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ECONOMIE POLITIQUE

SEMESTRE 1

§2. LES NEO CLASSIQUES

Ce courant néo classique apparait dans les années 1870, ce que l’on va appeler
la révolution marginaliste dont son origine est dans les travaux de 3 auteurs
qui vont arriver aux mêmes conclusions. (MERGER autrichien, JEOVENS anglais,
WALRAS français). Pk on parle de Rev Marginale, car la base de cette rév est
représenté par la découverte du concept de l’utilité marginale, il va permettre
de donné un second souffle à la théorie « valeur-utilité ».
 point de rupture entre les class et les néo class sur la théorie de la valeur.

Les néo class vont reprendre l’idée des classiques de la dichotomie entre la


sphère réelle et monétaire qui conduit à la neutralité de la monnaie. Ce qui va
être formalisé par les néo class= théorie quantitative de la monnaie. Les néo
classiques vont fournir les bases microéconomiques

2.1. L’invention du concept d’utilité marginale et le triomphe de la valeur-


utilité

Le courant néo class apparait car l’école class anglaise est en perte de vitesse et
en même la théorie de la valeur travail est de plus en plus contestée car elle a
été adoptée par MARX à la suite des économistes class. Cela la discrédite :
remise en q° de cette théorie.

Ce concept de l’utilité marginale a été inventé en 1854 par un auteur all


GOSSEN mais ce concept ne fera réellement son entrée dans la littérature éco
qu’en 1870 avec les 3 auteurs précédemment cité. Et cette découverte marque
le début de « l’école néo class » (aujourd’hui : courant dominant en éco).
On peut le définir : l’utilité marginale pour un individu et un bien donné est le
supplément d’utilité ou de satisfaction conférée à un individu par la possession
d’une unité supplémentaire du bien en question.

Cette utilité marginale a plusieurs fonctions :


 elle est positive : cad que la consommation d’un bien supplémentaire =
d’avantage de satisfaction
 l’UM est décroissante : cad que plus on consomme un bien, la
satisfaction augmente mais de moins en moins vite. (par ex : on a très
soif, premier verre d’eau : grande satisfaction mais on a encore soif =
deuxième verre d’eau = satisfaction moins grande).

L’UM marche pour des biens normaux (par ex : pas à l’alcool).

Cette découverte permet aux néo class de résoudre d’une autre façon le
paradoxe « eau diamants ». SMITH faisait référence à l’utilité totale mais si par
l’UM = on résout ce paradoxe car si on vous offre plusieurs diamants
l’exagération devrait arriver plus tard. L’UM du diamant est bcp plus forte que
l’UM de l’eau. On résout grâce à la valeur UM.
Ce concept va avoir une grande importance en éco puisque avec toutes ses
propriétés l’éco va devenir plus mathématisée => usage croissant des maths.
Ce concept prédispose à l’analyse micro économique.

2.2. La théorie quantitative de la monnaie

Les class étudiaient séparément les phénomènes réels et monétaires car ils
considéraient que la monnaie était un simple intermédiaire des échanges et
qu’elle n’avait pas d’utilité propre. On n’intégrait pas l’aspect réserve de valeur.
Cette vision est reprise par les Néo class, on ne détient pas la monnaie pour le
seul plaisir mais pour financer nos transactions, nos échanges. Uniquement
dans ce cas la qu’on utilise la monnaie. Cette hyp de la neutralité de la
monnaie, les auteurs néo class vont s’en servir pour mettre en place la théorie
quantitative de la monnaie (TQM), théorie selon laquelle la monnaie en
circulation est strictement proportionnelle à l’activité économique.

Ce principe avait été découvert par RICARDO mais il va recevoir une


formulation algébrique en 1911 grâce à un auteur FISCHER. Cette relation
comporte 4 grandeurs :

 M : la masse monétaire cad la quantité de monnaie qui est en circulation


dans l’éco.
 V : la vitesse de la circulation de la monnaie, ça a un rapport avec le
nombre de transactions réalisées par la masse monétaire. Chaque unité
de monnaie présente dans la masse monétaire va servir plusieurs fois
pour effectuer des échanges. Le nombre moyens de transaction
financées pas une unité monétaire donnée.
 P : le niveau général des prix 
 Y : le volume des transactions effectuées au cours d’un période.

Ces 4 grandeurs, on va en faire une relation : MV=PY


Explication : c’est une identité.
- PY : quantité X prix moyen = on obtient une valeur qui a été échangé au
cours d’une période donnée
- MV : on obtient la valeur des échanges que l’on peut réaliser avec une
unité donnée. La monnaie sert à effectuer des transactions, on ne va pas
la garder dans la poche donc le MV : c’est toute la monnaie qui sert à
effectuer des transactions

Ce qui est à vendre est égal à ce que l’on achète d’où MV=PY

FISHER élabore deux hyp :

 V est constant à court terme car la vitesse de la circulation dépend des


habitudes de paiement et ces habitudes se modifient lentement.
 Y est constant car on considère que lorsqu’on produit, on produit
toujours au maximum des quantités productives. Y est le résultat de la
 production la plus efficace possible. Pour augmenter la production =
progrès technique mais il arrive à plus long terme. A court terme on ne
peut produire que la quantité Y

 Relation entre M et P. il y a une corrélation entre la quantité de monnaie


en circulation et le niveau général des prix mais pas de causalité. Les néo
class vont faire un choix, d’après cette relation ils en déduisent que ce
sont les augmentations de la masse monétaire qui conduisent a
l’augmentation de la hausse des prix.

La TQM est au cœur de l’école monétariste (FRIDMANN). Pour lui l’inflation est
toujours un phénomène monétaire donc à chaque fois qu’il y a inflation, la
cause : trop de monnaie en circulation.

L’objectif de la Banque Centrale Eu (BCE) est de lutter contre l’inflation


(inflation inférieure ou égale à 2%). Mais comme nous sommes dans une éco
de marché, la BCE ne peut pas agir directement sur les prix mais via les taux
d’intérêts sur la masse monétaire.
Si on limite la progression de la masse monétaire on limite la progression de
l’inflation. On peut limiter la progression de la masse monétaire par deux
moyens :

 soit on agit sur la quantité de la monnaie


 Soit sur le prix de la monnaie en augmentant les taux d’intérêts donc
moins de crédit donc limitation de la progression de la MM donc
limitation de l’inflation

On peut avoir une inflation par la demande ou par les couts (augmentation des
couts de production).

2.3. Les fondements microéconomiques du modèle

Tous ces auteurs néo class de la fin du 19ième s ont repris des idées et les ont
intégrés dans une théorie qui est par nature microéconomique. Ces auteurs
vont concevoir que la société comme une agrégation d’individus qui sont
autonomes, libres et égaux et dont les activités sont coordonnées par l’action
du marché. Donc dans ce cas il semble raisonnable d’expliquer les phénomènes
sociaux à partir des comportements individuels.
 Ce qui fonde une démarche microéconomique

Les libéraux adoptent cette démarche puisque ils construisent une société a
partir des individus dont la seule contrainte est le caractère limité des
ressources et que les possibilités offertes par la technologie sont ce qu’elles
sont. On considère dans ce sens que les individus sont libres et égaux même
s’ils ont des ressources différentes (pauvres et riches), mais ils sont tous
confrontés a la même contrainte (ressources limitées).
Cette démarche est qualifiée d’individualisme méthodologique et cette
approche rejoint la def de l’éco par un auteur ROBBINS, sa def traduit la vision
néo class de l éco : « l’éco est la science qui étudie le comportement humain en
tant que relation entre les fins et les moyens rares à usage alternatif ».
Dans la mesure où les individus n’ont pas tous les mêmes gouts et envies, ces
individus vont trouver avantage à élaborer des échanges qui se feront sur des
marchés. Et c’est sur ces marchés que va se dissocier la socialisation des
individus pour les néo class.

(Schéma : pour la demande : on achète deux fois plus que le prix est bas.
Quand les prix diminuent les quantités augmentent. Pour l’offre on va vendre
d’autant plus que les prix seront élevés. Le prix va déterminer l’équilibre entre
l’offre et la demande de service).

La loi de l’offre et de la demande est le résultat d’offre et de demande


individuelle, ces offres et ces ≠demandes ne sont pas le fruit du hasard, les
comportements individuels reposent sur la logique de rationalité. Les agents
éco sont supposés être rationnels, cela signifie que les individus vont utiliser au
mieux les ressources qu’ils disposent contenu des contraintes qu’ils subissent.
A partir de ce comportement chaque agent individuel se livre à une opération
de maximisation sous contrainte, on cherche à atteindre la meilleure situation
possible malgré les contraintes.

Lorsque les individus sont rationnels ils ont un comportement rationnel qui
relève d’hypothèses pertinentes.
Si on est en situation d’incertitude, on ne connait pas tous les risques. Donc si
on a de l’argent à placer on va diversifier les placements pour éviter les risques.
 Rationalité qui va s’exprimer de manière différente en fonction des
hypothèses données

Les auteurs néoclassiques privilégient un certain type de marchée : le marché


de concurrence pur et parfaite, il est idéal mais n’existe pas en réalité. Plus on
se rapprochera des conditions de ce marché plus le marché marchera mieux.
Les cinq conditions du marché de concurrence pure et parfaite :

- Atomicité  (pure) : il y a un grand nombre de participants au marché,


d’offreurs, de vendeurs donc personne ne pourra influencer sur l’O et la
D et donc sur le prix (≠ monopole, monopsone).
- Homogénéité (pure) : les produits sont supposés être semblables. Seul le
prix va les différencier.
- Libre entrée (pure) : A tout moment il est possible d’entrer et de sortir
d’un marché sans que cela occasionne des couts importants. Aucune
réglementation et condition financière devant empêcher des entrées et
sorties.

Ces trois conditions fondent la condition pure

- Transparence  (parfaite) : l’information est parfaite, cad que tous les


participants à un marché connaissent toutes les conditions de ce marché
- Mobilité  : les facteurs de productions peuvent se déplacer d’une activité
à une autre.
Tout se régule par le jeu de l’O et de la D.

Si l’on est dans le cas d’un marché concurrentiel, l’équilibre va se


stabiliser avec la
Flexibilité des prix. Dans ce cadre là il n’y a pas à sa préoccuper de si on va
vendre la production ou pas, les entreprises ne vont pas s’occuper des
débouchés de leur marché, car l’O doit être égale à la D (réf à la loi de SAY). Les
offreurs ne vont pas s’occuper de la D car ils savent que leur production sera
écoulé, on doit s’occuper de l’efficience productive cad que c’est utilisé au
mieux possible les ressources de l’entreprise sous les contraintes qui
s’imposent. Produire de la manière la plus efficace possible cad produire au
moindre cout en utilisant au mieux l’ensemble des facteurs de production.

Les néoclassiques fondent l’optique libérale avec l’idée qu’il faut tendre vers un
marché de concurrence pure et parfaite, mais qui n’existe pas et s’il existerait il
permettrait de faire fonctionner le mieux possible l’éco. Le but est de réaliser le
mieux possible les conditions de ce marché. Il faut dons enlever le maximum de
barrières (quotas, quantité…), limiter les réglementations, mesures pol qui ont
pour objectif d’assurer le meilleur fonctionnement du marché.

