You are on page 1of 25

français

| italien | allemand | anglais | espagnol | catalan | basque

Cet article présente le mode de formation des différentes roches les plus fréquentes que l’on peut
rencontrer lors de nos ascensions ou de nos simples promenades. Il n’a pas pour but d’expliquer
la passionnante formation de chaînes montagneuses (l’orogenèse) ni les mouvements tectoniques
qui affectent la Terre ni le volcanisme. Il n’est pas non plus un guide de terrain destiné à
l’identification d’une roche. Il se veut simple : il ne demande pas de connaissances précises en
physique ou en chimie. Cet article est collaboratif, il peut donc être modifié afin d’être précisé.
L’ajout de photographies comme l’ajout de liens vers des sommets ou des sites d’escalade
typiques d’un type de roche sont bienvenus.

Sommaire

Les roches magmatiques sont de deux types


o Le refroidissement du magma

o Les roches issues de phénomènes volcaniques sont dites effusives

o Les roches magmatiques formées en profondeur sont appelées plutoniques

Les roches sédimentaires ont trois grands modes de formation différents


o Le plus simple à comprendre est la formation détritique

o Plus compliquée à appréhender est la formation biologique

o Enfin, certaines roches sédimentaires sont issues de réactions chimiques

Les roches métamorphiques sont issues de la transformation d’autres roches


o Métamorphisme régional

o Anatexie

o Métamorphisme de contact

Schéma synthétique de la formation des roches

Bibliographie et webographie
o Pour commencer

o Pour aller plus loin

Les roches sont classiquement classées dans trois grandes catégories. Les roches magmatiques sont issues du magma,
c’est-à-dire qu’elles sont formées en profondeur, là où la chaleur due à la radioactivité naturelle est importante. Les
roches sédimentaires sont formées à partir de dépôts d’autres roches, mais aussi de composés organiques (non
minéraux) ou encore à partir de réactions chimiques, et sont caractérisées par la formation de strates, et leur caractère
parfois fossilifère. Enfin, les roches métamorphiques sont issues de la transformation de roches existantes sous l’effet de
températures et/ou de pressions importantes. Roches magmatiques et roches métamorphiques sont toutes deux des types
de roches dites cristallines.Des roches, quelle que soit leur nature, subissent une érosion (due au vent, au gel, aux
marées…), les fragments en étant issus vont subir un transportqui les éloigne plus ou moins de leur lieu d’origine
(transport par le vent, mais surtout par l’eau…), puis ces matériaux s’accumulent (c’est la sédimentation), et enfin ils
se modifient, se structurent, s’assemblent plus ou moins, pour donner naissance à une nouvelle roche : c’est
la diagénèse.
Les roches magmatiques sont de deux typesSommaire
Le refroidissement du magma
Précisons d’abord que la vitesse de refroidissement du magma dicte la taille des cristaux qui seront visibles dans les
roches magmatiques : plus le refroidissement est rapide, plus les cristaux sont petits, et inversement. Les cristaux
visibles à l’œil nu sont dits phénocristaux et l’on parle de roche grenue ou microgrenue ; les cristaux microscopiques
visibles au microscope optique sont des microlites; la pâte qui les cimente est un verre, amorphe. Dans les roches
magmatiques, les cristaux sont disposés de manière équante, c’est-à-dire au hasard.
Les roches issues de phénomènes volcaniques sont dites effusives
Cristallisation des minéraux
Les violents phénomènes de volcanisme se caractérisent par le contact brutal du magma en fusion et des gaz dissous
qu’il contient (principalement de la vapeur d’eau) avec l’air : seuls des microlites ont le temps de se former, alors que
les cristaux plus gros se forment pendant la remontée du magma depuis quelques kilomètres de profondeur. A noter que
certaines roches apparaissent complètement homogènes car elles ne sont composées que de verre (elles sont dites
vitreuses), telle l'obsidienne, affleurant par exemple à Obsidian Cliff dans le Parc de Yellowstone.

