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Clément Boulonne
Web : http://clementboulonne.new.fr
Mail : clement.boulonne@gmail.com
iii
iv TABLE DES MATIÈRES
v
vi CHAPITRE . PROGRAMME DU COURS
CHAPITRE I
GROUPES SYMÉTRIQUES
I.1 Permutations
(iv) Tout élément de G admet un inverse (on dit aussi que tout élément de G est inversible),
c’est-à-dire :
∀x ∈ G, ∃y ∈ G, x ∗ y = e et y ∗ x = e,
y est appelé l’inverse de x et on note y = x−1 .
Définition I.2 (Permutations). On se donne un sous-ensemble E de N formé par les
éléments :
E = {1, 2, 3, . . . , n} .
Une permutation de E est une application bijective de E sur E. On notera :
π : E → E
.
{1, 2, 3, 4, . . . , n} 7→ {1, n − 3, 3, 2, . . . , n}
1
2 CHAPITRE I. GROUPES SYMÉTRIQUES
π : E → E
.
{1, 2, 3, 4} 7→ {3, 1, 4, 2}
On a alors π(1) = 3, π(2) = 1, π(3) = 4, π(4) = 2. Une autre notation qu’on peut donner
pour les permutations est : !
1 2 3 4
3 1 4 2
où la première ligne correspond à l’énumeration des éléments de E et la seconde, l’image de
π par ces éléments.
Définition I.5 (Ordre d’un groupe). Soit G un groupe. On appelle ordre du groupe G, le
nombre d’éléments dans le groupe G.
Définition I.7 (Inversion). Soit π ∈ Sn . On appelle inversion un couple (i, j) tel que i < j
et π(i) > π(j). On appelle nombre d’inversion (qu’on note N (π)) le nombre d’inversion de
la permutation, c’est-à-dire :
n o
card (i, j) ∈ E 2 , i < j et π(i) > π(j)
ε : (Sn , ◦) → ({−1, 1} , ×)
π 7→ ε(π)
telle que :
ε(π) = (−1)N (π) .
On dit que π est
– paire si ε(π) = 1 (c’est-à-dire N (π) est pair),
I.2. SIGNATURE D’UNE PERMUTATION 3
Soient π, π 0 ∈ Sn . On a :
n o
N (π ◦ π 0 ) = card (i, j) ∈ E 2 , i < j et π ◦ π 0 (i) > π ◦ π 0 (j) = n1 + n2 ,
avec
n o
n1 = card (i, j) ∈ E 2 ; i < j, π 0 (i) > π 0 (j) et π ◦ π 0 (i) > π ◦ π 0 (j) ,
n o
n2 = card (i, j) ∈ E 2 ; i < j, π 0 (i) < π 0 (j) et π ◦ π 0 (i) > π ◦ π 0 (j) .
On a d’autre part :
n o
N (π 0 ) = card (i, j) ∈ E 2 , i < j et π 0 (i) > π 0 (j) ,
avec :
n o
n3 = card (i, j) ∈ E 2 ; i < j, π 0 (i) < π 0 (j) et π ◦ π 0 (i) > π ◦ π 0 (j) ,
et : n o
N (π) = card (i, j) ∈ E 2 , i < j et π(i) > π(j) = n2 + n3 .
On obtient donc le résultat suivant :
N (π ◦ π 0 ) = N (π) + N (π 0 ) − 2n3 .
La signature est donc la même car −2n3 est paire et ne perturbe pas la parité de l’opération.
D’où :
ε(π ◦ π 0 ) = ε(π) × ε(π 0 ).
Définition I.12 (Transposition). Une transposition τ de E est une permutation telle que :
τ (i) = j et τ (j) = i avec i 6= j,
τ (k) =k pour tout k 6= i et k 6= j.
La transposition laisse inchangé tous les éléments de E sauf deux d’entre eux qu’elle échange.
On note la transposition qui échange i et j, (i, j).
Remarque I.13. Si τ est une transposition alors elle vérifie τ 2 = id. Donc τ −1 = τ .
Proposition I.14. Toute transpostion est une permutation impaire, c’est-à-dire que ε(τ ) =
−1.
Démonstration. La démonstration est admise.
Proposition I.15. Toute permutation est un produit de transpositions.
Démonstration. On peut démontrer la proposition I.15 par récurrence.
Proposition I.16. Toute transposition est un produit de transposition du type (m, m + 1),
pour 1 ≤ m ≤ n − 1.
Démonstration. Soient τ (resp. τk ) la transposition qui échange i et j (resp. k et k + 1).
On a alors :
τ = τi ◦ τi+1 ◦ · · · ◦ τj−2 ◦ τj−1 ◦ τj−2 ◦ · · · τi+1 ◦ τi .
Définition I.22 (Cycle). π est appelé un cycle s’il existe une seule orbite qui contient plus
d’un élément, c’est-à-dire :
π π π
π = (m →
− π(m) → − π q−1 (m).
− ··· →
on a donc : !
−1 1 2 3 4
σ (E) = .
4 1 2 3
6 CHAPITRE I. GROUPES SYMÉTRIQUES
D’où : !
−1 1 2 3 4
τ1 σ (E) = .
2 1 3 4
Si on compose τ1 σ −1 (E) avec σ, on obtient :
!
−1 1 2 3 4
σ(τ1 σ (E)) = = τ2 (E).
1 3 2 4
C’est une transposition de τ1 (E). Soit G l’ensemble engendré par le cycle σ = (1, 2, . . . , n) et
τ1 = (1, 2). Cela implique que toute transposition de type (m, m + 1) (avec 1 ≤ m ≤ n − 1)
est dans G. Donc G = Sn , d’après les propositions I.15 et I.16.
Théorème I.28. Si n ≥ 3 alors le groupe alterné An de Sn (c’est-à-dire le groupe de
permutations paires) est engendré par l’ensemble des 3-cycles (1, 2, k) avec 3 ≤ k ≤ n.
I.5 Exercices
Exercice I.1. 1. Déterminer card(S3 ) et écrire tous les éléments de S3 , puis écrire la
table de S3 . En déduire tous les sous-groupes de S3 .
2. On considère T un triangle équilatéral du plan, de sommets A, B, C.
(a) Montrer que les isométries du plan qui préservent T forment un groupe pour la
loi ◦, que l’on note G.
(b) Montrer qu’un élément de G induit une permutation de l’ensemble {A, B, C}.
On construit ainsi une application ϕ de G dans S3 .
(c) Montrer que ϕ est un isomorphisme.
Exercice I.2. Soient a, b, c trois élements distincts de {1, . . . , n}. Calculer le produit
(ab)(bc)(ab). En déduire que Sn est engendré par les permutations ((1, i))2≤i≤n , c’est-à-dire
que toute permutation s’écrit comme produit de transpositions de cette forme.
Exercice I.3. Trouver la décomposition en produit de cycles à supports disjoints, la
signature, l’ordre et une décomposition en produit de transpositions suivantes de S10 :
!
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
σ= ,
3 7 1 4 2 6 9 8 5 10
ϕ = (10, 3, 4, 1)(8, 7)(4, 7)(5, 6)(2, 6)(2, 9).
Calculer σ 1998 et ϕ1998 .
