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Ursidae

Ursidés, Ours

Les ours forment la famille de mammifères des ursidés (Ursidae), de l'ordre des carnivores (Carnivora). Le Grand panda, dont la
classification a longtemps prêté à débat, est aujourd'hui considéré comme un ours herbivore au sein de cette famille
1, 2
. Il n'existe Ursidae
que huit espèces d'ours vivantes réparties dans une grande variété d'habitats, à la fois dans l'hémisphère Nord et dans une partie de
l'hémisphère Sud. Les ours vivent sur les continents d'Europe, d'Amérique du Nord, d'Amérique du Sud, et en Asie.

Les ours modernes ont comme caractéristiques un corps grand, trapu et massif, un long museau, un pelage dense, des pattes
plantigrades à cinq griffes non rétractiles et une queue courte. L'ours blanc est principalement carnassier. Le panda géant se nourrit
presque exclusivement de bambou. Les six autres espèces sont omnivores, leur alimentation variée comprend essentiellement des
plantes et des animaux. Sauf en période de reproduction et d'éducation des jeunes, les ours sont solitaires. Généralement diurnes,
ils sont aussi éventuellement actifs la nuit ou au crépuscule, en particulier autour des zones d'habitation humaine. On les dit
parfois « nocto-diurnes ». Aidé par un odorat développé, l'ours peut, malgré sa corpulence, courir rapidement, nager et escalader
certaines parois ou des arbres. Cavernicole, il se réfugie volontiers dans des grottes, cavernes et tanières. La plupart des espèces y
3
passent la saison froide à dormir (hivernation ). Ours brun (Ursus arctos)

Les ours sont chassés depuis la préhistoire pour leur viande et leur fourrure. Ils ont joué un rôle de premier plan dans la culture Classification selon MSW
(mythologie, légendes, etc.) et les arts. À l'époque moderne, les populations d'ours sont victimes de pressions (comme celles des
Règne Animalia
éleveurs dans les Pyrénées), de l’empiétement de l'humain sur son habitat naturel, de l'artificialisation et de la fragmentation des
forêts, ainsi que du commerce illicite, notamment le marché asiatique de la Bile d'ours. L'UICN a classé six espèces d'ours comme Embranchement Chordata
vulnérables ou menacées d'extinction. L'ours brun pourrait disparaître dans certains pays européens. Le braconnage et le
Sous-embr. Vertebrata
commerce international des populations les plus en danger sont interdits, mais se pratiquent toujours.
Classe Mammalia
Ordre Carnivora
Sommaire Sous-ordre Caniformia
Histoire
Famille
Caractéristiques physiques et biologiques
Ursidae
Taxinomie
Liste des genres et espèces actuelles Fischer von Waldheim, 1817
Liste des taxons éteints Sous-familles de rang inférieur
Phylogénie
Ailuropodinae (avec le Grand panda)
Répartition géographique
Tremarctinae (avec l'Ours à lunettes)
Comportement
Ursinae
Hivernation
Régime alimentaire † Amphicynodontinae
Reproduction † Hemicyoninae

Territoire
Amérique et Asie
Europe
Les ours et les humains
Menace pour les humains
Art et culture populaire
Citations et proverbes
L'ours dans la littérature
Menaces pour les ours
Impact de l'industrialisation
Chasse
Captivité
Articles connexes
Liens externes
Bibliographie
Notes et références

Annexes
Références taxinomiques
Liens externes
Notes et références

Histoire
L'ours a largement marqué la culture humaine à travers des rites et des traditions attestés de l'Europe aux Amériques et en Asie, et a donné lieu à une abondante culture populaire. Théophraste, dans
son traité Des odeurs, dit que la chair de l'animal croît si on la conserve, même cuite, pendant le temps de leur retraite. Il dit encore que, lors de l'hivernation, on ne trouve en lui aucune trace
4
d'aliments et que son ventre ne contient qu'une très petite quantité de liquide ; de même dans leur cœur pour le sang , et que le reste du corps n'en contient pas du tout. À leur sortie, au printemps,
5
ils consomment une certaine herbe nommée aron (en grec ancien ἄρον ).