SECTION 3: LE MARXISME

L’analyse de Marx va se situer entre la période classique et néo classique. Il


n’aura pas connaissance de cette révolution marginaliste puisqu’il décède
en 1883.
Au 19ième s certains contemporains constatent que la Rev Industrielle et que le
modèle libéral ont engendré une certaine misère ouvrière. Face à ce constat on
va voir apparaitre diverses doctrine du socialisme: c'est ce qu'on appellera le
socialisme utopique puisque les auteurs de ces analyses apportent une critique
du système mais aucun n'apporte d'optique réalisables, voir même réalises.
Karl Marx va proposer une critique du mode de production capitaliste, il va la
former à partir d'une analyse historique et philosophique qui va fonder le
matérialiste historique. Elle va être formulée également à partir d'une théorie
de la valeur travail, et avec sa théorie de la valeur travail Marx va avoir les
arguments qui vont lui permettre de contrer le système capitalisme.
§1. LE MATERIALISTE HISTORIQUE

Dans les années 1836-1837 Marx est un étudiant en droit à Berlin mais il étudie
également l'histoire ou la philosophie et c'est à cette époque qu'il prend
connaissance des travaux du philosophe d'Hegel, travaux qui vont fortement
l'influencer. La philosophie d'Hegel: il s'oppose à la logique d'Aristote selon
laquelle une chose et son contraire ne peuvent coexister, Hegel s'oppose à
cette logique et prône une logique dialectique (de Platon). Dans cette logique
dialectique "une chose étant posée (la thèse), elle amène immédiatement son
contraire (l'antithèse) et cette lutte des contraires se résument dans une
synthèse. Pour Hegel contrairement à Aristote la logique de l'histoire est
dialectique, c'est à dire les progrès se font à travers la lutte opposée. Hegel est
un philosophe qu'on qualifie d'idéaliste et dans cette logique, il considère que
la thèse c'est ce qu'on appelle l'Esprit, une sorte de bien commun (la réalité
première, l'intérêt général, collectif), et l'antithèse est constituée par
l'ensemble des individus agissant pour son intérêt propre, la synthèse va donc
être réalisé par l'état qui va créer les institutions qui tente de faire coïncider
l'intérêt privé et général (vision globale du bien être et individuelle puissent
coexister).

Exemple plus concret Hegel pense que l'industrie appauvrie l'ouvrier, et c'est
donc les réformes sociales conduites par l'Etat qui doivent surmonter cette
contradiction, état a le rôle par conséquent de régler les conflits. Marx va
également puiser son aspiration d'un autre philosophe Feuerbach. Pour
Feuerbach (qu'on qualifie de matérialiste), Marx va retenir de ce philosophe
que la réalité première est l'homme tel qu'il est donné par l'histoire. Cet
homme est un être qui apparait comme dépossédé d'une partie de lui-même, il
pense que les hommes sont aliénés en d'autres êtres et notamment par des
êtres surnaturels donnés par les différentes religions. Marx ajoute une
aliénation de l'homme en l'homme, c'est à dire qu'il y a une certaine catégorie
d'individu qui a une influence sur une autre catégorie d'individu.

L'approche philosophique de Marx va constituer à rapprocher la vision d'Hegel


et celle de Feuerbach. Marx voit dans le rapport social entre les hommes,
l'expression de la division, donc qui entraine le conflit entre les deux classes
sociales. Dans cet affrontement Marx considère que dans cette lutte l'Etat est
un des acteurs de cette contradiction et ne peut donc pas intervenir puisqu'il
est d'un coté de cette contradiction. Pour Marx la solution doit être apportée
par la victoire de la classe sociale révolutionnaire (pour lui, classe des
prolétaires).
Si on applique cette logique cette logique au mode de production capitaliste : la
thése correspond au capital détenu par la bourgeoise et l'antithèse c'est le
prolétariat qui est aliéné par le rapport social instauré par le capital. Cette lutte
doit se résoudre par le passage au mode de production socialiste, c'est à dire
par la victoire de la classe révolutionnaire qui à l'époque était la bourgeoisie.
C'est cette philosophie de Marx que l'on appel le matérialisme historique qui
est donc une philosophique qui est en partie une synthèse entre Hegel et
Feuerbach et cette philosophie, Marx va l'appliquer à l’analyse de la science
économique de son temps.

§2:LA THEORIE DE LA VALEUR TRAVAIL CHEZ MARX

Marx adhère à la théorie de la valeur travail de Ricardo possède un certain


mérite, donc le mérite principal est son empirisme. Etant donné
l'hétérogénéité de ces travaux, va considérer que ce travail dont il est question
dans la valeur travail ne peut être qu'un travail abstrait. Le problème : remise
en cause du matérialiste historique. En s'éloignant de l'empirisme Marx se met
en contradiction avec son analyse car il considère que la connaissance est
d'abord une connaissance expérimentale. Marx va être tiraillé par la théorie de
la valeur travail et le matérialisme historique et c'est ce qui explique que son
œuvre principale (Le capital) a été longue à concevoir. C'est Elgels qui à partir
des brouillons laissés par Marx les livres II et III du capital. Marx va élaborer une
théorie qui va permettre de transposer dans l'économie les deux principales
idées de sa philosophie: l'aliénation et la logique dialectique. Au concept
d'aliénation va correspond le concept économique d'exploitation puis au
concept de logique dialectique va correspondre dans l'économie politique de
Marx, le circuit du capital.

2.1. L’exploitation de la force de travail

Pour Marx le capitalisme se caractérise par une séparation du travail et des


moyens de production. Cette séparation provient selon lui de l'avènement de la
propriété privée. C'est cette séparation du travail et des moyens de production
qui va entrainer l'opposition entre les 2 classes constituées dans ce système
capitaliste, l'une des classes étant constituée par les travailleurs, qui ne
possède que leur faculté de travailler (la force de travail). De l'autre coté on a la
classe des capitalistes qui sont les propriétaires des moyens de production.

Marx explique que primitivement les hommes travaillaient pour assouvir leurs
besoins essentiels, c'est seulement dans un second temps que les hommes se
sont mis à produit d'avantage que ce qui permettait d'assouvir leur propre
besoin et se sont mis à échanger ce surplus de production.
Pour Marx c'est le passage à cette phase qui va profondément changer le
rapport de l'homme à son travail. Le travail c'est donc trouvé aliéné, c'est à dire
que l'homme dans son activité productive c'est trouvé dépossédé d'une partie
de son travail. Marx dit : "la substance de la valeur est le travail, la mesure de
sa quantité est la durée de travail". Cela signifie que la valeur d'échange d'une
marchandise selon cette approche est rigoureusement égale au nombre
d'heures de travail direct et indirect incorporé dans cette marchandise.
Le travail direct est celui qui a directement servi obtenir le bien en question. Le
travail indirect est le travail incorporé dans les matières premières. Marx
reprend de Smith et Ricardo la distinction valeur d'usage, valeur d'échange.
Il considère que la marchandise est à la fois une valeur d'échange (pour celui
qui va la céder) et une valeur d'usage pour celui qui va la recevoir. La finalité
d'échange c'est la consommation de valeur d'usage (c'est à dire la disparition
plus ou moins lente de la valeur d'usage au profit de celui l'utilise).

Marx estime qu'il y a 2 formes de consommation, la consommation finale, la


seconde c'est la consommation productive.
Lorsqu'on parle de consommation finale on considère qu'il y a une disparition
pure et simple de la valeur d'usage. La consommation productive au contraire
traduit le cas ou la disparition de la valeur d'usage est compensée par
l'apparition d'une nouvelle valeur d'échange.

Marx nous dit qu'il y a 2 types de marchandise qui vont faire l'objet d'une
consommation productive: il y a les moyens de production et la force de travail.
Les moyens de production correspondent à ce que Ricardo appelait le capital
fixe (ex: machine) et le capital circulant (ex: matière première). Marx décrit la
force de travail comme l'ensemble des facultés physique et intellectuel qui
existe dans le corps d'un homme et qu'il doit mettre en mouvement pour
produire des choses utiles. Pour Marx, la consommation des moyens de
production va créer une valeur d'échange strictement équivalente à l'ancienne
valeur d'échange de ses marchandises.

Au contraire lorsqu'on utilise la force de travail, cette utilisation va permettre


de créer une valeur d'échange supérieure. La valeur d'un bien est mesurée par
la quantité de travail. Lorsqu'on utilise de la force de travail on crée une valeur
supérieure et donc la différence entre la valeur créée et la valeur de la force de
travail, représente ce que Marx appel la plu value, c'est la différence entre la
valeur créée et la valeur de la force de travail (celle-ci étant elle même définie
comme la valeur des marchandises nécessaire à la reproduction de cette force
de travail). Marx estime qu'il y a exploitation car les prolétaires (les travailleurs)
ne profitent pas de toute la valeur qu'ils ont créée. Ce concept d'exploitation
renvoie à celui de l'aliénation.
Cette plu value est caractéristique du système de production capitaliste et va se
réaliser par le circuit du capital.

2.2. Le circuit travail

Ce circuit du capital n'est que la représentation de sa vision Hégélienne du


capitalisme. Pour Marx le capital peut prendre 3 formes:
 la forme argent (A)
 la forme marchandise (M)
 la troisième forme capital productif(P).
Pour Marx la monnaie est posée comme étant la première forme du capital, la
thése. La deuxième forme du capital, l'antithèse va être réalisée par la forme
capitale production qui est l'état du capital lorsqu'il passe de la forme argent à
la forme de marchandise destiné à la production d'autres marchandises.

Ces marchandises sont de 2 types:


 Capital constant:
La consommation productive de moyen de production ne va pas modifier la
quantité de capital (modification qualitativement mais non quantitativement).

 Capital variable:
Parce que la consommation productive de force de travail va permettre de
transformer ce capital et d'en augmenter la valeur. Cette augmentation
quantitative de la valeur est mesurée par la plu value.
La synthèse réalisée on obtient :

 Capital marchandise:
C'est à dire la marchandise produite et prête à être vendu à ces trois formes de
capital vont correspondre 3 métamorphoses principales :

 A  P : l'investissement en capital.
 F  M: le passage du capital productif au capital sous sa forme
marchandise c'est ce que Marx appel la métamorphose réelle du capital:
c'est l'opération de production. C'est lors de cette opération de
production que l'on voit apparaitre la plu value.
 M  A: Le passage du capital sous sa forme marchandise au retour du
capital sous forme argent, c'est l'opération de vente de la marchandise.
Si on utilise la théorie Marxiste on va parler réalisation de la valeur.

A partir du circuit de capital on va pouvoir voir les faiblesses du système


capitaliste.

A
C+V+P C+V

P
M
C+V+P

§3: LA CONDAMNATION DU SYSTEME CAPITALISTE

Pour Marx on va pouvoir déduire du circuit du capital une condition


caractéristique de la crise capitaliste, mais en plus de cette condition de crise
Marx va montrer que la crise non seulement existe mais qu'elle est inéluctable.

