scientifique.
Un travail qui viole ces règles ne sera donc pas validé. Dans des cas graves, le Conseil
Pédagogique de la formation peut proposer des sanctions allant jusqu'à l'exclusion de
l'étudiant de l'EHESS.
Les étudiants devront valider dix séminaires au minimum, afin d’obtenir les soixante crédits
nécessaires, tout en respectant la répartition suivante:
9
Anthropologie des espaces et des territoires : l’Asie orientale en perspective
Anthropologie du Japon : terrains et textes
Anthropologie et historicité : le Sahel à l’envers
Anthropologie historique de pratiques religieuses dans l’Islam méditerranéen
Anthropologie pragmatique. Savoirs et formes de communication rituelle amérindiens
Anthropologie sociale en Inde et Asie du sud
Archéologie et ethnohistoire de la Méso-Amérique
Asies
Cinéma et anthropologie visuelle : l’imaginaire et la religion populaire dans les films
fantastiques japonais
Connexions et circulations postcoloniales : le monde vue du Vanuatu
Configurations socio-spatiales, enjeux politiques et débats ontologiques en Amazonie
Dialogues entre recherches classiques et actuelles sur l’Asie du Sud-Est
Espace(s) public(s) au Moyen-Orient et dans le Golfe
Fétiches : les choses-dieux et leurs humains en Afrique (et ailleurs)
Formation à la recherche dans l’aire Océanienne (FRAO)
Formation à la recherche en Amérique latine
Histoire du discours sur soi et des formes de représentations identitaires et collectives en
Asie centrale (XVIe-XXe siècles)
Histoire et sciences sociales en révolution : un paradigme tunisien ?
Industries spirituelles indiennes : généalogies, enjeux, circulations 2
Intelligences de la Corée. Séminaire pluridisciplinaire du Centre de recherches sur la Corée
Le culte des saints en Chine (islam et taoïsme) : approches historique et anthropologique (2)
Les marranes reconsidérés : anthropologie et histoire des Xuetes de Majorque (XVI-XVIIIe
siècles)
Mondes ibériques
Mondes insulaires de l’océan Indien. 1. Comores, Madagascar, Mayotte
Mondes insulaires de l’océan Indien. 2. Madagascar, Mascareignes, Seychelles
Nouvelles territorialités entre l’Asie et l’Afrique
Parcours anthropologiques dans le monde arabe (ethnographie, littérature, arts, archéologie,
orientalisme)
Savoirs et savoir-faire au Proche-Orient ancien
Sciences sociales et conflit(s) en Syrie : enjeux épistémologiques, méthodologiques et
éthiques
Société et culture du Japon contemporain
Spécialistes, maîtres et experts en Asie. Vers une anthropologie des modes de consultation
Zekrä nägär : « Matière à mémoire » et archives des pouvoirs éthiopiens au 20e siècle
10
Anthropologie et linguistique : convergences et recherches actuelles
Anthropologie et linguistique : les savoirs entre l’oral et l’écrit
Anthropologie générale : à l’interface des sciences sociales et des sciences naturelles
Anthropologie psychiatrique
Anthropologie visuelle et hypermédia
Approches théoriques du conte merveilleux
Art et appropriation : extension du domaine des « appropriations culturelles »
Caméras politiques
Chamanisme et communautés hybrides
Démarches de l’ethnographie urbaine
Du récit vernaculaire à la narration anthropologique
Entre l’amitié et l’inimitié: l'échange, l'alliance et la complicité
Espaces sexués : transformations urbaines
Ethnographie économique des territoires
Ethnographie globale de la mondialisation (cycle final)
Ethnographies. Méthode, expérience, écriture
Guerres électorales ou violences électorales ?
Guerres, conflits et sociétés au XXIe siècle
Histoire des sciences, anthropologie des savoirs : frontières, enjeux, méthodes
Histoire du cinéma documentaire
Histoire et anthropologie de la famille et de la parenté. I. Mondes anciens et médiévaux
Islam et radicalité en Afrique et en Asie
La fabrication du sujet politique. Réflexivité, subjectivités et pouvoir
La fabrique des champions : sport et sciences sociales
La personne : entre le corps de la parenté et la langue de l’agentivité
La pratique rituelle : configurations classiques et contemporaines
La vidéo comme acte et comme forme de la persuasion en contexte de conflit. Interroger le
paradigme de l’efficacité des images
Le cinéma en acte
Le rituel dans tous ses états
Les formes du temps historique
Les objets comme source : soies et soieries ou comment interroger la matière
Les sciences sociales comme culture : études de cas (anthropologie, sociologie, histoire,
ethnolinguistique, sciences studies)
L’affectivité et l’origine de l’anthropologie
L’écriture de l’improvisation
L’enquête et ses graphies : figurations iconographiques d’après société
L’invention des traditions orales
Matières premières. Une anthropologie des techniques à partir des matériaux
Modélisation des savoirs musicaux relevant de l’oralité
Mondes imaginaires et pratiques symboliques
Musique, immigration, aménagements urbains
Oikonomia. Gouverner les pratiques quotidiennes
Photographie et sciences de l’homme : histoire d’enquêtes
Photo-graphies : genèses, théories, pratiques, images
Polythéisme et société : droit, rites, figuration
Produire des subjectivités : administration de la mort et vies ordinaires
Réécrire le passé colonial : enjeux contemporains des collections de musée
Théologie et parenté : la fabrication de la norme catholique sur les commencements de la vie
à l’épreuve des biotechnologies
Usages postcoloniaux du colonial. Regards croisés entre Inde et Afrique
Violence, vulnérabilité, temporalité (2)
11
Atelier de formation à la recherche : « Ecritures ethnographiques et artistiques : approches
croisées"
Atelier d’écritures documentaires
Atelier de formation à l’étude de la parenté
Atelier de formation au dessin technique et scientifique
Atelier d’ethnobotanique au Musée de Salagon (Lubéron)
Atelier d’initiation au traitement informatique de la parenté
Atelier de lecture : ethnomusicologie et anthropologie de la musique
Atelier : écrire l’anthropologie, du terrain au texte
Ateliers d’histoire et d’anthropologie des textiles
L’analyse des réseaux appliquée à la recherche anthropologique
L’enquête et ses graphies : atelier d’ethnographie visuelle
Lire, écrire, publier en anthropologie
Religions et patrimoine. Stage de terrain sur les fêtes du nouvel an à Paris
Stage de formation au terrain au Maroc
Stage d’ethnologie préhistorique à Pincevent
UE9 séminaire de recherche d’une autre mention (cf. brochures des autres mentions ou
consulter le site de l’Ecole : https://www.ehess.fr/fr/séminaires)
Il est nécessaire de valider six séminaires au minimum, afin d’obtenir les soixante crédits
nécessaires, tout en respectant la répartition suivante :
12
- Au moment de l’inscription en master, l’enseignant peut exiger de l’étudiant une remise à
niveau en français, si celui-ci est insuffisant, grâce aux cours de français langue étrangère
(FLE) proposés à l’EHESS.
Ces cours s’adressent aux étudiants non francophones ayant un niveau minimal de français
et souhaitant bénéficier d’un accompagnement dans la pratique académique de la langue -
écrite et orale - dans les différentes sciences sociales.
Le travail s’effectue sur la base de supports oraux et écrits issus des sciences sociales ; il
s’appuie également, et autant que possible, sur les productions personnelles des étudiants,
en lien avec des activités proposées en classe ou avec les travaux dans lesquels les
étudiants sont engagés par ailleurs (séminaires, colloques…)
Plusieurs types d’enseignements sont proposés, selon le niveau d’études, le niveau
linguistique et les besoins des étudiants.
- Par ailleurs, la validation d’un cours de langue vivante étrangère assuré par l’EHESS
ou dans un autre établissement (ex. INALCO) peut être opérée à hauteur de 6 ou 12
ECTS, à condition d’être effectuée la même année que celle de l’inscription en master
d’anthropologie.
L’EHESS offre une formation spécifique d’anglais des sciences humaines et sociales.
Les participants travaillent, en fonction de leur niveau et de leur parcours (M1, M2,
doctorants et post-doctorants), sur des documents provenant de leur propre domaine et de
leurs recherches (propositions de communication, articles, résumé de leurs travaux,
abstracts…) ainsi que sur des sources variées et pluridisciplinaires (des extraits d’ouvrages
ou d’articles de sciences sociales, des enregistrements de séminaires ou colloques en
anglais).
Le descriptif des enseignements et des niveaux proposés est disponible sur le site du
Bureau des langues : bdl.hypotheses.org
Les étudiants intéressés sont invités à compléter le formulaire d’inscription accessible sur le
site internet du Bureau des langues.
13
MASTER en Sciences Sociales – Mention Anthropologie
Tableau récapitulatif des obligations de scolarité
24 h 24 h 24 h 24 h 24 h
6 ECTS 6 ECTS 6 ECTS 6 ECTS 6 ECTS
24 h 24 h 24 h 24 h 24 h
6 ECTS 6 ECTS 6 ECTS 6 ECTS 6 ECTS
3 ECTS 27 ECTS
14
IV.2 Partenariat
IV.31 Validation et attribution des Crédits ou ECTS (European credits transfer system)
Pour valider une UE, l’étudiant devra fournir un travail personnel sous la forme d’un écrit
(fiche de lecture, construction d’un objet de recherche, bibliographie…) ou d’un exposé qui
sera validé par l’enseignant et comptabilisé sous forme de crédits (ECTS), lisibles dans tous
les pays de l’Union européenne. Chaque travail doit être original et ne pas servir à la
validation de plusieurs séminaires.
L’attribution des crédits implique l’obtention d’une note égale ou supérieure à 10 sur 20. En
cas de note insuffisante, l’étudiant peut demander à l’enseignant responsable du séminaire à
réaliser un travail supplémentaire.
Les deux années du master se concluent par la soutenance d’un mémoire permettant
d’apprécier les capacités de l’étudiant pour la recherche et pour la préparation d’une thèse.
La soutenance elle-même, épreuve orale, permet de replacer le travail écrit dans un champ
scientifique plus large.
Il fait l’objet d’un rapport du tuteur, après avoir été soutenu devant un jury composé du
tuteur et d’un ou deux rapporteurs, enseignants-chercheurs affiliés aux laboratoires de
recherche de l’EHESS. Ces jurys se réunissent du 1er au 30 juin (première période de
soutenance) et du 1er au 20 septembre (deuxième période). Ces dates sont impératives.
15
L’admission définitive et l’attribution d’une mention pour le diplôme du Master sont
prononcées par le Conseil pédagogique restreint.
Un relevé de notes sera délivré conjointement au diplôme ainsi qu’une attestation de
réussite.
IV.33 Passage en M2
16
Caterina Guenzi, CEIAS, courriel : guenzi@ehess.fr
Andréa-Luz Gutierrez-Choquevilca, LAS, courriel : andrea-luz.gutierrez-
choquevilca@ephe.sorbonne.fr
Klaus Hamberger, LAS, tél : 01.44.27.17.31, courriel : Klaus.Hamberger@ehess.fr
Benoit Hazard, IIAC, tél : 01.40.82.75.35, courriel : bhazard@ehess.fr
Marie-Paule Hille, CECMC, courriel : mp.hille@gmail.com
Monique Jeudy-Ballini, LAS, tél : 01.44.27.17.51, courriel : m.jeudy-ballini@college-de-france.fr
Denis Laborde, Centre Georg-Simmel, courriel : dlaborde@msh-paris.fr
Sara Le Menestrel, MONDA- CENA, courriel : lemenest@ehess.fr
Katiana Le Mentec, CCJ-CECMC, courriel : katianalementec@yahoo.fr
Nathalie Luca, CÉSoR, courriel : luca@ehess.fr
Alain Mahé, IMM-CEMS, courriel : mahe@ehess.fr
Marie Mauzé, LAS, courriel : marie.mauze@college-de-france.fr
Marie Miran-Guyon, IMAF, courriel : marie.miran@ehess.fr
Anne Monjaret, LAHIC, courriel : anne.monjaret@ehess.fr
Birgit Müller, LAIOS, tél : 01.49.54.21.99, courriel : bmuller@msh-paris.fr
Michel Naepels, IRIS, courriel : michel.naepels@ehess.fr
Catherine Neveu, IIAC-TRAM, courriel: catherine.neveu@ehess.fr
Jean-Bernard Ouédraogo, LAIOS, courriel: lpavili@ehess.fr
Boris Pétric, CNE, courriel : boris.petric@yahoo.fr
Mary Picone, CCJ, courriel : marypicone@hotmail.com
Perig Pitrou, LAS, courriel : perig.pitrou@college-de-france.fr
Enric Porqueres i Gené, LAIOS, tél : 01.49.54.23.37, courriel : enric.porqueres@ehess.fr
Anna Poujeau, Césor, courriel : anna.poujeau@ehess.fr
Dana Rappoport, CASE, tél : 01.49.54.83.21
Richard Rechtman, CESPRA, courriel : richard.rechtman@ehess.fr
Hadrien Saiag, LAIOS, tél : 01.49.54.24.09, courriel : hadrien.saiag@ehess.fr
Fabienne Samson, IMAF, courriel : Fabienne.Samson-Ndaw@bondy.ird.fr
Monique Selim, IIAC, tél: 01.45.23.14.87, courriel: monique.selim@ird.fr
Charles Stépanoff, LAS, courriel : charles.stepanoff@ephe.sorbonne.fr
Wiktor Stoczkowski, LAS, courriel : stoczkow@ehess.fr
Alexandre Surrallés, LAS, courriel : alexandre.surralles@ehess.fr
Kadya Tall, IMAF, tél : 01.53. 63. 56. 50, courriel : kadya.tall@ehess.fr
Maxime Vanhoenacker, IIAC-TRAM, courriel: maxime.vanhoenacker@ehess.fr
Denis Vidal, CEIAS, courriel : dvidal@ehess.fr
Raphaël Voix, CEIAS, tél : 0149.54.83.88, courriel : raphael.voix@gmail.com
Thierry Wendling, LAHIC, tél: 01 53 63 51 57, courriel: thierry.wendling@ehess.fr
Eric Wittersheim, IRIS, tél: 01.49.54.26.75, courriel: wittersh@ehess.fr
Tassadit Yacine, LAS, tél : 01.49.54.22.00, courriel : yacine@msh-paris.fr
V. ORIENTATIONS SCIENTIFIQUES
La formation a pour but d’offrir les savoirs fondamentaux et la méthodologie dans des
domaines classiquement reconnus de l’anthropologie (parenté, religieux, politique,
économie) ainsi que dans les champs nouveaux qui s’offrent à la discipline (anthropologie de
la contemporanéité, globalisation, métissage, diasporas, études postcoloniales,
anthropologie visuelle, santé, biopolitique, corps, personne…).
17
Elle essaie de mettre en évidence sa spécificité en la confrontant aux autres sciences
sociales : histoire, sociologie, arts et langages…
Elle invite les étudiants à se diriger vers les métiers de la muséographie, la conservation du
patrimoine, la médiation culturelle, l’expertise auprès d’organismes privés (ONG) ou publics
(collectivités territoriales).
Ce cursus vise à former de jeunes chercheurs au métier d’anthropologue dans une approche
interdisciplinaire reposant sur les traditions culturelles et scientifiques de l’Allemagne et de la
France. Il permet l’obtention d’un double diplôme, celui de master de recherche en Sciences
humaines et sociales, mention Anthropologie, spécialité Ethnologie, anthropologie sociale de
l’EHESS et celui de master d’ethnologie de l’université Johann-Wolfgang de Francfort.
L’étudiant s’inscrit avec un directeur de mémoire (tuteur) dans son établissement d’origine et
dispose d’un tuteur-référent dans l’établissement partenaire.
Il ajoute au dossier d’inscription en master (disponible sur le site à partir de la mi-mai), une
lettre de motivation, en langue française et allemande, adressée à l’organisateur du
programme dans son établissement d’origine ainsi qu’un justificatif de bonnes
connaissances en français et en allemand (niveau C1 : maîtrise autonome de la langue).
L’étudiant passera un semestre par an dans chacune des institutions (cf. annexe 1 en
page 131 à 134). Un terrain de 6 mois en Afrique de l’Ouest sera proposé et financé par
l’Université de Francfort.
Il soutiendra son mémoire devant son directeur de mémoire et son tuteur-référent (ou son
représentant) et fournira un résumé dans l’autre langue de travail du master commun.
L’étudiant pourra bénéficier d’un encadrement et d’un soutien linguistique (cf. site du bureau
des langues : bdl.hypotheses.org
18
VII. ORGANISATION PEDAGOGIQUE DU DOCTORAT
Les doctorants sont invités, en fonction de leur thème de recherche, à nouer des contacts
avec les membres de l’une ou l’autre des unités de recherche sur laquelle s’appuie la
formation. (cf. Présentation des principaux laboratoires d’accueil p.117 à 121)
Il leur est vivement conseillé de suivre l’unité d’enseignement de recherche et de
spécialisation de leur directeur de recherche. Pleinement intégrés aux activités scientifiques
de l’unité, ils peuvent être sollicités pour présenter leur travail dans des réunions
scientifiques, rencontres et colloques.
Depuis la parution de l'arrêté du 25 mai 2016 fixant le cadre national de la formation et les
modalités conduisant à la délivrance du diplôme national de doctorat, il est désormais
obligatoire pour tous les doctorants de constituer un comité de thèse à l’initiative du directeur
de thèse, en concertation avec l’étudiant.
Celui-ci se réunit au moins une fois au cours des trois années de préparation de la thèse
et obligatoirement chaque année par la suite lorsqu’une demande de prolongation est
présentée par le doctorant.
Important : Toute réinscription en 4eannée, voire au-delà, ne pourra être autorisée par
l’administration, qu’avec l’accord du directeur de recherche et du comité de thèse.
Le rapport écrit du comité est censé, outre son avis sur la réinscription, formuler des
recommandations et transmettre un compte-rendu de l'entretien au directeur de thèse, au
doctorant et au responsable de la formation doctorale. Il est déposé par l’étudiant sur la
plateforme de l’ENT dans « Suivi de ma thèse » :
https://ent.aria.ehess.fr/uPortal/f/u112l1s14/p/suiviThese.u112l1n442/max/render.uP?p
Cp
Cette procédure concerne également les thèses préparées en co-tutelle, qu'elles soient ou
non soutenues à l'EHESS.
19
Deux mois avant la date prévisionnelle de la soutenance le doctorant dépose son dossier de
soutenance au bureau des soutenances de thèse.
Contact : these@ehess.fr
Le jury de soutenance est désigné par le président de l’École sur proposition du directeur de
thèse. Il comprend quatre à huit membres au maximum (y compris le directeur de thèse). Il
est composé au moins pour moitié de personnalités françaises ou étrangères extérieures à
l’EHESS et à l’École doctorale du candidat, et choisies en raison de leur compétence
scientifique. La présence d'au moins un représentant de l'EHESS est demandée. Le jury doit
être composé pour moitié au moins de professeurs ou assimilés et pour moitié au moins de
personnalités en activité.
La soutenance est publique. Les membres du jury désignent parmi eux un président. Le
président doit être un professeur (ou assimilé ou un enseignant de rang équivalent), en
activité. Le directeur de thèse ne peut présider le jury. Il participe au jury mais ne prend pas
part à la décision. L’admission ou l’ajournement est prononcé après délibération du jury.
Dans le cadre de ses délibérations, le jury appréciera la qualité des travaux du doctorant,
leur caractère novateur, l'aptitude du doctorant à les situer dans leur contexte scientifique
ainsi que ses qualités d'exposition. L'admission ou l'ajournement est prononcé après
délibération du jury. L'obtention du doctorat n'est plus assortie d'une mention.
20
chercheurs externes à l’EHESS et à son école doctorale, et au moins un statutaire de
l’EHESS (DE ou MCF).
Les thèses soutenues en Anthropologie sociale, Ethnologie, à l’EHESS, sont pour l’essentiel
consultables à la bibliothèque de la Fondation de la Maison des sciences de l’homme (190
avenue de France, 75013 Paris) et à la bibliothèque du musée du Quai Branly.
21
Marie-Paule Hille, CECMC, courriel : mp.hille@gmail.com
Pierre L. Jordan, EHESS-Marseille, jordan@ehess.univ-mrs.fr
Frédéric Joulian, EHESS-Marseille, tél : 04.91.14.07.58, Frederic.Joulian@ehess.fr
Alain Mahé, IMM-CEMS, courriel : mahe@ehess.fr
Marie Miran-Guyon, IMAF, courriel : marie.miran@ehess.fr
Mary Picone, CCJ, courriel : marypicone@hotmail.com
Eric Wittersheim, IRIS, tél: 01.49.54.24.30, courriel: eric.wittersheim@ehess.fr
Sossie Andézian, Anath Ariel de Vidas, Emma Aubin-Boltanski, Irène Bellier, Véronique
Bénéï, Véronique Boyer, Bénédicte Brac de la Perrière, Stefania Capone, Marie Couroucli,
Pierre Déléage, Benoit de l’Estoile, Maria pia Di Bella, Sylvie Fainzang, Barbara
Glowczewski, Yves Goudineau, André Iteanu, Monique Jeudy-Ballini, Frédéric Keck,
Léonore Le Caisne, Nathalie Luca, Marie Mauzé, Franck Mermier, Anne Monjaret, Véronique
Moulinié, Catherine Neveu, Aurélie Névot, Jean-Bernard Ouédraogo, Boris Pétric, Dana
Rappoport, Carmen Salazar-Soler, Fabienne Samson, Bernard Sellato, Kadya Tall, Denis
Vidal.
VIII.1 Liste générale des unités d’enseignement dispensées uniquement à Paris, classées
par ordre alphabétique en fonction de l’enseignant responsable.
22
Marie-Aude Fouéré, maîtresse de conférences
●
Anthropologie et historicité. Le sahel à l’envers
Jean-Loup Amselle, directeur d’études*
Anne Doquet, chargée de recherche à l’IRD
Alexis Roy, chargé de recherche au CNRS
●
Espace(s) public(s) au Moyen-Orient et dans le Golfe
Mehdi Ayachi, doctorant contractuel
●
Histoire et anthropologie de la famille et de la parenté
I. Mondes anciens et médiévaux
Laurent Barry, maître de conférences
Claire Chatelain, Isabelle Daillant, chargées de recherche au CNRS
Michael Gasperoni, chargé de recherche au CNRS
Jasmin Hauck, doctorante
●
Guerres, conflits et sociétés au XXIe siècle
Rémy Bazenguissa Ganga, directeur d’études
Sami Makki, maître de conférences à Sciences Po Lille
●
Guerres électorales ou violences électorales ?