Caractéristiques physiques et biologiques


Tous les ours ont un grand corps trapu et massif, des membres puissants, un pelage dense et hirsute, une queue courte, des oreilles rondes, un long museau, de grandes capacités olfactives (lui
permettant de détecter une présence à 50 mètres) et d'audition, de larges pattes plantigrades à cinq griffes non rétractiles. Un ours vit de 25 à 40 ans.

Il a été constaté, notamment grâce aux techniques de pêche, que les ours se servent plutôt de la patte gauche, laissant supposer une latéralité du comportement de l'animal. Michel Pastoureau
6
remarque : « Deux auteurs, l'un médiéval, l'autre moderne ont en effet remarqué que l'ours se servait plus fréquemment de sa patte gauche que de sa droite et en ont conclu — un peu rapidement
7
— qu'il était gaucher » .

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Comparaison des mensurations de quelques ours
Poids du mâle Poids de la femelle
Nom Longueur (cm)
adulte (kg) adulte (kg)
Ours à collier 130 - 190 100 - 200 50 - 125
Ours lippu 140 - 190 80 - 140 55 - 95
Ours à lunettes 140 - 190 100 - 155 64 - 82
Ours noir 150 - 200 120 - 270 75 - 120
Ours brun 170 - 280 135 - 390 95 - 205
Ours blanc 190 - 260 300 - 730 98 - 450

Taxinomie
Cette famille a été décrite pour la première fois en 1817 par le naturaliste saxon Formule dentaire
9
Gotthelf Fischer von Waldheim (1771-1853) . mâchoire supérieure
2 2-4 1 3 3 1 2-4 2
3 2-4 1 3 3 1 2-4 3
Liste des genres et espèces actuelles mâchoire inférieure
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Genres et espèces actuelles selon ITIS (4 juillet 2015) et Mammal Species of the Total : 32-40
11
World (version 3, 2005) (4 juillet 2015) : Dentition des ursidae

Genre Ailuropoda Milne-Edwards, 1870 Parties caractéristiques de l'ours blanc, brun et noir :
Ailuropoda melanoleuca (David, 1869) – le Panda géant A : tête d'un ours blanc
Genre Helarctos Horsfield, 1825 B : patte avant
C : patte arrière
Helarctos malayanus (Raffles, 1821) – l'Ours malais
Genre Melursus Meyer, 1793 D : tête d'un ours brun
E : patte avant
Melursus ursinus Shaw, 1791 - l'Ours lippu
F : patte arrière
Genre Tremarctos Gervais, 1855

Tremarctos ornatus (F. G. Cuvier, 1825) – l'Ours à lunettes G : tête d'un ours noir
Genre Ursus Linnaeus, 1758 H : patte avant
I : patte arrière
Ursus americanus Pallas, 1780 – l'Ours noir
Ursus arctos Linnaeus, 1758 - l'Ours brun
Ursus maritimus Phipps, 1774 – l'Ours blanc
Ursus thibetanus Cuvier, 1823 – l'Ours noir d'Asie
12, 13
Diverses études classent les genres actuels en trois sous-familles distinctes :

Sous-famille Ailuropodinae Grevé, 1894

Genre Ailuropoda Milne-Edwards, 1870


Sous-famille Tremarctinae Merriam & Stock, 1925

Genre Tremarctos Gervais, 1855 Crâne d'ours des cavernes, Ursus


Sous-famille Ursinae Fischer von Waldheim, 1817 spelaeus

Genre Helarctos Horsfield, 1825


Genre Melursus Meyer, 1793
Genre Ursus Linnaeus, 1758

Liste des taxons éteints


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Sous-familles et genres fossiles d'après Paleobiology Database (novembre 2015) :

Dans la sous-famille Ailuropodinae:


Ours brun (Ursus arctos arctos).
Genre † Agriarctos
Sous-famille † Amphicynodontinae Simpson, 1945
Sous-famille † Hemicyoninae Frick, 1926
Dans la sous-famille Tremarctinae:

Genre † Arctodus Leidy, 1854, les ours à face courte


Genre † Arctotherium Bravard, 1857
Genre † Plionarctos Frick, 1926
Dans la sous-famille Ursinae:

Genre †Indarctos Pilgrim, 1913


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En 2011, des chercheurs espagnols annoncent la découverte d'une nouvelle espèce d'ailuropodinés anciens baptisée Agriarctos beatrix rebaptisé Dessin d'un Ours blanc (Ursus
16
Kretzoiarctos beatrix dans un nouveau genre qui aurait vécu en Espagne au Miocène. maritimus).
Phylogénie
Les ursidés sont une famille d'évolution tardive, ils partagent un ancêtre commun avec les canidés, et un plus récent avec les mustélidés et les
pinnipèdes.