Exercice I.4. A4 désigne le groupe des permutations paires sur l’ensemble E = {1, 2, 3, 4}.
1. Quels sont les ordres des éléments de A4 ? En déduire la liste de ces éléments sous
forme décomposée en produit de cycles à supports disjoints.
2. Montrer que A4 admet un unique sous-groupe H d’ordre 4 (on examinera d’abord les
ordres des éléments d’un tel sous-groupe).
CHAPITRE II
STRUCTURES ALGÉBRIQUES
II.1 Groupes
Définition II.1 (Groupe, [1]). Soit G un ensemble non vide muni d’une opération (ou
une loi de composition notée « ∗ ») :
∗ : G×G → G
.
(x, y) 7→ x ∗ y
x ∗ (y ∗ z) = (x ∗ y) ∗ z.
x ∗ e = e ∗ x = x.
(iv) Tout élément de G admet un inverse (on dit aussi que tout élément de G est inversible),
c’est-à-dire :
∀x ∈ G, ∃y ∈ G, x ∗ y = e et y ∗ x = e,
y est appelé l’inverse de x et on note y = x−1 .
Définition II.2 (Homéomorphisme de groupe). Soient G et H deux groupes. On dit que
f : G → H est un homomorphisme de groupe si :
7
8 CHAPITRE II. STRUCTURES ALGÉBRIQUES
– Si y = x−1 alors on a :
f (xx0 ) = f (e) = f (x)f (x−1 ) = e0 = f (x)f (x)−1 ⇒ f (x−1 ) = f (x)−1 .
Exemple II.3. Si G est le groupe additif de Z et H, le groupe multiplication quelconque.
Pour tout a ∈ H, on définit :
f (m) = am , ∀m ∈ Z. (II.1)
f est un homomorphisme de groupe (la démonstration est laissée en exercice).
Proposition II.4. Tout homomorphisme f : Z → H est de la forme (II.1).
Démonstration. On pose f (1) = a ∈ H. D’où :
f (2) = f (1 + 1) = aa = a2 ,
..
. (II.2)
m
f () =a pour tout m ∈ N,
et si n < 0 alors :
−1
f (n) = f (−(−n)) = f (−n)−1 = (a−n ) = an (II.3)
D’où, en combinant (II.2) et (II.3), on obtient f (n) = an , pour tout n ∈ Z.
Exemple II.5. Le logarithme népérien :
ln : R+ → R
x 7→ ln(x)
est un homomorphisme de groupe car on a :
ln(xy) = ln(x) + ln(y).
Théorème II.6. Soient M, N, P trois groupes. Si f : M → N et g : N → P deux homo-
morphismes de groupe alors g ◦ f : M → P est un homomorphisme de groupe. De plus, si f
est bijectif, f −1 est un homomorphisme de groupe.
Démonstration. (i) Soient x, y ∈ M . On a :
g ◦ f (xy) = g(f (xy)) = g(f (x) × f (y)) = g(f (x)) × g(f (y)) = g ◦ f (x) × g ◦ f (y).
(ii) On veut démontrer que
f −1 (uv) = f −1 (u)f −1 (v), ∀u, v ∈ N. (II.4)
Comme f est bijectif (en particulier, injective), il suffit de montrer que les images par
f des deux membres (II.4) sont égales :
f (f −1 (uv)) = f ◦ f −1 (uv) = uv.
On a, de plus,
f (f −1 (u)f −1 (v)) = f (f −1 (u)) × f (f −1 (v)) = f ◦ f −1 (u) × f ◦ f −1 (v) = uv.
II.1. GROUPES 9
f : Z → G
.
n 7→ f (n) = an
Alors Im(f ) est le sous-groupe de G engendré par a et Ker(f ) est le sous-groupe de Z tel
que an = e (élément neutre).
Définition II.10 (Sous-groupe distingué). Soit G un groupe et H un sous-ensemble de G.
On dit que H est un sous-groupe distingué (ou invariant) si pour tout a ∈ G et x ∈ H, on
ait axa−1 ∈ H.
Théorème II.11. Si N est un sous-groupe distingué de G alors il existe un groupe H et
un homomorphisme de groupe f : G → H tels que Ker(f ) = N .
10 CHAPITRE II. STRUCTURES ALGÉBRIQUES
Définition II.14 (Groupe cyclique). Soit G un groupe. On dit que G est un groupe cyclique
s’il existe un x ∈ H tel que pour tout y ∈ G, il existe n ∈ N tel que y = xn . On dit que x
est générateur de G.
nx = n
|
+ n +{z· · · + n}
x fois
y = {x ∈ Z, x = nq + y} .
x ⊕ y = x + y,
x ⊗ y = x · y.
Z/pZ = {0, 1, . . . , p − 1}
et card(Z/pZ) = p.
Remarque II.19. La preuve par 9 est une application concrète de la théorie des anneaux
pour Z/9Z.
Théorème II.20. Soit G un groupe cyclique.
– Si G est infini alors G est isomorphe à Z.
– Si G est fini alors G est isomorphe à Z/pZ où p est le nombre d’éléments dans G.
Remarque II.21. Les théorèmes II.17 et II.20 sont totalement différents.
Démonstration. Soit f : Z → G définie par f (n) = xn (où x est le générateur de G) et
surjectif par définition. Soit I = Ker(f ) alors I est un sous-groupe de Z. Il existe donc p tel
que I = pZ, d’après le théorème II.17.
– Si p = 0 alors I = {0} = Ker f . Cela implique que f est injective donc bijective, f est
donc un isomorphisme de Z mais comme card Z = +∞, on a bien card G = +∞.
– Si p 6= 0 alors on considère le groupe additive Z/pZ et la surjection canonique
g : Z → Z/pZ tel que, pour tout x ∈ Z, g(x) = x. On a ainsi Ker(g) = {0} = pZ.
D’où Ker(g) = Ker(f ) et d’après le théorème II.13, il existe un homomorphisme
f 0 : Z/ → ZG.
g
Z DD / Z/pZ
DD
DD
D
f DD
f0
"
G
12 CHAPITRE II. STRUCTURES ALGÉBRIQUES
Conséquence II.22. Deux groupes cycliques sont isomorphes si et seulement s’ils ont le
même nombre d’éléments (fini ou infini).
Définition II.23 (Ordre). Soient G un groupe et x un élément de G. On appelle ordre de
x (ou cardinal), l’ordre du groupe H ⊂ G engendré par x.
Mais on a vu que H est l’image de Z par l’homomorphisme qui à n donne xn , d’où
Définition II.24. L’ordre de x est le plus petit entier p ≥ 1 vérifiant xp = e (où e est
élément neutre de G).
Théorème II.25. Soient G un groupe et (Hi )i∈I une famille de sous-groupes de G indexée
par I de cardinal fini ou infini.
i ∈ IHi est un sous-groupe de G.
T
(i)
(ii) Si pour tout i et j dans I, il existe un k ∈ I tels que Hi ⊂ Hk et Hj ⊂ Hk alors la
S
réunion i∈I Hi est un sous-groupe de G.
