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HEC MONTREAL
Thème :
Présenté par :
TATY Constantin
SAMBA Quevin Claize Aymard
ZINGA Kevin Donald
OKEMBA Rodrigue Armel Patrick
YELA Jean-Claude
Supervisé par :
SOMMAIRE
Pages
Sigles et abréviations……………………………………………………………………………………………………….. 4
INTRODUCTION………………………………………………………………………………………………………………. 8
- Contexte et justification……………………………………………………………………………………… 9
- Objectifs……………………………………………………………………………………………………………… 10
- Méthodologie…………………………………………………………………………………………………….. 10
- Utilisateurs et bénéficiaires………………………………………………………………………………… 11
1. DIAGNOSTIC DU SECTEUR DE L’ENERGIE AU CONGO…………………………………………………… 12
1.1. Situation globale……………………………………………………………………………………………………….. 12
1.1.1. Situation de l’offre de l’énergie…………………………………………………………………………….. 12
1.1.2. Situation de la demande de l’énergie…………………………………………………………………… 13
1.2. Diagnostic du sous-secteur de la Biomasse…………………………………………………………… 17
1.2.1. Etat de lieux du sous-secteur de la Biomasse………………………….. 17
1.2.1.1. Etat des lieux de l’offre du sous-secteur de la Biomasse ………………………………… 17
1.2.1.2. Etat de lieux de la demande du sous-secteur de la Biomasse ……………………… 17
1.2.2. Analyse du sous-secteur de la Biomasse…………………………………………………… 18
1.2.2.1. Analyse globale du sous-secteur de la Biomasse ………………………………………… 18
1.2.2.2. Analyse FFOM du sous-secteur de la Biomasse………………………………………………… 19
Conclusion du sous-secteur de la Biomasse 21
1.3. Diagnostic du sous-secteur de l’électricité 22
1.3.1. Etat de lieux du sous-secteur de l’électricité………………………………………………………… 22
1.3.1.1. Etat des lieux de l’offre de l’électricité………………………………………………………………… 22
1.3.1.2. Etat de lieux de la demande de l’électricité……………………………………………………… 35
1.3.2. Analyse du sous-secteur de l’électricité…………………………………………………………………… 44
1.3.2.1. Analyse globale du sous-secteur de l’électricité ………………………………………………… 44
1.3.2.2. Analyse FFOM du sous-secteur de l’électricité……………………………………………………… 47
Conclusion du sous-secteur de l'électricité 49
1.4. Diagnostic du sous-secteur pétrolier 50
1.4.1. Etat de lieux du sous-secteur pétrolier……………………………………………………………………. 50
1.4.1.1. Etat de lieux de l’offre du sous-secteur pétrolier ……………………………………………… 50
1.4.1.2. Etat de lieux de la demande du sous-secteur pétrolier ……………………………………… 65
1.4.2. Analyse du sous-secteur pétrolier……………………………………………………………………………. 70
1.4.2.1. Analyse globale du sous-secteur pétrolier……………………………………………………………. 70
1.4.2.2. Analyse FFOM de l’amont pétrolier……………………………………………………………………… 72
1.4.2.3. Analyse FFOM de l’aval pétrolier……………………………………………………………………… 78
Conclusion du sous-secteur pétrolier 88
1.5. Diagnostic du sous-secteur gazier 90
1.5.1. Etat de lieux du sous-secteur gazier……………………………………………………………………… 90
1.5.1.1. Etat de lieux de l’offre du sous-secteur gazier …………………………………………… 90
1.5.1.2. Etat de lieux de la demande du sous-secteur gazier …………………………………………… 96
1.5.2. Analyse du sous-secteur gazier……………………………………………………………………………… 98
1.5.2.1. Analyse globale du sous-secteur gazier…………………………………………………………… 98
1.5.2.2. Analyse FFOM du sous-secteur gazier………………………………………………………………… 98
Sigles et abréviations :
CH4: Méthane
GGFR : Global Gas Flaring Reduction (le Partenariat mondial pour la réduction des du gaz
torché
MW: Mégawatt
NNPC : Nigerian National Petroleum Company
Pauvreté
Ph.: Potentiel hydrogène
Introduction
Les pays développés ont pris, ainsi des mesures pour sécuriser leur source
d‟approvisionnement et ont multiplié les investissements dans la prospection de
nouveau gisement de gaz, de pétrole et de charbon. En plus, les préoccupations
environnementales, notamment l‟effet de serre a le réchauffement climatique
entrainé le développement de l‟exploitation des énergies renouvelables comme
l‟énergie solaire, l‟éolienne et la bioénergie.
1
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
Le Congo est en train de mettre en place des infrastructures de base comme moyens
et conditions d‟une économie plus dynamique et diversifiée.
Quelle est la situation actuelle en matière d‟énergie au Congo ? Etant entendu que
l‟énergie est la condition essentielle et la mesure de tout progrès, quelles peuvent
être les options stratégiques de développement harmonieux du secteur énergétique
du Congo ?
(1)
U.S. Energy Information Administration
(2) ème
Alfred Charles SOCKATH (SNPC), « Potentiel et valorisation des ressources gazières »,2
Conférence Internationale et Exposition sur les Hydrocarbures au Congo, avril 2014, Brazzaville
(3)
Décret n° 2010-822 du 31 décembre 2010 portant approbation de la stratégie de développement
des secteurs de l’énergie électrique, de l’eau et assainissement, Journal Officiel (JO) du 27 janvier
2011, n° 4.
2
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
Objectifs
Méthodologie
Cette étude repose principalement sur l‟analyse des documents existants et des
études antérieures. Nous avions procédé à la capitalisation des données et
informations existantes auprès du Ministère des Hydrocarbures, du Ministère de
l‟Energie et de l‟hydraulique, de la Société Nationale des Pétroles du Congo (SNPC),
de la société Nationale d‟Electricité (SNE) ainsi qu‟auprès de nombreuses autres
entités et personnes ressources rencontrées. Ensuite, des efforts ont été déployés
par chaque membre de l‟équipe, selon leur domaine de compétence, pour pouvoir
collecter plus de données ou informations au niveau des sous-secteurs. Enfin,
lorsque les données sont peu fiables ou inexistantes, l‟internet nous a été d‟un grand
apport sans lequel, on ne pouvait avancer dans notre travail.
demande. Cette analyse conduit à illustrer chaque argument par des données de
l‟état de lieux ou d‟autres données disponibles supplémentaires et à faire des
prévisions jusqu‟ en 2025 par les méthodes ARMA des moyennes mobiles ou de
régression linéaire selon la spécificité des données à étudier.
Le présent rapport comporte deux (5) grandes parties : (1) Diagnostic du secteur de
l‟énergie; (2) Analyse stratégiques (Forces-Faiblesses-Opportunité-Menaces) suivi
d‟une l‟analyse tendancielle du secteur de l‟énergie et enfin (3) Approches
stratégiques de développement du secteur de l‟énergie sous formes se
recommandations à court, à moyen et à long terme.
Utilisateurs et bénéficiaires
4
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
Selon le rapport 2014 de l‟Agence International de l‟Energie, pour Congo, les pertes
d‟électricité représentent 50% et classent le pays au deuxième rang mondial après
Haïti.
5
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
6
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
Combustible Cuisson
Biomasse
Solide
Transport/Moteur
Pétrole
Combustible Industries
liquide
Administration
Gaz naturel
Electricité
Ménages
Hydraulique Eclairage
s public
Energie Energie
Renouvelable fossile
7
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
8
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
Consommation finale
9
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
Les ressources sont constituées par des forêts incluses dans la concession de la
société Congolaise d‟Industrie du Bois (CIB) à Pokola dans le département de la
Sangha, au Nord-Ouest du pays.
Près de 90% des ménages utilisent des combustibles organiques tels que le bois de
chauffe et le charbon de bois. En 2008, la consommation primaire était de 0.72 Mtep
et la consommation finale de 0.46 Mtep (6).
(4)
http://www.congopage.com/la-contribution-de-la-biomasse-au-congo
(5 )
Rapport d’étude (2008): Les consommations d’énergie des pays de la CEDEAO et de la
CEMAC, ADEME
(6 )
Rapport d’étude (2008): Les consommations d’énergie des pays de la CEDEAO et de la CEMAC,
ADEME
10
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
Le charbon de bois et le bois de chauffe constituent l‟énergie la plus prisée par les
ménages surtout en milieu urbain en raison de :
Le charbon de bois possède le coût le moins élevé par rapport aux autres
énergies et est accessible à la majorité de la population à revenu moyen et
faible ;
Son accessibilité facile, énergie de proximité : points de vente de charbon
éparpillés dans les coins des quartiers urbains ;
Sa multiplicité et sa simultanéité d‟usages : cuisson, repassage, éclairage,
chauffage, etc. ;
Sa possibilité d‟approvisionnement adapté aux besoins des consommateurs :
ménages pouvant acheter en fonction des besoins quotidiens.
En ce qui concerne le mode d‟utilisation de cette énergie, une grande proportion des
ménages dépend encore des cuiseurs traditionnels « foyer » pour le charbon de bois
tandis que pour le bois de chauffe reste la pratique la plus courante dans les zones
rurales.
(7)
http://www.congopage.com/la-contribution-de-la-biomasse-au-congo
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Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
Forces
Faiblesses
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Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
Opportunités
Aspect marché de l’Energie et
Forte densité forestière ;
Aspect marché de l’énergie Utilisation de la ressource par la majorité des
et satisfaction des besoins ménages : 81 % à 90% environ de la population
totale sont tributaires de la biomasse.
Aspect économique et Source de revenu permanent pour plusieurs
ménages ruraux, des acteurs indirects et des
social
populations urbaines.
Aspect environnement et Utilisation des plantes dans la pharmacopée ;
santé Elimination du CO2 par photosynthèse.
Existence de dispositions foncières pour le
reboisement : journée nationale de l‟arbre (06
mars de chaque année) ;
Aspect production et Les essences forestières pour la production de
Technique industrielles sont bien identifiées ;
Abondance de sous-produits valorisables :
déchets des entreprises de transformation de
bois ;
Menaces
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Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
L‟électricité produite au Congo est livrée aux consommateurs sous forme de trois (3)
types de courants : haute tension, moyenne tension, basse tension, quelques soient
les producteurs.
Les courants les plus connus sont :
(8)
Communiqué du Directeur Général Adjoint, Chargé de la Production et du Transport de la
SNE paru le 15 OCTOBRE 2014 À 06h21min sur le site :
http://www.congopage.com/Electricite-deficit-de-150-MW-pour-50-jour...
16
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
Source : SNE
SS
17
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
160 1,4
140 1,2
120
1
100
0,8
80
0,6
60
0,4
40
20 0,2
0 0
1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010
http://www.eia.gov/countries/country-data.cfm?fips=CF#elec
400 0,9
350 0,8
0,7
300
61%
59%
0,6
Production (TWh)
Capacité (MW)
250
0,5
200
38% 0,4
150
35%
0,3
100
0,2
5%
50 0,1
0 0
Thermique Pétrole Thermique Gaz Hydroélectrique
Capacité (MW) Production (TWh)
18
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
Pour le réseau SNE, Les centrales thermiques fonctionnant au gaz naturel associé et
au gasoil fournissent la majeure partie de l‟électricité produite par ce type de centrale
en 2013 avec 623 772 MWh, représentant 41 % de la production d‟énergie électrique
totale mais elle est passée à 924 294 MWh, soit 52 % de la production d‟énergie
électrique totale, en 2014(9).
