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PCSI1 Lycée Michelet

L’OSCILLATEUR HARMONIQUE

Plan
I. Première observation : mouvement d’une masse accrochée à un ressort 2
1. En classe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
2. Tracé direct de x(t) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3

II. Rappels mathématiques 4


1. Fonctions sinusoïdales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
2. Un peu d’entraînement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4

III.Expression mathématique de x(t) 4


1. Expression générale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
2. Facteurs influençant A et ϕ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5

IV.Étude cinématique du mouvement harmonique 6


1. Position, vitesse, accélération. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
2. Lien entre mouvement circulaire uniforme et mouvement sinusoïdal . . . . . . 8

V. Équation de l’oscillateur harmonique 8


1. Force élastique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
2. Établissement de l’équation de l’oscillateur harmonique . . . . . . . . . . . . . 9
3. Résolution de l’équation de l’oscillateur harmonique . . . . . . . . . . . . . . . 10
4. Différentes formes des solutions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
5. Retour sur le ressort vertical . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
6. Généralisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13

VI.Bilan énergétique 14
1. Intégrale première du mouvement. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
2. Évolution temporelle de Ec et Ep . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
3. Interprétation graphique : puits de potentiel harmonique . . . . . . . . . . . . 17
4. Passage de E = cte à l’équation du mouvement . . . . . . . . . . . . . . . . . 17

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PCSI1 Lycée Michelet

Introduction
Lorsqu’une onde se propage (onde acoustique, onde à la surface de l’eau), on observe loca-
lement un mouvement oscillant (oscillation des particules fluides pour une onde acoustique,
oscillation d’un flotteur à la surface de l’eau), c’est à dire un mouvement périodique borné,
autour d’une position correspondant à la position de repos. C’est pourquoi, avant d’aborder
l’étude générale des ondes, nous allons nous intéresser au mouvement oscillant et plus parti-
culièrement au mouvement harmonique.

Le mouvement harmonique privilégie les fonctions sinus (ou cosinus). Ce n’est en rien res-
trictif, car nous verrons que tout mouvement périodique (de période T , de fréquence f = 1/T )
peut se décomposer en une superposition (comprendre une somme) de signaux sinusoïdaux de
fréquence multiple de f . C’est l’analyse de Fourier, que vous avez déjà rencontrée en termi-
nale, par exemple lors de la détermination du spectre d’un son.

Il existe une manière très simple de visualiser un mouvement harmonique : il suffit d’accrocher
une masse à l’extrémité d’un ressort et de la laisser osciller.

I. Première observation : mouvement d’une masse accro-


chée à un ressort
1. En classe
Expérience : si on accroche une masse à un ressort vertical à spires jointives (ce ressort ne
peut être qu’étiré et non comprimé), on peut s’arranger pour que la position de cette masse
se stabilise à une position d’équilibre.

. Quelles sont les forces intervenant dans cet équilibre ?


– le poids P~ = m~g
– la force de rappel du ressort T~
. Quelle relation s’applique à l’équilibre ?
Dans le référentiel du laboratoire supposé galiléen la condition d’équilibre s’exprime sous
la forme : P~ + T~ = ~0
On écarte la masse de sa position d’équilibre et on la lâche : on observe alors des oscillations
de part et d’autre de sa position d’équilibre.
~ = P~ + T~ . Vérifier que cette
. Indiquer sur un schéma, le sens de la résultante des forces R
résultante tend à ramener la masse vers sa position d’équilibre.

2
O


x<xe R
x=xe → →

R=0 R
x>xe

Le poids reste constant alors que la tension du ressort augmente quand son étirement aug-
mente. Pour x < xe le poids l’emporte sur la tension, pour x > xe la tension l’emporte sur
le poids. On vérifie que la résultante des forces tend à ramener la masse vers sa position
d’équilibre.