L'ancêtre des mustélidés et des pinnipèdes a divergé de celui des ours il y a environ 30 Ma. L'ours à lunettes s'est séparé des autres ours il y a
environ 13 millions d'années. Les six espèces distinctes d'ursinés sont apparues il y a environ 6 millions d'années. Les témoignages fossiles et
l'analyse de leurs ADN ont montré que l'ours blanc a divergé de l'ours brun il y a environ 200 000 ans.

Répartition géographique Ursus thibetanus

Ailuropoda melanoleuca (et , )


Helarctos malayanus (et )
Melursus ursinus (et )
Tremarctos ornatus
Ursus americanus
Ursus thibetanus (et , , , )
Ursus arctos (et )
Ursus maritimus

Comportement
L'ours est généralement diurne, mais peut être actif la nuit ou au crépuscule, notamment près des habitations.

Les ours sont aidés par leur excellent sens de l'odorat, et malgré leur forte corpulence et une démarche maladroite, ils peuvent courir rapidement (jusqu'à 50 km/h) et sont des grimpeurs habiles
comme d'excellents nageurs. Leurs dents sont utilisées pour la défense et comme outils et dépendent du régime de l'ours. Leurs griffes sont employées pour déchirer, creuser et attraper. Sur leurs
pattes arrière, ils peuvent avoir une démarche bipède.

Hivernation
Les ours sont des semi-hibernants. L'hivernation, contrairement à l'hibernation, n’entraîne pas une interruption de toutes les activités physiologiques. La température de leur corps descend
relativement bas, mais ils peuvent se réveiller facilement. Les organes vitaux restent à une température normale pour réagir en cas de danger et l’ourse donne naissance aux petits pendant l’hiver.
Beaucoup d'ours des régions nordiques hivernent ; ils se réfugient dans des grottes, cavernes et tanières, qui sont occupées par la plupart des espèces au cours de l'hiver pour cette longue période de
sommeil.

Régime alimentaire
17
Les ours sont principalement omnivores , bien que certains aient un régime plus spécialisé, comme les ours blancs, essentiellement carnivores. Ils mangent des lichens, des racines, des noix et des
baies. Ils peuvent également aller à un fleuve ou à toute autre eau de surface pour capturer des poissons. Des animaux comme les brebis constituent également une source de nourriture. L'ours est
une espèce méliphage (il aime le miel et les larves d'abeille quand il en trouve). Les ours voyageront généralement loin des sources de nourriture. Ils pratiquent habituellement la chasse au
crépuscule, sauf quand des humains se trouvent dans le voisinage.

Reproduction
À l'exception des périodes de reproduction et de l'éducation des jeunes animaux, les ours sont solitaires. La période de reproduction de l'ours est
brève. Il se reproduit saisonnièrement, habituellement après l'hivernation. Les oursons viennent au monde édentés, aveugles et chauves.
Habituellement en portées de 1 à 3, ils resteront avec la mère pendant six mois. D'abord nourris du lait maternel, ils commenceront à chasser avec la
mère après trois mois. Puis, ils sont sevrés. Cependant, ils resteront dans les parages pendant trois ans. Les jeunes animaux atteignent leur maturité
sexuelle à l'âge de sept ans.

Territoire
Ourse brune allaitant
L'ours a besoin d'un vaste territoire à haut degré de naturalité. Ce type de milieu devient de plus en plus rare en Europe et régresse en Sibérie et en
Amérique du Nord. Dans les forêts secondaires proches de zones urbaines ou de zones d'agriculture, même extensive, l'ours est sans cesse effrayé
ou chassé. Les parcs nationaux lui convenant en Europe sont rares.

