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SEMESTRE 1
Ce courant néo classique apparait dans les années 1870, ce que l’on va appeler
la révolution marginaliste dont son origine est dans les travaux de 3 auteurs
qui vont arriver aux mêmes conclusions. (MERGER autrichien, JEOVENS anglais,
WALRAS français). Pk on parle de Rev Marginale, car la base de cette rév est
représenté par la découverte du concept de l’utilité marginale, il va permettre
de donné un second souffle à la théorie « valeur-utilité ».
point de rupture entre les class et les néo class sur la théorie de la valeur.
Le courant néo class apparait car l’école class anglaise est en perte de vitesse et
en même la théorie de la valeur travail est de plus en plus contestée car elle a
été adoptée par MARX à la suite des économistes class. Cela la discrédite :
remise en q° de cette théorie.
L’UM marche pour des biens normaux (par ex : pas à l’alcool).
Cette découverte permet aux néo class de résoudre d’une autre façon le
paradoxe « eau diamants ». SMITH faisait référence à l’utilité totale mais si par
l’UM = on résout ce paradoxe car si on vous offre plusieurs diamants
l’exagération devrait arriver plus tard. L’UM du diamant est bcp plus forte que
l’UM de l’eau. On résout grâce à la valeur UM.
Ce concept va avoir une grande importance en éco puisque avec toutes ses
propriétés l’éco va devenir plus mathématisée => usage croissant des maths.
Ce concept prédispose à l’analyse micro économique.
Les class étudiaient séparément les phénomènes réels et monétaires car ils
considéraient que la monnaie était un simple intermédiaire des échanges et
qu’elle n’avait pas d’utilité propre. On n’intégrait pas l’aspect réserve de valeur.
Cette vision est reprise par les Néo class, on ne détient pas la monnaie pour le
seul plaisir mais pour financer nos transactions, nos échanges. Uniquement
dans ce cas la qu’on utilise la monnaie. Cette hyp de la neutralité de la
monnaie, les auteurs néo class vont s’en servir pour mettre en place la théorie
quantitative de la monnaie (TQM), théorie selon laquelle la monnaie en
circulation est strictement proportionnelle à l’activité économique.
Ce qui est à vendre est égal à ce que l’on achète d’où MV=PY
La TQM est au cœur de l’école monétariste (FRIDMANN). Pour lui l’inflation est
toujours un phénomène monétaire donc à chaque fois qu’il y a inflation, la
cause : trop de monnaie en circulation.
On peut avoir une inflation par la demande ou par les couts (augmentation des
couts de production).
Tous ces auteurs néo class de la fin du 19ième s ont repris des idées et les ont
intégrés dans une théorie qui est par nature microéconomique. Ces auteurs
vont concevoir que la société comme une agrégation d’individus qui sont
autonomes, libres et égaux et dont les activités sont coordonnées par l’action
du marché. Donc dans ce cas il semble raisonnable d’expliquer les phénomènes
sociaux à partir des comportements individuels.
Ce qui fonde une démarche microéconomique
Les libéraux adoptent cette démarche puisque ils construisent une société a
partir des individus dont la seule contrainte est le caractère limité des
ressources et que les possibilités offertes par la technologie sont ce qu’elles
sont. On considère dans ce sens que les individus sont libres et égaux même
s’ils ont des ressources différentes (pauvres et riches), mais ils sont tous
confrontés a la même contrainte (ressources limitées).
Cette démarche est qualifiée d’individualisme méthodologique et cette
approche rejoint la def de l’éco par un auteur ROBBINS, sa def traduit la vision
néo class de l éco : « l’éco est la science qui étudie le comportement humain en
tant que relation entre les fins et les moyens rares à usage alternatif ».
Dans la mesure où les individus n’ont pas tous les mêmes gouts et envies, ces
individus vont trouver avantage à élaborer des échanges qui se feront sur des
marchés. Et c’est sur ces marchés que va se dissocier la socialisation des
individus pour les néo class.
(Schéma : pour la demande : on achète deux fois plus que le prix est bas.
Quand les prix diminuent les quantités augmentent. Pour l’offre on va vendre
d’autant plus que les prix seront élevés. Le prix va déterminer l’équilibre entre
l’offre et la demande de service).
Lorsque les individus sont rationnels ils ont un comportement rationnel qui
relève d’hypothèses pertinentes.
Si on est en situation d’incertitude, on ne connait pas tous les risques. Donc si
on a de l’argent à placer on va diversifier les placements pour éviter les risques.