On peut alors tracer l’allure de x(t) au cours du temps :

Indiquer sur le schéma ci-contre :

– la position d’équilibre xe

– la période T des oscillations

– l’amplitude A des oscillations

2. Tracé direct de x(t)


Sur cette vidéo extraite des cours de physique au MIT de Walter Levine : Lien vidéo, on peut
suivre une leçon sur l’oscillateur harmonique. Toute la leçon mérite d’être suivie, mais si on
s’intéresse plus particulièrement à ce qui se passe entre 10 min et 12 min 20 s, on observe le
tracé en direct de x(t) où x représente la position d’une masse accrochée à des ressorts et t
est la variable temporelle.
La courbe obtenue évoque clairement une courbe sinusoïdale (fonction sinus ou cosinus).
Au laboratoire, on a filmé les ocillations dans un plan horizontal d’une masse (un palet
sur coussin d’air) fixée à l’extrémité de deux ressorts, fait un pointage avec avimeca et une
modélisation de la courbe obtenue avec Regressi... qui renvoie une fonction sinusoïdale ! Nous
pourrons le vérifier en TP.
Avant d’aller plus loin, il peut être utile de faire quelques rappels sur les fonctions sinus et
cosinus

3
II. Rappels mathématiques
1. Fonctions sinusoïdales
cf polycopié

2. Un peu d’entraînement
• Tracer l’allure des fonctions :
f (x) = cos(x − π3 )
g(x) = sin(x + 2π3
)
h(x) = 1 + 0, 5 cos(x)

Retenir :
cos(x − π3 ) décale la courbe de cos x de π
3
vers la droite (sens des x croissants)
sin(x + 2π
3
) décale la courbe de sin x de 2π
3
vers la gauche (sens des x décroissants)

Dans cette partie, on a gardé les notations habituelles des mathématiciens pour lesquels la
variable est généralement notée x. En physique, les notations sont adaptées à la grandeur
physique décrite.
Dans la suite du cours, la variable physique pertinente est le temps. Elle sera notée t alors
que x deviendra une fonction...

• Dériver, puis intégrer les fonctions, ω étant une constante dont on précisera la dimension :
f (t) = cos(ωt)
g(t) = sin(ωt)

III. Expression mathématique de x(t)


1. Expression générale
On observe un mouvement sinusoïdal autour de la position d’équilibre xe , d’amplitude A et
de période T . De manière générale, x(t) pourra s’écrire sous la forme :

x(t) = xe + A cos(ωt + ϕ)
. xe représente la position d’équilibre autour de laquelle le mouvement se produit. Elle
correspond également à la valeur moyenne de x(t) notée < x(t) > car la valeur moyenne
d’un cosinus est nulle (sur une période, on peut toujours associer à une valeur, sa valeur op-
posée, décalée d’une demi-période). On reviendra plus tard sur la notion de valeur moyenne
d’un signal.
. A représente l’amplitude du mouvement (xe − A 6 x 6 xe + A).
. ωt + ϕ est appelé phase (avec ϕ phase à t = 0). T étant la période du mouvement,

x(t) = x(t + T )
xe + A cos(ωt + ϕ) = xe + A cos(ω(t + T ) + ϕ)

4
cos(ωt + ϕ) = cos(ωt + ωT + ϕ)
la fonction cosinus étant périodique de période 2π on en déduit la relation

ωT = 2π


ω=
T

ω est appelée pulsation (on rencontre également le terme fréquence angulaire) et est ho-
mogène à l’inverse d’un temps. On donne généralement sa valeur en rad.s−1 .
1
On définit également f fréquence du mouvement par f = on a alors ω = 2πf .
T
La fréquence est homogène à l’inverse d’un temps. L’unité SI est le Hertz (1 Hz=1 s−1 ).