1) La condition de la crise

Pour Marx la crise va être le résultat d'une concurrence importance à laquelle


se livrent les capitalistes entre eux. Pour montrer ça Marx se base toujours sur
sa notion de capitale, il va définir le temps de rotation du capital:
 c'est le temps nécessaire à la réalisation de tout le capital investit,
C'est la durée de vie physique de la partie de fixe du capital constant. On doit
éviter l'obsolescence, qui détermine la durée de vie morale du capital qui est la
durée de vie économique.
 La durée de vie morale du capitale est obligatoirement inférieure à la
durée de vie physique du capital.
La durée de vie morale est inférieure à la durée de vie physique du capital. Ce
circuit du capital va être interrompu avant la pleine réalisation de la valeur de
ce capital. Cela posera un problème aux capitalistes si cette durée de vie
morale du capital, fait qu'ils n'ont pas même le temps de récupérer le montant
de leur investissement.
-Le temps de récupération du capital. La durée de vie morale du capital va
diminuée car l'utilisation devient trop longue (obsolète). Le système est en
crise si la durée de vie morale du capital est inférieure au temps de
récupération du capital

2) L'inéluctabilité de la crise

On est en possession d'une condition de crise, mais pour Marx cela va venir
d'une loi qui est la loi de l'accumulation capitaliste. C'est la réalisation de cette
loi qui conduit inéluctablement le système à la crise. Marx énonce cette loi
comme l'accroissement progressif de la partie constant du capitale au dépend
de sa partie variable. Le capital contant c) correspond aux machines, le capital
variable (v) c'est la force travail. Marx définir un rapport entre le capital
constant et le capital variable ce rapport s'écrit : (g)
Composition organique du capital: G= C/V d'après Marx se rapport va croitre
indéfiniment à cause du phénomène de concurrence, c'est à dire la lutte que
les capitaliste se livre pour l'appropriation de la plus grande part possible de la
plu value. Cet accroissement signifie que petit à petit on va substituer du
capital au travail. Cela est fondé sur la concurrence et résulte sur la course
perpétuelle au cout de productivité (machine les plus productives). Alors il y a
un accroissement du chômage et donc une composition organique du capital
(g) qui augmente de période en période. A force d'augmenter elle va conduire
inéluctablement à la crise. La condition de cris provient lorsque la durée de vie
morale du capital est inférieure au temps de récupération du capital. Plus il y a
de concurrence plus il y a recherche de gain de productivité plus la vie morale
diminue. On peut également montrer l'inéluctabilité de cette crise en utilisant
une autre loi qui est la loi de la baisse tendancielle du taux de profit. Marx part
de l'idée suivante: il définit un taux de profit (r).
r = p / (c+v)
p c'est la plu value) (c+v) c'est tout ce qui a été engagé dans la production (g)
est le rapport c/v e est le taux de plu value qui s'exprimer par le rapport de p
sur v.

Si rien ne change le tau de profit va diminuer et tendre vers 0. La loi va se


traduire par le fait que le profit va baisser et tendre vers 0 donc e est constant
mais, c'est en tentant d'agir sur e que les capitalistes vont essayer de sortir de
cette crise. Si on laisse faire, g augmente alors le taux de profit diminue.

3) La régulation capitaliste

La régulation c'est le mécanisme mis en place par les capitalistes pour faire face
à la crise et les marxistes distinguent 2 types de régulation. Une régulation dite
concurrentielle et une régulation monopoliste. Cela renvoie à deux types de
marché différents. En ce qui concerne la régulation concurrentielle elle se
référé au mode de concurrence pure et parfaite et c'est le modèle dominant
dans l'analyse économique du 19ième siècle. Dans le cadre de cette régulation
concurrentielle, pour faire face à la concurrence les capitalistes cherchent à
baisser leur prix à travers les gains de productivité. Cela entraine que si l'un
baisse les prix les autres doivent le faire aussi. Pour baisser les prix il faut suivre
le mouvement de course à la productivité donc une durée de vie morale du
capitale qui va diminuer. Cette course à la productivité va faire que certains
capitalistes ne vont plus pouvoir récupérer leur capital et vont donc basculer
dans la crise. Ce phénomène concurrentiel se traduit par un double
phénomène:
 un phénomène de concentration du capital
 une augmentation du chômage.

Cette concurrence va faire baisser les prix et les capitalistes vont baisser le
salaire des ouvriers afin d'augmenter leur propre plu value jusqu'a ce qu'on
puisse sortir de la crise mais comme la crise inéluctable on augmente e mais
l'augmentation indéfini de g fait qu'on va rebasculer dans la crise, donc le
double phénomène arrive. Alors l'exploitation de la force travail est difficile. On
va arriver au point ou les capitalistes ne vont plus pouvoir accroitre leur plu
value et à ce moment là, le système capitaliste ne pourra plus sortir de la crise
et se reproduire et donc on sortira de ce système. Mais avec la concentration
du capital, Marx perçoit que le système de CCP n'est pas représentatif et se
sont les autres marxistes du 20 ième qui vont développer une autre régulation.
-Une régulation monopoliste fait référence à des marchés imparfaits. De
grandes entreprises dominent sur ce marché. On considère que la loi de
l'accumulation capitaliste est toujours valide mais avec l'accumulation
monopoliste il va y avoir une régulation du capital mais plus de baisse de
salaire. Pour augmenter le taux de plu value il va falloir malgré tout réduire le
cout de la main d'œuvre et si on ne peut pas le faire par la baisse des salaires,
alors on va le faire avec l'inflation. Donc la hausse des prix à pour conséquence
de diminuer les pouvoirs d'achats des salaires et donc de favoriser les profits
des grandes entreprises qui ont plus de facilité pour maitriser leur cout de
production. On abandonne un peu l'idée d'une disparition du capitalisme mais
une partie des marxistes expliquent pourquoi le capitalisme perdure.

SECTION 4: LE KEYNESIANISME

Le keynésianisme est issue du nom d'un économiste Anglais Keynes John-


Bernard on peut considérer que c'est le plus grand économiste du XX ième
siècle. Bien qu'on lui apporte beaucoup d'importance de son vivant il n'arrivera
pas à faire prévaloir ses idées, ceci peut s'expliquer peut être que peut être
dans les années 20 il lui manque un support théorique qu'il va obtenir avec la
parution de deux ouvrages, l'un en 1930 qui est le traité de la monnaie, l'autre
en 1936 il fait paraitre la théorie générale de l'emploi et de l'intérêt de la
monnaie. C'est ce dernier qui fera paraître la révolution keynésienne. Il est le
père de la macroéconomie (approche holiste). Sa révolution keynésienne est
basée sur l'opposition des classiques (en fait cela regroupe les auteurs classique
et les auteurs néo-classique= libéraux; il n'y a aucune distinction pour lui). Ils
ont en communs d'accepté la loi de Say. Ils ont en commun de considérer que
c'est l'épargne qui détermine l'investissement. Ils ont également en commun
d'avoir une analyse dichotomique (on étudie séparément le secteur réel et
monétaire). C'est auteurs ont en commun d'accepter la théorie quantitative de
la monnaie.

§1: LE FONCTIONNEMENT DES MARCHER CHEZ KEYNES

On a vu précédemment que selon les libéraux si on n’intervenait pas les


marchés s'autorégulaient à l'aide de la variation des prix. Keynes s'oppose à
cette vision et considère au contraire que les ajustements sur les marchés se
font non pas par les prix mais par les quantités. Donc si les entreprises ne
modifient par leur prix pour équilibrer l'offre et la demande ils vont équilibrer
les quantités en ajustant l'offre à la demande c'est à dire qu'on va anticiper la
demande de biens et services et on produira en fonction de cette anticipation.
Il y aura dans ce modèle il y aura des difficultés car la demande anticipée peut
être différente de la demande réelle. Si la demande est excédentaire, les
entreprises vont puiser dans les stocks et vont augmenter les facteurs de
production. Dans le cas contraire, on fait des stocks. Mais dans ce système, les
ajustements ne sont pas automatiques, ils prennent du temps et le temps est
une variable importante dans l'analyse keynésienne. Cela justifie aux yeux de
Keynes l'intervention de l'état en ayant recours au concept du multiplicateur
d'investissement. Celui-ci à été développé par Kahn, et ce concept sera
popularisé par Keynes. Keynes considère qu'investir c'est dépenser et en
dépensant on crée des revenus, qui vont être dépensé et la dépense de ses
revenus qui vont être dépensé. On légitime l'intervention de l'Etat car il doit
dépenser pour créer des revenus, de l'activité... pour induire le phénomène du
multiplicateur. Ce phénomène du multiplicateur est valable pour tout type de
dépense. Keynes va s'opposer aux libéraux sur le fonctionnement du marché
du travail. Le niveau de l'emploie ne dépend pas du salaire, mais de la demande
effective.
§2: LE CONCEPT DE DEMANDE EFFECTIVE

1) Présentation du concept

Ce concept va germer suite à la crise de 1829, Keynes cherche des remèdes au


chômage massif et il cherche des solutions pour réduire le chômage. Keynes va
donc apporter un nouveau regard à cette question au travers de la demande
effective. Pour lui le niveau d'emploi il est fixé unilatéralement par les
entrepreneurs à partir des demandes que ces entrepreneurs pensent devoir
satisfaire. Keynes va aborder ce concept de demande effective en définissant 2
prix:
-prix de l'offre globale (z) : est pour Keynes le produit attendu qui est juste
suffisant pour qu'aux yeux des entrepreneurs il vaille la peine d'offrir ce volume
d'emploi. On voit donc bien que ce prix de l'offre globale dépend du niveau de
l'emploie. Ce prix de l'offre globale mesure une rentabilité minimale, on essaie
d'anticiper un profit qui soit suffisant qui incite les entreprises à investir et donc
à produire, c'est une norme de rentabilité minimale.
Exemple: je veux bien embaucher 10 personnes si sa me rapport au moins 200.
-prix de la demande globale il correspond au produit que les entrepreneurs
espérant recevoir en fixant l'emploie au niveau n (indéterminé). Concrètement
cela signifie que si je fixe l'emploie au niveau N=10, je pense gagner 300. Ce prix
de la demande globale dépend du niveau de l'emploi.

La demande globale consiste à confronter le prix de la demande globale et de


l'offre globale. Ce point de demande effective c'est le point ou la perspective de
gain est la plus grande. Le volume de l'emploie va donc être déterminé par le
point du rapport entre Z et D. On peut résumer ce principe de la demande
effective par :

Demande de bien de consommation =>permettent de déterminer le niveau de


la demande effective => permet de fixer le niveau de production => on va donc
fixer le niveau de l'emploi
Demande de bien d'investissement =>
pour assurer le niveau de production

Pour les néoclassique, on a à gérer un risque. On a donc un problème de


probabilité à résoudre. Mais, dans cet univers, les entrepreneurs doivent
prendre des décisions sur la base de prévisions. En formulant leurs
anticipations, prévisions Keynes nous dit qu'il y a deux types de prévisions: les
prévisions à cour terme et une autre à long terme.
 La prévision à cour terme:
Elle consiste à anticiper les couts de production qu'une entreprise va devoir
supporter et donc par la suite d'anticiper les prix de vent qu'une telle
entreprise va proposer sur le marché des biens et services.

 La prévision à long terme:


Elle consiste à évaluer le rendement d'un investissement.