Voir les informations de l'imageobsidienne (Yellowstone) : noter la


lumière qui la traverse
Les différents minéraux les plus communs
Les minéraux cristallisés de ces roches sont classiquement du quartz (dioxyde de silicium), des feldspaths(silicates),
des micas (silicates aussi), et d’autres encore. Ces cristaux sont présents dans des proportions totalement variables d’un
magma à un autre, voire en sont absents. Tous contiennent plus ou moins de silice : plus la roche en contient, plus elle
est dite acide et plus elle est claire. Enfin, plus les minéraux sont acides, plus ils cristallisent tardivement.
Quelques roches volcaniques communes
Selon la teneur en silice donc selon l’acidité, les roches effusives seront ainsi de nature différente. Les plus connues
sont, par ordre d’acidité décroissante (de teneur en silice décroissante) : la rhyolite (environ 70% de quartz), la trachyte,
l’andésite, le basalte (ces deux dernières dépourvues totalement de quartz).
La rhyolite
La rhyolite, en général gris clair, rouge orangé dans les Gorges du Blavet est connue des grimpeurs du sud-est de la
France. De composition équivalente au granite, issue d’un magma visqueux qui remonte mal, elle n’est pas la plus
fréquente des roches volcaniques !
Voir les informations de l'imagerhyolite (Gorges du Blavet)

Prochainement, les images personnelles ne pourront plus être insérées dans un document
collaboratif.
Plus d'informations
L'andésite
L'andésite, roche grise, est typique des zones de subduction océanique sous une plaque continentale : son nom vient
d’ailleurs de Andes… Mais on en trouve aussi dans la Chaîne des Puys, volcanisme aérien ayant 10000 ans seulement.
Le basalte
Le basalte est la roche « terrestre » la plus répandue, très foncée car basique : il constitue notamment le fond des
océans, et est issu de la fusion du manteau (sous la croûte terrestre) qui s’épanche facilement (magma basique et fluide)
au niveau des dorsales océaniques, mais on le retrouve aussi lors de volcanisme « aérien ». Il prend parfois la forme de
typiques colonnes prismatiques hexagonales lorsque la lave refroidit lentement et régulièrement, comme à la Chaussée
des Géants en Irlande ou dans la Chaîne des Puys du Massif Central, ou bien de coulées +/- horizontales telles une
étendue de coussins, dites pillow lava, liées à un refroidissement rapide en mer.
Voir les informations de l'imagebasalte (Ardèche) Voir

les informations de l'imageorgues basaltiques (Ardèche) Voir les informations de


l'imagebasalte microgrenu
Aspect des roches émises et type de volcanisme
Outre la teneur en silice qui entre autre conditionne le type de roche, le type de volcanisme (violence liée à
laviscosité du magma et aux gaz dissous) conditionne la forme sous laquelle la roche va être émise. Une partie coule sur
les flancs du volcan : c’est l’épanchement de lave, très fluide pour le basalte. Une partie est expulsée au loin (on parle
de pyroclastites ou d’éjecta), et on aura à faire, des plus petits aux plus gros de ces fragments, à : des cendres, des
lapillis (la pouzzolane utilisée en paysagisme au pied des plantes), ou des bombes.
Par ailleurs, la teneur en gaz mélangés aux fragments liquides (solides après refroidissement) va interférer sur l’aspect
et la densité des « cailloux » : du verre, homogène et compact, aux pierres-ponces et aux scories, vacuolées car ayant
contenu du gaz (les pierres-ponces flottent).
Voir les informations de l'imagescorie : noter les vacuoles ayant contenu