2. Facteurs influençant A et ϕ
Pour une masse et un ressort donné, on peut jouer initialement sur deux paramètres lors de
la mise en mouvement :
– la position initiale x0 = x(0)
– la vitesse initiale v0 = ( dx )
dt t=0
(autre notation : ( dx ) = ẋ(0)).
dt t=0
On peut écarter la masse de sa position initiale et la lâcher sans vitesse, ou bien transmettre
une vitesse à la masse alors qu’elle est à sa position d’équilibre, voire les deux, c’est à dire
écarter la masse de sa position initiale et lui fournir une vitesse.
Reconnaître chacune des ces situations sur les courbes suivantes (pour lesquelles xe = 0) et
déterminer dans chaque cas les valeurs de x0 et v0 :

a)

5
b)

c)

IV. Étude cinématique du mouvement harmonique


1. Position, vitesse, accélération.
Choisissons une origine des temps telle que ϕ = 0 et une origine des x telle que xe = 0.

x(t) = A cos(ωt)
On se place dans le référentiel du laboratoire. Le mouvement étant à 1 dimension (mouvement
−−→
axial), on peut écrire le vecteur position sous la forme OM = x~ex , le vecteur vitesse →

v = v~ex
et le vecteur accélération →−
a = a~ex avec
v(t) = dx
dt
= ẋ = −Aω sin(ωt)
dv
a(t) = dt
= ẍ = −Aω 2 cos(ωt) = −ω 2 x

On remarque que ẍ = −ω 2 x

6
La vitesse s’annule pour chaque position extrémale : ẋ = 0 pour x = ±A.
La vitesse est maximale (en norme) lors de chaque passage à 0 : ẋ = ±ωA pour x = 0.
L’accélération est extrémale lorsque la position est extrémale :
ẍ = −ω 2 A pour x = A : décélération maximale
ẍ = ω 2 A pour x = −A : accélération maximale

On peut vérifier sur le schéma ci-dessous (en vert le vecteur vitesse, en rouge le vecteur accé-
lération). On note amax = Aω 2 et vmax = Aω .

7
2. Lien entre mouvement circulaire uniforme et mouvement sinu-
soïdal
Le mouvement sinusoïdal peut être produit par
la projection d’un mouvement circulaire uni-
forme sur un diamètre quelquonque.

On a représenté sur la figure ci-contre un mou-


vement circulaire uniforme de rayon A, de vi-
tesse angulaire ω = 2π
T
, avec T période de ro-
tation. La projection du mouvement sur l’axe
Ox donne s(t) = A cos(ωt + ϕ).
ϕ correspond à l’angle que fait OM avec l’axe
Ox à t = 0.

Exemple : scie sauteuse.


Dans une scie sauteuse, un dispositif trans-
forme le mouvemement circulaire uniforme
en un mouvement d’oscillations harmo-
niques : quand A fait un tour, B fait un aller-
retour.

V. Équation de l’oscillateur harmonique


Pour l’instant, nous avons décrit les propriétés du mouvement harmonique. Nous allons à
présent établir l’équation du mouvement d’un oscillateur harmonique et montrer qu’une masse
accrochée à un ressort décrit nécessairement ce type de mouvement.

1. Force élastique
On considère un ressort, caractérisé par
– sa longueur à vide `0
– sa constante de raideur k (homogène à une force par unité de longueur)
Lorsqu’on étire ou que l’on comprime un ressort celui-ci exerce à chacune de ses extrémités,
des forces qui tendent à le ramener vers sa longueur à vide

8
la tension du ressort au niveau de l’extrémité B s’exprime sous la forme :

T~B = −T~A = −k(` − `0 )~uBext


avec ` longueur du ressort  −→ 
AB
~uBext vecteur unitaire sortant du ressort au point B considéré ~uBext = ~uA→B = −→
kABk
Remarque : quand on étire trop un ressort, on sort du domaine d’élasticité et cette loi n’est
plus applicable. Le ressort se déforme et ne revient pas à sa longueur à vide quand on cesse
d’exercer une force : on dit qu’il y a de l’hystérésis.
Par ailleurs, un ressort à spires jointives ne peut être utilisé qu’en détente.