Rémy Bazenguissa Ganga, directeur d’études
●
Nouvelles territorialités entre l’Asie et l’Afrique
Rémy Bazenguissa Ganga, directeur d’études
Kae Amo, doctorante
Eloi Ficquet, maître de conférences
Thierry Pairault, directeur de recherche émérite
●
Approches théoriques du conte merveilleux
Nicole Belmont, directrice d’études*
●
Atelier comparatiste sur l’épopée
Alban Bensa, directeur d’études*
Manon Brouillet, Fellow au Center for Hellenic Studies (Harvard)
Pierre Judet de La Combe, directeur d'études de l'EHESS*
●
Du récit vernaculaire à la narration anthropologique
Alban Bensa, directeur d’études*
Thierry Bonnot, chargé de recherche au CNRS
●
La fabrication du sujet politique. Réflexivité, subjectivités et pouvoir
Alban Bensa, directeur d’études*
Manon Capo, Daniele Inda, Anna Pomaro, doctorants
Julie Métais, postdoctorante
●
Histoire et courants de l’anthropologie sociale et culturelle (1870s-1970s)
Laurent Berger, maître de conférences
●
Ethnographie globale de la mondialisation (cycle final)
Laurent Berger, maître de conférences
●
Mondes insulaires de l’océan Indien.1 (Comores, Madagascar, Mayotte)
Laurent Berger, maître de conférences
23
Sophie Blanchy, directrice de recherche émérite
Maurizio Esposito La Rossa, Mathilde Heslon, doctorants
●
Mondes insulaires de l’océan Indien.2 (Madagascar, Mascareignes, Seychelles)
Laurent Berger, maître de conférences
Mathieu Claveyrolas, chargé de recherche au CNRS
Didier Nativel, professeur à l’université Paris-Diderot
Julie Peghini, maîtresse de conférences à l’université Paris 8
Catherine Servan-Schreiber, chargée de recherche au CNRS*
●
Atelier d’écritures documentaires
Cécile Boëx, maître de conférences
Caterina Pasqualino, directrice de recherche au CNRS
Boris Pétric, directeur de recherche au CNRS
Jean-Claude Penrad*, Eric Wittersheim, maîtres de conférences
Boris Pétric, directeur de recherche au CNRS
●
La vidéo comme acte et comme forme de la persuasion en contexte de conflit.
Interroger le paradigme de l’efficacité des images
Cécile Boëx, maître de conférences
●
Sciences sociales et conflit(s) en Syrie : enjeux épistémologiques,
méthodologiques et éthiques
Cécile Boëx, maître de conférences
Nisrine Al Zahre, maître de langue
Emma Aubin-Boltanski, directrice de recherche au CNRS
Anna Poujeau, chargée de recherche au CNRS
●
La fabrique des champions : sport et sciences sociales
Julien Bonhomme, maître de conférences à l’ENS
●
Le cinéma en acte
Stéphane Breton, maître de conférences
Arnaud Hée, critique de cinéma, programmateur à la cinémathèque du documentaire
●
L’écriture de l’improvisation
Stéphane Breton, maître de conférences
●
Histoire du cinéma documentaire
Stéphane Breton, maître de conférences
Alice Leroy, chercheuse associée
●
Polythéisme et société : droit, rites, figuration
Cléo Carastro, maîtresse de conférences
●
Caméras politiques
Daniel Cefaï, directeur d’études
Nicole Brenez, professeure à la Fémis et l’université Sorbonne nouvelle
Jonathan Larcher, Perrine Poupin, docteurs
Eric Wittersheim, maître de conférences
●
Anthropologie des pratiques de mesure
Grégory Chambon, directeur d’études
Morgane Labbé, maîtresse de conférences
●
24
Savoirs et savoir-faire au Proche-Orient ancien
Grégory Chambon, directeur d’études
●
Anthropologie des connaissances
Modélisation des savoirs musicaux relevant de l’oralité
Marc Chemillier, directeur d’études
●
Anthropologie du néolibéralisme : éléments pour une approche comparative
Olivier Coulaux, doctorant contractuel
●
Asies
Amandine Dabat, ATER
●
Histoire et sciences sociales en révolution :
un paradigme tunisien ?
Jocelyne Dakhlia, directrice d’études
●
Formation à la recherche en Amérique latine
Claudia Damasceno Fonseca, directrice d’études
Véronique Boyer, directrice de recherche au CNRS
Clément Thibaud, directeur d’études
Cédric Yvinec, chargé de recherche au CNRS
●
Oikonomia. Gouverner les pratiques quotidiennes
Benoît De l’Estoile, professeur d’anthropologie à l’ENS
Emilia Schijman, chargée de recherche au CNRS
●
Le musée comme terrain : stratifications des héritages coloniaux
Benoît De l’Estoile, professeur d’anthropologie à l’ENS
Felicity Bodenstein, post-doctorante
Damiana Otoiu, maître de conférences à l’université de Bucarest
Dominique Poulot, professeur à l’université Paris1
Laurella Rincon, conservatrice du patrimoine au ministère de la Culture
Anna Seiderer, maître de conférences à l’université Paris 8
Margareta Von Oswald, doctorante
●
Réécrire le passé colonial : enjeux contemporains des collections de musée
Benoît De l’Estoile, professeur d’anthropologie à l’ENS
●
Intelligences de la Corée
Alain Delissen, directeur d'études
Valérie Gelézeau, directrice d’études
Isabelle Sancho, chargée de recherche au CNRS
●
Art et appropriation : extension du domaine des « appropriations culturelles »
Brigitte Derlon, directrice d’études
●
Anthropologie comparative de la comparaison anthropologique
Philippe Descola, directeur d’études
●
Les objets comme source : soies et soieries ou comment interroger la matière
Sophie Desrosiers, maître de conférences
Annabel Vallard, chargée de recherche au CNRS
●
25
Atelier d’histoire et d’anthropologie des textiles
Sophie Desrosiers, maître de conférences
●
Lire, écrire, publier en anthropologie
Emmanuel Désveaux, directeur d’études
●
Anthropologie des Indiens d’Amérique du Nord
Anthropologie comparée de la polarité sexuelle (parenté, sexualité
et aires méga-culturelles)
Emmanuel Désveaux, directeur d’études
●
Atelier : écrire l’anthropologie, du terrain au texte
Alice Doublier, ATER
●
Atelier de formation au dessin technique et scientifique
Alice Doublier, ATER
Michèle Ballinger, ingénieure de recherche au CNRS
Charles Stépanoff, maître de conférences de l’EPHE
●
Matières premières. Une anthropologie des techniques à partir des matériaux
Alice Doublier, ATER
●
Archéologie et ethno-histoire de la Méso-Amérique
Christian Duverger, directeur d’études*
●
Anthropologie historique de pratiques religieuses dans l’Islam méditerranéen
Hassan Elboudrari, maître de conférences
●
Ethnographies. Méthode, expérience, écriture
Didier Fassin, directeur d’études
●
Enquête collective sur la métropole parisienne
Beatriz Fernandez, maîtresse de conférences
Marie-Vic Ozouf-Marignier, directrice d’études
●
Anthropologie des religions et du fait religieux. 2
Eloi Ficquet, maître de conférences
Stefania Capone, Nathalie Luca, directrices de recherche au CNRS
Sepideh Parsapajouh, Anne Poujeau, chargées de recherche au CNRS
●
La pratique ethnographique : questionnements théoriques et méthodologiques
Eloi Ficquet, maître de conférences
Paul Sorrentino, maître de conférences
●
Zekrä nägär : « matière à mémoire » et archives des pouvoirs éthiopiens au 20e siècle
Eloi Ficquet, maître de conférences
●
Usages postcoloniaux du colonial. Regards croisés entre Inde et Afrique
Marie-Aude Fouéré, maîtresse de conférences
Gaetano Ciarcia, directeur de recherche au CNRS
Raphaël Rousseleau, professeur à l’université de Lausanne
●
Histoire du discours sur soi et des formes de représentations
identitaires collectives en Asie centrale (XVIe-XXe siècles)
Vincent Fourniau, directeur d’études
26
Xavier Hallez, docteur
●
Anthropologie de l’écriture :
écrits d’action, écrits en action
Béatrice Fraenkel, directrice d’études
●
Stage de formation au terrain à Agadir
Jean-Claude Galey, Tassadit Yacine, directeurs d’études
Olivier Coulaux, doctorant contractuel
●
Anthropologie sociale en Inde et Asie du sud
Jean-Claude Galey*, Francis Zimmermann*, directeurs d’études
●
Mondes imaginaires et pratiques symboliques
Maurice Godelier, directeur d’études *
●
Industries spirituelles indiennes : généalogies, enjeux, circulations.2
Caterina Guenzi, maîtresse de conférences
Raphaël Voix, chargé de recherche au CNRS
●
Religions et patrimoine. Stage de terrain sur les fêtes du nouvel an à Paris
Caterina Guenzi, maîtresse de conférences
Salvatore d’Onofrio, professeur à l’université de Palerme
●
Anthropologie linguistique. Les savoirs entre l’oral et l’écrit
Andréa-Luz Gutierrez Choquevilca, maître de conférences à l’EPHE
Pierre Déléage, chargé de recherche au CNRS
●
Anthropologie pragmatique. Savoirs et formes de communication rituelle amérindiens
Andréa-Luz Gutierrez Choquevilca, maître de conférences à l’EPHE
●
Atelier d’ethnobotanique au Musée de Salagon
Florence Brunois-Pasina, chargée de recherche au CNRS
Mehdi Ayachi, doctorant contractuel
●
Espaces sexués : transformations urbaines
Klaus Hamberger, maître de conférences
●
L’analyse des réseaux appliquée à la recherche anthropologique
Klaus Hamberger, maître de conférences
●
Groupe de travail en ethnographie spatiale
Klaus Hamberger, maître de conférences
Juliette Cleuziou, maître de conférences à l’université Lyon II
Anna Dessertine, Delphine Manetta, post-doctorantes
Pietro Fornasetti, Samantha Joeck, doctorants
Katerina Kerestetzi, chargée de recherche au CNRS
Eric Mermet, ingénieur de recherche au CNRS
Isabel Yaya, chercheuse associée
●
Atelier d’initiation au traitement informatique de la parenté
Klaus Hamberger, maître de conférences
Pietro Fornasetti, doctorant
Cyril Grange, directeur de recherche au CNRS
●
27
Le culte des saints en Chine (islam et taoïsme) : approches
historique et anthropologique (2)
Marie-Paule Hille, maître de conférences
Huayan Wang, post-doctorante
●
La pratique rituelle : configurations classiques et contemporaines
Michael Houseman, directeur d’études à l’EPHE
●
Histoire des sciences, anthropologie des savoirs : frontières, enjeux, méthodes
Christian Jacob, directeur d’études
●
Anthropologie visuelle et hypermédia
Pierre-Léonce Jordan, maître de conférences*
●
Fétiches : les choses-dieux et leurs humains en Afrique (et ailleurs)
Agnès Kedzierska Manzon, directrice d’études à l’EPHE
●
Musique, immigration, aménagements urbains
Denis Laborde, directeur d’études
●
Atelier de lecture : ethnomusicologie et anthropologie de la musique
Denis Laborde, directeur d’études
Emmanuelle Olivier, chargée de recherche au CNRS
●
L’invention des traditions orales
Denis Laborde, directeur d’études
●
Les formes du temps historique
Sabina Loriga directrice d’études
●
Anthropologie des sociétés post-esclavagistes. Lectures transatlantiques.
Fabriques de territorialité. Temps, parcours, ancrages
Anne-Marie Losonczy, directrice d’études de l’EPHE
Véronique Boyer, directrice de recherche au CNRS
Odile Hoffmann, directrice de recherche à l’IRD
●
Entre l’amitié et l’inimitié : l’échange, l’alliance et la complicité
Alain Mahé, maître de conférences
Kamel Boukir, post-doctorant
●
Le rituel dans tous ses états
Marie Miran-Guyon, maître de conférences
●
Islam et radicalité en Afrique et en Asie
Marie Miran-Guyon, maître de conférences
Hosham Dawod, ingénieur de recherche au CNRS
Marc-Antoine Pérouse de Montclos, directeur de recherche à l’IRD
●
Violence, vulnérabilité, temporalité (2)
Michel Naepels, directeur d’études
Elisabeth Claverie, directrice de recherche émérite au CNRS
●
Questions d’éthique ethnographique. 2
Michel Naepels, directeur d’études
●
28
L’enquête et ses graphies : atelier d’ethnographie visuelle
Jean-Bernard Ouédraogo, directeur d’études
Jacques Lombard, directeur de recherche à l’IRD*
Arghyro Paouri, ingénieure de recherche au CNRS
●
L’enquête et ses graphies : figurations iconographiques d’après société
Jean-Bernard Ouédraogo, directeur d’études
●
Photo-graphies : genèses, théories, pratiques, images
Jean-Bernard Ouédraogo, directeur d’études
Monique Sicard, chargée de recherche au CNRS
●
Cinéma et anthropologie visuelle :
L’imaginaire et la religion populaire dans les films fantastiques japonais
Mary Picone, maîtresse de conférences
●
Anthropologie du Japon : terrains et textes
Mary Picone, maîtresse de conférences
●
Société et culture du Japon contemporain
Mary Picone, maîtresse de conférences
Alice Doublier, ATER
Aleksandra Kobiljski, chargée de recherche au CNRS
Nicolas Pinet, chercheur associé
●
Anthropologie des espaces et des territoires : l’Asie orientale en perspectives
Mary Picone, maîtresse de conférences
Katiana Le Mantec, Aurélie Névot, chargées de recherche au CNRS
Claire Vidal, maître de conférences à Lyon2
●
Théologie et parenté : la fabrication de la norme catholique sur les commencements
de la vie à l’épreuve des biotechnologies
Enric Porqueres i Gené, directeur d’études
Séverine Mathieu, professeure à l’Université de Lille 1
●
La personne : entre le corps de la parenté et la langue de l’agentivité
Enric Porqueres i Gené, directeur d’études
●
Les marranes reconsidérés : anthropologie et histoire des Xuetes de Majorque
(XVI-XVIIIe siècles)
Enric Porqueres i Gené, directeur d’études
●
Mondes ibériques
Enric Porqueres i Gené, directeur d’études
Jordi Canal, maître de conférences
Wolfgang Kaiser, Jean-Paul Zuniga, directeurs d’études
Catarina Madeira Santos, Natalia Muchnik, maîtresses de conférences
Sébastien Malaprade, membre associé du CRH
Jeanne Moisand, maître de conférences à l’Université de Paris 1
Elodie Richard, chargée de recherche au CNRS
●
Parcours anthropologiques dans le monde arabe (ethnographie, littérature,
arts, archéologie, orientalisme)
François Pouillon, François Lissarrague, directeurs d’études*
Dominique Casajus, directeur de recherche au CNRS*
29
Sylvette Larzul, docteur ès lettres*
Mercedes Volait, directrice de recherche au CNRS
●
Anthropologie psychiatrique
Richard Rechtman, directeur d’études
●
Produire des subjectivités : administration de la mort et vies ordinaires
Richard Rechtman, directeur d’études
●
Anthropologie comparée de l’esquisse. Pratiques, esthétiques et circulations
des dessins, plans, ébauches
Jean-Marie Schaeffer, directeur d’études
Yolaine Escande, directrice de recherche au CNRS
Denis Vidal, directeur de recherche à l’IRD
●
Anthropologie de la mémoire
Carlo Severi, directeur d’études*
●
Atelier de formation à la recherche
Ecritures ethnographiques et artistiques : approches croisées
Marion Slitine, ATER
●
Anthropologie de l’art contemporain en révolution au Moyen-Orient
Marion Slitine, ATER
●
Dialogues entre recherches classiques et actuelles sur l’Asie du Sud-Est
Paul Sorrentino, maître de conférences
Vanina Bouté, maître de conférences ç l’université de Picardie-Jules Verne
Elsa Lafaye de Micheaux, maîtresse de conférences à l’université Rennes 2
Vatthana Pholsena, chargée de recherche au CNRS
Bernard Sellato, directeur de recherche émérite au CNRS
●
Spécialistes, maîtres et experts en Asie. Vers une anthropologie
des modes de consultation
Paul Sorrentino, maître de conférences
Caterina Guenzi, maîtresse de conférences
Cécile Guillaume-Pey, chargée de recherche au CNRS
●
Chamanisme et communautés hybrides
Charles Stépanoff, maître de conférences à l’EPHE
●
Anthropologie générale : à l’interface des sciences sociales et des sciences naturelles
Charles Stépanoff, maître de conférences à l’EPHE
Claudine Cohen, directrice d’études
Andréa-Luz Gutierrez-Choquevilca, maître de conférences à l’EPHE
●
Anthropologie des religions et du fait religieux I
Charles Stépanoff, maître de conférences à l’EPHE
Andréa-Luz Gutierrez-Choquevilca, maître de conférences à l’EPHE
●
Stage d’ethnologie préhistorique à Pincevent
Olivier Bignon-Lau, chargé de recherche au CNRS
Charles Stépanoff, maître de conférences à l’EPHE
●
30
Anthropologie des savoirs occidentaux
Les sciences sociales comme culture : études de cas (anthropologie, sociologie,
histoire, ethnolinguistique, sciences studies)
Wiktor Stoczkowski, directeur d’études
●
L’affectivité et l’origine de l’anthropologie
Alexandre Surrallès, directeur d’études
●
Ethnographie économique des territoires
Florence Weber, professeur à l’ENS
Laurent Feller, professeur à l’université Paris 1
●
Photographie et sciences de l’homme : histoires d’enquêtes
Florence Weber, professeur à l’ENS
●
Anthropologie du politique
Eric Wittersheim, maître de conférences
Riccardo Ciavolella, chargé de recherche au CNRS
●
Faire de l’anthropologie en contexte postcolonial : le cas du Vanuatu
Eric Wittersheim, maître de conférences
Marie Durand, post-doctorante au MQB
Monika Stern, chargée de recherche au CNRS
●
Formation à la recherche dans l’aire Océanienne (FRAO)
Eric Wittersheim, maître de conférences
Alban Bensa, directeur d’études*
Jessica de Largy-Healy, chargée de recherche CNRS
Yannick Fer, chargé de recherche au CNRS
Gwendoline Malogne-Fer, post-doctorante
Marie Salaün, professeur à l’université de Paris Descartes
●
Anthropologie de la domination dans les sociétés berbères:
discours, pratiques et représentations
Tassadit Yacine, directrice d’études
●
Débats et controverses en anthropologie aujourd’hui
Francis Zimmermann, directeur d’études*
●
Anthropologie et linguistique : convergences et recherches actuelles
Francis Zimmermann, directeur d’études*
Michel de Fornel, directeur d’études
Maud Verdier, maître de conférences à l’Université de Montpellier 3
* Enseignant(e) retraité(e)
Avertissement : les informations concernant les dates et lieux de cours sont données à titre
indicatif et sont susceptibles d’être modifiées. Aussi les étudiants sont-ils invités à vérifier le
planning du jour, dès la rentrée, sur le site de l’Ecole
31
ANTHROPOLOGIE DES DÉPLACEMENTS.
MOBILITÉS, MOUVEMENTS, MONDIALISATION
Après avoir consacré deux années à une réflexion approfondie sur la question de
l’hospitalité, nous élargirons à nouveau la focale pour retrouver la thématique générale du
séminaire : l’anthropologie des déplacements à l’échelle mondiale. Déplacements des
personnes, des cultures, des organisations sociales. Nous porterons une attention
particulière aux recherches empiriques sur les situations de mobilité, multi-localité, sur les
contextes de crise et mobilisation des sociétés de départ, de transit et d'accueil. Il s'agira de
penser la complexité du lien entre les ancrages et les mobilités, les étrangers et les établis,
sans écarter la question de l'égalité face à la mobilité comme problème mondial par
excellence, mis en évidence par la situation des migrants les plus précaires. Deux questions
anthropologiques et politiques majeures ressortiront : celle d'un « droit mondial » pouvant
s'imposer aux juridictions nationales, et celle d'une « citoyenneté universelle » associée à
des modes de vie non-nationaux (version contemporaine des « Sans-État » selon Hannah
Arendt). Elles permettront d’ouvrir l'horizon d’une cosmopolitique.
Ce séminaire est ouvert aux étudiants de master, de doctorat, aux élèves et auditeurs libres
(6 ECTS)
Quand et comment la ville est-elle devenue un objet pour les sciences sociales et
singulièrement pour l’anthropologie ? Quelles approches, méthodes, outils d’observation et
d’analyse les enquêtes ethnographiques ont-elles mis en œuvre dans les contextes urbains,
et comment cette démarche a-t-elle produit des descriptions et des interprétations de la ville
propres à ce mode de connaissance, personnel, inductif et réflexif ? Nous chercherons à
répondre à ces interrogations en recourant autant à la lecture et au commentaire d’exemples
tirés de l’histoire des sciences sociales qu’en présentant et discutant des comptes rendus de
terrains actuels.
Nous partirons de l’hypothèse selon laquelle l’ethnographie urbaine et réflexive permet de
repenser la ville à partir des citadins, de leurs relations, et des logiques sociales, politiques
ou culturelles qui la font naître, vivre et se transformer – démarche relevant de la pratique de
l’anthropologie en général. Dans le même temps, nous nous interrogerons sur ce que
l’ethnographie fait aux autres disciplines des études urbaines lorsqu’elles en réclament
l’usage aujourd’hui de manière plus ou moins centrale (telles la sociologie, l’architecture et
l’urbanisme, le design et la culture visuelle, la géographie, la science politique, ou encore
une certaine tradition du reportage journalistique). Nous nous demanderons alors comment
ces démarches à la fois ethnographiques et pluridisciplinaires font émerger de nouvelles
32
conceptions de la ville, et comment, vers quel horizon, elles contribuent au renouvellement
de l’anthropologie.
Puis les trois séances suivantes seront consacrées à l'étude des concepts des grandes
écoles et courants de l’anthropologie urbaine (« Écoles » de Chicago, de Manchester,
Anthropologie française du contemporain…) analysés à la lumière de leurs pratiques
d’enquête, afin de reprendre et comprendre les démarches d’observation, de description et
de construction théorique mises en œuvre.
Ce séminaire est ouvert aux étudiants de master, de doctorat, aux élèves libres après accord
(6 ECTS)
33
communication scientifique afin de les préparer à l'internationalisation des carrières
d'enseignant-chercheur en anthropologie. Les interventions des invités sont en majorité
délivrées en anglais et les étudiants sont incités à s'exprimer en anglais.
Le détail de la programmation sera affiché au secrétariat et envoyé aux étudiants par mail en
début d’année. Ce séminaire est obligatoire pour tous les étudiants de M2 et
correspond à 3 ECTS.
Depuis maintenant plusieurs décennies, les sociétés indigènes d’Amazonie occupent un rôle
de plus en plus actif sur l’échiquier politique des pays d’Amérique du Sud. Leurs
organisations sont entrées en force dans l’arène politique nationale, leurs membres accédant
parfois à des postes stratégiques au sommet de l’État. Ces mêmes organisations deviennent
également les acteurs principaux dans des centaines de conflits dits « environnementaux »
qui secouent la région, contre les entreprises et les appareils d’État. Toutefois, leurs
motivations et leur projet politique restent ambigus, et leur rhétorique complexe.