Si ces deux catégories de prévisions sont interdépendantes, Keynes dit que la


prévision à long terme est la plus important car c'est celle qui la plus
importante et qui va gouverner l'autre. La prévision à court terme est plus
fiable.
Comme nous n'avons aucune certitude pour un investissement à longue durée,
on va se fier à des éléments qui nous apparaissent les plus surs, on fait
fonctionner ce que Keynes appelait les "esprits animaux" (comment l'on sent
les choses). Ces prévisions à long terme vont reposer sur des faits mais l'avenir
peut anéantir ces prévisions.
Ces entrepreneurs ont donc un comportement conventionnel : le présent est
un guide acceptable de l'avenir, puisqu'on ignore les perspectives de
changement et on ignore de quoi sera fait demain et quelle forme pourrait
prendre ces changements. Ce comportement conventionnel va reposer sur une
2iéme idée : l'idée selon laquelle on va considérer que l'état actuel de l'opinion
est acceptable puisque on estime que le jugement d'un individu à peu de valeur
face à celui d'un groupe d'individu (bien que la majorité peut se tromper).
Une convention qui repose sur des éléments aussi peut solide laisse la voie
ouverte à des situations assez "explosive" puisqu'une rumeur, une crainte, un
espoir qui traverse un pays peut conduire des révisions brutales de ces
prévisions et donc des modifications non négligeable dans le niveau de
l'investissement et donc le niveau de l'emploie. On a bien l'idée que le monde
dans lequel on vit est instable, contrairement à la vision néoclassique, Keynes
va alors essayer de corriger un certain déséquilibre.

§ 3: LES COMPOSANTES DE LA DEMANDE EFFECTIVE.

Ce principe de la demande effective détermine par une confrontation d'offre


globale et de demande globale de biens et services que l'on va déterminer le
niveau de l'emploie. L'offre globale des biens et services dépend de la condition
physique de la production. Par contre, comment anticiper la demande globale ?
Cette demande globale regroupe les biens de consommation et la demande de
biens d'équipement. Donc il convient d'anticiper ces composantes de la
commande globale. Celle ci repose elle-même sur 3 facteurs.

1) La propension à consommer

Cette propension à consommer c'est à la fois l'un des concepts les plus connu
de Keynes et également le moins contesté: il découle de ce Keynes appelé la loi
psychologique fondamentale, qui stipule qu'en moyenne et la plupart du temps
les hommes tend à accroitre leur consommation à mesure que leur revenu
croit mais non d'une quantité aussi grande que l'accroissement du revenu.
Cette loi psychologique fondamentale dit donc qu'une partie du revenu n'est
pas consommé (vision différente des néo-classique qui pense que tout le
revenu doit être consommé). A partir de cette loi psychologique fondamentale
Keynes va mettre en évidence une relation stable entre la consommation(C) et
le revenu(W).
PMC = C/W
PmC= Découle de sa loi
Variation de la consommation/variation du revenu
0<PmC<1
Si la variation C augmente/ variation W augmente
C augmente plus vite et W augmente moins vite donc on a un rapport positif
supérieur à 100
Si variation C diminue/ variation de W augmente on a un rapport négatif
inférieur à 0
Si PmC stable, alors PMC stable.
Avec la PmC, Keynes met en évidence le concept du multiplicateur. Le
multiplicateur va relier le niveau du revenu à celui du trou

2) L'efficacité marginale du capital

La fonction d'investissement dans le modèle keynésien permet de déterminer


la demande d'investissement nouveau, tel quelle est anticipé par les
entrepreneurs. On va pouvoir anticiper la demande d'investissement, celle si
est déterminé par la variation de 2 taux: l'efficacité marginale du capital, le taux
d'intérêt (dépend de la préférence de la liquidité (C). Ici, il est constant)

L'entrepreneur quand il investit, réalisera un investissement si ce qu'il pense


investir est inférieur à ce qu'il pense gagner. On fait la somme et si c'est
supérieur à l'investissement, on va alors investir (et inversement). Seulement
comment fait-on pour comparer ? Il faut déjà tout ramener au même
dénominateur et on va prendre le principe d'évaluation c'est à dire qu'on va
prendre la valeur ???
On a besoin d'un taux d'actualisation qui va permettre de mesurer la
fluctuation de notre monnaie.
Q1= (A+e) Q0
e= taux d'actualisation x (l'inflation)
Q0= maintenant

Q2= (1+e)Q1 = (1+e)²Q0


Le principe d'actualisation c'est le contraire
Combien Q1 dans 1an vaut aujourd'hui
Q0= Q1/(1+e) => ce que l'on va gagner dans 1 an
Q0= Q2/(1+é)² => ce que l'on va gagner dans 2ans

Somme de ce que l'on pense gagner =>m

(Q1/(1+e)) + (Q2/(1+e)²) = I0 (investissement aujourd'hui)


on investit donc si on pense que m sera supérieur ou égal à I0

e représente le taux d'intérêt maximum


si la somme ((Q1/ (1+e) + (Q2/(1+e)²) inférieur à l'investissement donc
l'entrepreneur n'investit pas
On peut calculer cet investissement sur n année. On investie tant que le taux de
l'efficacité marginal > Ti (investissement)

Cette analyse montre que c'est l'investissement qu'il faut privilégier car les
Keynésiens pensent que l'épargne est un résidu (contrairement à ce que pense
les libéraux).

3) La préférence pour la liquidité

Cette notion permet d'aborder le rôle joué par la monnaie dans le modèle
Keynésiens. Keynes considère que tout est monétaire et que la monnaie à un
impact sur tout. La monnaie est désirée pour elle-même. Là on s'oppose encore
à l'analyse néoclassique, pour laquelle la monnaie n'est qu'un simple
intermédiaire des échanges. Keynes est contre et dit qu'elle a une valeur pour
elle-même et on souhaite la détenir car elle représente la liquidité et elle et
demandée pour elle-même pour plusieurs motifs:
-Un motif de transaction (on rejoints les néoclassiques) car on veut assurer les
échanges courants.
-Un motif de précaution et c'est là ou Keynes se démarque des néoclassique car
ce motif signifie que la monnaie est une réserve de valeur. Pour les agents
économiques, c'est se prévenir contre l'imprévu (positif ou négatif).
-Un motif de spéculation, on détient de la monnaie pour tenter de réaliser des
plu values. La monnaie est au cœur du système car sans elle l'activité
économique n'est pas possible. Par l'intermédiaire de cette analyse Keynes se
sépare de l'analyse néo-classique d'un taux d'intérêt qui est un prix qui égalise
demande et offre d'investissement. Pour Keynes comme on est dans un monde
fait d'une incertitude radicale, face à cet avenir incertain les agents
économique vont souhaiter détenir une certaine quantité de monnaie afin
d'anticiper une conjoncture défavorable. Cette quantité de monnaie mise de
coté est en rapport avec le degré d'inquiétude de l'avenir. Le taux d'intérêt
dans ce cas la va apparaitre comme le prix de la renonciation à la liquidité. C'est
à dire le taux d'intérêt c'est qui va faire en sorte que l'on va se défaire de son
argent (on va le placer). Lorsque l'inquiétude est forte il va falloir augmenter le
taux d'intérêt pour augmenter l'investissement. Si on a une vision pessimiste
de l'avenir la préférence pour la liquidité va s'accroitre et va augmenter avec
elle le taux d'intérêt. La monnaie à donc un impact sur l'investissement.

CHAPITRE 2 : LE ROLE DE LA POLITIQUE ECONOMIQUE.


Dans une économie, on réalise des opérations économiques et celles-ci qui
résultent de plusieurs millions de décisions non coordonnées, arrivent à
s’articuler dans un tout cohérent qui permet de faire fonctionner l’économie
nationale. Mais cela ne signifie pas que ce sont des bons fonctionnements.
Même s’il y a de nombreux équilibres, ce sont des équilibres comptables. Ici, on
veut avoir un équilibre économique, qui désigne la compatibilité des plans des
différents agents économiques et on va avoir un raisonnement excentré cad
avant que ce soit réalisé. L’équilibre économique est par exemple, la réalisation
des investissements que l’on souhaite… C’est le rôle de la politique
économique d’aider à la réalisation de cet équilibre. Cette politique va définir
un certains nombres d’objectifs régis par un certains nombres d’instrument.

SECTION 1 : LES OBJECTIFS DE LA POLITIQUE ECONOMIQUE.

L’idée que l’Etat doit intervenir dans les affaires économiques est une idée
récente car elle s’est diffusée à partir des années 1930 et surtout à partir de la
fin de la 2GM. On va essayer d’atteindre un certains nombres d’objectifs en
faisant face à des contraintes et la politique économique va essayer pour cela
d’utiliser au mieux les instruments donnés par l’Etat (inflation…). Mais il y a un
débat théorique quand à la nécessaire intervention de l’Etat, va déterminer 4
objectifs de l’Etat :
- le plein emploi.
- la croissance.
- la stabilité des prix.
- l’équilibre extérieur.
Cela révèle le carré magique. On va s’attacher aux objectifs sur lesquels on peut
avoir une action nationale.

§ 1 : LE PLEIN EMPLOI.

Dans un sens large, le plein emploi est réalisé si l’ensemble des facteurs
disponibles dans l’économie est utilisé de la façon la plus efficace possible, cad
dans l’usage qui assure la plus forte productivité.

1) La justification de l’objectif du plein emploi.

Tout d’abord, le simple fait de laisser des équipements inutilisés ou des


individus qui désirent travailler sans emploi, constitue un gaspillage de
ressource. Donc on peut considérer une utilisation plus intense de ces
machines ainsi pour que la main d’œuvre et cela permettraient une plus grande
efficacité. C’est un problème pour les individus au chômage, qui voient leurs
revenus diminués, mais d’autres problèmes s’ajoutent, car à ces coûts privés,
vont s’ajouter des coûts collectifs puisque s’il y a du chômage il faut avancer
des indemnités aux chômeurs. Alors, il y a un prélèvement qui s’opère sur
d’autres revenus (ménages, entreprises…). Donc les coûts collectifs seraient
diminués s’il y aurait moins de chômage, donc il y aurait plus d’investissement,
plus de consommation et donc une hausse de l’emploi. Ce chômage implique
donc une faible consommation d’une partie de plus en plus importante d’une
partie de la population et si la demande de biens de consommation est plus
faible, cela fait autant de débouchés en moins pour les entreprises, alors dans
un avenir plus ou moins proche, elles réduiront leurs investissements et/ou le
niveau de l’emploi.

On s’aperçoit que le chômage touche plus certaines catégories que d’autres


comme par exemple, les catégories pauvres, les jeunes, les femmes… Donc,
tout cela est source de tensions, entre groupes sociaux, qui sont sources
d’instabilité politique, d’insécurité…nuisible à l’ensemble de la population.
Donc, la reconnaissance sociale se fait, dans notre société, se fait par la
détention d’un emploi. (=>création de là du lien social ; cf. thèse de Paugam et
Castel).

2) Définition et mesure du chromage.

Pour définir le chômage, on fera un schéma.


On va répondre successivement à 2 questions.
Définir un chômeur repose sur deux critères :
- le critère de situation
- le critère de comportement (recherche d’un emploi) => appréciation
subjective du chômage.

On va retenir la définition donnée par le Bureau International du Travail (BIT) et


en ce sens, pour être chômeur, on doit remplir trois conditions  :
- être sans travail, cad dépourvu d’un emploi salarié ou non salarié.
Cela implique une décision importante : quelqu’un est chômeur
quand il n’a pas d’emploi rémunéré.
- Etre disponible pour travailler dans un emploi salarié ou non salarié.
On considère qu’être disponible, selon l’Insee, est important mais
c’est un critère néanmoins, totalement subjectif.
- Etre à la recherche d’un travail. C’est un critère subjectif car comment
peut on évaluer le fait que l’on soit à la recherche d’un travail ?
En France on considère qu’il suffit d’avoir effectuer une heure de travail
rémunéré dans la semaine de l’enquête ne correspond pas au profil du
chômeur.