des gaz Voir les informations de l'imagepierre-ponce (Santorin) : si


vacuolée que sa densité est inférieure à celle de l'eau : elle flotte!
Les roches magmatiques formées en profondeur sont appelées plutoniques
(ou encore intrusives)
Cristallisation des minéraux
Elles nous apparaissent à la suite de mouvements tectoniques ou par l’action de l’érosion. Elles se sont formées à
l’intérieur de l’écorce terrestre par un très lent refroidissement de plusieurs centaines de milliers d’années en général à
des profondeurs de quelques kilomètres ou dizaines de kilomètres. Les cristaux sont donc souvent de grande taille : ce
sont les phénocristaux dont on a parlé plus haut ; les roches sont dites grenues ou holocristallines, elles ont eu le temps
de cristalliser entièrement. Dans la plupart des cas, les cristaux ont tous à peu près la même taille, mais parfois certains
sont bien plus volumineux que d’autres et l’on parle alors de roche porphyroïde.
Quelques exemples fréquents
Comme pour les roches volcaniques, la couleur dépend de la composition et encore une fois la teneur en silice
(l’acidité) est utilisée pour classer ces roches. De la plus claire (la plus acide) à la plus sombre, on rencontre par
exemple le granite, la syénite, le gabbro ou la péridotite. On dit classiquement que le granite a la composition d’une
rhyolite ; mais il est entièrement cristallisé. Les gabbros correspondent par exemple aux basaltes, etc. Cependant, les
magmas à l’origine des roches plutoniques et des roches volcaniques sont différents.
Le granite
Le granite sans aucun doute la plus connue de ces roches ; c’est la roche principale de la croûte terrestre. On la
rencontre fréquemment dans nos activités, que l’on soit sur une paroi vertigineuse au Grand Cap (granite rose) ou à El
Cap, que l’on randonne sur le GR20 en Corse, ou que l’on serre une réglette sur un bloc du chaos de Targassonne !
Les chaos sont une conséquence de l’érosion sur le granite : les fissures laissent passer l’eau, elles s’agrandissent par
altération chimique sous l’action de cette eau, le granite prend progressivement la forme de boules d’abord enterrées
dans les débris de l’altération (appelés arène granitique), puis mises à jour par l’érosion.
Le granite est principalement composé de quartz (cristal gris) de mica noir (c’est lui qui s’oxyde facilement) et parfois
de mica blanc, ainsi que de feldspath, sous forme de gros cristaux blancs ou parfois colorés. Les cristaux de quartz sont
souvent « informes » : acides, ils ont cristallisé en dernier pour prendre la place restante.
Voir les informations de l'imagegranite (Alpes)

Voir les informations de l'imageYosemite-El Capitan (Californie)

Voir les informations de l'imagegranite rose (Corse) Voir les


informations de l'imageAiguille du Midi (Alpes)
Le gabbro
Le gabbro, de même composition que le basalte, cristallise lentement en profondeur, de même que la péridotite, à
laquelle il est souvent associé. Il constitue notamment la couche profonde de la croûte océanique, sous la couche
basaltique. Le rencontrer est donc rare. On en trouve sur le Tabor aux Oreilles du Loup.
Voir les informations de l'imagegabbro (Cascade Range, USA)

Voir les informations de l'imageSur l'arête en gabbro de l'Oreille du Loup, au Tabor


La péridotite
La péridotite est la roche du manteau, à 70-150 km en profondeur, et cependant encore solide, parfois expulsée par les
volcans. On la rencontre peu, et sa fusion partielle est à l’origine des basaltes, beaucoup plus fréquents : on en rencontre
parfois d'ailleurs des morceaux associés aux basaltes. Sans quartz ni feldspath ni mica, elle est constituée de pyroxène et
d’olivine.
A l'origine des granites
Quelles sont les roches à l’origine du granite et des autres roches plutoniques ? La fusion de la croûte en zone de
collision (2 plaques se rencontrent), la fusion partielle du manteau en zone de subduction (un océan qui passe sous un
continent), la fusion d’autres roches qui vont fondre au contact avec un magma (anatexie), etc. dont des processus de
formation des roches plutoniques.
Les roches sédimentaires ont trois grands modes de formation différents Sommaire
Elles se caractérisent notamment par la formation de strates, qui n’est pas systématique. Ainsi que par la présence
occasionnelle de fossiles, qui peuvent permettre leur datation. Ces modes de formation peuvent en outre s'associer.
Voir les informations de l'imagestrates marno-calcaires (Vercors, Diois)