En présentant et discutant des recherches menées sur la question dans différents pays
(Brésil, Equateur, Pérou, Venezuela, etc.), nous essaierons d’étudier au cours du séminaire
la manière dont les sociétés amazoniennes parviennent à construire une représentativité
politique. Nous nous intéresserons aux styles d’exercice du politique dont elles font preuve,
en montrant qu’il faut les comprendre en regard de logiques culturelles et sociales internes
(parenté, pratiques rituelles, etc.), mais aussi de trajectoires et de situations historiques
particulières.
34
des émotions, et se sont demandé s’ils pouvaient appréhender les états intérieurs d’autrui ou
devaient se limiter à analyser des discours. Plus récemment, l’anthropologie a été marquée
– comme d’autres sciences sociales – par un « tournant affectif » venu de la philosophie et
des études culturelles, qui a notamment eu pour but de dépasser la conception des émotions
comme états intérieurs individuels.
Dans la lignée de l’atelier de lecture organisé l’an passé, ce séminaire s’attachera à retracer
les principaux débats qui ont marqué l’étude des émotions et des affects en anthropologie,
en essayant de mettre en évidence les déplacements successifs du questionnement. Les
discussions porteront notamment sur la manière dont émotions et affects peuvent faire l’objet
d’une description, et une attention particulière sera apportée au développement des
recherches dans différentes disciplines et divers champs : anthropologie culturelle,
anthropologie psychologique, anthropologie linguistique, mais aussi sociologie et histoire.
Mardi de 13 h à 15 h (salle 4, 105 bd Raspail 75006 Paris), du 8 janvier 2019 au 11 juin 2019
Courriel : olivier.allard@ehess.fr
Cet atelier de formation a pour vocation d’équiper les participants des compétences
élémentaires nécessaires à l’étude des phénomènes de parenté. D’une orientation à la fois
théorique et pratique, il se propose à la fois de les familiariser avec les concepts et méthodes
des théories de la parenté restituées dans leur contexte historique et critique, que de les
entrainer à l’application pratique de ces outils aux matériaux ethnographiques. Destiné aux
débutants, cet atelier de formation est consacré aux domaines fondamentaux de la parenté –
filiation, alliance, résidence et terminologie.
Courriel : olivier.allard@ehess.fr
35
Dans ce séminaire, on s’efforcera de proposer des pays du Sahel contemporain (Sénégal,
Mali, Burkina Faso, Niger, Tchad), une image différente de la doxa prévalente. Actuellement
l’attention des médias est focalisée principalement sur le terrorisme et le djihadisme qui
affectent toute cette zone. La réalité de ces pays est toutefois largement différente : il ne
s’agit pas en effet d’opposer les méchants djihadistes « blancs » du Nord aux populations
pacifiques « noires » du sud de ces pays mais de mettre au jour les relations entre les
différentes régions de ces différents pays, ainsi que les causes politiques et économiques
sous-jacentes à ces affrontements et que l’on ne saurait réduire à des conflits religieux entre
un islam radical, salafiste ou wahhabite et un islam soufi et tolérant ou à de simples luttes
ethniques. L’ensemble de ces pays est le théâtre de recompositions politiques qui, loin de
refléter une résurgence de la « tradition » face à la globalisation, manifeste au contraire des
contradictions entre différentes formes de contemporanéité : les sociétés sahéliennes
constituent ainsi un sujet privilégié pour étudier les relations entre anthropologie et historicité.
Ce séminaire propose donc de revenir sur ce concept afin d’en spécifier les usages et d’en
explorer les multiples déclinaisons au fil des différentes périodes historiques et des
nombreux terrains où il servit d’analyseur. On s’interrogera alors sur la pertinence de ce
concept, dont la volatilité semble refléter son manque d’ancrage empirique ainsi que la
disjonction sur laquelle il s’est bâti, entre une conception abstraite et idéale de l’espace
public comme espace de discussion plus ou moins rationnelle, et espaces publics concrets
et sensibles, lieux d’engagements, dans l’action, d’êtres humains et d’objets.
Courriel : ayachi.mehdi@gmail.com
36
HISTOIRE ET ANTHROPOLOGIE DE LA FAMILLE ET DE LA PARENTÉ
Nous entendons renouer ici avec la grande tradition de rencontre entre Histoire et
Anthropologie qui a naguère su nouer un dialogue fécond entre certains des plus grands
esprits de notre époque. De Georges Duby à Jean-Pierre Vernant en passant par Marcel
Détienne, Paul Veyne, Gérard Delille, Philippe Moreau ou Marcel Granet d’un côté, de
Marcel Mauss à Claude Lévi-Strauss, Jack Goody ou Marshall Shalins de l’autre, nos
disciplines sont parvenues, sur certaines thématiques spécifiques, à construire de véritables
objets communs. Au nombre de ces derniers, les études sur la parenté et sur la famille
occupent une place centrale.
Depuis quelques années, toutefois, l’offre pluridisciplinaire et collective est plus clairsemée,
ce, tant à l’université qu’au sein même de l’École des hautes études en sciences sociales
dont elle est pourtant l’une des vocations premières. Beaucoup d’entre nous s’en sont
retournées à leurs terres d’attaches hésitant à s’aventurer plus avant dans ces
pérégrinations dans des contrées lointaines.
Nous nous proposons, quant à nous, de renouer ce dialogue fructueux et de favoriser les
rencontres entre disciplines voisines, quitte à en gommer les frontières. Pour ce faire nous
mènerons une réflexion autour de l’évolution des formes familiales et des systèmes de
parenté à la fois dans l’espace et dans le temps. Chaque année nous aborderons un thème
spécifique, qui sera cohérent du point de vue des études sur la parenté et la famille, sans
nécessairement s’astreindre à suivre une trame chronologique ou géographique linéaire.
Pour cette seconde année notre recherche se poursuivra sur les Mondes Anciens et
Médiévaux, ces derniers incluant à la fois espaces et traditions européennes et extra-
européennes.
Ce séminaire est ouvert à tous nos collègues chercheurs et enseignants ainsi qu’aux
étudiant-e-s à partir du master. Il est validable pour ces derniers dans le cadre du master de
l’EHESS.
37
Courriels : barry@ehess.fr, michael.gasperoni@cnrs.fr, daillant@vjf.cnrs.fr,
clairechatelain2003@yahoo.fr, jasmin.hauck@gmail.com
Le séminaire développera l’hypothèse selon laquelle les élections sont une forme de la
dramatisation des relations d’autorités immanentes à la reproduction du corps social. Ces
relations qui légitiment le droit de commander autrui, reposent sur des hiérarchisations liées
à l'âge, au capital scolaire, à la force, à la propriété, etc. Il s'agira, à partir de cette
hypothèse, d'approfondir la réflexion sur la représentation politique en contournant le
paradigme de la volonté générale. Les séances offriront aussi l'occasion de discuter des
données recueillies dans le cadre des enquêtes en cours dans plusieurs pays africains.
Dans la période contemporaine, la guerre semble avoir changé de visage au point qu’on
hésite désormais à la nommer. Considérant que l’opposition classique entre guerre et paix
se brouille dans le contexte stratégique actuel, de nombreux auteurs préfèrent parler de
« conflits », de « violence » et d’« intervention » pour désigner une réalité complexe où les
États semblent avoir perdu le monopole sur l’usage de la force armée. Que s’est-il passé ?
Peut-on parler d’une « fin de la guerre » ? Doit-on renoncer au concept ? Comment alors
caractériser les conflits armés d’aujourd’hui ? Tel est le point de départ de ce séminaire qui
se propose de faire dialoguer les travaux de philosophie politique et d’études stratégiques
relatifs à la guerre avec des enquêtes de terrain menées sur des théâtres de conflits. Ce
séminaire voudrait mettre en relation l’étude des guerres et conflits du XXIe siècle avec les
transformations sociales et politiques qui s’opèrent sur des théâtres de conflits très divers. La
guerre ne sera pas seulement considérée comme un concept ou un instrument politique,
mais comme un analyseur des transformations sociales. Ce séminaire sera aussi l'occasion
de dialoguer, lors de certaines séances, avec des praticiens (diplomates, officiers,
représentants de la société civile) pour confronter les perspectives académiques et
opérationnelles sur la guerre et les transformations sociales qu'elle engendre.
38
Courriels : bazengui@ehess.fr, eldubois@ehess.fr
Au cours des vingt dernières années jamais les relations entre l’Afrique et l’Asie n’ont été
aussi intenses qu’aujourd’hui, à commencer par l’accroissement significatif des échanges
commerciaux entre les deux régions et les investissements massifs des pays asiatiques aux
quatre coins du continent africain. Les rapports économiques jouent donc un rôle primordial.
Mais les relations entre Afrique et Asie ne se réduisent pas à cela. Les interactions sociales,
politiques et culturelles ne cessent de s’intensifier entre les deux continents; une tendance
favorisée par le phénomène de mondialisation.
Le discours critique sur le conte merveilleux a une histoire depuis le début du XIX e siècle au
moins. En partant du travail des frères Grimm, cette histoire est jalonnée de temps forts –
intérêt ou anathème –, d'analyses innovantes plus ou moins théorisées. L'idée d'un
processus dégénératif du mythe au conte domine durant une grande partie du XIXe siècle.
Seront étudiées les diverses approches : linguistiques, anthropologiques, symboliques,
psychanalytiques, formalistes, morphologiques, structuralistes, etc. Deux tendances
perdurent, folkloriste et littéraire, portant sur un matériel narratif tantôt partagé, tantôt distinct.
39
Renseignements : auprès du Laboratoire d’anthropologie sociale, Collège de France, 3, rue
d’Ulm, 75005, Paris, tél : 01.44.27.18.84
Le terrain d’un anthropologue, c’est la rencontre entre un observateur et des individus dans
le cadre de situations, où le premier cherche à comprendre ce que font les seconds dans le
cadre d’une « tension entre co-présence et distance » (Jean Bazin). A partir des histoires
qu’il a entendues sur son terrain, l’ethnographe produit d’autres histoires, plus ou moins
savantes, en forme de monographies, d’enseignements et d’interprétations. Nous nous
proposons de questionner les conditions conjoncturelles, historiques et théoriques de
construction de tous ces récits, indigènes et académiques. Ce séminaire explorera donc à la
fois les pratiques de l’interlocution qui permettent la notation ou l’enregistrement des récits,
les usages qu’en font les chercheurs et finalement les formes que prennent leur expression
savante qu’il faut bien, elle aussi, considérer comme une mise en récit, voire en intrigue.
Nous nous intéresserons aux grandes notions usuelles des sciences sociales, remises en
jeu ou en question à l’occasion de parutions récentes ou de relectures de textes plus
anciens, parfois oubliés ou passés de mode, d’auteurs souvent cités mais finalement peu lus
de façon approfondie. En questionnant ces textes classiques des sciences sociales, ainsi
qu’en mettant à l’épreuve des observations de terrain dans un large éventail disciplinaire,
allant jusqu’à la littérature, nous réfléchirons aux problèmes posés par la description, par les
formes d’écriture, par l’historicité du fait social et par la généralisation dont l’anthropologie se
40
réclame parfois abusivement. Il s’agira donc dans ce séminaire de s’interroger sur une
anthropologie assumant ses spécificités principalement méthodologiques tout en restant
ouverte à une certaine indiscipline.
Renseignements : Alban Bensa, EHESS, Iris, bureau 10, au 105 bd. Raspail, 75006 Paris,
le mercredi de 14h à 15h.
Dans cet atelier, nous explorerons les potentialités heuristiques d’une approche réflexive et
attentive aux subjectivités pour l’étude du phénomène politique.
Cette approche consiste à éclairer au plus près les actions et les positionnements tant
stratégiques qu’affectifs des personnes qui participent à l’enquête, ainsi que la dimension
interlocutoire des situations ethnographiées, leur temporalité et leur inscription dans des
contextes marqués par des rapports de force eux-mêmes politiquement et historiquement
construits. Cette approche a des implications épistémologiques importantes quant à la
production et la restitution de nos « matériaux ». Nous prêterons une attention particulière à
la façon dont l’enquête et, plus globalement, le savoir anthropologique, peuvent être pris
dans les situations observées. En outre, quand les « matériaux » sont des documents –
personnels ou institutionnels, d’archives, graphiques ou écrits, etc. –, nous explorerons les
dispositifs qui permettent d’y repérer l’expression subjective, le destin singulier, les intérêts et
les stratégies de ceux qui y sont mis en scène et/ou de ceux qui les ont produits. Enfin, nous
nous interrogerons sur le travail de mise en texte de l’enquête ethnographique ainsi
envisagée, en nous attachant notamment aux outils narratifs que les sciences sociales
peuvent déployer.
Ces choix épistémologiques nous conduisent à apporter sur l’objet politique un éclairage que
ne permettraient pas des approches plus totalisantes. Ils sont particulièrement à même de
déboucher sur une appréhension fine des rapports ordinaires au politique et de leurs
processus d’élaboration, au sein et en dehors des lieux formels du pouvoir. Les propriétés et
processus mis en lumière ne sont plus seulement ceux de la politique en tant que domaine
séparé et spécialisé, mais ceux du politique comme aspect de la vie sociale globale
(Balandier, 1967) touchant aux rapports de pouvoir, d’autorité, de compétition à l’œuvre dans
la cité au sens classique du terme (ou plutôt d’une cité donnée). Ces choix permettent de
saisir tant les contraintes (effets de conjoncture, rapports de force, etc.) qui délimitent
l'espace des possibles (Pierre Bourdieu, 1980) auquel sont confrontés les individus dans une
situation concrète et à un moment donné, que d'analyser les marges de manœuvre dont
41
disposent les sujets, les stratégies qu'ils développent, et les négociations qu'ils mettent en
place.
Ces pistes seront explorées à partir de situations ethnographiques spécifiques, selon trois
axes :
L'évaluation dans le cadre de ce séminaire sera basée sur un compte rendu de séance.
Cet enseignement vise non pas à s’initier à l’histoire et aux théories de l’anthropologie
sociale et culturelle, mais à approfondir les connaissances de celles-ci par la confrontation
directe aux textes, aux concepts et aux méthodes d’enquête des principaux anthropologues
classiques (1870s-1970s), regroupés et comparés les uns aux autres, au-delà des traditions
nationales, du point de vue de leur participation aux principaux courants fondateurs de la
discipline : évolutionnismes, diffusionnismes, culturalismes, (structuro)fonctionnalismes,
critiques du (structuro)fonctionnalisme, structuralismes, écologies culturelles, marxismes.
Seront ainsi présentées les positions institutionnelles, théoriques et méthodologiques
caractéristiques de chaque courant, à partir d’ouvrages et d’articles représentatifs de celui-ci.
Par exemple, la séance dédiée aux évolutionnismes se focalisera sur les textes de Lewis
Morgan (Ancient Society, Systems of Consanguinity and Affinity), Leslie White (The Science
of Culture), Elman Service (Evolution and Culture, Primitive Social Organization) et Morton
Fried (The Evolution of Political Society), tout en intégrant certains aspects des travaux de
Tylor, Frazer et Murdock et de la division technique du travail d’enquête à laquelle s’adosse
ce courant (modèle naturaliste de la collecte).
42
Lundi de 15 h à 17 h (amphithéâtre François-Furet, 105 bd Raspail 75006 Paris), du 5
novembre 2018 au 4 février 2019.
Courriel : berger@ehess.fr
Cette année sera consacrée à ces greffes des dispositifs d’enquête propres à l'ethnographie
globale, et aux types d’analyse anthropologique qu’elles permettent des phénomènes de
globalisation, en Afrique subsaharienne, dans le Pacifique (Mélanésie, Polynésie,
Micronésie), en Asie du sud-est et dans l’Amérique amérindienne.
43
Courriel: berger@ehess.fr
Ce séminaire de recherche est destiné autant aux étudiants de master qu’aux doctorants et
enseignants-chercheurs travaillant sur les îles et archipels de l’océan Indien occidental.
L’intérêt heuristique que présente pour l’anthropologie, l’histoire, l’archéologie, la géographie
et la sociologie d’appréhender la grande île de Madagascar et les archipels des Comores,
des Mascareignes et des Seychelles comme une aire culturelle et un domaine de recherche
à part entière, tient à la singularité de ce creuset civilisationnel afro-eurasiatique, forgé dans
l’un des derniers endroits habités de la planète, à la croisée des influences bantoue, arabo-
persane, austronésienne, indienne et occidentale, à partir des relations pluriséculaires que
ces mondes insulaires ont entretenues avec les pourtours de l’océan Indien, à l’ouest (la mer
Rouge, le golfe Persique, les fleuves du Limpopo et du Zambèze, les îles swahili : Zanzibar,
Kilwa, Pemba, Mafia, Pate), comme à l’est (l’Inde du Gujarat, du Sind et de la côte de
Malabar ; l’Indonésie de Sumatra et Java, de l’archipel de Riau, de Sulawesi et de Bornéo).
Le premier semestre sera consacré à la présentation synthétique des travaux conduits dans
les principaux domaines de la vie sociale (parenté, politique, économie, religieux…) à
Madagascar, aux Comores et à Mayotte, afin de les mettre en perspective, sur un plan
comparatif, et de les soumettre à la discussion collective, en lien avec les circulations et les
transferts culturels ayant marqué l’histoire de cet espace régional. L’objectif d’un tel état des
lieux est d’y circonscrire l’actualité de la recherche en sciences sociales pour mieux y
envisager les nouvelles problématisations et lignes de recherche à venir.
Programme :
Courriel: berger@ehess.fr
44
MONDES INSULAIRES DE L’OCEAN INDIEN (S2) (S4)
2. MADAGASCAR, MASCAREIGNES, SEYCHELLES
Ce séminaire de recherche est destiné autant aux étudiants de master qu’aux doctorants et
enseignants-chercheurs travaillant sur les îles et archipels de l’océan Indien occidental.
L’intérêt heuristique que présente pour l’anthropologie, l’histoire, l’archéologie, la géographie
et la sociologie d’appréhender la grande île de Madagascar et les archipels des Comores,
des Mascareignes et des Seychelles comme une aire culturelle et un domaine de recherche
à part entière, tient à la singularité de ce creuset civilisationnel afro-eurasiatique, forgé dans
l’un des derniers endroits habités de la planète, à la croisée des influences bantoue, arabo-
persane, austronésienne, indienne et occidentale, à partir des relations pluriséculaires que
ces mondes insulaires ont entretenues avec les pourtours de l’océan Indien, à l’ouest (la mer
Rouge, le golfe Persique, les fleuves du Limpopo et du Zambèze, les îles swahili : Zanzibar,
Kilwa, Pemba, Mafia, Pate), comme à l’est (l’Inde du Gujarat, du Sind et de la côte de
Malabar ; l’Indonésie de Sumatra et Java, de l’archipel de Riau, de Sulawesi et de Bornéo).
Le second semestre sera consacré plus spécifiquement à l’île Maurice et aux îles de la
Réunion et de Madagascar, aux littoraux du bassin indianocéanique, notamment indiens,
tout en ménageant des perspectives comparatives avec les sociétés et cultures créoles de
l’aire caribéenne. Y seront discutés les modes d’investissement/appropriation des territoires
(terres, mers, îles, littoraux), les formes multiples de circulation (migrations, pèlerinages,
tourisme), les dynamiques politiques de domination/émancipation coloniales et
postcoloniales, les rapports au passé et à la mémoire, la pluralité des faits religieux, ou
encore les productions artistiques, participant de leur créolisation et de leur métissage. Les
séances seront à la fois consacrées à la présentation-discussion de textes-clés de la
bibliographie, à l’invitation d’un chercheur sur une thématique particulière, ou à l’exposé des
projets en cours des étudiants.
Courriel: mathieu.claveyrolas@laposte.net
ANTHROPOLOGIE VISUELLE
Pourquoi et comment faire un film ? Avec qui, quelles images et quels sons ? Comment
aborder le sujet qu’on souhaite explorer avec une caméra ? Qu’est-ce que cela produit ?
45
Comment filmer la parole, les corps, le mouvement et les émotions ? Comment organiser
ses rushs et construire un cheminement ou une narration ? La fabrique d’un film engendre
une multitude de hasards et de choix au moment du tournage et du montage qu’il s’agit de
penser dans cet atelier, destiné aux étudiants souhaitant se familiariser avec les écritures
audiovisuelles dans le cadre de leurs recherches. Les séances se construisent à partir de
leur matériau (repérage, rushs, esquisse de montage ou film plus abouti) discuté par les
participants. Transdisciplinaire, cet atelier est ouvert à toutes les démarches et les formes
audiovisuelles : film anthropologique, found footage, essai, etc. L’objectif est d’accompagner
les étudiants dans leur projet et de nourrir une réflexion collective sur la diversité des
écritures filmiques et leurs modalités singulières d’exploration et de connaissance du monde.
Selon les contextes au sein desquels elles sont produites et plus particulièrement en
situation de conflit, certaines images sont dotées de « pouvoirs » spécifiques et
antagonistes : informer, prouver ou alors endoctriner (ou désendoctriner). Ces deux
registres, dont les frontières peuvent parfois s’estomper, mobilisent des stratégies de
persuasion (visuelles, sonores, discursives et émotionnelles) qui façonnent des manières de
documenter, de mettre en récit et de convaincre. Ce séminaire propose d’explorer les
différentes grammaires de la persuasion repérables dans les pratiques d’auto-
communication par la vidéo, qu’elles émanent des mondes de l’activisme médiatique ou de
celui d’organisations jihadistes. Il ne s’agit nullement de mettre sur un même plan ces actes
et ces formes de la persuasion mais d’interroger les différents rapports au réel et à la
véridicité qu’elles induisent. Les vidéos issues du conflit en Syrie ou en lien avec ce dernier
constitueront notre « terrain audiovisuel » principal, sans pour autant nous y limiter. Les
séances s’articuleront autour deux séquences. La première sera consacrée aux images-
preuves, aux manières dont elles sont faites mais aussi dont elles sont mobilisées par des
organisations de plaidoyer ou criminalistiques (forensic). Le deuxième temps du séminaire
portera sur l’analyse de corpus de vidéos de différents groupes djihadistes ainsi que sur des
réponses institutionnelles à ces vidéos, dont l’objectif est de « lutter contre
la radicalisation ». Plus largement, nous questionnerons les injonctions d’efficacité prêtées
aux images, les manières dont elles façonnent ces dernières, ainsi que leurs présupposés
(théoriques, médiatiques et institutionnels) alors que ce paradigme tend à reléguer hors
champ d’autres modes d’expression par la vidéo.