2. Établissement de l’équation de l’oscillateur harmonique

Système : masse m
Référentiel : référentiel du labo supposé galiléen
Bilan des forces : – poids P~ = m~g
– réaction normale du support R ~ avec R ~ ⊥ ~ux
– tension du ressort : T~ = −k(` − `0 )~ux = −kx~ux
L’équation du mouvement se déduit du principe fondamental de la dynamique (ou deuxième
loi de Newton) appliqué à la masse m :

9
d~v
m~a = m = P~ + R
~ + T~
dt
mẍ ~ux = P~ + R~ − kx ~ux

Le mouvement de la masse étant horizontal on projette cette équation sur ~ux on obtient
l’équation du mouvement :

mẍ = −kx
car P~ ⊥ ~ux et R
~ ⊥ ~ux donc P~ .~ux = 0 et R.~
~ ux = 0.
Remarque : suivant la direction perpendiculaire à ~ux on a P~ + R
~ = ~0 : la réaction normale du
support compense le poids.
Équilibre : on remarque que x = 0 correspond à une position d’équilibre (T~ = ~0 pour x = 0).
Si on place la masse en O sans vitesse elle y demeure.
On peut faire passer tous les termes à gauche de l’égalité et s’arranger pour que le coefficient
multiplicatif de ẍ soit égal à 1. On obtient :
k
ẍ + x=0
m
k
Déterminons la dimension de m :
ẍ est homogène à une accélération [ẍ] = L.T −2 donc, les termes d’une somme ayant tous
même dimension, [ mk
x] = L.T −2 également. On en déduit, x étant homogène à une longueur,
[mk
] = T −2 .
r
k
On pose alors mk
= ω02 avec ω0 homogène à l’inverse d’un temps, soit ω0 =
m

ẍ + ω02 x = 0 (OH)

C’est une équation différentielle d’ordre 2 car elle fait intervenir la dérivée seconde ẍ. Elle est
linéaire : si x1 (t) est une solution vérifiant x¨1 + ω02 x1 = 0, si x2 (t) est une solution vérifiant
x¨2 + ω02 x2 = 0, alors X(t) = x1 (t) + x2 (t) vérifie Ẍ + ω02 X = 0.

3. Résolution de l’équation de l’oscillateur harmonique


L’équation (OH) peut s’écrire
ẍ = −ω02 x.
D’après notre étude du mouvement harmonique, on constate que x(t) = A cos(ω0 t + ϕ) est
solution de l’équation.
Les mathématiciens se posent toujours la question de l’unicité de la solution : est-ce la seule
solution possible ?...et bien Mr Cauchy, que l’on remercie au passage, a montré que si l’on
connaît :
x0 = x(t0 ) la position à un instant t0 (en général on choisit t0 = 0)
ẋ0 = ẋ(t0 ) la vitesse à un instant t0
alors la solution existe et est unique.

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Ce sont ces deux conditions initiales qui vont fixer les valeurs de A et ϕ.

• Prenons les conditions initiales suivantes :


À t = 0 on écarte la masse de sa position d’équilibre et on la lâche sans vitesse :

x(0) = x0 > 0 et ẋ(0) = 0

on cherche une solution sous la forme : x(t) = A cos(ω0 t+ϕ), de dérivée ẋ(t) = −Aω0 sin(ω0 t+ ϕ)
(avec A > 0 et ϕ ∈] − π, π]).
À t=0 x(0) = A cos ϕ = x0
ẋ(0) = −Aω0 sin ϕ = 0.
Puisque A 6= 0 (la solution nulle n’a que peu d’intérêt) et ω 6= 0 on a sin ϕ = 0 d’où ϕ = 0 ou
π
Comme on prend A > 0 et A cos ϕ = x0 > 0 alors ϕ = 0 et donc A = x0 .
La solution est donc de la forme
x(t) = x0 cos(ω0 t)

• Prenons d’autres conditions initiales :


À t = 0 la masse est en O et on la lance avec une vitesse v0 > 0.

x = 0 et ẋ(0) = v0 > 0
On cherche toujours une solution sous la forme : x(t) = A cos(ω0 t + ϕ), de dérivée
ẋ(t) = −Aω0 sin(ω0 t + ϕ) (avec A > 0).
À t=0 x(0) = A cos ϕ = 0
ẋ(0) = −Aω0 sin ϕ = v0
A 6= 0 d’où cos ϕ = 0. On en déduit ϕ = ± π2 .
A = − ω0 vsin
0
ϕ
> 0 on en déduit sin ϕ < 0, ϕ = − π2 .
d’où A = ωv00 et x(t) = ωv00 cos(ω0 t − π2 ) qui se simplifie en
v0
x(t) = sin(ω0 t)
ω0
v0
On vérifie que ω0
est bien homogène à une longueur.