Les ours vivent dans les continents d'Europe, d'Amérique du Nord, d'Amérique du Sud et en Asie.
Amérique et Asie
L'occupation par les ours bruns du continent américain et leur différenciation en Kodiak et Grizzli est très récente. La séparation d'avec les ours des
régions tropicales est plus ancienne, l'ours à lunette d'Amérique du Sud étant le plus éloigné génétiquement. L'ours brun reste encore assez
abondant en Sibérie (120 000 animaux dans les années 2000) et en Amérique du Nord (environ 50 000), surtout en Alaska et au Canada, sous la
forme dite de l'ours grizzly, qui n'est qu'une forme géante de l'ours brun). Plus au sud, des populations se rencontrent au Proche-Orient, dans
l'Himalaya, au Japon (environ 3 000 animaux sur l'île d'Hokkaido) et dans l'Ouest des États-Unis. Les Indiens d'Amérique du Nord qui portaient
des crêtes iroquoises se raidissaient les cheveux avec de la graisse d'ours ou de l'huile de noix pour les rassembler en une sorte de corne.
Territoire adapté à l'ours, Un matin
dans une forêt de pins peint par Ivan
Europe Chichkine en 1886.
On peut signaler la présence au cours du Mésolithique d'un ours « domestique » — dont les dents présentent des indices de liens — en grotte à
18
Sassenage (Isère) .

e e
Une cause du déclin de l'ours en Europe a été celui de son habitat, qui s'est accéléré au XVII siècle puis XIX siècle ; dans son encyclopédie, Les
Merveilles de la nature, parue en 1868, Alfred Brehm a écrit : « Les beaux temps de l'ours sont passés. L'espèce ne peut plus demeurer que dans les
lieux que l'homme n'a pas encore envahis. (...) L'extension toujours croissante de l'homme sur la terre chasse l'ours et finira par le détruire
complètement dans l'Europe centrale et méridionale ». Aujourd'hui leur territoire s'est considérablement réduit, du moins en Europe de l'Ouest avec
quelques-uns dans les Pyrénées, une centaine en Espagne, en Italie dans les Abruzzes et une trentaine en Autriche. Il est encore relativement
nombreux dans les forêts de Scandinavie, les Carpates, les Balkans et la Russie d'Europe (la population de ces quatre régions regroupe environ
12 000 animaux, soit l'essentiel de la population européenne).

Ours noir à Whistler, Colombie


En France, le Parc national des Pyrénées n'a pas été créé sur un territoire vraiment idéal pour les ours, mais là où les promoteurs, bergers et
Britannique, Canada
forestiers ont jugé qu'il serait le moins gênant pour eux. Aucune population viable d'ours ne s'y est donc jamais spontanément et durablement
installée.

Dans les Pyrénées françaises la dernière ourse de souche, Cannelle a été abattue par un chasseur en
2004, ce qui a provoqué une vague de protestations et d'indignation de la part d'associations de
protection de la nature et de défense des animaux (SEPANSO-Béarn, FIEP Groupe Ours Pyrénées,
Nature Midi-Pyrénées, SNPN, ASPAS, One Voice, FNE, 30 Millions d'Amis, Fondation assistance
aux animaux, Fondation Brigitte Bardot, SPA, WWF, Pays de l'Ours - Adet, Ferus). Alors que la
lignée pyrénéenne était condamnée, cinq ours en provenance de Slovénie ont été relâchés en 2006,
soulevant une controverse notamment chez les bergers et les éleveurs. La première ourse
introduite, Palouma, a été retrouvée morte en août 2006 au bas d'une barre rocheuse à 2 100 m
L'ourse Cannelle conservée au d'altitude. La deuxième ourse introduite, Franska, a été percutée mortellement par une voiture le 9 Ours brun présent dans une réserve
Muséum de Toulouse après sa autrichienne
août 2007. Bien que les sondages montrent qu'une large majorité de la population est favorable au
naturalisation.
maintien d'une population ursine en France, l'espèce est toujours au bord de l'extinction dans ce
pays qui abritait encore une centaine d'ours au début du XXe siècle [réf. nécessaire] ; dans les Alpes françaises, le dernier ours abattu avait toutefois été
19 20
tué, selon les sources, à la veille de 1914-18 ou en 1921, le dernier ours vu ayant quant à lui fait l'objet d'un témoignage en 1937 .

En Roumanie, des sociétés de chasse offrent la possibilité d'abattre un ours pour un peu plus d'un millier d'euros au cours de « safaris » controversés par les militants de la cause animale qui arguent
que même quand un ours a un comportement familier (parce qu'il s'est habitué à l'homme par exemple), on peut l'effaroucher ou le capturer sans le stress occasionné par les battues ou les chasses
traditionnelles. Un nouveau tourisme naturaliste d'observation du loup, de l'ours, du lynx ou du castor se développe, mais qui n'a pas assez de reconnaissance pour induire une véritable protection
des habitats de ces espèces.