Courriel: cecile.boex@ehess.fr
46
SCIENCES SOCIALES ET CONFLIT (S) EN SYRIE: ENJEUX ÉPISTEMOLOGIQUES,
MÉTHODOLOGIQUES ET ÉTHIQUES (S1) (S3)
Depuis la révolte enclenchée en 2011 jusqu’au conflit régionalisé qui fait rage aujourd’hui, la
Syrie connaît des bouleversements sans précédent dont l’ampleur et la complexité restent à
étudier. Une grande partie du savoir produit sur ces événements et ces mutations émanent
des mondes de l'expertise et du journalisme. Qu’en est-il de la recherche ? À quelles
conditions est-elle encore possible ? Les chercheurs qui continuent à travailler sur la Syrie
font face à un double défi : poursuivre leurs travaux suivant un rythme et une approche qui
leur sont propres et inventer de nouvelles méthodes d’enquête pour contourner les difficultés
d’accès au terrain. Comment travailler sur une société en guerre, dispersée, dont les
transformations sont toujours en cours ? Comment, saisir les phénomènes de dislocation
brutale des espaces familiers et des relations sociales ? Comment mettre des mots sur la
souffrance et le traumatisme ? Saisir les bouleversements que connaît la Syrie depuis 2011
et les conséquences multiples de l’expérience de la violence extrême recouvre des
implications méthodologique, éthique et réflexive que ce séminaire entend interroger dans
une perspective pluridisciplinaire et comparative. Conçu comme une arène de réflexion
autour des différentes dimensions (politiques, sociales, religieuses, discursives,
existentielles) du conflit, ce séminaire s’adresse aux chercheurs et aux étudiants souhaitant
présenter et mettre en discussion leurs travaux, leurs projets et leurs méthodes.
1er lundi du mois de 9 h à 13 h (salle 13, 105 bd Raspail 75006 Paris), du 5 novembre 2018
au 1er avril 2019
Ce séminaire porte sur les pratiques et cultures sportives. Sa première partie (huit séances
environ) sera consacrée à un panorama des approches et problématiques élaborées par les
sciences sociales (anthropologie, sociologie et histoire) pour étudier les sports. Nous
aborderons des thèmes tels que : l’invention du modèle sportif anglo-saxon, sa diffusion
internationale et les formes d’appropriation culturelle des pratiques sportives, l’articulation
entre le champ sportif et l’espace social, la question du genre, le travail des sportifs
professionnels, le supportérisme ou encore la construction des habitus sportifs et des
techniques du corps.
La seconde partie du séminaire (quatre séances environ) sera consacrée à une étude de cas
portant sur la lutte avec frappe (làmb), aujourd’hui le sport le plus populaire au Sénégal. Les
combats font l’objet d’une intense médiatisation et les grands champions sont des célébrités
47
nationales. Depuis les années 1990, le sport s’est imposé comme l’une des rares voies
possibles de réussite socioéconomique pour la jeunesse masculine des classes populaires.
Nous nous attacherons à suivre la chaîne des acteurs impliqués dans le monde de la lutte :
depuis l’écurie de quartier où les lutteurs s’entraînent jusqu’à l’arène où ils s’affrontent, en
passant par les instances sportives qui encadrent la pratique, les médias qui font des
affrontements un grand spectacle populaire, les promoteurs, les sponsors et les notables qui
parrainent les combats, ou encore les marabouts qui offrent leur soutien « mystique » aux
combattants. Devenir lutteur n’est pas uniquement une affaire de compétence sportive. Cela
nécessite un travail de mobilisation de la famille et des réseaux d’interconnaissance au sein
du quartier et au-delà, afin d’apporter au lutteur le soutien sans lequel il ne peut espérer
réussir. Il s’agira en somme de comprendre comment se fabrique un champion en
s’intéressant non pas uniquement aux stars déjà consacrées par l’arène, mais aussi aux «
petits » lutteurs qui tentent de percer et à tous ceux qui se mobilisent derrière eux pour faire
advenir ces espoirs de réussite.
Courriel : julien.bonhomme@ens.fr
LE CINÉMA EN ACTE
Dans ce séminaire consacré au cinéma documentaire, l’accent sera mis sur la narration
produite par les images et sur l’idée de récit. Des cinéastes et des techniciens viendront à
l’occasion discuter de leur pratique.
Validation du séminaire sur remise d’un travail écrit (trois feuillets, soit 4 500 signes, sujet
libre en rapport avec les thèmes évoqués durant le séminaire, pas d’analyse de films) à
envoyer à Stéphane Breton par courriel en format Word au plus tard le 30 avril 2019,
accompagné de la fiche de validation dûment remplie de la mention de master
correspondante en format Word.
48
L’ÉCRITURE DE L’IMPROVISATION
Validation du séminaire sur remise d’un travail écrit (trois feuillets, soit 4 500 signes, sujet
libre en rapport avec les thèmes évoqués durant le séminaire, pas d’analyse de films) à
envoyer à Stéphane Breton par courriel en format Word au plus tard le 30 avril 2019,
accompagné de la fiche de validation dûment remplie de la mention de master
correspondante en format Word.
Courriel: stephane.breton@ehess.fr
On étudiera dans ce séminaire, l’histoire des formes et des modes d’écriture du cinéma
documentaire.
Mardi de 14 h à 17h (INHA, salle Giorgio Vasari, 2 rue Vivienne 75002 Paris), les 2, 9 et 16
avril, les 14, 21 et 28 mai, et 4 et 11 juin 2019
Validation du séminaire sur remise d’un travail écrit (trois feuillets, soit 4 500 signes, sujet
libre en rapport avec les thèmes évoqués durant le séminaire, pas d’analyse de films) à
envoyer à Stéphane Breton et Alice Leroy par courriel en format Word au plus tard le 30
juin 2019, accompagné de la fiche de validation dûment remplie de la mention de master
correspondante en format Word.
49
POLYTHEISME ET SOCIETE : DROIT, RITES, FIGURATION
Y aurait-il des spécificités dans la manière dont les pratiques religieuses informent la vie
sociale en régime polythéiste ? Et si oui, lesquelles ? Ce séminaire reposera sur une
enquête comparatiste (Grèce ancienne, sociétés voltaïques) autour de questions
d’anthropologie juridique et religieuse, en convoquant le problème de la figuration des êtres
et des puissances invisibles. Une attention particulière sera accordée aux pratiques
divinatoires et à la manière dont humains et non-humains entrelacent leurs agentivités.
Jeudi de 11 h à 13 h (INHA, salle Mariette, 2 rue Vivienne 75002 Paris), du 8 novembre 2018
au 24 janvier 2019
Renseignements : Cléo Carastro, Centre AnHiMA, INHA, 2, rue Vivienne 75002 Paris.
Courriel: cleo.carastro@ehess.fr
CAMÉRAS POLITIQUES
Chaque journée d'étude se centrera sur un corpus singulier d'œuvres filmiques produites
dans des luttes autochtones, en particulier dans l'aire Asie-Pacifique et celle de l'Amérique
du Nord. Notre objectif sera d'établir une généalogie de ces pratiques et formes filmiques, et
d'esquisser une cartographie des œuvres contemporaines.
50
Ce séminaire, ouvert aux étudiants de M1et de M2, correspond à 6 ECTS.
Arpenter un territoire, mesurer le rendement d’un champ, peser des métaux, échanger des
pièces de tissus contre des sacs de blés, dénombrer des habitants, établir un indice des prix
: toutes ces actions engagent des pratiques de mesure qui sont rarement interrogées en tant
que tel. Ce séminaire considère au contraire que l’étude des mesures peut relever d’un
questionnaire transversal aux sciences sociales. En référence aux travaux pionniers de
Witold Kula, qui fondait la métrologie historique comme un domaine propre et non pas une
méthode de l’histoire, le séminaire s’intéressera à la diversité des pratiques de mesure,
prêtera attention aux logiques des systèmes dont elles relèvent, à la manière dont elles
combinent qualité et quantité, aux effets de la standardisation, et aux modes de
représentation associés. Pour cette deuxième année, nous approfondirons notre approche
comparative et élargie à travers l’étude de terrains nouveaux, inscrits dans des aires
géographiques et des périodes variées, afin de continuer à définir le cadre d’une
anthropologie des mesures, qui nous aide à traiter des questions sur la quantification des
sociétés, sur leurs économies et sur leur représentation de la commensurabilité.
Mardi de 13 h à 15 h (105 bd Raspail 75006 Paris), du 13 novembre 2018 au 7 mai 2019, cf.
calendrier des séances et salles ci-dessous
51
SAVOIRS ET SAVOIR-FAIRE AU PROCHE-ORIENT ANCIEN
Les habitants du Proche-Orient ancien considéraient que tout savoir provenait des dieux.
Cette façon de voir incluait non seulement le domaine du sacré et ses rituels, celui des
techniques, de l’artisanat, mais aussi de l’extispicine ou encore l’art du scribe. Tout progrès
dans le domaine des connaissances relevait, selon ce point de vue, d'une fidélité à un savoir
ancestral d’origine divine qui se devait d’être scrupuleusement conservé et protégé par la
tradition. Le savoir, fondé sur les principes d’observation, de mémorisation et d’abstraction,
consistait en une mobilisation de compétences révélées par les dieux à des initiés
manifestant leur piété et capables d’entendre les paroles émanant du divin.
Les historiens s’intéressant aux « sciences » et représentations du monde dans les sociétés
proche-orientales antiques ont alors longtemps eu pour pratique privilégiée d’identifier ce
que ces initiés savaient par le passé, avec une perception d'Occidentaux en fonction du
modèle grec plus tardif. Depuis une dizaine d’années, on assiste à un renouvellement des
objets de recherche comme des méthodes. D’une part, il s’agit désormais de questionner les
modalités mêmes des raisonnements anciens et les dispositifs matériels dans lesquels ceux-
ci s’inscrivaient, qui ne sont pas uniquement décelables dans les traités des anciens lettrés.
D’autre part, à l’interprétation des « protosciences » à caractère essentiellement utilitaire en
Mésopotamie, est maintenant préférée l’étude interdisciplinaire des contextes socio-culturels
de l’élaboration, la diffusion et la mise en pratique des savoirs et, de manière générale, ce
qui a pu être qualifié de « rationalités pratiques », à partir des sources épigraphiques,
iconographiques et archéologiques. Cette démarche consiste, en particulier, à prendre
conscience que les Anciens eux-mêmes s’interrogeaient sur les procédés et sur les traces
matérielles de leur savoir.
Courriel : gregory.chambon@ehess.fr
Ce séminaire s’intéresse aux savoirs techniques développés dans un contexte sans écriture,
plus particulièrement aux savoirs musicaux relevant de l’ethnomusicologie. On entend par «
modélisation » au sens large l’étude des principes de cohérence qui organisent ces savoirs
52
et qui en déterminent la logique implicite. La question centrale qui se pose est de savoir dans
quelle mesure cette logique est consciente pour les experts des savoirs concernés. On
envisagera différentes manières de mener l’enquête auprès d’eux dans un contexte social
donné. Une partie du séminaire traitera de répertoires musicaux traditionnels et d’activités
techniques ancrés dans de petites sociétés en Afrique notamment. Une autre abordera la
question générale de l’improvisation dans le contexte plus large du jazz, des musiques du
monde et des musiques électroniques, du point de vue des savoirs qu’elle mobilise (rapport
de l’anticipé et de l’imprévu) et des technologies qu’elle met en jeu (des instruments
traditionnels aux dispositifs numériques). On montrera en particulier les résultats des
recherches menées sur le développement d'un logiciel de modélisation et de simulation de
l'improvisation. Aucune connaissance mathématique n’est requise.
Courriel: chemilli@ehess.fr
Durant les séances suivantes il s’agira, en partant du cas français, d’élargir notre
compréhension comparative du phénomène en instaurant un dialogue critique avec des
53
oeuvres prenant pour objet d’autres lieux du néolibéralisme. On mettra ainsi à l’épreuve la
richesse interprétative des schèmes d’analyse que les anthropologues nous fournissent dans
notre compréhension de la diffusion, de la circulation et de l’implémentation des pratiques
néolibérales. Il s'agira de traiter de façon comparative des études traitant des processus de
bureaucratisation (séance 5), d’élitisation (séance 6), de marchandisation des identités
(séance 7) et de paupérisation (séance 8) dans des espace-temps sujets à des
transformations radicales, identifiées par les observateurs comme étant la conséquence des
pratiques contemporaines de la gouvernementalité néolibérale.
Courriel : olivier.coulaux@ehess.fr
ASIES
Amandine Dabat, ATER
Dana Rappoport, directrice de recherche au CNRS
54
HISTOIRE ET SCIENCES SOCIALES EN RÉVOLUTION :
UN PARADIGME TUNISIEN ?
On y conduira une réflexion sur l’articulation problématique et difficile des sciences sociales
à une dynamique de type révolutionnaire, ou référée au trouble révolutionnaire. Le séminaire
présentera et discutera des enquêtes en cours, enquêtes de fond et de terrain, sur la société
et la situation tunisiennes. On y interrogera donc la pertinence d’une « exception »
tunisienne, si fortement mise en exergue dans nombre d’analyses (premier pays arabe à
abolir l’esclavage, première Constitution du monde arabe, premier pays islamique en matière
de droits des femmes…)… Par la comparaison, par la déspécification méthodologique on
tentera aussi de comprendre ce que la Tunisie, par son histoire et son présent, dit
aujourd’hui au monde.
Ce séminaire est ouvert aux étudiants de M1 et de M2 (6 ECTS par semestre). Il est possible
de valider un semestre d'enseignement ou deux semestres.
Le séminaire Formation à la recherche sur l’Amérique latine (FRAL) propose aux étudiants
de master une approche de la recherche latino-américaniste centrée sur l’histoire et
l’anthropologie. Assuré conjointement par le Centre d’études et de recherches sur les
mondes américains (CERMA) et le Centre de recherches sur le Brésil colonial et
contemporain (CRBC), il s’adresse en priorité aux étudiants inscrits en master 1 « Ethnologie
et anthropologie sociale » ou « Histoire et civilisations », mais il est également ouvert aux
55
auditeurs libres, aux étudiants de master 2 et doctorants de ces formations, intéressés par
les problématiques (latino)américaines d’hier et d’aujourd’hui.
Evaluation : pour le premier semestre, un compte-rendu (10 000 signes maxi) de deux
ouvrages choisis dans la bibliographie du séminaire FRAL. Pour le second semestre, un
compte-rendu (voir plus haut) ou une communication (avec texte) au mini-colloque dont la
date sera précisée ultérieurement. La note finale sera pondérée en fonction de l’assiduité et
de la participation active au séminaire.
56
propose d’en faire une notion exploratoire des pratiques visant non seulement à assurer la «
vie », au sens de « gagner sa vie » (making a living) mais aussi à viser un idéal de « vie
bonne » ou « vie digne ». Ainsi, la notion d’oikonomia permet d’aborder ce qui est en jeu
dans le « gouvernement de la maison » et le « soin de la maison » : l’importance d’être «
maître » ou « maîtresse » de maison (en étant sensible aux enjeux de genre), les modes de
conciliation entre désir d’autonomie (familiale et individuelle) et nécessité d’assurer la
protection, la dimension affective et les relations de pouvoir, le maintien de la
reconnaissance par les autres comme une « personne respectable » (la « politique de la
réputation »), le respect ou l’accommodement à l’égard des règles sociales. Oikonomia peut
fournir un cadre analytique pour décrire et interpréter autrement un ensemble de pratiques
quotidiennes, généralement décrites comme « économiques », à partir du point de vue du «
gouvernement », dans un grand nombre de situations historiques ou contemporaines. En
faisant varier les échelles et les contextes d’analyse, du niveau de la maison et des
configurations de maisons aux institutions étatiques et aux cadres juridiques, on interrogera
les façons dont les transformations des espaces de contraintes et d’opportunités et la
diversité des cadres de référence des acteurs contribuent à définir les pratiques. La
dimension résolument ethnographique de cette entreprise correspond à un point de vue
privilégiant les conceptions natives (celles de nos interlocuteurs sur le terrain).
Un mercredi par mois (ENS, campus Jourdan, 48 bd Jourdan 75014 Paris), du 7 novembre
2018 au 5 juin 2019, dates et horaires précisés ultérieurement
57
Von Oswald (doctorante à l'EHESS) et Nathan Schlanger (professeur à l'École nationale
des Chartes).
Cet atelier de recherche portant sur « Le musée comme terrain: stratifications des héritages
coloniaux » sera proposé en rapport avec le séminaire « Réécrire le passé colonial : enjeux
contemporains des collections de musée ». L’atelier permettra de saisir de façon plus
concrète la nature des collections dans leur dimension matérielle. En travaillant avec la
notion de biographie des objets et des collections, on interrogera le musée sur ce qu'il peut
nous apprendre de « la vie sociale » des ensembles collectés en contexte colonial entre la
fin du XIXe et la première moitié du XXe siècle. Cette recherche visera à appréhender, dans
leurs complexités et leurs contradictions, des fonds qui constituent les traces matérielles des
héritages coloniaux dans différents musées français et allemands. Chaque séance se
déroulera dans une institution différente, musée ou archive, et la recherche sera organisée
en collaboration avec un-e conservateur/trice du musée, un-e commissaire d’exposition,
un(e) artiste ou un(e) archiviste. En s'invitant dans les coulisses de l’institution, il s’agit
d’observer les différentes pratiques des professionnels du musée (classement, restauration,
présentation), d’analyser en somme les processus de patrimonialisation des objets. En effet,
l’anthropologie du musée vise à démêler et à transmettre les multiples épistémès qu’il
recouvre et au sein desquels les objets prennent sens. Les visites organisées dans les
musées donneront lieu à des études de cas approfondies qui permettront de valider l’atelier.
L’atelier s’inscrit dans l’axe « Anthropologie des héritages coloniaux » du Centre Maurice
Halbwachs, CMH (CNRS, École des Hautes Études en Sciences Sociales de Paris, ENS/
PSL Research University). D’autres institutions et projets sont associées à l’atelier: le
Département d'histoire de l'art de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, le Département
d’Arts Plastiques de l’Université Paris 8 Vincennes Saint Denis, le Département de sciences
sociales de l’Ecole normale supérieure, Humboldt-Universität zu Berlin (The Centre for
Anthropological Research on Museums and Heritage), et l’Université Paris Lumières pour le
projet Glissements de terrain. Les collections muséales réinvesties par le champ de l’art
contemporain (2017-2018).
Courriel : reecrirelepasse@gmail.com
58
Ce séminaire examine les formes de réécriture, de renégociation et de réappropriation
contemporaines des collections constituées entre la fin du XIXe et la première moitié du XXe
siècle, sur le continent africain, et qui sont depuis lors conservées dans des institutions
muséales. Ces collections, souvent perçues comme des butins de guerre et comme le reflet
de pratiques savantes remises en cause depuis, génèrent aujourd’hui de vives tensions et
suscitent des questionnements d’ordre épistémologique, politique et social. Il s’agit
d’examiner les enjeux dont le passé colonial est investi aujourd’hui dans le champ des
pratiques sociales, scientifiques, muséales et artistiques. L’invitation de chercheurs et de
praticiens (commissaires d’expositions, professionnels des musées, artistes) permet
d’aborder ces pratiques et ces processus dans une perspective pluridisciplinaire, ouvrant le
dialogue sur les défis et les potentialités que ces objets et ces documents offrent à la
recherche aujourd’hui.
Ce séminaire peut être validé par des doctorants et des étudiants en M2 des établissements
d’enseignement français associés au projet : École des Hautes Études en Sciences Sociales
de Paris, l’École normale supérieure, l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, l’Université
Paris 8 Vincennes Saint Denis. Il est également ouvert aux auditeurs libres.
Ce séminaire est proposé en lien avec l’atelier de recherche « Le musée comme terrain:
stratifications des héritages coloniaux » pour doctorants.
Un lundi par mois de 15 h à 18 h (ENS, 29 rue d'Ulm 75005 Paris), du 12 novembre 2018 au
11 mars 2019
Chaque session sera introduite par deux chercheurs en charge de la séance. Les
interventions des invités durent respectivement une trentaine de minutes. Pour valider le
séminaire, les étudiants choisissent une séance qu’ils préparent et de laquelle ils font un
rapport écrit.
Courriel : reecrirelepasse@gmail.com
INTELLIGENCES DE LA COREE
59
En mettant la recherche en perspective critique et historique, le but est d’introduire et de
former aux disciplines, thèmes, auteurs, et problématiques des études coréennes telles que
conçues et pratiquées par les sciences sociales et humaines.
Destiné aux masterants et aux doctorants, le séminaire vise aussi à introduire à la variabilité
de l’objet « Corée » ainsi qu’aux savoirs scientifiques situés qui les appréhendent.
ART ET APPROPRIATION:
EXTENSION DU DOMAINE DES « APPROPRIATIONS CULTURELLES »
Au cours des dernières années, les médias et les réseaux sociaux se sont fait l’écho d’un
nombre toujours croissant d’accusations d’« appropriation culturelle » dans le domaine
artistique dont beaucoup s’écartent du schéma auquel elles obéissaient jusque-là. Ces
accusations reposent toujours sur l’idée qu’il faut protéger les styles artistiques, l’artisanat,
les traditions orales, ou encore les codes vestimentaires de certaines populations en les
considérant comme leurs « biens culturels » et en interdisant à des personnes extérieures de
s’en inspirer. Mais ces accusations ne sont plus portées exclusivement par des membres de
peuples autochtones ou des personnes s’identifiant comme des descendants de populations
anciennement colonisées à l’encontre d’artistes tenus pour des représentants de l’Occident
colonial ou néocolonial. Désormais, le fait d’être Cherokee ou Afro-américain ne préserve
pas de ces accusations qui viennent parfois de l’intérieur même des communautés, les
populations en diaspora peuvent être aussi bien la cible que le fer de lance de ces
accusations, et il arrive que des pays au passé impérialiste soient assimilés à des
communautés spoliées. On s’intéressera de manière approfondie à certains de ces cas qui,
s’ils participent de la fragmentation actuelle des revendications identitaires, sont surtout
révélateurs de l’efficacité de la notion d’« appropriation culturelle » pour rendre compte des
sentiments de discrimination et de spoliation hors du seul cadre qui lui a donné naissance.
60
Ce séminaire est ouvert aux étudiants de M1 et de M2 (12 ECTS)
Courriel: brigitte.derlon@ehess.fr
ANTHROPOLOGIE COMPARATIVE
DE LA COMPARAISON ANTHROPOLOGIQUE (S2) (S4)
Courriel: claire.maigret@college-de-france.fr
Les objets constituent une source particulière du fait de leur matérialité et des possibilités
qu’ils offrent aux êtres humains qui les produisent, les utilisent, les échangent et les jettent.
Objets de prestige comme objets du quotidien nous renseignent sur les pratiques et les
idées mises en œuvre au cours de leur fabrication et de leur vie sociale, économique,
politique, religieuse, etc. Le séminaire s’intéresse aux textiles, notamment aux textiles
vestimentaires mais pas seulement, en tant qu’objets techniques, esthétiques, sensoriels,
etc. par le biais d’approches variées (histoire, anthropologie, mais aussi ingénierie, biologie,
etc.). Riches en informations sur le présent comme sur le passé, ils permettent en effet de
retisser l'histoire parfois sur la très longue durée en apportant des clefs de compréhensions
que les autres sources ne peuvent pas toujours fournir, quand elles existent.