6 ∅ car 0 ∈ Hi , pour tout i ∈ I. Si
T
Démonstration. (i) Soit M = i∈I Hi alors M =
x, y ∈ M alors, pour tout i, x, y ∈ Hi et donc xy −1 ∈ Hi , pour tout i, car Hi est un
sous-groupe de G. On a ainsi xy −1 ∈ i∈I Hi = M . M est donc un sous-groupe de G.
T
Transitivité On a :
– xRy ⇒ x−1 y ∈ H,
– yRz ⇒ y −1 z ∈ H.
Alors :
x−1 yy −1 z ∈ H ⇒ x−1 z ∈ H ⇒ xRz.
II.2. ANNEAUX ET CORPS 13
∀x ∈ A, 1A × x = x × 1A = x.
4. Distributivité :
∀x, y ∈ A, xy = yx
mais il existe des anneaux non commutatifs (par exemple, les matrices).
Exemples II.33. 1. Z, Q, R et C sont des anneaux commutatifs.
14 CHAPITRE II. STRUCTURES ALGÉBRIQUES
n √ o
2. A = x ∈ R, x = a + br + cr2 , a, b, c ∈ Z et r = 3
2 est un anneau commutatif.
3. Soit B = {f : X → A, X quelconque, A anneau}. On définit deux opérations :
f + g : x 7→ f (x) + g(x)
f · g : x 7→ f (x) · g(x).
Définition II.37 (Corps). Soit K un anneau. Si tout élément de K est inversible alors K
est un corps.
Définition II.38 (Anneau intègre). A est intègre si, pour tout u, v ∈ A, on a l’implication
suivante :
u · v = 0 ⇒ u = 0 ou v = 0.
Proposition II.40. Tout corps est un anneau intègre car si u · v = 0 et si u 6= 0 alor u−1
existe. Donc :
u−1 (uv) = u−1 × 0 = 0 = (u−1 u)v = 0 ⇒ v = 0.
Exemple II.41. Soit F (R, R) l’anneau des applications de R dans R. Cet anneau n’est
pas intègre. Soient :
x si x ≥ 0 x si x ≤ 0
f : x 7→ f (x) = et g : x 7→ g(x) = .
0 si x ≤ 0 0 si x ≥ 0
x≡0 (mod p) ⇔ x = 0
ou
y≡0 (mod p) ⇔ y = 0.
((i) ⇒ (iii)) Z/pZ est intègre, c’est-à-dire
xy = 0 ⇔ x = 0 ouy = 0.
ax = ay ⇒ a(x − y) = 0
16 CHAPITRE II. STRUCTURES ALGÉBRIQUES
p=0
Cqn−1 + Cq−1 q
n−1 = Cn . (II.7)
Démonstration de (II.7). On a :
(n − 1)! (n − 1)!
Cqn−1 + Cq−1
n−1 = +
q!(n − 1 − q)! (q − 1)!(n − q)!
[(n − q) + q](n − 1)! n!
= = = Cqn .
q!(n − q)! q!(n − q)!
k=0
p=0
p=0
II.2. ANNEAUX ET CORPS 17
On a :
n−1 n−1
(x + y)n = (x + y)(x + y)n−1 = Cpn−1 xn−p y p + Cpn−1 xn−1−p y p+1
X X
p=0 p=0
n−1 n
k:=p+1
Cpn−1 xn−p y p + k−1 n−k k
X X
= Cn−1 x y
p=0 k=1
n−1
= C0n xn + Cpn−1 xn−p y p
X
p=1
n−1
!
k−1 n−k k n−1 n
X
+ Cn−1 x y + Cn−1 y
k=1
n−1 n−1
!
= xn + Cpn−1 xn−p y p Ck−1 n−k k
y + yn
X X
+ n−1 x
p= k=1
n−1 n−1
= xn + Cqn−1 xn−q y q + Cq−1 n−q q
y + yn
X X
n−1 x
q=1 q=1
n−1
= xn + (xn−q y q )(Cqn−1 + Cq−1 n
X
n−1 ) + y
q=1
n−1 n
(II.7) n
Cqn xn−q y q n
Cqn xn−q y q .
X X
= x + +y =
q=1 q=0
f : Z → Z/pZ
x 7→ x
Donc x − y ∈ Ker f = I.
Définition II.57 (Idéal principal). Soit A un anneau commutatif. On note :
xA = {ux, u ∈ A} .
On montre que xA est un ideal de A. Un idéal de cette forme est dit idéal principal.
Définition II.58 (Anneau principal). Un anneau est dit principal si et seulement si il est
intègre, commutatif et tous les idéaux sont principaux.
Exemple II.59. Z est un anneau principal car tout idéal de Z est de la forme nZ.
II.3 Exercices
Exercice II.1. Soient C30 = hai un groupe cyclique d’ordre 3à et a un générateur de C30 .
1. Trouver tous les sous-groupes de C30 .
2. Trouver l’ordre de a7 , a12 , a20 , a24 , a25 , a28 .
3. Trouver les ordres de tous les éléments de C30 .
4. Trouver tous les générateurs de C30 .
Exercice II.2. Soit G un groupe cyclique et f : G → G0 un morphisme de groupe. Montrer
que l’image f (G) est cyclque.
II.3. EXERCICES 19
Exercice II.5. Lesquels des sous-ensembles donnés de C sont des anneaux avec les opéra-
tions standard de multiplication et addition de nombres ?
n o
m
1. p
, m ∈ Z (p est un nombre premier fixé),
n o
m
2. pk
m ∈ Z, k ∈ N (p est un nombre premier fixé),
,
√ n √ o
3. Z[ 2] = a + b 2, a, b ∈ Z ,
√ n √ o
4. Z[ −d] = a + b −d, a, b ∈ Z où d ∈ N,
√ n √ o
5. Z[ 3 2] = a + b 3 2, a, b ∈ Z ,
√ √ n √ √ o
6. Z[ 3 2, 3 4] = a + b 3 2 + c 3 2, a, b, c ∈ Z .
Exercice II.6. Soit A un anneau intègre tel que p · 1 = 0 pour un nombre premier p > 1
(dans ce cas, on dit que A est de caractéristique p).
1. Montrer que p · a = 0, pour tout a ∈ A.
2. Montrer que (a + b)p = ap + bp , pour tout a, b ∈ A.
3. En déduire que l’application Fp : A → A telle que Fp (a) = ap est un morphisme
d’anneaux.
4. Montrer que Fp est un automorphisme si A est fini. (Fp s’appelle automorphisme de
Frobenius).
20 CHAPITRE II. STRUCTURES ALGÉBRIQUES
CHAPITRE III
NOMBRES RÉELS
Z = N ∪ −N,
Z∗ = Z \ {0} ,
( )
p
Q= , p ∈ Z, q ∈ Z∗ .
q
Q+
irr. constructible
irr. non constructible
21
22 CHAPITRE III. NOMBRES RÉELS
(i) x ∈ Q,
(ii) x possède une écriture décimale périodique.
Démonstration. ((i) ⇒ (ii)) Si x = pq alors, d’après la division euclidienne, p = qk + r
avec r < q. Mais si r < q alors il y a q restes possibles et, au pire, à la q e décimale, on
retrouvera le même reste plus haut. D’où l’existence d’une période.