Les ours et les humains

Menace pour les humains


Quelques grandes espèces, telles l'ours des cavernes (éteint depuis 10 000 ans environ), l'ours blanc et le grizzly étaient ou sont dangereuses pour les humains particulièrement dans les secteurs où
elles se sont habituées à la présence humaine, mais la plupart du temps, les ours sont timides et sont facilement effrayés par les humains. Cependant, comme de nombreuses autres espèces, ils
défendront vigoureusement leur progéniture s'ils la sentent menacée.
21
L'ours de l'Atlas a récemment disparu (début XIXe siècle). Et en 2007, six des huit espèces reconnues par l'UICN sont menacées .

Souvent dérangé et effrayé par l'humain et obligé de se cacher le jour, il doit se nourrir, plus difficilement, la nuit ou par mauvais temps. Mal nourri à l'automne, il se réveille plus tôt et peut être
plus encore tenté par les moutons ou ruches non surveillés ou mal protégés.

Dans les pays d'Amérique du Nord, en particulier au Canada, il est arrive parfois de voir des ours dans les plus petites villes ou à proximité. Ils sont attirés par la nourriture et attaquent parfois les
humains. Les Rangers tentent de les repousser chaque jour.

Art et culture populaire


La place de l'ours est de tout temps particulière, cet animal fut peut-être divinisé dès l'époque préhistorique où il partageait son biotope avec les humains. L'ours occupe une place importante
(mythologie, blason, folklore, onomastique), partout où il était présent. On le retrouve dans l'ours en peluche. Le culte de l'ours symbolise : puissance, renouveau, royauté.

Le nom indo-européen de l'ours (correspondant à grec ancien ἄρκτος (árktos) et latin ursus) semble avoir fait l'objet d'un tabou chez les peuples slaves, baltiques et germaniques, qui étaient de
22
ceux qui avaient le plus de contacts avec l'ours ; ils usaient pour le désigner de périphrases ou de qualificatifs, du type « le mangeur de miel », « le lécheur », « le grogneur ». Antoine Meillet
remarque que des peuples non indo-européens voisins (Estoniens, Finlandais, Lapons) évitent aussi d'appeler l'ours par son nom et rappelle que « l'un des tabous de vocabulaire les plus fréquents
23
porte, durant la saison de chasse, sur le nom de la bête qu'on chasse ». En Europe, le tabou portant sur le nom de l'ours pourrait remonter au Paléolithique .

Ainsi, tandis que le nom de l'ours (karhu) en finnois devient kontio ou mesikämmen (mains de miel) dès qu'on rentre dans la forêt, le verbe tuer (tappaa) ou chasser (metsästää) n'est pas utilisé en
association avec le nom de l'ours mais l'expression périphrasique kaataa (renverser)
Des poèmes de chasse existent également en finnois dans le Kalevala pour expliquer à l'âme de l'ours que son décès relève en fait d'un accident et non d'un acte de chasse délibéré: «En minä sinua
kaannut: itse vierit vempeleltä» («Je ne t'ai pas abattu: c'est toi-même qui est tombé d'un arbre courbé»)

Citations et proverbes

L'ours a donné naissance à une grande variété d'expressions.

« Il ne faut pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué », popularisé par la fable de La Fontaine L'Ours et les deux compagnons, mais se retrouve auparavant (chez
24
Commynes), et dans les proverbes populaires .
Proverbe polonais : « Un ours grogne quand une branche lui tombe sur la tête, mais il se tait sous le poids d’un arbre. »
« Être un ours mal léché » signifie être bourru, désagréable.

L'ours dans la littérature

De nombreuses œuvres font mention d'ours, mis en scène plus ou moins à leur avantage ou désavantage dans la littérature classique. Un exemple
remarquable nous est donné par le Guerre et Paix de Léon Tolstoï, qui donne à voir au lecteur l'ours Michka, mascotte d'une coterie de jeunes
nobles militaires. D'abord, Tolstoï outre son lecteur en nous montrant l'ourson Michka enchaîné et apparemment maltraité par les jeunes officiers,
qui, ayant trop bu, badinent avec l'ours.