Rationalité qui va s’exprimer de manière différente en fonction des
hypothèses données
Les néoclassiques fondent l’optique libérale avec l’idée qu’il faut tendre vers un
marché de concurrence pure et parfaite, mais qui n’existe pas et s’il existerait il
permettrait de faire fonctionner le mieux possible l’éco. Le but est de réaliser le
mieux possible les conditions de ce marché. Il faut dons enlever le maximum de
barrières (quotas, quantité…), limiter les réglementations, mesures pol qui ont
pour objectif d’assurer le meilleur fonctionnement du marché.
SECTION 3: LE MARXISME
Dans les années 1836-1837 Marx est un étudiant en droit à Berlin mais il étudie
également l'histoire ou la philosophie et c'est à cette époque qu'il prend
connaissance des travaux du philosophe d'Hegel, travaux qui vont fortement
l'influencer. La philosophie d'Hegel: il s'oppose à la logique d'Aristote selon
laquelle une chose et son contraire ne peuvent coexister, Hegel s'oppose à
cette logique et prône une logique dialectique (de Platon). Dans cette logique
dialectique "une chose étant posée (la thèse), elle amène immédiatement son
contraire (l'antithèse) et cette lutte des contraires se résument dans une
synthèse. Pour Hegel contrairement à Aristote la logique de l'histoire est
dialectique, c'est à dire les progrès se font à travers la lutte opposée. Hegel est
un philosophe qu'on qualifie d'idéaliste et dans cette logique, il considère que
la thèse c'est ce qu'on appelle l'Esprit, une sorte de bien commun (la réalité
première, l'intérêt général, collectif), et l'antithèse est constituée par
l'ensemble des individus agissant pour son intérêt propre, la synthèse va donc
être réalisé par l'état qui va créer les institutions qui tente de faire coïncider
l'intérêt privé et général (vision globale du bien être et individuelle puissent
coexister).
Exemple plus concret Hegel pense que l'industrie appauvrie l'ouvrier, et c'est
donc les réformes sociales conduites par l'Etat qui doivent surmonter cette
contradiction, état a le rôle par conséquent de régler les conflits. Marx va
également puiser son aspiration d'un autre philosophe Feuerbach. Pour
Feuerbach (qu'on qualifie de matérialiste), Marx va retenir de ce philosophe
que la réalité première est l'homme tel qu'il est donné par l'histoire. Cet
homme est un être qui apparait comme dépossédé d'une partie de lui-même, il
pense que les hommes sont aliénés en d'autres êtres et notamment par des
êtres surnaturels donnés par les différentes religions. Marx ajoute une
aliénation de l'homme en l'homme, c'est à dire qu'il y a une certaine catégorie
d'individu qui a une influence sur une autre catégorie d'individu.
Marx explique que primitivement les hommes travaillaient pour assouvir leurs
besoins essentiels, c'est seulement dans un second temps que les hommes se
sont mis à produit d'avantage que ce qui permettait d'assouvir leur propre
besoin et se sont mis à échanger ce surplus de production.
Pour Marx c'est le passage à cette phase qui va profondément changer le
rapport de l'homme à son travail. Le travail c'est donc trouvé aliéné, c'est à dire
que l'homme dans son activité productive c'est trouvé dépossédé d'une partie
de son travail. Marx dit : "la substance de la valeur est le travail, la mesure de
sa quantité est la durée de travail". Cela signifie que la valeur d'échange d'une
marchandise selon cette approche est rigoureusement égale au nombre
d'heures de travail direct et indirect incorporé dans cette marchandise.
Le travail direct est celui qui a directement servi obtenir le bien en question. Le
travail indirect est le travail incorporé dans les matières premières. Marx
reprend de Smith et Ricardo la distinction valeur d'usage, valeur d'échange.
Il considère que la marchandise est à la fois une valeur d'échange (pour celui
qui va la céder) et une valeur d'usage pour celui qui va la recevoir. La finalité
d'échange c'est la consommation de valeur d'usage (c'est à dire la disparition
plus ou moins lente de la valeur d'usage au profit de celui l'utilise).
Marx nous dit qu'il y a 2 types de marchandise qui vont faire l'objet d'une
consommation productive: il y a les moyens de production et la force de travail.
Les moyens de production correspondent à ce que Ricardo appelait le capital
fixe (ex: machine) et le capital circulant (ex: matière première). Marx décrit la
force de travail comme l'ensemble des facultés physique et intellectuel qui
existe dans le corps d'un homme et qu'il doit mettre en mouvement pour
produire des choses utiles. Pour Marx, la consommation des moyens de
production va créer une valeur d'échange strictement équivalente à l'ancienne
valeur d'échange de ses marchandises.
Capital variable:
Parce que la consommation productive de force de travail va permettre de
transformer ce capital et d'en augmenter la valeur. Cette augmentation
quantitative de la valeur est mesurée par la plu value.
