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Cet article présente le mode de formation des différentes roches les plus fréquentes que l’on peut
rencontrer lors de nos ascensions ou de nos simples promenades. Il n’a pas pour but d’expliquer
la passionnante formation de chaînes montagneuses (l’orogenèse) ni les mouvements tectoniques
qui affectent la Terre ni le volcanisme. Il n’est pas non plus un guide de terrain destiné à
l’identification d’une roche. Il se veut simple : il ne demande pas de connaissances précises en
physique ou en chimie. Cet article est collaboratif, il peut donc être modifié afin d’être précisé.
L’ajout de photographies comme l’ajout de liens vers des sommets ou des sites d’escalade
typiques d’un type de roche sont bienvenus.
Sommaire
o Anatexie
o Métamorphisme de contact
Bibliographie et webographie
o Pour commencer
Les roches sont classiquement classées dans trois grandes catégories. Les roches magmatiques sont issues du magma,
c’est-à-dire qu’elles sont formées en profondeur, là où la chaleur due à la radioactivité naturelle est importante. Les
roches sédimentaires sont formées à partir de dépôts d’autres roches, mais aussi de composés organiques (non
minéraux) ou encore à partir de réactions chimiques, et sont caractérisées par la formation de strates, et leur caractère
parfois fossilifère. Enfin, les roches métamorphiques sont issues de la transformation de roches existantes sous l’effet de
températures et/ou de pressions importantes. Roches magmatiques et roches métamorphiques sont toutes deux des types
de roches dites cristallines.Des roches, quelle que soit leur nature, subissent une érosion (due au vent, au gel, aux
marées…), les fragments en étant issus vont subir un transportqui les éloigne plus ou moins de leur lieu d’origine
(transport par le vent, mais surtout par l’eau…), puis ces matériaux s’accumulent (c’est la sédimentation), et enfin ils
se modifient, se structurent, s’assemblent plus ou moins, pour donner naissance à une nouvelle roche : c’est
la diagénèse.
Les roches magmatiques sont de deux typesSommaire
Le refroidissement du magma
Précisons d’abord que la vitesse de refroidissement du magma dicte la taille des cristaux qui seront visibles dans les
roches magmatiques : plus le refroidissement est rapide, plus les cristaux sont petits, et inversement. Les cristaux
visibles à l’œil nu sont dits phénocristaux et l’on parle de roche grenue ou microgrenue ; les cristaux microscopiques
visibles au microscope optique sont des microlites; la pâte qui les cimente est un verre, amorphe. Dans les roches
magmatiques, les cristaux sont disposés de manière équante, c’est-à-dire au hasard.
Les roches issues de phénomènes volcaniques sont dites effusives
Cristallisation des minéraux
Les violents phénomènes de volcanisme se caractérisent par le contact brutal du magma en fusion et des gaz dissous
qu’il contient (principalement de la vapeur d’eau) avec l’air : seuls des microlites ont le temps de se former, alors que
les cristaux plus gros se forment pendant la remontée du magma depuis quelques kilomètres de profondeur. A noter que
certaines roches apparaissent complètement homogènes car elles ne sont composées que de verre (elles sont dites
vitreuses), telle l'obsidienne, affleurant par exemple à Obsidian Cliff dans le Parc de Yellowstone.
Prochainement, les images personnelles ne pourront plus être insérées dans un document
collaboratif.
Plus d'informations
L'andésite
L'andésite, roche grise, est typique des zones de subduction océanique sous une plaque continentale : son nom vient
d’ailleurs de Andes… Mais on en trouve aussi dans la Chaîne des Puys, volcanisme aérien ayant 10000 ans seulement.
Le basalte
Le basalte est la roche « terrestre » la plus répandue, très foncée car basique : il constitue notamment le fond des
océans, et est issu de la fusion du manteau (sous la croûte terrestre) qui s’épanche facilement (magma basique et fluide)
au niveau des dorsales océaniques, mais on le retrouve aussi lors de volcanisme « aérien ». Il prend parfois la forme de
typiques colonnes prismatiques hexagonales lorsque la lave refroidit lentement et régulièrement, comme à la Chaussée
des Géants en Irlande ou dans la Chaîne des Puys du Massif Central, ou bien de coulées +/- horizontales telles une
étendue de coussins, dites pillow lava, liées à un refroidissement rapide en mer.