((ii) ⇒ (i)) Soit un nombre N qui est p-périodique d’ordre n. Alors on peut écrire :
1 1 1
N = n · 1 + p + 2p + · · · + p2 + · · · = n(1 + a + a2 + · · · + ap + · · · )
10 10 10
n
a<1 1 − an+1 1 1 p
ak = n lim
X
= n lim =n· =n· p
=
n→+∞ n→+∞ 1 − a 1−a 1 − 10 q
k=0
avec p = n et q = 1 − 10p .
89
Exemples III.2. 1. 14
= 6,3 571428 571428 ,
2.
1 1
0,789789789 . . . = 0,789 1 + 3 + . . . + 3n + · · ·
10 10
= 0,789(1 + a + a + · · · + an + · · · )
2
n
1 − an+1
ak = 0,789 lim
X
= 0,789 × lim
n→+∞ n→+∞ 1 − a
k=0
1 1 1000 789
= 0,789 × = 0,789 × = 0,789 × = .
1−a 1 − 103 999 999
Dans ce chapitre, on va essentiellement construire l’ensemble des réels R = Q ∪ I. I
contient deux types de nombres :
– L’ensemble A de tous les nombres constructibles qu’on appelle des nombres algébriques
car ils sont solutions d’équations algébriques (équations à coefficients rationnels).
– L’ensemble T de tous les nombres qui n’appartiennent pas à A et qu’on appelle nombre
transcendant (π, e).
C’est pour cela que I = A ∪ T . R est dite droite réelle.
Définition III.4 (Suites équivalentes). Deux suites (ri )i∈N et (ri0 )i∈N qui appartiennent à
E sont dites équivalentes si :
Proposition III.5. Les suites équivalentes forment une relation d’équivalence qu’on note
R.
Démonstration. Réflexivité
Définition III.6. On note R l’ensemble quotient E/R qu’on appelle ensemble des nombres
réels.
1 Addition dans R
Proposition III.7. Si (rn ) et (sn ) ∈ E alors (rn + sn ) ∈ E.
Démonstration. Si ε > 0 alors il existe M et N tels que :
ε
m, n ≥ M ⇒ |rm − rn | ≤ , (III.3)
2
ε
m, n ≥ N ⇒ |sm − sn | ≤ . (III.4)
2
Alors si m, n ≥ sup(M, N ), on aura (III.3) et (III.4) à la fois :
Cela entraine que (rn +sn ) ∈ E. Maintenant, si (rn0 )R(rn ) et (s0n )R(sn ) alors (rn0 +s0n )R(rn +
sn ) car si ε > 0 alors il existe P et Q tels que :
ε
n ≥ P ⇒ |rn − rn0 | ≤ , (III.5)
2
0 ε
n ≥ Q ⇒ |sn − sn | ≤ . (III.6)
2
Si n ≥ sup(P, Q) alors on obtient (III.5) et (III.6) :
|(rn + sn ) − (rn0 + s0n )| = |(rn + rn0 ) − (sn − s0n )| ≤ |rn − rn0 | + |sn − s0n | ≤ ε.
d’où (x + y) + z = x + (y + z).
Commutativité On peut montrer de la même manière que l’addition est commutative.
Élément neutre L’élément neutre est (0, 0, . . . , 0, . . .).
Opposé L’opposé de (rn ) étant −(rn ) alors la classe associée aura comme opposée la classe
associée à (−rn ), elle sera notée −x.
2 Multiplication dans R
Proposition III.11. Soient (rn ), (sn ) ∈ E. Alors (rn sn ) ∈ E.
III.4 Propriétés de R
Propriété III.16 (Relation d’ordre). R est muni d’une relation d’ordre (notée ≤), c’est-
à-dire que, pour tout x, y ∈ R, on a : x ≤ y ou y ≤ x. Cette relation est :
– reflexive : x ≤ x,
– antisymétrique : x ≤ y et y ≤ x implique x = y,
– transitive : x ≤ y et y ≤ z implique x ≤ z.
Propriété III.17 (Intervalles). Il existe trois types d’intervalles :
– intervalle ouvert d’extrémité a et b :
]a , b[ = {x ∈ R, a < x < b} ,
[a , b] = {x ∈ R, a ≤ x ≤ b} ,
[a , b[ = {x ∈ R, a ≤ x < b} .
Définition III.18 (Intrervalle borné et non-borné). Si a et b sont des nombres réels tels que
a > 0 et 0 < b < +∞ alors les trois intervalles sont dits bornés. En clair, R = ]−∞ , +∞[
n’est pas un intervalle borné (ou dit qu’il est non-borné).
Définition III.19 (Demi-droite). On appelle demi-droite tout intervalle du type ]a , +∞[,
[a , +∞[, ]−∞ , a[, ]−∞ , a].
Définition III.20 (Voisinage d’un point). Le voisinage d’un point x0 est un ensemble qui
contient un intervalle ouvert de la forme ]x0 − α , x0 + α[ avec α ∈ R (on dit aussi que
l’intervalle est centré en x0 ).
Définition III.21 (Puissance fractionnaire). On a :
√ pour tout x si q est impair,
q
x = x1/q
pour tout x > 0 si q est pair,
et
√ pour tout x si q est impair,
q
xp = xp/q
pour tout x > 0 si q est pair.
Propriété III.23 (Somme, inégalité). Soient a, b, c, d ∈ R tels que a < b et c < d. Alors
a + c < b + d.
Démonstration. On a :
La somme de deux entités positifs est positive donc, de (III.9) et (III.10), on en tire :
D’où :
(III.11) et (III.12)
bd − ac = b(d − c) + c(b − a) > 0.
cela entraine que ac < bd.
Démonstration. Comme a < b, on a b − a > 0. b − a est une quantité positive donc −(b − a)
est une quantité négative. D’où :
a2 − b2 = (a − b)(a + b).
1
(i) Si a et b sont de même signe alors a
> 1b .
1
(ii) Si a et b sont de signes différents (a < 0 et b > 0) et a < b alors a
< 1b .
−α ≤ a + b ≤ α ⇔ |a + b| ≤ α ⇔ |a + b| ≤ |a| + |b| .
Définition III.30 (Ensemble majoré, minoré). Soit E un ensemble inclu dans R. On dit
que E est majoré (resp. minoré) s’il existe au moins M (resp. m) tel que, pour tout x ∈ E,
x ≤ M (resp. x ≥ m).
1 1 1 − 21p 1
≤ 1 + 1 + + · · · + n−1 =1+ 1 = 2· 1− p < p.
2 2 1− 2 2
1 Généralités
Théorème III.40. Tout nombre réel est limite d’une suite de nombres rationnels. On dit
que Q est dense dans R
On rappelle la définition d’une suite de Cauchy :
Définition III.41 (Suite de Cauchy). Soit (rn )n∈N une suite dans Q. Elle est dite de
Cauchy si elle vérifie :
Théorème III.42 (Critère de Cauchy). Une suite (un )n∈N de nombres réels a une limite
si et seulement si un est une suite de Cauchy.
III.6. SUITES RÉELLES 31
Corollaire III.44. Tout ensemble minoré non vide de R admet une borne inférieure. Si
E est cet ensemble alors E est non vide majorée donc admet une borne supérieure qui est
la borne inférieure de E.
