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CROÛTE CONTINENTALE
INTRODUCTION
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INTRODUCTION
Les chaînes de montagne présentent les traces d’ancienne zone de subduction à l’origine de
la disparition d’une lithosphère océanique. Les zones de subduction actuelles sont des
secteurs dans lesquels une lithosphère océanique passe sous une autre portion de
lithosphère et s’enfouit au sein du manteau. Ces zones sont caractérisées par une intense
activité sismique mais aussi par un magmatisme caractéristique. La Ceinture de Feu du
Pacifique regroupe ainsi plus de 75% des volcans émergés de la planète.
Les zones de subduction sont le siège d'une importante activité magmatique qui aboutit à
une production de croûte continentale.
Le volcanisme consiste en l’émission de laves, de gaz et de projections plus ou moins
importantes à la surface de la lithosphère, lesquelles témoignent de la remontée vers la
surface de magmas formés en profondeur.
Le Volcanisme participe à la création des matériaux constituants la croûte continentale.
L’activité volcanique se matérialise par l’émission de laves plus ou moins visqueuses, de gaz
et de projections. On distingue deux grandes catégories de dynamismes volcaniques :
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- Le volcanisme explosif (volcans gris) dominé par des projections de matériels
(bombes, cendres, gaz).
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Ces volcans sont classables selon leur indice d’explosivité volcanique (Volcanic Explosivity
Index en anglais).
Les zones de subduction, qui caractérisent les marges actives océaniques, sont le siège d’un
volcanisme explosif, associé à une b sismicité. C’est en particulier le cas du volcanisme de la
« ceinture de feu » du Pacifique.
Sous l'effet de la pression des gaz, la matière minérale en fusion est entraînée en hauteur, et
remonte via des fractures et failles : Les CHEMINÉES VOLCANIQUES.
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Une fois à la surface, c'est L'ÉRUPTION. Le magma perd alors ses gaz qui s'échappent dans
l'atmosphère, et devient de la lave.
La teneur en silice (SiO2) des magmas est le plus fréquemment comprise entre 45% et 65%.
Les magmas à 45% sont dits pauvres en silice et les magmas à 65% sont dits riches en silice.
Plus un magma est riche en silice, plus il est visqueux, moins il s’écoule vite (cas du magma
en zone de subduction).
Dans les magmas visqueux, les bulles de gaz (principalement H2O(g)) ont du mal à s’échapper,
la pression s’accumule, ce qui va provoquer des explosions.
Cela emporte une partie du volcan, laissant un cratère qui sera comblé par un dôme de lave.
Dans les zones de subduction, on retrouve deux types de roches magmatiques : des roches
volcaniques à structure microlitique et des roches plutoniques à structure grenue.
- Elles ont une structure microlitique, qui indique qu’elles sont issues d’un magma qui
a refroidit rapidement, elles doivent donc cristalliser en surface à la suite d’une
éruption.
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Les roches plutoniques sont essentiellement des granitoïdes comme les diorites et les
granites :
- Leur structure grenue indique qu’elles sont issues d’un magma ayant refroidit
lentement, elles doivent donc se former en profondeur.
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Ces roches volcaniques et plutoniques présentent une très grande similarité au niveau de
leur composition chimique. Ces roches se sont donc formées à partir de la cristallisation d’un
même magmas.
La composition chimique et minéralogique très proche indique que ces roches proviennent
d’un même type de magma plutôt riche en silice, donc visqueux et d’origine mantellique.
Les minéraux les plus fréquents dans ces roches sont hydratés (présence d’ H2O) ou
hydroxylés (présence de groupe OH).
Cette propriété suggère la présence d’eau dans le magma à l’origine de leur formation.
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Les différences de composition chimique sont telles que le magma à l’origine des roches
plutonique et volcanique de la zone de subduction ne peut pas provenir de la fusion des
matériaux de la lithosphère plongeante.
En effet, ce magma a pour origine une fusion de la péridotite du manteau située au niveau
de la lithosphère chevauchante. Or, à la profondeur où sont produits ces magmas, la
température est insuffisante pour entraîner la fusion des péridotites du manteau.
Cependant, des études expérimentales ont montré que l’hydratation des péridotites abaisse
leur POINT DE FUSION. La fusion partielle de la péridotite devient donc possible si le manteau
de la lithosphère chevauchante est HYDRATÉ.
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MANTEAU HYDRATÉ
Dans une deuxième temps, le métamorphisme qui transforme les schistes verts en schistes
bleus puis en éclogite est à l’origine d’une déshydratation de ces roches.
Ce processus libère alors une grande quantité d’eau, qui va percoler (traverse un milieu
granuleux) dans le manteau de la plaque chevauchante.
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Finalement vers 100-150 km de profondeur, toutes les conditions d’une fusion partielle sont
réunies :
- Température suffisamment élevée ( 1000°C) ;
- Péridotites hydratées.
À retenir : Ce phénomène est très localisé, en effet plus en profondeur la t° reste insuffisante
pour provoquer une quelconque fusion.
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MISE EN PLACE DES ROCHES EN ZONE DE SUBDUCTION
Les magmas produits en profondeur par moins 150 km vont migrer à la surface car leur
température est beaucoup plus élevée que celles des matériaux encaissants.
Près de la surface, ces magmas s’accumulent dans une chambre magmatique jusqu’à ce
qu’une éruption volcanique les fasse parvenir à la surface.
- Ces magmas n’atteignent jamais la surface car elles possèdent un température trop
faible comparé aux matériaux encaissant ;
ACCRÉTION CONTINENTALE
Cependant, grâce à l’étude des domaines continentaux entreprit par les géologues, ces
derniers on pus constatés que cette accrétion n’est pas constante au cours du temps.
Elle a été très importante entre -3 et -1 Ma alors qu’aujourd’hui cette accrétion continentale
est presque nul.
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BO chapitre 3 :
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