On s’aperçoit que la définition du chômage est arbitraire et cette définition


découle de conventions beaucoup plus politiques qu’économiques. Alors, le
nombre du chômage peut être erroné car le taux de chômage dépend de cette
définition, mais les personnes au chômage, qui ne rentrent pas dans ces
critères, ne sont pas comptabilisées dans le nombre officiel.

Un chiffre (par exemple, c’est le cas pour le taux de chômage) ne permet pas
d’avoir une idée positive sur la situation du pays. Il faudra creuser un peu plus
en regardant d’autres critères.
Ce qui importe c’est la durée du chômage.

3) les limites de l’objectif de plein emploi.

La première difficulté tient des indicateurs. Ces indicateurs sont trop généraux
et dépendent de définitions trop subjectives pour donner des indications
pertinentes de la situation de l’emploi. Pour avoir une bonne analyse, on va
s’attacher à des durées de chômage ou du chômage par catégorie (taux de
qualification, âge…) et cela nous permettra de mieux cibles les politiques de
l’emploi.

L’autre limite est que le concept même de plein emploi n’est pas simple à
définir car c’est une chose que tout le monde ait un emploi mais c’est autre
chose d’avoir un emploi correspondant à nos ambitions, qualifications,
aspirations. Dans ce dernier cas on parlera de sous emploi. Lorsqu’il y a sous
emploi, il y a un problème de gestion inefficace du facteur travail. C’est pour ça
qu’il peut apparaître judicieux pour un chômeur de ne pas accepter le premier
emploi venu. Il peut exister un chômage qui est volontaire, que les
économistes néoclassiques appellent le chômage frictionnel, cad un chômage
qui représente le temps que l’on passe à rechercher un emploi correspondant à
nos qualifications. C’est en quelque sorte un chômage incompressible de
mobilité entre les gens. Tout cela traduit le fait que même en situation de plein
emploi, il y aura toujours un taux de chômage positif du fait du chômage
incompressible. Plus la mobilité des travailleurs sera forte et plus il y aura du
chômage, mais temporaire. S’il y a une mobilité forte, cela signifie que l’on
change de travail souvent. Par exemple au USA, le taux de plein emploi est de
4-5% et en Europe, on serait en plein emploi pour un taux de chômage de 2-3%
car il y a moins de mobilité en Europe, qu’au USA. Ce la est du au chômage
frictionnel.

§ 2 : LA CROISSANCE.

On mesure la croissance (le taux de croissance de l’économie) par le


pourcentage annuel d’un indicateur de richesse : le PIB.
Il mesure toute la richesse crée dans une économie au cours d’une année
donnée.

Dans le PIB, on prend la richesse crée par tous les agents résidant dans le pays.
Dans le PNB, on prend la richesse crée par des agents nationaux.

Pour la France les écarts sont peu importants mais ces écarts sont importants
pour les pays en développement par exemple.
Le PIB est une grandeur exprimée en volume.

 Quelle différence y a-t-il entre une grandeur en volume et une grandeur


en valeur  ?
Pour une grandeur en volume, on ne prend en compte que la quantité. (cf.
cours de terminale : Prix de Base X quantité).
Pour une grandeur en valeur, on tient compte de l’inflation. (CF cours de
terminale : Prix X quantité).

1) la justification de l’objectif de croissance.

En premier abord, la croissance économique peut avoir des effets positifs.


Pourquoi ? Car les revenus distribués dans une économie proviennent de la
production.
Effectivement, quand on produit, on distribue des revenus aux salariés, à
d’autres entreprises (par l’achat de matière première…). Tous les revenus
découlent de la production, d’où l’importance du PIB. Si en plus, on a un taux
de croissance qui est supérieur au taux de croissance de la population, cela se
traduit par une augmentation du PIB/habitant, cad qu’en moyenne chaque
individu profite d’une plus grande quantité de richesse, donc la population
satisfait mieux ses besoins. Pour accroître ce volume des richesses, il est
nécessaire d’utiliser de façon plus intensive des moyens de production, et
notamment du facteur travail. Cet objectif de croissance aide à réaliser
l’objectif de plein emploi.
Si les revenus augmentent, la consommation augmente et les investissements
aussi car il faut satisfaire les besoins de la population (effet +) donc, il y a une
augmentation d’une nombre d’emploi. Le fait que les individus voient leur PA
augmenter, cela permet d’atténuer les conflits sociaux entre les agents
économiques. Si tout le monde voit son PA augmenter, alors cela permet
d’acheter une certaine « paix sociale ».
S’il y a de la croissance, on peut financer les services collectifs, la situation
sociale…
La croissance potentiellement peut amener au développement.

2) les limites de cet objectif de croissance.

On pourrait considérer que l’objectif de croissance va de soi, mais le taux de


croissance est un indicateur bien trop global pour toujours constituer un
objectif en soi.
Comme le taux de chômage, c’est un indicateur trop global car le taux de
croissance économique est l’accroissement des richesses qui peuvent être
évalué monétairement. Mais, le travail d’une femme au foyer n’est pas évalué,
le travail d’un bénévole aussi… alors que s’il on y insérer d’autres critères, ces
travaux pourraient en faire parti.

Comment est-on arrivé à un taux de croissance élevé ?


On peut avoir une croissance forte car on relance une industrie, on a construit
des logements, on a fabriqué des avions, le nombre de mort à triplé.
L’objectif de croissance en lui même n’a aucun intérêt.

Comment sont répartis les fruits de la croissance ?


Si tout le monde bénéficie de la croissance, on trouve un intérêt à avoir de la
croissance et inversement. Attention à cette répartition.

La croissance économique à un coût : si elle favorise un objectif, c’est au


détriment d’un autre. Si la croissance favorise la baisse de l’inflation, ce sera au
détriment du plein emploi.

L’objectif de l’équilibre extérieur est remis en cause par la croissance, car on


achète des produits étrangers aussi. S’il y a une forte croissance, les revenus
augmentent et donc on importe plus. Cela provoque ou accentue le déficit des
échanges extérieurs. La croissance peut être potentiellement bonne.
La croissance peut également poser un problème à plus long terme. Si on
considérait que la croissance allait de soi jusqu’au années 60, depuis la fin de
ces années, on est plus dans ce cas de figure et la croissance économique, à
long terme, puisqu’elle repose sur une exploitation de plus en plus extensive
des ressources naturelles (largement non renouvelable à l’échelle humaine),
peut poser des problèmes. Ce constat nous montre qu’il devenait nécessaire
soit, pour certains de freiner la croissance, soit de contrôler cette croissance
pour d’autres. On a un débat qui s’instaure entre les différents courants de
pensée. La problématique du développement durable (permettre aux
générations actuelles de satisfaire leur besoin, sans compromettre la
satisfaction des besoins aux générations futures) a émergé dès la fin des
années70 et elle disait que la croissance évoluait au détriment des ressources
naturelles. Tout cela conduit les gouvernants à considérer la croissance
économique comme une recherche pour un objectif, et non pas pour n’importe
quel prix.
Pour produire on a 3 facteurs (le facteur travail, capital et naturel) et la façon
de traiter ces 3 facteurs est importante pour l’avenir :
- soit on considère que ces facteurs sont substituables.
C’est sur cette vision que cette base les USA pour ratifier le protocole de Kyoto.
L’argumentation est : le réchauffement climatique va arriver donc cela ne sert à
rien de lutter. En considérant que les facteurs sont substituables, ils
investissent en recherche pour trouver un moyen de trouver des moyens de
remplacement du facteur naturel.
- Soit on considère qu’ils sont complémentaires.
Alors si le capital naturel est réduit, cela aura une répercussion sur la
production et donc sur la croissance. Dans ce cas là il faut mettre une
croissance économique compatible avec la préservation d’un certain stock de
ressources naturelles.

§ 3 : LA STABILITE DES PRIX.

Quand on parle de stabilité des prix, on ne parle pas d’une inflation égale à 0,
et cela va de même pour le taux de chômage. Nous avons toujours de l’inflation
car il y a toujours un décalage entre la demande de biens et services. La
demande peut varier dans des proportions importantes : la connaissance et la
satisfaction de la demande est différente.
Quand l’offre est supérieure à la demande, les prix augmentent => inflation.
C’est pour cela que l’inflation zéro n’a aucun sens.
On peut parler de stabilisation des prix quand l’inflation est égale à 1 ou 2%. Le
contraire de l’inflation est la déflation. La déflation est un problème car l’offre
est supérieur à la demande, alors la consommation va baisser, alors
licenciement, alors baisse de la demande, du niveau de l’emploi… la déflation
est également un problème car une baisse généralisé des prix traduit un
phénomène de récession des prix.

1) les coûts de l’inflation.

Lorsque l’inflation est importante, on a un coût matériel, cad que si les prix
augmentent il faut changer les étiquettes…
L’inflation, lorsqu’elle survient, se traduit par une dégradation du pouvoir
d’achat des agents économiques. Lorsqu’il y a de l’inflation, le pouvoir d’achat
s’est dégradé car aujourd’hui on dépense 100€ pour un MP3 et si l’inflation est
de 2%, on paiera ce MP3 102€ demain. Avec l’inflation, on opère une
redistribution des revenus qui va se faire au détriment des agents économiques
dont le patrimoine est le plus mal protégé contre la dépression de la monnaie.
L’inflation renforce la contrainte extérieure, cad que lorsque les prix
augmentent en France cela se traduit par une hausse du prix du produit et cela
va pénaliser nos exportations alors il y a une dégradation de la compétitivité
prix qui peut amener le déficit des échanges extérieurs. On peut dire que si il y
a de l’inflation dans un pays, cela se traduit par une dépréciation de la
monnaie, alors les agents sur le marché des changes, vont se défaire de cette
monnaie pour en acheter une autre. Ils vont, de cette manière, participer au
processus de dépréciation de la monnaie. C’est un phénomène auto
réalisateur.
Le risque le plus important est la tendance que peut avoir l’inflation à s’auto
développer, s’auto entretenir, car les ménages voient que le pouvoir d’achat
diminue et face à ce mouvement inflationniste on va demander une hausse des
salaires. Si cette hausse de salaire est accordée, alors pour les entreprises, cela
signifie que les entreprises vont répercuter cette hausse des salaires sur leurs
prix car il y a des coûts supplémentaires. Cela peut dégénérer et on peut avoir
des situations pour lesquelles on est en hyper inflation (quand le taux
d’inflation dépasse de 100%. Mais il y a des situations plus graves, notamment
en Amérique Latine dans les années 80, car le taux d’inflation ont atteint 4000%
(environ) => situation extrême donc la monnaie est évacuée. Alors d’autres
formes d’échange se substituent comme le troc et la monnaie est alors évacuée
du système économique. Cependant on s’interroge sur le fait de savoir à quel
niveau la monnaie est dangereuse ou pas.

2) les limites des coûts de l’inflation.