∀n > N, un > u − ε.
Donc : lim un = u.
Corollaire III.50. Si (un )n∈N est décroissante et minorée alors (un )n∈N converge vers `,
c’est la borne inférieure des un .
Démonstration. On change un par −un et on revient à la situation du théorème III.49.
Théorème III.51 (Bolzano-Weirestrass). Si (un )n∈N est une suite bornée de nombres réels,
on peut en extraire une sous-suite convergente.
III.6. SUITES RÉELLES 33
Démonstration. Soit
I = {i ∈ N, ui majore ui+1 , ui+2 , . . .} .
1. Si I est infini, on considère i1 , i2 , i3 , . . . les entiers de I rangés dans l’ordre croissant.
D’après la définition de I, la suite (ui1 , ui2 , . . .) est bornée et a une limite finie d’après
le corollaire III.50 car cette suite est décroissante et minorée.
2. Si I est fini alors il existe j1 ∈ N tel que j1 est strictement plus grand que tous les
entiers de I. On a ainsi j1 ∈ / I et j2 > j1 tel que uj2 > uj1 . Donc j2 ∈ / I, il existe
j3 > j2 tel que uj3 > uj2 , . . . Par construction, la suite (uj1 , uj2 , . . .) est bornée, elle
est croissante donc converge (d’après le théorème III.51).
3 Limites infinies
Définition III.52 (Limite infinie). On dit que la suite (un )n∈N tend vers +∞ si, pour tout
A ∈ R, il existe N tel que
n ≥ N ⇒ un > A.
Dans ce cas, on écrira lim un = +∞.
Proposition III.53. Si (un )n∈N tend vers l’infini alors toute suite infinie extraite de
(un )n∈N est une suite tendant vers l’infini.
Démonstration. Si (uni )i∈N est une suite extraite de (un )n∈N , comme un → +∞ alors :
Comme (unk )k∈N est une suite infinie, pour tout nk > N , unk vérifie la propriété unk > A.
1
Exemples III.55. 1. Si un = n et vn = −n + n
alors lim un + vn = 0.
34 CHAPITRE III. NOMBRES RÉELS
2. Si un = n2 et vn = −n alors
un + vn = n2 − n = n(n − 1) → +∞.
3. Si un = n et vn = −n2 alors
un + vn = n − n2 = n(1 − n) → −∞.
Démonstration. Si vn → ` alors :
` ` ` `
|vn − `| ≤ ⇒ ` − ≤ vn ≤ ` + ⇒ vn ≥ .
2 2 2 2
A
∀A, ∃N, n > N ⇒ un ≥
α
A
⇒ ∀A, ∃N, n > N ⇒ un vn ≥ ×α
α
car on a montré que un ≥ A. Donc un vn ≥ A et en changeant vn par −vn , on obtient que
un → +∞ et vn → ` < 0 implique que un vn → +∞.
Définition III.57 (Suites adjacentes). Soient (un )n∈N et (vn )n∈N deux suites réelles. On
dit qu’elles sont adjacentes si
1. (un )n∈N est une suite croissante et (vn )n∈N est une suite décroissante ;
2. pour tout n ∈ N, un ≤ vn ;
3. limn→+∞ (un − vn ) = 0.
Théorème III.58 (Théorème des suites adjacentes). Soient (un )n∈N et (vn )n∈N deux suites
adjacentes. Alors elles sont convergentes et convergent vers la même limite `.
III.6. SUITES RÉELLES 35
Démonstration. On suppose que (un )n∈N est une suite croissante et (vn )n∈N est une suite
décroissante tels que (un )n∈N et (vn )n∈N sont deux suites adjacentes. On a alors, pour tout
n, un ≤ vn et comme (vn )n∈N est décroissante, pour tout n, vn ≤ v0 . D’où, pour tout n,
un ≤ v0 , la suite (un )n∈N est croissante et majorée par v0 donc elle converge et on note
` sa limite. On raisonne de la même façon pour montrer que (vn )n∈N converge. Comme
(un )n∈N converge alors, pour tout n, u0 ≤ un et on a, de plus, un ≤ vn . D’où, pour tout
n ∈ N, u0 ≤ vn . La suite (vn )n∈N est décroissante et minorée donc elle converge et on note
sa limite `0 . On montre que ` et `0 sont deux quantités égales. On a :
Lemme III.59. Soit (un )n∈N une suite et (u2n )n∈N , (u2n+1 )n∈N deux suites extraites
de (un )n∈N . Si (u2n )n∈N et (u2n+1 )n∈N convergent vers une même limite ` alors (un )n∈N
converge vers `.
Soit la suite (up )p∈N constituée des u2n et u2n+1 . Si p = 2n, alors n ≥ N1 ⇒ p ≥ 2N1 et
si p = 2n + 1 alors n ≥ N2 ⇒ p ≥ 2N2 + 1. On prend donc p ≥ max(2N1 , 2N2 + 1) pour
assurer la convergence des up vers `.
n+1 n
X 1 X 1 1
un+1 − un = − = .
k=1 k
2
k=1 k
2 (n − 1)2
Donc :
n n n
1 1 1 1
X X X
< 1 + < 1 + −
k=2 k(k − 1) k=2 k − 1
2
k=1 k k
1 1 1 1 1 1
<1+ 1− + − + ··· + − < 2 − < 2,
2 2 3 n−1 n n
donc (un )n∈N est majorée. Donc, d’après le théorème III.42, (un )n∈N converge vers
une certaine limite `. Comme un > 0, ` > 0, d’après un autre théorème. En fait ` > 0
car (un )n∈N est croissante.
Remarque III.61. Le théorème sur les suites adjacentes permet d’obtenir des valeurs
approchées de la limite de ces deux suites. Donc, ici, cela permet d’approcher la limite de
un .
Corollaire III.62. Soient (an )n∈N et (bn )n∈N deux suites adjacentes à partir d’un certain
rang N ∈ N. Si ` est leur limite commune, alors :
∀n ≥ N, an ≤ ` ≤ bn et 0 ≤ ` − an ≤ bn − an .
Démonstration. On a, pour tout m, n ∈ N, an ≤ an+m car la suite (an )n∈N est croissante.
Donc si on fixe n et on fait tendre m vers l’infini, on obtient :
an = lim an+m ≤ lim an+m = ` ⇒ an ≤ `.
m→+∞ m→+∞,n→+∞
III.7 Exercices
Exercice III.1. Le maximum de deux nombres réels x, y est noté max {x, y}. De même,
on note par min {x, y} le minimum de x et de y. Montrer que
x + y + |x − y| x + y − |x − y|
max {x, y} = et min {x, y} = .
2 2
Trouver une formule pour max {x, y, z}.
n o
Exercice III.2. Soit E = 1
n
cos n, n ∈ N∗ ; calculer inf E et sup E.
n
1
2. En déduire que l’on a 1 + n
< 3 pour tout entier n ≥ 1.
1
3. Pour n un entier supérieur à 1, posons a = 1 + n+1 et b = 1 + n1 . Montrer que l’on a
a < b et
bn+1 − an+1 < (b − a)(n + 1)bn .
En déduire que bn < an+1 .