La synthèse réalisée on obtient :
Capital marchandise:
C'est à dire la marchandise produite et prête à être vendu à ces trois formes de
capital vont correspondre 3 métamorphoses principales :
A P : l'investissement en capital.
F M: le passage du capital productif au capital sous sa forme
marchandise c'est ce que Marx appel la métamorphose réelle du capital:
c'est l'opération de production. C'est lors de cette opération de
production que l'on voit apparaitre la plu value.
M A: Le passage du capital sous sa forme marchandise au retour du
capital sous forme argent, c'est l'opération de vente de la marchandise.
Si on utilise la théorie Marxiste on va parler réalisation de la valeur.
A
C+V+P C+V
P
M
C+V+P
1) La condition de la crise
2) L'inéluctabilité de la crise
On est en possession d'une condition de crise, mais pour Marx cela va venir
d'une loi qui est la loi de l'accumulation capitaliste. C'est la réalisation de cette
loi qui conduit inéluctablement le système à la crise. Marx énonce cette loi
comme l'accroissement progressif de la partie constant du capitale au dépend
de sa partie variable. Le capital contant c) correspond aux machines, le capital
variable (v) c'est la force travail. Marx définir un rapport entre le capital
constant et le capital variable ce rapport s'écrit : (g)
Composition organique du capital: G= C/V d'après Marx se rapport va croitre
indéfiniment à cause du phénomène de concurrence, c'est à dire la lutte que
les capitaliste se livre pour l'appropriation de la plus grande part possible de la
plu value. Cet accroissement signifie que petit à petit on va substituer du
capital au travail. Cela est fondé sur la concurrence et résulte sur la course
perpétuelle au cout de productivité (machine les plus productives). Alors il y a
un accroissement du chômage et donc une composition organique du capital
(g) qui augmente de période en période. A force d'augmenter elle va conduire
inéluctablement à la crise. La condition de cris provient lorsque la durée de vie
morale du capital est inférieure au temps de récupération du capital. Plus il y a
de concurrence plus il y a recherche de gain de productivité plus la vie morale
diminue. On peut également montrer l'inéluctabilité de cette crise en utilisant
une autre loi qui est la loi de la baisse tendancielle du taux de profit. Marx part
de l'idée suivante: il définit un taux de profit (r).
r = p / (c+v)
p c'est la plu value) (c+v) c'est tout ce qui a été engagé dans la production (g)
est le rapport c/v e est le taux de plu value qui s'exprimer par le rapport de p
sur v.
3) La régulation capitaliste
La régulation c'est le mécanisme mis en place par les capitalistes pour faire face
à la crise et les marxistes distinguent 2 types de régulation. Une régulation dite
concurrentielle et une régulation monopoliste. Cela renvoie à deux types de
marché différents. En ce qui concerne la régulation concurrentielle elle se
référé au mode de concurrence pure et parfaite et c'est le modèle dominant
dans l'analyse économique du 19ième siècle. Dans le cadre de cette régulation
concurrentielle, pour faire face à la concurrence les capitalistes cherchent à
baisser leur prix à travers les gains de productivité. Cela entraine que si l'un
baisse les prix les autres doivent le faire aussi. Pour baisser les prix il faut suivre
le mouvement de course à la productivité donc une durée de vie morale du
capitale qui va diminuer. Cette course à la productivité va faire que certains
capitalistes ne vont plus pouvoir récupérer leur capital et vont donc basculer
dans la crise. Ce phénomène concurrentiel se traduit par un double
phénomène:
un phénomène de concentration du capital
une augmentation du chômage.
Cette concurrence va faire baisser les prix et les capitalistes vont baisser le
salaire des ouvriers afin d'augmenter leur propre plu value jusqu'a ce qu'on
puisse sortir de la crise mais comme la crise inéluctable on augmente e mais
l'augmentation indéfini de g fait qu'on va rebasculer dans la crise, donc le
double phénomène arrive. Alors l'exploitation de la force travail est difficile. On
va arriver au point ou les capitalistes ne vont plus pouvoir accroitre leur plu
value et à ce moment là, le système capitaliste ne pourra plus sortir de la crise
et se reproduire et donc on sortira de ce système. Mais avec la concentration
du capital, Marx perçoit que le système de CCP n'est pas représentatif et se
sont les autres marxistes du 20 ième qui vont développer une autre régulation.
-Une régulation monopoliste fait référence à des marchés imparfaits. De
grandes entreprises dominent sur ce marché. On considère que la loi de
l'accumulation capitaliste est toujours valide mais avec l'accumulation
monopoliste il va y avoir une régulation du capital mais plus de baisse de
salaire. Pour augmenter le taux de plu value il va falloir malgré tout réduire le
cout de la main d'œuvre et si on ne peut pas le faire par la baisse des salaires,
alors on va le faire avec l'inflation. Donc la hausse des prix à pour conséquence
de diminuer les pouvoirs d'achats des salaires et donc de favoriser les profits
des grandes entreprises qui ont plus de facilité pour maitriser leur cout de
production. On abandonne un peu l'idée d'une disparition du capitalisme mais
une partie des marxistes expliquent pourquoi le capitalisme perdure.