(9)
Rapport de la DGAPT 2014
19
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
1E+09
800000000
600000000
400000000
200000000
0
2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011
20
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
MKKL; 17,06%
Imbou-lou 30,37%
CEC; 51,62%
21
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
CED 63 493 0 0 0 /
CTB 4 294 2 351 0,13 -45,24 En baisse
Production
1 471 802 1 776 077 99,19 20,67 En hausse
nationale
Importations 52 455 14 754 0,80 -71,87 En baisse
En dehors du réseau interconnecté avec la RDC, les centrales thermiques dans les
départements fonctionnent généralement de manière indépendante et sont destinées
à approvisionner une zone limitée, essentiellement dans leur ville d‟installation et aux
alentours.
22
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
Source : SNE
En ce qui concerne le réseau SNE, les centrales se trouvent principalement dans les
localités de la Léfini pour la centrale hydroélectrique d‟Imboulou (120 MW), la
Centrale à Gaz de Côte Matève à Pointe-Noire (300 MW), les centrales thermiques à
gasoil et à gaz (32,25 MW) à Brazzaville.
23
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
1,4
1,2
1
0,8
0,6
0,4
0,2
0
1980
1981
1982
1983
1984
1985
1986
1987
1988
1989
1990
1991
1992
1993
1994
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
Production nette d'électricité Consommation nette d'électricité
Le réseau de transport est constitué de deux îlots à savoir : l‟îlot sud qui commence
de Pointe-Noire à Brazzaville et l‟îlot nord qui va de Brazzaville à Owando. Les deux
îlots sont interconnectés au poste de Tsiélampo à Brazzaville sud. Le Centre
National de Dispatching de Djiri à Brazzaville nord supervise l‟ensemble du réseau
national.
24
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
Les lignes de distribution concernent par contre la liaison des centres d‟exploitation
vers les usagers. Dans les centrales autonomes, l‟Electricité sort des centres de
production pour être distribuée directement aux abonnés dans les villes où se
trouvent les centres. L‟ensemble de ces installations est l‟apanage de la SNE.
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Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
Haiti 55%
Congo 50%
ans Yemen 35%
Érythrée 33%
Paraguay 31%
Irak 31%
Honduras 30%
Nepal 26%
Kyrgyzstan 26%
Zambie 25%
Non-OCDE Amérique 16%
Moyen Orient 13%
Asie (sans Chine) 13%
Afrique 13%
Non-OCDE Total 10%
OCDE 7%
Chine 6%
Les pertes de transport sont très influencées par le facteur de puissance qui quant à
lui, est imposé par le réseau de distribution (les consommateurs).
Désignation 2013 2014
Energie reçue des centrales, MWh 1 524 257 1 790 526
Energie fournie à la distribution, MWh 1 299 266 1 577 311
MWh 224 991 213 215
Pertes de transport
% 14,76 11,91
Rendement du transport (%) 85,24 88,09
Source : SNE, 2014
26
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
Electrification
SNE Energie électrique
Rurale Basse Tension Abonnés
Centrales
SNE
Energie électrique
SNE Haute Tension
Abonnés
Haute Tension
Réseau
SNE
Transformateur
Transformateur
Source : SNE
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Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
Les ménages :
Les ménages utilisent essentiellement l‟électricité pour leur besoin d‟éclairage aussi
bien en milieu rural qu‟urbain.
D‟après une étude sur les caractéristiques de l‟éclairage domestique menée sur les
grandes villes, chaque ménage utilise en moyenne 2,1 lampes à incandescence (LI).
Dans l‟ensemble, les LI représentent plus de 50% des lampes utilisées. La puissance
moyenne des LI utilisées par les ménages est de 40 Watts, celle des LFC de 25
Watts et celle des “autres lampes” tourne autour de 100 Watts.
La catégorie « Ménages » est la plus consommatrice d‟énergie du fait de son nombre
élevé, mais avec un pouvoir d‟achat assez faible.
Les industries
Ce sont les entreprises qui consomment l‟énergie électrique pour faire fonctionner les
matériels bureautiques. Elles consomment généralement de l‟électricité de basse
tension. En milieu rural, le secteur de la restauration constitue l‟essentiel des activités
économiques qui utilisent l‟électricité.
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Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
L’éclairage public
L’administration
L‟administration regroupe les institutions publiques dont les ministères et elle est
placée dans la catégorie des résidentiels. L‟administration comprend les différents
Ministères, les forces armées qui relèvent du Budget général, les Universités, les
EPIC EPA, les collectivités décentralisés qui relèvent du budget de l‟Etat.
1200,00
1000,00
800,00
600,00
400,00
200,00
0,00
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011
29
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
50
40
30
20
10
0
2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
Taux d'accès
Source : African Statistical Yearbook 2012 / Annuaire Statistique pour l'Afrique ; 2012
Source : EIA
30
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
600
500
400
300
200
100
0
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
Source : SNE, 2014re 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009
Le prix de l’électricité
Le prix de l‟électricité vendue à la SNE est librement fixé entre les producteurs et la
SNE, le prix de l‟électricité vendue aux utilisateurs finaux est réglementé. Par contre
Les exportations vers la RDC sont en augmentation régulière pendant qu‟aucune
disposition contractuelle entre SNE et SNEL ne permet de valoriser l‟énergie
transitée vers Kinshasa. Rappelons ici que les parties sont d‟accord pour aller vers
un contrat d‟échange, mais la question tarifaire, qui requiert l‟avis du gouvernement
étant donné ses répercutions au plan politique et sur le pouvoir d‟achat des
31
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
congolais, reste un obstacle à lever. La SNEL demande en effet une révision du prix
du kilowattheure de 15,01 à 21,68 FCFA.
La même question tarifaire reste posée avec la CEC, qui propose 25 FCFA le
kilowattheure alors que la SNE le demande à 15 FCFA, pour la conclusion d‟un
contrat définitif de fourniture d‟énergie de CEC à SNE.
Les tarifs de l‟électricité au Congo sont en principe réglementés par l‟arrêté n°681 du
19 mars 1994 portant revalorisation des tarifs d‟électricité en République du Congo.
Ledit arrêté fixe en particulier les tarifs de l‟électricité de manière forfaitaire.
Le tarif d‟électricité au niveau des consommateurs n‟a pas connu une hausse depuis
plusieurs décennies malgré l‟augmentation des paramètres économiques (prix du
combustible, taux d‟inflation), le mécanisme d‟ajustement tarifaire n‟est pas appliqué
au Congo.
Satisfaction de la demande
(11)
http://www.congo-site.com/Examen-des-termes-de-reference-de-l-etude-tarifaire-et-la-demande-
du-secteur-de-l-electricite-au-Congo_a13703.html
32
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
Source : SNE
700
600
500
400
300
200
100
0
2009 2010 2011 2012
(12)
Rapport d’évaluation de projet, septembre 2012
33
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
Postes de transformation
Nombre de postes MT/BT réalisés 996 en 2012
MT/BT créés
6 400 Km en
Réseaux en BT construits Longueur des réseaux BT construits
2012
(13)
Articles 2 et 22 du décret n° 2007-291 du 31 mai 2007 portant approbation des statuts de l’agence
nationale d’électrification rurale, précité.
34
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
35
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
4500000 1800000
4000000 1600000
3500000 1400000
3000000 1200000
2500000 1000000
2000000 800000
1500000 600000
1000000 400000
500000 200000
0 0
1971
1973
1975
1977
1979
1981
1983
1985
1987
1989
1991
1993
1995
1997
1999
2001
2003
2005
2007
2009
2011
Population (habitant) Consommation énergie (tep)
1,5E+10 1500000
1E+10 1000000
5E+09 500000
0 0
36
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
7 000 000
6 000 000
Population (Mille)
5 000 000
4 000 000
3 000 000
2 000 000
1 000 000
-
2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025
Population 4 67 4 78 4 90 5 01 5 14 5 26 5 40 5 53 5 67 5 82 5 97
Source: World Population Prospects: The 2012 Revision (Updated: 13 June 2013)
37
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
Le nombre d‟abonnés BT, HT/MT est estimé à partir de trois scénarii, suivant le taux
d‟électrification (14) :
(14)
Taux d’accès (Ta) : nombre d’abonnés électrifié par rapport au nombre total de ménages.
(15)
Plan National de Développement CONGO 2012-2016 LIVRE 1 : DSCERP 2012-2016 page 235
38
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
35 4,5
30 4
3,5
25
3
20 2,5
15 2
1,5
10
1
5 0,5
0 0
2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025
Résultats obtenus à base des données du cours Sylvain Odette sur la planification
énergétique et la prévisionPIB
de(US$
la demande,
05 ppa) DESSConsommation
Gestion de l’énergie 2014
énergie (tep)
Résultats obtenus à base des données de la source data OECD iLibrary, extrait le 09 Mai
2014 02:23 UTC (GMT)
39
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
Forces
Menaces et faiblesses
La demande en électricité est essentiellement tirée
par les résidentiels. C‟est la multitude de
consommateurs qui fait gonfler la demande mais pas
la consommation par ménage ;
Le nombre élevé des délestages ;
La vétusté du réseau de distribution ;
Le nombre élevé des pertes ;
L‟insuffisance du volume des investissements affecté
à l‟entretien et au renouvellement des infrastructures
Aspect énergie et
énergétiques ;
satisfaction des besoins
Le non fonctionnement FDSEL, qui doit financer les
investissements du secteur ;
L‟ARSEL qui est chargée de réguler, contrôler et
superviser les activités de tous les intervenants du
secteur de l‟électricité ne dispose pas de ressources
et de compétences adéquates et n‟est pas encore
indépendante dans la mesure où elle est placée sous
la supervision du MEH en lieu et place de son conseil
d‟administration ;
40
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
Opportunités
41
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
42
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
Il faut rappeler que le sous-secteur pétrolier est subdivisé en deux domaines bien
distincts de la chaine des activités : il y a d‟une part l‟amont pétrolier qui concerne les
activités de recherche, exploration, la production, la commercialisation du brut, et
d‟autre part, l‟aval pétrolier concernant le raffinage, le transport, le stockage et la
distribution des produits pétroliers. Cette distinction est fondamentale parce que ces
deux domaines ne répondent pas à la même juridiction au Congo.
L‟activité pétrolière au Congo a réellement débuté à la fin des années 50 (1958) avec
l‟exploitation du champ d‟Emeraude. L‟essentiel des activités pétrolières est en
onshore ou en offshore dans la zone côtière du département de Kouilou à Pointe-
Noire. La République du Congo dispose de deux bassins sédimentaires à savoir :
Source : MHC
43
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
Source : MHC
Les opérateurs pétroliers étaient liés à l‟Etat congolais jusqu‟avant 1994 dans un
contrat de concession, depuis lors, le code des hydrocarbures, susmentionné, a
vulgarisé le contrat de partage de production. C‟est ce cadre juridique et fiscal qui a
permis l‟exploitation pétrolière ces deux dernières décennies. Aujourd‟hui un
nouveau code des hydrocarbures est en cours d‟élaboration et pourrait entrer en
vigueur courant cette année 2015.