4. Montrer que la suite (un ) est croissante, convergente et que sa limite est un nombre
compris entre 2 et 3. (Au fait, cette limite est le nombre e.)
CHAPITRE IV
Définitions IV.1 (Arc convexe, concave). Soient f : I → R une fonction définie sur un
intervalle I ⊂ R à valeurs réelles et Γ son graphe.
_
– On dira que Γ est convexe vers les y négatifs si tout arc M1 M2 de Γ est situé en
dessous de la droite M1 M2 .
_
– On dira que Γ est concave vers les y négatifs si tout arc M1 M2 de Γ est situé au
dessus de la droite M1 M2 .
Théorème IV.3 (Théorème de Rolle). Soit f : I → R une fonction définie sur un intervalle
I. Si f est dérivable sur ]x1 , x2 [ ⊂ I et f (x1 ) = f (x2 ) alors il existe c ∈ ]x1 , x2 [ tel que
f 0 (c) = 0.
Démonstration du théorème de Rolle. 1. f est constante sur [a , b] si, pour tout x ∈ [a , b],
f 0 (x) = 0.
2. Si f n’est pas constante alors f ([a , b]) = [m , M ], il existe au moins un point [a , b]
où f réalise son minimum et un point où f réalise son maximum. Comme f n’est
pas constante, m 6= M . Donc m ou M sont différents de f (a) et f (b). Supposons que
c’est M (on peut faire la même chose avec m), il existe c ∈ ]a , b[ tel que f (c) = M .
Comme f est dérivable en c alors f est définie autour de c. On pose :
f (x) − f (c)
θ(x) = .
x−c
39
40 CHAPITRE IV. FONCTIONS CONVEXES ET CONCAVES
y
f (c)
f (x1 ) = f (x2 )
x1 c x2 x
(a) Si x → c avec x < c alors x − c < 0 et f (x) − f (c) < 0, pour tout x car f (c) est
le maximum. Donc :
f (x) − f (c)
> 0 ⇒ lim− θ(x) = f 0 (c) ≥ 0. (IV.1)
x−c x→c
x x1 c x2
ϕ0 (x) + 0 −
µ
ϕ(x) % &
0 0
Ainsi,
– si ϕ < 0 alors f (x) − (mx + n) ≤ 0 et Γ est convexe sur ]x1 , x2 [ donc Γ est convexe
(car f 00 (x) > 0).
– si ϕ > 0 sur ]x1 , x2 [ alors f (x) − (mx + n) > 0 donc Γ est concave (car f 00 (x) < 0).
y
y
M2
x
M1
M2
M1
x
y
y
T0
T0 M0
M x
M0
y = (x − x0 )f 0 (x0 ) + f (x0 ).
Définition IV.6 (Fonction convexe). Soit f : I → R une fonction définie sur un intervalle
réel I. On dit que f est convexe si, pour tous x1 et x2 de I et tout λ ∈ [0 , 1], on a :
Définition IV.7 (Fonction concave). Soit f : I → R une fonction définie sur un intervalle
réel I. On dit que f est concave, si −f est une fonction convexe.
Théorème IV.8. Si f est convexe sur I (un intervalle de R) alors elle admet, en tout
point x0 ∈ I, une dérivée à droite et une dérivée à gauche. De plus, f est continue en x0 .
IV.3. EXERCICES 43
D’autre part, comme f (x) − f (x0 ) = (x − x0 )θ(x). On a bien limx→x0 f (x) = f (x0 ) car f
est bornée.
IV.3 Exercices
1 1
Exercice IV.1. Soient p, q ∈ ]0 , +∞[ tels que p
+ q
= 1.
p q
1. Montrer que, pour tout x, y > 0, xy ≤ xp + yq .
2. Soient x1 , . . . , xn , y1 , . . . , yn > 0. Montrer l’inégalité de Hölder :
n n
!1/p n
!1/q
p q
X X X
xi y i ≤ xi · yi .
i=1 i=1 i=1
3. Soit p > 1. En écrivant (xi + yi )p = xi (xi + yi )p−1 + yi (xi + yi )p−1 , montrer l’inégalité
de Minkowski :
n
!1/p n
!1/p n
!1/p
p p p
X X X
(xi + yi ) ≤ xi + yi .
i=1 i=1 i=1
COURBES PARAMÉTRÉES
45
46 CHAPITRE V. COURBES PARAMÉTRÉES
Définition V.4 (Arc). Si I = [a , b] est un intervalle fermé borné, la courbe engendrée est
un arc d’d’origine M (a) et d’extrémité M (b). Si M (a) = M (b), on dira que l’arc est fermé
(voir figure V.2).
M (0) = M (π)
x
Définition V.5 (Paramétre). Soit M : t 7→ (x(t), y(t)) une courbe paramétrée. On appelle
t le paramètre. On appelle représentation paramétrique de M (t), les fonctions x = x(t) et
y = y(t) (voir figure V.3).
y(t)
x(t) x
Définition V.11 (Orientation de la tangente). Si M 0 (t) 6= 0, on dit que M 0 (t) définit une
orientation de la tangente en M (t).
Proposition V.12. Si on choisit une base orthonormale dans le plan de la trajectoire, M (t)
(resp. M 0 (t)) a pour coordonées (x(t), y(t)) (resp. (x0 (t), y 0 (t))) et le vecteur de coordonnées
(y 0 (t), −x0 (t)) est orthogonale à M 0 (t).
Définition V.13 (Point stationnaire). Si M 0 (t) existe et M 0 (t0 ) = 0, on dira que M (t) est
stationnaire pour t = t0 .
Remarque V.14. Supposons t 7→ M (t) est p fois dérivable (c’est-à-dire, d’après la propo-
siton V.3 que t 7→ x(t) et t 7→ y(t) sont p fois dérivable) et que la pe dérivée est continue au
voisinage de t0 . Supposons aussi que M 0 (t0 ), M 00 (t0 ), . . ., M (p−1) (t0 ) = 0 et que M (p) (t0 ) 6= 0.
Alors, d’après la formule de Taylor à l’ordre p, on a :
# — # — (t − t0 )p (p)
M (t) − M (t0 ) = M (t0 ) + (t − t0 )p (ε1 (t), ε2 (t)).
p!
V.3. FORME D’UNE COURBE AU VOISINAGE D’UN POINT 49
Proposition V.15. On suppose que t 7→ M (t) est infiniment dérivable dans un ouvert
contenant t0 . Soit p le plus petit entier strictement supérieur à 0 tel que M (p) (t0 ) 6= 0. Soit
q le plus petit entier strictement supérieur à p tel que M (q) (t0 ) soit non parallèle à M (q) (t0 ).
#—
On pose #—e := M (p) (t0 ) et f := M (q) (t0 ). On a alors :
et :
q−1
hk #— hq #—
λk e + f + hq O(1)
X
M (t0 + h) − M (t0 ) =
k=p k! q!
avec λp = 1 et O(1) = #—
e (x(t), y(t)). Si
q−1
X hk hq
γ= λk + O(1)
k=p k! q!
hq
η= (1 + O(1)),
q!
on a alors :
#—
M (t0 + h) − M (t0 ) = γ #—
e + ηf .