Remarque : La période des oscillations T0 = ω2π0 = 2π m


p
k
est indépendante de l’amplitude
des oscillations. Par exemple, même si on double l’amplitude, la période des
oscillations reste inchangée. On dit qu’il y a isochronisme des oscillations.

4. Différentes formes des solutions


Une même fonction trigonométrique peut s’exprimer sous des formes différentes. Ainsi

x(t) = A cos(ω0 t + ϕ)
peut s’écrire avec une fonction sinus.
En effet sin(α + π2 ) = cos(α) d’où x(t) = A cos(ω0 t + ϕ) = A sin(ω0 t + ϕ + π2 ) = A sin(ω0 t + ψ).
On peut donc chercher une solution sous la forme

x(t) = A sin(ω0 t + ψ)

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Enfin, x(t) = A cos(ω0 t + ϕ) = A cos ω0 t cos ϕ − A sin ω0 t sin ϕ
qui peut s’écrire sous la forme générale :

x(t) = a cos ω0 t + b sin ω0 t



avec a = A cos ϕ et b = −A sin ϕ (on a donc A2 = a2 + b2 d’où A = a2 + b2 car A > 0).
Bilan :
On peut chercher les solutions de l’équation de l’oscillateur harmonique ẍ + ω02 x = 0 sous
les formes équivalentes :
x(t) = A cos(ω0 t + ϕ)
x(t) = A sin(ω0 t + ψ)
x(t) = a cos ω0 t + b sin ω0 t
les couples de valeurs (A, ϕ), (A, ψ) ou (a, b) étant déterminés par les conditions initiales
x0 et ẋ0 .

la dernière forme est souvent pratique à utiliser.


Considérons le cas général où les conditions initiales sont :
– à t = 0 la masse est en x = x0 et on la lance avec une vitesse ~v0 = v0~ux :

x(0) = x0 et ẋ(0) = v0

On cherche une solution sous la forme : x(t) = a cos ω0 t + b sin ω0 t, de dérivée ẋ(t) =
−aω0 sin ω0 t + bω0 cos ω0 t.

x(0) = a = x0
À t=0 on en déduit a = x0 et b = ωv00 et donc :
ẋ(0) = bω0 = v0
v0
x(t) = x0 cos ω0 t + sin(ω0 t)
ω0

5. Retour sur le ressort vertical


Idée : on peut toujours se ramener à l’équation (OH) lorsqu’on étudie le mouvement autour
de la position d’équilibre.
On reprend le cas très simple d’une masse m accrochée à un ressort.
Système : masse m
Référentiel : référentiel du labo supposé
galiléen
Bilan des forces :
– poids P~ = m~g
– tension du ressort :

T~ = −k(` − `0 )~ux
= −k(x − `0 )~ux

– on suppose les frottements négligeables

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On a choisi l’origine des x au point de fixation du ressort.

Condition d’équilibre
Soit xe la position d’équilibre de la masse m.
À l’équilibre P~ + T~ = ~0 qui donne, après projection sur ~ux

mg − k(xe − `0 ) = 0 (E0)
mg
On en déduit la position d’équilibre : xe = `0 +
k
Équation du mouvement
L’équation du mouvement se déduit du principe fondamental de la dynamique (ou deuxième
loi de Newton) appliqué à la masse m :

d~v
m~a = m = P~ + T~ = mẍ~ux
dt
après projection sur ~ux

mg − k(x − `0 ) = mẍ (E)


On s’intéresse à l’équation du mouvement autour de la position d’équilibre. On pose

ε = x − xe
en calculant (E)-(E0) on obtient

−k(x − xe ) = mẍ
or ε = x − xe et ε̈ = ẍ, on retrouve alors l’équation (OH) de l’oscillateur harmonique.