La République du Congo compte parmi les plus grands producteurs de pétrole brut
en Afrique, classée septième en 2011 en Afrique et 4ème en Afrique subsaharienne,
44
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
avec une production estimée entre 102,2 à 127 millions de barils par an. Sa
production journalière peut être estimée à 280 000 barils ces cinq dernières années.
350
300
250
200
150 Production
(Thousand
100 barrels daily)
50
Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette progression, on peut citer entre autres :
45
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
350
300
250
200
100
50 Production
journalière
0
1995
2003
2011
1994
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2012
2013
etc.
46
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
1,8
1,6
1,4
1,2
1,0
0,8 Rserves
prouvées…
0,6
0,4
0,2
-
1986
1980
1982
1984
1988
1990
1992
1994
1996
1998
2000
2002
2004
2006
2008
2010
2012
Source : U.S. Energy Information Administration
Jusqu‟à peu avant 1994, les réserves prouvées du pétrole au Congo n‟ont jamais
dépassées 800 millions de barils. A partir de 1994 avec le nouveau code des
Hydrocarbures qui a certainement relancé les recherches et l‟exploration, les
réserves sont passées d‟environ 700 millions à 1.7 milliard de barils entre 1980 et
1999 avant de se stabiliser autour de 1.6 milliards de barils jusqu‟en 2013. Au fur et à
mesure que les recherches s‟opèrent, les nouvelles découvertes font augmenter les
réserves. La Société Eni-Congo, par exemple, a fait une importante découverte en
2014 d‟environ 1 milliard de barils équivalent pétrole (pouvant aller jusqu‟à 4 milliards
de barils) sur place contenant à 80% du pétrole sur le prospect Minsala Marine, sur
le bloc Marine XII, à environ 35 km au large de Pointe-Noire et à 12 km de la récente
découverte Néné Marine au Congo (16).
(16)
Ministère des Hydrocarbures
47
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
Source : MHC
Chaque champ pétrolier produit un type de pétrole particulier qui correspond à des
caractéristiques géo-physico-chimiques plus ou moins similaires selon la proximité
des champs ou selon le degré API (American Petroleum Institute). Ces pétroles sont
évalués par rapport au Brent et classifiés au sein de trois catégories de brut selon
leur degré API suivants :
le Nkossa blend, (pétrole léger avec un degré API supérieur à 31,1 °, soit au
tour de 35° API) ;
le Ndjéno blend et Azurite (pétrole moyen si l'API est compris entre 22,3 ° et
31,1 °, soit autour de 27° API pour le Ndjéno et 25° API pour l‟Azurite) ;
le Yombo (pétrole lourd si l'API est compris entre 10 ° et 22,3 °).
48
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
60 000 000
50 000 000
40 000 000
30 000 000
20 000 000
10 000 000
Source : MHC
Source : Document de Stratégie pour la Croissance, l’Emploi et la Réduction de la Pauvreté (DSCERP) 2012-2016, page 136
49
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
A DECOUVRIR; 0,858;
A PROUVER; 0,5; 6% 11% DÉJÀ PRODUIT; 2,25; 27%
50
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
Le Trafic maritime dans la région au large des côtes de l´Afrique de l´Ouest est
constitué essentiellement de vraquiers, mais de nombreux navires pétroliers font
également partie de ce trafic maritime (Woodside, 2002). Chaque année, entre 200
et 400 millions de tonnes de pétrole brut et de produits raffinés sont transportés
notamment du Congo et de l'Angola vers les pays européens et les Etats-Unis
(UNEP, 2004)17. Les autorités congolaises, certainement plus concernées par ce
type de pollution, n'ont pas hésité à adhérer en 1973 à la convention internationale
pour lutter contre la pollution causée par le transport maritime du pétrole. La Loi n°
06-83 du 27 janvier 1983, portant approbation de l'adhésion de la République
Populaire du Congo à la convention pour la prévention de la pollution des navires,
est le premier texte international sur la protection de l'environnement marin auquel le
Congo a adhéré.
Les eaux de ballast sont, en général, associée au nettoyage des citernes des gros
navires pétroliers au large du terminal de Djéno et au port de Pointe-Noire où se
déroule le chargement du pétrole brut et des produits raffinés à l‟exportation. Quand
les navires pétroliers ont déchargé leur cargaison dans les pays consommateurs, ils
retournent à vide vers les pays producteurs. Lors des débuts du transport maritime
pétrolier, les résidus de pétrole dans les citernes vides étaient nettoyés à l'eau et le
mélange d'eau et de pétrole était directement rejeté en mer. De plus, les eaux de
17
Cités par Sandra Kloff et Clive Wicks (2004) : Gestion environnementale de l'exploitation de pétrole
offshore et du transport maritime pétrolier, Membres de la Commission de l'UICN des Politiques
Environnementales, Économiques et Sociales – CEESP, Page 17
51
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
ballast étaient directement chargées dans les citernes vides et sales. Ces eaux sales
étaient à leur tour rejetées en mer en grande quantité durant cette époque.
La pollution provenant des installations pétrolières offshore est provoquée par des
études sismiques suivies des forages exploratoires. Le développement de
l´exploitation du pétrole offshore s'accompagne aussi d'un accroissement du trafic de
navires de soutien et de pétroliers. Les impacts généraux du développement pétrolier
en générale incluent : du bruit et des vibrations lors des sismiques, des déchets de
production solides et liquides, un accroissement de la turbidité de l´eau lié au
dragage, une perturbation des fonds marins, un évitement de la zone par la faune
marine comme des poissons et les mammifères marins à cause du bruit lié à la
construction, la vibration et la présence d'équipements érigés, des invasions
possibles d'espèces exotiques transportées par les eaux de ballast des navires
d'assistance/de soutien et des pétroliers (Steiner, 2003 ; Wills, 2002 ; Patin, 1999)18.
Les fluides et déblais de forage pendant les forages exploratoires. Les opérations de
forage introduisent du pétrole et une grande variété d'autres composés chimiques
complexes dans l'environnement à travers les fluides et les déblais de forage. Une
plateforme de production peut rejeter environ 60.000 m3 de fluides de forage et
15.000 m3 de déblais de forage après le forage moyen de 50 gisements
exploratoires19. Les boues sont généralement constituées d'agents gélifiants et de
défloculation (argiles bentonite), d'agents contrôlant la filtration, de substances de
contrôle d'ions et de pH, de barytes, de biocides, d‟inhibiteurs de corrosion, de
lubrifiants, d'agents anti-mousse et de traces de métaux lourds (arsenic, baryum,
chrome, cadmium, plomb, mercure etc.)20
Les eaux de production dont les volumes varient considérablement tout au long de la
durée de vie d'un gisement provoquent des écoulements importants. Les volumes
typiques pour un gisement de la Mer du Nord varient de 2.400 m3/jour à 40.000
m3/jour (E&P forum/UNEP, 1997). Les eaux de production sont constituées en
majorité d'eau du réservoir à pétrole, relativement chaude, contenant du pétrole
dissous et dispersé, de fortes concentrations en sel, de métaux lourds,
d‟hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAPs), pas d'oxygène et parfois des
matériaux radioactifs (Steiner, 2203; Wills, 2002; Patin, 1999)21 qui dégradent
naturellement l‟écosystème marin.
Les impacts écologiques des déversements des déchets de production. Les quatre
méthodes possibles pour se débarrasser des déchets de production sont : le rejet
par-dessus bord, le transfert à terre, la réinjection dans la structure géologique ou le
18
Cités par Sandra Kloff et Clive Wicks (2004), page 26
19
Cités par Sandra Kloff et Clive Wicks (2004), page 28
20
Molingo MBEMBA-KIELE (Avril 2014) : gestion des produits chimiques dans le secteur pétrolier,
CIEHC 2, Brazzaville
21
Cités par Sandra Kloff et Clive Wicks (2004), page 29
52
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
Le torchage du gaz naturel associé, principale cause des émissions de CO2. Jusqu‟à
une période très récente tous les champs pétroliers torchaient le gaz naturel associé
au pétrole brut extrait comme moyen d‟émettre plutôt le gaz carbonique que le
méthane dans l‟atmosphère. Ce n‟est qu‟en 2013 avec Eni-Congo que le gaz torché
est finalement valorisé en l‟utilisant pour la production de l‟électricité. Mais au
terminal de Djéno et dans plusieurs champs en production, le gaz est encore torché
en grande quantité, et de ce fait, émet ainsi une grande quantité de gaz carbonique
et d‟oxyde d‟azote dans l‟atmosphère depuis des années. Nous savons que ces gaz
évaporés pendant les opérations constituent l‟essentiel des gaz à effet serre,
responsable du réchauffement climatique. C‟est la raison pour laquelle le Congo a
ratifié le projet GGFR (le Partenariat mondial pour la réduction des gaz torchés, créé
en 2002 visant à réduire de façon systématique le torchage du gaz naturel associé.
22
Sandra Kloff et Clive Wicks (2004), Page 29
23 23
http://www.itopf.com/fileadmin/data/Documents/Company_Lit/OilSpillstats_2013.pdf
24
Ministère des Hydrocarbures
53
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
Source : U.S. Energy Information Administration
La transformation du pétrole
25
http://www.rpdh-cg.org/news/2011/08/23/publication-rapport-exploitation-petroliere-et-miniere-au-congo-
brazzaville
54
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
de 21 000 barils par jour, alors qu‟elle ne produit que 650 000 à 800 000 tonnes en
moyenne annuelle, ces cinq dernières années.
Source : MHC
Gaz butane ;
Essence supercarburant ;
Carburéacteur (jet/pétrole lampant) ;
Gasoil ;
Fuel Oil léger / Fuel Oil lourd.
55
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
300
200
100
0
2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013
Source : CORAF-SNPC
9
8 Source : INS-MHC
7
6
5
Exportation des
4 produits
3 Importation des
2 produits
1
0
Source : CORAF-SNPC
56
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
Source : INS-MHC
Le transport terminal est essentiellement assuré par les camions citernes des
opérateurs privés nationaux comme PHENIX, KARGO, FAAKI et JFM et des moyens
propres des marketeurs.
passé et ces derniers temps dans les grandes villes du pays. Dans le but d‟assurer la
sécurité d‟approvisionnement en produits pétroliers, le gouvernement s‟est engagé à
trouver des solutions définitives en termes de modes de transport optimaux et de
stockage stratégique et de sécurité.
Le pétrole brut produit au Congo est essentiellement exportée vers l‟Europe et l‟Asie du
Sud-Est, ce qui fait le secteur domine à plus de 90% des exportations du pays. La part
réservée à la transformation locale est très faible, soit environ 5%.
26
Direction des Etudes et de la Planification- Ministère des Hydrocarbures
58
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
Gasoil et fiouls) a été de 404 178 tonnes métriques (2011)27. Le produit le plus
consommé demeure le gasoil avec une forte croissance, suivi de l‟essence et du jet A1,
et les moins consommés sont le naphta suivi du butane.