Plus loin, dans le troisième salon, au milieu du tohu-bohu général des rires et des cris, le grognement d’un ours se faisait entendre. Huit
jeunes gens se pressaient anxieusement autour d’une fenêtre ouverte ; trois d’entre eux jouaient avec un ourson, que l’un d’eux traînait
25
à la chaîne en l’excitant contre son camarade pour lui faire peur .
Ours noir avec un saumon
Un peu plus tard, l'ours apparaît comme un compagnon régulier du badinage des jeunes gens :

25
– Allons ! s’écria Pierre, allons, et en avant Michka ! » Il saisit l’ourson, l’entoura de ses bras, le souleva de terre et se mit à valser avec lui tout autour de la chambre .

Non loin dans le même chapitre apparaît la conclusion des avanies oursines :

– Mais qu’ont-ils donc fait ? demanda la comtesse.

– Ce sont de véritables brigands, Dologhow surtout, reprit Mme Karaguine : il est le fils de Marie Ivanovna Dologhow, une dame si respectable… Croiriez-vous qu’à eux trois ils
se sont emparés, je ne sais où, d’un ourson, qu’ils l’ont fourré avec eux en voiture et mené chez des actrices. La police a voulu les arrêter. Alors… qu’ont-ils imaginé ?… Ils ont
saisi l’officier de police ; et, après l’avoir attaché sur le dos de l’ourson, ils l’ont lâché dans la Moïka, l’ourson nageant avec l’homme de police sur son dos.

- Ce Dologhow est une bien vile truffe, rétorqua la comtesse, et coupable de bien noires ourseries !

Mme Karaguine secoua son éventail, murmurant :

- Oui, c'est assez outrant. Que devenir si tant d'hommes se comportent dans le monde comme ce Pierre et ce Dologhow ?

Menaces pour les ours


L'ours souffre de la chasse et du commerce illicite, notamment le marché asiatique de la bile d'ours, mais aussi de la fragmentation écologique de son habitat, du roadkill et du dérangement.

Impact de l'industrialisation

À l'époque moderne, les populations d'ours sont victimes de pressions (comme celles des éleveurs dans les Pyrénées), de l'empiètement de l'homme sur son habitat naturel. L'ours polaire est lui
menacé par le recul rapide des glaces qui constituent son habitat naturel.

Les ours étant omnivores, mais volontiers consommateurs de cadavres et vivant longtemps, sans être au sommet de la pyramide alimentaire, ils accumulent de nombreux polluants (radioactivité
dans les zones de retombées du nuage de Tchernobyl, métaux lourds, organochlorés, pesticides, etc. particulièrement l'ours blanc).

Animal volontiers cavernicole, il entre aussi facilement dans les tunnels ferroviaires où il peut être blessé ou tué par les trains.

Chasse

Les humains sont entrés en conflit avec l'ours, prédateur et rival direct, dès la Préhistoire. L'élimination de l'ours des cavernes par l'homme à la fin
de la dernière glaciation est discutée (Des facteurs climatiques et/ou génétiques pourraient être en cause, mais cette espèce avait supporté deux
glaciations précédentes). L'ours a été intensivement chassé, pour défendre le bétail, de manière rituelle (par les inuits) pour sa chair ou plus
récemment pour le « sport ». Le moine Abélard a signé un document interdisant à ses moines de chasser l'ours plus de deux jours par semaine, et un
menu précise que 300 oursons farcis ont été servis à un seul banquet donné par le roi Louis XIV.

Les ours sont chassés depuis la préhistoire pour leur viande et leur fourrure. Les produits tirés de l'ours ont longtemps été réputés dans diverses
pharmacopées, sa bile, sa peau, son cuir, sa graisse, ses dents et ses griffes se virent attribuer de nombreuses vertus, et ce, dans toutes les cultures. Chasse à l'ours Eau-forte (A.
P1
Sa viande semble avoir été au contraire peu appréciée, et considérée taboue en Europe orientale . La chasse est principalement liée au commerce Hirschvogel (1503–1553)
26
international illicite de leur fourrure, griffes mais aussi leur vésicule biliaire . Le braconnage et le commerce international d'ours appartenant aux
populations les plus menacées est interdit, mais se pratique toujours. En Asie, dans certains élevages d'ours pour la pharmacopée traditionnelle
27
chinoise, les cruelles conditions d'extraction (de bile notamment) sont sujettes à controverse .