SECTION 4: LE KEYNESIANISME
1) Présentation du concept
1) La propension à consommer
Cette propension à consommer c'est à la fois l'un des concepts les plus connu
de Keynes et également le moins contesté: il découle de ce Keynes appelé la loi
psychologique fondamentale, qui stipule qu'en moyenne et la plupart du temps
les hommes tend à accroitre leur consommation à mesure que leur revenu
croit mais non d'une quantité aussi grande que l'accroissement du revenu.
Cette loi psychologique fondamentale dit donc qu'une partie du revenu n'est
pas consommé (vision différente des néo-classique qui pense que tout le
revenu doit être consommé). A partir de cette loi psychologique fondamentale
Keynes va mettre en évidence une relation stable entre la consommation(C) et
le revenu(W).
PMC = C/W
PmC= Découle de sa loi
Variation de la consommation/variation du revenu
0<PmC<1
Si la variation C augmente/ variation W augmente
C augmente plus vite et W augmente moins vite donc on a un rapport positif
supérieur à 100
Si variation C diminue/ variation de W augmente on a un rapport négatif
inférieur à 0
Si PmC stable, alors PMC stable.
Avec la PmC, Keynes met en évidence le concept du multiplicateur. Le
multiplicateur va relier le niveau du revenu à celui du trou
Cette analyse montre que c'est l'investissement qu'il faut privilégier car les
Keynésiens pensent que l'épargne est un résidu (contrairement à ce que pense
les libéraux).
Cette notion permet d'aborder le rôle joué par la monnaie dans le modèle
Keynésiens. Keynes considère que tout est monétaire et que la monnaie à un
impact sur tout. La monnaie est désirée pour elle-même. Là on s'oppose encore
à l'analyse néoclassique, pour laquelle la monnaie n'est qu'un simple
intermédiaire des échanges. Keynes est contre et dit qu'elle a une valeur pour
elle-même et on souhaite la détenir car elle représente la liquidité et elle et
demandée pour elle-même pour plusieurs motifs:
-Un motif de transaction (on rejoints les néoclassiques) car on veut assurer les
échanges courants.
-Un motif de précaution et c'est là ou Keynes se démarque des néoclassique car
ce motif signifie que la monnaie est une réserve de valeur. Pour les agents
économiques, c'est se prévenir contre l'imprévu (positif ou négatif).
-Un motif de spéculation, on détient de la monnaie pour tenter de réaliser des
plu values. La monnaie est au cœur du système car sans elle l'activité
économique n'est pas possible. Par l'intermédiaire de cette analyse Keynes se
sépare de l'analyse néo-classique d'un taux d'intérêt qui est un prix qui égalise
demande et offre d'investissement. Pour Keynes comme on est dans un monde
fait d'une incertitude radicale, face à cet avenir incertain les agents
économique vont souhaiter détenir une certaine quantité de monnaie afin
d'anticiper une conjoncture défavorable. Cette quantité de monnaie mise de
coté est en rapport avec le degré d'inquiétude de l'avenir. Le taux d'intérêt
dans ce cas la va apparaitre comme le prix de la renonciation à la liquidité. C'est
à dire le taux d'intérêt c'est qui va faire en sorte que l'on va se défaire de son
argent (on va le placer). Lorsque l'inquiétude est forte il va falloir augmenter le
taux d'intérêt pour augmenter l'investissement. Si on a une vision pessimiste
de l'avenir la préférence pour la liquidité va s'accroitre et va augmenter avec
elle le taux d'intérêt. La monnaie à donc un impact sur l'investissement.
L’idée que l’Etat doit intervenir dans les affaires économiques est une idée
récente car elle s’est diffusée à partir des années 1930 et surtout à partir de la
fin de la 2GM. On va essayer d’atteindre un certains nombres d’objectifs en
faisant face à des contraintes et la politique économique va essayer pour cela
d’utiliser au mieux les instruments donnés par l’Etat (inflation…). Mais il y a un
débat théorique quand à la nécessaire intervention de l’Etat, va déterminer 4
objectifs de l’Etat :
- le plein emploi.
- la croissance.
- la stabilité des prix.
- l’équilibre extérieur.
Cela révèle le carré magique. On va s’attacher aux objectifs sur lesquels on peut
avoir une action nationale.
Dans un sens large, le plein emploi est réalisé si l’ensemble des facteurs
disponibles dans l’économie est utilisé de la façon la plus efficace possible, cad
dans l’usage qui assure la plus forte productivité.