350
300
250
200 Gazole
Essence
150
jetA1
100
50
0
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011
Source : INS-MHC-MEH
Ce qui veut dire que pour les prévisions, il sied de surveiller l‟évolution du parc
automobile national et celui du CFCO, à considérer comme variables prépondérantes
dans la modélisation.
27
Serge Marie Aimé NDEKO, Directeur des Hydrocarbures : « Potentiel et opportunités dans le secteur des
hydrocarbures au Congo »14th AFRICA OILGASMINE Trade & Finance Conference and Exhibition du 2 au 6
avril 2012, Brazzaville, République du Congo
59
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
400,00
350,00
300,00
250,00
200,00
150,00
100,00
50,00
0,00
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
Routier Ferroviaire Aérien
Source : INS-MHC-MEH
Le pétrole lampant(ktep)
35,00
Source : INS-MHC-MEH
30,00
25,00
20,00
10,00
5,00
0,00
2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011
Source : INS-MHC-MEH
60
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
Source : SNPC
Source : SNPC
61
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
Source : SNPC
Les prix des produits pétroliers sont réglementés par les pouvoirs publics, et donc, ils
n‟obéissent pas à la logique du marché, comme on peut le constater dans le tableau ci-
après.
62
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
Évolution des prix des produits pétroliers en FCFA par litre de 2002 à 2009
Arr. Arr. Arr. Arr. 462/ Arr. Arr. 4267 Arr. 1 Arr.
4550/09/ 5849/1 5882/ 19/02/ 839/14/0 & & 2 6189 &
Produits 08/ 0/11/ 18/11/ 2003 3/ 4268/26/0 14/01/ 6190
2002 2002 2002 2003 5/2006 2006 30/10/
2008
Super
435 460 450 450 435 495 550 595
Carb.
Jet A1 nat. 220 240 240 240 235 290 310 350
Pétrole
270 270 270 270 270 270 305 320
lamp.
Gasoil nat. 285 285 310 310 295 345 400 475
Fioul 1500 240 275 315 350
*Butane 480 480 480 480 412,9 450
Gasoil
193 300
pêche
Jet A1
400 510 600 400
inter.
Gasoil
350 470 550 350
inter.
Source : MHC
28
Brice Sébastien POATY : Evolution du cadre juridique et fiscal du secteur pétrolier amont au
Congo, 2ème Conférence Internationale et Exposition sur les Hydrocarbures au Congo, avril
2014, Brazzaville, page 6-7
63
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
- Impliquer les sociétés à prendre en compte du contenu local dans toutes leurs
opérations ;
Le secteur pétrolier contribue à plus de 70% aux recettes publiques, 90% des
exportations du pays et près de 65% au PIB ; ce qui lui confère un caractère
stratégique pour l‟économie nationale. Caractérisé par une certaine intensité
capitalistique et d‟une technologie de plus en plus sophistiquée en termes
d‟exploration et de production, le secteur pétrolier qui procure au Congo une
véritable opportunité de transfert de savoirs et de création d‟emplois. Par
exemple, le développement du champ de Moho-Nord devrait engloutir près de 10
milliards de dollars et 2 milliards de dollars prévus pour l‟exploitation des sables
64
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
Faiblesses
Le coût d’exploration très élevé dans les zones du domaine minier encore libres.
Il a fallu à Total d‟investir près de 10 milliards de dollars pour développer en mer
profond le champ de Moho-Nord qui a nécessité des techniques et des
technologies de pointe (en dehors des puits producteurs, des puits d‟injection
d‟eau, des unités de production flottante (« FPU »), de plateforme de type TLP («
Tension Leg Platform »), etc. Son éloignement avec le Terminal de Djéno
(terminal pétrolier du Congo à Pointe-Noire) et la difficulté d‟accès par son
caractère marécageux font du bassin de la Cuvette congolaise une zone très
29
PND, livre1, page 147
65
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
coûteuse pour les travaux d‟exploration ou de production à moins qu‟on ait affaire
à un mammouth (d‟importantes réserves).
95% de la production pétrolière du Congo est exportée alors qu‟il se pose une
véritable problématique de la couverture nationale en produits raffinés comblée
par importations importantes. Cette faiblesse structurelle est paradoxale
lorsqu‟on sait que le government take (la part du pétrole brut revenant à l‟Etat
congolais) dépasse les 50% de la production totale, le chômage avoisine les
53%30 de la population en 2012. Cela veut dire également le pays exporte les
possibilités d‟industrialisation et création d‟emplois domestiques.
Les acteurs nationaux sont très peu représentés dans la chaîne des activités de
soutien (fournisseurs d‟intrants, des sous-traitants et des prestataires de
services). Les activités de soutien sont tenues par les fournisseurs et sous-
traitants en majorité étrangers. Cela peut s‟expliquer par des exigences
techniques particulières de l‟activité (équipements et personnel hautement
spécialisés requérant des ressources financières et managériales
considérables). Toutefois, cette sous-représentation chronique est aussi le
résultat d‟une absence de stratégie d‟«intégration nationale » de la chaîne31.
30
http://www.statistiques-mondiales.com/congo_brazzaville.htm
31
Plan National de Développement Livre 1 : DSCERP 2012-2016, page 139, alinéa 447
32
Constitution de la République du Congo du 20 janvier 2002
66
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
Opportunités
33
Plan National de Développement Livre 3 : cadre macroéconomique, page 57 et Budget de l’Etat 2013 à 2015
67
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
2017.
Menaces
Une chute de la production depuis trois ans avec un taux de déclin de près de 6%
(avec 250 745 barils en 2014). A ce rythme, si rien n‟est fait, la production
continuera à décroitre jusqu‟à 127081 barils par jour en 2025. Cette tendance
baissière sera essentiellement imputée à la maturité de la plupart des champs en
production bien que les prix aient été autour de 100$ le baril. Selon les autorités du
Ministère des Hydrocarbures, le Congo pourrait atteindre 350 000 barils35 le jour en
2017, avec la mise en production du champ de Moho-Nord à partir de la fin 2015 ;
cela ne pose t- il pas déjà la problématique du pic pétrolier congolais ?
34
Brice Sébastien POATY : Evolution du cadre juridique et fiscal du secteur pétrolier amont au
Congo, 2ème Conférence Internationale et Exposition des Hydrocarbures au Congo, avril 2014
35
Serge BOUITI-VIAUDO, Directeur de Cabinet du Ministre des Hydrocarbures, discours de la présentation des
vœux en janvier 2015.
68
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
300
250
200
Prévision de la production
150
si statu quo
100
50
0
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
2017
2018
2019
2020
2021
2022
2023
2024
2025
300
Kbaril/j
200
100
0
2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020
Profil prod 259,4001302,3952318,1263379,9189378,4068302,0975260,0105
Les impacts environnementaux liés activités pétrolières sont bien évidents comme
on l‟a décrit précédemment. En prenant la moyenne mobile ARMA (avec k=3, erreur
de prévision de 13,4%, des données historiques de 1996 à 2013, taux moyenne de
progression annuelle de 6,27%), les prévisions indiquent que le Congo peut doubler
ses émissions de gaz carbonique jusqu‟à de 4 millions de tonnes métriques en
2025 par rapport au niveau actuel (2 millions de tonnes métriques en 2014) si on
n‟y prend garde. Or on sait que le CO2 participe à la formation des gaz à effets de
serre, responsables du changement climatique. le graphique ci-après montre cette
évolution possible.
69
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
2017
2018
2019
2020
2021
2022
2023
2024
2025
Malgré les revenus importants que procure le secteur pétrolier, les impacts
environnementaux causés par les activités d‟exploration-production et du transport
du brut demeurent évidents. Et cela, lorsqu‟on suppose le lien étroit qui existe entre
l‟intensité des activités économiques et le degré de pollution, d‟une part et d‟autre
part, les découvertes de nouvelles réserves ces dernières années. Les sources de
cette situation sont bien évidentes, il s‟agit des travaux de d‟exploration- production
en mer et en terre qui dégradent l‟écosystème marin, forestier et qui provoquent des
déversements d‟hydrocarbures dans les eaux maritimes, la pollution de l‟air (des
émissions des GES, SO2, des PM, etc.) et la dégradation des sols, etc. Les
conséquences et les dommages causés sont imprescriptibles, touchant à la fois à la
faune, la flore et surtout les populations environnantes des sites de production. Les
mesures et les actions entreprises par l‟Etat semblent insignifiantes ou inefficaces qui
méritent d‟être actualisées et renforcées compte tenu de la gravité des faits. Les
enjeux sont certes multiples (économiques, politiques et sociales) mais les défis dans
une approche du développement durable devrait être la règle de gestion.
Forces
bon rendement en produits blancs. L‟accès au brut national avec une formule
spécifique d‟achat et des modalités de paiement permettent à la raffinerie
d‟améliorer sa marge de raffinage. Cette appartenance à la SNPC lui permet de
garantir non seulement l‟accès à la matière première mais également ou même
très souvent aux besoins de financement pour la modernisation de l‟outillage.
36
Rapport d’audit de la CORAF (2006), KPMG ;
71
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
37 ème
Mamadou NIMABA (CORAF) : augmentation des capacités de raffinage, 2 CIEHC, avril 2014
72
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
Source : CORAF-SNPC
RON, min 91 91 95
MON, min 81 81 85
Source : CORAF
73
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
Gazole
Densité at 15°C,
800/890 820/880 820/845
min/max
lubricity, µ max
Report 460 460
HFRR@60°C
Source : CORAF
Les activités de trading du pétrole brut au niveau national ne sont pas assez
développées et se limitent à la vente de la part de la production
d‟hydrocarbures revenant à l‟Etat par la SNPC, et une fine part (ainsi que les
productions de certaines sociétés telles que SNPC, PRESTOIL KOUILOU et
AOGC) destinée à la transformation locale pour couvrir les besoins nationaux.
disponibilité des locomotives. Les pénuries des produits constatées dans les
années 2000 étaient essentiellement causées par les difficultés de
fonctionnement du CFCO. Depuis 2012, le transport massif est également
assuré par des camions citernes dont la capacité ne peut approvisionner de
façon optimale les centres de consommation. La Société Commune de
Logistique (SCLOG) dispose de 8 dépôts dont 3 principaux : PNR-BZV-
OUESSO avec 750.000 m3 de capacité en produits blancs essentiellement et
qui ne correspond qu‟au stockage opérationnel destiné directement à la
commercialisation.