ε̈ + ω02 ε = 0

ε suit l’équation de l’oscillateur harmonique. x(t) = xe + ε(t) = xe + A cos(ω0 t + ϕ).


Ainsi, lorsque l’origine est choisie au niveau de la position d’équilibre, on retrouve
l’équation de l’oscillateur harmonique.

6. Généralisation
Si l’équation du mouvement s’exprime sous la forme :

ẍ + ω02 x = K

où K est une constante homogène à une accélération.


À l’équilibre x = xe , ẋ = 0, ẍ = 0. On en déduit la relation ω02 xe = K et on réécrit l’équation
sous la forme

ẍ + ω02 x = ω02 xe
ẍ + ω02 (x − xe ) = 0
En posant ε = x − xe , ε̈ = ẍ, on retrouve l’équation (OH) ε̈ + ω02 ε = 0. On en déduit

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K
x(t) = xe + ε(t) = xe + A cos(ω0 t + ϕ) = xe + a cos(ω0 t) + b sin(ω0 t) avec xe =
ω02

VI. Bilan énergétique


Quelques rappels de terminale :
−→
Travail d’une force constante : WAB (F~ ) = F~ .AB
Force conservative (dont le travail est indépendant du chemin suivi), force non conservative
(force de frottement)
Travail d’une force conservative WAB (F~ ) = Ep (A) − Ep (B).
Exemple de travail de forces conservatives :
– travail du poids WAB (P~ ) = mg(zA − zB ) (axe Oz orienté vers le haut)
~ = qUAB
– travail de la force électrique WAB (q E)
Pour un mouvement conservatif : les seules forces qui travaillent au cours du mouvement sont
conservatives, donc en l’ absence de frottement, Em = Ec + Ep = Cte.
En présence de frottement l’énergie mécanique diminue ∆Em = Wf rottements < 0.

1. Intégrale première du mouvement.


Le mouvement étudié s’effectue sans frottement. On est tenté de croire qu’il est conserva-
tif. Reste à déterminer l’expression de l’énergie mécanique associée. Pour cela, on part de
l’équation du mouvement. Les termes contenus dans cette équation sont homogènes à des
forces.
Une énergie se mesure en joule (force×longueur), une puissance en watt (énergie/temps
=force×vitesse). On peut donc faire apparaître une puissance en multipliant les termes de
l’équation du mouvement par une vitesse.
On a établi, pour le mouvement horizontal sans frottement :

mẍ = −kx

On multiplie chaque terme par ẋ


mẋẍ = −kxẋ
mẋẍ + kxẋ = 0
 
d 1 2 1 2
mẋ + kx = 0
dt 2 2
1 1
mẋ2 + kx2 = Cte
2 2
Cette Cte étant homogène à une énergie.
On reconnaît Ec = 21 mẋ2 l’énergie cinétique de la masse m.
On identifie le terme 12 kx2 à l’énergie potentielle du ressort. Elle est définie à une constante
additive près. On choisit en général Ep = 0 pour x = 0. On a alors Ep = 21 kx2 .

14
De manière générale l’énergie potentielle d’un ressort, également appelée énergie potentielle
élastique, s’écrit sous la forme

1
Ep = k(` − `0 )2 si on choisit Ep = 0 pour ` = `0 .
2

On pose Em = Ec + Ep l’énergie mécanique : elle se conserve au cours du mouvement étudié.

1 1
Em = Ec + Ep = mẋ2 + kx2 = Cte
2 2

2. Évolution temporelle de Ec et Ep
x(t) = A cos(ω0 t + ϕ)
ẋ(t) = −Aω0 sin(ω0 t + ϕ)
Ep = 12 kx2 = 21 kA2 cos2 (ω0 t + ϕ)
Ec = 12 mẋ2 = 12 mω02 A2 sin2 (ω0 t + ϕ) = 12
m
m A sin2 (ω0 t + ϕ) = 21 kA2 sin2 (ω0 t + ϕ)
k 2

Em = Ec + Ep = 21 kA2 (cos2 (ω0 t + ϕ) + sin2 (ω0 t + ϕ)) = 21 kA2
| {z }
=1

1
Em = Ec + Ep = kA2 = cte
2

On vérifie que l’énergie mécanique est constante au cours du mouvement. Sa valeur se retrouve
facilement en considérant une des positions extrémales de la masse (où x = ±A et ẋ = 0).
On a alors Ec = 0 et donc Em = Ep = 12 kA2 .