Il y a pas mal de discussions parmi les économistes pour savoir à partir de quel
moment l’inflation présente-elle des coûts importants. Les coûts matériels sont
peu significatifs et on peut considérer que cela donne une hausse de la
production pour certains (imprimeurs).
Il en va de même pour le phénomène reproductif. Certes, l’inflation opère une
redistribution mais ce que les uns vont perdre, les autres vont le gagner. Au
moins dans les pays développés, on s’aperçoit que nombre de revenus sont
plus ou moins un excès sur la hausse des prix. A partir du moment où il y a une
annexion plus ou moins souple, les effets de l’inflation sont moins durement
ressentis par la population. L’inflation peut être un problème pour les
détenteurs de capitaux. A l’inverse, si on s’endette dans une période de forte
inflation et que les taux d’intérêts ne suivent pas les prix, on risque de
rembourser moins que la somme que la monnaie a prise à cause de l’inflation.
Les néoclassiques, en matière de politique monétaire, luttent contre l’inflation
car l’inflation est un problème majeur pour l’épargne. Les keynésiens
considèrent que l’on peut s’accommoder d’un taux d’inflation plus élevé car
cela mène à une dépréciation de la monnaie et les agents économiques vont
emprunter pour investir.

SECTION 2 : LES INSTRUMENTS DE LA POLITIQUE ECONOMIQUE.

Pour atteindre ces objectifs de politique économiques, on dispose de plusieurs


leviers.

§ 1 : LA POLITIQUE DE L’EMPLOI.

Il y a un débat théorique sur les causes du chômage entre les néoclassiques et


les keynésiens. En diagnostiquant les causes du chômage, on va voir des
remèdes différents.

1) le débat théorique sur les causes du chômage.

a. L’analyse libérale du chômage.

La théorie néoclassique fait du marché du travail un marché comme les autres


et c’est donc par une confrontation entre une demande et une offre de travail
que l’on va arriver à un équilibre. L’équilibre s’opérant par des variations de
prix. Dans le cas du marché du travail on a une demande du travail
(employeurs) et une offre de travail (salariés).
W = le salaire ;
P = niveau des prix ;
P + W = le salaire réel qui mesure le pouvoir d’achat.

La demande de travail a une fonction décroissante du salaire.


L’offre de travail a une fonction croissante du salaire.
On confronte la demande de travail et l’offre de travail et on essaie d’égaliser
les deux et, à ce moment là, on obtient un point d’équilibre (N e). Au point de N
e, toutes les personnes qui souhaitent travailler pour le salaire d’équilibre le
peuvent.

Si le salaire minimum est W : P1, les entreprises vont demander relativement à
ce salaire une quantité de travail qui sera N x P1. Le salaire minimum ne peut
pas descendre en dessous du point d’équilibre (N e) car il représente le niveau
du SMIC.

La logique libérale est toujours une mesure en avantage coût. On a des agents
économiques offrant ou demandant du travail et on essaie de s’entendre sur
un niveau de prix.
Travailler, ne procure pas qu’une utilité supplémentaire (satisfaction) par
contre le salaire qui va avec le travail permet de compenser la satisfaction. Si
on laisse fonctionner librement le marché du travail, on va avoir une situation
où le plein emploi sera obligatoirement réalisé, mais à quel prix ?
Dans la plupart des pays occidentaux, on a un salaire minimum qui sera
obligatoirement placé au dessus du point d’équilibre. On va donc avoir une
introduction de rigidité institutionnelle (prix, du travail avec le SMIC, existence
d’un code du travail) qui entraîne le chômage pour les libéraux. Il faut donc
pour eux flexibiliser le marché du travail.

Ce chômage qui a été mis en évident, n’est pas un chômage qui résulte de
l’insuffisance des débouchés mais c’est un chômage qui est la cause de trop
grande rigidité sur le marché du travail =>chômage classique.
Même si le marché du travail fonctionnait de manière libre, il y a toujours des
personnes au chômage. Les libéraux considèrent que même en l’absence de
rigidité les ménages peuvent avoir intérêt de ne pas occuper le premier emploi
qu’on leur propose et ils doivent rechercher le meilleur emploi pour eux. Mais
dans la réalité, il n’y a pas d’information parfaite et cette recherche
d’information prend du temps et c’est la raison pour laquelle les ménages vont
être au chômage. Cela provoque un chômage frictionnel (temps nécessaire
pour que les agents économiques trouvent un emploi correspondant à leurs
attentes =>chômage volontaire).
Il y a aussi le chômage structurel qui résulte d’une inadaptation momentané
entre les structures des offres et des demandes de travail. Cela signifie qu’avec
l’évolution, le progrès technique, on a des catégories d’emploi moins
demandées et d’autres qui apparaissent (thèse du déversement de Sauvy). Il va
donc falloir du temps pour être formé…
A partir de ces trois formes de chômage, les libéraux vont définir le chômage
naturel qui et le taux de chômage correspondant aux fonctionnements
normaux et efficaces du marché du travail, compte tenu de l’imperfection de
l’information et des contraintes institutionnelles.

Le chômage révèle des imperfections sur le marché du travail et on voit que les
individus préfèrent ne pas travailler, plutôt que de travailler.

b. l’analyse keynésienne.

Keynes est d’accord pour dire que la demande de travail est une fonction
décroissante du salaire réel. Mais il s’oppose aux libéraux à propos de la
fonction d’offre de travail. L’offre de travail n’est pas croissante aux salaires
réels. Pour les ménages ce qui est important, c’est le salaire nominal (salaire
net). Donc on ne peut pas définir une courbe d’offre de travail comme pour les
libéraux. Pour Keynes le salaire est négocié avec les entreprises, et le salaire
nominal va alors apparaître. Alors on voit ici l’apparition d’un rapport de force.
Keynes considère que pour ce salaire nominal, tous les ménages sont prêts à
travailler. On peut alors déduire une courbe d’offre de travail horizontale. Les
entreprises peuvent avoir plus de main d’œuvre sans relevé le niveau des
salaires. Dans la décision qui consiste à fixer le niveau de l’emploi, on considère
que cette décision est unilatérale et qu’elle est prise par les entreprises. Elle
fixe le niveau de l’emploi par rapport à des anticipations de ventes.

Pour Keynes, il y aura chômage, si les anticipations des entrepreneurs sont


pessimistes. La cause du chômage est complètement différente de celle
annoncé par les libéraux. Le remède libéral au chômage est contre productif et
ce cela va entraîner plus de chômage. Keynes considère en effet que les
classiques négligent la double nature du salaire car il faudrait baisser les
salaires réels. Mais en réduisant le salaire nominal, les libéraux évacuent la
double nature du salaire. Le salaire est un revenu mais aussi un coût de
production. Pour une entreprise particulière, baisser ses salaires pour baisser
ces prix c’est bien pour ces parts de marché. Mais Keynes pense que si on
globalise ce procédé, alors ce n’est pas bon pour l’économie (Keynes a une
approche macro économique et les libéraux ont plutôt une approche micro
économique). Une politique de baisse des salaires va déclencher une récession
économique pour Keynes.
Cependant Keynes convient qu’une baisse des salaires réels pour augmenter
l’emploi. Mais, la baisse des salaires réels peut être obtenu de deux façons :
- soit on baisse les salaires nominaux (W : P) => approche néoclassique.
- Soit on augmente les prix => approche keynésienne. En augmentant
les prix, on va réduire les coûts de production des entreprises. Comme
les ménages s’intéressent à leur salaire nominal, et non pas à leur
salaire réel, les ménages vont continuer à consommer et les
entreprises vont gagner plus, donc elles vont avoir des débouchés
pour leurs production, elles vont avoir des anticipations favorables et
donc elles embaucheront. Il pense que par une politique de dépense
publique de dépense des revenus va se traduire par une
augmentation de la demande globale et donc à court terme, on va
avoir une augmentation des prix, alors cela réduit le salaire réel sans
toucher au salaire nominal et alors les entreprises vont être incitées à
embaucher.
Pour Keynes, le chômage vient d’une insuffisance de demande de biens et
services.

2) les différents types de politique de l’emploi.

On divise ses politiques de l’emploi en 2 catégories :


- Les politiques passives qui vont considérée que le niveau de l’emploi
est donné. Ces politiques vont gérer les excédents de ressources en
main d’œuvre.
- Les politiques actives qui vont être des politiques qui vont chercher à
agir positivement sur le niveau de l’emploi.

1) les politiques passives.

Si le niveau de l’emploi est déterminé par une demande exogène (on ne peut
pas agir dessus), alors la politique de l’emploi se réduit à la gestion de la
pénurie de l’emploi. On va prendre des mesures qui vont permettre aux
chômeurs de continuer à vivre. =>rendre socialement acceptable le chômage.

On va essayer de réduire le chômage en baissant l’offre de travail.


Finalement rendre le chômage acceptable, c’est verser une indemnisation aux
chômeurs, cad permettre aux chômeurs d’avoir un niveau de vie convenable.
Cette indemnisation peut prendre deux formes (deux régimes) :
- le principe de l’assurance. Il dépend de l’UNEDIC (Union National
International de l’Industrie et du Commerce)
- Le principe de l’assistance. Il est placé sous le contrôle de l’Etat. Les
chômeurs ayant ce principe sont ceux qui ont épuisé les recours du
principe de l’assurance

En France on a une coupure entre ces deux régimes.

Logique d’assurance Logique d’assistance


Mode de financement Cotisations sur salaires Financement par les
qui sont destinés au fonds publics.
financement de cette
logique.
Condition d’accès Pour bénéficier de cette Il faut qu’on soit en
indemnisation, il faut dessous d’un minimum
cotiser. de ressources.
Niveau des prestations En fonction du salaire et En fonction du minima
de la durée de social et en fonction des
cotisation. ressources qui
dépendent de la
situation familiale.
Durée des prestations En fonction de la durée En fonction de la
de cotisation. situation individuelle du
chômeur et en fonction
de l’age du chômeur.

Quelque soit le régime en vigueur, l’indemnisation du chômage trouve sont


origine car ni les politiques économiques, ni la croissance économique ne
seront à même de créer des emplois. Alors, on essaie d’atténuer la souffrance
des personnes dépourvues d’emploi.

A coté de cette approche pour indemniser les chômeurs, on à une autre


direction qui va tenter à réduire l’offre de travail. On va essayer d’inciter
certaines catégories de population à se retirer du marché du travail. Deux
composantes de la population active sont concernés : les personnes immigrés
et les personnes âgées. Il y a plusieurs mesures :
- on peut parvenir à cet objectif par une politique limitant les entrées de
travailleurs étrangers, en diminuant le nombre de titre de séjour accordé pour
des motifs économiques.
- on peut inciter les personnes immigrées à quitter leur emploi pour qu’il
retourne dans leur pays d’origine.
- on va donner aux personnes âgées des conditions avantageuses pour
qu’ils quittent leur emploi => pré retraite.

Les objectifs recherchés par ce type de mesures :


- transférer une part de la population active vers la situation inactive,
en permettant soit à des travailleurs, soit à des chômeurs âgées de
sortir de la population active.
- Libérer des emplois en faveur des plus jeunes actifs, qui eux
représente une catégorie particulièrement touchée par le chômage.