Les prix sont encore réglementés, subventionnés et régulés par les pouvoirs
publics, ce qui bloquent la vérité des prix et donc de la concurrence malgré les
fluctuations du prix du baril et l‟augmentation des coûts d‟exploitation des
marketeurs. Les prix des produits ne reflètent pas l‟équilibre du marché (de
l‟offre et de la demande) dont la conséquence est la faible compétitivité de la
CORAF. La politique de l‟Etat, dans ce domaine, est justifiée par des raisons
simplement de souveraineté qu‟économiques. En plus, l‟Etat congolais devrait
débourser des fonds importants pour financer les subventions des prix des
produits pétroliers chaque année, au titre de la compensation de la différence
entre le coût de production du litre et le prix "administré". Au Cameroun, comme
au Gabon et au Congo, le retard de paiement de cette compensation conduit
les raffineurs à se financer "à court terme, à un taux très élevé pour maintenir
l'exploitation", souligne Robert Nken38, responsable du bureau congolais de
KPMG. Cette situation n‟assure pas une juste rémunération de l‟investissement,
des transporteurs et des exploitants en dépit d‟autres obstacles tels que :
l‟accès difficile au foncier, coûts élevés de construction des stations-services,
coûts élevés de transport hors des grandes agglomérations, présence parfois
insuffisante de services connexes: réseau bancaire, eau, électricité, connexions
télécoms. Ensuite, Les marketeurs doivent obligatoirement s‟approvisionner
auprès de la CORAF, alors qu‟ils pouvaient bien importer les produits, si les
conditions économiques s‟avèrent favorables.
38
Responsable KPMG au Congo-Brazzaville cité par Jeune Afrique, « En Afrique Centrale, des raffineries à bout
de souffle », du lundi 11 août 2014.
75
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
Opportunités
Navires de pêche
maritime 38 29 29 29 76 88 91
internationale
Pirogues à moteur
de pêche maritime 335 335 335 216 190 241 263
artisanale
Mouvements
internationaux 3221 3529 3818 3936 4799 4871 5445
d‟avions
Mouvements 2123
12181 13637 15764 16669 18801 19751
nationaux d‟avions 4
Navires sortis du
2150 2219 2390 2480 2888 3121 3421
port de Pointe-Noire
Parc automobile du
- 10018 11180 13594 27899 24306
pays
77
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
Menaces
Ensuite, les Produits Pétroliers qui sont d‟origine fossile, contribuent à l‟augmentation
de l‟effet de serre à cause de la libération de carbone qui a lieu lors de leur
combustion. Par exemple, pour le cas des transports routiers de produits pétroliers,
un poids lourd citerne émet 79 g de CO2 par tonne transportée et par kilomètre
parcouru, sachant qu‟un camion transporte entre 10 et 22 tonnes de pétrole, soit
pour 22 tonnes, 1738 g de CO2 libérés par kilomètre18. Les opérations de
78
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
Source : KPMG
une faible demande des produits dans certaines localités ne justifie pas
économiquement l‟implantation des stations-service. Les coûts d‟implantation
des stations-services et d‟approvisionnement en produits dans les zones
éloignées des grandes villes sont très élevés pendant que le chiffre d‟affaires,
pour raison de l‟étroitesse du marché local et des prix réglementés au nom de la
79
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
La fluctuation des prix du pétrole brut et donc des coûts d’approvisionnement des
matières premières pour la raffinerie est aussi une autre menace, qui est
atténuée par le fait que la CORAF est une filiale de la SNPC, fournisseuse des
matières premières ; mais cela reste un manque à gagner pour la firme lorsque
le brut n‟est pas vendu à son juste prix.
Pénuries en produits pétroliers observées ces derniers jours dans les grandes
villes du pays par des longues files d‟attentes des véhicules autour des stations-
services qui, pour la faiblesse de capacité de raffinage, sont contrecarrées par
d‟importantes importations allant jusqu‟à 41% de la demande nationale, ce qui
sous-entend une certaine dépendance extérieure. Ces pénuries, comme nous le
relatent Jean-Pierre Favennec et Philippe Copinschi39, génèrent un lucratif
marché noir d‟essence importée de Kinshasa par pirogues de qualité douteuse et
revendue deux fois et demi plus cher qu‟à la pompe. Sur les rives du Congo,
dans une zone officiellement militaire proche du port de Brazzaville, des dizaines
de « Kadhafi 9 » (des personnes venues de Kinshasa) vivent ainsi en bonne
intelligence avec les douaniers, cultivant de petits champs, pêchant et cuisinant
tout en important des bidons d‟essence depuis la RDC, pour pallier les pénuries
que connaît Brazzaville (ce qui génère les pratiques de contre bandes).
39
« Les nouveaux enjeux pétroliers en Afrique » (mars 2003), Politique Africaine n°89
80
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
81
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
Par contre, le sous-secteur pétrolier, dans son ensemble, présente des opportunités
énormes sur toute la chaine de valeur qui permettront au secteur d‟envisager des
bonnes perspectives de développement:
82
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
Le total des réserves prouvées en gaz est estimé à environ 268 milliards de Sm3 en
2013 alors qu‟il était à 167 milliards de standards Sm3 en 2010. Les réserves en gaz
sont en forte augmentation due à l‟exploration des nouveaux champs pétroliers qui
fournissent les données relatives en contenu gazier. Sur les 268 milliards de Sm3 de
réserves, 182 milliards de Sm3 sous forme de gaz naturel brut et 86 milliards de Sm3
de gaz naturel associé au pétrole.
Source : SNPC
(40)
Alfred Charles SOCKATH (SNPC), « Potentiel et valorisation des ressources
gazières »,2ème Conférence Internationale et Exposition sur les Hydrocarbures au Congo,
avril 2014, Brazzaville
83
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
2004
2006
2008
2010
2012
2014
Gaz associé
Le Gaz associé est le gaz produit avec les hydrocarbures liquides. Les principaux
champs pétroliers ayant une quantité importante de gaz sont : Nkossa, Mboundi,
Banga-Néné et Litchendjili, avec une estimation en fin 2013 d‟environ 86 milliards
de Sm3 de réserves prouvées.
Les champs de Litchendjili, Banga -Néné (Marine XII) sont un pôle très attrayant pour
le développement du gaz associé, comme on peut le voir sur la carte ci-dessous,
pour des raisons suivantes :
Regroupement géographique ;
Proximité de la côte.
84
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
Source : SNPC
NKOSSA, Mboundi :
76 milliards de Sm3
16 milliards de Sm3
79 milliards de Sm3
80
64,4 61,1
60
40
20 9,8 9,25
3,2 0 2,8 5,4 2,2 1,5 0,04 1,5 0,5 0,6 0,8 4,5 4,2 1,3
0
Source : MHC
85
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
Le total des réserves gazières non encore développées est estimé à 173 Milliards
Sm3. Seuls 5 champs ont des réserves les plus significatives à savoir :
Tous les autres champs découverts ont chacun des réserves gazières inférieures à
cinq (5) milliards de Sm3.
86
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
Réserves Réserves
Champs %
(Milliards Sm3 (Tcf)
Hub Nkossa 4,13 0,13 6%
Moho-Bilondo 3,2 0,11 5%
Mboundi 6,3 0,21 10%
Banga-Néné 33,1 1,10 50%
Litchendjili 16,8 0,56 26%
Autres 2,16 0,07 3%
Source : MHC
Source : STP/DSCERP, Données des Ministères des Mines et Hydrocarbures et secteur privé
87
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
La production du gaz associé au Congo est en forte croissance, elle est passée de
47 à 335,1 milliards de pieds de cubes entre 1994 et 2012 avec une chute sensible
entre 1995 et 2002.
400
350
300
250
200
150 Productio
100 n en
50 milliards
de Sm3
0
1996
1994
1995
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
Source : U.S. Energy Information Administration
De ce gaz produit, on peut distinguer celui qui est utilisé pour la réinjection dans les
puits de pétrole pour augmenter la pression de récupération du pétrole brut
(Reinjected natural gaz), celui qui est torché dans l‟air (Vented and flared natural gaz
en anglais) dans les installations pétrolières et celui qui est commercialisé
(Production of marketed natural gas). On constate simplement que depuis 2000, 61%
de gaz produit au Congo a été réinjecté dans les puits (pour raison technique), 23%
torché et seulement 16% est commercialisé ou valorisé, soit exporté, autoconsommé
ou affecté pour la production de l‟électricité. Le tableau ci-après montre que la part
du gaz utilisé pour la réinjection des puits déjà très importante, ne cesse d‟augmenter
depuis 2004, pendant que celle consacrée au torchage est en légère diminution de
puis 2009 et celle destinée à la valorisation, en nette augmentation depuis 2009.
88
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
200
150
100
50
0
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
16%
23%
Auto-consommation
Réinjection
Torchage
61%
Source : SNPC
On comprend aisément que la part du gaz réinjecté ne peut être récupérée pour des
besoins de l‟exploitation des champs, mais seul le gaz torché peut être exploité pour
une meilleure valorisation commerciale.
89
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
Source : http://www.indexmundi.com/map
41
https://www.eni.com/en_IT/attachments
90
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
Avec tout le potentiel en ressources, le sous- secteur gazier au Congo n‟est pas
assez développé malgré les opportunités industrielles, énergétiques ou domestiques
dont il dispose. Cela nécessite un véritable plan de développement du gaz congolais,
qui répond en priorité aux besoins nationaux d‟industrialisation et de sécurité
énergétique.
Forces
Les réserves abondantes. Avec des réserves prouvées estimées à environ 268
milliards de Sm3 et des réserves possibles pouvant aller jusqu‟à plus de 3000
milliards de Sm3 de gaz naturel, le Congo dispose d‟un atout indéniable pour le
développement du secteur gazier. « Autant dire que la problématique de l‟avenir
du gaz est la même que celle pétrole, mais avec un décalage d‟une vingtaine
d‟années. Ce décalage vaut pour l‟épuisement des réserves, mais également
pour le pic de Hubbert du gaz qu‟on voit venir 15 à 20 ans après celui du
pétrole. Le gaz nous offre donc un sursis, qu‟il faudra utiliser au mieux pour
préparer « l‟après hydrocarbures ». « Le gaz naturel est considéré désormais
comme une énergie d'avenir, …. »42
42
David Bérenger Loemba(2008) in http://www.congopage.com/L-epuisement-des-reserves pétrolières
91
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
Très faible coût d’extraction du gaz associé pris en charge par le pétrole :
l‟extraction du gaz associé est généralement prise en charge dans les coûts
d‟exploration et de production du pétrole brut qui émerge avec le gaz au
même moment. Dans tous les cas, même si dans le cadre des coûts indirects,
la prise en compte des coûts liés au gaz associé réduiraient les coûts
pétroliers dans les mêmes proportions.
Faiblesses ou contraintes
faible capacité de production des produits gaziers (soit seulement 400 barils
le jour) qui ne permet pas de satisfaire le du marché local pour une
population d‟environ 4 millions d‟habitants. Ce qui explique encore la très
forte consommation de la biomasse (bois de chauffe et charbon de bois)
pour la cuisson, au détriment du gaz butane dans le pays.
43
http://www.travailler-mieux.gouv.fr/hydrogene-sulfure-h2s.html
93
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
Opportunités
Le marché international est très favorable pour le gaz naturel, ce qui procure
des véritables opportunités d‟exportation. Avec l‟embargo de la Russie, l‟Europe
cherchera à diversifier ses sources d‟approvisionnement, qui certainement se
tournera vers l‟Afrique. Le marché asiatique constitue également une autre
opportunité d‟exportation du gaz non négligeable, en l‟occurrence avec la Chine
et l‟Inde avec qui les échanges commerciaux avec le Congo, sont très intenses
ces dernières années. En Afrique, l‟Afrique du Sud (3.5 milliards de m 3), la
Tunisie (1.25 milliards de m3 et le Maroc (500 millions de m3) sont les plus
grands importateurs du gaz naturel. Mais au préalable, il est nécessaire pour
s‟en rassurer de faire une étude de marché pour déterminer l‟étendue de cette
opportunité ;
Possibilités de création d’emplois et des revenues. La mise en place des petites
unités de fabrication des engrais azotés, du méthanol, des GPL, de stockage et
de production d‟électricité peut engendrer 613 emplois et 315 milliards de FCFA
l‟année à l‟Etat.