Voir les informations de l'imagestartes de grès (Red Rocks, Nevada)

Voir les informations de l'imagestrates argilo-calcaire (Vercors, Diois)


Le plus simple à comprendre est la formation détritique
Schéma global de formation
Des roches, quelle que soit leur nature, subissent une érosion (due au vent, au gel, aux marées…), les fragments en
étant issus vont subir un transport qui les éloigne plus ou moins de leur lieu d’origine (transport par le vent, mais
surtout par l’eau…), puis ces matériaux s’accumulent (c’est la sédimentation), et enfin ils se modifient, se structurent,
s’assemblent plus ou moins, pour donner naissance à une nouvelle roche : c’est la diagénèse. Ces roches détritiques
trouvent leur cohésion grâce à un ciment.
Schémas particuliers
L'argile
Si les grains sont microscopiques, inférieurs à 50 µm environ, on parle d’argile. Mais les argiles sont surtout constituées
de grains de silicates, donc issues de roches magmatiques ou des roches métamorphiques issues de celles-ci (si les
grains sont plutôt calcaire, on parlera de pélite). L’argile n’est pas une roche que l’on rencontre fréquemment dans nos
activités (en dehors de la randonnée) en raison de sa fragilité. Elle a en revanche un intérêt économique et artistique
depuis la nuit des temps…
Le grès
Si les grains sont plus gros mais inférieurs à 2 mm, on parle de grès, ou de sable lorsque la roche est meuble, non
cimentée. Le grès est une roche agréable à grimper. Fontainebleau est l’exemple peut-être le plus parlant pour nous tous,
c’est un grès monominéral quartzeux. Présenté sous la forme d’une couche compacte (la platière) qui repose sur une
couche sableuse meuble, le grès s’affaisse et casse lorsque la couche de sable sous-jacente s’érode par ravinement : on
obtient ainsi les fameux chaos gréseux de Bleau. Le grès rouge des Vosges (il contient des oxydes de fer) est aussi
connu des grimpeurs autochtones, comme Red Rocks l’est outre-Atlantique.
Voir les informations de l'imagegrès de Bleau : au premier plan, une de

ces fameuses "écailles" Voir les informations de l'imageles blocs de

Fontainebleau en hiver Voir les informations de l'imagebloc de grès rouge (Haut-


Rhin)
Le conglomérat
Enfin, lors de fragments d’une taille supérieure à 2mm, on est en présence de conglomérat. Qui peut être de
typebrèche si les morceaux sont anguleux, ou de type poudingue si les fragments sont arrondis, ou encore de
typetillite si les éléments arrondis coexistent avec les morceaux anguleux. Le ciment et le compactage rendent ce type
de roche assez solide malgré les apparences. Les Météores en Grèce, Maple Canyon dans l'Utah, Montserrat en
Catalogne, et les Mallos de Riglos en Espagne sont des conglomérats réputés pour l'escalade…
Prochainement, les images personnelles ne pourront plus être insérées dans un document
collaboratif.