Un chiffre (par exemple, c’est le cas pour le taux de chômage) ne permet pas
d’avoir une idée positive sur la situation du pays. Il faudra creuser un peu plus
en regardant d’autres critères.
Ce qui importe c’est la durée du chômage.
La première difficulté tient des indicateurs. Ces indicateurs sont trop généraux
et dépendent de définitions trop subjectives pour donner des indications
pertinentes de la situation de l’emploi. Pour avoir une bonne analyse, on va
s’attacher à des durées de chômage ou du chômage par catégorie (taux de
qualification, âge…) et cela nous permettra de mieux cibles les politiques de
l’emploi.
L’autre limite est que le concept même de plein emploi n’est pas simple à
définir car c’est une chose que tout le monde ait un emploi mais c’est autre
chose d’avoir un emploi correspondant à nos ambitions, qualifications,
aspirations. Dans ce dernier cas on parlera de sous emploi. Lorsqu’il y a sous
emploi, il y a un problème de gestion inefficace du facteur travail. C’est pour ça
qu’il peut apparaître judicieux pour un chômeur de ne pas accepter le premier
emploi venu. Il peut exister un chômage qui est volontaire, que les
économistes néoclassiques appellent le chômage frictionnel, cad un chômage
qui représente le temps que l’on passe à rechercher un emploi correspondant à
nos qualifications. C’est en quelque sorte un chômage incompressible de
mobilité entre les gens. Tout cela traduit le fait que même en situation de plein
emploi, il y aura toujours un taux de chômage positif du fait du chômage
incompressible. Plus la mobilité des travailleurs sera forte et plus il y aura du
chômage, mais temporaire. S’il y a une mobilité forte, cela signifie que l’on
change de travail souvent. Par exemple au USA, le taux de plein emploi est de
4-5% et en Europe, on serait en plein emploi pour un taux de chômage de 2-3%
car il y a moins de mobilité en Europe, qu’au USA. Ce la est du au chômage
frictionnel.
§ 2 : LA CROISSANCE.
Dans le PIB, on prend la richesse crée par tous les agents résidant dans le pays.
Dans le PNB, on prend la richesse crée par des agents nationaux.
Pour la France les écarts sont peu importants mais ces écarts sont importants
pour les pays en développement par exemple.
Le PIB est une grandeur exprimée en volume.
Quand on parle de stabilité des prix, on ne parle pas d’une inflation égale à 0,
et cela va de même pour le taux de chômage. Nous avons toujours de l’inflation
car il y a toujours un décalage entre la demande de biens et services. La
demande peut varier dans des proportions importantes : la connaissance et la
satisfaction de la demande est différente.
Quand l’offre est supérieure à la demande, les prix augmentent => inflation.
C’est pour cela que l’inflation zéro n’a aucun sens.
On peut parler de stabilisation des prix quand l’inflation est égale à 1 ou 2%. Le
contraire de l’inflation est la déflation. La déflation est un problème car l’offre
est supérieur à la demande, alors la consommation va baisser, alors
licenciement, alors baisse de la demande, du niveau de l’emploi… la déflation
est également un problème car une baisse généralisé des prix traduit un
phénomène de récession des prix.
Lorsque l’inflation est importante, on a un coût matériel, cad que si les prix
augmentent il faut changer les étiquettes…
L’inflation, lorsqu’elle survient, se traduit par une dégradation du pouvoir
d’achat des agents économiques. Lorsqu’il y a de l’inflation, le pouvoir d’achat
s’est dégradé car aujourd’hui on dépense 100€ pour un MP3 et si l’inflation est
de 2%, on paiera ce MP3 102€ demain. Avec l’inflation, on opère une
redistribution des revenus qui va se faire au détriment des agents économiques
dont le patrimoine est le plus mal protégé contre la dépression de la monnaie.
L’inflation renforce la contrainte extérieure, cad que lorsque les prix
augmentent en France cela se traduit par une hausse du prix du produit et cela
va pénaliser nos exportations alors il y a une dégradation de la compétitivité
prix qui peut amener le déficit des échanges extérieurs. On peut dire que si il y
a de l’inflation dans un pays, cela se traduit par une dépréciation de la
monnaie, alors les agents sur le marché des changes, vont se défaire de cette
monnaie pour en acheter une autre. Ils vont, de cette manière, participer au
processus de dépréciation de la monnaie. C’est un phénomène auto
réalisateur.