On a utilisé ce type de politique dans des secteurs touchés par les


restructurations (sidérurgie). On a largement recours au politique passive, car
les mesures adoptées ont des retombés visibles, que l’on peut constater assez
rapidement. Mais ces politiques peuvent avoir des retombés économiques
moins négligeable car les retombées ont un coût financier pour les finances
publiques et pour les organismes sociaux. Dans le cas d’un chômage important,
la PAO se voit mis plus à contribution pour financer ces régimes d’assurance
chômage ou d’assistance. Si on a un niveau de chômage élevé, les
prélèvements obligatoires augmentent également, alors on réduit le recours
disponibles des agents économiques. Cela est susceptible d’avoir un effet
restrictif sur les consommations… un chômage trop important qui débouche au
recours aux indemnisations important a un effet sur la politique économique.
Les libéraux considèrent que les indemnités chômages ont un effet pour
maintenir le chômage volontaire. Ce salaire compense la désutilité du travail.
Les libéraux pensent que plus la différence entre le salaire et le montant entre
les allocations est faible, moins les individus seront incités à travailler.

A coté de ces critiques, ces mesures donnent peut de résultat et quand on a


affaire à une immigration clandestine, elle est incontrôlable. D’ailleurs on peut
imaginer qu’un départ passif des travailleurs immigrés, on peut avoir des
pénuries de main d’œuvre dans certains secteurs.

Concernant les cessations d’activité anticipée, ces mesures posent plusieurs


problèmes :
- se séparer de cette main d’œuvre peut être interpréter comme une
perte de compétences car si on remplace la MO expérimenté par une
MO plus jeune, l’entreprise peu y perdre un peu, car les travailleurs
anciens connaissent le fonctionnement de l’entreprise…
- en généralisant ce type de mesures, on accrédite l’idée que passé 50
ans, on serait inapte au travail. En encrant un peu cette idée, les
personnes de plus de 50 ans au chômage ont du mal à retrouver un
emploi.

La critique globale au politique passive : ces mesures sont inspirées par une
conception malthusienne. Les politiques actives de leurs cotés partent du
principe inverse : s’il y a du chômage, c’est parce qu’il y a une demande de
travail faible.

2) les politiques actives.

Par opposition, ces politiques actives visent sur la demande de travail pour
favoriser la création d’emploi nouveau. Si on n’arrive pas à créer des emplois
nouveaux c’est parce que le marché du travail fonctionne de manière
imparfaite. Cela est produit par des rigidités qui empêchent le marché du
travail de s’auto réguler. Donc, les mesures prises vont tenter de faire en sorte
que le prix du travail puisse jouer davantage son rôle de variable d’ajustement.
On va jouer sur la flexibilité des salaires pour permettre un meilleur
fonctionnement.
Il y a plusieurs mesures pour flexibiliser les salaires :
- réviser le salaire minimum à la baisse pour les jeunes travailleurs car
les jeunes ont, dans les premier temps un rapport coût travail faible.
Ils sont peu productifs.
- Subvention à l’emploi, cad qu’on va socialiser une partie du coût du
travail. L’Etat prend en charge cela, alors on réduit le coût salarial
pour l’employeur. Plusieurs possibilités :
 On accorde des aides directes à l’entreprise.
 On réduit la fiscalité.
- Si il a du chômage, cela provient d’un cadre juridique trop
contraignant, alors on peut prendre plusieurs mesures afin d’assouplir
les conditions régissant le marché du travail :
 On peut modifier les conditions contractuelles de l’emploi en
instaurant de nouvelles règles en matière de licenciement par
exemple.
 Permettre aux employeurs de proposer plus de CDD.
 Recourir aux heures supplémentaires.
- cela peut passer par une réduction de la durée légale du travail. On
est plus vraiment dans l’idée qu’il faut augmenter la demande de
travail car cette mesure fait en sorte de partager un volume emploi
travail constant. Cette réduction de la durée légale de travail a été
souvent associée à un réaménagement du travail au sein des
entreprises de façon à obtenir des gains de productivité.

On peut aussi favoriser l’adéquation entre l’offre de travail et la demande de


travail en passant par la formation.
Cette formation prend deux formes :
- formation des actifs => formation professionnel ou continue.
- Formation initiale => études.
On va réorienter la formation de façon à ce que celle-ci soit plus adaptée aux
besoins de la sphère productive. Ici, par ce type de mesures on veut faciliter
l’insertion des jeunes et on veut permettre également la réinsertion des
travailleurs dont la formation aujourd’hui est inadaptée =>chômage structurel.
Ce type de mesure va permettre de prévenir ou d’atténuer les pénuries de MO.
Alors, ce type de politique de l’emploi s’est largement répandue dans les 15-20
dernières années dans les pays industrialisés car :
- il est apparu que la montée du chômage n’est pas conjoncturelle et
qu’il suffirait d’avoir un traitement social de ce chômage pour que la
situation s’améliore. Le chômage massif est un phénomène structurel
qui est lié au mauvais fonctionnement du marché du travail et qu’il
fallait agir sur la structure du marché du travail. Pour assouplir ce
fonctionnement, on s’attaque aux mécanises de créations d’emploi
par le biais de toutes ces mesures ci-dessus.
- A partir du début des années 80, on assiste à un retour en force de
l’analyse libérale. Cette analyse privilégie la déréglementation et la
recherche de flexibilité.

Cela comporte des limites avec notamment la flexibilité salariale. Pourquoi ?


Car on peut considérer que si le chômage est du à des coûts salariaux excessifs
(chômage classique) alors prendre des mesures visant à baisser les coûts du
travail peut s’avérer efficace. Mais si le chômage vient d’un déficit e la
demande globale, alors ces mesures peuvent s’avérer totalement négatif. Si le
chômage provient d’une faible demande, adopter la flexibilité salariale risque
d’entraîner une baisse des revenus pour les ménages, donc les ménages
consomment moins donc la demande devient plus faible… si on est dans un
chômage de type keynésien, la flexibilité salariale va avoir un effet inverse.
Pour limiter la portée de ces mesures, on a pu constater que de nombreuses
études ont pu montrer que l’existence d’un salaire minimum n’était pas un
obstacle majeur à l’emploi.
Les réductions du coût salarial peuvent entraîner des effets d’aubaine, cad que
cela va se manifester quand une entreprise va embaucher en profitants des
aides, même si elle aurait embauché quand même. Ces mesures pourraient ne
pas être à l’origine de la création d’emploi.
Lorsque ces réductions du coût salarial concernent des publics ciblés, on peut
assister à un effet de substitution car si on aide à l’emploi des jeunes, on va
peut être licencier d’autres catégories de personnes. La réduction du coût
salarial peut être atténué par cette mesure.
Les libéraux considèrent que la précarisation de l’emploi est un mode de
gestion de la MO qui permet aux entreprises d’être réactives assez rapidement
en modifiant souvent leur environnement. N peut considérer que c’est
acceptable que si cette précarisation est transitoire, mais on constate le
contraire. Elle est définitive pour certaines catégories de population. Au lieu
d’être un état temporaire, elle devient un état stable et touche une population
fragile. Donc avoir un recours à une flexibilisation du marché du travail peut
conduire à un marché du travail segmenté, cad un marché du travail où des
travailleurs auront des garanties de toutes sortes, et d’un autre coté des
personnes ayant peu, voir aucune, garantie.
Concernant la politique de réduction de la durée du travail, il peut y avoir des
problèmes car ces coûts seront élevés si la réduction de la durée de travail est
importante donc pas de baisse de salaire. Cette mesure peut se heurter à des
difficultés pratiques notamment dans le cas d’entreprise ayant peu de MO.
Alors les heures dégagées ne sont pas suffisantes pour créer un emploi
supplémentaire. Pour certains postes qualifiés ou spécialisés (effectifs réduits),
on ne trouvera pas non plus de MO correspondant aux attentes en terme de
qualification.
Au niveau macroéconomique, on peut considérer que la réduction du temps de
travail se traduit par une pression à la hausse du salaire, ou tout du moins du
salaire horaire. Tout ça, contribue à élever des coûts de production unitaire =>
idée développé par les libéraux. Mais si on a une augmentation des salaires,
pour les keynésien, il y aura un effet négatif sur l’emploi.
Il y a un consensus quasi général sur l’importance des politiques de formation.
Mais il y a des divergences d’opinion même si on reconnaît cette importance.
Cela porte sur la place de l’Etat et des entreprises et de façon plus précise, les
divergences portent su le caractère professionnalisant ou non, sur l’objet des
études, sur le socle de connaissance pour s’adapter facilement… pour être
efficace cette politique de formation nécessite d’anticiper les besoins du
système productif (évaluer les besoins est compliqué).

§ 2 : LA POLITIQUE BUDGETAIRE.

Jusqu’au début des années 30, il y avait un consensus général sur l’idée qu’un
déficit public était le signe d’une mauvaise gestion par les gouvernements des
fonds publics. Comme l’expliquera Keynes, le déficit public (budgétaire) peut
refléter le ralentissement de la politique économique donc recettes fiscales
diminuent et non une mauvaise gestion. Donc, avec la crise des années 30, les
gouvernements vont tenter de résorber le déficit budgétaire issu de cette
récession et en fait, ils ne vont faire qu’aggraver cette récession car en essayant
d’augmenter les recettes et on diminue les dépenses de l’Etat. Alors, les Etats
réduisent le revenu disponible des agents économiques. Donc si les agents
économiques vont leur revenu disponible se réduire, il y aura une baisse de la
demande globale. Quand elle diminue alors qu’elle est déjà insuffisante, alors il
y a un aggravement de la situation. Suite aux idées keynésiennes après la
seconde GM la plupart des Etats commencent à utiliser les dépenses et les
recettes publiques. Les instruments budgétaires peuvent alors représenter des
leviers puissants pour stabiliser les situations conjoncturelles des économies.
Dans les 60’s, 70’s il est jugé nécessaire que l’état intervienne pour participer
au soutien de l’activité économique.
Cette politique budgétaire peut avoir des impacts quand on a affaire à des
situations conjoncturelles => effet multiplicateur.

2.1 les instruments d’intervention.

Les instruments d’intervention dans la politique budgétaires : ce sont des


décisions qui vont être prises soit sur les recettes publiques, soit sur les
dépenses. Cela se décide au moment où l’on vote la loi de finance : on valide
ou non le budget de l’Etat pour l’année à venir. On va voir que ces recettes et
ces dépenses vont agir sur le niveau de l’activité économique et ces actions
reposent sur un concept théorique qui est le multiplicateur.

1) l’action sur les dépenses et les recettes publiques.