Au cours du mouvement il y a passage de l’énergie cinétique à l’énergie potentielle et récipro-


quement.
L’énergie potentielle est maximum, lorsque la masse occupe les positions extrémales (Ec = 0)
L’énergie cinétique est maximale lorsque la masse par O (Ep = 0).

15
On a représenté dans la partie supérieure du graphe ci-dessous l’évolution temporelle de Ep
et Ec dans le cas où ϕ = 0, ainsi que la valeur de l’énergie mécanique Em = 21 kA2 . La partie
inférieure du graphe indique l’allure de x(t).
On visualise ainsi l’échange permanent entre les deux formes d’énergie (cinétique et poten-
tielle).

Question : que pourrait-on dire de l’évolution de Em s’il y avait des frottements ? Quelle en
serait la conséquence sur l’amplitude du mouvement ?

16
3. Interprétation graphique : puits de potentiel harmonique
On trace le profil parabolique de l’énergie potentielle Ep = 12 kx2

1
Em = Ec + Ep = mẋ2 +Ep
|2 {z }
>0

Em > Ep
Le mouvement n’est possible que pour des valeurs de x où l’inégalité Em > Ep est vérifiée :
la zone indiquée en pointillée n’est donc pas accessible, le mouvement est borné à l’intervalle
[−A, A].

Ec se lit graphiquement comme l’écart entre Em la courbe Ep (x).


Ec = 0 lorsque Em = Ep , ce qui se produit aux deux valeurs extrémales du mouvement ±A.

4. Passage de E = cte à l’équation du mouvement


Si l’expression de l’énergie potentielle est connue et si au cours du mouvement Em = cte alors
la dérivée de Em par rapport au temps permet de retrouver l’équation du mouvement.
1 1
Em = Ec + Ep = mẋ2 + kx2 = Cte
2 2
dEm 1 1
= m2 ẋẍ + k 2 xẋ = ẋ (mẍ + kx) = 0
dt 2 2
qui permet de retrouver mẍ + kx = 0.

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Correction II.2

• Tracé de f (x) = cos(x − π3 ) :


On peut poser cos(x − π3 ) = cos(x0 ) avec x0 = x − π3 : on retrouve donc la courbe du cosinus
dans un repère d’origine O0 . En O0 , x0 = 0, x − π3 = 0, x = π3 .

π
La courbe est décalée vers la droite de 3


• Tracé de g(x) = sin(x + 3
)
De même on peut poser sin(x + 2π 3
) = sin(x0 ) avec x0 = x + 2π
3
. x0 = 0 pour x = − 2π
3
. On
retrouve la courbe du sinus dans un repère d’origine O0 situé en x = − 2π3
.


La courbe est décalée vers la gauche de 3

Remarque : les fonctions sinus et cosinus étant périodiques de période 2π, on peut écrire
f (x) = cos(x − π3 ) = cos(x − π3 + 2π) = cos(x + 5π
3
).

18
• Tracé de h(x) = 1 + 0.5 cos(x)

−1 6 cos x 6 1,
−0, 5 6 0.5 cos x 6 0, 5
0, 5 6 h(x) 6 1, 5
La fonction h(x) oscille autour de la valeur 1 avec une amplitude de 0.5.

Calculs de dérivés et de primitives :


ωt est sans dimension (angle en radian), ω homogène à l’inverse d’un temps (rad.s−1 ).
f (t) = cos(ωt)
f 0 (t) = −ω sin(ωt)

g(t) = sin(ωt)
g 0 (t) = ω cos(ωt)
R 1
f (t)dt =sin(ωt) + cte
ω
R 1
g(t)dt = − cos(ωt) + cte
ω

19

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