Plus d'informations Voir les informations de l'imageconglomérat à Maple

Canyon (Utah) Voir les informations de l'imageLes Mallos de Riglos, en Espagne

Il est à noter que la taille des morceaux accumulés dépend de l’importance des courants ayant permis leur transport. De
petites particules seront transportées par de faibles courants, alors que les conglomérats à gros morceaux nécessitent des
courants puissants. L’eau et son oxygénation sont aussi responsables de l’oxydation des métaux contenus dans les
sédiments, donc de leur couleur…
Plus compliquée à appréhender est la formation biologique
Plus compliquée est la formation biologique (liée à l’activité d’êtres vivants) de certaines roches sédimentaires, telles
certains calcaires dont la craie, les marnes (mélange de calcaire et d’un tiers d’argile au moins), la tourbe, lepétrole,
la houille… Le calcaire si apprécié des grimpeurs est composé de carbonate de calcium, présent sous forme de calcite.
Les calcaires
Les calcaires, de formation biologique, correspondent en général à la présence d’un récif : les coraux ont en effet une
matrice calcaire, et c’est le cycle dissolution-précipitation qui conduit à la formation de ces calcaires biologiques (ce qui
se traduit par des fossiles particuliers). Un exemple connu des grimpeurs est le site du Saussois, qui présente notamment
constructions récifales très solides et calcaires bioclastiques moins solides liés à l’ancienne action destructrice des
vagues sur la barrière récifale. La formation des calcaires associe donc souvent processus biologiques et chimiques…
Le Mont Aiguille est également constituée de calcaires compacts dans lesquels on trouve des récifs coralliens. Il repose
sur une base élargie plus ancienne constituée de strates alternées de calcaire et de marne, sur laquelle s’effectue la
marche d’approche. D’autres calcaires sont composés principalement des coquilles ou des tests de mollusques ou des
coccolithes (une sorte de plaque protectrice) de plancton, comme la craie, qui est parfois grimpée (ou dry-toolée sur les
falaises de Douvres).

Voir les informations de l'imagecalcaire fossilifère (Jura)

Voir les informations de l'imageLe Mont-Aiguille (Isère) repose sur un


socle marno-calcaire nettement stratifié
Enfin, certaines roches sédimentaires sont issues de réactions chimiques
La dolomie
Outre le calcaire qui peut se former par précipitation de carbonate de calcium, la plus connue des amateurs de
montagne est la dolomie ou calcaire dolomitique (son nom vient bien du savant du XVIIIe siècle, Dolomieu), roche
composée d’un peu de calcaire (carbonate de calcium) et de beaucoup de dolomite (carbonate de calcium et de
magnésium). La dolomie est une évaporite : des minéraux trop concentrés dans des eaux calmes et peu profondes à forte
« salinité » soumises à évaporation (milieux arides) précipitent. La dolomie est une roche intéressante : elle est moins
sensible à l’érosion que le calcaire (plus dense, moins sensible aux pluies acides), d’où des formations rocheuses
étonnantes, comme dans les Dolomites, aux Baux-de-Provence ou à Mourèze par exemple. A noter que dans certains
cas, c’est le calcium du calcaire qui est progressivement remplacé par du magnésium : on parle de processus de
dolomitisation.
Voir les informations de l'imageaiguilles de calcite (traversée Ramon, Calanques)

Voir les informations de l'imagepaysage dolomitique (Les Baux-de-

Provence) Voir les informations de l'imagedolomie et calcite (Mourèze)

Voir les informations de l'imageles Tre Cime di Lavaredo en hiver


(Dolomites)
Le silex
Le silex également est une forme intéressante de roches sédimentaire chimique. Très dure, elle est issue de la
précipitation de silice en milieu marin, dans des cavités laissées libres dans le calcaire. C’est ainsi qu’on la retrouve
classiquement dans de nombreuses falaises calcaires. Le site de Beauvoir près de Poitiers offre de belles voies sur
calcaire à silex. La Forêt de Saoû offre de belles longueurs sur rognons de silex. La silice peut aussi remplacer
l’enveloppe (le test) pourtant calcaire des oursins, et former des rognons dans la craie.

Voir les informations de l'imagerognon de silex (plateau du Vercors)

Voir les informations de l'imageL2 de Parfum d'Opale aux Trois-Becs (Saoû, Drôme)
La meulière
La meulière est également une roche sédimentaire siliceuse : connue en Région Parisienne car elle « la » pierre de
nombreuses villas du début du siècle dernier, elle est aussi la pierre du Viaduc des Fauvettes.

Voir les informations de l'imageViaduc des Fauvettes

Prochainement, les images personnelles ne pourront plus être insérées


dans un document collaboratif.
Plus d'informations
D’autres roches que l’on côtoie peu dans nos activités, comme le sel gemme, le gypse utilisé pour le plâtre, etc, sont des
roches sédimentaires de formation chimique.