Pour l’année 2018-2019, le séminaire élargira son champ d’investigation. Après s’être
consacré aux soies du Bombyx mori L., il s’intéressera aux soies dites « sauvages ». Nous y
examinerons la diversité de ces soies, les modalités de leur traitement et de leurs usages
ainsi que les organisations sociales qu’ils induisent et ce qu’elles représentent pour les
sociétés qui les exploitent. Nous puiserons des exemples à la fois dans l’ethnographie, dans
l’histoire et dans l’archéologie afin de reconstruire des histoires techniques jusqu’ici restées
dans l’ombre de la matière domestiquée. En suivant ces espèces moins connues, le
61
séminaire étendra son périmètre à différentes régions du monde et tentera de comprendre
les interconnexions possibles entre Asie, Afrique et Europe dans la longue durée.
Ces ateliers sont une introduction au domaine du textile et visent à fournir aux étudiants les
connaissances nécessaires pour aborder cette source particulière que sont les objets et les
pratiques textiles. Ils insisteront sur leur matérialité et leur diversité, sur les savoirs dont ils
sont la mémoire, sur les filières techniques qu’ils représentent à différents stades de leur
histoire, et sur leurs fonctions dans certaines sociétés. Une séance portera sur la question
des terminologies à la fois liens complexes avec les documents écrits et outils descriptifs
ayant leur propre histoire. Des séances pratiques sont prévues ainsi que des visites de sites
de restauration/fabrication.
Courriel: sophie.desrosiers@ehess.fr
L'objectif de cet atelier est de familiariser les étudiants avec l'exercice de l'écriture
anthropologique.
62
Mercredi de 11 h à 13 h (salle A05_51, 54 bd Raspail 75006 Paris), du 7 novembre 2018 au
6 février 2019
Ce séminaire est ouvert aux étudiants de M1, M2, doctorants et correspond à 6 ECTS.
Courriel : desveaux@ehess.fr
●
Ce séminaire est ouvert aux étudiants de M1, M2, doctorants et correspond à 12 ECTS.
63
Cet atelier propose d’envisager l’écriture (qu’elle soit d’un mémoire, d’un article ou d’une
thèse) dans ses dimensions pratique et collective. Il sera organisé autour d’une série de
thématiques – décrire, illustrer, problématiser, hiérarchiser, généraliser, réécrire –, qui
permettront d’aborder tour à tour les grandes problématiques propres à l’écriture
ethnologique. Avant chaque séance, les participants seront invités à produire des textes
courts sur un thème (décrire un lieu, une scène, faire le portrait de quelqu’un) afin de nourrir
la discussion pendant l’atelier. Ces exercices pratiques, mis en relation avec des extraits
d’ethnographies et d’autres formes narratives, constitueront le matériau principal de notre
exploration des ressorts et des spécificités du discours anthropologique.
L'atelier s'adresse à des étudiants de master et de doctorat ayant déjà fait l'expérience de
terrain ethnographique de longue durée.
Cet atelier vise à former les étudiants à la pratique de l’illustration technique et scientifique
appliquée à l’anthropologie. À partir d’une série d’exercices (dessiner un espace, un objet ;
un personnage ; un geste ; une scène ou une situation entre autres), il s’agira de réfléchir
aux différentes modalités de mise en image des données anthropologiques, mais aussi plus
largement aux rapports entre illustration et description ethnographique et à la place des
images (dessins et photographies) dans le discours anthropologique.
L’atelier est ouvert aux étudiants de master de l’EHESS et de l’EPHE sur inscription, aux
doctorants et auditeurs libres dans la limite des places disponibles (10 participants
maximum).
Aucune expérience préalable dans le domaine du dessin n’est requise, mais une présence
assidue à l’atelier est exigée.
Courriel : alice.doublier@ehess.fr
64
MATIÈRES PREMIÈRES. UNE ANTHROPOLOGIE DES TECHNIQUES
À PARTIR DES MATÉRIAUX (S1) (S3)
Alice Doublier, ATER
Bois, terre, pierre, plastique, métal… Que nous disent ces matériaux sur les sociétés dans
lesquelles nous vivons ?
Courriel : alice.doublier@ehess.fr
Au XIXe siècle, l’Amérique ancienne passait pour avoir ignoré l’écriture. La tradition a donc
été amenée à considérer l’archéologie comme une science de la culture matérielle, alors
que l’histoire, œuvre des conquistadores et des évangélisateurs, permettait seule de
comprendre la dimension sociale et religieuse du monde précolombien. Cette césure entre
le matériel et l’immatériel, symbolisée par l’opposition archéologie/histoire, n’a en réalité
aucune pertinence. D’une part, il existe une écriture préhispanique qui enregistre dans des
livres ou des monuments la pensée autochtone, qui se trouve donc accessible à
l’archéologie ; d’autre part, le travail exceptionnel réalisé par les premiers franciscains du
Mexique a permis de sauver une grande part de ce code graphique autorisant la
compréhension de la pensée préhispanique. Le séminaire se propose de montrer cette
année comment, à travers différents cas méso-américains, l’ethno-histoire combinée à
l’approche archéologique peut constituer une méthode exemplaire de lecture d’une société
amérindienne complexe. Une attention particulière sera portée au site de Monte Albán fouillé
par le directeur d’études.
65
Courriel : christian.duverger@ehess.fr
Courriel : helboudrari@wanadoo.fr
Alors que le succès des sciences sociales dites analytiques signale le retour d’un positivisme
assumé, un regain d’intérêt se manifeste parallèlement pour l’ethnographie, y compris dans
des disciplines qui jusqu’alors y recouraient rarement et même dans les mondes de l’édition
et des médias. Mais de quelles ethnographies s’agit-il ? La lecture contemporaine en est loin
de la conception lévi-straussienne d’une simple collecte de données. Elle affirme au
contraire le caractère indissociable, dans la pratique ethnographique, de l’empirique et du
théorique. Le séminaire en abordera les différentes dimensions, puisqu’elle est à la fois
méthode, expérience et écriture. On s’intéressera notamment à la manière dont le travail
critique s’y déploie et à la façon dont s’opèrent les rencontres avec des publics. Exposés
généraux, études de cas et analyses de textes alterneront avec des présentations de
recherches en cours.
66
Courriel: dfassin@ias.edu
67
sciences sociales, telle que la relation entre les différents types de sources, la question de la
représentativité des données recueillies, les études de cas, les critères de validité, la relation
entre pratique de terrain et formulation théorique. Tout en accordant une place aux
questionnements les plus classiques de la discipline concernant la valeur de l’expérience, de
la démarche réflexive et de la relation ethnographique dans le processus d’acquisition des
connaissances, le séminaire s’intéressera également aux divers dispositifs de production de
données auxquels l'ethnographe peut être amené à faire usage (photographie, vidéo,
enregistrement audio) ainsi que les innovations méthodologiques vers lesquelles
l’anthropologie des dernières décennies s'est orientée, par exemple, à propos de l’enquête
multi-située ou de l’ethnographie d’internet.
Compilation d'édits royaux et autres textes officiels, tous en langue amharique, l'ouvrage
intitulé ዝክረ ነገር - Zekrä nägär (1ère éd. 1950; 2de éd. 1970), fournit sur près de 1000 pages un
index autorisé d'archives en grande partie restées inaccessibles, conservées dans l'enceinte
du palais impérial et ses annexes ministérielles. Son auteur, le Blaten Geta Mahtämä Sǝllase
Wäldä Mäsqäl, a occupé plusieurs postes ministériels, notamment celui de l'agriculture de
1949 à 1958. Fils du Ṣähafe Tǝ'ǝzaz Wäldä Mäsqäl, ce haut dignitaire s'inscrivait dans une
lignée des titulaires de la fonction d'archiviste-chroniqueur de la cour royale. Ce rôle avait
considérablement évolué avec au fil des réformes de la monarchie, devenant l'interface entre
l'autorité royale et les administrations déconcentrées ministérielles et régionales. Le dernier
des Ṣähafe Tǝ'ǝzaz, Aklilu Habtä Wäld, occupait ainsi la fonction de Premier ministre,
jusqu'à sa destitution avec la révolution de 1974. À travers l'étude de la composition de cet
ouvrage et l'analyse plus détaillée de certains textes, le séminaire reviendra sur les
morphologies successives (formation, réformes, transformations) de l'État monarchique
éthiopien au cours du XXe siècle, leurs représentations et leurs applications, à travers les
dispositifs concrets de fonctionnement de ses organes administratifs. En s'éloignant des
figures souveraines et de leur fétichisation historiographique usuelle, il s'agira de reprendre à
nouveaux frais les études de sociologie du pouvoir entreprises par Perham (1948), Clapham
(1969), Schwab (1972). Ces lectures et relectures fourniront l'ébauche d'un cadre d'étude
des sources archivistiques originales qui commencent à être mises au jour. La période
d'occupation fasciste italienne, de 1936 à 1941, fera l'objet d'une séance. Les travaux portant
sur l'administration des pouvoirs chrétiens ou musulmans à des périodes plus anciennes
seront aussi envisagés, ainsi que l'observation des différents échelons du pouvoir éthiopien
actuel.
68
Vendredi de 11 h à 13 h (salle 5, 105 bd Raspail 75006 Paris), du 15 mars 2019 au 14 juin
2019
Courriel : ficquet@ehess.fr
Niveau requis :
Si elle est appréciée, la connaissance de langues en usage dans la Corne de l'Afrique n'est
pas exigée et l'ouverture comparatiste sur d'autres espaces linguistiques, culturels et
religieux est encouragée. Pour les étudiants de master, la validation portera sur la
présentation orale d'une question relative à leur objet d'étude, en lien avec les méthodes
d'analyse développées dans le séminaire.
69
». Nous étudierons ainsi diverses productions savantes (ethnologiques, sociologiques,
historiques, etc.), fictionnelles (littéraires et filmiques), de vulgarisation ou de propagande
(coloniale, missionnaire, patrimoniale), à travers leurs effets de réception et leurs
élaborations créatives à des échelles locales et globalisées. Le séminaire a également pour
ambition de contribuer à un questionnement épistémologique sur la notion d’archive(s)
utilisée pour subsumer les matériaux de l’époque coloniale transformés en objets d’histoire
et de mémoire.
L'aire historique appelée Asie centrale fut constituée par de grands systèmes politiques et
sociaux à plusieurs périodes historiques. Pourtant, la réflexion sur l'Asie centrale
contemporaine ne prend souvent pas assez en considération le temps long. L'objet de ce
séminaire est donc de faire dialoguer l'étude du temps long et des réalités contemporaines
de l'Asie centrale. On y étudie notamment la constitution des identités collectives et des
discours sur soi entre les XVe et XXe siècles, sur la base de sources endogènes de différents
espaces politiques de cette vaste aire et de différentes époques, ainsi que des travaux
disponibles. Ce faisant, on étudie aussi les représentations du soi collectif dans les sociétés
centre-asiatiques d'avant la colonisation, ainsi que les discours actuels à propos de ces
représentations. L'étude de ce temps longs et de ces discours peut ouvrir à de nouvelles
analyses sur la région, tant la littérature, en plein renouvellement cependant, est encore
dominée par les productions soviétiques et occidentales de l'époque de la Guerre froide, ou
bien, par les points de vue nationaux ethno-centrés actuellement développés dans les pays
devenus indépendants.
70
Pré-requis : connaissance d’au moins une langue d’Asie centrale, dont le russe, souhaitée.
Courriel : fourniau@ehess.fr
Cette année encore nous partirons de la notion d’« écrits d’action » (Fraenkel 1992, 2001)
initialement forgée pour qualifier les écrits du travail au sens large (travail productif, créatif,
militant etc.), écrits qui l’accompagne, l’organise, en assure la traçabilité. Considérés du
point de vue d’une théorie de l’action, ces écrits peuvent-ils être considérés comme des
formes d’action ? Nous travaillerons sur des cas précis, en reprenant les propositions
méthodologiques de différents auteurs (notamment Latour et les « mobiles immuables », le
statut des documents chez Goffman et Garfinkel), en invitant différents chercheurs à
présenter leurs travaux en cours et surtout en s’appuyant sur les projets des participants au
séminaire en accordant une importance particulière aux écrits de création et d’innovation.
Nous insisterons sur l’analyse des écrits en situation et en contexte, sur la prise en compte
des dispositifs, des réseaux et des chaînes d’écriture. Enfin nous mettrons à l’épreuve une
proposition méthodologique, celle de « biographies d’écrits » reprenant et adaptant la
proposition féconde de Kopytoff (86) de produire des « biographies d’objets ».
Courriel : fraenkel@ehess.fr
71
sur la base d'un projet de recherche élaboré préalablement. Ils seront encadrés et
accompagnés par des tuteurs du Centre Jacques-Berque, de l'Université d'Agadir et de
l'EHESS tout au long des différentes étapes de réalisation de leur projet. L'enseignement
proposé consiste en trois phases :
Cet enseignement est réservé aux étudiants inscrits en M1. La sélection est opérée sur la
base d'un dossier de candidature. Il correspond à 12 ECTS en raison de l'enquête. Le
rapport peut être rendu, exceptionnellement, à l'enseignant responsable jusqu'au 6
septembre.
72
Courriels: jean-claude.galey@ehess.fr, francis.zimmermann@ehess.fr
Courriel : godelier@ehess.fr
73
1er, 3e et 5e jeudis du mois de 15 h à 17 h (salle 07_51, 54 bd Raspail 75006 Paris), du 6
décembre 2018 au 6 juin 2019
Ce séminaire est consacré à l’étude de la fête du nouvel an persan que nous comparerons
avec les fêtes célébrées par d’autres communautés : hindoues, juives, chrétiennes et
musulmanes. Il s’agira d’étudier l’utilisation rituelle de certains éléments végétaux comme les
pousses (de blé, d’orge, d’autres céréales ou légumineuses) que les femmes font germer à
l’intérieur de leurs maisons, ainsi que les paradigmes mythiques qui les encadrent. Nous
prêterons une attention particulière aux dispositifs symboliques mis en place en situation
diasporique, tout en examinant les processus de patrimonialisation de ces fêtes dans des
contextes migratoires : différenciations sectaires, revendications identitaires, contaminations
culturelles, etc.
Dans la deuxième partie du séminaire, des enquêtes de terrain seront menées par les
étudiants auprès des communautés concernées en région parisienne.
Courriel : s.donofrio@libero.it
74
modélisations des micro- et des macro-institutions, en passant par l'étude des diverses
techniques de stabilisation et de propagation du savoir.
Renseignements :
Laboratoire d'anthropologie sociale – Collège de France, 3 rue d’Ulm, 75005 Paris. Tél :
01.44.27.17.31
Courriel: andrea-luz.gutierrez-choquevilca@ephe.psl.eu
75
ATELIER D’ETHNOBOTANIQUE AU MUSEE DE SALAGON (Lubéron) (S2) (S4)
De 9h à 17h (Musée ethnologique de Salagon (04600 Mane) du 23 avril 2019 au 3 mai 2019
D'une durée de 12 jours pendant les vacances scolaires d’avril, l'atelier se compose de trois
apprentissages grâce auxquels les étudiants pourront acquérir in situ les connaissances
pratiques et théoriques nécessaires à toute recherche ethnobotanique, et par-delà à une
recherche en ethnoscience et anthropologie de la nature :
▪ une initiation à la botanique et aux pratiques d'herborisation et d'identification au
sein du jardin ethnobotanique du Musée de Salagon et de ses environs
▪ un apprentissage de l'enquête ethnobotanique avec la réalisation d'une recherche
de terrain pour apprendre à interroger la complexité des relations que nouent les populations
humaines avec les plantes
▪un séminaire pluridisciplinaire pour aborder les grandes questions anthropologiques
soulevées par la complexité des relations hommes-plantes selon une perspective historique
et comparative : classifications, catégorisations, usages et techniques ; symbolique et
ontologie ; savoirs et savoir-faire locaux et scientifiques, propriété intellectuelle et
autorité juridique; mondialisation, économie et politique du végétal.
L’atelier ethnobotanique a lieu au Musée de Salagon et ses environs durant les vacances de
Printemps.
Responsable de l'atelier :
Florence Brunois Pasina (CNRS/LAS/ EHESS)
Courriel: flobrunois@gmail.com
76
Ce séminaire s’inscrit dans un programme de recherche consacré à la topologie sexuelle de
l’espace social. À travers l’analyse comparative des morphologies et dynamiques spatiales
des sociétés dans différentes régions du monde, notre objectif n’est pas seulement de
préciser le rôle de la différence des sexes dans l’organisation de l’espace mais de parvenir à
une conception proprement topologique du genre.
Tandis que les séminaires des années précédentes se sont concentrés sur l’étude d’espaces
domestiques et rituels dans des environnements ruraux (notamment ouest-africains), nous
nous pencherons cette année sur les transformations que les schémas élémentaires de la
sexuation de l’espace – telle la polarisation entre intérieur (féminin) et extérieur (masculin) –
connaissent dans un contexte urbain. La topologie de l’espace urbain se distingue par
l’extension progressive des espaces d’échange et de transit (marchés, rues) et par un
éclatement concomitant de l’espace domestique, impliquant aussi bien le détachement des
zones extérieures (destinées par exemple à la production alimentaire, l’échange cérémoniel
ou le rassemblement rituel) que l’externalisation des zones intérieures (destinées par
exemple à l’éducation des enfants, la cuisine ou les soins aux malades). L’impact de ces
transformations sur les polarités sexuées de l’espace est divers : elles tendent tantôt à se
renforcer (avec une délimitation plus étanche de la sphère domestique et une
masculinisation accrue de l’espace public), tantôt à se métamorphoser (avec la
transformation des clivages sexués en rapports de classe ou d’origine), tantôt à se diversifier
(avec l’émergence d’une polarité entre femmes domestiques et femmes publiques, ou entre
sociabilité masculine et commerce féminin), tantôt à s’inverser (avec l’émergence d’espaces
extra-domestiques mettant des femmes à l’interface d’accueil ou des hommes au centre
caché). Plutôt que de bouleverser fondamentalement les dynamiques de genre sous-
jacentes aux morphologies rurales, l’espace urbain permet au contraire de les étudier dans
toute leur variabilité et leur complexité.
S’appuyant en premier lieu sur une analyse comparative de sources publiées (avec un
intérêt particulier pour les villes occidentales et africaines à partir de la seconde moitié du
XXe siècle), le séminaire proposera aussi un volet pratique d’ethnographie spatiale.
Jeudi de 13 h à 15 h (salle 4, 105 bd Raspail 75006 Paris), du 7 mars 2019 au 27 juin 2019
Courriel: Klaus.hamberger@ehess.fr
Cet atelier d’initiation à l’analyse des réseaux sociaux (ARS) s’adresse aux anthropologues
et à tous ceux et celles qui souhaitent traiter des matériaux ethnographiques en tant que
données relationnelles.
77
techniques particulièrement utiles pour l’analyse de matériaux ethnographiques – groupes
cohésifs, mesures de centralité, configurations locales (triades et circuits), réseaux
bimodaux, réseaux dynamiques. Nous porterons une attention particulière aux spécificités
des réseaux fréquemment traités en anthropologie : réseaux de parenté et d’alliance,
réseaux résidentiels et migratoires, réseaux sémantiques et narratifs.
Le logiciel Puck 2.3 (Program for the Use and Computation of Kinship data, téléchargeable
sous www.kintip.net) permet le traitement informatique des données de parenté, articulant
l’analyse des structures généalogiques et matrimoniales avec celle de données
relationnelles plus larges. Cet atelier est destiné à tous ceux (étudiants, chercheurs,
historiens, démographes, sociologues, anthropologues) qui travaillent sur des questions de
parenté et qui souhaitent découvrir et/ou se familiariser avec le maniement de ce logiciel. En
outre, il présentera la plateforme ouverte Kinsources (www.kinsources.org) pour le partage de
données de parenté. L’atelier alternera les mises au point théoriques et les exercices
pratiques qui tiendront compte de la demande du public.
Le nombre des places est limité à 15 participants: inscriptions par courriel (avec indication du
domaine de recherche, de l’existence ou non d’un corpus, et du niveau des connaissances)
à Klaus.Hamberger@ehess.fr.
Courriel : klaus.hamberger@ehess.fr
Pour sa deuxième année, le séminaire poursuivra la réflexion sur le culte des saints en
Chine en s’intéressant aux lieux de leur manifestation qu’ils soient saints, sacrés ou cultuels.
78
À partir de textes hagiographiques, de documents issus des institutions religieuses et
étatiques, de matériaux recueillis lors de nos enquêtes ethnographiques, nous essaierons de
comprendre les expériences religieuses, politiques, économiques liées à la transformation de
ces lieux dans différents contextes historiques allant de la fin de l’époque impériale à la
période contemporaine.
Dans une perspective comparatiste, nous porterons une attention particulière au devenir de
ces lieux taoïstes et islamiques face aux mouvements de réforme modernistes de la fin du
XIXe siècle et de la période républicaine. Pour la période contemporaine, nous analyserons
les phénomènes de reconstruction, de patrimonialisation et de sanctuarisation de ces
différents lieux au Gansu, au Huabei et au Yunnan. Cette approche historique et
anthropologique, sur la longue durée, permettra de mieux saisir la relation que les croyants
entretiennent avec ces différents lieux, les ressources financières qu’ils génèrent et leur
processus de légitimation religieuse et politique avant et après la période maoïste.
Pré-requis : la connaissance du chinois est souhaitée mais pas indispensable pour suivre ce
séminaire.
Renseignements : CECMC, bureau A7_33, 54 bd Raspail 75006 Paris, tél. : +33 (0)1 49 54
20 90
Le cours portera d’abord sur différentes façons d’analyser les pratiques cérémonielles. L’une
les voit comme la mise en forme et en acte d’un réseau particulier de relations à la fois entre
les participants et avec des entités non humaines. Une autre, partant des insuffisances de
cette première approche face aux ritualités New Age et néo païennes, distingue entre de
deux versants de la ritualisation : l’un centré sur une complexification des actions
(condensation), l’autre sur une complexification des agents (réfraction). Enfin, le « rituel »
sera envisagé en rapport avec « spectacle », « jeu » et « interaction ordinaire », comme un
parmi plusieurs modes de participation ou régimes d’attention que mettent en œuvre des
événements empiriques. Dans un second temps, on explorera l’intérêt et les limites de cette
boite à outils face à des matériaux ethnographiques issus de recherches en cours.