Proposition V.16 (Points singuliers de la courbe). Le tableau V.1 donne tous les types
de points singuliers qu’on peut retrouver dans des courbes paramétrées.
Définition V.17 (Branche infinie). Une courbe Γ présente une branche infinie quand
t → t0 , t 6= t0 si la distance M (t) a un point fixe Ω quelconque du plan tend vers +∞.
50 CHAPITRE V. COURBES PARAMÉTRÉES
M (q) (t0 )
M (q) (t0 )
M (t0 ) M (p) (t0 ) M (t0 ) M (p) (t0 )
M (q) (t0 )
Proposition V.18. Soient f (t) et g(t) les coordonnées de M (t) dans un système d’axe
donné. Alors Γ a une branche infinie si et seulement si |f (t)| ou |g(t)| tend vers +∞ quand
t → t0 .
Définition V.19 (Direction asymptotique). Soit δ une direction de droite, on dira que la
branche infinie Γ admet δ comme direction asymptotique si la droite ΩM (t) tend vers la
parallèle à δ passant par Ω.
δ
M (t)
Avoir une direction asymptotique signifie que f (t) et g(t) tendent vers l’infini. Si Ω0 appartient
au plan avec Ω0 6= Ω et Ω0 = (x0 , y0 ) (alors qu’on a convenu que Ω = (0, 0)) alors Ω0 (M (t))
a pour coordonées (f (t) − x0 , g(t) − y0 )) et :
g(t)
– f (t)
a une limite finie ` (on dira alors que la direction asymptotique a pour pente `).
g(t)
– n’a pas de limite ou une limite infinie (la direction asymptotiqu est alors le vecteur
f (t)
#—
Oy).
Définition V.22. On suppose que Γ a une direction asymptotique δ. Soit ∆t passant par
M (t) et parallèle à δ.
1. Si ∆t s’éloigne à l’infini quand t → t0 , on dira que la courbe a une branche parabolique
dans la direction de ∆.
2. Si ∆t tend vers une position limite ∆ quand t → t0 alors on dira que Γ admet ∆
comme asymptote.
V.5 Exercices
Exercice V.1. Déterminer les points d’inflexion et les points de rebroussement de la courbe
définie par :
x = t3 (3t − 2) ; y = t(t − 1).
at2 at3
x= ; y = , a 6= 0.
1 + t2 1 + t2
V.5. EXERCICES 53
3. En déduire l’équation cartésienne de la courbe par rapport aux axes Ox1 , Oy1 .
54 CHAPITRE V. COURBES PARAMÉTRÉES
CHAPITRE VI
R2 = {(x, y), x, y ∈ R} .
h·, ·i : R2 × R2 → R
(X, Y ) 7→ hX, Y i = x1 y1 + x2 y2
est un produit scalaire. On peut vérifier les quatre propriétés. En particulier hX, Xi =
x21 + x22 ≥ 0 et hX, Xi = 0 si x21 = −x22 , c’est-à-dire X = 0.
55
56 CHAPITRE VI. FONCTIONS DE DEUX VARIABLES RÉELS
Démonstration. On a :
k·k : R2 → R+
X 7→ kXk
k(X + Z) − (Y + Z)k = kX − Y k.
2. kαX − αY k = |α| kX − Y k.
Définitions VI.11 (Boule ouverte, fermée). 1. On définit la boule ouverte de centre
X0 et de rayon r, l’ensemble :
n o
B (X0 , r) = X ∈ R2 , kX − X0 k < r .
La figure VI.1 présente les boules ouvertes pour les normes k·k1 , k·k2 et k·k∞ .
VI.1. INTRODUCTION À LA TOPOLOGIE 57
k · k1 k · k2
X0 r X0 r
k · k∞
X0 r
Figure VI.1 – Boules ouvertes pour les normes k·k1 , k·k2 et k·k∞
58 CHAPITRE VI. FONCTIONS DE DEUX VARIABLES RÉELS
X0
Définition VI.13 (Suite convergente dans R2 ). Si (un )n∈N est une suite d’éléments de R2
avec un = (xn , yn ), pour n ∈ N alors (un )n∈N converge vers u(x, y) ∈ R2 si et seulement
si :
∀ε > 0, ∃N ∈ N, (n ≥ N ) ⇒ kun − uk ≤ ε.
Proposition VI.14. Soit (un )n∈N une suite d’éléments de R2 avec un = (xn , yn ), pour
n ∈ N. (un ) converge vers u si et seulement si (xn ) converge vers x et (yn ) converge vers y.
Démonstration. En effet :
q
kun − uk2 = (x − xn )2 + (y − yn )2 = k(xn , yn ) − (x, y)k = k(xn − x, yn − y)k.
Donc, si kun − uk ≤ ε alors |x − xn | ≤ ε et |y − yn | ≤ ε.
f : R2 → R
x 7→ f (x)
telle que :
(x2
+ y 2 ) sin √ 1
si (x, y) 6= (0, 0),
f (x, y) = x2 +y 2
0 si (x, y) = (0, 0).
On veut
√ montrer que f est continue en (0, 0). Dans la définition (VI.17), il suffit de prend
δ = ε car, pour ε > 0 choisi et k(x, y)k ≤ ε, on a bien :
2 2
1 √
|f (x, y)| = (x + y ) · sin √ 2 ≤ x2 + y 2 ≤ ( ε)2 ≤ ε.
x + y2
Alors :
1. limx→a (f + g)(x) = b + c,
2. limx→a (f · g)(x) = b · c,
1
3. si b 6= 0 alors limx→a f (x)
= 1b ,
4. si f (x) ≤ g(x) pour x voisinage de a alors b ≤ c.
f : R2 → R
.
(x, y) 7→ x2 + xy
Alors :
∂f (x + t)2 + (x + t)y 2 − (x2 + xy)
(x, y) = lim = 2x + y 2 ,
∂x t→0 t
∂f (x2 + x(y + t)2 ) − (x2 + xy)
(x, y) = lim = 2xy.
∂y t→0 t
Remarques VI.23. 1. L’existence des dérivées partielles de f en un point (x0 , y0 )
n’entraîne pas la continuité de f en (x0 , y0 ). Par exemple,
0 si x = 0 ou y = 0,
f : (x, y) 7→ f (x, y) =
1 6 0 et y 6= 0.
si x =
g : A ⊂ R3 → R
.
(x, y, z) 7→ g(x, y, z)
# —
!
∂g ∂g ∂g
grad g = , ,
∂x ∂y ∂z
avec :
∂g #— ∂g #— ∂g #—
!
∂g ∂g ∂g
, , = i + j + k.
∂x ∂y ∂z ∂x ∂y ∂z
VI.4. FORMULE DE TAYLOR DANS R2 61
∂f ∂f
f (X) = f (X0 ) − (x − x0 ) (x0 , y0 ) + −(y − y0 ) (x0 , y0 ) + kX − X0 kε(X)
∂x ∂y
Interprétons f (x, y) comme une coordonnée sur l’axe Oz. Soit g : R3 → R tel que
g(x, y, z) = z − f (x, y). On considère la surface
n o
S = (x, y, z) ∈ R3 , g(x, y, z) = 0 .