94
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
Investissem
ent Part Etat
Emplois Emplois
Sociétés Minerais Site milliards
En millions directs induits
CFA/an
de $
Engrais
CORAF Gaz sec 200 50 17 25
azotés
95
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
Menaces
44
Plan National de Développement Livre 1-DSCERP-2012-2016, page n°137, alinéa 443
96
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
dispose d‟un potentiel gazier très impressionnant et parmi les plus importants
d‟Afrique ;
ne produit que le gaz naturel associé qui est exploité, les champs
spécifiquement gaziers ne sont pas encore développés alors qu‟ils disposent
des avantages en termes de couts d‟approvisionnement et de transport grâce
à la faible profondeur et à la proximité à la ville de Pointe-Noire ;
Par ailleurs, 61% de la production gazière actuelle est réinjectée dans les puits de
production, 23% torchée et 16 % valorisée par l‟exportation ou par la production de
l‟électricité.
97
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
- l‟électricité,
- de l‟agriculture,
98
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
A court terme
L„usage des foyers économes est à vulgariser mais il faut une bonne stratégie
de campagne de vulgarisation en faveur de l‟utilisation des foyers améliorés,
à commencer par l‟Information, la communication et l‟éducation des usagers
ou des potentiels usagers et en adoptant une approche commerciale plus
agressive. Le rendement du bois est souvent très faible (5 à 10 % de l‟énergie
qu‟il contient est récupérée) car il est brûlé au milieu de 3 pierres sous une
99
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
A court terme
A moyen terme
Pour pouvoir couvrir de façon durable les besoins en bois énergie, bien réglementer
l‟exploitation des ressources forestières destinées à l‟Energie (gestion rationnelle
des ressources forestières) depuis la coupe jusqu‟à la technique de carbonisation en
appliquant tous les dispositifs législatifs et réglementaires existants ou les adapter.
100
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
Il s‟agira ici d‟une volonté politique de l‟Etat afin d‟appuyer et multiplier les initiatives
d‟investissement dans la valorisation des ressources naturelles locales potentielles à
vocation énergétiques.
A court terme
Favoriser les échanges et se concerter avec le secteur privé pour attirer des
investisseurs notamment ceux intervenant dans les secteurs porteurs : mines,
tourisme et hôtellerie, etc. afin d‟étudier des montages financiers permettant
d‟atténuer ou partager les risques, sécuriser encore plus les investissements :
A court terme
101
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
A moyen terme :
A long terme
Créer une boucle énergétique en interconnectant le réseau nord au réseau sud par
création des lignes Djambala-Lékana-Zanaga-Sibiti-Moukoukoulou.
A court terme :
L‟Etat et le Ministère de tutelle doivent surtout jouer leur rôle de contrôle. Ces
mesures sont vitales pour la société sinon elle devra survivre avec la subvention de
l‟Etat, mais qui est une situation non viable. Elles permettront également de
regagner la confiance des bailleurs de fonds dont le concours sera sollicité tôt ou
tard.
A moyen terme :
pour la relève.
L‟électrification rurale devra avoir une orientation totale vers les énergies
renouvelables en valorisant les sites hydroélectriques, l‟énergie solaire,
l‟énergie éolienne et la biomasse afin que le coût de production soit faible
permettant de proposer un tarif adapté au pouvoir d‟achat des abonnés et
promouvoir les activités de production ;
Le défi pour l‟électrification rurale sera de prendre des mesures pour
mobiliser le financement des études et des futurs investissements. En effet,
les investissements, notamment dans les centrales hydroélectriques sont
beaucoup plus cher par rapport aux centrales thermiques au fuel ou au
biogaz.
103
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
Les projets en électrification rurale devront démontrer leur pertinence, leur faisabilité
technique et leur rentabilité socio-économique. Un Taux de Rentabilité Interne
minimum ou une Valeur Actuelle Nette devra être exigé à tous projets. Le choix des
sites candidats et des localités à électrifier doivent donc suivre cette logique. Les
ressources à valoriser : ressource hydraulique, biomasse, solaire, éolienne doivent
provenir de la zone elle-même. Ainsi, l‟étude des potentiels en ces ressources est
déterminante afin d‟assurer la fourniture régulière en énergie électrique dans la
localité. Cette notion de régularité d‟approvisionnement constituera en effet, une
exigence en matière de service public.
A court terme :
A moyen terme :
Il faut mettre en place des mesures pour gérer la vétusté accrue du parc
automobile au Congo afin de diminuer la pollution atmosphérique, notamment
dans les grandes villes comme Brazzaville, Pointe-Noire ou ailleurs ;
La filière biogaz est une énergie renouvelable verte qui s‟inscrit dans des cycles
naturels et constitue, de fait, une énergie respectueuse de l‟environnement mais
n‟est pas encore valorisée au Congo. Or le biogaz constitue une énergie facilement
104
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
A court terme
Des centrales à biogaz peuvent être installées par ANER dans les zones
rurales dont le résultat sera à capitaliser. Il convient de mener une étude sur
les potentiels réels de production de biogaz à vocation énergétique pour que
cette filière puisse avoir sa place dans le paysage énergétique congolais.
Dans les zones où aucune autre solution n‟est possible, les groupes
thermiques au gasoil ou au fuel pourront être alimentés par le biogaz.
Compte tenu de la spécificité du milieu, les opérateurs qui vont exploiter les
centrales doivent disposer des compétences nécessaires en matière de gestion,
finance et commerce, en plus de leur expertise technique en matière d‟électricité
(production et distribution). Les opérateurs doivent effectuer un suivi et évaluation
régulière et systématique de leurs activités et des résultats. Par ailleurs, ils devront
être capables de monter et de mener des opérations marketing et commerciale afin
d‟accroitre le nombre des abonnés, ensuite d‟effectuer le suivi de leur consommation
et enfin de procéder au recouvrement.
La filière biogaz est une énergie renouvelable verte qui s‟inscrit dans des cycles
naturels et constitue, de fait, une énergie respectueuse de l‟environnement mais
n‟est pas encore valorisée au Congo. Or le biogaz constitue une énergie facilement
stockable (gazomètre du digesteur, bouteilles de gaz, réseau de gaz).
Dans les zones où aucune autre solution n‟est possible, les groupes thermiques au
gasoil ou au fuel pourront être alimentés par de le biogaz.
105
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
La gestion d'un réseau de transport d'électricité ou de gaz doit être assurée par des
personnes distinctes de celles qui exercent des activités de production ou de
fourniture d'électricité
En lieu et place d‟un organe de synergie entre les sous-secteurs gazier, pétrolier et
électricité, l‟Etat pourrait également envisager un seul ministère de l‟énergie comme
c‟est le cas au Gabon, en Algérie, au Brésil, etc. où cette configuration crée la
stabilité de l‟ensemble du secteur de l‟énergie en mutualisant toutes les ressources
au sein d‟un même département, un ministère de l‟énergie pourrait voir le jour.
Le défi reste donc à mettre en cohérence les actions des différents sous-secteurs et
à développer une synergie entre eux.
45
Le PND 2012-2016 Livre 1, page 143
106
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
46
Plan National de Développement (PND 2012-2016), page 144
108
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
(47)
Théorie de base sur le cadre contractuel de l’exploration-production, International Oil and
Gas Resources Management Seminar, du 27 au 30 avril 2008, Libreville Gabon.
109
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
A court terme, dans le but de renforcer les capacités dans l‟Administration Publique
et de développer les compétences pour le secteur privé il s‟agira :
Les zones libres du bassin côtier et de la cuvette congolaise non encre explorées et
les réserves actuelles dont dispose le Congo, devront permettre de,
A court et à moyen terme:
d‟actualiser la cartographie sur les caractéristiques géologiques des bassins
sédimentaires pour une meilleure lisibilité des zones potentielles à prospects ;
vulgariser la pratique des appels d‟offres internationaux pour des zones libres
du domaine minier ;
vulgariser le nouveau code pétrolier qui entrera en vigueur courant cette
année par des activités de sensibilisation et d‟information auprès des
opérateurs actuels et des investisseurs potentiels dans les conférences,
salons d‟affaires, etc… ;
améliorer de façon générale l‟environnement des affaires pour attirer les
investissements (code d‟investissement, stabilité politique et sociale, sécurité
des investissements, droit foncier, infrastructures économiques et sociales de
base, procédures administratives, etc.
48
Cité par Abdelkader Sid Ahmed(1988) : Vers une théorie de l'industrialisation à partir de l'exportation et de la
transformation des ressources naturelles: de la « staple theory » à la rente pétrolière In: Tiers-Monde. 1988,
tome 29 n°115. pp. 715-812
49
Définition selon le Ministère des Hydrocarbures
50
Le Plan National de Développement-DSCERP 2012-2016, page 144, alinéa 470
112
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
scénarios)
En même temps que l‟Etat consent un effort structuré de dialogue avec toutes les
parties prenantes de la problématique environnementale (Etat, opérateurs privés de
la filière, ONG, collectivités locales, les communautés, les universités, le marché
financier et les principaux clients du pétrole brut). L‟Etat devra aussi exercer son
pouvoir régalien de rationaliser les choix, afin de réconcilier les intérêts des
opérateurs et du pays pour la croissance des richesses tout en garantissant la
protection de l‟environnement et du patrimoine de richesses naturelles du Congo
comme on l‟a vu précédemment.
Il s‟agit de définir clairement les normes et les standards de réduction de CO2, NOx,
CH4, SO2, H2S dans l‟air et de DBO, DBO5, Ph,… dans la mer et rivières, tout en
obligeant les sociétés à l‟épuration totale des dommages déjà constatés. Pour les
émissions de CO2, par exemple, le modèle de prévision de ARMA peut nous
éclairer sur la stratégie à adopter.
Si la progression des émissions de CO2 en moyenne annuelle entre 1996 et 2013
est 6.27%, le rythme de 2010 à 2012 de 7.1% peut être illustratif comme norme
d‟épuration de la pollution pétrolière. Cette norme (7.1% de réduction annuelle des
émissions) peut permettre au Congo de réduire ces émissions de CO2 de 2.04
millions à 786 000 de tonnes métriques en 2025.
114
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
4,5
4
3,5
3
2,5 Prévision avec la moyenne
K=3
2
Prévision avec chute de
1,5
2010 à 2012
1
0,5
0
2017
2013
2014
2015
2016
2018
2019
2020
2021
2022
2023
2024
2025
Pour cela, certaines mesures et actions doivent être mises en place.