Courriel : jmichaelhouseman@gmail.com
79
HISTOIRE DES SCIENCES, ANTHROPOLOGIE DES SAVOIRS :
FRONTIÈRES, ENJEUX, MÉTHODES
Le champ de l'histoire des sciences, ces dernières années, s'est enrichi de nouveaux
questionnements qui portent, de manière plus générale, sur la construction, la circulation et
la transmission des savoirs les plus divers dans les sociétés humaines. Concepts, théories,
découvertes, expérimentations, textes, visualisations, collections sont appréhendés, dans
cette perspective, comme des artefacts, élaborés dans des lieux spécifiques, par des acteurs
individuels ou collectifs, humains et non humains, selon des pratiques et avec des
instruments spécifiques. Ces artefacts sont investis de valeurs et d'autorité, selon des
protocoles multiples qui permettent leur circulation et leur efficacité sociales. Ils se prêtent à
des formes de matérialisation, de mise en ordre, d'assemblage qui les constituent en corpus,
en disciplines, en traditions aptes à traverser des espaces et des temporalités de plus ou
moins grande amplitude.
Le séminaire présentera un état des lieux de ces nouvelles approches, sous la forme
d'études de cas et aussi de lectures de travaux significatifs, en s'attachant aux questions de
méthodes, à la construction des objets de l'enquête, et aux frontières en devenir de ce
domaine, au carrefour de l'histoire et des sciences sociales.
Courriel : cjacob@ehess.fr
Ce séminaire a pour objet l'utilisation des images en mouvement dans le contexte des
sciences sociales, depuis les premières lanternes magiques aux images virtuelles produites
pour les applications multimédias et hypermédias développées en anthropologie et
muséographie. Le séminaire, organisé sous forme d'enseignement groupé, traitera
successivement deux thèmes :
Courriel : jordan@ehess.fr
80
FÉTICHES : LES CHOSES-DIEUX ET LEURS HUMAINS
EN AFRIQUE (ET AILLEURS)
Si le regard porté sur les pratiques religieuses africaines n’est pas le même de nos jours qu’à
l’époque où l’érudit des Lumières Charles de Brosses écrivit le premier traité consacré au
culte des fétiches – « du terme portugais fetisso, c'est-à-dire, chose fée, enchantée,
divine » –, culte des fétiches – « du terme portugais fetisso, c'est-à-dire, chose fée,
enchantée, divine » –, ce culte semble toujours répandu au sud du Sahara. Les artefacts qui
en font l’objet, aniconiques pour la plupart, reçoivent régulièrement des sacrifices sanglants.
Ils sont donc dans leur majorité recouverts de plusieurs couches de sang coagulé qui rend
leur surface poreuse et en fait « des choses divines » étranges et inquiétantes.
Pour examiner les fonctions de ces choses, leur statut et la construction de leur identité
paradoxale dans et par le rite seront mobilisées plusieurs approches théoriques
(anthropologie du symbolique et du religieux material turn, ontological turn, approche
d’inspiration phénoménologique et interactionniste). Cet examen se fera dans une
perspective comparatiste impliquant un détour obligé, au deuxième semestre, par les travaux
portant sur les choses-dieux manipulées sous d’autres cieux (Europe chrétienne, Indes,
Andes, Océanie).
L’accent sera mis sur la manière selon laquelle ces choses affectent ceux qui les côtoient et
qui face et grâce à elles se constituent en des sujets accomplis et puissants, disposant d’un
prestige et des richesses tout à fait réels. Présences à la fois familières et insolites, en
continuité plutôt qu’en rupture avec leurs maîtres, elles fonctionnent dans l’expérience de
ces derniers comme des « personnes qui ne sont pas des personnes », selon l’expression
d’un des spécialistes que je fréquente sur mon terrain. Leur examen visant une meilleure
compréhension des conceptualisations du divin au Sud de Sahara s’achèvera ainsi
naturellement par un retour critique sur les catégories de sujet/ personne et de l’objet/
matière dans leurs acceptions africaines.
Le mercredi de 14h à 17h, site Sorbonne, escalier E, salle D 59, du 7 novembre 2018 au 22
mai 2019
Courriel : akedzierskamanzon@gmail.com
81
établissent-elles un lien entre redynamisation des quartiers sensibles et tentatives de
transformation d’une immigration perçue comme un danger en une richesse culturelle
permettant de changer le regard qu'une société d’accueil porte sur l’étranger ? 3) Comment
les institutions culturelles qui font de l'altérité artistique la clé de leur programmation
s'impliquent-elles aujourd'hui dans l'aide aux migrants ?
Courriel: denis.laborde@ehess.fr
82
l’Institut culturel basque et la DRAC Nouvelle Aquitaine. Ce projet porte sur le thème
Patrimoine et création. Il interroge le regard neuf que des acteurs culturels portent sur leurs
propres pratiques à l'heure d'une plus grande circulation des savoirs et des manières de
faire, à l'heure aussi d'une plus grande accessibilité des formations artistiques de haut
niveau auxquelles certain de ces acteurs ont accès (CNSM, École de danse de l'Opéra,
Écoles d'arts...). Il interroge aussi la part que prennent les institutions dans les valorisations
contrôlées de cultures locales à des fins d'apaisement de revendications identitaires qui
peuvent s'avérer tenaces. En bref, ce séminaire cherche à faire la part entre les habitudes
culturelles héritées et le désir d’invention face aux injonctions identitaires qui peuvent
découler de la prise en charge institutionnelle de ces questions. Ce séminaire procède par
des études de cas. Le programme sera disponible dès la rentrée de septembre.
Courriel: denis.laborde@ehess.fr
La notion de « postmoderne » est complexe et instable. Elle peut évoquer une période
historique, une réalité économique, mais aussi une approche, une idéologie, ou encore un
style. Le séminaire abordera les manières de conceptualiser le temps et l’histoire – sa
fonction sociale ainsi que ses possibilités heuristiques – dans le débat sur la « condition
postmoderne ».
Courriel: loriga@ehess.fr
83
Ce séminaire a pour objet de s’interroger sur l’empreinte persistante laissée par l’institution
coloniale sur les sociétés américaines et européennes qu’elle a contribué à façonner, ou
dont elle a affecté le devenir.
Les années précédentes, le séminaire a précisé les repères théoriques et analytiques issus
de l’historiographie, de l’anthropologie et la géographie qui ont permis de reformuler
certaines questions relatives aux processus de fabrication des territorialités. Les exposés ont
souligné notamment le rôle moteur de la mobilité dans la construction de nouveaux rapports
à l’espace et l’importance symbolique et pragmatique des territoires de passage et des lieux
périodiquement investis par le rituel. L’année 2016-2017 a intégré la dimension temporelle,
apparue comme inséparable des pratiques et représentations spatiales et des stratégies de
mise en territoire dans les sociétés post-coloniales.
Nous proposons cette année d’élargir la notion de régime d’historicité vers la représentation
et la négociation des différents futurs, qu’ils fassent irruption dans les contextes locaux ou
qu’ils soient découverts et/ou imposés par la mobilité. Nous interrogerons les modes de
mobilité, de migration, d’urbanisation, de retour et de changement local, en mettant en
question les « épistémologies sédentaires » (Leclerc-Olive, 2013) qui tendent à penser
l’espace d’une façon détemporalisée. Si le fil conducteur de la réflexion reste le concept de
territorialité, permettant une approche processuelle, constructiviste et dynamique des
pratiques, discours et récits autour du territoire, il s’agira plus particulièrement d’interroger la
notion d’ « habiter » comme processus dynamique. On s’intéressera également à la question
de la dématérialisation du territoire dans le rituel, la langue native ou les « papiers »
(d’identité), ou sa corporéisation (le corps mis en scène comme territoire identitaire).
Courriel : goretti.frouin@ehess.fr
La réflexion sur l’amitié et sur l’inimitié appartient à la grande tradition philosophique depuis
plus de deux mille ans. Les sciences sociales ont toujours été mal à l’aise avec ces concepts
84
et elles leurs ont d’emblée substitué le concept de solidarité, théorisé sur le mode d’une
interdépendance amorale. De fait, en sciences sociales, la question morale s’est résorbée
dans celles des diverses modalités de l’échange, de l’alliance, du don, etc., autant de
questions qui sont au cœur des sciences sociales depuis leur invention tout au long du XIXe
siècle. La complicité quant à elle n'a été scrutée que par les théoriciens du droit qui
s’attachent régulièrement à en redéfinir les contours dans le but de toujours mieux préciser
la qualification juridique qui permet aux magistrats de poursuivre les co-auteurs ou les
collaborateurs d’un crime. Compte-tenu de la neutralité axiologique qu’elles revendiquent,
les sciences sociales ignorent totalement la complicité et les complices. Que ce soit dans le
bien ou dans le mal, ladite sociologie morale veut seulement connaître des individus
solidaires, jamais des complices ! Si l’on s’attache aux vengeurs d’une vengeance vécue
comme légitime, nous avons montré les années précédentes qu’il ne fallait pas être trop
pressé de les considérer uniment comme des amis ou des alliés. La vengeance — de
l’antiquité à nos jours et de la Méditerranée aux sociétés amérindiennes — restera au cœur
du séminaire de cette année. C’est dire que le séminaire cette année sera essentiellement
consacré à la question de la vocation analytique des catégories morales et normatives, ce
faisant, ce sont évidemment les fondements même des sciences sociales qui seront
rediscutés.
Courriel : mahe@ehess.fr
●
En dépit de leurs ambiguïtés et des controverses politiques qu’elles suscitent, les notions de
radicalité et d’extrémisme traversent aujourd’hui des questionnements fort nombreux sur
l’islam, en particulier en France. Pour une deuxième année, ce séminaire vise à élargir le
débat en l’ouvrant à des pays africains et asiatiques. L’objectif n’est pas seulement
d’interroger des paradigmes qui privilégient trop souvent une approche globale au détriment
de l’étude des contextes locaux. Il est aussi de questionner la circulation des idées
islamiques, leur rôle dans les mobilisations sociales et leur rapport à la violence et au
pouvoir politique, y compris dans une perspective historique et anthropologique. Pour cela,
les réflexions développées au cours du séminaire s’attacheront à décrypter la complexité et
la fluidité des différents courants de pensée qui animent à présent les croyants musulmans
en Afrique et en Asie. Un tel travail mettra en évidence les limites d’une vision qui s’inspire
souvent du vocabulaire colonial, opposant, par exemple, un islam « noir », traditionnel et
tolérant à un islam arabe, exogène et « radical ». Le renouvellement de nos
questionnements permettra également de déconstruire les catégories habituellement
utilisées par les spécialistes de la contre-insurrection et de la lutte antiterroriste qui veulent
« dé-radicaliser » les esprits : soufisme, wahhabisme, salafisme, sunnisme, chiisme,
mahdisme, millénarisme, etc.
85
l’analyse de la circulation des modèles de réforme islamique entre l’Afrique et l’Asie,
en particulier (mais pas seulement) au Moyen Orient ;
les approches comparatives entre Asie et Afrique ;
les cas d’étude qui permettent d’éclaircir le débat.
Ce séminaire sera consacré, pour une deuxième année, à l’actualité de la recherche sur les
rituels. Il en envisage la description et l’analyse à partir des rituels religieux et de l’espace
géographique de l’Afrique et de ses diasporas, sans s’y limiter. Les rites et les rituels seront
envisagés de manière dynamique dans tous leurs états, textuels, corporels, matériels, socio-
culturels, politico-idéologiques, psychiques, imaginaires et autres : un prisme singulier
éclairant par une pluralité d’angles analytiques la complexité du fait religieux dans ses divers
environnements. Le séminaire interrogera les conceptions et pratiques rituelles de toutes les
traditions religieuses, à la fois religions du livre (islam et christianisme), religions dites
traditionnelles et autres formes de spiritualités, dans l’exigence de n’en essentialiser aucune
en tenant compte de leurs diversités internes, de leurs transformations dans le temps et
l’espace et de leurs interactions, explicites ou implicites, brouillant parfois les lignes des
frontières interreligieuses. Tout en faisant la part belle à l’anthropologie, le séminaire
convoquera aussi l’histoire et la géographie pour croiser les approches disciplinaires sur les
multiples déclinaisons des rituels. Les séances de quatre heures, organisées autour de deux
conférences en miroir, favoriseront la comparaison et la mise en controverse.
Nous poursuivrons notre exploration des situations de violence et de leurs suites, à partir de
nos propres recherches et de différentes études ethnographiques portant notamment sur
86
l’Afrique Centrale, l’Océanie et la Cour Pénale Internationale. Nous essayerons de saisir
comment l’anthropologie politique peut étudier les faits de violence dans leur hétérogénéité
et leur complexité, notamment dans des situations coloniales et post-coloniales, à partir de
terrains d’enquête en crise, parfois au bord de l’anomie. Nous nous interrogerons sur
l’articulation entre violence politique, rapports domestiques et question environnementale, à
partir de l’échelle de la vulnérabilité éprouvée par les personnes en situation. Nous nous
interrogerons également sur les questions de sources, d’échelles et de temporalités qu’ouvre
une telle articulation. Quels sont les effets actuels de la violence passée, et les procédures
de son historicisation, de son oubli ou de son déni ? Comment se nouent vulnérabilité et
temporalité ? Quelle est la pertinence des notions de « vulnérabilité » et de « résilience » ?
Courriel : naepels@ehess.fr
Dans ce séminaire qui s’adresse en premier lieu (mais pas exclusivement) à des étudiants
inscrits en thèse ou en master d’anthropologie (ou de sociologie), il s’agira d’aborder les
questions éthiques qui se posent concrètement au cours de la réalisation d’une enquête
ethnographique, dans laquelle la production de matériau empirique se fonde sur
l’engagement des chercheur.e.s dans des interactions et des situations d’interlocution. À
partir d’exercices de lecture et d’écriture, et de discussions collectives, nous soulèverons un
certain nombre de questions liées à l’enquête ethnographique, sur le consentement, la
domination, l’illégalité, les enquêtes à couvert, l’argent, l’usage des réseaux sociaux, la
violence, le malaise ou les situations d’agression, les rapports de genre, la sexualité,
l’anonymat et les formes de restitution. En fonction des intérêts et des situations d’enquête
vécues par les participant.es, nous pourrons explorer et interroger sous forme d’atelier les
registres de mobilisation de la subjectivité et du corps de l’enquêteur comme de ses
interlocuteurs dans l’enquête, et les questions qui en découlent.
Niveau requis : il est nécessaire d'avoir déjà mené ou d’être en train de mener une enquête
ethnographique.
87
L’ENQUETE ET SES GRAPHIES : ATELIER D’ETHNOGRAPHIE VISUELLE
L’atelier portera sur les étapes et les modalités d’intervention de l’iconographie dans
certaines phases classiques du processus de production des connaissances en sciences
sociales, telles que la préparation de l’enquête, l'identification de la fonction heuristique
des images, la collecte des éléments iconographique pendant le terrain et enfin l’analyse et
la restitution dans une forme visuelle des données.
Il s'agira de produire dans un temps réduit des films courts (5 à 15 mn). L’atelier est
l’occasion d’une performance collective, de l’écriture jusqu’à la restitution publique en
passant par les dispositifs d’enquête et la fabrication de vidéos.
Le terrain se déroulera sur une semaine. Nous avons choisi cette année de travailler sur le
thème : Élections en France, politique en France. Nous inviterons les participants à observer,
analyser et figurer les différentes formes électives (de définition, de représentation, de
contestation du politique) qui se révèlent dans la population française, parisienne
notamment, au cours de l’effervescence autour du scrutin présidentiel en 2017. Celles-ci
pouvant être considérées comme révélatrices des contours et des hiérarchies de la société
française contemporaine.
Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 31 octobre 2018. Le dossier est composé d’un court
CV et d’une note d’intention à envoyer à : jouedrao@ehess.fr
88
Courriel : arghyro.paouri@cnrs.fr
●
L’ENQUETE ET SES GRAPHIES : FIGURATIONS ICONOGRAPHIQUES
D’APRES SOCIÉTÉ
Jean-Bernard Ouédraogo, directeur d'études
Katrin Langewiesche, chercheuse à l’Institut für Ethnologie
und Afrikastudien, Johannes Gutenberg Universität
Arghyro Paouri, ingénieure de recherche au CNRS
89
Courriel : jouedrao@ehess.fr
●
De 16 h à 19 h (54 bd Raspail 75006 Paris), cf. calendrier des séances et salles ci-dessous
90
1er et 3e vendredis du mois de 14 h à 18 h (salle A06_51, 54 bd Raspail 75006 Paris), du 7
décembre 2018 au 8 mars 2019
Courriel : marypicone@hotmail.com
Ce séminaire bimensuel a pour but de faire connaître l’actualité des recherches en sciences
sociales sur le Japon contemporain. Sociologues, anthropologues, politistes, économistes ou
juristes spécialistes de la région viendront présenter leurs travaux en cours et interroger les
enjeux et les mutations de la société et de la culture japonaises aujourd’hui. Le séminaire est
ouvert aux étudiants de master et de doctorat ainsi qu'à toute personne intéressée. Les
interventions se feront en français, en anglais ou en japonais (avec traduction consécutive
en français dans ce dernier cas).
Courriel : crj@ehess.fr
91
ANTHROPOLOGIE DES ESPACES ET DES TERRITOIRES :
L’ASIE ORIENTALE EN PERSPECTIVE
Dans le cadre de ce séminaire mensuel, nous proposons d’interroger les notions d’espace et
de territoire en Asie orientale. À partir d’approches anthropologiques et de matériaux
ethnographiques diversifiés, nous réfléchirons à la façon dont les individus et les
communautés habitent, occupent et traversent des espaces, identifient des territoires et (se)
les représentent. Comment manifeste-t-on, justifie-t-on l’appartenance, la (dé)possession ou
le partage d’un lieu, mais aussi de quelle façon ce lieu est-il représenté, (re)qualifié dans le
temps et dans l’espace ? Notre intérêt ne se limitera pas aux espaces physiques, qu’ils
prennent la forme d’un espace rituel, public ou privé, d’un ensemble architectural, d’une
région frontalière ou d’une zone sinistrée. Nous prendrons également en compte les espaces
imaginés, le monde des entités spirituelles et de l’au-delà.
Courriel : aurelie.nevot@gmail.com
Les rapports entre embryologie, parenté, personne et cosmologie seront au centre de nos
travaux. Nous poursuivrons la réflexion comparative permettant de situer les débats
contemporains autour du statut de l’embryon dans le cadre de l’anthropologie de la parenté.
Les comités de bioéthique, laïques et religieux, les milieux cliniques et de laboratoire, les
forums juridiques seront ainsi confrontés tant à ce que les usagers des nouvelles techniques
de reproduction disent de l’embryon qu’aux enseignements de l’ethnologie en la matière. Les
liens entre parenté et personne tout comme ceux entretenus entre l’entité embryonnaire et
les discours sur les origines des hommes, entre ontogenèse et phylogenèse, constitueront
92
les fils rouges de nos réflexions. Une attention particulière sera portée cette année au
moment de l’individualisation de l’être in utero. Face à des discours anthropologiques trop
enclins à opposer l’individualisme occidental à l’holisme d’autres cultures, la dimension
relationnelle de l’individu contemporain ainsi que la dimension individuelle du corps
relationnel dans certaines cultures exotiques seront traités systématiquement. Les thèmes
du destin personnel et de l’acquisition du caractère de sujet, voire de la responsabilité
morale lors des diverses phases embryonnaires, seront au centre de notre agenda. Des
travaux en anthropologie linguistique portant sur l'usage des pronoms personnels et sur celui
des possessifs retiendront particulièrement notre intérêt et nous permettront de construire
notre objet d'étude. Nous nous appuierons notamment sur les travaux des dernières années
sur des ethnologies portant sur : l’Afrique de l’Ouest, les Inuit, l'Inde, la Mélanésie et
l’Australie. Le séminaire combinera un travail conjoint sur des textes et des exposés, tant du
responsable du séminaire que d’étudiants avancés et d’invités.
Courriel : enric.porqueres@ehess.fr
Le séminaire portera sur la communauté des Xuetes, les descendants des juifs convertis de
Majorque, entre le XVIe siècle et le XVIIIe siècle. Tout en traitant des particularités de ce
groupe, nous explorerons les outils méthodologiques permettant de mieux comprendre les
redéfinitions constantes d'un collectif qui se pense et est pensé en clé de stabilité. Le recours
au traitement informatique de données généalogiques, la confrontation entre discours et
pratiques identitaires, l'analyse des contours mouvants des moitiés religieuses qui
caractérisent ce groupe de conversos, la restitution, enfin, d'histoires de vie et de parcours
biographiques permettront d'explorer les articulations possibles entre enquête
anthropologique et matériaux historiques.
Courriel : enric.porqueres@ehess.fr
93
À partir d’un état des lieux des études en sciences sociales sur la bioéthique contemporaine,
on étudiera les textes et les contextes qui marquent la position de l’Église catholique sur les
commencements de la vie à l’ère des débats entre science, droit et religion. Le séminaire
analysera plus particulièrement, pour cette deuxième année, certains textes clé produits par
le magistère catholique ainsi que leur réception, source de tensions et de clivages au sein
même de l’institution. Les pratiques reproductives et leur capacité à aménager la norme
deviendront ainsi des observatoires privilégiés. Les évolutions scientifiques, sociales et
théologiques constitueront la toile de fond de cette analyse. La démarche catholique en la
matière témoigne d’une focalisation sur l’ordre familial et sur la personne. Forts de ce
constat, nous resterons attentifs aux implications théoriques quant à la caractérisation de la
parenté à l’époque des biotechnologies. Pour ce faire, à côté de comparaisons avec les
débats bioéthiques en cours en France, nous nous appuierons sur les débats
épistémologiques des trente dernières années, tant dans la sociologie des religions que
dans l’anthropologie de la parenté. Le séminaire voudrait ouvrir par la suite sur l’étude des
réceptions plurielles de la norme produite à la curie romaine dans différents contextes
locaux.
Courriel : severine.mathieu@ephe.psl.eu
MONDES IBERIQUES
Courriel : elodie.richard@ehess.fr
94
PARCOURS ANTHROPOLOGIQUES DANS LE MONDE ARABE (ETHNOGRAPHIE,
LITTERATURE, ARTS, ARCHEOLOGIE, ORIENTALISME)
Partant des conditions de l’enquête de terrain pour aller jusqu’aux dérivations lointaines,
notamment artistiques et littéraires, de cette expérience fondatrice, on reprendra, sur la base
de dossiers précis, les modes de construction d’un savoir d’où l’observateur ne sort pas
finalement intact, non plus que les objets de ses préoccupations. Il s’agira donc de passer
d’un registre à l’autre, depuis la démarche anthropologique proprement dite, jusqu’aux
élaborations littéraires, en passant par l’histoire de l’art et les fouilles archéologiques.
On s’attachera à ces processus sur la longue durée, parfois sur la très longue durée avec
l’usage qui est fait des témoignages archéologiques de civilisations disparues. Nous nous
intéresserons tout particulièrement à l’élaboration et à la circulation des modèles et des
représentations, brandis ou imposés de l’extérieur, pendant l’ère coloniale autant que
postcoloniale, qui ont fait l’objet de remplois pour des constructions identitaires complexes,
riches d’enjeux politiques.