On a ainsi :
∂g ∂f ∂g ∂f ∂g
=− , =− , = −1.
∂x ∂x ∂y ∂y ∂z
Donc :
# —
!
∂f ∂f
grad g = − , − , −1 .
∂x ∂y
62 CHAPITRE VI. FONCTIONS DE DEUX VARIABLES RÉELS
On considère le plan :
( )
3 ∂f ∂f
P = (x, y, z) ∈ R , z = z0 + (x − x0 ) + (y − y0 )
∂x ∂y
( )
∂f ∂f
= (x, y, z) ∈ R3 , 0 = (z − z0 ) + (x − x0 ) + (y − y0 )
∂x ∂y
( !)
∂f ∂f
= (x, y, z) ∈ R3 , (x − x0 ), (y − y0 ), (z − z0 ) ⊥ − , − , −1
∂x ∂y
( !)
∂f ∂f
= (x, y, z) ∈ R3 , T ⊥ − , − , −1
∂x ∂y
∂f ∂f
f (X) = f (X0 ) − (x − x0 ) (X0 ) + (y − y0 ) (X0 ) + kX − X0 kε(X)
∂x ∂y
∂f ∂f
= z0 − (x − x0 ) (X0 ) + (y − y0 ) (X0 ) + kX − X0 kε(X)
∂x ∂y
Mais :
∂f ∂f
z0 + (x − x0 ) + (y − y0 ) = z,
∂x ∂y
d’où :
f (X) = z + kX − X0 kε(X) ⇒ |f (X) − z| → 0 quand X → X0 .
Si on coupe la surface
n o
S = (x, y, z) ∈ R3 , z = f (x, y)
∂f ∂f
(x, y) 7→ (x, y) et (x, y) 7→ (x, y).
∂x ∂y
Remarque VI.29. Les quantités (VI.2) et (VI.3) ne sont pas nécessairement égales (voir
la proposition VI.30).
∂f ∂f
(x0 , y0 ) = (x0 , y0 ) = 0.
∂x ∂y
∂f ∂f
Remarque VI.33. Par contre, la réciproque est fausse. On peut avoir ∂x
(X0 ) = ∂y
(X0 ) =0
sans que f admette un extremum au point X0 .
∂f ∂f
(0, 0) = 0 et (0, 0) = 0.
∂x ∂y
f (0, 0) = 0 mais au voisinage de (0, 0), f (x, y) = (x − y)(x + y) change de signe. On dit
qu’en (0, 0), la courbe admet un point selle (voir la figure VI.5).
∂f ∂f
(hD1 f + kD2 f )(1) = h (X0 ) + k (X0 ),
∂x ∂y
2
∂ f ∂ 2f ∂ 2f
(hD1 f + kD2 f )(2) = h2 2 (X0 ) + 2hk (X0 ) + k 2 2 (X0 ),
∂x ∂x∂y ∂y
3 3
∂ f ∂ f ∂ 3f ∂ 3f
(hD1 f + kD2 f )(3) = h3 3 (X0 ) + 4h2 k 2 (X0 ) + 4k 2 h 2 (X0 ) + k 3 3 (X0 ).
∂x ∂x ∂y ∂y ∂x ∂y
VI.6. EXTREMUM D’UNE FONCTION À PLUSIEURS VARIABLES 65
A = D12 f (x0 , y0 ),
B = D1 D2 f (x0 , y0 ),
C = D22 f (x0 , y0 ).
On a ainsi :
1
f (x0 + h, y0 + k) = f (x0 , y0 ) − (Ah2 + 2Bkh + Ck 2 )
| 2 {z }
(∗)
1
+ (hD1 f + kD2 f )(3) (x0 + θh, y0 + θk)
3!
où le signe f (x0 + h, y0 + k) − f (x0 , y0 ) est donné par (∗). Or (∗) est un trinôme du second
degré en h ou k de la forme A0 X 2 + 2B 0 X + C 0 . Si on considère comme un trinôme en h
alors k est une constante. Le discriminant réduit serait :
∆0 = B 02 − A0 C 0 = B 2 k 2 − ACk 2 = k 2 (B − AC)
VI.7 Exercices
xy(x2 − y 2 )
f (x, y) = si (x, y) 6= (0, 0).
x2 + y 2
69
Index
anneau, 13 corps, 14
commutatif, 13 courbe
principal, 18 paramétrée, 45
application tangente, 47
image, 9 cycle, 5
noyau, 9 longueur, 5
arc cycles
concave, 39 disjoints, 5
convexe, 39
extrémité, 46 dérivée
fermé, 46 directionnelle, 59
origine, 46 partielle, 60
asymptote, 52 dérivées
automorphisme paritelles
de Frobenius, 19 d’ordre supérieurs, 63
demi-droite, 26
base dense, 30
canonique, 55 direction
borne asymptotique, 51
inférieure, 29 distance, 56
supérieure, 29 droite
caractérisation, 30 réelle, 22
branche
infinie, 49 élément
parabolique, 52 inverse, 1, 7
inversible, 1, 7
caractéristique, 19 neutre, 1, 7
cardinal, 12 ensemble
classe majoré, 29
à droite, 13 minoré, 29
à gauche, 13 plus grand élément, 29
classes équation
modulo un sous-groupe, 13 algébrique, 22
commutation, 16 équivalence
continuité classe, 11
deux variables, 59 relation, 11
70
INDEX 71
espace infinie, 33
vectoriel, 55 loi
extremum, 64 de composition, 1, 7
associativité, 1, 7
fermé, 58
fonction maximum, 64
concave, 42 minimum, 64
convexe, 42
nombre
de classe C 1 , 62
algébrique, 22
de deux variables, 58
réel, 23
formule
transcendant, 22
de Taylor dans R2 , 61
norme, 56
du binôme, 16
noyau, 18
générateur, 10
opération
groupe, 1, 7 groupe, 1, 7
alterné, 3 orbite, 4
cyclique, 10 ordre, 12
ordre, 2 orthogonalité, 48
stabilité, 1, 7 ouvert, 58
symétrique, 2
paramètre, 46
homomorphisme, 7 permutation, 1
d’anneaux, 17 impaire, 3
paire, 2
idéal, 18
point
à droite, 18
selle, 64
à gauche, 18
stationnaire, 48
bilatère, 18
produit
principal, 18
scalaire, 55
inégalité
de Hölder, 43 R, 23
de Minkowski, 43 addition, 24
de Schwartz, 56 corps, 25
intervalle intervalle, 26
borné, 26 multiplication, 25
non-borné, 26 R
inverse, 1, 7 relation d’ordre, 26
inversibilité, 14 R2 , 55
inversion, 2 représentation
nombre, 2 paramétrique, 46
limite signature, 2
deux variables, 59 sous-anneau, 14
72 INDEX
sous-corps, 15
sous-groupe
distingué, 9
invariant, 9
suite
bornée, 32
de Cauchy, 22, 30
suites
équivalentes, 23
adjacentes, 34
surjection
canonique, 11, 17
tangente
orientation, 48
théorème
Bolzano-Weirestrass, 32
des suites adjacentes, 34
transposition, 4
valeur
absolue, 28
vecteur
gradient, 60
vitesse, 47
voisinage, 26