Le risque le plus important est la tendance que peut avoir l’inflation à s’auto
développer, s’auto entretenir, car les ménages voient que le pouvoir d’achat
diminue et face à ce mouvement inflationniste on va demander une hausse des
salaires. Si cette hausse de salaire est accordée, alors pour les entreprises, cela
signifie que les entreprises vont répercuter cette hausse des salaires sur leurs
prix car il y a des coûts supplémentaires. Cela peut dégénérer et on peut avoir
des situations pour lesquelles on est en hyper inflation (quand le taux
d’inflation dépasse de 100%. Mais il y a des situations plus graves, notamment
en Amérique Latine dans les années 80, car le taux d’inflation ont atteint 4000%
(environ) => situation extrême donc la monnaie est évacuée. Alors d’autres
formes d’échange se substituent comme le troc et la monnaie est alors évacuée
du système économique. Cependant on s’interroge sur le fait de savoir à quel
niveau la monnaie est dangereuse ou pas.
Si le salaire minimum est W : P1, les entreprises vont demander relativement à
ce salaire une quantité de travail qui sera N x P1. Le salaire minimum ne peut
pas descendre en dessous du point d’équilibre (N e) car il représente le niveau
du SMIC.
La logique libérale est toujours une mesure en avantage coût. On a des agents
économiques offrant ou demandant du travail et on essaie de s’entendre sur
un niveau de prix.
Travailler, ne procure pas qu’une utilité supplémentaire (satisfaction) par
contre le salaire qui va avec le travail permet de compenser la satisfaction. Si
on laisse fonctionner librement le marché du travail, on va avoir une situation
où le plein emploi sera obligatoirement réalisé, mais à quel prix ?
Dans la plupart des pays occidentaux, on a un salaire minimum qui sera
obligatoirement placé au dessus du point d’équilibre. On va donc avoir une
introduction de rigidité institutionnelle (prix, du travail avec le SMIC, existence
d’un code du travail) qui entraîne le chômage pour les libéraux. Il faut donc
pour eux flexibiliser le marché du travail.
Ce chômage qui a été mis en évident, n’est pas un chômage qui résulte de
l’insuffisance des débouchés mais c’est un chômage qui est la cause de trop
grande rigidité sur le marché du travail =>chômage classique.
Même si le marché du travail fonctionnait de manière libre, il y a toujours des
personnes au chômage. Les libéraux considèrent que même en l’absence de
rigidité les ménages peuvent avoir intérêt de ne pas occuper le premier emploi
qu’on leur propose et ils doivent rechercher le meilleur emploi pour eux. Mais
dans la réalité, il n’y a pas d’information parfaite et cette recherche
d’information prend du temps et c’est la raison pour laquelle les ménages vont
être au chômage. Cela provoque un chômage frictionnel (temps nécessaire
pour que les agents économiques trouvent un emploi correspondant à leurs
attentes =>chômage volontaire).
Il y a aussi le chômage structurel qui résulte d’une inadaptation momentané
entre les structures des offres et des demandes de travail. Cela signifie qu’avec
l’évolution, le progrès technique, on a des catégories d’emploi moins
demandées et d’autres qui apparaissent (thèse du déversement de Sauvy). Il va
donc falloir du temps pour être formé…
A partir de ces trois formes de chômage, les libéraux vont définir le chômage
naturel qui et le taux de chômage correspondant aux fonctionnements
normaux et efficaces du marché du travail, compte tenu de l’imperfection de
l’information et des contraintes institutionnelles.
Le chômage révèle des imperfections sur le marché du travail et on voit que les
individus préfèrent ne pas travailler, plutôt que de travailler.
b. l’analyse keynésienne.
Keynes est d’accord pour dire que la demande de travail est une fonction
décroissante du salaire réel. Mais il s’oppose aux libéraux à propos de la
fonction d’offre de travail. L’offre de travail n’est pas croissante aux salaires
réels. Pour les ménages ce qui est important, c’est le salaire nominal (salaire
net). Donc on ne peut pas définir une courbe d’offre de travail comme pour les
libéraux. Pour Keynes le salaire est négocié avec les entreprises, et le salaire
nominal va alors apparaître. Alors on voit ici l’apparition d’un rapport de force.
Keynes considère que pour ce salaire nominal, tous les ménages sont prêts à
travailler. On peut alors déduire une courbe d’offre de travail horizontale. Les
entreprises peuvent avoir plus de main d’œuvre sans relevé le niveau des
salaires. Dans la décision qui consiste à fixer le niveau de l’emploi, on considère
que cette décision est unilatérale et qu’elle est prise par les entreprises. Elle
fixe le niveau de l’emploi par rapport à des anticipations de ventes.
Si le niveau de l’emploi est déterminé par une demande exogène (on ne peut
pas agir dessus), alors la politique de l’emploi se réduit à la gestion de la
pénurie de l’emploi. On va prendre des mesures qui vont permettre aux
chômeurs de continuer à vivre. =>rendre socialement acceptable le chômage.