Généralement l’Etat est le premier employeur du pays et donc ces choix, en


matière de recrutement, d’emplois, de service publique…, sont des décisions
qui vont directement affectées le niveau de la croissance économique. L’Etat
peut agir directement sur l’emploi au travers d’une politique de recrutement
ou au contraire de réduction de postes de fonctionnaires (actuellement au
niveau de l’université). L’Etat agit par l’intermédiaire d’entreprises publiques
dans le secteur des transports, télécommunications, énergie… Ce qui va avoir
une influence sur le niveau de l’activité économique. L’état tente de participer
à la relance économique en embauchant d’avantage.
Jusqu'à dans les années 30, on considérait l’action de l’Etat comme mauvaise.
Avec Keynes, cela a changé. Par exemple, si on est en période de récession,
l’Etat intervient en essayant d’avoir une activité positive sur l’économie en
stimulant directement la production, l’emploi…
Pour la production, l’Etat peut décider de passer des commandes dans le
secteur militaire, pour des constructions… quoiqu’il en soit, si l’Etat décide de
stimuler la production par des investissements publiques, tout cela est
susceptible d’effet d’entraînement (création d’emploi, de demande…).
Pour l’emploi, en distribuant des revenus supplémentaires, on stimule la
demande, donc il y a une hausse de la consommation, donc on a pus besoin de
main d’œuvre…

A l’inverse, si l’Etat est dans une situation mauvaise, il peut décider de freiner la
structure économique en réduisant ces dépenses. L’Etat peut agir directement
en influençant la demande de consommation des ménages ou la demande
d’investissement des agents privés. Tout cela participe d’une augmentation de
la demande de biens et de services.
Pour augmenter le revenu des ménages, on peut réduire les taxations, on
augmente les prestations sociales. On peut inciter les ménages à demander tel
ou tel produit, on baisse les prix dans le secteur public…
Pour relancer l’investissement des entreprises, on relance l’emploi. Il agit de
plusieurs façons. L’Etat va pouvoir subventionner soit en fournissant des
subventions d’exploitation (aides aux entreprises pour soutenir leur production
courante), soit des subventions d’équipement (aide à l’investissement ou
prendre à sa charge une partie de l’investissement). L’Etat peut aider à la
bonification des taux d’intérêt, cad que l’Etat peut prendre à sa charge une
partie des taux d’intérêts. L’Etat peut agir aux niveaux des impôts sur le
bénéfice à la hausse ou à la baisse selon l’objectif recherché.

Toutes ces interventions peuvent être assez globales ou elles peuvent être
ciblées en favorisant tel ou tel catégorie de ménage, de produit (sectorielle) ou
d’entreprises…selon les priorités de politique en place. Mais l’acceptation de
l’idée repose sur le concept du multiplicateur.
 Certains nombre de moyens d’action pour mener une politique contra
cyclique cad qui va à contre courant de la politique menée ≠ politique
pro cyclique exercée dans les années 30.

2) la théorie keynésienne du multiplicateur.

Keynes va justifier l’intervention conjoncturelle et contra cyclique de l’Etat par


le multiplicateur (contestée par les libéraux). L’idée de départ qui soutient cette
idée : Keynes va montrer que la consommation des ménages dépend
essentiellement de leur revenu disponible, qui définit la propension moyenne à
consommer et la propension marginale à consommer.
Prenons le cas où l’Etat décide de stimuler l’activité économique du pays et
d’augmenter les investissements publics de 100 unités monétaires
quelconques. Si l’Etat dépense 100, cad qu’il va acheter une production égale à
100. Cette production de 100 se transforme automatiquement en revenu. Pour
les entreprises en questions, cette production de 100 se traduit par un revenu
qu’elles retransmettent à ses fournisseurs, à sa MO et cela constitue aussi son
profit.

Ici on admet que la propension marginale à consommer est de 0,8.


PIB Revenu Consommation Epargne
ère
1 étape 100 100 80 20
2ème étape + 80 80 64 16
3ème étape + 64 64 … …

L’action des dépenses publiques et des recettes publiques va donner lieu à des
vagues successives. LE PIB INTIAL VA SE TRADUIRE PAR UNE AUGMENTATION
PLUS QUE PROPORTTIONNELLE DE LA RICHESSE PRODUITE. Donc l’action de
l’Etat va avoir un impact sur le niveau de l’activité économique.

A coté de ses décisions volontaires prises par l’Etat, on peut constater que
certains effets peuvent se manifester en l’absence de toute volonté politique
d’intervention. Des mécanismes vont jouer automatiquement.
Par exemple, si on est dans une période de forte croissance, on a une
augmentation rapide des revenus (salaires, profits…). L’Etat n’intervient pas sur
la politique économique. Si les revenus des entreprises et des ménages
augmentent, cela se traduit par une augmentation des recettes fiscales de
l’Etat. De plus, moins d’entreprises et moins de ménages seront en difficulté et
donc les aides de l’Etat vont diminuer aussi. Pour lui, c’est un accroissement de
ces recettes fiscales et une diminution de ses dépenses. Ces 10 dernières
années, certains gouvernements se sont étonnés de la rapidité de la croissance
du pays par rapport à leur anticipation d’où la présence de cagnotte. Cela a un
effet positif sur le solde de l’Etat mais, si les recettes fiscales augmentent, il y a
plus d’impôts prélevés sur les agents économiques. D’un autre coté, il y a
moins d’aide accordé aux agents économiques. Pour les différents agents
économiques, cela se traduit par une pression à la baisse de leur revenu. Cette
période va se traduire par un ralentissement économique.
A l’inverse, on est maintenant dans une période de chômage. Alors l’Etat a une
diminution de ces recettes fiscales. Donc, ce ralentissement économique se
traduit par une diminution des recettes de l’Etat. De plus si on a une croissance
économique plus faible et un chômage élevé, les dépenses de l’Etat vont
augmenter car il y aura plus d’aides de la part de l’Etat… alors soit un déficit va
apparaître ou s’il existait déjà, il va augmenter. Si il y a moins d’impôts et plus
d’aides pour les agents économiques, il va y avoir un effet positif sur leur
revenu disponible.

Donc en période de récession, on va avoir des mécanismes automatiques qui


va se traduire par un soutient économique. Par la simple application des règles
sociales en vigueur, cela va freiner l’activité en période d’inflation et va
augmenter l’activité en période de récession. Donc le budget de l’Etat exerce
par lui même une fonction de stabilisation automatique.
Le fait qu’il y ait un déficit budgétaire de l’Etat ne signifie pas forcément qu’il y
ait une mauvaise gestion, cela ne signifie pas une relance économique de la
part de l’Eta. Une partie de ce déficit peut être expliqué par une récession
économique.
D’un autre coté, un excédent budgétaire ne signifie pas forcément qu’un
gouvernement a opté sur une politique restrictive. Mais cela peut résulter
d’une accélération de la croissance qui va se traduire par une augmentation
des recettes et une baisse des dépenses.
 L’évolution du sol budgétaire reflète à la fois les politiques
discrétionnaires et le jeu des stabilisateurs économiques

2.2l’efficacité des instruments.

En théorie on a vu que la politique budgétaire semble efficace. Mais cette


efficacité théorique est limitée en pratique par certaines contraintes
économiques et financières qui pèsent sur le budget de l’Etat. De plus,
l’efficacité même su multiplicateur peut être remis en cause. Enfin, on verra
quelle est la réalité de la politique budgétaire au sein de l‘union économique et
budgétaire.

1) les contraintes économiques et financières.

L’Etat agit sur son budget par l’intermédiaire de la politique budgétaire. Mais
une grande partie des dépenses de l’Etat reflète non pas des mesures
nouvelles, mais plutôt l’ensemble des charges liées au fonctionnement courant
des administrations et aux mesures anciennes des politiques budgétaires. Le
fait que l’Etat décide d’embaucher, par exemple, cela pèse sur son budget mais
pas seulement l’année où il y a l’embauche. Quand l’Etat décide d’investir dans
des logements sociaux…les effets vont se faire sentir sur son budget pendant
une période plus ou moins longue. Chaque année, lorsqu’on discute du budget,
on va avoir une part des dépenses qui vont être automatiquement reconduite
(par exemple pour les salaires des fonctionnaires). On considère que dans les
pays industriels, la marge de manœuvre ne dépasse pas 10% du budget sachant
que le budget de la France en matière de dépense tourne autour de 280
milliards d’euros.
D’un autre coté, il y a des recettes qui sont définitives. Mais, une partie des
dépenses ne peut être financées par les recettes. L’Etat est quasiment tout le
temps déficitaire. Il y a trois possibilités pour financer son déficit budgétaire:
 Il peut augmenter les impôts (mesures populaires) mais marge de
manœuvre limitée = impact négatif sur l’activité économique.
 Il peut se financer par création monétaire en émettant des bons du
trésor pour une durée de 2ou 7ans. L’Etat emprunte aux banques.
 Il peut combler son financement en ayant recours à l’emprunt auprès
des épargnants. Mais ces emprunts ne donnent pas lieu à une création
monétaire car l’état va capter une épargne déjà disponible. Il lance un
emprunt public.

A quoi sert l’endettement ?

2) les limites du multiplicateur.

Pour que l’effet multiplicateur fonctionne, il faut que la consommation


dépende du revenu courant des agents économiques autrement, il n’y aura
aucun effet. Même, si cet effet survient, il sera freiné car cette distribution du
revenu en plus se traduit par une demande en augmentation.
Si on a un faible chômage, si la population au chômage n’a pas les qualifications
requises, on aura une offre et une demande rigide. Alors la relance budgétaire
ne va pas se traduire par une augmentation de l’offre et de services. Cette
relance budgétaire va se traduire par de l’inflation et non pas par une relance
de distribution.

Le processus était développé dans le cadre d’une économie fermée. Mais nous
sommes dans le cas d’une économie ouverte. Alors la consommation n’est pas
que la consommation de produits nationaux. Cela s’adresse aussi à des produits
étrangers. Mais on a déjà une fuite par l’épargne.

Si on souhaite mener une politique budgétaire de relance, celle-ci sera efficace


que si le chômage est conjoncturel. Si l’on est dans le cas d’un chômage
structurel qui a des causes autres qu’un simple ralentissement de la
production.

Les libéraux considèrent que les taux d’intérêts vont augmenter. Alors il y aura
un effet d’éviction (la dépense publique se substitut à la dépense privée).

3) la politique budgétaire dans l’union monétaire.

La politique monétaire est définit à l’échelon européen. Cette politique


monétaire est unique. Cependant la politique budgétaire est à la disposition
qu’en même de chacun des Etats membres. Il y a un risque car la politique
monétaire à un but unique qui est de lutter contre l’inflation. Mais avec les
Etats qui peuvent décider aussi pour leur propre pays, il peut y avoir un risque
d’inflation. Alors si elle permet des politiques budgétaires expansionnistes, cela
pourrait jouer contre la politique monétaire.
Alors pour éviter ce danger potentiel, le conseil européen à adopter le pacte de
stabilité et de croissance qui pose l’équilibre voir l’excédent des budgets
publics à moyen terme. On accepte l’idée qu’il existe un déficit budgétaire à
condition que celui-ci ne dépasse pas 3% du PIB. On a donc là une orientation
de politique budgétaire qui est clairement libérale et clairement en opposition
à l’approche Keynésienne car du fait des stabilisateurs automatiques, cela
accroît le déficit de l’Etat. Alors l’Etat va prendre des mesures plutôt restrictives
(vu ci-dessus). Donc l’existence de ce pacte contraint à mener des politiques
budgétaires pro cycliques (lorsqu’on est dans une phase de récession on réduit
les dépenses et au contraire on augmentera les dépenses en bonne période
économique) => c’est le contraire d’une politique budgétaire mené à des fins
de régulation de la conjoncture (politique keynésienne). La politique budgétaire
conjoncturelle est vidée de sa substance. Les marges de manœuvre sont
extrêmement réduites. Alors se pose la question de la gouvernance politique et
économique. En l’Etat actuel des choses, sachant qu’on a une construction
européenne libérale, alors la politique budgétaire sera pro cyclique et non pas
contra cyclique.

Face à la crise actuelle on n’entend plus parler du critère des 3% car cela
empêcherait tous les plans de relance qui fleurissent un peu partout en Europe.

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