Voir les informations de l'imagependages dans des couches de gypse (Haute-Maurienne)

Voir les informations de l'imagecristaux de gypse


Les roches métamorphiques sont issues de la transformation d’autres roches Sommaire
Le métamorphisme est la modification de la composition minéralogique et de l’aspect d’une roche, en général
enprofondeur, sous l’action de températures et de pressions élevées, par exemple lorsqu’une plaque s’enfonce sous
une autre. C’est l’érosion qui arase les couches superficielles et révèle avec le temps ce qui serait sinon inaccessible à
notre regard. L’âge de la roche d’origine ne peut souvent pas être connu, car les fossiles n’ont pas résisté aux contraintes
extrêmes.
Métamorphisme régional
Caractéristiques des roches métamorphiques
Le métamorphisme peut être qualifié de régional lorsqu’il intéresse de vastes zones soumises à de fortes températures et
de fortes pressions, lorsque les roches de surface de la croûte terrestre ont été déplacées en profondeur (quelques
dizaines de kilomètres de profondeur) par les mouvements tectoniques. Les caractéristiques principales sont alors la
présence de plis visibles à grande échelle, ainsi que la foliation de la roche, c’est-à-dire la présence de cristaux
parallèles les uns aux autres formant des feuillets (on parle de roches cristallophyliennes, ce qui les distingue des roches
magmatiques où les cristaux sont à disposition équante comme vu plus haut). En plus de ces deux caractéristiques, la
roche métamorphique peut présenter une schistosité, ce qui signifie que la roche peut être débitée (clivée) en feuillets.
La schistosité est liée à de très fortes pressions, rencontrées par exemple lors de la formation des montagnes, ou
orogénèse. Une roche métamorphique peut aussi présenter unrubannement, c’est-à-dire que des couches claires
alternent avec des couches foncées, comme dans les gneiss.
Exemples de roches métamorphiques
Le gneiss
Par exemple, un grès comme un granite peuvent être à l’origine d’un gneiss, roche présentant foliation et rubannement,
mais pas de schistosité. Les couches claires contiennent quartz et feldspath tandis que les couches sombres contiennent
du mica noir. La pyramide du Cervin est faite de gneiss. Une forme particulière de gneiss où des feldspaths persistent
sous forme non aplatie est appelée gneiss oeillé. Si le gneiss est issu d'une roche granitique, on le qualifie d'orthogneiss,
s'il est issu d'une roche sédimentaire, il est dit paragneiss.
Voir les informations de l'imagegneiss oeillé (Grand Paradis)

Voir les informations de l'imageLe Cervin, pyramide de gneiss

Voir les informations de l'imagegneiss vert à chlorite (Zinal)


Le schiste
Autre exemple très répandu, une argile (grains fins < 50 µm environ) peut être transformée sous des contraintes
compressives (écrasement par l’accumulation de piles sédimentaires plus jeunes au-dessus, ou mouvements tectoniques
avec plissements) en schiste, roche présentant des plans de schistosité à l’origine d’un débit schisteux. L’ardoise est
une forme peu métamorphisée de schiste (sédiments argileux fins, homogènes, débit aisé, plaques solides), de même
que la lauze (sédiments plus grossiers, feuillets plus épais). Ultérieurement, le schiste peut être transformé
en micaschiste puis en gneiss! Les schistes sont généralement brillants en surface, car le clivage en suivant les plans du
mica qui restent en surface.
Voir les informations de l'imageLe sommet de l'Albaron (Haute-

Maurienne) montre les plans de clivage des schistes lustrés ligures Voir

les informations de l'imagetoits de lauze (schistes) aux Ecots (Haute-Maurienne) Voir


les informations de l'imageardoise, roche métamorphique à clivage fin

Les schistes, témoins d'une compression passée, représentent une famille très variée : leur nature varie en fonction de la
roche de base transformée. Ainsi, on parle par exemple de calschistes quand la roche de base était calcaire (ex les Lias
de la Grande Casse). Comme type de schistes, on peut citer les schistes lustrés liguriens, très micacées, plus ou moins
argileux, plus ou moins marbrés (ex Rochemelon, Grande Sassière). On peut citer aussi lesflyshs, qui sont des schistes
gréso-argileux alternés (ex Aiguille du Goléon, Aiguille de l'Epaisseur).