La critique globale au politique passive : ces mesures sont inspirées par une
conception malthusienne. Les politiques actives de leurs cotés partent du
principe inverse : s’il y a du chômage, c’est parce qu’il y a une demande de
travail faible.
Par opposition, ces politiques actives visent sur la demande de travail pour
favoriser la création d’emploi nouveau. Si on n’arrive pas à créer des emplois
nouveaux c’est parce que le marché du travail fonctionne de manière
imparfaite. Cela est produit par des rigidités qui empêchent le marché du
travail de s’auto réguler. Donc, les mesures prises vont tenter de faire en sorte
que le prix du travail puisse jouer davantage son rôle de variable d’ajustement.
On va jouer sur la flexibilité des salaires pour permettre un meilleur
fonctionnement.
Il y a plusieurs mesures pour flexibiliser les salaires :
- réviser le salaire minimum à la baisse pour les jeunes travailleurs car
les jeunes ont, dans les premier temps un rapport coût travail faible.
Ils sont peu productifs.
- Subvention à l’emploi, cad qu’on va socialiser une partie du coût du
travail. L’Etat prend en charge cela, alors on réduit le coût salarial
pour l’employeur. Plusieurs possibilités :
On accorde des aides directes à l’entreprise.
On réduit la fiscalité.
- Si il a du chômage, cela provient d’un cadre juridique trop
contraignant, alors on peut prendre plusieurs mesures afin d’assouplir
les conditions régissant le marché du travail :
On peut modifier les conditions contractuelles de l’emploi en
instaurant de nouvelles règles en matière de licenciement par
exemple.
Permettre aux employeurs de proposer plus de CDD.
Recourir aux heures supplémentaires.
- cela peut passer par une réduction de la durée légale du travail. On
est plus vraiment dans l’idée qu’il faut augmenter la demande de
travail car cette mesure fait en sorte de partager un volume emploi
travail constant. Cette réduction de la durée légale de travail a été
souvent associée à un réaménagement du travail au sein des
entreprises de façon à obtenir des gains de productivité.
Jusqu’au début des années 30, il y avait un consensus général sur l’idée qu’un
déficit public était le signe d’une mauvaise gestion par les gouvernements des
fonds publics. Comme l’expliquera Keynes, le déficit public (budgétaire) peut
refléter le ralentissement de la politique économique donc recettes fiscales
diminuent et non une mauvaise gestion. Donc, avec la crise des années 30, les
gouvernements vont tenter de résorber le déficit budgétaire issu de cette
récession et en fait, ils ne vont faire qu’aggraver cette récession car en essayant
d’augmenter les recettes et on diminue les dépenses de l’Etat. Alors, les Etats
réduisent le revenu disponible des agents économiques. Donc si les agents
économiques vont leur revenu disponible se réduire, il y aura une baisse de la
demande globale. Quand elle diminue alors qu’elle est déjà insuffisante, alors il
y a un aggravement de la situation. Suite aux idées keynésiennes après la
seconde GM la plupart des Etats commencent à utiliser les dépenses et les
recettes publiques. Les instruments budgétaires peuvent alors représenter des
leviers puissants pour stabiliser les situations conjoncturelles des économies.
Dans les 60’s, 70’s il est jugé nécessaire que l’état intervienne pour participer
au soutien de l’activité économique.
Cette politique budgétaire peut avoir des impacts quand on a affaire à des
situations conjoncturelles => effet multiplicateur.
A l’inverse, si l’Etat est dans une situation mauvaise, il peut décider de freiner la
structure économique en réduisant ces dépenses. L’Etat peut agir directement
en influençant la demande de consommation des ménages ou la demande
d’investissement des agents privés. Tout cela participe d’une augmentation de
la demande de biens et de services.
Pour augmenter le revenu des ménages, on peut réduire les taxations, on
augmente les prestations sociales. On peut inciter les ménages à demander tel
ou tel produit, on baisse les prix dans le secteur public…
Pour relancer l’investissement des entreprises, on relance l’emploi. Il agit de
plusieurs façons. L’Etat va pouvoir subventionner soit en fournissant des
subventions d’exploitation (aides aux entreprises pour soutenir leur production
courante), soit des subventions d’équipement (aide à l’investissement ou
prendre à sa charge une partie de l’investissement). L’Etat peut aider à la
bonification des taux d’intérêt, cad que l’Etat peut prendre à sa charge une
partie des taux d’intérêts. L’Etat peut agir aux niveaux des impôts sur le
bénéfice à la hausse ou à la baisse selon l’objectif recherché.
Toutes ces interventions peuvent être assez globales ou elles peuvent être
ciblées en favorisant tel ou tel catégorie de ménage, de produit (sectorielle) ou
d’entreprises…selon les priorités de politique en place. Mais l’acceptation de
l’idée repose sur le concept du multiplicateur.