L’espace considéré sera le monde arabe, entendu dans ses dimensions larges, celles de
l’Islam méditerranéen, qui recouvre les provinces jadis dominées par l’empire ottoman, et
déborde sur les déserts d’Afrique du Nord et de la Péninsule arabique. Nous y inclurons
aussi les minorités enclavées qui, si elles se définissent par la pratique d’une langue ou
d’une religion autres, n’en partagent pas moins avec la composante majoritaire nombre de
pratiques sociales dans le cadre de ce qui constitue, en dépit de tout, une aire culturelle.
95
action. Au cours de chaque séance, ces analyses seront mises en perspective avec les
textes des principaux auteurs qui ont pensé la place et la fonction de la psychiatrie dans
l'espace social jusqu'aux années 1980 (Foucault, Gauchet, Swain, Castel et plus récemment
Hacking etc.).
Courriel : richard.rechtman@ehess.fr
●
Nous reviendrons sur les conditions techniques de la mise à mort au cours des processus
d’extermination et sur les modalités pratiques de la vie de ceux destinés à la mort. En effet,
si la mort circonscrit l'essentiel de la temporalité subjective des victimes, et n’est qu’un
encombrant résidu pour les tueurs, il n’en demeure pas moins que c’est au nom de la vie
que les victimes meurent, alors que c’est au nom de la mort que leurs assassins vivent.
Nous reviendrons sur le concept de vies ordinaires pour caractériser ces formes de vie qui
se juxtaposent au cours des processus d’extermination.
Cette année le séminaire sera associé au séminaire « Vivre ou survivre, Etudes critiques des
conditions de production et de réceptions des récits de rescapés) en partenariat avec Jean
Michel Chaumont (chercheur au Fonds national de la recherche scientifique belge et
professeur de sociologie historique à l’Université de Louvain, est notamment l’auteur de
Survivre à tous prix Essai sur l’honneur, la résistance et le salut de nos âmes (La
Découverte, 2017).
Courriel : richard.rechtman@ehess.fr
96
Jean-Marie Schaeffer, directeur d'études
Denis Vidal, directeur de recherche à l'IRD
Le séminaire a lieu au musée du quai Branly dans le cadre du Labex Création, arts,
Patrimoines.
L’étude des dessins et des esquisses a été menée le plus souvent dans un
cadre occidental, intéressant en priorité les historiens de l’art, de l’architecture, ou le
domaine esthétique. Notre approche se voudrait différente. Nous entendons, d’une part,
ouvrir largement l’enquête, en examinant le rôle et le sens que prennent dessins, plans et
ébauches dans différentes cultures et civilisations (Chine et Asie du Sud, en particulier) et
comment ils circulent entre ces dernières. Mais nous voudrions aussi commencer à fonder
une anthropologie comparée de l’esquisse, en mettant en évidence les formes très diverses
que cette dernière peut prendre selon les domaines et les contextes où on en étudie le sens
et la pratique. On s’intéressera ainsi, aussi bien, aux formes graphiques de l’esquisse
(tracés, brouillons, plans, dessins, schémas, etc.) qu’à toutes les autres modalités que cette
dernière peut prendre (maquettes, prototypes, ébauches, gabarits, animations, simulations,
etc.) et dont l’étude est souvent restée confinée, jusqu’alors, à des cercles très spécialisés.
Les séances prendront place dans le cadre du séminaire organisé par Jean-Marie
Schaeffer à l’EHESS sur « Création artistique et relation esthétique ».
Le séminaire a lieu au musée du quai Branly dans le cadre du Labex Création, arts,
Patrimoines.
97
expérimentations scripturales propres à la discipline, notamment les croisements
possibles entre pratiques d’écritures ethnographiques et artistiques
Exercices et analyses réflexifs : Le dernier axe portera sur une approche réflexive,
préalable à la construction d’une problématique aboutie en anthropologie. Il sera
l’occasion d’engager une réflexion sur les frontières entre observation participante et
participation observante.
Depuis deux décennies, l’avènement d’un marché de l’art arabe et le développement d’une
infrastructure culturelle transnationale dans la plupart des pays du Moyen-Orient, ont permis
de soutenir la création contemporaine qui a connu un développement sans précédent,
notamment avec les révolutions arabes. Si la recherche sur les scènes artistiques a dès lors
fleuri, elle a surtout mis l’accent sur les politiques culturelles, les dimensions patrimoniales
ou historiques, mais finalement peu de place a été accordée à l’ethnographie des pratiques
artistiques contemporaines au Moyen-Orient. Le séminaire proposé entend explorer une
ethnographie de l’art contemporain du Proche-Orient, depuis les révolutions arabes, en
explorant l’ordinaire et la vie quotidienne des créateurs, leurs pratiques et leurs styles de vie.
Une approche résolument ethnographique est cruciale pour appréhender les phénomènes
en cours des productions artistiques au Moyen-Orient, et plus largement des mutations des
sociétés arabes. Elle redonnera corps à des acteurs qui occupent, jour après jour, le devant
de la scène médiatique mais dont les pratiques quotidiennes sont invisibilisées par un
discours souvent surplombant, esthétisant et/ou exogène. L’ambition de ce séminaire est
donc de replacer au cœur du débat la figure de « l’artiste en révolution », en restituant ses
visions du et au monde, préalable nécessaire pour comprendre les mondes contemporains
moyen-orientaux. Ce séminaire a vocation à être une contribution à l’anthropologie de l’art,
du contemporain, et de la mondialisation, en partant d’exemples ethnographiques concrets
réalisées en Palestine, tout en explorant l’apport heuristique de la comparaison avec d’autres
sociétés arabo-musulmanes contemporaines.
98
Ce séminaire, ouvert aux étudiants de M1 et de M2, correspond à 6 ECTS.
Courriel : marionslitine@yahoo.fr
Conçu comme une mise en œuvre de l’outil commun que constitue un centre de recherche
« aire culturelle », ce séminaire est également animé par une vocation pédagogique. Son
principe est le suivant : chaque séance est construite autour du travail actuel d’un chercheur
revisitant un texte classique, ou un ensemble de travaux de référence, de la recherche sur
l’Asie du Sud-Est. Son but est de remédier aux biais relatifs aux cloisonnements
disciplinaires, nationaux, périodiques et thématiques, avec l’idée que la mise en discussion
croisée permet de problématiser ces cloisonnements plutôt que d’en être tributaire. Les
thématiques des interventions seront articulées en lien avec les trois axes de recherche
organisant les travaux du Centre Asie du Sud-Est, à savoir « L’Asie du Sud-Est comme
espace multi-centré », « Les formes d’autorité en Asie du Sud-Est », et « Matérialités :
innovations, consommations, circulations, appropriations ». Si des propositions déjà
élaborées ou publiées peuvent y être présentées, ce séminaire a également vocation à être
un atelier de travail collectif où, tant qu’ils permettent de revisiter une œuvre plus ancienne,
des travaux non achevés peuvent être discutés (article ou chapitre en cours de révision,
projet de thèse ou de livre, corpus nouvellement constitué, retour de terrain…). Il est donc
ouvert aux doctorants et étudiants en master. Les intervenants (membres du Centre Asie du
Sud-Est ou invités extérieurs) sont encouragés à faire circuler leurs matériaux en avance afin
de rendre la discussion plus féconde.
Ce séminaire s’intéressera à la consultation en tant que mode d’action qui réunit les deux
termes d’une relation : d’un côté, la personne qui détient des compétences spécialisées,
reconnues comme légitimes et utiles, et qui dispense des services, le plus souvent
99
rémunérés, au nom de ces compétences ; de l’autre, la personne qui bénéficie d’une
prestation dans le cadre d’une interaction, plus ou moins, directe avec le spécialiste. Cette
relation dyadique n’exclut nullement l’intervention d’autres acteurs qui peuvent à leur tour
être consultés afin de contribuer au processus décisionnel. Il s’agira donc d’examiner
l’ensemble des relations engagées en amont, pendant, et en aval de la consultation.
À partir de nos terrains en Inde et au Vietnam, nous privilégierons l’étude des spécialistes
qui opèrent dans les domaines religieux, divinatoire et thérapeutique en Asie, tout en ouvrant
éventuellement la comparaison à d’autres domaines (juridique, artistique, commercial, etc.)
ou contextes régionaux afin de mettre en perspective nos questionnements. Dépassant
l’opposition trop souvent établie entre des « occupations traditionnelles » (officiants rituels,
médiums, devins, exorcistes, etc.) et des « professions libérales » (médecins, psychologues,
etc.), l’ethnographie des séances de consultation nous permettra de mettre à jour les
agencements multiples et la diversité des configurations relationnelles propres à chaque
contexte. Quels sont les termes vernaculaires utilisés pour désigner un spécialiste et
s’adresser à lui ? Comment la figure du « consultant », entendu ici au sens littéral, est-elle
caractérisée (client, patient, dévot, enquêteur, etc.) ?
En dehors des questions de définition, nous verrons que les pratiques de consultation ne
sauraient être réduites à un face-à-face entre un consultant et un consulté. En effet, la figure
du « spécialiste », de même que celle de son « client » , est souvent éclatée et multiple :
lorsqu’une famille consulte un devin pour un malade absent ou un médecin légiste pour un
défunt (à la demande des instances judiciaires), ou lorsqu’un guérisseur énergétique voit son
action encadrée par un scientifique par exemple. Le travail opéré lors d’une consultation peut
ainsi donner lieu à des collaborations et médiations entre plusieurs types de spécialistes et
nécessite souvent la présence d’« auxiliaires » (disciples, époux/ses de spécialistes, enfants,
voisins, etc.) dont le rôle peut être plus ou moins formalisé. On se demandera ainsi comment
sont tracées les frontières de l’expertise et quelles sont les particularités attribuées à ceux
que l’on consulte. Des acteurs non-humains – défunts, divinités, planètes, etc. – et divers
supports matériels – objets, images, documents écrits – occupent une place importante dans
les négociations/transactions qui se déploient au cours de la consultation. À côté des paroles
et des gestes échangés, on accordera ainsi une importance particulière à l’environnement
matériel et sensoriel des consultations, lequel peut être bouleversé par l’appropriation de
nouvelles technologies – cas de consultations en ligne, à distance, etc. – qui redéfinissent le
cadre même de la consultation.
100
de croyances. Sur la base d’une présentation initiale des approches durkheimienne et
wébérienne, sera ainsi abordée chaque semaine l’œuvre d’un anthropologue classique ou
contemporain, complétée par la lecture critique de certains de ses héritiers contemporains.
La sélection des œuvres recouvrira la diversité des courants théoriques dans un ordre
chronologique (anthropologie fonctionnaliste, structuraliste, marxiste, interprétative,
cognitiviste, postcoloniale, etc.), et s’efforcera de traiter la plupart des phénomènes religieux
étudiés en priorité par l’anthropologie (chamanisme, cultes de possession, prophétisme,
sorcellerie, royautés divines, culte des ancêtres et des esprits de la nature, rituels du cycle
de vie, initiations, polythéismes et monothéismes).
Programme :
101
7 février 2018 : Classiques de l’anthropologie en vidéo, Charles Stépanoff
Courriel: charles.stepanoff@ephe.psl.eu
Ce cours propose aux étudiants une initiation aux approches pluridisciplinaires abordant
l’homme dans ses dimensions biologiques et culturelles en interaction avec son
environnement. La dichotomie entre nature et culture, qui scinde l’étude de l’humain entre
une réalité biologique et une réalité sociale, doit être dépassée si l’on entend construire
« une anthropologie, c’est-à-dire un système d'interprétation rendant simultanément compte
des aspects physique, physiologique, psychique et sociologique de toutes les conduites »
(Claude Lévi-Strauss).
Programme :
102
17 janvier 2019 : Ce que nous apprennent la génétique des populations et génomique sur
l’histoire des humains, Lluis Quintana-Murci, Institut Pasteur
24 janvier 2019 : La révolution néolithique a-t-elle eu lieu ? Jean-Paul Demoule, université de
Paris 1
31 janvier 2019 : L’ethnoécologie, Serge Bahuchet, Muséum national d’histoire naturelle
7 février 2019 : Anthropologie des non-humains : expériences-limites dans le monde des
robots, Emmanuel Grimaud, CNRS, Nanterre
14 février 2019 : Table ronde avec les étudiants
Le séminaire portera sur les conflits dans les rapports au vivant et sur la crise des
communautés hybrides à partir d’une comparaison entre France et Sibérie. En France,
l’animal est au cœur de débats intensifiés autour de la consommation de viande, des
conditions de l’élevage du bétail et de la pratique de la chasse. Ces conflits touchent à des
questions anthropologiques sur la position de l’homme dans ses relations aux autres
espèces et dans l’histoire de ses relations à l’environnement. On examinera en quoi
s’opposent ou se rejoignent les différents schèmes de relation dont sont porteurs les
naturalistes, les animalistes, les éleveurs, les chasseurs et les chamanes sibériens. Une
archéologie de ces différents rapports au vivant sera entreprise en dialogue avec des
interprétations théoriques récentes proposées par des préhistoriens et des philosophes.
Faut-il chercher les origines du paradigme de la domination de l’homme sur la nature dans le
Néolithique, dans l’avènement de l’État ou dans le marché ? L’élevage doit-il être considéré
comme une forme d’asservissement des animaux ou bien éleveurs et bêtes sont-ils
partenaires dans des communautés hybrides ? On s’intéressera aux catégories de
« sauvage », « domestique » et de « subjectivité animale » dans les interactions
quotidiennes et dans les rituels à partir d’une ethnographie comparée en France rurale et en
Sibérie.
Courriel : charles.stepanoff@ephe.sorbonne.fr
103
Pincevent, en Seine-et-Marne, est l’un des plus grands et des plus riches sites d'occupation
de chasseurs de rennes magdaléniens connus en France. Le chantier-école, lancé par
André Leroi-Gourhan en 1964 et poursuivi jusqu’à aujourd’hui, a renouvelé les
connaissances sur le mode de vie des Magdaléniens ainsi que les méthodes de
l’archéologie préhistorique. Les stagiaires seront initiés (dates à déterminer) aux
techniques de fouille et d’analyse dans le cadre théorique de l’« ethnologie préhistorique »
fondée par André Leroi-Gourhan. Le stage contribue à la formation aux métiers de la
recherche (dans plusieurs champs scientifiques), par des présentations orales, des
démonstrations de taille de silex et des expérimentations pendant la campagne. Les
stagiaires seront nourris et logés dans les locaux du chantier (musée, réfectoire, cuisine,
dortoirs, salles de travail).
Courriel : charles.stepanoff@ephe.sorbonne.fr
Depuis leur fondation dans la seconde moitié du XIXe siècle, les sciences sociales
promettent de nous offrir une connaissance empiriquement fondée du monde humain,
nécessaire pour une meilleure intelligence des mécanismes de la vie collective. Dans le
même temps, elles nourrissent l’espoir que cette connaissance sera à même d’améliorer le
monde humain, contribuant à faire sinon disparaître, du moins atténuer toute sorte de
phénomènes délétères, tels les discriminations, injustices, inégalités, exploitations
économiques, déprédations écologiques, dominations symboliques, persécutions politiques,
préjugés de classe, de race et de genre, etc. Il arrive souvent que la connaissance de
l’homme et de la société soit tenue pour un simple moyen, cependant que la transformation
méliorative de l’homme et de la société devienne la véritable fin du travail de recherche. Il
s’agit là d’un pari fondateur des sciences sociales, responsable de la plupart des attentes
dont on a pu les investir.
Cette double quête a amené les chercheurs en sciences sociales à échafauder des théories
explicatives assorties d’ambitieuses visions du monde. Ces dernières véhiculent tout un
ensemble de représentations cosmologiques, analogues à celles que les anthropologues
étudient de longue date sur des terrains extra-occidentaux, pour les employer comme des
matrices d’intelligibilité qui donnent accès à la compréhension des discours et pratiques
indigènes. En cherchant à reconstituer les cosmologies dissimulées derrières les
constructions théoriques, le séminaire présentera une série d’études de cas, chacune
consacrée à une théorie classique des sciences sociales. On explorera successivement trois
contextes nationaux (britannique, américain et français) dans la période allant du milieu du
XIXe siècle jusqu’à nos jours. Les exemples choisis seront empruntés à l’anthropologie, la
sociologie, l’histoire, la linguistique et les études sur les sciences. L’objectif est de montrer
104
que l’approche cosmologique permet de jeter une lumière nouvelle sur la production et la
réception des savoirs des sciences sociales, faisant ressortir tout ce que ces savoirs doivent
non seulement aux données factuelles, mais également aux contextes culturels qui les ont
fait naître.
Le séminaire s’adresse aux étudiants intéressés par l’anthropologie des savoirs, l’histoire
culturelle et la sociologie des sciences, ou l’épistémologie des sciences sociales.
Courriel : stoczkow@ehess.fr
Nombreux exemples ethnographiques de par le monde font état d'une continuité entre le
sensible et l'intelligible, souvent revendiquée de façon très explicite par les collectifs
concernés. Les réponses de l'anthropologie à ce phénomène ont été très imprécises, en
raison notamment de la difficulté qu'il y a à décrire les façons dont cette continuité est
pensée et éprouvée localement. Cela oblige à un travail de déconstruction conceptuelle qui
amène à l’origine même de l’histoire de l’anthropologie. On se penchera sur les travaux des
premiers lexicographes et grammairiens des langues amérindiennes (XVIe-XVIIe siècles),
afin d'examiner le début du processus par lequel l’anthropologie a intégré plus tard les
notions telles que « corps », « âme », «personne», en tant que catégories analytiques
déterminant une approche anthropologique de l’affectivité.
Courriel : alexandre.surralles@ehess.fr
105
Cet atelier d’initiation à l’ethnographie économique se décompose en 6 séances de
séminaire commun LAMOP-CMH, organisées de façon à permettre une discussion théorique
sur les processus à l’oeuvre au Moyen Âge et dans la France contemporaine, suivies de 3
séances de discussion de travaux d’étudiants sur les processus d’enrichissement et
d’appauvrissement des territoires dans la France contemporaine.
On partira de l’analyse des territoires vus d’en bas en abordant les réalités vécues (biens
communs, biens collectifs, mutations de l’habitat, appauvrissement) aussi bien de nos jours
que dans des périodes anciennes pour remonter la chaîne des réseaux informels et des
niveaux officiels de la décision politique (ou de son absence) et pour analyser les processus
économiques qui expliquent le développement en peau de léopard de l’espace français
contemporain en partant du moment où, au Moyen Âge, cet espace s’est structuré.
Cet atelier est ouvert aux élèves de 1ère année des trois ENS, aux étudiants de PSL et aux
mastériens de toutes disciplines et de tous établissements, sous réserve d’une implication
personnelle forte dans la recherche collective. Il débouchera sur une proposition de
coordination des enquêtes ethnographiques menées dans des espaces touchés par les
évolutions récentes : territoires ruraux confrontés au vieillissement de leur population, au
départ des jeunes grandis sur place et à l’arrivée de nouveaux résidents ; villes petites ou
moyennes ayant subi un processus de désindustrialisation dans les années 2000-2010 ;
quartiers des zones métropolitaines en cours de valorisation ou de dévalorisation. Les
enquêtes partiront de l’observation des frontières entre zones attractives et zones répulsives
et de l’analyse des conflits de voisinage pour avancer dans l’analyse des processus
d’aggravation des inégalités spatiales.
Courriel : florence.weber@ens.fr
Ce cours propose une réflexion sur l'usage de la photographie dans les sciences de
l'homme, en partant de l'expérience d'une publication collective sur les troubles psychiques
(Jean-Robert Dantou, Florence Weber, Les murs ne parlent pas, Heidelberg, Kehrer, 2016)
et d'une recherche en cours sur l'appauvrissement des territoires dans la France
contemporaine.
106
Comment, dans le passé, photographes et chercheurs en sciences sociales ont-ils été
amenés à coopérer ? Comment, aujourd'hui, les formes et les objectifs de cette coopération
évoluent-ils avec le développement de nouvelles techniques documentaires et l'apparition de
nouveaux usages de la culture ? Après plusieurs séances à deux voix mêlant analyse des
images et sociologie des pratiques, nous inviterons des collègues à présenter leurs travaux
combinant photographie et sciences sociales.
La validation repose sur l'assiduité et sur la prise en charge de la discussion d'une séance,
avec présentation des invités.
107
CONNEXIONS ET CIRCULATIONS POSTCOLONIALES :
LE MONDE VU DU VANUATU
Courriel: eric.wittersheim@ehess.fr
●
108
Mercredi de 15 h à 17 h (salle 3, 105 bd Raspail 75006 Paris), du 13 mars 2019 au 19 juin
2019
Courriel: eric.wittersheim@ehess.fr
Dans ce séminaire seront étudiés les modes de domination que connaissent les sociétés
berbères (Algérie, Maroc, Tunisie, Sahara, diaspora) à partir d'observations sur le terrain et
de références à l'histoire de ces groupes. Les transformations rapides (au niveau social,
linguistique, religieux) demandent à être analysées avec un regard comparatiste que ce soit
à l'intérieur des groupes étudiées ou à l’extérieur, seront privilégiées les productions
culturelles et les agents de production
Courriel : yacine@msh-paris.fr
109
Ce séminaire est accessible sur la plateforme d'enseignement de l'Environnement
numérique de travail de l'EHESS: moodle
La liste des intervenants et les détails sur cet enseignement seront consultables sur l’ENT.
Site web: http://ehess.tessitures.org/controverses/
Courriel : fr.zimmermann@orange.fr
110
L’invention des traditions orales Denis Laborde Du 18/10/2018 au
20/6/2019
Liste non-exhaustive des enseignements organisés par les centres de recherche (et
vivement recommandés). Pour les jours et heures, consulter le site de l’Ecole :
https://www.ehess.fr/fr/séminaires
Ces unités d’enseignement sont ouvertes aux étudiants après accord de l’enseignant qui les
anime et seront validés dans leur cursus au sein de notre formation en tant que séminaires
hors-mention. Les séminaires de doctorants ne sont pas validables.