A court terme, il s‟agit de :
réaliser les études d‟impact environnemental de façon automatique pour la
réalisation de tout projet comme le recommande le PND51 ;
vulgariser l‟analyse de cycle de vie dans les processus d‟exploration,
production et transport du pétrole brut,
51
Plan National de Développement- Livre 1 2012-1016, page 145, alinéa 478
115
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
pollueur -payeur;
Mener conjointement l'évaluation d'impact environnemental et les études
sociales conformément aux normes internationales et les recommandations
des Sommets Mondiaux pour le Développement Durable.
52
Plan National de Développement Livre 1 : DSCERP 2012-2016, page 141, alinéa 459
116
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
- Améliorer les spécifications des essences et des gazoles aux standards africains
(AFRI 4) et européens (essence sans plomb) en vue d‟en augmenter le rendement
et de réduire les émissions environnementales ;
53
Plan National de Développement –Livre 1 2012-2016, page 142, alinéa 460
54
Article de Harvard Business Review (1957): « Strategies for Diversification »
117
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
terminal à produits pétroliers n‟est pas à exclure pour l‟exportation vers l‟Asie
où la demande est en forte croissance et en Afrique.
A long terme, plutôt que l‟étendre de raffineries nationales existantes, trop petites,
obsolètes et souvent coûteuses en subventions étatiques, dans le cadre d‟un projet
d‟intégration de la CEMAC où le Congo est membre, il est possible en mettant en
commun les moyens, de :
créer une grande raffinerie régionale moderne, compétitive, ayant la taille requise
(capacité de production de 8 à 10 millions de tonnes par an) et adossée à une
plateforme de stockage permettant de satisfaire les besoins de l‟ensemble des
pays de la CEMAC. Toutes les parties prenantes (les Etats membre, les sociétés
pétrolières, le secteur privé régional, les ONG et les citoyens) seront invités au
tour de table afin de déterminer les conditions optimales de gestion (politiques,
techniques, économiques, sociales et environnementales) pour la réussite du
projet. La mise en place de cette unité régionale de raffinage permettra de
développer en parallèle la production régionale de gaz GPL, avec une
douzaines de nouvelles unités industrielles (unités d‟assemblage de bouteilles
de gaz domestique et industriel GPL, unités de conditionnement du GPL). Une
plateforme de stockage de produits pétroliers raffinés y sera également
adossée pour l‟exportation sur le marché régional55.
en
6. développer les infrastructures de transport, de stockage et de distribution des
produits pétroliers ;
55
Plan National de Développement Livre 1-DSCERP 2012-2016, page 149, encadré 7
118
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
faire une étude de faisabilité qui devra aboutir à la construction d‟un pipeline de
produits pétroliers entre Pointe Noire et Brazzaville ((environ 535 Km), et entre
Brazzaville et Ouesso (environ 960 Km) concernant le tracé, le cubage, la
séquence rotative des produits, etc. Le pipeline, en dépit du lourd investissement
pour sa mise en place et sa contrainte énergétique pour son fonctionnement, est
le moyen de transport des produits pétroliers le plus sûr. Il fonctionne 24h/24h
avec une grande capacité de transport sur de longues distances, une faible
sensibilité aux intempéries, moyen discret, n‟encombre pas les infrastructures de
surface, tracé, balisé et surveillé avec une faible probabilité d‟accident. Le
transport par pipeline est le plus économique des autres modes de transport des
produits : 1,8 à 2,1€/T/100Km alors que le train est autour de 2,7 à
3,3€ /T/100km et 4,1 à 4,5 €/T/100km56.
Les contraintes de l‟oléoduc sont liées à sa rigidité due à sa structure, la
canalisation doit toujours être pleine et surtout la nécessité de capacité de stockage
importantes pour réceptionner les produits. Il s‟agit donc à côté d‟un pipeline, de
construire des dépôts des produits pétroliers pour la constitution des stocks
d‟outil, stratégiques et de sécurité de grande capacité selon la dimension du
marché à approvisionner, dans tous les aéroports et ports, à proximité des
frontières pour desservir les pays voisins, etc. C‟est la raison pour laquelle, la
construction d‟un pipeline est liée à celle des dépôts de stockage. Cette
capacité de stockage doit correspondre à une certaine durée de pénurie des
produits selon la législation en vigueur. En France cette capacité est autour de
trois mois de rupture. Les capacités de Stockage (80 000 m3 de la SCLOG)
sont nettement insuffisantes. Elles représentent seulement 22 jours de
consommation pour Brazzaville et 25 pour Pointe Noire. En projetant les
tendances actuelles de la consommation sur le moyen terme, l‟on estime que
les capacités de stockage seront réduites à moins d‟un jour de consommation
dans ces localités d‟ici à 2014. Ce qui nécessite des investissements
importants dans le développement des capacités de stockage et de distribution
pour assurer la sécurité des approvisionnements ;
renforcer les infrastructures actuelles de transport massif en réalisant des
investissements conséquents dans les Wagons-citernes, les barges-citernes,
les camions citernes, les ports fluviaux des produits pétroliers et autres ;
encourager et faciliter le déploiement des stations-service par les marketeurs
dans les départements ou chef- lieux où l‟approvisionnement en produits est
encore faibles, le long des routes et autoroutes en y mettant en place des
infrastructures connexes comme, le réseau bancaire, eau, électricité,
connexions télécoms, etc.
56
Adam Brahim et NIANG Lamine, invité Jean-Pierre JAFFRAY : « La logistique pétrolière », Rapport SDL du 26
février 2005, INSSET, page 11
119
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
Avec tout le potentiel en réserves gazières dont dispose le pays, le Congo peut
créer un véritable Hub industriel autour du gaz et donc un fort potentiel de
contribution à l‟industrialisation et au développement du Congo.
57
Plan National de Développement Livre 1, page 137, alinéa 443
58
Alfred Charles Sockath : Potentiel et valorisation des ressources gazières, deuxième CIEHC, Brazzaville du 14
au 16 avril 2014
120
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
d‟ici 2016, et également récupérer une partie du gaz du champ de Nkossa. C‟est
sans doute le gaz le plus produit au Congo dont les utilisations sont aussi bien
domestiques, la cuisine pour le butane et hospitalières pour le propane.
- augmenter les capacités de production du GPL par le traitement d‟un brut léger
comme le Nkossa blend pourvoyeur des produits blancs et par l‟augmentation des
capacités du Gas-Plant à la CORAF;
- commencer la production des GNL entre 2016 ou 2017 dont la capacité peut
s‟étendre sur plus de 20 ans par une étude approfondie de la question au préalable.
Jusque-là, le gaz produit demeure essentiellement le gaz associé au pétrole.
121
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
ZONE CORAF
GAZ SEC INDUSTRIES MINIERES
Séparation
LITCHENDJIL Traitement
I GAZ SEC USINE METHANOL
Recompression
ou AMMONIAC
GTL EXPORT
LOUVESSI
LNG
AUTRES
CENTRALE
I GAZ SEC CENTRALE
GPL ELECTRIQU
MBOUNDI A GAZ DE
E DU
NDJENO
CONGO
GAZ SEC
NKOSSA+AUTRES GPL LNG
- produire les engrais azotés (Urée, NPK,…). Les engrais azotés font partie des
produits de la pétrochimie du fait que ce sont les hydrocarbures qui fournissent
l‟hydrogène nécessaire à leur préparation. En pratique, ces produits, dont on fixe la
valeur par la teneur en azote qu‟ils contiennent, sont utilisés à l‟état de cristaux
solides, en les mélangeant le plus souvent avec d‟autres composés phosphorés ou
potassiques, nécessaires à l‟entretien des sols cultivés. Dans certains cas, on
pratique directement l‟injection dans le sol d‟ammoniac gazeux ou liquéfié. C'est
aussi à partir du méthane qu'on synthétise l'ammoniac (NH3) et l'urée (CO(NH2)2),
qui sont le point de départ de l'industrie des engrais.
colles et les produits pharmaceutiques. Le méthanol est utilisé de plus en plus dans
de nouvelles applications telles que la dénitrification des eaux usées, le biodiesel,
les mélanges d‟essence et les piles à combustible59.
Le gaz et le naphta dont dispose le pays, sont des atouts indéniables en tant que
matières premières pour le développement de l‟industrie pétrochimique. En effet,
l‟industrie de la pétrochimie, en tant qu‟industrie industrialisante, est disposée à
créer plus d‟emplois dans la chaine pétrolière au Congo.
59
https://www.methanex.com/sites/default/files/safety/what-is-methanol
60
http://memoirelyceen.free.fr/sciences/chimie/td/fibresenuniv.htm, 1995
123
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
- réaliser une véritable étude du marché pour garantir les débouchés potentiels au
niveau local et continental. Pour une meilleure rentabilité d‟un vapocraqueur ou
l‟épanouissement d‟une industrie pétrochimique, le marché doit être d‟une certaine
taille critique.
Des considérations économiques (importance des investissements, contraintes dues
aux productions liées aux fluctuations particulières des marchés) ont été jusqu‟ici un
obstacle à la réalisation intégrale de tels complexes pétrochimiques. C‟est pour cette
raison, vu l‟étroitesse du marché local, qu‟une importante prospection doit être
menée dans la sous-région, en Afrique ainsi que dans les pays émergents d‟Asie en
vue de définir les besoins à satisfaire. De ce fait un dispositif de coopération devrait
être monté pour étudier concrètement la question.
L‟étude du marché est donc un préalable pour la survie de l‟industrie pétrochimique
au Congo, en dehors du fait qu‟elle peut engendrer des effets d‟entrainement
importants dans la renaissance industrielle du pays.
Ensuite, il sera nécessaire de :
- faire également une étude comparée des expériences d‟autres pays africains
comme la Côte d‟Ivoire et l‟Algérie pour se prémunir contre les goulots
d‟étranglement économiques liés aux coûts de production, de transport ou
simplement aux risques de gestion. Pour cela, un cadre institutionnel devrait être
bien défini pour éviter les défaillances de gouvernance et rendre ce sous-secteur
compétitif.
61
Alfred Charles SOCKATH : Potentiel et valorisation des ressources gazières, CIEHC2, avril 2014, page 36
124
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
- fabriquer les carburants légers. En travers la mise en place des unités reformage à
vapeur ou de gazéification « Un carburant de synthèse peut en théorie être produit
à partir de toute matière première contenant du carbone et de
l‟hydrogène ….comme le gaz naturel. Les étapes sont les suivantes :
2. Production d‟un gaz de synthèse (mélange de CO et d‟H) par les unités cités
ci-dessus ou oxydation partielle ;
3. Transformation de ce gaz en brut de synthèse composé de molécules
linéaires comprenant typiquement de 1 à 80 atomes de carbone (Procédé
Fischer-Tropsch) ;
4. Hydrocraquage du brut de synthèse en produits finaux (naphta, kérosène,
essence ou gazole, huiles de base pour lubrifiants, cires, produits de
spécialité). »62
Le nouveau code des hydrocarbures qui traite les questions du pétrole et du gaz
devra tenir compte de la spécificité de ce dernier partant des conditions de sa mise
en valeur, « de livraison, les disponibilités et les quantités à livrer, ainsi que les prix,
les spécifications du gaz au point de livraison, la propriété des moyens de transport
(gazoducs et stations de traitement), etc. En effet, le gaz et ses produits dérivés,
sous toutes leurs formes, demandent des précautions particulières, y compris pour
la sécurité des usagers »63 ;
construire les nouveaux dépôts des GPL sur toute l‟étendue du territoire. La
construction des centres emplisseurs annexés ou non aux stations-service est une
priorité qui permet de vulgariser la consommation en donnant l‟accès des ménages
au butane pour la cuisson dans les départements et ainsi réduire la consommation
du bois et du charbon de bois afin de freiner les déforestations;
Cette valorisation du gaz devrait faite dans une vision sous régionale pour exploiter
les avantages comparatifs dont dispose le pays par rapport aux autres pays de la
CEMAC. La création des pôles de GNL, le développement de l‟industrie
pétrochimique, des mines…. (l‟érection d‟une pétrochimie régionale de production
d‟engrais NPK, avec le lancement d‟une à plusieurs unités s‟appuyant en plus de
l‟urée de synthèse comme au Gabon, sur les ressources de potasse et de
phosphates du Congo.