Voir les informations de l'imagebasalte (Ardèche) Voir
Il est à noter que la taille des morceaux accumulés dépend de l’importance des courants ayant permis leur transport. De
petites particules seront transportées par de faibles courants, alors que les conglomérats à gros morceaux nécessitent des
courants puissants. L’eau et son oxygénation sont aussi responsables de l’oxydation des métaux contenus dans les
sédiments, donc de leur couleur…
Plus compliquée à appréhender est la formation biologique
Plus compliquée est la formation biologique (liée à l’activité d’êtres vivants) de certaines roches sédimentaires, telles
certains calcaires dont la craie, les marnes (mélange de calcaire et d’un tiers d’argile au moins), la tourbe, lepétrole,
la houille… Le calcaire si apprécié des grimpeurs est composé de carbonate de calcium, présent sous forme de calcite.
Les calcaires
Les calcaires, de formation biologique, correspondent en général à la présence d’un récif : les coraux ont en effet une
matrice calcaire, et c’est le cycle dissolution-précipitation qui conduit à la formation de ces calcaires biologiques (ce qui
se traduit par des fossiles particuliers). Un exemple connu des grimpeurs est le site du Saussois, qui présente notamment
constructions récifales très solides et calcaires bioclastiques moins solides liés à l’ancienne action destructrice des
vagues sur la barrière récifale. La formation des calcaires associe donc souvent processus biologiques et chimiques…
Le Mont Aiguille est également constituée de calcaires compacts dans lesquels on trouve des récifs coralliens. Il repose
sur une base élargie plus ancienne constituée de strates alternées de calcaire et de marne, sur laquelle s’effectue la
marche d’approche. D’autres calcaires sont composés principalement des coquilles ou des tests de mollusques ou des
coccolithes (une sorte de plaque protectrice) de plancton, comme la craie, qui est parfois grimpée (ou dry-toolée sur les
falaises de Douvres).
Voir les informations de l'imageL2 de Parfum d'Opale aux Trois-Becs (Saoû, Drôme)
La meulière
La meulière est également une roche sédimentaire siliceuse : connue en Région Parisienne car elle « la » pierre de
nombreuses villas du début du siècle dernier, elle est aussi la pierre du Viaduc des Fauvettes.
Maurienne) montre les plans de clivage des schistes lustrés ligures Voir
Les schistes, témoins d'une compression passée, représentent une famille très variée : leur nature varie en fonction de la
roche de base transformée. Ainsi, on parle par exemple de calschistes quand la roche de base était calcaire (ex les Lias
de la Grande Casse). Comme type de schistes, on peut citer les schistes lustrés liguriens, très micacées, plus ou moins
argileux, plus ou moins marbrés (ex Rochemelon, Grande Sassière). On peut citer aussi lesflyshs, qui sont des schistes
gréso-argileux alternés (ex Aiguille du Goléon, Aiguille de l'Epaisseur).
Anatexie
Si la température est trop importante en profondeur, la roche peut fondre totalement et redevenir magmatique : ce
processus est appelé anatexie (certains granites ainsi formés sont appelés granites d’anatexie, sorte de forme ultime de
métamorphisme). Ou elle peut fondre partiellement (certains minéraux fondent, d’autres non) : on est en présence d’une
migmatite.
Métamorphisme de contact
Le métamorphisme peut aussi être dû au contact de la roche transformée avec d’autres roches présentant une haute
température (du magma en ascension qui traverse une roche peu enfouie) : dans ce cas-là, appelé simplement
métamorphisme de contact, les pressions ne sont pas élevées et la roche métamorphique ainsi formée ne présente ni
schistosité, ni foliation. Le métamorphisme de contact s’effectue en général dans un faible rayon autour de la montée
magmatique : on le trouve par exemple en périphérie (on parle d’auréole) des zones volcaniques.