Captivité

Des ours ont été gardés dans des ménageries de princes ou de saltimbanques en Europe et Asie. Le dressage d'ours était très populaire, et continue à se perpétuer jusqu'à nos jours ; ces spectacles
sont de plus en plus controversés eu égard à la souffrance des animaux, dressés dans des conditions violentes (à l'aide de fouets, tisons enflammés, etc.), et certains pays (comme la Turquie, la
28
Grèce ou la Bulgarie , mais pas la France à ce jour) ont interdit l'exhibition d'ours « savants ».
Les ours sont aussi des hôtes fréquents des zoos ; toutefois, il est devenu très rare que des animaux
soient prélevés dans la nature pour peupler de tels établissements (la reproduction des ours en
captivité est très aisée, du moins chez l'ours brun), et leurs conditions de vie se sont souvent
améliorées depuis une vingtaine d'années. Les ours sont progressivement retirés des fosses
archaïques comme celles du Jardin des Plantes à Paris, et ils sont de plus en plus souvent présentés
dans de grands parcs boisés qui leur offrent des conditions de vie un peu plus proches de la nature
(par exemple Thoiry, le CERZA, le parc animalier de Sainte-Croix, etc.) ; il est significatif de
noter que les ours recouvrent alors fréquemment des comportements « naturels » comme la

Montreur d'ours à Luchon (1895) par léthargie hivernale.


Eugène Trutat - Photothèque du
Museum de Toulouse
Articles connexes
Graisse d'ours
Espèce menacée
Ours dressé pour la danse
Réintroduction
photographié en 1900 aux États-Unis
Prédateur
Cavernicole
Nécrophage
Omnivore
Équilibre prédateur-proie

Liens externes

Bibliographie
Waits L, Paetkau D, Strobeck C Compiled by C. Servheen, H. Herrero and B. Peyton and the IUCN/SSC Bear and Polar Bear Specialist Groups (1999), Genetics of the
Bears of the World. In: Bears: Status Survey and Conservation Action Plan (eds Servheen C, Herrero S, and Peyton B), p. 25–32. IUCN, Gland, Suisse.
Michel Pastoureau, L'ours. Histoire d'un roi déchu, Seuil, 2007.

Cet article est partiellement ou en totalité issu de l'article intitulé « Ours (https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Ours&oldid=119044891) » (voir la liste des auteurs (https://fr.wik
ipedia.org/w/index.php?title=Ours&oldid=119044891&action=history)).

Notes et références

1. p. 127-129

Annexes

Références taxinomiques Sur les autres projets Wikimedia :

Ursidae (https://commons.wikimedia.org/wiki/categ
(fr) Référence Catalogue of Life : Ursidae (http://www.catalogueoflife.org/col/search/all/key/Ursidae/match/1)
(consulté le 4 juillet 2015). ory:Ursus_(genus)?uselang=fr), sur Wikimedia
(en) Référence Paleobiology Database : Ursidae Gray 1825 (https://paleobiodb.org/classic/basicTaxonInfo?tax Commons
on_no=41301) (consulté le 4 juillet 2015).
Ursidae, sur Wikispecies
(fr+en) Référence ITIS : Ursidae Fischer de Waldheim, 1817 (http://www.cbif.gc.ca/acp/fra/siti/regarder?tsn=1
80540) (+ version anglaise ) (consulté le 4 juillet 2015). ours, sur le Wiktionnaire Ursidae, sur Wikiquote
(en) Référence Mammal Species of the World (version 3, 2005) : Ursidae Fischer de Waldheim, 1817 (http://w
ww.departments.bucknell.edu/biology/resources/msw3/browse.asp?s=y&id=14000939) (consulté le 4 juillet 2015).

Il existe une catégorie consacrée à ce


Liens externes sujet : Ursidae.

(en) Référence Animal Diversity Web : Ursidae (http://animaldiversity.org/accounts/Ursidae/) (consulté le


4 juillet 2015).
(en) Référence Fauna Europaea : Ursidae (http://www.faunaeur.org/full_results.php?id=12635) (consulté le 4 juillet 2015).
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