Voir les informations de l'imageflysh (Pays-basque)


Les quartzites
Un grès siliceux (quartzeux) pur peut par métamorphisme et recristallisation de la silice donner une quartzite, roche
peut ou non présenter une schistosité.

Voir les informations de l'imageLe Grand Châtelard (Vanoise), sommet


de quartzite
Le marbre
Peu fréquent dans nos activités, mais d’importance économique et culturelle non négligeable, le marbre est issu du
calcaire ; la variété de ses couleurs est due à la présence de métaux oxydés. Il est à noter que le marbre est une roche
métamorphique ne présentant pas non plus de schistosité.
Cristaux néoformés
Il est intéressant de noter que lors de ces processus, des cristaux néoformés peuvent apparaître : non présents dans la
roche d’origine, les conditions de pression et de température sont telles que des réactions chimiques sont à l’origine de
nouvelles molécules à structure cristalline, comme le grenat, fréquent dans les micaschistes. L’apparition de certains
cristaux et la disparition d’autres cristaux est dite succession minéralogique.

Voir les informations de l'imagemicaschiste à grenats (Morbihan)

Anatexie
Si la température est trop importante en profondeur, la roche peut fondre totalement et redevenir magmatique : ce
processus est appelé anatexie (certains granites ainsi formés sont appelés granites d’anatexie, sorte de forme ultime de
métamorphisme). Ou elle peut fondre partiellement (certains minéraux fondent, d’autres non) : on est en présence d’une
migmatite.
Métamorphisme de contact
Le métamorphisme peut aussi être dû au contact de la roche transformée avec d’autres roches présentant une haute
température (du magma en ascension qui traverse une roche peu enfouie) : dans ce cas-là, appelé simplement
métamorphisme de contact, les pressions ne sont pas élevées et la roche métamorphique ainsi formée ne présente ni
schistosité, ni foliation. Le métamorphisme de contact s’effectue en général dans un faible rayon autour de la montée
magmatique : on le trouve par exemple en périphérie (on parle d’auréole) des zones volcaniques.

Schéma synthétique de la formation des rochesSommaire


Ce schéma a été créé en décembre 2006. Il est succinct mais devrait suffire à avoir une vue d'ensemble du cycle des
roches. Certains noms n'apparaissent pas dans le texte ci-dessus, d'autres roches abordées ne figurent pas dans ce
schéma.
Voir les informations de l'imagele "cycle" des roches
Bibliographie et webographieSommaire
Pour commencer
 Maurice Mattauer, Ce que disent les pierres. Bibliothèque Pour la Science, Paris, 1998.
 François Michel, Roches et paysages, reflets de l’histoire de la Terre. Collection Bibliothèque scientifique,
BGRM éditions – Belin – Pour La Science, Paris, 2005.
 http://fr.wikipedia.org/wiki/Portail:Mi … _et_roches
Pour aller plus loin
 http://www.geol-alp.com/
 http://christian.nicollet.free.fr/page/ … teque.html
 http://www.lemonde.fr/planete/video/201 … _3244.html
Informations[Fermer la section]
 Type de document :
article
 Catégories :
environnement montagnard
 Type d'article :
article collaboratif
Alpes Grées - Charbonnel, Cerces - Thabor - Mont-Cenis, Vercors
Drôme, Savoie
France
Documents associés[Fermer la section]
 Chartreuse : un bref aperçu géologique
Images[Fermer la section]
Cliquez dans le coin supérieur droit des vignettes pour afficher la page de l'image, ou dans le coin supérieur gauche
pour afficher l'image à sa taille originale.
Lister toutes les images associées - images collaboratives des documents associés - Sorties associées

You might also like