Certains nombre de moyens d’action pour mener une politique contra
cyclique cad qui va à contre courant de la politique menée ≠ politique
pro cyclique exercée dans les années 30.
L’action des dépenses publiques et des recettes publiques va donner lieu à des
vagues successives. LE PIB INTIAL VA SE TRADUIRE PAR UNE AUGMENTATION
PLUS QUE PROPORTTIONNELLE DE LA RICHESSE PRODUITE. Donc l’action de
l’Etat va avoir un impact sur le niveau de l’activité économique.
A coté de ses décisions volontaires prises par l’Etat, on peut constater que
certains effets peuvent se manifester en l’absence de toute volonté politique
d’intervention. Des mécanismes vont jouer automatiquement.
Par exemple, si on est dans une période de forte croissance, on a une
augmentation rapide des revenus (salaires, profits…). L’Etat n’intervient pas sur
la politique économique. Si les revenus des entreprises et des ménages
augmentent, cela se traduit par une augmentation des recettes fiscales de
l’Etat. De plus, moins d’entreprises et moins de ménages seront en difficulté et
donc les aides de l’Etat vont diminuer aussi. Pour lui, c’est un accroissement de
ces recettes fiscales et une diminution de ses dépenses. Ces 10 dernières
années, certains gouvernements se sont étonnés de la rapidité de la croissance
du pays par rapport à leur anticipation d’où la présence de cagnotte. Cela a un
effet positif sur le solde de l’Etat mais, si les recettes fiscales augmentent, il y a
plus d’impôts prélevés sur les agents économiques. D’un autre coté, il y a
moins d’aide accordé aux agents économiques. Pour les différents agents
économiques, cela se traduit par une pression à la baisse de leur revenu. Cette
période va se traduire par un ralentissement économique.
A l’inverse, on est maintenant dans une période de chômage. Alors l’Etat a une
diminution de ces recettes fiscales. Donc, ce ralentissement économique se
traduit par une diminution des recettes de l’Etat. De plus si on a une croissance
économique plus faible et un chômage élevé, les dépenses de l’Etat vont
augmenter car il y aura plus d’aides de la part de l’Etat… alors soit un déficit va
apparaître ou s’il existait déjà, il va augmenter. Si il y a moins d’impôts et plus
d’aides pour les agents économiques, il va y avoir un effet positif sur leur
revenu disponible.
L’Etat agit sur son budget par l’intermédiaire de la politique budgétaire. Mais
une grande partie des dépenses de l’Etat reflète non pas des mesures
nouvelles, mais plutôt l’ensemble des charges liées au fonctionnement courant
des administrations et aux mesures anciennes des politiques budgétaires. Le
fait que l’Etat décide d’embaucher, par exemple, cela pèse sur son budget mais
pas seulement l’année où il y a l’embauche. Quand l’Etat décide d’investir dans
des logements sociaux…les effets vont se faire sentir sur son budget pendant
une période plus ou moins longue. Chaque année, lorsqu’on discute du budget,
on va avoir une part des dépenses qui vont être automatiquement reconduite
(par exemple pour les salaires des fonctionnaires). On considère que dans les
pays industriels, la marge de manœuvre ne dépasse pas 10% du budget sachant
que le budget de la France en matière de dépense tourne autour de 280
milliards d’euros.
D’un autre coté, il y a des recettes qui sont définitives. Mais, une partie des
dépenses ne peut être financées par les recettes. L’Etat est quasiment tout le
temps déficitaire. Il y a trois possibilités pour financer son déficit budgétaire:
Il peut augmenter les impôts (mesures populaires) mais marge de
manœuvre limitée = impact négatif sur l’activité économique.
Il peut se financer par création monétaire en émettant des bons du
trésor pour une durée de 2ou 7ans. L’Etat emprunte aux banques.
Il peut combler son financement en ayant recours à l’emprunt auprès
des épargnants. Mais ces emprunts ne donnent pas lieu à une création
monétaire car l’état va capter une épargne déjà disponible. Il lance un
emprunt public.
Le processus était développé dans le cadre d’une économie fermée. Mais nous
sommes dans le cas d’une économie ouverte. Alors la consommation n’est pas
que la consommation de produits nationaux. Cela s’adresse aussi à des produits
étrangers. Mais on a déjà une fuite par l’épargne.
Les libéraux considèrent que les taux d’intérêts vont augmenter. Alors il y aura
un effet d’éviction (la dépense publique se substitut à la dépense privée).
Face à la crise actuelle on n’entend plus parler du critère des 3% car cela
empêcherait tous les plans de relance qui fleurissent un peu partout en Europe.