CASE
CCJ – CECMC
CEIAS
111
G. Schlemmer, chargé de recherche à l’IRD
PY. Trouillet, R. Voix, chargés de recherche au CNRS
CESOR
IIAC
IIAC-LACI
112
I. Dos Santos, chargée de recherche au CNRS
C. Perron, chargée de recherche à Sciences Po
IIAC-LAHIC
IIAC-LAIOS
IIAC-TRAM
IISMM
113
T. Labadi, docteur en économie
B. Sellier, doctorant
IMAF
Les arts en Afrique et dans ses diasporas : pratiques, savoirs, mobilités (6 ECTS)
C. Douxami, maître de conférences à l'Université de Besançon
S. Fila-Bakabadio, maîtresse de conférences à l'Université de Cergy-Pontoise
D. Malaquais, chargée de recherche au CNRS
IRIS
114
Familles, sociétés et Etats dans les pays arabes, la Turquie et l’Iran contemporains
(6 ECTS)
Sous la direction de : B. Destremau, directrice de recherche au CNRS
F. de Bel Air,
F. Ireton,
LAS
MONDA-CENA
115
IX. BIBLIOTHEQUES
X. LA VIDEOTHEQUE
116
d’articles traitant du cinéma et plus généralement de l’image animée, comme objet d’étude ou
dans leurs relations avec les sciences sociales. Les films proposés sont principalement des
documentaires en sciences sociales avec une prédominance de films ethnographiques et
anthropologiques, mais aussi sociologiques, historiques, biographiques. Depuis 2012, la
Société Française d’Anthropologie Visuelle (SFAV) est accueillie par la vidéothèque de
l’EHESS. La collection (fonds de l’EHESS et de la SFAV) et la base de données sont
consultables sur place, sur rendez-vous ; aucun emprunt n’est possible.
http://www.ehess.fr/audiovisuel/
Twitter
vidéothèque numérique de l'EHESS
Les étudiants de la formation doctorale sont tout particulièrement rattachés, sur proposition
de leur directeur de recherche, à un centre ou laboratoire d’accueil de l’Ecole.
En voici les principaux :
Tel : 01 49 54 83 24
mail: dir.case@ehess.fr
Site : case.ehess.fr
Le Centre Asie du Sud-Est (CASE/UMR 8170) constitue le pôle majeur d’études sur l’Asie du
Sud-Est en France. Cette unité mixte de recherche de l’École des Hautes Études en Sciences
Sociales (EHESS) et du Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), fondée en
2006, fédère des recherches interdisciplinaires sur les onze pays du sud-est asiatique
(Birmanie, Brunei, Cambodge, Indonésie, Timor-Leste, Laos, Malaisie, Philippines,
Singapour, Thaïlande et Vietnam), mais aussi des régions ou des états voisins, tels la
Papouasie-Nouvelle-Guinée, Taïwan et la Chine méridionale. Par ses différents champs
d¹études, le CASE explore « l’Asie du Sud-Est » en tant qu’aire culturelle, recherchant ses
117
points de convergence et de rupture. Il produit un savoir sur ces sociétés dont le rôle et le
poids ne cessent de croître dans le monde contemporain. Il rassemble une vingtaine de
chercheurs (CNRS, EFEO, EPHE, INALCO) relevant de différentes disciplines : histoire,
archéologie, philologie, épigraphie, géographie, linguistique, anthropologie, ethnomusicologie.
Le CASE dispose d’un centre de documentation constitué d’un fonds important d’ouvrages
sur l’Indonésie et l¹Asie du Sud-Est insulaire. Très actif dans le domaine éditorial, le CASE
publie en particulier la revue Archipel, consacrée à l’Insulinde.
Fondé par Louis Dumont, le centre se donne pour objectif de contribuer, à partir du terrain
sud-asiatique (Inde, Pakistan, Bangladesh, Népal, Sri Lanka) à l’enrichissement des grandes
problématiques des sciences sociales dans une perspective de comparatisme large.
Fort de l’expertise de ses chercheurs doublement spécialistes (de l’aire culturelle et des
différentes disciplines des sciences sociales), il vise à faire entrer le monde indien dans
l’univers des sciences sociales françaises dont il a été trop longtemps exclu. Sans négliger
l’irremplaçable apport de l’indologie classique, il place résolument l’Asie du Sud moderne au
coeur d’une réflexion à la fois interdisciplinaire et comparatiste. Là est sa spécificité par
rapport aux autres équipes de recherche indianistes.
Bibliothèque et documentation :
28 000 ouvrages et 250 périodiques, dont 70 vivants. Située Maison de l’Asie, 22 av. du
Président Wilson, 75116 Paris, la bibliothèque couvre les domaines des sciences sociales en
Asie du Sud (agriculture, anthropologie, culture, droit, économie, éducation, histoire,
géographie, religion et sociologie).
Renseignements au 01.53.70.18.78.
Publications :
Collection Purushartha
Collection Sciences sociales du monde indien, XVe-XXe siècles.
Mondes Américains
Directrice : Véronique Boyer
54 bd Raspail, 75006 Paris
75006 Paris
Tél. : 01 49 54 20 85
Contact: natalia.mesquita@ehess.fr
http://mondes-americains.ehess.fr/index.php
Créée en 2006 sous la double tutelle du CNRS et de l’EHESS, Mondes Américains (UMR
8168) est une unité mixte de recherches en sciences humaines et sociales qui repose sur
une fédération de cinq centres de recherches rattachés à l’EHESS, l’Université Paris 1 et
l’Université Paris Ouest Nanterre la Défense. Elle rassemble des historiens et des
anthropologues travaillant sur toutes les Amériques des débuts de la période coloniale
jusqu’au temps présent. Elle est dirigée par Véronique Boyer (CNRS), directrice, ainsi que
par Nikita Harwich (Université Paris Ouest), et Romain Huret (EHESS), directeurs adjoints.
118
Mondes Américains se caractérise par une définition régionale : ses programmes ont
l’ambition de couvrir l’ensemble de l’hémisphère occidental, de Vancouver à la Patagonie,
sans pour autant isoler les Amériques du reste du monde. Son projet scientifique se
distingue par un travail commun, assuré par tous les membres de l’unité, entre champs nord-
américaniste et latino-américaniste, ainsi que par un dialogue constant entre disciplines
historique et anthropologique. Les Amériques sont ainsi posées comme un laboratoire pour
les sciences sociales et envisagées à différentes échelles d’analyse –régionale, continentale,
atlantique ou globale – dans une perspective à la fois comparative et croisée.
Ce réseau, très pluri- ou interdisciplinaire, se donne pour tâche de décrire et d’analyser d’un
point de vue comparatif des processus d’institution de la culture, « historiques » ou actuels, à
partir d’étude de cas en Europe occidentale (le terme de « culture » désignant ici non pas
une « chose » ou un domaine ontologique propre mais plutôt un double mouvement
119
d’objectivation et d’attribution de valeur, d’une part, d’appropriation source d’identification,
d’autre part).
Les recherches (passées ou en cours) mises en place au sein du LAHIC s’inscrivent dans
cinq grands programmes : une recherche ACI (« Histoire des savoirs ») sur l’histoire et les
sciences des moeurs en Europe du 16ème au 20ème siècle, qui a débouché notamment sur
une remarquable base de données interactive dite « Berose » (Base étude/recherche sur
l’organisation des savoirs ethnographiques en Europe) ; un ensemble de recherches
théoriques et empiriques sur l’institution de la culture, articulé autour de quatre thèmes
(invention historique du patrimoine, transfert de sacralité, processus « d’artification »,
émotions patrimoniales) ; un autre ensemble qui tourne autour de l’anthropologie de
l’écriture, également divisé en sous-thèmes (e.g., la « fonction auteur », la pratique de
l’archive, l’injonction autobiographique….) ; une série de recherches menées dans le cadre
de l’ethnopôle Garae, dont la création d’une base de données dite « archivethno France »
visant à localiser et à rendre accessible des fonds de collecte à caractère ethnographique,
une recherche sur la monumentalité (comment se « produit » un monument) et une autre sur
les fictions historiques ; enfin, un autre ensemble de travaux sur l’institution archéologique,
visant à étudier les rapports entre archéologie et autochtonie, l’imaginaire archéologique, les
écritures et les politiques de l’archéologie…
Il faut souligner que chacun de ces grands programmes regroupe une multitude de projets
parfaitement ciblés, soigneusement choisis en fonction de leur apport éventuel à une
architecture d’ensemble d’une très grande cohérence, aboutissant à des productions
collectives auxquelles les doctorants et les post-doctorants sont systématiquement associés.
L’Institut des mondes africains (IMAF) est une unité mixte de recherche interdisciplinaire
(histoire ancienne et contemporaine, anthropologie, science politique, archéologie) dont les
travaux portent sur l’ensemble du continent africain. Il a été créé au 1er janvier 2014, par la
fusion de trois laboratoires : le Centre d’études des mondes africains (CEMAf), le Centre
d’études africaines (CEAf) et le Centre d’histoire sociale de l’islam méditerranéen (CHSIM).
Bibliothèque et documentation :
Le fonds est constitué de plus de 24 500 monographies et de 586 titres de périodiques dont
150 vivants. Depuis décembre 2011, il a rejoint la Bibliothèque universitaire des langues et
civilisations (BULAC : Bibliothèque universitaire des langues et civilisations) 65, rue des Grands
Moulin, 75013 PARIS.
120
Contacter le 01 81 69 18 12 - 06 81 18 80 25 pour connaître les conditions d’accès et les
heures d’ouverture.
Publications :
Les cahiers d’études africaines (revue trimestrielle)
Les recherches et enseignements développés par le centre se donnent pour tâche principale
d’étudier les phénomènes sociaux en tant que processus de formation et de transformation.
Dans cette perspective, l’accent est mis sur les situations qui président à la genèse, au
développement ou à la dissolution des rapports sociaux, éphémères ou institutionnalisés,
tels qu’ils s’établissent au fil d’une histoire. Dès lors que l’on ne considère plus les entités
sociales comme des substances finies mais comme des formes en devenir, il convient de
prêter une attention privilégiée aux pratiques et aux actions en tant qu’elles ne reconduisent
pas seulement le passé mais construisent aussi des événements et de nouveaux ensembles
de relations. A partir d’une amplification du travail de description interdisciplinaire, il s’agit de
se donner les moyens de tenir ensemble les analyses micro et macro-sociales, par exemple,
les comportements individuels et les logiques d’Etat, les stratégies identitaires locales et
l’aménagement urbain, les trajectoires personnelles et les mouvements de l’histoire, les
créations formelles spécifiques et les logiques générales de la mise en image ou en écriture.
Bibliothèque et documentation :
200 ouvrages sur le Pacifique, principalement des monographies d’ethnographie et d’histoire
datant des années 1950-1970, ainsi qu’une série complète du Journal de la société des
Océanistes.
Créé en 1960 par Claude Lévi-Strauss, le laboratoire d’anthropologie sociale est une unité
mixte qui dépend de l’EHESS, du CNRS et du Collège de France. Il regroupe trente-huit
chercheurs et enseignants-chercheurs qui mènent en toute indépendance des recherches
librement définies sur les grands domaines d’objet de l’anthropologie contemporaine : la
constitution des identités individuelles et collectives, les formes et statut de la connaissance,
l’interface entre nature et culture, la sociologie comparative et l’anthropologie des objets.
Ces recherches concernent principalement quatre régions du monde : l’Europe, l’Afrique, les
Amériques et l’Océanie. La diversité des terrains d’enquête comme des thèmes d’études
alimente la vocation comparative et généraliste du LAS qui s’exprime dans la confrontation
121
constante des méthodes et des expériences ethnographiques au sein de groupements de
recherche, d’équipes et de séminaires.
Cette vocation comparatiste s’appuie par ailleurs sur un centre documentaire considérable
qui est le seul exemplaire européen du Human Relations Area Files.
Bibliothèque et documentation :
25 000 ouvrages, 400 collections de périodiques dont 200 vivants. Le fonds couvre les
domaines de l’ethnologie générale et les domaines connexes. Le catalogue du réseau
Ethnologie est consultable en ligne.
Renseignements au 01.44.27.17.46 auprès de Sophie Assal.
Principales publications :
L’Homme. Revue française d’anthropologie (trimestrielle)
Etudes rurales. Anthropologie. Economie. Géographie. Histoire. Sociologie (revue
trimestrielle)
- Un stage de formation intensive au terrain est co-organisé pour les étudiants de M1, en
nombre restreint, à l’université d’Agadir, au Maroc par le Centre Jacques Berque de Rabat
et l’EHESS. Les participants mèneront une enquête ethnographique, individuelle ou par
petits groupes, sur la base d’un projet de recherche élaboré préalablement. Ils seront
encadrés et accompagnés tout au long des différentes étapes de réalisation de leur projet
(cf. présentation p. 71).
Le stage aura lieu du 20 avril au 5 mai 2019. Les frais de logement, de transport seront pris
en charge.
La sélection des participants aux stages de Salagon et d’Agadir sera opérée par le Conseil
pédagogique début janvier.
122
soumet au responsable de la mention. Le Conseil pédagogique examine l’ensemble des
projets, début février, et opère une sélection parmi les candidats. Il est recommandé de
programmer ces « terrains » pour les vacances de Pâques ou pour les étudiants de M1,
pendant les congés d’été. Une fois son projet retenu, l’étudiant effectue cette mission sous le
contrôle du tuteur.
La règle générale est de ne financer que les frais de transport, sachant toutefois que les
étudiants travaillant en Europe peuvent obtenir un forfait de 500 euros lorsque le coût du
transport est inférieur à ce montant et uniquement sur la base des justificatifs originaux.
Des accords bilatéraux sont conclus chaque année entre la direction de la recherche de
l’EHESS et des universités étrangères sous la supervision d’un enseignant, directeur
d’études de l’EHESS et responsable scientifique. Véritables partenariats scientifiques, ils ne
concernent que les étudiants inscrits en master et en doctorat. Ils permettent notamment aux
étudiants d’effectuer un séjour de 3 mois à 12 mois dans certaines universités étrangères (cf.
liste sur: https://ehess.moveonfr.com/publisher/1/fra).
Attention : certains accords peuvent être limités à un niveau (master ou doctorat) ou à une
discipline.
Procédure :
- créer un compte Moveon sur :
https://ehess.moveonfr.com/form/596601b1ee189d0e66000000/fra
- l’activer
- remplir le formulaire en ligne
- joindre (PDF uniquement) une lettre de motivation (2 pages) en français et dans la
langue du pays d’accueil, le learning agreement (contrat d’études), une lettre de
recommandation du tuteur validant le projet de mobilité, un CV en français et dans la
langue du pays d’accueil, copie de la carte d’étudiant, copie d’une pièce d’identité et
si possible, un certificat de langue.
Dates limites :
- Le 30 janvier pour un départ prévu au 1er semestre ou à l’année
- Le 31 octobre pour séjour au 2ème semestre
Le décret de 23 avril 2009 relatif aux doctorants contractuels des établissements publics
d’enseignement supérieur ou de recherche fixe comme unique condition de recrutement
123
l’inscription en doctorat de l’étudiant depuis moins de 6 mois. Les conditions d’âge ou de
date d’obtention du master sont désormais caduques.
Le dossier spécifique sera composé, pour l’essentiel, d’une lettre de soutien du directeur de
recherche, d’un projet de thèse et d’un CV. Il est téléchargeable sur
https://www.ehess.fr/fr/master-en-sciences-humaines-et-sociales
Pour ce qui concerne les bourses et allocations accordées par le Rectorat, les prêts
d’honneur et les bourses ERASMUS ou SOCRATES, on consultera le site de l’Ecole:
http://www.ehess.fr/fr/programme-erasmus
124
L’objectif est de favoriser la mobilité des doctorants français et étrangers afin d’instaurer et
de développer les coopérations scientifiques entre équipes de recherche françaises et
étrangères.
XIV. INFORMATIONS
NB : Etre informé, connaître le devenir de nos étudiants est également une priorité. Ainsi, un
premier questionnaire vous sera soumis à l’issue du master 2 lors de la remise du relevé de
notes, un second un an plus tard. Ces données seront ensuite centralisées au niveau de
l’établissement.
Les salariés ainsi que les personnes en recherche d’emploi peuvent faire valoir leur droit à la
formation en s’inscrivant aux diplômes de l’EHESS, en particulier au master sciences
sociales et humaines, et à ses mentions.
125
important que les candidats qui souhaitent s’inscrire dans notre formation s’assurent de
pouvoir remplir ces conditions en libérant du temps pour suivre les enseignements et cours.
Dans la préparation de votre décision, il importe de prendre contact avec le service des
Ressources humaines de votre entreprise ou de votre administration.
Conditions d’admission :
Pour ceux qui ne remplissent pas les conditions de diplôme requises pour l’inscription au
master, l’EHESS a mis en place une procédure de Validation des Acquis professionnels
(VAP) qui permet de valoriser les connaissances et les compétences qui sont déjà acquises
par l’expérience de travail.
Le dossier, une fois jugé conforme par le service de la formation continue de l’EHESS, sera
examiné par la Commission pédagogique du master, qui décidera de son acceptation.
A qui vous adresser ?
Pour toutes les informations concernant un projet de reprise d’études : le parcours à suivre à
l’EHESS, les dispositifs ouverts et leur financement, l’adresse du contact est :
Vu le décret n°2018-372 du 18 mai 2018 relatif à la mise en œuvre d’une période de césure
dans les formations relevant de l’enseignement supérieur, tout étudiant inscrit à l’EHESS en
master et en doctorat, peut demander à bénéficier d’une année de césure :
- en master
- de la première année à la troisième année de doctorat
La durée de la césure est d’un an maximum. Une année de césure dans chaque cycle est
possible à condition de ne pas faire deux années consécutives.
L’attribution de crédits ECTS n’est possible que si l’étudiant a fait une demande
d’accompagnement pédagogique et s’il fournit une restitution de sa période de césure
126
auprès de son tuteur suivant les conditions de celui-ci. Ces ECTS sont acquis en sus du
nombre total délivré à l’issue de la formation.
La demande de césure pour l’année 2018/2019 doit parvenir au secrétariat au plus tard
le 30 septembre 2018.
XIV.5. Recours
Celui-ci est réputé rejeté si vous n’avez pas reçu de réponse dans les deux mois suivant sa
réception par l’administration. Vous disposez alors de deux mois pour former le recours
contentieux. Si une décision expresse vous est notifiée dans les quatre mois de votre
recours gracieux vous disposez de deux mois à compter de la notification de cette décision
pour former le recours contentieux.
127
Charte du Tutorat
Chaque étudiant inscrit en master de l’EHESS est encadré par un tuteur (M1) ou directeur (M2).
Afin de clarifier les responsabilités de chacun, cette charte du tutorat, à faire signer par l’enseignant,
l’étudiant et le responsable pédagogique de la formation, doit être retournée au secrétariat de la
formation en même temps que la fiche individuelle de validation des séminaires.
2. Pour être tuteur (M1) ou directeur de mémoire (M2), il faut assurer, seul ou en
collectif, un enseignement validable en master à l’EHESS. Les ATER et les PRAG ne
peuvent pas diriger un mémoire de M2.
4. L’étudiant suit assidument les enseignements de sa formation sauf cas particulier connu de
son tuteur/directeur et agréé par le Conseil pédagogique.
9. Si le tuteur/directeur estime que l’étudiant n’a pas une compétence suffisante en langue
française, il demande à l’étudiant de s’inscrire au cours de français langue étrangère ; un
certificat d’assiduité est alors exigé en fin d’année.
128
XV. PERIODES DE CONGES
129
Date limite de dépôt du dossier au secrétariat de la
25 septembre 2018
Formation pour l’inscription en Master
*A confirmer
130
Annexe 1 Double MASTER en Sciences Sociales – Mention Anthropologie
Tableau récapitulatif des obligations de scolarité
Si M1 à l’EHESS
FRANCFORT
PARIS
131
Double MASTER en Sciences Sociales – Mention Anthropologie
Tableau récapitulatif des obligations de scolarité
Si M1 à l’Université Goethe de Francfort
24h
6 ECTS
4 24h
132
Notice explicative
Option 1 :
Les étudiants débutent leur Master 1 à l’EHESS de Paris et suivent lors du premier
semestre cinq enseignements nécessaires à l’obtention de leurs trente crédits jusqu’à
fin février.
Ils assistent obligatoirement au séminaire Histoire de la pensée anthropologique et
au séminaire Les deux ethnologies d’outre-Rhin, choisissent deux parcours de
spécialisation, un parcours pluridisciplinaire. Les étudiants peuvent ainsi profiter de la
diversité qu’offre dans le domaine de l’anthropologie l’École des Hautes Études en
Sciences Sociales et de la méthode propre à l’établissement qui considère les
séminaires comme autant de lieux de développement d’une pensée autonome.
Ils poursuivent ensuite leur deuxième semestre à partir du 15 avril à Francfort où leur
est dispensé un enseignement sur l’histoire de l’anthropologie franco-allemande
(M06) et leur sont délivrés des enseignements méthodologiques. Deux modules leur
sont proposés : un enseignement méthodologiques de spécialité (M03) et un module
sur la pratique ethnographique : questionnements méthodologiques et
épistémologiques (M04a). L’université de Francfort a en effet pour tradition de
préparer longuement ses étudiants au terrain qu’ils doivent effectuer au semestre
suivant.
La première année de Master s’achève par un workshop franco-allemand, réunissant
l’ensemble des étudiants du Master franco-allemand à Francfort. Il sera consacré à la
préparation du séjour de terrain qui s’effectue au début de la seconde année de
Master.
Le troisième semestre est consacré au séjour de terrain dont le bilan est effectué lors
d’un workshop franco-allemand, réunissant à nouveau l’ensemble des étudiants du
Master franco-allemand. L’université de Francfort, après la préparation intensive du
second semestre, met en effet ses réseaux scientifiques au service du master pour
permettre aux étudiants d’effectuer des stages longs sur d’autres continents,
notamment en Afrique de l’Ouest.
Le quatrième et dernier semestre s’effectue à l’EHESS de Paris où les étudiants
suivent le séminaire international des anthropologues et rédigent leur mémoire de
Master qu’ils soutiennent en France.
Option 2 :
La seconde mouture s’adresse à des étudiants qui souhaitent enrichir leur cursus par
des apports théoriques denses que permet la richesse des enseignements et
séminaires de recherche prodigués par les deux établissements.
Les étudiants débutent leur Master 1 à l’Université Goethe de Francfort et suivent lors
du premier semestre jusqu’au 15 février les deux modules fondamentaux et
méthodologiques nécessaires à l’obtention de leurs trente crédits.
Ils assistent obligatoirement à deux séminaires (M01) d’Anthropologie culturelle, à
une Unité d’enseignement de spécialité aire culturelle (M02) et au
séminaire dispensé sur l’histoire de l’anthropologie franco-allemande (M06).
Ils poursuivent ensuite leur deuxième semestre à l’EHESS de Paris où leur sont
délivrés quatre enseignements (S2). Le premier sur « la pratique ethnographique :
questionnements méthodologiques » et le séminaire « Les deux ethnologies d’outre-
Rhin » sont obligatoires et les étudiants doivent choisir deux autres unités
d’enseignements de la mention Anthropologie.
133
préparation du séjour de terrain qui s’effectue au début de la seconde année de
Master.
Lors du troisième semestre, les étudiants suivent une unité d’enseignement
obligatoire « L’Histoire de la pensée anthropologique ». Ils ont la possibilité
d’effectuer un séjour de terrain dont le bilan est effectué lors d’un workshop franco-
allemand, réunissant à nouveau l’ensemble des étudiants du Master franco-allemand.
Le quatrième et dernier semestre à partir du 15 avril s’effectue à l’Université Goethe
de Francfort où les étudiants rédigent leur mémoire de Master qu’ils soutiennent en
Allemagne.
Remarques :
134