Les potentialités en sources d‟énergie dont dispose le Congo sont en majorité sous
exploitées et cela nécessite une valorisation planifiée pour couvrir, non seulement,
les besoins énergétiques nationaux, mais aussi et surtout pour leur meilleure
participation au développement du pays. On peut retenir, pour l‟essentiel, ce qui
suit :
126
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
Ce n‟est qu‟après avoir développé chaque source d‟énergie qu‟on peut construire un
système énergétique performant et efficace.
Il s‟agit donc dans cette démarche d‟une part, de faciliter la conception intégrée des
projets énergétiques et d‟autre part, d‟exploiter les ressources énergétiques dans
une approche de développement durable pour améliorer la qualité des
infrastructures, des produits et des services.
Synergie pétrole-gaz
Afin d‟éviter la concurrence entre le pétrole et le gaz naturel, dans les années 60 et
au début des années 70, le prix du gaz a été finalement indexé à celui du pétrole.
« En raison de ces clauses, le prix du gaz suit constamment et automatiquement
les variations de son principal concurrent, qui varie lui-même selon l‟humeur des
marchés »64.
64
www.bfe.admin.ch/php/modules/publikationen/stream.php « Couplage du prix du gaz naturel avec celui du
pétrole »Page 2
128
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
sources : Wall Street Journal cité par www.bfe.admin.ch in « Couplage du prix du gaz naturel
avec celui du pétrole »Page 7
Ce qui fait que lorsque les prix pétroliers sont bas, comme c‟est le cas maintenant
(autour de 50 $), il serait donc profitable de valoriser le gaz localement par dans la
production de l‟électricité que de l‟exporter. Cela permettrait une certaine réduction
de coûts d‟approvisionnement en matières premières pour les centrales
thermiques à gaz.
L‟autre aspect de transversalité entre le pétrole et le gaz au Congo, c‟est la
production du gaz associé dans les champs pétroliers, ce qui prouve à suffisance
que techniquement les deux ressources sont intimement liées.
Enfin, comme vu précédemment (cf. 3.1.4.1. « Valorisation du gaz à des fins
pétrochimiques ») le lien chimique qui existe entre le gaz et la pétrochimie. Selon
les besoins du marché ou la complexité de l‟outillage de pétrochimie, il est possible
d‟alterner le gaz et le naphta comme matières premières.
Tout projet pétrolier devrait tenir compte de son impact dans le sous- secteur
gazier et vice versa parce que les deux ressources sont intimement liées. C‟est, on
l‟espère, la raison pour laquelle les autorités congolaises traitent du pétrole et du
gaz dans le nouveau code des hydrocarbures en cours.
129
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
Les centrales thermiques à base de fioul ou de gasoil sont bien la preuve que le
sous-secteur pétrolier et celui de l‟électricité entretiennent des liens très étroits qu‟il
faut optimiser. Tout projet de mise en place d‟une centrale thermique à base de
fioul ou de gasoil doit prendre en compte l‟environnement pétrolier de façon
générale et en particulier le marché des produits pétroliers, notamment la
disponibilité en quantité, en qualité et les prix qui déterminent les coûts de
matières premières.
Il a été démonté que le pipeline, en dépit des coûts d‟investissement pour sa mise
en place, est le moyen de transport le plus économique, le plus sûr de tous et le
plus commode en termes de capacité. Pour ce faire, les stations de pompage
types qui permettent au pipeline de fonctionner sont composées entre autres d‟un
dispositif électrique comprenant :
Les stations de pompage sont alimentées par des lignes électriques à haute
tension. Au maximum de la capacité de pompage, chaque station pourra
consommer jusqu‟à 15 mégawatts d‟électricité par jour, au début, et jusqu‟à 25
mégawatts à sa capacité ultime. Des transformateurs électriques, installés dans
une sous-station électrique sur le site, transformeront la tension d‟arrivée à la
valeur de tension correspondant aux moteurs des pompes. En cas de panne
d‟électricité dans une station de pompage, cela impactera sur le fonctionnement
normal du pipeline65.
Pour toutes les raisons évoquées ci-dessus, il y a une forte dépendance des
pipelines du pétrole brut ou des produits pétroliers à l‟électricité. Aucun projet de
construction d‟un oléoduc ou gazoduc ne peut être réalisé sans statuer sur la
question d‟alimentation ou d‟approvisionnement en électricité.
65
(http://www.oleoducenergieest.com/wp-content/uploads/2013/08/%C3%89nergie-Est-Stations-de-
pompage.pdf)
130
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
Le lien entre le gaz et l‟électricité est tellement évident au Congo qu‟il serait inutile
d‟en épiloguer longuement. La Centrale Electrique du Congo et celle de Ndjéno qui
totalisent 350 MW de capacité actuelle fonctionnent à base de gaz associé au
pétrole en provenance du champ offshore de Mboundi. La contribution du gaz
dans la production d‟électricité au Congo représente autour de 52% 66 en 2014 et
est appelée à augmenter dans l‟avenir. Les perspectives d‟atteindre 1000MW en
2020, avec la contribution de la production du champ de Litchendjili et autres,
prouvent que la valorisation du gaz en électricité est un enjeu stratégique majeur
dans l‟industrialisation du pays.
Synergie gaz-biomasse
Ici, il n‟est pas question de transformer la biomasse en gaz qu‟on appelle
communément le « biogaz » mais c‟est la relation de « vase communiquant » qui
existe entre la consommation du gaz et celle de la biomasse. Le Congo est certes
potentiellement riche en biomasse, les conditions d‟accès et d‟approvisionnement
de la ressource sont plus adaptées aux ménages mais c‟est la problématique de la
déforestation qui est au centre de la stratégie gaz-biomasse. Avec une
consommation de 0.72 Mtep en 2008 et une croissance démographique annuelle
de 2.6%, on peut estimer à près d‟un million de tep, la consommation primaire de
la biomasse en 2020.
Par ailleurs, la gestion optimale de la forêt équatoriale de cuvette congolaise est
recommandation planétaire du fait qu‟elle est le deuxième poumon de la planète
après l‟Amazonie.
Parmi les solutions envisagées pour la lutte contre la déforestation, il y a la
couverture sur toute l‟étendue du territoire national en butane de cuisine comme
on l‟a vu au chapitre précédent avec la mise en place des centres d‟emplisseurs.
Plus la consommation du gaz de butane pour la cuisine est vulgarisée, moins
serait celle de la biomasse avec toute proportion gardée.
66
Rapport d’activités de la SNE, exercice 2014, page 8
67
http://www.planetoscope.com/Source-d-energie/1418-production-mondiale-d-energie-electrique-avec-de-
la-biomasse.html
131
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
68
http://www.congopage.com/La-contribution-de-la-biomasse-au développement durable au Congo
69
Source : IEA, 2002, citée par par Quoilin Sylvain (Août 2008) : « Energie et développement : quels enjeux? »,
Université de Liège Institut des sciences humaines et sociales
70
AIEA () : Planification énergétique intégrée pour un développement durable, page 4 et 5
132
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
(g d’équivalent C/kW.h
Min Max
Biomasse 15 40
Photovoltaïque 15 25
Hydroélectricité 5 18
Source : AIEA
Société
Pouvoirs publics
et Politiques
Environnement
Economie
Source : AIEA
L‟autre menace qu‟on doit prendre en compte, c‟est la contribution des émissions
de CO2 d‟origine pétrolière et gazière, en dehors des autres impacts humains et
environnementaux cités plus haut, à la formation des GES qui sont, comme on le
sait, principaux responsables du changement climatique.
Ces deux menaces devraient interpeller pour une profonde réflexion sur le lien
entre « Energie » et « développement durable » et dont les actions et les mesures
devraient être prises à court, à moyen terme et à long terme en dehors de celles
énumérées plus haut.
71
http://www.vedura.fr/environnement/energie, Jean-Marc Jancovici, Energie et développement
durable, texte paru dans la revue du Palais de la Découverte de juillet août 2003
134
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
Conclusion du chapitre 2
Il s‟est agi dans ce chapitre, d‟analyser quelques différentes pistes qui peuvent
permettre de créer des synergies entre les différentes sources d‟énergie dont
dispose le Congo en vue de mettre en place un système énergétique flexible
capable de couvrir les besoins actuels et futurs.
En dehors des spécificités propres à chaque source d‟énergie, les différents liens
qui existent entre elles, devront se renforcer et se développer par des réformes
institutionnelles, par le développement des infrastructures, par les investissements
en matière de recherche et développement, etc. Ce n‟est qu‟avec un système
énergétique performant que le secteur de l‟énergie participera à la diversification
de l‟économie congolaise.
Enfin, finalement le système énergétique congolais est fortement influencé par les
énergies fossiles (80 à 85%) qui mérite, à moyen et long terme, une transition
énergétique à forte dominance en énergies renouvelables pour être en conformité
avec les principes du développement durable. Cela passe par un équilibre ou un
sage dosage entre les objectifs économiques, sociaux et environnementaux dans
l‟exploitation des ressources énergétiques nationales.
136
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
4 Conclusion générale
Fort de ce qui précède, l‟analyse FFOM révèle que le secteur énergétique du Congo
présente des opportunités très intéressantes de développement qui peuvent
tournées autour des orientations stratégiques suivantes :
137
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
- Il est nécessaire de :
- le gaz devra être un sous- secteur d‟avenir pour l‟industrialisation du Congo. Pour
cela, il est nécessaire de :
Une fois que toutes les sources d‟énergie sont développées de façon optimale, il est
nécessaire de :
- renforcer et créer des synergies entre ces différentes sources d‟énergie pour la
mise en place d‟un système énergétique diversifié capable de satisfaire les besoins
actuels et futurs. Ce système énergétique devra jouer le rôle de moteur pour
138
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
- être orienté vers une transition énergétique donnant la priorité aux énergies
renouvelables comme l‟hydroélectricité, la biomasse, le solaire (dont l‟ensoleillement
est de 12h par jour et peut contribuer la satisfaction des besoins d‟énergie) ou
l‟éolienne, plus respectueuses du développement durable.
139
Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
BIBLIOGRAPHIE
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Energie pour l’émergence du Congo : Stratégies énergétiques du Congo 2015-2025
Sites internet
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